❝ Antidote à la potion d'Actée en épi ❞Anoushka
C'est définitif, je n'aime vraiment pas ce cours et j'ai la vieille sensation que notre professeur fait tout pour me rendre la vie impossible. Sur l'ensemble des élèves présents à ce cours, combien de chance avais-je de tomber sur Isidore en binôme ? Je veux bien croire que j'ai un karma de merde mais là quand même ça devient de l'abus. Entre Tracy qui me balance aux mangemorts et qui me donne droit à un Doloris gratuit. Les Mangemorts qui nous tombent dessus après notre victoire contre les Serdaigle et qui nous donne le droit à une torture collective ... Je revois encore Hunter hurler de douleur et je revois encore son regard sur moi quand je suis torturée à mon tour ... non, là je n'en peux plus, je veux qu'on me laisse tranquille, je veux pouvoir panser mes blessures sans qu'on me torture à nouveau, même si dans notre cas ce n'est que psychologique. Nous nous sommes tout dit, je n'ai rien de plus à lui dire, je ne veux plus lui parler, je veux juste l'ignorer, en quoi est-ce trop compliqué à comprendre bon sang ? Mais non évidemment, je ne peux pas faire un binôme avec qui je veux, limite j'aurai préféré Narcissa à lui, c'est pour dire. Pendant que Zach nous fait un petit esclandre, je vois Izzie s'approcher de ma paillasse. Je reste distante, froide, peu encline à faire le moindre effort. Il est content, tant mieux, sinon tant pis je m'en fous. « On a pas à se parler si tu veux. » Me dit-il d'un ton froid. Je soupire, déjà rien que sa voix m'énerve. "Juste, la ferme. Fais ton taff, je ferai le mien. Point." qu'il ne rajoute pas un mot de plus sinon je lui fous la tête dans le chaudron et je mets le feu à fond. Je sais, je suis méchante, il ne mérite pas tant, mais j'en ai tellement marre de tout que je n'ai plus aucune patience. Ils m'ont détruit mon monde, il m'ont enlevé mon meilleur ami, ma meilleure amie est tellement une égoïste qu'elle ne pense qu'à sa tronche avant de penser à ses amis. J'ai encore mal et je n'arrive pas à chasser cette soirée de ma tête ... Alors oui, je suis peut-être méchante mais on me pousse à le devenir. Je me renferme sur moi-même, pour me protéger. S'il peut le comprendre, c'est bien, mais je doute qu'il cherche plus loin que ce que je peux dégager au premier abord.

Isidore se chargea de quasiment la totalité de la première partie de la potion, je l'aidais bien entendu, mais en dehors de remuer, rajouter la camomille et remuer de nouveau, je ne fis pas non plus des merveilles. Et ça m'allais, moins on faisait de choses ensemble et mieux c'était pour tout le monde. Notre potion fut bien verte, mais d'une couleur trop claire pour que ce soit normale. Bon, nous n'étions pas les seuls puisque Milo et Alison étaient dans le même cas que nous. C'est toujours rassurant de s'être loupé mais d'avoir d'autres personnes qui vont prendre avec nous. Pas de paillettes à l'horizon mais baste, continuons. Je commence à hacher l'achillé en petits morceaux avant de le verser dans le chaudron. Je n'ai jamais été autant concentré sur ce que je faisais. Aucune envie de bavasser avec mon binôme, moins il existait et mieux cela valait pour nous deux. Je suis un volcan en éveil qui n'attend qu'une petite secousse pour faire monter le gaz en pression pour exploser. J'ajoutais 4 d'absinthe dans le chaudron et je laissais Isidore écraser la corne de licorne à l'aide du pilon jusqu'à obtenir une poudre assez fine. Je n'avais pas envie de me faire mal au poignet pour une potion ridicule alors je ne lui donnais pas vraiment le choix. Une fois qu'il fit le boulot, bon gré, mal gré, je rajoutais 5 mesures de la poudre dans le chaudron et je fis chauffer le feu très chaud pendant 5 minutes. J'ignore si je fus vraiment précise ou pas mais je tentais de rajouter toutes les 60 secondes une baie de gui après environ 3 minutes de cuisson. Isidore remusa 7 fois dans le sens inverse des aiguilles d'une montre et on fit chauffer à feu doux pendant 30 secondes. On laissa ensuite reposer entre 60 et 105 minutes en fonction du chaudron utilisé.


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1 - La potion doit prendre une couleur verte claire et être pailletée malgré un mauvais départ. Finalement, quand je me concentre, je peux faire des merveilles.

2 - 3 - La potion est bien verte claire mais je ne vois aucune once de paillette. On n'a pas pu rattraper la potion.

4 - 5 - 6 - C'est de pire en pire, la potion vient de changer de teinte, prenant un vieux jaune dégueulasse et une odeur nauséabonde s'en dégage. On va décéder asphyxié si ça continue comme ça !!

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'Le Hasard' : 1

Une fois le souci concernant Thompson et Breckenridge réglé, tout le monde se mit au travail sans discuter. Le calme était revenu, seule l’utilisation des différents ustensiles nécessaires à leur préparation brisait l’harmonie de ce silence. A ce stade de l’année, je m’attendais à du résultat positif de la part de tous, à l’approche de ces BUSEs qui arriveraient d’ici moins de deux mois. Quand je faisais le constat de leur évolution par rapport à septembre, je remarquais qu’ils avaient tous plus ou moins fait des efforts mis à part pour quelques exceptions qui n’avaient décidément pas de talent. Et quand le talent n’est pas présent, il est inutile de s’en faire un espoir. Je continuais de les cravacher malgré tout mais je savais que je ne reverrai pas l’an prochain. Cependant, pour l’autre partie de la classe, j’étais sûre qu’en donnant tout, ils pourraient avoir leur place. Ne restait plus qu’à savoir s’ils avaient la motivation et l’envie de maintenir leurs notes au top, ou bien de les améliorer en passant par exemple d’Acceptable à Effort Exceptionnel. C’était le niveau que j’attendais pour leur permettre d’accéder à la classe d’ASPIC.

Je me souvenais que trop bien des ratés de certains prodiges en début d’année. Rutherford, Narcissa, Allen… Je n’avais pas du tout été contente de leur travail mais depuis un bon moment déjà, ils avaient pu effacer ce vilain souvenir en se rattrapant comme ils le pouvaient. Du côté d’Allen et de son binôme Tiedoll, les choses étaient, par exemple, parfaites pour l’instant. J’avais fini par passer à côté d’eux, une lueur de satisfaction perceptible dans mon regard. Autant dire que cela ne m’étonnait pas de ces deux-là ; ils avaient un don pour les potions. La leur prenait une délicate teinte verte foncée, la cuisson était idéale et la texture tout à fait comme demandé.

« C’est un très bon début ! Poursuivez ainsi. »

Un autre chaudron très correct m’attendait à la table de Shaelyn. Autant dire que je m’étais également attendu à un début prometteur de sa part, elle, qui reprendrait sûrement les travaux de son père un jour.

« De même pour vous, miss Caldwell et miss Rutherford. »

En revanche, c’était franchement moins engageant du côté de Vayne et O’Nyme, De Baskerville et Lodge, ainsi que Thompson et Narcissa. Pour ces derniers, je supposais que la coopération n’avait pas dû être facile et que cela avait eu un impact sur leur travail. Néanmoins, ce n’était pas excusable à mes yeux. Ils devaient mieux se concentrer.

« Vous m’avez habituée à bien mieux que ça, vous deux. Je ne vous ai pas demandé de me faire de la pâte visqueuse ! Cela manque de cuisson tout ça. Allez, on se reconcentre ! »

Je m’étais ensuite tournée vers Vayne et O’Nyme dont la concoction était bien trop fade. La couleur pâle et l’odeur quasi-inexistante témoignaient d’un cruel manque d’efforts. C’était à croire qu’ils avaient négligé les mesures et c’était agaçant.

« Ca commence à devenir un peu n’importe quoi, ici. Vous avez sûrement fait chauffer votre potion à feu doux alors que c’était à feu très chaud pendant trois minutes trente. Et votre camomille n’est pas assez infusée, ce n’est pourtant pas compliqué de respecter les délais, par Merlin ! » Dis-je sèchement.

Le même type de commentaire fut adressé à Lodge et son binôme, ainsi qu’aux derniers élèves que j’inspectai.

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