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[ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi."
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Message(#) Sujet: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyLun 27 Fév - 8:55

La douleur était vive. Si Lexie avait été là, elle se serait sans doute délectée de la situation, aurait trouvé un malin plaisir à rappeler à Isis que la leçon était bien méritée, et que ce qui lui arrivait en ce moment même, elle ne le devait qu'à sa convoîtise. Peut-être se serait-elle même permise une plaisanterie moralisatrice du genre " Tel est pris qui croyait prendre ", " L'arroseur arrosé " ou encore " Prise la main dans le sac ". Enfin, en l'occurence, plus que dans le sac, elle était prise la main dans le pus.

Si seulement elle s'était gardée de suivre son instinct... oh, maudit instinct. Il y a encore une demi-heure, ses doigts étaient intacts et elle ne redoutait pas une seconde ce qui allait lui arriver. Ces temps-ci, rien n'allait plus avec Aaron et Ophelia, aussi elle passait ses après-midi dans son dortoir, à fulminer, détailler sa collection, mettre de temps à autre un coup de pied furieux dans sa valise, détailler de nouveau sa collection, compter ses bijoux... que faire, alors? Ce qui était certain, c'était que même si elle regrettait ses emportements et qu'elle désirait ardemment se réconcilier avec les jumeaux, elle refusait de l'admettre et voulait montrer que même leur absence ne la dérangeait pas. Seulement, c'était précisément le cas. Elle n'attendait qu'une chose, c'était que les deux Gray viennent lui présenter leurs excuses, et que tout redevienne comme avant. Seulement, ils ne venaient pas, et par orgueil elle était déterminée à ne pas reconnaître que c'était elle qui était en tort.

Mais peu importait, elle avait décidé qu'elle passerait une bonne après-midi, à chercher de nouvelles pièces à rajouter à la Collection. Il y avait toujours l'éventualité Gaichiffon, certainement le lieu où elle passait la moitié de son existence, en quête de morceaux de choix. Etant donné qu'elle finissait toujours pas obtenir ce qu'elle souhaitait sans encombre, à l'exception de la dernière fois où elle avait été confrontée à la fille aux livres, il s'agissait de l'endroit propice pour partir en quête de monts et merveilles. Mais seulement, elle avait renoncé à cette idée car une nouvelle avait subitement germé dans son esprit. Quoi de plus approprié comme revanche sur les jumeaux qu'un bref passage aux serres? D'ordinaire, c'était toujours en compagnie d'Ophelia qu'elle s'adonnait à ce genre de passe-temps. Voler des graines, jeunes pousses, plantes en tout genre, pour en dresser une collection commune, digne de cette appellation. Et puisque la Gryffondor lui avait tourné le dos, elle n'allait pas se priver d'aller faire ses courses, seule. Alors elle avait pris le chemin des serres, désertées puisque Londubat semblait s'être éclipsé pour aller boire le thé avec le Moine Gras et qu'il n'y avait aucun cours à cette heure-ci. Peu désireuse de se retrouver confrontée à un préfet - oh, par les bijoux de Salazar, ce qu'ils pouvaient être ennuyeux - elle n'avait de cesse de jeter des coups d'oeil furtifs en arrière, avant de se faufiler à l'intérieur, se réjouissant d'avance de pouvoir contempler l'expression d'Ophelia lorsqu'elle apprendrait que son absence ne l'avait pas embarrassée le moins du monde. Bon, certes, c'était tellement moins amusant seule qu'à deux, mais Isis refusait obstinément de le reconnaître. Avouer que la Rouge & Or lui manquait avait valeur d'échec, et il était hors de question qu'elle s'incline de la sorte alors que c'était eux qui étaient partis, pas elle. Une fois engagée, elle avait commencé à examiner les marchandises exposées, le sourire aux lèvres et avec l'excitation d'une petite fille dont c'était l'anniversaire. Des graines, des causses, des bulbes sauteurs... Il y en avait partout, et elle n'avait que l'embarras du choix. Tant de pièces de collection qui s'offraient à elle, pour le coup, Ophelia regretterait amèrement de ne pas l'avoir accompagnée. Alors, glissant épars dans ses poches toutes les pousses ou éléments susceptibles de lui appartenir puisque c'était ainsi qu'elle l'avait décidé, sa satisfaction personnelle augmentait au fur et à mesure qu'elle se servait, énumérant toutes les sortes différentes qu'elle s'appropriait.

Puis... il y avait eu ce seau, mêlé aux autres. Sans prêter attention à son contenu, Isis avait plongé la main à l'intérieur, pensant attraper quelque plante à pipaillon qu'elle ferait sécher avant de l'ajouter à ses pièces de collection, avant de la retirer précipitament en laissant échapper une plainte aigüe. Il ne s'agissait ni de plantes, ni de graines, ni de causses, ni quoi que ce soit, si ce n'était une sorte de liquide vaseux et jaunâtre qui lui rongeait la peau. Si la souffrance que prodigait cette substance était atroce, le pire pour Isis était sans aucun doute de voir ses pauvres doigts, dont elle prenait soin quotidiennement avec amour et attention, ainsi abîmés et recouvert de cloques. Du pus de Bubobulb, non dilué. Qu'est-ce qui diable avait pris à Londubat de laisser ce genre de mixtures nocives à la portée de tous, de cette manière? Ah oui, elle en oubliait presque qu'elle n'aurait aucunement du se trouver ici. Mais dans le cas présent, elle n'avait nullement à se soucier de ce qui était permis ou de ce qui ne l'était pas, elle avait mal, la douleur lui transperçait la peau et déformait sa paume. Alors sans se soucier de remettre en place le désordre qu'elle avait causé, elle s'était ruée à l'extérieur des serres, soufflant sur sa main comme espérant de cette manière chasser le mal qui la rongeait, en vain. Le mieux aurait sans aucun doute été d'aller à l'infirmerie, mais comment aller expliquer à l'infirmière qu'elle avait du pus de Bubobulb dans les doigts sans être confrontée à des questions suspicieuses? Non, pour l'heure, elle avait besoin d'eau, d'irriguer la douleur, de noyer ses souffrances en espérant les estomper. Ce genre d'incident lui été déjà arrivé en troisième année, seulement elle avait pu y remédier grâce aux soins de Pomfresh... et dans le cas présent, elle préférait encore se débrouiller par ses propres moyens. Alors elle avait courru, chose qui ne lui arrivait que trop rarement puisque tout exercice physique l'insupportait, mais en l'occurence, la douleur ne lui permettait pas d'attendre une tasse de thé à la main. Si ses soins cutanés avaient été réduits à néant, elle pouvait encore sauver ses cinq doigts, du moins elle l'espérait... le liquide la torturait atrocement et elle n'aspirait plus qu'à une chose, s'en débarrasser. Accélérant le pas et les yeux embués par des larmes naissantes dues à son mal, elle s'était précipitée dans les toilettes des garçons sans s'embarrasser du fait qu'elle n'avait pas à y pénétrer afin d’y rincer ses doigts sous une abondance d’eau.

" Aïe... par les bijoux de Salazar... "

Même plongés sous l'eau froide, la douleur refusait de la quitter, ponctuant par des picotements ou des brûlures vives chacune des cloques qui se créaient. Avec dégoût, Isis contempla les dégâts sur sa main enflée, maudissant son imprudence. En face, deux garçons semblaient la dévisager avec curiosité, déconcertés par une présence féminine chez le sexe opposé. Comme ils semblaient songer qu'elle n'était qu'une pauvre désespérée en manque d'affection, qu'elle venait d'essuyer une rupture ou une autre futilité de fille typiquement dans ce genre-là, la Serpentard les avait fusillé de son regard déformé par la souffrance. Son mal semblait empirer plus que l'eau ne le guérissait... en réalité, ce remède trouvé hâtivement semblait même particulièrement inefficace. Mais quel antidote apporter à ce venin, dans ce cas-là? La douleur coulait en elle comme le Styx aux Enfers, ôtant de ses doigts tout sens du toucher puisqu'elle ne semblait plus avoir aucune sensation à ce niveau-là. Se mordant la lèvre inférieure pour se retenir de gémir de nouveau, elle aspergeait vainement ses doigts, dans l'espoir que le mal s'en retire et cherchant des yeux une aide extérieure qui aurait pu mettre fin à sa misère.


Dernière édition par Isis E. Seymour le Lun 9 Juil - 10:59, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyLun 12 Mar - 13:23

Jamais là quand on a besoin d'elle cette infirmière. La main toujours blessée de mon petit tour au parc, je ne savais pas du tout quoi faire. Les bandages n'auraient de toute façon servit à rien, si se n'est à me faire perdre du temps.
Quelque morceau de Queue de Rats appliqués en onguent sur mes phalanges avaient suffit à stopper l'hémorragie. Mais j'étais sale, très sale.
Les manches de ma chemise était noires de boues et du sang tâchait ma cravate et mon col. Un goût cuivré emplissait ma bouche. J'avais mal à la lèvre, j'avais sans doute mordu un peu trop fort, qu'en sais-je. Toujours était-il que, maintenant, je n'étais pas du tout en état d'aller en cours.

Moralement ça allait mieux. Ces petites discussions, les coups lancés à tord et à travers plus mes grands cris de rages m'avaient allégés l'esprit. Les critique de la bleu&argent n'allaient plus m'atteindre... Du moins je l'espérais.
Heureusement qu'il y'avais Jake. Depuis un an, je ne pensais presque plus qu'à lui. Un mal fou m'avait prit quand je m'étais rendu compte qu'il m'attirait bien plus que cette charmante préfète. Même les plus belles filles m'effrayaient, seul un homme pouvait me comprendre. Enfin non, même un homme, aussi intelligent soit-il, ne pourrait correctement interpréter ma douleur ni ma peur.

Laissant la porte de l'infirmerie avec pour idée d'aller tout de même en cours comme ça, je me surpris à travers la vitre. Mon visage était gris, parsemé de tâches brunâtre certainement dues à la boue que j'avais utilisé pour faire mon cataplasme. Non décidément je ne pouvais pas me présenter en cours comme ça, mais si c'était de la Divination. Option débarbouillage obligatoire. J'avais pas trop le choix, on aurait dit un Elfe de maison qui venait de nettoyer la cheminée. Je voyais déjà les critique de ma chère Carrie, me surnommant Cendrillon. Avant j'adorais ce conte, plus maintenant. L'idée de pouvoir être assimilé à une souillon, qui trouve certes un prince à la fin, ne me plut pas des masse.
Vite, aller se nettoyer.

Tourner à gauche, prendre l'escalier, passer deux porte puis reprendre la première à droite. Quel château immense, vraiment. Depuis 7 ans que je vivais ici, j'avais toujours du mal à me repérer. Ah, enfin les toilettes étaient en vue. Pas grand monde ne trainait dans ce couloir, c'était assez triste. Pourtant Mimi n'était pas là, il y'aurait du avoir du monde. Enfin bref, on s'en fou du monde ou pas, moins de gens me verraient comme ça mieux je me porterais.
J'entrai dans les toilettes, mais je n'eus à peine le temps de faire trois pas qu'une voix s'éleva à ma gauche. Je tournai la tête.

"Aïe... par les bijoux de Salazar... "

Cette voix bien trop claire pour être celle d'un homme.
Cette expression bien trop précieuses pour être celle d'une autre personne qu'elle.
Mon coeur s'arrêta quand je passais la porte. Mais c'était trop tard. Elle était là, devant moi. Petite femme blondinette si atroce à mes yeux. Beaucoup d'homme l'aimaient, moi elle me faisait peur. Elle était la source de mon traumatisme, elle est ses manies incessantes, sa préciosité, son coté aristo', sa passion pour la collection …
Isis Seymour.
Paralysé, je ne pu bouger. De toute façon, la fuite n'était plus possible. Si je venais me nettoyer, c'était parce que je m'étais salis. Si je m'étais salis c'était parce que je m'étais soigné. Si je m'étais soigné c'était parce que je m'étais blessé. Si je m'étais blessé c'était parce que je m'étais énervé. Si je m'était énervé, c'était parce que j'étais un lâche.
Et jamais je ne voudrais redevenir un lâche, un homme stupide, paralysé à la simple vue d'une femme.

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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptySam 17 Mar - 19:46

La vision de ses pauvres doigts décharnés avait inspiré un profond dégoût à Isis. Comment allait-elle remédier à cela? Existait-il une formule, incantation ou quelconque enchantement qui aurait pu leur rendre leur état orginel? Par les bijoux de Salazar, si elle devait se promener avec des bandages à chaque main pour camoufler les séquelles de son imprudence... non, il fallait trouver autre chose, mais quoi? Qu'est-ce qu'elle pouvait bien trouver alors que ses dix doigts étaient en charpie? Ses parents lui avaient toujours dit qu'elle avait de magnifiques mains. Quelle consternation pour elle de les découvrir dans cet état déplorable! C'était comme si elle avait été amputée d'un quelconque organe, c'était absolument repoussant. Mais comment remédier à cela sans effectuer un détour par l'infirmerie? Elle était contrainte de le reconnaître, les laisser sous l'eau froide n'arrangeait pas leur apparence. Même après les avoir abondament rincés, les cloques n'en étaient que plus volumineuses, donnant à sa peau une allure reptilienne, presque granuleuse. Pour quelqu'un comme Isis Seymour, qui veillait à ce que chaque parcelle de son corps soit toujours parfaite, immaculée de tout ce qui aurait pu être nuisible à sa beauté, c'était tragique que des voir ainsi. Et qui plus était, la douleur semblait s'accentuer au fur et à mesure, lui arrachant de temps en temps une plainte aiguë. L'eau était inefficace, elle allait devoir trouver un autre remède susceptible d'arranger sa condition, autrement elle allait devoir conserver ces mains enflées et enlaidies.

Comme elle était occupée à chercher un antidote à ses maux, elle avait fait abstraction de tout ce qui se trouvait autour d'elle tandis qu'elle regardait avec impuissance ses dix doigts se déformer et prendre une ampleur démesurée. Il y avait décidément beaucoup de garçons, dans les parages... ne pouvaient-ils donc pas aller chercher un Pitiponk pour s'occuper, pendant qu'elle essayait d'arranger ce désastre cutané? Ils n'avaient pas autre chose à regarder? Comme s'il y avait eu quoi que ce soit d'amusant à la voir se débattre avec un robinet. Mais l'un d'entre eux semblait s'être arrêté près d'elle... alors qu'elle levait la tête, les yeux embués par quelques larmes que lui avaient arrachées sa souffrance, tout lui parut subitement trouble.

" Qu'est-ce que tu fais là? T'as pas autre chose à... "

Elle venait soudainement de réaliser qu'en l'occurence, c'était elle qui était en tort. Elle n'avait aucunement à se trouver ici, c'était le territoire sous domination masculine... mais elle n'avait pas eu le choix. Comme si elle avait eu le temps de tergiverser après être sortie en courant des serres tout en soufflant sur ses mains, comme si elles étaient en feu? Elle ne savait même pas à qui elle parlait, la douleur l'empêchait de distinguer clairement son interlocuteur, aussi, sans sortir ses mains du filet d'eau, elle s'était essuyé le visage avec le bras avant de le lever de nouveau vers le garçon. Evidemment... Enzo Talbot. Ce cher Poufsouffle de trois ans son aîné. Etait-ce une sorte de mascarade, de vengeance improvisée? Profitait-il de sa faiblesse pour venir se moquer d'elle? C'était ce qui paraissait. En seconde année, elle s'était fixée comme objectif de l'ajouter à sa collection et avait mis le paquet niveau manières, allant jusqu'à l'exagération la plus totale. Curieusement, il n'avait pas semblé apprécier, loin de là... alors elle avait mis les bouchées doubles, refusant de laisser cette proie lui échapper si facilement. Mais visiblement sans succès... comptait-il profiter de la situation et de sa posture peu enviable pour d'éventuelles représailles? Isis n'était pas en mesure de riposter, elle n'aurait pas été capable de tenir sa baguette. Le regard déviant vers les énormes cloques qui ornaient sa main, elle le reporta ensuite vers le Poufsouffle et prenant sur elle pour empêcher ses larmes de couler à nouveau, elle se mordit la lèvre aussi fort que possible, comme pour apaiser ses souffrances.

" Si ça te fait rire, Talbot, tu peux prendre les voiles. "

Les plaies encore ouvertes, elle avait espéré que l'eau pourrait estomper cette déformation. Cela n'avait pas été le cas... à croire qu'elle était maudite pour de bon. Mais peu importait, il fallait sauver ses mains! Quitte à implorer ensuite le Jaune & Noir pour qu'il ait la clémence de les soigner. Tout le monde pouvait faire preuve d'un peu de compassion à un moment ou à un autre? En septième année, on devait bien être capable de matriser quelques sortilèges curatifs...
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyMar 17 Avr - 17:10

Que faisait cette folle furieuse dans les toilettes exclusivement réservés aux homme ! D'après mes souvenirs, sombres souvenirs, c'était bien une femme. Et pas une des plus gentille. C'était même la pire de toute. Un vrai monstre à boucles blondes et visage angélique. La pire chose que la Terre ait crée.
Enfin non, je dois bien reconnaître que même si elle n'étais pas mon genre et était trop précieuse à tendance psychopathe, la Seymour est belle. Très belle.
Trop.
En dehors de son attitude, ce qui m'avait fait fuir, c'était le fait qu'elle m'impressionnait. Elle me faisait limite peur quand je la croisais dans les couloirs. Et puis elle était trop jeune bien sur.

Quand je sortis enfin de ma stupeur, elle se tenait droite devant moi. J'essayai de bouger mes jambes pour me glisser dans le cabinet le plus proche, mais rien ne se fit. Je semblais paralysé. Complètement.

Le son glacial et agressif de sa voix résonna dans mes oreilles. Pour ne pas changer, les poils de mes bras se dressèrent et mon estomac se noua. Un peu de bile humidifia mes lèvres, mais rien de plus. C'était déjà trop. Un peu de sueur froide se forma sur mon front. Mon Dieu, cette fille me faisait toujours un effet terrifiant. Même si elle n'avait rien à faire en ce lieu exclusivement masculin, elle y avait un certain aplomb. Trop d'assurance.

Bizarrement, elle n'émit pas un trop grand sarcasme. Elle me tendit même une porte de sortie sans que je perde ma dignité. Enfin, ce qu'il en restait...
Rire ? Je n'avais nulle envie de rire à cet instant. J'avais envie de rien à vrai dire. Ni de m'enfuir, ni de rire ou pleurer. Juste rester là et affronter ma peur. Jamais je ne m'en remettrai, il ne fallait pas que me fasse des illusions. Mais une petite amélioration ne me ferait pas de mal. Rester dans la même pièce que le monstre serait un grand pas !
Mon cerveaux fonctionnait mais mon corps refusait toujours de bouger. Enfin pas tout à fait. Je voyais à merveille ce qui m'entourait. Et quand mon hideuse interlocutrice délaissa mes prunelles pour sa main, je vis l'étendue des dégâts.

A vrai dire, je ne m'étais pas vraiment demandé pourquoi elle était là. Il y aurait pu avoir des centaines de raisons. Tout comme pour moi. Certes je venais ici pour me nettoyer avant d'aller en cours, mais j'aurai très bien pu venir m'isoler, me soulager ou regarder le nid de guêpe accroché à l'arbre en bas de la fenêtre.
Qu'en sais-je ?
La main droite de ma tortionnaire était ensanglanté, couverte de cloques et plus qu'un peu purulente. Comment cette quiche avait put parvenir à abimer ses mains aussi violemment ? Elle qui était réputé si précieuse et délicate...
C'était donc ça qui était censé me faire rire. La voir en souffrance. Elle me connaissait donc si mal, pauvre enfant ravagée de la cellule grise. Elle a songé un seul instant que je suis du genre à rire du malheur des autre. Décidément, j'avais bien fait de la fuir !

Mes lèvres s'ouvrirent, mais sans qu'un son s'en échappe. Mon doigt se plia, puis toute ma main gauche. Puis enfin, je pu faire un pas. Mais pas en arrière, non, en avant. Oui oui, moi pauvre homme traumatisé à jamais par une femme digne d'une menthe religieuse, allait approcher son ancienne tortionnaire assoiffée de mâle.

- Tu …

Allez mon vieux, tu peux le faire. Tu peux aligner des mots bout à bout pour former une phrase. Go !

- Je ne ris pas. Qu .. Comment as-tu fais ton affaire ?

Depuis 2 ans, je ne lui avait pas adressé la parole.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptySam 28 Avr - 12:43

Du haut de ses quinze ans tout juste fêtés, s'il y avait bien une chose qu'Isis adorait, c'était attirer l'attention, jouer de ses manières volontairement exagérées, minauder autant qu'elle en avait le loisir... mais en ce moment, c'était en position de faiblesse qu'elle se trouvait, et elle n'était pas certaine de beaucoup aimer cela. Certes, le temps où elle avait jeté son dévolu sur Enzo était révolu, elle avait trouvé de nouvelles pièces de collection à s'accaparer depuis, et était passée à autre chose. Seulement, il avait fallu que ce soit lui qui tombe sur elle au moment où ses mains d'ordinaire si jolies et graciles avaient triplé de volume, recouvertes de cloques, rendant le résultat absolument repoussant. Sans compter la douleur aiguë qui parcourait son corps à mesure qu'elle imbibait d'eau froide ses pauvres membres déformés. Se mordant de nouveau la lèvre pour empêcher une nouvelle larme de couler et prenant sur elle pour ne rien laisser paraître de sa souffrance, elle avait de nouveau appuyé sur le robinet pour faire de nouveau couler sur ses plaies un filet d'eau, espérant qu'au fur et à mesure son mal disparaîtrait. La raison aurait voulu qu'elle laisse tomber et aille trouver l'infirmière, seulement, cela impliquait qu'elle devrait avouer qu'elle s'était trouvée dans les serres alors qu'elle n'aurait pas du, pour un motif qui ferait lever plus d'un sourcil. Seulement, elle tenait à rester à l'écart de toute sanction, et ce n'était certainement pas en allant montrer ces mains dans un aussi piteux état qu'elle allait s'attirer les faveurs du peuple. Non, le seul sur lequel elle pouvait compter à ce moment-là, c'était Enzo, qui dommage pour lui, s'était trouvé là au mauvais endroit, qui plus était au mauvais moment.

- Tu …

Evidemment, il n'avait pas mis longtemps avant de remarquer que quelque chose clochait. Il y avait peu d'élèves au château qui se baladaient avec ce qui s'apparentait plus à des palmes de strangulot doublées d'épaisseur qu'à des mains comme en possédaient le commun des élèves. Surtout elle qui d'ordinaire prenait un soin méticuleux à se soucier de son apparence jusqu'à chaque parcelle de son corps, afin de bien vérifier qu'elle était physiquement irréprochable. Seulement, elle n'avait pas le choix, le Poufsouffle était son dernier espoir, elle ne pouvait se fier qu'à lui pour se dépêtrer de cette situation. Elle aurait volontiers choisi quelqu'un d'autre pour assumer cette responsabilité, seulement il n'y avait pas foule et elle n'était pas certaine de vouloir que la rumeur selon laquelle elle se baladait avec des mains de troll des montagnes se diffuse dans tout le château. Il n'y avait plus qu'à prier pour qu'il oublie la manière dont elle s'était acharnée à vouloir en faire une pièce parmi sa collection, et à espérer qu'il n'était pas rancunier.

" Tu es septième année. Aïe! Tu... tu dois bien connaître un sortilège pour arranger ça. Enfin... il doit bien exister une incantation pour faire disparaître ces affreuses plaies... aïe! "

Du moins, elle l'espérait de tout son coeur. Elle adorait son apparence, et ne voulait pas la voir entachée par d'horribles déformations qui risquaient de lui coûter son image, c'était inconcevable. Il fallait qu'elles reprennent leur aspect originel, et ce, à n'importe quel prix. Elle était même prête à se courber ou à se rouler par terre à la demande du Poufsouffle s'il le lui demandait, pourvu qu'elle puisse retrouver ses mains de poupée, de nouveau pouvoir passer ses doigts dans ses cheveux en battant des cils et en clignant des paupières.

- Je ne ris pas. Qu .. Comment as-tu fais ton affaire ?

Isis grimaça. Comment avait-elle fait son affaire? Cela impliquait qu'elle allait devoir tout lui raconter, et prendre le risque qu'il aille en faire part à tout le château. Il se souvenait très probablement qu'elle avait mis tous les moyens en oeuvre pour tenter de le faire céder, qu'elle l'avait poussé jusque dans ses derniers retranchements, et risquait de le lui faire payer à un prix plutôt coûteux. Seulement, avec l'état dans lequel se trouvaient ses mains, elle n'avait pas le temps de tergiverser. Il avait déjà promis de ne pas rire, peut-être pouvait-elle compter sur lui pour cette fois-ci...

" Dans les serres, du bubobulb... c'était une nouvelle sorte de graine, je n'en avais pas dans ma collection, puis cet affreux liquide... aïe! C'est dégoûtant. "

Elle lui souhaitait mentalement bon courage pour s'y retrouver dans le désordre d'idées qu'elle lui avait exposé, seulement elle n'avait pas pu faire mieux. Jetant toutefois un oeil au Poufsouffle, elle remarqua qu'il semblait blessé lui aussi. Et dans un sale état, qui plus était.

" Qu'est-ce que tu as, à la main?
"
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyLun 28 Mai - 20:29

Elle est blessée aux deux mains. Allez savoir comment as-t-elle fait son compte. Elle serait incapable de se battre. Jamais elle ne prendrait le risque de s'abimer volontairement. Un accident sans doute. Normalement elle réfléchit avant d'agir. Si c'est bel et bien un accident elle doit s'en vouloir. Peut être même se mépriser d'avoir été si idiote. Peut-être que finalement je vais pouvoir me délecter de cette situation ? Plutôt que de la craindre, je devrais me sentir tout puissant, même si je suis couvert de terre et de sang. Ma pauvre chemise.
Je baisse les yeux et constate l'ampleur des dégâts. Un peu d'eau ne suffira sans doute pas à rendre ça portable. Sans doute n'irai-je pas en cours.
Elle me sort de mes pensées. Sa voix, toujours pleine de fioriture, m'interpelle. Elle voudrait de l'aide. Jusqu'à ce qu'elle parle ça allait, mais maintenant, la panique remonte doucement dans mon être. J'ai l'impression de me consumer de l'intérieur, de ne plus rien contrôler. Il faut que je respire. Que je passe outre cette panique incessante. De plus, elle semble vraiment souffrir. Elle ne doit pas être habitué à avoir les mains en sang, contrairement à moi. Je n'arrive pas à imaginer cette fille si précieuse et si … fille, cogner dans un mur ou sur quelqu'un. Non, vraiment pas.
Inspire, expire.
Réflechit. Si je peux l'aider ? Oui sans doute.

" Dans les serres, du bubobulb... c'était une nouvelle sorte de graine, je n'en avais pas dans ma collection, puis cet affreux liquide... aïe! C'est dégoûtant. "

Évidement. Elle est si jeune, elle ignore donc tout de la botanique. Elle doit être comme tout ses compères vert et argent, à idolâtrer la potion et à mépriser l'art des plantes. J'aime la botanique, même si je suis pas un pro'. J'avoue m'en sortir correctement, parvenir à avoir des bonne notes. Après tout, je ne pratiquerai pas cette matière si je n'avais pas été bon lors des mes BUSEs.

" Qu'est-ce que tu as, à la main? "

Deux phrases en moins de deux minutes et je reste calme, je ne panique pas. Je savoure mon calme. C'est la première fois que je me retrouve face à elle depuis bien longtemps et grâce à une quelconque volonté, je ne m'enfuis pas à toute jambes.
Pour ce qui est de mon état, je pourrai lui en parler mais plus tard. Si je peux déclouer les dents. Ces pauvres mains … Elle ne peut s'en prendre qu'à elle même ! Elle et sa manie de tout collectionner. Je rêve de lui dire tout ça. Oui, je vais le faire. Je peux l'aider, je pense savoir comment apaiser ses douleurs, mais d'abords, prendre mon courage à deux mains et lui dire ce que je pense d'elle. Je ne l'ai pas en haine, juste en horreur. C'est à la fois physique et psychologique : cette fille me file des boutons. Et en plus c'est de ça faute !
Allez mon grand, pensai-je, go go go go !

- Ahem tu … tu … c'est fâcheux.

Ce fut plus fort que moi, je fis demi-tour. Ce n'est qu'une fois dans le couloir, à à peine 2 mètres des toilettes, que je me rend compte de ce que j'ai fais.
Bougre d'âne, me dis-je ! Dans ma tête, sur le plan théorique, tout devait bien aller, je ne devais pas bagayer et encore moins perdre mes petits moyens. Dos au mur, je rejète la tête en arrière et réfléchit un instant. Si je continu sur ce chemin là, je n'aurai plus qu'à me marquer à l'indélébile sur le front « sans organes ».
Demi-tour. Je re rentre dans les toilettes et retombe face à Isis. Je suis sûre qu'elle pense que je ne suis qu'un crétin, un lâche et un bon à rien. Je me fais honte à moi-même. Si c'est pas beau ça. Mais tout ça est malheureusement plus fort que moi. Incontrôlable. Je me demande si elle se rend compte à quel point elle m'a pourrit la vie, avec ses manières et politesses... Sans doute pas. Pas grand monde ne comprend pourquoi je suis comme ça. A vrai dire, moi non plus. Je sais d'où me vient cette angoisse de croiser une fille au détour d'un couloir ou la nuit dans la salle commune, mais j'ignore totalement ce qui me fait réagir avec tant d'excès.
Je plante mon regard dans le siens.

- Jepeutpeutêtret'aidermaisjesuispassûr.

Je crois que je n'avais jamais parlé aussi vite. Plus vite encore que quand je croise une peste. Après une courte inspiration, le flot de mes paroles continuent à se déverser.

- J'aicognéunarbrederagedanslafôretçafaitdubien.

Ouf finit. Si elle a réussi à suivre quoique ce soit, cette fille mérite mon respect. Histoire de joindre les gestes à la paroles, je m'approche des lavabos, donc d'elle, et ouvre un robinet. Je plonge les mains sous l'eau froide. Ça soulage vraiment, une once de fraicheur envahis mes doigt et remonte dans mes paumes. Les douleurs lancinante qui perçaient un instant plus tôt ma peau s'atténuèrent. Je me penche en avant, forme un bol avec mes mains et inonde mon visage de liquide salvateur. Mes mains remonte dans mes cheveux.
Je m'appuie sur le rebord des vasques et relève la tête. Je me fixe dans le miroir. La terre à coulé, je suis encore plus sale qu'avant. Je recommence. Ça va nettement mieux. Je me fiche de ce qu'Isis peut faire ou penser, je suis moi, et c'est par sa faute. C'est comme ça et pas autrement, je ne peux pas y faire grand chose.
Je suis plus propre. Si on oublie l'état de mes vêtement, je pourrais aller en cours sans me faire exclure dès mon arrivée. Remarque je suis déjà atrocement en retard. Je pense vraiment pas aller en classe.
Je me redresse et cherche du regard les yeux d'Isis. Je la fixe sans me retourner, à travers le miroir. Peut-être que cette discussion par substitution sera-t-elle plus facile ?

- Approche, mais pas trop. Montre tes mains …

Sans me détourner, je sors ma baguette de ma poche. Ma chemise est déchirée, je viens de m'en rendre compte. Du sang la macule au niveau de mes hanche. Ce pauvre aura prit des coups de tout les cotés, mais il est bien plus solide que moi.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyDim 3 Juin - 11:33

- Ahem tu … tu … c'est fâcheux.

C'était fâcheux? Réellement, fâcheux! Avait-elle bien entendu ou se moquait-il d'elle? Elle était Isis Seymour, veillait toujours à prendre un soin méticuleux de chacune des parcelles de son corps, se présentait les mains en sang, rougies, gonflées et couvertes de cloques, et il lui disait que c'était fâcheux? Non, ce n'était pas fâcheux, c'était une catastrophe, il fallait à tout prix faire quelque chose, réunir un conseil, trouver un remède particulièrement efficace et susceptible de rendre à ses dix doigts leur aspect originel, soigné et immaculé de tout ce qui aurait pu faire ombre au tableau, réciter tout le répertoire de sortilèges existants dans l'espoir qu'une incantation puissent avoir un effet de guérison sur son mal. Et autrement, restait l'hypothèse qu'un philtre, onguent ou antidote puisse leur rendre leur état antérieur... toutefois, cela impliquait qu'elle se rende à l'infirmerie et elle était bonne pour un aller simple chez le concierge, sans compter qu'elle risquait le renvoi temporaire. Oh, il ne fallait surtout pas qu'elle soit renvoyée. Lexie ne manquerait pas de la toiser d'un regard hautain et de revendiquer qu'à son âge, ce genre de désagrément ne serait jamais arrivé puisqu'elle n'aurait jamais sali le blason de Salazar, puisque Madame était préfète, élève exemplaire et elle ne savait quels autres prestiges qu'Isis ne lui enviait pas. Et la cerise sur le gâteau, c'était que pour l'heure, Enzo était son seul espoir, le seul susceptible de lui apporter de l'aide lors de ce moment critique. Alors pour son bien-être, il devait absolument mettre de côté leurs quelques différends. Bon certes, elle avait pris un malin plaisir à lui courir après, à tout mettre en oeuvre pour le charmer, à aller jusqu'à l'exagération la plus totale et à minauder pour le pousser dans ses derniers retranchements, mais il en allait de l'état de ses mains qu'il mette cette histoire de côté et oublie le temps de l'aider tout ce qu'elle avait entrepris pour l'ajouter à son tableau de chasse. Puis alors qu'elle ouvrait la bouche pour déclarer qu'effectivement, c'était bien davantage que fâcheux, cela relevait même du désastre universel et que c'était pour cela qu'il fallait à tout prix que ses précieuses mains soient guéries au plus vite, il venait de tourner les talons et l'avait laissée là, en plan et bouche bée pendant qu'il se rendait elle ne savait où.

" Non, Talbot rev... ENZO! "

L'impatience commençait à la gagner en même temps que la douleur. Si c'était une sorte de plaisanterie, ce n'était absolument pas drôle, aussi Isis jeta un coup d'oeil légèrement nerveux sur ses mains, alternant entre la porte de laquelle elle espérait voir surgir le Poufsouffle, et le robinet qu'elle voulait utiliser de nouveau, même en vain. C'était perfide! Il n'avait pas le droit, même avec tout ce qu'elle avait pu faire auparavant, de la laisser en plan de la sorte! C'était une situation d'extrême urgence, il devait faire quelque chose, n'importe quoi tant que cela pouvait s'avérer utile! Il était en septième année après tout, il devait bien être apte à faire quelque chose de ses dix doigts puisqu'à présent elle était incapable d'utiliser les siens! Légèrement agacée et tapant du pied de lassitude, la panique commençait à se diffuser en elle. Il ne pouvait décemment pas la laisser dans cet état à un moment pareil, c'était bien trop fourbe comme vengeance! Elle avait joué à un drôle de jeu avec lui, s'était beaucoup amusée à ses dépens, mais à présent il n'y avait plus aucun divertissement, tout ce qu'elle voulait c'était se débarrasser de cette infamie qui lui rongeait la peau. Ce n'était vraisemblablement pas le moment de la lâcher sur ce coup-là, même pour appliquer la règle "oeil pour oeil, dent pour dent"! Il aurait bien d'autres opportunités de le faire, une fois que ses jolies mains auraient retrouvé leur état d'origine, sa peau lisse et débarrassée de ces cloques et de cette immonde surface rugueuse qui lui donnait l'impression d'être rescapée d'un incendie. Heureusement pour elle, il finit par reparaître quelques instants plus tard, tout n'était donc pas perdu, même si elle ignorait pourquoi il adoptait un tel comportement.

- Jepeutpeutêtret'aidermaisjesuispassûr.

Et la palme de l'articulation est décernée à... non, mais vraiment, qu'est-ce qui lui prenait, à la longue? Il agissait vraiment étrangement, jusque dans ses mots... au moins, une lueur d'espoir semblait s'être rallumée : il pouvait l'aider. Et peut-être allait-il réussir. Et peut-être que ses mains reprendraient leur aspect habituel. Et peut-être qu'elle pourrait de nouveau passer ses doigts dans ses cheveux, effilant ses mèches gracieusement. Sur ce coup-là, ce n'était peut-être pas la meilleure solution, mais elle devait apprendre à lui faire confiance, pour l'heure du moins. Quelles étaient ses compétences en matière de sorcellerie, d'ailleurs? Etant donné que l'un et l'autre avaient trois ans de différence, elle était incapable de pouvoir dire s'il était doué en enchantements ou non, si ça se trouvait elle allait se retrouver avec des mains en peau de caïman ou de la taille d'un ballon de baudruche. Oh non, ce serait pire que tout... mais avait-elle une autre solution pour remédier à son incertitude?

" Fantastique! Par les bijoux de Salazar, aïe... tu crois que tu vas y arriver? Elles vont... aïe... redevenir comme avant? "

Après tout, peut-être était-elle un peu utopiste à ce sujet, il y avait fort à parier qu'elle risquait de conserver des séquelles, comme des cicatrices ou des déformations au niveau de ses phallanges... bon sang, il fallait espérer que ce soit pas le cas. Comment ferait-elle à l'avenir? Toutefois elle devait bien reconnaître que le liquide les avait joliment endommagées, et peinait à reconnaître ses précieux doigts, qu'elle avait manucurés et soignés durant bien des années, veillant à ce qu'ils restent intacts. Parce qu'elle avait fait des plans sur la comète en voulant s'approprier un nouvel objet de collection, c'était sa jolie peau qui en avait pâti, cruel destin qu'était le sien... toutefois, en observant bien celles qu'Enzo, puis son regard alternant entre ses quelques égratinures et son tee-shirt qui semblait bien sali, elle devait reconnaître que son état n'avait pas grand chose à envier au sien. Qu'avait-il fait pour en arriver là? Avait-il chuté quelque part? Mais dans ce cas... pourquoi n'était-il pas lui-même allé à l'infirmerie? Du moins, si ce qu'il avait fait pour en arriver là restait dans la légalité, il y avait bien une raison pour qu'il se soit rendu dans les toilettes... enfin d'un certain angle, il avait le droit, il s'agissait de toilettes réservées aux garçons, et jusqu'à preuve du contraire Enzo était un garçon. S'il y avait bien quelqu'un qui était là alors qu'elle n'avait rien à y faire, c'était elle, seulement sur l'impulsion elle n'avait pas réfléchi et n'avait pas voulu prendre le risque de se retrouver face à une bande de greluches qui arborerait aussitôt un air horrifié à la vision de ses mains en piètre état.

- J'aicognéunarbrederagedanslafôretçafaitdubien.

Voilà qu'il recommençait à parler étrangement, un brin trop vite pour qu'elle puisse comprendre sans ressasser dans son esprit plusieurs fois sa phrase dans l'espoir de lui donner un sens. Cogné? Dans un arbre? Et ça faisait du bien? Non, c'était elle qui avait du se tromper en écoutant, cogner dans un arbre ne faisait pas du bien, tout ce qu'on y gagnait c'était érafler ses doigts inutilement, et faire naître des égratinures ensanglantées sur sa paume, comme celles que le Poufsouffle avait. Elle voyait très mal comment cela pouvait faire du bien alors qu'au final on en ressortait avec des morceaux d'écorce coincés entre les ongles, des échardes sur les doigts, bref, tout ce qu'il fallait pour mettre ses mains dans un sale état, et ce volontairement. Même pour se défouler. D'ailleurs, si c'était effectivement pour cela qu'il s'était adonné à une telle activité, car elle ne l'imaginait pas stupide au point de vouloir faire du kick-boxing avec le tronc d'un saule pour son simple plaisir, elle se demandait bien pourquoi. Le poste de batteur dans une équipe de Quidditch évitait tous ces désagréments, frapper dans un cognard avec une batte était très probablement beaucoup moins douloureux que de s'exploser les os contre la surface ruguese d'un arbre. Néanmoins, elle n'était pas certaine que le moment soit bien choisi pour donner au Poufsouffle des leçons d'esthétisme, ou comment canaliser sa colère en gardant ses doigts dans un état convenable.

" Navrée, si tu as besoin d'une potion de babillage je ne m'y connais pas beaucoup... " commença-t-elle en grimaçant à moitié. " Pourquoi tu frappes les arbres? Ils t'ont fait quelque chose? "

Oui, Isis aimait bien chercher midi à quatorze heures, même lorsqu'elle était en position défavorable. Même si les circonstances l'empêchaient de s'orner de son sourire angélique lui donnant un air innocent, elle ne comptait pas démontrer le moindre signe de faiblesse qui aurait pu retourner la situation à son désavantage. Elle avait très bien compris qu'il aspirait seulement à se défouler contre elle ne savait quoi, seulement elle n'allait pas immédiatement mettre les pieds dans le plat en lui demandant précisément quel était son objectif à le faire, il était bien plus intéressant de creuser un peu pour chercher une piste et l'exploiter. Il s'agissait certainement d'une fille, elle en était presque convaincue. Un chagrin d'amour ou quelque chose dans le genre. Un amour non réciproque. Son intérêt soudainement éveillé et ses sens en alerte, elle s'efforça de faire abstraction de la douleur que lui prodiguaient ses mains déformées pour se concentrer sur son objectif, briser la carapace du Poufsouffle.

- Approche, mais pas trop. Montre tes mains …

Ni une, ni deux, aussitôt qu'il eut formulé ces mots, Isis avança de trois grands pas et se posta juste devant Enzo, à seulement quelques centimètres de son visage, sur la pointe des pieds pour atteindre sa hauteur et positionnant sa bouche suffisament près de celle de son interlocuteur. C'était probablement le meilleur moyen pour parvenir à briser ses défenses, une à une... il était curieux de voir de quelle manière Isis Seymour, même lorsqu'elle était en position de faiblesse, s'efforçait tout de même de garder la tête haute. Ses mains enflées étaient en jeu, mais d'un certain angle elle avait bien envie d'en savoir davantage sur cette histoire de cogner contre les arbres. Levant ses doigts rougis et couverts de cloques, elle prit cependant une voix sereine.

" Je suis à ton entière disposition. "
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyMar 5 Juin - 12:05

Je la vois s'illuminer à travers le miroir lorsque je lui dis que je peux peut être l'aider. Après tout, les sortilège de guérison et étudié en 7eme année, et je viens de le voir. Nous n'avons jamais pratiqué sur les humain, mais sur les plantes et les animaux je m'en suis sorti pas trop mal. Ça ne lui rendra pas de suite ses mains parfaite, mais elle aura déjà moins mal, les cloques s'atténueront et les brûlures disparaitrons. C'est quelque chose qu'on apprend en soins aux créatures magique et en sortilèges. D'accord, je reconnais que c'est à la base pour les animaux mais au grand maux les grands remède. Le professeur de SCM nous à bien dit que quelques soins, sortilèges et onguents étaient applicable sur les humain, surtout pour les brûlures de dragons. Ça n'était pas vraiment le même contexte, elle avait mis les mains dans quelque chose de très acide qui, semblait-il, avait attaqué à sa peau en profondeur. Rien ne me garantis que ça marche, mais ça ne pourrait pas être pire non ? Je pense que je vais m'abstenir de lui dire d'où vient exactement cette idée ni lui expliquer pour elle ne connait pas ce sort. Elle ne doit pas encore l'avoir vu et je me demande même si elle porte une quelconque attention aux cours sur les animaux magiques. Possible qu'elle ne pose aucune question. Enfin, encore fallait-il que je me souvienne du geste qui allait avec le sortilège... Et ça c'était pas gagné. Je vais pas dire que j'ai une mémoire quelque peux petite mais presque. J'arrive à assimiler des tonnes de données pendant les cours, en lisant des livres ou en écoutant les autres parler mais parfois, je plante. En ce moment, avec les Aspic qui arrivent, mon cerveau sature un peu, j'ai besoin de me défouler, de vider mes nerfs. C'est d'ailleurs pour ça que parfois que j'ai faire de la boxe contre les Saules du parcs.
Je m'appuie un peu plus contre le lavado et fixe mon visage alors que je l'entend s'approcher. Elle me demande aussi pourquoi je suis dans cet état, pourquoi je frappe les arbre. Ma gorge est sèche, j'ai pas envie de répondre. Il va me falloir lui faire face un jour. Une idée me traverse l'esprit. Cette fille là, que je vois approcher dans le miroir, elle m'a pourrit la vie. Elle m'a brisé en tous sens, dans ma nature d'homme et surtout dans ma fierté. Si je lui rendais la monnaie de sa pièce ? Pourquoi pas. Elle est à ma merci maintenant, elle à besoin de moi. Il fallait y penser avant ma jolie colombe... tu risques de ne plus jamais revoir tes jolies mains, me dis-je en esquissant un sourire. Mes tripes me font mal, le désir de vengeance monte en flèche. Et si au lieu de la soigner, je lui faisait tout cicatriser comme ça, avec les brulures et les cloques ? Au bout de quelques jours, sa peau morte tomberait et laisserait à sa place une peau rugueuse couverte de cicatrises. Ça la briserait sans doute, elle qui ne jurait de par sa foutue apparence, par ses collections qui adorait se pavaner comme une oie au milieu de la basse cours. À ça oui, elle est pour le moment aussi blanche qu'une oie, mais ces mains sont à ma merci. Je sais qu'elle les aime par dessus tout, avec ses belles toilettes et ses cheveux. En fait elle s'aime profondément, trop à mon goût. Si je veut lui donner une leçon, c'est le moment. Mais avant ça, il faut que je la mette en confiance. Déjà, première chose à faire, lui répondre.

- Eh bien, j'en ai besoin. Ça s'explique pas. Toi tu as un besoin compulsif d'acquérir de nouvelle chose, moi quand j'ai les nerfs, je préfère cogner un arbre qu'un pote ou un prof. Je vais jamais me faire soigner, c'est un peu comme une punition … tu dois me croire pas bien dans ma tête !

Je relève la tête et me retourne. J'arbore un petit sourire et la regarde. Non, je ne peux pas faire ça, jamais je ne pourrais m'en prendre à une fille. Même si elle est celle à l'origine de ma vie désastreuse depuis deux ans, je ne peux me résoudre à lui faire du mal. S'en prendre à plus faible que soit, être fourbe, mentir, tout ça c'est pas pour moi. Un Serpentar pourrait, mais j'ai encore assez d'estime de moi-même pour me retenir de faire ça. Comment dire, même si elle m'effraie et m'irrite rien que par sa présence, elle ne mérite pas tant. Au fond, elle ne voulait que me séduire. Même si je lui en veux du plus profond de mon âme, que je voudrais l'étriper, jamais ça ne ferait partir ma peur. L'envie de vengeance est toujours bien présente au fond de mes entrailles, mais j'arrive à la contenir. D'ici quelques mois, je ne reverrais plus cette fille, elle fera partie du passé. Si je vais à la fac sorcière, je partirai d'un nouveau pied. Si je rentre chez moi et que je prend une vie moldu, idem, je pourrais prendre sur moi et faire face. Dans tous les cas, elle sortira de ma vie. J'ignore si la soigner est une bonne chose, mais je dois admettre qu'elle me fait mal au coeur, avec ses mains douloureuse et son air dépité. Elle me fais pitié. Moi je ne pense pas lui faire cet effet. J'ai cherché mon état, et je l'assume, elle non. D'ailleurs, je pense qu'elle est ici pour que personne n'apprenne ce qui lui était arrivée. Je suis en position de force et je m'en rend bien compte maintenant. Je pourrais lui dire blanc et faire noir et si j'en avait envie, je pourrais lui faire du chantage et la menace de tout raconter partout dans le Château.
Arrête, me dis-je en le giflant mentalement, tu penses comme une fille !
Oui, en effet, ce sont bien des réactions de vipères ça, le chantage et le mensonge. Mon débat intérieur semble clos pile à l'instant où la Seymour se plante devant moi. Je la trouve trop prèt et une soudaine envie de vomir remue mon estomac. Elle a toujours ce même parfum qui me file la nausée, il vient de sa peau directement. Son visage se trouve très près du miens, seuls quelques centimètres nous séparent. J'ai un mouvement naturel de recul mais je suis déjà accolé au lavabo. J'ai plus de marge de manœuvre, il va falloir que le pousse pour pouvoir de nouveau respirer. J'suis devenu très bon en apnée depuis que j'ai ce traumatisme. Enfin, aujourd'hui me prouve que c'est pas si pire que ça, j'arrive de mieux en mieux à me contrôler. Avant de virer au bleu par manque d'oxygène, je pose mes mains sur ses hanches et la force à reculer. Des frissons me parcourent l'échine. Je me racle la gorge en prenant une grand bouffé d'air discrète. Ma baguette est dans ma poche et le sort est dans ma tête.

- Tend les mains devant toi s'il te plait. Mais pas trop prêt !

Je ne veux plus ressentir son parfum sinon je vas vomir, lui jeter le sort de vengeance et m'enfuir en courant raconter tout ce que je sais. Ce moment là est pour moi une épreuve ultime. Si je la réussis, c'est un énorme pas face à ma maladie qui n'en est pas une ! Je lève la baguette dans un large mouvement pour à la fois correctement me placer et aussi pour me sortir une dernière fois de la tête mes idées de filles venimeuse. J'ouvre la bouche et murmure le sortilège, assez long d'ailleurs, en tournant la baguette autour de ses mains dans un huit élaguant. La magie semble opérer. Je peux voir sa peau se flétrir autour des cloque et le blanc reprendre le dessus par rapport au rouge. Les traces de brûlures surtout disparaissent.

- Voilà.

Et je m'adosse de nouveau au lavabo. Je ne quitte pas ses mains des yeux, elles deviennent moins amochées, plus jolie. À la fin du processus, il ne reste aucune cloques et on distingue à peine la rougeur d'avant. La seule chose qui reste marqué, c'est un infime cicatrise dans la largeur du dos de sa main droite. Elle est légèrement plus blanche que le reste de sa peau, on la distingue à peine, mais elle est bien là. Je lève les yeux et croise son regard.

- C'est tout ce que je peux faire mademoiselle.

D'un coté, qu'elle reste marquée me satisfait et d'un autre, j'aurai aimé que l'enchantement que je lance réussisse parfaitement. Après, ça peut très bien être comme une griffure de chat, qui partira avec le temps. Mais je m'en fou. Ça doit déjà être moins douloureux.

- Ça va mieux ?

M'en faire pour elle, cette pauvre petite fille pourrit gâtée, n'est pas habituel, mais là je parle par envie de satisfaction personnelle.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptySam 30 Juin - 16:24

- Eh bien, j'en ai besoin. Ça s'explique pas. Toi tu as un besoin compulsif d'acquérir de nouvelle chose, moi quand j'ai les nerfs, je préfère cogner un arbre qu'un pote ou un prof. Je vais jamais me faire soigner, c'est un peu comme une punition … tu dois me croire pas bien dans ma tête !

Isis cilla, oubliant un instant ses rougeurs et ses picotements. Comment pouvait-on seulement avoir besoin de se faire mal? Effectivement, il devait être un peu dérangé... on ne pouvait pas comparer le bonheur intense que procurait l'obtention d'une collection avec le plaisir de se faire souffrir, tout de même! Il lui aurait été bien davantage utile d'aller lui aussi acquérir de nouvelles pièces afin de se réjouir de les avoir en sa possession. Enfin s'il trouvait cela excitant, frapper des arbres... comme une punition? S'en voulait-il de quelque chose pour en arriver à de telles extrémités? C'était tout de même bien étrange, enfin du point de vue d'Isis. Abîmer son corps. délibérément pour se châtier, quelle horreur! Elle n'allait tout de même pas envisager de s'infliger quelque blessure avec le temps qu'elle prenait à soigner son apparence, à apporter un soin méticuleux à chaque parcelle de sa peau ou de son visage... à quoi rimeraient ses manicures autrement? Tout de même, elle devait bien reconnaître que le jeune homme restait séduisant, même légèrement amoché. De la clarté, c'était seulement ce qu'il semblait manquer à son esprit. Et dire que tout serait tellement plus simple pour lui s'il troquait cette fâcheuse habitude contre celle d'amasser de nouveaux objets, de se les approprier afin de fonder toute une fortune personnelle? Car pour Isis, ce qu'il y avait de plus excitant dans une collection, c'était que cette dernière ne connaissait nulle limite, et qu'il resterait toujours une nouvelle pièce à s'accaparer afin de l'ajouter à ses consoeurs. Enfin, le jeune homme ne semblait pas partager son avis, et c'était bien dommage pour lui. Du moins, pas pour elle, car si d'aventure il s'était mis à monter sa propre affaire, elle se serait retrouvée dans de beaux draps, avec une concurrence menaçant ses propres biens. Quelle idée horripilante!

" C'est tout de même plus distrayant de partir en quête de nouveaux objets. Ca n'implique pas d'aller se broyer les os contre un tronc d'arbre... " fit-elle remarquer innocemment. " Et c'est bien meilleur pour tes mains. "

Enfin, pour ce dernier point l'on pouvait en douter. Un coup d'oeil jeté à ses doigts en fâcheux état pouvait remettre en cause cette hypothèse, le Bubobulb avait déjà ravagé une bonne partie de sa peau, avait complètement déformé sa main qui était à présent gonflée et recouverte de cloques et de marques... et si elle devait bien cette blessure à quelqu'un ou quelque chose, c'était à sa seule lubie des collections, sans laquelle elle n'aurait pas cherché à plonger ses doigts dans ce seau. Puis d'ailleurs, elle n'aurait pas même cherché à entrer dans cette maudite serre, elle avait suffisamment de cours de botanique par semaine pour ne pas aller en demander davantage, merci bien. En fin de compte, si l'on oubliait les quelques causses, bulbes et graines qu'elle était parvenue à obtenir lors de son bref passage, elle n'avait pas beaucoup gagné dans cette histoire. Simplement de se retrouver confrontée à l'une de ses anciennes conquêtes, laquelle ne lui vouait pas une grande sympathie, puis de voir sa main subir une désagréable transformation, recouvrant ses doigts d'une matière granuleuse dont la simple vue la scandalisait. Son apparence était, en plus de ses innombrables collections, le seul trésor d'Isis. Son apparence était un atout qu'il lui était vital de conserver... comment pourrait-elle en jouer, autrement? Ce n'était pas avec la main de l'envergure d'un poisson-lune qu'elle pourrait parvenir à grand chose...

- Tend les mains devant toi s'il te plait. Mais pas trop près !

Isis s'exécuta, consciente que la proximité qu'elle avait mis entre elle et le Poufsouffle n'était pas totalement pour tout plaire à ce dernier. Pour sa part, outre sa douleur, elle trouvait la situation quelque peu amusante. Elle éprouvait dans son infortune un certain plaisir à déclencher chez lui un mouvement de recul, et était prête à en jouer à sa guise, tout en restant dans une certaine mesure. Si elle le provoquait trop, il était fort probable qu'il la laisse tomber et renonce à l'assister... Or, elle avait besoin de son aide, et ne pouvait se permettre de se risquer à perdre son seul espoir de retrouver une main dépourvue de toute trace de contact avec le Bubobulb sans passer par la case retenue. On devinerait sans la moindre difficulté qu'elle était allée s'aventurer du côté des serres alors que l'accès y était formellement interdit en dehors des cours, elle avait déjà entendu dire que deux élèves s'y étaient fait prendre par Londubat il y avait encore quelques mois, ce qui avait fait baisser considérablement la quantité de saphirs contenus dans le sablier de Serdaigle. Hors de question que la même chose lui arrive, cela ferait bien trop plaisir à ses soeurs! Aussi, elle ferma les yeux conjointement lorsqu'il brandit sa baguette et en rouvrit un lorsqu'il se mit à formuler l'incantation curative. Elle remarqua avec réjouissement que le sortilège semblait fonctionner, même si sa main ne semblait pas aussi immaculée qu'elle l'avait été dans le temps. Les cloques disparaissaient au fur et à mesure, se confondant avec sa peau qui perdait alors son aspect abîmé, tandis que ses doigts reprenaient une apparence normale. Néanmoins, un détail ne manqua pas de frapper Isis de plein fouet : une cicatrice subsistait! Evidemment, elle aurait du s'y attendre... elle ne pouvait attendre d'un sortilège, même effectué par un septième année qui semblait cependant l'avoir relativement bien réussi, qu'il soit aussi efficace qu'aurait pu être un remède apporté par les soins de l'infirmière. Cette marque resterait donc pour lui rappeler son manque de prudence...

- C'est tout ce que je peux faire mademoiselle.


Isis releva la tête vers lui tout en brandissant sa main vers la fenêtre, les rayons de lumière la faisant se détacher afin qu'elle puisse percevoir ce qu'il en était. La cicatrice ne semblait pas réellement vouloir partir, ce qui fit grimacer la couleuvre. Bien évidemment, ce dégât causé était tellement minime par rapport à ceux qui l'avaient précédés... mais cela restait tout de même et en toute circontance une cicatrice qu'elle ne pourrait retirer de sa main de sitôt. Probablement une entaille due au passage du liquide sur ses doigts... il lui faudrait s'en satisfaire pour le moment, elle ne pouvait de toute manière pas faire grand chose ou inventer un remède miracle pour s'en débarrasser. Au moins, le Poufsouffle ne s'était pas joué d'elle et il était parvenu à rediriger sa main vers son aspect originel...

" Il reste une cicatrice... " commença-t-elle en regardant avec un certain désarroi la marque qui transparaissait et arborant une mine boudeuse. " Mais... merci. "

La douleur commençait alors à s'estomper, bientôt il ne resterait plus que cette égratinure pour lui rappeler sa mésaventure dans le milieu végétal, aussi elle pouvait s'estimer heureuse. En fin de compte elle était parvenue à s'en tirer sans trop de séquelles et avait échappé à la retenue que lui aurait coûté sa guérison si elle s'était rendue à l'infirmerie... elle s'en tirait plutôt bien. D'autant plus parce qu'après avoir bien joué avec le Jaune & Noir, elle était loin d'être sûre que ce dernier consente à lui apporter un coup de main... ce dernier avait fait l'effort de mettre sa rancoeur de côté et elle ne pouvait que lui en être reconnaissante.

- Ça va mieux ?

Isis hocha la tête verticalement et orna ses lèvres d'un large sourire, ainsi que d'une lueur de malice. Aussi, ce qu'elle fit ensuite était plutôt prévisible, elle en avait plutôt l'habitude notamment avec Cooper, et c'était sa manière à elle d'afficher sa gratitude. Elle s'avança et franchit la distance qui le séparait du Poufsouffle pour aller le serrer dans ses bras. La situation était plutôt ironique lorsque l'on songeait qu'elle l'avait convoîtait durant un temps... il risquait en même temps de ne pas beaucoup apprécier la situation mais elle ne s'en réjouirait que davantage, au contraire, trouvant cela amusant. Se décidant au terme de quelques secondes à relâcher son emprise, elle retrouva sa position initiale sans se départir de son sourire, rejetant en arrière sa chevelure blonde.

" Beaucoup mieux, c'est fantastique ! " s'exclama-t-elle avec ravissement.

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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptyMar 3 Juil - 15:36

Il reste une cicatrice...   Mais... merci. "

Isis semble satisfaite. Tout dans sa gestuelle montre sa préciosité, son trait de caractère le plus marquant. Elle ne fait rien sans chercher la perfection, et d'ailleurs je dois admettre que globalement elle l'est. Visage angélique, trait fin, yeux sublime et la bouche, j'en parle même pas. Son corps est la perfection incarnée, de la pointe de ses cils au bout de ses orteils. Elle est toujours bien peignée, maquillée sans trop pousser, porte de belles toilettes et parle bien. Une vipère à la robe dorée. Quel homme ne succomberait pas à son charme, aussi juvénile soit-il ? Il ne fait pas oublier qu'elle n'a pas 15 ans .. Mais elle fait tellement femme. Là, alors qu'elle observa sa main dans la lumière du jour, je la trouve tout simplement divine. Mon attirance pour elle est tout à fait contradictoire, puisque que là tout de suite, je ne désire qu'une chose, partir. Je suis toujours contre le lavabo, elle est entre moi et la sortie. Mais après tout, maintenant que je l'ai soigné, je peux m'en aller. Je ne suis pas un lâche, je n'ai pas fuis, personne ne pourra me reprocher quoi que ce soit. C'est victorieux que je quitterai les toilettes et que je me présenterai en classe. En retard, mais fier de moi. Si j'avais crus au début que ça se passerais comme ça … L'estime de moi-même remonte petit à petit, mais uniquement intérieurement. Mon corps ne répond pas vraiment comme je le pensais. J'essaye de lui répondre mais ma langue ne bouge pas. Au bout que quelques mouvement de mâchoire j'arrive à me décoincer.

- Je … désolé je pouvais pas faire mieux …

A cause de moi, elle ne sera plus parfaite. Que dis-je, à cause d'elle, elle ne le sera plus. Moi au contraire j'ai tout fait pour la soigner et rendre à ses mains leurs aspect originel. C'est de sa faute à la base si on en est venu là et si maintenant, une fine cicatrice blanche barre le dessus de sa main. J'avais espoir qu'elle s'efface un peu avec le temps mais non, ça ne semble pas suivre le processus. J'ai un peu foiré mon sortilège, lui laissant une marque sans doute à vie, et j'suis légèrement déçu de moi. Je suis capable de réaliser un enchantement de ce niveau normalement, il m'arrive de me soigner moi-même quand la douleur est trop lancinante. Quand je frappe un mur ou un arbre, c'est soit pour me vider soit pour me punir, généralement ça va de pair, donc ça me fait une leçon. Hélas, bon nombre de fois, je me suis trop acharné et je me suis brisé des phalanges. Je soigne en apparence et m'invente une histoire pour la servir plus tard à l'infirmière. Je ne suis pas medicomage, jamais je pourrai ressouder un os, même un doigt.
Seymour me regarde. Elle a un sourire sur les lèvres et semble satisfaite. Je suis toujours collé au lavabo, les mains crispées sur ma baguette. Allez savoir pourquoi, je suis pris de panique. Tout allait bien mais son sourire ne me dit rien qui vaille. Quand je la vois approcher avec une lueur dans les yeux que je ne lui soupçonne pas, je ne peux m'empêcher de me paralyser. Dans un élant de gentillesse, sans doute, Isis me prend dans ses bras. Elle me fait un câlin, elle me touche et, même si ça ne dure que quelques seconde, c'en est trop pour moi. Ma baguette, heurtant le sol dans un bruit cinglant, me ramène sur terre. Alors que je sens encore le poids plume de son corps sur le miens, elle est déjà à quelques pas, toujours souriante.

Beaucoup mieux, c'est fantastique ! "

Fantastique, je n'irai pas jusque là. Je me serai bien passé de cette pseudo démonstration d'affection en guise de remerciements. Juste un merci classique m'aurait satisfait. Je secoue maladroitement la tête et ramasse ma baguette. La glace en face de moi me donne le feu vert. Même si je suis couvert de boue, mon visage est correct et mes poings un peu moins sale. Le sang à commencé à coaguler, il ne goutte plus au sol. Dans quelques jours des croutes se formeront et encore plus tard, les plaies disparaîtront, pour laisser la place à de nouvelles.

- Tant mieux, si tu permet, je me retire en cours …

J'étais bien content de pouvoir enfin partir. La laisser dans cet état n'aurait pas été digne du moi que j'étais avant. Cette jeune fille est à la base de mon traumatisme, je suis censé la détester, je la haïssais et l'évitais, mais là ça va un peu mieux. Elle ne m'impressionne plus, je l'ai vu dans un état de détresse extrême et presque pleurnicharde. Ça n'est pas grand chose, et ça n'a aucune valeur, mais ça me remonte mon estime de moi-même. Je peux pas m'expliquer pourquoi, mais l'avoir aidé m'est positif. Son câlin n'aura fait que me prouver que je suis bien loin d'être sortit de ma misère. Son parfum me saute au nez alors que je passe à coté d'elle pour parvenir au couloir. Elle sent bon, je suis forcé de le constater. Cette odeur m'accompagne dans le couloir. Devant l'escalier, je me retourne. Elle ne me suis pas, pourtant, c'est comme si elle était là.
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Message(#) Sujet: Re: [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." [ANNEE 2017-2018] "Ca vous fait rire? Pas moi." EmptySam 7 Juil - 17:40

- Je … désolé je pouvais pas faire mieux …

Avec une moue non dissimulée, Isis contemplait alors sa cicatrice, se demandant de quelle manière elle pourrait bien la faire partir rapidement et simplement. Ce qui semblait être un détail insignifiant ne l'était pas, loin de là, elle avait toujours pris un soin méticuleux de ses mains, du bout de ses ongles jusqu'à chaque parcelle de peau qui enrobait ses doigts. Ce n'était pas une bonne chose pour son physique, qui à ses yeux et après ses pièces de collection était la chose la plus importante à ses yeux. Comment jouer sur les apparences lorsque ces dernières n'étaient même plus dignes d'intérêt, trop usées pour susciter l'admiration? Peut-être existait-il toutefois un onguent, un antidote, un remède à ces séquelles qu'elle aurait souhaité ne jamais voir paraître... seulement, fallait-il en vouloir à Enzo pour cela? Après tout, il avait sauvé sa peau de dommages qui auraient pu être encore pires que cette trace qui subsistait... elle aurait davantage du lui en être reconnaissante plus qu'autre chose. Néanmoins, il ne semblait pas vraiment partager son enthousiasme, ce qui était quelque peu compréhensible. Après tout, n'avait-elle pas minaudé en multiliant manières sur manières pour le faire craquer? Visiblement elle avait réussi, mais pas tout à fait comme elle l'espérait.

" C'est pas grave. " dit-elle simplement en haussant les épaules. " Ces temps-ci il paraît que les gants reviennent à la mode. "

Et il était évident qu'elle allait tout mettre en oeuvre pour sauver ce qui pouvait encore l'être, qu'il existe un sortilège adéquat ou non pour remédier à cela. D'un autre angle, son petit élan d'affection volontairement mis en oeuvre sur le Poufsouffle semblait porter ses frais, la jeune Seymour était très curieuse de voir la réaction qu'il adopterait et était ravie de constater que cela fonctionnait plutôt bien. Il semblait bien mal à l'aise, élément qu'elle pouvait prendre en note pour la suite des évènements. Comme elle l'avait vu lorsqu'elle avait délibérément pris l'initiative de resserrer leur proximité, il ne semblait pas beaucoup supporter qu'elle soit trop proche de lui, ce qui loin de lui déplaire suscitait un certain intérêt chez la Serpentard. Ce ne serait qu'une question de temps avant qu'il n'essaie de prendre la fuite, pris comme un animal sauvage, ne pouvant s'échapper du piège dans lequel il était tombé.

- Tant mieux, si tu permet, je me retire en cours …

Tandis qu'il commençait à quitter la pièce, Isis ne put retenir un sourire s'étaler sur ses lèvres. Même si le fait d'être aidée par le Poufsouffle l'avait sortie d'un mauvais pas, elle se réjouissait toujours autant de le voir perdre ses moyens une fois qu'elle poussait un peu trop le vice, et jouer avec ses nerfs s'avérait toujours être un réel plaisir. Peut-être était-elle en train de devenir davantage peste qu'elle ne le pensait... tenir ce rôle était toujours aussi plaisant. L'aversion qui semblait être née chez le Jaune & Noir, ou du moins qui s'était accentuée depuis qu'elle avait décidé de tout mettre en oeuvre pour l'attirer dans ses filets, était toutefois intéressante... peut-être devrait-elle en parler à Scarlett lorsque l'occasion se présenterait? Pour l'heure, elle avait plus urgent à faire, comme aller répartir dans son dortoir ses graines avec leurs semblables, de manière à accroître sa collection. Autant que cette mésaventure ne soit pas survenue pour des prunes... par les bijoux de Salazar, elle avait très probablement bon nombre de bulbes sauteurs et de gousses pour voir évoluer sa fortune personnelle... bien sûr, elle aurait très probablement pu en rassembler davantage si ce petit incident n'était pas survenu, et pour l'heure elle n'aspirait pas vraiment à retourner aux serres pour partir en quêtes de nouvelles pièces. Londubat devait certainement être revenu, et même si ce n'était pas le cas elle doutait à présent trop de ce sur quoi elle pourrait tomber en plongeant la main dans un pot choisi aléatoirement. Qui savait si la fois suivante Enzo serait là pour lui sauver la mise... il ne semblait pas déjà bien ravi de l'assister dans le cas présent, alors lui demander de réitérer serait peut-être puisqu'il ne le pouvait. En aurait-il seulement envie, puisqu'elle n'avait pas hésité à jouer légèrement avec ses nerfs malgré sa mauvaise position? Certes, c'était sans doute trop osé de sa part alors qu'elle avait encore les mains pleines de pus, mais soit... il lui faudrait alors se tenir loin de tout ce qui était susceptible de contenir du Bubobulb à l'avenir, même si cela impliquait de boycotter les prochains cours de botanique. Cette cicatrice ornant sa main était déjà bien suffisante, nul besoin d'abîmer davantage sa peau.
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