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❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron)
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Message(#) Sujet: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyLun 9 Oct - 15:14


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake
Tous les traitements quotidiens ont été donné et le dernier patient souffrant d'un mal de tête et de maux de gorge est parti avec une potion à prendre ce soir avant d'aller se coucher. Je crois que je peux dire que mon boulot est terminé pour ce soir. Enfin j'espère. Mais ce sont les aléas de mon métier, rien n'est jamais véritablement terminé, on s'attend toujours à un imprévu. Parfois il survient, parfois non et il faut bénir les fois où on est tranquille, parce que ce n'est pas souvent. Mais là, pour le coup, je pense que je vais avoir ma soirée de libre. L'époque des grippes et autres joyeusetés dans ce genre n'est pas encore arrivée. Il y a bien quelques crèves et coups de froid, dû au chaud/froid constant en cette période de l'année, mais ça reste assez gérable pour le moment. Cela dit, après avoir vécu les guerres et la libération de Poudlard, je pense que je suis paré à toutes éventualités, autant être honnête. Mais j'aimerais bien me détendre un peu ce soir, avant d'être de nouveau sur le pont pour soigner les petits tracas du quotidien. Cela fait un moment qu'Aaron et moi parlons de passer une soirée posée à boire au coin du feu et à bavarder du bon vieux temps. Bon, il est vrai que cela fait un an et demi que je ne bois plus, mais même avec du soda, ça fonctionne aussi. Le plus important ce n'est pas ce que j'ai dans mon verre mais avec qui je passe la soirée. Et Aaron et moi, on se connaît depuis longtemps ... Depuis Poudlard en fait. A croire que cette école nous a fait nous rencontrer et nous a rassemblé de nouveau des années plus tard. Bon, cela dit, elle ne m'a pas fait retrouver que mon vieux pote de jeunesse, mais aussi la vieille harpie qui avait le don de me rendre dingue. Et le plus amusant c'est que cette bonne vieille Burgess n'a pas vraiment changé. Bon, je suis peut-être un peu salaud. C'est vrai que sur le coup, la revoir ne m'a pas fait sauter au plafond. Il y a des gens comme ça, t'as pas forcément envie de les revoir, les avoir connu un jour t'as largement suffit. Mais allez savoir, est-ce parce que nous avons grandi et nous sommes moins cons ou alors parce que nous bossons ensemble .. il y a peut-être un peu de Blackman dans l'histoire. Je n'en sais rien, tout ce que je sais c'est qu'aujourd'hui, je la déteste moins qu'avant, je dirais même que je l'aime bien. Bon, c'est pas ma meilleure pote, c'est vrai, mais elle est moins insupportable que dans mes souvenirs et j'adore toujours autant la taquiner.

« Y'a personne dans ce taudis ! » Dis-je en poussant la porte des appartements d'Aaron. Professeur Winslow s'il vous plait ! Si on m'avait dit quand j'étais gamin que je reviendrais ici pour y taffer et que je bosserais avec Aaron et Morgana, j'aurais beaucoup ri. Mais bon, la vie est pleine de surprises. Je n'aurais pas non plus cru que j'aurais pu être père, par contre ça ne m'aurais pas étonné qu'on me dise que je serais un père médiocre. A croire que j'ai toujours su que je serais incompétent dans ce rôle. J'aime bien les gamins, mais ceux des autres. Bon, c'est un peu méchant pour Tasha, parce que je l'aime, c'est évident, mais ça n'a pas été lui rendre service de ne pas avoir su tenir mes promesses ou de ne pas avoir su disparaître de sa vie au lieu de m'accrocher comme une sangsue. J'avance jusqu'à voir mon ami de dos et je lui cris gaiement. « Tavernier, 2 chopes de votre meilleur whisky ... et qu'ça saute ! » Ma voix gronde dans le silence de son appartement. J'éclate de rire avant de venir à sa rencontre. J'ignore si je le dérange ou non, mais il va être bien gentil de laisser de côté ses cours pour ce soir et de m'accorder ce temps que je mérite. C'est moi le mec toujours occupé qui n'arrive pas à décrocher du boulot, pas lui. « Alors vieille raclure, t'as traumatisé combien de gamins depuis la rentrée ?! » Lui demandais-je en m'installant sur un de ses fauteuils, comme si j'étais chez moi. C'est un peu le cas depuis le temps qu'on se connaît. Chez moi c'est chez lui et inversement. « J'ai ramené mon ravitaillement ! » Dis-je en montrant ma bouteille de soda que j'avais sortie du frigo exprès pour l'occasion « C'pas que je ne veux pas partager, mais j'ai bien peur que ce soit un peu fade pour toi ... » Lui dis-je en plaisantant, faisant allusion au fait qu'il risquait de manquer quelques degrés d'alcool pour que ce soit un peu plus fun. Au début, il faut bien avouer que ça me manquait vraiment de ne rien boire. Et j'ai été tenté à plusieurs reprises de reboire un verre, en me disant que j'étais un adulte responsable et que je saurais me maîtriser. Mais j'ai vu trop de gens faire ce genre de conneries pour savoir que ce n'était pas raisonnable. Oui, peut-être que je serais capable de me contenir et que je serais de nouveau capable de boire un verre ou deux, sans aller dans l'excès et sans ressentir un quelconque manque. Mais si ce n'est pas le cas alors tout ce que j'aurais fait jusqu'à présent n'aura servi à rien et je n'ai pas envie de faire vivre ça à ma fille. Quel exemple je lui offrirais avec ce genre de comportement ? Je suis déjà un père médiocre, n'en rajoutons-en pas une couche.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyVen 27 Oct - 11:54

    C’était une soirée plutôt calme qui se profilait, pour l’instant. Les cours s’étaient passés sans accrocs majeurs, même les couloirs n’étaient pas plus bruyants qu’ils ne devaient l’être à cause du passage des élèves. C’était le calme plat et après le repas ça ne changeait pas. J’avais donc rejoint mes quartiers rapidement. J’aurais pu discuter un peu avec mes collègues, comme Morgana ou Leonidas, mais ils avaient des plans de correction de devoirs pour ce soir. Autant aller préparer mes cours du lendemain. Les devoirs ne faisaient pas légion dans ma matière où la pratique prenait une place nettement plus importante que la théorie, contrairement aux potions où il fallait bien connaître les propriétés et risques des mixtures avant de s’y coller, ou à l’étude des moldus qui était exclusivement faite de discussions. Je me contentais donc d’évaluations pratiques, et de quelques contrôles quelques fois dans l’année pour s’assurer qu’ils n’oublient pas en cours de route. Pas de quoi casser trois pattes à un canard, excepté évidemment pour les contrôles de fin d’année qui étaient nettement plus conséquents. Enfin bref, je m’installais à mon bureau, prenant quelques parchemins pour noter ce que j’avais besoin de noter pour le lendemain.

    Mais je fus vite interrompu dans ma lancée. Je n’avais même pas eu le temps de poser le bout de ma plume sur le parchemin, en fait, quand une voix se fit entendre et ma porte s’ouvrit. Nul besoin de me retourner, je reconnaîtrais cette voix entre mille. Et ce, même avec ses années de service. Il faut croire qu’à l’infirmerie aussi, c’était le calme complet. Tant mieux, on pouvait enfin se faire notre soirée à deux qu’on se promettait depuis le début de l’année scolaire. Sans demander mon reste, je rangeais mes affaires que je venais de sortir, laissant le temps à Blake d’approcher, m’interpellant de sa voix joyeusement bourrue. Je me retournais finalement pour l’accueillir comme il se devait tandis qu’il se marrait comme une baleine.
    « Je crains d’avoir déjà tout bu en attendant votre visite ! »
    A mon tour je ris, et je l’accueille d’une accolade à l’ancienne. Sans se gêner, il s’installa sur un de mes fauteuils, et je n’allais pas lui en tenir rigueur. Quand on connaît quelqu’un depuis aussi longtemps que nous deux, les biens sont presque tous communs.

    « Sûrement moins que toi à l’infirmerie, si tu leur parles comme ça ! »

    Je savais bien qu’il savait être moins brute de décoffrage quand il le voulait, et qu’il se lâchait parce que c’était moi à qui il parlait, mais aucune raison de ne pas le taquiner là-dessus. Après tout, il ne voulait pas partager sa boisson avec moi. Comme j’étais triste.

    « Zut alors, c’est pas cool de pas vouloir partager… Je vais devoir me rabattre sur du soft moi. »

    Je me dirigeais vers une commode de laquelle je tirais deux verres et une bouteille de whisky. Il m’a donné soif à parler de ça.
    « Heureusement que j’ai l’infirmier sous la main au cas où je prenne trop de boisson soft. » Je m’asseyais sur le fauteuil libre, presque en face de lui, et je lui tendais un des verres. « Allez, on boit proprement mon petit. »

    Puis je me servais un verre, pas trop rempli quand même. On devait juste passer une soirée tranquille, pas finir par faire cours le lendemain avec la gueule de bois. Je levais mon verre pour trinquer, puis j’en pris une gorgée avant de lancer la discussion.

    « Alors, racontez tout au barman. Des anecdotes croustillantes venues tout droit de l’infirmerie à faire partager ? »
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptySam 4 Nov - 10:13


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake
Je ne sais pas combien de temps durera cette soirée. Une demi-heure ? Une heure ? Plus ? Je l'espérais mais on ne pouvait être sûr de rien à Poudlard. Des imprévus étaient monnaie courante dans cette école. J'avais indiqué sur ma porte que je passais la soirée avec le professeur Winslow et que si on me cherchait, je serais dans ses appartements. Je ne suis pas très bon dans la rédaction de panneau indicatif, autant être honnête. Alors je tentais d'être le plus clair possible. Il y avait certainement des manières plus professionnelles ou plus directes pour dire les choses, autrement que "chez le professeurs Winslow si on me cherche". Je devrais relancer le professeur McDougall pour qu'elle m'apprenne, ça ne serait pas une si mauvaise idée. Cela me permettrait en même temps de vérifier qu'elle allait bien et qu'elle s'était remise de ses récentes blessures. La pauvre, se faire agresser par les plantes qu'elle étudie, c'est le comble. Enfin, elle n'étudie pas celle-ci en particulier, mais ça reste un sujet d'étude potentiel. Enfin bon, vous allez me dire, Burgess aura plus de chance de se blesser avec une potion qu'en faisant de la métamorphose. Oui, tout ça pour dire que ma pensée était stupide. Ca m'arrive, bien plus souvent que je ne le voudrais. Ceux qui prétendent qu'on devient plus sage en vieillissant ne me connaissent visiblement pas. Enfin bref, tout ça pour dire qu'après une rentrée riche en émotion, je trouvais enfin un temps pour passer une soirée avec mon vieil ami et que je comptais bien en profiter au maximum.

« Sérieux ?! Mais c'est quoi ce pochetron qui vide sa cave avant l'arrivée des clients ? » Dis-je d'un air scandalisé. « Ce bar devient de plus en plus crégnos ! un vrai rade ! C'est la dernière fois que j'y mets les pieds ! » Dis-je en continuant dans mon délire. En même temps si je devais imaginer un bar où Aaron serait patron, à n'en pas douter ce serait un rade pourri, mais où il fait bon d'aller pour boire des grands verres et plaisanter entre amis ! Mais Monsieur a choisi l'enseignement et j'ai dû faire une croix sur mes soirées alcoolisées en sa compagnie. Vous allez me dire, c'est moi le premier qui me suis barré à l'autre bout du monde pour venir en aide au plus démunis en parfait chien scoot que je suis. Mais pour être honnête, même si ça me manque de temps en temps ma vie d'avant et que l'an dernier ne fut pas de tout repos, il faut bien avouer que ça fait du bien d'être rentrer à la maison. Même si ça ne durera qu'un temps, avant que je décide de repartir sur les routes, pour le moment je veux profiter de ma vie posée, parmi les miens. Après une franche accolade amicale, je m'installe sur l'un des fauteuils, attendant que mon ami vienne me rejoindre. Chez lui c'est chez moi et inversement. On ne chipote pas quand on se connaît depuis si longtemps. Je ris de bon coeur quand il me parle des gamins qui passent à mon infirmerie et de la façon dont je dois les traiter « Tu parles, ils m'adorent tous et me demandent souvent pourquoi t'es pas comme moi, regrettant que je ne sois pas professeur, ce serait tellement plus fun avec moi ! » Dis-je en plaisantant. Tu parles, je ne me vois absolument pas enseigner une quelconque matière. Je veux bien prendre un élève sous mon aide pour commencer à le former au métier de médicomage, mais ça s'arrête là. Je n'aurais jamais la patience de supporter une armada de mioches surexcités qui font n'importe quoi. Je préfère les voir de façon ponctuels à mon infirmerie, le temps de quelques bobos sans gravité ou de rhume. L'an dernier, je dois avouer que c'était parfois plus grave que quelques écorchures et ça m'a souvent brisé le coeur de les laisser repartir à moitié soigné. Heureusement qu'avec Aaron on magouillait pour qu'il finisse de les soigner avec les médocs que je lui faisais passer en cachette, sinon je n'aurais jamais pu tenir aussi longtemps dans ces conditions. Je faisais déjà tout ce qui était en mon pouvoir pour les soigner au maximum, sans que ça se voit trop, le fait qu'Aaron prenait le relai derrière soulagé ma conscience d'un poids. Heureusement, tout ça était derrière nous aujourd'hui.

« Merci mon grand ! » Dis-je en attrapant le verre qu'il me tendait. J'aurais aimé l'accompagner dans sa "boisson soft" mais malheureusement j'en étais privé et je doutais d'être capable un jour de reboire un verre sans retomber dans le cercle vicieux où mon ex femme et ma gosse m'avait tiré une fois. Tant pis, c'est dommage mais c'est comme ça. Pour Tasha, je suis prêt à rester sobre toute ma vie, si c'est pour qu'elle n'ait plus honte de son père. Il me demanda si j'avais des anecdotes croustillantes à lui raconter et je pris quelques instants pour y réfléchir. Je ne lui parlerais pas de Casey, déjà parce que j'étais tenu au secret professionnel et en plus parce qu'elle avait confiance en moi. Et puis ce n'était pas réellement croustillant, mais assez important malgré tout. Je me contentais de tourner mes pensées vers Liu Xi. J'espère qu'elle me pardonnera cette indélicatesse de ma part. Je sais que je peux avoir confiance en Aaron. « J'ai eu la visite de notre cher professeur de Botanique. Elle s'était fait agressé par une plante toxique dans la forêt. Quand elle est arrivée chez moi, je ne t'explique pas son état. La pauvre était gonflée de partout. » Pour être honnête c'est le seul truc vraiment amusant qui est arrivé dernièrement à l'infirmerie. On ne peut pas vraiment dire que ce soit la folie. « Mais au delà de ça, rien de particulier. Sans Blackman, c'est plutôt calme, quelques nez qui coulent, maux de gorges et égratignures ... Ah et si, t'es au courant qu'il y a une gamine qui s'est fait mordre par un loup garou ? »

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyLun 20 Nov - 10:22

    Ca, c’était une surprise comme on les aimait. Pas comme Halloween l’an dernier. Là, ça annonçait une soirée posée dans la bonne humeur. Et une soirée attendue, qui plus est. Si on n’avait pas eu chacun des occupations assez prenantes en ce début d’année scolaire, on se serait vus bien plus tôt. Et au final, même là on n’a pas été fichus de trouver un moment pour se fixer un rendez-vous. L’organisation, ce n’est visiblement pas à la portée de tout le monde. Cela étant, ça avait son charme de voir Blake débarquer à l’improviste, lui qui ne quittait pas si souvent que ça son infirmerie, toujours dans ses idéaux d’aider tout le monde. Enfin, je ne pensais pas ça négativement, c’était tout à son honneur de se dédier ainsi aux autres. Mais ça faisait aussi du bien de voir qu’il savait prendre du temps pour lui, parce que même en début de soirée n’importe qui pourrait débouler à l’infirmerie après un problème plus ou moins en accord avec le règlement de l’école. Ca me faisait donc très plaisir qu’il soit là, et à mon tour je lâchais mes occupations pour être tout à lui. On avait du temps à rattraper, lui et moi, même si on s’était déjà croisé pendant l’été, ce qui lui avait permis d’être embauché ici.

    Et il me connaissait bien le bougre, même quand il s’agissait de m’imaginer en barman. Ca n’aurait sûrement pas été un choix de carrière durable, j’aurais sûrement fait faillite rapidement avec mes consommations personnelles. Je n’étais pas un drogué de l’alcool, tout de même, malgré l’incident d’il y a deux ans. Mais je m’imaginais bien boire pendant le service avec les clients. Sûrement que ça permettrait de mieux supporter les plus bruyants et ennuyants. Enfin, c’était pas la branche que j’avais choisie, et même sur celle sur laquelle je me tenais, il trouvait sans problème le moyen de me taquiner. Le pire, c’est qu’il y avait sûrement un fond de vérité dans ce qu’il disait.

    « Hé ben, je savais que certains élèves ne m’appréciaient pas beaucoup, mais de là à te préférer, je pense qu’il doit être temps pour moi de songer à une reconversion professionnelle ! Peut-être qu’en tenancier de bar ils m’aimeraient plus, une fois qu’ils seront sorti du château évidemment. »

    J’exagérais un peu le trait, il n’y en avait pas tant que ça à qui mes méthodes déplaisaient. En tout cas, il n’y en avait pas beaucoup qui le faisaient ressentir ouvertement. Il y avait sûrement des élèves qui ne m’aimaient pas, mais avaient au moins la décence de ne pas trop le montrer. Pas comme Breckenridge. Bon, c’était un exemple un peu bateau, elle ne semblait pas aimer grand monde. Enfin, bref, parlons de sujets plus légers.

    Mon verre de whisky, son verre de soda, on parlerait bien dans nos fauteuils confortables. Oui, j’employais le pluriel, on partage tout. Sauf la boisson, mais c’était tout à son honneur de ne pas risquer de déraper comme il avait pu le faire dans le passé. Moi… Mes mésaventures d’il y a deux ne m’avaient pas trop servi de leçon. Enfin si, si je buvais trop, je ferai gaffe de ne pas revenir dans le château. Une résolution prise avant même la nouvelle année, c’est dire à quel point c’était un problème urgent. Mais parlons plutôt des ragots de l’infirmerie. Je me doutais qu’il ne pourrait pas me parler de tout, j’étais pas sûr que le secret médical des moldus s’applique aux sorciers, mais même sans ça, certains bobos étaient mieux passés sous silence. Mais j’espérais que tous n’étaient pas dans ce cas-là, et qu’il pourrait m’amuser avec quelques anecdotes sympathiques. Et en effet, j’eus le droit à une bonne tranche de rigolade. Liu Xi, la nouvelle prof de botanique à qui j’enseignais maintenant les bases des sortilèges utiles pour sa nouvelle profession, s’était fait agresser par ses propres plantes. Encore une matière que je n’avais pas trop aimé à l’époque où j’étais élève, et voilà pourquoi. C’était dangereux finalement. Enfin, au final ce n’était pas de la peur que ça m’inspirait mais un sacré rire. Je l’imaginais bien boursouflée de partout.

    « Ahah, pas mal celle-là ! Je m’attendais à ce qu’elle n’ait des problèmes qu’en sortilèges, mais si elle en a également en botanique c’est problématique… »

    Je ne me foutais pas totalement de sa gueule. Les accidents, ça arrivait à tout le monde de toute façon. Mais quitte à avoir commencé à en rire, autant continuer. Bon, au passage j’ai indirectement lâché l’information sur les sortilèges, on verra si Blake capte. C’est pas son genre de passer outre une information comme ça.

    « Ouais, enfin je vais pas m’en plaindre que Blackman soit plus là, tu t’en douteras… »

    Bon, je n’en étais plus au point où en parler allait me miner le moral. Ce petit séjour à la ferme nous aura fait du bien, peut-être pas à tous, mais à la plupart. Mais bon, j’étais pas pressé de le revoir pour autant. Il était sûrement toujours prêt à nous tomber dessus comme une épée de Damoclès, mais si on pouvait avoir la paix un peu, je lui en serai reconnaissant. Relativement parlant.

    « Ouais, dès que Neville l’a su il a prévenu tout le corps professoral, qu’on soit prêt pour la contenir au cas où elle se transforme et dérape. C’est un peu triste de parler comme ça d’une enfant… Mais tu sais dans quelles conditions elle s’est fait mordre ? C’est pas comme si ça courait les rues ces bestioles. »

    Curiosité mal placée, peut-être, mais il ne me semble pas que Neville ait été plus précis que ça au sujet des circonstances de la morsure. C’est triste que ça arrive à une élève aussi jeune…
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyJeu 30 Nov - 6:55


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake

« Aaron, Aaron, Aaron … ça t’étonne encore ? On m’a toujours préféré à toi. T’as vu ta gueule ? T’as vu la mienne ? Y’a pas photo, ils préféreront toujours ma gueule d’ange ! » Dis-je en plaisantant. Je ne suis pas sûr qu’on puisse réellement dire que j’ai une gueule d’ange. Peut-être que quand on était gamin c’était le cas mais ces derniers temps, plus vraiment. Mais on s’en fout, n’est-ce pas ? Ce n’est qu’une vulgaire plaisanterie. Aucun élève m’a demandé un jour pourquoi je n’enseignais pas et jamais on est venu se plaindre de mon ami. Je ne prétends pas qu’il n’a que des fans dans sa classe, mais en tout cas je pense qu’il fait suffisamment bien son taff pour qu’on le garde encore une année de plus. « Tu peux toujours opté pour un bar clandestin en plein coeur du château. Là tu feras des heureux et tu auras une armada de fan ! » Dis-je toujours sur le ton de la plaisanterie. Evidemment que je plaisante, je n’ai aucune envie de devoir soigner des gueules de bois toute la sainte journée et retrouver des gamins dans des états pas possible, frôlant parfois le coma éthylique. Et puis même si Aaron & moi pouvons être très cons par moment, pas au point de vendre de l’alcool à des mineurs. « Par contre je te réquisitionnerais pour ramasser les gamins quand ils seront carpettes, parce qu’il est hors de question que je fasse ça tout seul ! » Oui parce que je le connais, je le vois venir. Il fait des conneries et c’est moi qui dois assumer derrière. Bon évidemment c’est mon idée mais qu’importe, on sera dans le même bateau, il faudra se soutenir et se serrer les coudes.

« Des problèmes en sortilèges ?! » L’information n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd, vous pouvez me croire. Bon, pour être honnête, en soit, ça ne m’étonne pas vraiment. J’ai déjà pu voir qu’elle n’était pas très à l’aise avec sa baguette et elle m’avait déjà dit qu’elle avait besoin d’une remise à niveau. Enfin je crois. Bon je vois en tout cas qu’elle s’est tournée vers le spécialiste, c’est déjà une bonne chose. Je sais qu’elle n’a pas un parcours atypique, alors je peux concevoir qu’elle ne soit pas forcément à l’aise avec la magie. Elle n’est pas la seule, combien de gamins, bien souvent des nés moldus, n’arrivent pas à se faire à ce monde qui n’est pas le leur de base et qui abandonne la magie à la fin de leur scolarité, tout simplement parce qu’ils n’y trouvent pas leur place. Allais-je pouvoir la taquiner avec cette histoire ? Allez savoir. « Quand ils nous disent que les plantes sont nos amis, c’est visiblement que des bobards ! » Dis-je en plaisantant. Moi je n’avais rien contre la nature, bien au contraire. Je connais ses bienfaits et je sais qu’elle m’est très utile dans mon métier. Mais je sais aussi qu’elle peut parfois être dangereuse et qu’elle est indomptable, même si on pense bien souvent le contraire. « Comme c’est étrange, je ne comprends pas pourquoi, il était pourtant si sympathique et chaleureux. Je ne devrais pas te le dire mais je sentais même qu’il avait un faible pour toi ! » Plaisantais-je. Je me le permettais parce qu’on se connaissait bien, sinon je ne me serais pas permis. Je préfère plaisanter de tout ça, histoire de dédramatiser un peu, même si, bien entendu, je n’atténue absolument pas la douleur ou les traumatismes des autres. J’ai eu de la chance de mon côté et j’en suis parfaitement conscient, je sais que d’autres n’ont pas eu cette chance. Aaron a vécu l’enfer avec les gamins et je suis plutôt fière de mon ami et fière qu’il est tenu le coup. Je le trouve bien plus fort que les gens pourraient le croire. Mais je n’ai pas envie qu’on se lamente sur notre sort ce soir. C’était horrible et s’il veut en parler, je suis là pour l’écouter, bien entendu, mais je suis aussi prêt à en parler comme n’importe quel sujet léger et bon enfant, pour faire passer la pilule. « Non, je ne sais pas, je dois t’avouer qu’en dehors de l’emmener et de la ramener, je ne fais pas grand chose. Et puis je n’ose pas trop aborder le sujet avec elle. Elle vit quelque chose de particulier, j’ai pas envie d’en rajouter une couche en lui posant trop de questions. »

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyVen 8 Déc - 14:15

    Ah ouais, je devais bien avouer qu’il avait un visage qui devait en faire tomber plus une, même quand il était marié. Cela étant, je n’aurais pas vraiment utilisé le même adjectif que lui.
    « J’irais pas jusqu’à te comparer à un ange quand même ! Mais j’avoue, t’es pas trop mal. »
    Il était clairement plus dans le style badboy, bien que quand on le connaissait, c’était plutôt un gros nounours. Preuve en était de sa vocation qui était bien plus humanitaire que d’autres. Il aimait s’occuper des autres, il ne pouvait pas le cacher. Ou bien peut-être qu’il avait un côté sombre aussi, avec ses histoires de bar clandestin ? Non, je rigole, je le connais suffisamment pour savoir que ce n’est qu’une connerie pour me faire rire. Cela étant, il voulait me laisser tout le boulot dans ce bar. Il faudrait que je serve les clients et que je les dégage quand ils sont à terre ? Ca fait beaucoup pour un seul homme tout de même !
    « Voyons, ça c’est le job du videur, pas du barman. Et soyons honnête, t’as plus le physique du videur que moi ! Sans compter que c’est pas très gentil de laisser les copains tout seul. »
    Je pouvais me défendre pour sortir des clients récalcitrants, mais en termes de combat à main nue, il m’était clairement supérieur. Surtout après mon régime forcé de l’an dernier, bien que je m’en sois plutôt bien remis depuis. Et mon épisode alcoolisé à Poudlard aussi, je m’en étais remis. De là à vraiment mettre en place un bar clandestin ? Non, on n‘ira pas jusque-là tout de même.

    Vint ensuite le cas de Liu, la nouvelle professeure de botanique. Et comme je pouvais m’y attendre de mon compagnon, il ne loupa pas l’information croustillante que j’avais lâchée. Evidemment que ça allait l’intéresser, on n’en était pas au point de Morgana à l’époque quand il s’agissait de rire des autres, mais on savait y faire quand on le voulait. Enfin, au moins nous c’est des rigolades gentilles, on ne se moque pas vraiment de nos cibles.

    « Ouais, il faut croire qu’elle s’est un peu trop concentrée sur la botanique, et résultat la magie la dépasse. Elle a du mal avec les sortilèges les plus basiques. Je suis tombé sur elle par hasard qui s’entraînait dans une salle abandonnée pour se remettre à niveau pour ses cours. Mais bon, s’entraîner seule, c’était pas beaucoup plus glorieux. »

    Des sortilèges de lévitation, d’écriture sur un tableau, de fermeture de portes… Des outils simples, mais importants pour un professeur. Bon, bien sûr on pouvait fermer les portes à la main, écrire au tableau à la main ou porter les affaires, mais ça prenait plus de temps. Et puis, il fallait bien saluer sa volonté d’avoir un certain niveau pour ses élèves.

    « Et moi tu me connais, je vois une demoiselle en détresse, je vole à son secours ! »

    J’avais toujours eu ce côté séducteur à l’époque, qui s’était fort heureusement calmé depuis le temps. Comme quoi, la sagesse vient peut-être vraiment en vieillissant. Liu était une belle femme, mais elle n’était qu’une collègue pas encore bien intégrée, et donc dont je ne connaissais pas tant de choses. Aucune attirance particulière ne me motivait dans mon aide, en somme.
    « Ahah, ouais, je l’ai toujours dit que la botanique c’était pas une bonne matière. Je dirais bien que les potions c’est la même chose, mais je suppose que t’en utilises des fois pour soigner les élèves, je me retiendrai. » Enfin cela étant, j’en avais quand même fait mention. Oups.

    Et malgré un court coup de blues, il n’avait pas tort, mieux valait rire de Blackman maintenant. Continuer de vivre dans le passé ne ferait que rendre sa menace réelle. Ca ne ferait que lui donner plus de crédit qu’il n’en méritait. Bon, il y avait des choses qu’on n’allait pas oublier de sitôt, voir ne jamais oublier, mais il fallait qu’on continue à vivre notre vie comme on l’entendait, et pas dans la peur du terrorisme mangemort. Sans trop forcer, être avec un ami aidant sûrement, je rejoignais la plaisanterie.
    « Ouais, je te jure, ce qu’il était collant avec moi. Il y a fallu que je lui mette un râteau comme il n’en a jamais eu pour qu’il me lâche ! »
    Etant le seul au cachot à pouvoir faire de la magie, il faisait en sorte de me faire taire, mais finalement, c’était moi qui avais eu le dernier mot en ouvrant la brèche. Une petite victoire. Pas une grande tout de même, ça l’aurait été si on avait pu le mettre définitivement hors d’état de nuire…

    Et en parlant de traumatisme, il y avait la nouvelle louve-garou. Il n’était pas plus au courant que moi des circonstances de sa morsure, il préférait ne pas en parler avec elle. Chose que je comprenais. Lui en reparler serait comme parler des sortilèges impardonnables en Défense Contre les Forces du Mal aussi tôt dans l’année après ce qu’il s’était passé l’an dernier. Ce serait remuer le couteau dans une plaie encore fraîche.

    « Ouais, tu m’étonnes. Enfin, au moins je suppose qu’entre toi et Morgana, vous faites tout ce qu’il faut pour qu’elle soit le moins embêtée par sa situation possible. » Et en parlant d’elle… « D’ailleurs, comment t’as réagi quand t’as vu que la vipère Burgess était prof ici ? Un choc hein ? »

    J’avais accentué l’ironie sur le mot Vipère, mais il était au courant de mes conflits pendant les années d’études. Et forcément, étant mon ami, il n’avait pas vraiment une grande estime d’elle non plus. Je me demande s’il a su se faire à son changement de caractère plus rapidement que moi.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyJeu 14 Déc - 12:02


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake

« Arrête vieux séducteur, tu sais que je suis sensible à tes avances ! » Dis-je en plaisantant, prenant un air de petite jouvencelle qui découvre les joies de la séduction pour la toute première fois. C’était ça aussi notre amitié, être capable de rire de tout, en toute circonstance et de raconter n’importe quoi. C’était très flatteur de l’entendre dire que j’étais pas mal et je sais qu’il le pensait. Mais je sais également que derrière se compliment, il n’y avait rien, aucun sous entendu qui aurait pu me faire penser qu’il me voyait autrement que comme un vieux pote. Je bois une gorgée de ma boisson en souriant. « Tu ne seras jamais foutu de faire un truc tout seul, c’est incroyable ! Va falloir grandir et prendre ton indépendance, je ne vais pas m’occuper de toi toute ta vie, un jour il faudra couper le cordon Aaron ! Enfin bon, j’imagine en effet qu’avec tes muscles de moineaux, tu vas avoir besoin d’un peu d’aide ... » Je prends un vieux ton blasé, mais évidemment je n’en pensais pas un mot. L’indépendance, il l’a prise depuis bien longtemps. Même si on est toujours resté en contact, à partir du moment où j’ai quitté l’Angleterre pour partir dans des pays en guerre, on ne peut pas vraiment dire qu’on se soit beaucoup vu. Non pas qu’il ne me manquait pas, mais nous avions pris chacun un chemin différents et nous volions chacun de nos propres ailes. A chaque fois que je revenais au pays, vous pouviez être sûr que je passais un coup de fil à cette vieille crapule pour qu’on aille se boire un coup, mais en dehors de quelques lettres et coups de fil, on ne pouvait pas dire qu’on communiquait beaucoup. Et pour être honnête, c’est aussi ça que j’aime ici, on peut se voir plus souvent, retrouver nos amitiés d’antan. Et en cette période sombre, je n’étais pas mécontent de retrouver mes amis.

« Et si la demoiselle en question est jolie, c’est encore mieux, n’est-ce pas ?! » Dis-je amusé, lui lançant un vieux regard de pervers. Heureusement que Liu Xi n’est pas là en ce moment, elle aurait certainement envie de nous baffer. Mais on ne faisait que plaisanter, il était évident qu’au delà du physique plutôt avantageux de notre chère professeure de Botanique, Aaron a vu une pauvre âme en peine ayant besoin d’aide pour éviter de se ridiculiser devant ses élèves. Ils sont tous les deux profs, ils savent ce que traverse l’autre, il est évident qu’ils vont se serrer les coudes. Je n’ai pas trop ce problème personnellement puisque je vois les élèves dans un cadre bien différent d’eux, moins formel mais également plus personnel. Je rentre quand même dans leur vie privée en les soignant. Quand il s’agit de quelques égratignures, ça passe, mais quand on touche aux maladies graves que certains ont depuis leur naissance, c’est tout de suite autre chose. J’essaye de les aider au mieux, de les apaiser du fardeau que la nature leur a mis sur les épaules. Ce n’est pas toujours facile, certains sont plus fermés que d’autres, mais pour le moment ça se passe plutôt bien. Là où c’est encore plus difficile, c’est de tenter de créer un lien avec ceux qui ont vécu des traumatismes, là c’est une toute autre paire de manches. Je sais que s’ils ne veulent pas, je n’ai pas à insister, mais je sens que malgré tout, certains ont en plus besoin que ce qu’ils veulent bien l’avouer et j’essaye, à ma façon, de leur montrer que je suis là s’ils ont besoin de parler. « Le problème ce n’est pas les potions, ce sont les potionnistes. Regarde moi, jamais eu aucun problème quand j’en réalise. C’est le talent, tout simplement ! » On ne va pas rentrer dans les détails, ça ne sert à rien, on s’en fout de savoir que les potions que j’utilise sont somme toutes très simples, raison pour laquelle je n’ai jamais eu de problème. Bon, je ne dis pas que le tout venant pourrait les réaliser toutes, mais dans l’ensemble, on fait souvent les mêmes, on est rodé à l’exercice. Je suis très loin de réaliser des potions extrêmement compliquées ou de tenter d’en trouver de nouvelles. Non pas que ça ne m’amuserais pas, mais je n’ai pas réellement le temps de me pencher sur la question, alors je laisse les professionnels le faire.

« Tu m’étonnes qu’il soit vénère si tu l’as traité comme ça ! Moi aussi j’aurais réduit en esclavage des gamins parce que le mec que je veux me taper ne me veut pas. Pauvre gars … un brave type pourtant … T’es qu’un monstre Aaron, lui qui était si gentil ! Sans coeur ! » Je ne prétends pas que ça ne m’arrache pas un peu la gueule de dire tout ça, parce qu’évidemment je n’en pense pas un mot, mais bon, il faut bien essayer de rire de tout. Je ne raconterais pas ce genre de conneries avec n’importe qui, mais je sais qu’avec Aaron, je le peux, alors je le fais. D’une certaine façon, c’est aussi ma façon à moi de lâcher de la pression, ça ne me fais pas de mal d’évacuer un peu la pression et les mauvais souvenirs. Je hoche la tête quand il parle de Morgana et moi, qui tâchons de faire de notre mieux pour que cette gamine vive le plus normalement du monde. Pour le moment, ça à l’air de marcher. Elle a quelques ennuis, de ce que j’ai compris, mais rien à voir avec sa double nature, mais juste qu’elle a un caractère de merde. Mais bon, ils sont jeunes, c’est de leur âge de faire des bêtises. J’éclate de rire, manquant de m’étouffer, quand il me demande comment j’ai réagis quand j’ai réalisé que Bubu faisait partie du staff. « Oh ben sur le coup je n’ai pas sauté de joie, tu penses bien ! J’ai eu l’impression de revenir à mes 17 ans, c’était pas des masses agréables. J’ai cru que c’était une blague, jusqu’à ce que je la vois !! » Dis-je en riant. « Mais bon, on se fait à tout, même au choléra !! Blague à part, après avoir réussi à oublier mes vieilles rancoeurs, le courant a finalement réussi à passer. Et toi ? » Lui demandais-je curieux. Il travaille avec elle depuis plus longtemps que moi et ils se détestaient vraiment à l’époque. Bon, on ne s’aimait pas non plus avec Bubu, mais je pense que c’était plus viscéral entre eux.

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyMer 10 Jan - 10:38

    C’est bien pour ça que j’appréciais énormément Blake, il n’y avait rien de compliqué entre nous, tout était des plus simples. On parlait, on déconnait, on riait. On était de vrais enfants en un sens, mais c’était ça qui était bien. Même certains sujets un peu plus sensibles pouvaient servir de tremplin pour des blagues, si le contexte s’y prêtait. Et comme on n’était que tous les deux dans mes appartements, le contexte était propice à rire d’absolument tout. Et bien sûr, il ne loupa pas l’occasion de rebondir sur le compliment que je lui avais fait. Un compliment qui n’impliquait aucun sous-entendu, mais je continuais tout de même dans sa lancée en lui répondant simplement avec un clin d’œil faussement aguicheur. J’avais d’autres préférences, il le savait, j’en jouais. Et la discussion sur le bar renforçait la proximité entre nous en impliquant une dépendance de ma part envers lui. J’aurais presque pu y croire si je n’avais pas fait ma vie facilement après son départ sur les champs de bataille. J’ai toujours su me débrouiller, avec ou sans lui.

    « Il y a bien fallu que je la prenne, mon indépendance, puisque tu m’as salement abandonné ! Et qui a besoin de muscles quand… » d’un claquement de doigt, j’allumais une flamme au bout de mon pouce « la magie fait à peu près tout ? »
    Je ponctuais ma réplique d’un rire en faisant disparaître la flammèche avant de prendre une nouvelle gorgée.

    Et en parlant de dépendance, parlons du cas de Liu qui était finalement bien contente que je l’aie vu en train de s’entraîner. Mon aide lui était précieuse, mais pour autant je ne manquais pas de rire de son cas. Pas méchamment, mais simplement parce que c’était l’ambiance qu’il y avait ce soir, et que ça faisait un sujet de discussion comme un autre.
    « Ahah, que veux-tu, il faut bien joindre l’utile à l’agréable des fois. Faut pas être jaloux parce qu’elle est plus proche de la gueule d’ange que toi. »
    Elle avait un certain charme cette nouvelle professeure de botanique, il fallait bien l’avouer. Mais elle n’était pas encore assez à l’aise dans le château pour s’ouvrir à ses collègues, donc pour l’instant nous n’étions que ça ; des collègues. Un poil plus proche du fait que je l’entraîne aux sortilèges personnellement, mais c’était négligeable. On ne parlait pas beaucoup plus dans ces situations. Mais même si elle tenait un peu de la parfaite inconnue, je ne pouvais pas la laisser peiner dans son métier. Déjà, il lui fallait apprendre à gérer une classe d’élèves pas toujours calme, alors si je pouvais lui retirer un peu de poids en l’aidant pour l’apprentissage supplémentaire des sortilèges utiles, j’étais ravi d’aider. Heureusement que ce n’était pas en potions qu’elle avait besoin d’aide, je n’aurais pas vraiment pu lui en donner. Visiblement, Blake aurait été plus à même de l’aider à ce sujet, puisqu’il se pavanait au sujet de ses talents dans la matière.

    « Mouais, avoues plutôt que tu les commandes directement chez un apothicaire pour avoir ton stock comme si c’était toi qui les faisais. »
    En vrai, je ne doutais pas qu’il utilise des potions fait maison, il n’avait sûrement pas eu le loisir de commander de gros stocks de potion sur le front. Il avait dû faire plus rustique, à partir d’ingrédients qui sont plus faciles à transporter que les potions dans leurs flasques.

    Et puis vint Blackman. C’était sûrement le sujet le plus sensible qui soit en ce moment, mais en sa compagnie je me sentais en mesure d’en rire. Avec sa fixation sur moi, il n’était pas compliqué de faire le parallèle avec une admiration. Et de fil en aiguille, on changeait de place et je devenais le monstre. Je retenais une grimace, ça partait assez loin, mais heureusement que je savais qu’il ne verrait jamais Blackman comme la victime de l’histoire.
    « Ouais, laissez tomber la chasse aux mangemorts, c’est moi qui mérite la prison. Et lui, donnez-lui une récompense pour avoir tenu malgré mes refus. »
    Mais passons vite, je préfère encore parler de Morgana, même à l’époque où on ne s’était pas encore rabiboché. Avec un sourire amusé, j’écoutais Blake me raconter une histoire plutôt familière, puisque j’étais passé par les mêmes choses quand elle avait débarqué au château. Alors forcément, quand il me demande mon avis, je n’avais pas grand-chose de plus à dire.
    « Hé ben on doit vraiment être âmes sœurs, parce que j’ai eu la même réaction quand elle est arrivée ! Et encore, j’étais déjà installé au château, et imagine la voir débarquer dans ton train-train quotidien, demandant de faire la paix. J’y ai pas cru. Mais même si ça m’arrache de le dire, je vois que t’es plus gentil que moi. Tu as oublié ta rancœur bien plus vite, il m’a fallu une grosse année pour arriver à ce résultat ! »
    Et encore, si on ne s’était pas croisés par hasard au Japon, je n’y serais peut-être toujours pas arrivé. Quoique, l’enfermement et le fait qu’elle ait participé à une libération aurait sûrement fait le même effet.
    « Du coup, vous vous voyez pour faire tes fameuses potions en tête à tête ? » ajoutais-je d’un air taquin. Je savais qu’il pensait encore à son ex-femme, et qu’il ne s’intéresserait donc pas à Morgana. Mais il n’empêche que le couple avait quelque chose de drôle.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyLun 22 Jan - 10:53


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake

« Tu sais très bien que plus rien n’était possible entre nous. C’était pour notre bien que je me suis éloigné, pour qu’on ne se fasse plus de mal, qu’on remonte la pente, chacun de son côté … Mais je n’ai jamais cessé de penser à toi … Tu es mon unique amour ! » Dis-je sur un ton qui se voulait vraiment sérieux. Allant même jusqu’à me tourner vers lui, mon regard plongé dans le sien, voulant jouer sur le côté drama. J’aurais pu plus jouer sur l’émotion, faire plus de gestes, etc, mais déjà garder mon sérieux était extrêmement difficile alors surjouer encore plus, c’était mission impossible. D’ailleurs je ne tardais pas à éclater de rire. Comme si un “nous” avait pu exister entre nous, la bonne blague. Nous en tant que belle amitié, totalement, mais au delà de ça, non. Il incarne plus l’image d’un frère que d’un amour torturé. La seule passion qui nous animait tous les deux quand on était gamins c’était celle de faire des conneries. Je crois que niveau débilité, on s’impose encore là, même si j’aime à croire que je suis un peu plus sage qu’avant. Mais j’aime bien raconter de la merde et celle que je venais d’offrir à mon pote était une excellente trouvaille. Aaaah si Emma avait été là, je suis sûr qu’elle en aurait beaucoup ri. Rien qu’à cette pensée, j’en frissonne, on dirait qu’elle est morte, alors qu’elle se porte comme un charme et qu’elle vit une vie certainement paisible et somme toute ennuyeuse avec son Blackwood. Oui, vous pouvez y voir une pointe de jalousie, vous ne vous tromperez pas, mais qu’y puis-je ? Elle sera à jamais mon premier amour et la mère de ma fille, le temps qui passe ne pourra jamais changer ça. « Ca doit grave impressionner les ado de 15 ans ça, non ?!. » Repris-je sur un ton taquin quand je le vis claquer des doigts pour allumer une bougie. Il est indéniablement plus fort que moi en magie, de ça je n’ai aucun doute. Après il a passé sa vie à étudier les sortilèges et à les enseigner, j’espère bien pour lui qu’il est meilleur que moi dans ce domaine. Mais, malgré tout, il en faudra beaucoup plus pour m’épater, autant être honnête. Cela dit je ne vais pas lui demander de réaliser un tour extraordinaire, je n’ai besoin d’aucune preuve pour connaître son talent.. « Evite ton tour de passe-passe à ma fille sinon je te montrerai le sort du “comment cacher un cadavre rapidement et sans laisser de trace ! » Dis-je en prenant un ton très sérieux alors qu’encore une fois, je ne l’étais absolument pas. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’Aaron n’irait pas se taper une de ses élèves et encore moins ma fille. S’il y a bien un père à qui il ne faut pas se frotter, c’est bien moi !

Je ris de bon coeur à la plaisanterie de mon ami. Même si je ne connaissais pas le lien qui les unissait tous les deux, j’aimais à croire que j’étais certainement la personne la plus proche d’elle ici. Ca ne me rapporte strictement rien et tout le monde s’en fout puisque ça n’a aucune espèce d’importance, mais malgré tout, étrangement, j’en aimais bien l’idée. C’était une femme intelligente, indépendante et débrouillarde, il était toujours agréable d’être apprécié de ce genre de personnes. Mais je me gardais bien de le dire à mon ami, il pourrait se faire de fausses idées, je préférais rester sur le ton de l’humour, nous étions après tout là pour ça. « J’ai sauvé des vies, je suis certainement un héros à ses yeux, cherche pas tu ne peux pas lutter ! » En soit ce n’est pas totalement faux, mais il faut remettre les choses dans leur contexte. J’ai peut-être sauvé des vies, mais dans le cadre de mon travail et c’est un peu mon job de justement sauver des vies, il n’y a donc rien de si extraordinaire ou de si glorifiant. Et puis je ne suis pas le moins du monde en train de me vanter, déjà parce que ce n’est pas mon genre et ensuite parce que je sais que sans Aaron, on ne pourrait pas parler librement de tout ça aujourd’hui. Alors de nous deux, je sais déjà qui est celui qui incarne le mieux le héros.. « Je croyais qu’on était pote et qu’on ne dévoilait pas les secrets de l’autre ?! Tu me déçois tellement ... » Répondis-je à Aaron en prenant un air blessé et meurtri. Je suis définitivement pas un bon potionniste et je ne pourrais pas prétendre le devenir un jour. Une chance, cela ne m’intéresse pas le moins du monde. Mais il ne m’empêche pas de connaître deux ou trois trucs utiles pour m’aider dans mon travail. Des potions basiques et vraiment communes, que les gamins pourraient apprendre facilement je n’en doute pas, mais qui sauvent des vies et c’est bien ça le plus important. Alors il est évident que sur des potions vraiment plus complexe, je ne m’aventure pas à les réaliser tout seul. Soit je me tourne vers un apothicaire, en effet, soit alors je demande à un professionnel de m’apprendre à la réaliser. Je dois bien avouer que j’aimais bien profiter de mes perm’ pour apprendre 2 ou 3 trucs qui pouvaient m’être utiles sur le terrain. Je sais que certaines potions que je réalise aujourd’hui m’ont demandé de prendre quelques cours avec de vrais potionnistes pour pouvoir les réaliser. Mais je sais aussi que quand je n’ai pas le temps ou pas le talent nécessaire pour ça, je préfère me tourner vers des spécialistes. Je ne compte pas mettre la vie de gens en jeu par plus égo.

J’esquisse un sourire mais ne rajoute rien. Je me contente de lever mon verre vers le sien et de trinquer. On sait tous que Blackman mérite la prison à vie. Si je devais laisser ma haine guider mon jugement, j’irai même jusqu’à dire qu’il mérite la mort, pour avoir ôter la vie à tant de gamins innocents, mais je ne suis pas comme lui, moi j’ai une âme, je refuse de laisser ma haine dicter ma vie. Je pense qu’on a assez parlé de cette vermine, je n’ai pas envie de retourner le couteau dans la plaie de mon ami en voulant continuer sur l’humour. Autant continuer de parler d’un autre dragon, beaucoup moins dangereux que Blackman. « Je suis presque blessé que tu sois si étonné qu’on soit âme-soeur … C’moche ça Aaron, pas après tout ce temps … Tu ne peux pas me faire ça ! » J’aurais bien versé une petite larme si j’avais le coeur à ça ou si j’étais bon comédien, mais ce n’est pas le cas, alors je me contente de rire comme un gros débile et d’écouter la fin de ses propos. « Ca c’est parce que vous vous êtes détestés beaucoup plus qu’on ne s’est détesté Bubu et moi … Avec Emma on a bien cru que ça cachait quelque chose... » Dis-je en lui faisant salement comprendre le sous-entendu. Parfois il n’y a qu’un pas entre l’amour et la haine. Mais il me rendit bien ma taquinerie en me parlant d’un tête à tête coquin avec Morgana. J’en aurai presque recraché mon breuvage si je ne m’y étais pas presque attendu. Oh ben oui, Bubu et moi c’est une longue histoire d’amour… « Wouhai, t’as tout compris … Entre elle et moi c’est chaud bouillant !! » Lui répondis-je en prenant un vieux regard de pervers. Insortable, c’est moi qui vous le dit, on est insortable !

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyMer 7 Fév - 12:13

    Et ainsi, la conversation tourna quelques instants vers le stéréotype de série B de romance. Bien sûr, je le savais qu’il n’hésiterait pas une seule seconde à rebondir sur mon indignation simulée, et il ne me déçut pas le moins du monde. Rien n’est possible entre nous, j’en aurais presque le cœur brisé si je n’avais pas moi-même sur-joué ce que je pensais de son départ dans des pays éloignés il y a des années. J’avais compris son choix, et je l’avais respecté pour sa dévotion à une cause noble. Malgré tout, je devais bien jouer un peu le jeu et lui offrir mon expression la plus apitoyante possible. Une expression qui ne dura pas bien longtemps, brisée par un éclat de rire mutuel quand on ne pouvait plus continuer sur cette voie-là en gardant un sérieux certes indigne d’un acteur de cinéma, mais déjà bien trop difficile à maintenir. Ce n’est qu’une fois calmé que je m’amusais avec une flammèche. Faudrait pas que ça parte en lance-flamme parce que je suis plus concentré sur mon fou rire que sur ma magie. Pourtant, c’est pas faute de le faire régulièrement, que ce soit pour servir de briquer ou, effectivement, impressionner un peu les élèves.
    « Oh, à 15 ans il leur faut plus que ça quand même. Par contre, les petits première année qui débarquent à peine, ça fait mouche à tous les coups ! »
    Surtout que les cours d’incendio arrivent vite, ils ont tôt fait de faire la même chose avec leur baguette. Ca casse un peu mon effet, mais je suis de toute façon là pour leur transmettre mon savoir. Et j’ai toujours d’autres tours dans ma manche pour épater les plus impressionnables.
    « Tu crois vraiment que j’ai pas profité que tu ne sois pas encore au château pour lui faire mon tour ? Voyons, en apprenant son nom de famille, j’étais obligé de profiter de ton absence ! Le mal est fait, m’enterrer n’y changera rien ! » suivi d’un rire exagérément machiavélique. J’avais bien capté à son arrivée qu’il s’agissait de sa fille, mais je n’étais pas du genre pédophile. Et je dois bien avouer qu’essuyer la rage de Blake n’était pas vraiment dans ma liste de choses à faire avant de mourir.

    Parlons plutôt d’adultes, c’était plus notre domaine. Et notamment de la nouvelle professeure de botanique qui avait grand besoin de mes services. Elle avait un certain charme je devais bien l’avouer. En tout cas physiquement. Au niveau de son caractère, je l’approchais un peu à chaque fois que je l’aidais, mais pour l’instant ce n’était pas encore suffisant pour que je puisse dresser un portrait un minimum complet de la demoiselle. Et Blake, lui, faisait référence à son statut de héros via son service sur le front. Bien sûr, je savais bien qu’il ne se qualifiait pas ainsi par vantardise, il était bien trop humble pour ça. Et pourtant, son métier avait effectivement quelque chose d’héroïque, ou pour les plus sceptique d’honorable. Et puis, j’eus l’occasion de le faire descendre de son piédestal avec sa réflexion sur les potions. Il n’était certainement pas à mon niveau nul dans la matière, peut-être même qu’il avait effectivement appris sur le tas de très bonnes potions, mais pour l’instant je m’accrochais à ce que je savais de lui à l’époque de Poudlard, et ce n’était pas glorieux. Mais sa réaction, toujours plus démesurée, me laissait penser que j’avais vu juste et qu’il ne s’était pas particulièrement amélioré ces dernières années. Je ne pouvais pas vraiment le critiquer là-dessus, n’ayant jamais non plus voulu faire d’efforts pour les potions.
    « Voyons, tu as vu quelqu’un d’autre ici ? » répondais-je en écartant les bras pour l’inviter à regarder la pièce. « J’ai dévoilé ça à personne, tout va bien. Ce sera notre petit secret. » concluais-je avec un clin d’œil complice.

    Et après la botaniste, la potionniste. Celle qui nous en avait fait baver il y a longtemps, enfin surtout moi. Mais Blake avait été dans mon camp, et il ne la portait donc pas naturellement dans son cœur. Il lui avait fallu du temps, moins que moi, pour se faire à l’idée qu’elle avait changé et que ce n’était plus la pro-sang pur viscérale qu’elle était pendant notre scolarité.
    « Depuis tout ce temps où tu n’étais pas là, j’ai bien dû me chercher une autre âme sœur en attendant. Il va falloir que tu me réapprennes notre relation d’âme sœur. » rétorquais-je avec un regard provocateur et charmeur. Avec quelqu’un d’autre je ne serais sûrement pas allé jusque-là dans le jeu, mais avec Blake je pouvais me le permettre. Et aucune chance qu’il ne le prenne pour de vrai non plus.
    « Manquerait plus que ça, qu’elle s’imagine des trucs avec moi. Quoique, maintenant que tu le dis, il me semble qu’elle a parlé de m’enfermer dans sa cave et de me fouetter chaque soir. Tu crois quand même pas que… ? »
    Et je laissais expressément la fin de ma phrase en suspens. Bien sûr, il s’agissait plutôt de coups de fouets comme ceux des mangemorts, pas une lubie étrange qu’on avait pu voir dans une série de livres moldus d’il y a quelques années. A lui de voir ce qu’il voulait en faire, avant que je ne lui refile la patate chaude en émettant la possibilité d’un rapprochement qu’il n’aurait pas avoué entre lui et Morgana. Enfin, il l’avoua rapidement quand même.
    « AH AH ! Je le savais ! Il faut bien se réchauffer dans les cachots après tout. J’ai déjà testé d’y vivre, c’est pas vraiment agréable le froid, mais je suppose que du coup, ça vous dérange pas vous. »
    Toujours plus, toujours plus. Heureusement qu’il s’agissait là d’une soirée juste entre nous deux et pas d’une réunion un peu plus sérieuse avec plus de monde. On nous prendrait clairement pour des fous.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptySam 17 Fév - 13:47


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake

Je suis vraiment content de l'avoir retrouvé, je ne me lasserai pas de le dire. J'aime bien nos délires débiles, comme si on avait encore 15 ans. Rien n'est grave, on prend tout à la plaisanterie et on pousse tout au maximum de son potentiel de débilité. J'aime prétendre qu'on s'aime et que notre amour va pouvoir renaître de ses cendres maintenant que nous sommes de nouveau réuni tous les deux. C'est évidemment faux, mais c'est amusant de le prétendre. Les rumeurs veulent toujours nous coller avec des gamines de 12 ans, pourquoi ne pas lancer des rumeurs plus amusantes et tout aussi probables. Il y a autant de chance que je couche avec une gamine de 12 ans que je m'envoie en l'air avec Aaron, c'est pour dire. Mais au moins là je rigolerais de bon coeur. Parce que bon, même si je sais que ces rumeurs sont fausses sur mon compte, la pédophilie ne me fait pas forcément toujours rire. Entre amis, en soirée, quelques blagues sur ce thème c'est amusant, mais là on parle de vraies gamines, qu'on côtoie tous les jours... très peu pour moi. Je plaisante sur le fait que son tour de passe-passe doit épater les gamines de 15 ans, mais c'est avant qu'il me rappelle que les gamines de cet âge sont beaucoup plus difficiles à amuser que des gamines de 12 ans. « Oui c'est vrai que l'adolescence passe par là et les rend beaucoup moins facilement bon public ! Cela dit elles font beaucoup plus semblant d'être épatées par tes pseudos talents si tu leur as tapé dans l'oeil ! » Dis-je d'un ton taquin. Encore une fois ce n'était qu'une simple plaisanterie, même si elle avait un fond de vérité. Je pouvais dire toutes les conneries du monde, certaines filles me souriront toujours en ayant l'air totalement absorbées par mes propos et bavant presque sur mon passage. C'était aussi flatteur qu'un peu malsain. Enfin bon, on a tous eu leur âge et nous aussi nous bavions sur certains de nos professeurs. Par contre quand il s'agissait de ma fille, là c'était une autre histoire. « Rappelle toi que je suis médecin. Je sais comment te torturer tout en te gardant en vie aussi longtemps que je le veux ! » Dis-je en prenant un air menaçant. Bien entendu je ne gardais pas mon sérieux bien longtemps, je connaissais suffisamment Aaron pour savoir qu'il plaisantait et que d'une part, il n'était pas intéressée par les jeunes filles et d'autre part, il ne se permettrait jamais de draguer ma fille.

Je prends un air blessé quand il parle de mon pseudo secret. Bien entendu que je ne commande pas toutes mes potions chez un apothicaire. Ca m'arrive, bien entendu, surtout pour celles complexes qui demandent du temps et du talent dans le domaine. Mais je prépare les plus simples moi-même, je n'ai besoin de personne pour ça. Je lui dis que c'est cruel de la part d'un ami de me trahir de la sorte, mais il me rappelle qu'on est seul et que jamais il ne me trahirait. C'était ça les vrais amis, ils emportent nos secrets dans la tombe ! Bon là évidemment on ne faisait que plaisantait, mais l'idée était malgré tout là. On savait préserver les secrets de nos proches et les garder pour nous. Après tout, on n'était pas là pour enfoncer nos proches mais plutôt pour les soutenir dans l'adversité. « Aaah je te reconnais bien là mon ami ! Tu emporteras mon secret dans la tombe ! » Dis-je fièrement. Bon évidemment là c'était une connerie mais on s'en foutait n'est-ce pas ? C'était la soirée pour ça, dire des conneries. « Je garderais pour moi que tu aimes porter des bas résilles ! » Dis-je d'un air entendu, avant d'éclater de rire. J'essaye de l'imaginer accoutré de la sorte et il faut bien avouer que ça vaut le détour. Il serait presque sexy le petit Aaron avec ses bas... ou pas d'ailleurs mais qu'importe, l'idée est amusante.

« Qui est donc l'infâme imposteur qui a pris mon rôle d'âme soeur ? A peine ai-je le temps de détourner les yeux quelques instants que tu t'acoquines avec quelqu'un d'autre ...» Dis-je d'un ton blessé. Nous voilà reparti sur notre fausse relation amoureuse. Il me trompe avec quelqu'un mais j'ignore encore qui. Contre qui vais-je devoir me battre ? Qui vais-je devoir affronter en duel pour récupérer le coeur de mon adoré. Je tends la main vers lui et la lui pose sur son avant bras, partie de son corps qui était la plus accessible et la plus proche. « Ne t'inquiètes pas mon amour, je serais là pour te guider vers le chemin de l'Amour, le vrai avec un grand A et tout le tintouin. On sera heureux, on fera plein de petits Aaron et de petits Blake et ils auront tous comme marraine Morgana ! » Dis-je en essayant de ne pas éclater de rire. Je lâche son bras pour attraper mon verre, laissait sur l'accoudoir et le porter à mes lèvres. Imaginer des minis nous est déjà ridicule mais alors qu'ils aient Bubu comme marraine, les pauvres ! Ce serait certainement le summum de la cruauté. Aaron enchaine sur Burgess justement et sur ses tendances sado-masochiste. Cela ne m'étonnerais tellement pas d'elle. « Ca ne m'étonnerais tellement pas, elle a un côté maîtresse de Dojo, dominatrice et tout le tintouin ... Tu pourrais aimer ça coquinou ! » Dis-je en plaisantant. Il y en a qui aime, une petite fessée de temps en temps pourquoi pas, après me faire fouetter c'est encore un autre délire que je ne conçois pas particulièrement de mon côté. Mais bon, chacun son délire j'ai envie de dire, qui suis-je pour juger ? «C'est vraiment que tu n'as fait aucun effort mon pauvre vieux ! Je trouve le lieu charmant et plutôt agréable. Et puis c'est une vraie tigresse, une fois qu'on a terminé, j'ai envie de te dire que je suis content de m'allonger sur le sol froid pour faire descendre ma température corporelle ! » Dis-je d'un air aguicheur. En dehors d'attraper la mort, je ne comprends pas trop le principe. Je n'avais jamais imaginer coucher avec Burgess avant ce soir, c'est chose faite. C'est plutôt une belle femme, on ne va pas se mentir mais de là à avoir envie de m'envoyer en l'air avec elle, il y a encore un pas. Ce n'est définitivement pas mon style, je pense que je passerais mon tour !

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptySam 3 Mar - 10:16

    Ces élucubrations sur mes tours de passe-passe pour impressionner les élèves faisaient étonnement bien écho aux rumeurs qui tournaient régulièrement dans le château. Quoiqu’elles s’étaient calmées ces derniers temps puisqu’elles tournaient surtout autour de mon acceptation du comportement d’Ashley, qui n’est plus là. Ils n’avaient temporairement plus de candidate pour me faire passer pour un professeur pédophile, mais je ne doutais pas qu’avec ces lanceurs de rumeurs, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’ils n’en trouvent. Sûrement pour des raisons plus banales, mais ça n’a jamais arrêté personne. Et surtout pas Blake et moi qui partions si loin avec pas grand-chose de base. Et d’ailleurs, même si je notais que la magie ne faisait plus tant effet passé un certain âge, il arrivait quand même à rebondir dessus pour en rajouter une couche. Toujours plus, c’était un peu notre crédo, et j’allais m’y attacher également.
    « Nan t’es sérieux, tu crois qu’elles simulent déjà à leur âge ? Moi qui avait tant d’espoir… »
    Et parmi ces élèves de 15 ans se cachait sa propre fille. Bien sûr qu’il fallait que j’en profite. Bien sûr qu’il fallait que je touche la corde sensible, sachant pertinemment qu’il connaissait mon second degré. Et sa réponse donnée avec tant de menace aurait pu être convaincante s’il m’avait pas sorti un stéréotype aussi énorme… Et qu’il ne s’était pas mis à rire après ça, rire dans lequel je le rejoins.
    « T’as regardé un peu trop de films américains pour me sortir ça, tiens ! »

    Et pour continuer dans les stéréotypes, la problématique des secrets s’incrusta dans la conversation, au sujet des potions de soin qu’utilisait Blake. De toute façon, je doutais fort que ce soit un secret pour qui que ce soit. Je ne suis pas très au courant de ces filières, mais la médicomagie et les potions ne sont pas confondues pour une raison. Mais il avait quand même quelque chose de juste dans son discours.
    « Ouaip, jusqu’à la tombe ! » confirmais-je en levant mon verre avant de reprendre une gorgée.
    Ses secrets seraient à l’abri avec moi, pour peu qu’il en ait des vrais. C’était comme ça que ça fonctionnait entre amis, on ne se balance pas. Et dans ces pensées pourtant assez sérieuses, il me ramena à notre niveau habituel en émettant un faux secret me concernant. Les bas résilles, j’avoue je ne l’attendais pas celle-là. Et voilà que je pouffais sans même avoir un peu de contrôle. Il a réussi à me prendre par surprise, je lui tire mon chapeau.
    « Vas-y, je pensais que t’avais oublié moi ! Mais si ça t’a marqué parce que la vue t’a plu, je peux baisser le pantalon. »
    Je l’aurais sûrement fait sans hésiter dans notre adolescence, pour peu que personne ne passe par là. Là, il faut croire que malgré nos conneries, j’étais quand même un peu plus sérieux.

    Et finalement, il voulut savoir qui était ma nouvelle âme sœur. Une infinité de possibilités s’offrait à moi pour rebondir là-dessus, mais le temps que j’y pense il m’offrit la réponse parfaite. Il parlait de me retrouver, de faire des gosses – et j’eus un rire en imaginant un gosse de nous deux, surtout s’il était aussi con qu’on l’était actuellement – et de placer Morgana comme marraine. Après ce court éclat de rire, je pris une mine penaude et ma voix se voulut triste et apeurée.
    « Euh, ben… Tu le crois si je te dis que, justement, c’est Morgana ma nouvelle âme sœur ? » déclarais-je, le nez baissé, les yeux levés, apitoyants, vers Blake.
    Mais ce jeu de rôle cessa rapidement quand on partait de plus belle sur le sujet de Morgana et de son hypothétique côté sadique. L’espace d’un instant je l’imaginais en costume de cuir moulant, mais j’effaçais rapidement ça de ma tête pour revenir à la discussion.
    « Je le savais bien qu’elle était bien trop équipée pour ça… »
    Et finalement, comble du comble, il continuait dans mes délires sur leurs activités dans les cachots. Sorti de son contexte, cette discussion n’avait plus de sens. Mais pour nous, elle en avait, et c’était le plus important.
    « Attends, tu fais vraiment des choses avec elle ? » m’offusquais-je faussement. « Mon ex-âme sœur me pique mon âme sœur ? Non mais c’est pas possible, c’est un cauchemar ! » La fin finissait clairement en dramatique théâtral. Il n’y avait bien qu’avec lui que je pouvais jongler dans les registres de la sorte.
    Ces élucubrations sur mes tours de passe-passe pour impressionner les élèves faisaient étonnement bien écho aux rumeurs qui tournaient régulièrement dans le château. Quoiqu’elles s’étaient calmées ces derniers temps puisqu’elles tournaient surtout autour de mon acceptation du comportement d’Ashley, qui n’est plus là. Ils n’avaient temporairement plus de candidate pour me faire passer pour un professeur pédophile, mais je ne doutais pas qu’avec ces lanceurs de rumeurs, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’ils n’en trouvent. Sûrement pour des raisons plus banales, mais ça n’a jamais arrêté personne. Et surtout pas Blake et moi qui partions si loin avec pas grand-chose de base. Et d’ailleurs, même si je notais que la magie ne faisait plus tant effet passé un certain âge, il arrivait quand même à rebondir dessus pour en rajouter une couche. Toujours plus, c’était un peu notre crédo, et j’allais m’y attacher également.
    « Nan t’es sérieux, tu crois qu’elles simulent déjà à leur âge ? Moi qui avait tant d’espoir… »
    Et parmi ces élèves de 15 ans se cachait sa propre fille. Bien sûr qu’il fallait que j’en profite. Bien sûr qu’il fallait que je touche la corde sensible, sachant pertinemment qu’il connaissait mon second degré. Et sa réponse donnée avec tant de menace aurait pu être convaincante s’il m’avait pas sorti un stéréotype aussi énorme… Et qu’il ne s’était pas mis à rire après ça, rire dans lequel je le rejoins.
    « T’as regardé un peu trop de films américains pour me sortir ça, tiens ! »

    Et pour continuer dans les stéréotypes, la problématique des secrets s’incrusta dans la conversation, au sujet des potions de soin qu’utilisait Blake. De toute façon, je doutais fort que ce soit un secret pour qui que ce soit. Je ne suis pas très au courant de ces filières, mais la médicomagie et les potions ne sont pas confondues pour une raison. Mais il avait quand même quelque chose de juste dans son discours.
    « Ouaip, jusqu’à la tombe ! » confirmais-je en levant mon verre avant de reprendre une gorgée.
    Ses secrets seraient à l’abri avec moi, pour peu qu’il en ait des vrais. C’était comme ça que ça fonctionnait entre amis, on ne se balance pas. Et dans ces pensées pourtant assez sérieuses, il me ramena à notre niveau habituel en émettant un faux secret me concernant. Les bas résilles, j’avoue je ne l’attendais pas celle-là. Et voilà que je pouffais sans même avoir un peu de contrôle. Il a réussi à me prendre par surprise, je lui tire mon chapeau.
    « Vas-y, je pensais que t’avais oublié moi ! Mais si ça t’a marqué parce que la vue t’a plu, je peux baisser le pantalon. »
    Je l’aurais sûrement fait sans hésiter dans notre adolescence, pour peu que personne ne passe par là. Là, il faut croire que malgré nos conneries, j’étais quand même un peu plus sérieux.

    Et finalement, il voulut savoir qui était ma nouvelle âme sœur. Une infinité de possibilités s’offrait à moi pour rebondir là-dessus, mais le temps que j’y pense il m’offrit la réponse parfaite. Il parlait de me retrouver, de faire des gosses – et j’eus un rire en imaginant un gosse de nous deux, surtout s’il était aussi con qu’on l’était actuellement – et de placer Morgana comme marraine. Après ce court éclat de rire, je pris une mine penaude et ma voix se voulut triste et apeurée.
    « Euh, ben… Tu le crois si je te dis que, justement, c’est Morgana ma nouvelle âme sœur ? » déclarais-je, le nez baissé, les yeux levés, apitoyants, vers Blake.
    Mais ce jeu de rôle cessa rapidement quand on partait de plus belle sur le sujet de Morgana et de son hypothétique côté sadique. L’espace d’un instant je l’imaginais en costume de cuir moulant, mais j’effaçais rapidement ça de ma tête pour revenir à la discussion.
    « Je le savais bien qu’elle était bien trop équipée pour ça… »
    Et finalement, comble du comble, il continuait dans mes délires sur leurs activités dans les cachots. Sorti de son contexte, cette discussion n’avait plus de sens. Mais pour nous, elle en avait, et c’était le plus important.
    « Attends, tu fais vraiment des choses avec elle ? » m’offusquais-je faussement. « Mon ex-âme sœur me pique mon âme sœur ? Non mais c’est pas possible, c’est un cauchemar ! » La fin finissait clairement en dramatique théâtral. Il n’y avait bien qu’avec lui que je pouvais jongler dans les registres de la sorte.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyLun 19 Mar - 7:23


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake

Je hoche la tête en prenant un air sérieux. Hé oui mon pote, t’es tombé dans le panneau, il faut se méfier des filles, de n’importe quel âge de nos jours. En même temps, je crois que plus le temps passe et plus j’ai la sensation qu’elles sont précoces. Est-ce ma mémoire qui déraille ou est-ce qu’elles paraissaient plus jeunes et plus innocentes de mon temps ? Là, quand tu en croises dans les couloirs, il est bien difficile de leur donner un âge. Certaines te donnent l’impression qu’elles ont autour de 17 ans alors qu’en fin de compte elles en ont 14 tout au plus. Je ne suis pas particulièrement attiré par des filles de 17 ans de base alors ça ne change pas réellement ma vie, mais je trouve ça compliqué de nos jours de donner un âge à quelqu’un. « Ben … disons que je ne vois pas d’autre explication. C’est vrai, on sait tous que tu as été engagé comme professeur de sortilèges parce que McGo avait pitié de toi, certainement pas pour ton talent … Si j’étais toi je ferais gaffe, j’ai entendu que Neville songeait à te virer ... » Mon ton était sérieux et n’importe qui aurait pu croire que j’étais vraiment en train de lui dire la vérité, mais pas Aaron. Déjà parce que même si certaines rumeurs prétendaient que les professeurs de Poudlard étaient tous des incompétents, on savait tous les deux que ce n’était pas vrai. Et ensuite parce qu’on racontait n’importe quoi depuis le début, pourquoi aurais-je changé mon fusil d’épaule sans raison. Qui plus est, si j’avais vraiment entendu Neville dire qu’il envisageait de virer Aaron, je serais monté au créneau sur le champ. Peut-être qu’il existait des personnes meilleures que lui dans son domaine, comme tout le monde. Mais être professeur ne se résumait pas uniquement à être bon dans son domaine, il fallait savoir être pédagogue, à l’écoute, patient, etc. Et Aaron était parfait dans ce rôle. Autant j’étais prêt à entendre qu’on préférait prendre quelqu’un avec de meilleures compétences que moi, ça pourrait se comprendre, autant je trouve que les professeurs de cette école sont vraiment à leur place. « Ca se voit que tu n’es pas père. C’est dans le manuel “Etre un bon père en 10 leçons”. La leçon 3 c’est “regarder des films américains pour apprendre à dissuader tous prédateurs sexuels de toucher à votre enfant !’ » Lui dis-je en gardant un air sérieux. J’aurais aimé qu’il existe un manuel pour t’apprendre à être un bon père. Personnellement je ne l’ai pas eu mais je pense être dans la capacité de pouvoir rédiger celui du “comment éviter de devenir un père minable”, qui serait certainement validé par ma fille. Je ne suis pas un monstre, c’est un fait, mais je sais que je n’ai pas été un bon parent pour ma fille et qu’elle avait la chance d’avoir une mère exceptionnelle qui a certainement pu pallier mon absence.

Je lève mon verre avant de boire une gorgée. Jusqu’à la tombe nous garderons le secret de l’autre. En soit, je n’ai pas le souvenir qu’Aaron ait de noirs secrets à cacher au monde et je n’en ai pas non plus. On a fait des conneries, des choses dont on n’est pas forcément très fière, mais rien de réellement répréhensible au final. Je plaisante sur le fait qu’il adore mettre des bas résille. Je n’ose l’imaginer avec ça sur les jambes, mais après tout pourquoi pas si c’est son kiff. Il ne rate pas l’occasion d’en rajouter une couche et je prends un air un peu pervers, relevant les sourcils en mode provocation. « Je n’oublie jamais rien, surtout quand ça te concerne ! Tu baisses ton pantalon quand tu veux ... » Pour être honnête, si ça avait été dans ses habitudes, il y a moyen qu’en effet je ne l’oublie pas. Après tout ce n’est pas tous les jours qu’on voit ce genre de choses et encore plus chez un pote. Mais je ne lui aurais pas tourné le dos pour autant ou jugé. S’il aime, grand bien lui en fasse, qu’il continue. Si son délire c’est de s’habiller en femme, qu’il se lâche en privé, après tout chacun est libre d’occuper son temps hors de son travail comme bon lui semble. Qu’il se balade en robe, je ne dis pas, peut-être que ça n’enchantera pas notre directeur, mais chez lui, il fait ce qu’il veut. S’il devait se sentir gêné avec un ami ça serait le comble sincèrement. S’il se sent femme, qu’il le devienne, il aura tout mon soutien. Et s’il aime les hommes, c’est sa vie, je ne suis pas là pour juger ses penchants sexuels. Je connais mon orientation et ne suis pas attiré par la gente masculine personnellement mais le tout c’est de savoir ce qui te rendra heureux et faire fi du jugement des autres. Mais j’ai dû mal à imaginer Aaron dans ces cas là. Peut-être que je me trompe mais je ne reconnais pas mon ami dans ces suppositions.

Morgana, son âme soeur ? Voilà que mon coeur se brise dans ma poitrine. Il n’est pas sérieux ? Pas elle, pas comme ça, il ne peut pas me faire ça. Je mime un arrêt cardiaque, me voilà en train d’incarner un comédien qui simule une peine d’amour, de façon extrêmement exagéré. « Non … NOOOON !! Tu ne peux pas me faire ça mon amour ! Pas elle ! Elle ne te mérite pas, elle n’est pas digne de toi ! » Dis-je plaintif. Me voilà jouant le rôle de l’amant éconduit. Il prend un air piteux, baissant la tête et moi, si je le pouvais, j’irais jusqu’aux larmes, mais j’ai plus envie de rire que pleurer. Surtout que la suite du sujet est loin de me faire garder mon sérieux. Elle est bien équipée ? Monsieur est bien au courant des petits joujous de notre Bubu national. Alors comme ça il a testé quelques trucs ? Ca pourrait être drôlement amusant de découvrir qu’ils ont eu une aventure … ou qu’ils en ont une. « T’as l’air d’être bien au courant … Un aveu à me faire ? » Lui dis-je en plaisantant. Ils font ce qu’ils veulent, ils sont assez grands pour vivre leur vie comme ils l’entendent. Personnellement elle ne m’intéresse pas, mais elle reste une belle femme. Si on aime le type froid et distant, je pense qu’on peut être servi avec elle. Elle a un enfant, c’est bien que quelqu’un a été séduit par son tempérament et a été capable de la supporter. Je crois que c’est fini entre eux, mais je ne lui ai jamais posé la question. Je baisse le regard, l’air gêné. Ciel, notre secret est dévoilé, il est au courant. Je lui ai dit qu’elle ne le méritait pas, à raison bien entendu. Il ne sera jamais heureux avec elle, elle n’est pas faite pour lui, tout ça tout ça. « Je te l’ai dit qu’elle n’était pas faite pour toi ! Ce qu’elle fait avec moi, elle doit le faire avec tous les profs de Poudlard ! » Je viens de la traiter de traînée de façon gratuite. Ca au moins, c’est fait ! Je ne le pense pas, sincèrement elle est loin d’incarner l’idée que je me fais d’une femme à la jambe légère. Après peut-être que j’ai tort, mais j’en doute. Cela dit, même si c’était le cas, qui suis-je pour la juger ? Je ne suis pas du genre à me taper n’importe qui, n’importe quand, mais je sais que certains mecs le font, alors pourquoi les femmes n’auraient pas le droit de faire la même chose. « Pardonne moi s’il te plait ! Ne m’en veux pas ! » Lui dis-je d’un ton suppliant !

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyVen 18 Mai - 10:31

    J’étais profondément choqué, en apparence, de cette révélation. Comment pouvaient-elles simuler ? J’étais déçu, je pensais vraiment leur faire de l’effet. En vrai, il fallait bien avouer que tout un chacun jouait un rôle à un moment ou un autre. Si ce n’était pas l’an dernier pour se protéger des horreurs des mangemorts, c’était dans la vie de tous les jours pour vivre sa vie en société sans être jugé. Les rumeurs étaient bien la preuve de la médisance, naïve ou non, que l’on peut avoir pour autrui. Quelque chose me disait qu’à une époque, c’était pas comme ça. Je commençais à avoir des discours de vieux, tiens, il ne me manquerait plus que quelques cheveux blancs pour parfaire ça. Mais Blake rebondit en changeant le sujet vers mon embauche et mon possible licenciement. Il l’aurait clairement dit sur un autre ton si c’était vrai, et je doute qu’en seulement un bon mois de prise de fonction, Londubat ait déjà de quoi accepter ou non les méthodes des professeurs qu’il avait sous sa direction.
    « Hé ben, il perd pas de temps le Neville ! A peine arrivé il veut déjà faire licencier du monde ? Bon, je dois avouer ne pas être étonné d’être sur la sellette s’il pense vraiment qu’il y a du changement à faire, mais quand même ! »
    Ça ne m’empêchait pas de continuer sur cette hypothèse, évidemment, avec autodérision. Je ne pensais pas naturellement que j’étais le professeur à remplacer, ce serait triste de vraiment se dire qu’on n’était pas fait pour le job et qu’on devrait se faire virer à la première occasion. Et je doute que ceux qui en doutaient soient embauchés ici de base.
    « C’est donc pour ça que t’as des airs de Rambo ! Je me disais bien que ça ne pouvait pas être naturel ! »
    En fait si, il avait toujours eu une bonne carrure. Il n’a jamais été le genre de gars qu’on importunait sans craintes.

    Et en face de cette virilité, c’était de travestisme que je m’affublais. Je laissais les bas résilles à celles et ceux qui aimaient en porter, mais pour ce soir je pouvais bien prétendre en porter moi-même. On venait de promettre de garder nos petits secrets après tout, ce qui se dirait ici restera ici. Enfin quoique, on n’était pas à l’abri de déconner en extérieur aussi. Peut-être pas devant les élèves, mais devant nos collègues pourquoi pas. Et il rentrait parfaitement dans le jeu, m’assurant qu’il n’oubliait rien à mon sujet. C’en serait presque touchant si le sujet n’était pas aussi farfelu. Je ris donc, reprenant une gorgée.
    « Attends que je finisse la bouteille, mon chou, et je pourrais bien le baisser ! »
    Je ne comptais certainement pas vider la bouteille seul ce soir. Je l’avais déjà fait une fois de revenir au château bourré, et on avait vu ce que cela avait donné. Je ne comptais pas recommencer l’expérience, surtout si c’en était vraiment au point de baisser mon pantalon sur demande. Les rumeurs qui avaient couru à mon sujet une fois m’avaient suffi, et j’en avais encore à mon compte, ne leur offrons pas encore plus de possibilités d’en créer.

    Et en parlant de ce baiser sous le coup de l’alcool, me voilà décrivant Morgana comme mon âme sœur. Evidemment, comme la discussion était tournée, ça eut l’effet d’une bombe sur le rôle joué par Blake. Et voilà qu’il se défendait, qu’il m’assurait qu’elle n’était pas faite pour moi. Vu nos relations passées, ce n’était pas difficile de penser ça. Mais bon, on s’en sortait un peu mieux maintenant.
    « Peut-être, mais elle, au moins, jamais elle ne m’abandonnera ! Elle me l’a promis juré ! Et pis elle est pas si mal… »
    Il fallait que je garde contenance, que j’aie l’air sûr de moi malgré l’énormité de ce que l’on échangeait. Il fallait que j’aie l’air de vraiment défendre mon âme sœur face à mon ex. Et rien que résumer la situation comme ça me donnait d’autant plus envie de rire. Et continuer sur le côté dojo SM n’allait pas aider.
    « Bah tu te souviens ce vieux film bizarre des années 2010 ? Elle a une chambre comme celle du Christian je sais plus quoi ! »
    Les mauvaises références, c’était toujours bon à sortir dans cette situation. Et on enchaînait avec des histoires qu’elle le ferait avec d’autres personnes. Déjà qu’elle le fasse avec une personne serait pas mal, je la voyais mal, très mal jouer à la traînée comme ça. Mais il fallait rester dans le rôle.
    « Non, non, non, tu mens ! Elle n’est pas comme ça ! Je peux pas te pardonner de tenter de nuire à sa réputation comme ça ! »
    Ca partait trèèèès loin. Mais c’était ça qui était bon.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyDim 3 Juin - 5:53


❝ Bavardage nocturne ❞Aaron & Blake

« En même temps, il n'y a pas besoin de passer 10 ans ici pour voir que t'es incompétent mon chou ! J'veux dire on sait tous que t'es un cracmol ! » Dis-je en prenant un air sérieux. Un Cracmol, rien que ça. Niveau rumeur débile, je pense qu'on pourrait être bon. Je suis d'ailleurs étonné qu'il n'y ait rien sur le sujet sur un des professeurs. Des rumeurs qui courent sur eux, il y en a à foison, certaines sur leur jambe légère, d'autres sur leur incompétence mais aucune qui donnerait une vraie explication sur leur incapacité visiblement chronique à faire de bon cours et à maîtriser leur matière. Je trouve que l'idée du cracmol est plutôt bonne. Après, on ne peut pas vraiment leur en vouloir, on a été jeune nous aussi - ... sauf Morgana, elle a toujours été vieille dans sa tête - on a tous lancé des rumeurs débiles sur nos professeurs parce qu'on était vexé d'une mauvaise note ou qu'un cours nous saoulait. C'est quelque chose qui s'est toujours fait, c'est bon enfant, il ne faut pas y prêter attention. Evidemment, je ne prétends pas que certaines sont plus blessantes que d'autres ou qui vont trop loin, mais faut savoir faire la part des choses parfois ou mettre le holà sur le délire des gamins ! La discussion glissa sur ma fille et sur le fait que je m'entraînais pour dissuader les gros pervers de s'approcher un peu trop belle d'elle. Je ne suis peut-être pas très objectif parce que je suis son père, mais plus ma fille grandit et plus elle est belle comme un coeur. Après c'est normal, elle a des parents canons ... surtout sa mère, dont elle tient les yeux et l'élégance. De moi, elle a mes cheveux et mon intrépidité. « Je suis content que tu l'aies remarqué, ça prouve que mon travail porte ses fruits ! » Dis-je pas peu fière. Evidemment que ce n'était pas vrai, j'ai seulement une carrure imposante qui a tendance à dissuader d'elle-même tous ceux qui voudraient vraiment me chercher des noises. Pourtant, en soit, je ne suis absolument pas quelqu'un de violent, plutôt posé, prompte à la bonne blague, je préfère discuter plutôt que de me battre. Mais cela ne m'empêche pas de donner des tartes si vraiment on me cherche trop. Gentil, mais pas con !

« Arrête, tu m'excites ! » Dis-je en plaisantant. C'était ça que j'aimais avec Aaron, cette capacité de rire de tout et de rien, sans se prendre la tête. On s'envoyait des fions dans la tronche avec le sourire et on savait y répondre sans problème. Et ce qui est plus plaisant dans cette histoire, c'est que cette amitié dure depuis notre adolescence et que malgré les kilomètres qui nous ont séparé durant longtemps, elle est toujours restée intacte. On pouvait ne pas se parler durant des mois, quand je l'appelais, il répondait toujours présent et on se parlait comme si on s'était quitté la veille. Toutes mes vieilles amitiés n'ont pas fini comme ça, croyez moi. Certains de nos camarades ont disparu de la circulation et je n'ai jamais eu envie de chercher à reprendre contact avec eux. Je ne prétends pas que si je les croisais dans la rue, je n'irais pas leur dire bonjour et je ne serais pas content de les voir, mais je ne vais pas chercher volontairement à les retrouver. Et en honnêteté, même si j'apprécie Morgana aujourd'hui, il est vrai qu'elle fait partie des gens que je n'aspirais pas forcément à revoir. Après, on ne pouvait pas vraiment dire qu'on était amis. Pas ennemis non plus, mais disons que moins on se voyait et mieux on se portait. Et vu qu'entre Aaron et elle, ça a toujours été explosif, c'est vrai que ça m'allait tout aussi bien. Peut-être que s'ils s'étaient bien entendu dès le départ, les choses auraient été différentes entre nous, mais j'en doute. Quand elle était gamine, c'était vraiment une connasse, qu'on se le dise. Elle s'est calmée avec le temps, mais franchement, t'avais pas des masses envie d'être pote avec elle. Connaissait-elle d'ailleurs vraiment le terme "amitié" ? Je me le demande.

Ne pas rire en entendant tout ça de la bouche d'Aaron, c'était difficile tellement on sentait que c'était n'importe quoi. Mais j'aimais bien se délire. Avec Emma, on s'était toujours demandé ce que ça aurait fait s'ils avaient fini ensemble. Que finalement, ils se détestaient parce qu'aucun des deux voulait s'abaisser à avouer à l'autre ses sentiments. Cette idée m'a toujours fait beaucoup rire. J'ai quand même du mal à imaginer Aaron fou amoureux de Morgana. Après, je me trompe peut-être, mais j'ai pas la sensation que ce soit du domaine du possible. Mais ça nous aura bien fait marrer avec mon ex en tout cas ! « Je suis parti pour essayer de t'offrir un monde meilleur, où la souffrance n'existerait plus mon amour ! » Dis-je en prenant l'air d'une pauvre petite victime. Dans le fond, ce n'est pas complètement faux. Non pas que je l'ai fait pour Aaron, mais plutôt pour ma fille. Ce n'était pas que pour cette raison, cela va s'en dire, mais au fond, j'avais envie d'offrir à ma fille un monde meilleur et l'idée qu'il existe dans ce bas monde des gens prêts à se sacrifier pour aider des gens dans le besoin. Lui faire comprendre que malgré les horreurs, il existe des personnes bonnes, serviables et qui croient en l'humanité. Je voulais transmettre toutes ses valeurs à ma fille. Malheureusement, je crois que je me suis un peu perdu en cours de route et que je doute que ce soit vraiment ces messages qu'elle retient aujourd'hui. Aaron me parla ensuite d'un film bizarre des années 2010. Une chambre ? Christian ? De quoi il parle, je ne le suis absolument pas là. Pourtant des films, j'en ai vu quelques uns, mais celui-là ne me revient pas vraiment. Après, ça remonte à 14 ans, je pense que je suis en droit de ne pas m'en souvenir. « Hein ?! Quel film ? C'quoi cette histoire de chambre ? » D'habitude je ne suis pas trop mauvais, loin d'être un grand cinéphile, j'arrive quand même à me souvenir de mes classiques, mais là, absolument pas. J'ai beau chercher, je ne vois pas. Je ne me souviens pas d'un film où le héros s'appelle Christian, ça doit être un bon vieux navet ou un film que je n'ai pas vu, je ne sais pas. « Je vois que quand des yeux de biches passent devant toi, t'oublies rapidement tout ce qui nous lie .... Merci de me planter un couteau dans le dos de cette façon, rien que pour une femme ... Moi qui pensais qu'une gonzesse ne pourrait jamais nous séparer, me voilà déçu ! » Dis-je en prenant un air consterné. C'était ce qu'on se disait entre potes, qu'une nana ne nous séparerait jamais. La vérité c'est que tôt ou tard, ça finit souvent par arriver. Soit de façon violente, via des disputes et des tromperies en tout genre, soit de façon plus douce, avec l'éloignement dû à la création de sa propre famille. On a moins le temps, on doit s'occuper de la maison, de bébé, le boulot nous crève, blablabla. Et au final, tu finis par te retrouver comme un con, sans pote, une fois que tu divorces ou que ton gamin est plus vieux ! Dans mon cas c'est assez différent, je n'ai jamais laissé l'occasion à Emma et Tasha de me séparer de mes potes, puisque c'est moi qui suis parti. Mais est-ce mieux ? J'en doute !

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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyJeu 21 Juin - 13:36

    Un cracmol, carrément ! Ca ne m’étonnait qu’à moitié vu comme on pouvait partir très loin, mais il y allait sacrément fort là. Il y avait bien quelques matières où être un cracmol ne devait pas être trop handicapant, mais pour un professeur de sortilèges ce serait le comble. Déjà que certains me trouvaient relativement incompétent à cause de ma pédagogie plus laxiste que celles d’autres de mes collègues (coucou Morgana), ça les ferait bien rire tiens. Il faut dire que c’est un classique de chercher la petite bête chez les professeurs quand on est élève.
    « Hé, le dis pas si fort ! Je te rappelle que dans ce château même les tableaux nous entendent, je veux pas que ce genre de secret se répande ! »
    Et me voilà, jouant maintenant le rôle d’un cracmol sous couverture. Et pour peaufiner ce rôle, quoi de mieux que de trouver des façons grotesques de cacher ce genre de situation aux yeux des élèves.
    « Tu crois que c’est pourquoi que je fais toujours le malin avec Incendio ? Je planque un briquet et ils y voient que du feu ! Littéralement. »
    Ca ne marcherait malheureusement pas avec tous les sorts. Quoique, avec un peu de prestidigitation, il doit bien y avoir moyen de truander quelques sorts de base comme Accio ou Diffindo. Et en parlant de jouer des tours aux élèves, il s’était montré très protecteur envers sa fille, se comparant même à un héros de film d’action. Il en avait naturellement la carrure, c’est pas comme s’il avait vraiment besoin de travail.
    « Voyons, comment pourrais-je ne pas remarquer ces muscles seyants ? »
    Et si je jouais à la jeune fille admirative du physique de mon ami, il n’était pas en reste quand je parlais de baisser mon pantalon. Je lui répondais d’un simple clin d’œil aguicheur, je savais très bien ce qu’il en était. Depuis toutes ces années j’avais bien l’impression de pouvoir lire en lui comme dans un livre ouvert, en tout cas en ce qui concerne les bêtises que l’on pouvait raconter.

    Et la suite tourna à la scène de ménage. Toutes les séries B de romance ne nous arrivaient pas à la cheville avec ce qu’on disait. Franchement, le coup d’offrir un monde meilleur c’était très cinématique. Même s’il y avait une part de vrai dans l’histoire puisqu’il avait soigné les soldats blessés au front. Et que maintenant il était infirmier. Un bon CV pour défendre qu’il souhaitait éradiquer la souffrance.
    « Mais as-tu au moins pensé à la souffrance de mon cœur, quand tu es parti ? »
    Et ça aussi, c’était très classique comme réponse. Franchement, qu’importe le monde si moi je souffrais, hein ? Ca semblait très égocentrique mais j’avais énormément de respect pour son choix de carrière, et si nous n’étions pas dans cette situation je serais plutôt en train d’approuver ce qu’il me disait. Mais je me devais de jouer l’homme abandonné.
    « T’inquiètes pas, c’est un film dont il vaut mieux ne pas se souvenir ! »
    Et l’apothéose de la discussion vint dans le retournement de situation que m’offrait Blake, se plaçant cette fois-ci comme celui qui avait été abandonné. Cette réplique avait quelque chose de nostalgique, comme si on était deux gosses qui avaient décidé que l’amitié passait avant tout. En un sens c’était pas totalement faux, mais on pouvait tout aussi bien composer avec les deux, l’amitié et l’amour.
    « C’est toi qui a oublié ce qui nous liait pendant ton absence ! Qui me dit que tu ne voyais pas quelqu’un là-bas ? Ou peut-être même plusieurs ? Je ne sais rien de ce que tu faisais là-bas alors ne me fais pas la morale sur ce que je fais ici ! »
    Je savais quand même un minimum ce qu’il avait fait là-bas, mais pour les besoins du scénario je devais jouer l’ignorance. Et même si je ne le savais effectivement pas, je ne douterais pas une seconde qu’il avait été clean. Je le connaissais trop bien pour ça.
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Message(#) Sujet: Re: ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) ❝ Bavardage nocturne ❞ (Blake & Aaron) EmptyDim 24 Juin - 14:43


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Je prends l'air du mec désolé d'avoir balancé tout haut le secret de mon pote à la première oreille indiscrète qui passe. « Oh p'tain désolé mon pote, ça m'a échappé ! » Dis-je en prenant l'air du mec repentant. Je bois une gorgée de mon jus de fruit tout en repensant cette discussion dans ma tête. Je sais que tous mes collègues ne sont pas toujours appréciés mais je suppose que c'est les aléas d'être professeurs. Moi je suis là pour soigner, en soit je n'ai pas de raison d'être détesté. On peut être impressionné par ma carrure, avoir peur de moi ou ne pas m'apprécier parce que je peux paraître parfois trop cool ou autre, mais en soit je pense qu'il est plus difficile de trouver des élèves qui me détestent vraiment que des élèves qui détestent mes collègues. Après tout, ils sont là pour leur donner des devoirs, pour les noter, les interroger en cours, les juger, d'une certaine façon, et quand on est nul dans une matière ou qu'on ne l'aime pas, difficile de vraiment apprécier le professeur derrière. « Astucieux ! Un vrai virtuose du mensonge et de la prestidigitation. » Dis-je en prenant l'air impressionné par les stratèges et ruses de mon ami. Il est bien évident qu'il ment et qu'il sait lancer des sorts, mieux que personne dans ce château, mais qu'importe, c'est amusant de l'imaginer en magicien de pacotille qui tente de multiple tours pour se faire passer pour quelqu'un qu'il n'est pas. Il ne serait pas le premier sorcier à mentir pour se faire bien voir du grand public. Des gens qui volent les découvertes d'autres sorciers pour qu'on les acclament, il y en a un paquet, il ne faut pas croire !

Je bombe le muscle pour le faire ressortir, histoire d'en mettre plein les yeux à mon ami dans l'intention de l'impression plus qu'il ne l'est déjà. Evidemment, tout cela n'est que pour la blague, mais qu'importe on passe une bonne soirée, c'est le plus important. On oublie les problèmes du quotidien et l'espace d'un instant, on redevient ces deux adolescents qu'on était autrefois et qui me manquent un peu parfois. L'insouciance de la jeunesse, les rêves plein la tête, les conneries à foison .... encore que ça, ça n'a pas changé. « Je suis plutôt ravi que tu l'aies remarqué parce que je me donne beaucoup de mal pour ça ! » Dis-je en lui faisant un petit clin d'oeil. Non, ce ne sont que des conneries mais osef. Enfin si, je fais du sport, plus pour me dépenser qu'autre chose mais il n'empêche qu'en plus de me maintenir en forme, on ne peut pas nier que ça forge le physique que j'ai. Mais le but premier c'est pouvoir me dépenser un peu et attaquer une bonne journée de taff. Enfin ça, c'est quand j'ai le temps, parce qu'en période de crise, je peux oublier le sport parce que je suis sur le pont durant plusieurs jours, avec quelques heures volées à droite ou à gauche pour essayer de tenir le rythme. Bon après, au delà de l'an dernier, on est à Poudlard, on est loin des pays en guerre où ça m'arrivait souvent de bosser plusieurs jours d'affiler sans pouvoir rentrer parce qu'il y avait trop de boulot. Ici, on est sur un rythme plutôt tranquille. Il m'arrive bien entendu de veiller quelques patients, mais ce n'est pas mon quotidien, fort heureusement. Je veux lui offrir un monde meilleur, voilà mon excuse pour m'être barré à l'autre bout du monde. En un sens, c'est totalement vrai, mais il faut bien avouer que la vie de famille, c'était peut-être pas fait pour moi et que les responsabilités m'effrayait. Autant quand on n'était que 2 avec Emma, ça pouvait passer, mais avec l'arrivée de Tasha, je me suis senti dépassé et pas franchement à ma place. La fuite, dans ma famille, on en a fait tout un art, je me demande si Tasha sera comme moi ou si, je l'espère, ce défaut s'éteindra avec moi. « Je te savais suffisamment fort pour passer au travers de tout ça ! » Je sais que c'est certainement ce qu'a ressenti Emma. Elle m'a vu l'abandonner, avec un nouveau né à charge. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, ma mission ne devait vraiment ne durer que 6 mois à la base, mais je ne me voyais définitivement pas revenir après tout ce que j'avais vu. Ils avaient besoin d'aide, je ne pouvais pas me permettre de rentrer chez moi et oublier leur souffrance. Mais en pensant aux autres, j'ai oublié de penser aux êtres que je chérissais le plus et qui devaient se sentir abandonnés et mal aimé. Mais je les savais suffisamment fortes pour pouvoir dépasser tout ça. Enfin, c'est certainement façon à dire maintenant que c'est fait !

Je hoche la tête en riant. S'il le dit, je veux bien le croire. En tout cas moi ça ne me dit rien, j'ai pas le souvenir d'avoir vu ce film et si je peux m'en passer alors ça me ravi. De toute façon ce n'est pas comme si on pouvait mater la tv ici ou regarder des DVDs, donc c'était vite régler. Dans quelques heures j'aurai tout oublié et je peux vous assurer qu'une fois en dehors de Poudlard, je n'irai pas regarder ce film. Je prends un air choqué pour répondre à son accusation et je monte sur mes grands chevaux comme si nous étions vraiment au coeur d'une vraie dispute d'amoureux. J'adore ça ! « Ah non mais j'hallucine ! La confiance ! N'essaye pas de justifier tes écarts en me mettant sur le dos mes prétendus tromperies. Moi je te suis restés fidèles tout du long, c'est toi qui a la jambe légère et aucune conscience morale. Tu me déçois ! » Dis-je en prenant un air peiné. La vérité c'est que tout le temps ou Emma et moi étions encore ensemble, je ne l'ai pas trompé une seule fois. Mais une fois que le divorce fut prononcé, je n'avais plus de raison de rester fidèle à une femme avec qui je n'étais plus lié par les liens du mariage. Mais je peux dire sans rougir que non, je n'ai jamais trompé ma femme. Je ne prétends pas que je n'en ai jamais eu envie, surtout quand je savais qu'entre elle et moi, c'était plus ou moins fini, mais je savais que je ne pourrais jamais me regarder dans un miroir si je faisais ça à ma femme, celle qui a été mon premier amour et la mère de ma fille. On entendit quelqu'un frapper à la porte. Je laissais Aaron allait ouvrir puisqu'on se trouvait dans ses appartements. Un élève était venu me chercher parce qu'un de ses camarades était souffrant. Cela sonnait la fin de notre tête à tête, ce qui était bien dommage, nous rigolions bien. Mais toute bonne chose a une fin. Je me levais donc et m'approchais de mon ami. « Bon, je crois qu'il est temps pour moi de lever le camp pour retourner à mes obligations ! Merci pour le verre .. et la compagnie ! On se refait ça bientôt ! » Après une accolade amicale, j'abandonnais mon ami pour rejoindre l'élève qui se trouvait dans le couloir et nous rejoignîmes ensemble l'infirmerie.

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