Cinquième année

Reprendre les cours est difficile pour moi, je n’aime déjà pas trop travailler à l’origine mais dans un contexte où nous devons tous apprendre à aller de l’avant et à retrouver nos habitudes, c’est encore plus difficile. Pourtant, il est plutôt facile pour moi en ce moment de me noyer dans le travail, ça m’empêche de penser qu’Isidore me fuit comme la peste après la dernière discussion que nous avons eue. Toutefois, je sais que le fait que je sois obligée de me rendre dans les cachots pour assister au cours de potion est probablement plus difficile que le cours en lui-même. Honnêtement, j’ai hésité pendant un moment à m’y rendre, je n’étais vraiment pas sûre d’être capable d’attendre dans ces couloirs que le professeur vienne nous accueillir. C’est sûrement un peu stupide, je n’ai pas eu autant d’appréhension pour rejoindre ma salle commune qui se situe pourtant au même endroit, mais pour moi ce n’est pas pareil. Retrouver la salle commune, mon dortoir et mes habitudes était quelque chose de positif à mes yeux, et puis je n’étais pas seule alors forcément ça aidait un peu. Là, je ne sais pas si je vais pouvoir entrer directement dans la salle de cours et oublier la vision d’horreur que me procure ces couloirs ou si je vais devoir patienter pendant de bien trop longues minutes avant de pouvoir enfin entrer en classe. Finalement, je me suis quand même décidée à venir, parce que je ne peux pas louper le premier cours de l’année et que je suis certaine que bon nombre de mes camarades réussiront à dépasser leurs craintes pour se déplacer. Je ne veux pas être la seule trouillarde incapable de faire ce pas en avant, ça ne me ressemble pas du tout. Alors je me suis fait violence, j’ai récupéré toutes mes affaires et je me suis dirigée avec plus ou moins de bonne humeur vers la salle située à deux pas.

« Entrez et dépêchez-vous ! » Heureusement, nous n’avons pas attendu longtemps et j’entre précipitamment dans la pièce, heureuse de pouvoir échapper aux mauvais souvenirs qui m’auraient certainement assaillie si j’avais fait la bêtise de rester ici plus longtemps. Je m’assois complètement par hasard à côté de Tracy, une fille qui a partagé un bout de mon enfer. Elle a eu la chance et l’intelligence de réussir à se faire passer pour une « vraie sorcière » pendant quelques temps et même si elle n’a pas pu garder son secret jusqu’au bout, je suis vraiment heureuse pour elle qu’elle ait eu moins de mois que nous d’enfermement. Certains de mes camarades pensent que ce n’est pas juste qu’elle n’ait pas subi le même sort que nous, mais moi je pense que c’était déjà assez difficile comme ça pour tout le monde et que si elle pouvait sauver sa peau, elle a eu tout à fait raison de le faire. De toute façon, je n’ai pas forcément le loisir de lui adresser la parole, le cours commence et notre professeur nous demande le plus normalement du monde si nous avons profité de nos deux mois de repos. J’ai l’impression qu’elle se fout de notre gueule. Nous étions enfermés dans une ferme pourrie à devoir écouter un psychologue nous dire d’extérioriser nos émotions, sans savoir si nous serions libres un jour ou si les Mangemorts n’allaient pas nous tomber dessus. Ce n’est pas ce que j’appelle du repos, vraiment pas. Toutefois, je me garde bien de formuler à voix haute le moindre commentaire et me contente de la maudire intérieurement, elle et toute sa famille. Je décroche totalement de son discours de psychopathe que j’ai de toute façon déjà entendu l’année dernière. Je n’ai pas besoin d’être attentive pour savoir qu’elle va nous dire que la cinquième année est importante, qu’il faut beaucoup travailler et qu’un « E » est nécessaire si on veut espérer continuer son cours pour les ASPIC. Honnêtement, c’est le cadet de mes soucis à l’heure actuelle. Je raccroche les wagons au moment où elle sort une pierre bizarre en demandant à tout le monde de quoi il s’agit. Je n’ai même pas le temps de réfléchir que Perrin et Tracy ont déjà pris la parole. Je me contente d’être impressionnée par les connaissances de mes camarades et reste dans mon coin, essayant tant bien que mal de conserver un minimum d’attention pour le cours qui se déroule. Il va être long. Très long.

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Cinquième année

Les potions avaient toujours été le genre de cours que Sinéad aimait beaucoup parce qu’elle adorait pouvoir joindre la théorie à la pratique et se servir de ses mains pour parfaire son apprentissage plutôt que de devoir retenir des tonnes de trucs qui ne lui serviraient jamais à rien. Elle avait plutôt bien réussi sa quatrième année et elle en était plutôt fière d’ailleurs, mais la cinquième année avait un enjeu de taille et elle ressentait une certaine pression à l’idée de devoir passer ses BUSE à la fin de l’année. Jusqu’ici, ils avaient été des bébés bien encadrés par leurs professeurs. C’était facile, pour chaque leçon, il y avait une interrogation et pour chaque interrogation, une note. Là, il allait falloir faire des révisions de masse et ça allait être long et compliqué. Heureusement, la rouge et or était une élève studieuse depuis sa toute première année et elle tenait ses cous de manière lisible et ordonnée. Elle n’était clairement pas la meilleure élève de la classe et elle ne serait jamais, son manque de concentration et sa difficulté à se mettre au travail étaient un freint manifeste à sa réussite, mais en-dehors de ça, elle s’en sortait plutôt bien. Sinéad était une bosseuse et lorsqu’elle réussissait enfin à s’y mettre, elle arrivait à donner le meilleur d’elle-même. Bon, bien sûr, ça dépendait aussi des enseignements. L’histoire de la magie, par exemple, était une matière qui ne l’intéressait pas du tout. Elle préférait largement entendre les contes et légendes des Travellers le soir au coin du feu. S’assoir devant un pupitre pour gratter des pages et des pages avec plein de dates et de noms inconnus n’avait absolument rien de passionnant. Malheureusement, elle aurait encore à subir ça pendant cette année mais elle était déjà presque certaine qu’elle ne poursuivrait pas ce cours en sixième année parce qu’elle le trouvait juste bien trop chiant. En plus, elle n’en avait pas du tout besoin pour devenir fabricante de baguette magique, ou en tout cas, elle n’en avait pas l’impression. D’ailleurs, elle se demandait déjà si elle avait besoin de continuer sa scolarité à la fin de l’année ou si elle pouvait s’arrêter là et aller apprendre sur le terrain ? Il faudrait sûrement qu’elle en parle à Perrin mais, à dire vrai, elle préférait attendre d’être sûre de sa décision.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle s’était rendu à son cours de potion, loin de faire attention aux airs de déterrés de ses camarades de classe. Elle fut dans les premières à pénétrer dans la salle de cours, s’asseyant à une table vide tout en se retournant pour regarder les autres élèves entrer dans la pièce. Elle adressa un joyeux signe de main à Alaska lorsque celle-ci entra à son tour, consciente qu’il devait être difficile pour la jeune fille de reprendre un rythme normal. Elle devait être super contente d’avoir réussi à rattraper assez son retard pour passer en cinquième année avec tous ses amis. Sinéad était extrêmement fière de sa meilleure amie, elle était vraiment une fille formidable et il y avait fort à parier que même avec huit mois de cours en moins, elle parviendrait sans aucun doute à avoir de meilleurs résultats scolaires que la plupart des personnes présentes dans cette pièce, peut-être mis à part Tracy mais ce moulin à parole bourré de savoir était de toute façon incroyablement flippant. Gentille, peut-être, mais assez effrayante malgré tout. Le professeur Burgess allait commencer le cours lorsque Perrin vint s’assoir à côté d’elle. La rouge et or lui adressa un léger sourire, sans pouvoir ajouter un mot de plus puisque les instructions de l’année commençaient. Armé d’un parchemin et d’une plume, Sinéad s’empressa de prendre des notes concernant le futur examen qu’ils allaient devoir passer, le rythme des devoirs et la quantité de travail qu’elle allait devoir fournir. Il y avait fort à parier que cette année ne serait pas la plus simple de son existence mais peu importait, elle voulait avoir de bons résultats à ses examens de fin d’année et elle ferait tout pour. Après des instructions un peu flippantes, le cours commença pour de bon par l’étude de la pierre de lune, utilisée dans la réalisation du philtre de paix, selon cette chère Tracy qui savait tout sur tout. Elle fut d’ailleurs surprise que la Serdaigle ne parvienne pas à parler avec son cher frère qui fut le tout premier à prendre la parole pour reconnaitre la pierre que leur professeur tenait à la main. Pour sa part, elle se contenant de prendre quelques notes, attendant avec impatience de passer à la partie pratique, bien plus intéressante que ce qu’ils faisaient actuellement.

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Cinquième année

Je crois que je vais m’endormir s’ils continuent à tous parler, heureusement que Victoire est là pour mettre l’ambiance parce que sinon je pense que j’aurais franchement piqué du nez. Les explications n’en finissent plus et j’ai rapidement abandonné l’idée de noter quoi que ce soit sur mon parchemin. Je suis sûre que Spencer sera absolument ravi de me passer ses notes de cours lorsqu’il faudra qu’on révise nos BUSES ou alors je demanderais à Isidore de me filer ce qu’il a conservé de l’année dernière, si jamais il l’a fait. Bref, je ne suis clairement pas envahie par l’inquiétude et alors que le professeur Burgess entame une grand point d’historique absolument interminable, je dois mettre ma main devant ma bouche pour dissimuler un bâillement. Décidément, je me demande vraiment ce que je fous ici et surtout à quoi va me servir ce cours. Je me sens presque oppressée dans cette salle de cours et je meurs d’envie de partir loin, de préférence sur le terrain de Quidditch où je pourrais m’exercer, chose qui me sera nettement plus utile que de rester assise sur une chaise à ne rien écouter de tout le cours. Je suis tirée de ma léthargie par un bout de parchemin lancé vers moi sur lequel je peux lire : « Ne désespère pas, je te soutiens dans ton manque total d’inspiration. Signé : Le maître des potions. ». Je me retourne juste à temps pour voir le sourire d’Oliver et je lui adresse un clin d’œil complice. Franchement, j’ai envie de mourir et je suis ravie de voir que je ne suis pas la seule. J’aime bien ce garçon, il est vraiment chouette et même si ne nous connaissons pas très bien, j’apprécie le geste.

Le professeur finit tout de même par annoncer qu’elle donne des points aux maisons et qu’on va devoir faire un devoir sur un sujet sur lequel je n’ai absolument rien écouté avant de nous faire enfin passer à la pratique. Je suis assez contente qu’on puisse travailler en binôme même si je plains un peu la personne qui va travailler avec moi. D’autant plus que je ne me suis pas du tout montrée attentive durant ce début de cours. La liste des binômes s’affiche au tableau et je constate avec bonheur que je suis avec Oliver. Vu que je l’aime bien, je suis sûre que nous allons former une bonne équipe. Ou pas. A dire vrai, je ne connais pas franchement son niveau en potions, vu que je ne m’intéresse que rarement au niveau scolaire de mes camarades mais je vais essayer de bosser correctement avec lui, ce serait dommage de se faire remarquer dès le premier cours, je ne suis pas sûre que notre chère enseignante apprécierait. En plus, avec son œil de lynx, je suis sûre qu’elle a déjà vu mon absence totale de concentration, autant dire que je n’ai pas droit à l’erreur sinon elle ne mettra pas longtemps à me faire une remarque cinglante. Malheureusement, compte tenu du petit mot que j’ai reçu il y a quelques minutes à peine, je doute qu’il ait été plus concentré que moi durant cette première partie de cours, franchement ça promet.

Je ramasse toutes mes affaires non sans un soupir désolé et je me dirige vers Oliver, passant à côté de ma jumelle en cours de route. « Deux intellos ensemble, c’est trop pas juste, vous allez forcément trop gérer. » Je lui glisse en souriant avant de rejoindre mon partenaire. En vérité, je ne suis nullement jalouse, je me fiche que l’équilibre des niveaux ne soit pas vraiment respecté. Et encore heureux pour ma sœur parce qu’à part la tirer vers le bas, je n’aurais pas pu faire grand-chose. J’arrive vers la paillasse du rouge et or et m’adresse à Jill avec un large sourire. « Je peux te piquer ta place ? Je te rends ton frère dès qu’on a terminé de foirer notre potion, c’est promis. » Dis-je avec beaucoup de réalisme. Une fois la Poufsouffle partie, je m’installe tant bien que mal à sa place, essayant vaguement d’ordonner mes affaires histoire de ne pas me mélanger les pinceaux avec tous les ingrédients. « Elle a dit que c’était à quelle page du manuel, déjà ? » Super, voilà qui commence extrêmement bien… Nous finissons tout de même par trouver la bonne recette et suivons les instructions tant bien que mal. Je ne mets pas deux minutes à comprendre qu’en terme de niveau scolaire, nous avons à peu près le même Oliver et moi et que celui-ci se situe malheureusement en-dessous du niveau de la mer. A plusieurs reprises, je dois me retenir de rire, sachant pertinemment que si je commence, je serais incapable de m’arrêter. Je ne sais pas si la potion sera une réussite mais en tout cas je me serais vraiment bien amusée. Lorsque le professeur Burgess passe à côté de nous, je m’efforce d’afficher l’air le plus sérieux possible mais au fond, je sens que nous ne sommes pas les potionistes les plus talentueux au monde. Nous arrivons à la dernière étape fatidique pour la potion et je prie de toutes mes forces pour que celle-ci soit une réussite. Il faut que ça marche !

C’est qui les meilleurs ?:

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Les potions n’étaient pas ma matière préférée mais j’avais le mérite de me débrouiller un minimum pour avoir plus de la moyenne. C’était toujours mieux que ce que j’obtenais en Histoire de la Magie, en DCFM ou encore en Métamorphose où j’étais franchement moyenne, voire parfois naze ‒ surtout en histoire. Par ce fait, j’essayais quand même de bien travailler les matières qui ne me faisaient pas défaut. Je ne faisais peut-être pas autant d’efforts qu’un élève de Serdaigle mais j’y passais quand même un temps que je trouvais souvent interminable ! L’idée même de mettre les pieds à la bibliothèque me donnait rapidement l’envie de bailler.

La perspective de revenir dans ces cachots qui avaient asservi les nés-moldus ne m’enchantait guère et je me demandais comment les Serpentard vivaient la chose puisqu’ils dormaient à proximité des geôles. J’aurais aimé avoir cours à l’extérieur, là où se sentait plus libre et moins oppressé par ces murs de pierres humides et glacées. Je n’avais jamais aimé les donjons de Poudlard, de toute façon. Avec cinq minutes d’avance, je suis parvenue jusqu’à la porte d’entrée menant à la salle. Des élèves étaient déjà en train de s’installer et j’ai salué brièvement l’enseignante avant de choisir une place, ni au fond, ni à l’avant. Je voulais tout simplement être discrète et me contenter de pratiquer dans la plus grande des tranquillités. Au vu de la crainte qu’inspirait Burgess, le mieux était de ne pas se faire remarquer, bien que l’envie ne me manquait pas de discuter avec Perrin et Megan. D’ailleurs, ils n’ont pas tardé pas à entrer eux aussi et Perrin avait l’air limite à la bourre. Peut-être avait-il raté son réveil ? Quant à Megan, elle a pris place à côté de moi et je l’ai accueillie avec un grand sourire. Dans un certain sens, j’étais rassurée qu’elle soit là et j’espérais qu’elle pourrait m’aider en potions si j’avais des difficultés.

Le cours a ensuite commencé assez rapidement et comme d’habitude, la prof nous a fait un petit speech sur l’année difficile qui nous attendait. Je trouvais ça assez démoralisant qu’on nous rabâche la même chose au sujet des BUSEs et cela donnait l’impression qu’il fallait vraiment se donner à fond tout le temps et sans exception. Après cela, elle nous a montré une pierre étrange que je ne connaissais pas mais que je trouvais plutôt jolie. Perrin s’est porté volontaire pour expliquer de quoi il s’agissait mais il s’est trompé en commençant sa phrase dans un irlandais étrange ou plutôt la Shelta, comme il me l’avait déjà dit un jour. Moi, ça ne m’a pas choquée mais je comprenais la réaction de la prof, visiblement sceptique. J’ai esquissé un fin sourire en observant la mine rougie de mon meilleur ami et j’espérais qu’elle ne lui tiendrait pas rigueur. Tracy a ensuite donné plus de détails et je n’ai pu m’empêcher de la regarder d’un air blasé. J’aurais préféré qu’elle redouble, celle-là. J’avais toujours eu du mal avec elle, surtout après qu’elle ait laissé tomber Megan des années auparavant. Et puis, cette année, elle s’était montrée super lâche… Enfin bon, j’imaginais bien qu’elle avait suffisamment de problème comme ça, ceci dit. D’après ce qu’on raconte, elle en avait pas mal bavé aux cachots à cause de ses mauvaises fréquentations.

J’ai détourné mon regard d’elle lorsque Burgess a entamé un long discours sur les propriétés de la Pierre de Lune après avoir repris l’intervention de Victoire qui était plutôt en forme. Plume en main, je l’ai trempée dans mon encrier avant de passer dix longues minutes à écrire et à écrire. Au bout d’un moment, j’en ai eu marre et j’ai secoué ma main pour la libérer de ses crampes. Je ne m’étais pas préparée à reprendre les cours de manière aussi intensive alors que j’avais quasiment passé l’été sans écrire. Bon, d’accord, j’ai quand même rédigé du courrier mais j’avais tout le temps pour les écrire et les sujets abordés m’intéressaient plus que de savoir que Zygtruc Budge avait un troupeau de moutons qu’il adorait par-dessus tout.

Lorsque est venu le moment d’être répartis par deux, j’ai souhaité de toute mon âme d’être avec Perrin ou Megan. Et malheureusement, mon nom a été inscrit à côté de celui de Tracy. J’ai soupiré d’agacement. Quel hasard pourri !

« Je voulais être avec toi… » Ai-je glissé doucement à Megan.

D’un geste ennuyé et lent, j’ai repris mes affaires, je les ai fourrés dans mon sac et j’ai changé de table pour rejoindre l’autre Serdaigle. Je l’ai à peine regardée lorsque j’ai ressorti mon matériel, à savoir une balance, mon chaudron et mes ingrédients de base. J’ai ensuite ouvert mon livre de Potions à la page indiquée pour lire la fameuse recette. Normalement, ce ne serait pas très compliqué.

« Je te préviens, ne t’attends pas à un Optimal avec moi. Tu n'auras qu'à t'occuper de la cuisson, c'est le plus délicat. »

J’ai dit cela calmement mais sans doute avec un peu trop de froideur perceptible dans mes prunelles. Tracy arriverait sans doute à remonter le niveau mais pour ma part, j’étais bonne mais sans plus. Pourtant, j’adorais tout ce qui était pratique !

Spoiler:

Cinquième année

La rouge et or avait vraiment hâte de passer à l’aspect pratique de la potion mais il lui faudrait patienter encore un peu. D’abord, puisque Victoire crut bon de la ramener, faisant perdre d’emblée cinq points à leur maison pour le plus grand désespoir de la rouge et or, mais ensuite parce que le professeur Burgess continua à leur expliquer tout un tas de choses que la jeune fille s’empressa de noter sur son parchemin. Evidemment, Tracy était dans le vrai, comme à son habitude ce qui ne surprit pas du tout Sinéad. Elle avait même tendance à écrire ses réponses sur son parchemin avant même que les professeurs ne viennent confirmer ses dires puisqu’elle savait que de toute façon elle avait toujours raison. Ça devait être un peu difficile pour elle de savoir autant de trucs, les informations devaient se bousculer dans sa tête, pauvre petite Serdaigle. Malheureusement, Sinéad n’était pas au bout de sa peine car après une partie théorique un peu barbante, vint le temps de l’historique et autant dire que ce n’était pas la partie qui passionnait le plus la jeune fille. Mais elle resta concentrée tant bien que mal, ne perdant pas un mot de ce que leur racontait le professeur. Elle n’aimait pas passer pour une élève dissipée en classe et elle ne voulait surtout pas montrer un quelconque désintérêt pour une matière, ce n’était pas correct vis-à-vis de leur professeur. Au moment où elle apprit que cette potion était l’une des plus demandées à l’examen des BUSES, Sinéad ajouta un gros « ATTENTION » en lettres capitales sur sa feuille, sachant pertinemment que ce mot l’inciterait à revoir particulièrement cette feuille au moment où elle serait noyée dans la masse des révisions ce qui arriverait certainement beaucoup trop vite à son goût. Malheureusement pour elle, le point de culture ne s’arrêta pas là et elle continua à écrire jusqu’à en avoir mal au poignet, priant à chaque instant pour que ça s’arrête. Evidemment, lorsqu’enfin le point de connaissance fut terminé, la rouge et or se retrouva avec un devoir supplémentaire à rendre pour la fois prochaine et des points supplémentaires pour une maison qui n’était pas la sienne. Au moins, Gryffondor se retrouvait à zéro grâce à Perrin mais elle ne remerciait vraiment pas Victoire pour sa participation. Il fallait vraiment que les Gryffondor apprennent à se taire parce que ce n’était pas une victoire l’année passée qui devait les pousser à faire n’importe quoi dès la rentrée de septembre, ils avaient un titre à conserver.

Heureusement, la rouge et or n’eut pas la possibilité d’y réfléchir davantage puisqu’ils durent se répartir en binôme afin de confectionner un philtre de paix. La jeune fille tourna rapidement les pages de son manuel pour arriver à la page soixante-quinze et fit de la place à côté d’elle pour accueillir Spencer qui était son binôme pour l’exercice alors que Perrin partait rejoindre Jill. Lorsque le Poufsouffle arriva à côté d’elle, elle lui adressa un sourire enthousiaste, prête à en découdre avec cette préparation. « Si jamais il te manque des trucs, j’ai bien tout suivi alors je pourrais te prêter mon parchemin. Prêt à te mettre au travail ? » Comme d’habitude, Sinéad était une toute autre personne dès qu’il s’agissait d’agir. Elle avait plus que hâte de voir ce que sa préparation allait donner et elle savait pertinemment qu’elle allait faire le maximum pour que ce soit une réussite. En plus, elle savait que Spencer était plutôt du genre bon élève et elle n’avait vraiment pas envie de le décevoir. C’était donc une double pression pour la jeune fille qui détestait l’idée de décevoir son professeur et qui ne voulait pas non plus laisser tomber un camarade de classe. Elle commença donc par lire bien attentivement toutes les instructions sur le livre ouvert à la bonne page, essayant de bien retenir chaque étape et de repérer les éventuelles difficultés visibles au premier coup d’œil. [color:209a=81000F]« Tu veux commencer ? Je peux m’occuper de préparer les ingrédients de lire les instructions et toi tu t’occupes de la potion et après la première étape on échange ? » A dire vrai, Sinéad ressentait le besoin d’être guidée dans un premier temps, pour dépasser l’angoisse qui la tenaillait maintenant, elle savait que s’il prenait les commandes dès le début et s’en sortait bien, elle serait un peu rassurée pour la suite et se sentirait capable de dépasser des montagnes… Ou pas. En tout cas, l’idée ne semblait pas déplaire à Spencer et ils se mirent tous les deux à travailler, appliqués et concentrés dans leur travail.

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