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I need somebody - Isidore [Terminé]
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Message(#) Sujet: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyJeu 2 Nov - 21:10


Isidore & Savannah

I need somebody

Mais c’est quoi ce truc, sérieusement ?! Ils sont malades dans cette école ! Et moi qui pensais que le nouveau directeur était un homme bien, ou en tout cas, quelqu’un qui avait l’air de comprendre ce qu’on ressentait et d’être prêt à nous accompagner pas à pas pour que nous puissions reprendre le cours de notre vie avec un minimum de traumatisme et un maximum de bons souvenirs. Je me suis bien trompée, en fait, il est complètement dingue comme l’ensemble de cette équipe de professeurs d’ailleurs. Entre le professeur Burgess qui a la joie de vivre d’une pierre tombale et le professeur Maxwell qui tente de nous torturer pour qu’on affronte nos peurs, on était déjà servi mais là on atteint un point de non-retour. Un an jour pour jour après l’attaque de la soirée d’Halloween ayant projeté Blackman et ses sbires au plus haut niveau de la direction de l’école, voilà qu’on nous enferme dans une maison flippante pour nous faire vivre d’autres traumatismes. Je me souviendrais toujours de ma chute effrayante du haut de la grande roue, d’Andrea perdant son oreille et de ce clown tueur qui rêvait de faire notre peau... Maintenant, j’ai enfin retrouvé la douce fraicheur de l’extérieur mais même en sachant que tout cela ne se passait pas réellement et que je suis saine et sauve, je ne peux empêcher l’angoisse de me nouer le ventre. Mes mains tremblent, mon corps grelotte et j’ai l’impression que je vais m’écrouler à tout instant. Pourtant, je me force à faire les cents pas, espérant que cette action suffira à me redonner un peu d’énergie et que ma panique finira par se calmer un peu. Encore une fois, ma propre attitude me donne l’impression d’être faible. Pourtant, pendant la durée de cette soirée cauchemardesque dans cette fête foraine de l’enfer, j’ai réussi à ne pas être si faible que ça à ma plus grande surprise. Certes, j’étais plutôt dans mon élément parce que nous avons longtemps été en hauteur et que le vide me procure plus d’adrénaline qu’autre chose, mais maintenant que tout cela est terminé, j’ai l’impression de devoir faire face de nouveau à cette fille fragile que j’ai été pendant tout mon enfermement dans les cachots, pour mon plus grand désespoir. Je n’arrive pas à contrôler les émotions qui m’assaillent, encore moins l’angoisse qui m’envahir et a une lourde incidence sur mon corps et mon attitude générale. J’aimerais aller voir les autres qui sortent eux aussi de la cabane hurlante en ayant probablement vécu, de la même manière que moi, les pires horreurs du monde, mais j’en suis tout bonnement incapable. Il faut que je me calme avant et pour le moment, je n’y arrive pas du tout. Je sais que Brooklyn et Avalon étaient présents ce soir et savoir qu’ils ont dû affronter quelque chose de similaire voire même de pire me rend tout simplement malade, mais je ne veux pas qu’ils me voient dans cet état, je suis bien loin de ressembler à la maman poule forte, courageuse et prête à tout pour secourir les siens, qu’ils connaissent en temps normal.

Du coup, j’ai préféré m’isoler un peu, attendant qu’on nous fasse rentrer au château. Je ne me suis pas non plus trop éloignée, flippant à l’idée de me retrouver seule à cette heure-ci et après tous les événements traumatisants que j’ai vécu, mais assez loin pour espérer que personne ne vienne me parler parce que je ne crois pas être en état de le faire. Trente-trois. Je compte le nombre d’allers et retours que j’effectue entre deux arbres qui me servent de points de repères mais j’ai beau tout essayer, le malaise que je ressens est loin de s’estomper. Je passe aux exercices de respiration sans obtenir beaucoup plus de résultats et en ayant tout simplement l’air d’une femme sur le point d’accoucher qui attend l’heure fatidique en faisant les cents pas dans la clinique pour accélérer le travail. J’ai l’impression que ça fait des heures que j’essaie de me calmer et de me détendre sans pour autant y parvenir, lorsque je regarde ma main, elle est toujours secouée de tremblements et mes jambes, bien qu’assez solides pour me permettre de continuer à marcher, me donnent la sensation de s’être transformées en un coton un peu trop souple susceptible de me lâcher à tout instant. Cette impression d’être diminuée m’agace et je commence à perdre patience, j’ai envie de me donner des claques pour me pousser à aller plus vite de l’avant, mais je sais que l’auto-flagellation ne m’aidera pas alors je décide d’arrêter tous les exercices débiles que je suis en train de faire et m’assoies contre un arbre, la tête entre les bras, espérant tout simplement que toutes ces visions d’horreur finissent par disparaitre d’elle-même. Bientôt, nous allons pouvoir rentrer au château, retrouver nos habitudes, nous coucher aussi éventuellement et demain tous ces mauvais souvenirs seraient effacés. Je m’en veux d’avoir été assez quiche pour avoir choisi de participer à cet événement simplement pour essayer d’apercevoir Isidore dans un autre contexte que celui de nos entrainements de Quidditch. Je sais que j’aurais dû m’abstenir car je ne suis pas encore assez forte pour affronter ce genre de situation. Je n’ai écouté que mon cœur et pas ma tête, chose que je fais malheureusement très souvent depuis que je suis arrivée à Poudlard et que je n’ai plus tous mes frères et sœurs à gérer au quotidien. La plupart du temps, je suis plutôt contente de réussir à ne pas être constamment cette fille trop raisonnable qui a acquis trop vite une maturité que peu de personnes possèdent à son âge, mais dans des cas comme celui-là, je regrette de m’être montrée trop téméraire et de ne pas avoir écouté la petite voix qui me disait de faire un minimum preuve de prudence compte tenu de ma fragilité actuelle. Je sais que je ne peux pas revenir en arrière mais j’ai vraiment hâte que cette soirée se termine enfin pour pouvoir mettre tout ça derrière moi. En attendant que mon vœu soit accordé, je reste assise sur mon arbre, roulée en boule sur moi-même, espérant que mon corps cesse enfin de trembler.

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Dernière édition par Savannah R. Caldwell le Mer 18 Avr - 11:57, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyVen 3 Nov - 1:20

I need somebody
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Nothing ever happens
Tout ça, cette mascarade, ces mises en scène, ces cauchemars vivants au sein desquels on les avait forcés à se confronter à leurs ennemis intérieurs, c’était de la folie. Isidore était sorti de cette expérience à la fois révolté, relativement fébrile et agité. Lui qui était venu pour l’adrénaline, espérant que cette dernière réveillerait ses sens perdus, se rendait bien compte qu’il s’agissait clairement d’une mauvaise idée… Cruz et lui s’étaient retrouvés dans de beaux draps, et si l’exercice était suffisamment stimulant pour les pousser à franchir leurs limites, il n’en demeurait pas moins que mettre des adolescents de seize ans dans une situation pareille était sacrément irresponsable. Franchement, qu’est-ce qui était passé par la tête de la direction, et surtout dans quel univers avaient-ils pu imaginer que ce petit manège traumatisant saurait donner à qui que ce soit l’envie de se battre ? Il y avait un certain nombre de nés-moldus dans les groupes, se rendaient-ils compte à quel point certains pouvaient être affectés par des scènes aussi traumatisantes… ? Il ne pouvait surtout s’empêcher de penser à Spencer, à Savannah, qui en avaient déjà tellement bavé avec l’année dernière. Même s’ils n’avaient pas vécu la même expérience que lui dans la chambre et dans l’ascenseur, ils étaient forcément passés par un épisode tout aussi angoissant, voire peut-être davantage. Pourquoi est-ce qu’on les obligeait à revivre ça… ? La sensation d’enfermement, le sentiment de vulnérabilité, d’étouffement… c’était trop tôt, beaucoup trop tôt pour les forcer à revivre tout ça ! Ce fut donc assez énervé qu’il quitta la cabane hurlante, après avoir été confronté à l’issue à laquelle il était probablement destiné depuis la mise en route de ce macabre spectacle. On l’y reprendrait, à s’efforcer de participer aux activités proposées par l’école ! La direction avait un sérieux problème, et il espérait ne pas être le seul à l’avoir remarqué. On ne pouvait vraiment faire confiance à personne ici, et il comptait en tout cas contacter dans les prochains jours quelques uns des résistants de l’année passée pour mettre le sujet sur la table. En attendant, la seule envie qui subsistait était celle de s’emparer de l’une des battes dans les vestiaires du terrain de Quidditch, et envoyer valser un cognard à l’autre bout du terrain… ça le défoulerait un peu.

Et alors qu’il traversait la partie séparant l’orée de Pré-au-Lard du parc de l’école, seul et les mains au fond des poches, une silhouette familière attira son attention un peu plus loin. Recroquevillée au pied d’un arbre, elle semblait être au plus mal, et il ressentit un bond dans la poitrine en la reconnaissant, quoique pris d’un léger doute. A la distance à laquelle il était, il était difficile de différencier physiquement les deux soeurs, mais il connaissait suffisamment bien l’une des deux pour savoir laquelle se trouvait en face de lui. Il hésita un instant, et demeura immobile, presque de marbre, au milieu du parc, tandis que la noirceur du ciel se propageait entre les nuées nébuleuses qui les recouvraient. Il connaissait leur situation, et ce n’était probablement pas raisonnable de réduire la distance qui existait entre eux, même si lutter contre cette envie était insupportable… Mais elle avait l’air tellement seule, tellement mal, qu’il ne pouvait manifestement rester insensible, et tracer son chemin. Quelques secondes plus tard, il déviait sa trajectoire initiale, en prenant la direction de l’arbre au dos duquel elle s’était laissée tomber. Il ignorait quelle serait la réaction qu’elle adopterait, peut-être lui crierait-elle dessus de s’en aller, ou se formaliserait-elle du fait qu’il ne soit pas capable de lui laisser l’espace et la distance dont elle avait besoin pour cicatriser complètement, mais il avait au moins besoin de s’assurer qu’elle allait bien. Il se le promit à lui-même : si elle était en état de se passer de sa présence et qu’elle avait simplement besoin d’être seule, il s’en irait sans se faire prier. Continuant sa progression, il se posta à quelques mètres d’elle, le regard grave, et la gorge serrée : c’était difficile de renoncer à leur proximité habituelle, et pourtant il y était bien contraint… Elle tremblait, et il aurait voulu pouvoir dire quelque chose qui saurait la calmer immédiatement. A la place, il s’agenouilla à sa hauteur, toujours silencieux, ne sachant trop par où commencer… Il était probablement le dernier qu’elle avait envie de voir à l’heure actuelle, et cela faisait des semaines qu’ils ne s’étaient pas adressé la parole… d’autant plus que si Brooklyn le voyait faire, il était prêt à parier qu’il se ferait casser la figure dans la demi-heure. « Je voulais savoir si t’allais bien. » commença-t-il, sans trop savoir comment orienter la discussion. Ils avaient rompu, ce n’était plus sa place, et pourtant il ne parvenait pas à devenir un étranger dans la vie de Savannah. Sans elle, il se contentait de survivre. Elle n’avait qu’un mot à dire, un seul mot, et il s’en irait sans demander son reste… mais il ne pouvait pas l’abandonner, pas comme ça, alors que contrairement à d’habitude, où elle se montrait forte et prenait ses responsabilités à bras le corps, elle laissait entrevoir une certaine fragilité. « Est-ce que tu veux que je reste… ? » suggéra-t-il, sans trop savoir s’il abaissait certaines barrières qui auraient du rester hissées entre eux. Un seul mot. Un seul mot de sa part, et il s’en irait.
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptySam 4 Nov - 22:06


Isidore & Savannah

I need somebody

Je pensais que notre nouveau directeur saurait nous faire remonter la pente à tous et non pas qu’il nous entrainerait de nouveau vers les abysses que nous avons côtoyé tout au long de l’année dernière. Il mériterait d’être renvoyé pour s’en être pris à nous de cette manière, mais est-ce que nous pouvons réellement faire un scandale ? Après tout, nous avions été prévenus lors de l’inscription à la fête d’Halloween qu’en cas de sensibilité, il valait mieux s’abstenir de participer et je n’ai quand même pas hésité à écrire mon nom sur cette feuille. Alors oui, je pourrais toujours dire que menacer les élèves de mort, même virtuellement, n’est pas ce qu’il y a de plus pédagogique et je pourrais encore m’offusquer de ce que l’école choisisse de nous envoyer vers quelque chose d’aussi traumatisant compte tenu de ce qu’il s’est passé exactement au même moment l’année précédente. Sauf que, malgré tout, je reconnais que cette expérience, aussi dérangeante soit-elle, n’a eu lieu que dans ma tête et que physiquement je vais parfaitement bien. Cependant, la douleur psychologique reste bien là, elle, et je me souviens parfaitement avoir vu ma vie défiler sous mes yeux alors que le clown psychopathe escaladait les nacelles pour venir nous tuer. J’en ai encore des frissons quand j’y repense et je me demande réellement comment j’ai pu me montrer aussi téméraire tout au long de cette épreuve. Je suis plutôt fière d’avoir réussi à faire preuve d’autant de courage, même si, en réalité, je n’ai aucun mérite. Me balader sur les barreaux d’une grande roue à quelques mètres d’altitude ne représentait pas une épreuve insurmontable pour moi, j’aime l’altitude, je me sens bien dans les airs et mes nombreuses chutes durant les entrainements de Quidditch m’ont appris à ne pas craindre le vide et à utiliser mes réflexes, même dans les situations les plus dangereuses. Sauf que mon absence de peur du vide n’a pas suffi à me préserver de la peur panique qui m’a envahie en voyant ce clown totalement psychopathe grimper le long de la roue avec une facilité déconcertante pour essayer de nous rejoindre et de tous nous tuer. Je me souviens parfaitement du couteau qu’il tenait à la main, couteau que je n’ai d’ailleurs aperçu qu’au dernier moment, alors que je montais pour venir en aide à Tracy, poussée par une sorte d’instinct protecteur qui me ressemble bien. Peut-être que si je n’avais pas voulu la suivre pour lui venir en aide, je serais encore en vie actuellement... Enfin, en vie, je le suis, mais il est difficile d’oublier que j’ai assisté à ma propre mort quelques minutes auparavant. Le souvenir a beau être un peu flou dans mon esprit, il reste bien présent et me souvenir que je suis morte virtuellement quelques instants auparavant n’a rien de très réjouissant. J’imagine que je devrais relativiser, me dire que ce n’était qu’un jeu et rien de plus, que je suis sortie indemne de tout cela et que c’était plutôt amusant finalement. Sauf que je ne me suis pas du tout amusée, en réalité, bien au contraire, j’ai juste essayé de sauver ma vie et j’ai échoué, ou en tout cas j’ai eu le temps de croire que j’avais échoué ce qui est tout aussi révoltant.

Je crois que j’aurais pu rester assise contre mon arbre, roulée ne boule en position fœtale jusqu’à ce que le jour se lève le lendemain, mais heureusement, Isidore me retrouve et s’approche de moi. Ce n’est que lorsqu’il se baisse pour se retrouver à ma hauteur que je remarque sa présence et son apparition soudaine me fait légèrement sursauter. Je relève la tête et ne suis même pas étonnée de le voir devant moi, je dirais même que je suis soulagée de voir qu’il est là pour moi, comme il l’a toujours été depuis que nous nous connaissons. Je m’en veux un peu de toujours le croiser au moment où je me sens le moins bien. Pendant des années, il a connu la fille courageuse, prête à tout pour s’amuser, bravant l’interdit en faisant taire tous ses scrupules... Et là, depuis que nous nous sommes retrouvés après mon enfermement dans les cachots, l’année précédente, je ne fais que pleurer et m’apitoyer sur mon sort. Je n’aime pas beaucoup mon nouveau comportement, et j’avais espéré retrouver la Savannah d’avant en revenant à l’école. D’ailleurs, ça a été un peu le cas après ma rupture avec Izzie. Je me suis plongée dans différents projets pour tenter de réussir à l’oublier, j’ai fait beaucoup de dessins, d’une manière plus ou moins autorisée et je me suis surtout énormément consacrée au Quidditch, à mon équipe et à son évolution pour que nos matchs se passent le mieux possible. Reprendre mon rôle de leader m’a obligée à reprendre du poil de la bête et j’étais persuadée d’être redevenue moi-même et il a fallu que je participe à ce stupide événement pour m’écrouler de nouveau. « Je voulais savoir si t’allais bien. » Je dévisage le jeune homme pendant quelques secondes. Est-ce que je vais bien ? Non, pas franchement et ça se voit, je ne peux donc pas lui mentir. J’apprécie qu’il ait fait l’effort de venir vers moi alors que je lui ai explicitement demandé de le faire. J’ai au moins la preuve que tout ce qu’il s’est passé entre nous n’était pas que du vent. « Je me suis fait égorger par un clown. » Donc non, ça ne va pas bien mais en prononçant cette phrase à voix haute, je me surprends presque à sourire tant elle me parait ridicule. « Et toi, ça va ? » Je sais qu’il était à l’intérieur lui aussi et même si j’ignore ce qu’il a vécu, je me doute que ça ne doit pas être franchement plus réjouissant que ma propre expérience. « Est-ce que tu veux que je reste… ? » Je hoche la tête. Oui, j’ai très envie qu’il reste à mes côtés, sa présence m’apaise et alors qu’il n’est auprès de moi que depuis quelques secondes, les tremblements ont déjà diminué. « Oui, reste, s’il te plait… Juste un petit peu. » Je ne veux pas abuser de sa gentillesse ni de son temps, il ne me doit plus rien désormais et je ne veux pas non plus lui être redevable. « Ils sont tous malades dans cette école. » C’est la dernière fois que je participe à une de leur surprise pourrie.

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyDim 5 Nov - 16:07

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A nouveau, ses retrouvailles avec Savannah lui semblaient un peu surréalistes. Il ne savait pas trop s’il avait l’impression qu’ils s’étaient quittés le matin-même et qu’ils avaient pris, comme à l’accoutumée, leur petit déjeuner ensemble, ou le sentiment que ça faisait des années qu’ils ne s’étaient pas vus. « Je me suis fait égorger par un clown. » Ce furent les premiers mots qu’elle lui adressa, et ils le laissèrent un peu interloqué. Bien sûr, ils n’avaient pas eu les mêmes visions, les mêmes cauchemars, puisqu’il n’avait pas vu l’ombre d’un clown dans le sien. L’école ne leur avait rien épargné finalement, même à ceux qui avaient vécu des mois enfermés… Est-ce que Spencer s’était retrouvé dans une autre situation ? Probablement, et décidément, la direction s’était autorisée à se montrer aussi tordue avec les uns qu’avec les autres, se plaisant à ne pas se fixer de limites quant à frôler l’indécence. Il devait en parler à Milo, à l’occasion… il saut peut-être quoi faire. En attendant, Savannah avait manifestement besoin d’être rassurée, et même s’il ne pensait pas à être le mieux placé pour parvenir à l’apaiser, ni s’il saurait trouver les mots justes qu’elle avait besoin d’entendre, il ne pouvait pas non plus la laisser dans cet état. Voilà, il resterait le temps nécessaire, le temps que ses nerfs se calment, et lorsque Brooklyn ou Avalon paraitraient, il la leur confierait. « Ça se voit pas, si ça peut te rassurer. » déclara-t-il en faisant mine d’examiner l’état de sa gorge. Ce n’était peut-être pas le moment de plaisanter, mais ça pouvait au moins lui faire prendre conscience que ce dont ils s’étaient crus acteurs n’avait eu lieu que dans leurs têtes. « Tu l’as mis en colère, ou quoi ? » Bon, c’était peut-être un peu tôt pour utiliser l’humour, mais qui ne tentait rien n’avait rien… L’essentiel, c’était qu’elle était entière, et qu’elle ne risquait plus rien. Bien sûr, elle risquait d’avoir quelques nuits un peu agitées…

« Et toi, ça va ? » La question le laissa pensif, tout autant qu’il se sentit coupable. Il n’était pas capable de répondre. Oui, bien sûr, il était en colère, révolté contre les moyens employés par l’école, dégoûté de ces méthodes dignes de savants fous qui n’avaient aucune conscience de la situation, et qui jouaient avec eux comme avec des souris de laboratoire. Mais pour autant… il n’allait pas mal. Ça allait même plutôt bien, mieux qu’il n’avait pu se sentir ces derniers mois. Il avait eu l’impression de sombrer, couler comme une épave en se satisfaisait du peu d’air qu’il parvenait à inspirer pour revenir à flots, et pour la première fois depuis son incident… Quelque chose avait changé. Il l’avait ressenti, ce flot d’adrénaline, d’excitation… même la sensation du danger ne l’avait pas inquiété outre mesure. Il s’était senti exalté, comme lorsque Victoire l’avait aidé à fuguer de Sainte-Mangouste cet été et qu’il avait manqué de prendre le sol de plein fouet, comme s’il était à nouveau capable de tout, de de soulever des montagnes, d’affronter chaque tempête qui se profilerait à l’horizon. Lui et Cruz s’étaient défendus comme des beaux diables, déterminés à ne pas se laisser envahir par la panique, à se soutenir l’un et l’autre, et à se protéger quoiqu’il pourrait leur arriver. Est-ce que c’était mal, d’aller bien après une expérience censée être véritablement traumatisante, après que l’école ait osé à infliger à ses deux meilleurs amis un calvaire qui n’était pas éloigné de celui qu’ils avaient vécu l’année dernière… ? Il haïssait le directeur pour cette initiative d’un mauvais goût nauséabond, mais se serait-il dérobé pour autant, s’il avait été au courant… ? « Je crois, oui. » répondit-il simplement à l’attention de Savannah. Autrefois, il avait pris l’habitude de ne jamais rien lui cacher, et de lui exposer ses pensées sans filtre, comme elles lui venaient. Mais pour autant, il serait déplacé de lui avouer que cet évènement l’avait vivifié, alors qu’elle semblait tétanisée… « J’ai failli crever dans un ascenseur. » ajouta-t-il, un peu sur le ton de la plaisanterie, comme espérant dérider un peu l’ambiance.

« Oui, reste, s’il te plait… Juste un petit peu. » Il obtempéra silencieusement, s’installant aux côtés de la Serpentard. Ça ne voulait rien dire, les choses en étaient toujours au même point entre eux, et leurs problèmes étaient bien loin d’être réglés. Mais pour autant, il avait promis d’être toujours là pour elle, et ce malgré leur rupture : c’était elle qui décidait, lorsqu’elle en aurait assez de sa présence, elle n’aurait qu’à le lui faire savoir, et il s’en irait. Pour l’heure, s’il pouvait l’aider d’une quelconque manière, alors il le ferait. Si elle lui demandait de faire un aller-retour jusqu’aux cuisines pour aller lui chercher un bol de bouillon, il s’y rendrait dans l’instant. Si elle lui demandait d’aller chercher son crétin d’abruti de meilleur ami, alors il irait quémander ce dernier, même si c’était à contre-coeur. Et si elle lui demandait de quitter l’enceinte de l’école avec lui pour aller transplaner un peu plus loin, lorsqu’ils auraient franchi la frontière des protections… il s’y dirigerait sans tarder. Maintenant qu’il était majeur, plus grand chose ne le retenait dans cette école, alors s’il pouvait espérer la protéger en s’enfuyant… « Je suis là. » répondit-il sereinement. Il leva sa main gauche, qu’il allait déposer sur la sienne par réflexe, avant de se rendre compte que le geste n’était probablement pas de circonstance, aussi il la reposa sur ses genoux. Il aurait voulu pouvoir faire plus, bien plus. « Ils sont tous malades dans cette école. » Il se contenta de hocher la tête. Ça ne servait à rien de l’inquiéter davantage, en multipliant les théories du complot… L’année dernière s’était finie lors de ce sanglant bal de Juin, et il n’y avait plus de menace planant au dessus d’eux. Qu’est-ce qui allait se passer pour eux, désormais… ? Ils n’étaient peut-être plus à la merci des mêmes psychopathes, mais c’était sûrement de sacrés incompétents qui avaient les rênes du château. « A ce niveau-là, ça relève plus de la stupidité. » Malheureusement… il craignait que le problème ne soit plus profond que ça.
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyVen 10 Nov - 20:59


Isidore & Savannah

I need somebody

J’ai l’impression de sentir encore la lame du couteau sur ma gorge même si je sais désormais que tout cela n’était que dans ma tête. Une chose est sûre, c’est une sensation extrêmement désagréable et je ne comprends pas du tout que l’école ait pu vouloir nous infliger une souffrance pareille. Certes, nous sommes toujours en vie et nous en plaisanterons sûrement dans quelques années mais là, je ne suis pas sûre d’être capable de vraiment en rire. Comment ont-ils pu laisser un homme armé d’un couteau escalader une grande roue pour venir trancher la gorge d’une élève sans défense ? C’est totalement surréaliste. Pourtant, alors que je prononce mes premiers mots à haute voix pour expliquer ce qu’il s’est réellement passé, je commence à me rendre compte de l’absurdité de la chose et du ridicule de mes paroles. N’importe qui, extérieur à toute cette situation, se serait foutu de ma gueule, incapable de croire à mes paroles. En même temps, ce serait normal, qui pourrait croire un truc aussi dingue ? Mais sur le coup, ça me paraissait affreusement réaliste alors forcément, je ne me suis pas demandé une seule seconde si tout cela était réel ou non, j’ai juste considéré que, dans le monde magique, tout était possible. « Ça se voit pas, si ça peut te rassurer. » Je ne peux m’empêcher de sourire, Isidore adopte la bonne attitude, il ne s’apitoie pas sur mon sort, ne cherche pas à me rassurer, mais trouve le moyen de rire de la situation en me donnant la possibilité de prendre un peu de recul sur les choses. Je remarque que mes mains tremblent un peu moins depuis que le Serpentard est arrivé à mes côtés. Comme quoi, que nous soyons séparés ou non, il a toujours ce pouvoir sur moi et j’en suis agréablement surprise. « Dommage, je suis sûre que ça m’aurait donné un certain charme. » Le look égorgée ne plairait sans doute pas à tout le monde, mais au moins ça aurait été dans le thème de la soirée. « Tu l’as mis en colère, ou quoi ? » Si seulement... Au moins ça m’aurait donné une bonne raison de mourir. « Même pas... En fait, on était dans une fête foraine et on a voulu faire un tour de Grande Roue... Et elle s’est bloquée, j’ai voulu descendre par les barreaux pour aller la réparer vu que j’ai pas le vertige, mais j’ai mal géré le truc et je suis tombée... Andrea m’a rattrapée parce qu’il pouvait transplaner, lui, mais il a perdu une oreille en transplanant et puis il y a eu ce clown qui grimpait pour essayer d’attraper Tracy et Frances et du coup j’ai essayé d’aller les sauver et... Bah j’aurais pas dû parce que du coup je suis morte. » L’explication n’est clairement pas d’une clarté à toutes épreuves mais j’ai fait mon maximum pour tenter de lui faire un vague résumé de la situation. Je n’ai mis en colère personne, je ne méritais pas de mourir comme ça. Je me demande comment mes trois acolytes du jour s’en sont sortis après mon décès, j’espère vraiment qu’ils vont bien et qu’ils ne sont pas traumatisés autant que je le suis.

Isidore a l’air d’aller mieux que moi, mais c’est peut-être parce qu’il donne le change pour être fort à mes côtés. J’ai souvent du mal à le cerner dans ces moments parce que j’ai l’impression qu’il tient le choc pour nous deux. Peut-être que si j’étais dans un état autre que celui de loque humaine, il laisserait davantage parler ses émotions et pourrait aussi se confier et partager son expérience. Je vais essayer de prendre un peu sur moi pour avoir l’air un peu moins amochée que je ne le suis. « Je crois, oui. » Il croit ? Je ne trouve pas cette réponse pleinement satisfaisante, elle me donne un peu la même impression que s’il m’avait répondu « je ne sais pas » alors forcément, ça me déplait fortement. Peut-être qu’il ne veut tout simplement plus se confier à moi ? Après tout, ce serait normal qu’il n’en ait plus envie, nous ne sommes plus ensemble. Je ne peux pas vouloir le beurre, l’argent du beurre et les fesses de la crémière, il faut que j’accepte que notre relation change et que notre complicité s’effrite, d’autant plus que c’est moi qui l’aie provoqué. Toutefois, je ne peux m’empêcher de creuser un petit peu. « Tu crois ou tu es sûr ? » Ce sont deux choses bien différentes et je compte évidemment sur lui pour éclaircir la situation. « J’ai failli crever dans un ascenseur. » Un ascenseur... Alors il ne devait pas être dans une fête foraine lui non plus, mais je ne l’envie pas du tout. Je crois que je préfère être morte dans une grande roue plutôt que d’avoir vécu l’expérience de chute libre dans un ascenseur. « Il est tombé ? Je veux dire... Les câbles de l’ascenseur se sont détachés ou un truc dans le genre ? » Mon dieu mais quelle angoisse... C’est un cauchemar cette soirée d’Halloween. Est-ce égoïste de ma part de vouloir Isidore à mes côtés dans ce moment désagréable ? Très certainement, oui, je me rends bien compte que je ne devrais pas abuser de sa gentillesse. Notre rupture date de quelques semaines maintenant mais elle semble encore récente dans mon esprit et j’ai besoin de temps pour parvenir à lui redonner un statut stable. Pour le moment, j’ai bien conscience que mes sentiments amoureux sont plus forts que le reste. « Je suis là. » Je meurs d’envie de me blottir contre lui, comme avant, de sentir sa présence rassurante et de refaire le monde en discutant de tous les projets que nous mettrons en œuvre dans le futur, mais je me fais violence, je ne veux pas être cette fille ambiguë qui profite de la trop grande gentillesse de son ex. « Merci. » Je me contente de ce simple mot qui me semble tellement insuffisant dans le cas présent, j’aimerais dire tellement d’autres choses. Je les garde pour moi, en tout cas pour le moment, préférant largement m’insurger contre les agissements de la nouvelle direction de l’école plutôt que de lancer sur un terrain glissant qui m’amènera à prononcer des mots que je ne suis pas sûre d’assumer après coup. « A ce niveau-là, ça relève plus de la stupidité. » Je n’ai aucun mal à acquiescer d’un signe de tête, approuvant totalement ses paroles. Nous avons besoin de nous reconstruire après ce traumatisme et nous en infliger d’autre n’est pas une bonne méthode. S’ils espèrent enterrer notre premier souvenir négatif en nous en donnant de nouveaux, ils se mettent le doigt dans l’œil. « Je n’aurais jamais dû m’inscrire à ce truc pourri, c’était beaucoup trop tôt. » Mais j’avais tellement envie de voir Isidore et finalement, j’ai réussi mon coup, alors peut-être que ça en valait la peine.

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyMer 15 Nov - 22:52

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Nothing ever happens
« Dommage, je suis sûre que ça m’aurait donné un certain charme. » Il laissa échapper un léger rire, ne sachant trop s’il était sincère ou non. La situation était étrange, quoi qu’il veuille bien en dire. Ça faisait plus d’un mois maintenant, et il avait l’impression d’être ce pauvre type un peu paumé qui courrait toujours après son ex. Alors certes, elle n’allait pas bien, et semblait avoir besoin de compagnie… Mais est-ce que c’était honnête ? D’être assis, là, à côté d’elle, comme de rien n’était ? Ce n’était probablement pas très sain, mais pour autant, il n’en avait cure. Il lui avait promis qu’il serait là en toutes circonstances, si elle n’allait pas bien… surtout si elle n’allait pas bien. Et ce soir, l’école avait vraiment foiré. Il était toujours resté sceptique devant ce directeur, qui affirmait avec un peu trop de ferveur “comprendre leur émotion et leur souffrance”, mais derrière ses belles cérémonies, il n’y avait rien de plus que du vent. Parmi les nés-moldus qu’il connaissait, Spencer et Savannah étaient probablement les plus tenaces : l’un était pénétrable par son esprit, et l’autre possédait une volonté de fer. Et pourtant, il était impossible que l’un ou l’autre n’ait pas été affecté par la situation, avec ce qu’ils avaient vécu en bas… Alors les plus fragiles et les plus vulnérables d’entre eux avaient du sacrément morfler. “T’es quand même mieux entière, je trouve.” Plaisanter à ce sujet comme si de rien n’était était un peu rassurant, mais pour autant… il avait surtout l’impression que ça leur évitait d’aborder le principal. Il y avait trop de choses à dire. S’il ne se contrôlait pas, il se sentait sur le point d’exploser, de laisser échapper tout ce qu’il avait sur le coeur avec une férocité qu’il ne maîtrisait pas. Alors… peut-être que faire l’autruche encore un peu était finalement ce qu’il y avait de mieux à faire. Pour elle. Elle n’avait pas besoin de ça, pas maintenant. « Même pas... En fait, on était dans une fête foraine et on a voulu faire un tour de Grande Roue... (...) Andrea m’a rattrapée parce qu’il pouvait transplaner, lui, mais il a perdu une oreille en transplanant et puis il y a eu ce clown qui grimpait pour essayer d’attraper Tracy et Frances et du coup j’ai essayé d’aller les sauver et... Bah j’aurais pas dû parce que du coup je suis morte. » Une fête foraine ? Un clown ? Décidément, chacun des groupes avait eu droit à son lot d’horreurs personnalisées. Il se souvenait encore de l’air affolé de la pauvre Octavia lorsqu’elle les avait rejoints… La direction n’avait pas lésiné sur les décors… dommage qu’ils se soient si peu attardés sur leurs ressentis. Il ne pouvait imaginer qu’il était le seul à se formaliser de cette histoire. Qu’en pensait les professeurs ? Et Liu Xi ? Avait-elle été mise au courant ? Non, probablement pas… son amie avait la tête sur les épaules, elle lui aurait parlé de tout ça si elle connaissait leurs desseins. “Donc t’as fait de l’escalade sur une grande roue… ? T’es vraiment incroyable.” Répliqua-t-il, comme s’il était du genre à s’en formaliser. En soi, Savannah l’impressionnait par son récit. C’était parce qu’elle avait voulu aider les membres de son groupe qu’elle était finalement restée sur le carreau… Ça ne l’étonnait pas beaucoup. Elle avait toujours été du genre à se sacrifier pour les autres.

« Tu crois ou tu es sûr ? » Il haussa les épaules, négligemment. Qu’est-ce que ça pouvait faire ? Choisir d’aller mal n’arrangerait ni leurs problèmes, ni leur situation. Il n’était pas prêt à parler de ce qui s’était passé dans la salle d’audience, et de ce que Cruz avait fait pour lui. Ce à quoi il préférait songer, c’était à la révolte que cette soirée allait faire naître en eux : jamais ils n’accepteraient. Jamais ils ne se laisseraient faire. Il n’était plus question qu’un Blackman retrouve son siège dans la Grande Salle, ils en avaient tous déjà suffisamment bavé, et ses amis les plus proches les premiers. Si ça impliquaient qu’ils doivent se réunir à nouveau, qu’ils se cotisent pour engager un procès contre cette école d’irresponsables, ils le feraient. Mais en attendant, il avait du mal à chasser cette sensation d’excitation coupable qui le parcourait de part en part. “J’en sais rien. Ça m’a plu, de sentir que je pouvais à nouveau faire… quelque chose. Mais je ne peux pas accepter qu’on se soit servis de nous comme des souris de labo pour leurs jeux pervers.” Il ne pouvait pas lui cacher ce qu’il ressentait réellement. Même si elle avait renoncé à utiliser la légilimancie sur lui, Savannah n’avait jamais eu de réelles difficultés à lire en lui. Elle avait été sa meilleure amie pendant si longtemps… désormais, il avait cette impression un peu désagréable qu’ils agissaient comme des étrangers, comme s’ils se découvraient l’un l’autre avec une extrême pudeur, qui ne leur était en rien propre. « Il est tombé ? Je veux dire... Les câbles de l’ascenseur se sont détachés ou un truc dans le genre ? » Ç’aurait encore été la meilleure option… mais les méthodes employées par l’école pour les mettre en difficulté l’avaient laissé un peu hargneux. Tout ça, c’était n’importe quoi, et la pédagogie qu’ils voulaient probablement mettre en place était plus que douteuse : ça les avancerait à quoi, s’ils les mettaient en détresse psychologique, pour aller au combat ensuite, hein ? Ce n’était pas à moitié traumatisés qu’ils pourraient de nouveau repousser l’offensive de Blackman. “Non, les murs se sont rapprochés pour tous nous écraser. Et après, on a eu le droit au type avec sa tronçonneuse.” raconta-t-il indifféremment, comme s’il se moquait éperdument de toute cette mise en scène. Il ne s’en moquait pas. Il avait beau ne pas beaucoup aimer Perrin et Elliot, ce qui leur était arrivé là-bas n’était vraiment pas souhaitable. Elliot… était-il censé raconter ce qui lui était arrivé à Savannah ? Non, elle allait suffisamment mal, ça ne servait probablement à rien d’en rajouter.

« Je n’aurais jamais dû m’inscrire à ce truc pourri, c’était beaucoup trop tôt. » déclara-t-elle. Il approuva du regard. A nouveau, il ressentit ce besoin, de poser sa main sur la sienne, de l’assurer qu’elle ne risquait plus rien… Mais c’était franchir des limites auxquelles il n’avait plus accès. Il avait envie de lui dire qu’il serait là, à l’avenir. Mais c’était faux. Une fois qu’elle jugerait qu’elle allait mieux, il n’aurait d’autre choix que celui de disparaître. C’était ce qu’elle voulait, il se devait de respecter ce choix. Alors… il se contentait de l’écouter, de lui répondre parfois lorsqu’elle le jugerait bon. Retrouver Savannah, ne serait-ce que pour quelques instants volés, valait toute la peine du monde. S’il avait pu, il aurait ôté cette soirée de sa tête, et tout ce qui s’y reliait, pour qu’elle n’en garde aucun souvenir. Mais c’était hors de sa portée. “Tu pouvais pas savoir, d’accord ? On se laissera pas faire cette fois, il va entendre parler de nous, ce frappé.” tenta-t-il, espérant que cela suffirait à la rassurer. Cracher sur l’école permettait au moins d’extérioriser leur colère, il voulait qu’elle sente qu’il était prêt à faire bouger les choses s’ils allaient trop loin.
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyMar 21 Nov - 12:49


Isidore & Savannah

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Je me sens plus légère grâce aux plaisanteries que nous échangeons et qui parviennent l’espace d’un instant à surpasser les souvenirs douloureux qui sont encore frais dans ma mémoire. J’ai bien conscience que cet énième traumatisme ne s’effacera pas comme ça, mais je crois que je peux vivre avec et que je parviendrais à le surmonter. C’est con à dire, mais peut-être que l’école n’a pas si tort que ça, finalement, peut-être que le fait d’être confrontée à des événements plus traumatisants les uns que les autres me permet de mieux les vivre et de développer mes capacités d’adaptation. Quelle que soit la situation, j’arrive à m’y faire de plus en plus vite et à passer au-dessus des choses douloureuses que j’ai dû vivre parce que j’en prends bêtement l’habitude. Je me dis que si cette soirée s’était déroulée sans que Blackman soit venu nous rendre visite l’année dernière, alors je serais encore plus mal en point actuellement. Bien sûr, je ne remercierais jamais Blackman pour ce qu’il a fait de nous, je suis encore et toujours persuadée que cet immonde bonhomme ne mérite pas de vivre et d’être épargné. Chaque jour, j’espère que la justice le rattrapera et qu’il sera jugé aussi sévèrement qu’il nous a jugé nous. Toutefois, j’ai bien conscience que cette expérience, aussi dure soit-elle, m’a endurcie et m’a fait grandir. Je n’ai jamais été une enfant normale parce que j’ai toujours eu beaucoup de responsabilités familiales mais à Poudlard, j’ai réussi à retrouver l’adolescence qui sommeillait en moi, grâce à Isidore et Spencer, notamment. Maintenant, j’ai l’impression d’avoir fait un grand pas en avant vers l’âge adulte et même si ça reste quelque chose de particulièrement effrayant, je me sens capable d’affronter ces responsabilités et de me battre pour ce en quoi je crois. “T’es quand même mieux entière, je trouve.” Je souris face à ce compliment qui n’en est pas un. N’importe qui est certainement mieux en un seul morceau et ce qu’il vient de me dire me renvoie immédiatement à la perte horrible de la main de mon ex petit-ami qui a été vraiment compliquée pour lui. J’espère qu’il n’y pense pas trop, il a l’air de s’y faire ces derniers temps, mais comme nous sommes beaucoup moins proches qu’avant, je ne peux pas en être sûre. « J’espère, en tout cas je me sens mieux avec ma tête. » Le souvenir de la lame du couteau sur ma gorge me fait une fois de plus frissonner mais la présence d’Isidore à mes côtés a un effet médicament que je ne peux ignorer. Je suis totalement déstabilisée par l’effet que son soutien a sur moi et je désespère de parvenir un jour à faire une croix sur le lien spécial existant entre nous. Je suis convaincu que quoi que je fasse de ma vie, personne ne pourra jamais avoir la même importance que lui à mes yeux et c’est bien malheureux. “Donc t’as fait de l’escalade sur une grande roue… ? T’es vraiment incroyable.” De toute cette histoire, il ne retient que ça ?! Ce garçon est incroyable ! Il y avait un clown tueur, des problèmes mécaniques, une oreille en moins… Mais non, Isidore ne retient que ma capacité d’escalader la structure métallique, il est dingue, il n’y a pas d’autre explication possible. « C’était franchement pas le plus compliqué, c’est un peu comme être sur un balai sauf que c’est immobile. » Oui, bon, d’accord, ce n’est pas tout à fait pareil mais je ne tiens pas à ce que le Serpentard me trouve extraordinaire alors que je ne le suis pas.

En revanche, si pour ma part j’ai l’impression d’aller mieux parce que la présence d’Isidore m’apaise et que les souvenirs commencent doucement à s’estomper, je crois que pour mon ex petit-ami, les choses ne sont pas aussi simples. Il a l’air vraiment en colère et aussi vraiment traumatisé par ce qu’il a vécu. Je peine réellement à lui tirer les vers du nez et donc à imaginer ce qu’il a pu traverser dans son propre cauchemar. J’aimerais pouvoir l’aider, évidemment, mais pour cela il faudrait qu’il accepte de se livrer davantage et je ne crois pas qu’il en soit réellement capable. Quelque chose s’est cassé entre nous et c’est normal puisque je l’ai quitté, j’aurais été stupide d’imaginer que ce soit toujours aussi facile pour lui de se confier à moi. Il faut que je l’accepte, même si ce n’est pas simple. “J’en sais rien. Ça m’a plu, de sentir que je pouvais à nouveau faire… quelque chose. Mais je ne peux pas accepter qu’on se soit servis de nous comme des souris de labo pour leurs jeux pervers.” Je hoche la tête. Je comprends ce qu’il veut dire, je crois. Il a eu l’impression d’agir, de se battre pour sa survie et pour celle des personnes qui étaient avec lui, j’ai eu cette sensation moi aussi et avant que ce clown se jette sauvagement sur moi, je crois que je ne ressentais pas vraiment la peur, l’adrénaline avait largement pris le dessus sur le reste. Malgré tout, il est vrai que l’école s’est bien amusée avec nous et quand je pense que tout ceci n’était qu’une mascarade organisée par l’école, j’avoue que ça me désespère un peu. « Tu peux en faire beaucoup plus que tu ne le crois, mais tu as raison, ils n’ont pas le droit de nous utiliser. » Isidore a tendance à se dévaloriser depuis que sa main a disparu et j’ai du mal à comprendre qu’il puisse se sentir aussi diminué, parfois. Il a toujours été absolument formidable, pourquoi ne le serait-il pas encore actuellement ? Mais je me doute que je ne peux pas comprendre ce qu’il vit parce que je ne l’ai pas vécu moi-même, l’amputation physique doit nécessairement avoir des répercussions psychologiques. “Non, les murs se sont rapprochés pour tous nous écraser. Et après, on a eu le droit au type avec sa tronçonneuse.” J’ouvre de grands yeux affolés en l’entendant, il a parlé sur un ton neutre, comme si tout cela était parfaitement normal alors qu’il n’en est évidemment rien. Comment fait-il pour vivre tout ça aussi bien ?! C’est pourtant totalement dingue ! Ma roue me semble un moindre mal à côté. « Tu étais avec qui ? » Les groupes ont été appelés dès le début de la soirée mais je n’ai évidemment pas appris par cœur leur composition et je ne suis même pas sûre d’avoir été appelée avant ou après Isidore. Tout ce que j’ai retenu, c’était qu’il n’était pas avec moi et je me souviens encore de la déception que j’ai ressentie. « Les murs ? Ils vous ont vraiment écrasés ? » Mourir écrasé par un mur doit être affreusement inquiétant et j’imagine sans peine qu’il va être désormais difficile pour Isidore d’être enfermé dans une petite pièce. Je trouve qu’il réagit bien compte tenu des circonstances. “Tu pouvais pas savoir, d’accord ? On se laissera pas faire cette fois, il va entendre parler de nous, ce frappé.” J’acquiesce. Je ne pouvais pas savoir, il a raison, mais compte tenu de la période de l’année, je crois savoir que j’aurais dû me méfier. Mais évidemment, si j’avais su ce qui m’attendait, je me serais évidemment abstenue. « Qu’est-ce que tu veux faire ? » Il a l’air tellement remonté, je sens qu’il a une idée derrière la tête.

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyDim 26 Nov - 16:40

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« J’espère, en tout cas je me sens mieux avec ma tête. » Il se contenta d'esquisser un demi-sourire, feignant d'ignorer le côté quelque peu… étrange, de la situation. C'était difficile, de se dire qu'il ne pouvait plus la toucher. Qu'ils n'étaient même plus des amis, juste… quelque chose comme des connaissances, il imaginait. Que cette fois-ci, c'était une exception, mais qu'une fois qu'elle ne jugerait plus sa présence nécessaire, leurs chemins se sépareraient, simplement. Ils se fondraient l'un et l'autre dans la masse indistincte des élèves, reprenant leurs occupations, et le cours de leur vie actuelle, qui évoluerait cette fois sans l'autre. Mais à quoi ressemblait la sienne, désormais ? Il était perdu, plus qu'il ne l'avait probablement jamais été. Alors passer quelques minutes avec elle, même si ça ne voulait rien dire, même si c’était simplement pour tenter de la rassurer maladroitement, d’enfiler des mots comme des perles en espérant qu’à la fin ils sonneraient justes… ça valait le coup d’essayer. Même si c’était pour dire des choses idiotes, même si c’était pour plaisanter sur le fait qu’ils auraient pu mourir, même s’ils allaient peut-être réellement crever, dans cette histoire. Ce qui était évident, c’était qu’il avait encore besoin d’aide, ce qui expliquait peut-être qu’il s’y accrochait encore, comme une moule à son rocher. « C’était franchement pas le plus compliqué, c’est un peu comme être sur un balai sauf que c’est immobile. » Il lui jeta un regard amusé. Il ignorait à quoi ressemblait sa grande roue, mais l’idée qu’il en avait était tout de même plus impressionnante qu’un balai immobile. Ça restait Savannah, qui préférait voir le meilleur en les autres plutôt qu’en elle-même. Ou peut-être pas, peut-être était-ce simplement lui qui avait cette tendance, renforcée depuis leur séparation, à avoir une idée d’elle plus romancée, sans recul. « Ça te fera quand même une bonne histoire à raconter à tes frères et soeurs, d’avoir joué les acrobates au péril de ta vie. » répondit-il d’un ton léger, se demandant toutefois s’il ne touchait pas une corde sensible. Peut-être que lui parler de sa famille n’était peut-être pas le moment le mieux choisi. Ou peut-être que si, afin de lui rappeler que cette mauvaise expérience n’avait eu lieu que dans leur tête, et que leur disparition n’était pas prévue pour tout de suite.

« Tu peux en faire beaucoup plus que tu ne le crois, mais tu as raison, ils n’ont pas le droit de nous utiliser. » Elle en faisait beaucoup. Comme d’habitude. Elle avait toujours été douée, pour tirer les autres vers le haut, pour les pousser à donner le meilleur d’eux-mêmes. C’était aussi pour cette raison que ce poste de capitaine lui allait à ravir, et que personne ne saurait probablement l’honorer plus qu’elle. Au final, du temps de leur relation, c’était lui qui avait causé ce déséquilibre, qui les avait poussé à s’entre-déchirer. Et elle était toujours là pour essayer de le rassurer, alors que c’était lui qui était venu lui remonter le moral. Malgré tout, elle donnait l’impression de toujours croire en lui, et cette idée le réchauffait de l’intérieur. « Tu vas quand même arriver à dormir ce soir ? » demanda-t-il finalement. Spencer lui avait déjà parlé de ses problèmes de sommeil, depuis son retour de la Ferme, mais il n’était pas impossible qu’elle éprouve elle aussi de son côté quelques difficultés. C’était… difficile de le savoir. Ils ne se parlaient plus depuis près d’un mois, et la rentrée s’était faite avec beaucoup de tension, si bien qu’ils ne se confiaient pratiquement plus du tout l’un à l’autre. Il avait l’impression d’avoir loupé presque une partie entière de sa vie, et éprouvait cette sensation douloureuse de ne plus être en mesure de lui faire le récit de ses ressentis actuels. « Tu étais avec qui ? » Progressivement, les souvenirs revenaient, et reprenaient forme. L’ascenseur. La salle d’audience. Le choix de son amie. Le corps broyé d’Elliot par le ventilateur. La tronçonneuse. Ses doigts coupés. Les sensations lui revinrent en mémoire, et les poils de son bras se hérissaient soudain, comme si une décharge électrique s’était produite. Il avait ressenti quelque chose. C’était douloureux, c’était plus atroce encore que lorsque sa main avait été brutalement coupée de son poignet la première fois. Mais ça existait. C’était peut-être dans sa tête, mais il s’était passé quelque chose, il n’avait pas tout perdu. Il se surprit à lever cette main en acier, comme pour la contempler, chercher à comprendre pourquoi elle s’était manifestée à ce moment-là. « Perrin, Cruz et Octavia qui est arrivée après. Et… Elliot aussi. » Il n’était pas certain de vouloir lui parler de sa mort. Même s’il détestait ce type, c’était son ami à elle, l’un des plus chers. Après ce qu’elle avait déjà subi ce soir, elle ne méritait pas qu’il en rajoute.

« Les murs ? Ils vous ont vraiment écrasés ? » Il secoua la tête, en signe de négation. Ç’aurait été le mieux, qu’ils meurent tous les deux dans ce fichu ascenseur. Ils se seraient réveillés tous les deux dans la cabane hurlante, lui et Cruz, auraient râlé des méthodes de la direction avant de passer à autre chose, peut-être enchaîner sur une plaisanterie. Mais non, il y avait eu la salle d’audience. Ça avait été à elle de choisir, et elle avait choisi de mourir, pour que lui puisse vivre. Pourquoi… ?! C’était incompréhensible. Ça n’avait pas de sens, il lui avait demandé de se sauver. Il avait eu… cette impression. Selon laquelle il était prêt à cette fatalité. « Non, Cruz a pu les arrêter à temps. Enfin peu importe, on aurait pu crever de mille manières différentes dans ce truc. » répondit-il en reposant à nouveau les yeux sur sa main métallique. « Je me suis encore fait couper les doigts. » Il avait dit ça avec une indifférence qui le surprenait lui-même. Peut-être parce qu’au fond, ce qui aurait du être atroce ne l’était pas finalement. Il y avait peut-être un espoir, qu’il reste en lui quelque chose, que cette fichue prothèse serve finalement un jour à quelque chose. Il releva les yeux vers Savannah, soucieux. Ils avaient l’air fins, tous les deux. Bouffés de l’intérieur par les salades que leur refilait la direction, pendant qu’elle leur offrait des visions cauchemardesques, soit disant dans leur intérêt. « Qu’est-ce que tu veux faire ? » Il se tut, et se contenta de la regarder. Pouvait-il se réengager là-dedans ? C’était une responsabilité, un investissement qui lui avait coûté extrêmement cher, la première fois. Mais il était temps de prendre une décision cruciale. Ça n’engageait pas que lui, ça impliquait de tout recommencer, et de ne plus se fier à l’autorité en vigueur. De surveiller leurs décisions, de recontacter les autres, d’être prêt à agir avant de se retrouver en situation critique. Peu importait, il ne pouvait pas attendre de nouveau que Savannah se retrouve une nouvelle fois dans les cachots pour se décider, elle en avait assez bavé comme ça. Malgré leur éloignement récent, c’était elle et Spencer, sa famille. On abandonnait pas sa famille. « Je vais écrire au directeur. Il faut que cette fois, on se tienne prêts si les choses dérapent. » Le « on » ne désignait pas que lui. Il ne tenait pas à l’inquiéter, mais pas à lui mentir non plus. Il n’avait jamais pu le faire, de toute façon, et ce n’était pas aujourd’hui que ça commencerait. La suite des évènements s’annonçait sombre pour eux tous…
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyJeu 7 Déc - 18:15


Isidore & Savannah

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J’avais oublié à quel point il était facile de se laisser aller aux côtés d’Isidore et je réalise au cours de cette conversation combien il me manque et à quel point j’aimerais retrouver la complicité qui nous liait autrefois. Je doute que ce soit possible après ce que nous avons vécu ces derniers mois mais je donnerais cher pour pouvoir remonter le temps, ne pas le laisser commettre les mêmes erreurs et réussir de mon côté à être un peu plus souple pour réussir à me rendre compte que ses qualités surpassent largement ses défauts et que malgré tout sa présence m’est indispensable. Mais non, je n’ai pas été capable de m’en rendre compte avant, je me suis laissée aveugler par le sentiment de trahison que je ressentais et il a pris le dessus sur tout le reste, les bons moments passés et à venir. Est-ce que je regrette ma décision ? Je n’irais pas jusque-là, mais je prends conscience doucement que cette séparation au lieu de m’enlever toute ma souffrance me rajoute une nouvelle douleur pire que la précédente à cause du manque. Je me trouve pitoyable d’essayer de croiser Isidore le plus souvent possible et j’ai bien conscience que mes agissements empirent les choses au lieu de résoudre les problèmes que je rencontre. Il faudrait que je tente d’oublier Isidore au lieu de lui courir après dans l’ombre mais je crois que je n’en suis pas vraiment capable actuellement. « Ça te fera quand même une bonne histoire à raconter à tes frères et sœurs, d’avoir joué les acrobates au péril de ta vie. » Je souris en m’imaginant enjoliver la scène pour raconter à tous comment j’ai sauvé mes camarades en danger en escaladant la grande roue. La partie où je me fais égorger n’aura pas besoin d’être mentionnée, mieux vaut éviter si je veux pouvoir continuer ma scolarité dans cette école, mais je suis sûre que l’histoire leur plairait. « Je vais passer pour une véritable héroïne à leurs yeux, ça va être cool ! Je vais peut-être inventer quelques détails pour avoir l’air vraiment trop cool. » Je ris d’avance en les imaginant tous pendus à mes lèvres. C’est une bonne idée.

Mais outre le récit un peu fun avec quelques informations modifiées, la réalité des choses est beaucoup moins enthousiasmante et Isidore pointe du doigt un véritable problème. « Tu vas quand même arriver à dormir ce soir ? » Je hausse les épaules. Je sais que ça va être très compliqué et il le sait aussi sinon il ne me poserait pas la question. Je ne vais pas lui mentir, il le saura si je lui mens, ce n’est pas parce que nous sommes séparés depuis un mois que nous sommes devenus des inconnus l’un pour l’autre, pas encore. « Je pense que ça va être compliqué. Et toi ? Tu t’en sortiras ? » Je ne veux même pas penser à rejoindre mon lit. D’un côté, je me dis que plus vite je me coucherais, plus vite je pourrais mettre cette journée derrière moi mais de l’autre, j’ai vraiment peur que fermer les yeux me renvoie au cauchemar que j’ai pu vivre ces dernières heures. « Je crois que je préfère rester ici et regarder les étoiles. » Avec toi. Aurais-je dû ajouter, mais je ne me suis pas laissée aller à une telle confidence, pourtant j’admets que c’est tentant, très tentant. Toute une nuit ici avec Isidore à refaire le monde comme ils avaient l’habitude de le faire auparavant, ce serait vraiment très agréable. « Perrin, Cruz et Octavia qui est arrivée après. Et… Elliot aussi. » Je sens que mentionner les prénoms des personnes qui se trouvaient avec lui dans ce cauchemar n’est pas quelque chose de facile, ça doit faire remonter pour lui des souvenirs douloureux. Etrangement, je ne ressens pas la pointe de jalousie habituelle lorsqu’il mentionne le nom de Cruz, mais je crois que dans de pareilles circonstances, la jalousie serait sûrement mal venue. « Non, Cruz a pu les arrêter à temps. Enfin peu importe, on aurait pu crever de mille manières différentes dans ce truc. » Une fois encore, j’acquiesce. C’est comme si l’école avait voulu non condamner à mort en nous faisant vivre une chose aussi affreuse. « Vous vous en êtes tous sortis vivants ? » A dire vrai, c’est surtout le sort d’Isidore ainsi que celui d’Elliot qui m’intéressent mais autant poser la question d’une manière générale.

Décidément, je crois qu’Isidore a vécu une expérience encore plus traumatisante que la mienne, probablement simplement parce qu’il a eu largement plus le temps que moi d’en voir de toutes les couleurs. Je crois me souvenir que j’ai été la première à perdre la vie, je ne sais même pas ce qu’il est arrivé aux autres après que je sois revenue au monde réel, tremblante et paniquant carrément à l’idée de m’être réellement fait trancher la gorge. Cette école est totalement dingue, ce n’est pas comme ça qu’on apprend à des adolescents à s’en sortir dans la vie, il doit y avoir des méthodes un peu moins radicales, tout du moins je l’espère. « Je me suis encore fait couper les doigts. » Alors là, c’est trop pour moi. Isidore a été vraiment traumatisé par la perte de sa main lors de la grande bataille et encore aujourd’hui il ne s’est pas totalement remis de cette épreuve, il faut être vraiment complètement dingue pour vouloir lui faire revivre un truc pareil, c’est inhumain et ça m’irrite au plus haut point. On ne touche pas aux personnes que j’aime. « Pardon ?! Ils ont vraiment osé faire ça ! Mais ce sont des connards ! Comment peuvent-ils se montrer aussi inhumains ! C’est dingue ! On est censé être des élèves dans une école, pas des petits rats de laboratoires malléables. C’est scandaleux. » Il n’en fallait pas moins pour m’énerver, c’était même presque trop facile, je suis tout bonnement scandalisée par le comportement de la nouvelle direction en qui j’avais pourtant placé toute ma confiance en ce début d’année scolaire. Comme quoi, de nos jours, on ne pouvait plus se fier à qui que ce soit. « Je vais écrire au directeur. Il faut que cette fois, on se tienne prêts si les choses dérapent. » Je suis totalement d’accord avec lui, le directeur doit être informé de noter désaccord avec ses méthodes d’enseignement. S’amuser en organisant des événements qui sortent un peu de l’ordinaire ne me parait pas absurde mais traumatiser les élèves pour les préparer à affronter le monde réel, ça, en revanche, c’est complètement débile. « C’est une excellente idée. Et cette fois-ci, j’aimerais faire partie du on, s’il te plait. » Je veux me battre à ses côtés et pas me cacher comme j’ai pu le faire. On m’a donné un rôle de victime que j’ai accepté sans broncher au lieu de me rebeller contre mes agresseurs. Cette fois, je vais gérer les choses autrement, je ne suis pas faite pour me laisser écraser.

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptySam 9 Déc - 21:49

I need somebody
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
« Je vais passer pour une véritable héroïne à leurs yeux, ça va être cool ! Je vais peut-être inventer quelques détails pour avoir l’air vraiment trop cool. » Son positivisme revenait à la rescousse, et au moins, elle reprenait un peu de couleurs, voire le sourire. Il en était satisfait. Ça voulait dire qu’elle allait bien, ou alors qu’elle était au moins en état de faire comme si c’était le cas… Il n’était pas dans ce parc d’attraction. Il ne savait pas quelles étaient les pensées qui avaient pu lui traverser la tête, lorsqu’elle était suspendue en l’air, lorsqu’elle s’était sentie menacée. Il ignorait tout ça, et s’en sentait encore plus démuni. Ce qu’il savait en revanche, c’était que non, ce n’était pas « cool ». C’était peut-être ce qu’elle avait envie de renvoyer auprès des gens qu’elle aimait, auprès de ses meilleurs amis, de ses frères et soeurs, mais ce n’était pas le cas. Il la connaissait sur le bout des doigts, et était capable de déterminer quand elle avait atteint ses limites. Et si elle n’était pas rentrée au château, ce soir, ce n’était pas parce qu’elle préférait rester dans le parc à profiter de la fraîcheur du crépuscule… Peu importait, on ne lui demandait pas son avis. Il était là pour la rassurer, faire son possible pour la réconforter, et aller dans son sens. « Hésite pas à en rajouter des caisses, que t’as sauvé la vie de tout ton groupe, qu’on t’a filé une médaille à la fin… ils pourront pas vérifier, de toute façon ! » répondit-il, amusé. La réalité était bien moins drôle… Il valait mieux en effet maintenir ses frères et soeurs, encore bien jeunes, et immaculés de tout ce bourbier dans lequel ils avaient été entraînés bien malgré eux. C’était triste à dire, mais ils étaient finalement dans un monde où le mensonge et les histoires à dormir debout en devenaient préférables à la réalité… A l’âge de sept ans, il avait appris que quelqu’un qu’on aimait pouvoir causer un mal atroce autour de lui, sans qu’il ne laisse rien paraître. Si la famille de Savannah savait ce qu’ils vivaient, au-delà du récit qu’elle, Avalon et Brooklyn avaient du donner, probablement en atténuant certains points, elle ne serait sûrement jamais revenue à Poudlard. Il demeura un instant le regard dans le vague, fixant un point d’horizon choisi aléatoirement. Pourquoi ça se passait comme ça ? Poudlard était devenu avec le temps sa deuxième maison, il avait trouvé en la présence de ses deux meilleurs amis sa nouvelle famille… Sans réfléchir, il se tourna à nouveau vers Savannah, qui semblait reprendre l’avantage sur son effroi. Il ouvrit la bouche, sans examiner ses possibilités, ou chercher les mots qu’il serait bon d’employer dans une telle situation. Elle n’était plus sa petite amie, et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de ressentir au fond de lui cet élan, qui le poussait à dire des choses qui le dépassaient, et à sentir qu’il serait capable de les réaliser. « Et si un autre clown s’en prend à toi, je le tue. » Est-ce qu’il le pensait ? Il était tenté de le croire. Il savait pertinemment que balancer une telle chose, sans que ce soit sur le ton de la plaisanterie, signifiait qu’il était sur le point de perdre le contrôle. Et pourtant, il avait renoncé à tenter de se mettre des barrières, ou de s’arrêter, ce qui serait pourtant bien plus raisonnable au vu de ce qu’était devenu son père… mais leurs situations étaient loin d’être similaires. Ils avaient rompu, mais au fond, ça ne changeait rien, elle aurait toujours une place privilégiée, et il ferait toujours tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider. Il était resté impuissant pendant neuf mois à savoir qu’elle souffrait, il n’était plus question que ça recommence, quel qu’en soit le prix.

« Je pense que ça va être compliqué. Et toi ? Tu t’en sortiras ? » Il réfléchit quelques instants. Contrairement à Spencer, il parvenait à mettre de côté les images qui lui avaient hanté l’esprit un temps. Elles étaient toujours là, quelque part… mais il se faisait à leur présence. Ils parvenaient à cohabiter, dans le silence, et il s’était résolu à cesser les questionnements qui le maintenaient éveillé quant à l’usage de sa main, ou lorsqu’il pensait à sa mère. Ce n’était pas la même chose. Il n’avait pas vécu ces neuf mois de cachots. Alors bien sûr, il était passé par des moments difficiles, notamment sa première expérience du Doloris, mais ça restait différent. Et ce soir ne faisait pas exception… il avait cru mourir, mais s’était fait à cette idée plus facilement qu’il ne l’aurait cru, comme si au fond de lui, il avait accepté cette issue. Et puis, Cruz allait bien, même s’il ne comprenait toujours pas le sens de son sacrifice… Il n’était pas encore parvenu à mettre la main sur Spencer, mais savoir qu’au moins ses plus proches amis étaient sains et saufs lui permettrait au moins de fermer les yeux. « On verra, j’aurais la surprise j’imagine. » répondit-il d’un ton un peu cynique. Pour autant, il ne cesserait pas de réfléchir au sens de cette mascarade. Il restait convaincu qu’il fallait faire quelque chose, et le plus tôt serait le mieux. En attendant, ça revenait à penser à l’ « après », et pour l’instant, il n’y avait que Savannah. Et lui, aussi. « Je crois que je préfère rester ici et regarder les étoiles. » Il sourit. Tant qu’elle ne lui demandait pas de partir, il resterait avec elle, et cette perspective le séduisait suffisamment pour qu’il n’ait pas envie de rejoindre le château de sitôt. Est-ce qu’il en avait le droit ? Il avait l’impression de jouer avec les règles du jeu, comme si ce n’était pas légitime. Ils avaient rompu, elle avait décidé qu’elle ne le voulait plus à ses côtés, fin de l’histoire. Et pourtant… il était encore là, nostalgique. Il avait envie de lui prendre la main, de la serrer dans ses bras, mais désormais ces possibilités-là lui étaient exclues. Alors juste… parler de tout et de rien, regarder les étoiles, oui, ça suffirait amplement. « J’pourrais te citer le nom des constellations et compagnie, mais j’ai lâché astronomie et pas assez écouté en cinq ans pour me la raconter, désolé. » Il ne l’était pas. En réalité, il se fichait bien de l’astronomie, en ce moment. Ce qui comptait, c’était qu’il retrouve la Savannah battante qu’il connaissait. Qu’elle se remette sur pied, et qu’ils parviennent à dépasser les évènements de ce soir. Il n’y avait plus de grande roue, plus de tronçonneuse, plus de clown, plus de tribunal invisible. Mais eux, ils étaient là, et ils étaient bien vivants.

« Vous vous en êtes tous sortis vivants ? » Il effectua un mouvement horizontal de la tête, les yeux baissés, en guise de négation. Ça ne servait à rien de lui mentir pour la préserver. Et quand bien même il aurait voulu le faire, elle l’apprendrait probablement de la bouche de quelqu’un d’autre, alors autant que ce soit de la sienne… même si Perrin aurait été le mieux placé pour en faire le récit. Il n’avait pas assisté à la mort d’Elliot, et c’était bien mieux comme ça… « Perrin et Octavia, oui. Et moi aussi, d’ailleurs. Il est arrivé des trucs pas super à Elliot, et à Cruz aussi. » Vivant était un bien grand mot pour désigner sa condition. Il avait l’impression d’y être passé avant que Cruz ne donne son nom, et s’était cru mourir lorsque les lames lui avaient tranché la main à nouveau. En revanche, pour Elliot, mieux valait la rassurer à son propos. « Mais ils vont bien, maintenant. » l’assura-t-il, sans réellement en être certain. Il n’avait pas croisé le Poufsouffle après l’évènement, et persistait à croire que c’était probablement mieux comme ça. Ils n’étaient pas amis, et ce dernier trouverait probablement meilleure oreille chez quelqu’un de son entourage. Chez Savannah, par exemple… il s’efforça de faire taire cette pensée un peu trop intrusive. « Pardon ?! Ils ont vraiment osé faire ça ! Mais ce sont des connards ! Comment peuvent-ils se montrer aussi inhumains ! C’est dingue ! On est censé être des élèves dans une école, pas des petits rats de laboratoires malléables. C’est scandaleux. » Il haussa les épaules, comme si cela le laissait indifférent. Ça ne lui était pas égal, non. Mais à choisir, il préférait nettement qu’ils gardent la tête froide. S’insurger rendait les choses plus faciles, mais il la connaissait, il se connaissait, et savait qu’ils ne tarderaient pas à s’enflammer s’ils empruntaient cette voie-là… Même s’il était d’accord avec elle, pour le coup. « Laisse tomber, vaut mieux pas chercher. Mais en tout cas, même si c’était la pire sensation de toute ma vie… j’ai ressenti un truc. » Mieux valait peut-être tenter de voir le bon côté des choses, du moins, il essayait… il ne l’avait pas inventé. C’était peut-être arrivé dans une illusion, mais c’était arrivé en tout cas, et ça personne ne pourrait le le lui enlever. Ce n’était peut-être pas bon… pas bon de recommencer à y croire, de se dire que finalement, tout n’était pas perdu. Mais il essayait, comme Liu le lui avait conseillé. « C’est une excellente idée. Et cette fois-ci, j’aimerais faire partie du on, s’il te plait. » Il approuva immédiatement, d’un hochement de tête. Elle était prête à se battre, à ses côtés. Et puis, il y aurait Spencer, et probablement bien d’autres… Sûrement Milo et Zach, qui étaient déjà là lors de la première révolte, et puis peut-être des professeurs ! Burgess et Winslow avaient été d’une grande aide. Et Liu, aussi ! Même si avec les répercussions qu’il y avait eu sur son magasin, il n’était pas certain qu’elle serait en mesure de s’engager autant que la première fois… « Bien sûr, on contactera les autres, et on essaiera… de prendre contact avec le ministère, savoir si l'école peut faire ce genre de choses. » Il se tut, avant de la regarder, motivé par cette perspective. Il s'emballait peut-être un peu trop... « J’imagine pas comment on pourrait se passer de toi. » A peine ses mots avaient-ils franchi ses lèvres qu’il les regrettait quelque peu. Certes, il le pensait, mais au vu de leur situation, le lui faire savoir était probablement la dernière des bonnes idées…
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyDim 17 Déc - 19:16


Isidore & Savannah

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Isidore a un don particulier pour réussir à s’adapter à tous mes changements de comportement ce qui est aussi surprenant qu’agréable dans la situation actuelle. Lorsque je me laisse envahir par la tristesse, il me console, si j’ai peur, il me rassure et quand finalement je décide de prendre tout ça sur le ton de l’humour pour essayer de m’en détacher, il surenchérit comme si c’était l’attitude la plus normale du monde. Comment suis-je censée se détacher de ce garçon après ça ? Comment réussir à oublier quelqu’un qui, à chaque fois que je le croise, me rappelle à quel point il est parfait pour moi ? Ça va être difficile et une petite voix intérieure me souffle que pour y parvenir il faut évidemment que je cesse de m’y accrocher mais pour le moment c’est impossible. Certes, nous n’avons plus de cours en commun mais nous nous croisons assez souvent pour qu’un évitement total ne soit pas envisageable. Et puis, même si ça l’était, je crois que je n’ai pas envie de l’éviter, j’ai même une fâcheuse tendance à essayer de le croiser dès que je peux, rien que pour le plaisir de le voir arriver dans mon champ de vision et de pouvoir constater qu’il va bien mais qu’il n’est peut-être pas encore aussi heureux qu’il l’était avant que toute l’aventure Blackman nous tombe dessus. Bien sûr, c’est très égoïste de ma part, je devrais vouloir qu’il soit pleinement heureux justement, mais encore maintenant, j’ai du mal à envisager qu’il puisse trouver le bonheur sans moi tout simplement parce que je n’envisage pas de trouver le bonheur sans lui. « Hésite pas à en rajouter des caisses, que t’as sauvé la vie de tout ton groupe, qu’on t’a filé une médaille à la fin… ils pourront pas vérifier, de toute façon ! » La voix d’Isidore me sort de mes pensées et j’éclate d’un rire un peu faux pour noyer le poisson. Il est vrai que ce genre d’histoire pourrait plaire à mes frères et sœurs si elle est bien racontée. En plus, je pourrais très bien leur dire que tout ceci était une invention virtuelle de l’école mais que nous le savions à l’avance… Quoi que, ça diminuerait peut-être le côté héroïque de la chose en réalité. Mais je suis sûre qu’on pourrait en faire une bonne histoire, une très bonne histoire même. « Il faudra que je trouve un moyen de soudoyer Brooklyn et Avalon pour qu’ils jouent le jeu, j’espère qu’ils s’en sont mieux sortis que moi de leur côté. » Franchement, c’est impossible, je le sais, tous les groupes sont sortis avec des mines déconfites et tôt ou tard, j’entendrais parler de ce qui est arrivé à mon frère et ma jumelle. « Et si un autre clown s’en prend à toi, je le tue. » Cette perspective ne devrait pas me plaire et pourtant je souris, heureuse de retrouver mon chevalier servant. C’est horrible de ma part, mais savoir qu’il serait prêt à se battre pour me sauver me fait plaisir malgré moi. « J’espère que ça n’arrivera jamais. » Un clown une fois dans ma vie m’a déjà largement assez traumatisé, je ne suis pas prête d’être confrontée au second pour le moment.

Isidore aussi a subi plus que de raison durant cette horrible expérience et même s’il tente de donner le change, je vois bien qu’il est affecté par tout ça. « On verra, j’aurais la surprise j’imagine. » Je hoche la tête et décide de ne pas insister de toute façon, qu’est-ce que je pourrais bien lui dire ? Lui proposer de dormir à mes côtés ? Ce serait incroyablement déplacé compte tenu de la situation actuelle et pourtant l’idée ne me déplait pas, bien au contraire. Pas de doute, je suis encore complètement accro. « J’pourrais te citer le nom des constellations et compagnie, mais j’ai lâché astronomie et pas assez écouté en cinq ans pour me la raconter, désolé. » Ce n’est pas une surprise, Isidore et moi possédons la même assiduité inexistante lorsqu’il s’agit de notre scolarité, raison pour laquelle je suis presque déçue de me retrouver maintenant avec Spencer. D’ailleurs, ce dernier ne m’attend généralement pas pour aller en classe et les rares fois où nous sommes à côté, j’ai la nette impression de le déranger. Lui, c’est le bon élève du groupe, et j’ai l’impression d’être nulle à côté. Au moins, avec Isidore, je pouvais rigoler. « J’écoute rien non plus, alors tu pourrais inventer je n’y verrais que du feu. » Et c’est la pure vérité même si c’est un peu inquiétant sachant que ça fait tout de même cinq ans que je suis cette matière pourrie. Mais rien n’y fait, je n’arrive pas à apprendre tout un tas de trucs chiants par cœur et je ne fais même pas l’effort d’y parvenir, d’ailleurs, à quoi bon ? Est-ce que ça pourra m’être utile plus tard ? Je n’y crois pas une seconde. « Perrin et Octavia, oui. Et moi aussi, d’ailleurs. Il est arrivé des trucs pas super à Elliot, et à Cruz aussi. Mais ils vont bien, maintenant. » Donc Elliot et Cruz sont morts. Je résiste à l’envie très forte de demander ce qui leur est arrivé précisément mais je ne veux pas remuer ces souvenirs douloureux dans l’esprit d’Isidore, il en a largement assez bavé et avoir assisté à une telle chose n’a pas dû être une expérience enrichissante. Au moins, moi, je suis morte en premier, je n’ai rien vu de tout ça. « Les pauvres. » Je ne suis pas certaine qu’ils aillent réellement bien maintenant mais je m’abstiens encore une fois de tout commentaire, je verrais avec Elliot comment il vit les choses et pour ce qui est de Cruz, je crois que je ne vais pas chercher à savoir, notre inimitié m’en empêche et même avec toute la compassion du monde, ce tragique événement ne me permet pas d’enterrer l’animosité que j’éprouve envers elle. « Laisse tomber, vaut mieux pas chercher. Mais en tout cas, même si c’était la pire sensation de toute ma vie… j’ai ressenti un truc. » Je hausse un sourcil intrigué. C’est normal de ressentir un truc avec de faux doigts ? C’est parce que c’est une main magique ? « Quel genre de truc ? » Ce n’est pas quelque chose qu’il faut prendre à la légère, je sais à quel point Isidore a envie et besoin de retrouver un peu de mobilité, s’il y a un espoir, il faut creuser de ce côté. « Bien sûr, on contactera les autres, et on essaiera… de prendre contact avec le ministère, savoir si l'école peut faire ce genre de choses. J’imagine pas comment on pourrait se passer de toi. » Je hoche la tête sans rien ajouter de plus. Evidemment, j’ai envie de croire qu’outre la bataille qui se prépare, Isidore ne peut surtout pas se passer de ma présence à ses côtés, mais ce n’est pas ce qu’il a dit et mon interprétation ne sert qu’à me rassurer. Toutefois, mon cœur bat un peu plus fort que d’habitude malgré tout.

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyVen 22 Déc - 20:12

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« Il faudra que je trouve un moyen de soudoyer Brooklyn et Avalon pour qu’ils jouent le jeu, j’espère qu’ils s’en sont mieux sortis que moi de leur côté. » Il hocha la tête, d’un air plus grave. Il n’en savait rien à vrai dire, il n’avait croisé aucun des deux, et au vu de leurs relations, il n’aurait pas de leurs nouvelles de sitôt. Mais s’il leur était arrivé quoi que ce soit, Savannah en serait tellement affectée qu’il préférait ne pas imaginer les scénarios qui lui venaient pourtant à l’esprit. En se fiant à son expérience, il en venait à la conclusion que l’école avait pu leur faire subir tout et n’importe quoi. Ils avaient demandé à Cruz de choisir qui de lui ou d’elle aurait le privilège de vivre, et l’autre de mourir : se rendaient-ils seulement compte de l’impact d’une telle décision ? Des choix malsains qu’on les poussait à effectuer, sans leur offrir d’échappatoire, de porte de sortie ? Ils avaient forcé Perrin à contempler le violent massacre à peine soutenable de son ami, et Octavia semblait déchirée lorsqu’elle les avait rejoint. Elle n’avait pas l’air d’en être à sa première vision d’horreur, et il devinait sans difficulté qu’elle ne parviendrait jamais à ôter ces images de sa tête. Quant à Spencer… il n’avait pas encore eu l’occasion de savoir ce qu’il en était. Il lui écrirait sur le champ en rentrant, s’il trouvait finalement le courage de retourner au château. « Ça va aller, pour eux. Ils doivent être secoués, c’est normal, mais ça ira mieux demain. » tenta-t-il. Il se sentait mal à l’aise. Il avait l’impression de lui mentir, de déformer la vérité pour l’adapter à ce qu’elle avait besoin d’entendre. Ça ne lui ressemblait pas. D’ordinaire, il lui livrait ses pensées sans filtre, ses soupçons sans en travailler la forme, et imaginait le pire à voix haute sans imaginer que ça pourrait la choquer, pour la bonne et simple raison que c’était la réalité. Mais ce soir, la réalité n’était peut-être pas bonne à être dite sans qu’elle n’y soit préparée. « J’espère que ça n’arrivera jamais. » Toujours interdit, il se contenta de fixer un point d’horizon. Ça le rendait confus, indécis. Se dire qu’il pourrait en venir à ce genre d’extrémité le faisait devenir soupçonneux de lui-même, surtout lorsque l’on connaissait les antécédents de son père. Mais elle était importante, et il ne pourrait jamais supporter de rester à nouveau impuissant s’il lui arrivait malheur. Il l’avait déjà trop longtemps laissée sombrer, et la culpabilité ne s’atténuerait probablement pas tout de suite. « Ouais, moi non plus. Mais je le ferais quand même. » Pourtant, ce serait un mal nécessaire. On avait assez arraché de parties d’eux-mêmes. Les enfants qu’ils étaient, six ans auparavant, dans ce wagon du Poudlard Express, avaient bien changé…

Toute tension s’évaporait alors, et il avait l’impression de retrouver, malgré la distance, des traces de leur relation d’antan. C’était agréable, malgré le contexte. Et même s’il n’aimait pas la savoir dans cet état, se rendre compte qu’elle avait encore besoin de lui avait quelque chose de rassurant. « J’écoute rien non plus, alors tu pourrais inventer je n’y verrais que du feu. » Ses commissures de lèvres s’étirèrent doucement, tandis qu’il se laissait tomber dans l’herbe, appuyé sur ses coudes, le visage tourné vers le ciel. L’étendue céleste s’assombrissait imperceptiblement, les plongeant dans une atmosphère plus sombre, plus onirique. Quelques points lumineux apparaissaient aléatoirement, de part et d’autre, luisant faiblement pour former de petits ensembles au sein de l’immensité obscure et opaque. Elle ne lui avait pas demandé de partir. Peut-être ne lui avait-elle pas demandé de rester non plus, mais elle n’avait pas exprimé d’opposition pour autant. Alors… il se surprenait à espérer. A se dire qu’il n’était pas le seul à souffrir de cette séparation. Il avait besoin de retrouver son amie, sa partenaire, de retrouver leurs repères, leurs habitudes. La place inoccupée qu’elle avait laissé dans sa vie se faisait ressentir comme la perte d’un nouveau membre : elle était l’autre main qui lui manquait. Alors oui, ce n’était peut-être que quelques instants volés, un peu de temps dérobé sur celui au cours duquel il se devait de la rassurer sur les évènements de ce soir. « Ok. » se contenta-t-il de répondre avant de se tourner vers elle, levant le bras pour désigner une zone du ciel choisie au hasard. « Alors ça, c’est la constellation de… du centaure. Et quand on la voit, ça veut dire qu’après une série de catastrophes, un truc bien va se produire bientôt. » Ce semblant d’astronomie improvisé et mélangé à de la divination inventée n’aurait ni queue ni tête auprès d’un esprit avisé, mais pour eux qui se fichaient bien de la dimension scientifique de cette cartographie stellaire. Il se sentait bien, là, allongé à ses côtés. C’était à croire que les derniers mois n’avaient jamais existé, et que leur rupture n’était qu’un dernier souvenir, parce ils formaient à nouveau un même ensemble, indissociable et indestructible. Oui… c’était beau de rêver. Rien de ça n’était réel, ce n’était qu’une constellation de plus inventée, une prédiction erronée qu’il se plaisait à envisager.

« Les pauvres. » Il ne savait pas réellement s’il devait s’étonner qu’elle ne veuille pas en savoir davantage. Ce qu’il devinait plus aisément, c’était que c’était pour le mieux. Lui épargner ce récit macabre était forcément plus sage, elle n’irait pas mieux en connaissant les circonstances exactes de leur mort, surtout celle d’Elliot qui avait peut-être été la plus sanglante. Et pour sa part, dire qu’il s’en était sorti vivant était un bel euphémisme. Il ne se sentait pas vivant. Une fois l’excitation retombée, il se remémorait sa demande à Cruz : celle de le tuer. Ce n’était tout de même pas rien, d’exiger de quelqu’un qu’il mette fin à son existence… Mais d’eux deux, c’était Savannah qui avait besoin de soutien. Après tout ce qu’elle avait vécu l’année dernière, ils n’avaient pas le droit de lui infliger un tel traitement. Elle n’était pas prête, même si elle donnait bien le change d’ordinaire, laissant l’image de la fille forte prédominer, parce que personne ne pouvait l’être si tôt après le calvaire qu’ils avaient vécu en bas. Ces longs mois encore tabous parce qu’ils n’osaient pas vraiment aborder le sujet. « Quel genre de truc ? » Sans mot dire, il sortit sa prothèse de sa poche. Jusqu’ici, elle était comme coincée dans la même position, irrémédiablement immobile. Il en devenait furieux, impatient, contrarié en permanence. Mais c’était la raison pour laquelle il éprouvait cette exaltation coupable, à la sortie de cet enfer : de légers tremblements, oscillements imperceptibles, agitaient sa main métallique. C’était léger, très léger, mais ça avait le mérite d’exister. « Je crois que ça revient. » laissa-t-il échapper alors, sa voix trahissant son émotion. Mais c’était un début, et encore trop tôt pour se prononcer. Et ce n’était peut-être rien, un faux espoir, ou juste de vieux mécanismes de son poignet qui faisaient des leurs. Cependant, s’il y avait quelqu’un à qui il avait envie de le montrer, c’était bien à Savannah. Malgré tout ce qui s’était passé entre eux, c’était à elle qu’il avait envie de se confier. « Je serais peut-être capable de tenir une batte pour notre match en fin de compte. » annonça-t-il en souriant. Il ne valait mieux pas mettre la charrue avant les hippogriffes, mais pour une fois, ça valait peut-être le coup de se montrer optimiste. Elle avait la pression en tant que nouvelle capitaine, et en l’intégrant à son équipe, elle avait pris un risque, pour lequel il lui était néanmoins reconnaissant.
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptySam 20 Jan - 14:26


Isidore & Savannah

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Suis-je une horrible personne d’être contente que cette soirée se soit si mal passée juste pour pouvoir obtenir le réconfort, ô combien agréable, de mon ex petit-ami ? Oui, très certainement, d’autant plus que je ne devrais pas vouloir son réconfort mais plutôt mettre le plus de distance possible entre nous deux pour que cette séparation soit plus facile. Oui mais voilà, en étant tous les deux dans la même école, il n’est franchement pas simple de s’éviter et de toute façon je n’en ai pas vraiment envie. Je me demande comment ça se serait passé si nous étions dans deux écoles différentes et que nous n’étions pas amenés à nous croiser constamment. Je crois qu’en fait, ça n’aurait absolument rien changé et que j’essaie juste de me trouver des excuses pour justifier d’être constamment en manque de sa présence à mes côtés, je pense que je n’aurais pas mieux vécu une séparation totale. Je me vois parfaitement en train de me demander à chaque seconde où il est, ce qu’il fait, s’il pense à moi, si je lui manque, si je devrais lui écrire, si je devrais aller le voir, s’il va bien… Bref, plein de choses stupides que les filles amoureuses ressentent en général. Enfin j’espère ne pas être la seule fleur bleue à avoir ce genre d’interrogation, ça me rendrait encore plus pitoyable que je ne le suis actuellement. Je sais que je devrais garder mes distances et que ma volonté devrait prendre le dessus sur les sentiments que j’éprouve évidemment pour Isidore mais je n’y arrive pas, ou en tout cas, pas encore. « Ça va aller, pour eux. Ils doivent être secoués, c’est normal, mais ça ira mieux demain. » J’ai tellement décroché de la conversation que je mets au moins dix bonnes secondes à comprendre de quoi il est en train de me parler et je m’en veux instantanément de me comporter de manière aussi nombriliste. Je ne devrais pas penser à notre relation alors que nous venons de subir un énième traumatisme, c’est carrément nul de ma part. Pourtant, il m’est difficile de m’en empêcher alors que nous nous retrouvons tous les deux côtes à côtes. « Ouais, moi non plus. Mais je le ferais quand même. » C’est gentil. Complètement stupide mais particulièrement gentil. J’aime bien l’idée qu’après tout ce temps, Isidore pense encore à jouer les chevaliers servants avec moi. Bien sûr, il n’est pas la seule personne à être à mes côtés, mais il ne m’a pas quittée depuis ma toute première année à Poudlard et sans lui, ma vie ici n’a plus la même saveur alors je suis heureuse de voir qu’il pense encore à moi malgré tout. « Je préfère que tu restes avec moi plutôt que tu ailles en prison. » J’ai l’impression d’aller trop loin dans mes aveux mais c’est tellement agréable que je ne le regrette pas une seule seconde. La petite voix au fond de moi me souffle que j’ai tort mais tant pis, je me fous d’avoir tort à présent.

Et c’est de pire en pire parce qu’après avoir commencé à lui avouer de manière plus ou moins claire que sa présence à mes côtés me manque affreusement, nous nous laissons glisser au sol pour pouvoir admirer les étoiles et je l’écoute inventer des constellations, juste pour entendre le son de sa voix. Izzie est fidèle à lui-même, il arrive à me faire rire alors que la situation ne s’y prête pas du tout et il parvient à me remonter le moral à sa manière, sans grand discours ni belles paroles, juste en étant lui, avec ses idées loufoques et les moments magiques qu’il arrive à graver dans ma tête. Je suis sûre que ce tête à tête sera un de ces moments justement et j’en savoure chaque seconde pour pouvoir y repenser lorsque je devrais de nouveau essayer d’apprendre à marcher sans lui. Parce qu’il va bien falloir que nous retournions à la réalité, à notre séparation qui n’est pas fictive mais bien réelle et que je dois garder en mémoire avant de faire une bêtise que je pourrais regretter. « Ok. Alors ça, c’est la constellation de… du centaure. Et quand on la voit, ça veut dire qu’après une série de catastrophes, un truc bien va se produire bientôt. » Un truc bien ? Ah vraiment ? Et quel genre de truc bien ? Je sais qu’il invente mais je suis curieuse d’entendre la suite. Après m’être livrée un peu à lui, je lui offre sur un plateau d’argent l’occasion de faire de même avec moi, je ne sais pas si c’est une bonne idée mais ma curiosité est largement plus forte que ma raison. « Et il n’y a pas une constellation qui dit ce que ça pourrait être ce truc bien et qui ça concerne ? » Après tout, il parait qu’on peut lire des tas de trucs dans les étoiles, c’est une des rares informations que j’ai bien voulu retenir suite à mon cours d’astronomie complètement nase. Si ça pouvait être la vérité ça serait encore mieux, bien sûr, mais évidemment, comme ni Isidore ni moi n’avons suivi ce cours avec assiduité, il est évident que toutes les révélations qu’il pourrait me faire sur notre avenir, ne feront que sortir de son imagination. Mais je crois que je comprends mieux de quoi il s’agit lorsque nous venons à parler du handicap que subi actuellement Isidore, nous nous redressons pour qu’il me monte sa fausse main et je crois la voir bouger lorsqu’il me la présente mais les mouvements sont tellement faibles que je me demande si je n’ai pas rêvé jusqu’à ce que lui-même me confirme que je ne suis pas totalement folle. « Je crois que ça revient. » J’ouvre des yeux grands comme des soucoupes. « Mais, mais, mais… C’est génial ! Je suis tellement contente pour toi ! » Et sans réfléchir, toute à ma joie de cette nouvelle, je le prends brièvement dans mes bras et le serre fort contre moi, cette étreinte ne dure pas longtemps et je m’écarte aussi rapidement que je me suis rapprochée de lui de peur de regretter un trop grand rapprochement. Toutefois, cette étreinte a duré assez longtemps pour qu’elle me rappelle tout ce que j’ai perdu et je ne me sens plus aussi bien qu’avant d’un seul coup. « Je serais peut-être capable de tenir une batte pour notre match en fin de compte. » Je fais bonne figure, essayant d’oublier ce contact que j’aurais mieux fait d’éviter. « Tu seras le meilleur batteur de l’histoire du Quidditch, je n’en doute pas une seconde. » Et le pire c’est que c’est vrai.

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyMar 6 Fév - 22:29

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« Je préfère que tu restes avec moi plutôt que tu ailles en prison. » Il aurait pu rebondir sur ces derniers mots en plaisantant, mais elle lui en demandait trop. Trop d'un coup. Elle ne se rendait pas compte, leur rupture était encore bien récente, il s'attendait toujours à la voir débarquer chaque matin, s'asseoir à côté de lui, lui taper dans l'épaule comme s'ils ne s'étaient jamais quittés… Et ça faisait mal, de la voir se comporter avec lui comme si rien n'avait changé. Elle avait peut-être raison, quand elle lui avait craché qu'ils ne pouvaient plus être amis. Il demeura interdit, tandis que ses doigts manipulaient un brin d'herbe qu'il venait d'arracher à la terre sur laquelle il reposait, étendu, immuable. Il ne lui répondit pas qu'il aurait préféré rester avec elle, lui aussi. Qu'il était prêt à se ranger, à accepter cette situation insupportable, reconnaître la légitimité de cette direction si elle le lui demandait. Tout comme il serait prêt au pire… Ses pensées se tournèrent alors vers son père, vers ce qu'il en restait, croupissant dans une cellule d'Azkaban, qui l'avait réduit à l'état de monstre squelettique, hagard, sans âme, tout juste capable de respirer. C'était le dernier droit qui était le sien, inhaler l'air pollué dans lequel il baignait : même celui d'exister lui avait été ôter. Serait-il à son tour capable du pire ? Par amour ? Cette idée ne lui était pas des plus agréables. Il tira les deux extrémités de son brin d'herbe pour en faire un noeud, tandis qu'il sentait ses muscles se raidir. "Moi aussi, c'est ce que je voudrais. Mais si c'est pour qu'on continue de se comporter comme des étrangers, je crois que je préfère la taule." ne put-il s'empêcher de faire remarquer, légèrement acerbe. Elle n'avait pas le droit de lui faire ça, de lui dire qu'elle préférait qu'il reste avec lui. Elle ne lui parlait plus depuis des semaines ! Est-ce qu'elle se rendait au moins compte de ce que ça lui faisait… ? Forcément. Peut-être était-ce même ce qu'elle recherchait, une vengeance inconsciente, un moyen de lui faire regretter de l'avoir blessée des mois auparavant avec cette histoire de baiser volé. Il inspira longuement, le regard planté dans l'infini, le coeur battant de la savoir allongé à ses côtés : il l'entendait tonner dans sa poitrine, furieux, comme s'il lui en voulait de jouer ce jeu, avec celle qui continuait de le fragiliser. Autrefois, ils avaient meilleurs amis. Non, plus que ça, des âmes soeurs, et maintenant ils n'étaient plus que lui et elle, sur un tapis d'herbe dans la nuit tombante.

Et tandis qu'ils se perdaient dans le lointain, qu'insensibles à l'obscurité qui progressait et au froid mordant, il se surprenait à chercher sa main du regard. Ses doigts mécaniques étaient à peine capables de lui obéir, mais il aurait voulu pouvoir les refermer autour des siens, comme si c'était encore normal. « Et il n’y a pas une constellation qui dit ce que ça pourrait être ce truc bien et qui ça concerne ? » Il réprima un léger rire : si, il y en avait probablement une. Il les interprétait comme bon lui semblait, de toute manière… alors s'il décidait que l'un de ces groupes d'étoiles leur prévoyait un avenir radieux, à travers le blizzard qui s'annonçait, il en serait ainsi. Amusé, il leva les yeux jusqu'à la cime des pins sombres de la forêt interdite, s'attardant sur les formes imaginaires que ces astres lui faisaient entrevoir. Le professeur d'astronomie serait sûrement tenté de démissionner en entendant ses élucubrations quant aux prédictions basées sur ses simples désirs qu'il formulait. Il se retourna vers Savannah, puis pointa du doigt une ligne de lumière serpentine, qui se dessinait par petits points. "Si, celle-là. De ce que je sais, ça dit qu'une fille extraordinaire pourrait bien réaliser quelques uns de ses rêves, cette année. Ça dit aussi qu'elle a une jumelle, et des tas de frères et soeurs dont un qui tire tout le temps la tronche. Enfin, tu sais, j'en sais pas grand chose, j'ai pas le don de double vue." Ça concernait de fausses prédictions, de toute façon : il pouvait donc bien dire ce qu'il voulait, critiquer Brooklyn gratuitement au passage l'air de rien, et arranger la réalité comme elle l'arrangeait. Elle avait besoin de reprendre confiance, de se sentir à nouveau bien. L'assurer qu'elle ne craignait rien, ce serait lui mentir, et il tenait à ne le faire en aucun cas. Il ne lui devait rien d'autre que la vérité, la plus stricte vérité… Et c'est ce qu'il fit en lui montrant sa main. L'évolution était à peine perceptible, mais pour lui qui s'était senti douloureusement impuissant, qui avait hurlé au désespoir, elle était flagrante. Elle était la personne avec laquelle il voulait partager ce moment. Sa personne spéciale, malgré tout ce qui les séparait aujourd'hui. « Mais, mais, mais… C’est génial ! Je suis tellement contente pour toi ! » Il s'était attendu à ce qu'elle témoigne son enthousiasme, ni à cette étreinte soudaine, mais il avait manifestement sous-estimé à quel point, surpris par cet élan de proximité à laquelle il n'était plus habitué. Et qu'il aimait la sentir près d'elle, se réfugier dans cet abri familier qu'elle représentait. Il aurait voulu qu'elle ne le quitte jamais plus, qu'ils restent ainsi des heures, des nuits, des mois. Insensibles à la froideur de la nuit, au gel de l'aurore.

« Tu seras le meilleur batteur de l’histoire du Quidditch, je n’en doute pas une seconde. » Ses paroles étaient rassurantes, et il les approuva d'un hochement de tête, sans grande conviction. Il ne pensait pas réellement marquer l'histoire, non, ni même parvenir à des prouesses. Mais défendre leurs coéquipiers en attaquant leurs adversaires, c'était à sa portée. Certes il appréhendait un peu le drôle de duo qu'il formerait avec Brooklyn avec qui il ne s'entendait pas, mais pour autant, il avait hâte de retrouver ces sensations qu'il avait perdues en cours de route. Ses paupières s'alourdissaient tandis qu'il se perdait dans la contemplation de l'infinie, et qu'il était allongé sur son bras, à ses côtés, dans ce coin désert du parc que les élèves avaient désormais quitté. "Et toi, tu seras la meilleure capitaine. Ça a toujours été toi, la meilleure." déclara-t-il finalement, en toute sincérité. Pour ce soir, il ne l'enviait plus, ne convoitait plus ce qu'il ne pouvait obtenir, simplement heureux pour elle. Il se surprit à fermer les yeux, un peu plus longtemps, quelques poignées de secondes, ignorant l'humidité ambiante qui se répandait dans ses vêtements, les fourmis dans ses bras, la terreur d'Halloween. Il n'était pas prêt à rentrer au château ce soir, et puisque le sommeil le gagnait, ce serait donc une nuit à la belle étoile. Demain serait un autre jour, demain les séparerait, peut-être pour de bon. Ce soir, leurs chemins s'étaient recroisés, entremêlés, et aucun n'aurait su faire demi-tour.
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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptyJeu 8 Fév - 20:11


Isidore & Savannah

I need somebody

L’atmosphère qui règne entre nous ce soir, ou plutôt cette nuit, est vraiment très étrange, c’est comme si rien n’avait changé mais pourtant la distance qui s’est instaurée entre nous est palpable. En même temps, cette distance, c’est moi qui l’ai créée de manière volontaire en me disant que sans contact, restaurer une relation non ambigüe serait plus simple. Au final, je crois que je n’ai fait qu’aggraver les choses mais je ne conçois pas qu’un retour en arrière soit réellement possible. J’ai fait le choix qui me paraissait le plus judicieux au moment où j’ai eu une décision importante à prendre. Ai-je eu raison ? Je ne crois pas, malheureusement, mais puis-je le reconnaitre ? Je ne pense pas en avoir le droit maintenant qu’il a fait l’effort de s’adapter à ma situation, chose qui n’a pas dû être simple pour lui. Enfin, je dis ça mais je n’en sais rien au fond, il n’a jamais eu l’air vraiment contre notre séparation. Je ne sais pas si c’est parce qu’il s’est résigné ou parce que ça l’arrangeait bien et je ne le saurais sans doute jamais. Pourtant, alors que nous sommes là, tranquillement installés côte à côte, je paierais cher pour pouvoir retrouver notre complicité d’avant et l’entente que nous avions au moment où nous pensions encore que rien ni personne ne pourrait jamais venir nous séparer. Peut-être que c’est ça le problème en définitive, peut-être que j’ai laissé les autres décider à ma place parce que je me suis positionnée en victime de toutes les moqueries que je pouvais avoir sur ma situation bancale ? Peut-être que je me suis laissée influencer en prenant les critiques pour une bonne raison de m’endurcir face à ses maladresses constantes et répétitives ? J’aurais dû savoir qu’Isidore reste un garçon maladroit dans ses actes et ses propos et que pour autant, il n’a jamais voulu me blesser volontairement. Maintenant, il est sûrement trop tard et je devrais vivre avec ces regrets. Ou tout du moins essayer enfin de les accepter au lieu d’imaginer comment les choses pourraient s’arranger entre nous. Il est bien trop tard pour ça. "Moi aussi, c'est ce que je voudrais. Mais si c'est pour qu'on continue de se comporter comme des étrangers, je crois que je préfère la taule." Je baisse la tête pour contempler mes pieds qui n’ont pourtant rien d’extraordinaire. Il a le mérite d’être honnête avec moi et de dire tout haut ce que je pense depuis de bien longues minutes, si ce n’est plus. Il ne faut pas oublier que si je suis là ce soir, c’est avant tout parce que j’espérais le croiser. En vérité, il a raison sur toute la ligne, nous ne pouvons pas continuer à nous ignorer comme ça, ça ne fonctionne pas et on n’en a pas réellement envie, enfin je crois. « Tu ne pourras jamais être un étranger à mes yeux, ça ne sert à rien de faire semblant et je n’ai plus assez d’énergie pour le faire. » Ce n’est que la vérité, je me suis efforcée de convaincre mon cerveau que cet éloignement était bénéfique mais devant le peu de succès de cette entreprise, je dois tout simplement me rendre à l’évidence et accepter ma défaite.

Heureusement, la conversation ne reste pas sérieuse trop longtemps, je doute que nous ayons réellement besoin de sérieux ce soir, même s’il est évident que nous avons des choses à nous dire et que j’ai surtout des émotions à lui avouer. Pour l’instant, ça me parait difficilement concevable mais pourtant j’ai réussi à faire bien plus de pas en avant que ce que j’aurais pu imaginer. Interpréter de fausses constellations me va bien en tout cas, Isidore m’embarque dans un monde où tout est possible, ou en tout cas c’est l’impression qu’il me donne. "Si, celle-là. De ce que je sais, ça dit qu'une fille extraordinaire pourrait bien réaliser quelques-uns de ses rêves, cette année. Ça dit aussi qu'elle a une jumelle, et des tas de frères et sœurs dont un qui tire tout le temps la tronche. Enfin, tu sais, j'en sais pas grand-chose, j'ai pas le don de double vue." Je souris en contemplant la constellation. Bien sûr, j’ai conscience que rien de tout ça n’est écrit et qu’il essaie juste de me remonter le moral mais ça me fait du bien quand même, encore plus parce que je sais qu’il le pense réellement. « S’il s’agit réellement d’une fille extraordinaire, ça doit être Avalon alors. » Dis-je simplement, ne sachant pas vraiment quelle réaction adopter face à tous ces compliments. Je sais, évidemment, que c’est de moi qu’il parle mais je crois que je ne suis pas vraiment prête à entendre toutes ces jolies choses alors que mon estime de moi-même n’est clairement pas à la hauteur. Au moins, ma sœur est toujours parfaite alors c’est plutôt simple de lui faire des compliments. « Et les constellations ne disent rien sur toi ? » J’aimerais savoir comment il envisage l’avenir. Quelque chose me dit qu’il a encore du mal à se projeter du fait du faible fonctionnement de sa nouvelle main, mais je reste persuadée qu’il saura rebondir, il lui faut juste un peu plus de temps. J’ai au moins l’impression qu’il a retrouvé un semblant de joie de vivre et ça me parait déjà essentiel. Je suis sûre que son rôle dans l’équipe de Quidditch lui permettra de s’épanouir davantage et de réaliser qu’il n’est pas devenu inutile, bien au contraire. "Et toi, tu seras la meilleure capitaine. Ça a toujours été toi, la meilleure." Est-ce une manière de dire qu’il ne m’en veut pas d’avoir pris cette place qui lui revenait de droit parce qu’il ne pouvait plus assurer physiquement ? J’en ai bien l’impression et je lui en suis reconnaissante même si je me garde bien d’aborder ce sujet d’usurpation. « Merci. Je vais essayer de faire en sorte qu’on ne soit pas trop ridicules, j’ai déjà plein d’idées d’entrainement. J’aimerais bien organiser une sortie aussi quand nos emplois du temps le permettront, ça serait chouette qu’on devienne une vraie équipe soudée, même si nous n’avons pas tous le même âge. » J’aspire à tellement de choses pour cette équipe, j’espère que mon souhait sera exhaussé. En tout cas, je sais déjà que je vais tout faire pour.

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Agatha Kline

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Message(#) Sujet: Re: I need somebody - Isidore [Terminé] I need somebody - Isidore [Terminé] EmptySam 10 Fév - 21:19

I need somebody
I just keep crashing Living on my rations The bullets and the roses Devil and the poses Don't know where my ghost is Don't know where my home is Guess we never chose this I'm in the sea with Moses Looking for my roses I guess it's never hopeless The bullets and the passion Devils and the poises This has never happened Nothing ever happens Rob from always on the run dot net is so bad and copy paste is a sin
Nothing ever happens
« Tu ne pourras jamais être un étranger à mes yeux, ça ne sert à rien de faire semblant et je n’ai plus assez d’énergie pour le faire. » Il aurait voulu en être certain. Il aurait voulu ne jamais avoir à en douter. Il n'était même pas en position de lui en tenir rigueur de le faire... elle avait probablement toutes les raisons du monde de choisir de s'éloigner, définitivement, de prendre ses distances petit à petit. Ils le savaient, tous les trois. Et Spencer s'y accoutumait, parce qu'il était Spencer, et qu'il s'habituait à chaque nouvelle situation en l'acceptant telle qu'elle était, s'accoutumant aux conséquences qu'elle impliquait. Lui n'avait pas le choix, il avait été persuadé au cours de toute sa scolarité qu'il ne saurait vivre sans ces deux meilleurs amis à ses côtés, mais il fallait croire que s'il y était contraint, c'était pourtant ce qui se passerait. Elle disait qu'elle n'avait plus d'énergie ? Lui non plus. Et pourtant, ils savaient bien tous deux que rien ne redeviendrait comme avant, qu'ils étaient amenés à tourner une page définitive sur ces années d'adolescence, années d'innocence, jusqu'à ce qu'on la leur vole. "Pourtant, tu ne peux pas nier qu'on est plus les mêmes. Ni promettre que ça changera un jour." fit-il remarquer, en continuant de jouer avec son brin d'herbe, cherchant à faire un noeud avec ses deux extrémités malgré les difficultés qu'il éprouvait au niveau de sa main droite inactive. Et malgré cette constatation, ils étaient toujours là, allongés dans l'herbe, alors que la raison leur dictait d'aller vaquer à d'autres occupations. Ils avaient simplement un besoin démesuré de se rassurer l'un l'autre sur des choses qui leur échappaient actuellement, et de s'évader hors des mauvais songes que l'école les avait forcés à faire. Rien de plus. Il n'attendait pas davantage.

« S’il s’agit réellement d’une fille extraordinaire, ça doit être Avalon alors. » Il secoua la tête, sourire aux lèvres, un peu amer. Evidemment, lorsqu'il s'agissait de se dévaloriser au lieu de reconnaître ses qualités, et qu'elle menait de front tellement de choses qui la rendaient si dissociables de sa soeur... Certes, elle n'était peut-être pas la première de la classe, elle ne ferait peut-être pas de grandes études politiques qui la mèneraient au sommet de la hiérarchie, peut-être secrétaire du ministre ou autre poste auquel Avalon semblait tout à fait prédisposée, mais il ne doutait pas un instant qu'elle saurait trouver sa place. Que ce soit dans une discipline sportive, où elle mettait toute son énergie, ou artistique, puisqu'il restait malgré tout admiratif de son travail, même sans le comprendre. Il savait pertinemment qu'il n'aurait pas cette chance. Certes, d'autres perspectives l'avaient tenté, lorsqu'il avait réalisé que s'il se débrouillait néanmoins en sortilèges, il n'était pas fait pour l'école... mais il avait du y renoncer définitivement lorsque sa main s'était séparée de son poignet. Certes, il existait des solutions, tout le monde le lui répétait, en attendant enfin qu'il daigne l'accepter... mais jamais il ne retrouverait la même dextérité. Tout ce qu'il retrouverait à l'avenir ne dépendrait que de la pitié qu'il inspirerait aux gens, et bien sûr, cette simple idée le dégoûtait tout bonnement. "Je suis pas sûr. Je doute pas que ta soeur soit formidable, et qu'avec son statut de première de la classe elle accède à tout ce qu'elle veut, mais y a qu'une seule personne que ces étoiles désignent. C'est une personne qui s'est battue, qui lorsqu'on lui a fermé des portes a décidé de les franchir quand même. C'est une personne qui devrait jamais laisser qui que ce soit lui dire qu'elle y arrivera pas, parce qu'elle surprendra tout le monde. Peut-être elle-même, aussi." déclara-t-il, comme un bon présage. Autant laisser tomber les faux semblants, les beaux discours issus de cours inexistants qu'il n'écoutait jamais, de toute manière. L'astronomie et ses théories étaient d'une complexité qu'il n'était pas sûr d'avoir envie de déchiffrer, et ce soir, avec elle à ses côtés, il lui préférait bien amplement les théories foireuses, les interprétations à deux mornilles dignes d'une marchande de bonne fortune sur le chemin de Traverse. « Et les constellations ne disent rien sur toi ? » Il fit mine de détailler l'infini à son tour, les yeux dans le vague, tandis que sa main active se refermait autour d'une poignée de brins d'herbe. Non, ça ne disait rien. Parce qu'il n'y avait rien à dire. Les constellations disaient qu'il était perdu au milieu de nulle-part, elles disaient qu'il n'avait plus la volonté de donner le change, que seule sa rancoeur lui servait d'alliée dans ce cheminement qu'il était contraint d'effectuer, à la recherche du jeune Isidore, qui plus jeune, avait tant désiré changer les choses, pousser le monde à évoluer. Mais c'était le monde qui évoluait sans lui, dès à présent. "Non, elles ne disent rien." répondit-il simplement. Ça n'était pas important, il n'attendait pas davantage, et n'était pas d'humeur à s'inventer un conte à dormir debout, même pour faire plaisir à Savannah. Peut-être plus tard, qui savait...

« Merci. Je vais essayer de faire en sorte qu’on ne soit pas trop ridicules, j’ai déjà plein d’idées d’entrainement. J’aimerais bien organiser une sortie aussi quand nos emplois du temps le permettront, ça serait chouette qu’on devienne une vraie équipe soudée, même si nous n’avons pas tous le même âge. » Autant de détermination de sa part était louable. C'était cet aplomb, qu'il aimait particulièrement chez elle : elle ne renonçait jamais. Même en sachant qu'elle n'allait pas bien, même après qu'un clown fictif l'ait égorgée, elle était prête à montrer au monde qu'elle méritait sa place. Elle était, en cela, une véritable capitaine. Ses commissures de lèvres d'étirèrent, alors qu'il replongeait à nouveau son regard dans les étoiles : Londubat l'avait bien choisie. Il savait ce qu'il faisait en lui confiant une telle responsabilité, il savait qu'elle saurait s'en montrer digne, c'était tout ce qu'il pourrait reconnaître en ce qui concernait cet incapable. Lui l'avait vue à l'oeuvre pendant des années, et ne doutait ni de son potentiel, ni qu'elle mettrait tout en oeuvre pour les mener vers la victoire. Et si victoire il n'y avait pas... ils sauraient s'y faire. Après tout, ils étaient une vraie équipe. "C'est une super idée. On a tous besoin de penser à autre chose, et c'est un bon moyen pour ça." déclara-t-il, en réfléchissant à ces entraînements à venir. Ça l'était, oui. Néanmoins, il n'était pas certain d'avoir le goût de sortir, ou de voir du monde, dans les temps prochains... Il avait d'abord besoin d'y voir plus clair, d'obtenir des réponses, de savoir s'il serait nécessaire de mener un nouveau combat. Mécaniquement, il avança ses doigts vers les siens, et déposa sa paume sur le dos de sa main droite. C'était un vieux réflexe. Un sentiment étrange s'empara de lui lorsqu'il le réalisa, mais il ne chercha pas à les retirer, se disant qu'elle n'aurait qu'à exprimer son éventuel refus. Puis, alors qu'ils scrutaient le noir de la nuit, il finit par s'endormir à ses côtés, conscient que le froid mordant les réveillerait sans doute quelques heures plus tard, et qu'aller trouver le garde-chasse dans sa cabane leur vaudrait une bonne retenue. Ça n'avait, actuellement, pas d'importance.
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