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e mois de Mai annonçait non seulement l’arrivée des examens, mais il annonçait aussi l’arrivée du beau temps. Le soleil commençait à se refaire présent au-dessus du château et franchement, c’était carrément trop agréable. Mais le beau temps était en quelque sorte un frein pour commencer à réviser pour le jeune homme. Enfin, pour lui tout était prétexte à ne pas réviser. Il passait son temps dehors à ne rien faire, mais en tout cas il ne bossait pas plus. Pourtant il avait promis à sa sœur qu’il allait s’y mettre, et il l’avait aussi promis à sa petite-amie qui elle, avait pris de bonnes résolutions cette année. Lui il n’arrivait pas à travailler, il avait beau essayer, il n’y arrivait pas. Les cours c’était vraiment, mais alors vraiment pas fait pour lui. Au lieu de réviser et de bosser un peu sur ses cours, il passait une partie de son temps avec January. C’était dingue à quel point il se sentait bien avec elle, depuis cette soirée de Saint-Valentin, leur relation avait pris un tout autre tournant. Cette journée-là, ils avaient passé l’heure du midi ensemble, comme bien souvent en fait. Ils s’étaient fait un sandwich chacun et ils avaient mangé à deux dans le parc, à l’abris des regards. Ils faisaient souvent ça, assez rare sont les fois où ils mangeaient tous les deux dans la Grande Salle, il y avait trop de monde, trop de regards posés sur eux. Pourtant individuellement, ils étaient tous les deux le genre de personne qui aime qu’on les regarde. Mais quand ils étaient tous les deux ils aimaient être seuls, et tranquilles. Il était quatorze heures, January n’avait pas cours, Maël lui était censé partir à son cours de potions mais il avait tout sauf envie d’aller se faire chier à écouter Burgess parler. Alors il décida de sécher, c’est pas comme si c’était la première fois qu’il le faisait. Et ce n’était certainement pas la dernière qu’il allait le faire. Il préférait largement passer du temps avec sa petite-amie plutôt qu’être en cours de potions. Si Sibylle apprenait qu’il avait encore séché cet après-midi il savait très bien ce qu’elle lui allait lui dire. Elle allait lui dire que ce n’était pas sérieux, qu’il devrait vraiment commencer à travailler et tout et tout. Il la connaissait très bien, il savait qu’elle allait lui dire ça. Mais le pire c’est qu’au fond il savait qu’elle avait raison. Il savait qu’il était temps qu’il se mette à travailler un peu. Mais le truc, c’est que toute sa vie il n’avait pas beaucoup travailler. Et sans travailler beaucoup, il parvenait toujours à savoir des résultats plutôt corrects. Alors franchement, pourquoi se faire chier à bosser alors qu’il s’en sort toujours ? C’était comme ça qu’il réfléchissait, et même si ce n’était pas forcément top, c’était toujours pas près de changer.

D’ailleurs, en parlant de sa sœur il avait décidé de lui faire une petite surprise ce soir. Il avait envie d’aller manger avec elle ce soir, elle ne le savait pas il ne lui en avait pas parlé. Mais il avait envie de passer un peu plus de temps avec sa moitié. Et ce n’était pas qu’une envie, c’était aussi un véritable besoin. Il ressentait toujours le besoin d’avoir la présence de sa sœur pas très loin de lui, c’est d’ailleurs aussi pour ça qu’il ne savait pas comment il allait faire l’année prochaine. Il avait dans l’idée de partir s’installer à Londres, mais il ne voulait très certainement pas la laisser à Dublin. C’était bizarre, et peu de personnes pouvaient le comprendre mais sans sa sœur à ses côtés il n’était pas capable de faire grand-chose. Il avait toujours besoin d’elle et de ses conseils. Et puis depuis dix-huit ans ils passaient énormément de temps ensemble, alors il ne se voyait pas partir à Londres et laisser sa moitié dans leur ville natale. Ce n’est que vers dix-huit heures que les deux amoureux se séparèrent. Ils étaient censés seulement passer l’heure du midi ensemble mais au final ils avaient fini par passer l’après-midi entier à deux. C’était souvent comme ça avec eux, il ne fallait franchement pas être étonné. Le nombre de fois où ils devaient manger ensemble à midi et qu’au final Maël finissait par sécher un cours pour passer un peu plus de temps avec elle. Je vous assure, c’est assez impressionnant. Mais honnêtement, passer du temps avec sa copine c’était beaucoup plus agréable. Ils retournèrent alors tous les deux au château et partirent chacun de leur côté, avant d’échanger un dernier baiser. Le Serpentard se dirigea alors en direction de sa salle commune. C’était vraiment dommage que Sibylle était à Poufsouffle, non mais franchement c’est vrai quoi, ils auraient pu passer tellement plus de temps ensemble s’ils avaient été répartis dans la même maison. Mais il n’avait pas été étonné du choix du Choixpeau, les jumeaux étaient tellement différents l’un de l’autre qu’il était quasi impossible qu’ils soient dans la même maison. Une petite heure plus tard, quitta la salle commune des serpents pour partir dans la Grande Salle. Une fois arrivé à destination, il avança vers la table des jaunes et noirs cherchant sa jumelle du regard. Un sourire se dessina sur ses lèvres en la voyant installée au bout de la table, elle lisait un livre. Oh bah tiens, c’était étonnant. Vous sentez l’ironie de cette phrase, n’est-ce pas ? Le jeune homme avança vers la jolie brune, et une fois à son niveau il s’installa à côté d’elle et déposa un baiser sur sa joue. «Va falloir que tu déroches un jour. Ça va, détends-toi tu vas les avoir tes ASPICs. » Il ne lui avait même pas dit bonjour… Il commença alors à remplir son assiette avec du poulet et plusieurs sortes de légumes. « Sinon salut. T’as fait quoi aujourd’hui ? A part réviser ? » lui demanda-t-elle en lâchant un petit rire. Il la taquinait toujours sur le fait qu’elle étudiait beaucoup, mais c’était pas méchant, elle le savait bien.

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algré tout, Maël essayait de passer le plus de temps possible avec sa sœur. La dernière fois dans la salle des trophées, celle-ci lui avait clairement fait comprendre qu’elle se sentait délaissée depuis qu’il était avec January… Honnêtement ? Il ne s’en était pas rendu compte avant, mais depuis ce jour-là je peux vous assurer qu’il faisait de son mieux pour passer autant de temps avec l’une et l’autre. Il ne voulait pas que Sibylle se sente à nouveau mise de côté, surtout pas non. Après tout, on pouvait dire tout ce qu’on voulait mais elle restait sa sœur jumelle, son double, sa moitié. Et sans elle il ne serait pas la même personne. Sans elle, il n’était même pas sûr de pouvoir s’en sortir. C’était assez difficile à comprendre et même à expliquer, mais Sibylle faisait vraiment partie de lui. Personne ne peut comprendre ce si beau lien qui uni des jumeaux. Même si on a quelque fois tendance à dire que les faux jumeaux n’ont pas cette connexion… Je vous promets que c’est faux. Elle n’avait même pas besoin de parler, il la comprenait en un regard. Si si, je vous assure que c’est vrai ! Il peut tout de suite vous dire si elle ment ou pas, si elle va bien ou pas. Elle passera toujours en première pour lui, même s’il savait très bien qu’en ce moment Sibylle en doutait un peu. Mais que voulez-vous, il était juste amoureux pour la première fois de sa vie, et il fallait qu’il arrive à trouver un juste milieu pour ne pas passer tout son temps avec sa petite-amie, et garder un peu de son temps avec sa sœur. C’était pas facile je vous l’accorde, mais il commençait à s’en sortir. C’est aussi pour ça qu’il avait décidé de rester avec elle pour manger ce soir. Déjà parce qu’il ne l’avait pas encore vu de la journée donc il avait tout simplement besoin de la voir, mais aussi pour lui montrer qu’il ne l’oubliait pas. Et il ne fut pas surpris lorsqu’il découvrit la Poufsouffle assise en bout de table, en train de lire tout en mangeant. Ça lui ressemblait bien ça, c’était du Sibylle Sullivan tout craché. C’était donc un sourire aux lèvres qu’il s’installa à ses côtés. " Ce n'est pas pour les Aspics c'est pour m'occuper mais toi tu n'as pas besoin de ça tu a ta précieuse chérie" Là, elle était injuste avec lui. Il faisait vraiment des efforts et il avait juste l’impression qu’elle n’en tenait absolument pas compte. C’était pas cool. Maël lâcha un premier soupir en entendant cette phrase. « C’est pas juste que tu me sortes toujours des réflexions dans le genre Sib’. T’abuses, j’fais des efforts pour pas te laisser de côté. Tu parles comme si on se voyait jamais, alors qu’on se voit quand même tous les jours. » Moins qu’avant, oui ça il en était conscient. Quelque fois ils se voyaient en coup de vent, ça aussi c’était vrai. Mais il la trouvait tout de même injuste. Le jour où elle aura un copain elle comprendra. Enfin bon, pour ça elle pouvait prendre son temps ça ne le dérangeait pas bien au contraire. Il avait l’impression qu’aucun garçon n’était assez bien pour sa sœur.

Ce n’était pourtant pas la première fois qu’il s’installait à la table des Poufsouffle, c’est quelque chose qu’il faisait même régulièrement depuis leur première année d’études, mais il y avait pourtant toujours des regards qui voulaient tout dire. Comme si le fait d’avoir un Serpentard assis à la table des jaunes et noirs était quelque chose d’inadmissible. Mais lui, tous ces regards, il s’en foutait royalement. Au contraire il s’en amusait même. " Salut, j'ai vu Scorpius, je n'ai pas passer plus de deux heures à réviser aujourd'hui, je ne te demande pas pour ta journée je sais déjà que tu a sécher pour être avec elle, faut croire que mes les Poufsouffle s'intéresse à votre vie de couple" Pourquoi est-ce qu’elle devait toujours lui parler de January ?! C’était dingue, il n’en parlait pas lui-même parce qu’il avait l’impression que c’était un sujet sensible pour la jeune fille, mais elle ramenait toujours le sujet sur le tapis. Il trouvait ça aussi ironique et plutôt drôle. Mais il ne réalisa que quelques secondes plus tard ce qu’elle lui avait dit juste avant… Elle avait vu Scorpius ?! Qu’est-ce qu’il foutait avec Sibylle lui ? Enfin, ils sont amis d’accord, mais depuis quand ils trainent juste à deux ? Le Serpentard fronça les sourcils et se tourna vers sa moitié. « Attends, t’as vu Scorp’ ? Qu’est-ce que tu foutais avec lui ? » lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. C’est juste qu’ils n’avaient pas pour habitude de traîner ensemble, alors il se posait des questions. « Et comment tu sais que j’étais avec January cet aprèm ? » Bon, ça faisait beaucoup de questions quand même, il allait s’arrêter là. Il commença alors à vider son assiette qu’il venait de remplir de poulet et de légumes. Il avait trop faim, comme d’habitude de toute façon, il avait toujours faim, il mangeait énormément et il ne prenait pas un gramme. Il avait de la chance d’avoir un super métabolisme, du coup il en profitait. Il passait son temps à manger, et en plus il ne mangeait pas les aliments les plus diététiques du monde. " Et en parlant d'Aspic's moi je les auraient surement oui mais toi je ne suis pas certaines et je ne pense pas qu'une année de plus ici te plaise, je ne serais plus là pour toi" Sibylle et le tact… Ca faisait deux. Mais en fait elle avait plutôt raison puisqu’il ne foutait rien du tout. Il était vraiment temps qu’il se remette au travail. Enfin qu’il se mette au travail plutôt, parce qu’il ne s’y était jamais vraiment mis. « Mais si j’vais les avoir comme j’ai eu mes Buses. » C’est-à-dire en bossant en dernière minute, quelques jours avant les premiers examens… Ca avait plutôt bien marchait en cinquième année alors pourquoi pas ne pas renouveler l’expérience.

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En ce moment quand les jumeaux Sullivan se voyaient c’était toujours la même chose : Sibylle lui faisait une réflexion sur le temps qu’il passait avec sa petite-amie, ce qui agaçait Maël, du coup il s’énervait et ils se disputaient. Enfin, ils se disputaient… Leurs disputes n’étaient jamais bien graves et méchantes rassurez-vous. En réalité il ne pouvait tout simplement pas rester en colère contre sa sœur trop longtemps, et ça avait toujours été comme ça entre eux. Quand ils se disputent, cinq minutes plus tard c’était comme si rien ne s’était passé. Mais ce qui l’énervait le plus dans cette histoire c’est qu’il avait l’impression que Sibylle ne voyait même pas qu’il était tout simplement heureux en ce moment, elle avait l’air bien trop préoccupée à être en colère contre lui. Soit elle ne s’en rendait pas compte soit elle s’en foutait royalement. Oui, malgré l’ambiance sinistre au château en ce moment, il était tout de même heureux. Qu’est-ce que l’amour peut nous rendre niais et con parfois. "La vie n'est pas faite pour être juste. Alors prendre du temps pour venir me voir est un effort de ta part ? Très bien tu peut les arrêter alors." Maël soupira à nouveau. Il détestait quand elle faisait ça. Quand elle prenait tout ce qu’il disait en premier degré. Bien sûr que non passait du temps avec elle ne lui demandait pas un effort, le pire c’est qu’il savait qu’elle avait très bien compris ce qu’il avait voulu dire par là. Il secoua la tête de droite à gauche avant de lui répondre. « C’est bon, j’me suis mal exprimé. Tu sais très bien ce que je voulais dire. » lui répondit-il sur un ton qui montrait bien son agacement. Il n’avait pas envie de se disputer avec elle, pas aujourd’hui pas maintenant. Il y a quelques jours après la finale du Quidditch clandestin, les mangemorts ont fini par découvrir que des matchs avaient été organisés toute l’année, et ils avaient pris un malin plaisir à torturer avec des Doloris chaque membre des quatre équipes une bonne partie de la nuit. Du coup, ces derniers jours il avait besoin de tout sauf d’une dispute avec sa moitié. " C'est sur je n'ai pas le droit de me plaindre j'ai le droit à un repas après que tu est passer une journée avec une fille qui finalement n'est peut-être pas si sérieuse que cela" Encore une fois, le jeune homme lâcha un long soupir. Plus il l’endentait parler plus il avait l’impression qu’elle n’appréciait pas January, alors qu’elles étaient censées être amies. Est-ce que c’était simplement la jalousie qui lui faisait dire des choses pareilles ? « Putain Sibylle arrête ! C’est quoi la prochaine étape, tu vas me demander de choisir entre elle et toi ? » lui demanda-t-il en se tournant un peu plus vers elle. Mon Dieu, il espérait qu’elle ne lui demanderait jamais une chose pareille. Il ne pouvait pas vivre sans sa sœur, c’était juste inimaginable et totalement impossible pour lui. Mais il ne voulait pas vivre sans sa copine non plus, il était amoureux et il se sentait parfaitement bien à chaque fois qu’ils passaient du temps à deux. « Déjà, j’ai pas passé la journée avec elle, j’ai quand même été en cours ce matin. Et bien sûr que si c’est une fille sérieuse, si tu te mets à croire toutes les rumeurs à la con qui circulent, j’vois pas c’que j’peux faire pour toi. » Non, il n’avait vraiment pas envie de se disputer avec elle, mais il n’aimait pas du tout la manière dont elle lui parlait depuis tout à l’heure, et il appréciait encore moins ses paroles. En tout cas, elle l’avait énervé et ils ne risquaient pas de passer un très bon repas ensemble.

Le jeune homme attrapa son verre d’eau pour en boire quelques gorgées. " Des bébés des beaux bébés trop sexy brun aux yeux clair tu sera parrain t'inquiète pas" Pardon ?! Maël avala son eau de travers et se mis alors à tousser. Elle rigolait on est bien d’accord ?! Elle voulait juste l’emmerder, et jouer avec ses nerfs. Jamais elle ne lui aurait dit un truc dans le genre juste, comme ça ?! Une fois sa quinte de toux calmée, le Serpentard fronça les sourcils et reposa son regard sur sa sœur. « Quoi ?! Arrête me sors plus jamais une connerie dans le genre, c’est vraiment pas marrant. » Il était possessif et il avait du mal à imaginer sa sœur avec un garçon… Il avait beau adorer Scorpius, mais faut pas craquer quand même. « J’ai failli mourir étouffé avec tes conneries. T’aurais eu ma mort sur la conscience. » lâcha-t-il avant de se remettre doucement à manger. Bon, il avait un peu peur de lui demander vraiment pourquoi elle avait vu Scorpius maintenant. Tant pis, il valait mieux qu’il reste dans l’ignorance. Mais il trouvait ça toujours assez étrange, il ne savait pas qu’ils recommençaient à trainer ensemble. " On me la dit parce que tu n'as pas été en cours ce qui n'est pas raisonnable a ce niveau là de l'année. Beaucoup ici pense que je suis ta mère et me raconte tes bêtises comme pour le quidditch clandestins, je suis la voix de la raison il paraît" Honnêtement, Sibylle était un peu sa mère au château c’était plutôt vrai, elle lui faisait la morale assez souvent. Comme là par exemple. Par contre, il n’appréciait vraiment pas qu’elle prenne l’exemple du Quidditch. Est-ce qu’elle lui reprochait d’avoir fait partie de l’équipe du Quidditch clandestin ? « Merci beaucoup mais j’pense que pour le Quidditch j’ai déjà été assez puni comme ça, j’ai pas besoin de ta leçon de morale.» lui répondit-il sèchement. Pour le coup, il le prenait vraiment mal. Ce n’était un secret pour personne ce qu’il s’était passé ce soir-là pour les quatre équipes. Se faire torturer pendant des heures et des heures, entendre les hurlements de ses amis et être totalement impuissant face à cette situation… ça s’était passé il y a seulement quelques jours, c’était encore tout frais. Et je peux vous assurer que ce n’est pas parce qu’il n’en parle pas qu’il n’y pense plus. Bien au contraire. Maintenant, le voilà encore plus sur les nerfs. " Ce n'est pas le même niveau que les Buses Maël sinon on ne repasserait pas un examen, mais si tu le dis..." Il savait très bien que ce n’était pas le même niveau. Il ne lui répondit pas tout de suite, il préférait manger un peu avant. Après tout c’était aussi et surtout pour ça qu’il était là, pour manger. « C’est bon je sais très bien que c’est pas le même niveau. Mais j’suis pas trop d’humeur à réviser en ce moment. » Et honnêtement, depuis cette nuit de torture il était d’humeur à rien du tout. Ah si, il était d’humeur à dormir, même s’il dormait très très mal ces derniers jours. Mais il était aussi d’humeur à manger. C’est pourquoi il vida son assiette assez rapidement avant de la remplir à nouveau. " Espèce d'ogre" Elle avait dit ça en rigolant, sauf qu’avec toutes les vacheries qu’elle venait de lui lancer en l’espace de cinq minutes, il n’avait vraiment pas envie de rire avec elle. Pourtant habituellement il est le premier à rire de tout et n’importe quoi. Il ne réagit pas alors à sa réflexion. Il était vraiment vexé et pourtant, il est loin d’être susceptible. Mais les paroles de sa jumelle avaient beaucoup d’impact sur lui.

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on je ne sais pas bien, je ne sais plus ! Plus rien n'est comme avant et toi aussi tu change tu me tiens éloigné de toi et je ne sais plus" C’était faux. Maël n’avait absolument pas changé, il était toujours ce jeune homme blagueur, sûr de lui, flemmard, je-m’en-foutiste, un brin égoïste sur les bords. La seule différence qu’il y avait c’était que depuis toujours, il avait toujours fait passer sa sœur avant tout et tout le monde, elle passait même avant sa propre personne ce qui était un miracle. Sauf que maintenant, il pensait à lui avant de penser à sa sœur, et cela expliquait donc le fait qu’il passe plus de temps avec sa copine qu’avec sa sœur. Parce que passer du temps avec elle lui procurait un véritable bien-être. Il ne comprenait pas comment elle pouvait lui reprocher ça. Il ne comprenait vraiment pas. Pour la énième fois depuis le début de leur conversation, Maël soupira. «Genre moi j’ai changé ? Arrête de raconter n’importe quoi Sibylle parce que là j’te jure que j’vais vraiment m’énerver. » Il pouvait accepter et même essayer de comprendre son comportement. Il pouvait essayer de comprendre ce qu’elle lui reprocher. Mais il y avait tout de même certaines choses qu’il refusait complètement. Par exemple, il refusait le fait qu’elle lui dise qu’il avait changé, ou il refusait de la laisser dire du mal de sa copine. " Je vais choisir pour toi c'est ça la prochaine étape... On va finir Poudlard Maël et tu va partir avec elle j'ai bien compris ce qu'il se tramait dans mon dos le boulet à tes pieds que je suis te libère"  Pourquoi est-ce qu’elle essayait toujours de se positionner en victime ? Il avait l’impression de parler à sa mère en ce moment-même. Elle lui reprochait tout un tas de choses, comme ses parents avaient toujours fait, parce que non Maël n’était pas le fils parfait. Il en était même très loin. «Putain mais qu’est-ce que tu racontes ?! Tu veux vraiment savoir ce qu’il va se passer après Poudlard ? Moi j’vais m’installer à Londres pour travailler sur ma musique et tenter ma chance, et elle va certainement s’installer à Paris. J’espère que ça te rend heureuse de savoir qu’après Poudlard je passerai beaaaauuuucoup moins de temps avec elle. » répondit-il sèchement. Oui, je sais ce que vous êtes en train de vous dire : Bouuuh, méchant Maël. Mais il était vraiment agacé par l’attitude et les paroles de sa sœur. Il détestait se disputer avec Sibylle, je vous assure qu’il détestait vraiment ça. Mais là, c’était vraiment trop, il ne pouvait pas la laisser dire tout ça sans riposter. Il n’est pas le genre de garçon qui se laisse faire. " J'ai pas besoin de rumeur pour me faire mon avis sur elle je partage son dortoir, sa maison mais si c'est l'estime que tu a pour moi c'est pour toi qu'on ne peut plus rien faire ‘’ Lui qui, au début de sa relation était ravis d’apprendre que sa moitié était amie avec sa petite-amie, là à l’entendre parler il avait l’impression que Sibylle parlait de sa pire ennemie. Et c’était une sensation vraiment très très désagréable. Bien qu’il soit agacé par ses propos, il voulait comprendre pourquoi elle avait changé d’avis sur la jeune femme du jour au lendemain. «Et qu’est-ce qu’il s’est passé au juste pour que tu changes soudainement d’avis sur elle ? » demanda-t-il en fronçant les sourcils. Peut-être qu’il allait regretter de lui avoir posé cette question, mais au moins il allait savoir si elle avait de solides arguments pour dire ce genre de choses.

Maël connaissait sa sœur mieux que n’importe qui. Il savait dire avec une facilité déconcertante si elle lui mentait ou non, il avait comme un sixième sens pour ça. " Qui te dit que c'est une connerie ? J'ai dix huit plus trois c'est des choses normales pour une fille de mon âge" Et là, par exemple, il savait qu’elle lui mentait. Ne demandez pas comment il le savait, parce qu’il ne saurait pas vous l’expliquer. Ça faisait certainement partie de ce truc si spécial qui unit les jumeaux. " Arrête voir tu ne va pas mourir juste en apprenant que ta sœur à une vie amoureuse"  Si, il pourrait en mourir. Pas vraiment de jalousie, parce qu’il trouvait qu’être jaloux du potentiel mec de sa sœur serait assez malsain. Mais surtout parce qu’il estimait qu’aucun garçon n’était assez bien pour sa sœur. «Je sais que c’est pas vrai. J’te connais Sibylle, je sas dire les yeux fermés quand tu mens, et là je sais que tu me mens. Pour plusieurs raisons. Déjà parce que Scorpius ne ferait jamais rien avec toi sans m’en parler avant. Et aussi parce que… je sais quand tu mens, c’est tout. » Alors certes, elle avait peut-être vraiment passée l’après-midi avec leur ami Malfoy, mais en tout cas il savait pour sûr que rien ne s’était passé entre eux. Dans tous les cas, Scorpius risquait de subir un véritable interrogatoire ce soir dans le dortoir. Parce qu’il avait beau se disputer avec sa sœur, il l’aimait tout de même et sa possessivité n’allait pas s’envoler du jour au lendemain. La conversation dévia sur les nombreuses infractions au règlement du jeune homme, notamment le Quidditch clandestin. Il n’aimait pas du tout qu’elle prenne cet exemple, sachant que quelques jours avant il avait passé la pire nuit de sa vie à subir des Doloris en guise de punition. Elle le savait, tout le monde au château le savait. " T'en ai-je fait une ? J'ai simplement répondu à te question alors si tu n'est pas heureux ici tu peut t'en aller Maël..."  Wow c’était la deuxième fois qu’elle lui suggérait de partir, une fois de plus et il le fera très certainement. Il préférait ne pas lui répondre, alors il se contenta de lui lancer un regard qui montrait bien son agacement, puis il se concentra de nouveau sur son assiette. Si ce n’était pas avec Sibylle qui était en train de se disputer, il aurait déjà péter un câble depuis bien longtemps croyez-moi. Là, il prenait sur lui je vous assure. " Visiblement tu n'est pas d'humeur à grand chose, tu fait la tête même près de moi..." Il venait de lui dire qu’il n’était, effectivement pas d’humeur à grand-chose en ce moment à cause de cette horrible nuit passée et elle se positionnait encore en victime. Là c’était vraiment trop pour lui, son manque d’empathie était réellement affligeant. «Bah écoute, fais-toi torturer une soirée entière, et écoute et regarde tes amis souffrir le martyr sans rien pouvoir faire pour les aider et après tu viendras me dire si tu l’as bien vécu. » Il détestait s’apitoyer sur son sort, mais le fait qu’elle lui reproche le fait qu’il n’était pas de bonne humeur en ce moment c’était juste la cerise sur le gâteau. Il avait besoin d’elle et elle s’en fichait complètement. Elle le décevait énormément. " J'ai même plus faim..." Il sentait son regard sur elle, mais il ne disait rien et ne la regardait pas. Il se contentait encore une fois de manger, sans rien dire pour le moment. Il était énervé et il valait vraiment mieux qu’il se calme avant de prendre la parole. Il se servit un nouveau verre d’eau avant de le boire d’un coup. Il prit une grande inspiration et la regarda enfin, laissant petit à petit son énervement tomber. « Bon. Je t’aime et ça tu le sais, me dis surtout pas que tu le sais pas parce que j’ai ‘changé’ ou une autre connerie comme ça. Mais January, je l’aime aussi ok ? C’est pas le même amour ou la même complicité. Ça n’a rien à voir. T’as pas à être jalouse d’elle. Mais tu peux pas non plus me reprocher le fait d’être heureux et amoureux. » Il lui avait dit ça calmement, parce qu’il ne voulait pas qu’elle se remette à lui reprocher encore un nombre incalculable de choses, et aussi parce que, même si elle l’agaçait là, il voulait la rassurer.

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n s’installant à table Maël était plutôt content de retrouver sa sœur, il allait passer du temps avec sa moitié, et c’était toujours un véritable plaisir. Mais il ne pensait pas que les choses allaient tourner ainsi. Sibylle avait commencé par lui reprocher le temps qu’il passait avec sa petite-amie, bon si seulement ça n’avait été que ça, il ne se serait pas autant énervé. Mais malheureusement les reproches ne s’étaient pas arrêtés là. Elle en était venue à lui dire qu’il avait changé… Maël Sullivan qui avait changé ? Mais non, ça par contre, il ne pouvait pas la laisser raconter des conneries pareilles. Il n’avait absolument pas changé. " Je ne dis plus rien alors" Bon, le Serpentard ne réagit pas à cette phrase. Il était sur les nerfs, il était ce genre de garçon qui pouvait vraiment s’énerver facilement et se mettre à dire des choses qu’il pourrait regretter sur le ton de la colère. Alors, il valait mieux ne rien dire. Qu’il s’éloigne un peu de sa jumelle parce qu’il était en coupe et cette fois, vraiment amoureux, c’était normal pour lui. C’était la suite logique de la vie, ils n’allaient pas pouvoir rester collés l’un à l’autre toute leur vie, ça serait malsain. Et puis, ils passaient tout de même pas mal de temps ensemble, juste moins qu’avant quoi. Pour lui sa réaction était juste disproportionnée. " Si on remonte quelques mois en arrière j'aurais été la première au courant de tes plans d'avenir, je ne les apprends que parce que je t'ai mis en colère... Tu n'en passera pas plus avec moi Maël si cela peut te rassurer aussi. Tu crois que c'est ça la finalité des études ensemble puis une vie totalement séparer ? J'avais jamais pensé à cette option avant et maintenant cela me semble inévitable..." Comment ça il n’allait pas passer plus de temps avec elle ?! Qu’est-ce que ça voulait dire ?! Le jeune homme fronça les sourcils juste avant de lui répondre. « Pourquoi je passerai pas plus de temps avec toi non plus ? Tu peux venir à Londres avec moi ! Je comptais même t’emmener avec moi. » Encore une fois, il avait préféré ne pas lui raconter les circonstances dans lesquelles il avait parlé à January des plans d’avenir. Il avait l’impression qu’il valait mieux éviter le sujet de sa petite-amie, parce qu’apparemment Sibylle n’appréciait plus cette dernière. Et ça, c’était nouveau, ça tombait du ciel, juste comme ça. " J'ai appris des choses que j'aurais préférer ignorer, elle s'amuse avec toi et je ne veux pas qu'elle te brise le cœur mais continue à être heureux avec elle je ne me mêlerais plus de votre histoire" Des choses qu’elle aurait préféré ignorer ?! Mais c’était quoi ces conneries encore ?! Voilà, c’est bien ce qu’il disait, elle avait entendu ces rumeurs stupides et elle avait choisi d’y croire. C’est bien ce qu’elle disait là non ? Plus ou moins. Mais si elle avait décidé de détester January, il voulait qu’elle lui apporter des vraies raisons. Non parce que là, ce qu’elle disait c’était pas assez clair et précis pour qu’il accepte de prendre ces explications-là. « Quel genre de chose ? J’sais pas sois plus précise, explique-toi, apporte-moi des preuves et des explications concrètes valables et précises. Parce qu’aux dernières nouvelles t’étais amie avec elle et du jour au lendemain tu m’dis que tu l’aimes plus ? J’comprends rien à vos histoires de nanas. En tout cas moi j’ai confiance en elle, elle s’amuse pas avec moi c’est n’importe quoi tout ça. » Au début de leur relation des plein de rumeurs avaient circulées en disant que Maël trompait January avec des tas de jolies filles du château. Et là depuis quelque temps c’était plus Maël qui al trompait mais elle qui le trompait… Ridicule. Aucune crédibilité.

" Attend Attend ! Tu est entrain de me dire qu'il devra te demander l'autorisation pour pouvoir faire un truc avec moi vraiment ? C'est glauque bon sang tu ne ma jamais demander l'autorisation toi c'est quoi se sexisme. Il ma juste montrer deux trois dessins et on a discuter il ma dessiner une rose comme quand on était enfant j'aimerais tellement revenir à cette époque là" Là-dessus elle avait raison et il ne pouvait pas le nier, c’était du sexisme un peu oui. January ne lui avait pas demandé l’autorisation avant de sortir avec Maël, mais lui il était comme ça. Maël secoua la tête. « Non pas avant de faire des trucs avec toi ! » rétorqua-t-il en grimaçant. « Mais oui, je laisserais jamais aucun garçon s’approcher de toi sans que j’lui ai donné ma bénédiction. » Tout simplement parce qu’il voulait être sûr que le gars en question était une personne bien et qu’il méritait Sibylle. Elle avait déjà eu une mauvaise expérience avec ce Milo, il était hors de question qu’il la voit souffrir ainsi à nouveau. « Y a déjà l’autre Milo là qui t’a fait souffrir une fois alors je refuse qu’un connard s’approche à nouveau de toi. » Il avait passé des heures et des heures à essayer de la réconforter à ce moment-là et il ne voulait pas que ça se reproduise. Alors vous pouvez dire tout ce que vous voulez, vous pouvez lui reprocher d’être bien trop protecteur, et vous pouvez le traiter de macho ou sexiste sur ce point-là. Mais il l’assumait totalement. " Mais merde je n'ai rien dit Mael alors laisse moi tranquille tu veux ne t'en prend pas à moi parce que tu t'est fait attraper et que tu a souffert je n'ai rien dit ! Tu est de mauvaise humeur ok ! Tu n'accepte pas que je n'aime pas ta copine ok ! Mais ne me reproche pas des choses pour lesquelles je n'ai strictement rien avoir. Surtout que cela ne risque pas d'arriver vu que tu tiens toute personne souhaitant me parler de la rébellion loin de moi" Comment est-ce qu’elle était au courant pour la rébellion ?! Quelqu’un lui en avait parlé ? Scorpius lui en avait parlé ?! Il espérait que non sérieusement. Parce que Scorpius lui avait promis de ne pas en toucher un mot à Sibylle. Il lui avait promis. « J’te dis ça juste parce que t’as osé me reprocher ma mauvaise humeur, calme-toi. » répondit-il en soupirant. « Comment t’es au courant pour la rébellion ? Scorp’ t’en as parlé ? » demanda-t-il directement. Autant lui demander sans tourner autour du pot franchement. Il se disputait rarement avec Sibylle. Enfin c’était la plupart du temps des chamailleries, mais à c’était une vraie dispute qui était ne train d’exploser au sein du duo. C’était très très rare. Mais après tout, les disputes c’est normal, même auprès des personnes qu’on aime. " Et j'étais là à la grande salle j'ai vu des amis se faire torturer.. J'ai pas pris les coups mais j'ai vu..." Lui aussi avait été là ce jour-là. Sauf qu’il avait dû le vivre deux fois, le soir où des élèves avaient été torturés dans la grande salle, et quand il a été emmené il y a quelques jours dans les vieilles salles inutilisées. Il s’était fait torturer et il avait regardé ses amis souffrir, en toute impuissance. "Tu n'as rien compris...Je ne suis pas jalouse Maël...J'ai toujours voulus que ton bonheur ça a toujours été toi avant moi dans mon esprit mais toi tu a trouver ton bonheur et tu ma exclue de celui-ci moi je ne pourrais pas être heureuse sans être proche de toi. Toi tu est heureux mais sans moi tu me tiens à l'écart de tout, sans t'en rendre compte peut-être mais tu le fait... Mais c'est pas grave c'est la vie tu n'est pas dépendant de moi tu a le droit d'être heureux tu a raison" Il ne put s’empêcher de soupirer encore et encore. Il ne l’avait pas exclus de sa vie, c’était vraiment, vraiment n’importe quoi cette histoire. « J’tai pas exclu de ma vie, tu dis n’importe quoi Sibylle ! Arrête ! T’agis comme si on avait perdu toute notre complicité alors que pas du tout. C’est pas parce que j’ai une copine que tu resteras pas la première femme de ma vie, c’est juste pas la même chose. J’te tiens pas à l’écart de tout, j’te tiens juste à l’écart du danger parce que j’ai pas envie qu’il t’arrive encore quelque chose c’est tout. » dit-il en tournant le visage vers elle. C’est à ce moment-là qu’il aperçut quelques larmes couler sur ses joues. Oh non elle avait pas le droit de pleurer comme ça… Maël poussa un léger soupir, mais cette fois-ci pas un soupir d’exaspération. « Sib’, pleure pas s’il te plaît… » lui demanda-t-il dans un soupir. Il ne voulait pas qu’elle pleure à cause de lui, il avait toujours détestait voir sa moitié pleurer. " Quand on ma dit pour le Quidditch et la punition j'ai passer une nuit à m'inquiéter pour toi et j'étais en colère aussi parce que tu ne m'avais rien dit à ce sujet là... Tu veux me protéger mais à trop le faire tu m'éloigne de toi de ta vie" Il ne voulait pas la mettre de côté, enfin pas vraiment. Il voulait juste la protéger, c’est tout. « J’veux juste te protéger, j’ai pas envie qu’il t’arrive encore quelque chose comme à Halloween, ce soir-là j’ai pas été là pour toi et il t’est arrivé quelque chose, et j’veux pas te mettre en danger c’est tout. » Il avait toujours eu l’impression qu’il devait protéger sa sœur. Peut-être qu’il la surprotégeait c’était possible mais ça partait d'une bonne intention.

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