(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Ven 15 Sep - 17:20
Une rentrée différente Feat tout le monde
« Et tu avais raison ! Je devrais te croire plus souvent… » J’ai ri doucement à sa réponse. J'étais contente de retrouver la Megan toute souriante et taquine et j’avais l’impression que la dernière que je l’avais vue avec cette expression faciale remontait à des siècles. L’année dernière avait été une période difficile pour elle, ses émotions ayant été mises à l’épreuve à travers tout ce que nos amis avaient pu traverser. Elle faisait preuve d’une empathie incroyable, elle s’était beaucoup inquiétée pour les autres jusqu’à se plomber carrément le moral. J’avais fait de mon possible pour être présente à ses côtés et ce, toujours les jours. Moi aussi, tout cela m’avait énormément affectée mais à la différence de Megan, j’avais préféré l’intérioriser… En fait, j’avais eu tout autant peur que ma meilleure amie car toutes ses craintes reflétaient parfaitement les mêmes.
Lorsque Megan m’a serré le bras, je lui ai répondu :
« Maintenant, on va pouvoir s’amuser ! Enfin pas trop, j’imagine… Quand je vois cet insigne, il me fait le même effet que le regard désapprobateur des profs. C’est fou, quand même… »
J’ai désigné du regard la broche dorée sur laquelle un ‘P’ avait été gravé. Sincèrement, je n’étais toujours pas prête pour ça. Être trop sérieuse et m’empêcher d’enfreindre les règles avec Perrin, ça me ferait bizarre les premières fois. Je n’étais même pas sûre de bien me comporter sur le long terme, en plus. On verrait bien. Mais en attendant, rien n’enfouirait ma bonne humeur qui venait de gagner un cran sur ma morosité de tout à l’heure. A l’instar de mon amie, j’ai observé tout ce petit monde qui avait acclamé le nouveau directeur. Que ce soit Jill, Oliver, Malia, Spencer ou encore Joanne, j’étais vraiment contente de les revoir et de me dire que j’allais de nouveau pouvoir leur parler comme avant, sans me méfier des rondes des Mangemorts ou du fait qu’ils n’avaient pas le temps de nous parler à cause des corvées quotidiennes. Ils allaient tous mieux et quand bien même les traces du passé demeuraient en eux, je percevais quand même une lueur de réconfort qui semblait les entourer.
Tenant toujours un fond de boisson à la main, je l’ai vidé d’une traite avant de reposer le gobelet sur un coin du buffet, entraînant doucement Megan avec moi. Les sucreries se vidaient à une vitesse un peu folle mais il paraissait que de nouveaux semblaient apparaître peu à peu.
« Voyons… Je vois qu’ils ont pas mal varié les bonbons. Je crois que ces rouges-là sont au piment mais je ne suis pas sûre, ai-je dit avec curiosité, un index contre ma lèvre inférieure. Tu veux tester ? »
Je lui ai jeté un regard supposé la mettre au défi. Par précaution, j’ai pris un autre gobelet cette fois-ci rempli d’eau afin de le tendre à Megan au cas où les bonbons se mettraient à lui arracher la gorge. Si cette commémoration était censée apporter la bonne humeur, autant en profiter. Je voyais certains visages qui restaient fermés, réservés et même tristes alors que les héros qui avaient été appelés nous avaient sorti de là. Oui, je me rendais compte que certains avaient perdu des êtres chers mais... J'avais envie qu'ils soient heureux et qu'ils sourient avec nous. C'était sûrement égoïste mais je n'aimais tout simplement pas lire leur peine sur leur visage.
(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Sam 16 Sep - 10:13
Une rentrée pas comme les autres
Liu Xi MacDougall n’était pas particulièrement enchantée à l’idée de recevoir une médaille, elle n’aimait pas se mettre en avant, et surtout, elle n’avait pas le sentiment d’en mériter une. Elle aurait du faire tellement plus, tellement mieux. Mais elle comprenait la démarche du Directeur. S’il ne rendait pas hommages aux élèves et aux personnes ayant permis la libération de Poudlard, il serait la cible de vives critiques, et il n’avait pas besoin de ça en ces temps difficiles. S’il rendait hommages aux élèves et aux personnes ayant permis la libération de Poudlard, il serait la cible de vives critiques : personne n’avait envie d’être là. C’était le lot de tout dirigeant. On ne pouvait contenter tout le monde.
La nouvelles professeur de botanique n’était pas ingrate, et le moins qu’elle puisse faire pour remercier Monsieur Londubat de lui avoir offert ce poste, était de faire bonne figure à cette remise de médaille. Elle avait revêtu une robe de sorcière très sobre pour monter sur l’estrade. Humblement, elle avait écouté le discours et reçu son insigne. Elle n’était pas très à l’aise, mais elle l’avait caché au mieux. Elle avait sincèrement remercié le directeur avant de se retirer dans un coin, pour observer ses collègues et élèves recevoir la leur.
L’émotion la gagna lorsqu’elle regarda le visage de Milo, d’Isidore…et de la foule d’élèves assemblés là. La fierté se lisait sur certains visages, la colère, la résignation, la peur, la tristesse, le soulagement. Mais ils malgré cela, ils étaient venus nombreux. Pas seulement à la cérémonie, mais dans cette école. Son cœur se remplit d’espoir, elle n’était peut-être pas faite pour l’enseignement, elle ne le saurait jamais avant d’avoir essayé. Mais une chose était sûre, elle avait envie de travailler avec ces enfants, ces adolescents, ces adultes en devenir. Pas parce qu’elle les considérait comme des héros ou des martyrs, mais parce que leur courage, leur volonté, lui donnait envie de participer à leur éducation et d’en faire des humains meilleurs. Et de venir, elle aussi plus courageuse et volontaire à leur contact. Oui, elle avait de l’espoir, que cette génération apprenne des erreurs des précédentes, et s’offre un avenir moins noir.
Discrètement, elle s’éclipsa dans un coin du parc pour observer la foule sans pourtant s’y mêler.
Il était une fois...
À SAVOIR Arrivé(e) le : 21/04/2011 Parchemins rédigés : 1428 Points : 4 Crédit : (c) Septimus Veturia
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Pouvoirs spéciaux: Aucun pour l'instant Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (0/0) Disponible pour un RP ?: D'autres comptes ?:
(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Dim 17 Sep - 11:36
Bonne rentrée !
Les élèves se succédèrent sur l’estrade pour récupérer les récompenses qui avaient été confectionnées pour eux et Neville ne pouvait que leur adresser un sourire désolé, loin d’être capable de trouver les mots nécessaires pour pouvoir les aider à aller de l’avant. Il faudrait du temps pour que Poudlard se remette de cette épreuve et il savait mieux que personne que dans ces moments-là, aucun mot ne pouvait tout arranger. Cette cérémonie avait pour objectif de permettre à tous de prendre un nouveau départ et il ne pouvait qu’espérer que ce serait possible. Alors que la cérémonie se poursuivait, il observait les réactions des élèves en face de l’estrade, constatant que les réactions étaient différentes d’une personne à l’autre. Certains applaudissaient leurs camarades avec beaucoup d’ardeurs, d’autres restaient amorphes et prostrés dans leur coin, d’autres élèves pleuraient, et certains discutaient avec leurs camarades. Pour le nouveau directeur, l’objectif était atteint, il avait voulu réunir les élèves pour leur montrer que ce qu’ils avaient vécu n’était pas oublié et qu’ils pourraient surmonter ça tous ensemble en étant soudés. Il fallait absolument leur faire comprendre que tout cela était avant tout un « travail d’équipe » et qu’il fallait qu’ils se soutiennent mutuellement au lieu de s’isoler. Bien sûr, toute l’école n’était pas présente ce soir, mais il espérait qu’avec le temps, ils se retrouveraient tous à chaque événement organisé par l’école et qu’ils pourraient passer de bons moments et se forger des souvenirs inoubliables. Malheureusement, la cérémonie n’était pas terminée et après la remise des récompenses, il restait la partie la plus difficile à affronter.
Lorsque le dernier élève fut descendu de l’estrade, le nouveau directeur se rapprocha de nouveau du devant de l’estrade, duquel il s’était écarté pour laisser les élèves monter, afin de reprendre la parole. « Avant de vous laisser profiter de vos retrouvailles, je voudrais que nous pensions à toutes les personnes qui se sont battues à nos côtés pour libérer l’école et le monde magique mais qui ne sont plus là pour que nous puissions exprimer notre reconnaissance. » Le directeur marqua une pause, pas forcément sûr de la manière dont il voulait aborder le sujet du monument qu’il allait bientôt leur faire découvrir. Il fallait surtout espérer que cette nouveauté ne provoquerait pas une trop forte émotion parmi les élèves présents. « Pour que nous puissions tous leur exprimer cette reconnaissance malgré tout, il a été décidé de laisser dans le parc de l’école une trace de leur passage où ceux qui le souhaitent pourront venir se recueillir. » Tout en parlant, Neville descendit les marches pour s’approcher du drap doré recouvrant une petite sculpture de taille moyenne positionnée sur le côté de l’estrade. Arrivée devant la sculpture, il leva le drap pour que tout le monde puisse voir de quoi il s’agissait. « Les noms des personnes qui ont péri durant les combats ont été gravés dans la pierre pour qu’ils ne soient jamais oubliés, le socle en pierre est resté vierge afin que ceux d’entre vous qui le souhaitent puissent rendre hommage à vos proches en leur adressant un message. » La sculpture est une fleur discrète sans fioriture qui a été sculptée dans la pierre. L’objectif était de ne pas laisser toutes ces personnes tomber dans l’oubli tout en évitant un monument aux morts affreusement morbide. Le directeur est assez content du résultat mais évidemment il est difficile d’anticiper leur réaction. « Dès demain, ce monument sera placé près du lac, si vous voulez écrire quelque chose, il vous suffit d’utiliser votre baguette, je compte que vous pour respecter la liberté d’expression de chacun tout en restant respectueux. » Il se doutait bien que personne ne viendrait écrire quoi que ce soit devant tout le monde, mais peut-être voudraient-ils découvrir la pierre. Aussi recula-t-il pour rester en retrait, laissant la cérémonie suivre son cours.
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Dim 17 Sep - 19:21
Cet été avait été un véritable enfer pour Thomas. D’une part, il n’avait pas eu l’envie de profiter de ces longues semaines au domicile familial et surtout, il aurait préféré être ailleurs… Il avait songé à partir loin, très loin pour ne pas se retrouver dans cette ville qui abritait de nombreux souvenirs tous aussi beaux les uns que les autres mais surtout tous plus douloureux maintenant qu’il ne pourrait plus voir la personne qui fait partie de ces souvenirs. Les parents du jeune homme avaient tenté de l’accompagner, de lui rendre l’été plus doux mais au final, ça avait eu l’effet totalement inverse. Quincey préférait rester dans sa chambre à écouter la musique déprimante, préférant broyer du noir et pleurer de temps en temps. En intégrant Poudlard, il avait eu le sourire, se disant que cette école ne pouvait que lui être bénéfique. Aujourd’hui, il en était venu à se dire que ce château n’était qu’un véritable enfer et qu’il n’aurait pas dû y mettre les pieds. Jusqu’au tout dernier jours de libre, il s’était demandé s’il ferait sa dernière rentrée là-bas. Il s’était battu pour que le château retrouve sa noblesse et surtout que le bien triomphe face au mal. Il avait réussi. Il ne pouvait donc pas rester chez lui. Il fallait qu’il se rende compte par ses propres yeux que tout ce qu’il avait vécu l’an passé était derrière lui, derrière tous les autres élèves. Il en avait besoin pour ne plus souffrir. Et puis, il devait se montrer fort et avoir la tête haute et tout ceci ne se ferait qu’en reprenant sa scolarité à Poudlard.
C’était finalement le grand jour, la rentrée était proche et la soirée qui l’accompagnait également. Thomas serait présent, il le devait bien à ceux qui avaient péri dans cette bataille et qui auraient aimé être là à cette nouvelle rentrée et surtout qui auraient aimé profiter du retour au calme et à la magie blanche. Il espérait pouvoir garder la face mais pour l’instant, il s’était mis un bon coup de pied au derrière pour ne pas rester dans la noirceur et la dépression. Il n’avait plus le sourire d’autrefois mais ce n’était pas si mal non plus. Retour dans les dortoirs, préparatifs pour la soirée et le voilà déjà dans la grande salle qui était décorée pour les circonstances. Quincey avait vu des têtes connues comme Zach ou encore Daniella et Keagan mais il n’avait pas osé aller les voir préférant se mettre en retrait. Il ne s’attendait pas à ce qu’on l’appelle pour avoir une espèce de médaille pour bon service rendu à la communauté. Thomas trouvait ça un peu ridicule surtout pour lui parce qu’il n’avait pas vraiment servi à grand-chose… Mais bon, il se leva pour aller sur cette estrade et aller chercher cette distinction. Il avait eu un petit sourire de façade et avait rapidement repris sa place à la table des Serdaigles. Le nouveau directeur était bien connu et surtout bien charmant. Il n’avait pas la tête de chacal de l’ancien directeur. Quincey se sentait bien et en confiance, cette nouvelle année ne pouvait qu’être mieux. Il l’écoutait avec attention et fut touché par l’attention du corps professoral avec le mémorial qui allait être mis à disposition près du lac pour rendre hommage aux élèves qui n’étaient pas présents avec eux… Thomas ne put retenir une larme qu’il sécha rapidement pour ne pas s’attirer la pitié des personnes à côté de lui… Il se sentait légèrement seul mais en même temps, il se mettait lui-même à l’écart de peur de montrer aux autres qu’il n’était pas aussi fort qu’il tentait de le montrer… S’il s’écoutait, il quitterait la salle pour retourner dans son dortoir pour être tranquille…
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Lun 18 Sep - 22:07
Feat les poudlariens
Une bien triste mascarade.
Cette scène était bien trop révélatrice des problèmes que rencontrait la société, Spencer ne voulait pas la voir, il préférait partir. Non, une telle affirmation était inexacte, Spencer était conscient que le choix le plus judicieux aurait été de partir, mais il n’était pas prêt à le faire. Et ce n’était pas tant le fait de se barrer en plein hommage des personnes qui avaient pour certains donné leur vie, pour la justice, qui le dérangeait. Il leur en était immensément reconnaissant, mais personne n’aurait vu sa silhouette s’éloigner vers l’ombre éclairée du château, personne n’aurait été blessé par son départ, personne n’était touché par le fait qu’il soit là. Pourtant, il restait planté là, applaudissant bêtement, en se demandant ce qu’il fichait dans cette mascarade, à chercher comment il avait pu trouver une seule bonne raison de suivre le mouvement, et de venir se faire du mal avec les autres, au lieu de dévorer un bon bouquin pour se changer les idées. Enfin, c’était l’attente du discours qui l’avait amené à ce questionnement, depuis, il était passé à autre chose, le poufsouffle. Il n’aurait peut-être pas dû, parce que passés ses vains espoirs d’entendre des paroles réalistes sortir de la bouche du nouveau directeur, il avait envie de le faire taire. Et c’était inconsciemment le besoin d’avoir la possibilité d’avoir son mot à dire, en public ou en privé, ce soir ou un autre si ça allait vraiment trop loin dans l'utopie qui le poussait à rester.
Fort heureusement, Spencer restait quelqu’un d’assez réfléchit et maitrisait bien mieux la colère et l’exaspération que l'apréhension. Il ne fallait pas compter sur lui pour se lancer dans un débat houleux au beau milieu du champ de lumière. Le jeune homme n’avait néanmoins pas pu se retenir de laisser entendre son opinion à Sinéad. « Je suis sûre que ça va s’arranger. » Du Sinead tout craché ça, ne restait plus qu’à savoir si la gryffone croyait autant qu’avant à ce qu’elle disait, ou si elle tentait de s’en persuader. C’était un détail, qui pouvait faire toute la différence, un trait crispé mal dissimulé, et Sinead pouvait oublier tous ses espoirs de convaincre Spencer. Ce dernier la considérait le visage grave, tachant d’évaluer la valeur de ses paroles, n’ayant qu’un accès restreint à son expression de visage, en cause, les ombres dansantes. « On sera dans la même classe cette année, n’est-ce pas ? » La réponse à apporter était nettement plus claire dans son esprit cette fois. « C’est ça. Tu es confiante pour les BUSES ? Tu as quoi comme options ? » Ce n’était peut-être pas la discussion du siècle, mais c’était mieux que de s’emmurer dans un silence pesant en attendant que toutes les médailles soient distribuées.
Spencer savait déjà qu’il évoquerait les vacances si parler des cours commençait à devenir lassant, ce qui n’eut pas l’occasion de se produire car Neville Londubat reprit la parole. « Avant de vous laisser profiter de vos retrouvailles […] Si vous voulez écrire quelque chose, il vous suffit d’utiliser votre baguette, je compte que vous pour respecter la liberté d’expression de chacun tout en restant respectueux. » Une décision qui s’inscrivait dans la suite logique des précédentes. La fleur pouvait paraitre charmante, si on ignorait les noms qui y étaient gravés. Spencer ne savait dire s’il irait la voir de plus près, après tout, il n’en avait pas besoin pour se souvenir. Une chose était sure, il n’irait rien y écrire, du moins pas tant qu’il estimerait que la justice n’aurait pas été rendue.
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Lun 18 Sep - 23:05
"Une rentrée pas comme les autres"
We are searchlights, we can see in the dark, We are rockets, pointed up at the stars, We are billions of beautiful hearts
« On s’en fiche du monde, tu peux être en colère si tu veux. » Sa réponse me pousse à lâcher un demi-sourire amusé. Si seulement je n’étais qu’en colère, ce serait tellement plus simple. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Une multitude d’émotions se mêlent en moi et se querellent, essayant d’être la dominante mais n’y parvenant pas tout à fait. Je n’ai de toute manière pas été très honnête envers Isidore. Non, je ne vais pas bien et de toute façon non, ce n’est pas ce que j’essaie de faire croire. Certes, je ne me plains pas à tout va à longueur de journée, mais je pense que ma mauvaise humeur se lit sur mon visage. Je ne cherche pas à cacher mes émotions plus que d’habitude. Quoi qu’il paraît que j’ai toujours le visage fermé, alors ça ne doit pas changer de d’habitude. Néanmoins, une chose est certaine : ce n’est pas auprès de Vayne que j’irais étaler mes états d’âme. Je le connais à peine et sincèrement, je ne le porte pas vraiment dans mon cœur. Aussi, je ne m’étends pas plus sur le sujet que ça. Je préfère m’intéresser à son attitude sur l’estrade. D’autant plus que ma remarque semble le faire ricaner, ce qui attise un peu plus ma curiosité. « Je crois qu’aucun de nous ne l’était vraiment. » J’hausse un sourcil, assez surprise, avant de suivre son regard. Je remarque alors une jeune fille dans tous ses états dans les bras de Keagan. Elle aussi venait de recevoir une médaille. C’est fou l’effet que ça leur fait. J’ai du mal à comprendre, mais j’imagine que je ne le pourrai jamais. Je n’ai pas vécu ce qu’ils ont vécu et inversement. Allez savoir ce qu’il s’est passé dans les coulisses de la résistance. « On aurait tous voulu que ça se passe différemment, et une médaille changera pas grand chose, si ce n’est qu’elle prendra la poussière dans mes tiroirs pour les deux ans à venir. » Sous-entendu moins de morts ? Moins de dégâts ? Les choses ne se passent jamais comme on le voudrait de toute façon. Au moins, ils ont agi et en cela, je leur suis reconnaissante. Et la plupart des nés-moldus le sont, je le sais. Ils ne voient pas la chose de la même façon, je le conçois, mais nous, nous sommes bien contents de ne plus être en train de moisir dans ces cachots humides. Alors certes il y a des pertes que nous n’oublierons jamais, mais il y a plus de bien que de mal qui a été fait, non ? Cependant, je garde tout cela pour moi. Je ne suis pas vraiment d’humeur à discuter, et encore moins à débattre avec le serpentard. Mais ce n’est pas parce que je n’ai pas envie de débattre, que l’envie d’user de sarcasme disparait aussi. « Juste deux ans ? Et après quoi ? Tu comptes ‘malencontreusement’ l’oublier ici ? Ou bien la ‘perdre’ dans le lac ? » Je marque certains mots en faisant les guillemets avec mes doigts, ne cachant pas mon amusement. Oui, je le cherche sans doute un peu mais je suis comme ça et je ne cherche de toute manière pas à me faire particulièrement apprécier par ce type alors bon. Autant s’amuser un tant soit peu.
« Qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? » Mais c’est qu’il se montre curieux en plus de ça ! Qu’est-ce qui lui arrive ? Pourquoi il s’intéresse à moi d’un coup ? Parce qu’il n’a plus Savannah et qu’il essaie de trouver du réconfort chez sa jumelle ? Ce serait quand même archi malaisant ça … « Retourner en cours. On est là pour ça je crois. » je lâche avec un brin de dédain dans la voix, comme si sa question était stupide et la réponse évidente. Seulement, je sais pertinemment que sa question comprenait un champ de réponse beaucoup plus large. « Essayer de survivre à une deuxième cinquième année. » Je rajoute donc, amère. Cette perspective de redoubler m’est insupportable, mais je n’ai pas le choix alors bon. Souhaitant ne pas m’attarder la dessus, je m’empresse donc de renchérir. « Et puis… M’assurer que Sav’ s’en remet et tient le coup. » Je lui jette un regard lourd de sens mais ne rajoute rien de plus à ce propos, préférant attendre sa réaction. « Et toi ? » je finis par lui demander, l’air de rien, comme si la phrase précédente n’était pas voilée d’un avertissement. J’attends sa réponse lorsqu’une petite boule d’énergie lui saute dessus et se met à déblatérer un flot de parole assez horrifiant racontant l’aventure de la main perdue d’Isidore. C’est vraiment pas ragoutant. Mon père n’aurait pas été médecin, j’aurais peut-être été choquée mais heureusement pour moi, je parviens à écouter tout ça avec une certaine retenue. Soudain, la petite se retourne vers moi et je reconnais Joanne. Elle était aux cachots elle aussi et elle a vécu l’enfer… Je l’écoute me raconter les valeureuses aventures d’Isidore ce qui me pousse à lui lancer un regard moqueur. En tout cas, il a une vraie fane. « Moi c’est Avalon, la bleue. C’est amusant, surtout quand les gens nous confondent. » Je lui réponds gentiment, amusée plus que moqueuse. « Oui, on se connait un peu. On était dans la même classe. Et tu me surprends, je ne le savais pas aussi courageux. Un véritable super héros. » Je lâche pour le coup moqueuse en regardant Isidore. J’ai un peu du mal à me figurer Vayne dans ce rôle mais soit. Une fois encore, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il s’est passé l’année dernière. Je ne le connais qu’au travers de ma sœur et ça me suffit. Le directeur reprend sa place sur le devant de l’estrade et continue son discours, rendant cette fois-ci hommage aux morts et dévoilant une fleur en guise de monument aux morts. Etrange… Tout autant que la proposition aux étudiants de graver à leur guise quelques mots. Il n’a pas peur dis donc.
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Ven 22 Sep - 15:28
Une rentrée pas comme les autres.
Etre avec Tasha, ça faisait un bien fou à Megan ! Elle avait toujours eu besoin de sa meilleure amie, comme elle avait besoin d’Elliot. Ils étaient ses deux piliers et elle ne savait pas ce qu’elle ferait sans ces deux personnes. Edward aussi la rassurait énormément et elle regrettait de ne pas l’avoir encore vu. Cependant, une autre personne avait aussi une place importante, très importante même, pour elle désormais… autant le dire, elle était totalement folle d’Allen et ça lui faisait autant peur qu’elle en était heureuse. La jeune Euston serra le bras de la griffonne, signe qu’elle était heureuse de la retrouver, avec une mentalité plus optimiste pour une année signe de changement et de nouveauté.
« Maintenant, on va pouvoir s’amuser ! Enfin pas trop, j’imagine… Quand je vois cet insigne, il me fait le même effet que le regard désapprobateur des profs. C’est fou, quand même… »
Son regard se posa sur l’insigne de Tasha. Elle lui sourit avec enthousiasme, cet enthousiasme qui l’avait tant délaissé l’année passée. « T’en fais pas, tu vas être une super préfète ! Faudra juste que tu n’te fasses pas chopper quand tu tenteras tes petites aventures ! » Lui dit-elle dans un rire. Elle la connaissait par cœur sa meilleure amie. Devoir s’empêcher de jouer les casse-cous pour cet insigne, ça devait lui paraître très compliqué !!! Et amusant, concernant Megan, parce que ce rôle lui allait aussi bien qu’il était un nouveau défi à affronter pour elle. Tout ce qu’elle aimait, n’est-ce pas ? Megan posa son doigt sur l’insigne de son amie, lui disant avec un petit sourire encourageant : « Ca, c’est un nouveau défi pour toi ! Et tu vas vraiment bien l’affronter ! Les Gryffondor ont de la chance de vous avoir, toi et Perrin. » Et c’était sincère. Non pas que Megan pensait que ses préfets à elle n’étaient pas aussi bons. Elle ne les connaissait juste pas assez pour juger. Mais Allen était assez proche d’eux, surtout de Shaelyn, alors elle ne pouvait que leur faire confiance. De toute façon, elle faisait un peu trop confiance facilement, donc bon… Leurs regards parcoururent la foule, repérant bon nombre de leurs camarades. Certains étaient tristes, d’autres beaucoup mieux qu’avant… c’était difficile de juger et de toute façon elles n’étaient pas là pour ça. Pas comme si c’était leur genre de juger tout le monde, Megan le laissait pour les langues de vipères comme Cruz, par exemple. Elle était bien contente de ne pas l’avoir encore croisée celle-là, c’était fou comme elle la craignait…
Tasha entraîna Megan vers un autre côté du buffet après avoir déposé son gobelet. Docilement, elle la suivit alors qu’elle lui disait : « Voyons… Je vois qu’ils ont pas mal varié les bonbons. Je crois que ces rouges-là sont au piment mais je ne suis pas sûre. Tu veux tester ? » Les yeux de la blondinette s’abandonnèrent sur les gourmandises. Elle avait beaucoup perdu l’appétit depuis l’année passée. Déjà qu’à la base ce n’était pas une grosse mangeuse, le traumatisme n’avait rien changé… Mais bon, quelques petites sucreries la tentaient bien, là tout de suite, surtout en compagnie de la meilleure des meilleures. Megan se mit à rire en prenant le bonbon entre ses doigts, le regardant d’un air septique avant de lever des yeux amusés vers Tasha. « Tu veux me faire cracher mes poumons, c’est ça ? » C’était elle d’habitude qui menait à bien les défis, pas Megan. Elle était peureuse comme pas possible mais, comme Elliot le lui avait si souvent dit, c’était l’année du changement alors… autant tenter d’être un peu moins coincée. La jeune blonde ferma les yeux avant de mettre le bonbon dans sa bouche et de le croquer. Quelques secondes passèrent alors qu’elle rouvrit les yeux, regardant son amie, victorieuse, ne ressentant rien de similaire à du piment. Sauf que… les quelques secondes d’après la contredirent et la voilà en train de tousser et de devenir rouge comme une tomate, tendant sa main vers Tasha. « De l’eau, de l’eau… j’te fais trop confiance, ça me tuera un jour ! » Et le pire était que Megan riait en disant ça, parce qu’elle se disait que seule son amie pouvait lui faire faire une chose si idiote où elle se taperait sûrement la honte. Espérons juste que personne ne l’ait vue.
Alors que la jeune Euston reprenait son souffle – Tasha, la vengeance était un plat qui se mangeait froid, mouahaha – le directeur reprit la parole et elle releva un regard larmoyant vers lui (le piment, c’était horrible !). Ce qu’il ajouta la coupa net et son sourire disparut. Les personnes décédées… Oui il y en avait eu et elle culpabilisait de rire alors que certains avaient beaucoup de peine concernant leur perte. Le regard de Megan se posa sur son amie, lui attrapant la main : « Tu crois qu’on a raison de rire dans un moment pareil ? Tu… tu veux aller voir ? Perrin doit être mal… » Dit-elle en baissant les yeux, pensant à Perrin vis-à-vis de Phen, ce qui la peinait énormément le connaissant. La meilleure façon de réagir dans un moment pareil ? Elle ne savait pas du tout ce qu’elle était et elle se demandait si le mieux n’était pas d’arrêter de pleurer. Trop facile à dire…
AVENGEDINCHAINS
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Ven 22 Sep - 16:39
Tout le monde
Une rentrée pas comme les autres
Discuter avec Spencer n’était probablement pas ce qu’elle pouvait faire de mieux pour son moral. Le Poufsouffle avait beau être incroyablement sympathique, il n’était pas franchement de nature optimiste et il le faisait bien savoir. Sinéad s’était rendu compte longtemps auparavant que son attitude l’embêtait parce qu’il jugeait qu’elle ne voyait pas la réalité du monde qui l’entourait et ça semblait vraiment beaucoup lui déplaire. En soit, elle savait que vivre sur son petit nuage rose était dangereux car la chute était nettement plus violente et douloureuse lorsque survenait un événement qui la sortait de sa zone de confort. Sauf que la jeune fille avait cru que ça ne lui arriverait jamais. En quatorze ans de sa vie, elle n’avait jamais eu de problèmes et elle s’en était toujours bien sortie du coup, elle avait bêtement cru que ce serait le cas sur le long terme. L’avenir lui avait donné tort en faisant surgir Menesis Blackman sur leur route à tous. Dans un premier temps, elle avait considéré que c’était passager, que quelqu’un arriverait facilement à arrêter ce grand malade et qu’elle n’avait pas à s’inquiéter. Pendant que tout le monde flippait, elle était restée sereine, presque indifférente, même, à tout ce qu’il se passait autour d’elle. Bien sûr, elle avait eu envie de revoir ses amis, mais elle était tellement sûre de les retrouver très bientôt qu’elle ne voyait pas pourquoi elle devrait faire tout un plat de cette histoire. Elle aurait peut-être dû finalement parce que les choses étaient devenues de pire en pire et que la réalité était venue la forcer assez brutalement à ouvrir les yeux, mais elle n’en avait pas été capable avant. Maintenant, elle savait qu’elle aurait dû donner raison à Spencer depuis le début et elle avait un peu peur qu’il le lui fasse remarquer. « C’est ça. Tu es confiante pour les BUSES ? Tu as quoi comme options ? » Parler des cours semblait tellement plus facile que de parler de la cérémonie en elle-même et elle était reconnaissante que le jeune homme ne cherche pas à la pousser à affronter cette remise de médailles qui lui rappelait surtout tout ce qu’ils avaient perdu durant cette année et tout ce qu’ils avaient failli perdre. « Je vais travailler pour les avoir, ça devrait bien se passer. J’ai pris arithmancie et soins aux créatures magiques, et toi ? » Beaucoup de cinquième année étaient obligés de redoubler et elle ne savait pas trop comment tout cela allait se passer. Ce début d’année était vraiment bizarre.
Elle n’était pas au bout de ses surprises puisque le directeur reprit la parole une fois toutes les médailles distribuées pour leur annoncer qu’une sorte de monument aux morts allait être installé dans le parc de l’école. L’idée n’était pas si mauvaise d’autant plus que la fleur était assez jolie mais voir tous ces noms gravés sur la pierre lui donna presque mal au cœur. Elle se demanda évidemment si certains élèves allaient venir écrire quelque chose. Ce serait plutôt gentil, non ? Ce serait en tout cas un moyen de dire à ceux qui n’étaient plus là que tous les élèves restants continuaient à penser à eux. Sinéad savait que si elle avait dû mourir dans cette bataille, elle aurait aimé que quelqu’un continue à penser à elle. Bien sûr, ça aurait sûrement été le cas de Perrin, elle se doutait que son frère aurait d’ailleurs eu beaucoup de mal à se relever. Ce n’était pas de la prétention de sa part, mais juste une réalité, ils avaient toujours été collés et fusionnels, si on lui avait arraché Perrin elle aurait eu l’impression de perdre la moitié de son corps et elle n’y aurait sûrement pas survécu. Son jumeau était plus fort qu’elle, alors il arriverait sûrement à faire face, mais elle, de son côté, n’en aurait jamais la force, elle en était persuadée. C’était d’ailleurs la seule raison qui la poussait à hésiter quand elle pensait à arrêter sa scolarité après ses BUSE. Après tout, elle pourrait revoir ses amis dans un autre contexte que celui scolaire mais par contre, ne plus avoir son frère avec elle au quotidien serait un vrai changement trop difficile à supporter, elle ne s’en sentait absolument pas capable. « Tu crois que je devrais mettre un mot pour Phen ? » Demanda-t-elle à Spencer, resté silencieux à ses côtés. « Il était à Gryffondor et il a essayé de s’enfuir après la bataille, mais il n’est jamais arrivé à la ferme. » Elle ne savait pas trop pourquoi elle lui racontait ça alors que c’était elle qui avait pris soin de ne pas trop se montrer sentimentale. Parler des cours, c’était vraiment beaucoup mieux, elle aurait dû continuer sur sa lancée. « C’était mon ami, mais on s’était disputé l’an dernier alors je ne sais pas si un mot de ma part pourrait lui faire plaisir. » Ils s’étaient un peu réconciliés tout de même mais Sinéad s’en voulait d’avoir tenu de tels propos envers lui compte tenu de la suite des événements. Si elle avait su qu’il allait mourir, elle aurait été moins dure, mais maintenant, il était trop tard.
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Agatha Kline
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Arrivé(e) le : 13/01/2017 Parchemins rédigés : 2105 Points : 18 Crédit : Azure (c) Année : 16 ans (06/02)
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Sam 23 Sep - 11:38
Une rentrée pas comme les autresIzzie et ceux qui restent« Juste deux ans ? Et après quoi ? Tu comptes ‘malencontreusement’ l’oublier ici ? Ou bien la ‘perdre’ dans le lac ? » Il haussa les épaules indifféremment. Ça lui était bien égal, en réalité, et à elle sûrement aussi. Soit c’était la simple courtoisie qui la poussait à lui demander ce genre de choses, soit l’envie de tester ses limites par sarcasme. Les deux options lui convenaient tout à fait, elle pouvait penser ce qu’elle voulait. Ils ne se devaient rien à l’autre, mais sa compagnie lui allait : au vu des circonstances, il n’était pas d’humeur à écouter l’optimisme des autres, et à se dire avec eux que tout finirait par s’arranger. « Je m’en fiche un peu. Tu sais où tu seras dans deux ans toi ? Moi j’en ai pas la moindre idée. » En septième année, lui répondrait-elle probablement, mais ça c’était avec l’option selon laquelle aucun psychopathe de dictateur ne prenait le contrôle du château entre temps. Et on aurait beau les assurer du contraire, rien ne leur donnait cette garantie : il avait côtoyé rien que celle année plus de malades qu’il n’en avait jamais vus de toute sa vie, que ce soit chez les crétins de pro sang-pur ou chez les barges qui leur donnaient cours. Si ce n’était pas Menesis Blackman qui revenait faire sa loi, ce serait un autre, et ainsi de suite. « Retourner en cours. On est là pour ça je crois. » Du grand Avalon. Du peu qu’il l’avait côtoyée, il l’avait toujours trouvé diamétralement différente de sa soeur, et elle le lui prouvait en ce moment-même. Là où Savannah disait que tout se passerait bien, et que cette année leur permettrait de ressouder les liens rompus par cette sombre histoire, elle se contentait de rester terre-à-terre, et d’attendre que la réalité leur prouve qu’elle avait fini de les torturer. « Ouais, apparemment, ou alors on est là pour qu’ils aient bonne figure et qu’ils donnent l’impression de pouvoir rattraper le coup après le fiasco de l’année dernière. » répondit-il simplement. Il ignorait si elle était d’accord, ni même si c’était ce qu’elle avait envie d’entendre, mais après tout rien ne l’empêchait de prétexter voir un ami à elle dans le flot continuel des élèves et décamper sur le champ.
« Essayer de survivre à une deuxième cinquième année. » Pour le coup, il comprenait bien l’usage de ce terme. Rien ne lui permettait d’imaginer ne serait-ce qu’un quart de ce qu’elle avait pu vivre, et elle avait sûrement davantage envie de passer à autre chose que de subir à nouveau ce calvaire. Toutefois, si Savannah avait toujours été plus ou moins détachée des études, parce que ça ne l’intéressait pas toujours en premier lieu, mais aussi parce qu’elle préférait faire autre chose, il savait que ce n’était pas le cas de sa jumelle. Et il était quelque peu surpris qu’elle ne fasse pas partie des élèves qui avaient décidé de passer en année supérieure malgré tout. « T’avais vraiment besoin d’en refaire une ? J’suis quasi sûr que tu connais bien plus de trucs que moi de la sixième année. » Il ne cherchait pas à la complimenter ou à lui jeter des fleurs, il imaginait tout simplement que c’était bel et bien le cas. Mais soit, elle avait sûrement ses raisons, il n’était sans doute pas le premier à lui faire la réflexion… Il jeta un furtif coup d’oeil en direction de Savannah, qui était visiblement en pleine discussion avec une autre capitaine, celle de Poufsouffle. Ce qu’elle pouvait lui manquer… il en avait mal au ventre. Il finit par reporter son attention sur son interlocutrice, qui elle en revanche donnait constamment l’air de le juger dès qu’elle le regardait. « Et puis… M’assurer que Sav’ s’en remet et tient le coup. » Il baissa les yeux, un peu mal à l’aise. Il savait très bien ce que ça voulait dire, et aussi que c’était mérité. Mais pour autant, il aimait à savoir qu’elle aurait son soutien, et qu’elles seraient là l’une pour l’autre. « Elle aura besoin de toi. » répondit-il simplement. Plus que de lui, en tout cas. C’était une constatation un peu amère, mais pas moins réelle.
« Et toi ? » La question le prit totalement au dépourvu. Ce qu’il comptait faire… ? Mais c’était bien l’essence du problème… il ne pouvait plus rien faire. Enfin si, mais avec une seule main, et en passant un temps considérable sur des tâches banales du quotidien, parce qu’il n’avait plus les moyens de les réaliser correctement. Son avenir était un flou total, et il préférait ne pas même imaginer ce qui l’attendait : dans tous les cas, ce serait probablement un calvaire. Heureusement, ce fut l’arrivée de la petite Joanne qui le sauva d’une réponse qu’il ne pouvait pas fournir. Incroyable de se rendre compte, qu’avec les tourments qu’elle avait vécus, elle était encore une véritable pile électrique ! Mais ça faisait un plaisir monstrueux de la voir comme ça, en pleine forme. Il était même étonné qu’elle soit revenue au château, n’importe quelle fille de son âge aurait probablement été traumatisée par les évènements qu’elle n’avait eu d’autre choix que de subir. Par ailleurs, lorsqu’elle en vint à la suite… il eut quelques sueurs froides. Lui dans l’herbe, ensanglanté. Des images difficilement supportables lui revenaient en tête, et lui donnaient le tournis ; il fit cependant un effort pour ne rien en laisser paraître, alors qu’elle poursuivait dans son récit à glacer le sang. C’était vraiment elle qui l’avait découvert… ? Quelle horreur. Son visage vira au livide, tandis qu’il s’efforçait de remettre de l’ordre dans sa tête. Est-ce que ses parents étaient de vrais irresponsables, pour la laisser retourner dans une école au sein de laquelle elle s’était fait brûler l’omoplate, et avait récupéré une main arrachée dans l’herbe… ? « Jo’, c’est super que tu ailles bien ! » s’exclama-t-il à son attention en s’efforçant d’avoir l’air enthousiaste, alors que ses douleurs d’estomac reprenaient. « T’inquiète pas, j’étais dans les vapes les trois quarts du temps, et puis j’écris tellement mal de la main gauche que tu serais même pas arrivée à lire ma réponse. Maintenant ça va beaucoup mieux depuis que je suis devenu bionique comme Robocop. » C’était à moitié vrai, mais elle n’avait pas besoin de le savoir, il n’avait pas envie de la traumatiser plus qu’elle n’avait du l’être. « En tout cas, la prochaine fois, va juste chercher l’infirmier ! Même si tu as très bien fait, c’est sûrement grâce à toi si je m’en suis sorti. Merci Jo’. » Il sauta un peu volontairement la partie où il disait que sa prothèse marchait bien, puisque ce n’était manifestement pas le cas. Et qu’il n’avait aucune idée si elle daignerait un jour fonctionner. Pour l’instant, il devait en tout cas se faire à ce substitut qui ne lui servait encore à rien. « Mais j’ai plus mal, c’est ça le plus important ! Tu as rencontré un peu les gens de ta nouvelle classe ? Et tu as vu un peu ta famille ces vacances ? Les deux morpions de la dernière fois t’ont rendu ta cape ? » Elle s’était tournée ensuite vers Avalon, à qui elle racontait ses mérites, ce qui eut un peu pour don de le mettre mal à l’aise. Il n’était ni trop fort, ni quoi que ce soit, il s’était juste trouvé là où il fallait qu’il soit à un moment donné, et au mauvais endroit et au mauvais moment un peu plus tard. « On retournera à la kermesse en tout cas, Jo’. » conclut-il en s’efforçant de sourire. Cette rentrée avait déjà comme un goût d’amertume… 2981 12289 0
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Mar 26 Sep - 1:38
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" Le meilleur moyen d'effacer un souvenir pénible ce n'est pas de lui substituer un sentiment agréable, il reviendrait, mais un sentiment encore plus pénible. "
La rentrée pour cette seconde fois en deuxième année n'était pas tellement réjouissante pour le plus jeune des enfants Sinclair. En fait, il était tout particulièrement nerveux à l'idée de retourner au château. On ne pouvait pas exactement le blâmer pour ce fait. Après ce qu'il avait dû traverser l'année précédente, c'était un sentiment tout à fait raisonnable à avoir. En fait, ça aurait été surtout très insensé de sa part que de n'avoir aucune appréhension envers se retour au château. Pourtant, il est bon de savoir qu'il n'y avait pas que ça qui rendait Sage nerveux. L'état de santé de son meilleur ami le mettait aussi relativement sur les nerfs. Même si Jayden avait semblé en pleine forme lorsqu'ils s'étaient parlé via leur plate-forme de jeu préférée, ça n'avait en rien rassuré Sage qui avait peur que leur retour au collège de sorcellerie ne fasse pas de bien à son ami. Après tout, comment pouvait-on prévoir ce qui pouvait se passer dans la tête du Rosenbach? Alors que tout le monde avait passé l'été à la ferme, lui, il l'avait passé dans une cellule quelconque au ministère de la magie à se faire torturer par des mangemorts. Pas de quoi célébrer. Et ça devait surtout laisser bien des traces dans l'esprit d'un gamin de treize ans. Sage avait donc pris la décision de garder un œil sur son meilleur ami jusqu'à ce qu'il ait la certitude que tout irait bien pour lui. On ne pouvait pas être trop prudent.
Les deux garçons avaient passé leur voyage de train ensemble en compagnie de Kenny à bavarder jeu vidéo, magie et se goinfrer de friandises. C'est le ventre plein de sucre qu'ils étaient montés tous les trois à bord d'une diligence qui devait les mener au château. À la surprise de Sage, elle était tiré par des espèce de chevaux squelettiques noirs qui faisaient peur. Le deuxième année était monté, plus que craintif, pour prendre place sur la banquette. Il n'avait pas dit mot à qui que ce soit à propos des animaux bizarres de peur de passer pour un fou. Et si sa sœur et son meilleur ami ne les voyaient pas? Parce que personne ne semblait leur faire attention alors était-il le seul à la voir? Il allait devoir faire une petite enquête discrètement pour savoir de quoi il était question et pourquoi il les voyait maintenant et pas l'an dernier. Le mystère resta dans l'esprit de Sage tout au long du chemin, puis pendant la répartition et même durant le repas. Après ce dernier, le vert et argent suivit le mouvement des étudiants qui allaient dans le parc pour la cérémonie de commémoration. C'était la curiosité qui l'avait poussé à s'y rendre plus que l'envie d'entendre tout le monde se faire applaudir et qu'on leur rappel ce qui leur était arrivé l'an dernier. Il était aussi reconnaissant envers ceux qui avaient risqué leur vie pour les libérer même si, pour le coup, il ne l'admettrait jamais. De toute manière, ils eurent droit à un discours du directeur qui remercia tout le monde pour ce qu'ils avaient fait. C'était bien suffisant non?
Il y eu un moment de silence à la suite du discours du directeur Londubat. Lentement, les conversations commencèrent à s'élever autour de Sage qui cherchait sa sœur ou son meilleur ami du regard. Personne ne vu. Il se décida à tenter de bouger pour les trouver dans la foule. Ce serait toujours mieux que d'attendre planté là! Le vert et argent se faufila entre les petits groupes d'étudiants à coup d' « excuse moi » et de « désolé ». Les élèves sur l'estrade se succédaient les uns après les autres alors que le deuxième année ne leur prêtait guère attention. Il cherchait juste à rejoindre un de ses amis, peu importe qui. Il s'arrêta lorsque leur directeur repris la parole pour annoncer qu'on avait installé un monument en l'honneur des morts. L'idée sembla étrange à Sage qui ne voyait pas pourquoi on tenait tant à avoir un monument aux morts près du lac, il monument qui risquait de leur rappeler chaque fois qu'ils le regardaient l'affreuse année qu'avait été la dernière. Il fronça des sourcils tout en secouant la tête. C'était pas l'idée la plus géniale à l'avis du garçon, mais il était qui pour juger? Il ne prêta plus trop attention à ce qu'il se passait sur l'estrade décidant qu'il devait juste mettre la main sur Jayden et Kenny. En se retournant, il percuta quelqu'un qui se retrouve les fesses dans le gazon. « On mon dieu, je suis désolé! Je regardais pas où j'allais. Je... », sa phrase se suspendit lorsqu'il reconnu l'une des filles avec qui traînait Jade. Il ne lui avait jamais adressé la parole, donc ne sauterait pas aux conclusions trop rapidement, mais il se doutait que Shepherd devait avoir parlé de lui à sa copine, et en mal ça ne faisait aucun doute. « Je suis vraiment désolé. Laisse moi t'aider à te remettre sur tes pieds. » Sage fit un sourire embarrassé à la poufsouffle lui tendant la main pour l'aider à se relever. « Tu es une amie de Jade c'est ça? Et de Madison je suppose. Jayden m'a dit beaucoup de bien de Maddie. » C'était pas tout à fait vrai, son ami lui avait à peine parlé d'elle, mais comme il avait pris la peine d'écrire une lettre à la blondinette, Sage avait supposé qu'il l'aimait bien. « En passant, moi c'est Sage. Désolé, je suis vraiment mauvais avec les prénoms, je ne me souviens pas du tien... » ,admis-t-il avec un certain embarras. En réalité, il n'avait jamais cherché à connaître le prénom de Roxy. Il s'en fichait pas mal avant aujourd'hui. Voyez-vous, il allait partager des cours avec cette fille tout comme il allait en partager avec Jade. Le mieux, pour lui, était de tenter de se mettre les copines de Jade de son côté avant que tout le monde ne soit contre lui. Certes, il avait des ressources, mais il ne pouvait pas se battre sur tous les fronts en même temps.
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Mar 26 Sep - 2:18
une rentrée pas comme les autres
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Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.
Déjà la rentrée n'avait pas été évidente pour moi cette année, ce n'était rien comparé à ce qui se passait en ce moment dans le parc où nous avions été convié pour une cérémonie de commémoration. J'avais l'esprit un peu ailleurs, planté là, incapable d'adresser la parole à qui que ce soit. Comme un automate, j'avais suivit ma jumelle dans le parc après avoir indiqué aux petits premières année comme s'y rendre s'il le désirait. Si cette insigne de préfet ne m'avait pas fait plaisir en arrivant, aujourd'hui, je ne l'aurais pas échangé pour rien. Elle était la raison pourquoi je n'avais pas encore éclaté en larmes à l'idée de commencer ma cinquième année sans mon meilleur ami. Les tâches que je devais accomplir m'empêchaient de me laisser submerger par toutes ces émotions qui menaçaient d'exploser d'un moment à l'autre. Le discours de notre nouveau directeur ne fit rien pour arranger les choses. Il disait de belles choses, remerciait les gens pour leur immense courage et pour tout ce qu'ils avaient fait afin de sauver notre école des griffes de Blackman. Il invita les gens à monter sur l'estrade afin de recevoir leur plaque. Moi, je n'en méritais pas. Je n'avais rien fait pour. Pas comme Milo qui s'était montré tellement courageux. C'est lui qui aurait dû être à gryffondor pas moi... Je regardai les gens qui se succédaient sur l'estrade, hypnotisé par ce qu'il s'y passait. Mes pensées retournaient sans cesse à l'endroit de Phen. Je n'arrivais pas à me le sortir de la tête. De toute manière, comment aurais-je pu alors qu'on organisait toute cette cérémonie afin de se souvenir de ce qu'il s'était passé l'an dernier? On félicitait le fabuleux courage de ceux qui avaient su se dresser contre notre bourreau, mais qu'en était-il de ceux qui avaient péri pendant le règne Blackman? Quand était-il de Phen et tous les autres comme lui?
« Avant de vous laisser profiter de vos retrouvailles, je voudrais que nous pensions à toutes les personnes qui se sont battues à nos côtés pour libérer l’école et le monde magique mais qui ne sont plus là pour que nous puissions exprimer notre reconnaissance. » , repris le directeur lorsque le dernier des valeureux combattant n'ait redescendu l'estrade. Ses mots firent écho à mes pensées ce qui eu pour effet de me piquer les yeux. Ma respiration s'accéléra signe que les larmes menaçaient de couler sur les joues, mais je les retins assez longtemps pour écouter le reste du discours. Je voulais savoir ce qu'il avait prévu. « Pour que nous puissions tous leur exprimer cette reconnaissance malgré tout, il a été décidé de laisser dans le parc de l’école une trace de leur passage où ceux qui le souhaitent pourront venir se recueillir. » Voilà. Plus moyen de les retenir. Les larmes coulaient librement sur mes joues alors que je suivais le professeur Londubat des yeux lorsqu'il descendit de l'estrade pour se rendre tout près d'un monument recouvert d'un draps. « Les noms des personnes qui ont péri durant les combats ont été gravés dans la pierre pour qu’ils ne soient jamais oubliés, le socle en pierre est resté vierge afin que ceux d’entre vous qui le souhaitent puissent rendre hommage à vos proches en leur adressant un message. » J'étouffai un sanglot, n'y tenant plus trop. Je ne voulais pas pleurer ouvertement. J'avais pleuré pendant des jours après avoir appris la nouvelle, j'avais pleuré si souvent qu'à un moment donné, j'avais cru qu'il n'y avait plus de larmes dans mon corps. Je m'étais souvent endormis à bout de force pendant l'été. Puis, je m'étais promis de ne plus le faire. Je m'étais promis de me montrer fort, de continuer à vivre pour nous deux sauf qu'en ce moment, c'était trop difficile. « Dès demain, ce monument sera placé près du lac, si vous voulez écrire quelque chose, il vous suffit d’utiliser votre baguette, je compte que vous pour respecter la liberté d’expression de chacun tout en restant respectueux. » C'était un bel hommage. Un beau signe pour tous les gens comme Phen qui avait eu le malheur de partir trop jeune. C'était une belle attention pour ne pas les oublier complètement. J'allais écrire un mot sur cette sculpture. Même si j'étais le seul à le faire, je m'en fichais. Je le ferais pour mon ami, mais surtout pour moi.
Après plusieurs secondes à fixer la fleur, je finis par détourner le regard de cette dernière. Les larmes coulaient toujours sur mes joues, silencieusement. C'est à cet instant que je me rendis compte que Sinéad n'était plus tout près de moi. Quelques personnes s'étaient glissées entre nous pendant la cérémonie. Je la repérai à peine à quelques pas de moi en compagnie de Spencer. Avalant la distance qui nous séparait, je me glissai juste derrière elle alors qu'elle parlait : « C’était mon ami, mais on s’était disputé l’an dernier alors je ne sais pas si un mot de ma part pourrait lui faire plaisir. » Je n'avais pas entendu le début de leur conversation, mais les dernières paroles de ma sœur étaient suffisantes pour que je sache qu'elle parlait de la personne qui hantait mes pensées depuis le début de la journée. Doucement, je glissai ma main dans celle de Sinéad tentant de reprendre le contrôle sur ma respiration et cesser de pleurer deux minutes afin d'être capable d'aligner une phrase en entier. « Il... aurait... adoré... », réussis-je à articuler de peine et de misère. Du revers de la manche, j'essuyais les larmes sur mon visage tout en adressant un petit sourire triste à ma jumelle et à Spencer. Je devais avoir l'air pathétique à pleurer comme un gros bébé.
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Mar 26 Sep - 17:13
Une rentrée pas comme les autres
Cette commémoration ne m’enchantait pas, tout d’abord parce que j’avais perdu de vue Madison et Jade dès les premiers instants dans la foule, et que je n’avais pas du tout envie d’affronter ça toute seule. Dans un second temps, parce que c’était totalement déprimant. Je n’avais pas besoin d’un discours pour me souvenir, et voir la peine de mes camarades sur l’estrade me retournait l’estomac. Je ne dis pas qu’ils ne méritent pas tout notre respect et notre considération, mais il suffit de les regarder pour voir qu’ils ont juste envie qu’on leur fiche la paix. Tout ça est encore tellement récent, c’est bizarre d’être ici. Je voulais que cette année commence normalement, pour que l’on se sente un peu élèves et pas rescapés… Mais visiblement, ce n’est pas pour tout de suite.
Sans compter que la foule, ces derniers temps ce n’était pas trop ma tasse de thé. Sérieusement, je ne sais pas vraiment à quoi pensent les gens lorsqu’ils s’approchent de moi avec leur air désolé et plein de pitié en me donnant du « oh ma pauvre, ça va c’est quand même mieux » ou du « mais t’es jolie quand même hein » mais j’ai juste envie de leur crever les yeux. Les gars, on ne se connait pas, d’où vous venez me parler de mon visage ? Est-ce que je commente le vôtre moi ? Et puis si c’est pour me dire des trucs du genre que la beauté et à l’intérieur tout ça je m’en passerais bien. De ça et de votre pitié et de vos bons sentiments qui ne servent qu’à vous donner bonne conscience. La beauté intérieure, je vous en ficherai moi ! Qu’est-ce qu’ils en savent si je suis belle à l’intérieur ? J’ai envie de les tuer alors qu’ils essayent d’être gentils, c’est pas très beau. Mais si je leur réponds que dans ce cas, je suis moche tout court, ils vont se mettre en tête de faire du soutien psychologique. Alors que mon problème c’est pas d’être moche ou belle, c’est que mon visage fait culpabiliser ma meilleure amie, notre adorable préfet et déprime la moitié des gens qui se remémorent à quelle point cette bataille a été douloureuse. En fait, je suis un monument aux morts et à la souffrance ambulant. Mais bon, les gens sont tellement passionnés par ma cicatrice et ce qu’ils voient en surface qu’ils n’ont aucune idée de ce qui me fait vraiment mal. Et puis, j'imagine que ça a occupé leur temps sur le quai 9 3/4. Heureusement que j'étais restée avec Maddie et Jade dans le train !
Je décidai donc de m’éloigner un peu, en espérant me trouver un coin tranquille. Jusque-là, j’y arrivais plutôt bien, je n’étais pas vraiment en dehors du groupe, je ne voulais surtout pas de manquer de respect aux gens pour qui ce genre de cérémonie était importante, mais en même temps, je ne connaissais personne, et personne ne semblait me remarquer. Je me perdais dans mes pensées, navigant entre l’envie de ne plus jamais penser à la bataille et revoyant des bouts de scènes, mélangés avec mes souvenirs de l’infirmerie. Cette année serait forcément différente. En tout cas, je voulais y croire.
Soudain, je me sentis bousculée et je me retrouvais le popotin sur le gazon. « Oh ! » fis-je sous le coup de la surprise. J’attrapai la main qui se tendait pour m’aider à me relever tout en massant mon postérieur endolori de l’autre. « C’est pas grave, il y a tellement de monde qu’on ne voit pas où on met les pieds. Et puis ça va, c’est plutôt rembourré ! » dis-je en plaisantant pour rassurer mon interlocuteur. « Oui c’est ça ! » dis-je avec curiosité. Qui était-il…et une seconde pourquoi diable Jayden aurait-il parlé de ma délicieuse Maddie avec lui ?! Encore heureux que c’était en bien ! Je fronçais légèrement les sourcils « ah oui ? Et qu’est-ce qu’il a dit exactement ? ». Je l’aurais à l’œil s’il tournait autour de mon amie ou qu’il essayait de l’enquiquiner. Je préférai me faire ma propre idée sur les gens et quoi qu’en dise Madison, il ne m’inspirait pas confiance. « Enfin toujours est-il que Madison est tout à fait géniale oui. » dis-je avec un sourire. Qui se transforma en visage étonné lorsqu’il me dit son nom.
Sage, le meilleur ennemi de Jade donc ? Pourquoi est-ce qu’il prenait le temps de me parler ? Il ne détestait pas tout ce qui avait un rapport de près ou de loin avec Jade ? Bon, c’était un bon point pour lui… Comme je le disais : j’aime bien me faire ma propre idée sur le gens. « Moi, c’est Roxy ! J’ai perdu Jade et Maddie en route, j’ai fini par abandonner et chercher un peu de calme. » ça ne me gênait pas qu’il n’ait pas retenu mon nom, j’aimais mieux lui redire que de l’entendre dans la bouche de certains qui s’en souvenaient parce que j’étais une bête de cirque avec ma cicatrice.
Je n’osais pas lui demander ce qu’il pensait de tout ça ou comment c’était passé sa rentrée, on était nombreux à avoir envie de passer à autre chose. Ou du moins d’essayer. Je cherchais comment formuler ma phrase, quand un caillou capta mon regard là où j’étais tombée. Je m’abaissai pour le ramasser l’époussetant distraitement avec un mouchoir, il pourrait toujours me servir pour le mobile du bébé : « J’ai hâte de commencer les cours, pas toi ? Surtout les sortilèges.» C'était un sujet de conversation qui n'engageait pas à grand chose les cours non?
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(#) Sujet: Re: Une rentrée pas comme les autres - Tout le monde Mer 27 Sep - 21:38
Cette cérémonie faisait autant de bien que de mal. C'était très difficile d'être replongé dans le contexte, d'y faire référence... tout s'était terminé il y a seulement quelques semaines et la plupart des élèves n'étaient pas encore remis de leurs traumatismes. Mais d'un autre côté, ça faisait du bien de savoir que personne n'était oublié, pas même les absents, tous ceux qui avaient joué un rôle dans leur libération, dans leur liberté actuelle et leur avenir moins sombre. Daniela était émue et heureusement pour elle, elle n'était pas la seule. Savannah l'était aussi et lui prêta un mouchoir que Danni accepta sans hésitation. Et puis zut, elles avaient bien le droit d'être émues et de pleurer si elles le voulaient. Elles avaient déjà été assez fortes comme ça l'an dernier alors personne ne pourrait leur reprocher de craquer maintenant. Le trop plein d'émotions devait bien ressortir et il avait décidé de sortir maintenant.
Savannah fit remarquer qu'ils méritaient bien plus qu'une médaille. Danni acquiesça. La médaille n'était que symbolique et la gratitude que les élèves pouvaient ressentir envers les héros de la rébellion n'était qu'un sentiment abstrait... Rien n'était à la hauteur de ce qu'ils méritaient réellement.
Danni regarda de nouveau Anoushka et Keagan. Ce dernier avait sa meilleure amie contre lui pour la consoler. Danni n'était pas du tout du genre jalouse et cette vision la fit simplement sourire tendrement. Keagan était un amour et Anoushka avait beaucoup de chance de l'avoir comme meilleur ami... tout comme elle-même avait de la chance de l'avoir comme petit ami. Ce garçon était une perle rare qui parvenait à la faire sourire même dans les pires moments. Elle l'aimait vraiment profondément. Ne souhaitant aucunement aller les déranger dans leur étreinte, Danni reporta son attention sur Savannah et aborda le thème du Quidditch.
Étrangement, que la Serpentard lui dise qu'elle avait été surprise de recevoir sa lettre, et qu'elle était flippée la rassura énormément. Décidément, Savannah et elle semblaient avoir beaucoup de points communs ! Danni secoua la tête négativement à sa question.
"Si, ça a été une surprise. Je ne m'y attendais p..pas du tout et je suis autant flippée et impatiente que toi. Pourquoi tu p..penses que c'est normal que le poste me revienne ? Ce n'est p..pas ce que je ressens... j'ai l'impression que je ne vais p..pas être à la hauteur..." dit-elle en soupirant. Rien que le fait de bégayer constituait à ses yeux une énorme barrière niveau crédibilité de capitaine.
"Oui Oliver est adorable ! On se c..connaissait déjà un peu avant. Nos rats s'adorent et sont t..toujours fourrés ensemble. Par contre je ne c..connais Allen que de vue, c'est tout. J'espère que les matchs à venir s..seront sous le signe de la bonne compétition. Ça va v..vraiment nos faire du bien ! Ça serait chouette qu'on se regroupe tous les q..quatre pour faire mieux connaissance avant le début de la saison." dit-elle avec un sourire serein.
Puis Savannah lui demanda si elle avait sauté partout en ouvrant sa lettre. Étrangement, l'image la fit rire mais elle secoua une nouvelle fois la tête.
"Quand je l'ai appris, j'ai d..dû rester cinq bonnes minutes devant ma lettre ouverte sans p..parler ni bouger et certainement avec la bouche ouverte de stupéfaction. Comme je te l'ai d..dit, je ne m'y attendais pas du tout et la p..première pensée qui m'a traversé l'esprit, c'était que je ne p..pourrai jamais diriger une équipe si je n'étais même pas c..capable de parler correctement." dit-elle en soupirant.
"Mais avec le r..recul et le soutien de mes amis, oui, je suis c..contente. C'est une fierté d'avoir été choisie p..parmi d'autres qui me semblent pourtant bien plus doués que moi." ajouta-t-elle en regardant Savannah avec un sourire sincèrement heureux.
La conversation des deux filles fut interrompue par la voix du directeur qui reprenait la parole. L'annonce de la présence d'un monument aux morts refit monter une boule dans la gorge de Danni. A part Chleofee, elle ne connaissait pas vraiment les autres personnes décédées. Chleofee avait été son amie avant Blackman mais elle avait encore besoin de temps pour lui pardonner.
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