Quand il faut y aller ... ANS&ACL

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Le silence est un temps de pause avant les retrouvailles des êtres passionnés. ft Adonis

EXORDIUM.

Non, je n'étais pas folle. Oui j'avais une raison d'user le sol devant la porte de la bibliothèque en faisant les cent pas. Fin de la journée, dernière heure de classe pour certains, repos bien mérité pour d'autres. Je sentais la semelle de mes chaussures s'user à force de marcher en long, en large, en travers. Mon parchemin serré entre mes doigts, j'hésitais grandement à entrer dans ce temple du silence. Son temple du silence. Pourtant, vu qu'il était le sorcier le plus intelligent dans mes relation, il allait falloir que je me décide une bonne fois pour toute. Avoir un T à mon prochain devoir ou faire un effort pour le supporter les quelques minutes que dureraient son explication au sujet de notre devoir de potions.

Le choix pouvait sembler simple, mais dans un esprit comme le mien, c'était plutôt draconien. J'attrapais un jeune Serdaigle par le bras, première ou deuxième année sans doute. Aucune idée. « Hey toi, Lestrange, Adonis Lestrange, il est bien dans la bibliothèque ? » Quoi, je fais peur ? Le regard du gamin me laisse présager que oui, je fais peur. Par les chaussettes de Merlin j'aurai peut-être dû passer par les toilettes pour au moins me recoiffer ou quoi. Le gamin avait approuvé, et au final, cette approbation ne m'était pas nécessaire. Je savais qu'il était la. Intuition féminine. Tant pis pour la tête de fin de journée qui fait peur. Je lissais ma jupe d'un revers de la main et je me suis décidée à entrer. La porte claqua, ce qui me valut une réprimande de la part du chef de ces lieux, et quelques regards noirs des Serdaigle entassés, ici et la.

Si j'avais eu le choix, je ne serai pas rentrée la dedans. Mais ce foutu devoir était pour demain et il fallait quand même que je le rende. Burgess n'était pas des plus commodes. C'était sans doute la seule enseignante ici à me faire peur. L'autre, j'avais encore un peu le temps. Fin... deux jours je crois. Heureusement que Burgess avait rappelé le devoir à rendre pour demain, il serait passé à la trappe. Je connaissais sa table habituelle, aussi, je me suis dirigée vers cette dernière, sans faire attention à ce qui m'entourait. Une chaise dans les hanches, pas grave. Un livre tombé à cause de mes pas rapide, tant pis. Je le ramasse et le rend à son propriétaire sans lui accorder un regard. Seul la vue d'Adonis sur ses parchemins me fait ralentir un peu. Je remonte la bandoulière de mon sac sur mon épaule. La Gryffondor en moi s'était presque évanouie. Mais j'avais plus peur de notre maîtresse des Potions que d'être confronté à l'homme occupant toutes mes pensées. « J'ai besoin de toi... Adonis. » Son prénom ne fut pas simple à prononcer, plus dur que ce que je pensais. J'avalais ma salive avec difficulté. « J'ai oublié le devoir de Potions pour demain et ... j'comprend rien ... »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Le reproche est bavard ; la rancune égoïste. ft Aphrodite

EXORDIUM.

La fin des cours venaient de sonner, comme à mon habitude je partais vers mon sacro-saint temple, ma forteresse de solitude, en un mot la bibliothèque. Je saluais poliment la bibliothécaire qui me rendit mon salut avec un sourire mais, toujours dans un silence absolu. L'odeur de poussières et de livres neuf se mêlaient dans l'air, donnant à ce lieu un parfum unique et entêtant. Je me dirigeais vers ma place habituelle, saluant au passage les membres de ma maison, j'adorais cette place, au fond à l'abri des regards. Ici, je pouvais me planquer sans que personne ne vienne me déranger. J'étais asocial par moment, ne souhaitant que la tranquillité et la paix. Je relisais pour la centième fois mon livre de métamorphose, refermant le livre en énonçant mentalement les cinq lois de Gamp. Malgré tout le calme et l'occupation dont je disposais, mes pensées dérivèrent lentement mais, surement vers Aphrodite.

Dire que je n'avais pas cette fille dans la peau serait un mensonge plus gros qu'un troll. Son comportement avait changé depuis ma mise en couple officielle, je ne savais pas si c'était bon signe ou pas. Elle ne cherchait plus à me réveiller le samedi pour les matchs de Quidditch, elle évitait de s’asseoir avec moi en cours et plus étrangement ma dernière conquête en date durait plus longtemps que prévu. Je secouais la tête en signe de négation, je devais certainement me faire des idées. Après la distraction que représenta le livre de métamorphose, je m'attaquais aux devoirs que les professeurs venaient de nous donner. L'année des Aspic était considéré comme la plus dure, à juste titre pour le moment, nos professeurs semblaient se déchaîner, en particulier Miss Burgess qui ne demandait pas moins de deux dissertations par semaine d'un taille de 90 cm minimum. Valait mieux prendre de l'avance sur ses devoirs où l'on se retrouvait vite la tête dans l'eau.

Je m'attaquais rapidement à notre devoir de sortilèges, j'avais rassemblés un certain nombre d'ouvrages concernant le sujet, mon devoir ne me prendrait qu'une demi heure voir une heure grand maximum. Mon plus gros problème se trouvait dans la pratique et non dans la théorie, là où il ne fallait qu'un peu d'entrainement à mes camarades pour maîtriser un sort, il m'en fallait le double tant ma baguette était difficile à manier. Je regardais ma fidèle amie avec fierté, elle n'était pas facile à prendre en main mais, une fois le sort maîtrisé sa puissance était inégalable, elle m'avait été d'un secours formidable l'année précédente. J'entendis la porte de la bibliothèque claquer, toutes les têtes se tournèrent vers la coupable. Voir Aphrodite Selwyn dans mon sanctuaire n'était jamais une bonne nouvelle en soit. Soit elle venait quémander mon aide pour un devoir, soit elle voulait me traîner dehors. Étant donné qu'elle n'avait pas cherché ma compagnie depuis bien longtemps, je supposais qu'il s'agissait d'un devoir.

Arrivée à ma hauteur, la Gryffondor sembla hésitante, le simple fait de prononcer mon prénom sonna comme un supplice pour elle. Le devoir de potion, j'avais donc vu juste. Je triais mes parchemins en ordres, ramassais les livres et partis les ranger sans un mot de plus. A mon retour, je lui fis signe de s'asseoir.

"De tous les devoirs, il faut que tu oublies le plus complexe d'entre eux. Explique moi ce qui ne va pas."

Je sortais du parchemin vierge de mon sac afin d'éviter son regard, pourquoi fallait-il que sa simple présence ne me chamboule à ce point ? Je sortais mon propre devoir, lu rapidement les livres que j'avais sélectionnés pour ce devoir et me releva pour partir à leurs recherches.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Aphrodite N. Selwyn a écrit:: Le silence est un temps de pause avant les retrouvailles des êtres passionnés. ft Adonis
EXORDIUM.
Il ramassa ses livres de Sortilèges. Je n'ai pas osé m'asseoir, et puis j'avais une bien meilleure vue debout. De face, j'évitais son regard, de dos, je ne me gênais pas. Faut dire que les quelques années de boxe offertes par son père avaient fait quelques miracles. Je pouvais deviner sous son uniforme les quelques formes bien dessinées et ... Je secouais ma tête rapidement, mes nattes me fouettant le visage. Valait mieux que je m'ôte de la tête ces images ou bien je ne tiendrai pas les quelques minutes nécessaires à la réussite de mon devoir. Il me fit signe de m'installer, je ne me suis pas fait prier. J'ai tiré la chaise d'un bruissement désagréable. Les yeux des camarades autour se levèrent sur moi, je m'excusais dans une grimace.

Il me reprocha d'avoir oublié le pire des devoirs. Comme si je l'avais fait exprès. J'allais sans doute garder pour moi que je n'avais pas non fait celui pour dans deux jours. La bibliothèque allait devoir adopter Aphrodite Selwyn pour les deux prochains jours. Merlin. « Hum ... tout ? » En vérité, je n'avais pas vraiment lu les questions. Juste la première, et quand j'ai compris que le sens ne venait pas à mon esprit, je n'ai pas cherché. D'un autre côté ça me donnait une bonne excuse pour passer un peu de temps avec lui. Depuis notre arrivée à Poudlard, j'avais quelque peu chamboulé nos habitudes. Enfin mes habitudes. Du moins celles où il m'accompagnait. Il avait trouvé chaussure à son pied, et même si j'en souffrais, je respectais. Pour l'instant. Il sortait un parchemin vierge, et après une relecture partit recherché d'autres livres, sans doute ceux nécessaires pour m'aider. Mes yeux se sont à nouveau perdu sur sa musculature. Rêveuse. Comme jamais. Et merde. Mes yeux se sont réveillés que quand il s'est installé à côté de moi.

Je soupirais en baissant les yeux sur mon parchemin. Officiellement, parce que le devoir m'ennuyait, officieusement, parce que j'aurai voulu pouvoir avoir cette vue à volonté. « J'comprend rien à la théorie. Moi une potion je me contente de la faire, après ... faut pas trop m'en demander. » En plus, il faut dire que j'avais bien du mal à me concentrer ces derniers cours de Potions. Il était installé devant moi, la simple vue de sa nuque ou de son dos se soulevant lorsqu'il prenait des notes avait le pouvoir de me déconcentrer immédiatement. « Je préférais le filtre de paix ... ou l'amortencia, ça c'était facile.. » Mes doigts glissaient sur la couverture d'un des livres qu'il avait rapporté. Mes mots me revinrent en pensée. L'amortencia. Ces odeurs. Dans mon cas, chocolat chaud, un mélange de livres neuf et poussiéreux et l'odeur d'une pluie fine sur une roche blanche. Si ça ne représentait pas Adonis, alors je voulais bien me raser la tête. Mes yeux se relevaient vers lui, mes joues s'empourprèrent. Premier réflexe, se cacher dans ses bras. Discrétion, zéro. Tant pis.

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS