Tu n'aurais pas vu une bague? [CECILY]

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" Vous n'auriez pas vu une bague? C'est une émeraude, avec des reflets bleutés... "

Isis n'avait même pas eu le temps de terminer sa phrase que les deux Serpentard auxquels elle s'était adressée venaient de prendre la direction de leur dortoir en indiquant d'un mouvement latéral de la tête qu'apparemment, ce n'était pas le cas. Par les bijoux de Salazar! Etaient-ils donc tous aveugles? Enfin, une aussi jolie bague, même perdue dans les méandres du château, c'était plutôt facilement repérable, non? Enfin pas pour elle visiblement. Elle avait passé toute l'après-midi à tourner en rond, à chercher vainement dans les couloirs, à arpenter chaque motif des tapis pour être certaine que l'objet convoîté ne s'y soit pas confondu. Mais déterminée à retrouver son bien au plus vite, elle n'avait pas lâché l'affaire avait persévéré, remuant terre et ciel, légérement paniquée et nerveuse à l'idée que quelqu'un l'ait ramassée et emportée avec lui. Ce n'était pas une bague anodine tout de même. Et c'était avant tout une magnifique pièce de collection, une parmi une bonne trentaine d'autres bagues mais différente en elle-même. Chacune de ses bagues de démarquaient, que ce soit pas sa couleur, par sa forme, par sa valeur financière, par son anneau, par la manière dont elle se l'était procuré, par l'expérience, par la vie de l'objet. Or, s'il y avait bien une chose qu'Isis connaissait sur le bout des doigts, c'était bien chacune de ses pièces, que ce soit une bague, un pendentif, un bijou, une carte de chocogrenouille, une figurine miniature d'un quelconque joueur de Quidditch, les feuilles de thé, les petites cuillères en argent, les paquets de dragées surprise de Bertie Crochue, les robes, les gallions, les fleurs séchées, les graines... tout autant d'objets qu'elle collectionnait, chacun avait sa propre histoire. En ce qui concernait LA bague - car c'était un bijou tout particulier - elle pouvait sans difficulté retracer le parcours de la pièce : anniversaire, celui de sa huitième année, un certain 22 Mars 2011. Ce jour-là, elle avait reçu de ses parents son premier balai, et de sa soeur aînée, Clare plus précisément, LA bague. A cette période-là, elle ne possédait pas encore son immense collection, mais elle avait déjà trouvé le moyen de s'accaparer quelques bagues avant cela. Oubliant rapidement son balai auquel elle n'avait accordé que très peu d'importance étant donné que les activités sportives n'étaient pas sa tasse de thé et qu'elle trouvait le Quidditch salissant, elle avait reporté toute son attention sur la pierre qui allait quelques années plus tard devenir LA bague et s'était extasiée devant un si bel objet. Oh, il n'avait pas grande valeur symbolique. Clare affirmait avec fierté qu'il s'agissait d'un objet transmis depuis des générations dans la famille, descendant directement de l'un des plus fervents partisans de Salazar, mais Isis n'en avait cure. De toute manière, elle n'aimait pas sa soeur et ses manières, ôtant au cadeau toute valeur sentimentale. Mais plus important que ce genre de détail insignifiant, la pierre était magnifique. Une somptueuse émeraude oscillant entre un vert aquatique et un turquoise, réflétant de jolis éclats azurés, une nuance légèrement bleutée qui faisait songer aux tons maritimes. Isis se complaisait à caresser de ses phallanges cette pièce si chère à son coeur, s'embarrassant peu du fait que celle-ci ait appartenu au dernier sang-pur de la famille ou elle ne savait quoi. C'était un morceau de choix dans son immense collection, sa fierté, un bijou auquel elle tenait très particulièrement. Et aujourd'hui, dans le milieu de l'après-midi ou peut-être aux alentours du début de la soirée, elle avait égaré son précieux bien.

Cette perte l'avait rendue folle, ou d'un état qui s'apparentait à une certaine forme de folie. Qu'allait-elle devenir sans LA bague? C'était terrible, c'était monstrueux, il fallait agir, faire quelque chose, prévenir la Directrice, le Minsitre de la magie, quelqu'un, faire passer une annonce, n'importe quoi, mais retrouver son anneau. Comment allait-elle survivre si elle ne pouvait plus en orner son index et se pavaner avec en agitant ses doigts pour l'exhiber aux yeux de tous? Certes, elle avait tant d'autres bagues, mais c'était celle-ci qu'elle voulait et pas une de ses consoeurs. Et jamais elle ne se maudirait assez de l'avoir perdue... en se remémorant son parcours exact au sein du château, il n'y avait que deux éventualités qui se présentaient: les toilettes des filles, qu'elle fréquentait une dizaine de fois par jour étant donné que son obsession de la propreté la conduisait à vouloir se laver les mains toutes les heures avant d'être certaine de garder ses doigts intacts, immaculés et joliment entretenus depuis son incident avec le Bubobulb. A chaque fois qu'elle passait ses mains sous le filet d'eau froide, elle veillait à prendre le soin méticuleux de retirer chacune de ses bagues et de les poser sur le lavabo afin de ne pas les abîmer, mais elle était presque certaine de les avoir toutes remises. De toute manière, elle était bien retournée une centaine de fois vérifier aux toilettes, et ses recherches ne s'étaient pas révélées fructueuses. Restait l'hypothèse de la salle commune, étant donné qu'elle avait retiré chacun de ses bijoux lorsqu'elle était allée se prélasser du côté de la cheminée... mais si elle avait pu tous les retrouver, LA bague restait introuvable. Alors depuis quelques bonnes heures à présent, elle cherchait, arpentait, le sol, les étagères, les murs, les gens, légèrement soucieuse et espérant vivement retrouver son bien.

" Excusez-moi, vous n'avez pas vu une bague? Elle est verte, l'anneau est en argent... "

Recherches vaines, et visiblement personne ne semblait disposé à l'aider à les mener. En temps normal, elle aurait pu compter sur Ophelia, si elles n'avaient pas été en période de froid. De toute manière, elles ne partageaient pas la même salle commune et si Isis aspirait à se réconcilier avec la Gryffonne, elle préférait aller chasser l'hippogriffe en pleine nuit que d'aller le lui avouer. Mmh, interroger Naïa ou Livy? Quoiqu'il en soit, elles étaient introuvables et la couleuvre préférait régler ses affaires seule. Alors elle menait quelques petits interrogatoires dans sa salle commune, clignant des paupières et battant des cils en espérant trouver un indice, un signe, quelque chose qui lui indiquerait l'emplacement de son trésor.

" Dites... je cherche ma bague, elle est verte et elle... oh, et puis vous m'ennuyez! Par les bijoux de Salazar. "

Alors qu'elle venait d'envoyer chercher un Pitiponk les deux élèves de troisième année qui lui demandaient s'il y avait une prime en gallions s'ils tombaient sur LA bague, Isis commençait à désespérer de la retrouver un jour. Comment ferait-elle sans sa si précieuse pierre au sein de l'étendue de sa majestueuse collection? Si d'aventure quelque imbécile s'avisait de mettre ses sales pattes dessus, d'apposer ses empreintes sur la surface cristalline du bijou... Non, il fallait trouver, chercher quelqu'un d'autre, le questionner, retrouver sa pièce au plus vite. Tiens, plus loin, il y avait cette fille blonde, plus âgée. Elle l'avait déjà entrevue et croisée en allant et venant dans les dortoirs et dans la salle commune, peut-être était-elle tombée par inadvertance sur son émeraude? Ou avait-elle entendu de la bouche de quelqu'un que quelqu'un d'autre avait trouvé sa si précieuse et si adulée bague? Il n'y avait qu'un moyen de le vérifier, c'était d'aller le lui demander directement. S'approchant gracilement, rejetant les quelques mèches de cheveux qui lui dissimulaient le visage, et s'armant d'un sourire immaculé, Isis, en prenant bien soin de battre des cils pour donner un rythme ou une cadence à ses mots, s'adressa donc à cette nouvelle interlocutrice en espérant que celle-ci ne prenne pas la tengente.

" Excuse moi, tu n'aurais pas vu une bague? "

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La salle commune des serpents était bruyante ce soir. On aurait pu croire que tous les serpentards avaient décidé de se réunir dans leur salle commune. Vraiment, cela ne plaisait pas à Cecily. N’arrivant pas à se concentrer dans son dortoir, de part la présence de ses compatriotes, elle avait décidé de venir réfléchir à son devoir de botanique en bas. Non pas qu’elle avait développé un certain sérieux, mais ce devoir lui permettait de retrouver Zora trois fois par semaine et de rire avec elle. Seulement, la jeune lionne trouvait que Cecily ne bossait pas suffisamment sur son projet, alors la vipère avait décidé de s’y mettre plus assidument…du moins d’essayer de s’y mettre. Ce n’était pas gagné. Heureusement qu’il lui permettait également d’oublier le baiser échangé avec Lewis mais aussi de lui servir de bonnes raisons pour l’éviter. Mais ca ce n’était pas très compliqué. Bref, elle avait pris quelques parchemins lui servant de brouillon et était descendue. Hélas, elle s’était retrouvée dans le bruit le plus total. Respirant un grand coup, elle était partie s’asseoir au près du feu, après avoir parcouru la salle du regard dans l’espoir de repérer quelques têtes connues : sans succès. La chaleur du foyer lui redonnait un peu le sourire et la rendait un minimum mélancolique. Elle avait toujours aimé le feu et plus particulièrement jouer avec : que ce soit à l’aide de la magie ou comme les moldus. Manipuler cet élément réputé indomptable, prendre le risque à chaque instant d’en perdre le peu de contrôle qu’elle pouvait avoir sur lui la rendait euphorique. Pour elle, cet élément représentait la liberté, l’intensité et la fougue. Son père, lorsqu’elle était enfant, la comparait souvent à cet élément et lui disait qu’adulte rien ne pourra l’arrêter quand elle aura une idée en tête. Elle était incontrôlable, comme le feu. Son regard perdu dans les flammes, elle en oubliait tout. A cet instant, elle éprouvait la même sensation que lorsqu’elle était sur son balai, volant cheveux au vent dans l’immensité du ciel. Elle était bien, merveilleusement bien. Toutefois, elle du revenir à la réalité, lorsque son chat Gribouille décida qu’il était temps qu’elle lui accorde un peu d’attention. Ce chat était comme elle, jaloux et possessif. Jaloux : il ne supportait que sa maîtresse s’intéresse à un autre animal ou une autre personne quand il était là. Aussi, il avait beaucoup de mal à accepter la relation très fusionnelle de Cecily avec son aigle. Gribouille détestait Olympe et ne rêvait qu’à une chose : voir rôtir cette bestiole. Possessif : il avait horreur de partager, que ce soit son territoire ou sa maîtresse. Cecily se retrouvait dans cet animal et rigolait de son comportement. L’accueillant sur ces genoux, elle décida de se remettre au travail.

Sa plante était le Lys et elle avait décidé de le rendre un peu plus coloré. Le blanc c’était merveilleusement joli, mais parfois c’était un peu trop blanc. Alors, elle s’était dit pourquoi pas le rendre d’une couleur plus attrayante. Par la suite, elle ne voulut pas se contenter que d’une seule couleur, aussi elle décida de le rendre multicolore mais pas uniquement. Elle décida de le faire changer de couleur en fonction de l’humeur ou de l’envie de son propriétaire. Un peu comme les métamorphomage change de couleur de cheveux et d’apparence. Elle avait d’abord essayé avec du polynectar, potion qu’elle maîtriser parfaitement, hélas il fallait quelque chose de la chose en laquelle on voulait se transformer…et ce n’était pas vraiment l’objectif voulu. Alors elle s’était renseignée sur les sortilèges qu’elle pourrait utiliser, mais elle n’avait rien trouvé ou alors elle n’avait pas suffisamment cherché…bref, pour le moment elle n’avait que l’idée et cela commençait à l’énerver. Elle n’abandonnerait pas, elle était bien décidée à rendre ce devoir à l’heure et à écraser les autres. Cela faisait aussi partie d’elle, elle était ambitieuse…un peu trop d’ailleurs mais elle s’en fichait. Bref, elle se replongea dans ses papiers sans remarquer la jeune fille parcourant la salle et questionnant toutes les personnes qu’elle trouvait. Tout à coup, elle s’était énervé contre des élèves de troisième année, sortant ainsi Cecily de sa torpeur. Cette dernière, leva les yeux de son parchemin et regarda d’où pouvait bien venir ce bazar, s’intéressant enfin à l’assemblée de la salle commune.

Elle connaissait la fille qui venait de parler. C’était Isis Seymour. Elle était connue pour sa faculté à récolter des objets fabuleux et de les collectionner. Cecily la soupçonnait de cambrioler les élèves, aussi elle avait pris l’habitude de cacher ses bijoux les plus précieux à l’abri de la Seymour. Par contre, son petit manège de ce soir l’interpellait. On aurait dit que la verte et argent avait perdu quelque chose et qu’elle cherchait activement ce quelque chose. Cecily sourit, il était rare de voir autant d’animation pour une simple bague, d’habitude on lançait un accio et l’objet de notre convoitise arrivait seul. Elle trouvait la jeune Isis ridicule de se fatiguer ainsi. Cecily détourna le regard de sa camarade et se reconcentra sur son devoir qui commençait à lui prendre sérieusement la tête. Elle ne remarqua donc pas que la jeune Seymour avait décidé de tenter sa chance avec elle et qu’elle s’approchait doucement d’elle. Ce fut donc avec surprise qu’elle remarqua que la jeune fille s’était installée devant elle, avec son plus beau sourire et battant des cils, ridicule. Ce n’était pas comme ça que Cecily allait être mieux disposée à l’aider.

" Excuse moi, tu n'aurais pas vu une bague? "

Direct comme approche, un bon point pour elle. Mais hélas non, elle n’avait pas vu sa bague. Elle allait lui répondre que non quand soudain elle eut une illumination. Son devoir de botanique la gavait mais elle ne voulait pas retourner à son dortoir, peut être qu’aider cette fille lui ferait une occupation intéressante. De plus, elle avait envie de s’amuser. Si jamais elle retrouvait la bague avant elle, il serait amusant de voir cette fille s’usait en recherches veines. C’était vraiment une idée alléchante, aussi, elle ne s’étonna pas à lui répondre aussi gentiment qu’elle le pouvait.

« Une bague dis-tu ? Non…je ne crois pas. Pourquoi n’utilises-tu pas un accio pour la retrouver, tu es une sorcière. »

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« Une bague dis-tu ? Non…je ne crois pas. Pourquoi n’utilises-tu pas un accio pour la retrouver, tu es une sorcière. »

Sans rire? Première nouvelle, ça c'était la révélation de l'année. Même en consacrant une bonne partie de la semaine à compter ses pièces de collection en cours de sortilèges et enchantements durant les exercices pratiques, Isis savait tout de même ce qu’était un sortilège d’attraction. Aussi étrange que cela puisse paraître pour son aînée, elle pouvait être à la fois en quatrième année et ne pas être une buse. Elle avait déjà tenté, quelques jours plus tôt, de mettre la formule en application avec Cooper dans la salle sur demande, lorsqu’elle avait égaré ses cartes de chocogrenouille. Son sortilège ne s’était pas avéré très efficace, mais les circonstances jouaient encore moins en sa faveur à présent. Elle ne connaissait pas l’endroit où se trouvait sa précieuse pierre, même si l’hypothèse la plus probable était celle selon laquelle le bijou était tapi quelque part dans un recoin de la salle commune elle ne pouvait visualiser avec précision où exactement. C’était la règle primordiale pour que l’incantation soit accomplie, être conscient de l’emplacement de l’objet en question. Or, si ces conditions n’étaient pas remplies, inutile de songer un seul instant à faire appel à un sortilège d’attraction, autrement elle aurait déjà essayé bien avant. Néanmoins, le ton mielleux que cette fille semblait avoir employé jouait en sa faveur, non sans rappeler à Isis une de ses sœurs. C’était tout à fait le genre de Sally ou de Lexie, de sembler pourvue des meilleures intentions du monde, de manière à mieux cacher son jeu. Or, la couleuvre avait beau ignorer quelles cartes la Vert & Argent avait en main, elle opta pour orner son visage d’un magnifique sourire, révélant une dentition immaculée. Si elle n’appartenait pas à la catégorie des perfides Serpentards manipulatrices et sans scrupule dont son interlocutrice semblait faire partie, elle n’était pas à la veille d’être décontenancée pour si peu. Le machiavélisme dont pouvait faire preuve ses consœurs, par exemple Naïa ou la jumelle Clyde en passant par la despotique Melrose ou l’odieuse Nott, l’indifférait au plus haut point. En général, elle se gardait simplement d’aller chercher les ennuis là où il était susceptible d’y en avoir, et auquel cas il lui suffisait de minauder innocemment, de manière à se faire passer pour la plus ingénues des Verts & Argents. Du haut de ses quinze ans tout juste fêtés, elle avait déjà eu l’opportunité d’analyser le terrain, et même si elle n’avait pas exactement déterminé dans quelle cour semblait jouer la Serpentard à laquelle elle avait adressé la parole, elle ne comptait pas lâcher l’affaire. Pour l’heure, la priorité était de mettre le grappin sur son émeraude, et ce à n’importe quel prix, quitte à continuer de jouer les gamines naïves et stupides.

« Je ne sais pas du tout où est-ce qu’elle a pu passer, ni même si elle se trouve dans la salle commune à l’heure où je te parle. Enfin normalement, c’est là qu’elle devrait être… mais impossible de me visualiser l’endroit exact, donc pas de sortilège d’attraction. C’est une émeraude avec des reflets bleutés, une pièce de choix dans ma collection. » avait-elle débité non sans une once de fierté dans la voix, jugeant ces détails comme nécessaires à son explication quelque peu confuse.

Rejetant ses cheveux blonds en arrière et passant ses doigts fins entre ses mèches effilées, elle avait de nouveau élargi son sourire, invitant la Serpentard qui semblait attelée à un devoir à l’assister dans ses recherches. A présent qu’elle l’avait enrôlée, elle était contrainte de participer à sa quête, et n’aurait très certainement pas l’indécence de refuser. Toutes deux semblaient jouer leur rôle à la perfection, et Isis était déterminée à ne pas démordre, quoi qu’il advienne. Tant qu’elle n’aurait pas mis la main sur son bien, il était exclu qu’elle remonte dans son dortoir, quitte à y passer la nuit s’il le fallait, et elle avait décidé que ce serait cette fille qui l’y aiderait. La ressemblance avec ses sœurs était trop frappante, et le jeu qu’elle semblait jouer était plutôt intéressant, aussi la couleuvre était curieuse de voir jusqu’où cette dernière pourrait maintenir ses limites. Puisque attiser sa compassion semblait inefficace, autant faire en sorte que la partie vaille la peine d’être jouée. Ce pouvait être bien plus divertissant qu’elle ne l’aurait soupçonné.

« Par les bijoux de Salazar, j’en oublie les règles de courtoisie. Isis Eurydice Lilium Seymour, quatrième année. » avait-elle déclaré d’une traite en tendant sa main et en jugeant utile de préciser tous ses prénoms, invitant son interlocutrice à en faire de même.

En fin de compte, cette soirée de recherches risquait d’être plus divertissante que prévu… peut-être n’aurait-elle pas perdu son temps finalement. Jouer contre une fille de trois ans son aînée et qui ne paraissait pas des plus commodes pourrait être amusant, bien plus qu’elle ne l’aurait imaginer. Ce ne serait peut-être pas au goût de la fille à laquelle elle avait affaire, mais elle avait hâte de voir quelle tournure prendraient les évènements. Après tout, cela dépendait de la Serpentard, encore fallait-il qu'elle soit disposée à l'assister dans sa quête.

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