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Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé]
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Message(#) Sujet: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptySam 21 Oct - 21:20


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Le premier mois de septembre touchait bientôt à sa fin. L'automne affirmait peu à peu sa domination, faisant tomber toutes les feuilles des arbres couvrir l'herbe fraîche d'une couche dorée. L'air chaud et ensoleillé laissait progressivement place à du vent et un peu de pluie au plus grand bonheur du garde-chasse qui ne cessait de dire que cela rafraîchirait ses plantes. Pour sa part, Jayden attendait patiemment l'hiver qui était sa saison préférée et qui lui semblait plus reposante que les autres. Ces temps-ci, il se sentait plus épuisé que jamais, d'ailleurs. Certes, les cours n'étaient pas difficiles à ses yeux mais certains professeurs ‒ notamment celle en potions ‒ avaient un penchant pour les devoirs supplémentaires et si on ajouait à cela les entraînements quotidiens du Quidditch ainsi que sa déprime du moment au tableau, on obtenait un petit Serpentard à cran qui faisait tout pour ne pas le montrer. Le sport et les devoirs le fatiguaient mais il s'agissait aussi de l'un de ses seuls réconforts qui lui faisait penser à autre chose. Il avait tenu ses soeurs loin de ses problèmes même si Ashley adorait fourrer son nez dans les affaires qui ne la regardaient pas. Ou peut-être que si, elle était concernée parce qu'elle était une Rosenbach mais Jayden souhaitait qu'elle ne le voie pas dans ses instants de réflexions intenses ou bien de faiblesses. Et malheureusement, elle possédait sur lui ce don rageant de savoir que quelque chose n'allait pas chez lui.

'La magie des gobelins se distingue particulièrement de celle des sorciers mais se rapproche plus de celles des elfes' Lisait-il sur son livre d'Histoire de la magie. Il détailla les grandes lignes sur sa copie et entama un autre paragraphe sur les trésors créés par les Gobelins. Ecrire le détendait. Lire et s'instruire lui donnait l'impression d'être redevenu un élève normal. Quelques mois auparavant, il aurait donné si cher pour se retrouver là, assis légalement sur l'un des bancs du parc, en étudiant sous les lueurs chaudes et écarlates de l'été. Il n'était plus un esclave, il était libre et égal à n'importe quel autre gamin de son âge. Mais malgré cela, de mauvais souvenirs revenaient souvent hanter ses rêves et lui plomber le moral. Il se revoyait encore et encore au Ministère, convoqué par des hommes austères et sans pitié dont les mains n'hésitaient pas à tendre leur baguette pour leur faire subir mille douleurs à la fois. Il y repensait beaucoup trop. Sa main droite tenant sa plume venait même d'en trembler.

« Il faut que tu te calmes. C'est terminé tout ça. » Se disait-il mais c'était à moitié vain comme tentative d'autopersuasion.

Il releva la tête de son devoir et observa discrètement les autres élèves présents dans le parc. Eux, au moins, ne se préoccupaient de rien d'autre que de leur quotidien de jeunes sorciers apprentis sans problème. Pour la plupart, ils n'avaient même pas connu la torture cette année. Jayden les enviait furieusement. Il aurait voulu être comme eux, sans histoire sombre derrière. Et tout cela lui donnait l'envie irrésistible de reprendre ses manies de cleptomane. Il avait cessé de voler les autres depuis l'été mais depuis quelques temps, les pulsions revenaient. Il n'avait d'ailleurs toujours pas rendu la cape d'invisibilité à Joanne...

by FRIMELDA


Dernière édition par Jayden S. Rosenbach le Ven 20 Juil - 22:53, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyDim 22 Oct - 1:45


Parce que tout n'est pas évident à comprendre
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Les feuilles colorées tourbillonnaient régulièrement grâce à la brise légère du vent et tombaient délicatement à mes pieds. Une danse aérienne qui se terminait d'une façon bien trop gracieuse pour des feuilles qui perdront bientôt tous leurs éclats après avoir été piétiné par des élèves trop pressés par le temps. Le temps devait-il toujours abimer des choses d'une façon si radical? Ne pouvait-on pas tomber mais rester toujours aussi fort? Avez-vous déjà vu une feuille tomber puis danser de nouveau dans le ciel avec autant de grâce que lorsqu'elle a quittée son perchoir? Se reconstruire une fois qu'on est tombé est toujours difficile mais pas impossible. Il m'arrive parfois de me demander ce que cela pourrait être d'être immunisée contre toute forme de mal que nous nous faisons contre nous-même? Etions-nous obliger de parfois nous perdre? Notre inconscient était-il obligé de répéter en boucle les mêmes séquences qui nous ont fait tomber? Doit-on forcément piétiner une feuille alors qu'elle est déjà sur le sol? Nous savions qu'elle ne pourra pas recommencer son ballet aérien alors pourquoi ne pas la laisser en paix? Pourquoi étions-nous obligés de nous faire du mal inconsciemment au lieu de nous reconstruire à l'aide de nous-même? J'inspirai l'air frais de l'automne qui pointait d'hors et déjà le bout de son nez. Mes cheveux blonds se baladant à un rythme régulier sur mes épaules, tandis que mes bras serrés contre ma poitrine protégeait mon livre envers et contre tout. Je me sentais oppressée à l'intérieur comme coupée de mon oxygène. J'avais besoin de respirer de l'air, du vrai air et non pas l'air de substitution que constituaient mes amies pour moi. J'avais prévenue ma meilleure amie que j'allais lire dans le parc avant de les retrouver à un autre moment. Elle m'avait sourit et je l'avais serrée dans mes bras. Je détestais quitter Roxy, surtout depuis l'année dernière, mais j'avais besoin d'être seule moi aussi. Ressasser sur moi-même, me retrouver seule et savoir faire les bons choix. Apprendre de mes erreurs passée et ne pas recommencer. Etre une bonne amie, une parfaite nièce et une bonne élève. Savoir anticiper, faire les bons choix et protéger ceux qui me tenait le plus à coeur. J'avais besoin de me recentrer sur les choses que je trouvais les plus importantes pour moi et en ce moment une de ces choses vacillait de l'autre côté de la balance. Je voyais mes amis en forment et en sécurité. Je les voyais en train de se reconstruire petit à petit et je me reconstruisais avec eux, tous...enfin...

Perdue dans mes pensées je ne vis pas le flaque d'eau à mes pieds et ne me sentis donc pas immédiatement rattrapée par la force de gravité qui m'attira vers le sol plus brutalement qu'une feuille tombe légèrement d'un arbre. Je n'étais pas la feuille mais plutôt le tronc qui s'écrasait sur le sol. Je soupirai et l'ombre d'un sourire passa sur mes lèvres. Cela faisait longtemps que ma maladresse ne m'avait rattrapé de cette façon. Je frottais doucement les égratignures rougies sur le devant de ma main et en voulant récupérer mon livre tombé à mes côtés mon regard croisa une silhouette assise sur un banc. Jayden. Je me relevai avec précaution et me décala dans l'ombre du tronc d'un arbre. Je m'adossai à celui-ci et porta mon livre contre ma poitrine. J'étais bête de réagir de cette façon. De le laisser tranquille et de ne pas venir le déranger alors que quelque chose n'allait pas. Je le savais. Je le sentais. Tout le monde allait plus ou moins bien...sauf lui. Même si il tentait de le cacher, je ne connaissais que trop bien cette méthode pour ne pas en reconnaitre les signe et mon sens fin de l'observation m'avait dès les premiers regards fuyants avertit que quelque chose chez mon ami n'allait pas. Mais que pouvais-je faire? J'avais tout fichu en l'air dès que j'avais franchit le seuil de cette salle de potion...m'en voulait-il encore? Etait-il passé à autre chose? Je m'étais dis que je devrais le laisser tranquille, si il ne voulait pas parler, il ne me parlerait pas. Mais cette distance me mettait mal à l'aise. Je pensais, peut-être mal, que nous nous étions un peu rapproché cet été grâce à l'écriture de lettre, mais j'avais à présent l'impression que le garçon me dressait un mur de pierre infranchissable. Et pourtant je tentais l'impossible. Je tentais de le franchir seule, vu qu'il ne voulait pas me parler. Je faisais des choses derrière son dos pour l'aider et même si cela n'avait pas encore porté leur fruit. Même si Ashley ne m'avait pas encore répondu j'espérais sincèrement qu'elle le ferait. Je n'aimais pas voir mon ami dans cet état même si il m'affirmait allait bien. Je n'étais pas assez naïve pour le croire sur parole et je me permettais d'en douter. Je m'inquiétais pour lui...n'en avais-je pas le droit? Pas l'autorisation? N'avais-je pas fait assez de bêtises comme ça? Ne devrais-je pas le laisser en paix? Je relevai la tête. J'avais le droit de savoir comment il allait. Je n'en avais pas juste le droit, en tant qu'amie j'en avait le devoir.

Je sortis de ma cachette discrètement et m'approcha du jeune garçon qui semblait bien seul sur ce banc. Je souris. Cela me rappelait le début de l'année dernière quand le jeune Serpentard m'aidait à faire mes devoirs et que nous nous asseyions dans l'herbe quand il faisait encore beau. Mais après...je tressaillis et secoua la tête pour ne pas y repenser. Nous essayions peut-être de combattre nos démons chacun à notre manière et même si ils ne semblaient pas prêt à se faire oublier je pouvais toujours les retenir tout du moins la journée. Mais combattre ces démons ne pouvaient pas se faire seul et j'espère que Jayden le savait. J'avais envie d'aller le voir, mais plus je m'approchais plus une angoisse sourde me vrillait la tête. Et si il m'envoyait balader? Et si j'aurais mieux fait de passer mon chemin? Avant d'avoir le temps d'y réfléchir plus que ça, je me retrouvais assise à côté de lui sur le banc sans un mot, sans un bruit. Je n'osai troubler le silence qui régnait sur ce banc à côté d'un arbre qui perdait ses feuilles. Il m'avait peut-être vu, peut-être pas. Peut-être était-il dans ses pensées mais je n'osai pas rompre le silence de ce moment. Peut-être aurais-je mieux fait de laisser mon ami tranquille? Mon regard se posa sur un petit tas de marguerite encore sur le sol automnale. Je ramassai les petites fleurs et entreprit de commencer à passer les tiges les une dans les autres sans un mot. Mais je n'étais pas là pour jouer à la plante justement alors je me tournais vers Jayden doucement. J'aperçus la couverture du Livre d'Histoire de la Magie ainsi que le parchemin de mon ami. Oh sans doute le devoir que nous avait donné notre professeur il n'y a pas si longtemps que cela. "Il ne me reste plus que la conclusion et je l'aurais terminé je crois". Je souris doucement, c'était peut-être inutile et maladroit mais cela avait eut au moins pour effet d'attirer l'attention de mon interlocuteur sur moi, si jamais il ne m'avait pas vu. Les souvenirs remontèrent d'un coup et ne firent qu'agrandir mon sourire...au début de l'année passé j'étais plutôt en train de lui dire que je n'étais qu'à l'introduction et que je ne savais pas comment m'y prendre par la suite. Il m'avait beaucoup aidé et qu'avais-je fait? J'avais faillis le faire punir. Mon coeur rata un battement et avant de perdre tout courage je repris doucement "Je voulais pas te déranger...mais ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parler". Décidément j'avais une drôle de façon de commencer une discussion j'étais trop maladroite pour paraître parfaitement sereine. J'étais mal à l'aise. Mal à l'aise à l'idée qu'il puisse encore m'en vouloir. A l'idée qu'il ne voulait pas me parler. A l'idée qu'il pourrait m'envoyer balader. Et pourtant je ne devais rien laisse paraître alors je souris comme j'avais l'habitude de le faire, avec toute la douceur et la gentillesse que je pouvais puiser dans l'amitié que j'avais avec Jayden. Espérons que cela suffise pour ne pas qu'il me crie après. Mais comme on le disait si souvent....qui ne tente rien n'a rien. Or j'avais vraiment le besoin de savoir comment il allait, j'étais prête à faire endurer aux autres des mensonges en ce qui concernait ma santé pour ne pas les inquiéter. Mais je n'étais pas prête à ce que mes amis me mentent sur leur santé à eux parce que pour moi le plus important c'était qu'ils aillent bien. "Tu vas bien?" Je posai le début de ma couronne de marguerite sur mon livre posé sur mes genoux, remis une mèche dorée derrière mon oreille et essayai de croiser le regard bleu marine de mon ami qui, lui, ne pourrait pas me mentir.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyMer 1 Nov - 14:10


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Peu après la rentrée, un membre du personnel avait demandé à Jayden s’il souhaitait prendre contact avec un psychomage pour parler des épreuves qu’il avait traversées depuis presque un an. Cet été, il n’avait pas eu l’occasion d’en rencontrer à la ferme puisqu’il s’était retrouvé au Ministère et ces tortures subies avaient mis en alerte certains adultes à son égard. Mais il avait refusé la proposition, tout comme il tenait ses proches à l’écart de cela. Il ne voyait pas d’autre solution que de faire avec, de s’en sortir tout seul et d’arrêter de faire le gamin qui s’en tracassait tous les jours. C’était plus facile à dire qu’à faire mais il voulait continuer cette lutte contre ses démons intérieurs seul. Il ne voyait pas qui ou comment il pourrait oublier cela à l’aide d’autres personnes. Il aurait tant voulu avaler une potion qui puisse lui permettre d’oublier ou même subir le sortilège d’Amnésie ‒ il en avait entendu parler par un élève de cinquième d’année ‒ mais son utilisation était illégale. Et s’il se mettait à oublier ses épreuves, d’autres se rendraient compte que quelque chose n’allait pas chez lui. Jayden était donc livré à lui-même et se sentait confronté à jamais à ces souvenirs féroces.

Il barra la fin de son nouveau paragraphe. Ses pensées malsaines ne l’aidaient pas à bien se concentrer à tel point qu’il se rendit compte qu’il venait d’écrire la même phrase deux fois de suite. La rature disgracieuse brisa l’harmonie de son écriture propre et droite et si d’habitude il aurait changé de parchemin et jeté celle-ci par souci d’ordre, il la conserva tout de même et se contenta de passer une ligne pour se reprendre.

Il ne remarqua même pas la présence d’une silhouette dépassant d’un tronc d’arbre à proximité et qui s’approcha peu à peu de lui. Une silhouette hésitante qui était sûrement partagée par l’envie de venir le réconforter et l’idée qu’elle se ferait sûrement envoyer promener ailleurs. Mais elle tenta tout de même.

« Il ne me reste plus que la conclusion et je l'aurais terminé je crois. »

Le Serpentard reconnut cette voix douce et calme mais bien qu’elle lui soit familière, elle lui semblait aussi lointaine. Cela faisait un moment que cette même voix ne lui avait pas parlé. Et il n’était pas sûr de vouloir qu’elle ne lui parle à cet instant-là. Le moment était mal choisi. Il releva la tête et son regard croisa celui de Madison qui s’était permise de s’installer à côté de lui. Il la dévisagea en prenant un air indifférent, carrément pris au dépourvu. Il se félicita d’avoir un devoir à faire en même temps, sinon elle devinerait qu’il n’était pas bien dans sa peau. Et cela, il ne le voulait pas. Avec Madison, il s’était toujours montré confiant, assez dur et il aimait se vanter auprès d’elle de ses connaissances culturelles mais Ô grand jamais il n’aurait voulu qu’elle le voie en position de faiblesse. Il en était hors de question.

« Si rapidement ? Je croyais que tu n’aimais pas l’Histoire de la Magie. » Lui dit-il sur un air distant.

A moins qu’elle l’ait toujours appréciée et qu’il ne s’en rappelait plus ? A vrai dire, il mélangeait pas mal de choses ces temps-ci et puisqu’il n’avait pas parlé à Madison depuis le dernier cours de Potions qui avait mal tourné et durant lequel il l’avait grondé, il ne s’était plus vraiment soucié d’elle par la suite. En y repensant, il s’en voulait de lui avoir dit qu’elle était nulle et qu’elle ne ferait rien de sa vie. Il avait notamment dit ça par colère mais au fond, il ne l’avait pas pensé. Toutefois, c’était pas simple de formuler des excuses alors il préféra faire comme si de rien était.

Il baissa les yeux sur le petit bouquet de marguerites qu’elle tenait entre les mains. Jayden n’aimait pas les fleurs mais il trouvait qu’entre les mains de Madison, elles avaient l’air plus intéressantes que lorsqu’elles étaient au sol. Sûrement parce que Madison était douée en botanique, non ? Oui, sûrement. Lui, il détestait cette matière.

« Je voulais pas te déranger...mais ça fait longtemps qu'on ne s'est pas parler »

Il approuva d’un signe de tête mais demeura assez fermé.

« Oui. J’avais remarqué. »

Que dire d’autre ? Il n’avait pas envie de reparler du cours de Potions qui lui avait valu un Désolant ou un Troll… Il ne s’en souvenait plus mais à ses yeux, c’était la même note. La note de la catastrophe. La note qu’obtiennent les cancres. Il préférait se dire que ses résultats dans les autres matières parviendraient à équilibrer cela et qu’il remonterait sa moyenne aux prochaines interrogations. Mais malheureusement, une partie pratique valait plus qu’un simple contrôle théorique.

Il quitta les fleurs des yeux, s’attarda une fraction de seconde sur son sourire et retourna à son devoir. Madison n’était jamais triste, elle avait toujours ce sourire éclatant sur ses lèvres et même si cela lui procura une vague sensation de chaleur, Jayden fut bien vite rattrapé par ses maux intérieurs qu’il taisait de toutes ses forces devant elle.

« Tu vas bien ? »

La question qui faisait mal. La question qui le fit difficilement déglutir et qui le contraignit à interrompre son écriture. Il voulait lui demander pourquoi elle lui demandait ça. Pourquoi elle s’en préoccupait ? Elle avait ses copines affreuses qui la rendaient heureuse alors, par Merlin, qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire de savoir qu’il allait bien ou non ?

« Oui. Et toi ? » Répondit-il neutralement.

Qu’est-ce qu’elle faisait ici, d’ailleurs ? Où étaient Roxy, la fille chiante qui ne l’aimait pas depuis qu’il avait mal parlé à Madison, Jade la bécasse et Joanne la sangsue qui voulait à tout prix récupérer sa cape ? Il leva à nouveau les yeux vers elle mais préféra regarder entre ses yeux pour ne pas se plonger dans ses prunelles déconcertantes. C’était comme s’il refusait qu’elle lise en lui.

« Tu n’es pas avec tes amies ? » Renchérit-il en prenant un petit air de reproche.


by FRIMELDA
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyVen 3 Nov - 2:02


Parce que tout n'est pas évident à comprendre
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
J'avais promis à Roxy durant cette journée où nous avions fêté notre anniversaire toutes les deux cet été que tout le monde se soutiendrait, se serrerait les coudes, qu'on sera toujours là les uns pour les autre cette année. Je m'étais promis en la serrant dans mes bras, alors que les larmes semblaient prête à dévaler mes joues, que je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour que mes amis soient en sécurité, qu'ils se sentent bien. Je m'étais promis de les faire sourire, de les faire rire, de chasser leurs larmes. Je souhaitais devenir le vent. La brise automnale qui soufflait sur les feuilles tombées au sol pour parvenir à les relever et à les faire danser encore et encore. Alors que le vent chassait les feuilles mortes et leurs mauvais souvenirs, je voulais chasser les larmes et les peines de mes amis. Je me l'étais promis. Et cette promesse battait au fond de mon coeur, le vent me la soufflait dans le creux de l'oreille à chaque fois que je penchais la tête. Chaque visage triste, chaque regard perdu m'arrachait des grimaces de douleurs que j'aurais voulu soigner. Je voulais tant aider mais me sentais parfois tellement impuissante que le poids de la culpabilité semblait prêt à se déposer une nouvelle fois sur mes épaules. Trop lourde charge. Trop gros fardeau. La lumière me donnait de la force tandis que l'obscurité engloutissait mes sourires et mes rires impuissants aux sorts de mes cauchemars inoubliables. La lumière avait beau briller encore dans le ciel de Poudlard certains gardaient une obscurité tellement enfuie dans leur poitrine que le soleil ne parvenait à chasser l'ombre. Ma Tante m'avait souvent dit que je ressemblais à un petit soleil en souriant et que je pourrais faire fondre la glace si je le voulais. Alors si le Soleil ne chassait pas les peines peut-être mes sourires le feraient? Je tentais encore et toujours de m'en persuader, je souriais car je ne voulais plus pleurer, car je ne voulais plus inquiéter mes amies car il était temps pour moi d'aller éclaircir, l'ombre qui planait et qui menaçait un de mes amis.

Quel était ce tiraillement dans ma poitrine qui m'empêchait d'être totalement sereine alors que je venais tout juste de m'assoir et d'adresser gentiment la parole à mon ami. Pourquoi me sentais-je si...si étrangère à la situation alors que je ne voulais que savoir comment il allait réellement. Le réellement sentiment qui m'habitait n'était en rien l'angoisse ou même la peur mais plutôt un sentiment de malaise, le sentiment que je n'étais pas à ma place ici et que le Serpentard ne voulait pas m'y voir non plus. Douter de mes jugements n'étaient pas dans mes habitudes mais avec Jayden je n'arrivais jamais à savoir si je faisais bien ou si au contraire je ne faisais qu'empirer la situation. Pourrait-il m'en vouloir? M'en vouloir de vouloir l'aider? De vouloir savoir comment il va? De m'inquiéter pour lui? Peut-être. Mais je n'étais pas du genre à baisser les bras et tout pendant que je ne saurais pas la vérité et que je n'aurais pas pu l'aider je ne le laisserai pas tomber. Jamais. Le jeune Serpentard finit par se tourner vers moi et je ne sus décrypter le sentiment qui habitait ses prunelles azurées alors que je lui souriais. De la colère? De la confusion? Une sorte de malaise? Tout semblait se mélangeait et pourtant aucune de ses émotions ne se ressemblaient. L'indifférence première avec laquelle il m'adressa un regard me fit ressentir une violente pointe dans le coeur. Mais je m'y attendais et j'y étais préparée, après tout je venais pour lui et pas pour moi. Si il voulait se montrer froid et distant avec moi qu'il le fasse, du moment que je savais si il allait bien ou pas et si je pouvais l'aider à se sentir mieux. A cet instant précis Jayden semblait plus préoccupé par son devoir que par ma présence à ses côtés, à moins qu'il cherchait justement à éviter celle-ci. Le problème avec Jayden et que je ne parvenais pas à le lire aussi facilement que les autres. J'avançais à tâtons sans savoir si j'allais sur la bonne voie ou si je faisais mauvaise route. Etait-il possible de se tromper à ce point quand on voulait aider son prochain? « Si rapidement ? Je croyais que tu n’aimais pas l’Histoire de la Magie. » Je fronçai doucement un sourcil ne comprenant pas très bien si Jayden se moquait de moi ou si il était réellement sincère. Avait-il oublié? N'y prêtait-il pas plus attention que ça? Sans même le savoir la seconde option me fit plus mal au coeur que la première. Il semblait perdu. Distant. Comme dans ses pensées. Il ne me regardait pas et je me demandais si il était à ce point plonger dans son devoir où si il voulait simplement déjouer mon regard. Je rigolai cependant doucement. Je ne devais pas en vouloir à Jayden pour si peu, et même si ma susceptibilité était grande, je me disais que tout le monde avait le droit d'oublier. Après tout je semblais bien la seule à apprécier cette matière alors cela était-il réellement étonnant que les gens n'y fassent pas vraiment attention? "Oui, qui l'eut cru n'est-ce pas? Au contrairement j'aime beaucoup cette matière c'est sans doute une de mes préférées! Mais je ne pensais pas que, pour une fois, je l'aurais fini avant toi"

Malgré mes tentatives pour lui faire relever les yeux, Jayden ne semblait pas prêt à me regarder. Les fleurs posées dans mes mains semblaient être plus intéressantes et même si pour moi cela paraissait naturel de m'intéresser à ces petites plantes, j'imaginais beaucoup moins Jayden poser plus de quelques secondes les yeux dessus. Il m'avait avoué dans une de ses lettres qu'il n'aimait pas les fleurs. "Je ne suis pas aussi douée que Jill pour faire des couronnes de fleurs, mais j'y travaille!" Autant pour illustrer mon propos que pour combler le silence qui tombaient sur nos frêles épaules, je passai une nouvelle fois une fleurs dans la tige de la précédente faisant attention à ne casser si la fleur, ni la tige. « Oui. J’avais remarqué. » Mes mains s'arrêtèrent et ma gorge se serra tandis que mon regard se tourna vers mon camarade de classe qui ne levait toujours pas les yeux. Oui. Nous avions tous les deux remarqués. Nous avions remarqués que nous ne nous adressions plus la paroles. Que mes sourires furent un temps crispés et timides. Que nous avions évité de nous retrouver tous les deux pour ne pas commencer une discussion. Il avait raison, que dire de plus? Nous savions tous les deux pourquoi nos comportements avaient changé. Il avait était furieux, fâché, en colère que je puisse détruire ainsi son travail une fois encore à cause de mes maladresses. Il avait été remonté contre moi devant mon inaptitude à savoir créer une potion correcte. Tandis que moi...mon coeur s'emballa tandis que je regardais le paysage qui s'étendait devant nous, espérant pour une fois ne pas croiser non plus son regard profond pour ne pas qu'il y lise la blessure que j'avais ressenti quand ses mots étaient sortis comme du poison pour venir me toucher en plein coeur. Je n'avais jamais ressenti une telle peine et une telle déferlante de sentiments tandis que j'étais restée tête baissée, rouge de honte, retenant les larmes qui menaçaient de dévaler mes joues à mon insu. Jamais je n'aurais cru que des mots pouvaient autant toucher, pouvais autant marquer et le pire dans tout ça c'est que Jayden était franc. Il était franc et il avait raison. A ce moment là j'avais juste eut envie de partir en courant de la salle, de ne plus jamais revenir mettre un pied dans ce cours de potion qui été maudit, pour ne pas laisser ma nullité nuire encore une fois à autrui. Perdue et profondément blessée j'avais passé les jours suivant à ressasser, à travailler d'arrache pied en potion pour ne pas encore une fois qu'il lève les yeux vers moi en me disant "Tu es nulle". J'avalai ma salive difficilement et respira calmement. Je n'avais jamais été rancunière, je n'en voulais jamais aux autres bien longtemps et je n'aurais jamais pu en vouloir à Jayden pour m'avoir dit la vérité. C'était pour ça également que j'étais ici. Si j'avais voulu montrer ma mauvaise foi et le fait qu'il m'avait blessé je ne lui aurais pas adressé la parole. Or j'étais incapable de le faire.

Parvenant enfin à chasser de mon esprit les mauvaises ondes je me tournais vers mon camarades de classe qui glissa son regard quelque secondes sur mon sourire avant de s'enfoncer davantage dans sa dissertation. J'étais persuadée que quelque chose n'allait pas. Que quelque chose n'allait pas en général où à cause de moi. Jayden ne me paraissait pas dans son état normal mais avais-je le droit de le juger alors que je ne savais pas exactement ce qu'il avait et si il avait quelque chose? Peut-être me faisais-je du souci pour rien? Peut-être allait-il réellement bien? Ou peut-être que son but était de ma rappeler silencieusement que je n'avais rien à faire ici et qu'il fallait que je m'en aille? Mais j'étais plus coriace que ça et l'inquiétude que je ressentais pour mon ami était bien réelle. Je ne bougerais pas d'ici et après quelques hésitations je parviens à poser la question qui me taraudait l'esprit depuis quelques temps déjà. « Oui. Et toi ? » Je ne m'attendais pas à ce qu'il tourne le regard, j'avais donc regardé ses gestes. Et le fait qu'il est arrêté d'écrire avant de prendre une seconde pour me répondre me prouvait bien que son oui résonnait comme un non à mes oreilles sourde aux mensonges. Aucune émotions ne trahissait sa voix et justement peut-être fusse ça qui me le trahis. Je n'avais jamais été douée pour mentir, on me l'avait toujours dit cependant je ne semblais pas être la seule à vouloir cacher des choses qui ne demandaient qu'à sortir. Jayden me cachait quelque chose et même si je n'en étais pas persuadée l'imaginer dans cette posture me faisait mal au coeur. Pourquoi ne parlait-il pas? Pourquoi se contentait-il de répondre à mes questions dans le but que je n'en pose pas de nouvelles? Voulait-il vraiment que je m'en aille? Lui faisais-je plus de mal que de bien en voulant prendre de ses nouvelles? Comprenait-il au moins que je m'inquiétais pour lui? Je n'en avais pas l'impression et ma gorge me brûlait de lui faire cracher le morceau et pourtant je ne dis rien de plus. Je ne voulais pas le brusquer. Je ne voulais pas le fâcher alors que c'était la première fois que nous nous reparlions depuis...depuis l'incident en cours. "Je vais bien" répondis-je avec sincérité. Même si l'inquiétude faisait battre mon coeur plus vite et que la distance entre nous malgré notre proximité me mettais très mal à l'aise. J'allais bien. Tout du moins c'est ce que j'essayai de me convaincre. Avais-je juste besoin de savoir que mes amis allaient bien pour me sentir mieux? Sans doute? Etait-ce le fait de voir que Jayden n'était pas dans son assiette qui faisait remonter en moi les maux que je tentais de cacher derrière mes sourires et mes rires enfantins? Etais-ce juste l'inquiétude de ne pas savoir ce que Jayden avait? Ou était-ce encore autre chose dont je ne saisissais l'origine?

Je crus un instant qu'il allait me regarder vraiment, qu'il allait laisser mes prunelles lire en lui pour savoir la vérité. Je n'avais désormais plus besoin de lire ses yeux bleus pour me rendre compte qu'il me mentait ou tout du moins qu'il me cachait quelque chose. Le simple fait qu'il refusait de croiser réellement mon regard en disait long sur ses intentions de me cacher ce qu'il ressentait. J'en étais quelque peu vexée. Apparement les étapes de confiances que nous avions franchies semblaient avoir dégringolées en l'espace de peu de temps. « Tu n’es pas avec tes amies ? » Le ton de reproche qu'il employa me serra la poitrine, et l'étau étouffant qui m'avait emprisonné tout à l'heure dans notre salle commune avec les filles réapparu de nouveau. Je savais qu'il parlait de Roxy, Jade, Shy et Joanne mais quand bien-même, j'étais en la présence d'un ami et j'espère qu'il le savait. Quelques peu blessée par son ton et par ce qu'il sous-entendait, les mots sortirent tout seuls de ma bouche sans que j'ai le moindre contrôle "Tu n'es pas avec Sage?" Je détournai le regard à la fois honteuse de m'être fait blessée d'une manière aussi facile, ainsi que mal à l'aise par l'idée que je sous-entendait et qui pourrait énerver mon ami. Il était déjà rare de me voir sans mes amies, mais le voir non-accompagnée de Sage était aussi une nouvelle. A ce que je sache ils étaient bien meilleurs ami non? Etait-ce bien ce qu'il m'avait dit? Alors pourquoi préférait-il être seul à travailler dehors sous le temps automnale et les feuilles qui valsaient à un rythme régulier dans les airs? Je soupirai doucement, libérant mon coeur de l'étreinte dans lequel il était pris. Je relevai les yeux vers le paysage et décida de ne pas tenir rigueur de ce que Jayden pourrait me dire. Car il pourrait me dire ce qu'il voulait, il pourrait me blesser quand il le souhaiterait. Je ne partirai pas d'ici avant de savoir pourquoi il n'allait pas bien. Les blessures guérissaient avec le temps c'était ce que tout le monde n'avaient cessé de me répéter à la sortie de la Ferme. Les blessures guérissaient alors certes je pourrai guérir les blessures superficielles que Jayden me fera aujourd'hui si il s'emportait contre moi mais jamais nous ne pourrions soigner des blessures trop profondes si il ne me laissait pas l'aider. Je n'étais pas la mieux placée, moi qui ne disais rien, qui préférais tout cacher pour n'inquiéter personne. Je n'étais pas la mieux placée pour lui donner des leçons pour qu'il crache le morceau et qu'il soit de nouveau comme avant. Mais j'étais bien placée pour savoir que je détestais voir mes amis souffrir. J'avais déjà fait souffrir assez de monde comme ça l'année dernière, je ne voulais pas que Jayden souffre en le regardant et en ne faisant rien pour l'aider. Nous étions ami non? "Je...j'avais besoin de prendre l'air...la salle commune m'étouffait. Je ne voulais pas que les filles s'embêtent pour moi alors je suis descendue...seule. Pour prendre l'air" Devant le comique de la situation un petit sourire apparut sur mes lèvres et j'avais beau me traiter d'idiote autant de fois que je le voudrais dans ma tête cela n'empêchera pas Jayden d'avoir entendu deux fois la même phrase en l'espace d'une micro-seconde. Je voulais surtout lui faire comprendre que mon but premier n'avait pas été d'aller l'embêter. Non je ne l'avais pas espionné par la fenêtre pour savoir quand je pourrais aller lui parler j'avais juste voulu...prendre l'air. Oui c'était ça. "J'imagine que toi aussi?" lui dis-je gentiment en tournant une nouvelle fois mon regard vers le sien. Parle moi Jayden s'il-te-plait...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptySam 4 Nov - 17:40


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Madison était la dernière personne qu'il aurait suspecté de venir le voir alors qu'il plongeait toujours dans la déprime, dans ses propres ténèbres qui lui arrachaient en permanence toute once de joie. Sage était une compagnie fort intéressante et il savait qu'il serait toujours là pour lui mais bien qu'il soit son meilleur ami, il n'avait guère pu se résoudre à se confier auprès de lui. Pourquoi ? Peut-être parce qu'il ne voulait pas lui pourrir sa journée avec des histoires aussi sombres, peut-être parce qu'il était trop orgueilleux pour se montrer faible et vulnérable devant lui. De manière générale, il n'avait jamais confié ses problèmes à quelqu'un, pas même lorsqu'on s'en prenait à lui à l'école moldue. Il avait toujours su se redresser et se venger de ses persécuteurs grâce à la magie alors il avait pris l'habitude de garder ses secrets, de rester calme et de ne montrer que ce qu'il souhaitait montrer. Malheureusement, aujourd'hui, la magie n'était plus une solution. C'était même la magie qui lui avait fait du mal et s'il en avait parlé à sa mère, elle n'aurait certainement pas voulu qu'il revienne à l'école. Son père, quant à lui, n'aurait peut-être pas cru à son histoire puisque jamais il ne penserait que Jayden puisse survivre à des tortures. A ses yeux, son gamin n'était qu'un bon à rien et sa présence ne lui manquait pas du tout au cours de l'année. Il préfèrait largement Eléanore, sa fille. Au final, il était déjà arrivé à Jayden de se demander à qui sa présence manquerait mais d'un autre côté, pour se remonter le moral, il se disait que pour bien faire chier le monde, il tenterait de survivre coûte que coûte à chaque épreuve.

« Oui, qui l'eut cru n'est-ce pas? Au contrairement j'aime beaucoup cette matière c'est sans doute une de mes préférées! Mais je ne pensais pas que, pour une fois, je l'aurais fini avant toi. »

Alors, Madison était bel et bien adepte de l'Histoire de la Magie ? Jayden se sentait complètement à l'Ouest. C'était comme si des informations au sujet de cette fille lui manquaient ou bien qu'il les avait oubliées. Pourtant, dans un coin de sa tête, il se remémora un peu de ce qu'elle lui avait dit par lettre et peut-être bien qu'elle avait mentionné avoir aimé cette matière.

« J'étais occupé, c'est pour ça que j'ai pris du retard. » Dit-il simplement, toujours de façon assez froide.

Ce n'était pas entièrement faux même si cela sonnait comme une excuse pour ne rien lui dévoiler. En vérité, il avait été occupé par ses hantises et pour tenter d'y échapper, il avait doublé son rythme de révision et de lecture en passant bien plus de temps à la bibliothèque. Tandis qu'il observait les fleurs de Madison, cette dernière y capta son intérêt.

« Je ne suis pas aussi douée que Jill pour faire des couronnes de fleurs, mais j'y travaille! »

Il n'avait pas revu Jill depuis un moment non plus. Elle avait été sa partenaire de corvées durant toute l'année et il avait appris à l'apprécier même si elle restait à ses yeux une fille assez banale avec des problèmes de filles superficiels... Un peu comme Daniela et Octavia à la différence qu'il n'aimait pas Octavia parce qu'elle lui avait fait une mauvaise impression au Ministère. Complètement tarée, celle-là.

« Cool. » Se contenta-t-il de dire avec raideur.

En tout cas, il trouvait cela presque étrange de voir Madison être si ravie de faire des couronnes de fleurs alors que de son côté, tout allait mal. Il l'enviait de n'avoir aucun problème, il l'enviait de n'avoir à se préoccuper de rien jour après jour. Madison, la parfaite petite élève sans soucis mis à part sa maladresse mais même ce défaut semblait plaire à tout le monde. Il avait l'impression d'être le seul à s'énerver contre elle à cause de ça. Cette fille était son opposé et jamais elle ne le comprendrait, selon lui. Il ignorait même pourquoi il avait pris le temps de lui répondre. Ca ne servait plus à rien, d'autant plus que ses amies ne l'aimaient pas et inversement... Il quitta ces fleurs de vue, réprimant une grimace. Il saisissait plus que jamais pourquoi il se fichait pas mal des végétaux ; beaucoup de gens en prenaient soin, beaucoup les chouchoutaient avec sourire comme le faisait Madison alors qu'il ne s'agissait que de stupides petites tiges et de pétales que l'on pourrait déchirer avec la force d'une mouche. Il ne voyait pas comment on pouvait y montrer autant d'intérêt... tout comme il trouvait superficiel que Madison ne lui demande s'il allait bien. Il lui avait répondu vaguement, histoire de ne pas devoir s'étaler et il espérait qu'elle n'irait pas chercher plus loin.

 « Je vais bien. »

La réponse était simple et pourtant, elle l'étonna un peu. A vrai dire, Jayden s'était attendu à plus de détails de sa part puisqu'elle avait toujours aimé parler et raconter son quotidien. Mais bien que le ton qu'elle venait de prendre était teinté de sincérité, il avait l'impression qu'elle était mal à l'aise ou que quelque chose clochait. Qu'est-ce qui pouvait bien embêter la parfaite petite Poufsouffle sans problème ? La peur de foirer son prochain devoir de potions ? Il manqua de ricaner à cette pensée. Au moins, il était certain qu'en cours, elle ne le battrait jamais.

« Le contraire m'aurait étonné. » Lâcha-t-il avec un petit sarcasme, en raccord avec ce qu'il venait de penser.

Il n'avait pas lâché le point fixe qu'il observait entre les deux yeux de son amie, renchérissant au sujet de sa bande de copines. Il avait pris l'habitude de les voir toujours ensemble, que ce soit en cours ou même en dehors. C'était à croire qu'elles ne pouvaient se passer les unes des autres à un tel point qu'elles en revenaient même à s'organiser en classe pour savoir qui serait la seule sans binôme et elles switchaient leur choix à chaque cours. C'était assez burlesque de les voir agir comme ça et avec Sage, ils ne manquaient pas de se moquer du groupe des cinq et surtout de Joanne et de Jade. Les trois autres, selon eux, étaient les moins pires...quoi que Roxy avait grimpé de deux échelons sur l'échelle de la chiantise depuis quelques semaines.


 « Tu n'es pas avec Sage? » Dit-elle en prenant un ton différent des autres, un peu plus affirmé.

Jayden prit cela comme une sorte de petit affront au fait qu'il s'était attaqué à ses amies. Mais cela ne changea rien, il ne le prit pas mal. Il y avait déjà bien trop de choses qui le rendaient paranoïaque, irritable et appeuré à la fois pour qu'une simple phrase ne le fasse tiquer. Et puis, elle avait détourné le regard comme si elle regrettait ses propos.

« Il révise ailleurs. » Fit-il au tac au tac.

En vrai, il n'en savait rien mais il n'avait pas l'envie de se justifier, de lui avouer qu'il avait demandé à Sage de l'attendre dans leur salle commune en attendant qu'il règle quelque chose alors qu'elle pouvait parfaitement voir qu'il travaillait lui aussi. En fait, il avait menti aux deux et ce n'était pourtant pas dans ses habitudes de le faire. Mais bon, ce n'était pas comme si elle pouvait vérifier si l'information était exacte et puis, il était probable que Sage soit véritablement en train de faire ses devoirs.

« Je...j'avais besoin de prendre l'air...la salle commune m'étouffait. Je ne voulais pas que les filles s'embêtent pour moi alors je suis descendue...seule. Pour prendre l'air. »

Plus elle parlait et plus elle confirmait ses pensées ; elle était mal à l'aise, elle hésitait, elle cherchait ses mots. Mais pourquoi ? De quoi avait-elle peur ? Si c'était lui le problème, elle aurait très bien pu tracer son chemin et ne pas l'aborder. Jayden demeura perplexe devant son comportement et le sourire idiot de la jeune fille n'arrangeait en rien ses interrogations. Sur le coup, il ne voulut pas la croire. Il ne savait pas quelle était la vraie raison de sa venue mais tout simplement prendre l'air pour ne pas que ses amies s'embêtent pour elle, c'était probable mais peu crédible au vu de la façon dont elle l'avait déclaré. Jayden était trop attentif à ce genre de détails comportemental pour tomber dans la simplicité. Toutefois, il préféra ne pas s'en mêler puisqu'ils ne s'étaient pas parlés depuis belles lurettes. Quel intérêt à vouloir lui dire qu'elle n'était peut-être pas franche avec lui ? Il y avait plus important.

« J'imagine que toi aussi ? »

Ses yeux océan se tournèrent vers la vue du Lac, au loin, paisible et sombre à la fois. Il avait choisi le Parc pour s'éloigner de ce château, se sentir un peu plus libre et ne pas s'approcher des autres élèves afin de profiter de la solitude pour se calmer et se détendre.

« Mmh, sûrement. Je voulais prendre l'air. » Dit-il de façon égaré, de nouveau plongé dans ses souvenirs.

Lorsqu'il finit par se resaissir au bout de quelques secondes, il se tourna de nouveau vers elle. Honnêtement, il voulait savoir ce qu'elle lui voulait et cette petite discussion lui paraissait trop futile pour qu'il veuille la poursuivre.

« Et pourquoi tu as choisi ce banc, Madison ? Il y en a plein d'autres de libre. » Demanda-t-il sérieusement.

by FRIMELDA
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptySam 11 Nov - 1:40


Parce que tout n'est pas évident à comprendre
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Dire que je ne me sentais pas la bienvenue en compagnie de mon ami aurait été un trop doux euphémisme pour qualifier la situation. Regards fugitifs et réponses froides, Jayden ne semblait pas faire dans le demi-mesure pour me faire ressentir que je n'étais pas à ma place sur ce banc. Je le savais. Mais à quoi bon vouloir faire semblant? A quoi bon vouloir faire croire que tout va bien alors que ce n'est pas le cas? Il avait au moins pour qualité de se montrer franc envers moi même si ce n'était évidemment par ce que j'avais prévu au final. En même temps...à quoi je m'attendais au juste en venant sur ce banc? A ce qu'il me saute dans les bras en me disant que je lui avais manqué et qu'il était désolé pour la dernière fois? Cette simple pensée me pinça le coeur. Même si j'aurais eut besoin de l'entendre il ne me le dira pas. Je le savais. Mais je n'étais pas venue ici pour que le jeune Serpentard me rende des comptes, bien au contraire, je venais vers lui simplement pour m'assurer qu'il allait bien. Ou dans mon cas, découvrir ce qui n'allait pas. On avait beau me dire que j'étais parfois bine naïve, je n'étais certainement pas non plus idiote de ne pas remarquer le comportement étrange des gens auxquels je tiens. Est-ce normal d'après vous de baisser la tête? De fuir le regard de quelqu'un? De ne pas lui adresser la parole ou de faire comme si on ne l'a connaissait pas? Trouvez-vous ça normal d'être constamment dans vos pensées? De vous enfermer dans votre bulle? Et que les autres puissent réussir à déchirer sur votre visage ce qui vous tracasse? Cela serait si simple si nous pouvions tout savoir. Si simplement, il me suffisait de lui toucher le bras pour que je sache ce qui le faisait se sentir mal. Ce serait plus simple. Pour lui. Pour moi. Cela lui éviterait de m'avoir sur le dos, de répondre à mes questions alors qu'il ne semblait pas en avoir envie et cela m'éviterait de me faire blesser inutilement aux simples paroles du jeune homme qui n'étaient peut-être que de simples manifestations d'impatiences et de colères qu'il ne pensait pas. Ou au contraire qu'il pensait trop bien. Si j'avais voulu me montrer froide, me montrer rancunière, si j'avais voulu lui montrer que j'étais blessée je l'aurais tout simplement ignoré. Mais c'est impossible. Impossible car Jayden était mon ami. Il était mon ami est il semblait souffrir de quelque chose. Je devais découvrir ce que c'était bien. Bien plus que de la simple curiosité mal placée, c'était avant tout un moyen de m'assurer que le jeune garçon n'avait rien de grave et surtout pouvoir l'aider à aller mieux. Certaines personnes pensaient parfois qu'elles pouvaient se reconstruire seule. Je l'avais pensé moi aussi. Et je ne cessai de me dire que si je refusai de mettre mes amies au courant de mes états je devrais bien réussir à finir de me reconstruire également seule. Mais tout compte fait, c'était faux. Ce n'était qu'une illusion. Car seul c'était impossible. Une armée gagnerait-elle la guerre si il n'y avait qu'un seul soldat au bataillon?

Essayer d'engager la conversation. Parler. Parler pour extérioriser. Pour combler le silence pesant. Parler sans doute pour des choses bien futiles mais juste pour attirer son attention. Je savais bien que si mon discours continuait à être aussi superficiel Jayden finirait par se douter que je voulais savoir quelque chose, mais ce n'était pas simple de vouloir engager une réelle conversation quand vous vous prenez un mur à chaque vous que vous ouvrez la bouche. Les murs j'avais l'impressions de me les enfiler les uns à la suite des autres. Jayden ne paraissait pas agressif dans ses propos. Juste froid et désintéressé. Comme le serait n'importe quelle personne inconnue alors qu'il était sensé être mon ami. Me considérait-il comme cela réellement tout d'abord? Ou n'étais-je pour lui qu'un aimant à problème? « J'étais occupé, c'est pour ça que j'ai pris du retard. » Serait-ce une excuse? Une vérité? Un mensonge? Une manière de cacher une autre vérité? Je n'en savais pas grand chose Jayden avait l'habitude de maîtriser ses mots et son apparence continuellement calme ne pouvait m'aider à savoir ce qu'il ressentait réellement. J'hochai la tête sans répondre. Que dire d'autre? Que cela m'étonnait qu'il n'avait pas fini avant moi? Que je pensais qu'il pourrait m'aider pour la fin de ma dissertation juste pour continuer la discussion? Lui dire qu'il ferait mieux de se dépêcher et que ce n'est pas très sérieux? Il n'y avait rien à répondre à Jayden et ni son incapacité à me regarder, ni son ton froid ne m'aidait à savoir comment je devais me débrouiller. J'avais crus bon d'envoyer une lettre à la grande soeur de Jayden pour savoir comment m'y prendre avec le jeune homme. Je savais que quelque chose clochait mais je ne voulais pas le brusquer et même si j'ai cru bon aujourd'hui de passer le pas dans l'attente d'une réponse d'Ashley, j'aurais mieux fait de laisser sa soeur s'occuper de ça et de ne pas venir embêter mon ami. Aurait-elle pu faire mieux que moi? Je n'aurais pu le savoir autrement qu'en allant moi-même le voir. Préférant esquiver mes yeux, Jayden posa ses prunelles sur la couronne de fleurs inachevée que je tenais en main et j'en profitais pour tenter de plaisanter. « Cool. » J'avalai difficilement ma salive et détournai le regard sur mes fleurs. C'est ce qui s'appelait prendre une douche froide ou je commençais à le penser, faire preuve aussi de mauvaise volonté du côté du jeune Serpentard. Allons bon, m'en voulait-il encore tant que cela? Qu'avais-je fait de si mal pour qu'il ne veuille pas me parler ou qu'il ne daigne pas se contrer plus sympathique avec moi? J'avais toujours réussis au moins à tirer un semblant de sourire chez Jayden mais apparement je ne serais pas prête à le faire aujourd'hui. Pas un semblant de sourire. Pas un regard. Pas même l'ébauche d'une illumination. Rien. J'avais l'impression de contempler une figure de glace qui prenait soin de me tenir à distance de lui pour ne pas que je vienne me geler moi aussi. Mais justement je prenais des risques en venant m'y frotter comme si j'en avais l'obligation. Il était mon ami et quoi qu'il ne dise pour moi il le resterait.

Je poussais un léger soupir et fixai le paysage qui se dessinait sous nos yeux comme si il pouvait m'offrir un échappatoire. Nous ouvrir un échappatoire. Je n'étais pas la mieux placée pour oser poser la question quand au fait qu'il était réellement si difficile de s'ouvrir et de parler aux autres. Je me souvenais encore, cette nuit, dans la cuisine de la Ferme, le mal que j'avais eu à m'ouvrir à Tracy, le mal que j'avais eu à faire sortir de mon coeur, le poids qui y pesait depuis bien trop longtemps. Les cauchemars, la souffrance, la peur, la culpabilité. J'avais crus pouvoir y réussir seule moi aussi à cette époque là. J'y avais cru et je m'étais bel et bien pris un mur quand les cauchemars ne cessaient et que je devais me lever pour ne pas inquiéter Roxy à qui j'avais refuser de confier la moindre des choses qui s'étalent passées à partir de cette soirée pour ne pas l'inquiéter. Ma meilleure amie était encore à cette époque là en convalescence et je devais lui apporter tout mon soutient, pas l'inquiéter en lui disant que rien n'allait. Je laissais les journées illuminer mon visage d'un sourire tandis que je ne pouvais empêcher les nuits de démarrer cette ronde infernal d'images dansantes dans mon esprit. Mais je ne pouvais rien dire. J'étais piégée. Prise au piège. Je m'étais prise à mon propre piège. Ne pas lui parler de mes blessures, de ce que je ressentais, de ce que j'avais l'impression d'avoir fait, de mes cauchemars. Elle avait cependant fini par en savoir beaucoup plus que ce que je n'avais voulu. Les cauchemars, bien qu'elle les fasse fuir, ne se tenaient jamais loin, quand à la culpabilité elle savait la lire sur mon visage quand je me mettais à éclater en sanglots dès que je sentais la coupe déborder. Je ne voulais juste pas la faire souffrir et au contraire je n'avais qu'empirer ses souffrances. C'est pour ça que je ne voulais pas, je ne voulais plus, voir Jayden souffrir. J'avais vu assez de monde souffrir l'année dernière de ma faute mais aussi de celle de Blackman pour ne plus vouloir jamais rencontrer cette peine dans le regard de ceux qui me tienne à coeur. Laissant la brise du vent me bercer je tentai patiemment de faire évoluer la discussion avec mon ami, bien que je commençais à m'entraîner vers un terrain dangereux. Je savais à quoi m'attendre. Je n'avais pas peur des risques...enfin j'espérais être assez courageuse pour ne pas en avoir peur. « Le contraire m'aurait étonné. » Piquée en plein coeur, je tournais la tête vers Jayden qui venait de lâcher vers moi cette phrase pleine de sarcasme qui ne me plaisais pas vraiment. Grimaçant, je fronçais le nez tout en essayant de stabiliser le son de ma voix "Que veux-tu dire?" Les mots restèrent quelque peu bloqué dans ma gorge. Incapable de sortir sur le bon ton, ni même la bonne amplitude et encore mois la bonne fréquence. Ma voix été montée dans les aiguës plus que d'habitude. Je pouvais certes céder beaucoup de choses à mon ami, mais je ne pouvais pas non plus ne rien dire et ne pas réagir quand celui-ci se montrait particulièrement désagréable avec moi alors que je cherchais juste à l'aider. J'entendais mon coeur qui battait à mes tympans et sentait encore le goût amer de la phrase de Jayden qui ne parvenait pas à passer. Je ne parvenais pas à digérer. Je tentai d'oublier et en même temps je m'en voulais. C'est bien moi qui disait que tout allait toujours bien. Que je ne voulais inquiéter personne et donc que je préférais m'écraser. Sur le fond la réponse de Jayden n'aurait pu me blesser si il n'y avait pas ajouté la forme. Le ton pincé, la voix légèrement moqueuse et peut-être inconsciemment un désir de faire mal? En tout cas je le ressentais. Cela l'aurait-il étonné que je sois triste? En colère? Que je sois inquiète? Car je l'étais. Et je l'étais pour lui. Je ne pouvais qu'affirmer que tout allait bien pour plus me préoccuper des autres que de moi-même et mais les autres étaient-ils dans l'obligation de me voir comme une fille qui n'a autre sentiment que la joie? Qui ne ressentait jamais rien d'autre que le bonheur? Qui ne connaissait pas elle aussi des moments de faiblesses ou elle aimerait juste être la petite fille qu'elle a toujours été? Non, décidément la phrase de Jayden avait été bien trop dure pour ma sensibilité et ma susceptibilité qui en avait pris un sacré coup. Je me mordis la lèvre. Ravalai une bouffée de tristesse et cette fois c'est moi qui préférai détourner le regard.

Bien que rare, les moments avec lesquels je n'étais pas avec mes amies étaient réellement présents les rares fois où je sentais que l'air d'une pièce manquait de me faire suffoquer je ne sais pas quelle force. Mais plus rare encore était de ne pas trouver Sage avec Jayden, bien que celui-ci "travaillait" apparemment d'après le jeune Serpentard, la réponse du vert et argent me laissai quelque peu perplexe. Si ils travaillaient tous les deux...alors pourquoi le faire séparément? Ne pouvaient-ils pas travailler ensemble? Il semblait y avoir un point, une faille dans le raisonnement de Jayden qui sonnait presque faux à mes oreilles mais peut-être avaient-ils aussi des matières qu'ils préféraient réviser seule? Je savais que je préférais être seule pour les Potions peut-être était-ce le cas des garçons avec d'autres matières? Ne préférant pas m'aventurer sur le sujet ne souhaitait ni me faire passer pour une curieuse, ni mettre mon ami mal à l'aise si il me mentait je m'abstins de répondre autre chose. Après tout, ils avaient bien le droit de ne pas être collé tout le temps eux aussi. D'ailleurs je me demandais si Sage avait remarqué quelque chose chez son meilleur ami ou si j'étais une des premières à m'en apercevoir. Me bernais-je peut-être d'illusions mais j'avais le pressentiment que le jeune homme me cachait quelque chose et que ce quelque chose lui occupait l'esprit la plupart du temps, le rendant...malheureux? Notre discussion était presque trop superficiel pour qu'elle ne soit réellement en train de se passer. Il y avait quelque chose d'étranger à la situation, quelque chose qui faisait qu'elle était comme inutile alors que je cherchais justement à aider le Serpentard mais justement en quoi pouvais-je aider Jayden? Me faisais-je des illusions? Devais-je me battre contre mon imagination? Etait-ce des monstres invisible ou bien une quelquonque menace qui planait sur mon ami? Sans son aide je ne pourrai jamais résoudre l'énigme et pourtant le malaise qui m'habitait ne semblait vouloir me quitter et rendait le dialogue plus que compliqué. M'embourbant seule et mettant les deux pieds dans le plats, le mal-être me faisait perdre tous mes moyens. Les joues rougis autant par la honte, que par le fait de devoir lui dire le fait de ma présence ici je lui répondis sincèrement que j'avais voulu prendre l'air ce qui n'était pas faux. J'étais sincère et je l'avais toujours été. Tout du moins...la plupart du temps quand la situation me le permettait. « Mmh, sûrement. Je voulais prendre l'air. » Je reportais mon attention sur le jeune homme qui semblait une nouvelle fois perdue dans ses pensées. Regardant le paysage presque les yeux dans le vague. Cela n'était pas la première fois que je le voyais agir de cette façon et cela m'inquiétais réellement. Jayden était plutôt du genre à avoir les pieds sur terre, ce n'était pas un rêveur en tout cas pas en la présence des autres alors qu'est-ce qui pouvait bien le mettre dans cet état. Je laissais mon regard dériver vers le jeune Serpentard essayant réellement de comprendre. Je n'étais pas là pour le hacerler ni même pour l'embêter je voulais simplement le comprendre. J'en étais capable. Je savais écouter mais Jayden ne savait pas parler alors où cette discussion nous mènera-t-elle? Resteront nous assis sans rien nous dire et sans oser nous adresser la parole? Lui car il n'en a pas envie et moi car j'avais peur de le brusquer? Tout aurait pu être bien plus simple. Tout aurait pu être plus simple si je ne l'avais pas déçu, si il avait toujours un minimum de confiance en moi cependant la confiance semblait s'être envolée comme son aptitude à sourire et à se montrer plus accueillant envers les autres. Si seulement nos correspondances avaient pu durer, peut-être aurait pu se livrer plus amplement à moi? Peut-être ne voulait-il pas? Peut-être n'était-ce pas le fait de parler qui était le problème mais peut-être plus généralement moi? Cette pensée me faisait mal et pourtant je me gardais bien de le montrer. Je ne devais pas me montrer faible avant lui. Pas alors qu'il tentait de rester fort. Je pouvais l'être aussi.

« Et pourquoi tu as choisi ce banc, Madison ? Il y en a plein d'autres de libre. » Sa voix me prit au dépourvue et perdue dans mes propres pensées je sursautai légèrement quand il reprit de nouveau la parole. Je sentis mes joues se réchauffer et prendre une teinte rouge. Elles chauffaient tellement que j'avais l'impression qu'il y aurait bientôt besoin d'un seau d'eau si je ne voulais pas m'enflammer sur le champ. Cette question...il me prenait réellement au dépourvu et ne parvenant à ne sortir aucun son de ma gorge je détournai le regard et triturai mes mains nerveusement. Que pouvais-je lui dire? Que j'étais inquiète? Que je m'en voulais? Que je voulais savoir comment il allait? Me prendrait-il pour une folle si il savait que j'avais hésite à venir le voir de peur de me faire envoyer balader ou au contraire me dira-t-il justement de dégager bien vite? Mon coeur se serra et je retins ma respiration quelques secondes. Je voulais l'aider mais après tout si je lui faisais plus de mal que de bien peut-être faudrait-il mieux que je m'en aille? Je m'étais connue bien plus têtue que ça! Depuis quand avais-je l'intention d'abandonner un de mes camarades? Depuis combien de temps parvenais-je à supporter son regard lointain et son air presque imperceptible de souffrance? Cela me serrait tellement le coeur que cela m'en donnait la nausée. Repenser à toutes les souffrances dont Jayden traînait encore des séquelles me retournait littéralement l'estomac. Quand je repensais à Milo, à Roxy...je préférais fermer les yeux plutôt que d'assister encore une fois au ballet d'images incessantes qui tourbillonnaient à une vitesse folle dans mon esprit. Pouvait-on parvenir à s'échapper de ses cauchemars? Je soupirai doucement et me tournai vers le jeune garçon sans pour autant oser le regard dans les yeux. Il avait été franc avec moi, à mon tour d'y être et si ça ne lui plaisait pas...tant pis. Je déglutis difficilement. Peut-être me prendrait-il pour une idiote si il ne le pensait pas déjà et quand bien même cela ne changeait en rien la mission que je m'étais fixé aujourd'hui. Tant que je n'aurais pas un sourire de sa part, et un vrai je ne partirai pas. Je m'étais promis de ne plus jamais abandonner mes amis. Je ne comptai pas rompre cette promesse aujourd'hui. Et même si Jayden avait l'impression de ne pas avoir besoin de moi...on avait toujours besoin de quelqu'un. "Pourquoi? Je...je passai par là quand je t'ai vu. Et je n'ai pas pu passer mon chemin. Cela fait quelque temps que j'avais remarqué que...que tu ne semblais pas dans ton assiette. Je...je ne voulais pas te déranger mais je voulais simplement savoir si tu allais réellement bien ou pas. Je n'aime pas voir mes amis mal...alors peut-être que j'ai eut tord et que tu aurais préféré que je passe ma route mais j'avais besoin de venir te parler" J'osai enfin relever mon regard vers le jeune Serpentard et même si mes joues étaient encore rougies, mon regard était emplit de vérité. Je ne mentais pas. Je voulais vraiment le voir pour savoir comment il allait. Je savais que je venais de m'embarquer sur un sujet compliqué, je savais que les mur auxquels je m'étais heurtée n'était que les premiers et certainement pas les derniers et pourtant j'avais le besoin de savoir comment il allait. Jayden était mon ami. Je ne pouvais pas le laisser tomber. Et malgré les mots blessants, et malgré les remarques et malgré tout ce qu'il pourrait me dire rien n'enlèvera mon envie de l'aider si il le désir, ni même de l'écouter car je n'aimais pas le voir comme ça. Et même si il n'avait jamais été souriant, il n'avait jamais été aussi renfermé non plus. Je voulais juste...retrouver le Jayden d'avant. Une question me brûlait les lèvres et pourtant plus j'y pensais, plus je la formulai dans mon esprit, plus je sentais mon coeur faiblir et battre à ton rompre. Plus je m'imaginais la dire plus j'entendais déjà les paroles qu'il allait répondre. Plus je sentais qu'il allait m'envoyer balader, plus mon coeur me faisait violence. Et pourtant, malgré que je savais déjà sa réponse, malgré le fait que j'allais encore me blesser et ce par ma propre intervention je ne retins pas les paroles qui m'étaient restées sur le bord des lèvres "Cela te gêne-t-il tant que ça que je sois venue ici? Cela t'embête donc t-il à ce point que je vienne te parler?" Je savais qu'au moins sur cette question il ne me mentirait pas. Je savais que même si il me disait des paroles blessantes, celles-ci serait véridiques et pourtant je redoutais la vérité de ces paroles. Je les redoutais si fort que je crus ne jamais dire la dernière phrase. Mais apparemment j'étais peut-être plus courageuse que je ne le pensais. "Aurais-tu préféré que je ne vienne pas m'inquiéter pour toi et que je passe mon chemin?"
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Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyDim 12 Nov - 3:46


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Il n’était toujours pas capable de la regarder. La regarder, c’était comme s’il l’autorisait à lire en lui, à connaître les raisons de son mal être et il ne pouvait le concevoir. Les garçons n’avaient pas le droit de pleurer, de se montrer faibles devant les autres ; c’était ce que son père lui avait toujours dit. Durant toute l’année où il avait vécu dans ces cachots, de sombres pensées l’avaient traversé jour après jour mais il avait pu les chasser puisqu’une certaine solidarité s’était installée dans les donjons en compagnie des autres nés-moldus et c’était sans compter la présence forte et positive d’Ashley qui n’avait de cesse nourri sa volonté et sa détermination. Mais c’était trop. La bataille avait délivré Poudlard et malgré les marques du passé ‒qu’elles soient sous forme d’images horribles à voir ou bien de blessures ‒ il avait pensé pouvoir s’en sortir. Il ne s’était jamais senti aussi vivant que le jour où il avait pu franchir la brèche du dôme qu’avait formé le professeur de sortilèges. Il avait cru pouvoir s’en sortir avec Shaelyn, Naïa et son frère ainsi que sa cape d’invisibilité mais ses espoirs avaient vite pris fin. Trop vite, même.

Rapidement, l’enfer était revenu mais en mille fois pire. Au lieu de connaître la liberté de se déplacer à travers le pays pour rentrer à la maison, il avait connu les quatre murs lugubres et ternes du Ministère qui revenaient presque tous les soirs dans ses cauchemars. Il reconnaissait chaque craquelure sur ces mêmes murs, chaque endroit où la peinture avait été écaillée et il se souvenait parfaitement des cris qu’il avait poussés, de la douleur qui lui avait semblé avoir duré pendant une éternité. Ces visions affreuses et infernales, il ne pouvait pas les partager avec Madison et il ne voulait pas lui en parler parce qu’il n’en voyait aucun intérêt. Elle était peut-être trop candide pour le comprendre et il n’avait pas envie d’être une victime. Il détestait plus que tout être sous-estimé et avant tout être pris en pitié. Déjà, rien que l’idée de voir Madison s’inquiéter de son état le vexait presque et il avait l’impression qu’elle devait le prendre pour une pauvre petite chose malade. Voilà pourquoi il dressait une image de lui froide et distante à son égard, comme pour l’avertir de ne pas s’approcher d’un terrain houleux où il perdrait le contrôle. Le calme avait toujours été son arme pour affronter chaque situation et jusque-là, il avait toujours fait preuve d’une maîtrise de lui-même parfaite. Mais l’année dernière avait changé bien des choses et sa routine éprouvante durant laquelle il obéissait aux Mangemorts comme un parfait petit chien l’avait changé peu à peu. Sans doute avait-il pris un peu plus de maturité et de recul depuis ces événements cruels mais il avait aussi peur de s’être affaibli. Il se rappelait encore de la supériorité qu’il avait toujours ressenti vis-à-vis des autres. Il se savait confiant mais depuis un moment, il n’était plus sûr de rien. Cela le hantait. Cela l’angoissait presque. Ses résultats en cours constituaient la seule preuve encore tangible qu’il était capable de dépasser la majorité des gens et il tentait de rassembler toute sa volonté pour se persuader que rien n’avait changé et qu’il avait juste un… un problème. Shaelyn et Octavia partageaient sûrement les mêmes difficultés que lui mais il n’avait pas voulu aborder la question avec elles, se disant qu’elles préféreraient elles-aussi lutter seules. Après tout, comment pouvait-on se confier à quelqu’un sur un sujet tel que celui-là ? Il était trop délicat, trop incompris. Cela ne l’étonnait même pas d’avoir entendu parler quelques élèves au sujet de Shae qui était devenue plus loufoque, selon eux. Avec une histoire pareille, il y avait de quoi rendre fou. Après tout, ils étaient restés là-bas pendant des jours. On les avait torturé de nombreuses fois en espérant qu’ils crachent le morceau et le restant du jour, on l’avait enfermé dans une geôle au département de la Justice pour l’empêcher de revoir sa famille en attendant la prochaine rentrée. Tout cela avait de quoi vous renfermer dans une bulle à l’intérieur de laquelle vous forgez votre propre protection car vous savez que personne d’autre ne peut vous sauver.

La froideur dont Jayden faisait preuve envers Madison faisait partie intégrante de sa carapace bien qu’au fond, il aurait préféré que les choses se passent autrement. L’épisode des potions était assez loin désormais et même s’il lui en avait voulu durant des jours et même si la note médiocre lui restait en travers de la gorge, ce n’était pas à cause de cela qu’il tenait à la tenir à l’écart. Non, il avait fini de lui faire la tête à cause de ça mais les excuses n’étaient pas faciles à émerger et il n’y avait plus pensé, de toute façon. Madison, elle, elle allait bien et rien ne changerait à sa bonne humeur.

« Que veux-tu dire? »

Sa voix était devenue drôlement aigue, comme si quelque chose avait bouleversé ses mots. Il ne releva pas mais il ne sut dire s’il était content ou non qu’elle lui ait posé la question. La réponse était pourtant si évidente ; Madison ne pouvait qu’aller bien. Ses amies seraient toujours là pour elle et presque tout le monde l’adorait parmi les élèves les plus âgés. Elle serait toujours bien entourée et rien ne lui arriverait si ce n’est renverser des verres ou des chaudrons. D’un autre côté, sa candeur l’agaçait. Son ignorance lui donnait presque des nausées. Elle ne savait rien et c’était frustrant, énervant. D’un seul coup, une pulsion de colère vint le faire froncer des sourcils. Jayden essayait d’éteindre les braises d’une éventuelle colère mais elle était forte. Aussi forte que l’arrivée de ses mauvais souvenirs. Le regard en biais, il répondit sur un air indifférent :

« Rien. Laisse tomber. »

Il n’en avait pas eu l’intention mais il avait lâché ça avec désinvolture. Et encore, il avait hésité à lui dire que quoi qu'il arrivait, elle allait toujours bien. Tout était nickel chez elle ! Madison, parfaite petite Madison… Il ne savait toujours pas ce qu’elle faisait à ses côtés et il était partagé entre l’envie de lui dire que ça ne servait à rien de rester ici et qu’elle devrait s’en aller et… autre chose. Autre chose qui le poussa à ne pas le lui dire. Il ne se préoccupait même pas des conséquences de ses réponses et il ne pensait pas qu’il pouvait la blesser et d’un autre côté, il ressentait une sorte de poids au fond de lui. Comme s’il était fautif dans cette histoire. De la culpabilité ? Non, il ne voulait pas en entendre parler. D’accord, il aurait dû garder son calme le jour où elle avait travaillé avec lui en Potions mais aujourd’hui, il n’avait rien à voir avec elle, non ? Elle était venue et si elle n’était pas capable de comprendre qu’il ne voulait pas qu’elle lui parle de choses inutiles, il pouvait bien la brusquer un peu pour qu’elle se mêle de choses qu’elle serait apte à saisir ? Ces questions commençaient à lui donner la migraine, en plus de tout ce qui l’accablait déjà. Il tenta une nouvelle fois de se concentrer sur sa dissertation mais ses idées s’embrouillaient. Il ne savait même plus comment poursuivre le paragraphe qu’il avait entamé. C’était vraiment embêtant et après cette réponse, il sut qu’il ne pourrait plus observer Madison sans se sentir… gêné. Il ne voulait pas la voir prendre cette expression de tristesse, de déception alors que lui-même était angoissé par d’autres choses. Non seulement il se pourrissait tout seul le mental mais en plus, il ne pouvait s’empêcher de l’exprimer en lui disant ça. Et ça, c’était moche. Il en était conscient. Il était tellement plus simple de penser que Madison ne s’inquiétait pas vraiment pour lui, qu’elle ne le prenait pas en pitié, qu’elle ne voyait pas en lui une pauvre chose secouée par une raison ou pour une autre. Il voulait croire qu’elle passait en coup de vent par rapport à l’incident en Potions et que c’était tout. Il n’avait pas pensé à une potentielle réconciliation avec elle, cependant, il s’était douté que ses amies avaient dû la dissuader de le faire. Mais de toute évidence, à chaque fois qu’ils se voyaient, c’était lorsqu’ils étaient seuls tous les deux.

L’air évadé, il contempla le Lac tout en lui disant qu’il était venu prendre l’air mais il n’ajouta rien d’autre, comme d’habitude. Ses réponses courtes en disaient long sur son désir de poursuivre la conversation et il espérait transmettre ce message à Madison. Cela n’avait aucun sens de parler du temps, du pourquoi ils étaient là et où étaient leurs amis… Tout cela n’était que stérile et déprimant. En dehors du Quidditch, rien ne le faisait vraiment sourire bien que de base, il ne souriait que très rarement. Mais même les sourires intérieurs avaient du mal à se former et il n’avait jamais saisi avec quelle facilité étonnante Madison parvenait à les esquisser sur ses lèvres. C’était sa marque de fabrication, en quelque sorte. Toutefois, il n’était plus sûr de vouloir le voir parce qu’il représentait tout ce qu’il ne pouvait plus atteindre à l’heure actuelle. La joie, la liberté… dans le contexte actuel, il aurait pu les obtenir s’il n’était pas sans cesse enchaînés par le rappel de ses souffrances. Alors, quand il ressaisit, ce fut sur un ton presque rude qu’il demanda à la jeune Poufsouffle pourquoi elle était là.

Elle sursauta presque. Elle ne s’était pas attendu à ce qu’il change radicalement le ton de sa voix mais Jayden en avait assez de cette hypocrisie qui ne faisait que l’agacer. Il ne voulait plus tourner en rond et aller droit au but l’aiderait sûrement à regagner sa solitude puisqu’il savait d’avance qu’elle ne pourrait pas l’aider, ni même le faire penser à autre chose. Ses joues s’enflammèrent pour une raison qu’il ignorait, à moins qu’elle ne soit honteuse de quelque chose ? Ou qu’elle ait mal pris ses propos ? Il n’en savait rien et son mal de crâne ne l’aidait pas à bien réfléchir.
En tout cas, elle n’était pas zen et plus les secondes avançaient, plus Jayden la sentit étrange. Elle se contenait et son sourire avait disparu. Et puis…

« Pourquoi? Je...je passai par là quand je t'ai vu. Et je n'ai pas pu passer mon chemin. Cela fait quelque temps que j'avais remarqué que...que tu ne semblais pas dans ton assiette. Je...je ne voulais pas te déranger mais je voulais simplement savoir si tu allais réellement bien ou pas. Je n'aime pas voir mes amis mal...alors peut-être que j'ai eut tord et que tu aurais préféré que je passe ma route mais j'avais besoin de venir te parler. »


Elle releva son regard vers le garçon, créant une première vraie dualité. Cette fois-ci, aucun des deux n’échapperait aux prunelles de l’autre. Jayden se sentait piégé mais il sut qu’il n’était alors plus possible de reculer en arrière, de fuir et de scruter les environs. Malgré son hésitation, Madison dégageait une franchise qui capta son intérêt. Ainsi donc, elle avait remarqué que son comportement avait changé ? Il n’aurait jamais pensé qu’elle puisse être une aussi bonne analyste. Cependant, son obstination continuait de lui dicter que cela ne changerait rien qu’elle sache s’il allait bien ou pas. Il avait de la reconnaissance envers elle, envers son attention qu’elle lui portait mais… Non, il n’arrivait pas à se faire à l’idée d’en parler. C’était comme lui arracher une part de lui-même et elle pouvait être aussi sombre que les ténèbres qu’il n’était pas prêt de la lâcher aisément. Il s’imposait ses propres barrières, des limites que sa conscience trouvait ridicules mais il le faisait quand même. Il avait trop à y perdre : sa fierté.

« Je vais bien. Réellement. » Dit-il sur un air assuré mais sans se détacher de son austérité.

Ce gros mensonge lui fit presque l’effet d’un couteau planté dans le cœur. Dire le contraire de ce qu’il pensait était presque insoutenable et il déglutit difficilement, souhaitant à tout prix mettre fin au contact visuel avec elle. Mais il ne pouvait pas. Pas avant d’avoir mis fin lui-même à cette confrontation verbale.

« Cela te gêne-t-il tant que ça que je sois venue ici? Cela t'embête donc t-il à ce point que je vienne te parler? »

Il ne saurait dire comment mais ces questions avaient l’air de lui porter à cœur au vu de la manière dont elle venait de les prononcer. Durant quelques secondes, Jayden fut pris au dépourvu et il ne sut que répondre. Ses airs se détendirent durant une fraction de seconde et il manqua presque de quitter son regard.
« Aurais-tu préféré que je ne vienne pas m'inquiéter pour toi et que je passe mon chemin? »

Rattrapé par le temps et surtout par l’angoisse et l’exaspération qui montaient en lui, il ne contrôla pas sa réponse qui prit une nuance encore plus rude que tout à l’heure :
« Si j’avais besoin de te parler, je te l’aurais fait savoir, tu ne crois pas ? Est-ce que tu m’as vu venir vers toi ce mois-ci ? Je ne crois pas, Madison. »
Ses mains se mirent alors à trembler légèrement et il fit mine de ranger rapidement un paquet de feuilles vierges pour ne pas que cela se voit. Hélas, ses émotions parlèrent de nouveau :
« Tu devrais sûrement rejoindre ta bande de copines. Elles doivent t'attendre pour se marrer un bon coup et profiter du beau temps. Comme toujours. D'ailleurs, je n’ai pas besoin de ton altruisme ou de ta pitié de parfaite gentille fille sans problèmes. Compris ? »

Il baissa aussitôt les yeux sur son devoir, perdant alors ce duel. Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Il en était lui-même un peu étourdi. Bien sûr que non, il ne pensait pas ces propos ! Il n’avait pas voulu lui dire ça de cette manière… Oui, sa présence le gênait parce qu’il était plus vulnérable que jamais en ce moment mais non, Madison ne l’embêtait pas au sens propre du terme. Il était complètement perdu dans ses pensées et si d’un côté, il était soulagé de se dire que Madison ne chercherait plus des réponses à ses questions, de l’autre côté, il se sentit presque misérable de lui avoir dit ça. Il s’attendait à présent à ce qu’elle se lève et n’aille vraiment rejoindre ses amies. Il fit mine de reprendre sa plume pour écrire quelque chose sur son parchemin… quelque chose de débile qui n’avait rien à voir avec le cours d’Histoire et qui concernait plutôt celui d’Astronomie. Au cœur de ce qui semblait être l’indifférence la plus totale se dissimulait un visage tendu par le regret et le désir de s’enfoncer sous terre pour oublier ce qu’il venait de dire.

‘Je suis vraiment…pff…’

Mais c’était impossible de rattraper ça. Tout comme il ne pouvait pas s’excuser pour lui avoir mal parlé en Potions ! Il aurait voulu remonter le temps de quelques secondes et lui dire de ne pas partir… Bon sang, pourquoi avait-il perdu son self-control ? Voilà qu’il gribouillait des formules mathématiques sans queue ni tête dans un paragraphe qui parlait de la magie des gobelins. En moins de dix secondes, il était devenu extrêmement nerveux en plus d’être intérieurement en colère. Une bombe à retardement palpitait en lui et il faisait de son possible pour ne pas qu’elle explose. C’était ardu.


by FRIMELDA
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptySam 18 Nov - 2:43


Parce que tout n'est pas évident à comprendre
Jayden & Maddie
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Jayden refusait toujours obstinément de croiser mon regard et ce, malgré les tentatives, dont je faisais preuve pour attirer son attention. Aucune d'elle ne semblait marcher avec le jeune garçon qui jugeait plus utile de regarder ses mains, son devoirs où encore les fleurs fragiles que je tenais dans mes mains. Fleurs fragiles qui représentaient un équilibre trop frêle, trop restreint pour qu'il ne soit brisé au moindre faux pas. Equilibre qui sur la balance semblait prêt à s'effondrer alors que nos deux esprits ne semblaient pas branché sur la même fréquence. Alors que nous ne semblions pas partagé la même opinion ni la même envie. Si fuir était pour lui une solution alors pour moi rester en été l'autre. Si pour lui m'envoyer balader était la meilleure des idées alors pour moi être gentille et l'écouter me paraissait de bon augure. Si il ne désirer ni me voir, ni me parler alors moi je voulais à tout pris prendre de ses nouvelles. A nous deux nous étions la balance qui révélait un équilibre qui était prêt à dégringoler à chaque fois qu'un de nous deux flanchait. Si Jayden s'affaissait je tombais avec lui tandis que lorsque je n'en pouvais plus je dégringolai de la balance le faisant gagner. Nous étions avec Jayden comme dans un équilibre parfait de deux comportement complètement opposés mais cet équilibre était en danger, il était mis en péril et rien qu'en évitant mon regard, Jayden le faisait pencher. J'avais beau persévérer, me dire qu'il finirait par m'écouter et que je ne faisais pas ça en vain je n'arrivais pas à me détacher de ce sentiment de malaise qui m'habitait. Mais que faisais-je de mal réellement à part venir voir mon ami pour voir si il allait bien? Je ne faisais rien. Rien de mal. Rien qui puisse l'énerver ou le blesser, rien qui puisse le mettre en colère contre moi, rien qui puisse mal se passer pour qu'encore une fois je détruise l'équilibre instauré. Et pourtant c'était tout comme. Je me sentais étrangère, étrangère à la situation, étrangère à ses yeux. Cela me déplaisait-il tant que ça? je pourrais me convaincre que non, je pourrais me convaincre que cela ne faisait rien, qu'après tout Jayden avait le droit d'avoir une option sur moi qui ne me plaisait pas, il avait le droit de ne pas m'aimer. Mais alors quel était ce sentiment sur ma poitrine qui semblait prêt à la faire exploser à chaque inspiration, quel était ce feu dans ma gorge qui me brûlait dans l'attente d'une de ses réponses qui me ferait sans doute plus de mal que de bien? Le regard perdu dans le vague j'avais du mal à reconnaître mon ami et c'est bien ça qui me faisiat peur. Jayden changeait et ce changement était négatif je le sentais. Le voir changer aussi rapidement et dans de tel condition me faisait peur. J'avais peur pour lui, j'avais peur pour sa santé, j'avais peur pour son moral, je n'aimais pas voir mes amis tristes ou en état de détresse. Je me sentais déstabilisée, triste et je culpabilisai de me dire que c'était peut-être encore une fois de ma faute. Un soupir sortit de ma poitrine. Une faute de plus, une faute de moins? Que gagnais-je après tout si tout mes efforts pour mes amis étaient réduit à néant à cause de mes erreurs? Et si en voulant trop bien faire je faisais tout de travers? Et si justement pour aller mieux ils n'avaient pas besoin de moi? Ce constat amer me déposa un poids sur la poitrine. Je voulais tout régler, je voulais être là pour eux mais après tout...n'était-ce pas moi le problème? Je faisais souffrir ma meilleure amie, je faisais souffrir les gens que j'aimais et auquel je tenais, était-ce capable de délivrer un de mes camarades d'une souffrance qui m'était inconnue moi qui passais mon temps à faire souffrir les autres sans le vouloir? Etais-je au moins légitime de m'acquitter de cette tâche alors que je ne parvenais pas à mettre un terme à ma propre souffrance? A mes cauchemars, à mes doutes...à ma culpabilité? Un noeud me serra la gorge et je crispai les poings.

Essayant de contrôler le tremblement de mes mains je me remis à tresser ma cousine de fleurs dans le but de combler le silence. Le silence pesant qui tombait sur nos épaules, qui nous ensevelissait sous un lourd fardeau qu'aucun de nous deux ne voulait briser, comme si à lui seul il pourrait rompre l'équilibre. Encore ce fameux équilibre. Equilibre du jour et de la nuit ou équilibre des sentiments qui dans nos deux corps semblaient prêt à exploser de deux manières différentes? Je posai mon regard vers Jayden qui était perdu dans ses pensées. Mais à quoi pensait-il? Pourquoi était-il de cette façon? Qu'avait-il? Pourquoi ne me parlait-il pas? J'étais en train de me demander si je n'aurais pas mieux dû envoyer une lettre à Sage pour qu'il parle avec son meilleur ami. Peut-être aurait-ce était plus simple pour lui. Plus simple pour moi. Je me prenais une tempête glacé à chacune de ses paroles, je me prenais un torrent de rancune à chacun de ses mots, je ressentais l'envie qu'il avait que je parte à chaque fois qu'il ouvrait le bouche et durant j'étais toujours là. Qu'est-ce qui me retenait? Qu'est-ce qui me retenait vraiment? J'aurais pu le laisser et partir sans demander mon reste, le laisser seul comme il me l'avait demandé silencieusement. J'aurais pu. Mais je ne l'avais pas fait car je m'étais promis d'être toujours là pour mes amis, de ne jamais les laisser tomber, de ne jamais les abandonner. Je me suis promis d'être le remède ou tout du moins d'essayer d'être le remède à leur souffrance. Jayden souffrait et tant que je ne pourrais pas l'aider, je ne partirai pas de ce banc. Lorsque je sortis enfin de mes pensées la couronnes de fleurs avait pris vie dans mes mains et je la contemplai avec un sourire satisfait. La brise automnale souffla dans mes cheveux et me fit frissonner.

La voix de mon ami se fit de plus en plus froide. De plus en plus distante. De plus en plus blessante et tandis que je demandais des réponses à mes questions, tandis que d'un sourcil froncé et d'un coeur battant j'attendais qu'il soit franc avec moi tout ce qu'il avait réussis à me dire était « Rien. Laisse tomber. » J'avalai ma salive difficilement. Rien? Vraiment? Laisse tomber? Sincèrement? Jayden me croyait-il assez naïve pour croire que sa phrase ne voulait rien dire, que je n'avais pas compris ce qu'il avait sous-entend et que je n'avais juste voulu qu'il me prouve le contraire de ce que je pense. C'était toujours la même chose. Toujours le même refrain. ll ne fallait rien que je sache, il ne fallait que je ne touche à rien, que je ne me mêle à aucune histoire alors que certaines me concernait directement. Il fallait toujours que je reste à l'écart et pourquoi me laisser à l'écart? Avait-il peur de me blesser plus que ça ne l'était déjà? Avait-il peur d'en dire trop? Ou justement n'en avait-il dit pas assez? Mes idées s'embrouillaient dans ma tête tandis que je chassai en vain les mots de ma conscience qui prenait un malin plaisir à interpréter les mots de Jayden. Détournant le regard les mots du garçon ne cessait de me revenir en mémoire. Le contraire l'aurait étonné...étonné...je me sentais blessée, vexée. Comme si je ne pouvais ressentir aucun sentiment. Comme si j'étais vide de toute tristesse. Pensait-il vraiment que je n'avais pas mal moi aussi dès fois? Que je n'avais pas peur? Ou que je n'étais pas triste? Pensait-il vraiment que je ne pouvais que sourire? Trouvait-il ce sourire idiot ou tout simplement inutile? Mon sourire était ma carapace. L'endroit où je me sentais le mieux. Mon sourire me faisait grandir, autant qu'il me redonnait le moral. Il me permettait de ne pas baisser les bras de ne jamais m'avouer vaincu, il me permettait de redonner le sourire aux gens et ainsi de redonner à mon sourire son véritable éclat. Mais j'avais parfaitement compris les paroles de Jayden et j'avais parfaitement assimilé ce qu'il avait sous entendu dans une telle phrase. Madison sourit toujours, elle ne peut être que heureuse n'est-ce pas? Comment une fille qui affiche toujours un air joviale peut-elle ressentir de la tristesse? Croyait-il que je n'étais pas capable de le comprendre? Capable de savoir ce qu'était la colère, la tristesse, l'horreur, le dégout? Ne pensait-il que je n'étais construite que d'une seule manière, que je n'avais pas moi aussi mes faiblesses et mes démons à combattre? La phrase de Jayden me laissait un goût amer dans le coeur et sur les lèvres. Si je ne montrai pas toutes mes émotions c'était pour toujours rendre les gens heureux, c'était pour plus me soucier d'eux que de mes problèmes. Si je souriais c'était pour me protéger moi aussi...mais cela...cela ne voulait pas dire que je n'étais plus humaine. Je me mordis la lèvre. Les gens me voyaient-ils tous comme ça? Comme l'image que Jayden me fait refléter? Celle de fille nulle, qui s'occupe de ce qui ne la regarde pas et qui n'est pas capable de comprendre vu qu'elle ne peut que sourire? Ma respiration se bloqua dans ma poitrine.

Je finis par expliquer à Jayden ma présence à ses côtés. Cela en disait long sur l'opinion qu'il avait de moi à cet instant précis. Il voulait juste que je m'en aille et pourtant je ne comptais pas le faire. Pas avant d'avoir obtenue des réponses à mes questions, pas avant de savoir réellement ce qui n'allait pas chez mon ami car quelque chose n'allait pas et il ne pouvait plus me le cacher. Pourquoi cacher ce qui ne peut être invisible? Pourquoi vouloir à tout prix faire taire une voix qui ne veut que hurler? Je connaissais ce sentiment, je l'avais vécu, je le vis encore mais je peux le supporter chez moi. Mais je ne peux pas voir mes amis se faire du mal sans rien faire. Je me persuadais d'être assez forte pour supporter tout ça alors que ce n'était peut-être pas le cas. Peut-être avais-je le besoin de parler, peut-être avais-je le besoin de me libérer? Mais était réellement plus important que le bonheur de mes amis? Pour la première fois depuis le moment où je me suis assise sur ce banc il releva véritablement les yeux vers moi créant une dualité entre deux mers d'océans bleus. Je ne savais si il m'autorisait à le lire ou si il ne pouvait plus se permettre d'échapper à mon regard mais cela ne m'empêcha pas de plonger mon regard dans le sien. Décelant le doute, l'angoisse, la colère. Jayden ne se sentait pas bien et il refusait de me l'avouer. A cause de quoi? La fierté? Cela semblait trop puéril pour que ce soit vrai. Il n'y avait pas à avoir honte de se confier et je l'avais appris cet été. Mon coeur s'emballa alors que ses yeux fixant les miens avec toujours la même intensité firent passer des émotions plus dures dans son regard, me faisant perdre le fils du combat silencieux que se livrait nos regards échangés. « Je vais bien. Réellement. » Ses yeux mentaient avant même qu'il n'est prononcé la moindre parole. Si j'avais voulu aller voir le jeune Serpentard c'était pour qu'il me dise la vérité, pour qu'il soit franc comme il l'a toujours été. Criyait-il que j'allais me contenter de ces mensonges et partir comme si tout allait bien alors que rien n'allait? Alors qu'il n'allait pas bien et que je me blessais sans aucune raison car il ne daignait pas être un minimum franc autre que pour m'envoyer balader? La franchise avait-elle aussi des limites? Certainement. J'inspirai doucement tendis qu'une force me poussa à aller contre sa volonté, à me battre pour ce que je désirer quitte à me montrer têtue, quitte à l'énerver. Quelque chose le poussait à l'aider, à le pousser dans ses limites et dans ses retranchements. Quelque chose me poussait à ne pas le laisser tomber. Je relevai le menton et ne brisa pas le manège de nos regards cherchent des réponses à nos questions silencieuses. Je ne sus d'où m'était venu cette force qui m'a permis de lui répondre, qui m'a permis de lui tenir tête mais en tout cas je savais que cette réponse allait tout changer. Pour nous deux."Je ne te crois pas"

La sentence semblait être tombée. Mon ton sans être méchant était dur. Je ne le croyais pas. je ne le croyais plus. Sa franchise lui faisait faux pas. Je ne savais plus si je devais l'écouter ou au contraire anticiper ses prochains mensonges dans le but de me faire partir. Car je savais que le problème était bien là. Malgré mon coeur battant et mes mains moites j'osai enfin poser les questions qui me persécutaient l'esprit depuis le début de la rencontre. Je savais à quoi m'attendre. Je savais qu'il pourrait sûrement m'envoyer balader. Je savais qu'il pourrait être froid et distant, même être sarcastique dans le but de me faire partir. Je savais ce qu'il voulait et surtout ce qu'il ne voulait pas me dire. Je savais et tout. Je savais que je venais de lui donner les dés et qu'il n'avait plus qu'à les jeter pour décider de l'équilibre de notre conversation. Cependant je ne m'attendais pas à ce qu'il les jète de cette manière, je ne m'attendais pas à ce que les mots sortent brûlant de sa bouche, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi cruel. Je ne reconnaissais plus mon ami ou au contraire je ne voulais plus apprendre à connaître cette partie de lui. « Si j’avais besoin de te parler, je te l’aurais fait savoir, tu ne crois pas ? Est-ce que tu m’as vu venir vers toi ce mois-ci ? Je ne crois pas, Madison. » Ses questions réthorique m'arrachèrent une grimace. Piquèrent mon coeur et ma tête. J'ouvris la bouche sans pouvoir prononcer la moindre parole. Sans qu'aucun son ne vienne. J'avais lancé une machine. Une machine que je ne pouvais plus arrêter à mon propre malheur. « Tu devrais sûrement rejoindre ta bande de copines. Elles doivent t'attendre pour se marrer un bon coup et profiter du beau temps. Comme toujours." J'écarquillai les yeux. Sous le choc. Comment osait-il? Comment osait-il juger mes amies alors qu'il ne savait pas ce qu'elles avaient traversé? Comment osait-il me parler d'elles alors qu'il passait son temps à se moquer et moi je ne disais rien. Rien. Alors pourquoi était-il si méchant et pourquoi ce "comme toujours" me donnait l'impression d'un déjà-vu? Mon coeur battait fort dans ma poitrine, mes tympans vrillaient sous l'effet du battement intempestifs de mon corps, je sentis mes joues devenirent rouges. Rouges de honte, de colère. Rouge d'incompréhension. Je ne le comprenais plus. M'apprêtant à riposter j'ouvris la bouche mais il me coupa l'herbe sous le pied. "D'ailleurs, je n’ai pas besoin de ton altruisme ou de ta pitié de parfaite gentille fille sans problèmes. Compris ? » Mon coeur dégringola de plusieurs étages. J'avais l'impression de tomber dans un trou sans fin, dans une abysse sans fond. J'avais l'impression qu'on m'arrachait une partie de moi. J'avais l'impression de ne plus sentir ni ma tête, ni mon coeur. Comme si on m'avait coupé mes ailes. Qu'est un oiseau qui ne peut plus voler? Qui n'est plus libre? Il n'était plus rien qu'un animal en cage et pris au piège. Prise au piège de mes propres émotions et de mes sentiments, prise au piège dans un tourbillon sans fin ou mes émotions défilent à vive allure dans mes yeux sans que je puisse les arrêter. Les mots de Jayden résonnaient en bouche dans la tête, chaque mot, chaque phrase prononcé comme du poison, comme une phrase brûlante, comme un feu qui brule et qui détruit tout sur son passage. Ces mots détruisaient tout sur leur passage. Je ne sentais plus mon corps, plus mes mots, je n'entendis pas le hoquet de surprise qui sortis de ma poitrine une fois que mon esprit eut assimilé les dires de celui que je considérais comme mon ami. Une rage foudroyante et une douleur immense s'immisça dans mon coeur. Tsunami ou bien encore cyclone qui dévasta la région où mes émotions étaient accumulées. Catastrophes qui déclenchèrent un feu, une flamme, qui déclenchèrent une colère du à la tristesse, à l'incompréhension, au dégout, à la douleur. Surtout à la douleur.

Je me relevai d'un bond. Faisant tomber mes affaires à mes pieds et serra les poings ravalant les larmes qui menaçaient de couler le long de mes joues. Je ne voulais surtout pas craquer pas maintenant. Pas devant lui. Alors que la balance finissait de s'écraser à cause d'un équilibre rompu je tournai les talons profondément blessée. Furieuse. Triste. Déçue. Puis je me stoppai tout d'un coup. La respiration saccadé le coeur battant, les yeux embuée de larmes. Je m'arrêtai dos à Jayden pour froncer dans un murmure "Tu es injuste" Ma remarque résonna de plus en plus fort dans mon esprit. Si fort qu'elle me faisait mal à la tête. Si forte que j'étais bien obligée d'admettre que c'était la vérité même si cela me faisait mal de l'admettre. J'avais était trop bête. Trop bête de croire qu'il voulait de mon aide. Trop bête de croire qu'il était mon ami. Trop bête de croire qu'il ne me blesserait pas. Je fermai les yeux et serrai les poings, retenant mes larmes de la manière la plus simple que je pouvais, en ne laissant transparaître qu'une colère sourde que je n'avais que rarement exprimé. J'avais étais aveugle. Je ne pouvais m'en vouloir qu'à moi-même et pourant je ne voulais plus lui donner d'excuse. Je n'en pouvais plus. "Tu es injuste!" Mon cri résonna tandis que je fis volte face pour me retrouver de nouveau devant lui. Le coeur battant, les joues empourprées de colères, le regard perdu et les yeux embués de larmes je ne retins plus la souffrance qu'il avait déclenché à la simple prononciation de sa phrase. "Ils m'ont enlevé des personnes à qui je tenais énormément l'année dernière et j'ai dû vous voir souffrir pendant toute l'année impuissante pour faire changer les choses. J'ai fait souffrir mon préfet qui a dû passer avec moi sous le sortilège du Doloris et j'ai fait souffrir toutes mes amies et les siens qui ont du assister à cela sans pouvoir rien faire. Est-ce que tu sais combien la culpabilité peut ronger? Combien elle peut te faire perdre pied? J'ai faillis te faire punir toi aussi alors que je voulais simplement t'aider. Je suis allée à ce bal malgré les avertissements de Jill et j'y ai entrainé ma meilleure amie. J'ai faillis la voir mourir sous mes yeux! Pendant une fraction de seconde j'ai cru que je l'avais perdue. La seule chose que je pouvais faire était de la protéger et de me battre moi aussi alors que je n'avais rien, ni baguette, ni quoi que ce soit pour me protéger des sorts qui m'ont touché. Pendant des semaines je n'ai pu fermer l'oeil sans revoir les images qui ne cessaient de danser sous mes yeux comme une mélodie maudite. Je n'ai pu dormir sans me rappeler de tout le mal que j'avais fait autour de moi cette année. J'avais fait souffrir un garçon génial, j'ai faillis faire souffrir quelqu'un à qui je tiens beaucoup et j'avais faire faillis tuer ma meilleure amie! Et encore aujourd'hui les cauchemars ne me quittent pas. J'ai beau fermer l'oeil, j'ai beau essayer de me protéger avec mon sourire ça ne marche pas à chaque fois! Et...et...et..." dis-je sanglotant de plus belle et incapable de former une phrase compréhensive tant la tête me tournait "Tu ne sais pas ce que ça fait de rentrer chez soi et de voir dans l'oeil de ta Tante la souffrance quand elle a crut me perdre tout comme elle a perdue ma maman! " Ma voix se brisa et je relevai enfin des yeux pleins de larmes vers le regard bleus de mon ami. "Alors...elle est où ma vie parfaite et sans problèmes Jayden?!" Une larme tomba sur le sol. Puis une deuxième. Puis une troisième. Je ne retenais plus les larmes qui dévalaient mes joues tendis que mon regard bleuté rencontrait une nouvelle fois celui de mon ami. Tout sourire disparu. Je ne savais même pas pourquoi je me confiais autant à lui, je n'avais jamais dit ça à personne préférant garder ma carapace pour mieux consoler les autres. Il venait de faire exploser mes défenses d'une simple parole. J'étais dans un état abominable tout simplement car je m'étais cru assez intelligente pour l'aider. Qu'est-ce que j'avais été bête! "Tu es un idiot!" L'insulte était sortit plus vite que ma pensée, mais à ce moment là je ne pensais plus à rien d'autre qu'à ma douleur. Profondément blessée dans mon coeur, dans mon âme je ne parvenais plus à retenir ce trop plein d'émotions et je craquais devant mon camarades de classe. J'étais pathétique en plus d'être bête. Le pire était que je lui trouvais encore des excuses! Encore et toujours! Me disant que c'était de ma faute, que je l'avais cherché! Pourquoi fallait-il que je lui trouve des excuses! Pourquoi fallait-il toujours que j'ai tord? Des sanglots secouèrent mes épaules et je me tournais de nouveau dos à lui afin de réussir à me calmer.

Pourquoi je m'étais énervée de cette façon? Je ne m'énervais jamais d'habitude...qu'est-ce qui m'avait pris. Dans quels retranchement m'avait-il poussé au point que j'explose sans retenu? J'avais juste voulu l'aider? Ne pouvait-il pas comprendre cela? J'avais juste voulu être une bonne amie pourquoi m'en voulait-il autant de vouloir souhaiter qu'il aille bien. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais plus..."Je voulais juste que tu ailles mieux...je voulais juste arrêter de te voir souffrir en ne pouvant rien faire et en te tournant le dos. Je voulais juste te remonter le moral ou tout du moins essayer. Je ne peux pas prétendre réussir à te comprendre mais je sais écouter. Je voulais juste t'aider. Parce que tu es mon ami...parce que je tiens à toi." Toujours dos à lui je laissais mes paroles guider notre équilibre détruit. Je savais que mes mots ne feront rien, je savais qu'il ne les écouterait peut-être pas. Mes sanglots s'apaisèrent petit à petit et je parvins à reprendre le contrôle de moi. Juste assez pour pouvoir me tourner vers lui et lui parler en toute sincérité. Juste une minute le temps de lui expliquer comment tout cela marcher avant de m'en aller et de pouvoir exploser une nouvelle fois. Je ne pouvais pas exploser devant les gens. Je ne pouvais pas. Alors je repris la parole. Aussi vite que je pus, aussi fort que ma voix le permettait. "Je sais que parler ce n'est pas facile. Je sais dès fois qu'on préfère se taire et ne rien dire. Je le sais je peux te l'assurer. Mais il y a des moments où on a besoin des autres. Où même si ils ne peuvent ni nous comprendre, ni rien faire pour nous ils sont là. Même si on a envie de ne rien dire et de rester seul, ils nous soutiennent. Et ces gens là Jayden, il faut au moins avoir la décence de ne pas les envoyer balader avec cruauté juste parce qu'ils sont inquiets, juste parce qu'on a envie d'être seul, ou juste car on a pas envie de les voir." Je soupirai tandis que je tentai de freiner les battements de mon coeur. Je relevai les yeux vers Jayden mais rencontrer son regard bleu me faisait plus de mal que de bien. Je me sentais perdue, comme une horloge déréglée, une horloge dans laquelle on avait tapé sans ménagement et sans faire attention. Mais les horloges se répareraient et je pourrais le faire. Mais pour réparer une horloge on avait besoin de quelqu'un et ce quelqu'un j'aurais voulu l'être pour Jayden. Malheureusement il ne m'en laissait pas l'occasion. "On abandonne pas ses amis" ma voix se brisa et même le faible sourire que je voulu lui donner en parant ne réussis pas à se déclencher. Je me baissais pour récupérer ma couronne de fleur et mon livre. Fit un pas dans sa direction et lui déposa la couronne de pâquerette sur la tête. Il n'était pas seul j'espère qu'il le savait. Je détournai vivement le regard souhaitant me retrouver loin et vite. Je tournai les talons dans la décision de partir. Partir là où il ne pourrait pas me blesser de nouveau en peu de temps, là où je pourrais être vraiment seule et rester tranquille dans le but de me calmer. Mais inconsciemment je ressentais aussi le besoin qu'il me retienne et qu'il s'excuse ou qu'il fasse quelque chose. Il m'avait blessée. Plus qu'il ne l'avait jamais fait. Je n'étais pas une fille qu'avec un sourire de façade. J'étais une fille avec des sentiments. Une fille qui avait craqué. L'équilibre de la balance était rompu et il ne tenait qu'à lui d'essayer de le reconstruire.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyMar 16 Jan - 19:18


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Jayden ignorait à quel point il venait de faire mal à Madison. Le visage de la jeune fille avait d’abord étiré une grimace avant que la stupéfaction ne soit totale. Elle avait tenté d’ouvrir la bouche pour répondre mais aucun mot n’en était sorti pendant qu’il déblatérait à quel point il n’avait pas besoin de sa présence et qu’il préférait sa solitude. Il avait jeté les dés qu’elle lui avait tendus hors du plateau du jeu, refusant d’aller dans son sens pour éviter la voie la plus difficile et la plus douloureuse. Il n’avait pas l’envie de la mêler à ses propres démons et pourtant, ce garçon ignorait qu’un fardeau porté à plusieurs soulage la peine. Il regretta néanmoins aussitôt ses propos qui s’étaient lancés sur le coup de l’agacement et de l’angoisse. Il avait voulu se protéger et lutter contre l’insistance de cette fille qui lui offrait son aide mais qui, à ses yeux, lui paraissait être plus un nouvel obstacle qu’un soutien, tout cela parce qu’il n’aimait pas être aidé. Ses légers tremblements qu’il dissimulait le trahissaient cependant. Il gribouillait ses formules sur son parchemin en fuyant au maximum son regard. Elle allait partir désormais… Elle le laisserait tranquille. Jayden avait obtenu ce qu’il voulait et pourtant, au fond de lui, il en demeura insatisfait. Pire encore, la culpabilité se mit à le ronger de l’intérieur. Il ne fit rien pour l’exprimer, préférant l’enfouir tout comme il enfouissait tout ce qui le gênait. Il pensait ne plus pouvoir reculer.
Il espérait qu’elle lui faciliterait la suite des choses et qu’elle ne lui répondrait pas. Il ne voulait plus entendre sa voix puisqu’il se doutait que sa réponse serait terrible. Le Serpentard n’avait jamais vu Madison pleurer ou crier mais à cet instant, son instinct lui dicta qu’il avait dépassé les bornes. Il sentait la tempête de loin et elle allait frapper plus fort que prévu. Malgré cela, il ne bougea pas. Il ne fit rien pour l’en empêcher.

« Tu es injuste. »

Il ne releva pas la tête pour autant même si ces paroles, il les avait très bien entendues. Injuste… Il savait qu’elle avait raison mais son côté entêté continuait tout de même de croire qu’elle avait voulu fourrer son nez là où elle devrait se tenir à l’écart. Elle souhaitait des réponses trop douloureuses… Non, il n’était pas injuste. Ce n’était pas lui qui était entièrement fautif, n’est-ce pas ? Jayden tentait de s’en convaincre.
La jolie Poufsouffle se leva d’un bond en faisant tomber ses affaires et Jayden cerna du coin de l’œil que ses poings étaient serrés. La colère. Elle perdait le contrôle d’elle-même et l’expérience de ce sentiment qu’il n’avait alors jamais vu chez Madison attisa sa curiosité. Comment allait-elle gérer cela ? Il s’en voulait vraiment d’avoir prononcé ces phrases mais d’un autre côté, durant un bref moment, il oublia sa culpabilité pour s’ouvrir à la curiosité. C’était une nouvelle Madison qui venait d’éclore, une Madison qu’il n’avait encore jamais vue. Il n’était pas sûre de vouloir vraiment la connaître mais il n’était pas capable de dire ‘non’ à cette soif de curiosité. Il avala difficilement sa salive tandis que d’un cri aigu, la voix de sa camarade se fit entendre de nouveau.

« Tu es injuste! »

Cette piqure de rappel ravala rapidement toute trace de son indifférence ou de sa curiosité. Ce même cri transperça ses tympans, raisonna dans son esprit comme le grondement terrible d’un orage. Elle se retourna subitement vers lui, captant son regard d’un air qu’il ne saurait décrire. Un air perdu entre le désespoir et le désir de se contrôler. Il visualisait très bien qu’elle se contenait. Et Jayden, de son côté, était incapable de réagir : La culpabilité reprenait son pouvoir. Il l’entendit lui avouer sur un ton déchiré que les Mangemorts lui avaient enlevé des personnes à qui elle tenait et qu’elle avait vu ses amis souffrir à cause d’elle. Elle avait subi le sortilège doloris avec l’un d’eux et elle avait été totalement impuissante face au sort de ses autres proches. Apparemment, elle s’en voulait toujours… Cela la rongeait. Madison remémora le souvenir de la corvée de Jayden durant laquelle sa maladresse avait failli lui coûter cher et cette révélation l’étonna. Il ne pensait pas qu’elle aurait pris cela autant à cœur et qu’elle n’aurait pas cessé de s’en souvenir. Il était certain qu’elle ne comprendrait pas sa souffrance mais lui-même ne comprenait pas Madison. Son empathie la poussait à se mettre dans les états les plus fous juste pour ses amis, juste pour les autres. C’était ce qui la différenciait de Jayden qui, lui, luttait pour lui-même. Il appréciait beaucoup ses amis mais il n’en était jamais venu à déprimer pour eux… Sur ce point-là, il trouvait que Madison allait trop loin et qu’elle se fragilisait toute seule en refusant de ne se concentrer que sur elle. Comment pouvait-elle passer le moral de son entourage avant le sien ? Elle était folle.

« …Pendant des semaines je n'ai pu fermer l'oeil sans revoir les images qui ne cessaient de danser sous mes yeux comme une mélodie maudite. Je n'ai pu dormir sans me rappeler de tout le mal que j'avais fait autour de moi cette année. J'avais fait souffrir un garçon génial, j'ai faillis faire souffrir quelqu'un à qui je tiens beaucoup et j'avais faire faillis tuer ma meilleure amie! »

Il ne se détacha pas de ses prunelles. Sérieusement, parlait-elle vraiment de lui quand elle évoquait ce quelqu’un à qui elle tenait beaucoup ? Cela bloqua carrément Jayden dans ses pensées. C’était embarrassant, d’autant plus qu’il n’avait jamais eu affaire aux confidences d’une fille. C’était bizarre… Il s’en voulait et en même temps, il avait du mal à capter toute sa tristesse puisque c’était quelque chose qu’il n’avait jamais fait auparavant. Il avait pris l’habitude de ne pas être trop sentimental, de ne pas faire attention aux émotions des autres. Un peu comme s’il en était immunisé. Alors, comment était-il censé agir ? Est-ce qu’il devait faire quelque chose de particulier ? Tout ce qu’il savait, c’était qu’il n’avait jamais voulu que Madison se sente ainsi. A cet instant, il voulait qu’elle retrouve son sourire. Cela lui allait bien mieux que cet air désemparé qui menaçait d’humidifier ses beaux yeux jusqu’à faire chuter ses larmes.

« Et encore aujourd'hui les cauchemars ne me quittent pas. J'ai beau fermer l'oeil, j'ai beau essayer de me protéger avec mon sourire ça ne marche pas à chaque fois! Et...et...et...»

La poufsouffle s’était mise à sangloter, mettant Jayden encore plus mal à l’aise. Faire pleurer une fille, ce n’était pas inscrit dans ses loisirs, ni dans sa volonté. Ashley le tuerait si elle savait. Et elle aurait raison de le faire.
Le pire, c’était que ces paroles eurent l’effet de le faire réfléchir. Madison n’avait pas fermé l’œil, elle avait vécu un enfer et un cauchemar alors qu’elle n’était pas l’actrice principal de ces tortures. Elle aurait pu s’écarter du chemin escarpé et tortueux mais elle avait décidé d’y mettre le pas. Aujourd’hui, les conséquences de sa décision la hantaient… Presque comme ces visions horribles du Ministère détruisait la santé mentale de Jayden. Au fond, elle lui ressemblait un peu… Au fond, ils avaient vécu des choses similaires même si elles n’avaient pas débuté par la même source. Le jeune Rosenbach la fixa toujours, cette fois-ci une lueur mélancolique se transposant sur tout son visage.

« Tu ne sais pas ce que ça fait de rentrer chez soi et de voir dans l'oeil de ta Tante la souffrance quand elle a crut me perdre tout comme elle a perdue ma maman! »
Sa voix se brisa plus que jamais tandis qu’elle releva une fois de plus son regard noyé de larmes vers lui.
« Alors...elle est où ma vie parfaite et sans problèmes Jayden?! »
Il suivit le chemin de l’une d’entre elles qui vint s’écraser sur le sol avant de la regarder à nouveau. Il sentit une douleur ‒physique cette fois ‒ le prendre au niveau de la gorge. Son ventre se nouait et il fut toujours incapable de sortir un mot. Il ne savait pas ce qu’il était censé lui dire… Il était désolé pour elle et s’il avait pu le faire, il l’aurait aidée à s’en sortir. Mais c’était impossible. Pour l’heure, elle était toute aussi condamnée que lui dans sa déprime.
« Madison. » Tenta-t-il doucement dans un élan d’audace.
« Tu es un idiot! »
Le Serpentard ne s’en vexa pas ; il savait que l’insulte était méritée, cette fois-ci. Cette fille était… incroyable. Son torrent émotionnel lui avait fait l’effet d’une douche froide à laquelle il ne pensait pas pouvoir s’en remettre. Cela l’avait déboussolé et il lui en fallait pourtant beaucoup pour le mettre dans cet état. Il était presque piqué au niveau de sa poitrine… Non, en fait, il l’était véritablement mais il ignorait comment tout cela était possible. La vue de ces sanglots ne cessant de couler à flots sur ses épaules et ses cheveux n’arrangeait en rien les choses.

« Je voulais juste que tu ailles mieux...je voulais juste arrêter de te voir souffrir en ne pouvant rien faire et en te tournant le dos. Je voulais juste te remonter le moral ou tout du moins essayer. Je ne peux pas prétendre réussir à te comprendre mais je sais écouter. Je voulais juste t'aider. Parce que tu es mon ami...parce que je tiens à toi. »

Il comprenait à présent le pourquoi de son insistance, pourquoi elle tenait temps à ce qu’il réponde à ses questions, à ce qu’il ne lui parle. Ainsi, elle avait vu de loin qu’il souffrait en silence ? C’était déstabilisant et il aurait mille fois mieux préféré qu’elle n’en sache rien. Néanmoins, ce qu’il retint le plus fut cette dernière phrase qui l’embarrassait toujours mais qui lui procura une vague de chaleur agréable. S’il n’avait pas été aussi secoué, nerveux et triste pour Madison, il aurait pu lui sourire. En ce moment précis, il aurait voulu lui répondre quelque chose d’utile mais il n’en trouvait pas les mots. Cette situation échappait totalement à son contrôle puisqu’il ne l’avait jamais vécue… Aucun livre de Poudlard n’aurait pu l’aider. Il se contenta de la regarder, espérant qu’elle mette fin à ses sanglots.

« Je sais que parler ce n'est pas facile. Je sais dès fois qu'on préfère se taire et ne rien dire. Je le sais je peux te l'assurer. Mais il y a des moments où on a besoin des autres. Où même si ils ne peuvent ni nous comprendre, ni rien faire pour nous ils sont là. Même si on a envie de ne rien dire et de rester seul, ils nous soutiennent. Et ces gens là Jayden, il faut au moins avoir la décence de ne pas les envoyer balader avec cruauté juste parce qu'ils sont inquiets, juste parce qu'on a envie d'être seul, ou juste car on a pas envie de les voir. »

Cette grande morale avait de la valeur et elle n’étonna pas Jayden. Madison accordait toujours de l’importance à la proximité avec les autres, avec l’idée d’entraide. Lui, il n’avait jamais appliqué ce principe jusqu’à présent. Est-ce qu’il devrait donner une chance à autrui ? C’était la chose la plus difficile qu’il aurait alors pu faire dans sa vie. Même Ashley ne lui avait jamais appris quelque chose de ce genre lorsqu’ils moisissaient tous dans les cachots. Il médita sur toutes ces questions que Madison venait d’incruster dans sa tête mais il fut incapable de tirer une réponse claire parmi toutes les possibilités qu’il s’imaginait. Il hésitait.

« On abandonne pas ses amis. »

Son faible sourire l’accabla d’autant plus que sa culpabilité était désormais à son paroxysme. Jayden se sentit écrasé par un nouveau poids qu’il s’était lui-même ajouté aujourd’hui. Quand Madison reprit ses affaires et qu’elle s’approcha de lui pour lui déposer cette couronne de pâquerettes sur la tête, ses lèvres tremblèrent doucement. Elle allait partir… Il la laissa tourner les talons et faire quelques pas en avant, vers la direction opposée du parc. On abandonne pas ses amis… Était-ce ce qu’il venait de faire depuis le début ? Avait-il abandonné Madison depuis leur échec en potions pour se renfermer sur ses hantises sans se soucier d’elle ou de ce qu’elle avait pu ressentir ? Il n’avait jamais pensé aux séquelles laissées à la jeune fille par les événements de l’année dernière. Il se sentait idiot… Oui, idiot et injuste. Il ferma les yeux et soupira. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Faire pleurer une fille… Et pas n’importe laquelle. Il s’agissait de l’une des filles avec laquelle il s’était le mieux entendu si on exceptait Mackenzie dont leur complicité n’était plus à douter. Mais Madison, ce n’était pas Mackenzie. Et si pour cette dernière, il ne penserait jamais devoir se mettre dans un tel état, pour Madison, il était prêt à enfin mettre sa fierté de côté. Si cela pouvait permettre à la petite tête blonde de ne plus pleurer et de le pardonner, alors il le ferait.

Alors qu’elle continuait de s’éloigner, il se leva brusquement en faisant tomber ses affaires au sol. Ce fichu devoir d’Histoire pouvait aller au diable !
« Attends ! » Eleva-t-il la voix avant de se mettre à courir derrière elle.
Jayden ne la laisserait pas partir. Elle était venue à lui et après tout ce qu’il venait de se passer, la moindre des choses était qu’il la retienne. De toute façon, il ne voulait presque plus lui cacher ses secrets. Sa priorité était toute autre.
Sa couronne de pâquerette s’était, par miracle, décalée d’un côté de son crâne sans pour autant tomber. Il ne quitta pas son air mélancolique bien qu’il tentait de ne pas montrer sa nervosité ou son bouleversement. Maintenant bien face à elle, encore plus proche d’elle que tout à l’heure, il put détailler ses yeux rougis et encore humides.
« Je suis désolé, Madison. Vraiment. » Dit-il avec sincérité et calme.
Si quelque chose n’avait pas changé depuis tout à l’heure, c’était son incapacité à trouver les bons mots pour décrire ce qu’il ressentait. C’était encore embarrassant et il savait qu’il serait maladroit.
« Arrête de pleurer, ça n’en vaut pas la peine. Ou plutôt, je n’en vaux pas la peine. »
Qu’est-ce qu’il était censé faire après ? Il pensait clairement qu’il ne pouvait pas rester planté là. Qu’est-ce que Ashley lui dirait de faire si elle était là ? Ouais, non. Elle n’était pas de bons conseils pour ce genre de choses. Il préféra se souvenir de ce que lui avait dit sa mère, une fois mais c’était… effrayant. La simple pensée de le faire faisait battre son cœur à toute allure. Pendant plusieurs secondes, il dut prendre le temps de réaliser ce qu’il comptait faire tout en vérifiant qu'il n'y avait personne aux alentours pour les voir. Puis, il se lança, prenant Madison dans ses bras. Peut-être qu’elle allait le repousser et il aurait l’air du plus grand crétin de l’école mais il ne voyait pas comment réagir autrement pour calmer son amie en détresse.
« Je pensais pas que tu avais des problèmes comme ceux-là, c’est vrai. Je pensais que tu t’en étais bien sortie par rapport à l’an dernier. Si j’avais su, je ne t’aurais pas ignorée ces derniers temps. »
Que dire d’autre ? Il avait beaucoup de choses à lui dire, quant au fait qu’elle était une fille très courageuse et bien plus qu’il ne saurait l’être un jour. Il aurait aussi voulu lui dire qu’il serait là pour elle si elle avait besoin d’aide mais c’était le genre de phrases qu’il n’arriverait pas à lui sortir à l’heure actuelle. C’était trop… trop naïf et bizarre. Mais il n’en pensait pas moins puisqu’il tenait également à elle bien qu’il ne soit pas en mesure de l’assumer.
« Pardon. »

by FRIMELDA
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Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyDim 18 Fév - 20:05


Parce que tout n'est pas évident à comprendre
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Idiot. Je ne l'avais jamais pensé aussi bête, aussi égoïste. Je n'avais jamais ressenti une colère aussi forte frapper dans ma poitrine comme l'éclair frappe la nuit les soirs d'orage. Une pluie qui se déversait sur chaque parcelles de mes joues comme pour enlever les mauvais souvenirs, pour gommer la tristesse alors qu'au contraire elle n'était qu'une vague d'émotion que je n'avais jamais ressenti ou que j'avais toujours préféré oublier. Emotions que je n'avais jamais vraiment contrôlé. Que je ne contrôlai pas. Que je préférai oublier car elle me faisait devenir quelqu'un de différent. Quelqu'un que je n'aimais pas. Colère. Rancune. Blessure profonde et inaccessible. Pour la première fois je fuyais. Je fuyais le danger, je fuyais la peine, je fuyais la chute au pied du mur. Je sentais une vague de tristesse me remplir et la dernière chose dont j'avais envie pour le moment était que Jayden continue de me voir dans cet état. Je m'étais assez donnée en spectacle pour ne pas en rajouter. Un ami? Vraiment? Quelqu'un qui compte pour moi? Avais-je seulement compris qu'il n'en avait rien à faire de moi? Avais-je seulement imaginé qu'à cause d'une erreur en potion il m'en voudrait toute l'année? Alors que j'avais fait de mon mieux? Alors que j'essayai de me surpasser. Etait-ce un ami sinon quelqu'un qui me faisait souffrir? En cet instant ci je n'avais jamais était aussi secouée depuis longtemps. J'avais essayé d'être là pour lui, je n'avais voulu que son bien et au final j'avais le droit à quoi? A une série de remontrances, d'hypothèses sur une fausse vie parfaite que je ne mène pas, sur des sourires que je ne cache jamais, sur des sentiments que je n'ai jamais dévoilés et qui ne sont pas moi sinon quelqu'un d'autre. Pouvait-on changer à ce point sous l'effet de la colère? Qu'avais-je fait pour qu'il soit comme ça avec moi? L'élément déclencheur était-il ma médiocrité ou bien mon envie de l'aider? Je ne savais même plus pourquoi je pensais à cela, pourquoi je continuai de penser à cette scène, de penser à ces mots, de penser à lui. Je voulais juste partir. Fuir. Aller loin d'ici. Exploser tranquille et loin d'ici. Loin de lui. Je mordant la lèvre pour ne pas déclencher des sanglots supplémentaires je partis dans une direction complètement aléatoire ne souhaitant que mettre de l'espace entre nous. Mon coeur tambourinait si fort dans ma poitrine qu'il m'en était presque difficile de respirer correctement. Qu'avais-je encore fait? Qu'avait-il fait? Les larmes aveuglant ma vue j'essayai d'oublier les paroles incessantes qui dansaient dans ma tête comme pour me narguer. Ta pitié de gentille petite fille sans problèmes. Un ami...J'ouvris les yeux et accélérai le pas. Seul. J'avais bien compris le message. Et pour la première fois de ma vie, je voulais aussi me retrouver seule. Sans personne pour me juger, sans personne pour me décrire telle que je ne le suis pas. Sans personne. Je ne pouvais pas rentrer dans le dortoir dans un état pareil. Si Roxy venait à apprendre ça...Je retins un gémissement plaintif. Pourquoi fallait-il encore que je m'inquiète pour lui? Je n'avais qu'à le dire à Roxy qui viendrait lui faire passer l'envie de me dire des trucs pareil avec sa batte de Quidditch. Mais ce n'était pas moi. Tout comme celle qui fuyais en colère à ce moment précis. Si j'avais pu arrêter le temps, si j'avais pu le remonter je ne serais jamais venu sur ce banc, je n'aurais jamais essayé de lui adresser la parole, je l'aurais laissé. Lui et sa vie trop compliqué. Lui que je ne pouvais pas comprendre. Lui qui ne me comprenait pas non plus et qui ne me comprendrait jamais.

« Attends ! » Sa voix me fit sursauter. J'aurais dû faire comme si je ne l'avais pas entendu. Comme si cela ne m'importait guère qu'il me retienne. Comme si je m'en fichais mais je ne m'en fichais pas et cela me rendait encore plus mal que je ne l'étais déjà. J'avais beau être en colère contre Jayden, l'idée qu'il revienne vers moi me donnait presque un sentiment de soulagement. J'aurais dû courir encore plus vite, le semer, le fuir mais j'en était incapable. Mon corps avait réagit à cet appel et je ne pouvais ignorer le fait que j'avais ralenti. J'avalai ma salive difficilement tandis que j'entendais ses pas se rapprocher de moi. Trop près alors que je voulais être loin. Trop rapide alors que moi j'avais ralenti. Je ne comprenais pas...je n'avais peut-être jamais compris même. Toujours dos à lui j'étais presque à l'arrêt. Qu'est-ce que j'attendais au juste? Qu'il me retrouve et qu'il s'excuse? Qu'il me dise pardon pour ses mots, qu'il essaye de me comprendre et non pas de me rejeter comme ces derniers temps? Qu'est-ce que j'attendais vraiment de la part de celui que je venais de traiter d'idiot alors que je ne le pensais pas? Ou pas vraiment...Je ne savais plus quoi penser de Jayden. Etait-il un ami? Ou me trompais-je depuis le départ? Il me rattrapa trop vite pour que je puisse l'en empêcher et l'en empêchais-je vraiment cela dit? Le coeur à ses raisons que la raison ignore. Et malgré le fait que ma tête voulait que je me retrouve loin, mon coeur m'avait empêché de m'enfuir comme je l'aurai voulu. Jayden se mit devant moi et planta son regard dans le mien. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine et je baissai les yeux, tentant d'échapper à son regard azur qui semblait me lire comme dans un livre ouvert. La proximité dans laquelle nous nous trouvions me mettait mal à l'aise et j'avais du mal à suivre cet étrange changeant de comportement. Qu'il me laisse tranquille si il n'avait que cela à me dire. Je n'avais pas besoin d'une autre remarque supplémentaire pour me sentir encore plus mal. Je pouvais tout aussi bien me contenter de la plaie béante qu'il avait creusé dans mon coeur. Je tournai la tête refusant le contact visuel. « Je suis désolé, Madison. Vraiment. » Cette phrase me poussa à relever le regard et croiser ses yeux qui ne reflétaient que sincérité et calme. Il était...désolé? Je ne m'étais pas attendu à un tel revirement de situation et me trouvais même plutôt méchante d'avoir pensé que jamais il ne viendrait s'excuser comme il venait de le faire. Il s'excusait. La première fois. La première fois qu'il m'adressait la parole avec sincérité et calme depuis le premier cours de potion. La première fois qu'il était de gentil. Mon coeur se serra dans ma poitrine et je ne trouvais rien à dire. Je n'avais pas les mots ou alors ils refusaient de sortir. Je ne pouvais que le regarder sans savoir que prononcer. Que pouvais-je lui dire? Que devais-je faire? Accepter ses excuses ou les refuser? Rétablir l'équilibre qu'il me tendait ou tout faire basculer? Devais-je fuir ou bien de nouveau rester à ses côtés? Les questions se bousculaient dans ma tête sans trouver de places dans le tourbillon de mes émotions laissant derrière le passage des paroles de Jayden un sentiment d'apaisement. Le calme après la tempête peut-être? Cet soudaine remise en question, ce soudain soulagement ne fit qu'empirer le poids sur ma poitrine et de nouveau je sentis les larmes me piquer les yeux. Etait-il sérieux? Etait-il sincère? Le pensait-il vraiment? Regrettait-il réellement ses paroles ou tout ça n'était-il que du vent? des paroles en l'air? Des paroles dans le but de me calmer alors qu'il pensait tout à fait les mots qu'il avait prononcé? La colère et la rancune me rendait douteuse. Douteuse de tout. De moi. De lui. De sa sincérité. De ma capacité à le croire. Et pourtant je sentais qu'il ne mentait pas. Il ne mentait pas et je me sentais perdue. Définitivement. Une larme roula le long de ma joue. "Arrête de pleurer, ça n’en vaut pas la peine." De quoi qui n'en valait pas la peine? Pas la peine de pleurer pour quoi? Les mots brûlant qu'ils m'avaient dit? Pas la peine de se mettre dans cet état pour si peu? Si seulement il savait l'ouragan qu'il avait déclenché dans mon coeur pour oser sous-entendre que cela n'en valait pas la peine. Je soupirai et passai une main dans mes cheveux essuyant ma larme au passage. Cela ne valait peut-être pas la peine que je lui montre ma faiblesse de cette manière. "Ou plutôt, je n’en vaux pas la peine." Je relevai mon regard vers le jeune Serpentard. Ma première pensée avait été de me dire que tout le monde valait la peine de pleurer pour eux. Mais cette pensée me fit douter du pourquoi je pleurais. Pourquoi? Pleurais-je à cause des paroles de Jayden ou étais-je triste de peur d'avoir perdu mon ami? N'était-ce que les paroles de Jayden qui m'avait fait souffrir où le fait de comprendre qu'il ne m'avait peut-être jamais considéré comme une amie? J'avalai ma salive difficilement tandis que je peinais à trouver quelque chose à dire. Fallait-il que je dise quelque chose? Jayden valait-il la peine que je pelure pour lui? Est-ce que je pleurais pour Jayden? J'étais perdue et je ne savais plus quoi penser. J'avais toujours considéré le jeune homme comme mon ami mais entendre ses mots, comprendre que j'avais été bête de croire qu'il s'encombrerait d'une fille comme moi qu'il n'appréciait pas plus que ça comme amie. Qu'est-ce qui me faisait le plus mal finalement? Qu'était-ce des mots sinon des pensées qui nous traversaient l'esprit à l'instant et qui pouvait être amèrement regretté par la suite. Qu'était-ce les émotions qui elles ne changeaient pas et qui demeuraient toujours aussi douloureuses, toujours aussi prenantes. Avais-je mal à cause de ses mots ou à cause des sentiments que ces paroles induisaient? Qu'il ne m'appréciait pas? Mon coeur se serra dans ma poitrine et j'eus du mal à garder mes yeux rivés dans ceux de mon ami.

J'ouvris la bouche pour répliquer quelque chose. Pour lui dire de me laisser tranquille peut-être. Que c'était trop tard d'être désolée sûrement. Qu'il aurait dû me dire avant qu'il ne voulait plus me voir et que cela m'aurait certainement fait moins de mal que de devoir faire une croix sur mon amitié avec lui. Mais aucun son ne sortait. Aucun son ne traversait mes cordes vocales. Mes sentiments restèrent bloqués au niveau de ma poitrine sans moyen de les démêler, sans autre moyen que de me prendre en pleine tête tout l'étendue de leur puissance. Je ne savais pas quoi dire, je ne savais pas quoi faire. Je n'étais bonne qu'à pleurer et cela me désolait, moi qui ne pleurais jamais. Mais le sourire ne venait pas. Les mots ne venaient pas. Le soleil aurait beau réapparaître de derrière les nuages, j'avais l'impression que le désastre laissé dans mon coeur après cet ouragan ne prendrait jamais fin. Sentiments emmêlés. Sentiment nouveau. Véritable bazar dans lequel je ne pouvais me retrouver. Et pourtant il fallait que je dise quelque chose. Et pourtant mes lèvres brûlaient de lui répondre alors que les mots restaient cachés dans mon coeur. Je sentis le soleil percer de derrière les nuages dans mon dos et éclairer de nouveau le bord du parc dans lequel nous nous trouvions. Comme un nuage de sentiment dégagé. Comme une page tournée. Un renouveau? Le courage me reprit et j'inspirai pour reprendre le contrôle de moi-même. Cependant je ne m'attendais pas à ce qui allait suivre. Je ne m'attendais pas à être autant prise au dépourvu. Je ne pensais simplement pas que cela se passerait comme ça. "Jay..." Le jeune Serpentard me coupa la parole par son geste. Un geste amical. Un geste doux. Un geste qui accéléra considérablement les battements de mon coeur. Qui me fit rougir violemment alors qu'une chaleur envahissait ma poitrine. Lorsque les bras de Jayden se refermèrent autour de mon corps mon coeur fit un violent sursaut dans ma poitrine. Il battait si fort que j'étais presque sûre que le Serpentard allait entendre les battements mais je n'étais pas préoccupée par ça pour le moment. Je ne m'étais pas attendu à ce que le Serpentard se montre aussi doux avec moi et je ne comprenait même pas l'origine de ce geste. Lui qui me repoussait quelques minutes auparavant, lui qui ne voulait pas de mon aide pourquoi me prenait-il dans ses bras. Pourquoi ne me dégageais-je pas? Je n'en avais pas l'envie. J'aurais dû me mordre les lèvres et empêcher mon coeur de s'accélérer de cette manière. J'aurais dû lui demander ce qu'il lui prenait au lieu d'apprécier ce contact sans comprendre encore son origine et pourtant cela me semblait au dessus de mes forces. Je ne voulais pas combattre Jayden. « Je pensais pas que tu avais des problèmes comme ceux-là, c’est vrai. Je pensais que tu t’en étais bien sortie par rapport à l’an dernier. Si j’avais su, je ne t’aurais pas ignorée ces derniers temps. » Ces mots résonnèrent doucement dans l'ensemble de ma tête tendis que l'étreinte de mon coeur semblait se relâcher petit à petit. Comme un étau désaérer. Comme un équilibre de nouveau installé. Ses mots semblait sincère et je ne voulais pas les remettre en doute. Jayden était d'une sincérité troublante m'avouant même qu'il m'avait évité. Ignorer. Mais qu'il n'aurait pas du. Que s'il avait su...Les larmes me montèrent aux yeux. Comment ce garçon pouvait-il changer d'un comportement à l'autre aussi brusquement. Passer d'un idiot à un garçon adorable? Que devais-je faire? Comment devais-je réagir? « Pardon. » Des excuses. Vraies. Sincère. C'était la première fois que le jeune garçon se livrait à moi de cette façon. C'était la première fois qu'il me demandait pardon depuis tout ce temps. C'était la première fois qu'il comprenait enfin ce que j'avais ressenti quand je l'avais vu s'éloigner à cause de mes maladresses. Une larme silencieuse glissa le long de ma joue et instinctivement je posais ma tête sur sur épaule. Les battements de mon coeur finirent par se ralentir, mon mal de tête sembla s'estomper et la colère qui avait pris possession de mon coeur, de mon corps sembla les quitter doucement. Ce sentiment que je n'avais jamais ressenti auparavant semblait s'en allait comme si il n'avait attendu que des excuses. Comme si depuis tout ce temps il était restait coincé dans mon coeur comme un sentiment inconscient qui ne voulait que se libérer. Qui n'avait pu se libérer que grâce à un mot. Un pardon. Le coeur soudain plus léger je pris soudain conscience de la proximité dans laquelle je me trouvais avec Jayden et après quelques secondes passaient dans ses bras me dégagea gentiment en rougissant.

Refusant de croiser son regard je me tournai vers le paysage sans pour autant partir, ni même m'écarter de deux mètres de lui. Le calme semblait revenue en moi et je me sentais mieux. Apaisé. Tous ces contrastes m'avaient semblait bizarre...jamais je ne les auraient ressenti si nous n'avions pas eut cette discussion. Cette dispute. Pourtant nous en avions déjà eut quelques une toutes les deux mais pas comme celle là. Ce n'était pas juste un désaccord de point de vue comme les fois précédente c'était l'éclair qui avait menacé l'orage de tomber. "Tu...Tu ne pouvais pas savoir, dis-je enfin sortant de mon silence pesant, je ne l'ai jamais dit à personne. Je n'aime pas parler de mes problèmes...ce n'est pas dans mon habitude d'inquiéter les autres...je préfère aux contraire m'occuper d'eux, c'est plus important pour moi. Tu es sans doute l'une des seules personne à qui j'ai dit tout ça..." J'avais retrouvais mon calme, je n'avais plus l'envie pressante de partir maintenant que je sentais que la tension entre nous deux avait descendue quelques peu. Fuir ne me ressemblait pas et pendant un instant je me demandais encore qui avait été cette fille tout à l'heure que je ne connaissais pas. Je me sentais même un peu coupable d'avoir régis aussi excessivement mais malgré moi c'était peut-être pour notre bien à tous les deux, pendant quelques minutes j'avais eus peur à notre amitié. Que ce serait-il passé si j'étais partit comme ça...s'il ne m'avait pas retenu? Je me sentis rougir et continua de regarder le ciel le vent balayant mes cheveux. " Je...Peut-être....Enfin...je n'aurais pas dû m'énerver de cette façon...ça ne me ressemble pas. Je ne suis pas comme ça. Je ne veux pas me lamenter sur mon sort...je ne comprend pas pourquoi...après tout c'était ton droit de ne rien dire...mais j'étais...inquiète" Je poussai un caillou du bout de ma chaussure. Mal à l'aise avec l'idée de ne pas savoir quoi dire à Jayden. Ne sachant plus vraiment où nous en étions dans notre dispute ou nous réconciliation. J'aurais bien voulu m'excuser pour tout ça...mais après tout le devais-je? Etait-ce pour une fois réellement de ma faute? Peut-être pas seulement. J'avais le droit de faire des erreurs mais les autres également. Une erreur n'était qu'une erreur le but était de la réparer et j'avais l'impression qu'avec ses premières excuses sincères c'était ce que Jayden venait de faire. Je n'avais jamais demandé plus. Ce n'était même pas pour ça que j'étais venu le voir au départ. Je ne quémandais pas des excuses. Je voulais juste de ses nouvelles à lui. Moi je pouvais toujours m'en occuper après mais les autres qui s'occupaient d'eux si je n'étais pas pour veiller. La pauvre je semblais être une des seules à avoir remarqué les maux de Jayden...mais peut-être m'y étais-je également mal pris. Quoi qu'il en soit j'avais le coeur léger, comme libérer d'un poids invisible que je m'étais moi-même déposé. "Pour tout à l'heure...je...je suis désolée de t'avoir traité d'idiot...ce n'est pas vrai..." J'avais dit ça sous le coups de la colère sans même me rendre compte de mes paroles. Peut-être que se fut ça l'électrochoc mais dans tous les cas cela n'était pas moi. Je n'insultais pas mes amis. Même si dès fois ils allaient trop loin...

Je décidai enfin à me tourner de nouveau vers le jeune homme. Relevai les yeux vers les siens et croisa son regard bleu. Ce regard bleu qui quelques minutes auparavant était si froid et agressif semblait avoir quelque peu changé. Peut-être que les miens non plus n'exprimaient plus les même émotions. Je remarquai soudainement la couronne de fleurs qui était resté accroché dans les cheveux de Jayden. Elle était de travers. Il ne l'avait donc pas jeté à terre. Ce que je lui avais dit n'avait peut-être pas était pour rien. Peut-être avait-il comprit pourquoi je voulais qu'il aille mieux. On abandonne pas ses amis. Et surtout quand ils ne vont pas bien. Un faible sourire éclaira mes lèvres. Petit certes mais il était sincère. Non pas emplit de tristesse comme celui de tout à l'heure mais plus heureux. Soulagé. Comme la mer agitée qui laisse une nouvelle fois place à cette étendue d'eau magnifique qui clapote à vos pieds. Doucement je remis la couronne de fleur droite sur la tête du Serpentard en face de moi et lui souris gentiment. Quoi qu'il me dise, quoi qu'il puisse penser. J'étais là pour lui si il avait besoin...Parce que dès fois tout n'était pas si évident à comprendre, c'était tout ce que je voulais qu'il comprenne.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyLun 9 Avr - 20:27


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Jayden avait ôté la bouche de Madison de toute capacité oratoire. Elle semblait bloquée dans un tourbillon émotionnel qui bloquait son cerveau et ses pensées. Elle ne le regardait pas vraiment, se contentant de baisser les yeux et sûrement de méditer sur toute la discussion qui venait d’avoir lieu. La culpabilité était un sentiment douloureux et le jeune homme venait de l’expérimenter pour la première fois de sa vie. Il n’avait pas l’habitude de s’en vouloir, ni même d’éprouver le moindre remord. Lorsqu’il faisait du mal aux autres élèves, il en éprouvait plutôt une grande satisfaction et jamais il ne revenait en arrière. Il laissait la culpabilité pour les faibles, ce dont il était incapable de faire dès à présent avec Madison. Pourquoi ? Cette question, cette unique question le travaillait. Pourquoi se sentait-il si touché par les larmes de Madison et son chagrin ? Pourquoi ressentait-il le besoin de s’excuser afin de revoir un sourire se dessiner sur ses lèvres ?

Le Serpentard ne se comprenait plus et quand bien même il se sentait pleinement maître de son calme et de ses émotions, il y avait ces pensées incontrôlables qui s’évadaient et qui l’influençaient malgré tout. Il ne serait pas levé pour aller courir après elle s’il n’avait pas écouté le fond de son âme. Tout ce qu’il venait de faire, il le faisait entièrement pour cette amie qui, apparemment, avait toujours voulu que son bien. Elle qui tenait à lui. L’idée lui parut étrange mais elle n’était pas si inconfortable, quand bien même il aimait se mettre à l’écart de cette affection soudaine. Il se mettait lui-même mal à l’aise à vouloir repousser ou enfouir tout ce qui lui semblait, à l’heure actuelle, agréable. Pourtant, il n’avait pas refusé l’idée de la serrer contre lui. C’était son premier véritable câlin hormis ceux de sa mère et selon cette dernière, il n’y avait rien de mieux qu’un contact tel que celui-là pour faire plaisir aux filles tristes. Jayden espérait que cela fonctionnerait. Il lui avait expliqué à quel point il n’avait pas pensé à ses ressentis durant la période ayant suivi la défaite de Blackman. Il s’était laissé empoisonner par sa sombre déprime au détriment des autres et quand bien même il continuerait de ne penser qu’à lui pour s’en sortir, il acceptait de faire une exception pour Madison. Le jeune homme ignorait d’où lui venait cette rare clémence mais il se sentit presque obligé de le faire parce qu’il ne désirait pas la blesser davantage.

Jamais il ne s’était excusé auprès de quelqu’un. Il avait toujours tout assumé en avançant devant lui sans jamais jeter un œil par-derrière. Même Gwendolyn Bishop, sa vieille amie moldue d’enfance à l’école primaire n’avait jamais eu ce genre de traitement. Pourquoi Madison et pas une autre ? D’ailleurs, comment en étaient-ils venus à devenir amis ? Ils étaient tellement différents. A partir de quand avait-il commencé à nourrir suffisamment d’amitié pour elle pour en venir à la serrer contre lui, à lui demander pardon et à ressentir pleinement la méchanceté dont il venait de faire preuve ? Leur première rencontre n’avait pourtant rien eu de spécial et elle l’avait même plutôt agacé. Madison avait renversé son sachet de bonbons en trébuchant et…Peu importe. Etait-ce si important de se remémorer des défauts de cette fille dans un moment pareil ?

Bientôt, il sentit sa tête reposer sur son épaule et un frisson étrange le parcourut. Est-ce que cela signifiait qu’elle était d’accord avec ça ? Qu’elle se sentait bien durant une étreinte comme celle-là ? Le deuxième année se sentit totalement déstabilisé mais il ne bougea pas, restant dans la même position en acceptant qu’elle se détende afin que ses larmes ne cessent de couler. En contrepartie, lui, devint de plus en plus nerveux à cause de cette proximité. Il lui semblait entendre son propre cœur battre de plus en plus rapidement et il espéra très franchement qu’elle ne s’en rendrait pas compte.

« Tu...Tu ne pouvais pas savoir, je ne l'ai jamais dit à personne. Je n'aime pas parler de mes problèmes...ce n'est pas dans mon habitude d'inquiéter les autres...je préfère aux contraire m'occuper d'eux, c'est plus important pour moi. Tu es sans doute l'une des seules personne à qui j'ai dit tout ça... » Dit-elle tout en s’extirpant lentement de l’étreinte.

Elle était tout son contraire. Alors que lui dressait une carapace pour se préserver des autres dans le seul but de ne regarder et de n’écouter que lui-même, Madison, quant à elle, se préservait seulement à dessein de pouvoir être le bon samaritain sur qui les gens pouvaient compter en général. Elle donnait bien trop de sa personne au point de se négliger et c’était vraiment un problème, aux yeux de Jayden. Il ne la comprenait pas sur ce point. Mais, d'une part, il était satisfait d'être l'un des rares à avoir entendu cela de sa bouche.

« Tu devrais t’occuper de toi-même avant de t’occuper des autres, alors. Tu te fais du mal.» Lui répondit-il calmement mais avec franchise.

Cette surdose d’altruisme ne lui ferait pas du bien à terme. Cela ne ferait que pâlir ses sourires et sa bonne humeur et c’était sans compter le fait que dans la vie, elle ne rencontrerait pas que de bonnes personnes. Dans son ancienne école, beaucoup de profiteurs s’étaient servis de la gentillesse des plus naïfs sans leur apporter quoi que ce soit en retour. C’était ce qui attendait les trop bonnes âmes et pour sa part, Jayden se plaisait dans son égoïsme. Personne ne pouvait le nuire et lui, au contraire, pouvait faire du mal à la proie de son choix.

Il tenta de capter son regard qui le fuyait et qui se perdait vers les profondeurs du lac. Il ignorait pourquoi elle se sentait si gênée alors qu’elle avait, en quelque sorte, eu raison de le traiter d’idiot et d’être en colère.

« Je...Peut-être....Enfin...je n'aurais pas dû m'énerver de cette façon...ça ne me ressemble pas. Je ne suis pas comme ça. Je ne veux pas me lamenter sur mon sort...je ne comprend pas pourquoi...après tout c'était ton droit de ne rien dire...mais j'étais...inquiète ? »


Les yeux de Jayden observèrent le caillou que son amie venait de pousser avec son pied. L’objet roula doucement jusqu’à buter une autre pierre, plus grosse et épaisse. La tempête était passée et l’océan redevenait paisible. L’orage n’était plus et laissait place à un ciel plus ensoleillé. Ensoleillé comme aujourd’hui. Le temps était propice à la discussion, à l’amusement et non pas à des chicanes. Peut-être que Jayden pouvait mettre de côté l’obscurité de son cœur pour cet après-midi ? Plus il y pensait et plus il semblait accessible à l’idée.

« En fait, tout comme toi, je n’aime pas non plus parler de ce qui ne va pas. Je me dis que vous perdez votre temps à vouloir tout savoir. En plus, je ne sais pas d’où tu tires cette inquiétude incessante envers tes proches, Madison. On est bien différents, toi et moi. » Lui répondit-il en soupirant doucement.

Révéler des choses sur soi-même et notamment ses faiblesses était un des exercices les plus insurmontables pour lui. Jayden avait tellement pris l’habitude de jouer aux malins avec Madison en l’impressionnant au mieux avec ses talents d’élève brillant que la simple idée de se confier était presque effrayante. Il ne le faisait avec personne alors il ne se sentait clairement pas prêt à le faire maintenant.

« Pour tout à l'heure...je...je suis désolée de t'avoir traité d'idiot...ce n'est pas vrai... »

Il secoua la tête pour lui faire comprendre qu’il était passé à autre chose.

« Je l’ai mérité. T’excuse pas. »

Elle se tourna enfin vers lui de sorte à ce que leurs regards ne se croient à nouveau. La froideur de Jayden était déjà bien loin et la douceur dont il avait fait preuve en prenant Madison contre lui demeurait toujours en lui. Il s’était calmé, radouci. Pour autant, il n’en restait pas moins sur la réserve, ce qui le poussait à enfouir ses plus profondes et obscures pensées. Ces secondes qui défilaient dans le calme et dans le seul chant des oiseaux devinrent d’ailleurs peu à peu embarrassantes. Madison brisa leur immobilité en approchant ses mains de sa tête, suscitant un regard curieux de la part du garçon. Elle remit en place la couronne de fleurs qu’elle lui avait posé tout à l’heure et Jayden sourit de mal aise. Il avait oublié cette couronne… Cela devait le rendre pas mal ridicule mais il décida de ne pas y toucher.

Maintenant, qu’allaient-ils faire ? Gêné par ce tête à tête, le Serpentard s’éclaircit la gorge et osa quitter sa camarade des yeux pour aller inspirer une bonne bouffée d’air tout en contemplant l’horizon du lac.

« Ca te dirait… qu’on se pose au bord de l'eau ? Ce serait mieux pour parler, non ? » Lui demanda-t-il avec hésitation.

Ce n'était qu'un prétexte. Assis, ils seraient côte à côte sans devoir sans cesse se regarder droit dans les yeux comme si quelque chose allait se passer...

by FRIMELDA
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyMar 17 Juil - 0:34


Parce que tout n'est pas évident à comprendre
Jayden & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Doucement j’arrivais à briser cet état second dans lequel je m’étais plongé. Comme une bouée, un gilet de sauvetage, la douceur de Jayden m’avait aidé à remonter la pente doucement afin que je redevienne moi-même. Que je redevienne cette fille insouciante et souriante. Cette fille qui n’avait plus de doute, qui pouvait pardonner. La colère avait toujours été un sentiment inconnu et incontrôlé, j’avais toujours essayé de m’en éloigner pour ne pas la ressentir. Pour ne pas me blesser et blesser les gens que j’aimais. Et même quand c’était eux qui me faisait du mal, je persistais à vouloir les protéger. Parce que c’était moi, parce que j’étais comme ça et je ne me voyais pas faire autrement. Comment détester les autres, comment arrêter de vouloir les protéger alors qu’il me permettait à leur façon que je me sente moi-même? Comment se détacher de cette partie de moi qui ne voulait que leur bien? Sans cela je me sentais étrangère. Comme la fille qui venait de décamper, les yeux rougis par les larmes et le souffle court loin de celui qu’elle considérait comme un ami. Maintenant qu’il était là, devant moi, ses prunelles azurée plongées dans les miennes je me sentais apaisée, je me retrouvais comme je l’avais toujours était. A quoi bon vouloir changer si ces changements présupposaient de me séparer d’une partie de mon être? Chacun reconnaissait ses erreurs à son rythme et le fait que Jayden les aient reconnues en me demandant pardon me poussait à le voir comme quelqu’un de bien. Quelqu’un de bien que j’appréciais, que j’affectionnais, qui comptait pour moi comme je lui avais dis. Je sentis mon coeur s’emballer sans en connaître la raison exacte, poussée par le désir de lui sourire de nouveau comme pour sceller de nouveau l’équilibre qui faisait que nous étions amis.

Les joues rougies par le doux contact que le Serpentard avait eut à mon égard, je me dégageais doucement dans l’espoir de calmer mon coeur qui battait la chamade. Je maudissais la façon dont tout le monde pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert. Les joues rosies, les yeux fuyant, je cherchais quoi faire et quoi dire pour ne pas ressembler à une idiote. Je tentai de me justifier, comme je le faisais à chaque fois que j’avais l’impression d’avoir fait une bêtises. Lui expliquer les raisons pour lesquels je ne lui en voulais plus. Car je savais pardonner et je l’avais fait pour Jayden. Tous les mots durs, toutes les paroles blessantes s’étaient envolées en même temps que la colère s’était peu à peu dissipée au sein de ma poitrine. Un pardon. C’était tout ce que j’étais en mesure de lui offrir complètement. Des demis-sourires perçaient sur mes lèvres sans retrouver le sourire sincère d’autrefois. Il faudrait sans doute quelques minutes, quelques jours ou même quelques semaines. Mais je lui offrais une seconde chance. Et celle-ci était sincère, tout comme mon envie qu’il comprenne pourquoi j’avais réagis ainsi. Après réflexion j’avais encore la force de me dire que j’aurais du me retenir, ne pas le traiter d’idiot. J’avais encore beaucoup à apprendre pour contrôler ma colère, même si je ne souhaitais pas rencontrer de sitôt ce sentiment, je ne voulais plus faire de mal aux autres comme j’avais pu perdre le contrôle aujourd’hui. Je soupirai doucement. « Tu devrais t’occuper de toi-même avant de t’occuper des autres, alors. Tu te fais du mal.» Je relevai doucement mes yeux dans les siens. Un petit sourire se forma sur mon visage tendis que je secouai négativement la tête. Je comprenais ce que Jayden voulait me dire, que je ferait mieux de se concentrer sur moi-même pour ne pas être déçu, pour ne pas souffrir, comme aujourd’hui. Mais malgré ce qu’il s’était passé aujourd’hui, je ne regrettais pas de me préoccuper des autres. Ma souffrance m’importait peu quand les autres souffraient. Mais ça, peu de personne le comprenait. Jayden ne l’avais pas dit méchamment mais il ne me comprendrait jamais sur ce point-là. Comme je ne pourrais concevoir de réagir de sa manière face aux autres. Nous étions différents. Complémentaires. « Ce qui me fait du mal c’est de vous voir souffrir. Je comprends ce que tu veux dire mais…je suis comme ça et je ne pense pas pouvoir changer. C’est…c’est comme un besoin…enfin bref tu ne comprendra sûrement pas. » Je lui glissai ça d’un ton doux. Car nous étions trop différent pour nous comprendre entièrement. Il y aurait toujours des choses qui différeraient entre Jayden et moi, mais malgré ces différences c’est ce qui nous permettrait de garder l’équilibre de notre amitié. Mais malgré le calme revenu je peinais à garder mes prunelles encrées dans les siennes dans une sorte de gêne innocente qui faisait battre mon coeur plus vite quand je repensai au câlin qu’il m’avait fait. Cherchant un point dans le lac pouvant apaiser mon coeur furibond je m’excusai de tout ce qui s’était passé aujourd’hui, de tout cela. Je voulais juste qu’il comprenne mon inquiétude. Je voulais qu’il comprenne pourquoi j’étais venu le déranger. Je faisais bien trop attention aux autres pour ne pas remarquer les états d’âme de mon camarade. Et quand bien même nous étions différent, le Jayden au visage pâle, qui était sur le qui-vive à longueur de journée et dans ses pensées n’était pas le Jayden que j’avais rencontré la première fois sous un arbre. Le jeune homme déterminée, fier mais conciliant avait laissé place à un jeune garçon tourmenté et je ne supportai pas de le voir comme ça. Je ne supportai pas de pressentir sa tristesse et son malaise sans savoir comment l’aider. Peut-être aurais-je dû rester à l’écart pour l’aider? Peut-être aurais-je dû m’y prendre autrement. Mais Jayden comptait pour moi et il était hors de question que je l’abandonne alors qu’il semblait moins en forme qu’avant. « En fait, tout comme toi, je n’aime pas non plus parler de ce qui ne va pas. Je me dis que vous perdez votre temps à vouloir tout savoir. En plus, je ne sais pas d’où tu tires cette inquiétude incessante envers tes proches, Madison. On est bien différents, toi et moi. » Je souris doucement, le camouflant grâce aux cheveux qui tombaient de chaque côté de mes joues. Cela nous faisait au moins un point commun. Ne pas parler de ce qui ne va pas. Nos motivations n’étaient pas les mêmes, comme toujours. Alors qu’il semblait vouloir se protéger des autres en se cachant, au contraire je me cachais en protégeant les autres. Nous fonctionnait à l’envers comme deux aiguilles qui tournaient en sens inverse dans une montre. Comme deux aiguilles ne prenant pas le même chemin mais voulant arriver au même but: se protéger également. Il poussa un faible soupir et je fis de même alors que mon regard plongeait toujours dans le lac ensoleillé qui nous faisait face. C’était tellement plus simple de ne pas se regarder, tellement plus simple d’éviter la confrontation même si ses yeux avaient perdu toute froideur, tellement plus simple de ne pas lui laisser lire mes sentiments sur mon visage.

Lorsque nos regards se croisèrent de nouveau, toute trace de colère avaient disparu de ses prunelles comme des miennes, ne restait que la douceur et la sincérité de ce moment de réconciliation. Je ne m’étais jamais imaginé me disputer de cette manière avec un de mes amis et pourtant nous avions déjà eut des désaccords avec Jayden, des tas. Jamais, je n’avais imaginé pouvoir couper les pont comme j’aurais voulu le faire il y a quelque minutes. Je secouai doucement la tête pur enlever ses idées néfastes de ma tête. C’était du passé. Et le passé bien que compliqué parfois, ne valait sans doute pas la peine qu’on perde plus de temps pour une dispute qui au final s’était résolu d’elle-même. Allégée d’un poids sur la poitrine je me laissais aller à remettre en place la couronne de fleurs de Jayden sur le sommet de son crâne, dans un geste doux et sympathique, brisant ainsi le silence pesant et l’immobilité qui nous faisait nous sentir mal à l’aise. Jayden me rendit un faible sourire avant que nous ne replongions dans les replis respectifs de notre inconscient. La situation était inédite et si avant j’aurais pu parler du beau temps ou de quelque chose pour libérer le poids sur nos épaules j’avais peur de dire la chose qu’il ne fallait pas. De faire une erreur. De recommencer ce cercle vicieux où nous nous disputions face à des malentendus. Tout cela était trop complexe. Chacun attendait quelque chose de l’autre sans vraiment savoir quoi. Peut-être cherchait-il à ce que je m’en aille? Peut-être se formulait-il la meilleur façon de me dire de le laisser en paix? Et pourtant je voulais l’aider, malgré notre dispute, j’étais trop bornée pour laisser tomber alors qu’il avait besoin de l’aide de quelqu’un. Et même si ce n’était pas de la mienne, je m’en fichais éperdument. Il aurait fallu que je lâche prise et pourtant je ne le fis pas. Mes efforts finirent par payer sans doute un minimum car lorsqu’il parla de nouveau je ne m’attendait pas à ce qu’il me propose cela: « Ca te dirait… qu’on se pose au bord de l'eau ? Ce serait mieux pour parler, non ? » J’hochai la tête silencieusement même si tourné vers le lac il ne pouvait pas voir mon geste pour lui signifier que j’étais d’accord avec lui. Parler. Etait-ce la bonne chose à faire? Livrer des informations sur nous-même, sur les détails qu’on aurait voulu cacher? Parler pour se faire du bien alors que les souvenirs étaient douloureux. C’était moi qui l’avait voulu et j’aurais dû me réjouir qu’il veuille me parler, même si c’était pour me demander comment je trouvais la couleur de l’eau. Et pourtant je me sentais presque gênée et désireuse de savoir de quoi il voulait bien parler. Ne pas m’inquiéter. C’est ce qu’il m’avait dit de faire. Et pourtant je ne pouvais faire autrement. Je levai les yeux au ciel sans même qu’il ne s’en aperçoive, me désolant moi-même de me mettre dans de telles situations sans savoir quoi lui dire à lui aussi. Car il faudrait sans doute commencer et malgré mon envie de débarrasser mon coeur du poids de la culpabilité je ne pouvais aborder d’emblée les sujets qui nous préoccupaient peut-être tous les deux.

Je soupirai doucement en m’installant à côté de lui à une distance raisonnable cependant. L’étreinte de tout à l’heure m’avait trop marqué pour que je re-tente l’expérience d’être trop près de lui. Côte à côte je n’étais pas obligée de plonger dans ses yeux bleus qui me forçaient sans doute contre leur gré à me livrer. Aussi bête cela puisse paraître je me sentais presque en sécurité à côté de Jayden. Je déraillai. Je prie un petit caillou à mes côtés et le lançai doucement dans l’eau. Le bruit de l’eau eut pour effet de briser la tranquillité qui s’était installé contre notre gré et me rendit un petit sourire. Aussitôt je cherchais deux autres cailloux plats et en jeta un pour faire des ricochets. Le cailloux ne rebondit même pas une seule fois sur l’eau avant de plonger comme si il pesait des tonnes. Je devais être nulle, cela me tira un petit rire. Je me tournai vers le Serpentard à mes côtés et les joues légèrement teintées de rouge, en pensant qu’il m’avait peut-être entendue rire toute seule en m’amusant, je lui tendis le cailloux plat pour qu’il tente à son tour. « Essaye de faire mieux que…bah rien » rigolai-je doucement. Après tout il était peut-être aussi nul que moi. Mon petit jeu, en plus de me libérer du poids du silence que nous ne souhaitions rompre me permit de remettre mes idées au clairs. Je n’étais pas là pour que Jayden fasse quelque chose contre son gré, je voulais juste l’aider si il en éprouvait le besoin, rien d’autre. Je me rendais compte que je devais brusquer le garçon à mes côtés et m’en voulais de me montrer si peu délicate. Tout doucement je remontai mes jambes contre ma poitrine avant de les enrouler de mes bras comme une petite fille semblant vouloir se protéger d’un monstre tout droit sortit de son imagination. Malheureusement pour moi, les monstres n’étaient pas que le fruit de mon imagination dans mon esprit ébranlé. Je m’efforçais de les oublier quelques instants pour répondre à la question que Jayden m’avait posé plus tôt sous forme indirecte. Genoux collés contre la poitrine je me sentais protégée des dégâts que je pouvais moi-même m’infliger sans le vouloir. C’était plus simple de parler quand on se sentait en sécurité et dans cette position je m’étais toujours senti plus forte, soutenue. Peut-être imaginais-je l’étreinte de mes parents pour m’apaiser, mais quoi qu’il en soit j’étais bien.

« Tu sais tout à l’heure quand tu me demandais d’où je tirais cette inquiétude envers mes proches? »
lui dis-je doucement pour attirer son attention, le regard toujours rivé sur les bords du lac « C’est sans doute à cause de ma Tante. » souris-je doucement en jouant avec l’herbe, à peine consciente de lui révéler des choses profondément intimes « Quand je suis arrivée chez elle, elle a toujours pris soin de m’élever comme sa propre fille. Elle m’a éduqué comme ma mère l’aurait sans doute fait si elle l’avait pu…elle s’est toujours inquiétée pour moi, pour mes besoins alors…cette inquiétude que je ressens en vous voyant triste c’est sans doute car elle m’a élevé comme cela, pour que je prenne soin des autres comme elle a prit soin de moi pendant tout ce temps. » Je respirai doucement m’efforçant de détourner les yeux pour ne pas rencontrer ceux de Jayden « Je m’inquiète pour les autres, comme mes proches se sont inquiétés pour moi, comme mes parents l’auraient fait. Ils ont toujours voulu le meilleur pour moi et c’est ce que je vous souhaite aussi » finis-je tranquillement la voix un peu tremblante en lançant un petit sourire à Jayden. Peut-être allait-il mieux me comprendre ou tout du moins essayer. Même si cela ne me dérangeait pas, je parlais peu de mes parents, tout simplement car je n’avais pas les réponses aux questions que les autres et moi-même me posait. J’inspirai profondément et trouvai le courage pour encrer mes prunelles dans les siennes toujours un petit sourire au lèvres comme avant. Je ne cherchais pas à ce que Jayden se force à me révéler ce qu’il avait sur le coeur, je l’avais fait sans arrière pensée sans m’en rendre véritablement compte. Je voulais juste qu’il se rende compte qu’il pouvait me faire confiance. « Je ne te forcerai jamais à m’avouer ce dont tu ne veux pas parler Jayden, mais sache…que si tu as besoin…je serais là même si c’est compliqué à comprendre »
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Message(#) Sujet: Re: Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] Parce que tout n'est pas évident à comprendre {Pv Madison} [Terminé] EmptyVen 20 Juil - 22:52


S'échapper de ses cauchemars ?

Jayden & Madison

Non, Jayden ne comprenait pas comment Madison pouvait qualifier de « besoin » cette envie de s’occuper des autres avant elle-même. La vie était suffisamment injuste pour la plupart des gens alors se soucier des autres en premier n’était pas très rationnel. Mais tous les deux n’étaient pas issus de la même enfance. Ils étaient bien différents. Jamais Madison n’avait été élevée dans la misère financière, dans la pression constante de ne pas pouvoir payer le loyer du fin de mois, ni même ce que pouvait représenter le cadeau d’une console vidéo lorsqu’un seul parent avait un travail et pas l’autre. Jamais Madison n’avait été battue par son père, jamais elle ne s’était fait insulter ou traiter méchamment. Elle avait sûrement vécu dans un monde trop rose, un monde où elle n’avait pas à s’occuper d’elle-même puisqu’on le faisait pour elle. C’était ce qui la différenciait de Jayden qui n’avait pu compter que sur lui-même, sa mère l’aimant mais n’étant pas toujours de son côté et sa sœur étant trop jeune pour comprendre ou pour l’aider.

« Non, je ne comprends pas. » Dit-il simplement sans chercher plus loin.

Les événements de l’an dernier avaient été ignobles mais il s’agissait sûrement de la seule mauvaise expérience de Madison. Peut-être en avait-elle souffert mais pas autant que lui et tout ce qu’il avait pu vivre auparavant. Les mauvaises expériences façonnaient une toute nouvelle manière de voir le monde et s’ensuivait un comportement qui diverge, qui vous éloignait des gens et qui vous confortait dans la solitude.

Mais pour aujourd’hui, la compagnie de cette fille ne lui était pas de refus et il lui proposa même de se poser au bord du Lac pour mieux discuter. Parler de quoi ? Il n’en avait aucune idée mais ce serait moins malaisant que de se regarder dans les yeux sans cesse. La jeune fille accueillit l’idée avec enthousiasme et ils s’approchèrent tous les deux du Lac, en s’installant en laissant une certaine distance entre eux comme pour briser le trop plein de proximité que leur câlin avait créé. C’était sans doute mieux comme ça. Jayden ne souhaitait pas l’embarrasser et tout ce qui l’importait, c’était qu’elle l’avait pardonné. Prenant quelques pierres dans sa main, Madison tenta de faire des ricochés sur l’eau mais elle ne semblait pas bien douée pour ce jeu, ce qui fit naître un sourire moqueur sur les lèvres du Serpentard alors qu’elle en riait. Zéro ricoché. Lamentable. Avec un peu plus d’agilité, peut-être y parviendrait-elle mais c’était trop demander à sa maladresse.

« Essaye de faire mieux que…bah rien » Lui proposa-t-elle dans la bonne humeur.
« Ce ne sera pas compliqué. » Répondit-il avec désinvolture tout en la défiant du regard.
Il saisit le caillou plat qu’elle lui tendait, le plaça délicatement dans la courbure de son index, se dressa de profil et à son tour, il le jeta dans l’eau (#testdudé). L’objet ricocha quatre fois avant de plonger dans la masse flottante. Arquant d’un sourcil d’un air fier et satisfait qu’il exagéra volontairement, il se tourna de nouveau vers elle :
« C’est comme ça qu’on fait. »

Son sourire s’étira durant un bref instant puis il baissa le regard pour prendre une autre pierre sur le sol et lui en tendre une. Ce petit jeu avait l’air innocent et pourtant, cela leur permettait de briser le silence et de pouvoir oublier ce qu’il s’était passé. Passer le temps dans la détente et sous le simple chant des oiseaux, c’était plutôt sympathique. Cela faisait tellement longtemps qu’il se morfondait qu’il en avait oublié le plaisir des petites choses et Madison s’avérait être bien salvatrice dans ce genre de moments. Elle était loin de le brusquer, ni de lui faire faire des choses qu’il n’aimait pas effectuer. De toute façon, plus rien ne pouvait le brusquer aujourd’hui. Les mois de déprime l’avaient suffisamment rongé de l’intérieur et cette réconciliation lui faisait étrangement du bien.

Alors qu’il s’amusait encore à faire des ricochés, Madison changea de posture, regroupant ses genoux contre sa poitrine comme une petite fille recherchant de la sécurité. Il la trouvait amusante dans cette position alors que lui était dans la plus totale des désinvoltures.

« Tu sais tout à l’heure quand tu me demandais d’où je tirais cette inquiétude envers mes proches? » Reprit-elle tout d’un coup sur un ton doux.
Il pivota la tête vers elle mais il ne croisa pas son regard qui semblait perdu dans l’immensité du lac. Elle souriait toujours mais lui avait perdu le sien, concentré sur ce qu’elle allait lui dire.
« Oui ? »
‒ C’est sans doute à cause de ma Tante. »
Sa tante. Oui, il se souvenait qu’elle ne connaissait pas ses parents… C’était sûrement une bonne chose si jamais ils étaient comme les siens. En fait, il ne se rappelait plus vraiment de son histoire puisqu’elle ne lui en avait parlé que très rarement mais il se doutait que cela ne devait pas être normal qu’elle n’ait pas pu connaître ses géniteurs.

Madison lui expliqua alors que sa tante l’avait élevée ainsi, comme sa mère l’aurait voulu et qu’elle s’était toujours inquiétée pour ses besoins, pour elle. L’inquiétude s’était transmise et Madison agissait donc comme cette femme à l’égard de ses proches. Finalement, ce n’était pas si illogique et cela en revenait à l’idée de départ comme quoi tout les différenciait au niveau de l’éducation. C’était un univers trop rose, trop joli chez elle. Aussi jolie qu’elle ‒ il manqua de rougir à cette pensée. C’était bien trop éloigné de son monde à lui.

« T’en as de la chance, la vie n’est pas toujours très sympa. Mais maintenant, je sais d’où tu tiens ton trait de bisounours à la crème. » Lui avoua-t-il en lui adressant une expression faciale taquine.

Au moins, ses parents semblaient être des gens bien s’ils avaient toujours voulu le meilleur pour elle. Au fond de lui, Jayden l’enviait. Lui-aussi aurait aimé avoir une tante agréable et non pas une gourgandine ayant des rapports sexuels avec tout ce qui avait de l’argent et une belle position sociale et économique. Il détestait cette femme, son oncle banquier et son horrible cousin fils à papa même s’ils se ressemblaient beaucoup tous les deux. Ils auraient pu être amis si l’un n’était pas trop riche et l’autre trop en marge dans un simple appartement que tout le monde pouvait avoir et dans une banlieue qui sentait la drogue et la prostitution à plein nez. Cependant, voulait-il lui parler de tout ça ? Non, c’était bien trop dévalorisant et il préférait mille fois mieux l’épater et lui raconter des choses qui ne lui donneraient pas un sentiment de pitié.

Juste après, Madison parvint enfin à se détacher de la beauté du paysage pour l’observer. A nouveau, leurs iris océans se croisèrent mais face au silence du garçon qui remettait en question son passé, la Poufsouffle prit à nouveau la parole en lui signifiant sa présence s’il souhaitait parler de ce qui n’allait pas. Il baissa les yeux durant quelques secondes, ne souhaitant pas l’affronter dans ces circonstances. Il y avait bien trop de choses obscures en lui mais les exprimer était bien trop difficile. Lorsqu’il releva à nouveau la tête vers elle, il contempla simplement son sourire éternel.

« Je sais. Mais pour le moment, je ne sais pas si j’ai envie de t’en parler. Je suis têtu parfois, c’est comme ça. » Avoua-t-il en soupirant.

{FIN}

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