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Take my hand ❧ Liu Xi
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Message(#) Sujet: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyVen 6 Oct - 16:15


Liu Xi & Shynnagh

Take my hand

Je ne sais pas si ce que je suis en train de faire est une bonne idée mais peu importe, j’ai vraiment envie de le faire. J’ai été extrêmement marquée par notre premier cours de botanique de l’année parce qu’il s’est vraiment mal passé alors que notre toute nouvelle enseignante nous découvrait pour la première fois. Je trouve ça vraiment nul d’avoir fait de ce cours un véritable enfer pour elle alors qu’elle était manifestement de bonne volonté et nous avait concocté un exercice vraiment sympa. J’adore Jade, c’est ma super copine depuis la première année, nous partageons notre dortoir, les ragots, les bons moments, les mauvais, tous nos cours… Bref, c’est une fille géniale et je marche dans ses traces les yeux fermés parce que je sais qu’elle a de l’affection pour moi et qu’elle me souhaite le meilleur. Je considère donc depuis que je connais ma copine que ses idées sont forcément les meilleures et que quand elle prend une décision, le mieux que je puisse faire, c’est de la suivre. Je comprends donc parfaitement son conflit avec Sage même si je ne saisis pas trop d’où il vient ni quel est le but de mes deux camarades dans tout ça. Je me dis tout simplement que si Jade a quelque chose contre Sage, c’est qu’il a forcément fait quelque chose de mal et cette idée me suffit. Ou en tout cas, elle me suffisait jusqu’à ce que cette histoire prenne des proportions folles et ait une incidence sur le cours d’un de nos professeurs. Je ne sais pas si je suis une grande fan des cours, je trouve qu’on en a beaucoup trop dans une journée et je préfère quand même largement avoir du temps libre, je ne vais pas le nier. Toutefois, même si je m’ennuie parfois un peu, j’évite de faire le pitre pour ne pas perturber la classe, je me dis que notre enseignante a sûrement pris un peu de temps pour préparer la classe qu’elle nous donne et qu’il vaut mieux se taire et faire semblant d’écouter plutôt que de tout gâcher. Si c’était moi à sa place, j’aurais envie que les gens m’écoutent. Je pense même que ce doit être stressant d’être un nouveau professeur dans une nouvelle école. Cela signifie nécessairement rencontrer un certain nombre de nouvelles classes, donc de nouveaux élèves, sans connaitre les clés, c’est-à-dire qui sont les bons éléments, qui sont les éléments perturbateurs, comment gérer les éventuels groupes de travail… Bref, je pense qu’une rentrée scolaire pour un enseignant doit être presque plus angoissante que celle d’un élève alors le moins qu’on puisse faire c’est de rendre ça plus facile. Ce n’est pas ce que nous avons fait et même si le lendemain, en terminant l’exercice, je m’en suis plutôt bien sortie grâce aux révisions que j’ai pu effectuer avant de retourner en cours, je me sens toujours un peu coupable de l’accueil que nous avons réservé à notre nouvelle enseignante et j’ai pris la décision de me rattraper.

Après mes cours, ce soir-là, j’ai pris la décision de faire le trajet jusqu’à la serre, espérant trouver mon professeur dans son bureau pour pouvoir discuter un peu. Je ne sais pas si j’agis correctement, j’ai peur de passer pour une lèche-cul plus que pour une personne de bonne intention, mais ça vaut le coup d’essayer. Tant pis si je donne une mauvaise image de moi, au moins j’aurais agi de la manière que je pense idéale dans cette situation. Je ne sais pas vraiment comment s’est déroulée la réunion, certainement houleuse, entre Jade et Sage dans le bureau de notre professeur, et je sais que ce qu’il s’est passé n’est pas directement de ma faute, mais je suis sûre qu’avec le fiasco de ce premier cours, la vision de notre professeur par rapport à la qualité de la classe de seconde année est forcément très mauvaise. Sauf qu’il n’est pas possible que nous laissions cette mauvaise impression nous mettre à mal. Après tout, notre nouvelle enseignante va certainement le rester durant la suite de notre cursus, je la vois mal partir à la retraite compte tenu de son jeune âge et à moins d’une démission de sa part, je la vois bien rester mon professeur jusqu’à la fin de ma scolarité. Autant dire que savoir qu’elle nous a pris en grippe dès le départ ne me met pas forcément à l’aise. A peine mon cours terminé, je file vers l’extérieur du château, pressant le pas pour me réchauffer dans cette atmosphère de début de soirée. L’automne est là et se fait bien sentir à présent, j’ai du mal à croire que l’été est désormais derrière nous tellement il a été court. Il y a de la lumière dans les serres, j’imagine donc que mon professeur est bien là. Je termine de traverser le par cet arrive rapidement jusqu’au fameux bureau du professeur MacDougall. Avant de frapper, j’hésite une seconde, la main en suspension, me demandant tout simplement si je dois vraiment la retrouver ou si au contraire je ferais mieux de faire demi-tour. Cependant, je sais que j’ai pris ma décision et que je dois aller au bout pour essayer de redorer un peu notre image. Ma démarche a le mérite d’être sincère, je veux vraiment que notre enseignante se rende compte que nous ne sommes pas une mauvaise promotion et qu’un conflit nous a simplement échappé. Il faudra que j’arrive à convaincre Jade de ne pas recommencer à se comporter de cette façon, ça ne va pas être simple. Je frappe assez fort et attend d’avoir l’autorisation avant de pénétrer dans le bureau. « Bonsoir professeur. » Je me sens d’un seul coup bien trop intimidée, je dois le reconnaitre et je me demande ce que je fiche ici mais bon, j’ai pris moi-même cette décision, autant que j’aille jusqu’au bout de mon idée première. « Je suis désolée de vous déranger, je voulais juste savoir si vous aviez besoin d’aide pour les Mandragores parce que le cours a dû être arrêté prématurément alors je me disais qu’on était peut-être pas allé tout au bout de l’exercice et que peut-être ça allait vous donner du travail supplémentaire alors si je peux aider et… Voilà. C’est tout. » Mon débit de paroles est bien trop rapide et je me sens un peu nulle d’être venue jusqu’ici pour ça, j’espère juste vraiment que mon aide sera bénéfique.

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptySam 7 Oct - 21:04







Liu Xi n’avait pas encore quitté son bureau, après son entretien avec ses deux élèves, elle avait mis un peu d’ordre dans ses papiers, noté dans un dossier le résumé des évènements et les sanctions prises. Puis elle s’était penchée sur le cours de rattrapage du lendemain. Ça ne l’enchantait guère, mais elle ferait en sorte que rien de fâcheux ne puisse arriver. Ce cours serait probablement le plus ennuyeux de l’histoire de Poudlard, ils passeraient chacun leur tour et quitteraient la salle, tampis pour les interactions et l’émulation de classe. Ils repartiraient sur des bonnes bases lors de la prochaine leçon. Pour l’heure, il fallait faire preuve de fermeté et de contrôle. Elle s’étira doucement… Quelle journée… Elle aspirait seulement à un bon bain avec son thé à la main et un carré de chocolat. Non pas qu’elle méritait un traitement de faveur après avoir failli dans les grandes largeurs son cours. Mais il valait mieux ça que de noyer son échec dans un grand verre de Rhum avec des glaçons. Oui, c’était aussi très tentant… Le mélange de chaleur et de glace qui se répandrait dans son estomac, et si elle y mettait suffisamment de cœur, la douce brume qui envahirait son esprit. Mieux valait y résister, elle n’avait probablement pas fini de boire si elle s’y mettait à chaque fois que des élèves la décevait. Non mieux valait en rester au thé et au chocolat en attendant de réussir à digérer cela, de réussir à faire la part des choses et de gérer cette source de stress. Elle y parviendrait sans aucun doute, mais pas ce soir. Pas dans ce bureau. Elle s’apprêtait à quitter son fauteuil quand on frappa à la porte d’un geste assuré… Le bain, la méditation, le nouveau départ, ça ne serait visiblement pas pour tout de suite. « Vous pouvez entrez » dit-elle simplement, se levant pour accueillir son visiteur.

Elle reconnut ce petit visage timide, une de ses élèves de secondes années… Elle avait le sentiment de les avoir tous assez vus pour aujourd’hui, mais n’en laissa rien paraître. La petite semblait un peu impressionnée, aussi elle lui fit signe d’approcher. « Asseyez-vous, mademoiselle Cavendish si je ne me trompe pas ? ». La jeune femme avait une excellente mémoire des visages et elle arrivait très bien à retenir les noms. Un atout non négligeable pour son cours. La demoiselle n’avait participé pendant son cours, mais il suffisait de procéder par élimination pour retrouver son nom. La raison de sa visite surprit agréablement la professeur. Cela l’inquiéta néanmoins tout de même un peu… Elle n’avait tout de même pas traumatisé sa classe ? Ce n’était pas son intention.
« Les Mandragores … » le professeur réfléchit un instant… Effectivement, maintenant qu’elle y pensait plus de deux minutes, elle réalisa avec effroi qu’elle avait laissé la serre en parfait désordre, la terre au sol et les plantes probablement à moitié rempotées sur les bureaux. Bravo MacDougall… « Oui, effectivement, nous avons dû partir dans la précipitation… Je pense pouvoir arranger ça en quelques coups de baguette, mais si vous avez envie, vous pouvez m’accompagner, au cas où il resterait un peu de travail. C’est très gentil de votre part de le proposer. » dit-elle avec un sourire doux.
« Accordez-moi un instant, avant de nous mettre en route, je vais faire un peu de thé. » La jeune femme avait quand même besoin de faire une petite pause et cela permettrait peut-être à la petite poufsouffle de se détendre également. Elle alluma un feu dans une alcôve spécialement aménagée, et sortit de son tiroir des feuilles de thé séchées et quelques fleurs de lavande, un peu de sauge et de thym. Idéal pour le soir et le début des frimas d’automne. Elle les glissa dans le panier de sa théière en fonte, versa l’eau et la déposa sur le feu. La jeune femme adorait le doux bruit du frémissement de l’eau, c’était particulièrement apaisant.

« Est-ce que tout va bien ? Vous me semblez…disons préoccupée ? » demanda le professeur. Son élève ne semblait pas spécialement à son aise. Est-ce qu’elle était si… impressionnante ? D’un côté, c’était plutôt une bonne chose, tout le monde se tiendrait à carreau pendant son cours. De l’autre, elle ne voulait pas les dégoûter de sa matière. La botanique avait tant à offrir. Elle attrapa la bouilloire, servit deux tasses et en approcha une en direction de Shynnagh.





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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyJeu 12 Oct - 22:30


Liu Xi & Shynnagh

Take my hand

« Vous pouvez entrer. » Le ton amical et à la fois un peu sec de mon professeur me fait presque regretter d’être venue jusqu’ici mais je suppose que je me fais des idées et que je dois tout simplement me montrer un peu moins trouillarde et intimidée. Après tout, elle ne sait pas du tout qui se trouve derrière cette porte, c’est donc la manière qu’elle a de s’adresser aux gens et puis avec la journée qui vient de se dérouler, il parait plutôt normal qu’elle soit un peu irritée. Alors je finis tout simplement par rentrer pour rejoindre l’enseignante, non sans une certaine appréhension malgré tout. Je n’ai pas l’habitude de me rendre souvent dans les bureaux de mes professeurs et généralement ce genre de rendez-vous implique nécessairement des réprimandes et non des félicitations et un bon moment à passer. Toutefois, cette fois, je sais que je n’ai absolument rien à me reprocher, je devrais donc être parfaitement capable de me détendre… Sauf que c’est plus fort que moi, je ne me sens pas super à l’aise quand je pénètre enfin dans l’enceinte du bureau. Pourtant, le professeur MacDougall m’accueille relativement chaleureusement ce qui, une fois de plus, devrait contribuer à me permettre de me sentir un peu plus à l’aise. Je sais qu’il va me falloir un peu de temps avant que je me sente vraiment bien mais c’est en bonne voie. « Asseyez-vous, mademoiselle Cavendish si je ne me trompe pas ? » Je hoche frénétiquement la tête avant de me rendre compte que je dois avoir l’air d’une vraie folle et qu’il est fort possible que mon professeur finisse par penser que je suis tout simplement muette. Je dois me faire violence pour réussir à ouvrir la bouche et enfin réussir à prononcer quelques mots. « Oui, c’est ça, Shynnagh Cavendish, professeur, je suis en deuxième année. » J’ai tendance à oublier que nos enseignants voient des dizaines d’élèves différents chaque jour et qu’il est donc normal qu’ils ne retiennent pas forcément nos noms surtout lorsque ce sont les premiers cours de l’année et que l’enseignant est nouveau dans l’enceinte de l’école. Pour une nouvelle, mon enseignante s’en est plutôt bien sortie, je trouve, gérer deux têtes brûlées comme Sage et Jade ne doit pas être de tout repos. Toutefois, j’ai presque honte de lui avouer que je fais partie des élèves de la classe perturbatrice du jour. D’habitude, les plus jeunes sont aussi les plus agréables à avoir en cours parce qu’ils sont encore mignons et sages contrairement aux plus grands qui entrent dans l’adolescence et deviennent parfois un peu plus durs à gérer. C’est en tout cas ce que m’a toujours dit ma mère lorsque nous avons parlé de Poudlard toutes les deux, mais dans notre cas, ce n’est manifestement pas très vrai et c’est bien dommage, j’avais espéré pouvoir faire bonne impression et j’ai parfaitement conscience d’avoir complètement raté mon coup cette fois-ci. Je vais saisir la moindre opportunité de me rattraper.

Je propose mes services avec une toute petite voix qui ne me ressemble pas et attends avec impatiemment le verdict. Je veux vraiment donner un coup de main. « Les Mandragores … » Mon professeur semble réfléchir et pendant un instant j’ai tout simplement peur qu’elle m’envoie dans mon dortoir en me disant que ma présence est inutile mais finalement elle n’en fait rien, pour mon plus grand bonheur. « Oui, effectivement, nous avons dû partir dans la précipitation… Je pense pouvoir arranger ça en quelques coups de baguette, mais si vous avez envie, vous pouvez m’accompagner, au cas où il resterait un peu de travail. C’est très gentil de votre part de le proposer. » Comme d’habitude, j’ai tendance à oublier qu’un simple coup de baguette magique peut suffire à venir à bout des tâches les plus ingrates et je regrette que ma mère ne m’ait pas plus habituée à la magie au sein du domicile familial. Toutefois, mon professeur semble penser que je vais quand même lui être utile alors je suis aux anges. « Avec plaisir ! » C’est le stricte vérité, pouvoir apporter mon aide est pour moi un véritable plaisir et je le fais de bon cœur surtout si ça peut rendre la fin de journée de mon enseignante un peu moins pourrie qu’elle aurait été dans le cas contraire. Je n’ai bien sûr pas la prétention d’être indispensable à qui que ce soit mais j’espère être à la hauteur de la tâche qui va m’incomber. « Accordez-moi un instant, avant de nous mettre en route, je vais faire un peu de thé. » Je ne sais pas trop si elle fait son thé seulement pour elle ou si c’est une proposition, mais dans le doute, je me contente simplement de hocher la tête, ne souhaitant pas m’exposer à des moqueries si jamais m’offrir une tasse de thé n’était pas dans ses intentions. « Est-ce que tout va bien ? Vous me semblez…disons préoccupée ? » J’hésite un peu. Est-ce que je suis vraiment préoccupée ? En réalité, tout va plutôt bien pour moi en ce moment mais il est vrai que ce début d’année est un peu spécial et que les souvenirs que renferment ces murs ne sont pas tous positifs. « Revenir ici après tout ce qu’il s’est passé est un peu étrange, mais ça va, je vous assure ! » Mais évidemment, il n’y a pas que ça, ce serait trop facile. « Mais c’est vrai que je suis préoccupée par ce qu’il va arriver à mes amis cette année et à ma famille aussi… Je n’ai pas pu les voir beaucoup cet été et je n’ai même pas pu rendre visite à mon père. » Je ne sais pas pourquoi je raconte tout ça, il s’agit de mon professeur et non pas de mon psychologue mais c’est plus fort que moi, j’ai vraiment besoin de vider mon sac et puisqu’on m’en laisse si gentiment l’opportunité, je ne suis pas capable de passer à côté.

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyLun 16 Oct - 13:06







La jeune poufsouffle qui était entrée dans son bureau n’avait pas l’air particulièrement à l’aise. Peut-être Liu Xi passait-elle maintenant pour un dragon ? Elle doutait que sa démonstration d’autorité ait été convaincante à ce point. Elle aurait aimé terroriser les élèves avant qu’ils ne se mettent en danger. Non, en vérité, elle aurait aimé que tout se passe bien, dans le respect de manière tout à fait naturelle, sans que personne n’ait à hausser la voix. Mais il fallait qu’elle se rendre à l’évidence, elle était trop vieille pour croire au père Noël. Shynnagh finit par se présenter et par s’assoir au grand soulagement de la professeur. S’ils avaient un problème, elle voulait que les élèves puissent s’adresse à elle sans craintes. Les cours étaient seulement un aspect de leur vie à Poudlard. Ils avaient bien sûr un directeur de maison, des préfets, mais elle tenait également à être disponible si nécessaire. Elle ne pourrait peut être pas toujours les aider, mais elle pouvait toujours essayer.
Heureusement, il ne semblait pas s’agir d’une affaire très grave, la petite poufsouffle semblait simplement vouloir se racheter pour la classe avortée du jour. C’était mignon. Finalement tout n’était pas perdu. Elle eu l’air ravie que Liu Xi accepte son aide, elle lui sourit en retour. Il ne faut pas décourager les bonnes volontés, elle espère simplement que Shynnagh n’a pas trop mauvaise conscience pour le déroulement du cours, elle n’y est pour rien, et les coupables ont reçu leur coup de semonce. Ce chapitre du cours se clôturera en même temps que la pratique sur les Mandragores. La jeune femme espérait vraiment pouvoir faire cours de manière plus souple pour la prochaine plante, sans risquer un incident.

Etonnement, Shynnagh ne saisit pas la tasse qu’elle lui proposait… Peut-être n’osait-elle pas ? Peut-être était-ce déplacé que de prendre le thé avec une élève ? Pourtant, il faisait frais et elle ne pouvait pas se servir elle-même sans en proposer non ? Si seulement il existait un manuel de décodage des us et coutumes ici, Liu Xi pourrait s’épargner bien des nœuds au cerveau. A moins que ce soit l’odeur qui lui déplaise ? Elle n’était peut-être pas habituée aux plantes, ce thé était particulièrement odorant. « Il s’agit d’un thé d’hiver, lavande, sauge et thym, c’est bon contre le rhume, vous pouvez goûter si vous le voulez. » dit-elle simplement en lui tendant la tasse pleine. C’était une simple invitation, elle pouvait refuser. Mais au moins, ses intentions étaient claires.

Liu Xi écouta avec attention les paroles de l’élève, buvant ça et là une gorgée de thé. Parfois il lui semblait que se simple geste parvenait à ouvrir plus grand son esprit, à mesure que le liquide coulait dans sa gorge, elle était plus concentrée et plus sereine en même temps.
« Oui… je comprends. Tout a été reconstruit, mais ça n’empêche qu’il y a encore deux semaines, tout n’était que cris et décombres. Il va falloir un peu de temps pour que ces images s’estompent pour laisser place à de plus jolies. » Shynnagh n’était probablement pas la seule à sentir l’étrangeté de la situation. Les événements s’étaient enchaînés rapidement après une année de marasme, l’humain était heureusement doté de grande capacité d’adaptation. Pour un peu qu’on lui en laisse le temps. Mais ce n’était pas ce qui occupait l’esprit de la poufsouffle. Elle pouvait comprendre la peine de Shynnagh et ses craintes. Elle-même n’avait pas eu l’occasion de voir ses parents et cela l’inquiétait de ne plus avoir accès à la technologie pour se tenir au courant de leur vie depuis Poudlard. Les hiboux mettaient tout de même un certain temps à arriver au Moyen-Orient. Heureusement, elle devrait pouvoir leur téléphoner les week-ends à Pré au Lard. C’était toujours ça de pris. Liu Xi se demanda un instant de quels amis parlaient la jeune fille, ceux à Poudlard ? A moins qu’il s’agisse d’amis moldus ?

« Je dois vous avouer que ma connexion à internet me manque, c’est tout de même pratique pour avoir des nouvelles de ses proches rapidement. » dit-elle sur le ton de la confidence. Elle ne risquait pas grand-chose à le faire, tout Poudlard devait déjà savoir qu’elle était Né Moldue et que jusqu’à présent, elle avait toujours vécu dans la partie non-sorcière de Londres. Utiliser sa baguette à tout bout de champs était nouveau pour elle. Elle s’y astreignait en public, mais si elle était seule à la serre ou en présence d’un de ses amis, elle préférait de loin le contact direct avec la terre. Elle reprit avec plus de sérieux, posément « Avez-vous la possibilité d’écrire à votre père pour convenir d’un rendez-vous aux prochaines vacances ? Elles ne sont pas pour tout de suite, mais cela vous laisserait le temps d’organiser quelque chose ? Ces deux semaines de liberté ont été très courtes… » Trop courtes même… Mais il était risqué de laisser le château inhabité trop longtemps, de laisser les parents se poser trop de question quant au retour de leur progéniture à l’école… Sans compter que les élèves avaient déjà pris un retard considérable, certains allaient devoir redoubler. Difficile de faire autrement, malgré les circonstances. « Vous vous inquiétez pour vos amis à Poudlard ou ceux à l’extérieur ? » demanda-t-elle prudemment. Elle ne voulait pas préjuger de la vie de Shynnagh ni paraître indiscrète, mais elle ne pourrait pas la rassurer sans savoir de quoi il retournait exactement









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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyMer 25 Oct - 16:37


Liu Xi & Shynnagh

Take my hand

L’ambiance du bureau du professeur est apaisante, je m’y sens de mieux en mieux même si j’admets que je suis plutôt impressionnée lorsque je m’adresse à mon enseignante. Cette dernière fait tout pour me mettre à l’aise et je crois que je commence à l’être réellement. Elle me propose une tasse de thé et je suis vraiment agréablement surprise par sa gentillesse et la manière dont elle se comporte avec moi. Beaucoup de professeurs ne font pas preuve d’autant de sympathie et nous font bien comprendre que nous sommes leurs élèves et que notre seul rôle est de leur obéir constamment. Lorsque nous sommes traités davantage d’égal à égal, sans pour autant que l’autorité de l’enseignant soit remise en cause, c’est nettement plus agréable pour tout le monde, en tout cas pour moi qui déteste aller en cours avec la boule au ventre tellement mon professeur me terrifie. « Il s’agit d’un thé d’hiver, lavande, sauge et thym, c’est bon contre le rhume, vous pouvez goûter si vous le voulez. » J’attrape la tasse qu’elle me tend en hochant la tête avant de me rappeler que les bonnes manières exigent que j’ouvre ma bouche pour faire preuve d’un minimum de politesse. Ma mère serait folle si elle savait que j’avais accepté silencieusement au lieu de remercier, je l’entends d’ici me sermonner alors que je ne l’ai vue que deux semaines cet été ce qui a été trop court pour renouer vraiment avec les engueulades habituelles sur mon comportement au quotidien. « C’est très gentil, merci beaucoup, j’adore le thé ! » Le fait que j’aime ça, elle doit s’en foutre complètement, mais c’est le premier truc qui m’est venu à l’esprit. Je trempe mes lèvres pour goûter le breuvage de la fameuse tasse et suis agréablement surprise par le goût. La lavande n’est pas aussi forte que je l’avais imaginé et c’est loin d’être désagréable. « Il est très bon, vous l’avez acheté où ? » Peut-être qu’elle le confectionne elle-même ? Ce ne serait pas étonnant compte tenu de ses aptitudes en botanique.

Le thé n’est malheureusement qu’un petit entracte avant d’attaquer réellement les choses sérieuses, à savoir les problèmes auxquels je suis actuellement confrontée et la rentrée scolaire compliquée qui a eu lieu quelques jours auparavant. Mon professeur se montre compréhensif et je dois admettre qu’il est plutôt agréable d’évoquer ce genre de choses avec elle alors que je ne m’en sens pas vraiment capable avec mes camarades, compte tenu du fait que je n’ai pas envie de remuer des souvenirs trop douloureux pour eux alors qu’ils ont vécu des choses sans doute bien plus difficiles que moi. C’est peut-être stupide parce que dans le fond, ils ont peut-être envie d’en parler mais je ne peux pas en prendre l’initiative tant que je ne sais pas franchement ce qu’il se passe dans leur tête ou s’ils ont réellement besoin de s’exprimer plutôt que de faire comme si tout cela n’avait jamais existé. « Oui… je comprends. Tout a été reconstruit, mais ça n’empêche qu’il y a encore deux semaines, tout n’était que cris et décombres. Il va falloir un peu de temps pour que ces images s’estompent pour laisser place à de plus jolies. » Une fois de plus, je hoche la tête, elle arrive à comprendre exactement ce que je pense alors que je ne m’exprime pas forcément bien, faute de savoir comment expliciter clairement les nombreuses pensées qui tournent constamment dans ma tête. « Parfois, quand je me réveille et que je vois tout ça, j’ai l’impression qu’il ne s’est jamais rien produit finalement et que ce cauchemar était dans ma tête... Mais ce n’est pas le cas. Je me demande si c’est possible d’oublier ? Ou s’il faut juste tâcher d’avancer pour que le passé s’estompe. » Si, pour moi, il est déjà compliqué d’oublier, je ne vois même pas comment il est possible pour tous les nés-moldus d’y parvenir. Je ne pense pas que j’aurais réussi à être aussi courageuse qu’eux. Revenir ici après tout ça aurait été bien trop difficile pour moi.

Je ne sais pas pourquoi j’ai avoué que la présence de mon père me manquait, ou tout du moins que le manque de communication était difficile à vivre, c’est un peu sorti tout seul mais je ne le regrette pas. J’ai l’impression que je peux avoir vraiment confiance en mon nouveau professeur et je ne pense pas me tromper, elle a réussi en moins de temps qu’il ne faut pour le dire à me mettre vraiment à l’aise. « Je dois vous avouer que ma connexion à internet me manque, c’est tout de même pratique pour avoir des nouvelles de ses proches rapidement. » Je ne peux m’empêcher de sourire en imaginant l’enseignante en train de surfer sur le web, je l’imagine bien avec une immense famille, je ne sais pas trop pourquoi. Est-ce qu’elle a des enfants ? Je n’en sais rien et je me doute que je n’ai pas le droit de lui poser la question, mais j’aimerais bien le savoir. « Vous faites comment pour leur parler ? Vous envoyez des hiboux ? » Il n’y a pas franchement d’autres possibilités à Poudlard, mais j’imagine que la cheminée doit fonctionner pour les professeurs ou alors que leurs latitudes horaires leur permettent de se rendre plus facilement disponibles pour ceux qu’ils aiment. « Avez-vous la possibilité d’écrire à votre père pour convenir d’un rendez-vous aux prochaines vacances ? Elles ne sont pas pour tout de suite, mais cela vous laisserait le temps d’organiser quelque chose ? Ces deux semaines de liberté ont été très courtes… » Je grimace, c’est plus compliqué que ça, je ne peux pas vraiment envoyer de hiboux à mon père en étant à Poudlard puisqu’il est dans une prison moldue, alors j’envoie les lettres à ma mère qui elle-même les transmet à la prison, ce n’est pas très pratique. « Je vais essayer mais mon père est difficile à contacter. » J’ai tellement hâte qu’il sorte de prison. Encore maintenant, je suis persuadée qu’il n’a rien à y faire alors j’ai du mal à accepter le fait qu’il soit enfermé entre ces murs. « Vous vous inquiétez pour vos amis à Poudlard ou ceux à l’extérieur ? » Je me raidis légèrement, réalisant que je me suis engouffrée sans le vouloir sur une pente glissante et que je risque de m’écraser et de glisser sans pouvoir m’arrêter. « Ceux de Poudlard… Mais je ne suis pas sûre de pouvoir en parler... Je veux dire, je ne sais pas si j’en ai le droit, ils seraient fâchés s’ils apprenaient que je vous ai raconté des choses. » Et je tiens à rester loyale envers mes amies, même si la perspective de vider mon sac est forcément alléchante.

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyLun 30 Oct - 9:03






Liu Xi commençait à se détendre, son appréhension initiale lorsqu’on avait frappé à la porte avait disparue et c’est avec bienveillance qu’elle accueillait Shynnagh. Les deuxièmes années étaient turbulents, inconséquents, mais surtout petits. Elle-même n’avait pas souhaité être séparée de ses parents à leur âge. La petite Poufsouffle avait l’air très timide ou peu sûre d’elle. Cela pouvait être un peu impressionnant de s’adresser à un professeur en dehors des horaires de cours, mais la jeune femme ferait de son mieux pour aider l’élève à exprimer la raison de sa visite. Elle n’avait pas à avoir peur. C’était une chose de se mettre en colère quand une bêtise était faite. C’en était une autre d’être désagréable sans raison. Et ce n’était pas dans les habitudes de Liu Xi, qui préférait de loin ravaler toutes formes de sentiment le temps d’un entretien et afficher un visage neutre en prenant soin de s’exprimer calmement, plutôt que de se laisser emporter. Peut-être qu’être professeur changerait cela dans son caractère ? Elle espérait que non.

Liu Xi sourit doucement à Shynnagh, elle aussi adorait le thé, c’était un moment de détente assuré. « Je vous remercie ! Les feuilles de thé viennent de Chine, et les plantes aromatiques du potager. N’hésitez pas à vous resservir. » dit-elle aimablement. Un proverbe anglais dit qu’on boit le thé pour oublier le bruit du monde. Si cette divine boisson permettait de faire une pause, de se concentrer sur l’instant présent, malheureusement, il ne suffirait pas à chasser les cauchemars qui rôdaient encore à Poudlard. C’était de grandes questions qui occupaient l’esprit de la Poufsouffle. Fallait-il oublier les épreuves ou les dépasser ? Chacun avait sa réponse au fond de lui. « Je ne pense pas que l’on puisse oublier. Les souvenirs s’estomperont, ils seront moins précis, le temps fera son ouvrage. Mais ce qui s’est passé ne disparaîtra pas même si c’est ce que vous souhaitez. Les souvenirs seront moins douloureux, l’angoisse disparaîtra petit à petit, et un matin vous vous réveillerez sans cauchemars. Avec le recul et sans tous ses sentiments négatifs, je suis sûre que vous parviendrez à … pas vraiment à tirer des leçons, mais à vous rendre compte que ces événements vous ont permis d’apprendre des choses » . Ne serait-ce qu’à survivre, à accepter le passé ou à être vigilent quant aux représentants de l’autorité. C’était facile à dire, Liu Xi en avait bien conscience, mais le temps lui donnerait raison.

Shynnagh semblait à présent plus en confiance, et acceptait de parler de ce qui encombrait son esprit avec moins d’hésitation. Elle osa même poser une question. « Eh oui, je n’ai pas de passe-droits, j’utilise aussi les hiboux. Ce n’est pas aussi rapide que la technologie, mais c’est tout aussi efficace. » dit-elle avec un sourire, soucieuse de ne pas paraître critiquer l’établissement. Il serait sans doute plus simple de communiquer avec sa famille si celle-ci avait été sorcière. Hiboux, cheminée, tableau, miroir ou Merlin seul savait-quoi, il existait de nombreuses solutions. Malheureusement, dans son cas, cela ne changeait pas grand-chose. Pour un peu que ses parents se trouvent dans un pays où la sorcellerie était encore punie par la mort, elle ne prendrait pas le risque de fournir ce genre d’objets, si tant est qu’ils puissent l’utiliser. « Cela prendra peut-être un peu de temps, mais je suis sûre que vous parviendrez à avoir de ses nouvelles. » dit-elle avec encouragement. « Cela ne vous empêche pas d’écrire un petit mot à chaque fois qu’il vous manque. Vous n’êtes pas obligé de lui envoyer. Ou vous pourriez faire un endroit groupé. Même s’il ne le lit pas tout de suite, c’est un peu comme si vous lui parliez. » proposa-t-elle. Malheureusement, elle n’avait pas de solution magique à lui proposer. Elle ignorait pourquoi il était difficile à joindre, elle aurait toujours pu proposer à la jeune fille d’utiliser son téléphone lors d’une sortie à Pré-au-Lard, mais elle ne savait pas du tout si celui-ci fonctionnerait là bas, autant ne pas lui donner de faux espoirs. Et ensuite, ce n’était peut-être pas très professionnel. Pourquoi rendrait-elle se service à Shynnagh et pas à quelqu’un d’autre ? En même temps, personne d’autre n’était venu la trouver dans son bureau. Le cerveau de Liu Xi se mit à fonctionner à toute allure, traçant des lignes entre les différentes solutions, faisant des calculs de probabilité avant d’être ramené à la réalité par les paroles de l’élève en face d’elle. Il était inutile de s’emballer comme cela.

« Je vois. Si vous leur avez promis de ne rien dire, ils pourraient effectivement mal le prendre… D’un autre côté, si vous estimez qu’ils sont en danger, ou qu’il y a de sérieuses inquiétudes à avoir, c’est également de votre devoir de les protéger. » dit-elle en prenant tout à fait au sérieux les hésitations de Shynnagh. « Et c’est également le mien, s’il s’agit de quelque chose de grave, je serais bien entendu obligée de les aider. » Ce qui sous-entendait évidement qu’il était hors de question que la professeur s’engage à garder le silence en toutes circonstances. Elle préférait être honnête. « Cependant… si vous le souhaitez, pourquoi ne pas garder l’anonymat de vos amis pour l’instant, et me dire ce qui vous inquiète ? Il sera bien temps par la suite de voir s’il est nécessaire que quelqu’un intervienne. Je ne saurais pas de qui vous parlez, c’est le début de l’année, je connais vos noms et vos visages, mais je n’ai pas encore réellement fait connaissance avec tout le monde. » dit-elle avec un sourire. Elle ne voulait pas forcer Shynnagh à lui parler, à briser ses promesses. Si elle hésitait encore à parler à un adulte, c’est que la situation n’était pas probablement pas si grave. Elle avait l’air d’être une fille assez inquiète, nerveuse, raison de sa présence ici. Il était préférable pour Liu Xi de lui montrer qu’elle pouvait avoir confiance en elle et venir la trouver si besoin, peu importe la raison, plutôt que de faire pression sur elle. Avoir le choix, c’était aussi apprendre à être responsable. Et Shynnagh avait l’air de prendre cela au sérieux, c’était peut-être optimiste, mais Liu Xi était persuadée que la poufsouffle préférerait parler à quelqu’un si c’était vraiment nécessaire plutôt que de laisser ses amis en mauvaise posture. Après tout, n’était-elle pas venue ici pour essayer de rattraper leurs bêtises ?








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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyVen 10 Nov - 23:33


Liu Xi & Shynnagh

Take my hand

Je me sens de plus à l’aise avec mon professeur que j’apprends à connaitre et à apprécier en dehors du cadre purement scolaire. Même en tant qu’enseignante, j’admets que je l’apprécie, mais c’est différent lorsque je dois me cantonner à mon rôle d’élève. Je sais que je dois simplement me taire et écouter, nous ne sommes pas forcément dans l’échange et c’est un peu normal puisque ce n’est pas le but d’un cours. « Je vous remercie ! Les feuilles de thé viennent de Chine, et les plantes aromatiques du potager. N’hésitez pas à vous resservir. » Ah oui, en plus elle confectionne son propre thé ! Ce n’est pas si étonnant que ça finalement mais je suis quand même impressionnée. En plus, le thé est vraiment très bon. « Vous faites comment pour le faire infuser ? Vous mélangez les feuilles de thé et les plantes aromatiques et vous mettez de l’eau ? Ou il y a une préparation particulière ? » J’aimerais savoir faire la même chose. Bon évidemment, il me manque le potager pour pouvoir faire pousser mes propres herbes mais je suis sûre que maman me laisserait faire à la maison. Peut-être que je pourrais confectionner des sachets de thé pour les envoyer à mon père ? Ce serait vraiment cool. Malheureusement, des sujets bien plus graves et moins simples à aborder nous attendent, j’aurais préféré les éviter. « Je ne pense pas que l’on puisse oublier. Les souvenirs s’estomperont, ils seront moins précis, le temps fera son ouvrage. Mais ce qui s’est passé ne disparaîtra pas même si c’est ce que vous souhaitez. Les souvenirs seront moins douloureux, l’angoisse disparaîtra petit à petit, et un matin vous vous réveillerez sans cauchemars. Avec le recul et sans tous ses sentiments négatifs, je suis sûre que vous parviendrez à … pas vraiment à tirer des leçons, mais à vous rendre compte que ces événements vous ont permis d’apprendre des choses. » Je hoche la tête, évidemment oublier est impossible, ce n’est pas quelque chose qu’on contrôle et j’ai l’impression de vivre bien mieux que les choses que beaucoup de mes camarades, sûrement parce que j’ai été moins exposée que certains. Toutefois, ce n’est pas pour autant que je n’aimerais pas oublier les images traumatisantes qui me traversent l’esprit de temps en temps. « De toute façon, si on devait permettre aux gens d’oublier, il vaudrait mieux commencer par ceux qui ont vécu les événements les plus douloureux, moi ça va, je n’étais pas au cœur de l’action. » Et je ne le regrette pas, je n’aurais pas eu les épaules ni les compétences pour affronter une pareille situation.

« Eh oui, je n’ai pas de passe-droits, j’utilise aussi les hiboux. Ce n’est pas aussi rapide que la technologie, mais c’est tout aussi efficace. » Je souris. Dommage. J’aurais aimé apprendre qu’il y avait d’autres moyens de communication plus rapides et faciles à utiliser pour nos enseignants. Bon, évidemment, ça ne m’aurait servi à rien parce que je n’aurais pas osé demander à mon professeur de me prêter son mode de communication, mais ça m’aurait au moins donné l’impression d’être moins coupée du monde. « Même pas une cheminée ? » Rien ne me dit que ce n’est pas sa famille ou ses proches qui ne disposent pas d’une cheminée permettant cette facilité de communication. Peut-être que mes questions deviennent légèrement trop intrusives. « Cela prendra peut-être un peu de temps, mais je suis sûre que vous parviendrez à avoir de ses nouvelles. Cela ne vous empêche pas d’écrire un petit mot à chaque fois qu’il vous manque. Vous n’êtes pas obligé de lui envoyer. Ou vous pourriez faire un envoi groupé. Même s’il ne le lit pas tout de suite, c’est un peu comme si vous lui parliez. » Ce n’est pas une mauvaise idée, je pourrais rédiger une sorte de journal intime ou quelque chose du genre, je suis sûre que ça lui ferait plaisir de pouvoir vivre mon quotidien a posteriori. Seulement, je crois que j’aurais peur que ma mère lise tout ce que j’ai écrit pour en savoir plus sur ma vie. Nous ne communiquons pas beaucoup elle et moi et je ne veux pas qu’elle ait accès à tout ce qu’il se passe dans ma tête sans avoir besoin de faire le moindre effort pour s’ouvrir davantage. « C’est une bonne idée, je suis sûre qu’il aimerait ça, surtout qu’il dit qu’on ne se voit jamais assez longtemps pour qu’on ait le temps de tout se raconteur. En plus, ça l’occuperait, je vais y réfléchir. » Je pense vraiment que ça vaut le coup de s’accorder un peu de temps de réflexion, même si je ne suis pas sûre qu’elle peut vraiment aboutir. J’ai bien fait de venir trouver mon professeur ce soir, elle se montre à l’écoute et de bon conseil ce qui n’est pas franchement le cas de tout le monde, habituellement. « Merci... Pour l’idée. » Encore une fois, les conseils de ma mère me rattrapent, je dois me montrer polie et bien élevée, c’est ce qu’elle m’a toujours dit, alors j’applique ses conseils à la lettre.

D’un seul coup, je me sens beaucoup moins à l’aise. Parler de mes amis et de leurs problèmes me dérange, j’ai l’impression de ne pas faire preuve de loyauté envers eux et c’est très perturbant. Je suis une amie fidèle et je ne trahis jamais ceux que j’aime, mais dans le cas présent, je n’arrive pas vraiment à savoir s’il s’agit ou non d’une trahison. « Je vois. Si vous leur avez promis de ne rien dire, ils pourraient effectivement mal le prendre… D’un autre côté, si vous estimez qu’ils sont en danger, ou qu’il y a de sérieuses inquiétudes à avoir, c’est également de votre devoir de les protéger. » Est-ce qu’ils sont en danger tous les deux ? Je crois que non, en tout cas pour le moment, mais leur conflit va de plus en plus loin et j’ai peur que ça dégénère et qu’ils finissent par se blesser réellement. J’aimerais vraiment que les choses s’apaisent entre eux mais pour y parvenir, il faut que j’arrive à comprendre d’où vient l’animosité qui perdure entre les deux deuxièmes années. « Et c’est également le mien, s’il s’agit de quelque chose de grave, je serais bien entendu obligée de les aider. » Et donc d’admettre qu’elle a été prévenue par quelqu’un, en l’occurrence, par moi. Cette idée me déplait complètement. Bien sûr, je n’aurais rien pu faire dans le dos de Jade et si je décide de parler d’elle à notre professeur, il faudra nécessairement que j’aille la trouver pour le lui avouer avant que tout le monde soit au courant. Toutefois, je crois que je préférerais avoir une autre image que celle de la vilaine rapporteuse que je ne pense pas mériter de toute façon. « Cependant… si vous le souhaitez, pourquoi ne pas garder l’anonymat de vos amis pour l’instant, et me dire ce qui vous inquiète ? Il sera bien temps par la suite de voir s’il est nécessaire que quelqu’un intervienne. Je ne saurais pas de qui vous parlez, c’est le début de l’année, je connais vos noms et vos visages, mais je n’ai pas encore réellement fait connaissance avec tout le monde. » Ce n’est pas une mauvaise idée, elle est même excellente et je pense que je vais me laisser tenter. Il va falloir que je reste discrète et que je ne donne pas d’informations susceptibles de permettre de découvrir l’identité de mes amis mais ça reste jouable, je pense être parfaitement capable d’y parvenir. « Je vais essayer. » Je capitule, de toute façon, il faut que j’en parle à quelqu’un. « Alors voilà, j’ai deux amis qui se disputent très souvent... En fait, c’est pas vraiment des disputes, c’est plus une haine globale qui a toujours existé entre eux et cette haine les pousse à faire des trucs stupides rien que pour s’en prendre l’un à l’autre. Vous voyez ? » Je ne suis pas très claire mais j’essaie de l’être le plus possible. « Moi, je voudrais leur faire comprendre qu’ils font n’importe quoi et qu’ils vont finir par se faire du mal et ils ne m’écoutent pas. Alors je me suis dit qu’il fallait que je trouve la clé pour déverrouiller le conflit... Je ne sais pas si je suis très claire. En fait, je crois que dans toute haine ou conflit, il y a forcément une origine et que si je trouve l’origine de la dispute, alors je pourrais arranger les choses. Sauf que je ne suis pas sûre qu’ils l’acceptent vraiment, ni si j’ai raison d’agir comme ça... Vous comprenez ? » Bon, tout cela n’est pas non plus totalement vrai, j’élude des détails importants mais j’ai quand même expliqué au mieux le fond du problème.

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyDim 19 Nov - 12:42






La jeune femme sourit en voyant Shynnagh se détendre et poser ses questions plus librement. C’est avec plaisir qu’elle y répond : « C’est exactement ça, pour une théière de 50 centilitres, je prends une petite poignée de feuille, ce qui tient dans le bout des doigts plus exactement » Elle joint le geste à la parole pour montrer la quantité. « Et ensuite, je rajoute les plantes, la quantité dépend de leur intensité. C’est tout simple, il suffit de tester jusqu’à trouver les bonnes combinaisons. » . C’est à la portée de tout le monde et c’était bien meilleur que le thé acheté dans le commerce. Mais la jeune poufsouffle n’est pas là pour parler popote, elle se lance petit à petit dans le vif du sujet. Le professeur fait de son mieux pour lui répondre, essayant d’apaiser ses craintes légitimes. Les événements de l’année précédente et de l’été sont encore frais et ont été particulièrement éprouvants pour tout le monde.
« Ce n’est pas parce que vous n’étiez pas au cœur des combats que vous n’avez pas le droit d’être touchée par les événements et marquées. » dit-elle doucement, espérant que la petite ne culpabilisait pas de vouloir oublier les événements. « Si jamais ça n’allait pas, n’hésitez pas à en parler. Vous avez tout autant le droit qu’une autre. » Chacun gère les choses à sa façon, il y a des personnes plus émotives que d’autres, certaines qui semblent traverser sans encombre les pires situations, et qui reçoivent le contrecoup des semaines plus tard quand l’urgence est passée. D’autres se remettent très vite, grâce à la douleur, à la colère ou simplement parce qu’ils sont très résilients. Mais enfouir la douleur est rarement un moyen de la surpasser.

Shynnagh semble comprendre la dépendance de son professeur aux moyens de communication rapides… La cheminée est bien vue mais malheureusement, c’est un peu compliqué pour ses parents. « Oh ce serait possible… mais ma famille me complique un peu la tâche ! Elle est moldue, et actuellement, elle se trouve dans un pays où le confort est très sommaire, je ne sais pas où elle pourrait trouver une cheminée, et si elle en trouvait une, je doute qu’elle puisse prendre le risque de parler à des flammes sans avoir des ennuis » dit-elle avec un air amusé, même si ce n’était pas spécialement drôle… Elle ne voulait pas que la jeune fille soit embarrassée d’avoir posé la question, mais elle ne souhaitait pas non plus qu’elle cherche à connaître sa vie dans le détail. La sorcellerie dans un pays comme celui où se trouvait ses parents pouvaient probablement leur valoir de très gros ennuis. Ils n’avaient par ailleurs pas beaucoup d’endroits où s’isoler, les pièces les plus chauffées et susceptibles de contenir une cheminée étaient en général les pièces communes.

Liu Xi trouve l’élève agréable, mais elle est néanmoins légèrement soulagée que la conversation ne se focalise sur Shynnagh plutôt que sur elle-même maintenant. D’autant que son idée a l’air de lui plaire, ou du moins elle est suffisamment polie pour faire comme si. Ce qui est appréciable. La politesse et le respect d’autrui lui semble bien mis à mal ces temps-ci… « Mais de rien, si je peux vous être utile. » C’est un plaisir que de pouvoir converser calmement et avec une certaine harmonie.

Le sujet que la jeune fille aborde ensuite semble lui convenir un peu moins. MacDougall peut comprendre cette gêne, il n’est jamais facile de savoir comment parler d’un sujet tout en respectant ses engagements, de soulager ses inquiétudes sans pour autant se créer de nouveaux sujets d’angoisse. Shynnagh hésite visiblement, mais elle finit par se lancer. Alors, même si compte tenu de la scène précédente pendant les cours, Liu Xi pense avoir une vision assez claire de ce dont il s’agit, elle n’en laisse strictement rien paraître. Après tout, elle peut également se tromper, des chamailleries, il doit y en avoir entre plusieurs personnes de manières récurrentes. Isidore ne l’a-t-il pas mis en garde contre son incapacité à faire un bon arbitre suivant la personne qui se trouve en face de lui ? Elle n’a pas cherché à en savoir plus, mais il devait bien avoir quelqu’un en tête lui aussi. Elle écoute patiemment la jeune fille avant de prendre la parole à son tour. « Une sorte de compétition à qui enquiquinera le plus l’autre si je comprends bien ? » Œil pour œil, dent pour dent, et voilà comme rendre un conflit perpétuel. Elle comprenait que la situation pouvait être agaçante pour l’entourage des deux ‘’combattants’’. « Oui, je pense que vous avez raison, on déteste rarement quelqu’un sans raison. Et parfois, on a l’impression de détester une personne, alors que c’est simplement un élément chez elle, dans sa manière d’être ou de parler, ou dans ce qu’elle possède qui fait appel à quelque chose dans notre subconscient pour un sujet qui n’a rien à voir au final. Simplement, à un instant t, cette personne a fait remonter un élément négatif. C’est peut-être à ce genre de clé que vous faites référence ? Trouver ce qui a bien pu provoquer cette escalade ? » L’idée de vouloir aider ses camarades était louable, cependant, le professeur doute fortement que cela puisse avoir une issue positive si le conflit est à ce point entamé. Selon elle, Shynnagh risque de s’attirer les foudres de ses amis à trop s’en mêler plutôt que de réellement apaiser le conflit. Ce serait regrettable qu’elle soit prise entre deux feux.

« C’est très bienveillant de votre part que de vouloir les aider. Tout d’abord, je peux vous assurer que si les disputes sont violentes et récurrentes, elles ne manqueront pas d’attirer l’attention du corps enseignant et je ne pense pas me tromper en disant que les directeurs de Maison prennent à cœur leur travail et feront tout pour régler la situation. » Un moyen comme un autre de faire comprendre à Shynnagh que le comportement de Sage et Jade ne passerait pas longtemps inaperçu, et que cette discussion ne leur causerait pas plus de préjudice que leur comportement puéril. Mais aussi qu’en l’état des choses, elle peut se permettre de laisser ses collègues agir sans s’en mêler. En espérant que cela puisse rassurer un peu son interlocutrice.
Lui souriant, Liu Xi continue : « Cependant, je ne suis pas sûre qu’ils soient très disposés à vous écouter… Je pense que le mieux que vous puissiez faire, c’est de ne pas faire empirer la situation. Essayez d’apaiser le conflit sans pour autant vous en mêler. J’ai cru voir pendant le cours que vous formez un petit groupe de fille assez soudé, vous pourriez peut-être trouver un appui auprès de vos amies, pour que ne pas être la seule à faire tampon ? C’est une lourde charge pour vos seules épaules. » C’est une bonne chose qu’elle ne les laisse pas s’entretuer, mais il ne faut pas qu’elle devienne victime de leur comportement. Il est encore trop tôt dans l’année pour que Liu Xi connaisse bien tous les élèves, mais malgré le fiasco du jour, elle a l’impression qu’il y a une certaine symbiose dans le groupe. Avec un peu de bonne volonté de la part de ses amis, peut-être que Shynnagh parviendrait à débloquer le conflit.

La jeune fille semblait avoir fini son thé, aussi le professeur lui propose « Nous pouvons peut-être continuer cette discussion sur le chemin de la serre ? » … Après tout, rien n’empêchait la petite de se confier à elle sur le chemin ou dans la serre, et cela permettrait également de vérifier que tout est en ordre. Elle laisse Shynnagh passer devant elle, pressant légèrement son épaule lorsqu’elle passe la porte afin de ne pas la bousculer. Elle verrouille, puis passe devant l’élève, baguette en main pour éclairer le chemin jusqu’à la serre.
Liu Xi ouvre la porte sur la salle de classe qui s’éclaire à son tour : il y a de la terre au sol, certaines plantes sont encore sur les tables de travail, les chaises sont un peu dérangées… Cela irait vite, même sans utiliser une baguette. Cela ne devrait pas les empêcher de continuer leur conversation. « Bon, comme vous pouvez le voir, il n’y a rien d’affolant, nous n’y passerons pas la nuit » plaisante-t-elle tout en attirant à elle deux balais.








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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyLun 4 Déc - 19:51


Liu Xi & Shynnagh

Take my hand

Si je fermais les yeux un instant, je crois que je pourrais me perdre et avoir l’impression de ne plus tout à fait être dans mon école. Entre la chaleur de la tasse de thé dans ma main, l’odeur qui se dégage de la préparation et l’ambiance chaleureuse de la pièce durant ce tête-à-tête, difficile de croire que je suis en train de discuter avec un professeur. Et pourtant, c’est bel et bien le cas et même si je trouve agréable de discuter avec la jeune femme, je dois faire attention à ce que je ne raconte pour ne pas dépasser les limites de l’acceptable, ce ne serait vraiment pas correct. En plus, j’ai la chance d’être tombée sur une enseignante vraiment patiente et de bon conseil. Elle m’écoute gentiment me plaindre de tous mes maux sans regarder l’heure ou me signifier qu’il est grand temps que je rejoigne ma salle commune ce qui est particulièrement appréciable. « Je veux me donner le droit d’être touché mais quand je regarde la cicatrice sur la joue de Roxy, je ne peux pas m’empêcher de me dire que si elle arrive à sourire après tout ça, alors je dois y arriver aussi. » Mon raisonnement me parait vraiment logique, ce n’est pas celle qui a perdu une partie d’elle-même au sens physique du terme qui doit réconforter celle qui a tout observé en tant que pur et simple spectatrice. Je me trouverais super nulle de de me reposer sur elle dans de pareilles circonstances. Mais mon professeur a raison, je ne devrais pas hésiter à en parler, après tout, ces événements nous ont tous touchés d’une manière ou d’une autre. « Je crois que vous avez raison, je vais essayer d’être plus ouverte sur le sujet, ce sont les non-dits qui détruisent des amitiés. » Voire plus que des amitiés parfois, mais en l’occurrence ce sont mes relations amicales avec les autres filles que je côtoie quotidiennement qui me préoccupent et que je tiens à conserver à tout prix.

Ces amitiés sont d’autant plus importantes que nous ne pouvons pas franchement compter sur nos familles lorsque nous sommes à Poudlard. La communication y est particulièrement facile et j’ai dû apprendre, du haut de mes douze ans, à prendre mes décisions par moi-même sans rechercher l’appui des miens. Bien sûr, je me doute que mes parents ou en tout cas ma mère et mon beau-père sont informés de ma scolarité en continu par la direction de Poudlard, nous sommes des enfants après tout, il est normal que nos parents aient un droit de regard sur ce que nous faisons entre ces murs. Quant à moi, j’essaie tout de même de leur écrire à peu près régulièrement pour les tenir au courant et avoir des nouvelles du déroulé du quotidien au domicile familial. Mais je ne peux pas franchement me plaindre parce que pour l’enseignante les choses semblent encore plus compliquées. La pauvre, ça doit être dur d’être aussi loin sans pouvoir dialoguer réellement avec l’ensemble de ses proches. « C’est trop loin pour pouvoir transplaner ? » Je sais d’avance que je ne vais pas chercher à en savoir plus sur ce lieu de vie pourtant intriguant qui me fait presque penser que toute la famille de l’enseignante est en prison mais si je peux essayer de trouver des solutions pour l’aider, moi aussi, tant mieux. J’ai toujours vu mes professeurs comme des sortes de super héros capables de déployer d’immenses pouvoirs. Je suis sûre que de Pré-au-Lard, elle pourrait aller à peu près partout sans la moindre difficulté. Mais malheureusement pour le moment, c’est moi qui aie des difficultés à cause des conflits opposants Sage et Jade et je suis curieuse de connaitre ses conseils avisés. « Je ne sais pas si leur but est vraiment juste de se chamailler ou s’ils cherchent vraiment à se rabaisser, je trouve que ça devient de plus en plus incontrôlable. » Et ça me fait franchement peur. « Du coup, la clé, c’est exactement ça, c’est l’élément déclencheur de tout ce bazar, le truc qui a tout fait péter... Si je puis dire. » Je dois faire attention à mon langage, je suis en présence d’un professeur. « Je ne suis pas sûre d’avoir envie de me confier à d’autres amies dans le dos des principaux concernés... Mais d’un autre côté, vous avez raison, je ne vais pas m’en sortir toute seule et je ne veux pas que ça me retombe dessus. » Mais je pense sincèrement que mon don de voyance peut m’aider dans tout ça et je compte bien l’utiliser.

Une fois nos thés terminés, le professeur me propose de prendre la direction de la serre. L’idée est bonne, je ne veux pas lui tenir la jambe pendant toute la soirée et c’est quand même pour ça que j’étais venue à la base alors je hoche la tête avant de me lever de ma chaise, prête à me mettre en chemin vers la serre. Lorsque nous entrons, mon professeur a le malheur de poser sa main sur mon épaule, effleurant ma nuque nue de ses doigts. C’est un geste affectif que je ne juge nullement déplacé mais il me fait tout de même frissonner et je ferme les yeux l’espace d’un instant, espérant pour la première fois que je ne vais pas m’introduire dans son passé. C’est un professeur, je ne voudrais pas avoir un comportement déplacé.

1 et 2 – Il ne se passe rien, absolument rien du tout et lorsque je rouvre les yeux, aucune image n’est venue me traverser l’esprit, la voix du professeur qui blague sur le peu de travail à abattre me ramène doucement à la réalité. J’espère qu’elle n’a pas remarqué mon trouble, il est grand temps de se mettre au travail.
3 et 4 – Malheureusement pour moi, je ne peux pas choisir les moments où les visions décident de m’assaillir et les images me traversent la tête à toute vitesse avec un bruit qui ressemble à un sifflement qui devient de plus en plus fort comme si quelque chose se rapprochait à grande vitesse. Je ne sais pas ce que c’est mais ça me fait peur et instinctivement, je plaque mes deux mains sur mes oreilles, comme si ce simple geste pouvait me soustraire au monde extérieur. Les images ne me montrent pas grand-chose, je vois une jeune femme qui ressemble trait pour trait à mon enseignante, recroquevillée sur elle-même, l’air apeurée, des gens hurlent et la fille bouge vers le garçon ou en tout cas ils se rapprochent, je n’arrive pas vraiment à savoir qui fait un pas vers l’autre. J’ai l’impression qu’ils s’enlacent mais je ne sais pas si c’est pour se rassurer, ou s’ils sont amants, amoureux, frères et sœurs... Pourquoi est-ce je vois cette image en particulier ? J’aimerais évidemment en avoir plus mais d’un seul coup tout s’arrête et je me retrouve de nouveau dans la serre. Le sifflement s’arrête net rendant enfin la situation plus supportable.
5 et 6 – Malheureusement pour moi, je ne peux pas choisir les moments où les visions décident de m’assaillir et les images me traversent la tête à toute vitesse avec un bruit qui ressemble à un sifflement qui devient de plus en plus fort comme si quelque chose se rapprochait à grande vitesse. Je ne sais pas ce que c’est mais ça me fait peur et instinctivement, je plaque mes deux mains sur mes oreilles, comme si ce simple geste pouvait me soustraire au monde extérieur. Les images ne me montrent pas grand-chose, je vois une jeune femme qui ressemble trait pour trait à mon enseignante, recroquevillée sur elle-même, l’air apeurée, des gens hurlent et la fille bouge vers le garçon ou en tout cas ils se rapprochent, je n’arrive pas vraiment à savoir qui fait un pas vers l’autre. J’ai l’impression qu’ils s’enlacent mais je ne sais pas si c’est pour se rassurer, ou s’ils sont amants, amoureux, frères et sœurs... Pourquoi est-ce je vois cette image en particulier ? J’aimerais évidemment en avoir plus et mon souhait est exhaussé, ils se parlent mais je ne comprends rien à ce qu’ils se disent et leurs lèvres se rejoignent ce qui me fait faire la grimace, ils restent comme ça un long moment, trop longtemps pour réussir à conserver mon intérêt, j’ai l’impression de violer la vie privée de mon enseignante et ça ne me plait pas du tout. Lorsqu’ils se séparent, les images s’estompent de mon esprit jusqu’à ce que je ne vois plus que la serre qui s’étend devant moi. C’est la première fois depuis le crime de mon père que je vois quelque chose aussi clairement. Serais-je en train de progresser ? Ou est-ce en fonction de la force des souvenirs que mon don devient plus précis ? Mais pourquoi ce souvenir serait-il si fort ? Qu’a-t’il de si important ? Je me pose trop de questions et je brûle d’envie de les poser à mon professeur qui doit bien avoir remarqué ma gêne malgré le fait que j’ai vite retrouvé mon expression habituelle pour tenter plus ou moins correctement de donner le change.

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyLun 4 Déc - 19:51

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyDim 10 Déc - 18:12






La professeur sourit sereinement à Shynnagh, elle comprenait son trouble, mais elle ne souhaitait pas l’encourager dans cette direction. La petite Poufsouffle avait autant le droit que les autres à des moments de découragement. « Bien sûr que vous en avez le droit… N’a-t-on pas le droit d’être touché par la détresse de ses amis ? Cela vous blesse tout aussi certainement qu’un mauvais sort ! ». Liu Xi essaya tant bien que mal de ne pas laisser sa tristesse apparaître, mais elle devait avouer que prononcer ses mots lui rappelait à quel point elle était impuissante à rendre la vie de Milo ou Isidore moins difficile. Si elle parvenait à consoler la deuxième année, elle s’en réjouirait d’autant plus. « Je ne dis pas qu’il faut vous morfondre, loin de moi cette idée, mais vous avez le droit comme tout le monde d’avoir des moments de faiblesse et besoin d’être entourée. Ce n’est jamais agréable, mais personne n’y échappe. Et je suis sûre que vos amis se sentiront utiles de vous aider.» Après tout, ils étaient là pour ça.

Shynnagh enchaîna sur le transplanage, elle avait une bouille de timide, mais finalement, elle était plutôt curieuse cette petite. « Oui, beaucoup trop loin Miss Cavendish, et je ne suis jamais allée dans ce pays. Voudriez-vous être dispensée de botanique jusqu’à la fin de l’année pour cause de désartibulement ? » demanda-t-elle en plaisantant. Elle voulait pas se montrer trop dure avec sa jeune interlocutrice, aussi lui fournit-elle un début de réponse sans aller plus loin. « Mes parents travaillent pour médecin sans frontières, et déménagent beaucoup, dans des endroits généralement peut accessible.» Liu Xi pourrait peut-être se rapprocher de la localisation de ses parents en passant par d’autres pays qu’elle connaissait mieux, mais passer la frontière resterait compliqué, elle doutait obtenir un visa moldu et encore moins pouvoir louer facilement un tapis volant dans cette zone. Et puis, il y avait sûrement des avions militaires dans la zone, même avec un sortilège de dissimulation, voler s’avèrerait dangereux, on risquait la collision à tout moment.

La jeune femme ne s’attarda pas plus longtemps sur le sujet, écoutant les histoires de collégienne de son interlocutrice. Elle hocha la tête pour signifier son attention et l’encouragea « Je suis sûre que vous trouverez du soutien au sein de votre maison. Vos amies ont plutôt l'air de bonne compagnie non? » Elles prirent toutes les deux la direction de la serre, qui ne se trouvait pas dans un état trop pitoyable. Elle serait remise en état en deux temps trois mouvements. Liu Xi aurait largement pu s’en charger toute seule en quelques coups de baguette, mais elle préférait accepter l’aide de Shynnagh et ne pas la décourager. C’était adorable de sa part. Et puis, peut-être avait-elle encore besoin de parler ?

« Nous allons déjà remettre les plantes à leur place sur les étagères. Les pots sont assez lourds nous allons les porter toutes les deux. » L’herboriste attrapa un côté du pot, laissant l’élève se placer de l’autre avant de le soulever. « N’hésitez pas à me dire si c’est trop lourd ! ».









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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyJeu 4 Jan - 21:56


Liu Xi & Shynnagh

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C’était bien la première fois que je rencontrais un enseignant aussi agréable, ouvert et à l’écoute que pouvait l’être le professeur MacDougall. Même si je n’étais pas encore tout à fait à l’aise, je devais bien reconnaitre que sa manière de se comporter avec moi était vraiment très appréciable et j’en profitais pleinement pour poser toutes les questions qui me venaient à l’esprit et me confier à elle, espérant tout de même que mes paroles n’étaient pas déplacées. « Bien sûr que vous en avez le droit… N’a-t-on pas le droit d’être touché par la détresse de ses amis ? Cela vous blesse tout aussi certainement qu’un mauvais sort ! » Je hoche la tête, prenant pleinement conscience que je me force à avoir l’air heureuse devant mes amies parce que je trouve que ma peine n’est pas légitime par rapport à la leur. C’est complètement débile, en réalité, on ne peut pas comparer une tristesse à une autre, chaque émotion dépend de différents paramètres et j’ai tort de me comporter comme ça pour ne pas avoir l’air d’une petite fille fragile. « Vous avez raison… J’avais tendance à me dire qu’on ne peut pas se plaindre d’un malheur lorsque celui-ci ne nous touche pas directement… Mais en réalité, il me touche aussi, ce n’est pas parce que je n’ai pas de séquelle physique que je n’ai pas subi les événements de l’année précédente au même titre que tous ceux qui étaient présents. » Je viens enfin d’ouvrir les yeux, c’est sûrement un peu tard mais cette prise de conscience me sera bénéfique, j’en suis persuadée. « Je ne dis pas qu’il faut vous morfondre, loin de moi cette idée, mais vous avez le droit comme tout le monde d’avoir des moments de faiblesse et besoin d’être entourée. Ce n’est jamais agréable, mais personne n’y échappe. Et je suis sûre que vos amis se sentiront utiles de vous aider. » Je hoche la tête tout en cogitant sur la manière dont je vais bien pouvoir aborder le sujet avec mes copines. J’appréhende l’idée de leur parler mais ça me fera du bien, j’en suis sûre.

Je ne devrais sûrement pas m’intéresser à la vie privée d’un professeur, c’est déplacé de ma part, mais c’est plus fort que moi, je rebondis sur les perches tendues et pose des questions qui ne devraient certainement pas sortir de ma bouche. Bien sûr, j’essaie de contrôler tout ça un minimum mais ça reste relativement compliqué compte tenu de la curiosité maladive dont je suis souvent capable de faire preuve au quotidien. « Oui, beaucoup trop loin Miss Cavendish, et je ne suis jamais allée dans ce pays. Voudriez-vous être dispensée de botanique jusqu’à la fin de l’année pour cause de désartibulement ? » Je ne peux m’empêcher de rire, être dispensée de cours n’est pas forcément le bon plan parce qu’après il faut tout rattraper donc ça ne sert pas à grand-chose et puis perdre un membre doit être affreusement douloureux, je ne suis pas certaine d’avoir envie de tenter cette expérience. « Je crois que je ne préfère pas essayer. » Pour le coup, je suis honnête, je n’ai même pas besoin de faire semblant parce que je suis en face d’un professeur. Encore une fois, je ne peux que constater que je suis une fille bien trop fragile puisque la première chose à laquelle je pense est bien la douleur que je pourrais éventuellement ressentir et non pas à jouer les adolescentes rebelles qui sèchent les cours. Tant pis, ma rébellion sera pour une autre fois, je ne suis pas encore prête. « Mes parents travaillent pour médecin sans frontières, et déménagent beaucoup, dans des endroits généralement peu accessibles. » J’ouvre de grands yeux émerveillés, ça doit être tellement génial mais aussi tellement contraignant… Il faut avoir un mental d’acier et être capable de s’adapter à de nouveaux lieux de vie en permanence. Je ne crois pas que je serais capable de faire une chose pareille. « Waw. C’est courageux. » Je me garde cette fois de poser les douze milles questions qui me traversent l’esprit, bien consciente que je ne dois pas dépasser les limites implicites que notre statut nous impose.

Je ne regrette pas cette visite, mon professeur a réussi à la fois à me remonter le moral et à me donner les clés pour que je puisse aider mes amis. Bien sûr, rien n’est encore fait, mais je sais que je repartirais nettement plus confiante que je l’étais en arrivant. « Je suis sûre que vous trouverez du soutien au sein de votre maison. Vos amies ont plutôt l'air de bonne compagnie non ? » Je n’ai aucun mal à acquiescer, je n’ai absolument rien de négatif à dire sur mes amies, elles sont absolument fabuleuses et j’ai vraiment beaucoup de chance de faire partie de leur groupe. Nous sommes toutes très différentes, bien que Maddie soit celle qui me ressemble le plus, je trouve, mais nous partageons des liens solides qui, j’en suis persuadée, sont indestructibles. « Oui, elles le sont, j’ai beaucoup de chance de les avoir. » Une fois de plus, j’en suis intimement persuadée. L’an passé a été extrêmement difficile pour tout le monde et sans elles je crois que j’aurais préféré ne pas revenir à l’école cette année et pourtant je ne regrette nullement d’être ici maintenant que les choses semblent rentrer progressivement dans l’ordre. Je me sens beaucoup mieux maintenant et c’est donc avec enthousiaste que je m’apprête à commencer mon travail dans la serre. « Nous allons déjà remettre les plantes à leur place sur les étagères. Les pots sont assez lourds nous allons les porter toutes les deux. N’hésitez pas à me dire si c’est trop lourd ! » Je hoche la tête et me met immédiatement au travail. Les pots sont peut-être un peu lourds mais ça reste raisonnable, nous posons le premier pot sur l’étagère et je ne peux m’empêcher de constater que les mains de mon enseignante sont vraiment très proches des miennes. Forcément, l’idée d’opérer un rapprochement dans le cadre de mon entrainement me traverse l’esprit mais je n’ose pas trop agir, nous portons ensuite le deuxième pot mais lorsque nous réitérons l’exercice pour le troisième, je ne peux m’empêcher de tenter l’expérience. Mes mains frôlent celles de mon professeur durant quelques secondes et j’espère que ça suffira pour obtenir l’effet escompté.


1 et 2 – Il ne se passe rien, absolument rien du tout et lorsque je rouvre les yeux, aucune image n’est venue me traverser l’esprit, la voix du professeur qui donne les instructions suivantes me ramène doucement à la réalité. J’espère qu’elle n’a pas remarqué mon trouble, je n’ai plus qu’à me remettre au travail.
3 et 4 – Les images me traversent la tête à toute vitesse avec un bruit qui ressemble à un sifflement qui devient de plus en plus fort comme si quelque chose se rapprochait à grande vitesse. Je ne sais pas ce que c’est mais ça me fait peur et instinctivement, je plaque mes deux mains sur mes oreilles, comme si ce simple geste pouvait me soustraire au monde extérieur. Les images ne me montrent pas grand-chose, je vois une jeune femme qui ressemble trait pour trait à mon enseignante, recroquevillée sur elle-même, l’air apeurée, des gens hurlent et la fille bouge vers le garçon ou en tout cas ils se rapprochent, je n’arrive pas vraiment à savoir qui fait un pas vers l’autre. J’ai l’impression qu’ils s’enlacent mais je ne sais pas si c’est pour se rassurer, ou s’ils sont amants, amoureux, frères et sœurs... Pourquoi est-ce je vois cette image en particulier ? J’aimerais évidemment en avoir plus mais d’un seul coup tout s’arrête et je me retrouve de nouveau dans la serre. Le sifflement s’arrête net rendant enfin la situation plus supportable.
5 et 6 – Les images me traversent la tête à toute vitesse avec un bruit qui ressemble à un sifflement qui devient de plus en plus fort comme si quelque chose se rapprochait à grande vitesse. Je ne sais pas ce que c’est mais ça me fait peur et instinctivement, je plaque mes deux mains sur mes oreilles, comme si ce simple geste pouvait me soustraire au monde extérieur. Les images ne me montrent pas grand-chose, je vois une jeune femme qui ressemble trait pour trait à mon enseignante, recroquevillée sur elle-même, l’air apeurée, des gens hurlent et la fille bouge vers le garçon ou en tout cas ils se rapprochent, je n’arrive pas vraiment à savoir qui fait un pas vers l’autre. J’ai l’impression qu’ils s’enlacent mais je ne sais pas si c’est pour se rassurer, ou s’ils sont amants, amoureux, frères et sœurs... Pourquoi est-ce je vois cette image en particulier ? J’aimerais évidemment en avoir plus et mon souhait est exhaussé, ils se parlent mais je ne comprends rien à ce qu’ils se disent et leurs lèvres se rejoignent ce qui me fait faire la grimace, ils restent comme ça un long moment, trop longtemps pour réussir à conserver mon intérêt, j’ai l’impression de violer la vie privée de mon enseignante et ça ne me plait pas du tout. Lorsqu’ils se séparent, les images s’estompent de mon esprit jusqu’à ce que je ne voie plus que la serre qui s’étend devant moi. C’est la première fois depuis le crime de mon père que je vois quelque chose aussi clairement. Serais-je en train de progresser ? Ou est-ce en fonction de la force des souvenirs que mon don devient plus précis ? Mais pourquoi ce souvenir serait-il si fort ? Qu’a-t’il de si important ? Je me pose trop de questions et je brûle d’envie de les poser à mon professeur qui doit bien avoir remarqué ma gêne malgré le fait que j’ai vite retrouvé mon expression habituelle pour tenter plus ou moins correctement de donner le change.

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Dernière édition par Shynnagh E. Cavendish le Jeu 4 Jan - 21:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyJeu 4 Jan - 21:56

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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyMar 16 Jan - 21:54






Liu Xi hoche doucement la tête, il était difficile parfois de se laisser aller à exprimer ses émotions. Elle était bien placée pour le savoir, la plupart du temps, elle aurait préféré poser sa main sur les braises que de laisser voir une quelconque faiblesse. Mais, comme tout être humain, elle avait parfois besoin de réconfort, de se laisser aller et de s’autoriser à vivre un mauvais moment. On ne pouvait pas être au top en permanence. Le tout était de laisser les émotions passer, d’accepter de les laisser nous envahir comme une vague, d’abord la déferlante, et ensuite le retrait. Elle laisse le sable humide, mais il finit par sécher et reste là comme si la vague ne l’avait jamais dérangé. « Quelque part, je pense qu’il vaut mieux être touché par le malheur des autres, que d’y être totalement indifférent. Même si c’est plus douloureux, c’est une preuve d’empathie et d’humanité. Et comme vous le dites si bien, personne n’a été épargné au château. Chacun a vécu les choses différemment, mais ça n’a été facile pour aucun d’entrevous, même si vous avez été touchés à divers degrés. Il est rarement conseillé de hiérarchiser la douleur. Accepter de souffrir, ou plutôt accepter qu’à un instant T on souffre, c’est aussi ne pas lutter contre la douleur et lui laisser l’occasion de s’en aller. Plus vous la refoulez, plus elle cherchera à s’exprimer. Autant vous en débarrassez dès que l’occasion se présentera. » Dit-elle avec un sourire, sur le ton de la plaisanterie pour dédramatiser un peu la discussion.

Shynnagh fait légèrement sourire la professeure avec sa curiosité. Après tout, peut-être Liu Xi en a-t-elle un peu trop dit pour espérer échapper aux questions de la jeune Poufsouffle ? En tout cas, elle la trouve plutôt touchante, même si elle compte éviter de répondre trop en détails à ses interrogations. « Je vois que vous êtes raisonnables » . Plus que ses parents finalement, qui malgré leur âge plus si jeune, continue de sauver la veuve et l’orphelin de part le monde. La jeune femme est très fière d’eux bien sûr, mais plus le temps passe, plus elle inquiète à leur sujet. Elle ne doute pas qu’ils aient encore les réflexes nécessaires pour pratiquer, mais…les ont-ils encore quand il s’agit de se mettre à l’abri, en retrait du danger ? Ne sentent-ils pas un peu trop immunisés ? Elle ne croit pas en dieu, mais elle a une pensée pour eux chaque soir, espérant qu’ils soient sains et saufs. « Oui, et un peu fou parfois je dois dire ! » . Elle avait vécu cette vie avec eux jusqu’à sa majorité, et avant de s’installer à Londres en tant qu’Herboriste, même si elle avait parcouru le monde afin d’apprendre son métier, elle avait toujours trouvé le temps de retourner les aider le temps d’un mois ou deux dans leur campement. Cette vie de folies, nourrie à l’adrénaline, à la violence mais aussi à l’espoir et à la croyance en la valeur de l’humanité avait fait partie de sa jeunesse. L’avait construite. Liu Xi n’était pas une trouillarde, une personne indécise, mesurée, prête à tout pour éviter les conflits, sans aucun doute, mais les situations dangereuses et critiques ne l’effrayaient pas. Elle avait appris à agir vite dans ces cas là, sans se poser mille questions. Cette vie nomade qui intriguait les gens avait été son quotidien pendant de longues années, et elle ne s’était sentie que très rarement en danger. Ses parents, le personnel, la bienveillance environnante compensaient généralement les risques encourus. Il aurait de toute façon qu’elle ait connu autre chose pour se rendre compte du côté atypique de son enfance et de son éducation.

La professeure acquiesce et ajoute simplement « elles ont de la chance d’avoir une amie qui se soucie d’elles également miss Cavendish » . A cet âge, tous les adolescents ne s’intéressent pas autant à ce que peuvent ressentir leurs camarades, amis ou non. La jeune femme montre ce qu’il reste à faire à son élève, débarrassant les pots de Mandragore et les rangeant à leur place. Shynnagh lui parait si petite, un peu maladroite lorsque ses mains glissent sur les siennes. Elle finit de reposer les plantes à leur place, tend une pelle à la jeune fille, lui posant doucement la main sur l’épaule « aller, un petit coup de balais, et je vous raccompagne au château ! » . Pendant ce temps, à grand coup de balais elle remplit la pelle pour remettre en état la salle.

[HRP] Sorry pour la fin, c’t’un peu léger mais je sais plus trop comment faire avancer notre affaire et que ça reste crédible:edward: Si tu as une meilleure idée, je suis toute ouïe[/hrp]








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Message(#) Sujet: Re: Take my hand ❧ Liu Xi Take my hand ❧ Liu Xi EmptyLun 26 Fév - 17:11


Liu Xi & Shynnagh

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Plus le temps passe et plus j’apprécie la compagnie de mon professeur. Je ne me doutais pas que je pouvais établir une relation de confiance avec un enseignant et me confier de cette manière. J’ai tendance à séparer vraiment le scolaire du non scolaire et je me rends compte que ce n’est pas forcément la chose à faire. La preuve, le professeur MacDougall se montre à l’écoute, compréhensive et d’excellent conseil, si j’avais su, je serais venue la voir avant. « Quelque part, je pense qu’il vaut mieux être touché par le malheur des autres, que d’y être totalement indifférent. Même si c’est plus douloureux, c’est une preuve d’empathie et d’humanité. Et comme vous le dites si bien, personne n’a été épargné au château. Chacun a vécu les choses différemment, mais ça n’a été facile pour aucun d’entre vous, même si vous avez été touchés à divers degrés. Il est rarement conseillé de hiérarchiser la douleur. Accepter de souffrir, ou plutôt accepter qu’à un instant T on souffre, c’est aussi ne pas lutter contre la douleur et lui laisser l’occasion de s’en aller. Plus vous la refoulez, plus elle cherchera à s’exprimer. Autant vous en débarrassez dès que l’occasion se présentera. » Je hoche la tête. Au fond de moi, je sais qu’elle a raison et que jouer les filles fortes pour que mes amies n’aient pas à s’inquiéter pour moi n’est pas forcément la meilleure solution. Pourtant, j’ai toutes les raisons du monde d’aller bien, je vais bien d’ailleurs, c’est juste que parfois, j’ai l’impression que les non-dits planent au-dessus de nos têtes et c’est carrément désagréable. Mon professeur a raison, j’essaie de comparer mes sentiments avec ceux de mes camarades pour les minimiser et arriver à la conclusion qu’ils ne sont pas si importants que ça finalement. J’ai tort d’agir comme ça, en accordant peu d’importance à mes propres émotions je me renferme, c’est un peu nul. « Vous avez entièrement raison, il faut que j’arrive à travailler là-dessus et à arrêter de minimiser mes propres sentiments et émotions au lieu de les exprimer. Mais je sais que ça ne va pas être facile, quand c’est vous qui le dites, ça parait évident mais je ne suis pas certaine de parvenir à l’appliquer au quotidien. » Je vais essayer bien sûr, et je vais faire le maximum pour y parvenir, mais on ne se débarrasse pas de ses vieux démons aussi facilement sinon j’aurais certainement beaucoup moins de batailles à mener contre moi-même. Cependant, dans le cas présent, je ne suis pas seule à me battre et avec les précieux conseils de mon enseignante, je suis intimement persuadée que je parviendrais à faire des miracles ou en tout cas à voir une nette amélioration dans ma façon de voir les choses.

« Je vois que vous êtes raisonnables. » Je ne sais pas si c’est un compliment mais en tout cas ça m’en a l’air et mes joues rosissent légèrement en l’entendant. Bon, il n’était pas très difficile de faire le bon choix dans le cas présent, mais ça me fait plaisir qu’elle l’ait remarqué. « Oui, et un peu fou parfois je dois dire ! » Je ne peux m’empêcher de sourire, j’ai la nette impression que suivre sa famille dans ses folies est quelque chose qu’elle a fait à maintes et maintes reprises et j’avoue que je suis un peu envieuse. Elle doit être courageuse et prête à affronter n’importe quel danger à présent alors que moi, de mon côté, je n’ai pas fait grand-chose de ma vie et le plus long voyage que j’ai effectué m’a amenée à Poudlard. Moi, je suis loin d’être la fille débrouillarde capable de se sortir de n’importe quelle situation. Je sais que je suis un peu trop sévère avec moi-même et que si j’avais l’expérience de vie de mon professeur, les choses seraient un peu différentes et la comparaison un peu moins dure pour moi, mais c’est plus fort que moi, je ne peux pas m’empêcher d’être admirative. « J’aimerais beaucoup, moi, trouver quelque chose qui me passionne tellement dans la vie que je me donnerais corps et âme pour mener à bien mes projets. Je ne veux pas finir comme tous ces gens qui travaillent pour gagner un salaire et pouvoir ensuite profiter de leurs rares vacances pour enfin profiter de la vie. Je veux aimer ce que je fais tous les jours. » C’est quelque chose de difficile, j’ne ai bien conscience, gagner sa vie n’a rien de simple, surtout ces derniers temps, alors outre trouver un métier qui nous passionne, il faut avoir les capacités de l’obtenir et de le garder. J’espère que ce sera mon cas et que dans quelques années, je pourrais regarder en arrière en étant fière du chemin parcouru. Mais je suis très loin d’en arriver là, bien sûr, je ne sais même pas encore vraiment ce qui me passionne dans la vie à part que je veux absolument développer ce don de voyance qui me joue des tours pour l’instant. Pour le moment, je suis au point mort mais je suis loin de désespérer. « Elles ont de la chance d’avoir une amie qui se soucie d’elles également miss Cavendish » Je rougis de nouveau en entendant tous ces compliments et bafouille en guise de réponse, incapable de savoir comment répondre à un tel compliment. « Je fais de mon mieux. Merci. » Et c’est la vérité, je fais de mon mieux pour que mes amies m’apprécient et que notre amitié reste la plus solide possible. Pour moi, les amies doivent veiller les unes sur les autres et c’est ce que je fais pour les miennes. Maladroitement, très certainement mais je fais de mon mieux. « Aller, un petit coup de balais, et je vous raccompagne au château ! » Je hoche la tête, malgré ma déception. Pas une seule petite vision n’est venue pointer le bout de son nez cette fois et je me retrouve désormais au pied du mur, je ne vois pas du tout comment faire pour provoquer de nouveau ce contact qui pourrait me donner la vision que j’attends. Je vais donc rentrer bredouille et ça me fend le cœur. « Parfait, mais si je peux vous aider de nouveau à l’avenir, n’hésitez pas. » Ça fait un peu fayotte dit comme ça, mais j’ai vraiment passé un bon moment alors j’aimerais pouvoir recommencer un autre jour.

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