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L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat]
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Message(#) Sujet: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptySam 9 Sep - 1:39


L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini
Skat & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
N'y avait-il pas meilleur cadeau que le lever du soleil? Un beau soleil, doré, chaud et revigorant. Plein de bonnes ondes et de bonnes énergies qui permettait à toute notre joie d'être extériorisée? Qui permettait à nos malheurs de s'envoler? Qui permettait de nous ressourcer pendant quelques heures? Pour moi il n'y avait pas meilleur cadeau. Enfin si, celui de voir mes amis sourire et être heureux, mais en cette mâtinée où je me retrouvais seule face à moi-même, je n'avais personne à faire sourire ou rire alors je comptais bien profiter du soleil jusqu'à temps que presque toute ma classe revienne vers moi. Ne voyez pas une quelconque manière de m'écarter d'eux...juste que presque toute la classe à choisis de continuer l'option vol, dont tous mes amis, tout le monde... sauf moi. A quoi bon aller contre le destin? Allez contre ce qui est inévitable? L'égratignure ou la fracture. Je préférais rester quelques heures seules plutôt que de devoir passer mes après-midis à aller voir l'infirmier Lennox pour qu'il me répare un peu de tous les côtés. Le temps que je passerai chez lui, je ne pourrai le passer à faire sourire mes amis. Alors un peu de solitude de temps en temps ne pouvait pas faire de mal.

Inspirant profondément l'air de dehors, par la fenêtre de notre dortoir, je regardai l'état de celui-ci. Rigolai seule face au bazar et ramenai les quelques affaires de Jade qui traînait vers nos lits, sur le sien et entreprit de faire le mien. Mon côté bordélique allait en totalement opposition avec celui rangée de Roxy et il n'était pas rare de voir quelques affaires de Jade traîner un peu partout. Jade, sans doute la plus énergique du dortoir, nous faisait bien rire et c'était vraiment un bonheur de l'avoir comme camarade de dortoirs et comme amie. Prenant mon livre de Botanique dans une main je m'apprêtais à me rendre à la bibliothèque pour pouvoir étudier le temps que je retrouve de la compagnie. Mon plan initial. Mon refuge des mercredis matins solitaires et tristes. Le lieu qui m'accueillait à bras ouvert le temps que tout le monde s'amuse sans se faire mal (et sans que je ne fasse mal à personne). Mais au moment de sortir de mon dortoir, quelque chose dans le fouillis de ma valise attira mon attention. Je m'approchai, distinguai les contours du morceaux en soie que j'avais commencé à coudre pendant les vacances d'été. Mes initiales brodées sur le côté, je rêvais du jour où je parviendrais à réaliser la même chose. Mais n'ayant ni la patience, ni la dextérité pour réaliser de tel miracle, je me contentai seulement de rajouter une doublure dans un tissu rosé, comme ma Tante me l'avait appris. Mon oeuvre n'avait pas bien avancé depuis la dernière fois que je l'avais commencé. Jetant un regard par la fenêtre puis à mon livre de Botanique, je finis par laisser celui-ci sur le bord de ma valise. Pris le morceau de tissu, brodé par les soins de ma Tante, et descendis avec ma trousse à couture vers l'extérieur. Ne pas profiter du soleil en cette magnifique journée, alors que mon livre de Botanique était déjà lu depuis quelques temps, serait réellement du gâchis. Ne pas terminer le travail de ma Tante serait également très impolie de ma part. Coudre, bien que ce n'était pas une seconde nature chez moi, m'apportait un peu de délicatesse supplémentaire dans la vie au château. Cela me permettait de penser également à ma Tante, là-bas, dans le monde moldue. Occupée à brodé tous les jours. Et bien qu'elle avait essayé maintes fois de m'apprendre, la broderie était encore pour moi...une épreuve...enfin plutôt pour mes doigts.

Installée à l'ombre d'un arbre, le morceau de soie dans les mains et mon nécessaire de couture à mes côtés, je passai lentement le file rosé dans le chat de mon aiguille avant d'enfiler celle-ci dans les deux tissus. Ce geste mécanique, permis à mon esprit de s'évader le temps de quelques points. Seule j'étais encore plus vulnérable qu'avec mes amies. Seule je pouvais me faire peur à ne plus pouvoir sourire la journée entière. Seule je pouvais me rappeler cette fin d'année scolaire horrible. Je pouvais me rappeler que j'avais été seule. Que j'avais laissé ma meilleure amie seule. Une douleur se fit ressentir dans mon doigts. Observant mon aiguille plantée dans celui-ci je ne pus que sourire face à ce geste qui arrivait si souvent. Déposant mon attirail, j'enlevai l'aiguille et lorsque le sang rouge s'écoula doucement, un poids invisible pour les autres, que je nommais peur et culpabilité, s'affala sur mon coeur. La respiration lourde, je tentais d'arrêter le flot d'images qui menaçait de m'assaillir et passai un pansement autour de mon index. Cela n'était que le début de la mutilation de mon pauvre doigts. Seule. Non décidément je n'aimais pas ça, mais je ne pouvais pas y faire grand chose. J'aurais donné n'importe quoi pour avoir quelqu'un à mes côtés en ce moment, mais contrainte par ma maladresse de rester impuissante face à un balai volant, je préférai être seule qu'en mille morceaux. Trois pansements autour de mon index plus tard, je n'avais toujours pas fini le premier côté. Si je voulais terminer ceci avant que les autres ne rentre j'avais plutôt intérêt à me dépêcher. J'avais comme projet de faire les mêmes à mes amies avec leur initiales mais si je prenais autant de temps qu'une limace écrasée, elles ne l'auront ont pas à leur anniversaire, mais dans deux ans! Surtout que je tenais à broder leurs initiales seule! Concentrée sur ma tâche, et fredonnant un air de musique, c'est donc tout naturellement que je ne remarquai pas la silhouette qui s'approchait de moi et qui allait faire de ce moment de solitude, un moment bien plus joyeux.
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Message(#) Sujet: Re: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptySam 9 Sep - 13:07


l'amitié se brode tout comme
la patience brode l'infini
Madison & Skat

Il y avait des matins vides de sens, comme celui-là. Des matins où les cours n'existaient pas, où il n'y avait rien à faire sinon attendre que la journée s'écoule. Skat n'avait jamais été habitué à ça. À toutes ces heures perdues comme si c'était normal. À cette attente interminable que quelque chose se profile enfin. Assis sur son lit, il observait avec attention le dortoir impeccable qu'il occupait. Rien ne dépassait, rien ne traînait. Les objets étaient soigneusement à ranger à leur place et son lit parfaitement fait. S'il n'y avait pas eu ce môme au beau milieu de cette pièce trop grande, il aurait été difficile de prétendre qu'elle était occupée. Tous ces matins (et ils étaient plus nombreux que ceux qui lui semblaient utiles) il jouait les elfes de maison. D'abord ici, puis plus discrètement dans la salle commune. Il avait cru comprendre que ça ne servait à rien, qu'il y avait des gens, des créatures plutôt, pour le faire à sa place mais rien y faisait. Il avait besoin de se sentir utile, de ne pas se laisser aller à une paresse pécheresse. Beaucoup semblait en être atteint. La grasse matinée des week-ends paraissait courante et les longs moments de détente dans les canapés de cette sombre salle commune se multipliaient à vue d'œil. C'était donc ça, la vie, ici ? Un vide pesante et l'impression dérangeante que tout était dû à ces gamins prisonniers ? Visiblement... Chaque jour qui passait accentuait cette impression et chaque jour qui passait lui faisait regretter la Croatie. Peut-être que tout n'était pas parfait, là-bas. Il appréciait les cours qu'il suivait, il devait bien le reconnaître, comprendre, apprendre, tout ça était rassurant. Mais le reste ressemblait à l'antichambre de l'Enfer. Tous ces gens l'effrayaient un peu, ce château immense le mettait mal à l'aise et le Malin qui rôdait dans les parages lui promettait les plus brillantes des angoisses...

Un soupir lui échappa alors qu'il quittait le bord du matelas. Il paraissait qu'il devait faire beau, aujourd'hui. C'était écrit dans le journal d'hier. Il ne le lisait pas tous les jours, presque jamais, même en réalité, il y était trop souvent apparu ces derniers mois pour avoir envie de s'intéresser aux mensonges qu'ils y balançaient mais quelqu'un l'avait oublié sur l'un des accoudoirs du fauteuil près de la cheminé, alors en le repliant son regard s'était machinalement aventuré sur la page. Il ne pouvait pas vraiment vérifier, d'ici. Il n'y avait pas de fenêtres, aucune vue sur l'extérieur. C'était probablement le pire encore de ce château. Il avait l'impression d'avoir fait quelque chose de mal et d'être puni depuis des jours. En prison, presque. Parce que c'était sûrement ça, les cachots, avant. Ça y ressemblait, en tout cas. L'adolescent attrapa son sac de cours et y glissa ses affaires pour l'après-midi. Son livre de sortilèges, celui de potions, quelques parchemins et de quoi écrire. Sur quoi il disparut sans un regard en arrière, prenant néanmoins bien soin de laisser la porte légèrement entrouverte pour permettre à Tišina de fuir à son tour lorsque l'envie lui prendrait. Il commençait doucement à se repérer. Les couloirs se ressemblaient vaguement moins et il parvenait à y retrouver son chemin. Passés les premiers jours où il était systématiquement en retard en cours après s'être perdu au milieu de nulle part, il réussissait à ne plus trop se faire remarquer, à se fondre dans la masse des élèves de sa classe, quelque part dans un coin le plus loin possible du monde. Mais pour le moment, il n'était pas question de rejoindre les bancs et les pupitres. Le Hall n'était pas bien peuplé quand il y arriva mais les murs renvoyaient les voix par dizaine, décuplant sans effort le faible nombre d'occupants. Il chercha machinalement sa sœur des yeux mais elle fut introuvable. Alors, la tête basse et les yeux rivés aux bouts blancs de ses baskets en toile, il fila au travers des élèves comme s'ils n'existaient pas (comme s'il n'existait pas, lui, serait plus juste) et dévala les quelques marches menant au parc.

Il s'aventura prudemment sur la pelouse, l'herbe encore humide couinant sous ses pas. Là encore, il n'y avait pas foule. Est-ce que tout le monde avait cours ? Ça n'était pas impossible... Pourquoi son propre emploi du temps restait désespérément vide ? Qu'importe... Le journal n'avait pas menti. Le soleil était au rendez-vous, haut et brûlant. Skat respira profondément et observa avec un sourire attendri deux oiseaux se chamailler sur la branche basse d'un arbre. Il fallait se trouver un coin agréable et essayer tant bien que mal de faire de ces livres indéchiffrables un outil de cours intelligible. Il commençait à y parvenir à peu près. Tout n'était pas limpide mais il comprenait. Dans les grandes lignes en tout cas. Du reste, il s'accrochait à son dictionnaire pour éclaircir les zones d'ombres qui persistaient. Une vraie se dessina un peu plus loin, au pied d'un arbre énorme aux feuilles déjà maltraitées par l'automne. Il décida aussitôt que ce serait là qu'il s'installerait pour travailler. Malheureusement, au fil de ses pas, une silhouette se découpait. Une fille. Incertaine tout d'abord puis de moins en moins inconnue. Jusqu'à ce que la lumière se fasse enfin : c'était une amie de Jade. Une de celles qui partageaient son dortoir. Roxy et Madison. Il se rappela que Roxy était la brune du duo, celle-ci devait être alors Madison. Normalement... Sa cadence ralentit alors qu'il l'observait, penchée sur quelque chose qu'il ne voyait pas. Il ne voulait pas la déranger, d'autant plus qu'elle avait l'air occupé. Il s'arrêta à quelques mètres d'elle. Il fallait faire demi-tour. Mais la curiosité (il demanderait pardon plus tard pour y avoir succombé) l'emporta et il resta là, à regarder ce qu'elle faisait. Un éclat argenté lui répondit dans la seconde qui suivit. De la couture ! Comme ça lui manquait ! Il y passait la majeure partie de ses journées, avant. À coudre de nouveaux vêtements, à repriser les anciens. À faire en sorte que tout le monde soit correctement habillé en tout circonstance. Les femmes qui le faisaient avec lui prétendaient qu'il était doué. Il n'en savait trop rien, seulement que ça lui plaisait et que Dieu avait su faire en sorte que ses tâches quotidiennes ne soient pas de véritables corvées. Elle se piqua et enroula un pansement autour de son doigt. Ça n'était pas le premier visiblement. Oubliant ses craintes, le Serpentard s'avança prudemment. Il ne l'embêterait pas longtemps. « Il faut mettre vers en haut un peu. » souffla-t-il d'une voix timide et maladroite en désignant l'aiguille qu'elle tenait. « Pour pas faire mal. » Parce qu'il n'y aurait bientôt plus assez de place sur son doigt pour mettre d'autres pansements, à ce train-là...
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Message(#) Sujet: Re: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptySam 16 Sep - 0:13


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Skat & Maddie
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Le vent avait beau souffler à rythme régulier dans mes cheveux blonds détachés sur mes épaules, le soleil avait beau se refléter sur l'aiguille que je tenais dans la main, mon doigts avait beau me picoter à cause des nombreuse égratignures dont je m'étais affublée et pourtant rien n'aurait pu défaire ma concentration de ce morceau de soie qui passait à travers mes mains. Rien. Pas même le chant des oiseaux dans les arbres, pas même le clapotis de l'eau au loin, pas même l'envie d'exécuter quelques pas de danse à l'ombre de cet arbre que j'avais mainte et mainte fois escaladé - sans manquer de tomber à plusieurs reprise - il n'y avait rien...n'y personne. Ce sentiment de solitude qui se pressait dans ma poitrine à chaque fois que j'étais seule semblait empreint d'un certain mutisme aujourd'hui. Le poids de la culpabilité sur mes épaules semblait plus légère. Le temps? Le soleil? La couture? Je ne savais pas ce qui me rendait si bien, mais j'avais l'intention d'en profiter pour égayer ma journée avec quelques points colorés. Des points qui prenaient vie sous mes doigts, ou tout du moins qui était sensé la prendre. Mon "oeuvre" comme s'efforçait de l'appeler ma Tante alors qu'elle avait presque tout fait, serait-elle vraiment à la hauteur de ce que j'attendais? Serais-je capable de faire les mêmes à mes amies toute seule cette fois ci? Je l'espérais...et j'y arriverais!

Plantant mon aiguille vers le bas pour la énième fois depuis quelques minutes, je finis par être complètement absorber par ma tâche. Au point de ne plus voir que l'aiguille et le fil rosé. Au point de ne sentir que mes doigts sous le morceau de soie. Au point d'avoir l'impression d'être seule au monde. Je m'étais construite une bulle, dehors sous cette arbre. Une bulle qui je ne pensais pas se briserait aussi soudainement. Aussi brusquement. Aussi étrangement. Je ne m'y attendais pas. Tous les signes que j'aurais pu voir, si j'étais en train de rêvasser, ne m'avais pas sauté aux yeux en quelques secondes. Il avait fallut qu'une voix vienne briser le silence, inhabituel, dans lequel je m'étais reposée. Une petite voix, une voix timide fit son entrée dans ma bulle. Je sursautai, ne manquant pas de me planter l'aiguille dans mon doigt déjà bien endommagée et me retournai vers la source du bruit. Les sursauts. J'avais dû m'y habituer aussi. Depuis le bal, depuis cette soirée, depuis les cauchemars, chaque choses que mon esprit ne prévoyait pas à l'avance me fait sursauter. La lumière m'aveugla quelques instants, faisant plisser mes yeux, avant de pouvoir reconnaître la silhouette qui se tenait devant moi, comme intimidée. Le frère de Jade! Skat! Le jeune homme ne m'était pas inconnu, tout du moins de vue. Jade nous avait un peu sauté dessus à la rentrée. Elle avait voulu nous présenter son grand-frère à coup de "Regardez! Regardez! C'est lui!" la réaction de mon amie m'avait fait sourire et j'avais toujours voulu rencontrer le jeune homme sans jamais y parvenir. Skat n'était pas comme tous les autres, à première vue, et beaucoup avait dû lui poser des questions sans chercher même à savoir comment il se sentait. En tout cas la première impression que j'avais en le regardant était qu'il était un garçon gentil que j'avais hâte de mieux connaître! Un grand sourire vient trouver le bord de mes lèvres tandis qu'il désignait mon doigts et que dans un anglais approximatif me démontra qu'en tenant mon aiguille plus haut je pourrais éviter de me piquer. "Excuse moi, je ne t'avais pas vu" lui dis-je en lui souriant gentiment. Je ne voulais pas que le jeune garçon croit que j'avais eut peur de lui. Et que je ne voulais pas le voir, au contraire, j'étais heureuse qu'il soit venu vers moi. Pour des conseils en couture qui plus est!

D'un doigts encore incertain, je plantai l'aiguille dans les deux bouts de tissus comme il me l'avait suggéré "Comme ça?" Je fus surprise de constater qu'à la sortie mon doigts étais indemne...enfin indemne comme il pouvait l'être si vous voyez ce que je veux dire. Laissant mon aiguille de côté je me tournai vers le jeune homme, toujours à la même place que tout à l'heure, et lui adressa un joli sourire. "C'est génial! Je ne me suis pas piquée cette fois!". Rigolant doucement, seule, je refis le geste plusieurs fois et remarquai après plusieurs passages que mon doigts ne rencontrait plus le morceau piquant de mon instrument de broderie! Je devais une fière chandelle à Skat, sans lui j'aurais sûrement dû passer à l'infirmerie après avoir consulté Roxy, qui m'y aurait envoyé à l'aide de coups de pieds si je ne revenais pas avec le doigts en parfaite santé! Ce n'était qu'un doigts me direz-vous? Mais Roxy était Roxy et j'avais promis de lui faire attention, même si pour le coup cela ne marchait pas vraiment avec la couture. "Je te remercie! Sans ton conseil je crois que mon doigts n'aurait pas survécu plus longtemps", j'agitai mon doigts sous une couche de pansement ou devrais-je plutôt dire...la couche de pansement qui recouvrait bien ce qui était sensé s'appeler un doigt. Plus je regardais le travail - mon doigts, pas ma broderie - je ne pouvais que me dire que je n'étais visiblement pas douée...mais pas du tout. Je sourirai doucement, j'avais beau aimer coudre, ce n'était pas vraiment fait pour moi. Mais si on aime, à quoi bon se priver d'un sourire et d'un rire en regardant notre travail finale? En appréciant le contact du morceau de tissu sur notre joue pour essuyer des larmes, de rire s'entend. J'étais peut-être née avec deux mains gauches cela ne m'empêcherait jamais de faire ce que j'aimais le plus au monde. Et coudre était bien quelque chose que j'aimais faire. Et j'avais l'impression que le frère de Jade aussi. Ses yeux semblaient attiré par mon aiguille et je voyais bien, à l'aide des conseils qu'il m'avait donné qu'il s'y connaissait un minimum. Jade ne m'avait jamais dit que son frère savait coudre. "Tu t'y connais en couture?" Ma voix douce n'avait aucun reproche, ni aucune surprise. Je m'intéressais vraiment au fait que le garçon avait ait de savoir de bien coudre. Peut-être pourrait-il m'apprendre?

Un sourire plaquée sur les lèvres, je remis quelques mèches dorés derrière mon oreille avant de me décaler un peu sur le côté, pour lui faire de la place si jamais il voulait lui aussi s'assoir. Non pas que le regarder de haut me faisait mal au cou, mais je ne voulais pas qu'il se sente de trop. Tous les gens qui venaient vers moi étaient mes amis! J'accueillais toujours tout le monde de la même façon, grand sourire et quelques questions. J'étais comme ça et j'aimais connaître les gens. Je n'avais pas eut le temps de connaître le frère de Jade avant, mais j'étais bien décidée à rattraper tout ça et le connaître un peu mieux après cette séance d'atelier couture improvisée sous l'herbe encore fraîchement saupoudrée de rosée. "Au fait je m'appelle Madison, mais tu peux m'appeler Maddie!" Je ne savais pas si Jade lui avait parlé de moi alors me présenter me semblait la meilleure solution! Quand à lui je savais qu'il s'appelait Skat pour le reste, et il semblait très gentil. Pour l'instant je n'avais pas besoin de plus pour savoir qu'il pourrait devenir mon amie. Un petit sourire, un petit rire, sous ce ciel ensoleillé cela me paraissait être une merveilleuse journée.
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Message(#) Sujet: Re: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptyMer 27 Sep - 16:49


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Non sans une certaine hésitation, l'adolescent s'approcha de la jeune fille. Prudemment. Il ne voulait pas la déranger mais ça lui avait fait de la peine de la voir se faire mal alors qu'elle pouvait l'éviter. Bien sûr, ça arrivait parfois mais certainement pas au point de finir avec le doigt momifié dans des bandelettes de pansement. Et tout aussi prudemment, il se risqua à la reprendre. Ça n'était pas un rôle avec lequel il était très à l'aise. Sortir de nulle part pour étaler sa science (si seulement c'en était une) l'inquiétait un peu. Il n'avait aucune envie de la mettre mal à l'aise ni même qu'elle ne l'apprécie pas. Il ne cherchait pas l'amitié du Tout Poudlard, loin de là, mais préférait se faire oublier, éviter de se faire des ennemis. Et là... Là, il n'en savait rien. Au fond, si c'était une amie de Jade, elle devait sûrement être gentille et ne lui tiendrait pas rigueur d'un conseil mais les gens étaient parfois étranges et il n'était à l'abri de rien. Ses yeux s'ouvrirent en grand sous la panique en la voyant sursauter et se faire mal une fois de plus, par sa faute. « Oh ! Pardon ! Pardon ! Je ai pas voulu ça ! » S'il avait su ! Il n'osa plus bouger, à peine s'il respirait encore de peur de les enfoncer tous les deux. Pourtant, elle ne parut pas lui en vouloir, un sourire rassurant étirant ses lèvres. « Excuse moi, je ne t'avais pas vu. » Le sien se voulut désolé. Parce qu'il l'était. Jamais il n'avait eu dans l'idée de l'effrayer, pas même une seconde. Elle était sûrement venue là pour être tranquille et lui, au lieu de la laisser profiter de sa solitude, venait tout foutre en l'air.

Finalement, elle reprit sa couture et le regard du Serpentard suivit avidement ses gestes. Il lui semblait qu'une vie entière s'était écoulée depuis la dernière fois qu'il y avait passé sa journée. Quelque part au début du mois de Mai. Avant que l'Enfer ne s'ouvre sous ses pieds. Longtemps, il s'était demandé ce qu'il avait fait de mal pour qu'Il s'acharne sur lui ainsi mais il n'avait rien trouvé. Jamais il ne s'était éloigné du droit chemin. Parfois il pêchait, bien sûr, mais se repentait toujours. Est-ce que cela ne suffisait pas ? « Comme ça ? » Il hocha la tête sans jamais détourner son attention de l'ouvrage qu'elle tenait. Elle acheva son point et abandonna ce qu'elle faisait, le forçant sans le vouloir vraiment à relever les yeux vers elle. Son sourire faisait plaisir à voir. Sans s'en rendre compte, ses joues se teintèrent légèrement. « C'est génial ! Je ne me suis pas piquée cette fois ! » Elle rit légèrement et se remit au travail, chaque point couronné du même succès que le précédent. La culpabilité pesait moins lourd sur les épaules du jeune homme. Peut-être qu'il l'avait dérangée, peut-être qu'elle s'était fait mal à cause de lui mais elle éviterait à présent de le faire systématiquement ou presque. « Je te remercie ! Sans ton conseil je crois que mon doigt n'aurait pas survécu plus longtemps. » La voir agiter son doigt blessé de la sorte lui tira un rire discret et enfantin. Peut-être ne regrettait-il pas tant que ça d'avoir cédé tant à la curiosité qu'à l'envie de l'aider, en fin de compte. Il lui adressa un sourire rassuré, teinté d'une légère fierté. Pas d'orgueil, loin de là, seulement l'impression satisfaisante du travail accompli. Il lui avait été utile. « Tu t'y connais en couture ? » Sa mère s'était fait un devoir de lui faire comprendre que ça ne faisait pas partie des compétences recherchées chez un garçon. Lui ne comprenait pas vraiment pourquoi. « Petit peu. » déclara-t-il en montrant avec ses doigts alors qu'il n'était pas sûr qu'on dise vraiment comme ça. Ça n'était pas tout-à-fait un mensonge, en réalité. Il s'y connaissait, bien sûr, il était capable de faire des jolies robes sans l'aide de personne mais il lui restait tant à apprendre encore ! Et puis ça lui évitait d'avoir à mettre en avant quelque chose qu'il aurait visiblement mieux valu qu'il ne sache pas faire...

Discrètement, elle se poussa un peu pour lui laisser de la place. Il observa l'espace ainsi abandonné sans trop savoir quoi faire. Il ne voulait vraiment pas la déranger... Elle était tranquille et lui venait lui faire la discussion en s'imposant lourdement. Pourtant, elle n'avait pas l'air mécontent de le voir là. Peut-être que ça ne la dérangeait pas tant que ça ? Elle avait la possibilité de retourner à son activité et de l'ignorer. Elle l'avait remercié, politesse oblige, rien ne la forçait à continuer la conversation ni même à l'inviter sans un mot à s'installer. Peut-être que... Alors il finit par s'asseoir à son tour, un peu mal à l'aise. Il fixa la toile sombre de ses horribles baskets et soupira et croisant les jambes pour ne plus les voir. C'était idiot, sûrement, mais ça faisait partie des choses qu'il détestait le plus, les vêtements qu'on lui avait imposés, bien loin de tous ceux qu'il avait toujours eu l'habitude de porter. Il chassa de ses pensées les souvenirs attristants qui menaçaient de s'y installer et reporta son attention sur la Poufsouffle. « Quoi c'est ? » Il désigna d'un geste intimidé le tissu qu'elle avait entre les mains. Il ne distinguait pas bien, seulement a matière et la couleur sans pouvoir supposer la moindre forme. Alors puisqu'ils étaient là, qu'elle avait fait l'effort de se montrer agréable, autant se laisser aller à s'intéresser à ce qu'elle faisait. Surtout que cela ne demandait pas le moindre effort. « Au fait je m'appelle Madison, mais tu peux m'appeler Maddie ! » Le sourire qui étirait les lèvres de l'adolescent s'élargit. Il le savait déjà, Jade le lui avait dit, mais quelle importance ? C'était gentil à elle de se présenter, plus encore de l'autoriser à utiliser un surnom plutôt que son prénom tout entier. C'était la première qui se montrait familière à ce point depuis qu'il était arrivé. « Saša. » lâcha-t-il simplement pour se présenter à son tour. « Madison, ça est joli prénom. » Ce compliment inutile et maladroit lui rappelait sa rencontre avec Matrim. Lui aussi était à Poufsouffle. Tout le monde y était, à Poufsouffle... Et il regrettait un peu plus chaque jour de ne pas y avoir été envoyé, lui aussi. Jade avait eu l'air si déçu qu'il aille à Serpentard...
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Message(#) Sujet: Re: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptyMer 18 Oct - 15:38


L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini
Skat & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Je savais que rire rapprochait les gens, je savais que sourire leur envoyait un message de sympathie mais je ne pensais pas que coudre seule au milieu de la cour pourrait faire faire de magnifiques rencontres. Rencontrer enfin le fameux Skat dont Jade n'arrêtait pas de nous parler et ce depuis le début de l'année ne pouvait me faire que plaisir, d'autant plus que le jeune homme avait l'air vraiment gentil. Son malaise après m'avoir fait sursauter me rappelait le mal-être qui m'habitait quand je faisais des bêtises à cause de mes maladresses. Il était confus et pourtant ce n'était rien, ce n'était pas comme si je n'avais pas l'habitude de me piquer le doigts, après tout si je ne sursautai pas pour un rien je ne me serais jamais fait mal. « Oh ! Pardon ! Pardon ! Je ai pas voulu ça ! » Je le savais bien, qui s'amusait encore à présent à faire peur aux autres après ce qu'il s'était passé l'an dernier? Faire peur était la dernière chose que j'avais envie de faire pour le moment et vu la réaction du jeune homme je me doutais bien qu'il n'y était pour rien. Il avait juste voulu m'aider et se serait mentir de dire que je n'avais pas besoin d'aide. Mon petit doigt me picotait et ce n'était pas la faute de mon énième coupure dû à mon sursaut. Je souris gentiment et hocha négativement la tête doucement comme pour lui faire comprendre que ce n'était rien. "Ne t'inquiète surtout pas , ce n'est rien je t'assure. J'ai l'habitude et puis ce n'est pas de ta faute j'étais perdue dans mes pensées. Alors ne t'en fais pas je t'en prie". Je me voulais rassurante tandis que son sourire se voulait désolé. Je voyais bien qu'il s'en voulait et j'aimerai tellement le rassurer plus que ça...Un sourire illumina mon visage tandis que je posais mon matériel et que j'enlevai les pansements qui m'enserraient les doigts encore empreint de petits points rouges. Je le présentais au jeune homme en souriant gaiement "Tu vois ce n'est rien!". Je détestais faire culpabiliser les gens, je détestais qu'ils se sentent mal de ma faute alors tout pendant que le jeune homme pouvait sourire et arrêter de culpabiliser se sera déjà un énorme cadeau.

Suivant les instructions de mon nouveau professeur de couture, qui suivait attentivement chacun de mes gestes, je réussis tous mes points sans une seule fois me piquer. Skat était doué, grâce à lui mon doigt ne souffrirait plus le martyr. Je n'avais pas l'habitude de demander de l'aide. Non pas que je jugeais cela inutile, mais je ne voulais embêter personne, d'ailleurs j'espérais que je ne dérangeait pas le frère de Jade à lui poser des questions sur cet art qui faisait quand même drôlement mal quand on s'y prenait comme un pied...à savoir légèrement comme moi quand même. Mais le jeune homme ne faisait que suivre mes gestes et répondre simplement à mes questions me permettant de ne pas être seule et par la même occasion de m'améliorer. Le silence retomba sur nos épaules tandis que mes doigts filaient à vive allure sous le morceau de soie rose dont le destin était entre mes mains...enfin ce qu'il en restait...Prenant plaisir à coudre sans me faire mal, je me permis de plaisanter sur mon petit doigts blessé et le rire discret qui m'emplit les oreilles provenant de Skat me réchauffa le coeur. Au moins il passait un bon moment en ma compagnie. Je souris heureuse, et sa connaissance en matière de couture finit par piquer ma curiosité légendaire qui n'attendait qu'une chose: que je lui pose des questions. "Petit peu" me répondit-il en me montrant avec ses doigts alors que je lui demandais si il si connaissait. Un petit peu? Seulement ça? Grâce à lui mon doigts ne finirait pas en momie. Je n'appelais pas ça un petit peu et même si ce n'était pas grand chose, il y en avait une qu'il ne pouvait pas me cacher. La lueur dans ses yeux qui suivait avidement mes gestes ne faisait aucun doute sur le fait qu'il adorait coudre. Il aurait beau me dire le contraire, je voyais bien qu'il aimait cela et j'étais contente d'avoir trouvé un partenaire de couture qui était doué qui plus est. "Un petit peu plus que moi ça je n'en doute pas, lui dis-je sur le ton de la plaisanterie, je ne suis qu'une débutante qui peine à progresser à cause de mes deux mains gauches. C'est ma Tata qui a broder mes initiales sur le dessus, lui dis-je en lui montrant le travail de ma Tante, tu es capable de faire ça toi? J'aimerai beaucoup y arriver mais je ne suis pas sûre d'en être capable..." J'eus un petit rire discret. Cela ne servait à rien de se faire des illusions sur ma prétendue capacité à coudre et encore moins celle à broder, il fallait avouer que je n'étais que débutante et que j'avais déjà du mal à tenir mon aiguille sans me piquer. Cependant la couture était une histoire de ma famille, ma Tante avait appris à coudre à tous mes cousins et apparement j'étais celle qui progressait le moins vite...il n'y avait pas trop à réfléchir pour comprendre pourquoi, il n'y avait qu'à regarder l'état de mes mains après un cours avec ma Tante.

Le jeune homme était d'une présence discrète mais cependant très agréable alors ce fut tout naturellement que je lui laissais de la place si jamais il avait l'envie de s'assoir à côté de moi pour me tenir compagnie ou simplement pour profiter du soleil. Je repris mon travail tout en regardant du coin de l'oeil le jeune homme pour savoir si il allait me fuir en courant ou si il allait s'installer à côté de moi. Après tout je comprendrais, il était venu gentiment me donner un conseil peut-être avait-il des choses de mieux à faire plutôt que de me regarder coudre et me faire mal au doigt? J'espérais seulement ne pas être ennuyante pour lui. Peut-être que ses amis l'attendaient ou bien même qu'il avait cours? Je ne voudrais pas qu'il pense qu'il est obligé de continuer la discussion avec moi, surtout si il n'en a pas envie. Mais mes doutes se dissipèrent quand il s'assit à mes côtés tout en poussant un petit soupir que je ne saurais traduire. Y avait-il quelque chose qui l'embêtait? "Quoi c'est?" Je mis un moment avant de comprendre que Skat m'adressait la parole et qu'il voulait me parler du morceau de tissu entre mes mains. Je rougis sans le vouloir et posai mon aiguille pour dérouler mon morceau carré de soie rose que je gardais toujours précieusement sur moi, même si je n'avais pas eus l'occasion de le finir avant. Qu'est-ce que c'était? A vrai dire, ma Tante m'avait toujours dit que c'était un porte bonheur mais était-ce vraiment le cas? Me portait-il vraiment bonheur comme le faisait mon médaillon? Pouvait-on avoir deux portes bonheurs où cela ne faisait-il pas de trop? Mon morceau de tissu brodé n'avait pas vraiment de fonction à part celui de me porter toujours compagnie. Je savais seulement que quand je l'avais sur moi, je me sentais proche de ma famille et heureuse. C'était un cadeau, c'était comme un bijou, quelque chose qui me remontait le moral, ma petite dose de bonheur quotidienne en plus de mes amies. La réponse me vint tout naturellement et c'est en souriant que je me tournais vers le jeune homme. "Tu connais les attrapes-rêves? Les espèces de grigri qui emprisonne les mauvais rêves pour que tu n'en fasse que des beaux? Et bien c'est un peu un attrape chagrin. Quand tu l'as sur toi tu es heureux, tu te sens joyeux et quand tu es triste tu le sors et il chasse tes larmes, il chasse ton chagrin. Il est toujours là pour te redonner le sourire car se sont des gens qui t'aiment qui te l'ont donné. J'espère pourvoir le faire pour toutes mes amies comme ça, si jamais un jour elle sont tristes et que je ne peux pas leur remonter le morale au moins elles auront ce petit porte bonheur qui les fera sourire de nouveaux! Car pour moi il n'y a rien de plus beau que de voir mes amis sourire et être heureux! Tu as un porte bonheur toi?". J'ai tout à fait conscience que cela fait très enfantin de penser à des choses pareil et je sens mes joues rougirent petit à petit, mais après tout je n'ai pas à avoir honte d'avoir un gage de l'amour que me porte ma famille et même si il n'y a très peu de personne qui le savent, et qui prenne mon morceau de tissu pour un mouchoirs, il est beaucoup plus que ça pour moi! Il est le gage d'un amour, il est symbole de bonheur et d'espoir, il représente ceux que j'aime le plus aux mondes et c'est pour ça que j'aimerais en fabriquer toutes seules pour mes amis!

Un nouveau sourire éclaira mon visage et se refléta à l'identique sur le visage de mon compagnon quand je me présentais ne sachant si Jade lui avait déjà parlé de nous. Il semblait ravi dans tout les cas et cela ne pouvait que me faire sourire encore plus. « Saša. » Sacha? Jade m'avait affirmé que son frère s'appelait Skat, je ne crois pas déjà l'avoir entendu parlé de son frère avec le nom de Sacha mais après tout peut-être préférait-il celui-là? Peut-être était-ce un surnom? Dans tout les cas ce n'était pas bien grave, comme disait ma Tante ce n'était pas l'extérieur d'une personne qui faisait qu'elle était belle mais c'était son intérieur. Et peut importe pour moi si le frère de Jade préférait qu'on l'appelle Sacha, parce que ce n'était pas son prénom qui faisait qu'il était beau à l'intérieur mais juste lui! « Madison, ça est joli prénom. » Deux petites tâches rouges apparurent sur mes pommettes et je baissai les yeux en souriant. Sacha était un garçon adorable il n'y avait pas à dire et c'était le premier qui me complimentait sur mon prénom. Et même si je préférais que les gens m'appellent "Maddie" car c'était plus simple et surtout plus familiale il n'empêchait que je tenais beaucoup à mon prénom. C'était celui que mes parents m'avaient donné. C'était aussi tout ce qui me restait d'eux. "Merci c'est très gentil, toi aussi tu as un beau prénom j'aime beaucoup". Le retour de ce compliment bien que maladroit était sincère. Mon regard se perdit sur mon attrape chagrin comme je l'avais appelé plus tôt et soudain une idée germa dans mon esprit. J'avais cru voir tout à l'heure que Sacha adorait regarder les gestes que je faisais et j'en avais déduit qu'il appréciait énormément coudre mais pouvait-il le faire à Poudlard? Avait-il le nécessaire pour le faire? Je repris mon aiguille, mon morceau de soie et le tendit à mon nouvel ami. Car pour moi le frère de Jade était déjà un nouvel ami. Un garçon gentil, doux et calme qui s'occupait des autres ne pouvait être qu'un gentil garçon. "J'ai cru voir que tu aimais bien coudre...tu veux finir ce que j'avais commencé à faire?" Ce n'est pas que je voulais me débarrasser de ma couture mais je me disais que peut-être cela ferait-il plaisir au jeune homme? Après tout je n'en savais rien mais cela ne coûtait rien de demander et si cela lui faisait plaisir alors ça ne me rendrait que plus heureuse encore. J'offris quelques instants mon visage au beau soleil d'automne en souriant puis me tourna de nouveau vers Sacha avec l'intention de faire plus ample connaissance. Après tout je ne savais que quelques petites choses de lui et je ne pensais pas qu'il en savait plus sur moi. Si la couture nous avait rapproché peut-être que nous aurons d'autres points communs? Mais une chose à la fois, je ne voulais pas brusquer mon nouvel ami avec ma curiosité et une question me traversa l'esprit. J'étais toute seule d'habitude à cette heure là parce que tout le monde avait cours...apparement pas. "Toi non plus tu ne suis pas le cours de vol?" C'était assez rare en effet que je croise du monde en ce début de mâtiné. Bien souvent presque tous les élèves allaient en vol mais vu que j'avais dû, pour des raisons purement comment dire...de survie, arrêter cette option je me retrouvais seule. Mais Sacha n'avait pas l'air de faire vol non plus, sans quoi il ne serait pas là. Peut-être n'aimait-il pas? Quoi qu'il en soit et même si c'était insignifiant le fait que nous ayons un autre point communs me fit sourire davantage "Ta rentrée s'est bien passée? Tu te plais à Poudlard?"
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Message(#) Sujet: Re: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptyJeu 9 Nov - 21:41


l'amitié se brode tout comme
la patience brode l'infini
Madison & Skat

La pauvre Madison venait de se piquer une fois de plus. Par sa faute. Seulement parce qu'il n'avait pas su contenir sa curiosité et qu'il avait décidé de la déranger. Et maintenant qu'il voyait les dégâts causés, il ne pouvait que culpabiliser. Comment avait-il fait pour être aussi bête ? Pour se laisser aussi facilement conduire par des pulsions idiotes ? La curiosité était un vilain défaut, il le savait bien. Il n'avait pas à s'occuper de ce qui ne le regardait pas. Cette fille pouvait bien faire ce qu'elle voulait, ça ne le concernait pas. Quand bien même il voulait seulement l'aider ! Est-ce que ça l'aidait de se piquer davantage ? Certainement pas ! Cependant, elle ne parut pas lui en vouloir. Son sourire et son mouvement de tête ne trompaient pas. Qu'importe, il s'en voulait bien assez pour deux ! « Ne t'inquiète surtout pas, ce n'est rien je t'assure. J'ai l'habitude et puis ce n'est pas de ta faute j'étais perdue dans mes pensées. Alors ne t'en fais pas je t'en prie. » Peut-être qu'elle était perdue dans ses pensées mais il aurait dû la laisser tranquille. Elle avait le droit de rêvasser dans son coin sans qu'il ne vienne l'embêter... Skat suivait des yeux les gestes de la jeune femme. Elle retira son pansement et agita son doigt blessé sous son nez. « Tu vois ce n'est rien ! » Prudemment, il hocha la tête. Ce n'était rien. D'accord... Mais tout de même ! Il était désolé malgré tout ! « C'est beaucoup des... euh... piques... » Il y avait pas mal de petits points rouges sur son doigt, elle devait sûrement coudre depuis un moment maintenant. Il n'y avait pas des sortilèges pour éviter les marques ? Sûrement que l'infirmier en connaissait... Il ne lui avait pas beaucoup parlé, seulement une fois, à la rentrée, parce qu'il avait fallu discuter de son asthme... Un mauvais souvenir, en réalité. S'il était sûrement très gentil, il était surtout très impressionnant.

Sans attendre, la Poufsouffle mit en application ses conseils, toujours sous son regard intéressé. Elle fit quelques points sans le moindre accident, permettant au jeune homme de faire légèrement s'évader la culpabilité. Au moins, même si elle s'était blessée par sa faute, il lui évitait de recommencer. C'était toujours ça ! Elle s'appliquait sur son tissu et lui l'enviait sans vraiment oser se l'avouer. Il n'avait pas le droit. C'était pêcher. Pourtant, il sentait bien son cœur battre douloureusement face aux souvenirs qui l'assaillaient. Il était mieux, chez lui. Ses journées se ressemblaient toutes mais il n'y faisait que ce qu'il aimait. Ici, tout était différent. Jusqu'à ce qu'il avait le droit de faire ou non. Aussi, il tâcha de ne pas faire honte à sa mère en répondant à la question de l'adolescente. Il savait « un peu » coudre. Il n'y avait pas de mal à ça, n'est-ce pas ? On avait pu lui apprendre pour plein de raisons, pas seulement parce qu'il avait joué la fille pendant des années. Il peinait toujours à changer pleinement de rôle. Ses gestes restaient emprunts de douceur, ses poses trop féminines... Il ne se faisait toujours pas à ces vêtements ni jolis ni pratiques, comme aux garçons qui l'entouraient en permanence. Il ne se sentait pas à sa place parmi eux... Il n'avait pas à s'en plaindre, bien sûr, ils n'étaient pas méchants, mais tout de même. Il avait l'impression d'être différent, de n'avoir rien en commun avec ses nouveaux camarades... « Un petit peu plus que moi ça je n'en doute pas, je ne suis qu'une débutante qui peine à progresser à cause de mes deux mains gauches. » Il fallait bien commencer un jour, de toute façon. Ses débuts avaient été plutôt chaotiques. Il avait du mal à rester assis sur une chaise pendant des heures et ses doigts n'avaient pas été dans un meilleur état que les siens. Mais à force de ne pas faire tout le travail qu'on lui demandait et ne voir son dîner lui passer sous le nez, il avait fini par se faire violence, jusqu'à réaliser que c'était plutôt agréable. Dès qu'il avait commencé à faire des vêtements entiers, à voir ses efforts récompensés, il s'était laissé prendre au jeu. « C'est ma Tata qui a brodé mes initiales sur le dessus. » Sagement, il s'intéressa aux lettres brodées qu'elle lui montra. Sans comprendre toutefois pourquoi sa « Tata » avait le droit de coudre et lui non, la barrière de la langue se dressant une fois de plus entre eux. « Tu es capable de faire ça toi ? J'aimerai beaucoup y arriver mais je ne suis pas sûre d'en être capable... » Le Serpentard hocha timidement la tête. Oui, il en était capable. Ça n'était pas ce qu'il faisait le mieux, bien sûr, mais il savait se débrouiller assez bien pour que ça ressemble à quelque chose. Si elle voulait, peut-être qu'il pourrait lui apprendre, un jour...?

Il s'installa à ses côtés, un peu surpris qu'elle accepte si facilement sa présence. Un certain malaise le traversa. Il craignait de la déranger. La pauvre. Elle avait été tranquille et lui, sur un coup de tête, avait tout gâché. Sûrement qu'elle s'était poussée juste pour éviter de le froisser. Elle n'avait pas voulu lui faire de peine et n'avait pas osé lui demander de partir, voilà tout ! Et lui, imbécile égoïste, restait là. Le silence s'installa un moment avant qu'il ne le brise dans une question maladroite. Il la regardait coudre depuis tout à l'heure sans même savoir sur quoi elle travaillait. Il ne voyait qu'un morceau de tissu sans même pouvoir distinguer la moindre forme. « Tu connais les attrapes-rêves ? » Skat secoua la tête mais ne se risqua pas à lui demander de lui expliquer ce que c'était. Elle en faisait assez comme ça. « Les espèces de grigri qui emprisonne les mauvais rêves pour que tu n'en fasses que des beaux ? Et bien c'est un peu un attrape chagrin. » Grigri ? Chagrin ? Il ne comprenait pas tout. Et même s'il ne voulait pas se faire plus insupportable encore qu'il ne devait l'être, son regard trahissait très certainement son incompréhension. Il commençait à réussir à suivre des conversations normales mais son vocabulaire restait encore très limité. Il y avait tellement de mots que les gens utilisaient le plus normalement du monde et qui lui paraissaient affreusement compliqués... Comme ceux-là... « Quand tu l'as sur toi tu es heureux, tu te sens joyeux et quand tu es triste tu le sors et il chasse tes larmes, il chasse ton chagrin. Il est toujours là pour te redonner le sourire car se sont des gens qui t'aiment qui te l'ont donné. » Maladroitement, il en déduisit que chagrin était un synonyme de larmes. Le reste de l'explication était jolie. Il aimait bien l'idée. « J'espère pouvoir le faire pour toutes mes amies comme ça, si jamais un jour elles sont tristes et que je ne peux pas leur remonter le moral au moins elles auront ce petit porte bonheur qui les fera sourire de nouveau ! Car pour moi il n'y a rien de plus beau que de voir mes amis sourire et être heureux ! » Il la trouvait touchante, cette fille-là. Il ne la connaissait pas, pas vraiment, il savait seulement qu'elle était amie avec sa sœur mais il n'avait aucun mal à comprendre pourquoi. Il aurait aimé avoir une amie comme elle, lui aussi. Un sourire compréhensif se mit à étirer les lèvres de l'adolescent alors que les joues de sa camarade s'empourprait légèrement. « Tu as un porte bonheur toi ? » Il hocha la tête et tira de sa poche un simple chapelet en bois blanc qu'il laissa pendre au bout de sa main. « Iskra a donné à moi. » expliqua-t-il d'une voix un peu triste. « Mais je sais pas c'est un porte-bonheur pour le vrai... » On ne pouvait pas vraiment dire que ça avait marché jusque là. Bien au contraire...

Néanmoins, c'était des moments comme celui-ci qui lui rendaient le changement plus agréable. Qu'il aurait aimé pouvoir vivre ça, chez lui ! Se poser dans un coin avec une amie (qu'importe si elle ne l'était pas vraiment) et parler de tout et de rien sans crainte. Parce qu'il avait le droit. Et qu'il n'y avait rien de mal à ça. Bien sûr, il y avait quelques enfants avec lui, à Pothum Plaščanski, mais ils n'avaient pas beaucoup de temps à passer ensemble. Les plus petits jouaient sous la surveillance d'une maman mais dès qu'ils étaient en âge d'être utile pour la communauté, ils passaient la journée à travailler auprès des adultes et à prier le reste du temps. Lui, il avait sept ans quand il était arrivé, alors il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de jouer. Spontanément, il la complimenta sur son prénom. C'était un peu idiot parce qu'elle n'y pouvait rien mais c'était sincère. C'était joli. Il lui allait bien. Elle rougit en baissant les yeux, le rendant sans le savoir un peu mal à l'aise. Est-ce qu'il avait dit quelque chose de mal ? Il n'en avait pas eu l'impression mais peut-être qu'elle ne l'aimait pas, comme Matrim ? « Merci c'est très gentil, toi aussi tu as un beau prénom j'aime beaucoup. » Il souffla un discret merci sans savoir si elle le pensait ou non. Mais qu'importe, il acceptait volontiers le compliment qu'elle lui renvoyait. Lui aimait bien Saša, beaucoup plus que Skat. Il n'avait jamais compris pourquoi on avait tant tenu à changer son prénom à son arrivée en Angleterre ? Est-ce que c'était encore une idée de sa mère ? Il n'en savait rien... Et il ne voulait pas vraiment savoir en réalité. Soudain, elle lui tendit son ouvrage. Lui ne comprit pas tout de suite où elle voulait en venir. « J'ai cru voir que tu aimais bien coudre... tu veux finir ce que j'avais commencé à faire ? » Son regard s'illumina aussitôt. Il avait le droit ? La voix de sa sœur résonna à son oreille : « Maman saura pas ». « Oh... Je veux bien ! » Ses doigts attrapèrent timidement le tissu. « Merci. » Sur quoi il s'appliqua à reprendre là où elle s'était arrêtée en essayant de faire exactement ce qu'elle faisait. « Comme ça ? » Il ne voulait surtout pas mal faire et gâcher son travail. Elle lui faisait confiance, il refusait totalement de la décevoir ! « Toi non plus tu ne suis pas le cours de vol ? » Sans quitter l'aiguille des yeux, le Serpentard secoua la tête. Il n'avait jamais volé de sa vie, en réalité. Il ne savait même pas comment monter sur un balai. « Tu aimes pas ? » Il avait entendu parler de Quidditch dans les couloirs, un sport sur balais volants que tout le monde semblait apprécier et dont les places dans les équipes paraissaient être le but ultime de l'existence de beaucoup de gens. Peut-être que ça n'était pas son cas...? « Ta rentrée s'est bien passée ? Tu te plais à Poudlard ? » Sa question laissa place au silence. Il n'en savait rien. Ça aurait pu être pire. Et s'il ne se plaisait pas vraiment à Poudlard, il n'avait pas à s'en plaindre non plus. L'adolescent finit par hocher la tête. « J'ai perdu beaucoup des fois dedans les couloirs d'abord. » Un rire timide lui échappa alors qu'il tirait sur le fil. « Mais je fais mieux maintenant. Et la rentrée de toi ? »
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Message(#) Sujet: Re: L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini [Feat. Skat] EmptySam 9 Déc - 11:56


L'amitié se brode tout comme la patience brode l'infini
Skat & Maddie
⋆ ☽ ⋆ ◯ ⋆ ☾ ⋆
Certains disaient qu'il fallait avoir le feeling avec quelqu'un pour l'apprécier, or je n'étais pas d'accord. Ce n'était pas comme que marchait l'amitié. Certes, certaine fois le feeling aidait les choses, il vous ouvrait les yeux, vous montrait que vous ne pouvez pas vous passer de la personne avec qui le courant passait bien, comme par exemple Roxy et moi. Dès le premier regard, dès le premier sourire j'avais su que nous ne pourrions pas nous quitter. D'autres rencontres demande de la patience, de l'intelligence, de la gentillesse pour perdurer. Comme la broderie. L'amitié était quelque chose de fin, quelque chose de précieux, quelque chose de précieux qu'il fallait prendre soin de tisser pour ne pas casser notre travail. Pour moi l'amitié fonctionnait de la même manière, qu'importe ce que les gens pouvait penser de ma façon de penser. Tout le monde pouvait trouver l'amitié et tout le monde pouvait trouver la force et la patience de broder l'amitié comme la patience brodait l'infini. Le jeune garçon qui m'avait interrompit dans mes rêveries et qui s'avérait être le frère de Jade avait un peu des deux. Un feeling immédiat qui m'avait soufflé à l'oreille que c'était sûrement un garçon génial et que j'avais hâte de faire sa connaissance pour devenir son amie. Mais également une part de douceur et de lenteur de danse qu'il fallait suivre de peur de casser le maigre feeling qui pouvait relier notre future amitié, de peur de le brusquer. Skat respirait la douceur et la gentillesse et il fallait traiter l'amitié que je voulais lier avec lui de la même façon. Car maintenant il n'y avait pas de doutes, après les maintes descriptions de Jade ainsi que le jeune homme que je voyais en face de moi, Skat était tout simplement un garçon adorable. Le pauvre ne cessait d'ailleurs de s'excuser pour l'aiguille qui m'étais rentrée dans le doigts à cause de mon sursaut. Et malgré mes tentatives pour le rassurer j'avais du mal à le faire sourire. S'en voulait-il vraiment encore? Ce n'était rien du tout! Ce n'était pas comme si c'était la première fois que je me piquais le doigts, et même si tel était le cas ce ne serait pas la faute de Skat si je m'étais comme une andouille planté l'aiguille dans la doigts. Pour espérer lui tirer un sourire je lui montrai les nombreuses piqures qui n'étaient pas de sa faute. Quand on avait la chance d'avoir hérité de deux mains gauches, il n'était pas rare d'en subir les conséquences. Pauvre de mes doigts. Le jeune serpentard hocha la tête sans doute non convaincu par le fait que je voulais qu'il arrête de s'en vouloir. Je n'avais pas l'habitude qu'on s'en fasse pour moi et cela me faisait étrange. Je ne voulais surtout pas que le jeune garçon continu de s'en vouloir, cela me faisait plus mal que de me piquer le doigts. « C'est beaucoup des... euh... piques... » Un petit gloussement sortit de ma poitrine et je contemplai l'état de mon doigts. Force était de constater que Skat n'avait pas tord, nous aurions pu prendre mon doigt pour de l'emmental. Je lui souris, joyeuse "Oui je ne me suis pas loupée! Mais ce n'est pas pire que d'habitude on va dire et à force ça ne me fait même plus mal" J'espérais au moins le rassurer avec cela. Se piquer le doigt s'était comme avoir une piqûre à force on s'y habituait. Moi et mes maladresses ainsi que ma poisse habituelle nous étions bien habituées à ce que mon corps endure quelques souffrances. A la fin je n'allais même plus voir Mr. Lennox car je ne voulais pas inquiéter Roxy (même si dès fois c'est elle qui m'y envoyait de force) et car je n'avais pas vraiment mal. J'étais tombée deux fois de suite d'un arbre et à part quelques courbatures et des égratignures il n'y avait pas mort d'homme. Alors il fallait absolument que Skat arrête de s'en vouloir, j'avais connu pire...

Suivant les précieux conseils de mon partenaire de couture qui suivait le moindre de mes gestes, je repris ma couture en épargnant mes doigts grâce aux techniques de Skat et pu continuer gaiement de discuter avec lui. Il avait beau m'affirmer qu'il ne savait coudre qu'un peu, je le soupçonnais d'être un peu trop modeste. Persuadée qu'il était très doué - sinon pourquoi serait-il venu me voir en train de coudre et pourquoi avait-il l'air de si connaitre? - je repris ma petite investigation pour déceler chez le jeune garçon un véritable couturier en herbe. Il fallait croire que mon sens de l'analyse n'était pas si défaillant que ça car quand je lui montrais la jolie broderie de ma Tante et que je lui demandais si lui aussi savait broder il hocha timidement la tête. Je le savais! Je relevai la tête vers lui, manquant de peu mon doigts avec l'aiguille et mon regard s'illumina. "Tu crois que tu pourrais m'apprendre à le faire un jour?" Remarquant presque immédiatement que j'étais en train de lui demander quelque chose qu'il ne voulait peut-être pas je rougis subitement et tourna une mèche blonde autour de mon index "Enfin...je veux dire si tu veux bien, je ne te forces pas" Bravo Madison! Si je voulais nous mettre mal à l'aise tous les deux je ne pouvais pas mieux agir. Le pauvre allait sûrement se sentir obligé de le faire et je ne voulais surtout pas qu'il le fasse par dépit ou juste pour me faire plaisir. Je voulais que ça lui fasse plaisir à lui aussi sinon ce n'était pas drôle et je me sentirais drôlement coupable d'embêter le jeune homme alors qu'il a peut-être, et sans doute, des choses de mieux à faire que d'apprendre la broderie à une deuxième année particulièrement maladroite. Je lui fis un petit sourire malgré mes joues toujours rouges. Espérons que le léger malaise passe et que le jeune homme ne remarque pas trop que j'étais vraiment embêtée de lui avoir posé cette question là, de peur qu'il se sente obligé de bien vouloir me supporter quelques heures en plus.

Je soupirai doucement et finis le point sur mon attrape-chagrin comme je l'avais justement appelé pour expliquer à Skat ce qu'était ces deux morceaux de tissus avec mes initiales brodés dessus. D'ailleurs je dus m'y prendre comme une chèvre pour expliquer ce qu'était mon attrape-chagrin car à la suite des mots "grigri" et "chagrin" le regard que Skat se remplit d'incompréhension. Qu'est-ce que j'avais encore dit comme bêtises? J'essayai de me remémorer mes mots sans pour autant saisir le problème. Etait-ce mon explication qui était bidon? Mes mots mal choisis ou n'avait-il tout simplement pas compris ce à quoi je faisais allusion? Mais qu'elle idiote! Si je ne me retenais pas, je me serais sans doute claqué la paume de la main sur le front! Jade m'avait pourtant dit qu'il apprenait toujours l'anglais et donc qu'évidemment il ne pouvait pas comprendre tous mes mots et moi je sortais comme une fleurs sortant d'une prairie des mots compliqués. J'étais nulle! "Oh je suis désolée" finis-je par dire confuse "J'emploi des mots bizarres, excuse moi. Un grigri c'est comme un petit objet et le chagrin c'est quand tu es triste, quand tu pleures ou quand tu as les larmes aux yeux" Je lui souris gentiment j'espérais avoir été un peu plus claire cette fois. Cela ne devait pas être simple de s'habituer à une nouvelle langue et pour ma part je trouvais qu'il se débrouillait très bien. Skat devait être un garçon courageux je n'en avais aucun doute! "Tu sais, tu te débrouille super bien avec ton anglais! C'est pas trop dur à apprendre?" Je lui souris de toutes mes dents avant de lui demander si lui avait un porte bonheur. Le jeune homme hocha la tête et sortit un joli chapelet en bois qu'il me montra. Le bois était bien taillé, poli et d'une jolie couleur blanche. C'était vraiment magnifique. Pourtant le jeune homme semblait douter de la fiabilité de son porte bonheur. « Mais je sais pas c'est un porte-bonheur pour le vrai... » Une boule serra ma gorge et en effleurant moi-même mon porte bonheur, accroché à mon cou je comprenais ce que le garçon avait voulu dire. Etait-ce vraiment des vrais portes-bonheurs? Les choses qui devaient nous protéger, qui devait nous faire sourire malgré les épreuves? Etait-ce vraiment des portes-bonheurs alors que l'année dernière il n'avait rien pu faire pour nous? J'imaginais, peut-être mal, que Skat avait dû vivre des horreurs pour douter de son porte-bonheur. Cependant sa voix triste m'avouait pourtant que même si il doutait, il y tenait beaucoup. Et c'était cela un porte bonheur. Le jeune homme avait un visage triste et le voir comme ça me fit grimacer. Je posai une main compréhensive sur son épaule, ne sachant vraiment comment il allait prendre mon geste, mais après tout je voulais juste le réconforter. "Bien sûr que si. Le porte bonheur ce n'est pas forcément celui qui te rendra toujours le plus heureux, mais c'est celui que tu porteras à jamais dans ton coeur car il est précieux pour toi. Même si il ne semble pas fonctionner toujours, il ne faut jamais cessait d'y croire et tu verras un jour, il t'aidera j'en suis sûre!" Un petit sourire éclaira mon visage et j'espérais bien vite faire poindre de nouveau le sourire de mon nouvel ami sur son visage. Skat rayonnait bien plus quand il souriait!

Maintenant je commençais à comprendre la patience et la délicatesse absente de Jade pour que nous allions faire la connaissance de son frère car Skat était vraiment quelqu'un de très bien. Et même si Jade ne nous avait pas dis d'aller le voir, je pense que j'aurais quand même voulu faire connaissance avec lui. Pas seulement car il est le frère d'une de mes amies, mais seulement pour ce qu'il est. Il y avait très peu de gens qui aimait rester assis avec moi et mes aiguilles sous un arbre et pourtant il était là et il semblait vouloir rester. Je ne savais pas si il me considérait comme une amie, mais dans tout les cas j'étais bien décidé à ce que le jeune garçon fasse parti des miens. Et une fois que j'avais décidé quelque chose, il était dur de me faire changer d'avis! D'ailleurs la première chose à faire lorsque nous étions avec des amis était de leur faire plaisir et de les voir sourire! Immédiatement une idée germa dans mon esprit et j'espérais ne pas me tromper en tendant mon ouvrage à Skat. Allait-il croire que je le prenais pour ma main à tout faire? Ou comprendrait-il que je voulais lui faire plaisir? Le regard du jeune homme s'illumina cependant et je savais que j'avais fait le bon choix. « Oh... Je veux bien ! » Un grand sourire fendit mon visage en deux et je lui tendis mon ouvrage inachevé. De toute manière il ne pourrait rien faire de mal, il ne le rendra que plus beau et je pourrais admirer sa technique d'autant plus. « Merci. » A ce moment il semblait plus heureux et c'était tout ce qui m'importait. Si il aimait coudre je n'allais tout de même pas le laisser me regarder faire toute la mâtiné sans partager avec lui mon travail. "Mais de rien, ça me fais plaisir de te faire plaisir!" Et c'était la vérité. Doucement, le jeune Serpentard commença à continuer là où je m'étais arrêtée et je regardais avec curiosité le mouvement de ses doigts qui perçaient les tissus pour mieux les retenir par la suite. Je ne m'étais pas trompée et ma supposition était exacte! Il était très doué! Il était rare de voir des garçon coudre mais quand tel était le cas je trouvais que ce qui en résultait était d'autant plus doux et plus fin que le travail de certaines filles. Le travail demandait patience ainsi que minutie et lorsque Skat passait l'aiguille avec une facilité qui pourrait presque me rendre jalouse si je n'étais pas si admirative de son travail, ça avait quelque chose de magique! Comme quoi, il n'y avait pas vraiment besoin de magie pour qu'une personne devienne magique! « Comme ça ? » Je relevai les yeux vers Skat qui était toujours plongé dans son travail. Peut-être avait-il peur de gâcher mon travail? Au contraire il n'allait que le rendre plus beau! J'applaudis doucement dans mes mains "C'est magnifique! Tu te débrouilles comme un chef! Je savais que tu étais très doué" L'enthousiasme dans ma voix était palpable et le sourire qui éclairait mon visage ne faisait que rajouter une touche de bonheur supplémentaire à la scène. En cet instant précis j'avais l'impression que cela faisait des millions de fois que nous nous étions vu avec le frère de Jade. Notre discussion était fluide et sans accroche et nous nous parlions comme de vieux amis alors que nous venions juste de faire connaissance. Cela me touchait énormément. Moi qui désirait l'amitié de beaucoup de personnes, j'étais d'autant plus émue quand ses personnes semblaient vouloir la même amitié que moi. Je ne savais pas si c'était le cas avec Skat mais dans tout les cas j'étais bien. Tout en continuant son oeuvre je me rendis compte que si il était là mercredi matin c'est qu'il n'était pas au Quidditch. Peut-être l'ombre d'un autre point commun qui sait? Je m'empressai de lui poser la question. Un jour la curiosité me tuera il fallait bien se l'avouer. Le jeune homme hocha négativement la tête. « Tu aimes pas ? » C'était le moins qu'on puisse dire, j'étais vraiment nulle à ce sport et rien que l'idée d'être en hauteur sur un balai me donnait envie de faire demi-tour. Le balai est moi s'était fini dès la première fois où j'étais montée dessus et que je m'étais fait une entorse en retombant sur le sol à peine le balai décollé. D'un commun accord avec Mr. Lennox nous en avons jugé que pour mon bien, et pour éviter de me voir à l'infirmerie toutes les semaines, il était préférable que j'arrête et sur ce point là je n'avais pas pu le contredire! "Pas trop...Enfin quand je volais sur mon balai j'étais plus souvent tombé sur le sol que sur le balai en question alors monter sur un balai me laisse un mauvais souvenir. En plus au Quidditch il y a plein de balles et je suis sûre que j'aurais été capable de toutes me les prendre ou alors de les envoyer sur le public tellement je suis pas douée" Je rigolai doucement "J'aime bien le regarder quand mes copines jouent dedans sinon...je n'aime pas plus que ça" Cela lui semblera-t-il étrange que je n'aime pas ce sport? Après tout, il était vrai que beaucoup à Poudlard l'aimait mais je devais faire partie d'une maigre tranche d'exception, avec Skat d'ailleurs. Je préférais sans aucun doute l'école et la magie que je pouvais pratiquer là-bas sans compter toutes les informations que je pouvais apprendre et qui me resservirons plus tard! Ainsi pour changer de sujet je demandais à Skat comment c'était passé sa rentrée ici. C'était sa première et cela avait dû lui faire bizarre la première fois. Rentrer directement en troisième année, encore en apprentissage de la langue et pour la première fois ça faisait beaucoup. Il devait être quelqu'un de très doué! Un léger silence fit place à ma question et j'espérais ne pas l'avoir brusquer. Mais bien vite le jeune homme se reprit et hocha la tête. « J'ai perdu beaucoup des fois dedans les couloirs d'abord. » Je rigolai avec lui car ça m'étais aussi arrivée de nombreuse fois l'année dernière. « Mais je fais mieux maintenant. Et la rentrée de toi ? » Je lui souris comme pour lui dire que c'était normale de ne pas vraiment savoir ce repérer au début mais il ne fallait pas qu'il s'inquiète, ça allait finir par rentrer! La question sur ma rentrée me déstabilisa un peu. Même si j'aurais dû m'attendre à ce qu'il me renvoi la question je n'avais surement pas déjà réfléchis à une quelconque réponse possible et positive de ma part. Lui dire que je n'avais faillis pas revenir à cause de l'année dernière? Que je m'étais battue pour continuer ma scolarité ici? Que le château faisait resurgir des cauchemars bien enfouis? Ma gorge se serra. Hors de question que je lui raconte de telles choses! Pour moi, Skat avait besoin de douceur et surtout d'être rassuré, je ne me permettrais pas de lui faire peur! Il fallait que je me concentre sur les aspects positifs de cette rentrée et ils allaient étaient tellement nombreux que j'allais sûrement m'en sortir, non? "Très bien, j'étais heureuse de revoir mes amies elle m'avaient manqué! Les cours aussi m'avait manqué...bon à part les Potions" Je rigolai moi aussi à la suite de ces mots. Les potions ne m'avaient pas manqué...c'était le moins que je puisse dire "Mais j'ai passé une super rentrée!" Le sourire que je lui fis était sincère. Vraiment.

Tandis que Skat continuait tranquillement mon attrape-chagrin je continuai à regarder ses gestes pour éviter de me piquer les prochaines fois où je voudrais en faire pour mes amies. Si en plus Skat pouvait m'apprendre à brider ce serait vraiment génial! Le jeune garçon était appliqué et semblait apprécier de coudre en toute simplicité mes heures de douloureux efforts. Je n'osai pas rompre le silence qui s'était déposait sur nous tellement l'instant semblait magique. Ma Tante l'avait brodé et Skat était en train de le terminer, cet attrape-chargin ne pourra que me faire sourire de nouveau si jamais je suis triste. Il n'y a rien de plus qu'un sourire ou qu'un rire pour me faire sourire de nouveau. A bien y réfléchir d'ailleurs, peut-être que si. Je me levai doucement et en rigolant fit plusieurs tours sur moi-même avec légèreté. La danse était la seconde chose qui me permettait de toujours garder le sourire. Cet instant léger, doux me faisait le plus grand bien et apaisait ma poitrine douloureuse quand quelque chose n'allait pas. J'imaginais que Skat allait me prendre pour une folle à danser toute seule comme ça alors que quelques minutes auparavant je le regardais coudre sans bruit. Mais c'était plus fort que moi. Un grand sourire éclaira mon visage tandis que je me tournais vers Skat "Tu sais danser?" Après tout ma première vraie rencontre avec Roxy était due à la danse et voyez où cela nous as emmené. Nous ne pouvons plus nous séparer ni l'une, ni l'autre. La danse est un formidable moyen de rapprocher les gens! J'en suis certaine! Je tendis une main vers Skat "Tu danses avec moi?" Avec un petit sourire encourageant peut-être voudrait-il bien entrer dans la danse?
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