En ce vendredi après-midi, le soleil était haut dans le ciel et aucun nuage ne lui faisait de l'ombre. Evangeline trouvait étrange ce brusque changement de temps, mais ce n'était pas elle qui allait s'en plaindre. Elle adorait le soleil, et comme elle se sentait vraiment bien par rapport au début de la semaine, elle profitait de ce répit climatique pour en profiter, et garder le bout de son nez à l'air libre. Habituellement en mars, seul le gel et le froid persistait à longueur de temps, les rayons de soleil se faisant rares, et sans chaleur. Mais aujourd'hui, pas un souffle de vent, pas la moindre humidité dans l'air. Ce qui faisait que si l'on restait exposé au soleil, on sentait un douce chaleur qui réchauffait la peau comme le cœur.

Par conséquence, ne voulant rater sous aucun prétexte ce micro-climat bien trop clément pour le troisième mois de l'année, la jeune serdaigle avait pris la direction du parc juste après le déjeuner. Sans savoir comment la direction s'était débrouillée, Ève n'avait jamais cours le vendredi après midi ce qui lui permettait un week-end à rallonge. En y réfléchissant, Evangeline se disait qu'elle avait des horaires de ministres ! Elle n'allait pas s'en plaindre loin de là. Après tout, elle avait autant d'heures que les autres, si on occultait celles qu'elle ratait. Pas pour la bonnes cause, ni pour la mauvaise d'ailleurs. Mais au final, elle en ratait pas mal. Un de ces jours, elle devrait faire le compte – a moins que l'administration n'ait déjà eut cette brillante idée- afin de se rendre compte combien de jours, elle était obligé de louper au cumulé.

Toujours est-il que la jeune fille avait disposé sa veste d'uniforme sur le sol, et qu'elle s'était installée dessus. A plat ventre, son sac à proximité, et un livre d'histoire devant elle, la jeune fille se réchauffait – pour ne pas dire bronzer, ce qui serait somme toute difficile en étant toute habillée-. D'ailleurs, existait-il un règlement contre le bronzage ? Ou même un sortilège qui permettrait de bronzer instantanément sans passer par les cabines à UV qu'utilise régulièrement les moldus ? Et voilà, comment voulez vous qu'elle révise son cours d'histoire de la magie avec son esprit qui divague et s'emballe pour des pensées plus idiotes les unes des autres. La serdaigle comprenait mieux pourquoi l'été était consacrée au vacances d'été : le cerveau sorcier était incapable de se concentrer trop longtemps avec le beau temps. Donc plutôt que d'avoir les grandes vacances pour tout le mois de décembre et de janvier qui pourrait être mis à profit pour faire du ski – un sport moldu trop mortel ( au sens propre comme au sens figuré- comment ça c'est glauque- ) - le ministère avait conclu que les jeunes sorciers travailleraient mieux en se caillant les oreilles, et le bout du nez qu'en voulant se découvrir à tout va pour que le soleil ait l'occasion de toucher leur peau. Les parenthèses dans les tirets des tirets sont fait exprès ! Ahem.

Bref, ne nous égarons pas trop. Au lieu de rêvasser comme ma Ève, suivez la conclusion logique de mon récit.

C'est à ce moment précis, alors que la bleu et argent rêvassait à qui mieux mieux, qu'un élève vint se planter devant elle. Un élève qu'elle n'aperçut pas, vu que son esprit était complément déconnecter. Par contre, elle perçut aisément le manque de chaleur qui se faisait sentir brusquement. Relevant la tête un instant, elle sut pourquoi.
Le jeune homme – un serpentard en plus - lui faisait de l'ombre. Elle décida de l'ignorer, et se replongea dans son livre. Depuis son installation, elle avait réussit à lire un paragraphe. Un miracle en soi, au vu de notre petite démonstration soleil/étude.

Le serpentard n'avait pas compris le subtil message. Trop subtil peut être ? Enfin bref. Le fait de repartir à la lecture de son bouquin d'histoire de la magie au combien fastidieux à lire voulait dire sans nul doute qu'elle le préférait au serpentard. Ce jeune homme ne devait pas avoir inventé le fil à couper la citrouille vu qu'il lui adressait la parole. Il pensait lui faire peur. Si elle avait vraiment eu peur, elle aurait détaller aussi vite que puisse le faire un scroutt à pétard à turbo réaction. La jeune fille s'il avait bien vu n'avait pas bougé d'un iota. Sans nul doute, qu'elle ne se sentait pas le moins du monde intimidé. Le devrait-elle ? Sans doute que oui. A y voir de plus près, le vert et argent semblait plus vieux que la demoiselle. Mais la serdaigle n'avait pas vraiment fait attention. Le bref instant où elle avait levé les yeux sur le serpentard c'était pour regarder le blason qui brillait sur son uniforme. Ni plus, ni moins.

Au vu de la façon dont elle se fit apostropher, la bleu et argent, attrapa une feuille morte pour en faire un marque page comme si sa page était la plus intéressante du monde, et qu'elle ne devait en aucun cas la perdre. Relevant les yeux sur son interlocuteur, elle leva un sourcil en signe de question muette : mais que me veut-il au final ?

– Je ne vois pas pourquoi j'aurais peur, je ne te connais pas. Et si tu avais voulu me faire peur, tu t'en serais sûrement pris autrement. Enfin, je pense. Et pour ta gouverne si tu veux savoir, non je n'ai pas cours. Jamais le vendredi après-midi d'ailleurs. Une chance non ? Et pour finir, ce livre que tu as l'air de tant mépriser, regorge d'informations, les plus intéressantes les unes de autres. Et qui me permettront sans doute d'obtenir une très bonne note au prochain contrôle. Et puis, je profite tout de même du soleil, m^me si j'exploite ce temps mis à profit pour étudier par la même occasion. Mais qu'en est-il de ta part ? Tu n'as pas cours ? Je n'ai pas l'habitude de te voir dans les parages les vendredis après-midi. Bien que je ne passe pas mon temps à regarder les incessants vas-et-vient de tout Poudlard.

Evangeline n'avait pas l'intention d'en dire plus. Pas question de se présenter au serpent vue la façon dont il l'avait abordée. La jeune fille ne cautionnait pas l'impolitesse, à moins que cette personne ne soit son frère. Et pour elle, Scipion faisait toujours des efforts de présentations, et il avait pour habitude d'enrober ces mots si joliment que rien ne la choquait la plupart du temps. Par contre, le jeune homme qui la jaugeait de sa hauteur, n'enrobait aucun de ses mots. Des questions brèves et cinglantes, c'est tout ce qu'elle recevait. Pas un bonjour, un s'il te plaît ou même un mot neutre. Que d'impolitesse en somme !

Le jeune homme pouvait s'appeler Ryan Quick. Drôle de façon de se présenter. Comme si, il avait une deuxième identité. Un fugitif de la Grande Bretagne, ou sous protection judiciaire ? Bon sans doute que non, Poudlard n'était pas le refuge des criminels en cavale et non plus un centre de réinsertion de témoins de procès. Toujours est-il qu'elle trouvait bizarre cette façon de se présenter. Pour sa part, elle n'avait qu'une identité.

La gentillesse de me présenter ? Disons que la gentillesse perdue venait surtout de toi au premier abord. J'ai suivi dans ta lancée. Mais vu que je connais depuis la façon dont on '' peut'' t'appeler comme tu le dis si bien, je peux bien t'avouer mon nom. Je suis Evangeline Sélené. La petite sœur de Scipion.

La serdaigle n'avait pas l'habitude de se présenter en faisant mention de son lien de parenté avec son frère aîné. Mais cette fois-ci, elle en avait ressenti le besoin. Pas que le serpent lui fasse peur, elle venait d'énoncer clairement le contraire, mais elle pensait que cette mention-là permettrait une certaine distance entre le serpentard et elle.

Elle avait encore du mal à se faire à la façon de parler du vert et argent. Elle ne sentait bien trop hautain pour son âge. Elle connaissait bien les serpentards pour savoir qu'ils n'étaient pas des enfants de cœur, mais de là à lui parler ainsi et sans raison valable en plus, cela en devenait plus qu'impoli. Cela frisait l'irrespect pur et simple. Et comme chacun sait, le respect ça se mérite.

Et à l'heure actuel, bien que la demoiselle n'ait aucun ennemi à son actif, elle avait l'impression que le jeune homme en prenait dangereusement le chemin. Et ce n'était pas pour vraiment lui plaire. Evangeline n'avait aucunement l'intention d'avoir des gens qui lui en veulent dans ses relations, mais elle ne voulait pas non plus passer pour la jeune fille timide, effacée et sans relief qu'elle pourrait devenir si elle se laissait se faire maltraiter verbalement dès que l'occasion s'en présenter pour les gens comme ce Ryan qu'elle avait devant elle. Bon, la maltraitance verbale est un bien grand mot pour le moment, mais la jeune fille supputait que le serpent n'allait pas lui parlait mielleusement d'ici les quelques secondes qui allaient suivre. Et loin de là, d'après elle...

Où était passée sa gentillesse naturelle ? Quiconque connaissait Eve un minimum savait qu'elle était la patience incarnée. Mais Ryan la faisait sortir de ses gonds si facilement. Et elle ne lui avait pas tant parléer que ça. C'était surtout dans sa tête pour le moment, mais elle voyait bien le moment, où elle ne saurait plus tenir sa langue et finirait par dire quelque chose de vraiment méchant ou déplacé, alors qu'elle n'en pensait pas un mot.

Si la jeune fille arrivait à sortir de cet échange verbal sans dégrader plus que de raison leur relation quasi inexistante, il faudrait qu'elle en parle à quelqu'un. Il devait bien y avoir une explication raisonnable à cet état de fait. Après Evangeline et les relations humaines ce n'était pas gagné. Elle se trouvait souvent à coté de sa baguette dans ces cas-là.

Hum. Et sinon que viens-tu faire par ici ? A part me parler, bien sur.