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les mains vertes // milo
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Message(#) Sujet: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyMer 19 Juil - 14:36

les mains vertes
// milo
chambre des garçons, la ferme
8h

Lowell était face à une situation catastrophique qu'il pensait ne plus avoir à affronter de sa vie. Cette situation tenait dans un pot de céramique de vingt centimètres de haut, elle était verte, ou plutôt brunâtre sur la plus grande partie de son corps. C'était une plante, presque morte. Les cours de botanique des cinq dernières années lui revenaient par flashes. Des mandragores replantées de travers dont les lents cris d'agonie avaient hanté ses oreilles pendant de longues semaines. Des géraniums dentus trouvés morts dans un coin après qu'il ait oublié de les arroser. Le regard déçu de son professeur, qui donnait un T à sa mandragore. Le regard déçu de Milo. Milo ! Voilà la solution. Il avait été sa bouée de sauvetage en botanique depuis la première année. D'ailleurs, pendant l'année passée, l'absence de Milo s'était clairement ressentie dans ses notes. Même quand il revenait au dortoir de temps en temps, pour les voir et récupérer ses affaires, il n'avait clairement pas la tête à ça. Alors Lowell tentait de le distraire en lui racontant tout ce qu'il avait fait dans la journée - ce qui n'était pas très intéressant pour lui, sans doute, étant donné qu'ils assistaient aux mêmes cours la majorité du temps, mais il trouvait toujours des anecdotes à rapporter, "j'ai vu un nouveau couple aujourd'hui" ou "la prof de divination m'a dit que j'allais me noyer dans le lac demain, ça n'a aucun sens, je me suis jamais approché du lac à moins de deux mètres". Il voulait juste lui changer des idées, surtout depuis qu'il avait découvert ses activités secrètes. Milo ne se cachait pas très bien - il avait toujours cet air inquiet sur le visage, comme s'il s'attendait à des problèmes à tout moment. Lowell n'avait pas mis beaucoup de temps à le prendre en flagrant délit. Mais Milo avait eu de la chance, Lowell n'était pas du genre à le dénoncer aux autorités. Il avait plutôt décidé de le soutenir encore plus fort.

Ils étaient maintenant à la ferme, et a priori hors de danger, mais Milo n'allait pas bien pour autant. La mission de Lowell n'était pas finie. Son ami avait passé la quasi-totalité de son temps depuis son arrivée au chevet de son petit-ami blessé, mais maintenant que celui-ci allait mieux, Lowell se sentait de nouveau libre de le déranger pour un rien. Même si cette situation précise ne serait absolument un "rien" pour l'amoureux de la nature qu'était Milo.

Il trouva du parchemin, de l'encre et une plume dans une malle, et écrit une rapide missive à son attention :

help urgence plante en train de MOURIR chambre garçons au fond a gauche vient stp

Le message n'était pas signé, mais quelqu'un qui connaissait Lowell reconnaîtrait sans problème son style d'écriture pour le moins chaotique. Il emprunta une chouette à un de ses compagnons de chambre et, une fois le message envoyé, il se mit en quête d'un arrosoir, ou au moins une bouteille d'eau. Il se sentait étrangement coupable de laisser la plante seule. Son état n'allait pas s'aggraver pendant sa courte absence, et il voyait mal quelqu'un agresser une plante gratuitement. Pourtant, il s'inquiétait pour ce truc vert. Milo avait une trop forte influence sur lui.

Il revint le plus vite possible, armé d'un arrosoir emprunté à l'herboriste. Au stade où en était cette plante, tenter de l'arroser était probablement parfaitement inutile, mais il ne voulait pas que Milo le voit les mains vides quand il arriverait, il avait fait un effort, quand même, que ce soit dit.



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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyMer 19 Juil - 17:51


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
Je n'aime pas être ici. Je n'aimais pas être au château alors que certains de mes camarades souffraient, je n'aime pas être ici en sachant que tous les gens blessés le sont en partie à cause de moi et je crois que je ne vais pas aimer rentrer et tout laisser derrière moi. En fait je crois que quoi qu'il se passe, je ne vais pas aimer. J'ai ma place nulle part actuellement, je me sens totalement perdu et je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais plus qui je suis, ce que je vaux et ce dont je suis capable. C'est le bordel dans ma tête. Le retour à la réalité fut extrêmement difficile, pourtant il s'est fait en plusieurs étapes. Durant la bataille, j'étais totalement ailleurs, totalement désespéré à l'idée de le perdre et qu'il soit blessé par ma faute. Ensuite vint le moment des secours et je ressentis un immense soulagement. Ils allaient le soigner et tout irait bien. C'était déjà débile de penser ça alors que je l'avais trahi, mais sur le moment ça n'avait pas d'importance, s'il allait bien alors il n'y avait pas de problème. Et puis ils me l'ont arraché et ils m'ont forcé à rester 2 jours complets au château, au milieu des décombres et du sang. Ce fut mon premier retour brutal à la réalité. Une fois que Dan était parti, je n'avais plus d'autre choix que de me confronter à la réalité. Je n'avais plus à m'occuper de lui, il était entre de bonnes mains, je devais juste reprendre ma vie où je l'avais laissé et tenter de ne pas me suicider. Parce que très clairement, c'est un peu ce que j'avais eu envie de faire, me taillader les veines ou sauter du haut de la tour d'Astronomie. En finir une bonne fois pour toute avec tout ça, abandonner ce monde cruel pour un monde meilleur ou qui se veut meilleur. Sauf que je n'étais pas assez courageux pour ça et que ma soeur veillait au grain. Elle ne me lâcha pas d'une semelle et s'occupa de moi, parce que visiblement je n'étais pas capable de le faire moi-même. Ca n'aurait tenu qu'à moi, je serais resté prostré dans un coin jusqu'à ce que les secours arrivent pour nous. Au lieu de ça, elle m'obligea à me laver et me changer, à nettoyer mes plaies, à manger même si je n'avais pas faim et à tenter de dormir. Elle ne pouvait pas m'empêcher d'arpenter les couloirs, l'âme en peine, afin de constater les dégâts, mais elle restait à proximité pour être là quand j'en aurai besoin. J'étais quand même content qu'elle soit là et je le lui dis le dernier soir. Sans elle, je ne sais vraiment pas ce qu'il serait advenu de moi. Je ne suis pas fait pour la guerre et la violence, ce n'est pas dans ma nature de vivre tout ça, je n'ai pas la force d'affronter ce genre de choses.

On a finit par atterrir ici et au début j'étais content ... non plutôt soulagé. J'allais pouvoir le voir, lui parler. C'était stupide, parce que je savais que lui n'avais pas envie de me parler mais malgré tout j'étais soulagé parce que j'allais pouvoir veiller sur lui, sans prendre en considération que lui n'aurait certainement pas envie que je le fasse. Plus loin j'étais et mieux cela vaudrait. Sauf que je suis con et quand on est con, on l'est jusqu'au bout. Je me suis précipité à l'infirmerie et c'est un accueil polaire dont j'ai eu le droit. Mais en même temps, à quoi m'attendais-je ? Au début ça allait, on était distant, mais je pouvais toujours essayé de me dire que le silence était compréhensif, qu'il fallait lui laisser un peu de temps, qu'il était fatigué, que moi aussi, tout ça tout ça. Et puis arrivèrent les reproches et là c'était fini. Ca a été horrible. Justifié, mais horrible. Je voulais tenir le choc, faire comme si j'étais fort et capable d'endurer tout ça. Parce que je le méritais et parce qu'il méritait de m'en foutre plein la gueule. Sauf que je ne suis pas fort et j'ai craqué, j'ai fondu en larmes et je me suis barré, sans demander mon reste. Je ne veux pas penser à ce qu'il s'est passé ensuite, ça ne sert à rien. Les jours ont passé et nous voilà tous de nouveau sur pied. Est-ce que ça change quelque chose ? Pas vraiment. Quand Dan était alité au moins je ne pouvais me soucier que de notre histoire. Maintenant je dois faire face à la réalité et je crois au final que c'est pire. Parce que je ne l'ai pas trahi que lui, je les ai tous trahi. Alors je sais, je ne suis pas un Mangemort ou Blackman, ce n'est pas moi qui est séquestré mes camarades, les ai torturé ou rabaissé au rang d'esclave. Je sais tout ça. Je sais que ce n'est pas moi qui est fomenter cette révolte seul et qu'au final je pensais bien faire. Et que oui, il y a eu des blessés, mais que dans l'ensemble, on s'en est tous plus ou moins sortis. Mais que fait-on de ceux qui sont morts ? De ceux qui ont fini encore plus traumatisé par ma faute ? Des gens qui ont été blessé alors qu'ils n'ont rien demandé ? J'ai pris ma décision, volontairement je me suis engagé dans cette révolte, ce ne fut pas le cas de tout le monde. Personne n'était préparé à tout ça, on n'aurait jamais dû faire ça. On m'a conseillé d'aller voir un psy, que je ne peux pas continuer à m'en vouloir comme ça. Que j'ai besoin de parler, d'entendre la vérité de la bouche d'une personne qui n'aura aucun lien avec moi et qui sera donc objective. Mais je ne sais pas, ça me fais peur. Et si jamais il me diagnostiquait une pathologie grave ? S'il prétendait que j'étais un psychopathe ou un sociopathe ? Et s'il me confirmait que j'étais un monstre ? L'horreur ....

Fort heureusement j'ai reçu une lettre aujourd'hui qui va briser mes sombres rêveries pour quelques instants. La lettre n'est pas signé mais j'ai eu à relire cette écriture bien trop de fois durant ma scolarité pour ne pas deviner que c'était Lowell qui se cachait derrière cette lettre. Une plante en train de mourir ? Il est sérieux ? Tout le monde a failli mourir et il me parle de plante ? Oui, moi aussi ça m'étonne d'avoir eu cette réflexion. Moi, le sauveur des plantes, le grand protecteur de l'environnement, je serai presque insensible au sort de cette pauvre plante. Heureusement que mes "bébés" ne sont pas là pour me voir, elles auraient bien honte de moi. Moi même je ne me reconnais pas. Q'est-ce que je fais ? Je la laisse mourir et je m'en fous ? En même temps maintenant que je le sais, est-ce que je vais en être capable ? D'un côté j'ai pas envie d'y aller, de le voir ou autre ... mais d'un autre côté j'ai pas envie de la laisser mourir. Je crois que j'ai fait assez de mal comme ça pour en rajouter une couche. J'ai déjà un karma atroce, je ne vais pas m'enfoncer encore plus. Je finis par soupirer. Je ne sais pas si je suis prêt à voir une plante agoniser, sérieusement, j'ai vu assez d'horreur comme ça. Et oui, une plante qui se meurt, moi ça me touche et ça me fais de la peine. J'hésite. Qu'est-ce que je fais ? Si je n'y vais pas, je vais le regretter toute ma vie. Et si j'y vais, je vais avoir la mort dans l'âme. Grosso modo, j'ai pas méga de possibilités. Je finis par céder à ma vraie nature, au moins je reconnais au moins quelque chose chez moi, c'est toujours ça de pris. J'ai cru que ça c'était envolé avec le reste mais il faut croire que non, c'est toujours là. Il ne me donne pas beaucoup d'indication sur ce qu'elle a donc je ne peux rien emmener au cas où ... Alors je me contente juste de me diriger vers ladite chambre qu'il m'indique pour voir ce qu'il en était. Et c'était un Lowell armé d'un arrosoir que je découvris en ouvrant la porte. « Wouhaaa ! » Fis-je surpris de voir mon ami ainsi armé. C'était pas vraiment le Lowell que je connaissais. Je sais qu'il a fait beaucoup d'effort en botanique, mais c'est une vraie catastrophe quand il s'agit de s'occuper des plantes. Alors le voir avec un arrosoir, ce serait presque comique ... si j'avais le coeur à rire. « Bon ... où est la victime de ton talent inexistant en Botanique ? Que je vois l'ampleur des dégâts !! » Oui, je pouvais me permettre de le chambre quand il s'agissait de nature, il avait tous les droits quand il s'agissait de sport ou de Métamorphose... ou divination, matière que je détestais mais que j'avais prise pour faire plaisir à Billie « Lowell ... Pose cet arrosoir avant de faire mal à quelqu'un ... ça peut-être dangereux quand on ne sait pas le manier ! » Je tentais un vague trait d'humour, parce que bon, le pauvre n'a pas mérité de me voir avec une corde autour du cou à avoir envie de me pendre. Alors j'essayais de faire des efforts, si j'y croyais au maximum, peut-être que ça finirait par être vrai, comme quand je me répétais que j'allais bien, que tout allait bien. Ce n'était pas vrai, mais j'essayais de m'en persuader malgré tout.
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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyJeu 20 Juil - 13:58

les mains vertes
// milo
chambre des garçons, la ferme
8h

Lowell se retourna brusquement en entendant la porte s'ouvrir. Son sauveur était arrivé. En le voyant comme ça, on n'aurait pas pensé à le qualifier de héros ou de sauveur, avec ses cernes et ses bras maigrichons, mais les rois de la botanique étaient des héros discrets qui se battaient contre les pollueurs et les mauvais jardiniers à coup d'amour et de patience. Des armes redoutables. "Milo ! Heureusement que tu es là, je commençais à paniquer." Pas de "bonjour, comment ça va" (des banalités que Lowell appréciait pourtant beaucoup ; il avait l'habitude de commencer une conversation avec quelqu'un en demandant les nouvelles de toute sa famille et toute ses activités de sa journée, mais c'était quelque chose qu'il faisait beaucoup moins depuis son arrivée à la ferme, les réponses étant souvent déprimantes), il allait droit au but.

« Bon ... où est la victime de ton talent inexistant en Botanique ? Que je vois l'ampleur des dégâts !! » Milo avait tout à fait le droit de se moquer de ses talents en botanique, il avait une longue histoire d'échecs dans cette matière, et encore, c'était en prenant en compte l'aide de Milo. Mais cette fois ce n'était pas sa faute. Il se poussa pour lui permettre de voir la plante. "Elle était comme ça quand je suis arrivé." Cette défense sonnait vraiment comme ce que dirait un meurtrier, couteau à la main, devant le cadavre poignardé de sa victime. Le couteau étant, dans cette situation, l'arrosoir. « Lowell ... Pose cet arrosoir avant de faire mal à quelqu'un ... ça peut-être dangereux quand on ne sait pas le manier ! », dit Milo. "Haut les mains", entendit Lowell dans son esprit. "C'est bon, c'est bon, j'ai eu le temps de rien faire pour l'instant", clarifia-t-il en levant les mains, avant de déposer lentement l'arrosoir sur le sol, se méfiant du pistolet métaphorique qu'était le regard de l'écolo. Lowell était content de voir que Milo n'était pas devenu assez apathique pour ne plus se préoccuper du sort d'une plante. Les rares fois qu'il l'avait vu à la ferme, son état semblait, si c'était possible, pire qu'avant la bataille. Lowell ne savait pas exactement ce qu'il s'était passé, mais étant donné l'implication de Milo dans la révolte, il était certain que lui n'était absolument pas étranger aux récents événements. Il avait beaucoup de questions à lui poser, mais pour l'instant, ils avaient un problème sur les bras.

Lowell s'éclaircit la gorge et fit un vague geste vers la plante. "Alors, je t'explique, cette, hum -" il n'avait jamais su reconnaître les races de plantes ; "hydran- fougè- aspho..." Il jetait un coup d'oeil vers Milo à chaque nouvelle proposition, "plante verte," finit-il en abandonnant l'idée de deviner, "était dans ce coin de la pièce" - il montra ledit coin, entre le lit le plus à droite et l'armoire - "dans ce pot que tu vois en ce moment. Elle est considérablement... marron, donc j'en ai déduit qu'elle manquait d'eau." D'où l'arrosoir, qu'il avait apporté en se disant qu'il n'avait aucune chance d'aggraver les choses en l'arrosant un peu. "Qu'est-ce que tu en penses ?"

Il se trouvait à nouveau en cours de botanique, à répondre fastidieusement au professeur tout en jetant des regards à Milo toutes les quelques secondes en espérant qu'il l'aide. La seule différence était que les deux personnages étaient cette fois mêlés. Et il n'y avait pas de notes à la clé. Par contre, il se souciait bien plus de l'approbation de Milo que de celle du professeur. Et ils étaient dans une chambre miteuse avec une seule plante abandonnée. D'accord, il y avait en fait beaucoup de différences.



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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyJeu 20 Juil - 22:17


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
J'ai dû me faire violence pour le rejoindre dans sa chambre, mais au final ça ne me fera pas de mal de changer d'air, de bouger un peu et de voir du monde. Je ne peux pas m'enfermer H24 dans ma solitude, c'est juste impossible, même si je le voulais. Mes amis ont besoin de moi, je ne suis pas le seul à être au fond du gouffre, à être traumatisé. Il faut que j'arrête d'être égoïste et que je commence un peu à penser aux autres. Il faut que je prenne des nouvelles de la petite Maddie, que je n'ai pas revu depuis qu'on a quitté Poudlard. Je sais qu'elle va bien, mais je sais que sa meilleure amie a été blessé. Il faut que je sache si elles vont bien et si elles se remettent un peu de tout ça. Elles n'auraient jamais dû connaître l'horreur des combats, elles auraient dû être en sécurité dans notre salle commune. C'est de ma faute, en jouant les égoïstes, pseudo vengeur des faibles et des opprimés, j'ai mis tout le monde en danger. J'aurai dû prévenir Dan, Maddie et Roxy, afin de les mettre en sécurité. Et ils ne sont pas les seuls à avoir été pris entre plusieurs feux, pas les seuls à avoir été blessé alors qu'ils n'ont rien demandé. Lowell fort heureusement va bien et il est loin de m'en vouloir. Au moins un. Je le surprends la main dans le sac, arrosoir en main, en train de m'attendre. C'est quand même pas une image que j'ai l'habitude de voir, autant être honnête et ça pourrait être presque drôle si j'avais le coeur à rire. Mais qu'est-ce qu'il fabrique encore ? Qu'est-ce qu'il a fait ? « Dommage que je n'ai pas d'appareil photo sur moi, notre professeur de Botanique ne me croira jamais quand je lui dirai que je t'ai vu avec un arrosoir en main, sans qu'on ne t'aies demandé. » Nouvelle boutade. Ce n'est pas fameux, ni extraordinaire, mais il fera avec, je ne peux pas faire mieux pour le moment. Je fais déjà un effort pour ne pas être en train de me pendre, je ne peux pas faire plus pour le moment. Ca viendra, je le sais. J'ai du mal à m'en persuader mais je sais au fond de moi qu'un jour, ça ira mieux, que je remonterai la pente et que j'oublierai tout ça. Enfin non, je n'oublierai pas, mais je serai capable de vivre avec et c'est déjà un bon début.

Lowell se décala pour me laisser la place et je pus voir la pauvre agonisante. Sa remarque me tira un léger sourire. Elle était déjà là quand je suis arrivé. Niveau défense, on aura vu mieux. Je le crois, bien entendu, même si je connais ses talents inexistant en botanique, je ne le crois pas capable de détruire aussi rapidement une plante. Alors je me dis qu'on ne s'est pas occupée d'elle depuis un moment, délaissait dans un coin de cette ferme, la laissant à son triste sort. Pauvre petite chose fragile, c'est vraiment cruel ce qu'on lui a fait. A croire que des monstres rôdent partout, même ici. Je m'agenouille devant elle et l'observe délicatement. Je ressemble à un médecin devant un enfant, prenant toutes les précaution pour ne pas l'effrayer ou lui faire du mal. Je vérifie l'état de la terre, de ses feuilles, de son pot, etc. Ce n'est pas bien beau à voir. « C'est bien parce que je te connais que je suis prêt à te croire, mais tu ne feras pas carrière en tant qu'avocat ... » Lui dis-je toujours sur le ton de la plaisanterie. Je tâche de garder le même ton tout le temps, ça me donne l'illusion que tout va bien alors que c'est faux. Je le sais mais si je le crois suffisamment fort alors ça deviendra vrai. Tout va bien. Je vais bien. On va s'en sortir. On va s'en remettre. Tout vas bien... Je le vois poser lever les mains en l'air et poser l'arrosoir au sol. Cette situation est tellement décalée. On dirait qu'il est armée et qu'il pose son arme et que je suis en train d'ausculter sa victime. Dans d'autres circonstances, j'aurai vraiment ri de bon coeur de tout ça, je l'aurai taquiné, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, je vais juste faire semblant et ça passera, parce qu'on n'a pas le choix, que je ne peux pas faire mieux et que c'est tout l'effort que je peux fournir pour rendre la situation la plus agréable possible sans lui donner l'impression que je vais sauter de la fenêtre. Il m'explique ce qu'il s'est passé ou plutôt comment il s'est retrouvé avec une plante agonisante dans les bras ... ou peu s'en faut. Je l'écoute attentivement, observant l'endroit qu'il m'indiquait et touchant de nouveau la terre quand il me parla du fait qu'il pensait qu'elle avait besoin d'eau. C'était le moins que l'on puisse dire. « Ce que j'en pense ... C'est qu'on a maltraité cette pauvre plante ... qui soit dit en passant est un Eucalyptus Gunnii. En fait ce n'est pas une plante que tu vois là mais un arbre. Enfin un futur arbre, qui ne vit pas bien d'être en pot et délaissait à l'ombre dans une chambre. Tu as raison, cet arbre a besoin d'eau, clairement il n'a pas été arrosé depuis plusieurs jours, la terre est sèche mais on peut voir dans la coupelle des marque d'humidité, preuve qu'on doit l'arroser au maximum une fois et qu'on ne prend pas la peine de venir le voir régulièrement pour vérifier ce dont il a besoin. Du coup cet arbre souffre d'un manque évident d'eau, de lumière, il a besoin de lumière pour grandir, d'espace aussi et qu'on arrête de le gaver d'eau une fois par semaine, parce que clairement, il ne le supporte pas. Voilà mon diagnostique.» Quitte à donner mon avis sur la question, autant le faire jusqu'au bout. Ce petit arbre, pas plus grand qu'une plante actuellement, souffre, il a besoin qu'on s'occupe de lui, qu'on le dépote et qu'on le foute en terre ... ou alors qu'on le mette dans un pot plus grand, parce que là, clairement, il a besoin de plus de place pour grandir mais peut-être n'est-il pas encore assez fort pour supporter d'être mis en terre. Après, on est en été, donc pas de gèle, il devrait pouvoir pousser tranquillement jusqu'à l'hiver prochain et il faudra le protéger pour ne pas qu'il meurt aux premières gelées. « Je crois que toi et moi on va être voué à faire du jardinage !! » Ce qui n'était peut-être pas une si mauvaise chose, ça m'aiderai peut-être à me sentir un peu mieux.
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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptySam 22 Juil - 12:22

les mains vertes
// milo
chambre des garçons, la ferme
8h

Lowell avait un goût pour l'exagération, pour faire semblant. Mais il le faisait très sérieusement : la chambre vétuste était à ses yeux une scène de crime, la plante une victime et Milo un justicier - ou un médecin, un policier, l'important étant qu'il soit le contre-point de l'inutilité de Lowell. Et celui-ci, fatigué mais amusé, se prêtait au jeu. Ça ne venait pas aussi naturellement pour Milo, c'était pas comme avant. Il essayait de plaisanter, oui, mais ce qui le faisait rire auparavant ne lui tirait que des sourires rapides que Lowell voulait attraper au vol pour les forcer à rester. Mais il faisait comme s'il ne voyait rien - Milo ne voulait pas de pitié, il avait besoin d'un ami normal pour le faire retourner dans un passé où tout allait bien. Et Lowell pouvait lui donner ça, il n'avait pas changé lui, ou du moins c'était ce qu'il se disait tout le temps. A force de le dire, ça devient vrai, c'était ce que disait le proverbe, non ?

« Dommage que je n'ai pas d'appareil photo sur moi, notre professeur de Botanique ne me croira jamais quand je lui dirai que je t'ai vu avec un arrosoir en main, sans qu'on ne t'aies demandé. » Leur professeur serait fier de lui, il avait abandonné tout espoir à la fin de l'année. Il avait vraiment fallu que tout cela arrive - catastrophe, enfermement dans une ferme déserte - pour réveiller la conscience écologique de Lowell ? Mieux vaut tard que jamais. Au moins cette "prise de conscience" partait d'un sentiment qui n'était certes pas un profond et inaltérable amour des plantes mais était quand même un sentiment sincère. Lowell regarda son ami examiner la plante. Il était très délicat, comme il le serait avec un humain. Lowell savait depuis longtemps que pour son ami, les vies des végétaux importaient presque autant (ou même autant) que celles d'êtres vivants plus expressifs qui attiraient la sympathie plus naturellement de par leur ressemblance avec l'être humain. Lui-même éprouvait une sensibilité par rapport au sort des animaux mais elle ne s'étendait pas aux formes de vie vertes et peu animées. Jusqu'à aujourd'hui, en fait. Il ne ressentait pas une dévotion passionnée, mais au moins un certain pincement au cœur et même une vague culpabilité.

Il écouta avec attention le rapport de Milo, bras croisés, hochant la tête par intermittence pour montrer son approbation (comme s'il y connaissait quelque chose ! s'il lui avait dit qu'il s'agissait d'une plante-poisson-rouge, il l'aurait sans doute cru) "Eucalyptus Gunnii", ça sonnait mieux que "plante verte". Il avait peut-être déjà entendu ce nom en cours de botanique, à un moment ou à un autre, mais il n'aurait pas pu l'identifier seul, même avec une encyclopédie à ses côtés, étant donné l'apparence que cet eucalyptus avait actuellement. Il le regarda avec plus d'attention, essayant de voir l'arbre dans cette tige chétive piquée de quelques feuilles. Elle ne mesurait pas plus de trente centimètres. Selon Milo, cet état était dû à un mauvais traitement : manque d'eau, pot et localisation inadaptés. Lowell pouvait difficilement blâmer les occupants de la ferme qui avaient eu d'autres préoccupations assez importantes ces dernières semaines, et n'étaient pas forcément des pros de la botanique comme Milo. Mais il n'allait pas lui dire ça, bien sûr. "Ca me paraît être une explication sensée, j'étais pas loin d'en arriver à la même conclusion," répondit-il à la fin de cette explication, impressionné par le savoir de son ami mais incapable de se retenir de faire preuve de mauvaise foi. S'il avait fini de citer toutes les plantes qu'il connaissait il y serait peut-être parvenu, oui, un jour ou l'autre. « Je crois que toi et moi on va être voué à faire du jardinage !! » conclut son ami, ce qui tira un grand sourire à Lowell. Une activité de plein air, avec son ami, pour la bonne cause ? Une occasion de partager un moment d'émotion due à la sensation d'avoir fait quelque chose de bien ? Il était plus que partant. "On dirait bien ! On a besoin de quoi ?" demanda-t-il en se frottant les mains. "Pelle ? Cisailles, bêche, le truc qu'on utilise pour faire tenir les plants de tomate, là, un piquet ?" Il était peut-être bien en train de citer tous les outils de jardinage qu'il connaissait, et alors ? "En tout cas on a du matériel dans une petite cabane pas loin, l'herboriste m'a montré." Milo avait intérêt à être prêt à partir tout de suite, parce que tout en parlant, Lowell avait déjà ramassé l'arrosoir et n'attendait que Milo et l'arbre (il préférait lui faire confiance pour le porter, parce que si Lowell le faisait tomber dans les escaliers, il ne donnait pas cher de sa propre peau) pour sortir de la chambre.



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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyLun 24 Juil - 11:04


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
Un spectateur non averti aurait pu croire que tout allait bien, que nous plaisantons gaiement et que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Mais il suffisait de se pencher un peu plus sur la scène pour voir que l'un des deux protagonistes ne semblaient pas si sincères que ça. J'essayais pourtant, du mieux que je le pouvais, mais je ne me faisais pas trop d'illusion sur le fait que Lowell était tombé dans le panneau. Il était mon ami depuis quelques années maintenant, il faut croire que partager la même chambre durant 5 ans avait tendance à rapprocher les gens. Il me connaissait suffisamment pour savoir que mes sourires étaient forcés et que le coeur n'y était pas. Mais comment pouvait-il m'en vouloir ?Nous vivions tous mal ce qu'il s'était passé durant 8 mois et durant la bataille, il ne fallait pas s'attendre à des merveilles. Tout ne va pas aller mieux sous prétexte que nous n'étions plus sous le joug des Mangemorts. Il y a encore du chemin à parcourir avant que tout s'arrange enfin. Mais je remercie silencieusement mon ami de ne rien dire et de continuer sur sa lancée. Il fait comme si tout allait bien, comme si tout était normal. Il ne me demande pas inutilement comment je vais ou comment je tiens le coup. Il ne me pose pas un milliard de questions, il se contente juste d'être lui-même et j'apprécie. Un peu de normalité dans un monde qui ne l'est plus depuis longtemps, ça fait du bien. Et c'est également appréciable de passer un peu de temps avec lui, on ne peut pas dire que j'ai fait beaucoup d'apparitions dans mon dortoir ces derniers mois. Je ne le regrette pas vraiment, j'ai passé beaucoup de temps avec Dan et j'ai aimé les moments passés en sa compagnie. Mais mon ami me manque, c'est un fait et je ne m'en rends compte que maintenant. Maintenant que les choses ont changé et que très clairement, si on retourne tous à Poudlard il ne sera plus vraiment question de retourner dans le dortoir de Dan, où je n'ai visiblement plus ma place, je vais de nouveau passer plus de temps avec Lowell et mes autres camarades de chambrée ... Matrim compris. S'il y a bien une personne qui ne me manque pas, c'est bien lui. Il est totalement jeté comme mec et particulièrement désagréable, je ne sais pas comment certains font pour l'apprécier. Peut-être que je suis injuste avec lui et que je n'ai pas fait beaucoup d'effort ... mais non, définitivement, je ne pense pas que par le plus grand des miracles on puisse s'entendre tous les deux, il ne faut pas rêver. « Oui ... je me doute que je ne t'apprends rien et qu'évidemment tu étais déjà arrivé à cette conclusion ... Professeur Barlett !!» Non mais quel menteur je vous jure. Enfin bon, heureusement que je le connais bien aussi et que je sais qu'il ment. Cela dit, ça me tire un nouveau sourire d'amusement. Rien de transcendant mais mine de rien, ça fait du bien de sourire, même si le coeur n'y est pas forcément.

La nouvelle à l'air de faire plaisir à Lowell. Alors comme ça il est partant pour un peu de jardinage ? Ma parole mais est-ce le lieu qui est en train de changer mon ami ? Ce qu'il s'est passé cette année ? Ou juste le fait que je dois vraiment avoir une sale gueule et clairement l'envie de me pendre peint sur mon visage pour qu'il ait autant pitié de moi ? Je l'ignore et au fond, je m'en fous. Je prends. Un peu de jardinage ne nous fera pas de mal. Moi, ça me changera les idées et m'évitera de penser à mon ex-copain et à ce qu'il s'est passé et lui ça lui fera faire un peu d'exercice. Non pas qu'il en ait particulièrement besoin, mais un peu de sport ne fait jamais de mal. Oui, c'est moi qui dis ça, le mec qui déteste le sport. Mais bon, si le sport consiste à jardiner, alors moi ça me va, s'il consiste à monter sur une branche de bois ensorcelée afin de monter à des centaines de mètres au dessus du sol juste pour le fun et pour se faire passer une balle, non merci. Surtout qu'au delà du fait qu'il faut savoir gérer son balai, être capable de lâcher une main pour attraper le souafle, éviter les cognards et viser, il faut aussi éviter d'avoir la peur du vide et manque de bal, j'ai le vertige. Me direz-vous, en me connaissant, il n'y a rien d'étonnant à ça. De quoi n'ai-je pas peur ? « Liu Xi t'a montré les outils ? Pourquoi ? Tu t'aies pris de passion pour le jardinage ou t'as dans le projet d'enterrer quelqu'un ? » Lui demandais-je étonné. Je me réprimande mentalement d'avoir fait une blague aussi douteuse. Si peu de temps après la révolte, c'est vraiment de mauvais goût. Evidemment, je ne pensais pas à mal mais quand même, c'est limite. Des gens sont morts ou on étaient blessés gravement, je suis un monstre de me permettre une blague pareille. Pourtant je ne dis rien, je me contente de me maudire mentalement, espérant ne pas choquer mon ami. « Sinon on va avoir besoin ... » Je réfléchis quelques instants aux outils dont on va se servir pour l'entreprise. « D'une pelle pour creuser un trou, d'un transplantoir à main ou d'une fourchette pour dépoter notre ami ici présent ... et d'un tuteur pour l'aider à tenir debout ... T'es fameux piquet pour les tomates. » Je ne sais pas si nous allions trouver tout ça mais sinon nous saurons nous débrouiller. Il suffisait d'une fourchette et d'une cuillère et le tour était joué. Tant que le sol d'accueil n'était pas trop dur, je pense qu'on pouvait y arriver sans les outils adéquats. La seule chose dont j'avais peur pour le moment, c'était que notre ami ne supporte pas le changement d'environnement et meurt. Etait-il assez fort pour résister et se remettre ? Je l'espérais ... Je ne supporterai pas de le perdre lui aussi !
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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyMer 26 Juil - 16:29

les mains vertes
// milo
chambre des garçons, la ferme
8h

Lowell ne pouvait pas dire qu'il était en train de régler le mal-être de Milo, ce serait comme distribuer des sandwichs en Afrique et dire qu'on a résolu la faim dans le monde ; mais il avait l'impression que son ami était déjà un poil plus loin plus loin de la corde que lorsqu'il avait pénétré dans la pièce. Il fallait bien commencer quelque part. Il avait jusqu'à la fin de l'été pour lui faire retrouver le moral à temps pour reprendre les cours en toute sérénité, se dit-il tout en se rendant compte qu'il s'agissait d'un projet très idéaliste. En plus, c'était déprimant de se souvenir qu'ils devraient rester dans cet endroit tout l'été. Trouvons un meilleur objectif : lui tirer un vrai rire avant la fin de la semaine. Un peu plus réaliste. Il allait ranger cet objectif dans le même coin que "danser avec Savannah" et "ne pas penser à Hanna. N'y pense PAS". Il devrait en faire une liste. Sans inclure la partie sur Hanna ; ça paraissait contre-productif.

« Oui ... je me doute que je ne t'apprends rien et qu'évidemment tu étais déjà arrivé à cette conclusion ... Professeur Barlett !!» Du sarcasme ? Impressionnant. La mauvaise foi de Lowell était donc très efficace. C'était un de ses plus grands talents, après tout. Bientôt le one-man-show, avec des classiques tels que "non j'ai pas du tout peur", "je fume pas tant que ça" ou encore "oui j'ai tout compris c'est facile". Et maintenant, en exclusivité : "Non mais tu sais, si j'essayais vraiment je serais un pro de la botanique. Les plantes m'adorent." Assez difficile à croire, surtout si l'on considérait qu'il faisait déjà pas mal d'efforts. Cette matière n'était tout simplement pas pour lui. Il fallait juste qu'il tente de ne pas causer de catastrophe lors de cette excursion jardinage. Milo trouvait peut-être étrange qu'il soit aussi enthousiaste à l'idée d'aller planter un arbre, mais il n'envisageait pas du tout cette mission de la même façon que les cours. Déjà, il allait le faire main dans la main avec son ami, pas avec un professeur qui lui respirait dans le cou. Et c'était en plein air, pas dans une serre - celle de l'école était grande, mais le toit de verre qui concentrait le soleil sur son crâne lui donnait une sensation d'enfermement. Si on rajoutait à cela les odeurs entêtantes causées par une telle concentration de plantes... Les champs autour de la ferme étaient nettement plus agréables. Lowell affectionnait la campagne, les grands espaces, l'herbe à perte de vue. Il aimait beaucoup la ville, mais s'éloigner de la vie citadine un moment était agréable. L'inconvénient était bien sûr le manque d'animation. Il faudrait faire plus de fêtes en plein air. Pourquoi insistait-on pour se serrer dans des boîtes de nuit et autres salles étroites pour faire la fête ? On devrait toujours s'amuser dehors. Faire des garden party la nuit. Un barbecue de minuit. Utiliser les charrettes comme bars, mettre des néons dans les arbres ! Mais ces idées brillantes n'avaient pas vraiment d'intérêt à cet instant précis, malheureusement.

"Liu Xi ? C'est son nom ? Je lui ai demandé où trouver un arrosoir," expliqua-t-elle en levant ledit arrosoir, "et elle m'a emmené là-bas. Il y a pas mal de trucs. Je vais pas commenter le fait que les hypothèses que j'aie tué quelqu'un ou que je m'intéresse vraiment à la botanique semblent avoir le même degré de crédibilité pour toi," ajouta-t-il, amusé. Il ne poussa pas la blague plus loin comme il aurait pu le faire normalement ; il sentait que cette fois ce serait inapproprié. Ces derniers temps, les blagues sur la mort qu'on lançait auparavant sans y penser n'avaient plus réellement le même goût.

Il tenta de retenir les outils nécessaires. "Une fourchette ? Genre, de cuisine ?" demanda-t-il avec confusion. Peut-être qu'un outil de jardinage portait le même nom qu'un couvert. Ou alors Milo comptait utiliser une vraie fourchette pour leur ouvrage. Quelle économie de ressources. Un vrai écolo. "Bon, dans tous les cas, c'est toi qui sélectionne les outils, je serai le porteur." Il s'agissait de la répartition des tâches la plus sûre. "On peut y aller, alors." Il était pas loin de trépigner à l'idée de jardiner. Vite, que quelqu'un prenne une photo.


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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyDim 30 Juil - 18:48


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
Si on m’avait dit que j’allais faire du jardinage avec Lowell, je ne l’aurai pas cru. Je sais qu’on marche sur la tête depuis quelques mois, mais je ne pensais pas que c’était à ce point là. Et la prochaine étape c’est quoi ? Moi qui me mets à la boxe ou au Quidditch ? Dan qui intègre un couvent ? Ashley qui devient sympa avec moi ? Abel qui devient le frère idéal ? Quoi ? Qu’est-ce qui pourrait arriver d’aussi aberrant que de voir Lowell fou de joie à aller jardiner ou se faire séquestrer par des Mangemorts. Bon, pour le coup je ne suis pas très sympa avec mon ami pour le mettre au même niveau que les Mangemorts, il y a encore un énorme fossé entre eux. Mais c’est pour dire, Lowell n’est pas connu pour apprécier la Botanique et malgré tous ses efforts, il n’arrive qu’à peine à avoir des notes pas trop mauvaises pour ne pas enfoncer sa moyenne. J’ai le même problème avec la métamorphose et croyez moi, je ne suis pas prêt de pratiquer un quelconque sort apprit en cours durant les vacances sous prétexte que je m’ennuie ou que j’ai envie de m’améliorer dans cette matière. J’y fais une croix dessus et je passe à autre chose. Quand on n’est pas doué dans un domaine, il faut se faire une raison et aller de l’avant. Tout le monde ne peut pas devenir des experts en Botanique ou doué en métamorphose. Mais j’aime les efforts que fait mon ami pour cet arbre. J’ignore s’il se préoccupe vraiment de cet arbre ou si c’est pour moi qu’il fait tout ça mais au final ce n’est pas très important. Le tout c’est que cet arbre vive et prospère, au lieu de mourir dans son pot, à l’ombre de cette chambre. « Wouhai, j’avais remarqué. Je suis même un peu jaloux de votre proximité et de ta facilité à si bien les comprendre. J’aimerai tellement avoir ton don … » Au moins on peut plaisanter tous les deux sur son incapacité à comprendre ce que veulent les plantes qui l’entourent. Encore qu’il a été capable de voir que cet arbuste avait besoin d’eau. Je sais que ce n’est pas si extraordinaire que ça et que je pense que ça aurait été à la portée de tout le monde ou presque mais malgré tout je suis fière de lui. C’est un bon début, il ne faut pas brimer ses efforts et minimiser ses bonnes réponses, ça risquerait de le dégoûter de continuer à faire des efforts. Je ne veux pas forcément convertir tout le monde à la protection de l’environnement … mais presque. Je sais que cette cause me tient à coeur et qu’elle n’est pas forcément partagée mais si chacun faisait un petit effort, on pourrait faire de grandes choses.

Je hoche la tête quand il prononce le prénom de mon amie herboriste. Oui, Liu Xi, que j’aime à appeler Liu ou ma “divine apparition” dans nos dernières lettres. Bien entendu elle ne m’était pas réellement apparue dans mes rêves comme je l’avais prétendu dans nos échanges de lettres, je l’avais vu en chair et en os, au travers du dôme, afin de tenter de mettre en place les secours à l’extérieur, avant la révolte. Mais nous ne pouvions bien entendu pas en parler, sinon autant nous livrer aux mangemorts, ça aurait été aussi rapide. Elle avait été un soutien inestimable durant cette année et encore maintenant, que nous étions enfin au même endroit, elle m’aidait encore. C’était une amie en or, j’avais beaucoup de chance de l’avoir à mes côtés. Je grimace légèrement en l’entendant me dire qu’il ne relèvera pas le fait que j’avais mis au même niveau sa potentielle nouvelle passion pour le jardinage et le meurtre. En d’autres lieux et d’autres temps, cette blague aurait pu nous faire rire mais pas aujourd’hui et je me déteste un peu d’avoir laissé mon naturel revenir un peu trop vite au galop. « Disons que je te vois plus tenter de cacher un corps plutôt que de planter un arbre. » Lui dis-je en tentant d’être le plus détendu possible alors que très clairement ce n’était pas le cas. Mais lui avait l’air d’avoir le sourire, ce qui m’avait incité à continuer, même si je savais le sujet douteux, surtout actuellement. Je lui fais une petite liste d’outils dont on pourrait avoir besoin et je lui explique qu’on pourrait utiliser aussi des outils plus anodins, comme des fourchettes ou des cuillères. Il eut l’air étonné par cette révélation. « Oui, une fourchette de cuisine. Quand tu n’as pas forcément les outils nécessaires du “bon jardinier”, tu peux te débrouiller avec les objets que tu as sous la main. Une cuillère peut te servir à creuser un trou, si la terre n’est pas trop dur bien entendu et une fourchette peut t’aider à dépoter une plante ou un arbre. C’est moins classe que les vrais outils mais c’est tout aussi pratique ! » Il avait confiance en mon expertise et je décidais que même s’ils avaient les outils pour faire le boulot, je lui montrerai ce qu’on peut faire avec des objets du quotidien. Si jamais un jour il veut faire un peu de jardinage chez lui et qu’il n’a rien sous la main, il sera content de pouvoir utiliser une fourchette. « On y va !! » J’attrapais notre camarade et le tenais fermement dans mes bras. Nous étions prêt à aller jardiner. Nous abandonâmes la chambre de Lowell et descendîmes les escaliers jusqu'à rez-de-chaussée. Je le fis passer par les cuisines pour récupérer une fourchette et une grosse cuillère et je suivis Lowell jusqu’à l’endroit où il a trouvé l’arrosoir. Je laissais à Lowell le soin de prendre les outils que je lui indiquais et nous repartîmes dehors, en quête du lieu idéal pour notre ami. « Puisque tu as l’air d’être un grand connaisseur des plantes et qu’elles n’ont plus de secret pour toi, à ton avis, où planterais-tu notre ami ici présent ? »
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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyMar 1 Aoû - 15:42

les mains vertes
// milo
chambre des garçons, la ferme
8h

Il ne fallait pas le dire à Milo, mais Lowell était content d'avoir trouvé cette plante morte ce matin. Sans cette excuse, il aurait eu beaucoup plus de mal à motiver Milo à sortir. On pourrait presque le suspecter d'avoir manigancé tout ça - s'il n'était pas incapable de fomenter un plan aussi diabolique sans se sentir coupable. Le hasard avait bien fait les choses, et il allait en profiter pour rattraper le temps perdu ! Le jardinage n'aurait peut-être pas été la première activité qui lui serait passée par l'esprit, mais c'était déjà plus fun que... ramasser des ordures ? Ou faire la lessive ? En vérité, pour Lowell, n'importe quelle activité pouvait être amusante s'il la faisait avec ses amis, mais il y avait quand même une échelle, et le jardinage était habituellement plutôt bas dessus. Mais il ferait des efforts. Il pourrait essayer de faire danser Milo en contrepartie, ce serait drôle.

« Wouhai, j’avais remarqué. Je suis même un peu jaloux de votre proximité et de ta facilité à si bien les comprendre. J’aimerai tellement avoir ton don … » Lowell lui tapote l'épaule avec compassion. "On peut pas être doué en tout. Je t'apprendrai si tu m'aides en métamorphose." Il n'allait pas le laisser oublier que lui aussi pouvait être bien nul dans certaines matières... Lowell ne comprenait pas son blocage en métamorphose, ce n'était pas si différent des sortilèges. Il fallait juste se concentrer et remuer sa baguette. C'était assez difficile à expliquer à quelqu'un, du coup, mais Lowell avait fait de son mieux pendant cinq ans. Cinq longues années de 'ne pense pas à la tasse, pense à une souris, imagine des petites oreilles, des pattes grises... Milo, est-ce que tu viens de transformer cette tasse en artichaut ? en artichaut????' De bons souvenirs. Ces séances d'entraide lui manqueraient un peu, maintenant qu'ils avaient tous les deux abandonné la matière qu'il leur faisait défaut. Ils pourraient toujours travailler ensemble dans d'autres matières.

Ils commencèrent à discuter des outils, et Lowell appréciait d'une certaine façon les blagues douteuses de Milo. S'il arrivait à rire de ça, il n'était pas tombé aussi profond qu'il le pensait. « Disons que je te vois plus tenter de cacher un corps plutôt que de planter un arbre. » Pas incompatible. L'arbre pouvait être une bonne excuse pour la terre retournée. Lowell leva les yeux au ciel, et lui donna un petit coup dans l'épaule sans daigner répondre à ces attaques gratuites sur son amour de la botanique. Blagues mises de côté, Milo lui fit la liste des outils nécessaires. Alors il voulait vraiment aller chercher des fourchettes dans la cuisine, "au cas où". Ces conseils seraient utiles s'il comptait jardiner un jour chez lui sans outils, mais il n'envisageait pas vraiment cela dans un futur proche. "Ok, je retiens," dit-il en hochant la tête.

Ils étaient maintenant près à partir, et Milo n'avait visiblement pas une minute à perdre. Lowell se laissa pousser jusqu'au rez-de-chaussée. Premier arrêt : la cuisine. Il prit la plus grosse fourchette et les plus grosses cuillères qu'il trouva - s'ils devaient vraiment se retrouver à creuser à la cuillère, autant se faciliter la tâche. Lowell guida ensuite Milo vers la cabane à outils. Il était presque surpris que Milo n'y soit pas déjà allé, ça voulait dire qu'il ne faisait pas de jardinage dans son temps libre ? Un mythe qui s'effondre. Il posa dans un premier temps son arrosoir pour sélectionner les outils qu'il lui indiquait. Il n'y avait pas autant de matériel qu'à Poudlard, mais il trouva au moins une pelle : le trou à la petite cuillère n'était pas pour aujourd'hui. Il mit les couvert et les petits outils dans ses poches, et attrapa le reste avec les deux bras. Heureusement qu'ils n'avaient pas besoin d'aller très loin. « Puisque tu as l’air d’être un grand connaisseur des plantes et qu’elles n’ont plus de secret pour toi, à ton avis, où planterais-tu notre ami ici présent ? » l'interrogea Milo une fois sortis du cabanon. Lowell regarder autour de lui un moment avant de répondre. "Hum... Bon, déjà tu me dis que c'est un arbre, du coup j'imagine qu'il va grandir beaucoup plus que ça, il lui faut de la place. Et un endroit où il aura un maximum de lumière, donc un peu loin des murs de la ferme, et de préférence orienté à l'ouest, c'est bien par là que le soleil se lève ?" Il n'était pas sûr que calculer l'angle du soleil était réellement utile pour planter un arbre, mais autant tenter. Lowell posa ses outils au sol et fit quelques pas en direction des champs tout en se frottant le menton et en observant avec une attention exagérée les alentours. Il ramassa même un peu de terre et fit semblant de l'examiner. Puis il pointa du doigt une zone relativement plate, près d'un autre arbre mais pas trop près, et suffisamment éloignée du bâtiment principal. "Ici. Parfait," affirma-t-il, mains sur les hanches dans une posture déterminée. Peut-être qu'il se plantait sur toute la ligne, mais Milo était là pour rectifier si besoin.


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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyJeu 3 Aoû - 12:25


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
Je rentre dans son jeu et je lui avoue que je suis jaloux du don qu'il a avec les plantes. Pas désarmé pour une noise, il me tapote l'épaule avec compassion et me dit qu'on ne pouvait pas être bon de partout et qu'il m'aiderait si je l'aide en métamorphose. Cette réplique me tire un léger ricanement. C'était bas. Totalement mérité, mais vraiment bas. La métamorphose et moi ne sommes définitivement pas amis, à l'instar de Lowell et la Botanique. J'ai essayé pourtant, mais rien n'y fait, je n'y arrive pas du tout et ça me saoule, vous n'avez pas idée. Quand tu ne fais pas d'effort, comme en Divination, tu peux les comprendre les mauvaises notes, tu les as cherché. Mais quand tu y mets du tien, que tu fais tout ton possible pour faire comme les autres et que rien ne fait, c'est usant. Alors j'ai décidé de tout arrêter, que le massacre avait suffisamment durer et que ça ne servait à rien de lutter. Quand tu fais apparaître un artichaut au lieu d'une souris, tu sais que tu as atteins le fond du verre depuis longtemps. Aucun des objets qui devaient disparaître n'a disparu, même les plus petits et jamais mon verre à pied n'a eu une forme animal, soit il restait comme il était, soit il prenait une forme plus florale dirons nous. Le prof n'a jamais compris comment je me débrouillais et moi non plus. A croire que mon esprit tout entier est tourné vers les plantes et qu'il n'y a rien à faire. « Ok, ça marche ... Mais va falloir oublier les plantes pour un moment, tu serais bien capable de me changer un verre à pied en bonsaï ... » True story. Personne n'a jamais su comment j'avais fait et ça a désespéré notre professeur. Après techniquement c'est de la métamorphose, juste pas animale. Bon, après c'était un accident et je n'ai jamais réussi à réitérer mon exploit, mais il n'empêche que je pourrais raconter ça à mes gosses ... et je les désespérerai aussi, sauf si j'arrive à en convertir un ou deux à ma passion, ce qui n'est pas gagné.

Ma blague plus que douteuse sur le fait que Lowell serait plus capable de creuser un trou pour cacher un cadavre que pour jardiner ne fut pas suivi d'une nouvelle plaisanterie, fort heureusement. Mon ami se contenta de me donner un coup d'épaule en signe de protestation et nous clôturâmes la discussion dessus. J'enchainais sur les outils dont nous aurions besoin et je lui expliquais qu'on pouvait très bien utiliser des ustensiles de cuisine pour jardiner, c'était peut-être un peu moins pratique mais tout aussi efficace. Une fois qu'on était d'accord sur tout ça, nous descendîmes jusqu'à la cuisine pour récupérer fourchette et cuillère. Ensuite nous allâmes en direction de la réserve à outils pour récupérer ce qu'il nous fallait. Une fois armé, nous sortîmes rejoindre l'extérieur afin de déterminer l'endroit idéal pour notre ami. Etant un grand connaisseur des plantes, je laissais le soin à Lowell de choisir le nouvel endroit de ce petit arbuste. Il était capable de réfléchir et même sans être un as de la botanique, compétent pour trouver un endroit pas trop mauvais pour notre ami. En tout cas moi j'avais confiance en lui. « Les murs ne sont pas forcément une mauvaise chose en soit, ça permet de protéger les plantes du gel, elles sont un peu à l'abri grâce à eux. » Lui dis-je juste pour l'informer. Même si je doute qu'il se mette à planter des choses dans son jardin, si jardin il a, au moins il le sera. Sait-on jamais, peut-être qu'un jour cette information lui sera utile. « Mais là c'est un arbre, c'est préférable de l'éloigner des fondations, je doute que les fermiers apprécient si on détruit leur maison en plantant un arbre trop prêt. » Bon, j'exagère un peu, on ne va pas détruire leurs fondations aussi facilement. Surtout que l'arbre est capable de s'adapter et de pousser en conséquences des obstacles qu'il rencontre. Mais quand même, je doute que les fermiers apprécient qu'on colle un arbre à leur ferme. Et l'idée c'est qu'il puisse avoir de la place et faire de l'ombre pour pourquoi pas poser une table dessous pour prendre le thé... même si je doute qu'ils prennent le thé à 17h. « Pour l'orientation du soleil, en soit ça pourrait ne pas avoir d'importance, mais il est petit et fragile, je pense qu'il vaut mieux qu'il reçoive la lumière du matin qui est moins agressive que celle de l'après-midi, mais le tout c'est qu'il puisse avoir de la lumière. A proximité de cet arbre est une bonne idée. » J'étais super content de voir qu'il était capable d'avoir un raisonnement cohérent. Même si tout n'était pas forcément vrai, au moins ça montrait qu'il était capable de réfléchir correctement et de proposer des idées intéressantes. L'arbre pourrait le protéger des rayons directe sans pour autant lui prendre toute la lumière. Par contre il faudrait le positionner de telle façon qu'au plus fort de la journée, il ne soit pas trop atteint par le soleil. « Allons-y. Je te suis. » Lui dis-je en souriant.
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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyLun 7 Aoû - 12:31

les mains vertes
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chambre des garçons, la ferme
8h

Milo ricana et rentra dans son jeu ; ils avaient l'habitude de plaisanter à propos de leurs points faibles respectifs, ils avaient abandonné depuis longtemps l'idée de devenir bons dans cette matière alors autant en rire. « Ok, ça marche ... Mais va falloir oublier les plantes pour un moment, tu serais bien capable de me changer un verre à pied en bonsaï ... » Lowell rit, il se souvenait très bien de cet événement. Il avait été très impressionné, et le professeur aussi. Le bonsaï est une plante complexe qu'il n'est pas facile de faire apparaître de nulle part, et pourtant Milo, cas désespéré en Métamorphose, en avait créé un parfait. Dommage que l'exercice demandé ait été la métamorphose animale, pas végétale. Milo aurait pu avoir son seul O dans cette matière et arrêter les cours avec un minimum de fierté. Au moins Lowell, de son côté, avait réussi à avoir un E à leur dernier devoir de botanique - parce qu'il avait supplié Milo de se mettre en groupe avec lui, évidemment. Mais ça n'enlevait rien à sa fierté d'avoir une bonne note : il avait réussi à convaincre Milo de s'attacher un boulet autour du pied, ça représentait un bel effort. "Faudra que tu m'expliques comment tu as fait, un jour," dit-il en laissant tomber l'inversion des rôles. Comment avait-il pu faire ça par accident ? Méditait-il tous les soirs en pensant à des arbres ? Quand il disait qu'il allait dans le dortoir de Dan, allait-il en fait secrètement passer la nuit dans la serre ? Il lui fallait des réponses.

Mais le temps des plaisanteries était fini et ils étaient prêts à aller jardiner. Après avoir réuni le matériel nécessaire en allant à la cuisine et dans la cabane à outils, ils sortirent dans le grand espace devant le début des champs. A cette heure-ci, le soleil ne tapait pas encore trop fort. Lowell commença à réfléchir au futur positionnement de leur arbre, guidé par Milo. « Les murs ne sont pas forcément une mauvaise chose en soit, ça permet de protéger les plantes du gel, elles sont un peu à l'abri grâce à eux. » C'était donc pour ça que sa mère plantait les tulipes tout près du mur. Lowell avait le vague souvenir d'avoir déjà entendu cette information de la part de son professeur de botanique, mais il la retiendrait sans doute mieux maintenant qu'on le lui disait à un moment où il n'était pas en train de dormir sur sa table. « Mais là c'est un arbre, c'est préférable de l'éloigner des fondations, je doute que les fermiers apprécient si on détruit leur maison en plantant un arbre trop prêt. » "Pourquoi tu m'as dit ça, j'ai envie de le faire maintenant," râla Lowell. Détruire une maison avec un arbre ? Ce serait tellement cool. La nature qui reprend ses droits ! (avec un peu d'aide d'un apprenti botaniste pas très futé.)

Lowell finit son raisonnement, et fut surpris d'entendre que Milo approuvait son emplacement. Il avait choisi la proximité avec l'autre arbre un peu au hasard, et avait fait sa déduction par rapport à la position du soleil grâce à des bribes de cours qui remontaient à son cerveau. Il n'était peut-être pas si nul que ça ! Dommage qu'il n'ait jamais réussi à mettre ça en application à Poudlard - il lui avait fallu une vieille ferme ennuyeuse et un eucalyptus au bord de la bord pour s'y intéresser. "Cool, alors on est d'accord !" approuva-t-il avec enthousiasme. Voir son hypothèse basée sur des faits approximatifs et une bonne dose d'instinct être confirmée par un raisonnement logique était très satisfaisant. "Ok, je vais rapprocher les outils !" Milo le laissait prendre les choses en main avec une plante, c'était une belle preuve de confiance. Ou bien il avait juste la flemme de le faire. Lowell ramena la pelle, le tuteur et la fourchette près de l'endroit qu'ils avaient déterminé. Il remonta ses manches courtes sur ses épaules et regretta de ne rien avoir pour s'attacher les cheveux - le petit noeud sur le haut de la tête qu'il faisait parfois était parfaitement ridicule mais serait très pratique dans cette situation. Il était condamné à avoir les cheveux dans les yeux (le prix à payer pour être beau).

Il se saisit de la pelle et traça une croix avec à l'emplacement où il allait commencer à creuser. "Je creuse ici et pendant ce temps tu enlèves la plante du pot ?" Il laissait à Milo la partie la plus délicate pour l'instant - il pouvait toujours observer sa technique. Il ne se sentait pas prêt à déplanter un arbre avec une fourchette.


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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyMer 9 Aoû - 19:40


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
Comment j'avais fait ? Mais là était toute la question. Je n'en avais aucune idée pour être honnête. Je sais que mon esprit est souvent obnubilé par les plantes, voire même quasiment tout le temps mais ce n'est quand même pas une raison pour être capable de faire apparaître un bonsaï quand je le désire. Heureusement que je n'avais pas transformé ce verre à pied en mini Dan ou un truc du genre, vous imaginez la honte ? Le mec est tellement obnubilé par son copain qu'il arrive même à changer un verre à pied en sa tête. Est-ce possible d'ailleurs de faire ce genre de chose ? Je me demande. Je n'espère pas, parce que sincèrement je n'ai pas envie d'expliquer que oui, effectivement, je pense plus à mon copain qu'au sérieux de l'exercice. Déjà que d'expliquer pourquoi j'ai fait apparaître un petite arbuste plutôt qu'un animal dans le cours c'était déjà difficile, on va en rester là. Pourtant, même si je ne sais pas, je prends mon air le plus assuré que je suis capable d'avoir et je lui fis, faussement prétentieux « Oh ben tu sais, c'est du talent, ça se travaille ... » Je garde mon sérieux quoi … 30 secondes ? Avant d'éclater de rire. Oui mais non, quand on me connaît on sait que je ne suis pas capable d'autant de prétention, ni de talent dans une matière que je n'affectionne pas .. ou plutôt plus. Parce qu'en soit, je n'ai rien contre cette matière, mais à force de me prendre des cartons, j'ai fini par être un peu dégoûtée. « Non mais sinon, plus sérieusement j'en ai aucune idée. Un miracle je dirais … » Reprise-je plus sérieusement, tout en gardant mon sourire. J'étais content qu'il m'ait contacté. Je ne vas pas prétendre que ça va beaucoup mieux et que je vais sortir heureux de ce tête à tête, mais au moins pendant quelques instants, j'ai arrêté de broyer du noir et de me sentir comme une merde et ça fait du bien.

Nous sommes dans le jardin et sans vraiment m'en rendre compte je joue les profs avec Lowell. La dernière fois que j'ai tenté d'enseigner mon savoir sur les plantes à quelqu'un, c'était Dan et ça ne s'est pas vraiment passé comme prévu. En soit c'était 100 fois mieux que ce que j'avais envisagé mais hors de question de déraper de la même façon avec Lowell. Les liens qui m'unissent avec Lowell ne sont pas les mêmes qu'avec Dan de toute façon. Je suis plutôt épaté de voir que mon ami a plutôt une bonne déduction et s'il se faisait un peu plus confiance, ça pourrait vraiment donner quelque chose de bien. Dommage qu'il n'ait pas donné une nouvelle chance à la Botanique, il était bien parti pour faire des merveilles … Ben quoi, je peux rêver non ? « On va planter des arbres au pied du Ministère, là au moins il y aura une utilité … Bon je ne te cache pas qu'il faudra attendre quelques années … voir plus pour que ce soit efficace, mais il faut savoir être un peu patient dans la vie … » Je le félicite pour ses déductions et je lui confirme qu'il avait choisi un bon endroit. Le meilleur, je ne sais pas, mais on allait rapidement le découvrir. Je me dis que si un arbre est déjà planté ici, c'est que la terre doit être malléable. Je ne pense pas qu'on va tomber sur de la roche, sinon ça serait vraiment pas de bol. Nous nous rendons sur le fameux lieu de plantation et je laisse mon ami prendre en charge la plantation. Il a commencé, il termine. Surtout que c'était Sa mission de secours, pas vraiment la mienne, je ne suis là que pour lui donner des conseils et l'accompagner. Il prend la pelle et fait une croix sur le sol. Je trouve ça assez amusant, pas très utile mais ma foi, pourquoi pas, si ça peut lui faire plaisir. « Ok, je dépote et toi tu creuses. Ca me va !! » Non pas que je n'aime pas creuser mais si je pouvais m'en passer, je le faisais sans problème. Et puis dépoter alors que t'es pas très à l'aise avec les plantes, c'est peut-être pas une très bonne idée. Non pas qu'il ne serait pas capable de le faire mais ça demande un peu de délicatesse et ce pauvre arbuste a déjà assez mal vécu comme ça, n'en rajoutons-en pas une couche. Je souriais sous cape de voir mon ami galérer avec ses cheveux. Quelle idée aussi de les garder si long ? Moi au moins je n'avais pas de soucis avec eux. Je m'assoie en tailleurs, attrape la fourchette et creuse la terre autour du petit tronc. Je travail un peu la terre pour qu'elle soit plus malléable et je tire lentement sur l'arbre. Je sens un peu de résistance, donc je continue à creuser avec ma fourchette. Je sens quelques racines qui se sont prises dans les trous du pot. Une fois que j'ai pu retirer l'arbuste de son pot, je le repose à l'intérieur et regarde où en est Lowell. « Ty arrives ? La terre n'est pas trop dure ? » Lui demandais-je curieux.

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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyLun 21 Aoû - 19:57

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// milo
chambre des garçons, la ferme
8h

Lowell se demandait ce que leur professeur de métamorphose avait fait du bonsaï une fois le cours fini. Il espérait un peu qu'il l'ait gardé dans un coin de son bureau sous une plaque disant "le plus bel accomplissement de mon pire élève" pour se souvenir que tout le monde est capable de quelque chose, au final. Même si c'était par pur hasard - et pas vraiment par talent malgré ce que dit Milo, qui ne résista d'ailleurs pas longtemps avant d'éclater de rire devant l'absurdité de ce qu'il disait. Lowell rit avec lui, d'un rire provoqué par le plaisir de voir renaître le sens de l'humour chez Milo. « Non mais sinon, plus sérieusement j'en ai aucune idée. Un miracle je dirais … » "Ouais, sûrement, dommage qu'il ait servi à rien..." Malheureusement, l'exploit de Milo n'avait pas été récompensé d'une bonne note. L'injustice d'un modèle académique qui demande des choses trop précises, avec une multitude de contraintes. Par exemple, Lowell était certain qu'il pouvait être excellent en botanique si on le laissait travailler en plein air, sans prof et avec Milo. Il n'y aurait personne pour le noter, certes, mais il progresserait bien mieux.

C'était quelque chose qu'il avait maintenant l'occasion de faire, mais les connaissances qu'il allait acquérir ne lui serviraient jamais en cours. Il n'aurait pas de O sur son bulletin, mais il aurait la satisfaction d'avoir planté quelque chose qui allait rester, se développer, grandir ici et perdurer bien après que lui-même soit parti de la ferme. Il laissait une trace de son passage. Les plantes de la serre de Poudlard se confondaient les unes avec les autres, il ne pouvait pas en retrouver une en particulier après s'en être occupé. L'arbre serait différent, Lowell pourrait revenir des années plus tard et le trouver grandi, vivant en partie grâce à lui.

Milo et Lowell descendirent dans le jardin en transportant la plante et les outils de jardinage, prêts à accomplir leur bonne action. Lowell choisit le futur emplacement de l'arbre avec succès, mais regretta que Milo ne le laisse pas détruire les fondations de la ferme en le plantant trop près. « On va planter des arbres au pied du Ministère, là au moins il y aura une utilité … Bon je ne te cache pas qu'il faudra attendre quelques années … voir plus pour que ce soit efficace, mais il faut savoir être un peu patient dans la vie … » En voilà une bonne idée. "Du terrorisme discret, patient et écologique. J'approuve." L'avenir des actes de résistance : on ne peut pas être réellement progressiste si on s'en prend au pouvoir avec des armes aussi old school que les baguettes.

Les deux garçons se répartirent les tâches pour commencer à travailler. Lowell s'était réservé la tâche la plus grossière, l'excavation du trou, pas qu'il ne soit pas capable d'être délicat mais il ne se faisait pas encore tout à fait confiance par rapport aux plantes. C'étaient des êtres vivants, pas des bouts de tissu. Milo se retrouvait donc en atelier de "dépotage", comme il disait. Même avec un outil aussi rudimentaire qu'une fourchette, Lowell savait qu'il n'allait pas mutiler leur arbre en essayant de le sortir du pot.

Après avoir marqué d'une croix l'emplacement souhaité, il commença à creuser. Ses cheveux dans les yeux ne lui rendaient pas la tâche facile. Après chaque pelletée, il balançait sa tête en arrière pour pousser ses cheveux, geste assez inutile étant donné qu'ils revenaient dès qu'il baissait la tête pour continuer. Les quelques premiers centimètres de terre furent facile à déloger, mais il se heurta vite à une couche de terre plus dure. Il grogna et tint sa pelle entre ses jambes un moment pour se frotter les mains et ramener ses cheveux en arrière une énième fois. Il en profita pour regarder où Milo en était. Il était assis en tailleur par terre, la tête penchée sur son ouvrage. Avec un soupir, Lowell reprit son outil en main et recommença à travailler avec plus de vigueur, en plantant sa pelle dans le trou, l'enfonçant avec son pied puis vidant son contenu sur le tas près de lui. « Ty arrives ? La terre n'est pas trop dure ? » Il tourna la tête vers Milo qui avait visiblement fini le dépotage. L'arbre était toujours dans son pot, mais il était libéré de la terre qui l'entourait. Lowell lâcha une main pour lui faire un signe "ok" avec son pouce et son index. "Tranquille, pas de problème. Aussi mou que du beurre," affirma-t-il tout en galérant à enfoncer la pelle avec son talon droit. "Il faut que ce soit un peu plus profond ?" Il jeta sa dernière pelletée et se poussa pour laisser Milo voir, en profitant pour se pencher sur la plante pour voir la longueur de ses racines. Le trou était a priori suffisamment profond pour les couvrir entièrement. "Je pense que c'est bon, j'attends ton avis d'expert."


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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyLun 4 Sep - 21:06


❝ Les mains vertes ❞Lowell & Milo
« D'ailleurs maintenant que j'y pense je me demande ce qu'il lui est arrivé à ce bonsaï ... » Est-ce que le prof l'a gardé en souvenir ? Est-ce qu'il lui a rendu sa forme initiale ? Je ne le vois pas sentimentaliste pour être honnête. Je me trompe peut-être mais je doute qu'il soit du genre à garder ce genre de chose. A mon avis il n'existe plus, ce qui est bien dommage parce que moi je l'aurai bien récupéré. J'aurai peut-être pu lui demander quand il m'a convoqué la dernière fois dans son bureau pour avoir de mes nouvelles. Mais je dois avouer que sa démarche m'a tellement surprise que je n'y ai pas pensé. Et pour être honnête, avant aujourd'hui, je n'y avais pas du tout pensé à cette histoire de bonsaï. Maintenant c'est du passé, oublié depuis longtemps mais je dois bien avouer que ce n'est pas désagréable d'y repenser un peu. Ca rappelle de bons vieux souvenirs, avant Blackman, avant tout ce merdier. Quand on était encore jeunes et innocents. J'ai l'impression d'avoir perdu mon innocence depuis longtemps. Elle me manque. Je ne dis pas que le peu d'assurance que j'ai acquis cette année ne me plait pas, mais sincèrement, pour ce que ça a engendré, je crois que je m'en serai bien passé. « Enfin bon, je ne suis pas mécontent d'arrêter cette matière l'an prochain. Le prof est sympa mais ... faut se rendre à l'évidence que ce n'était qu'une perte de temps. » L'an prochain. Ca fait bizarre de se dire ça. De se dire qu'on va y retourner dans quelques semaines, volontairement, après tout ce qui nous est arrivé là bas. Je vais y rester coincé 2 ans. Vous imaginez ? 2 ans dans une école où j'ai vécu les pires moments de ma vie, à constamment me demander si je vais survivre à cette journée, si ça ne va pas recommencer. Je ne sais pas, sincèrement, j'ignore si je vais pouvoir. Pourtant je sais que le monde sorcier, c'est le mien. De ça, je n'en ai aucun doute, mais il existe peut-être une alternative, non ? Et si Dan n'y retourne pas ? Parce que c'est bête à dire mais s'il n'y retourne pas, qu'est-ce que j'ai à y faire ? Rien ne me dit que Billie ou Perrin y retourneront. Peut-être qu'on pourrait se trouver une autre école, où on serait plus à l'aise. Peut-être que Dan va juste vouloir arrêter de vivre dans le monde magique. Il va me dire que ce n'est pas moi mais lui, qu'il ne s'y sent plus à sa place et je ne pourrais rien dire ou faire pour changer ça. Je sens mon coeur se serrer face à cette idée. Est s'il me faisait vraiment le coup ? Qu'est-ce que je pourrai dire ? T'as pas le droit ? En quoi j'ai mon mot à dire ? Il a le droit s'il le veut. Mais on sait tous les deux que s'il fait ça, c'est la fin de tout. Je ne suis pas naïf au point de croire que notre couple survivrait à cette séparation. On essaierait, en tout cas moi, mais pour quoi au final ? Un éloignement au fil du temps, jusqu'à ne plus se trouver de moment pour nous retrouver. Ou alors découvrir qu'on n'a plus rien à se dire, ce qui serait encore pire. Il rencontrera forcément quelqu'un d'autre, de mieux et je serai vite oublié. Ok, il faut que j'arrête d'y penser sinon je vais aller me noyer au fond de l'étang.

Nous quittons la chambre pour récupérer des outils pour replanter l'arbre. Je le laisse trouver un endroit adéquat pour la prospérité de notre ami ici présent et je brise ses illusions en lui conseillant de s'éloigner un peu des constructions, l'idée ce n'est quand même pas de détruire cet endroit qui a été pour nous, autant une prison qu'un sanctuaire. Il a l'air déçu, raison pour laquelle je lui propose d'attaquer plutôt le ministère, même si pour le coup, ça risque de prendre beaucoup de temps. « Après je conseille quand même de plancher sur une sorte de potion ou de sort qui permettrait d'accélérer les choses, histoire de ne pas trop trop attendre non plus, parce qu'à mon avis, on ne sera plus là quand ils détruiront tout. » Je ne suis pas très calé dans ce genre de choses, donc je ne sais pas si ça existe déjà ou si on doit vraiment y plancher dessus. Après je ne suis pas forcément pour accélérer la nature, autant être honnête, mais bon, si c'est pour la bonne cause, je suis prêt à faire une exception. Il me trouve un terrain acceptable pour notre ami et une fois validée, nous nous y dirigeons. Je suis content de faire ça avec lui, c'est vraiment agréable de retrouver un semblant de normalité dans ce monde de fou et d'avoir l'impression de respirer un peu. Je ne dis pas que je ne culpabilise plus, mais disons que j'essaie de ne plus trop y penser. Je m'installe confortablement pour commencer à dépoter notre ami, pendant que Lowell creuse un trou. Et pour être honnête,
je ne suis absolument pas attentif à ce qu'il fait, bien trop concentré sur ma propre tâche. Je fais mon maximum pour ne pas trop l'endommagé, histoire de ne pas le dépoter pour rien. Et une fois ma mission accomplie, je relève la tête pour voir où en est mon ami. « Ouiii ... je vois ça ... aussi mou que du beurre en effet ... J'aurai presque envie de te dire de continuer, juste pour continuer à te voir galérer ... » Dis-je en plaisantant, avant de me lever pour voir un peu la profondeur du trou. Ca me parais tout à fait correct, je pense que notre ami va être bien ici. « C'est parfait, je pense que là on est bon. Je le mets dans le trou et toi tu l'enterres soigneusement. » Et avant qu'il me donne sa réponse, je récupère notre ami et délicatement je le soulève pour le déplacer jusqu'au trou. Je le dépose délicatement et je place ses racines correctement pour ne pas les abîmer.

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Message(#) Sujet: Re: les mains vertes // milo les mains vertes // milo EmptyDim 10 Sep - 15:47

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chambre des garçons, la ferme
8h

Milo se demande à voix haute ce que pensait Lowell : qu'est-il arrivé au bonsaï ? Le mystère reste entier. Mais Lowell ne va pas s'éterniser dessus. Autant attendre que Milo fasse la même chose volontairement pour en faire tout un plat et l'exhiber dans la salle des trophées ! « Enfin bon, je ne suis pas mécontent d'arrêter cette matière l'an prochain. Le prof est sympa mais ... faut se rendre à l'évidence que ce n'était qu'une perte de temps. » poursuit son ami en parlant de la métamorphose. Si Lowell se met de son point de vue, il ne peut qu'être d'accord, ça n'a pas de sens de poursuivre lorsqu'on est irrémédiablement mauvais et pas réellement intéressé. Seulement, son ami va lui manquer. Les catastrophes occasionnelles ramenaient un peu de piquant aux leçons. Et Lowell en a bien besoin pour tenir le coup, lui qui s'ennuie souvent en cours. "T'as raison mais je vais bien m'ennuyer sans tes bonsaïs inopinés, je l'admets..." Il trouvera bien à s'occuper. En passant le cours avec ses autres amis, par exemple. Ou peut-être en travaillant ? La pensée le fait souffrir d'avance, mais il faut bien qu'il bosse un peu pour avoir ses ASPICS un jour. Il n'a pas réellement quelque chose contre le travail en plus, il bosse quand il le faut, mais se concentrer, c'est dur.

Une fois cette conversation finie, ils sont prêts à se lancer dans le replantage de la plante. Après un détour par la cuisine et par la cabane à outils, ils sortent pour trouver un emplacement adéquat pour le petit arbre. Lowell se lamente que Milo ne le laisse pas planter l'arbre tout près des murs pour détruire les fondations ; il lui conseille à la place d'attaquer le ministère, et ajoute : « Après je conseille quand même de plancher sur une sorte de potion ou de sort qui permettrait d'accélérer les choses, histoire de ne pas trop trop attendre non plus, parce qu'à mon avis, on ne sera plus là quand ils détruiront tout. » "C'est vrai. Le pouvoir aura eu le temps de changer de mains une dizaine de fois le temps que ce plan porte ses fruits." C'est si lent, les plantes... Elles n'apportent aucune satisfaction immédiate. Certaines plantes magiques sont plus énergiques (parfois trop énergiques ! Lowell a déjà vu plus d'un élève insouciant se faire attaquer par le saule cogneur) mais elles sont dans l'ensemble bien ennuyeuses. Enfin, heureusement que tout le monde ne pense pas comme lui et qu'il y a quand même des gens comme Milo pour s'en occuper. Mais aujourd'hui, Lowell est lancé dans une bonne action, il compense un peu peut-être toutes ces années de maltraitance des plantes. Milo le met en charge de creuser le trou qui accueillera leur futur ami, ce que Lowell fait avec une certaine difficulté, la terre étant peu coopératrice, contrairement à ce qu'il dit à Milo. « Ouiii ... je vois ça ... aussi mou que du beurre en effet ... J'aurai presque envie de te dire de continuer, juste pour continuer à te voir galérer ... » "Dis-le tout de suite que t'as envie de me voir souffrir," grogne Lowell en plantant sa pelle dans le sol près du trou, avant de se recoiffer à nouveau et de se décaler pour laisser Milo voir. Celui-ci semble satisfait de la profondeur du trou, ils entament donc la dernière phase de leur travail. Lowell s'accroupit et ramène de la terre autour de l'arbrisseau que Milo tient en place. Bientôt, il se redresse et, mains sur les hanches, contemple leur travail. "Regarde cette beauté. Il fera de l'ombre à tout le monde." Aussi bien au sens propre que figuré. Pour l'instant, il a encore l'air décrépi mais d'ici peu de temps, ça ira mieux. Il pourrait dire la même chose de Milo, d'ailleurs. Il est déjà content d'avoir réussi à lui tirer plusieurs sourires aujourd'hui, et il tire un peu moins la tronche que ce matin quand il est arrivé. Pour Lowell, c'est une petite victoire.


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