the day that never ends • (ft. Professeur Swan) [Mi-septembre 2023]
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(#) Sujet: the day that never ends • (ft. Professeur Swan) [Mi-septembre 2023] Ven 10 Nov - 1:03
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EXORDIUM.
Cela faisait deux semaines que la rentrée avait commencé et je n'avais pas été clémente sur la charge de travail donnée à tous mes élèves. Je les avais directement plongés dans le bain et j'estimais que c'était la meilleure chose pour eux qui puisse leur permettre de ne pas trop s'évader des cours. Je leur en demandais beaucoup, j'en exigeais bien plus que les autres professeurs mais j'étais au moins certaine que les bons talents sauraient se développer et exploiter leur potentiel de manière optimale s'ils ne se relâchaient pas à une seule séance, ni en dehors. Je ne pouvais prétendre repérer les meilleures graines dès la première année des élèves mais c'était au fur et à mesure des semaines que certains prouvaient leur habilités en la matière ou non. En tout cas, cela occupa une bonne partie de mes journées et j’étais plutôt contente de reprendre les cours dans ces conditions plus saines, plus chaleureuses et démocratiques. Certains élèves traumatisés par les derniers événements avaient repris le goût des études et cela se voyait dans leur assiduité ou leur participation. Bon, malheureusement, ce n’était pas le cas de tout le monde mais parmi les bonnes graines, il y en avait toujours des mauvaises pour gâcher l’image parfaite d’un champ. En règle général, ils disparaissaient de mon cours à partir de la sixième année, ce qui arrangeait bien mon côté tout comme le leur.
Aujourd’hui, j’avais dû mettre en retenue deux jeunes hommes de quatrième année qui avaient oublié de faire leurs devoirs. Comme d’habitude, je n’avais pas cru en leurs excuses stupides puisque rien ne justifie l’omission d’un devoir dans une matière aussi importante que la mienne. J’avais vite fait taire leurs protestations de façon sèche et glaciale et je le leur avais garanti une exclusion provisoire de mon cours en cas de récidive. Après cela, j’avais pris le chemin vers la Volière pour envoyer un courrier à ma fille. Elle avait été triste de me revoir partir de la maison après seulement deux semaines de réelles vacances d’été. J’avais passé tout le mois de juillet et la moitié du mois d’août à la ferme, lieu de refuge pour les professeurs et les élèves après la bataille de Poudlard. Alors que le Ministère était encore sous le joug des Mangemorts durant cette période, nous avions dû multiplier notre sécurité afin d’être certains que personne ne parviendrait à nous retrouver. Là-bas, j’avais pris soin des blessés, j’avais participé à l’organisation de certaines activités mais avant tout, j’avais dû mener des cours de rattrapage pour les nés-moldus qui avaient souhaité ne pas redoubler. Avec tout ça, je n’avais pas eu l’occasion de revoir ma fille, Abigail avant mi-août. Et avant que cette date ne soit arrivé, il s’était presque écoulé un an sans que je n’ai eu la possibilité de la revoir puisque Blackman avait cloisonné l’école. Elle me manquait terriblement et j’avais sans cesse l’impression de ne pas avoir assez profité d’elle avant la rentrée de septembre. Alors, je lui envoyais encore plus de lettres, lui donnant le moindre détail de mon quotidien en tant que professeur et elle me racontait ses journées avec la sorcière que j’avais embauché et qui acceptait de me la garder depuis que j’avais envoyé ma sœur à Azkaban pour trahison et collaboration avec les ennemis. Les choses étaient donc difficiles pour ma petite qui ne comprenait pas encore la gravité des actes de sa tante et j’avais préféré ne pas la bousculer avec ces sombres histoires. Je lui écrivais des choses joyeuses ou enrichissantes pour elle, suffisamment pour qu’elle puisse continuer de rêver de venir étudier à Poudlard. D’ici trois ans, elle pourrait enfin embarquer à bord du Poudlard Express.
Quand un hibou grand-duc emporta ma lettre en la tenant fermement entre ses pattes, je quittai les lieux où une odeur de fientes prédominait sur le reste. Je n’aimais pas venir dans cet endroit très malpropre mais je n’avais pas mon propre hibou. De toute façon, ce n’était pas comme s’il me venait l’envie d’en domestiquer un. Nous avions déjà un chat à la maison et même si je ne le voyais que rarement depuis presque deux ans à cause de mon travail, je le considérais comme étant mon unique animal de compagnie.
Je remontai sans trop de peine jusqu’au château même si le vent soufflait assez fort et que le soleil avait laissé place au froid du crépuscule. Bientôt, tout le monde serait réuni dans la Grande Salle pour aller déguster le festin mais en attendant, il nous restait un peu moins d’une heure pour se détendre ou aller continuer de corriger des copies en salle des professeurs. C’était justement là-bas que je me rendis, le pas sûr et déterminé. Je n’ignorai pas les salutations émanant de Serpentards que je croisai en chemin et c’était toujours un plaisir de voir des élèves aussi courtois et intéressés. Cela changeait des autres maisons…
Lorsque je refermai la porte d’entrée derrière moi, je constatai qu’il n’y avait personne. C’était à croire que tous mes collègues avaient encore cours ou bien qu’ils avaient décidé de rester dans leur bureau. Chacun était libre de ses choix, je ne pouvais pas les blâmer. Mais pour ma part, j’avais eu l’envie de rester un peu ici en me délectant d’un exquis thé ‒ accompagné de sa théière ‒que je fis apparaître grâce à ma baguette. Un thé aux myrtilles, comme je les avais toujours aimés. Je fis un geste avec ma brindille qui déposa lentement et délicatement la tasse sur la table que je visai. Enfin, je m’installai sur l’une des chaises de cette fameuse table et fis apparaître à leur tour mes affaires et les copies des élèves que j’avais au préalable laissées sur mon bureau. Les sorts d’apparition avaient toujours été pratiques. Mais quand j’entamai ma première correction, quelque chose de dur et doté d’un relief particulier se fit ressentir sous ma cuisse et, par extension, sur la chaise où j’étais assise. Je me décalai légèrement sur le côté pour en comprendre l’origine et aperçus rapidement la présence de deux runes. Aussitôt, j’en reconnus les symboles puisque j’avais toujours eu des prédispositions dans ce domaine : Eihwaz et Naudhiz. A la vue d’Eihwaz, j’éprouvai un frisson. Cela me rappelait l’expérience runique que j’avais pratiqué sur un élève de Poufsouffle l’année dernière dans le but d’aller au bout d’un rituel de magie très sombre qui alliait à la fois les runes et les potions. Evidemment, je lui avais effacé la mémoire après coup au vu de l’illégalité de cette pratique . Quoi qu’il en soit, que faisaient ces runes par ici ? Je l’ignorais. Peut-être que le professeur Swan les avaient oubliées et qu’elles étaient tombées de cette table sur laquelle elle travaillait ? Je les pris doucement dans une main et les posai sur le coin du meuble en me disant qu’elle viendrait sûrement les chercher à un moment ou à un autre.
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(#) Sujet: The day that never ends Ven 10 Nov - 23:57
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