Des doigts de fée, pour accéder peut-être, aux trésors d'un sorcier.

Le dortoir est vide quand Spencer s’y engouffre. Rien d’anormal à cela : les cinquièmes années sortent à peine de cours, et Spencer est l’un des seuls à s’être empressé de rejoindre la salle commune des blaireaux. Il a pris une marge suffisante de transition et n’est pas en retard, mais ne serait pas vraiment très à l’aise si un imprévu le poussait à le devenir. Après tout, Roxy ne lui a absolument rien demandé, c’est lui qui est venu vers elle, lui a envoyé un courrier pour être plus exacte, pour sollicité ses compétences présumées en mécanique. La jeune fille a été bien sympa d’accepter de voir ce qu’elle peut faire pour aider un mec dont elle croit savoir à peu près visualiser, Spencer ne va pas la faire attendre, ou pire, la faire changer d’avis. Surtout qu’une fois la valise ouverte, il ne lui reste plus qu’à déposer soigneusement une pile de linge propre sur son lit, s’emparer du petit coffre problématique et ranger ses affaires avant de descendre les escaliers qui mènent à son point de rendez-vous, la salle commune.

Installé dans un coin assez tranquille près des fenêtres qui a le mérite de lui offrir une vue d’ensemble sur le repère des jaunes et noirs, Spencer scrute les allées et venues. Si sa balafre suffit à identifier Roxy, il serait incorrect de la laisser chercher qui peut bien être son correspondant épistolaire. Enfin, sans doute le petit coffre posé devant lui le trahira avant même qu’il ne la repère. Rien de commun avec les sacs négligemment posés sur les tables, la boite en bois sculpté est bien plus ancienne et mériterait d’ailleurs un petit rafraîchissement. Enfin, ponçage et vernis, ce sera pour plus tard, l’important quand on a un objet comportant une serrure, c’est bien de pouvoir la verrouiller, et mieux encore l’ouvrir, ce qui n’est pas encore gagné : la clef était coincée dedans.

La conséquence de ce manque d’attention, peut-être, d’entretien, plus certainement, Spencer a bien songé à la contrer par quelques sortilèges, mais encore faut-il bien les choisir. Roxy lui a confirmé que si un sortilège d’attraction permettrait de passer en force, déverrouiller la serrure n’en serait pas moins un vrai casse-tête. Quant à un reparo, Spencer maîtrise la formule dans les cas généraux, là, il n’est pas vraiment à même d’imaginer les pièces à tordre ou à bouger pour réparer le mécanisme. Ce que la magie intuitive ne permet pas, les livres peuvent compléter ses usages, mais dans ce cas précis, comme dans de trop nombreux autres, Spencer n’y a pas trouvé son bonheur. Si Roxy peut l’aider, il lui en sera vraiment reconnaissant. « Roxy ? » Évidemment, la jeune fille correspond tout à fait à la description et puis il la visualisait même avant de lui envoyer une lettre. « Salut. Merci d’être venue. »

Des doigts de fée...

avec Spencer

C’est aujourd’hui que j’ai rendez-vous avec Spencer pour essayer de décoincer sa clé de la boîte. Je dois dire que j’ai été assez flattée qu’il me contacte : j’ignorais qu’on s’était passé le mot dans la maison concernant mon amour du bricolage. Bon, j’imagine que certains ont quand même du se demander ce que je pouvais bien fabriquer à ramasser un peu tous les objets abandonnés, les bouts de bois, d’élastiques ou de tissus, des cailloux et autres rebus devant lesquels les gens passent sans s’arrêter. Je ne me cache pas vraiment. Et puis, j’ai une caisse à outil sous mon lit. Bon d’accord : je ne devrais peut-être pas être flattée. Il est juste perspicace. D’ailleurs, il a fallu que je fasse ma petite enquête pour me renseigner un peu plus sur ce Spencer, parce que je ne savais pas trop qui s’était à la base. Mais heureusement, avec Madison, Shynnagh et Jade dans le coup, j’ai fini par le repérer dans les couloirs. Il ne manquerait plus que j’aille proposer mon aide à la mauvaise personne : le malaise !

J’ai bien pensé à mon équipement : ma besace est pleine. J’ai évidement les classiques tournevis, pinces, lime, cutters de différentes tailles, mais j’ai également emprunté des aiguilles à Madison, ça peut être utile pour crocheter une serrure. J’espère que je ne les abîmerais pas, comme je ne suis pas sûre de moi, je dois avouer que j’ai déjà envoyé les références à mes parents pour qu’ils en commandent et qu’ils m’en envoient. Au moins je ne serais pas obligée de lui prendre, et si j’ai un petit accident, je peux lui rendre tout de suite. Je ne voudrais pas la priver de l’un de ses loisirs préférés ! Je serais bien embêtée si on cassait mes outils, alors je suis vigilante avec ceux des autres. De toute façon, j’ai promis à Madison de la briefer sur le déroulement des opérations, habituellement, c’est mon elle mon assistante !

Quand j’arrive dans la salle, il y a un peu de monde, mais ce n’est pas encore la cohue, tout le monde n’est pas sorti de cours et d’autres sont sûrement en train de se délester de leur sac dans les dortoirs. J’ai à peine le temps de balayer les lieux du regard que j’entends une voix qui m’interpelle. Tant mieux, ça m’évitera d’avoir à chercher et de faire une gaffe ! Et puis il faut dire que je suis facile à reconnaître… Je tourne la tête dans la direction du garçon et je le rejoins à sa table. « Oui c’est moi » dis-je enjouée ! « Salut, enchantée Spencer ! Merci d’avoir fait appel à moi, j’ai encore jamais joué les serruriers.» J’espère que ça ne lui fait pas peur, parce que j’ai surtout dit ça pour détendre l’atmosphère. « En tout cas, t’as choisi une bonne place, on aura peut-être encore un peu de lumière naturelle pour nous aider à travailler. » Le soleil se couche tôt à cette époque de l’année, mais j’ai tout de même un peu d’espoir.

J’accroche mon sac à la chaise et pose ma boîte à outils sur la table. Je ne suis pas serrurière mais, je suis quand même motivée ! « Alors, montre-voir cette boîte récalcitrante, que je puisse réfléchir à mon plan d’attaque ? » … J’avoue que je suis particulièrement curieuse de voir l’objet, et un peu ce qu’il contient, c’est un défi qui retient toute mon attention que de parvenir à l’ouvrir.

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"Oui c’est moi » La salle commune est bien loin de contenir l’ensemble des blaireaux, mais avec toutes les allées et venue, c’est une chance que la gamine soit facilement repérable. Enfin, bien évidemment qu’à choisir, il aurait préféré passer dix minutes à chercher une jeune fille au physique tout ce qu’il y a de plus basique, plutôt que de reconnaitre la balafre qu’elle avait évoqué en un instant, mais le mal était fait, Spencer n’allait pas nier que malgré tous les inconvénients, c’était pratique. « Salut, enchantée Spencer ! Merci d’avoir fait appel à moi, j’ai encore jamais joué les serruriers.» Spencer hausse les sourcils étonnés à l’entente de sa réponse. Que cette bricoleuse en herbe n’aie pas développé une passion pour les serrures n’était en soit pas étonnant. Et ce, même si c’était Matrim qui lui avait appris qu’il avait déjà vu une deuxième année de leur maison en train de bricoler, mais que lui, Spencer ne l’avait jamais vue à l’œuvre. Au passage, ce n’est ici, pas un problème de manque d’attention, mais bien le séjour au cachot, le jeune âge de Roxy ajoutée à la préférence de Spencer pour la bibliothèque qui avait limité les chances de laisser le hasard faire les choses. Donc Spencer, non sans quelques habituelles hésitations, avait pris les choses en main en envoyant une lettre à la jeune Roxy qui lui avait répondu positivement. « C’est à moi de te remercier. Ca me rendrait vraiment service, si tu parvenais à ouvrir cette boite. Et au pire, à moins de forcer, je ne pense pas qu’on puisse aggraver les choses. » Il concevait assez facilement que la petite n’ai pas d’objets à réparer tous les jours, mais elle aurait très bien pu refuser d’aider un inconnu, alors rien que pour avoir accepté, Spencer jugeait que c’était son rôle de la remercier. Ce n’était pas vraiment dans ses habitudes, surtout parce qu’il préférait se débrouiller seul, mais aujourd’hui ses capacités ne suffisaient pas. En théorie, il aurait pu demander de l’aide à Oliver qui lui avait déjà fait démonstration de ses capacités en bidouillage, mais si le rouge et or semblait avoir muri et cessé ses gamineries, les regards qu’il lui lançait voulaient tout dire. « En tout cas, t’as choisi une bonne place, on aura peut-être encore un peu de lumière naturelle pour nous aider à travailler. » Mais c’est qu’elle avait l’esprit pratique cette gamine, elle promettait. « Bien vu, mais on est bi très haut, ni très bien orienté. Au pire, on lancera un lumos maxima ? Tu le maitrise ? » Que ce soit le cas où non, aucun problème, Spencer avait sa baguette à portée de main mais il se souvenait des ambitions qu’avaient évoqué la poufsouffle dans sa lettre. Le cinquième année ne se souvenait plus bien dans quel programme se situait cette formule essentielle, mais s’exercer ou prendre de l’avance sur les cours était rarement une mauvaise chose quand on voulait faire de grande chose, de son point de vue.

« Alors, montre-voir cette boîte récalcitrante, que je puisse réfléchir à mon plan d’attaque ? » L’énergie qu’elle déploie pour régler un problème qui n’est même pas le sien le fait sourire. Elle s’est installée à présent, prête à en découdre avec le petit coffre que Spencer lui présente. Il est tel qu’il le lui a décrit. Une boite en bois sculptée, les coins un peu abimés et une grosse clef d’argent terni dépassant de la serrure. « La voilà. »

Des doigts de fée...

avec Spencer

Je pourrais me vexer qu’on me reconnaisse immédiatement, mais je crois que je commence à m’habituer et à accepter d’attirer les regards. Sauf quand ceux-ci sont plein de pitié. Je préfère encore le dégoût. Même si honnêtement, ce n’est plus si ‘’dégueu’’ maintenant. C’est juste une grosse cicatrice visible. Et puis au moins, ça facilite les rencontres et on ne perd pas de temps. Spencer a l’air un peu timide, mais plutôt sympathique. Après tout, s’il est ami avec Matrim, je doute qu’il soit un grand bavard, il est se serait sûrement fait jeter. Je suis médisante, Matrim est juste un peu bizarre… mais j’ai réussi à le faire rire pendant le repas des pouffys, alors tout est possible, je suis sûre qu’il parviendra à oublier que je suis une sale envahisseuse un jour.
Je souris à Spencer, j’étais plutôt contente d’avoir un nouveau défi à relever ! « Tu parles ! Je vais faire de mon mieux, ça ne me serait jamais venu à l’idée de m’intéresser aux serrures avant ta demande, j’aime bien les challenge ! » dis-je avec honnêteté « et promis, je vais faire attention, si vraiment ça coince trop, je ne prendrais pas le risque de casser ta boîte ! ».

Le cinquième année me fait cependant remarquer qu’on n’est pas forcément du bon côté pour avoir la lumière idéale. Bah… c’est aussi la période de l’année qui veut ça, mais on ne va pas se laisser démonter pour si peu, comme il le souligne si bien. « Je ne le maîtrise pas encore à 100%, il y a encore des fois où je n’obtiens qu’un lumos simple. Mais ça me fera deux challenge en un, je suis preneuse. » dis-je en riant. En vrai, je suis un peu embêtée de ne pas le réussir à chaque fois et de ne pas pouvoir répondre par l’affirmative. Je suis plutôt douée en sortilège, mais je ne fais pas partie de ces gens avec un talent inné, il faut quand même que je m’entraîne et que je pratique avant d’obtenir un résultat parfait.

J’attrape la boîte qu’il me tend, et l’inspecte sous toutes ses coutures. Les coins sont élimés, la serrure a l’air un peu rouillée. Je fais jouer très lentement la clé dans le mécanisme. Etant donné que je parviens à la faire osciller, je pense que c’est vraiment un problème mécanique et pas un enchantement. En même temps, j’imagine que si c’était le cas, Spencer aurait déjà réglé le problème avec un finite incantatem. Je ne suis pas très bavarde quand je travaille, toute absorbée par ce que je fais. Je ferme les yeux pour me concentrer sur mes autres sens, et laisse mes doigts parcourir le bois. Je sens les irrégularités du bois, les coins sont sûrement abîmés parce qu’il a travaillé et que l’emboîtement n’est plus aussi parfait. Peut-être que ça a décalé la serrure et que la clé est restée coincée ?

« Tu sais si elle a subit de forte variation de température ces derniers temps ? Ou si elle a été stockée en-dessous d’autres objets pendant un moment puis mise à un autre endroit ? » C’est juste pour savoir si je pouvais affiner mon diagnostique.
En attendant, je prends le dégrippant qui se trouve dans ma trousse à outil, c’est une pipette monodose, alors j’espère que ça suffira et que le mécanisme n’est pas ultra rouillé à l’intérieur. Je l’injecte dans la boîte, dans le tout petit jeu entre la clé et la serrure. Ça déborde un peu mais je pense que ça devrait pouvoir glisser jusqu’au cœur du mécanisme. Je la bascule pour qu’un maximum de liquide rentre, et je commence à sortir les aiguilles de crochet de Madison.

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"Tu parles ! Je vais faire de mon mieux, ça ne me serait jamais venu à l’idée de m’intéresser aux serrures avant ta demande, j’aime bien les challenge ! Et promis, je vais faire attention, si vraiment ça coince trop, je ne prendrais pas le risque de casser ta boîte ! ». Spencer vient de remercier Roxy d’avoir répondu à sa demande, mais il ne lui en voudra pas si elle en arrive au même résultat que lui, il ne manquerait plus que ça. Il ne lui restera plus qu’à attendre de pouvoir retourner en ville - le village de Pré-au-Lard ne compte évidemment pas, en cause la faible diversité de ses commerces- pour se tourner vers des professionnels. Le jeune homme a dans l’idée, qu’on lui demandera alors de mettre un nombre non-négligeable de galions sur la table pour autoriser les serruriers à étudier ce qu’il a désiré mettre sous clef. Enfin, les prochaines vacances, Noël, c’est encore bien loin pour Spencer qui n’est même pas encore certain de descendre à Meldreth. Si Roxy ne parvient pas à l’aider et qu’il ne trouve pas de solution pour récupérer en douceurs ses effets personnels, aucun doute que ce paramètre pèsera sur la balance. Si elle casse la serrure, eh bien, Spencer apprécie la prévenance de Roxy, mais il est plutôt conscient sur ce point. « Tu sais, je me demande si elle n’a pas été soumise à des enchantements de renforcement. Je n’ai pas de certitude, mais c’est courant. » Évidemment, il ne tient pas à ce que sa supposition transforme la gentille et à priori ingénieuse Roxy en brute. Après tout, si le système de déverrouillage a rouillé avec le temps, les sortilèges appliqués à l’époque peuvent parfaitement s’être épuisés, atténués ou même altérés. « Dans le doute, c’est vrai qu’il vaut mieux mesurer sa force. »

« Je ne le maîtrise pas encore à 100%, il y a encore des fois où je n’obtiens qu’un lumos simple. Mais ça me fera deux challenge en un, je suis preneuse. » Elle se met à rire, arrachant un sourire au jeune homme, pas forcément très démonstratif qu’est Spencer. Accepter avec calme ses échecs et persévérer, Spencer maîtrise, par contre en rire, c’est au-dessus de ses forces. Une réussite aléatoire ? Caprice de baguette, mouvement approximatif ou encore simple manque de concentration, difficile à expliquer par Spencer sur le moment, mais peut-être pourrait-il l’aiguiller quand le soleil aura parcouru un bout de chemin en plus dans sa course dans le ciel, qui sait ?

A présent, place à la manipulation, enfin d’abord au diagnostic silencieux de la jeune bricoleuse. Elle prend son temps, et ne se concentre pas uniquement sur le cœur du problème. Alors qu’elle ferme les yeux pour probablement se concentrer sur le toucher, Spencer s’avoue curieux. Il aimerait bien avoir accès au cheminement de ses réflexions parce qu’aussi concentré qu’elle et une baguette en main en prime, Spencer a déjà procédé à la même expertise mais rien de concluant ne lui est apparu. Autant il connaît les grandes lignes en architecture, et se sent parfaitement en confiance pour monter un meuble avec une notice, autant quand il s’agit d’objets anciens et cassés par-dessus le marché, c’est tout de suite moins évident. Enfin, Roxy n’est visiblement pas dans le même cas que lui, car une fois la boite reposée sur la table, des questions assez axées ne se font pas attendre.

« Tu sais si elle a subi de forte variation de température ces derniers temps ? Ou si elle a été stockée en-dessous d’autres objets pendant un moment puis mise à un autre endroit ? » Bonne question, à laquelle Spencer prend le temps de réfléchir tout en observant la jeune fille sortir son matériel. « Pour la température, non, pas, vraiment, je ne pense pas. Et pour le reste. Elle reste dans ma valise, sous mes couches de vêtements mais j’imagine qu’il a dû m’arriver de poser des trucs un peu plus lourds, comme des livres dessus. Ou quelqu’un a pu shooter dedans » Elle sait ce qu’elle cherche, car bien vite, elle se met à vers un liquide dans l’interstice entre la serrure et la clef. « Après, il y a eu le transport aussi. » Ajoute Spencer, pensif, qui observe la manipulation, jusque-là, pas bien compliqué à comprendre. Il a en tête la lettre de Roxy, mais sans doute aurait-il deviné qu’elle versait de l’huile, ou du moins de la graisse sur le mécanisme sans. Elle avait parlé de fils de fer aussi, si ses souvenirs ne le trompaient pas, mais c’était des aiguilles qu’elle sortait à l’instant. « T’u m'as l'air bien équipé dit donc. » Spencer désigne la boite à outils d’un signe de la tête. «Tu cous, ou c’est juste une alternative au fil de fer ? »

Des doigts de fée...

avec Spencer

Spencer ne semble pas inquiet de savoir sa précieuse boîte entre mes mains, du coup, je suis plutôt détendue moi aussi. Je casse rarement les objets qui ne m’appartiennent pas, même si évidemment dans ce genre d’entreprise on ne peut pas avoir de garantie. Il évoque la possibilité de la présence d’enchantement, si c’est ça… je ne vois pas trop ce que je pourrais faire. « J’imagine que tu as déjà testé les contre-sorts courants pour vérifier ? » il doit sûrement en connaître plus que moi, et si ce n’est pas le cas, Matrim saura sûrement l’aiguiller. Je hoche la tête, et commence mon observation minutieuse.

Spencer n’a pas l’air déçu ou moqueur quand je lui explique que je ne suis pas encore au point à 100% sur ce sortilège. Il faudrait que je le travaille un peu plus d’ailleurs, mais je laisse la priorité à ceux que l’on voit en cours, et ceux qui peuvent me servir en duel. Je ne voudrais pas manquer une occasion d’impressionner Sage… Mais il ne faudrait pas que ce soit au détriment des sorts qui peuvent me sortir tous les jours. J’ai l’impression qu’il me faudra plus qu’une vie pour réussir à tout faire ! « Il faut que je m’organise pour réussir à m’entraîner un peu plus ! » dis-je à haute voix, plus pour moi-même que pour Spencer.

J’écoute avec attention les explications du Poufsouffle, même si elles ne m’aident pas beaucoup. « Selon moi, le bois a travaillé, il n’a plus sa position initiale. Tu vois les coins sont abîmés parce que les alignements ne sont plus exacts… ça serait logique que la serrure ne soit plus parfaitement dans l’axe et ça pourrait avoir coincé la clé. En tout cas c’est ma piste pour l’instant. Plus que l’enchantement, car j’arrive à la faire bouger un peu. » Je réfléchis un instant… « Je pense que si elle avait pris un coup, il y aurait des dégâts plus visibles. Là elle a juste l’air un peu…usée ? ».
Avant de m’atteler à la partie crochetage, je réponds à la question de Spencer. « Bah je bricole beaucoup, donc ouais j’ai une grosse boîte à outil. Dommage qu’on n’ait pas l’électricité ici, parce que j’ai des perceuses, des ponceuses tout ce qu’il faut à la maison. Enfin… ça serait peut-être un peu dangereux de laisser traîner ça dans un dortoir… Par contre je ne couds pas, ce sont les aiguilles pour le crochet de Madison, elle coud, elle fait de la broderie. » Je lui montre la forme légèrement crochetée des aiguilles… « et du coup ça remplace les crochets de serrurier. Enfin, c’est là-dessus que je compte en tout cas ! » dis-je en riant.

Je reprends mon sérieux, et introduit le bout du crochet dans la serrure. Heureusement c’est un mécanisme ancien et une grosse clé, sinon je pouvais me brosser pour ce genre d’approche !

1-2 : Je sens un petit morceau de je ne sais quoi qui se balade dans la serrure. Est-ce que c’est ce qui bloque la clé ? « Il y a un truc dans la serrure, il faut que j’essaye de l’attraper ». Oui bon c’est pas très précis mais pour l’instant, je n’en sais pas plus.

4-6 : Ah, c’est facile, il y a un truc qui coince dans le cylindre, est-ce que se sont les ressorts ou les goupilles, je ne sais pas, mais en trifouillant, je devrais réussir à sortir la clé plutôt facilement. « Le mécanisme a l’air abîmé, mais je crois que je peux décoincer ça. » Bon par contre, je ne promets pas qu’on pourra refermer après… avec l’aide d’un reparo peut-être ?
3-5 : pfff. Je ne sens pas grand-chose, je ne sais pas si c’est parce que mon crochet est trop gros, mais je ne suis pas très inspirée. [b][color=#FF009E]« Je crois que je n’ai pas le bon calibre d’aiguille, faut que je trouve autre chose.

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Roxy a l’honneur d’avoir à faire à un Spencer détendu ce soir. Tout et relatif bien sûr, Spencer a conscience d’avoir sa baguette à portée de main, et pas uniquement pour donner un coup de pouce magique à la gamine si besoin est, mais il n’a pas les doigts scotchés dessus ni les yeux à la porte. Il est aussi fatigué qu’hier, moins que demain et la raison lui reste en tête, mais il parvient à se concentrer sur un problème abordable, la boite, pour l’instant. « J’imagine que tu as déjà testé les contre-sorts courants pour vérifier ? » Bien sûr qu’il a tenté de se débrouiller seul avant de faire appel à la jeune fille, et en adéquation avec son cerveau, la magie reste son meilleur instrument. « Naturellement, aucun résultat qui tendrait vers des enchantements mais on peut toujours être surpris. » Spencer a pris toutes les précautions qu’il était en mesure de prendre, mais cette boite, il ne s’était jamais vraiment demandé d’où elle venait. Il s’était assuré qu’on ne lui vendait pas du toc, avec ses quelques connaissances, mais son passé commençait sur l’étale du commerçant du chemin de traverse.

« Il faut que je m’organise pour réussir à m’entraîner un peu plus ! » Le manque de temps, l’impression de courir après, Spencer connait bien. Et encore, il a de la chance d’avoir une bonne mémoire et de ne pas devoir lutter à mort pour que sa baguette lui obéisse, les cours sont moins prenant pour lui que pour d’autres, il en a bien conscience. Il n’empêche qu’entre son projet concernant le fourchelang, ses amis, son sommeil et les différents domaines qu’il a envie d’explorer, Spencer a intérêt à bien s’organiser, même s’il reste dépendant des caprices de son sommeil, qui le font d’ailleurs bailler avant qu’il ne trouve quoi que ce soit à répondre. De toutes façons, ils ont un autre sujet à propos duquel s’interroger : le coffre. « Selon moi, le bois a travaillé, il n’a plus sa position initiale. Tu vois les coins sont abîmés parce que les alignements ne sont plus exacts… ça serait logique que la serrure ne soit plus parfaitement dans l’axe et ça pourrait avoir coincé la clé. En tout cas c’est ma piste pour l’instant. Plus que l’enchantement, car j’arrive à la faire bouger un peu. » Il écoute attentivement, approbateur, ça se tient. A moins que, un objet aussi travaillé devrait pouvoir résister aux aléas du temps en toute logique ? Oui mais voilà, il faut croire que cet objet n’a pas été fabriqué dans le but de survivre des milles et des cents sans entretient. « Je pense que si elle avait pris un coup, il y aurait des dégâts plus visibles. Là elle a juste l’air un peu…usée ? ». Elle reçoit un hochement de tête de la part de Spencer avant que celui-ci ne confirme. « Ca tu peux le dire. Je l’ai acheté comme ça et je n’ai jamais pris le temps de la faire remettre à neuf. » Parce qu’évidemment, il serait improbable de voir Spencer attablé à cette même table avec son papier de verre, à poncer la boite. C’est un total novice en matière de bricolage, et de tout ce qui est manuel en général.  « Et bien il n’y a plus qu’à voir si ton hypothèse se vérifie. » Il a laissé Roxy arriver seule à cette brillante déduction, et compte continuer sur sa lancée sauf si bien sûr il lui vient une meilleure idée, ou si elle requière son aide pour telle ou telle manipulation. Roxy n’est pas totalement certaine que sa conclusion soit la bonne, mais c’est elle qui a ramené les outils qu’elle jugeait nécessaire et qui sait comment les utiliser, même si pour certains, ça ne doit pas être bien compliqué. « Bah je bricole beaucoup, donc ouais j’ai une grosse boîte à outil. Dommage qu’on n’ait pas l’électricité ici, parce que j’ai des perceuses, des ponceuses tout ce qu’il faut à la maison. Enfin… ça serait peut-être un peu dangereux de laisser traîner ça dans un dortoir… » Ca dépend toujours de qui sont ses camarades de dortoir, mais il y a de forte chance pour qu’elle n’ait que trop raison la miss. Même des septièmes années ont réussi à foutre le feu à leur dortoir en plein milieu de la nuit l’année dernière.  Ridicule mais vrai. « Même sans parler d’électricité, justement pour cette raison, je suis pas certain que tu aurais eu le droit de l’avoir. Et puis même, les aurors se facilitent la vie en limitant les contrôles aux objets magiques, mais je ne suis pas sûr qu’ils approuveraient tout ce que tu transportes.» Spencer n’a pas une vue d’ensemble sur les outils de la jeune fille, mais rien que les pinces et le sécateurs qu’il aperçoit ne sont sans doutes pas les bienvenue entre les murs de l’école. Après, Spencer lui s’en fiche pas mal, il préfère voir cent gamines comme elle armées jusqu’aux dents de couteaux plutôt qu’un sorcier mal intentionné équipé de sa baguette. « Par contre je ne couds pas, ce sont les aiguilles pour le crochet de Madison, elle coud, elle fait de la broderie. » Madison, c’est la fille qu’elle lui a présentée comme faisant partie de ses amies dans sa lettre, Spencer visualise, il l’a déjà vu avec Savannah, avec Jill aussi une fois où il s’était montré plus attentif qu’il ne l’aurait dû. La broderie, encore une chose qui n’était pas faite pour lui, l’art en général en fait.

« Il y a un truc dans la serrure, il faut que j’essaye de l’attraper » Ce ne serait donc pas le bois ? Aurait-il pu faire tomber quelque chose dedans ? Serait-ce une mornille qui se serait glissée là où elle ne devait pas ? Ou bien encore, un composant de la serrure qui se serait contre toute attente détaché ? Il restait a espérer que ce ne soit pas cette dernière supposition qui se révélè véridique mais pour l'instant Spencer et sa camarade en étaient réduit à faire des hypothèses. "Si on arrive pas à l'enlever manuellement, un sortilège d'attraction bien dirigé. De lévitation plus certainement pourrait nous aider." Enfin, comme il le lui avait dit par lettre, utiliser la magie dans le noir était délicat, mieux valait essayer les vielles méthodes.

1,2 : Des doigts de fée ou de la chance, Roxy parvient à avancer la pièce vers la sortie. Elle est visible maintenant, mais le moindre faux mouvement peut la faire bouger.




3,4 : Ils s'y mettent à deux, l'objet se balade bien tranquillement mais impossible de le déloger de son trou. Pas avec ces crochets en tout cas.




5 : Ils n'étaient pas loin du but, enfin, ils le pensaient avant que le l'objet ne vienne se coincer quelque part, pas le moins du monde décidé à bouger.


6 : Spencer tente sa chance, galère un bon moment et finit par réussir à avancer un peu la pièce qui est désormais visible. Le moindre faux pas peux la faire bouger et il préfère rendre la main à Roxy.

Des doigts de fée...

avec Spencer

C’est bien ce qu’il me semblait, Spencer n’a pas l’air d’être la moitié d’un idiot et il a déjà fait tout ce qui était en son pouvoir pour tenter d’ouvrir sa boîte. Je hoche la tête avant de me remettre au travail. Je me demande où il a obtenu cet objet, et pourquoi il ne s’ouvre pas ? C’est un objet qu’il a trouvé dans son grenier familial, ou il l’a acheté ? Mais qui achèterait quelque chose de cassé ? J’ai l’impression qu’il y a un enjeu que je ne saisis pas. Je suppose qu’il est encore un peu tôt pour jouer les curieuses et demander ce qui est aussi important… Spencer n’a pas l’air d’avoir envie de donner trop d’information, et je ne veux pas paraître impolie ou envahissante.

Mon camarade baille, j’espère que ce n’est pas ma conversation qui l’endort, ce serait le comble ! Je fais en sorte de ne pas bavarder à tort et à travers pourtant. Je sais que les plus grands nous trouvent insupportables à cause de ça, avec Jade, Maddie et Shy. Mais on ne s’ennuie jamais. Spencer acquiesce quant à l’état de sa boîte, il l’a donc achetée comme ça ? C’est étonnant. Etant donné qu’il a lancé le sujet, je me permets de rebondir. « Si j’arrive à l’ouvrir, je pourrais te la rénover après… Mais, si je peux me permettre, pourquoi avoir choisi celle-ci ? » Peut-être que c’était la boîte coup de cœur de sa vie, qu’elle avait appartenu à un célèbre joueur de quidditch… Parce que ça ne me paraît pas improbable d’acheter un truc pour le plaisir de le réparer, j’adore ça. Mais si Spencer a fait appel à moi c’est que ce n’est pas quelque chose qu’il apprécie particulièrement. Ce mystère m’intrigue.

Tout en parlant, je commence à m’activer dans la serrure. J’espère obtenir un résultat, mais on n’est jamais sûr de rien. Surtout que je n’ai jamais fait ça, et que j’y mets vraiment toute ma délicatesse. Je prendrais sûrement plus de risque si l’objet m’appartenait, mais là il n’en est pas question. Je hausse un sourcil en entendant que les aurors n’approuveraient pas ce que je transporte. Ben voyons. Les aurors, ils feraient bien de s’intéresser à des choses un peu plus urgentes que ma boîte à outils. Genre les Mangemorts et autres cinglés. Je prends mon air le plus innocent et ma voix de petite fille sage. « Je ne transporte que des choses utiles. Si les aurors ont quelque chose à dire là-dessus, je leur suggère de regarder d’un peu plus près le programme scolaire de l’école. Parce qu’entre les cours de DFCM bizarre, le prof de méta qui enferme ses élèves, et les plantes capables de tuer des humains en botanique, ils ont déjà de quoi faire. Et puis vu le temps qu’ils mettent à débarquer quand il y a un problème, mon marteau et moi avons encore quelques beaux jours devant nous ». Je ne compte blesser personne avec mes outils, et mes copines n’y touchent pas. Et puis de toute façon, on a une baguette. C’est suffisant pour blesser quelqu’un. Je les tue si elles dérangent quoi que ce soit, tout est organisé de manière à ce que je puisse retrouver ce que je cherche les yeux fermés.

Je tombe sur un os, malheureusement, il ne s’agit pas seulement du bois qui a travaillé, il y a peut-être de cela, mais quelque-chose est coincé. Spencer suggère de passer par un sortilège si vraiment on n’y arrive pas. « Je n’ai jamais fait une lévitation qui demande autant de précision, mais je peux essayer si besoin. Par contre, le sortilège d’attraction, je te laisse la priorité, je suis pas du tout au point !» Même si c’est un sortilège de quatrième année, j’essaye de temps en temps, dans l’espoir de réussir à matérialiser l’objet tant convoité dans ma main, c’est tellement pratique ! Mais pour l’instant, je ne parviens à déplacer que ce qui est déjà très proche de moi et ce dont je connais la forme exacte. Je pourrais déplacer le crochet que j’ai sous les yeux, il a une bande verte pour indiquer son calibre, il est métallisé gris, je vois sa taille, bref, je n’ai pas besoin de faire un gros effort de visualisation. Mais je serais incapable d’attirer un crochet depuis la trousse qui se trouve dans le tiroir de Maddie. Je visualise le crochet à côté de la main de Spencer pour lui montrer l’étendue de ce qu’il me reste encore à apprendre : « Accio crochet vert *». Il effectue bien les quelques centimètres qui nous séparent et atterrit dans ma main. Je le repose sur la table. « Jouons la sécurité, c'est encore un peu limite pour prétendre à des travaux de précisions» dis-je avec un sourire humble. C'est cool que j'ai réussi, je ne dis pas... Mais je suis bien consciente que c'est autant dû à la chance qu'aux petites expérimentations à laquelle je me livre de temps à autre.

Spencer récupère le crochet et essaye de sortir la pièce, avec succès. Maintenant qu’elle dépasse, ça devrait être facile de la récupérer. Je prends une pince plate à bout long, et l’introduit délicatement dans l’orifice. Une fois que ma prise est sûre, je tire délicatement la mornille.

2,4,6,1 : Elle vient immédiatement sans faire d’histoires. Malheureusement, ça ne me permet pas de dégager la clé, je suppose que ce sont les ressors ou les goupilles dans le cylindre qui ont dû bouger. « Je pense que les mécanismes du cylindre ont dû se désaligner un petit peu. Je vais essayer avec le crochet le plus fin. On finira bien par l’ouvrir ! Tu veux bien éclairer la serrure? Je ne sais pas si ça me permettrait de voir le mécanisme mais ça coûte rien d'essayer.». En tout cas, pour l’instant on avance rapidement !


3,5 : Elle vient immédiatement, mais surprise ! Quand elle semble reliée par un fil à une autre, plus je tire, plus il y en a qui sortent… comme un chapelet. Ok… finalement il y a peut être une histoire d’enchantement derrière tout ça. « Tu crois que c’est comme un sceau de protection ? Tu penses que si on utilise evanesco sur la première mornille, ça ferait disparaître toute la guirlande ? Ou carrément tout ce qui a dans la boîte ? » Je réfléchis à haute voix. Ça me paraît bien hasardeux, il doit y avoir un autre moyen. « Je sais ! Est-ce que tu pourrais m’aider ? Il faut qu’on mesure l’écart entre deux pièces. Ensuite, tu tires la mornille à l’extérieur de la serrure, juste assez pour qu’il ne reste que le fil dans le mécanisme. Il ne faut pas attirer la pièce suivante à proximité de la clé. Pendant ce temps, j’essaierai d’introduire le crochet et de déverrouiller le mécanisme. » Ça va être difficile de trouver la bonne distance et de réussir à crocheter sans s’emmêler dans le fil, mais ça vaut le coup d’essayer !

Des doigts de fée, pour accéder peut-être, aux trésors d'un sorcier.

"Si j’arrive à l’ouvrir, je pourrais te la rénover après… Mais, si je peux me permettre, pourquoi avoir choisi celle-ci ? » Spencer accueille sa réponse avec une ébauche de sourire. Il n’aurait jamais songé à demander ce service à la jeune fille, c’est certain, mais il reconnaît qu’il est tout de suite plus acceptable quand elle le propose. D’autant plus qu’il a parfaitement conscience qu’il ne prendra pas plus la peine de poncer la boite et de commencer mille autres manipulations esthétiques sur la boite maintenant qu’elle a mis en lumière son état déplorable qu’avant. Une question de temps mais surtout de logique et d’intérêt. Il a tellement mieux à faire à se plonger dans le manuel de démarrage du réacteur d’un avion qu’à ouvrir un bouquin d’ébénisterie pour mieux écorcher le travail d’un autre, un peu abîmé par le temps. Par contre, rassurez-vous, il n’a encore ouvert aucun des deux livres. Sans doutes l’aurait-il fait s’il était moldu, mais désormais que ses pouvoirs sont une certitude, il vise plus haut, et ménage ses mains de toutes activités manuelles. « Si ça te fais plaisir, libre à toi. » Simple formalité cette réponse. Même sans vraiment savoir si Roxy est une personne particulièrement souriante, le fait qu’elle aime bricoler saute aux yeux, par ses gestes mais aussi parce qu’elle le dit tout simplement. Et puis rien que la taille de la boite qui contient ses outils donne un indice, pas comme celle mystérieuse et cassée qui suscite plus de question qu’autre chose. « A vrai dire j’aurai bien pu en choisir une autre. Je l’ai trouvé sur le chemin de traverse, j’avais de l’argent à dépenser. » Comme quoi Spencer pouvait vraiment se montrer contradictoire à certaines occasions. Il répondait à la question de la bricoleuse en herbe, sans déformer la vérité ou éprouver le moindre dérangement à l’entente de l’intonation de la question. Il fallait reconnaître que cette boite ne lui avait jamais pris la tête jusqu’à ce qu’il bloque l’accès à ce qu’elle contenait. Hormis le jour où il l’avait acheté, pas forcément de son plein gré. « …Et puis surtout ma sœur m’avait défié de ne pas acheter exclusivement que des livres et des fournitures scolaire… » Il y avait cédé, parce qu’elle insistait et que c’était Manuella et puis un peu aussi parce qu’à la veille de sa rentrée en troisième année, la marque NM sur sa main était encore bien fraiche, et qu’il n’avait pas la tête à la contrarier. Heureusement que cet été, elle ne lui avait pas imposé de défis stupide d’ailleurs. « Elle m’a tapé dans l’œil même si j’avoue que j’ai longtemps hésité à la revendre, mais au final elle me sert. » Spencer hausse les épaules. C’est un gadget presque inutile, cette boite, il en a bien conscience, mais elle l’est déjà moins qu’une photo de sa sœur adoptive déjà. Et puis c’est un meilleur souvenir que la première visite sur le chemin de traverse après des années.

« Je ne transporte que des choses utiles. Si les aurors ont quelque chose à dire là-dessus, je leur suggère de regarder d’un peu plus près le programme scolaire de l’école. Parce qu’entre les cours de DCFM bizarre, le prof de méta qui enferme ses élèves, et les plantes capables de tuer des humains en botanique, ils ont déjà de quoi faire. Et puis vu le temps qu’ils mettent à débarquer quand il y a un problème, mon marteau et moi avons encore quelques beaux jours devant nous ». Spener hoche la tête, Roxy prêche un convaincu. Il aurait peut-être mieux fait de le lui signaler d’entrée de jeu, mais Spencer apprécie ce genre de discours qu’il espère entendre depuis le début de l’année. Cela va sans dire qu’Isidore lui a déjà servi quelques phrases de la même trempe, mais noyé au milieu de tant d’autres paroles… « J’aimerais te contredire. » Elle est dans le vrai la gamine, et il n’est pas de ceux qui vont tenter de la rassurer. Il lui a juste fait remarquer son point de vue, mais après tout, qu’on lui confisque ses outils ou non, ce n’est pas son problème, même si c’est bien pratique pour le moment. Les aurors ne sont pas aux aguets, ils ont encore tout le temps devant eux pour décoincer cette fichue serrure.

« Je n’ai jamais fait une lévitation qui demande autant de précision, mais je peux essayer si besoin. Par contre, le sortilège d’attraction, je te laisse la priorité, je ne suis pas du tout au point !» Wingardium Leviosa, première année, deuxième à la rigueur, qu’elle ne maîtrise pas le sortilège à la perfection se comprend. Il est utile de maitriser un tel nombre de sortilèges que 7 ans ne suffisent qu’à étudier les plus élémentaires et pas dans leur plus infimes subtoilitées. Il convient d’y mettre du sien pour s’approcher de la perfection, de la maîtrise absolue. Alors il est parfaitement compréhensible que la bricoleuse ne soit pas encore en mesure d'utiliser l’accio, dans un ou deux ans sans doute. « Accio crochet vert !» Ou peut-être même dans quelques semaines qui sait. Le crochet arrive bel et bien au creux de sa main et si son expression de visage témoigne de sa surprise, Spencer reste convaincu que les coups de chance arrivent rarement par hasard. « Bravo, t’es en deuxième, c’est bien ça ? » Elle n’est peut-être éventuellement pas trop ambitieuse dans le niveau de sortilèges qu’elle vise la petite. « Jouons la sécurité, c'est encore un peu limite pour prétendre à des travaux de précisions» Il lui reste du bouleau cependant, c’est aussi son cas, même s’il a passé le cap du wirgadium leviosa. Finalement, c’est avec l’aide de ces petites mains et du crochet de Madison qu’il parvient à rapprocher la pièce coincée : une mornille que Roxy fait tomber dans sa main. Au moins, manuellement, ils prennent moins de risques de faire de la casse, surtout si Spencer n’est pas parvenu à détecter certains sortilèges. « Je pense que les mécanismes du cylindre ont dû se désaligner un petit peu. Je vais essayer avec le crochet le plus fin. On finira bien par l’ouvrir ! Tu veux bien éclairer la serrure ? Je ne sais pas si ça me permettrait de voir le mécanisme, mais ça coûte rien d'essayer.» S’il écoute religieusement les explications de la jeune bricoleuse, bien en peine d’arriver à la même conclusion si rapidement, éclairer la serrure est un jeu d’enfant pour lui. « Lumos M… » Trop facile pour lui. Ils vont pour l’instant se contenter de la luminosité qu’apporte le lumos, déjà appréciable, mais peut-être un peu faiblarde pour la situation. « Si ça ne suffit pas et bien, je te laisse le loisir de t’entrainer. »

Des doigts de fée...

avec Spencer

Lorsque j’ai proposé à Spencer de rénover sa boîte, je ne m’attends pas à d’immense remerciement, mais j’avoue que je m’attendais à un peu plus… d’enthousiasme ? Ce garçon est étrange. Moi, ça me fait plaisir de bricoler, mais si ça lui ait égal, pourquoi est-ce que je m’embêterai ? Je pourrais utiliser mon temps pour mes propres projets. Est-ce qu’il me trouve bête, de proposer ça ? Comme si c’était quelque chose d’insignifiant, sans aucune importance ? Après tout… c’est peut être le cas. Quand on achète un objet sans trop regarder juste parce qu’on a de l’argent et qu’on ne sait pas trop quoi en faire, c’est qu’on n’est pas très regardant. Je décide de ne rien répondre, on verra bien par la suite. Si ça ne lui tient pas à cœur, je n’imposerais rien. Il finit par en venir au défi que lui a lancé sa sœur et je comprends un peu mieux. Finalement, on trouve toujours quoi faire d’une boîte. « Je vois… Les sœurs ont des idées bizarres des fois. ‘Fin moi j’ai des cousines, mais c’est un peu le même principe. Encore que pour moi, le défi serait plutôt d’acheter un livre. » dis-je en souriant. A part les manuels scolaires, ou mes méthodes, je ne suis pas une grande lectrice.
Spencer acquiesce, lui aussi semble trouver qu’on n’est pas trop aidé par les adultes dans cette école. Je ne pense pas faire preuve de sensibilité ou quoi. C’est juste qu’ils me semblent mal placés pour nous donner des leçons sur ce qui est dangereux ou non. J’ai du mal à les comprendre. J’ai appris qu’il fallait respecter les adultes, ne pas les contredire, se soumettre, mais l’année dernière a changé les perspectives. Je ne suis pas une rebelle dans l’âme, mais je me refuse à être un mouton obéissant.

Je regarde éberluée le crochet qui a finalement atterri dans ma main… Ouah. J’ai réussi. C’est cool ! « Oui, c’est ça je suis en deuxième année ! Je me suis déjà entraînée plusieurs fois, je n’y arrive que quand l’objet est vraiment proche et que je peux le voir pour l’instant. Et pas à tous les coups. Mais ça me motive à réessayer plus souvent du coup !» dis-je enjouée.
Trêves de bavardage, je me prépare à la suite des travaux… Spencer refuse de m’éclairer, c’est nouveau ça ? « C’est un défi ? » demandai-je amusée. « Très bien, monsieur Mortensen… ». Je me concentre et lance un Lumos Maxima. Ma baguette s’allume mais à peine plus fort qu’un Lumos classique. Ma foi… « Bon, ben je vais m’en contenter» dis-je légèrement contrariée, de toute façon, j’ai besoin de mes oreilles et de mes doigts plus que de mes yeux.
Je glisse délicatement le crochet dans le pêne de la serrure, heureusement qu’elle est large et que la clé laisse un peu d’espace. Doucement, je tâtonne afin de faire remonter goupilles du cylindre.

1-2 : La première goupille est relevée 1/3.
3-4 : La seconde goupille est relevée également 2/3.
5-6. Les trois goupilles sont relevées 3/3. « Tu peux retirer la clé normalement. Délicatement et avec une trajectoire bien droite. »

Des doigts de fée, pour accéder peut-être, aux trésors d'un sorcier.

S’encombrer d’une boite, non mais franchement. Qu’est-ce qui lui avait pris, à Mannuella de lui lancer un défi pareil. On pouvait se demander pourquoi Spencer avait accepté, mais cette interrogation ne tenait plus quand on avait rencontré la gamine, qui avait bien grandit, mais dont le caractère n'avait pas vraiment changé. Et puis à quoi bon réfléchir au pourquoi du comment, quand on savait que Spencer s’en servait et qu’il était question de la réparer, à l’heure actuelle. « Je vois… Les sœurs ont des idées bizarres des fois. ‘Fin moi j’ai des cousines, mais c’est un peu le même principe. Encore que pour moi, le défi serait plutôt d’acheter un livre. » Des cousines qui tenaient de Mannuella, oui il devait bien en avoir quelques-unes, Spencer avait même dû les forcer à plonger le nez dans des livres, mais certainement pas l’inverse. Il avait même du mal à comprendre le phénomène bien répandu du rejet des livres, surtout dans le monde magique qui ne connaissait pas la télévision, les smartphones et encore moins internet. Il avait bien été forcé de s’y faire, à cette bizarrerie. « T’as pas de livres sur les sortilèges appliqués à Poudlard, ou même, de bricolage ? » Cette dernière idée était peut-être la plus étonnante, parce que si Poudlard faisait sa propre éloge à travers sa bibliothèques, elle n’était pas tant fournie que ça en technologie moldue, ou en méthodes telles que le bricolage. Il y avait des ressources, évidemment, mais si ça ne tenait qu’à lui et qu’il était passionné de bricolage, il aurait déjà fait un rapt dans une librairie.

Enfin, au moins ne perd Roxy pas son temps à lire des romans à l’eau de rose ou autre fiction mais ça il aurait pu le deviner face à son résumé assez honnête de la situation. Et puis son pseudo-manque de culture ne l’empêche pas de pratiquer la magie, et de prendre l’avance sur les programmes à ce qu’il peut voir. Roxy est surprise de voir le bout de métal dans sa main, mais promis, il n’a pas sorti sa baguette. « Oui, c’est ça je suis en deuxième année ! Je me suis déjà entraînée plusieurs fois, je n’y arrive que quand l’objet est vraiment proche et que je peux le voir pour l’instant. Et pas à tous les coups. Mais ça me motive à réessayer plus souvent du coup »  Spencer acquiesce, le sourcil droit levé. Il ne saurait dire quand il l’a lui-même maitrisé ce sortilège, en troisième année peut-être, c’est loin tout ça. En tout cas, il est un peu impressionné, même s’il n’est pas surpris que la réussite soit encore mitigée. Le travail, ça paye en général de toute façon. « C’est déjà ça de pris. Comme tu dis t’as plus qu’à continuer, et tu devrais pouvoir en surprendre d’autres avant la fin de l’année. » Le tout est de ne pas se décourager et ne pas faire une erreur cruciale dans la prononciation, le mouvement ou l’intention. Sans pour autant être vraiment concentré, il n’a rien vu d’étrange et si Roxy réussit à petite échelle, c’est prometteur. Il faut continuer, au quotidien, même quand il s’agit d’amener à sois une lampe de poche. Sur ce coup, un lumos maxima est quand même plus rapide et efficace, surtout quand il constitue aussi un entrainement. « C’est un défi ? » Bien vu, mais Spencer n’est pas particulièrement friand de ce mot qu’il associe souvent à stupide. « Un entrainement ? »  Ca lui semble directement plus adéquat. Si elle échoue, et bien il s’exécutera sans doutes, mais en attendant… « Très bien, monsieur Mortensen… ». Elle accepte mais le résultat n’est pas au rendez-vous. On ne gagne pas ses paris de quidditch à chaque fois, mais on a toujours plus de chances à miser plusieurs fois non ? La voilà qui repose sa baguette, la mine contrarié, alors que Spencer revisualise la scène. « Sur quoi est-ce que tu de bases pour produire cette lumière ? Je veux dire… Si tu réussis des fois, et que ce n’est pas le cas aujourd’hui, peut-être as-tu tenté de t’approcher d’une source de lumière trop faible, ou pas assez concentré ? » Dehors, le soleil avait disparu derrière les arbres et l’on ne devinait sa présence que grâce à la lumière qu’il émettait. Spencer était curieux de savoir ce qu’il en aurait été si Roxy avait tenté ce sortilège un peu plus tôt, dehors, alors que l’astre rayonnait encore mais peut-être avait-elle considéré le plafonnier et dans ce cas, ce n’était pas la source du problème. Spencer tourna la tête, inquisiteur, et ses yeux se posèrent sur la cheminée. C’était une option, qu’elle ait pris les flammes instables comme modèle, à moins qu’elle ne se soit uniquement concentrée sur sa baguette. C’est ce qu’il faisait lui maintenant et depuis quelques années, par reflex, mais dans les débuts, la visualisation l’avait bien aidé. « Bon, ben je vais m’en contenter» Elle abandonnait déjà la partie, dommage, voyons voir comment elle s’en sortait. « Tu peux retirer la clé normalement. Délicatement et avec une trajectoire bien droite. » Bien apparemment, bonne nouvelle. Maintenant qu’il semblait qu’elle ait fait le plus dur, elle lui demandait de ne pas tout foirer, génial le cadeau. Enfin, c’est lui qui l’avait demandé après tout.

Le jeune homme récupéra donc la boite, les sourcils froncés, et tira lentement sur la clef, tout juste s’il ne croisait pas les doigts. Heureusement qu’il s’en était dispensé d’ailleurs, car la clef n’aurait alors probablement pas bougée du tout. Il avait réussi à la rapprocher de lui, un peu, et pensait avoir gardé la même trajectoire, mais ça n’empêchait pas à la clef de lui résister. Il essaya de tirer mais n’osa pas non plus forcer. « Tu ne voudrais pas essayer ste plait ? Je crois que j’ai fait une bêtise. » Il lâcha la clef, un sourire nerveux tissé sur les lèvres.

Des doigts de fée...

avec Spencer

J’ai l’impression que touuut le monde ou quasiment, aime lire à Poudlard. Comme si la bibliothèque était le lieu le plus hype du château. Pourtant, je n’arrive pas à culpabiliser de ne pas lire autant que les autres : je fais des choses qu’ils ne font pas. Réparer des boîtes par exemple, fabriquer des ponts miniatures, des mobiles, des objets de toute sorte. Et parfois je parviens même à les ensorceler. Lire un livre ça prend du temps, fabriquer des choses aussi. Il n’y a que vingt quatre heures dans une journée, je ne peux pas tout faire. « Si bien sûr, sur les sortilèges appliqués il y en a pas mal. Pas toujours accessible à mon niveau, mais j’ai un petit classeur où j’ai recopié les informations qui m’intéressent comme ça, j’ai tout au même endroit. Il y a des trucs intéressants en arithmancie aussi, notamment pour tout ce qui est architecture magique, mais là, franchement, je pourrais lire du chinois que ça ne ferait pas de différence. J’ai noté les titres qui pourront m’être utile par la suite, mais je crois qu’il faudra que j’attende les cours avant de pouvoir vraiment saisir l’importance de tout ça. Quant aux livres de bricolage…C’est un peu basique ce qu’il y a ici, ou ça demande des outils ensorcelés auquel je n’ai pas accès. J’ai mon encyclopédie du bricolage avec moi : tout ce qui importe s’y trouve. Pour le reste, je préfère regarder des vidéos sur internet quand je rentre pour les vacances, c’est important de voir le mouvement, mon père m’aide à m’améliorer aussi. Et de toute façon, bricoler ça ne s’apprend pas dans les livres, mais en se servant de ses mains. C’est vraiment important, de travailler la mémoire du geste. Et des matières aussi. Pour travailler le bois, on peut lire 10000 livres sur le sujet, ça ne nous aidera pas à sentir les nœuds dans la souche, les fissures naturelles, les creux et les bosses qu’il faudra prendre en compte dans le travail. Il faut connaître la technique mais ensuite, il faut l’adapter à ce qu’on a dans les mains, y compris si ça veut dire s’en éloigner » .

Je ne suis pas une intellectuelle, aucune chance que j’atterrisse à Serdaigle ça c’est sûr. Mais je ne suis pas bête pour autant, je crois que je connais certaines choses… En tout cas, quand un sujet m’intéresse, je m’y donne à fonds ! Et la théorie, ça ne m’intéresse que moyennement, il faut y passer pour acquérir les bases, mais franchement, les matières uniquement composées de blablas et d’histoire à lire m’endorment. Je fais ce qu’il faut pour obtenir de bons résultats, mais je ne pousse pas au-delà. Ce qui me laisse tout le temps d’améliorer mes sortilèges et métamorphoses. Je hoche la tête quant aux dires de Spencer. Oui, ‘’y’a plus qu’à’’ et je serais être au point sur ce sort…. Mais en ce qui concerne le lumos maxima, franchement, c’est décevant. Je suis loin du compte ! Spencer essaye d’en trouver la raison. Je me concentre sur ce que j’ai fait. « Je… crois que je ne me suis pas vraiment concentrée sur une source de lumière à vrai dire. Je visualise dans ma tête le résultat que je veux obtenir avec la baguette, je pense au mouvement, à l’intensité de la lumière que j’espère obtenir. Donc plutôt comme si la baguette était la source de lumière elle-même finalement. » Je réfléchis un instant. « Peut-être que ce serait plus simple de lancer le sort en imaginant que la baguette attire la lumière à elle plutôt que de lui faire ‘’fabriquer’’, qu’elle fonctionne en quelque sorte comme une loupe qui concentre les rayons extérieurs ? » .


Je laisse Spencer tirer sur la clé pendant que je maintiens les goupilles relevées, mais il semble qu’il ne parvienne pas à la retirer. Etrange, il ne devrait pas y avoir de soucis pourtant. Je pose ma baguette, je me passerais de lumière et reprend la boîte. De ma main droite, je vérifie que les cylindres sont toujours dans la bonne position, et c’est le cas, je n’ai pas bougé. De ma main gauche, je fais osciller doucement la clé. Elle semble pouvoir bouger « Non, je crois que ça ira » , je la glisse de nouveau délicatement au fond de la serrure, je ne voudrais pas abîmer le mécanisme si quelque chose coince vraiment, mais ça n’a pas l’air d’être le cas.

2-4 : Je veille à suivre les motifs de la serrure et des cylindres, peut-être n’est-ce pas tout à fait une ligne droite et c’est ce qui a posé problème ? En tout cas je me retrouve avec la clé dans les mains, et la serrure ouverte.
1-6 : Je retire mon crochet avec délicatesse. A chaque fois que je libère un cylindre, je veille à ce que la clé prenne appui dessus pour que le mécanisme reste en place. A mon avis, il faudra changer la serrure, parce qu’on sent bien qu’elle n’est pas en très bon état. C’est très lent, mais je parviens à la sortir ! La boîte est ouverte.
3-5 : J’enfonce la clé, et je la retire doucement, il semble qu’elle bute contre quelque chose, une irrégularité dans le bois peut-être ? Je retire le crochet des cylindres, veillant à bien laisser la clé en place pour ne pas refermer le mécanisme. J’essaye de limer doucement le bas de la serrure avec mon crochet…

SI 3-5 :
pair : je parviens à libérer la clé « Voilàààà. Je crois qu'il serait plus sage de changer la serrure. Elle est en plus mauvais état que ce que je pensais. Je ne suis pas sûre que tu puisses la fermer et l'ouvrir plus facilement à l'avenir. J'ai réussi à enlever ce qui coincé un peu la clé en bas, mais je ne suis pas sûre que ça suffise. »

impair : « je crois qu’il va falloir se faire une raison, et tirer d’un coup sec si on veut la sortir. Je peux ? »

Des doigts de fée, pour accéder peut-être, aux trésors d'un sorcier.

Si Spencer ne s’est intéressé à la jeune fille que pour ses capacités en bricolage et l’aide qu’elle pourrait lui apporter, ça ne l’empêche pas de discuter avec elle d’autres choses, surtout de livre : son rayon. « Si bien sûr, sur les sortilèges appliqués il y en a pas mal. Pas toujours accessible à mon niveau, mais j’ai un petit classeur où j’ai recopié les informations qui m’intéressent comme ça, j’ai tout au même endroit. » Tout le monde ne prend pas la peine de le faire, mais Spencer reconnait que cette méthode peut se révéler efficace, surtout quand il s’agit de conserver des informations inexploitables à l’instant T. Par contre, le jeune homme pourrait lui répondre qu’un classeur, qu’elle que soit sa taille, ne lui suffirait pas s’il n’avait pas une aussi bonne mémoire que la sienne. Plus précisément, il remplissait un carnet consacré aux serpents et aux langages, et une pochette avec un certain nombres de recherches en arithmancie et en étude des runes, ainsi que des parchemins remplis d’annotations lui permettant de retrouver les livres qu’il avait jugé intéressant, mais ça s’arrêtait là. « Il y a des trucs intéressants en arithmancie aussi, notamment pour tout ce qui est architecture magique, mais là, franchement, je pourrais lire du chinois que ça ne ferait pas de différence. J’ai noté les titres qui pourront m’être utile par la suite, mais je crois qu’il faudra que j’attende les cours avant de pouvoir vraiment saisir l’importance de tout ça. » L’intérêt de Spencer avait dû se lire sur son visage, il était assez étonné. Non pas qu’il soit un habitué des amalgames, mais il avait remarqué que nombreux étaient ceux qui rejetaient l’arithmancie à cause de sa difficulté, et qu’on ne trouvait pas n’importe qui sur les bancs de cette classe. Mais après réflexion, tout semblait plus logique, si Roxy faisait du bricolage, c’est qu’elle n’avait pas peur de se prendre la tête. « Quant aux livres de bricolage…C’est un peu basique ce qu’il y a ici, ou ça demande des outils ensorcelés auquel je n’ai pas accès. J’ai mon encyclopédie du bricolage avec moi : tout ce qui importe s’y trouve. Pour le reste, je préfère regarder des vidéos sur internet quand je rentre pour les vacances, c’est important de voir le mouvement, mon père m’aide à m’améliorer aussi. Et de toute façon, bricoler ça ne s’apprend pas dans les livres, mais en se servant de ses mains. C’est vraiment important, de travailler la mémoire du geste. Et des matières aussi. Pour travailler le bois, on peut lire 10000 livres sur le sujet, ça ne nous aidera pas à sentir les nœuds dans la souche, les fissures naturelles, les creux et les bosses qu’il faudra prendre en compte dans le travail. Il faut connaître la technique mais ensuite, il faut l’adapter à ce qu’on a dans les mains, y compris si ça veut dire s’en éloigner. » Une vision du monde qui se tenait, mais à laquelle Spencer n’était absolument pas capable de se plier. S’il parvenait à ne pas se trouver ridicule en jaugeant ses ambitions magiques, ce n’était pas grâce à une aptitude magique plus développé chez lui que chez les autres, il pensait être dans la moyenne. Il utilisait juste ses capacités de compréhension, de mémoire et de réflexion. Il s’appuyait sur les écrits des autres en quasi-permanence pour parvenir à ses fins jusqu’à maintenant, attendant juste d’avoir un bagage suffisant pour pouvoir brillamment s’en détacher. Ça n’allait pas tarder, il se retrouvait confronté à l’absence de ressource littéraire, mais une chose en son temps. Son objectif de la journée était d’ouvrir cette fichue boîte. « Si c’est comme ça que tu arrives au meilleur résultat… Mais en arithmancie tu vas en manger de la théorie, bien avant de pouvoir en constater les applications concrètes. » Loin de lui l’idée de vouloir démoraliser la jeune fille, il lui donnait simplement son ressenti. Comme dit plus tôt, il fallait y aller pour lui faire faire une overdose de théorie, mais il n’était pas loin d’en être fanatique, et l’arithmancie, il a-do-rait ça. « Mais c’est vraiment très intéressant. Je ne suis pas prof’ et c’est vrai que les bases mettent en général un bon bout de temps à entrer dans les têtes… » Lui ça avait été assez rapide parce qu’il avait déjà des connaissances antérieures, et un esprit assez stimulé en temps normal, mais il n’avait pas été aveugle aux difficultés de la classe. « ... Il vaut sans doute mieux que tu te concentre pour l’instant sur d’autres projets avant de pouvoir choisir cette option, mais si tu te penches sur ses bouquins d’ici là, je pourrais-peut-être t’aider à décrypter le chinois. » Il ne lui promettait pas la lune, juste quelques précieuses heures de son temps si elle en voulait. Après tous, qui dit architecture, peut vouloir dire bâtiment religieux et Spencer avait pu constater que les civilisations quelles qu’elles soient avaient un soin tout particulier pour ce qui touche aux croyances, et donc aux mythologies.

Coupler les centre d’intérêt, une méthode peut-être efficace, mais sans doutes pas pour lui quand il s’agit d’ouvrir cette boite. Se mettre en bonnes conditions, en revanche c’est nécessaire. Malheureusement, le lumos maxima de Roxy échoue, et si elle décide de se contenter de la luminosité qu’elle a obtenue, le jeune homme n’a pas l’esprit inactif. « Je… crois que je ne me suis pas vraiment concentrée sur une source de lumière à vrai dire. Je visualise dans ma tête le résultat que je veux obtenir avec la baguette, je pense au mouvement, à l’intensité de la lumière que j’espère obtenir. Donc plutôt comme si la baguette était la source de lumière elle-même finalement. Peut-être que ce serait plus simple de lancer le sort en imaginant que la baguette attire la lumière à elle plutôt que de lui faire ‘’fabriquer’’, qu’elle fonctionne en quelque sorte comme une loupe qui concentre les rayons extérieurs ? » La réponse que Spencer va lui offrir ne sera que théorique, pour changer. C’est instinctif pour lui de lancer un lumos maxima, une évidence que de parvenir à moduler la puissance de la lumière qui sort de sa baguette. « Peut-être, c’est à toi de tester si ça ne convient plus. Ton mouvement m’as l’air bon, la formulation aussi, donc c’est dans la tête que ça m’a l’air de pécher. Concentre toi peut-être effectivement plus sur l’intention. Visualiser une source de lumière à imiter m’a bien aidé au début, mais c'est personnel. Un modèle tout à fait erroné qui m’a toutefois aidé à acquérir la méthode au point de ne plus avoir besoin de réfléchir. » Faire de la magie, ce n’est pas agiter une baguette à tout hasard en baragouinant tout et son contraire mais un véritable défi parfois.

Avec ou sans bonne lumière, Roxy arrive à travailler, lui non. Elle lui confie la boite pour se la voir retournée après une tentative infructueuse de la part du jeune homme. « Non, je crois que ça ira. » Et la gamine dit vrai, s’en sortant comme un chef, autant qu’elle le peut du moins. Et Spencer l’observe en silence manier la clef et le crochet, jusqu’à réussir à les tenir tous deux dans ses mains. "Je crois qu'il serait plus sage de changer la serrure. Elle est en plus mauvais état que ce que je pensais. Je ne suis pas sûre que tu puisses la fermer et l'ouvrir plus facilement à l'avenir. J'ai réussi à enlever ce qui coincé un peu la clé en bas, mais je ne suis pas sûre que ça suffise. » Spencer acquiesça, pour autant pas tout à fait certain de prendre la peine de faire changer la serrure. Ce n’était pas comme si cette boite lui avait couté Gringotts, ou qu’elle était irremplaçable. Quoi qu’il en soit, il est plus que satisfait de pouvoir accéder à ses effets personnels, sans rien avoir abimé, ou avoir eu une mauvaise surprise magique. « Je ne sais pas encore ce que je vais faire pour la serrure, je verrais ça plus tard, en attendant je ne vais pas toucher à la serrure.  » Il regarde Roxy mais bien vite ses yeux comme ses mains se posent sur l’objet central de leur rencontre : le petit coffre. Il hésite quelques secondes, en visualisant le contenu mais soulève finalement le couvercle.

Un mini sac de toile beige, et un autre marron. Ils remplissent la boite et c’était bien tout ce que la jeune fille peut apercevoir. La page de journal arrachée et falsifiée que Spencer a rangé un jour n’est pas dans un sac, mais bien au fond de la boite. Spencer est satisfait, la serrure est passée au second plan et ça peut se lire sur son visage. Sans hésitations, il se saisi du sac beige et récupérè une pièce d’or, un galion qu’il posa devant la gamine. « Tiens, merci beaucoup. » Il caresse le bois de la boite distraitement. Collaporta devrait pouvoir faire l’affaire en dépannage. Quoi que, il valait peut-être mieux ranger ses trésors ailleurs…

Des doigts de fée...

avec Spencer

Je me sentais à la fois observée par Spencer, scrutée, et en même temps, j’avais l’impression qu’il était très loin. Est-ce qu’il me prenait pour une imbécile parce que je n’aimais pas lire ? Est-ce que j’avais vraiment l’air d’être une gamine ? Il avait l’air tellement concentré, tellement plus…inspiré et intelligent que moi. A mesure que son silence durait, je blanchissai. Si quand il s’agissait de mettre les mains dans le cambouis, le regard d’autrui ne me gênait pas, sur certains autres sujets, j’étais beaucoup moins sûre de moi. « Oh… » fis-je lorsqu’il m’annonça que je n’étais pas prête de voir l’ombre d’une application pratique en arithmancie. Est-ce que j’y arriverai ? Est-ce qu’il ne m’en pensait pas capable ? Peut-être qu’il faudrait que je me renseigne un peu plus sérieusement… En contactant monsieur VaatiVidya peut-être ? Il me trouverait sûrement un peu stupide de ne pas comprendre les tenants et les aboutissants de sa matière et me découragerait d’essayer, mais au moins je serais fixée. Enfin j’imagine ? Je hochai la tête…Si c’était difficile pour Spencer qui avait l’air de s’y connaître presque sur tout, j’avais du mal à imaginer ce que ça serait pour moi. Je retenais un soupir, ne voulant pas trop montrer mon abattement. Il finit par me proposer son aide… ma foi, si le professeur ne me décourage pas de prendre son option, peut-être que ça vaudra le coup ? C’est gentil de proposer, et ça ne coûte rien de laisser la porte ouverte au cas où. « Je vais réfléchir. Peut-être contacter le Professeur pour avoir plus d’informations. Mais s’il estime que cette matière peut-être utile pour mes projets, je te recontacterai, ça ne peut pas faire de mal de commencer à décrypter dès maintenant ! » lui répondis-je avec un petit sourire embarrassé.

Spencer se lança ensuite dans une explication sur sa manière de lancer le sort lumos maxima. Etrangement, quand il parlait de ses techniques, tout paraissait tellement étudié, analysé. Moi, j’essayai encore et encore, jusqu’à sentir le geste dans mes doigts et la bonne intention dans ma voix. Je ne pensai pas à tout ça… Peut-être que c’était le problème. Qu’il fallait que j’analyse un peu plus ma pratique, comme j’analysai les différentes possibilités, les différents scénarios possibles pour construire ou réparer quelque chose. Décidément, j’avais l’impression d’avoir le cerveau fumant, cette discussion entraînait beaucoup trop de questionnements ! J’avais l’impression de ne rien faire correctement… Est-ce parce que Spencer finissait par m’impressionner ? Je n’étais pas du genre timide à la base pourtant… Mais je ne sais pas. Je ne me sentais pas vraiment à la hauteur tout d’un coup. « Je réessayerai un peu plus tard. Une fois que mon cerveau ce sera débarrassé du problème de serrure, j’aurai plus de place pour me concentrer sur le sortilège. ». Je préférai être honnête. Spencer et son ami Matrim était peu être ultra doués, moi il ne fallait pas m’en demander trop à la fois. Je n’abandonnai pas, loin de là, « je crois qu’il vaut mieux que je réussisse les choses une par une que de bâcler les deux en même temps ».

Et cette technique marchait plutôt bien jusque-là. Je finis par réussir à déverrouiller la serrure, non sans efforts, mais le résultat était là. J’avais mené à bien ma mission. C’était tout ce qui importait : pour ça au moins, j’étais douée. « ça c’est toi qui voit » dis-je simplement avec ma bonne humeur retrouvée. Spencer avait l’air satisfait, et j’éprouvais tout un mélange de sentiment : fierté, soulagement, sentiment d’accomplissement. Je n’avais jamais pensé jusque là que mon passe-temps, que ma passion pourrait réellement rendre service à quelqu’un. Et c’était un sentiment vraiment puissant. Arithmancie ou non, manuels ou pas, j’espérai pouvoir refaire ça plus souvent. Je me sentais à ma place finalement. Soudain, sans que je m’y attende, Spencer me tendit un gallion…euuuh qu’est-ce qu’il voulait que j’en fasse ?! Il n’allait quand même pas me payer ?!

« M’enfin qu’est-ce que tu fais ? Je t’ai rendu un service ça me fait plaisir ! Garde-ça… Si un jour tu dois m’expliquer de l’arithmancie, ça sera un paiement suffisant, et même supérieur je pense »dis-je en riant « je risque probablement de te devoir les travaux d’entretien de ta future maison. Non…si tu veux vraiment me remercier, si un jour quelqu’un a besoin d’un coup demain, t’as qu’à lui dire de me contacter. Bricoler pour le plaisir c’est une chose, mais se rendre utile… Je sais pas, ça a du sens pour moi. Alors n’hésite pas ! » Je lui souris franchement, repoussant la monnaie vers lui. « Je te laisse avec tes petits trésors, si tu n’as plus besoin de moi… En tout cas ça a été très intéressant de discuter avec toi ! » un peu déstabilisant et angoissant aussi, avouons-le mais au moins j’ai pu me poser des questions importantes je crois.

Des doigts de fée, pour accéder peut-être, aux trésors d'un sorcier.

"Oh… » Spencer hausse les épaules, il n’a rien décidé, c’est ainsi, et il est assez surpris que Roxy s’étonne de ce qu’il lui apprend. Tout le monde ne se penche pas sur les matières optionnelles avant d’avoir à les choisir, mais c’est Roxy qui a mis le sujet sur le tapis, et puis l’arithmancie souffre de sa réputation. Trop nombreux sont ceux qui véhiculent l’idée selon laquelle c’est vraiment trop compliqué, et que choisir cette option revient à se mettre dans le pétrin pour 3 ans. « Je vais réfléchir. Peut-être contacter le Professeur pour avoir plus d’informations. Mais s’il estime que cette matière peut-être utile pour mes projets, je te recontacterai, ça ne peut pas faire de mal de commencer à décrypter dès maintenant ! » Il lui rend son sourire en acquiesçant. Même si le prof’ sera sans doute aussi subjectif que lui, il est carrément plus à même d’expliquer sa matière que Spencer, enfin normalement. Dans le pire des cas, et si ce dernier ne trouve pas le temps d’aider Roxy, il verra ce qu’il peut faire, dans la limite de ses moyens.

« Je réessayerai un peu plus tard. Une fois que mon cerveau ce sera débarrassé du problème de serrure, j’aurai plus de place pour me concentrer sur le sortilège. » C’était son choix après tout, cette production de lumière n’était pas indispensable au déverrouillage de la serrure, et si elle le devenait, et bien, Spencer n’avait même pas à réfléchir pour exécuter une lumos maxima. « Je crois qu’il vaut mieux que je réussisse les choses une par une que de bâcler les deux en même temps ».  Méthodique et minutieux comme il était, le jeune homme n’allait certainement pas la contredire sur ce point. « Totalement d’accord avec toi. »

Et à présent elle n’a plus qu’un objectif : ses nombreuses tentatives pour ouvrir la boite à la serrure défaillante ont payées, à la différence de celles de Spencer. Il peut maintenant accéder à ses effets, sans avoir à casser la boite au risque de tout détruire si sortilège imprimé dans le bois il y a. La serrure ne s’est pas montrée trop récalcitrante de ce point de vue-là, mais Roxy le prévient qu’il ne peut pas espérer continuer à l’utiliser. Il n’a le choix qu’entre la changer ou lui préférer une autre boite. « Ca c’est toi qui voit. » Évidemment, ce sont ses affaires que ça concerne, et si Roxy a été très gentille de lui rendre ce service, il n’a aucune raison d’écouter ce qu’elle lui conseille à ce sujet. Il ne lui a jamais parlé avant ce soir, d’ailleurs, justement, il ne peut pas la laisser partir comme ça sans rien dire ni faire.

« M’enfin qu’est-ce que tu fais ? Je t’ai rendu un service ça me fait plaisir ! Garde-ça… Si un jour tu dois m’expliquer de l’arithmancie, ça sera un paiement suffisant, et même supérieur je pense » Elle rit et refuse le gallion qu’il lui tend, tandis que lui hausse les épaules. Il ne regrette absolument pas, surtout en songeant qu’un autre aurait sans doute trouvé la somme dérisoire en échange du service rendu. Parce que sans connaitre les tarifs, le jeune homme pense bien qu’il aurait payé plus cher chez un professionnel. « Je risque probablement de te devoir les travaux d’entretien de ta future maison. Non…si tu veux vraiment me remercier, si un jour quelqu’un a besoin d’un coup demain, t’as qu’à lui dire de me contacter. Bricoler pour le plaisir c’est une chose, mais se rendre utile… Je sais pas, ça a du sens pour moi. Alors n’hésite pas ! » Spencer ne se faifinalement pas prier, empochant son argent, il ne va pas la supplier « Pas de soucis, on fait comme ça. » Pas dit qu’il va distribuer des prospectus mais s’il aperçoit un proche en mauvaise posture avec l’une de ses possession, il saura qui conseiller. « Je te laisse avec tes petits trésors, si tu n’as plus besoin de moi… En tout cas ça a été très intéressant de discuter avec toi ! » Et la voilà qui commence à ranger son matériel, il va faire de même dans ce cas, parce qu’il ne va certainement pas dévoiler le contenu de sa boite à la vue et au su de tous, faut pas rêver. « Oui, hésites pas si tu as besoin d’aide pour l’arithmancie surtout… » Car il ne viendra très certainement pas voir de lui-même comment elle s’en sort. « … Encore merci, et passe une bonne soirée. » Et un problème de moins. Maintenant, réfléchir à quoi faire de cette boite.