Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 Hz Google TV (Via ODR ...
499 €
Voir le deal

Partagez
 
I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé]
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyJeu 20 Juil - 11:38


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


Je suis brisée. Totalement brisée. Je me sens vide. J’ai l’impression d’être un zombie, je me demande si je vais être capable de ressentir à nouveau quelque chose un jour. J’ai toujours cette horrible impression que ces derniers jours ont été un rêve et que demain matin, je vais me réveiller, ouvrir les yeux et me rendre compte que je suis encore aux cachots. Le soir de la révolte, tout a été si rapide que je n’ai pas réellement eu le temps de réaliser ce qui était en train de se passer. Je me sens tellement fatiguée. Je ne dors plus la nuit. À chaque fois que je ferme les yeux je revis tous ces moments horribles. J’ai bien peur de ne pas réussir à m’en sortit cette fois. Je n’arrive plus à sourire, je n’arrive plus à rire. Je pense que c’était une épreuve que je n’étais pas prête à affronter. J’en ai tout simplement marre de tout, je veux rentrer chez moi. Je veux voir mon père, je veux revoir ma mère… Je sais très bien que je ne vais pas pouvoir la revoir. Ma mère je veux dire. Mais j’en ai envie. Je donnerais tout ce que j’ai pour pouvoir la revoir, ne serait-ce que quelques minutes. Revoir son sourire. Elle avait toujours les bons mots pour m’aider. Je n’ai pas eu des nouvelles de mon père depuis des mois et des mois. Megan lui a envoyé une lettre de ma part, j’espère qu’il se sent rassuré. J’espère qu’il va bien. Je ne sais pas à quoi ressemble sa vie en ce moment. Il s’inquiéter pour moi tout comme je m’inquiète pour lui. Depuis que je suis arrivée à la ferme je passe beaucoup de temps à l’infirmerie. J’ai perdu énormément de kilos. Beaucoup trop de kilos. Les infirmiers me donnent des complètements alimentaires, un à quatre heures de l’après-midi et un deuxième à vingt heures. Ils n’arrêtent pas de me dire qu’il faut que je mange, et que je reprenne des kilos au plus vite. Ils ne me le disent pas clairement, mais je sais qu’ils sont assez inquiets pour moi. Je fais ce qu’ils me disent sans broncher. Je mange, beaucoup. Du moins, je mange autant que je le peux. Je prends mes compléments alimentaires sans rien dire, même s’ils ne sont pas vraiment très bon. Mon estomac n’est plus habitué à de grandes portions de nourriture, à chaque fois que je mange j’ai l’impression que je vais tout vomir juste derrière. J’ai l’impression d’être coincée dans une sorte de cercle infernal. Il n’y a pas d’issu. Je ne sais pas ce qu’il va se passer pour moi… Je n’en peux plus… Je ne parle pas énormément depuis que je suis arrivée. En fait, le retour à la réalité est difficile. Vraiment très difficile. J’ai du mal à réaliser ce qu’il m’est arrivé. C’est beaucoup trop dur. Pourquoi ?! C’est la question qui me trotte dans la tête depuis ces quelques jours de semi-liberté. Mais je n’arrive pas à trouver une réponse correcte. Peut-être que c’est parce qu’il n’y a pas de bonne réponse, tout simplement.

J’ai déjà été voir les psychologues plusieurs fois. Mais qu’est-ce que je suis censée leur dire ?! M’apitoyer sur mon sort et fondre en larmes dans leur bureau ?! Non, hors de question. Je ne les connais pas, je n’ai pas envie de déballer mes sentiments et mon ressenti à des parfaits inconnus. Je partage donc mon temps entre l’infirmerie, les psychologues et les livres. Megan est ici aussi et elle m’aide à rattraper mon retard. Tout au long de l’année, Niamh avait réussi à avoir pas mal de cours grâce à sa meilleure amie et elle les partageait avec moi. J’ai donc tout de même quelques bases de quatrième année. Je n’ai pas tout à rattraper. Mais j’ai quand même du boulot. Me plonger dans les études au moins ça me permet d’oublier, de me vider un peu la tête et de faire quelque chose que j’aime. En ce moment, je n’aime pas tellement la compagnie, je ressens vraiment le besoin de me retrouver seule. Déjà que je suis assez solitaire à la base, mais là c’est encore pire. Les psychologues me disent qu’il faut que je m’entoure de mes amis, mais je ne pense pas être une présence très agréable en ce moment. On ne va pas se mentir, je suis déprimante. On commence à retrouver petit à petit nos affaires qu’on nous fait parvenir un peu à la fois. Je retrouve un peu à la fois mes vêtements, mon maquillage, mes crèmes, mes bijoux. Mais pour l’instant je n’ai même pas envie de bien m’habiller ou de me maquiller à nouveau. Après tout, à quoi bon ?... J’ai beaucoup trop maigri, j’ai même tellement honte de mon corps qu’aujourd’hui je me suis habillée avec un sweatshirt trop grand et d’un simple pantalon. J’ai laissé mes cheveux bonds détachés et je ne me suis pas maquillée. Je n’en ai pas le courage. Un jour peut-être. Peut-être que dans une ou deux semaines j’irais un peu mieux. J’ai tout de même repris deux kilos depuis mon arrivée. M’enfin, deux kilos sur tout ce que j’ai à reprendre, c’est rien du tout…

Il est seize heures, donc l’heure de prendre mon complément alimentaire. Ces trucs sont dégueulasses, mais les infirmiers me disent que j’en ai besoin pour reprendre des forces, pour reprendre des kilos et pour combler les carences en vitamines que j’aie… Bon d’accord, je le prends sans un mot comme d’habitude. Les infirmiers décident de me peser aussi, et l’infirmière m’annonce avec un grand sourire que j’avais pris un autre kilo depuis la dernière fois. Oh… Super… Je n’arrive pas vraiment à me réjouir de cette nouvelle. Je lui offre un petit sourire. Enfin vous voyez ce genre de sourire complètement forcé ? C’était ça. Je passe une main dans mes longs cheveux blonds tout en lâchant un long soupir. Je ferme les yeux un instant. «Est-ce que je peux aller voir Rioghbhardan O'Callaghan ? » J’ouvre les yeux pour la regarder. En fait, je ne sais pas vraiment s’il a le droit aux visites. En réalité, je ne sais pas dans quel état je vais le trouver j’ai toujours eu peur d’aller le voir pour ça. Peur de le voir dans un état pitoyable. L’infirmière hoche la tête en souriant.  « Oui tu peux y aller Alaska. Mais pas trop longtemps, vous avez tous les deux besoins de repos. » Je hoche à mon tour la tête. Ce n’est pas trop bon signe ça, non ?! S’il a vraiment besoin de repos… Je la laisse alors m’amener jusqu’à lui. Et puis j’attends qu’elle s’éloigne pour m’avancer un peu plus. Je toque une fois à la porte et quand je l’entends me demande d’entrer, j’ouvre doucement la porte et je le regarde un instant sans rien dire. Je ne sais pas pourquoi j’ai autant peur… «Coucou…» C’est la seule chose que j’ai réussi à lui dire… J’entre avant de refermer la porte, il a l’air faible. Ça me fait peur. J’avance doucement vers lui. «Comment tu te sens ? Tu n’as pas trop mal ?» Je lui demande d’une petite voix. Je sens ma gorge se nouer. Je n’ai pas réussi à pleurer une seule fois depuis que je suis arrivée à la ferme, pourtant je sens que j’en ai besoin. Mais je n’y arrive pas…

AVENGEDINCHAINS


Dernière édition par Alaska A. Lemaire le Dim 3 Sep - 18:47, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyJeu 20 Juil - 13:07


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

Je croyais que les premiers jours ici m'avaient fait connaître le pire. L'inquiétude, la peur, la douleur... Je pensais être rodé, que ça finirait par aller en s'arrangeant. Mais encore une fois, je me suis lamentablement planté. Je me noie de jour en jour et je fais pas grand chose pour empêcher ça. Je m'en fiche, je crois. Je ne sais plus à quoi m'accrocher. Sûrement parce qu'il n'y a plus rien. Il n'y a plus rien... C'est horrible dit comme ça. Mais p'tain que c'est vrai. C'est sûrement pire que le reste. Parce que le reste, je sais que ça passera. Dans quelques jours, j'aurais plus mal. Dans quelques jours, on aura des nouvelles de nos proches. Dans quelques jours, on saura ce qu'il adviendra de nous, que ça nous plaise ou non peut-être mais on saura. Mais dans quelques jours, il n'y aura toujours plus rien. Dans quelques jours, ce sera toujours fini. J'arrête pas de me repasser en boucle notre rupture, parce que c'était ça, hein ? La mort officielle de ce qu'il avait assassiné juste avant...? Il ne se passe pas une seconde sans que j'y pense. Il ne se passe pas une seconde sans que je me déteste plus encore... Comme si ça n'allait pas assez mal, tu sais... Comme s'il fallait vraiment que j'achève le peu qui arrivait encore vaguement à tenir debout. Parce qu'il est revenu. Il était pas obligé. Il aurait pu juste m'ignorer, disparaître. Mais il l'a pas fait. Il est venu... Et il est revenu chaque jour depuis. Il erre dans l'infirmerie, loin. Et je le regarde faire, désespéré. J'ai été le pire des enfoirés pour la jesaispascombientième fois de notre vie et il est toujours là. J'avoue que je comprends pas. Je l'aurais pas fait, à sa place. Ça se voit, je crois. Une erreur et c'est fini. J'envoie tout valser. C'était pas si grave, pourtant. Il m'a juste donné l'impression d'être l'abruti le plus insignifiant du monde, qu'est-ce qu'on s'en fout... C'est sûrement vrai. De pas mériter sa confiance, de compter si peu que je pouvais très bien y passer pour en sauver quelques autres s'il fallait. Ça aussi, c'est sûrement vrai. Il dit que non mais... 'Fin... Même s'il dit que non, ça l'a pas empêché quand même... J'ai pas eu le courage de lui adresser la parole. Pas bonjour, rien. Je fais juste comme si tout allait bien. Pour pas qu'il ait l'impression qu'il me manque. Il devrait pas me manquer ! Il a tout gâché ! J'ai tout gâché... Je fais plus vraiment la différence. Il a commencé et j'ai fini. Quelque chose comme ça... Comme quoi, on forme une bonne équipe...

Normalement, il est là tout le temps. Mais pas là. Il a disparu. Sûrement parti vivre une vie dont je ne fais plus partie. Il a le droit. C'est moi qui l'ai viré... Il a le droit. C'est débile, on se parle pas, mais je me sens encore plus abandonné que d'habitude. Loin de chez moi. Finalement, c'était peut-être pas notre dortoir, ma maison...? Il est parti. Genre comme ça. Juste parti... Un soupir m'échappe alors que je repose les yeux sur un vieux numéro de Balai Magazine. C'est une infirmière qui m'a rapporté ça, ce matin. Il date mais c'est mieux que rien. De toute façon, je le lis pas vraiment. J'ai survolé vaguement, daigné porter un semblant d'attention aux images. Pas franchement davantage. Ça aussi, je m'en fiche. Je me fiche de tout. De tout le monde. J'aimerais juste qu'on me foute la paix, qu'on m'oublie. Lui, il le fait bien... Mais je l'ai mérité, je le sais. Je lui ai fait du mal. Le souvenir de ses larmes, de sa voix maltraitée me fait frisonner. Mais alors quoi ? Je devais le laisser faire de moi ce qu'il voulait sans rien dire ? Je devais le laisser m'abandonner sans broncher ? Je l'ai toujours fait, laisser les gens venir et repartir, m'utiliser et me virer... Toujours... Je devais y trouver mon compte. Mais là, c'est pas le cas. Ça devait être différent. Ça devait pas se passer comme ça. Quand il s'est barré, je pensais que c'était bien fait. Il y avait pas de raisons que je sois le seul à souffrir dans cette histoire. Mais j'en suis plus si sûr maintenant... Je suis juste une ordure, en réalité... Je m'en prends à des gamines et je massacre des innocents, génial... Il est pas si innocent que ça, je sais bien, mais il avait l'air sincère dans ses excuses. Elles étaient foireuses mais il avait l'air de les penser... Et puis, dans le fond, je suis bien placé pour savoir qu'on espère s'en sortir sans avoir à parler et qu'on s'enfonce sans jamais savoir comment s'en tirer... C'est que ce serait mal pris si on venait qu'à avouer après des semaines de silence, vous comprenez ? La preuve... Mon cœur se serre douloureusement. Ça lui arrive souvent ces derniers temps. Je ne sais pas comment je fais pour être aussi con, vraiment. J'ai le droit de lui en vouloir. J'ai le droit de pas accepter ce qu'il a fait. J'ai le droit, tout ça... Mais je m'en veux de le prendre. Je m'en veux de le tenir éloigner. Je m'en veux de pas être juste capable de le lui pardonner d'un battement de cil, juste parce que c'est lui. Juste parce que je l'aime. Parce qu'il a beau avoir sacrément merdé, ça ne change malheureusement rien à ces sentiments idiots. J'aimerais, pourtant. Ce serait plus simple. Le haïr, seulement. Mais c'est pas le cas. Et à chaque regard que je pose sur lui, je me bats pour faire taire l'espoir qu'il en ait finalement vraiment rien à foutre de mon avis et vienne m'enlacer comme si j'avais jamais rien dit...

Le bruit de pas qui s'approchent me tire de mes pensées. Je relève la tête, croisant peut-être un peu les doigts pour que le destin soit joueur au point de faire naître devant moi ce que je pouvais bien être en train d'imaginer... Mais non. Il n'est pas revenu. La déception m'embrase tout entier mais elle disparaît une seconde plus tard lorsque je réalise que ce visage attristé est loin de m'être inconnu. Alaska. Je repousse le magazine et me redresse, peut-être un peu trop vite. Un gémissement m'échappe alors que je m'installe contre l'oreiller. Elle a l'air mal à l'aise. Ça me fait bizarre. Elle devrait pas. Elle dérange pas. C'est pas comme si j'étais vraiment occupé ces derniers jours. En dehors de rien, de rien et de rien, je ne fais pas grand chose... Alors au contraire, sa visite est la bienvenue. Et puis je commençais à m'inquiéter. Elle n'est pas arrivée avec tous les nés-moldus, le lendemain de notre transfert ici, il me semble. J'ai aperçu Daniela, je crois qu'il y avait Tracy aussi, mais pas elle. Ou peut-être que j'ai juste pas fait attention... Qu'elle était là, dans l'ombre, et que j'étais trop occupé à déprimer pour la remarquer... C'est possible. Ça ne m'étonnerait même pas... Je suis pas un ami formidable, tout le monde le sait... Elle se tait. Je souris. Faiblement. La fatigue doit se voir, la lassitude aussi. Le désespoir peut-être... J'ai pas le courage de faire vraiment semblant. J'arrange les choses, je ne pleure pas, je ne dis pas à qui veut l'entendre que j'aimerais juste que tout s'arrête, mais je n'arrive pas à feindre le bonheur de cette liberté enfin retrouver (tu parles...) ni le soulagement de savoir que tout ça est derrière nous. Mon égoïsme est violent : je regrette qu'on nous ait sortis de là. « Coucou… » Mon sourire s'agrandit légèrement. « Je finissais par croire que tu m'avais oublié. » Il n'y a pas la moindre trace de reproches dans ma voix, c'est juste un moyen maladroit de lui faire savoir que je suis content de la voir. De la voir en aussi bonne forme, en tout cas. Elle ne paraît pas blessée, c'est ce que je veux dire. J'imagine bien qu'elle ne va pas vraiment bien après tout ça. Elle s'approche et je me pousse machinalement un peu pour qu'elle puisse s'installer au bord du lit si elle veut. « Comment tu te sens ? Tu n’as pas trop mal ? » Je me sens comme une petite chose fragile et pathétique. J'attends avec impatience le moment où on me dira que je peux sortir de là. Mais visiblement, leur sort, c'était du sérieux... J'aurais vraiment pu y rester. Sans Tracy, ce serait arrivé. Et il s'accroche. Je suis littéralement épuisé. Il paraît que mon corps lutte pour se débarrasser des restes de magie noire qu'on lui a infligé et que le rituel débile n'arrange pas les choses. Enfin... Je suis pas à l'agonie. J'ai juste mal. Tout le temps. Mais je finis par m'y faire. Il y a des moments où ça me rappelle que je suis toujours vivant... « Ça va, ça pourrait être pire. Y'a des infirmières sympas à mes petits soins, je peux jouer les chieurs capricieux sans que ça choque personne, c'est cool. J'en profite tant que je peux. » Mon rire sonne faux. Je détourne les yeux. Je lui mens salement, bien sûr. Ça ne pourrait pas être pire. Mon petit-ami me déteste, ma famille me manque, la plupart de mes amis sont dans un sale état et je suis même pas foutu d'aller pisser tout seul... Un haussement d'épaules et je reporte mon attention sur elle. « Et toi...? Comment tu vas ? » Ma voix se fait plus douce, plus inquiète. Elle me fait de la peine, elle aussi... Comment ils ont pu leur faire subir tout ça...? Ça n'a toujours aucun sens...
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyJeu 20 Juil - 19:00


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


Ces derniers jours j’ai l’impression de vivre au ralenti. Je reste toute seule dans mon coin, j’observe les élèves. Certains arrivent à rire et à sourire si facilement… J’aimerais bien être comme ça. Je ne sais pas si je vais y arriver un jour. Les journées sont tellement longues. Je me repasse en boucle cette soirée. Cette soirée que j’avais tant imaginée. Je ne pensais pas que notre libération allait se passer comme ça, ce n’était pas censé se passer comme ça… Il y avait eu tellement de morts cette soirée-là, tellement de blessés. Je ne peux pas m’empêcher d’y penser encore et encore. J’en ai marre. C’est pour ça que je n’arrive pas à dormir. Je n’en peux plus, j’ai besoin de dormir. Je n’ai plus aucune force, alors en prime si je ne dors pas non plus, je ne suis pas sûre que mon organisme ait assez de ressources dans lesquelles puiser. Je me force à boire et à manger tout ce qu’on me donne, mais j’avoue que je le fais sans envie, sans goût. Je ne prends aucun plaisir à rien, je ne prends même aucun plaisir à choisir mes vêtements le matin. En fait, on dirait que je suis en train de perdre petit à petit goût à la vie. Je veux passer mon anniversaire à Londres avec mon papa, mais je veux devoir le passer ici… Je n’en ai pas envie. Certes, je vais être entourée de mes amis le jour de mon anniversaire, mais moi je veux surtout être avec mon père. Il me manque tellement. J’ai envie de le revoir, j’ai envie qu’il me serre dans mes bras et qu’il me dise que tout va bien se passer. Au moins, quand je suis avec lui je me sens vraiment en sécurité. Je sais qu’il me protège et qu’il ne laissera jamais rien m’arriver s’il est dans les parages. C’est le genre de papa poule prêt à tout pour sa fille. Et moi je suis prête à tout pour lui. La mort de ma mère nous a rapproché, et maintenant il est la seule famille qu’il me reste. Il arrive toujours à me réconforter avec une telle facilité. Je lâche un soupir. Tu me manques papa. Je t’assure que je pense tous les jours à toi, et j’ai hâte de te revoir. Si je m’écoutais je me laisserais complètement aller. Après tout, je ne vois pas pourquoi je devrais continuer à me battre. Je n’ai plus goût à rien. Donnez-moi une bonne raison ? Dites-moi pourquoi je suis censée garder la tête haute ? En tout cas, si je le fais c’est juste pour ma mère, parce qu’elle ne voudrait pas que je me laisse trop aller. Alors j’essaie de me battre, pour elle pour la rendre fière. Et pour mon père aussi. Je ne suis pas sûre qu’il arrive à survivre s’il m’arrive véritablement quelque chose. Donc je fais de mon mieux pour mes parents. Je veux qu’ils soient fiers…

J’étais à l’infirmerie, ils voulaient me peser et je devais aussi prendre ce complément alimentaire tellement délicieux… Je passe pas mal de temps à l’infirmerie et je n’ai jamais été voir Dan, je m’en veux. Mais j’avais peur. Peur de le déranger, peur de le voir dans un sale état. Oui je sais c’est peut-être un peu ridicule. Et du coup maintenant j’ai peur qu’il m’en veuille. Je prends alors mon courage à deux mains et je décide d’aller le voir. Quand j’arrive, je me retrouve rassurée dans un premier temps. Il est conscient, il bouge, il a l’air de pouvoir parler, il lit puisqu’il avait un magazine entre les mains. Mais lorsqu’il se redresse, il grimace et il gémit de douleur. Je suis d’un coup nettement moins rassurée, et ça se voit sur mon visage. Je suis tendue, inquiète. Il me sourit un peu. D’accord… Je suis de nouveau un peu plus rassurée. J’ai l’impression d’être dans des montagnes russes, je jongle entre l’inquiétude et le soulagement. C’est assez dérangeant, je n’ai pas l’habitude d’être si instable. «Je finissais par croire que tu m'avais oublié. » Oh Ciel… Il m’en veut ?! Je ne sais pas trop. Je ne vois pas vraiment ça comme un reproche. Ça y est, je suis de retour dans ces montagnes russes. Je m’avance alors tout en tirant sur les manches de mon sweat. « Je suis désolée de ne pas être venue te voir avant… » Je grimace un peu en le regardant. Je m’excuse sincèrement, parce que moi je m’en veux, j’ai l’impression de ne pas être une bonne amie pour le coup. Il se pousse un peu pour me laisser de la place. Et j’avoue que ce n’est pas de refus. Je me sens tellement faible que mes jambes ont un peu de mal à supporter le poids de mon corps. Je m’assieds à côté de lui et je le scrute du regard pendant quelques secondes sans rien dire de plus. Il a l’air fatigué, et assez faible. Mais je suis tout de même assez rassurée de le voir. « Et puis comment pourrais-je oublier l’homme de ma vie ? » Je lui souris doucement. C’était un sourire vraiment très faible. Mais un sourire quand même. Je suis contente de le voir. C’est bon j’ai choisi de quitter ces montagnes russes des émotions et je reste sur cette émotion : je suis soulagée de le voir. Au moins je vais arrêter de me faire des films.

«Ça va, ça pourrait être pire. Y'a des infirmières sympas à mes petits soins, je peux jouer les chieurs capricieux sans que ça choque personne, c'est cool. J'en profite tant que je peux.» Il rit, mais j’ai l’impression que ce n’est pas un rire très sincère. Et il détourne le regard. Je baisse moi aussi les yeux. Je ne sais pas si je dois le croire au non. Je pouvais parfaitement imaginer Dan jouer les chieurs capricieux. Je sais que ce n’est pas flagrant, mais Dan et moi on se ressemble pas mal. Il n’est pas parfait, il fait des erreurs. Beaucoup d’erreurs. Je n’approuve pas forcément toutes ses actions. Milo a l’air de lui faire du bien, j’ai l’impression qu’il l’adoucie un peu. Je suis contente qu’il ait trouvé quelqu’un qui puisse le rendre heureux. Que ce soit une fille ou un garçon, on s’en fiche non ? Moi je m’en fous personnellement. Tant qu’il est heureux, pour moi c’est le plus important. Il y a un petit quelque chose qui nous lie, sans trop que je comprenne pourquoi. En temps normal il me fait rire, et j’aime toujours passer du temps avec lui. Je finis par reposer mes yeux verts sur mon ami. J’ai les traits tirés, je dois certainement avoir des cernes de compétition sous les yeux. Je ne sais pas trop, je ne me regarde plus trop dans le miroir depuis que je suis ici. « Tu peux me dire la vérité tu sais. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé exactement ? » Je suis assez forte pour l’entendre s’il ne va pas bien. Et je veux pouvoir l’aider. Quelque fois le simple fait de parler nous soulage tellement. Je tire à nouveau sur les manches de mon sweat. M’habiller comme ça ne me ressemble pas. Mais je n’ai pas envie d’être belle et bien habillée, je veux juste aller mieux. Me sentir mieux. «Et toi...? Comment tu vas ?» Comment je vais ? Je suis au fond du trou, je n’ai plus envie de rien, je vois les choses en noir. J’ai l’impression que ma vie vient de se terminer, qu’on m’a arraché une partie de mon âme. Je me sens faible, inutile, triste. Tellement triste. Je me sens bête et pathétique. Voilà comment je vais. Mais je ne pouvais pas lui dire ça. Alors je baisse encore une fois les yeux je hausse les épaules. Je sens les larmes monter, mon cœur se resserrer, ma gorge se nouer. Je n’ai pas envie de pleurer devant lui. « Je ne sais pas trop... » En vérité, si je sais comment je vais. Je vais mal. Très mal. Mais je n’ai pas envie de lui dire clairement. Je ne veux pas qu’il s’inquiète pour moi, mais je ne peux pas non plus lui mentir et lui dire que je vais bien. Jamais il ne va le croire.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyJeu 20 Juil - 20:23


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

Je m'en veux de la déception que m'a inspirée son arrivée. Sérieusement, quel ami serait déçu de la voir venir à son chevet, hein ?! Le pire d'entre tous le serait. Je l'ai été. J'ai été déçu parce qu'elle n'est pas lui, parce qu'elle le sera jamais et que lui ne vient pas. C'est de ma faute. Je le sais ! Je le sais... Je sens son regard se poser sur moi. L'inquiétude qui en émane me gêne. Il faut pas. Tout va bien. Alors je souris, pour qu'elle le comprenne. Mais je suis pas sûr que ça ait l'effet escompté. C'est que j'ai pas vraiment envie de sourire, depuis quelques jours. Moins on m'approche, mieux je me porte. C'est pas leur attention que je veux. C'est pas leur présence. Mais il a fallu qu'il s'en aille pour que je le réalise. Elle a l'air mal à l'aise et, mine de rien, je le suis aussi. Tout est si bizarre, ces derniers temps... « Je suis désolée de ne pas être venue te voir avant… » Je hausse doucement les épaules. Elle a pas à s'en vouloir, c'est pas très important. Pourtant, je lui en voulais, à lui. Je lui en ai voulu au moment où j'ai réalisé qu'il était pas là. Mais elle n'est pas lui. Et juste pour ça, tout est différent. Et elle a beau être là, je ne me sens pas moins seul. C'est dégueulasse ! Je me déteste tellement de pas me réjouir de sa présence comme je le devrais... Elle mérite pas ça. Elle en a bavé pendant un an, et moi je suis même pas foutu d'être véritablement heureux de la voir ! Je suis content, bien sûr, je suis rassuré aussi, c'est évident mais... Mais voilà. C'est tout. Ça s'arrête là. Mon cœur ne s'emballe pas, j'ai pas envie de sourire comme un con. Je suis rassuré. Juste rassuré. J'avais pas de nouvelles. Même si j'ai essayé d'en prendre auprès de Daniela. Mais j'ai rien eu... Je me pousse et elle s'installe sur le bord du lit. Elle est proche. Plus proche qu'il ne l'a jamais été. Je repense bêtement à sa main abandonnée sur le dessus du lit avant que j'anéantisse le moindre espoir. Un soupir m'échappe mais je fais passer ça pour un bâillement étouffé. J'ai tout gâché. Je suis vraiment le roi des abrutis. « Et puis comment pourrais-je oublier l’homme de ma vie ? » Sans qu'elle s'en rende compte, sa phrase est un véritable coup de poignard. Le mien s'est barré. Et il m'oubliera sûrement bien vite. Si ce n'est pas déjà fait. Non ! C'est pas déjà fait... Il passe tout le temps. On se parle pas mais il est tout le temps là. Tout le temps. Sauf là... Et s'il finissait par se lasser ? Par se rendre compte que c'est mieux dehors ? Que je ne mérite pas son attention ? J'esquisse un sourire en réponse à sa plaisanterie mais il est plus triste qu'autre chose. Mon regard se perd près de la porte, plein d'espoirs à l'agonie. Il ne leur faut qu'une seconde pour s'éteindre. C'est sûrement mieux dehors... « Qui sait ? T'aurais très bien pu me remplacer. » Mes propres mots me laissent un goût amer dans la bouche. Elle aurait pu. Il le pourrait. Il le pourra. Et j'ai rien le droit de dire. Parce que je le mérite. Parce que c'est moi qui lui ai demandé de partir. Il faut que j'arrête. Que je me concentre sur elle. Je peux me concentrer sur elle. Penser à autre chose, rien qu'un moment. L'oublier. Oublier tout le mal qui l'entoure dans mes pensées. Ouais, faut que je fasse ça.

Je sais que je devrais pas lui mentir, que ça ne se fait pas, qu'elle pourrait m'en vouloir. Mais je suis trop lâche pour avouer à quel point ça ne va pas. Rien ne va. Rien n'a jamais aussi mal été. Ils pouvaient me torturer tant qu'ils voulaient, c'était encore mieux que là. Parce que l'espoir n'avait pas été sauvagement assassiné. Et puis il n'y a qu'à la regarder pour comprendre que ce serait une mauvaise idée. Elle a l'air épuisé, à bout elle aussi. Elle n'a pas à se prendre la tête pour moi. Je vais bien. Dans quelques jours, on ira faire un tour dehors, tous les deux. Ce sera bien... Ouais, ce sera bien... Alors je me tais. Elle n'a pas besoin de savoir. C'est de l'histoire ancienne maintenant. Tout ça. Il n'y a plus qu'à rebâtir autre chose sur les ruines de ce que j'aimais... Génial... Ça fait rêver... « Tu peux me dire la vérité tu sais. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé exactement ? » Exactement, je ne sais pas. Mon regard se perd, fixant les images invisibles qui me reviennent en mémoire. Je me souviens de l'éclair qui fonçait sur nous. Et j'ai pas trop réfléchi à ce moment-là. C'était lui ou moi. Mieux valait que ce soit moi. Et après je sais plus. Tout est flou. J'avais mal, j'avais froid, j'étais en panique totale. Fallait qu'on sorte, qu'on se mette à l'abri. Le reste, c'était secondaire. Je pensais qu'on aurait le temps et qu'on aurait vu après. Je sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. J'imagine son visage effrayé mais c'est un brouillard opaque dont je n'arrive pas à tirer grand chose. Fallait juste que je le mette à l'abri. Fallait le protéger. Mais j'ai complètement échoué. Il me faut de longues seconde pour me reprendre, reposant péniblement les yeux sur elle. Je hausse à nouveau les épaules, plus pour moi qu'autre chose. J'ai envie de sourire pour la rassurer mais je n'y arrive pas. Alors à la place, un instant plus tard, je hausse encore les épaules. À croire que je ne sais faire que ça. « Je me suis juste bouffé un sort. » Juste. Et puis, si je suis là, elle doit s'en douter. Je me retrouve pas coincé dans ce lit de merde par plaisir ou pour un ongle cassé. « C'est pas la fin du monde, quoi. » Mais cette soirée, ça a été la fin du mien, de monde. Peut-être que c'est pas exactement ce qui m'est arrivé. Peut-être que je me suis retrouvé exactement pris dans quelque chose qui m'a dépassé, peut-être que j'ai exactement compris à quel point je ne valais rien, peut-être que j'ai exactement été assez con pour oublier de me mettre à l'abri pour l'aider lui, peut-être que j'ai exactement décidé de me le bouffer, ce sort. C'est ça, qui m'est arrivé. C'est ça qui aurait pu être évité... Le sort en lui-même, je crois que j'aurais pu gérer, dans tous les cas. Je balaie tout ça d'un geste de la main et pose le magazine sur la table de nuit. Je la regarde tirer sur les manches de son sweat sans faire le moindre geste pour l'arrêter. Je ne la reconnais plus. Je ne reconnais plus grand monde, en réalité. Comment ça sera, après ? Quand on sortira de là ? Est-ce qu'on arrivera, tous autant qu'on est, à surmonter ce qu'on a dû affronter ? Avant, j'aurais dit que oui, que ce serait difficile mais pas impossible. Là... Chaque jour me paraît insurmontable. Chaque heure est une heure de trop. « Je ne sais pas trop... » Elle a baissé les yeux. Mon cœur se serre en la voyant si mal. Si, elle sait. Et même sans certitudes, je crois savoir aussi. Je tends le bras, me penchant tant bien que mal vers elle pour attraper le bout de sa manche. Ma main glisse à l'intérieur, comme un gamin qui voudrait attraper celle de sa mère, et mes doigts se referment doucement sur les siens. « Le pire est passé, Alaska. Tout ça, c'est bientôt terminé. » Même si je n'y crois pas, je fais tout mon possible pour paraître convaincant, sûr de moi. Et il ne me reste plus qu'à espérer que ça fonctionne...
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyVen 21 Juil - 11:26


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


Je ne comprends pas pourquoi je me sens si mal, si triste. Pourtant nous sommes maintenant libres, plus ou moins. On ne nous traite plus comme des esclaves. Nous avons un lit, un vrai lit. Avec des draps chauds, un oreiller, un matelas. J’avais presque oublié ce que ça faisait de passer une véritable nuit de sommeil. Maintenant je peux prendre des douches chaudes, des vraies, si vous saviez le temps que je passe sous la douche… Ça me fait tellement du bien, et j’ai toujours l’impression d’être sale. Je crois que je me dégoûte en fait. J’ai le droit de manger ce que je veux. Enfin… Ce qu’on nous sert à manger plutôt mais disons qu’au moins, on mange de bonnes quantités et on ne se retrouve plus obligé à manger les restes des autres. Avant cette expérience j’avais déjà peur d’estime de moi, mais alors maintenant… Je n’en ai plus aucune. Je ne sais pas si mon état psychologique va finir par s’arranger. Le psychologue me dit que je suis en plein état de stress post-traumatique… Il m’a dit qu’avec tout ce que j’ai vécu cette année, cumulé avec ce que j’ai déjà vécu bien avant Poudlard ma réaction était tout à fait normale. Il m’a aussi dit que j’allais finir par aller mieux. Il sait ce qu’il dit après tout, il est psychologue, c’est son métier n’est-ce-pas ?... Quoiqu’il en soit dès que nous allons pouvoir sortir d’ici je vais devoir acheter quelques livres sur ce « syndrome de stress post-traumatique », j’ai envie d’en savoir plus là-dessus, ça peut être assez intéressant. Je sais que le psychologue aimerait que je me confie plus, mais je ne suis pas le genre de personne qui parle facilement. Je ne donne pas ma confiance facilement, pour être tout à fait honnête, à l’école j’ai confiance en assez peu de personnes. Je me méfie de tout le monde, à chaque fois. « Qui sait ? T'aurais très bien pu me remplacer. » Je vois bien que je ne suis pas la seule à ne pas aller bien. Psychologiquement parlant je veux dire. Même s’il essayera peut-être de le nier, je vois bien que Dan ne va pas bien. Son regard n’arrête pas de se perdre au loin, j’ai l’impression qu’il est là sans être là. Son corps est présent avec moi, mais son esprit semble bien loin. J’aimerais pouvoir l’aider. Je veux toujours aider tout le monde. Particulièrement quand il s’agit de mes amis. Dan m’a aidé cette année, même s’il ne s’en rend pas forcément compte. Quand il m’a rendu visite la dernière fois en m’amenant un tas de choses que je lui avais demandé…ça avait illuminé ma journée. Il en faut peu pour être heureux dans ce genre de situation. Et là, un livre un peu de nourriture et une couverture avait fait mon bonheur. Mais je ne pense pas que Dan est le genre de garçon à tout déballer, quand il ne va pas bien je suis persuadée qu’il garde tout pour lui. Il n’est pas obligé de me parler, mais je veux tout de même qu’il sache que s’il a besoin d’une oreille attentive je suis là. Certes, je suis moi-même anéantie, je me sens triste. Très triste. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas écouter les problèmes de mes amis. Je secoue doucement la tête. « Non, je ne te remplacerai pas, promis. » Je lui dis ça dans un ton qui prouvait plus que jamais ma sincérité. J’ai l’impression que sa phrase a un double sens. Peut-être qu’il a des problèmes avec Milo ? Je n’espère pas. Moi je veux juste le savoir heureux, et là je vois clairement que le bonheur, il en est à des années lumières. Mais je suis exactement dans le même état que lui. Même si ce n’est très certainement pas pour les mêmes raisons.

Je me demande ce qu’il s’est passé pour qu’il passe autant de temps à l’infirmerie. A-t-il plusieurs blessures ?! Ce n’est pas trop grave ?! Si, bien sûr que si c’est grave, sinon il ne serait pas resté autant de temps à l’infirmerie. Est-ce qu’il a souffert ? Non, en fait, je préfère ne pas tout savoir, je préfère largement rester dans l’ignorance. «Je me suis juste bouffé un sort.» Il s’est juste bouffé un sort. Juste… Je me doute bien qu’il est ici à cause d’un sort… Je me pince les lèvres et je baisse les yeux sur mes doigts avec lesquels j’étais en train de jouer nerveusement. Mon Dieu, mes ongles sont dans un état pitoyable… C’est affligeant. Là moi d’avant aurait certainement fait un infarctus en voyant ça. Il faut absolument que je finisse par arranger ça. Bref, je déglutis et je relève les yeux vers Dan. «C'est pas la fin du monde, quoi.» Il relativise. Je pense qu’il ne veut juste pas trop m’inquiéter. Il doit me voir comme une pauvre petite chose fragile. Mais il n’a pas tort, je suis plus fragile que jamais en ce moment. Mais je sais qu’il va mal. Et je suis plutôt bien placée pour savoir que tout garder pour soi n’est pas la meilleure des solutions. Je hoche alors doucement la tête en replacement une mèche blonde de mes cheveux derrière mon oreille. Effectivement, il est vivant et en un seul morceau alors je suis plutôt d’accord avec lui, ce n’est pas la fin du monde. Mais son état a été grave et critique j’en suis consciente. Peut-être même qu’il est passé à côté de la mort. Cette pensée me fait froid dans le dos. Je me mordille légèrement la lèvre inférieure, nerveusement. «Tu sais, tu as le droit de ne pas aller bien. C’est normal. Tu peux me le dire. » Mais je ne veux pas trop insister. S’il ne veut pas en parler, je peux tout à fait le concevoir. Mais cette phrase a juste comme but de lui montrer que malgré sa fierté – parce que oui, je sais qu’il a beaucoup de fierté – il peut aller mal. Il peut même pleurer, il a le droit de lâcher la pression. Je dis ça, mais c’est plus ou moins pareil de mon côté. Sauf que pour moi il n’est pas question de fierté. J’ai juste du mal à mettre des mots sur mes émotions. Je suis fatiguée, je ne dors pas parce que je fais toujours des cauchemars, je sursaute au moindre bruit. Mais cette fois, je ne veux plus faire semblant. Ou je ne peux plus faire semblant. Je n’ai même plus la force de faire comme si tout allait bien. Pourtant jouer la comédie, je suis plutôt douée pour ça. Mais là…non… Et puis Dan me pose la question fatidique, il me demande comment je me sens. Oh, si tu savais Dan… Si tu savais… Je n’ai pas envie de pleurer, pas maintenant pas devant lui. Parce que je sais que si je me mets à pleurer, je ne vais plus réussir à m’arrêter et je vais certainement vider mon corps de son eau. Ma respiration se fait alors saccadée, il glisse ses doigts dans ma manche pour me prendre la main. Ce genre de geste si basique, si banal, mais qui fait tellement du bien. Je ne suis pas seule. Presque machinalement je resserre un peu plus sa main. Mais pas trop, je ne veux pas non plus lui faire du mal. «Le pire est passé, Alaska. Tout ça, c'est bientôt terminé.» Peut-être qu’il a en partie raison. Mais si tout ça n’était pas terminé ?! Après tout nous ne pouvons pas en être sûr. Est-ce qu’il y croit vraiment ?! Je pense qu’il dit ça pour me rassurer. Il essayait de faire de son mieux, et je le remercie pour ça. Une larme coule sur chacune de mes joues. Non, non non et non. Il faut que je me reprenne. J’essuie bien vite ces larmes avec ma main libre. « Oui je sais… J’ai juste peur de ne pas réussir à avancer. » J’ai peur de rester bloquée dans cet état de stress post-traumatique, j’ai peur de l’avenir. Ce n’était pas le cas avant. « Sérieusement, s’il y a un an on m’avait dit que j’allais me balader habillée comme un sac-à-patate et avec une tête pareille devant tout le monde, je ne l’aurais jamais cru. » J’accompagne mes paroles d’un geste de la main montrant ma tenue qui ne me ressemble pas. Habituellement je prends soins de moi, je fais attention à mon apparence. Mais pour l’instant, je n’ai plus ni la force ni le courage de le faire.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyVen 21 Juil - 13:38


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

Il y a une distance qui s'est naturellement installée, entre nous. Et dire que la dernière fois, c'était câlins à tout et rires idiots pour oublier ce qui n'allait pas... J'imagine qu'il y a trop à oublier cette fois pour que ça fonctionne encore... Alors on ne fait rien, on se contente d'espérer que tout redeviendra comme avant. Enfin je crois. Je ne suis même pas sûr que je l'espère encore. Avant quoi, hein ? Avant qu'ils ne débarquent pour nous enfermer ? Ce serait sûrement ce qu'il y aurait de mieux mais ça voudrait dire que... 'Fin... Non. Je ne veux pas. Je ne veux pas remonter si loin. Mais le reste n'est qu'un Enfer. Pour eux, pour lui, pour moi... Mais bon, ce dernier point est sûrement pas le plus important. Je peux faire avec, moi. On est libre, après tout. Plus de torture, plus d'esclavage... Qu'est-ce que ça peut faire si ça ne me va pas, à moi ? Ça va au reste du monde, c'est ce qui compte. Ouais... C'est ce qui compte... Ils vont pouvoir passer à autre chose, se retrouver, se reconstruire. Récupérer une humanité qui leur a été enlevée. C'est tout ce qui compte. Je crois que j'ai fini par comprendre, de toute façon. Il fallait agir pour eux en priorité. C'est normal. J'aurais pas dû lui en vouloir pour ça, ni m'énerver d'ailleurs. C'est normal. C'est juste normal... La cause valait bien des sacrifices. Ouais, voilà... C'est exactement ça... « Non, je ne te remplacerai pas, promis. » Le ton de sa voix m'arrache un sourire attristé. Elle a l'air sincère. J'ai envie de la croire. Elle est là, après tout. Alors que rien ne l'y obligeait et qu'elle a sûrement bien mieux à faire que de perdre son temps dans cette infirmerie. Je ne suis pas seul. C'est vraiment étrange parce que tout en moi hurle le contraire. Le monde entier pourrait graviter autour de moi que je ne me sentirais pas moins abandonné pour autant. Je ne sais plus quelle place me revient, je ne sais plus à quoi j'appartiens. Je suis juste balancé là, comme ça, sans point de repère ni port d'attache. Je suis complètement perdu. J'ai peur de ce que sera demain. Quand je pourrai bouger. Quand il faudra vivre. Je ne suis pas sûr d'en avoir ni l'envie ni le courage. Mais je ne suis pas seul pour autant. Elle est là. Et j'ai beau me le répéter, ça ne rentre pas. « Merci. » Dans le fond, je sais que c'est un peu idiot. On ne remercie pas un ami de continuer à l'être alors qu'on a rien fait pour que ça change. C'est normal. Mais je n'arrive pas à m'en convaincre. J'ai l'impression de ne pas mériter son amitié. Je voulais pas qu'on sorte et j'ai été déçu qu'elle ne soit pas lui. Et puis, elle pourrait trouver tellement mieux. Un ami qui la soutienne, qui soit là pour elle, qui soit à sa hauteur. Elle devrait trouver tellement mieux. Moi, je suis juste une pauvre chose minable et pathétique, qui risque de lui faire plus de mal que de bien. Elle devrait partir, elle aussi...

Et puis vient le moment désagréable. Celui où il faut expliquer. Celui où il faut mentir. Prétendre que ça va alors que mon monde s'est effondré, faire comme si j'allais bien alors que j'ai juste envie de le suivre. Je réduis mes explications au minimum et feins de relativiser. Elle a pas besoin de savoir que j'ai l'impression d'être au bout de ma vie. Mon propre copain a accepté volontairement de me faire souffrir. Comment ça pourrait aller ? Je sais que c'est de ma faute, que j'aurais jamais dû faire ce truc mais... Mais à chaque fois que j'y pense, je me sens mal. Il n'a sûrement pas tort, dans le fond. Et plus j'y pense et plus ça me semble presque normal. Ça s'est pas tout à fait passé comme il voulait, il me semble, mais si ça avait été le cas, le plan était plutôt bon. Il aurait pu les défendre davantage sans trop de problème, supporter tout ce qu'on lui aurait infligé. J'étais d'accord pour aider, par principe, c'était bien pour ça que je m'étais lancé dans ce rituel, non ? Ouais. Il avait raison... N'importe qui en aurait fait autant. J'essaye de m'en convaincre depuis des jours mais je sais très bien que, moi, je ne l'aurais jamais fait. Mais je compte pas vraiment, j'agis toujours bizarrement, je fais que de la merde tout le temps. « Tu sais, tu as le droit de ne pas aller bien. C’est normal. » Je vais pas bien ! J'ai tout perdu ! Y'a plus rien ! Mes meilleurs amis, ma famille et maintenant lui ! Mes habitudes, les choses que j'aimais et même ma maison ! Y'a plus rien ! Y'a plus rien... Alors non, je ne vais pas bien. Mais je peux pas lui dire, elle va pas bien non plus. Qui serais-je pour lui imposer mes emmerdes en plus des siennes ? Elle n'a pas besoin de ça. Même si je suis un ami lamentable, je peux pas tomber si bas. J'ai pas le droit. Alors je balaie sa remarque d'un geste vague. Je dois être là pour elle, pas l'inverse. C'est elle qui a souffert, pas moi. Moi je vais bien. Moi, j'ai eu une année correcte. « Tu peux me le dire. » Je hausse les épaules. Elle est adorable, vraiment. Mais ça va. Ça va... On s'occupe bien de moi, je ne suis pas à plaindre. Je m'ennuie un peu, mais c'est provisoire. Ça ira mieux après. Je vais bien. Je vais juste bien. « Je vais bien. J'ai déjà connu mieux, c'est sûr, mais ça va. » Je ne dis rien qui puisse l'inquiéter. Elle doit bien s'en douter que je ne suis pas au mieux de ma forme. J'ai été blessé et je suis coincé ici, c'est quand même un signe. Mais le reste, elle n'est pas obligée d'en avoir la moindre idée. Je n'ai pas envie d'en parler, de toute façon. Il paraît que ça fait du bien, et que je devrais accepter de m'entretenir avec l'un des psychomages. Ils sont près à insonoriser mon bout d'infirmerie pour que je puisse parler librement sans que tout le monde entende. On est venus me voir plusieurs fois pour me le proposer. J'imagine qu'ils gonflent tout le monde avec ça. Mais j'ai rien à leur dire. Les années de thérapie que je me suis farcies après la mort de mon père, j'ai pas franchement l'impression qu'elles ont servi à grand chose. Alors c'est bon, j'ai pas envie de recommencer. Je leur parlerai pas. Je veux juste qu'on me foute la paix. Ça les regarde pas. Ça regarde personne.

Et puis il n'y a qu'à la voir, elle, pour comprendre qu'il y a plus important que les tracas de l'adolescente idiote en manque d'affection que je suis. Mes doigts glissent dans sa manche et sa main se resserre sur la mienne. Je réponds à son étreinte. Elle n'est pas toute seule. Si elle a besoin d'une épaule pour pleurer ou quelqu'un auprès de qui s'épancher, je suis là. Ça devrait être à mon niveau, ça, je crois... Je l'ai fait toute l'année. Jouer les soutiens, m'oublier totalement pour n'être là que pour lui... Je peux continuer. Je peux le faire avec elle. Rien qu'un peu... Je vois les larmes couler sur ses joues mais elle les essuie aussitôt. Je ne dis rien. Je la laisse faire. Si elle veut se lâcher, elle se lâchera. Elle a le droit. Je ne la jugerai pas pour ça. J'espère seulement qu'elle le sait. « Oui je sais… J’ai juste peur de ne pas réussir à avancer. » Mon pouce caresse machinalement le dos de sa main, mon geste est doux, lent, juste là pour la rassurer tant bien que mal. « Bien sûr que tu avanceras. T'es la fille la plus forte que je connaisse, c'est quand même pas des connards racistes et décérébrés qui vont avoir raison de toi. » Enfin... Je l'espère, du moins. Et je ne suis plus certain de la connaître, de toute façon. Mais je peux pas la laisser avoir peur sans rien faire. Même si je lui suis pas très utile, je veux qu'elle sache que je suis prêt à faire ce que je peux pour la rassurer, pour l'aider à avancer. C'est important. « Sérieusement, s’il y a un an on m’avait dit que j’allais me balader habillée comme un sac-à-patate et avec une tête pareille devant tout le monde, je ne l’aurais jamais cru. » Je hausse vaguement les épaules. Qui pourrait lui en vouloir ? Elle a vu à quoi je ressemble, peut-être ? Je dors à peine et je me retrouve affublé d'un merveilleux pyjama d'hôpital dont je me serais, honnêtement, très bien passé. Ce moment, c'est pas comme d'habitude. Ça compte pas. Elle a le droit de se laisser aller, de prendre le temps de se remettre à son rythme. Personne ne pourra jamais le lui reprocher. « Je vois pas ce qu'elle a, ta tête. J'avoue que ton sweat vaut au moins mon tee-shirt de la dernière fois, mais ta tête est toujours aussi jolie. » Ma tentative de détendre l'atmosphère est lamentable, je sais bien, mais je ne suis pas sûr de pouvoir faire mieux pour l'instant. Il faut juste espérer que ça fonctionnera et qu'elle saura s'en contenter...
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyLun 24 Juil - 14:49


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


C’est assez bizarre, je suis contente de voir Dan, vraiment. Mais je crois que je me sens tellement mal que j’ai beaucoup de mal à le montrer. Je pense que c’est la même chose pour lui. Ou pas… je ne sais pas en fait. Je ne sais pas s’il est content de me voir ou pas. Je pense que si. Je pensais qu’une fois libre, on allait me laisser retourner à Londres, être avec mon père, pendant des mois et des mois je me suis accrochée à cette idée. J’ai envie de lui envoyer une lettre, si vous saviez à quel point j’en ai envie. Mais j’ai comme l’impression que c’est un peu dangereux… non ?! Je ne veux pas qu’il ait des ennuis. Alors j’attends. Je ne fais rien. Je pense que c’est plus sage comme ça. Et puis, ils ne vont pas pouvoir nous garder éternellement ici, il y a bien un moment où ils vont nous laisser rentrer chez nous… Peut-être que je me fais des idées, peut-être qu’on va rester ici tout l’été et ré-enchaîner sur une nouvelle année de cours. Mon dieu… je ne me sens pas prête. Je ne veux pas retourner à Poudlard. J’ai l’impression que cette école que j’aimais pourtant énormément avant, est devenue l’Enfer. J’ai presque oublié tous les bons souvenirs que j’y ai passé et je ne pense qu’à cette dernière année. À cette torture, à cet esclavage, à cette bataille, à tous ces blessées et aux morts qu’il y a eu… Mon Dieu. Quelle horreur. Je ne vais jamais oublier ça. Je ne vais pas y arriver. J’en suis incapable. Comme d’habitude. J’ai l’impression d’être une incapable, une moins-que-rien. Je suis tellement faible. Physiquement, psychologiquement. Cette fois c’est trop, je ne vais pas réussir à remonter la pente. Je me laisse couler petit à petit. Je le vois, je le sens et je n’aime pas ça. J’ai besoin d’aide, mais j’ai l’impression que cette fois rien ni personne ne peut m’aider. « Merci. » Il n’a même pas besoin de me remercier. Je ne sais pas s’il me croit. J’espère que oui. Je ne lui mens pas. Je ne suis pas ce genre de personne. Je pense sincèrement ce que je lui ai dit. Je ne peux pas e remplacer de toute façon. Personne ne lui ressemble, à Dan.

Quand il me sourit je vois que son sourire est triste. Je ne m’attendais clairement à pas voir un Dan en pleine forme, mais je ne pensais pas non plus le trouver dans cet état. Je le vois triste, et anéanti lui aussi. Je vois qu’il souffre physiquement et psychologiquement aussi. Cette année n’a été facile pour personne, j’en prends conscience. Mais ils ont quand même eu plus de chance que nous. Au moins ils avaient tout le confort du monde. Je ne leur en veux pas, après tout ce n’est pas de leur faute. Mais oui, je dois avouer que je suis jalouse. J’aurais bien aimé ne pas être née-moldue… Non je n’ai pas honte de ce que je suis. Mais après l’année que je viens de passer, je les envie. Et j’aurais aimé être à leur place. Même si tout n’a pas été si simple pour eux non plus. Il me dit qu’il va bien, une première fois. Je ne sais pas si je dois le croire ou non. Je sens qu’il me ment et qu’il ne me dit pas tout. Sûrement pour me ménager. Tout le monde essaie de me mettre à l’écart de leurs problèmes depuis que nous sommes ici. Ce que je peux comprendre, ils ont certainement pitié de moi. Il n’y a qu’à voir ma tête et ma tenue vestimentaire. Je les comprends, à leur place j’aurais pitié, moi aussi. « Je vais bien. J'ai déjà connu mieux, c'est sûr, mais ça va. » Je hoche positivement la tête. D’accord, il va bien. Je vais tenter de le croire alors. Du moins, je ne vais pas le forcer à parler. Il sait que s’il en a besoin, je suis là pour lui. Je viens de lui dire. Ou je lui ai fait comprendre plutôt. « D’accord. » Je n’aime pas trop parler de mes problèmes moi non plus. Je suis ce genre de personne qui garde tout pour elle, et un jour je craque.

C’est ce qui risque d’arriver très vite, je me connais. Je vais me mettre à fondre en larmes et je ne vais pas réussir à m’arrêter. J’ai d’ailleurs peur de pleurer quand il me demande comment je vais. Je ne peux pas lui dire exactement comment je vais. Je ne peux pas lui dire que je vais bien. Parce qu’il ne me croira jamais et tout simplement, parce que n’importe quelle personne ne connaissant, devrait être capable de voir que je ne vais pas bien du tout. Comment est-ce que je suis censée me sentir bien après tout ce que j’ai vécu ?! J’ai juste besoin de mon père. Et de ma mère. Mon Dieu, j’ai tellement besoin de ma mère… Pourquoi est-ce qu’elle n’est plus là ?! Son absence est encore plus difficile à supporter maintenant. J’ai peur de ne pas remonter la pente. Je suis même persuadée que je ne vais pas la remonter. Je me retrouve bloquée, coincée. Je ne vais pas y arriver. Non. Parce que je suis faible, voilà pourquoi. Parce que j’ai cette atroce impression que la vie prend un malin plaisir à s’acharner sur moi. Je serre sa main dans la mienne et il caresse le dos de ma main avec son pouce. Son geste est doux, et réconfortant. C’est simple. Très simple. Mais ça fait du bien. « Bien sûr que tu avanceras. T'es la fille la plus forte que je connaisse, c'est quand même pas des connards racistes et décérébrés qui vont avoir raison de toi.» Je sais qu’il a raison. Sauf qu’il me dit que je suis forte. Si j’étais réellement forte je ne serais pas là, à me lamenter sur mon sort. Je me sens ridicule comme ça. Mais oui, il a bien raison sur un point. Je n’ai pas envie de laisser ces mangemorts avoir raison de moi. Mais comment est-ce que je suis censée avancer après cette épreuve ?! Je relève les yeux vers lui. « Peut-être que si. Peut-être que c’est eux qui auront raison de moi, après tout... » Je suis très pessimiste, et ça depuis toujours. Mais là, la situation actuelle ne m’aide pas. Je n’ai pas envie de parler de moi. Je n’ai pas envie de pleurer. Je n’ai pas envie de déballer mes sentiments et mes émotions. Je ne veux pas lui infliger ça. Même s’il ne me le dit pas, je sais qu’il ne va pas bien lui non plus. Alors je ne dis rien de plus. Je ne veux pas épiloguer là-dessus. C’est trop tôt… Beaucoup trop tôt… « Je vois pas ce qu'elle a, ta tête. J'avoue que ton sweat vaut au moins mon tee-shirt de la dernière fois, mais ta tête est toujours aussi jolie. » Sa phrase m’arrache un léger rire, et un tout petit sourire. Le rire et le sourire étaient sincères. Pour la première fois depuis bien longtemps. Je ne peux m’empêcher de repenser à cette lettre que je lui avais envoyé dans laquelle je lui disais que son tee-shirt était atroce. Et croyez-moi, il l’était. Même si ce n’est pas flagrant là-maintenant tout de suite, la mode ça me connait. « Merci. » Je lui réponds alors pour son premier compliment. Et puis je grimace légèrement en baissant les yeux sur mon sweat. « C’est vrai qu’il est vraiment atroce. C’est un grand fashion faux-pas. J’espère que tu vas me le pardonner. Moi je t’ai pardonné l’erreur du tee-shirt.  » Le sujet de conversation est bien plus léger. Mais ça me fait du bien. Et là, je me promets de ne plus jamais mettre ce sweat affreux bien trop grand pour moi. Je suis tellement petite que sur moi, il ressemble à une robe. En fait, c’est un sweat qui appartient à mon père. Il est beau sur lui, mais pas sur moi.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyLun 24 Juil - 20:16


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

Je m'en veux de lui mentir mais qu'est-ce que je pourrais faire d'autres ? Me mettre à chouiner sur son épaule parce que la vie est injuste ? Je crois qu'elle le sait mieux que personne. C'est pas moi qui ai été traité en esclave pendant des mois, c'est pas moi qu'on a forcé à bouffer des restes ou à dormir par terre. Je peux pas lui imposer quoi que ce soit de plus. J'ai pas le droit de faire ça. Et puis... Et puis j'en ai pas envie. Ça me ressemble pas particulièrement de m'épancher comme ça. Ça m'arrive, bien sûr, je suis humain mais tant que je peux éviter, j'évite. J'en parle facilement une fois que c'est arrangé mais je ne me confie pas. Ça regarde personne, ce que je vis. Personne ne peut rien faire pour arranger les choses, de toute façon. Même si j'avoue que je veux rentrer chez moi, on me laissera là, même si j'explique que je voulais rester à Poudlard, on m'y ramènera pas, même si je reconnais que je ne suis rien sans lui et que je regrette tout ce que j'ai bien pu lui balancer, il ne me reviendra pas. Alors je préfère m'éviter ça. J'ai déjà l'air d'une pauvre petite chose fragile parce que je suis alité et que je suis encore en vie seulement grâce aux soins de tout ce monde qui gravite autour de moi, je n'ai pas envie de confirmer ces impressions en prouvant que psychologiquement, je ne suis pas plus solide que je le suis physiquement. C'est même bien pire, en réalité. Physiquement, je m'en remettrai. Dans quelques jours, ça ne sera plus que de l'histoire ancienne... « D’accord. » Je ne sais pas si elle me croit. Sûrement pas. À sa place, je ne me croirais pas. On commence à se connaître un peu, elle sait très bien que je ne vais pas bien. Elle ne voit seulement pas l'étendue des dégâts. Et c'est tant mieux, ça ne sert à rien de l'inquiéter. Ça n'en vaut pas la peine. J'en vaux pas la peine. Néanmoins, je lui suis reconnaissant de ne pas insister. C'est plus agréable pour tous les deux. Elle fait semblant, moi aussi, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Si seulement...

Elle fait semblant mais je ne suis pas dupe pour autant. J'ai l'impression, presque, de ressentir tout le mal qui émane d'elle. Elle finit par s'ouvrir un peu. Sa main s'accroche à la mienne. J'ai envie de lui dire que je ne la laisserai pas, qu'elle peut se confier, qu'elle peut pleurer si elle veut. Je resterai là. J'ai perdu trop de gens depuis un an pour les fuir de mon plein gré. Elle ne risque rien. Absolument rien. Je ne te lâcherai pas, Alaska. Alors je caresse doucement le dos de sa main, écoutant ses craintes sans un mot. Elle n'a jamais été une fille très sûre d'elle, la confiance et tout ça, je sais que c'est pas son domaine. On se ressemble beaucoup, elle et moi... Mais j'ai peur qu'elle ait raison et qu'elle galère à remonter la pente. À comprendre que c'est une fille géniale qui mérite à être connue, qu'elle vaut mieux que ce à quoi ils l'ont réduite. Pourtant, pour moi, c'est évident. Mais pour elle, j'ai aucun mal à croire que ça ne l'est pas. « Peut-être que si. » Je secoue doucement la tête. Non ! Elle a pas le droit de dire ça. C'est n'importe quoi ! « Peut-être que c’est eux qui auront raison de moi, après tout... » Je secoue la tête une fois de plus. Elle ne peut pas se laisser abattre. Pas maintenant. Elle a fait le plus dur ! Il ne reste plus qu'à attendre, maintenant. Juste attendre... « Eh... Tu vas tout de même pas les laisser gagner... T'as pas tenu bon jusque là pour abandonner maintenant. » Ma voix est douce et fraternelle, comme souvent avec elle. C'est un peu une petite sœur de substitution, celle qui sait ce que c'est que d'avoir à faire sans Papa et Maman à ses côtés, celle qui a dû accepter l'absence et faire taire ce manque qui ne serait jamais comblé. Il y a des choses qu'elle comprend mieux que ma véritable fratrie. Et juste pour tout ce qu'on partage sans l'avoir jamais demandé, j'ai toujours fait ce que j'ai pu pour être là, à ses côtés, pour tâcher de l'épauler le plus maladroitement du monde. « Si t'as pas baissé les bras jusque là, c'est pas pour rien... T'aurais pu. Pendant des mois t'aurais pu. Mais tu l'as pas fait. Regarde tout ce que t'as traversé... Tu sais aussi bien que moi que c'est pas une coïncidence si t'es toujours debout aujourd'hui. Que c'est pas juste le fruit du hasard. » J'aimerais qu'elle accepte la vérité : elle est forte, elle est courageuse. Elle n'est pas invincible, bien sûr, et même si elle se sent au bout du rouleau à présent, elle finira par se reprendre. Dans le fond, je suis sûr qu'elle en a conscience.

Et puis j'essaye tant bien que mal de détendre l'atmosphère. Plutôt mal, d'ailleurs. Mais elle est heureusement bon public et m'accorde rire et sourire. J'en attendais pas autant ! Je suis touché, presque fier, d'avoir réussi à l'amuser rien qu'une seconde. Comme quoi, tout arrive. J'ai peur qu'elle finisse par regretter d'être venue me voir. Qu'elle réalise qu'elle a juste perdu son temps, que j'ai été incapable de lui servir à quoi que ce soit. Je ne me fais pas trop d'illusions, en vérité. Je sais que, pour elle comme pour les autres, je suis plus un boulet qu'autre chose. Un bouffon qu'on se trimballe, sûrement par pitié, et dont le départ doit soulager plus qu'autre chose. « Merci. » Elle n'a pas à me remercier. C'est normal. Je suis là pour ça. Pour lui faire savoir à quel point elle est belle, même si elle, elle ne le voit pas. Je suis doué pour reconnaître une jolie fille quand j'en vois une, après tout. « C’est vrai qu’il est vraiment atroce. » Je hoche la tête. En soi, il est pas moche moche mais il ne lui va pas. Je ne sais pas où elle a été le trouver, celui-là, mais elle devrait l'y remette bien sagement et ne plus jamais y toucher. Je la préfère tirée à quatre épingles, impeccablement apprêtée et maquillée. Non pas parce qu'elle est plus à mon goût, je m'en fiche de ça, je l'aime même aujourd'hui, mais parce qu'elle ressemble plus à la Alaska que je connais. « C’est un grand fashion faux-pas. J’espère que tu vas me le pardonner. Moi je t’ai pardonné l’erreur du tee-shirt. » J'hésite un instant, comme si ça nécessitait vraiment une quelconque réflexion et puis je finis par hocher doucement la tête. Peut-être que je peux fermer les yeux sur cette erreur, en effet. « Hmm... D'accord... Va pour cette fois. » Mon regard se veut suspicieux, jaugeant faussement l'affront qu'elle a fait à son habituel goût irréprochable. « Mais c'est bien parce que c'est toi. » J'espère qu'elle se sent privilégiée parce que, très clairement c'est le cas ! Au moins, oui...
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyMar 25 Juil - 22:45


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


Dan m’aide beaucoup, même si je sûre qu’il ne s’en rend pas compte. Mais le simple fait d’être avec lui me fait du bien. Je sais qu’avec lui je peux être moi-même sans tabou, je sais qu’il ne va pas me juger. Je commence à penser que si je veux réussir à aller mieux un jour, il va falloir que je change quelque chose. Physiquement parlant je veux dire. J’ai besoin de changement. Je ne sais pas quoi exactement. Enfin si j’ai une petite idée. J’ai bien envie de me teindre les cheveux. En noir. Ou bien brun. Peut-être en roux ?! Mais je ne veux pas d’une couleur extravagante. Sinon ça va attirer le regard des autres, et ça, moi je ne veux pas. Peut-être que je pourrais lui demander ce qu’il en pense ?! J’ai confiance en lui, il a de bon goûts –en général. – Oui, je lui en parlerai… Pas là maintenant tout de suite. Mais un jour, peut-être. Pour l’instant je préfère me concentrer sur lui. Il a beau dire le contraire, je vois bien qu’il ne va pas bien. Oui j’aurais aimé qu’il m’en dise plus. Mais je préfère ne pas insister. Je le laisse alors. Dan n’aime pas trop parler de lui, de ses problèmes et de ses sentiments. Je ne peux pas le blâmer, parce que je suis exactement pareille que lui sur ce point-là. Il me dit que tout va bien, je ne le crois pas. Je sais qu’il n’y a pas que sa blessure qui le met dans cet état-là. Et je crois qu’il sait que je sais. Mais nous allons tous les deux rien dire et faire semblant. C’est quelque chose que je sais plutôt bien faire ça en général. Faire semblant, jouer la comédie, faire comme si. Alors je tâche de mettre à contribution mes talents de comédienne. Malheureusement, nous finissions par parler de moi… J’aurais plutôt aimé qu’on saute cette étape. S’il te plaît, ne me pose pas trop de questions Dan. Je ne suis pas prête à exprimer ce que je ressens. Je n’en ai pas envie. Je veux juste effacer cette année de mon esprit. Faire un voyage dans le temps et retourner un an plus tard. Si seulement… Tout ça, c’est trop pour moi. Je n’y arrive pas. Je ne vais pas y arriver. Ce n’est pas normal de faire subir ce genre de choses à des enfants, des adolescents. Ce n’est pas normal de voir sa mère souffrir pendant une année entière, de voir son état de santé se dégrader. De la voir s’éteindre petit à petit sous mes yeux… Ce n’est pas normal de perdre sa mère à huit ans. Rien de tout ça n’est normal. Pourquoi ?!... Je ne trouve pas de réponse à cette question. Peut-être qu’il n’y a pas de réponse correcte… En repensant à cette période de ma vie, en repensant à ma mère, je sens de nouveau les larmes me monter aux yeux. Je me demande ce que ma mère me dirait… « Eh... Tu vas tout de même pas les laisser gagner... T'as pas tenu bon jusque là pour abandonner maintenant. » Peut-être qu’elle me dirait quelque chose comme ça… Oui, je la vois bien me dire ça. Je baisse les yeux en me pinçant les lèvres. J’essaye de retenir mes larmes. Je ne veux pas pleurer. En fait, j’ai l’impression que c’est bien l’après le plus difficile. Quand nous étions dans les cachots, nous n’avions qu’à subir, sans rien dire. C’était dur oui. Mais là, je suis libre. Je suis seule. Et j’ai trop de temps libre. Trop de temps pour repenser à cette année terrible. Je me sens seule. Même si mes amis sont là. Même si Dan me serre la main, même s’il essaye de me réconforter… J’ai l’impression d’être toute seule. « Si t'as pas baissé les bras jusque là, c'est pas pour rien... T'aurais pu. Pendant des mois t'aurais pu. Mais tu l'as pas fait. Regarde tout ce que t'as traversé... Tu sais aussi bien que moi que c'est pas une coïncidence si t'es toujours debout aujourd'hui. Que c'est pas juste le fruit du hasard. » Je sais qu’il a raison. Et c’est pour ça que cette fois, je ne me retiens pas. Mes larmes coulent le long de mes joues. Mais ce n’est pas pour autant que je veux me laisser complètement aller, je n’ai pas envie de fondre en larmes. Je finis par reposer mes yeux verts emplis de larmes sur le Poufsouffle. Avant de parler, je me laisse quelques instants. Je me laisse reprendre mes esprits. Une fois que je vais mieux, je sèche mes larmes, et je respire lentement. « Tu penses vraiment ce que tu me dis ? » Lui demandais-je en essayant de retenir mes sanglots. Question assez bête parce que même si, imaginons, il ne le pensait pas…. Il n’allait pas me le dire. « Justement… Je n’ai que quatorze ans et j’ai déjà traversé beaucoup trop de choses. J’ai peur que ce soit l’épreuve de trop. » C’est quelque chose que j’avais déjà dit à Sinéad quand elle était venue me voir pendant ma corvée dans la salle des trophées. Mais cette fois, je le pense vraiment. C’est tout c’est trop tard.

Je suis faible, je vais me laisser couler. J’ai envie d’abandonner, mais je ne peux pas laisser mon père. Je ne peux pas… Mes amis seront tristes au début, mais ils réussiront à se faire à mon absence, et ils se trouveront une nouvelle Alaska. Non je n’ai pas vraiment des pensées suicidaires. Je n’ai de toute façon, pas le courage pour faire ce genre de chose. Mais je pense juste, à me laisser aller. De toute façon, à quoi bon… J’ai du mal à me dire qu’un jour je vais me réveiller, et réussir à commencer à vivre comme si rien ne s’était passé. Mais en tout cas, Dan a tenté de me faire rire. Et il a réussi. Bon, ce n’était pas non plus un rire aux éclats. Mais c’était déjà ça. Comparer mon sweat à son affreux tee-shirt de la dernière fois. C’est osé, mais réussi. Il commence à bien me connaître, et il est bien la première personne à réussir à m’arracher un sourire et un rire depuis notre arrivée ici. Je passe généralement mon temps toute seule à me morfondre. Et au final, un peu de compagnie me fait du bien. Au fond de moi, je sais que j’aurais voulu avoir un frère ou une sœur. Et je vois en Dan le grand-frère que je n’ai jamais eu. « Hmm... D'accord... Va pour cette fois. » Il me lance un regard suspicieux, comme s’il était prêt à changer d’avis. Non non s’il te plaît ! Sans même que je m’en rende compte, mes yeux s’écarquillent alors que je le regarde toujours. « Mais c'est bien parce que c'est toi. » Très clairement, je sais que j’ai de la chance. La dernière fois je lui avais bien pardonné le faux-pas qu’il avait commis avec son tee-shirt, heureusement qu’il en fait de même pour moi. Je fais une petite moue avant de lui répondre. « Merci... Tu es adorable, tu le sais ? » Moi je le trouve adorable, gentil, et protecteur. Quoiqu’il en dise, il ne pourra pas m’enlever ça de la tête. Je peux me montrer têtue, capricieuse et chiante moi aussi quand je le veux. « Je me sens privilégiée, tu dois vraiment beaucoup m’aimer. » Non, je ne m’attends clairement pas à une déclaration d’amour, ni même à un « oui je tiens à toi. » C’est juste que c’est la vérité, je me sens privilégiée et je veux lui faire savoir. Parler d’autre chose me fait du bien. J’en ai besoin. Je n’ai pas envie de m’éterniser sur moi. Alors je préfère enchaîner sur un sujet semblable. On parle de vêtement, et comme je me dis depuis quelques jours j’ai envie de changer de couleur de cheveux. Ça serait comme pour dire adieu à la Alaska des cachots et laisser la place à une toute nouvelle Alaska. Plus forte. Ou du moins je l’espère. « Je peux te demander ton opinion sur quelque chose ? » Je pourrais aussi demander à Anoushka, mais je ne sais pas si elle est ici aussi… A vrai dire je ne l’ai pas cherché, j’espère qu’elle va bien. Je pourrais aussi demander à Megan parce qu’elle a elle aussi bon goût.

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyMar 1 Aoû - 9:20


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

Ces jours sont tellement étranges. Rien ne ressemble à rien. Il est difficile de reconnaître mes amis, impossible d'entrevoir quelque chose qui a l'air de ma vie. Je sais pas ce que je fous là. Enfin, concrètement, si. On peut pas sortir parce que c'est dangereux, blablabla... Mais au point où on en est, est-ce que ce sera vraiment dramatique de prendre des risques ? Je ne crois pas. J'aurais largement préféré finir dans un hôpital près de chez moi, près de mes parents. Qu'importe si un Mangemort pouvait débarquer dans la nuit pour m'achever. Qu'est-ce que ça pouvait faire, hein ? J'aurais au moins pu profiter de derniers moments bien, dans le pire des cas. Loin de cette infirmerie et de tout ce qui va avec. Je crois que j'en viens vraiment à regretter qu'ils ne m'aient pas clairement abattu, l'autre soir. L'Enfer aurait pris fin rapidement. Tout aurait été pour le mieux. Pour moi, en tout cas. Les autres, c'est plus mon problème. J'ai donné. « Tu penses vraiment ce que tu me dis ? » Sa question me surprend. Ça se voit, sûrement. Pourquoi je ne le penserai pas ? Elle me fait pas confiance, elle non plus ? Non. Évidemment. Pourquoi elle le ferait ? Qui serait assez débile dans cette école pour me faire confiance, hein ? Cette réalité me fait l'effet d'une gifle. Qu'est-ce que j'ai fait... Je hoche doucement la tête. « Bien sûr que je le pense. » Mais même ça, est-ce qu'elle le croira ? J'allais pas dire le contraire, de toute façon... Elle le sait sûrement. C'est vraiment bizarre d'essayer d'être là, de faire ce que je peux pour qu'elle se sache soutenue tout en ayant la parfaite impression de servir à rien. Oh, c'est une habitude chez moi, bien sûr, mais tout de même ! J'aurais aimé que les choses soient différentes. Je sers définitivement à rien. « Justement… Je n’ai que quatorze ans et j’ai déjà traversé beaucoup trop de choses. J’ai peur que ce soit l’épreuve de trop. » Je secoue légèrement la tête. C'est pas l'épreuve de trop. Ça ne peut pas être l'épreuve de trop. Elle a encore beaucoup de jolies choses à vivre. Elle surmontera tout ça, forcément. Mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de le lui rabâcher une fois de plus ? Je suppose que non. Alors je me contente de serrer sa main un peu plus fort dans la mienne sans oser en faire davantage. Si elle a besoin de plus, elle saura me trouver. Je fais taire le malaise qui m'étreint et laisse la conversation prendre un chemin plus léger.

C'est la seule chose pour laquelle je suis doué, vous savez ? Raconter de la merde pour éviter les sujets gênants. Cacher ce qui va pas derrière des conversations stupides... C'est à mon niveau. Elle sourit, elle rit. C'est pas grand chose mais c'est présent. C'est toujours mieux que rien. Peut-être que c'était ce dont elle avait besoin ? J'en sais rien. Je sais plus. On supposera que oui, de toute façon je peux rien faire d'autre. Je sais rien faire d'autre. « Merci... Tu es adorable, tu le sais ? » Un sourire faux et faussement prétentieux étire doucement mes lèvres. Faire comme si tout allait bien, comme si rien n'avait changé. Ouais, c'est ça. Exactement ça... « Bien sûr que je le sais. » Ou en tout cas, je le savais. C'est pas ce que Shiver me reprochait ? De savoir en jouer ? D'être adorable sur commande pour servir mes intérêts ? Est-ce que j'ai continué après ça ? J'en sais rien. J'en ai pas eu l'impression. J'étais trop occupé à vivre pour lui pour penser encore à servir quoi que ce soit... Et maintenant ? Je sais pas. J'en sais rien ! Je voulais pas qu'on en arrive là. Mais c'est sûrement mieux pour lui. Il ne devait plus en pouvoir, le pauvre. Il devait étouffer, attendre désespérément le jour où je lui rendrai enfin sa liberté. J'aurais jamais dû faire ça. Seulement penser à moi, jouer les égoïstes et m'accrocher. Maintenant, il va continuer sa vie sans moi et je pourrai juste le regarder faire en m'en mordant les doigts. « Je me sens privilégiée, tu dois vraiment beaucoup m’aimer. » Je ne me défais pas de mon sourire, quand bien même j'ai de plus en plus de mal à le garder sincère. C'est pas contre elle, loin de là. C'est juste tout le reste. Je sature. J'en peux plus. J'ai juste envie que ça s'arrête une bonne fois pour toutes. Ils m'ont déjà tout pris, ils pourraient au moins avoir la décence de m'arracher aux dégâts qu'ils ont causé. « Il paraît que c'est quelque chose comme ça, oui. » Et c'est vrai. Je l'aime, cette fille. Je suis sûrement pas très doué pour le lui montrer mais je l'aime. C'est sûrement l'une des rares personnes dans cette école que j'aime vraiment. J'espère juste qu'elle ne m'abandonnera pas à son tour. Même si elle doit sûrement avoir toutes les raisons de le faire également. J'ai été un ami de merde avec elle cette année... Je ne sais même pas ce qu'elle fait encore là. À sa place, je me serais déjà barré depuis longtemps. « Je peux te demander ton opinion sur quelque chose ? » Je fronce légèrement les sourcils en l'entendant. « Je... euh... Bah oui...? » Il y a une seconde de flottement. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre. Je la fixe, un peu hébété. Un mélange d'impatience et d'appréhension voile mon regard. « Tu sais très bien que j'adore donné mon avis, même quand on me le demande pas. Ce serait dommage de louper une occasion comme ça ! » J'espère juste que, sans le savoir forcément, j'irai dans son sens. Je n'ai aucune envie de continuer à la décevoir...
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyVen 4 Aoû - 17:06


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


Chaque minute, chaque seconde est une véritable torture pour moi. J’ai envie que tout s’arrête, j’essaye de m’accrocher, de me dire que tout va bien se passer. Parce que c’est ce que tout le monde dit. Je me demande même parfois pourquoi je tiens bon, pourquoi je ne me laisse pas abattre par la douleur, là maintenant, tout de suite. Et puis je repense à mon père. Je repense à tout ce qu’il a enduré quand maman est morte. Je le revois au bout du rouleau, dévaster, pleurer. À chaque fois que je le regardais je voyais la douleur et la tristesse dans ses yeux. Il aimait ma mère plus que n’importe quoi. Il a mis plusieurs années à s’en remettre. Et encore, je ne sais pas si on peut se remettre d’une chose pareille. Perdre la personne qu’on aime, ça doit être terrible. Moi-même je ne suis même pas sûre d’avoir terminé mon deuil. Peut-on réellement faire le deuil d’un parent ?... Je ne pense pas. Si je m’accroche, c’est pour mon père. Je le fais pour lui. Je sais qu’il ne supporterait pas de me perdre, il n’aurait pas la force de surmonter cette épreuve. Alors je me relève petit à petit. Ou du moins j’essaye de le faire. Je veux aussi pouvoir me dire que ma mère est fière de moi, de là où elle est. « Bien sûr que je le pense. » Bah oui, bien sûr. De toute façon, ma question était assez ridicule. Mais je suis comme ça… En fait, j’ai tellement peu confiance en moi que dès que quelqu’un me complimente ça me paraît complètement dingue et insensé. Immédiatement je me dis qu’il se fout de ma gueule, qu’il dit ça pour me rassurer sans vraiment le penser, ou bien qu’il dise ça juste pour que je me taise et que je le laisse tranquille. C’est ce qu’il se passe dans ma tête à chaque fois qu’on me fait ne serait-ce qu’un compliment. Oui c’est une véritable horreur je vous assure… Mais on m’a tellement rabaissé à l’école quand j’étais plus jeune, que maintenant je me méfis de tout et de tout le monde. « Bien sûr que je le sais. » me répondit-il après avoir pris un faux air prétentieux. J’aime le voir comme ça, c’est le Dan que je connais. « On pourrait presque croire que monsieur est prétentieux. » Je dis ça sur un ton d’humour, même si je ne souris ou je ne ris pas forcément. Et c’est à ce moment précis que je m’en veux encore plus. J’ai attendu plusieurs jours avant d’aller le voir. Mais quand Tracy m’a dit qu’il était passé à côté de la mort, j’ai cru que mon monde était en train de s’écrouler autour de moi. Je ne peux pas le perdre. Il est très important pour moi. Je le vois comme un grand-frère. J’ai déjà perdu ma mère alors je ne peux pas perdre Dan. Alors j’ai attendu. Parce que je n’avais pas le courage de savoir ce qui m’attendait dans cette chambre. J’avais peur de voir dans quel état il était. Je vois bien que psychologiquement, il ne va pas bien. Mais physiquement il a plutôt bonne mine, alors disons que cette visite m’aura tout de même rassurée sur l’état de santé de mon ami.

« Il paraît que c'est quelque chose comme ça, oui. » Je sais que venant de lui, c’est une grande déclaration qu’il vient de me faire là. Et je sais pertinemment qu’il tient à moi. Un minimum du moins. Il est venu me voir, une fois alors que je nettoyais la volière. Pour lui ce n’est peut-être pas grand-chose, mais pour moi c’était énorme. Tout le monde ne le ferait pas. Et d’ailleurs, tout le monde ne l’a pas fait. Mais lui il l’a fait, et je le remercie pour ça. Un léger sourire se dessine sur mon visage alors que je relève les yeux vers lui. « Wow, fais attention je risque de prendre la grosse tête ! » J’essaye de faire comme si tout va bien, mais ce n’est pas facile pour le coup. Ma voix n’est pas vraiment enjouée comme elle le serait d’habitude. Ça fait bien longtemps que je ne me suis pas vraiment sentie de bonne humeur, d’ailleurs. Je suis de très mauvaise compagnie en ce moment, je le sais, je m’en rends bien compte. Je me demande comment il fait pour me supporter depuis tout à l’heure. En plus d’être un désastre et une torture pour les yeux, je suis chiante et déprimante… Pfiou… Je suis un cas désespéré. « Je... euh... Bah oui...? » Il fronce les sourcils et il a l’air un peu surpris et même presque inquiet. Je me pince les lèvres en le regardant. « J’ai juste un conseil à te demander, je vais pas te demander de m’épouser, t’en fais pas. » Je lui dis alors, d’un air amusé. Et pour le coup, c’est sincère. « Tu sais très bien que j'adore donné mon avis, même quand on me le demande pas. Ce serait dommage de louper une occasion comme ça ! » Oui je le sais, et je dois avouer que je suis plus ou moins pareil que lui sur ce point. Je donne souvent mon avis aux autres, surtout quand il est question de mode. Et justement là, j’avais besoin de l’avis de quelqu’un qui avait de bons goûts. Et quelqu’un en qui j’avais confiance. Il me semblait donc évident que je lui en parle, à lui. « Hm…en fait je voudrais…changer de couleur de cheveux. » Je fais une pause, attendant de voir sa première réaction, puis je reprends. « Je n’arrive plus à me regarder dans le miroir, j’ai besoin de changement. Mais tu me connais, il est hors de question que je fasse une chose pareille sans y avoir réfléchi avant et sans avoir demandé l’avis de quelqu’un qui s’y connait. » Même si ce n’est pas flagrant en ce moment, oui, je fais attention à mon physique. Et même, je soigne habituellement on apparence. Enormément. C’est important pour moi, je veux toujours être présentable. J’ aurais pu demander à une amie, à une fille. Mais généralement, je pense que les garçons sont bien plus honnêtes concernant ce genre de sujet, et j’ose espérer que s’il pense que je suis sur le point de faire une connerie, il me le dira. « J’avais pensé à…me colorer les cheveux en brun. Qu’est-ce que tu en penses ? » Le pauvre, il ne devait certainement pas s’attendre à ça quand je lui ai demandé son avis. Et nous voilà tous les deux, à faire semblant, à éviter les sujets encore fragiles pour nous, à faire comme si tout allait bien… À parler de mode, d’apparence, comme on le faisait souvent avant. Avant tout ça…

AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptySam 12 Aoû - 20:31


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

On se défait très rapidement des sujets potentiellement gênants. On les a abordés, par principe, mais on ne s'attarde pas. Pour dire quoi ? Que ça ne va pas ? On le sait tous très bien. Qui peut prétendre aller bien dans ce trou, hein ?! Ça n'allait déjà pas quand on était à Poudlard mais on pouvait espérer que ça irait mieux si on en sortait un jour, là, même ça c'est mort ! Ça n'ira jamais mieux. On a tous failli y rester pour que dalle ! Nos espoirs jonchent encore sûrement la salle de bal. Agonisant à côté du cadavre de notre histoire. Cette soirée ne me sort pas de la tête. Jamais. Elle peuple la majeur partie de mes cauchemars. Tout ce qui pouvait aller bien s'est barré. Il ne reste plus que des ruines et des craintes auxquelles s'accrocher. Alors je ne m'accroche pas. J'attends juste qu'on daigne arrêter les dégâts. Une erreur médicale, c'est possible, non ? Qu'on me foute enfin la paix pour de bon. J'en peux plus. J'ai essayé au tout début mais c'est trop difficile pour moi. J'en ai ni la force ni le courage... « On pourrait presque croire que monsieur est prétentieux. » Un sourire exagérément amusé déforme mon visage. C'était le cas, avant. Je n'ai jamais hésité à me mettre en avant, parfois un peu à tort peut-être. Je savais ce que je valais, ce qu'on m'enviait parfois, alors j'en jouais, forcément. J'ai jamais été un garçon très brillant, l'intelligence et tout ça, c'est pas mon domaine mais pour le reste, je m'en tirais plutôt bien. Je le croyais, en tout cas. Rien n'a jamais été moins sûr, aujourd'hui. Il faut se rendre à l'évidence, je suis bon à rien. Mon propre copain a fini par s'en rendre compte, ça sert à rien de fermer les yeux plus longtemps sur ce point. Je suis juste là pour servir comme je peux. Sans que mon avis compte vraiment. Un jouet. Un objet. Ici ou dehors, c'est la même chose finalement. Ça sert à rien de chercher à se défaire d'un rôle qui colle à ce point à ma peau. « Qui croirait des bêtises pareilles ? » N'importe qui qui m'aurait adressé la parole rien qu'une fois durant ces deux ou trois dernières années... Mais on fera comme si on ne savait pas... Elle finit par relever les yeux vers moi en souriant. Je soutiens son regard sans ciller. Je ne sais pas vraiment ce qu'elle fait là. J'en suis content, elle ne me dérange pas, hein, c'est pas ce que je dis mais... Mais elle pourrait aller voir mille et une personnes ici et elle perd son temps avec moi. Ça n'a pas beaucoup de sens, n'est-ce pas ? « Wow, fais attention je risque de prendre la grosse tête ! » Je hausse un sourcil faussement dubitatif en l'entendant. « Pas besoin de faire semblant, tout le monde sait que c'est déjà le cas. » Bien sûr, ça n'est pas vrai et on le sait tous les deux. Mais aujourd'hui, quelle importance ?

Et puis finalement elle me pose une question bizarre. Est-ce qu'elle peut me demander mon avis ? Est-ce qu'elle est censée avoir mon autorisation pour ça ? Je ne pensais pas... Alors, maladroitement, sans trop savoir à quoi m'attendre, j'accepte. J'espère juste que ma réponse lui conviendra et qu'elle ne sera pas déçue de m'avoir demandé... « J’ai juste un conseil à te demander, je vais pas te demander de m’épouser, t’en fais pas. » J'avoue que ça me met un peu mal à l'aise. Ça ne fait que me foutre sous le nez l'explosion pure et simple de mon couple. Rien d'exceptionnel, tout le monde en passe par là un jour mais pour moi ça ressemble à la fin du monde. C'était la seule chose qui tenait encore debout dans ma vie ces derniers temps. Maintenant, il n'y a même plus ça... Je baisse les yeux sans m'en rendre compte et hausse vaguement les épaules. « Je suis déçu. Je me voyais déjà dire oui. » Je me reprends rapidement et affiche un sourire exagérément amusé. En réalité, je ne le suis plus du tout. J'ai juste envie qu'il revienne. Qu'il comprenne que même si je lui en veux, je tiens trop à lui pour supporter son absence. Je veux bien fermer les yeux sur tout ce qu'il s'est passé pour un peu qu'il arrête de m'ignorer comme ça. Qu'il prenne le risque de se faire envoyer chier en venant à mon chevet rien qu'une fois... Je promets que je le ferai pas. Je veux juste qu'il me revienne... Il me faut lutter pour reporter mon attention sur Alaska et je m'en veux d'être un ami aussi pitoyable. Elle mérite tellement mieux, elle aussi. Ils méritent tous tellement mieux... « Hm… en fait je voudrais… changer de couleur de cheveux. » Je fixe ses mèches blondes un moment. Ça ferait bizarre. Je l'ai toujours connue blonde. L'espace d'un instant, j'imagine le pire. Rose, bleu, rouge... Qu'importe. « Je n’arrive plus à me regarder dans le miroir, j’ai besoin de changement. Mais tu me connais, il est hors de question que je fasse une chose pareille sans y avoir réfléchi avant et sans avoir demandé l’avis de quelqu’un qui s’y connaît. » L'avis de quelqu'un qui s'y connaît ? Cette phrase me fait tiquer. Parce qu'elle a l'impression que je m'y connais ? J'ai jamais rien fait à mes cheveux, à ma connaissance ma mère et ma sœur non plus... Mais je ne dis rien, je me contente de hocher la tête pour l'encourager à continuer. Je vois pas en quoi je m'y connais... Et je commence à craindre qu'elle se plante de personne. C'est pas auprès de moi qu'elle aurait dû chercher des conseils. Je vais faire n'importe quoi et elle va finir par m'en vouloir. Elle va réaliser que même pour ça je suis pas foutu de lui être utile. J'aimerais pourtant... « J’avais pensé à…me colorer les cheveux en brun. Qu’est-ce que tu en penses ? » Je reste silencieux un instant, cherchant seulement à l'imaginer brune. Quel changement ! Mais finalement, l'image qui me vient à l'esprit n'est pas choquante, loin de là. Alors doucement je hoche la tête. « Je pense que ça t'irait bien. » C'est sincère. Je pense vraiment que ça lui irait bien. « Si jamais on est sortis d'ici-là, je veux une photo pour voir le résultat. » Il n'y a quasiment aucune chance qu'on sorte un jour mais je m'efforce de faire comme si auprès de l'humanité toute entière. Perdre espoir, ce serait vraiment le début de la fin, n'est-ce pas ?
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous

Invité

Invité

À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyVen 18 Aoû - 10:38


I swear all the tears I've cried could fill an ocean
Rioghbhardan & Alaska


J’ai bien vite décidé d’essayer de faire comme si tout allait bien. Je suis une bonne comédienne, c’est un de mes très rares talents. Mais j’avoue que cette fois, sourire comme si j’allais parfaitement bien s’avère bien plus difficile que prévu. Mes sourires ne sont pas naturels ça se voit, je me force presque à rire un peu. Je suis persuadée que ça aussi, ça se voit. Voilà, le seul talent que j’avais en ma possession est en train de m’échapper, je vais donc pouvoir me laisser périr comme la merde que je suis. Je me mets même à dire des gros mots, plus rien ne va… J’ai envie de me frapper, de me donner un bon coup de pied au cul pour me réveiller et me secouer. Mais ça n’aurait très certainement aucune utilité. Je suis une cause perdue de toute manière. Personne ne peut rien faire pour moi je pense. Je suis exaspérante. Je fais pitié. Ew, mon Dieu. Non, je ne suis pas difficile avec moi-même je suis juste réaliste. Je suis faible, et je ne vais pas m’en sortir. Il faut bien ouvrir les yeux… Moi je l’ai fait, j’ai décidé de regarder la réalité en face. Même si elle est difficile à encaisser. « Qui croirait des bêtises pareilles ? » Ça sonne faux tout ça. Enfin, pas forcément ce qu’il vient de dire, mais notre conversation depuis tout à l’heure. C’est forcé, ça se sent. C’en est presque ridicule. Mais je me force à sourire un peu. Très légèrement. Mais il va falloir s’en contenter pour l’instant. Je n’ai pas la force de faire un vrai sourire. Ni la force ni l’envie. Surtout pas la force en fait. Parce qu’on ne va pas se mentir, je suis faible. Cette pensée me donne envie de soupirer et de lever les yeux au ciel d’un air ultra blasé. Mais je ne le fais pas. Je continue de faire semblant. Même si je suis sûre qu’il n’est pas bête et qu’il voit très bien que mes sourires ne sont pas sincères. Je hausse les épaules. « Hm… je ne sais pas. En tout cas moi, que tu sois prétentieux ou pas ça m’importe peu. » Qu’il soit prétentieux ou pas, il restera Dan et personne ne pourra le remplacer. Il est l’une de mes meilleures rencontres depuis que je suis arrivée dans cette école. Il n’est pas parfait, comme tout le monde il a ses défauts mais moi je m’en fiche. Je l’aime comme il est, et puis c’est tout. « Pas besoin de faire semblant, tout le monde sait que c'est déjà le cas. » Moi avoir la grosse tête ? Je pense que tout le monde sait que j’en suis bien loin. J’ai tellement peu d’opinion envers moi-même, je passe mon temps à me rabaisser, à me dire que je suis nulle. Mais en même temps, personne ne peut m’en vouloir, je suis juste réaliste. J’ai la tête sur les épaules. Oui, on peut dire que ça fait partie de mes qualités, je suis réaliste… On peut dire ça oui… Je prends un air faussement supérieur pour lui répondre. « Oui effectivement… Je suis clairement supérieure à tout le monde. » Là par contre, ça ne me va pas du tout être comme ça. Je suis tout sauf prétentieuse moi, bien au contraire. Mais bon, nous sommes partis pour jouer un rôle et faire comme si on se sentait bien. Alors que je sais qu’il ne va pas bien, et il sait que je suis au plus mal également.

Quand je lui demande si je peux lui demander un conseil, il m’a très vite semblé être mal-à-l’aise. Et je dois vous avoue que je n’ai pas vraiment compris pourquoi, mais je me suis simplement contentée de m’amuser de sa réaction en le taquinant un peu. « Je suis déçu. Je me voyais déjà dire oui. » Je laisse échapper un petit rire. Encore une fois, c’est un rire faux, pas très sincère. Même si en temps normal j’aurais réellement pu être amusée. Alors maintenant c’est à ça que va ressembler ma vie ?! Je vais réellement devoir passer mon temps à jouer la comédie ?! Je sais que j’aime ça, mais j’aimerais plutôt bien pouvoir être sincère à nouveau. Pouvoir rire, sourire, m’amuser, sans avoir envie de me laisser mourir petit à petit. Vous pensez que je vais y arriver de nouveau un jour ?... « Si tu veux te marier avec moi, il va falloir que tu fasses toi-même la demande. C’est toi le garçon après tout. » Je me vois clairement mal me mettre à genoux devant lui en sortant de ma poche une bague pleine de diamants. C’est le rôle de l’homme. Et puis, moi je veux une bague pleine de diamants ! On parle souvent de se mettre ensemble, de se marier et tout ce genre de choses. Et je ne sais même pas d’où cette idée nous ait venue en réalité. Parce que, encore une fois, ce n’est pas sincère. On a toujours dit ça pour rire, Dan je ne le vois pas comme un futur petit-ami potentiel. Et je sais qu’il ne me voit pas non plus comme une petite-amie potentielle. Même s’il m’a abordé dans un premier temps parce qu’il me trouvait jolie. Je sais que lui et moi, on est fait pour être amis et rien de plus. Bref. Je lui annonce enfin que je veux changer de couleur de cheveux. Je ne lui dis pas immédiatement que je voudrais devenir brune. Je le laisse imaginer ce qu’il veut au début. De toute façon, chaque personne me connaissant un minimum doit savoir que je ne suis pas le genre de personne à vouloir faire une coloration délurée. Je n’aime pas attirer l’attention sur moi, je n’aime pas que l’on me regarde. Je veux me fondre dans la foule. Alors on peut tout de suite oublier les couleurs fantastiques du genre rose, bleu, vert… Je lui annonce la couleur, et il reste silencieux un moment. Ouch…ça ne présage rien de bon ce silence. Et puis il hoche la tête et finit par briser enfin le silence. « Je pense que ça t'irait bien. Si jamais on est sortis d'ici-là, je veux une photo pour voir le résultat. » Je suis soulagée et satisfaite de sa réponse. Je hoche la tête et remets une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. « Tu seras même la première personne à voir le résultat. Enfin…la deuxième après mon père. » J’espère qu’il est sincère quand il me dit que ça m’irait bien. Et s’il le dit sincèrement, je sais que je peux faire la coloration les yeux fermés. Dan a du goût, et c’est pour ça que je lui aie demandé à lui et pas à quelqu’un d’autre. Soyons réaliste, les personnes qui ont de très bons goûts niveau mode et apparence sont malheureusement assez rares. Je regarde autour de moi un peu partout et puis je repose mes yeux verts sur lui. « Je vais te laisser te reposer. Je repasserai te voir, d’accord ? » Même si j’espère sincèrement qu’il va aller mieux très vite, et que la prochaine fois que je le verrais, ça sera debout, dans un autre endroit de la ferme que l’infirmerie.


AVENGEDINCHAINS
Revenir en haut Aller en bas
Dashiell Dashner

Dashiell Dashner



À SAVOIR
https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14517-dashiell-good-boyhttps://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14534-dashiell-l-amitie-c-est-comme-une-bouteille-de-vin#294783https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14535-dashiell-flemme-de-lire#294785https://nineteen-years-later.forums-actifs.com/t14536-dashiell-tout-petits-mots#294786

Arrivé(e) le : 03/06/2015
Parchemins rédigés : 10429
Points : 7
Crédit : (c)
Année : 5ème année - 15 ans

DETAILS EN PLUS
Et plus en détails ?
Statut Sanguin: Né-Moldu
Pouvoirs spéciaux:
Poste de Quidditch: Aucun
Patronus: Un chiot golden retriever
Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
Matières suivies et niveau:
Points Défis:
I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Left_bar_bleue2000/2000I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty_bar_bleue  (2000/2000)
Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord !
D'autres comptes ?:

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] EmptyDim 3 Sep - 14:03


I swear all the tears I've
cried could fill an ocean
Alaska & Rioghbhardan

Il n'y a pas grand chose de vrai dans cette conversation et je m'en veux, comme je m'en veux d'avoir été déçu de la voir. Enfin, c'est pas de la voir elle qui m'a déçu, c'est de ne pas le voir lui... J'en ai marre d'espérer pour rien. Je suis fatigué. Fatigué d'attendre un miracle. Fatigué d'être sans cesse confronté au bordel qu'est devenue ma vie. Elle était bien pourtant. Jusque là, je l'appréciais vraiment. Tout n'était pas parfait mais quelle importance ? Enfin bref... Il faut se faire une raison, j'imagine. Réaliser que c'est terminé. Bel et bien terminé... « Hm… je ne sais pas. En tout cas moi, que tu sois prétentieux ou pas ça m’importe peu. » Je ne sais pas vraiment comment prendre cette phrase... J'imagine bien qu'elle n'a pas été dite dans une optique blessante mais j'ai du mal à la voir autrement. Comme si elle s'en fichait, dans le fond. Je m'efforce à sourire doucement, à feindre que ça ne m'atteint pas vraiment. M'accrocher au cours de notre conversation, comme si tout allait bien. Tout va bien. Forcément que tout va bien. On est en sécurité, on ne risque plus rien... S'ils savaient, tous autant qu'ils sont, à quel point ça peut me paraître dérisoire, tout ça... J'ai juste envie de sortir, de m'enfuir, de disparaître. Qu'on me foute la paix. Tout oublier. Recommencer à zéro, ailleurs, une fois de plus. Là où il n'y aura ni souvenir ni regret. En attendant, il ne faut pas prendre la mouche. Je n'ai pas le courage de la voir m'abandonner à son tour. Il reste qui, réellement, hein ? Pas grand monde... Normalement, je m'en fiche, je n'ai besoin de personne. Mais rien a jamais été aussi faux que ça, aujourd'hui. Je suis incapable de garder la tête hors de l'eau tout seul. Alors je me noie en espérant peut-être un peu bêtement que quelqu'un finira par avoir pitié et me sortira de là. Je ne sais pas vraiment comment et je m'en fous. Tout ce qui me concerne directement n'a plus vraiment d'importance de toute façon. « Oui effectivement… Je suis clairement supérieure à tout le monde. » Je sais qu'elle ne le pense pas, tout comme je ne le pensais pas alors je hoche doucement la tête. Oui, c'est exactement ça. Elle est supérieure à tout le monde. Enfin... Au moins à certains, ça, ça ne fait aucun doute.

L'entendre plaisanter sur une possible demande en mariage ne fait que me rappeler la rupture. Non pas que j'imaginais qu'on se marierait, lui et moi, mais tout de même... C'est violent. Le soir-même de ce maudit bal, tout allait bien, et voilà maintenant qu'il ne reste plus rien. En dix minutes à peine, le temps d'une danse, tout a volé en éclats. Comme ça. Sans prévenir. La trahison a été plus douloureuse encore qu'elle était inattendue. Si je m'étais douté de quelque chose, peut-être que j'aurais vu les choses autrement. Enfin, si je m'étais douté de quoi que ce soit, jamais on en serait arrivés là. On en aurait parlé, je l'aurais suivi. Prendre des risques pour lui, je l'aurais fait, on le savait très bien. Mais au moins, ça aurait été mon choix. Cette infirmerie, ça aurait été ma faute. Là... Là c'est juste les conséquences des choix des autres que je paye. Et même si je suis le roi des cons depuis des années, je pensais pas mériter ça. Je veux dire... J'ai merdé, je le sais bien, mais j'ai essuyé les conséquences depuis, non ? Visiblement pas... « Si tu veux te marier avec moi, il va falloir que tu fasses toi-même la demande. C’est toi le garçon après tout. » Ouais, c'est moi le garçon... J'ai des doutes, parfois. Souvent, en ce moment. J'esquisse un nouveau sourire. Faible et désolé. Est-ce que lui aurait prétendu la même chose ? Que c'était à moi de le faire ? Peut-être. J'en sais rien. Je saurai jamais, je crois. Alors, tant bien que mal, je vire cette idée de mes pensées. Je saurai jamais. « J'y penserai. » Je n'ai jamais eu dans l'idée de me marier. Pourtant, le mariage de ma mère est un exemple incroyable d'amour et de stabilité mais... Mais c'est trop flippant, je crois. De me dire que j'appartiens à tout jamais à quelqu'un. Enfin... Je trouvais ça flippant, en tout cas. Et maintenant... Et maintenant on s'en fout, c'est plus d'actualité. « Tu seras même la première personne à voir le résultat. Enfin…la deuxième après mon père. » Mon sourire se fait plus sincère. Je serai le deuxième à voir le résultat. C'est idiot mais j'ai presque l'impression que c'est un privilège. « J'ai hâte. » Mais c'est pas non plus comme si j'allais voir ça demain... On sortira jamais. Mais qu'importe. Je n'ai pas envie de le lui rappeler. Peut-être qu'elle y croit vraiment, elle. C'est pas impossible. Son regard se pose sur moi après avoir glissé autour de nous et je le soutiens un instant. Ce n'est pas le meilleur endroit du monde. Je la déteste cette pièce. Je déteste ce lit aussi. Cette ferme, ce bout du monde dont j'ignore l'emplacement exact. Je déteste tout ce qu'on m'impose en ce moment et je déteste ces gens qui me l'imposent également. « Je vais te laisser te reposer. Je repasserai te voir, d’accord ? » Je hoche la tête à nouveau. Ma main serre la sienne une dernière fois et finit par lui rendre sa liberté. « D'accord. Je bougerai pas, de toute façon. » Là encore, c'est pas comme si j'en avais vraiment le choix. Je pourrais, j'imagine. Aller jusqu'au bout de la pièce et revenir... En grimaçant à chaque pas et en ayant l'impression d'avoir cent ans... Mais l'intérêt serait limité. Alors j'attends. J'attends qu'on me donne l'autorisation de sortir enfin. « Passe un bon après-midi. » J'ignore si c'est possible mais ça ne fait rien... Je la suis du regard jusqu'à ce qu'elle disparaisse de l'infirmerie et lâche un soupir épuisé avant de reprendre mon magazine. J'ai pas mieux à faire pour l'instant...
Made by Neon Demon


DASHIELL
favourite flavoured sweets
raspberry amphetamines
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé



À SAVOIR

DETAILS EN PLUS

I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty
Message(#) Sujet: Re: I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé] I swear all the tears I've cried could fill an ocean -  Rioghbhardan [Terminé] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
I swear all the tears I've cried could fill an ocean - Rioghbhardan [Terminé]
Page 1 sur 1

Sauter vers: