Plus seule que jamais {LIBRE} [Rp déconseillé aux -18]

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Plus seule que jamais

narcissa & someone

la solitude est ta meilleure amie

« Plus vite que ça ! Tu veux que je rappelle le Mangemort qui t’a foutue en corvée pour lui dire à quel point tu travailles mal et qu’un bon coup de fouet remettrait les pendules à l’heure ?! » Je gronde sur un air dédaigneux avant de baisser les yeux vers mon manuel de Potions.

La jeune née-moldue âgée de treize ans continue malgré tout de lâcher des sanglots et elle essaie de s’activer malgré la large plaie qui la handicape au niveau du bras gauche. Je ne sais pas comment elle a su mais la blessure me parait récente et elle saigne. J’ai l’impression que quelqu’un la punie avant de l’envoyer au travail mais je ne peux pas me permettre de m’arrêter pour l’inspecter. Je ne suis pas médecin et puis, ce serait mal vu que je me concentre sur ce genre de détails. Je sais que cela l’empêche de faire des mouvements trop rapides mais elle n’a pas trop le choix et il va falloir faire avec. Dans le pire des cas, si cela venait à s’aggraver, j’aurais tout de même un prétexte pour l’emmener à l’infirmerie. Pas que je m’inquiète, non, très loin de là. Cette fille ne va pas mourir pour ça mais je ne suis pas horrible au point de laisser son bras se faire infecter par des microbes environnants. Elle est en train de nettoyer les sols et les carreaux, là où la poussière est omniprésente, donc tout peut arriver.

Ces temps-ci, j’ai passé beaucoup de temps à m’en prendre à eux pour jouer mon rôle. C’est assez déplaisant mais il faut dire que je n’ai pas eu le moral de faire autre chose. C’est plutôt étrange mais je me suis sentie bizarre depuis que j’ai appris que Tracy avait été embarquée dans les cachots. Elle a bien joué son jeu… Je n’aurais pas cru qu’elle soit en réalité une née-moldue. Elle a réussi à nous berner, moi et Naïa. Mais à la différence de Naïa, je n’ai pas l’envie de lui exploser sa tronche ou de lui faire du mal. Enfin, ça, je le cache au fond de moi. Naïa n’a pas besoin de le savoir et, généralement, je me contente de lui dire que j’ai trop la haine envers Tracy et que je ne veux plus jamais en entendre parler. Cela m’évite de devoir entrer dans un petit jeu de chien et chat. Je leur laisse ça, à toutes les deux. En fait, je dirais plutôt que je suis soulagée d’apprendre la véritable nature de mon amie styliste. Au fond, elle n’est donc pas mauvaise et elle n’a jamais cru aux idées de Blackman. C’est encourageant et cela prouve qu’elle n’est pas si idiote. En fait, j’ai toujours ressenti de la méfiance envers elle à cause de son choix et je n’ai jamais su vraiment sur quel pied danser avec elle. J’ai toujours craché dans le dos des nés-moldus en sa compagnie et cette hypocrisie me parait encore plus superficielle, aujourd’hui. Nous sommes toutes les deux des pro-moldus et nous avons fait semblant d’être des pétasses sans savoir que l’une et l’autre croyions en la même chose. Je trouve cela cocasse dans un sens.

« Euh… J’ai fini… » Dit la voix fluette de la gamine au bout d’une vingtaine de minutes.

Je lève les yeux vers elle, sortie de mes pensées un peu trop rapidement à mon goût. Je repose mon manuel de potions sur la table et me lève hors de ma chaise. Il va falloir que j’inspecte tout ça et c’est plutôt mal parti étant donné la manière dont elle galérait à frotter tout ça. Je m’avance vers l’une des six fenêtres de la salle et passe un doigt sur son rebord. Dans l’ensemble, c’est assez propre mais il reste quelques traces de poussière. Un Mangemort aurait sans doute fait exprès de la faire rester plus longtemps pour que tout soit brillant et parfait mais, personnellement, j’ai autre chose à faire que de m’encombrer de la présence de cette fille. Si je suis venue ici, c’est avant tout pour être seule avec mon manuel. Je m’y étais rendue en première jusqu’à ce qu’un des sbires de Blackman n’amène cette mioche ici en m’ordonnant de bien la surveiller.

« C’est mal fait. Ce n’est pourtant pas compliqué de nettoyer six fenêtres. Dégage d’ici, je ferai mieux que toi avec un coup de baguette et va désinfecter ta plaie avant de développer un tétanos. » Dis-je froidement.

Elle ne sait sûrement pas ce qu’est un tétanos mais je m’en fiche pas mal. Tout ce que je souhaite, c’est qu’elle déguerpit pour me laisser tranquille. Je lui jette un dernier regard noir avant de sortir ma baguette et faire disparaître les légères traces de poussière restantes. Au moins, la salle est désormais nickel !

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 C'est encore pire que dans mes souvenirs

Je n’avais pas tellement envie d’aller m’enfermer à mon bureau pour corriger des copies mais je n’ai pas le choix il faut dire, tout doit être rendus le lendemain. J’ai trop longtemps laissé trainer, c’est vrai que je mets du temps à rendre le travail que les élèves me rendent mais c’est dans ma nature. J’ai toujours été comme ça. Et dire que le cours que je dois donner en fin d’après-midi n’a pas encore de bases, impossible de savoir ce que je vais pouvoir apprendre à des élèves très jeunes avec un niveau de moral aussi bas. Les petits sont dans le mal et je dois dire que je comprends leur état d’âme du moment. J’étais dans l’escalier principal pour aller au 5ème étage quand une jeune fille à toute vitesse passe juste devant mon nez pour descendre les étages. Je n’ai pas eu le temps de voir grand-chose il faut dire, impossible qu’elle ait vu un monstre même si à Poudlard ça ne m’étonnerais pas tellement après l’apparition de ces imbéciles de Mangemorts. Ils ne savent pas s’y prendre.

Je vais devoir aller vérifier tout de même ce qu’il se passe en me dirigeant au 4ème étage, je continuais ma route devant la salle de cours de sortilège qui était bien moins animé depuis que le professeur Winslow se trouve dans les cachots. J’étais assez content de savoir qu’un sang de bourbe ne pouvait plus enseigner à Poudlard, ce n’est pas normal de laisser ce genre de personne donner des cours à nos élèves. Il faut laisser faire les professionnels après tout à commencer par les sangs-purs. C’est primordial.

Une fois la porte d’une salle de cours dont j’ignorais presque l’existence ouverte je découvris l’une de mes élèves de 5ème année, pénétrant dans la pièce calmement sans prendre le temps de saluer mon élève. « Mlle Breckenridge c’est vous qui faites fuir les jeunes élèves ? » Je regardais autours de moi en prenant connaissance de mon environnement, cette salle ne ressemble pas du tout à une salle de pratique pour les sortilèges, c’est même peu probable qu’elle soit en service encore aujourd’hui. Il faut dire que je suis là depuis seulement quelques mois et que je ne me balade pas beaucoup dans le château, ce qui est certains c’est que même de mon temps à Poudlard je n’ai pas eu connaissance de cet endroit. « Je peux savoir ce que vous faites ici ? » Elle était complétement seule, normalement à son âge elle devrait être dans les couloirs avec ses amis à parler de tout et n’importe quoi ou alors même en cours. 

J’avais pris soin de laisser la porte ouverte avant de me rendre vers les fenêtres pour regarder le paysage et essayer de me situer par rapport à l’extérieur. « Qui est la jeune fille que je viens de voir sortir ? » Je devais savoir ce qu’il s’est passé, je n’avais pas eu le temps d’identifier l’élève en question, peut être que c’est l’une de ses tâches ingrates que les Mangemorts donnent aux élèves mais enfin je ne vois aucun tortionnaire dans la pièce. Un regard interrogateur se leva sur Narcissa un instant, ça ne serait quand même pas elle qui serait à l’origine de tout ça ?! De plus ne plus intéressant cette journée finalement. Même les élèves maintenant vont se faire la guerre entres eux, nous n’avons pas assez d’ennemis comme ça pour s’en rajouter encore à la liste.

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Plus seule que jamais

narcissa & someone

la solitude est ta meilleure amie

La fille détale et s’empresse de quitter la pièce, sans doute heureuse de ne plus voir ma tête autant que pour ne plus travailler et pouvoir se reposer. Je roule des yeux de lassitude et me concentre sur mon manuel de Potions. Le professeur Burgess n’a pas parlé d’une interrogation à venir mais sachant qu’elle était une adepte des mauvaises surprises, je prends tout de même le temps de réviser comme il le faut. Je ne serai ainsi donc pas dans un guêpier s’il faudrait répondre à un test de connaissances. La potion à étudier concerne les propriétés magiques de l’Alchémille que l’on retrouve souvent dans les produits cosmétiques ou bien dans les philtres d’amour. C’est un ingrédient très en vogue et qui apporte de nombreux bienfaits physiques. Je prends quelques notes dans ma tête pour ne pas oublier ses effets naturels et magiques et poursuis ma lecture qui porte sur l’usage historique de cette plante. Toutefois, un autre imprévu finit par interrompre mon activité. La porte grince, s’ouvre de nouveau et me fait pousser un soupir d’agacement.

Bon sang, ce n’est pas un moulin, ici.

N’y a-t-il donc aucun moyen de réviser tranquillement sans être arrêté ou dérangé ? J’aurais sans doute mieux fait d’aller à la bibliothèque, finalement. Là-bas, au moins, on peut empêcher les gens de nous enquiquiner.

« Mlle Breckenridge c’est vous qui faites fuir les jeunes élèves ? »

Je lève un regard vers le professeur Cooper, étonnée. Je me demande bien ce qu’il fabrique ici, dans cette vieille salle inutilisée mais je me fie à ses propos, il cherche à savoir qui fait fuir des élèves. J’arque d’un sourcil, perplexe. Comment ça, les faire fuir ? Je n’ai rien à voir dans cette histoire, sauf s’il veut parler de cette gamine qui a pris ses jambes à son cou comme si j’étais un terrible monstre. Quoi que, je peux vraiment être un terrible monstre quand on me cherchait des problèmes.

« Bonjour, professeur Cooper. Je n’ai fait fuir personne. »

Ca, c’est vrai. Je lui ai juste dit de dégager. C’est elle qui a décidé de courir comme une demeurée !
Je repose mon livre sur mon pupitre, ne le refermant toutefois pas pour ne pas en perdre la page. Je me lève de ma chaise par courtoisie, le laissant balayer la salle des yeux comme s’il était à la recherche de quelque chose ou comme s’il analysait tous les recoins pour savoir ce qu’il fichait ici.

« Je peux savoir ce que vous faites ici ? »

J’étudie, je lis un livre, peut-être ? Il m’a pourtant vu avec ce livre, non ? Soit il est aveugle ou soit il pose juste la question par simple formalité. Mais ne souhaitant pas concrétiser mon agacement, je me contente de répondre normalement.

« La bibliothèque est assez peuplée, aujourd’hui. Je voulais du calme alors je suis venue réviser ici. »

La bibliothèque est pourtant un de mes lieux de refuge préférés mais il faut croire que l’approche des examens commence à inquiéter la plupart des élèves, alors ils se rendent compte qu’ils doivent passer quelques après-midi à travailler en groupe pour s’entraider. Les entendre stresser et parler à voix haute ‒ même la bibliothécaire a perdu son autorité devant le nombre colossal d’élèves venant minute après minute ‒ me fait plus chier qu’autre chose, alors je préfère m’isoler.

Le professeur pénètre un peu plus dans la salle jusqu’à atteindre les fenêtres. Il semble observer les paysages environnants tout en me demandant qui était la fille qui venait de sortir. Ah, donc il pensait bien à elle en parlant de faire fuir les élèves !

« Oh, juste une sang-de-bourbe venue accomplir sa corvée quotidienne. Un Mangemort m’a dit de la surveiller à sa place. Pourquoi vous intéresse-t-elle ? » Dis-je sur un air détaché.

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 C'est encore pire que dans mes souvenirs

Il est vrai que pendant la période d’examens nous avons de moins en moins d’élèves dans les couloirs ou même à l’extérieur du château, après tout il est tout à fait normal d’avoir envie de passer ses années pour obtenir le plus rapidement possible son diplôme et aller dans l’université de son choix. Cependant les années à Poudlard étaient de loin les meilleurs de toute ma vie, ensuite les choses sont bien moins amusantes et les obligations arrivent rapidement. Le temps nous rattrape à une vitesse ou ne l’attendions pas, c’est déconcertant d’une certaine manière mais nécessaire. Narcissa était une élève assez discrète en cours et souvent seul à son bureau dans les premiers rangs, c’est aussi une élève brillante. C’est du moins ce que je pense. Elle réussit pratiquement toujours la pratique et excelle même en théorie, elle ira certainement dans l’université de son choix après l’obtention de son diplôme. Cependant elle n’a pas de très bonnes relations avec ses camarades de classe d’après les rumeurs qui peuvent circuler à son sujet, je n’avais pas spécialement d’amis et j’ai quand même réussi dans la vie. Ce n’est pas un problème du tout.

Quand elle commença à parler de la jeune fille que j’avais vu sortir à toute vitesse du quatrième étage j’eu un mouvement de sourcil assez net, il se trouve donc que l’élève en question était une sang-impur. J’avais des obligations en tant que professeur mais il est vrai que dans ma famille une grande partie n’a jamais appréciés les sang-de-bourbe et j’en suis membre depuis maintenant de longues années. Je sais que ma femme ne partageait pas le même avis à ce sujet que moi et ma fille apparemment a suivis le chemin de sa mère, ce n’est pas une mauvaise chose. Elle deviendra une femme formidable. « J’ai pour habitude de vérifier ce qu’il se passe au sein même de l’établissement ou j’enseigne. » J’avais été un peu sec mais il se trouve que je n’aime pas tellement quand on me pose des questions qui ne sont pas en rapport avec les cours directement. Je n’avais pas été agressif, simplement sec dans mon propos comme un professeur a le droit de l’être avec l’une de ses élèves.

J’allais ressortir de la salle sans ajouter un seul mot, je n’étais plus tellement intéressé par cette discussion et après tout Narcissa pouvait bien réviser ou elle veut du moment que ça ne dérange pas mes petites habitudes. Simplement ma tête commença à me faire mal, ma main machinalement arriva jusqu’à mon front alors que j’essayais de garder mon calme. « Pas maintenant… » Nous avons des secrets que nous aimerions garder pour nous, il se trouve que le miens est de taille. Il est vrai que ma femme est morte assassiné par un moldu au couteau et que la présence de Cheryl m’a aidé à tenir le coup d’une certaine façon, mais je ne suis pas ressorti indemne de cette expérience traumatisante. Il m’arrive d’entendre une voix qui n’est pas la mienne, une voix qui réveille chez moi certains désirs. L’envie inhumaine de faire du mal autours de moi comme la vie m’a fait du mal il y’a quelques années. Cela commence par une migraine. Puis la voix arrive jusqu’à moi et pour terminer les pulsions se manifestes. J’étais cependant entrainé à y résister grâce à toute sorte d’exercices de respirations, simplement je suis toujours seul en général quand ce genre d’évènement survient.

Je me retourne vers la jeune femme avec un léger rictus alors que le mal de tête vient de passer, cette voix dans ma tête me répété la même chose en boucle encore et toujours. * Tue-là… * J’observais la jeune femme en gardant un air tout à fait naturel, en croisant les bras légèrement au niveau de la poitrine en étant le plus agréable possible dans mes propos. « Vous faites un travail remarquable en ce moment Mlle Breckenridge. Je vais devoir m’habituer à vous mettre des O » J’avais dit cela sur le ton de l’humour mais au final pas tellement parce que des Optimal j’avais pratiquement que ça à mettre à la jeune fille. La métamorphose apparemment c’est son truc et ce n’est pas pour me déplaire. * Tue-là ! * Mon sang commença à bouillonner, je vais devoir rapidement remonter à mon bureau pour boire quelque chose le temps que cela passe, mais je n’y arrive pas. Pourquoi ?! Je veux rester un peu plus…

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« J’ai pour habitude de vérifier ce qu’il se passe au sein même de l’établissement ou j’enseigne. » Me dit-il sèchement.

« Comme vous voulez. » Je réponds en gardant le même ton que toute à l’heure.

Je ne cille pas, ne réagis pas. Je continue de l’observer, attendant qu’il ne fasse ses conclusions et ne parte. Que grand bien lui fasse ses vérifications, si ça l’enchante. En tout cas, j’espère qu’il ne sera pas de ceux qui me diront que ce n’est pas bien de maltraiter les nés-moldus. Parce que, honnêtement, j’ai des révisions à entamer en potions, moi, et je n’aime pas perdre mon temps. D’un autre côté, la probabilité qu’il vienne me faire la morale à ce sujet est assez faible… On raconte qu’il partage les mêmes idéaux que sa famille au sang-pur, donc il ne doit pas mieux valoir que les Mangemorts.

Il est sur le point de se retourner pour sortir et moi de me rassoir quand soudain, sa main se relève, comme si elle allait se coller sur son visage mais ne le voyant que de dos, je ne peux pas trop m’avancer. Il murmure quelque chose que je ne saisis pas trop bien. Je fronce les sourcils, intriguée. Qu’est-ce qu’il a ? Une petite migraine matinale ? Remarque, avec les plaintes de nés-moldus qui se font frapper par les Mangemorts, je peux comprendre que ça donne un mal de crâne après. Cela m’arrive parfois d’être agacée par leurs hurlements de souffrance. Je me doute bien que ce n’est pas de leur faute et qu’on ne peut pas retenir un cri de douleur mais, très franchement, c’est mauvais pour les tympans, les cellules de l’oreille interne et pour le cerveau. Ca rend tout simplement dingue.

Je ne bouge pas et l’observe se retourner vers moi. Un petit rictus se dessine sur son visage et, cette fois-ci, cela me laisse perplexe. C’est quoi son problème ? Pourquoi se retourne-t-il vers moi ? Mes sourcils toujours froncés me confèrent un caractère assez méfiant. Il croise les bras et me regarde d’un air tout à fait naturel. Bon, qu’il accouche !

« Vous faites un travail remarquable en ce moment Mlle Breckenridge. Je vais devoir m’habituer à vous mettre des O »

Alors, là, je suis sur le cul. J’écarquille légèrement les yeux, n’étant pas certaine d’avoir bien compris. Il se retourne pour me dire ça ? D’accord, je sais très bien que je suis la meilleure élève de ce château et la plus intelligente mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me le dise aujourd’hui et… dans ce contexte. Plutôt étonnant et étrange, non ? Le ton de l’humour qu’il a pris n’arrange vraiment pas mon scepticisme mais bon, je ne vais pas cracher sur un compliment qui est tout à fait vrai. Au moins, il n'est pas bête parce qu'il a compris qui j'étais, quelle était ma valeur. Et ça, c'est un bon point pour mon ego.

« Merci, professeur. J’aspire à l’excellence, tout simplement. N’est-ce pas le but que tout élève se doit de poursuivre dans cette école ? »

Pour moi, cela me parait naturel de bien travailler à l’école pour viser des résultats parfaits et tout connaître. C’est la base pour réussir son avenir et être compétant dans son métier. Après, je dois bien avouer que je ne sais pas encore quelle carrière entreprendre et que certains pensent que c’est un comble de ne pas avoir décidé alors que j’ai les meilleurs résultats. Disons que je suis séduite par le domaine animalier mais que je trouve que la société d’aujourd’hui a des failles qui devraient être compensées par d’autres choses. Ou même être supprimées. Une carrière politique au Ministère me permettrait de changer les absurdités de notre communauté. Oui, je suis quand même ambitieuse comme fille et il n’y a pas besoin d’aller à Serpentard pour se forger une vocation. Seule l’intelligence et les convictions comptent.

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 C'est encore pire que dans mes souvenirs

J’avais presque oublié la présence de la jeune femme qui m’avait répondu et pourtant je suis absolument incapable de pouvoir ressortir ce qu’elle vient de dire, je n’écoute déjà plus ce qu’il se passe autour de moi. Je ne pense plus qu’à une seule chose. Lui faire du mal. C’est comme une envie soudaine de bonbons, sauf que cette fois la confiserie en question est une jeune élève de la maison Serdaigle qui n’a pas la moindre idée de ce qu’il se passe réellement. Elle a pourtant sa façon habituelle de s’exprimer, mais aujourd’hui c’est différent.

Je me prends doucement la tête dans les mains comme pour arrêter un concert qui serait là à me casser les tympans alors que la pièce est tout ce qu’il y’a de plus calme. Pourtant j’ai l’impression que je ne vais pas arriver à garder mes oreilles intactes, ma tête me fait tellement mal alors que j’essaie de garder le contrôle. Je le sais, il veut prendre le pouvoir sur mes faits et gestes mais je n’ai pas envie de le laisser faire, qui sait ce qu’il pourrait faire à la jeune fille. C’est pourtant inévitable, je sais que je perds déjà le contrôle sans mon rituel habituel pour empêcher tout ceci. La jeune femme avait enchaîné en parlant de ses notes mais tout ça bien avant que je ne puisse plus cacher ma crise.

Relevant le visage après que ma migraine soit passée, je savais que je n’étais plus moi-même, il avait pris le dessus sur moi et ça serait lui qui continuerait cette conversation avec Mlle Breckenridge. « Jeune fille. C’est un plaisir. » J’avançais en regardant une nouvelle fois son livre avant de l’attraper pour le balancer violement au sol agrippant ma baguette de la main droite pour venir la coller sur le menton de la jeune fille. De l’autre main je l’avais déjà plaqué contre le mur le plus proche. Je pouvais sentir son souffle régulier sur mon visage, impossible de me retenir plus longtemps mon sourire se fit encore plus inquiétant. « Je me demande bien pourquoi mon frère s’occupe de déchets comme vous » Je laissais passer quelques secondes, il est évident qu’elle ne pouvait pas bouger et prendre sa baguette serait du suicide pour elle devant la vigilance et l’expérience d’un mage encore plus puissant que le professeur que je suis d’habitude. « Gabriel… Je suis jaloux… Tu peux parler à de véritables beautés alors que je suis enfermé en toi sans pouvoir profiter des bonheurs de la vie. C’est un peu à moi de m’amuser maintenant tu vas rester bien sage. »

Je collais mon front à celui de la jeune fille sans la quitter du regard avec un regard presque noir mais amusé, elle devait maintenant se douter que ce n’est plus Gabriel qui s’adresse à elle. Son odeur est attirante et ses yeux sont parfaits, elle doit être vraiment intelligente cette jeune femme. « Toi aussi tu vas rester bien sage pas vrai ? » Je décollais mon visage de son front sans la quitter du regard en me mettant à rire cette fois, je n’avais pas rigolé depuis tellement longtemps après tout. Il serait temps que je sache ou je suis aussi, je pourrais demander tout à l’heure pour le moment je veux juste m’amuser. Je veux rire. « Donne-moi ton nom » J’avais aussi envie de jouer aux devinettes. « Moi c’est John. Enchanté. »

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Il relève le visage vers moi et me répond sur un ton posé : « Jeune fille. C’est un plaisir. »

Je ne réponds rien, toujours perplexe face à son attitude qui a changé en quelques secondes. Il a d’abord commencé à me questionner au sujet de la née-moldue que j’ai retenue ici en prenant même un air un peu sec, pour finalement se taper une migraine et jouer la carte de l’humour avec moi. Soit quelque chose ne va pas ou soit il se moque de moi et je ne vais clairement pas apprécier cela, qu’il soit un représentant de l’autorité de ce château ou non. Pour le moment, je hoche simplement la tête en signe d’approbation et je ne le lâche pas des yeux, me demandant s’il daignera quitter la salle pour me laisser finir mes révisions. A moins qu’il ait des choses intéressantes à me dire, je préfère m’instruire. S’il désire faire connaissance avec des élèves, il est très mal tombé en ce qui me concerne.

Je le laisse s’avancer vers moi pendant que son regard s’attarde sur mon livre. Sans doute qu’il va me questionner à ce sujet, histoire de faire de la conversation. Mais à la place, il me saisit précipitamment avec poigne avant de me projeter violemment au sol. Le choc me fait gémir de douleur et je le regarde, les yeux écarquillés, incapable de comprendre ce qui m’arrive. Ou plutôt ce qu’il fabrique. Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Je n’ai rien fait de mal. Pourquoi reste-t-il au-dessus de moi à me regarder comme le ferait un prédateur face à sa proie ?

« Qu’est-ce qui vous prend ?! » Je m’exclame, prise au dépourvu.

Mon rythme cardiaque augmente, ainsi que ma plus totale incompréhension. Sa baguette se colle à mon menton et je suis incapable de me mouvoir. Il me saisit à nouveau et me plaque contre le mur le plus près, me bloquant d’une éventuelle fuite. Il me scrute avec un air malsain qui se dessine sur son visage. Je ne le reconnais plus.

« Je me demande bien pourquoi mon frère s’occupe de déchets comme vous » Dit-il avec une voix bien différente de celle de d’habitude, un sourire presque pervers m’étant adressé.

Son frère ? Serait-il en train de délirer ? Je ne connais pas son frère, à moins qu’il ne parle d’une de ses personnalités et, franchement, au vu de ce qu’il vient de me faire, cela ne m’étonnerait pas qu’il soit complètement malade. C’est assez dingue car ce professeur est là depuis septembre. J’aurais bien compris qu’il soit taré s’il venait du recrutement de Blackman mais là, ce n’était pas le cas.

« Votre frère ? »

Mon ton est mauvais. Je n’aime pas du tout cette position dans laquelle il me met. Une position qui me rend faible et vulnérable. Une position qui me fait me sentir comme une pauvre petite chose. En tout cas, je ne tarde pas à obtenir la confirmation de mes soupçons. Il prononce le prénom de « Gabriel » et même si je n’ai aucune mémoire pour les gens qui ne m’intéressent pas, je dois au moins reconnaître que celui-là, c’est le patronyme du professeur de Métamorphose. S’il est vraiment atteint d’un trouble de personnalité quelconque, alors ce n’est pas au prof que je parle… Enfin, pas vraiment. Je l’observe en demeurant stupéfaite par ses propos. Je me demande avec appréhension ce qu’il compte faire en parlant de « s’amuser ». Parce que honnêtement, ça sonne pas net tout ça… Et voilà qu’il colle son front contre le mien. Je lui jette un regard foudroyant et tente de me débattre encore une fois, mais c’est vain.

« Toi aussi tu vas rester bien sage pas vrai ? »

Il décolle son visage du mien. Beaucoup de femmes aurait trouvé cet homme séduisant et je ne prétends pas qu’il manque de charme, bien au contraire. Mais là, tout de suite, il fait plus peur qu’autre chose.

« Non. Professeur, relâchez-moi ! »

Je me débats encore même si c’est inutile. Il faut que j’attrape ma baguette mais il me bloque l’accès à la poche intérieure de ma veste.

« Donne-moi ton nom. Moi c’est John. Enchanté. »

Quel maboule… Il faut vraiment qu’il redevienne normal avant que ça ne dégénère parce que je n’ai pas envie de finir violée, personnellement !

« Allez vous faire foutre. Professeur, reprenez-vous ! Vous n'avez pas le droit de faire ça ! »

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 C'est encore pire que dans mes souvenirs

Qu’est-ce-qui me prend de faire ça ? Je dois avouer que je n’ai pas tellement de réponse à cette question, il est évident qu’aucune règle n’est assez bien pour être en accord avec mon mode de fonctionnement. Gabriel est bien trop faible pour transcender le réel et pour donner un véritablement sens à sa vie, il n’a même pas conscience de notre potentiel. Il ne sait pas que nous pourrions gouverner ensemble. Personne ne demande jamais à un chat pourquoi il miaule ou à un bébé pourquoi il pleure, c’est comme ça et les réponses que nous pouvons trouver à ce sujet seront toute fausses. Elles seront justes là pour nous rassurer car, nous voulons trouver une logique à chaque chose. Une logique qui n’existe pas et qui ne verra sûrement jamais le jour. C’est évident. Il est temps de commencer à ouvrir les yeux.

Narcissa ne pouvait pas bouger et cela me donne un sentiment certains de satisfaction intense, j’avais envie de sourire. J’étais réellement heureux en ce moment même ce qui n’arrive pas souvent. Je pense que je devrais prendre le pouvoir sur notre corps un peu plus souvent pour redresser tout ce qui ne va pas dans notre vie. Et il est certain que la liste est énorme. Elle ne se termine peut être même pas. « Que je te lâche ? » Je rigolais de plus belle avant de tâter ses poches pour y trouver sa baguette rapidement et la balancer à l’autre bout de la pièce comme si elle n’était qu’un vulgaire morceau de bois. Elle ne pourra pas s’en servir contre moi. « Que j’aille me faire foutre ? Je n’ai pas le droit de faire ça ? » Je répétais tout ce qu’elle pouvait me dire avec un sourire de plus en plus intense sans la quitter des yeux, ce que je pouvais y voir était tout simplement magnifique. De la peur.

De la peur dissimulé sous un air supérieur qu’il me serait tellement simple de détruire. « Je n’ai pas le droit ? » Je venais de me répéter plus pour me poser la question à moi-même, seulement il est évident que la jeune fille aussi possède la réponse même si elle ne l’assume pas. « J’ai tous les droits ! » je venais de limite lui crier dessus avec une difficulté évidente de me retenir plus longtemps, je n’aime pas tellement en fait que l’on me dise ce que je dois faire.

Elle essayait même de se débattre pour se libérer de mon étreinte mais bien évidemment c’est peine perdu, j’ai beaucoup plus de force qu’elle et même si elle est en danger les miracles ça n’a jamais existé. Seulement dans les films. Gabriel dort profondément et je ne suis pas un homme aussi gentil que lui, il faut dire que j’avais des notes épouvantables qu’il voulait rattraper à chaque fois. Il arrivait à faire en sorte que celles-ci soit rattrapés en plus de cela. Cet homme est impressionnant. Ce n’est pas mon sang pour rien. Personne n’a jamais remarqué tout ça et il faut que ce soit dans un jour tout à fait anodin comme celui-ci qu’il perde le contrôle. Personnellement je n’ai pas tellement envie d’être vu en public, je suis quelqu’un de plutôt timide. Mais dans ce genre d’endroit avec une jeune femme ce n’est pas un problème. Une ravissante jeune femme en plus de cela. J’ai de la chance.

Il ne faut surtout pas qu’elle parle et pour cela rien de plus simple, il faut instaurer la peur dans son esprit qu’il va lui arriver quelques chose à elle et sa famille ainsi qu’à ses amis si elle dit quoi que ce soit. Même si je suis certains que Blackman et ses hommes sont bien pires que moi. Je tiens à garder mon secret bien intact. Et je vais le faire.

J’avais envie de lui faire un peu la conversation, nous avions du temps devant nous après tout. Personne n’est réellement pressé, c’est une illusion qui nous donne l’impression de perdre notre temps ou de ne pas en avoir. Nous avons tout le temps qu’il nous faut en vérité. « Tu ne m’a toujours pas dis ton nom. Il se trouve que les femmes aiment mon frère parce qu’il est bel homme et qu’il sait comment s’adresser aux gens. Je suis quelqu’un de plutôt renfermé et j’ai tendance à faire peur. Mais toi tu me comprends. N’est-ce pas ? » J’attrapais ses mains avant de les coller à chaque extrémité du mur en dessus de ses épaules en la bloquant contre celui-ci avec le poids de mon corps. « Gabriel ne me laissait jamais coucher avec sa femme. Il n’aime pas partager. Rassure toi je ne vais pas te violer, mais j’ai besoin d’une information très importante. Si tu me la donne je saurais te récompenser comme il se doit et bien sûr tu pourras repartir en vie de cette salle ».

Je n’avais pas tellement besoin de lui faire savoir que je pourrais la tuer en un seul instant et sans faire un seul bruit, je l’ai déjà fait à plusieurs reprises loin des murs de l’école c’est évident. Mais il est hors de question que Cheryl soit mise au courant ou qu’elle entende des rumeurs sur mon frère, j’aime énormément ma nièce. Même si elle ne sait même pas que j’existe. C’est vraiment triste. Je commençais à sentir Gabriel se manifester, mais il n’allait pas reprendre le contrôle aussi facilement. « Par contre si tu ne coopère pas, je vais balader mes mains sur ton corps. Je vais prendre du plaisir à te violer. Je vais prendre du plaisir à te voler tes droits. Peut-être même te tuer ensuite.»  Je laissais un instant de silence avant de reprendre en ayant perdu mon sourire. « Alors tu devrais faire attention à ta prochaine réponse ».

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Plus seule que jamais

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la solitude est ta meilleure amie

Le moins que je puisse dire c’est que je ne sais pas quoi faire. Franchement, qui aurait pu prévoir une telle réaction de sa part ? Voilà que je me retrouve coincée comme une bleue face à un professeur qui fait deux fois mon poids, si ce n’est plus avec ses muscles. Il m’est juste impossible de m’extirper de sa poigne et je le vois sourire machiavéliquement, comme si j’étais un vulgaire insecte enfermé dans une toile d’araignée. Il n’avait plus qu’à m’enrouler avec ses fils collants pour me bouffer après. Quelle vision horrible… Ce n’est pas tant le professeur Cooper qui m’effraie mais plutôt sa folie. Ses traits d’homme charmant ont laissé place à quelque chose de plus effrayant et je n’aurais jamais pensé me sentir aussi vulnérable que là, tout de suite. Pourtant, je sais que je dois rester calme et ne pas céder à mon appréhension grandissante. C’est ce qu’il recherche.

« Que je te lâche ? »

Il rit sous mon nez avant de me faire les poches pour me débarrasser de ma baguette qu’il lance le plus loin possible, à l’opposé de la pièce. Je me retrouve donc démunie et totalement sans défense. Mon cœur s’accélère encore et je peine à maintenir une expression indéchiffrable. Que va-t-il me faire ? C’est interdit par le règlement de toucher à ses élèves, surtout que je n’ai rien fait de mal… Mais est-ce que Blackman me soutiendrait-t-il si je le dénonçais ? Après tout, lui aussi a rejoint le camp des anti-moldus… J’ose croire que oui. Mais c’est un espoir sur lequel je ne peux pas entièrement me fier.

« Que j’aille me faire foutre ? Je n’ai pas le droit de faire ça ? »

Je déteste sa manière de se foutre de ma gueule et je tire une grimace qui transcrit ma colère. J’aimerais lui mettre mon poing dans sa figure mais à chaque fois que je bouge, il parvient à me bloquer.

« Je n’ai pas le droit ? » Répéte-t-il. « J’ai tous les droits ! »

Mes oreilles tremblent sous la puissance vocale de cet homme que je ne connais pas et qui usurpe l’identité de mon professeur de Métamorphose. Ou plutôt, c’est bel et bien lu mais avec un autre caractère. Je ne sais même plus comment on appelle cette maladie et, à vrai dire, je n’ai pas le temps d’y penser.

« Non ! » Je m’exprime, prenant un peu de mon courage.

Je me débats encore et encore… C’est vain mais je m’en fous. Je ne veux pas lui donner ce qu’il veut. Je ne veux pas qu’il me prenne pour une chose docile qu’il peut manipuler parce que je suis loin d’être ainsi. Je me plains souvent d’avoir Ashley dans les pattes mais là, aujourd’hui, j’aurais préféré me frotter contre elle et sans baguette plutôt que me de retrouver ici à me faire agresser sans la moindre possibilité de changer la situation.

Il reprend de nouveau la parole, s’avérant incapable de la fermer comme s’il triomphait d’une rude bataille et qu’il souhaitait humilier sa victime. Il veut toujours mon nom et il me révèle qu’il est quelqu’un de plutôt renfermé et qu’il a tendance à faire peur. C’est drôle, je l’avais bien vite remarqué.

« On se demande bien pourquoi. » Fais-je avec agacement.

Apparemment, ma réponse ne lui plait puisqu’il prend aussitôt l’initiative d’attraper mes mains pour les relever au-dessus de mes épaules, de sorte à ce que je ne puisse plus du tout bouger. Son corps se colle contre le mien et je peux sentir son souffle plus proche de moi que jamais. C’est vraiment glauque. La pédophilie n’est pas un phénomène très populaire dans le monde des sorciers ‒ du moins je crois ‒ alors le vivre… franchement, je ne sais pas si je cauchemarde ou si c’est bien la réalité. Je n’ai pas envie de vivre cet enfer que certaines femmes peinent à oublier, à cause d’un petit enfoiré qui n’existe que parce que le cerveau de ce prof est complètement déréglé !

« Gabriel ne me laissait jamais coucher avec sa femme. Il n’aime pas partager. Rassure toi je ne vais pas te violer, mais j’ai besoin d’une information très importante. Si tu me la donne je saurais te récompenser comme il se doit et bien sûr tu pourras repartir en vie de cette salle.

‒ J’ai rien à vous dire ! Je ne vous crains pas. Je veux parler au professeur Cooper ! »

Putain, qu’est-ce qu’il est malsain comme type ! Comment MCGonagall a-t-elle pu passer à côté d’un tel déséquilibré mental ? Bravo la protection de l’école. Je suis sûre que Blackman n’est pas au courant et que je ferais mieux de le prévenir pour me venger. Si ça se trouve, je ne suis pas la première victime…

« Par contre si tu ne coopère pas, je vais balader mes mains sur ton corps. Je vais prendre du plaisir à te violer. Je vais prendre du plaisir à te voler tes droits. Peut-être même te tuer ensuite. »

J’avale presque de travers et mes yeux luisent d’un sentiment de malaise profond. J’espère bien qu’il bluffe… Il ne ferait pas ça ici, quand même ? Non, non. Ca ne va pas du tout. Je me sens trop fragile, d’un coup. J’ai peur. J’ai envie que quelque chose assomme ce gros malade et me permette de partir d’ici le plus rapidement possible. J’observe ses lèvres dissiper son sourire diabolique. Il ouvre à nouveau la bouche pour insister sur le fait que je dois lui obéir.

Une énième fois, je tente de me dégager de son étreinte en bougeant dans tous les sens mais j’ai simplement l’air d’une souris entre les pattes d’un chat prenant plaisir à la voir se débattre avant de l’avaler toute crue. Un peu désespérée par l’inefficacité de ma tentative, je me calme et relève les yeux vers lui. Mon cœur bat toujours vite et ma crainte ne disparait pas. Il suffit juste que je lui réponde pour qu’il me foute la paix ? J’espère bien qu’il ne ment pas et qu’il ne s’en prendra plus à moi… Même si ça m’étonnerait qu’un fou respecte sa promesse.

« D’accord, vous vouliez mon nom ? Très bien… Je m’appelle Naïa Rosenberg. Vous voulez savoir quoi d’autre ? Le bonnet de mon soutif ?! Ce que je porte sous ma robe ?! »

Il peut bien aller se faire foutre, je ne lui donnerais pas l’entièreté de la véritable réponse.

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Aimie déambulait dans le château à la recherche d'une activité. Elle en avait marre de tout. Elle n'avait pas envie de réviser, pas du tout même. Elle connaissait ses cours. En ce moment, elle affichait un air je-m'en-foutiste. Elle ne se foutait pas de tout, mais elle voulait paraitre détachée. Elle ne parlait plus à grand monde, elle se renfermait dans la solitude à cause de ce qui lui était arrivée. Elle pensait à tout autre chose que ses cours. Il lui arrivait de beaucoup soupirer pour aucune raison. C'était juste son humeur actuelle. Elle pensait à son environnement, aux nés-moldus et à son frère aîné qui était trop loin d'elle. Elle ne se plaignait pas, elle se disait qu'elle n'avait pas le droit. Donc elle se taisait et avançait. C'était tout.

Ainsi, Aimie marchait, faisant le tour de chaque étage, ayant commencé par le septième. Il n'y avait rien à faire. Tellement rien. Elle aurait aimé demander à Phoebe si elle pouvait aller s'entraîner mais dans le contexte actuel, à part les entrainements en groupe, elle ne pouvait rien faire. Et puis, les mots du professeur Burgess résonnaient dans sa tête. Pas de sport. Aimie soupira. Elle savait qu'elle devait l'écouter mais elle avait tellement envie de faire du sport, elle n'attendait que ça pour libérer son esprit. Elle pouvait se mettre à faire du parkour à l'extérieur de l'école, mais encore une fois, le contexte actuel l'en empêchait. Elle avait envie de rentrer chez elle et faire ce qu'elle voulait.

Alors qu'elle marchait au quatrième étage, passant devant les vieilles salles inutilisées, Aimie entendit un échange bizarre. Elle s'arrêta alors. Fronçant les sourcils, elle se rapprocha de la salle d'où venait le bruit qu'elle entendait. Elle posa son oreille contre la porte, personne n'étant dans le couloir. Elle reconnut très rapidement la voix de Narcissa puis celle du professeur Cooper. Elle n'était pas sûre mais Narcissa lui confirma lorsqu'elle s'adressa à lui. Elle hallucina. Mais qu'est ce qu'il se passait à l'intérieur de cette salle ? Sur le coup, Aimie ne réagit pas. Elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait. Elle avait les yeux écarquillées, bien trop choquée pour agir. Comment un professeur pouvait parler ainsi à une élève ? Ça dépassait l'entendement ! Ce n'était même pas de la quelconque drague, c'était bien pire. Comment tout ça a-t-il pu se produire ? Aimie imaginait très mal Narcissa draguer un professeur à la base, alors la retrouver dans une telle situation était déconcertante.

Mais lorsque le professeur menaça Narcissa de la violer voire de la tuer si elle ne donnait pas une certaine information, elle comprit qu'elle devait agir. Tout de suite. Même si elle avait vraiment été du côté de Blackman, parce qu'elle était au courant qu'elle n'était pas du côté de Blackman, elle l'aurait tout de même aidée. Il s'agissait d'un hypothétique viol, pas d'une pseudo bagarre ou autre. Aimie s'en voudrait toute sa vie si elle n'intervenait pas. Elle serrait les dents, sortit sa baguette. Elle n'allait clairement pas se dégonfler. Ce n'était pas parce qu'il s'agissait d'un professeur qu'elle allait partir en courant et abandonner Narcissa. Elle s'était battue contre des mangemorts. Elle devrait pouvoir neutraliser un professeur. N'hésitant plus, elle ouvrit la porte de la salle et avant que le professeur ne puisse faire quoi que ce soit, elle lança un « Stupéfix ! » dans sa direction. Son regard était froid, avec une pointe de haine qu'elle peinait à dissimuler.

Spoiler:

Le membre 'Aimie J. Rutherford' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 1

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 C'est encore pire que dans mes souvenirs

Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi elle voulait autant que cela être délivré de mon emprise, elle avait l’air d’avoir un certains grain dans la tête. Elle parle déjà au Professeur Cooper, ce n’est simplement pas le bon Professeur Cooper qui se trouve devant elle. Ça commence à ne vraiment plus m’amuser, elle n’a rien de drôle cette femme qui ne fait absolument aucun effort. Elle pourrait au moins se mettre à hurler et à appeler au secours ou au moins à pleurer toutes les larmes de son corps en me suppliant de lui laisser la vie sauve. J’avais toujours ses yeux dans les miens, je pouvais facilement voir la haine dans son regard au moins quelques choses qui allait pouvoir me nourrir pour les prochaines minutes. Je lui avais dit d’être sage et même si elle essayait de se libérer encore, il semble qu’elle écoutait assez bien. Mais elle est peut-être un peu trop sage justement. « Il me semble que Gabriel n’est pas libre pour le moment » Je rigolais tout seul à ma remarque, ne pas oublier que je suis encore un jeune garçon contrairement à mon frère qui va bientôt dépasser les 40 ans. Il est bien plus mature que moi, mais pas plus ambitieux malheureusement. Mes ambitions sont grandes.

Je sais maintenant quel est son nom alors qu’elle s’emballe toute seule pour me demander si je ne veux pas savoir ce qui à mon humble avis ne vaux même pas le détour. « Te faire du mal est bien plus intéressant que de vulgaires informations. » Je pouvais délivrer mes dents et changer mon regard sans vraiment le décider de moi-même, j’avais enfin l’impression de reprendre du plaisir. Il faut dire que je change pas mal d’avis. Tout à coup la porte s’ouvrit rapidement et mon premier reflex fût de me retourner en pointant ma baguette dans la direction indiqué, j’avais l’habitude de ce genre de surprise. L’expérience. Ça doit être ça le nom exact pour désigner cette aisance du moment. 

Je n’étais malheureusement pas dans une forme olympique, elle m’avait attaqué dans le dos et il faut dire que je dois surveiller et tenir bloqué la jeune femme qui m’avait donné son nom l’instant d’avant. Naïa Rosenberg. C’est un très beau nom. Simplement ça devient un problème qu’une autre personne soit arrivé dans la salle, pas que je vais ne pas m’en sortir contre deux élèves en même temps surtout que l’une d’elle ne peut pas utiliser la magie puisque sa baguette est à l’autre bout de la salle. Simplement, j’avais l’intention de faire disparaître le corps et de laisser mon frère pleurer la mort de l’une de ses élèves dans une école ou la torture est présente chaque jour. Personne ne serait arrivé jusqu’à moi puisque Gabriel ne se serait jamais dénoncé et il ne peut décidément pas dire que je suis là sans passer pour un fou et perdre son métier ainsi que l’amour de son unique fille. Ma nièce adorée. « Protego »

Résultat:1. 2. 3. 5. : Mon sort est un succès et le sortilège de la jeune femme est renvoyé. J'attrape Narcissa et la place devant moi en pointant ma baguette sur sa tempe avec un léger sourire. Manqué pour le sauvetage. Au moindre geste suspect, je la tue.

4. 6. : Elle m'a prise par surprise et je n'ai pas eu le temps de me protéger. Je suis envoyé au sol brutalement et perd ma baguette des mains avec un énorme mal de crâne. Je ne vais pas arriver à me relever avant un petit moment. C'est mauvais.

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Le membre 'Professeur G. Cooper' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 3

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« Il me semble que Gabriel n’est pas libre pour le moment »

Ah ben oui, bien évidemment. J’aurais dû me douter que je ne me débarrasserais pas de l’identité la plus flippante pour parler avec celle qui est normale. Pourtant, même si j’ai l’air de ne pas avoir peur, je dois dire que je le suis. Habituellement, j’ai deux armes : ma baguette et mes poings. A chaque fois, je peux toujours au moins en utiliser une mais aujourd’hui, les choses sont différentes. Je suis comme un petit chat aux griffes d’un lion et cela ne me fait pas plaisir. Je ne réponds rien, consciente que je ne pourrais pas parler au professeur Cooper avant que sa crise étrange ne soit passée. Je serre simplement les dents et lui rends un regard noir.

J’ai fini par lui donner une partie de ce qu’il souhaitait, à savoir mon identité. Il ne s’agit certes pas de mon vrai nom mais je pense que cela devrait suffire pour le contenter un peu et éviter qu’il ne soit encore plus agressif. Je ne suis pas suicidaire. Même si l’envie me vient de lui cracher sur la figure et de l’insulter, je ne peux pas le faire car je sais très bien que cela n’arrangerait pas ma situation. Je ne le ferai que quand je serai certaine de pouvoir la bouleverser. Et ensuite, je n’aurais plus qu’à m’expliquer avec le véritable enseignant sur sa folie d’avoir décidé d’approcher un univers rempli d’enfants et d’ados alors qu’il est complètement perché sans le vouloir ! Il est sûrement compétent mais il faut qu’il se fasse soigner par l’infirmière pour éviter que ça se reproduise. Il doit bien exister des cachets pour ça, non ?

« Te faire du mal est bien plus intéressant que de vulgaires informations. » Me dit-il en prenant un air encore plus carnassier.

S’il n’y avait pas de mur derrière moi, j’aurais très bien pu reculer à ce moment-là. La lueur d’excitation dans son regard est plus malsaine que jamais.

« Vous êtes vraiment m… »

Ma voix se noie dans le vacarme d’une porte qui s’ouvre brusquement et une silhouette féminine fait place sur le seuil. Je me tourne vers elle, le cœur battant. Est-ce l’heure de ma délivrance ? Serait-ce le professeur de Montfort ou Burgess qui viendrait à ma rescousse ? Non. Même pas. Et je peine à croire qu’il s’agisse d’Aimie...

Elle lance un Stupefix qui atteint bien sa cible mais c’est une peine perdue face à un professeur qui a dix fois plus de réflexe qu’un élève de notre âge. Son attaque se heurte à un solide protego et en une fraction de seconde, le psychopathe me retourne pour que je sois face à mon ancienne amie ‒ quoi qu’ancienne est un terme peu adéquat au vu de la lettre que je lui ai envoyé. La baguette sur ma tempe, il semble la menacer de me faire du mal si elle fait quoi que ce soit…

« Aimie… Ce n’est pas le professeur Cooper ! Il est complètement dérangé, en vrai ! Il doit être schizophrène ou quelque chose comme ça ! » Fais-je d’une voix précipitée.

Il faut bien que je la prévienne pour qu’elle ait toutes les informations et qu’elle ne se méprenne pas sur le compte du véritable prof. Là, tout de suite, je redouble de peur. Je sens la panique me traverser...

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Cette scène était surréaliste. Que ceci se passe à Poudlard était totalement surréaliste. Aimie en était très surprise, pour ne pas dire choquée. Enfin, si, elle était complètement choquée. Mais la priorité allait au "sauvetage" de Narcissa. Elle pourra exprimer son choc plus tard, ce n'était clairement pas le moment. Dès qu'elle était entrée dans la pièce, elle avait lancé son sort. Peut-être aurait-elle dû attendre. Peut-être aurait-elle dû se cacher et attendre le bon moment pour agir. Mais les propos du professeur et leurs positions montraient qu'Aimie ne pouvait pas attendre. Narcissa était dans une situation bien trop délicate, et même si elle était vraiment du côté des mangemorts, elle l'aurait sauvée. Pourquoi ? Aimie l'aurait fait pour elle. Elle s'en serait voulue si elle avait laissé faire ça. Enfin, ce n'était pas le cas présent.

Évidemment, le professeur contra son sort. Aimie n'en attendait pas moins d'un professeur, bien que sa fierté aurait aimé qu'il rate son sort. Il fallait qu'elle soit stratégique maintenant. Sinon Narcissa allait y rester. Le temps semblait très long en cet instant. Il avait attrapé la jeune Serdaigle pour la placer devant lui et mettre sa baguette contre sa tempe. Aimie lança au professeur son regard le plus froid, bien qu'elle essayait de garder une attitude détachée. Le professeur ne devait pas voir son inquiétude pour Narcissa, sinon il allait en profiter. Elle était en mode stratégie, elle devait faire attention. Elle les observait tous les deux, la baguette tout de même pointée vers eux. Elle ne bougeait pas et avait remarqué la baguette de Narcissa dans un coin. Si elle arrivait à faire diversion, Narcissa pourrait chercher sa baguette. Mais déjà, il fallait qu'elle arrive à faire diversion. Ce n'était pas gagné.

Les paroles de Narcissa la firent sortir de ses pensées. Elle fronça les sourcils d'incompréhension. La personne devant elle n'était pas le professeur Cooper. Elle mit un temps à assimiler cette information. Il devait être surement atteint de dédoublement de la personnalité, ou de schizophrénie comme l'avait dit Narcissa. Elle inspira longuement, cherchant un moyen. Si elle ne connaissait pas la personnalité qu'elle avait devant elle, ça allait être plus compliqué. Avant de tenter quoi que ce soit, il fallait peut être lui parler. Bien qu'elle pensait au fond que ça n'allait pas fonctionner, elle pensait au moins qu'elle allait gagner du temps afin de trouver une véritable solution.

« À qui ai-je l'honneur alors ? » lança-t-elle calmement au professeur bien qu'il y avait une pointe de sarcasme dans la voix. « Vous devriez baisser votre baguette, ce ne serait pas raisonnable. Vous serez peut être assez rapide pour tuer l'une d'entre nous deux, mais l'autre pourra aisément appeler de l'aide. Des personnes seront alertées et vous serez découvert. Vous ne souhaitez pas cela n'est-ce pas ? » continua-t-elle, toujours aussi calmement. Bien trop calmement. « Ce n'est pas parce que nous sommes dans une vieille salle inutilisée que cette partie du chateau est isolée. Je n'étais pas seule en arrivant. » Bon, c'était totalement faux mais Aimie mettait le paquet. Elle était bien sûr arrivée seule, mais elle ne perdait rien à faire croire qu'elle n'était pas seule. Elle sous-entendait clairement qu'elle était accompagnée et que la personne qui l'accompagnait était déjà partie alerter des professeurs. « Nous pourrions en rester là, si vous la lâchiez. » termina-t-elle, en souriant légèrement. Elle ne menaçait pas clairement le professeur mais les retombées pour lui étaient considérables si tout se savait. Alors elle proposait une alternative. Son sourire cachait le fait qu'elle était, au fond, paniquée pour Narcissa, mais aussi pour elle.

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ft. libre

Protéger avant de détruire

Je faisais un horrible cauchemar. Je courais dans la forêt interdite avec quelques élèves, élèves dont je ne voyais même pas le visage. La forêt interdite était affreuse, les racines des arbres sortaient de terre pour nous empêcher d’avancer et nous devions à quelque reprise éviter les flèches des centaures. Nous fuyons quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Ce n’était pas les mangemorts, c’était quelque chose de beaucoup plus dangereux et terrifiant. Je me souviens m’être demandé pourquoi j’étais le seul professeur à encadrer autant de jeunes enfants, mais l’heure n’était pas à tergiverser : il fallait courir ! Et puis, tout à coup, le sol sous mes pieds se déroba et nous tombâmes dans un gouffre sans fond d’obscurité.

Je me réveillais en sursaut. Fort heureusement pour moi je n’avais pas crié. La honte. Il n’empêche ce cauchemar ne me semblait pas anodin. Après tout, avec les mangemorts contrôlant Poudlard, ce cauchemar avait clairement tout son sens. Cependant je préférais ne pas penser que nous allions tomber comme des mouches.
Passant ma main dans mes cheveux sans m’en rendre compte, je regardais les copies de contrôle de mes élèves sur mon bureau. Je m’étais endormie sur la fiche de Shaelyn, à croire que cette jeune rosette était aussi ennuyeuse qu’on le dit. Enfin, je ne la connaissais que de vu, elle suivait mon cours et semblait plutôt intelligente. N’étant pas dans ma maison on n’avait jamais réellement eu besoin de discuter plus que durant nos cours. Même si le fait qu’elle soit préfète devrait m’inciter à aller vers elle.
En bref, je m’étais endormie en corrigeant des copies, et je n’étais pas pressé de poursuivre ce que j’étais en train de faire. Je me donnais alors des petites claques sur mes joues avant de me servir du café dans mon mug préféré, puis je sortis de mon bureau pour aller en direction de celui de Winslow, ma tasse à la main. J’avais besoin de parler à des adultes, et comme Aaron était l’un de mes meilleurs amis, c’était la personne idéale.

Les élèves me regardaient bizarrement dans les couloirs, je ne savais trop pourquoi. Peut-être que si j’avais pris la peine de me regarder dans un miroir j’aurais certainement remarqué mes cheveux en bataille et les magnifiques traces d’encre sur ma joue, mais malheureusement ce n’était pas le cas. Ou bien les élèves me regardaient bizarrement à cause de ma tasse « coffee muggle » (ici mon mug). Je me contentais tout de même de sourire aux élèves, assumant totalement ma joyeuse et fabuleuse tasse.
C’est en passant à côté des vieilles salles inutilisées au quatrième étage que j’entendis des bruits et des éclats de voix dans les salles. C’était peut-être Winslow ? Oui bon c’était un peu idiot de penser que vu que c’était l’étage des cours et du bureau de l’ancien serdaigle, l’une des voix dans les vieilles salles inutilisées appartenait à Aaron. Mais bon cela ne me coutait rien de jeter un œil.
Alors j’ouvris en grand la porte. J’observais la scène qui se jouait devant moi. Aimie qui était en face de Narcissa se faisant menacer par le nouveau prof : monsieur Cooper. Je bus une grande goulée de mon café tout en les observant. Pas de Winslow en vue. Je partis donc en refermant la porte.

Je commençais à partir, cherchant encore le né moldu qui me servait de meilleur ami. Et puis je me dis que, quand même, la scène que j’avais surprise était vraiment étrange. Je poussais un soupire en rebroussant chemin, sortant ma baguette à l’avance. J’ouvris la porte à l’aide de ma main tenant mon mug (#multitâche), avant de lancer un sort sans prononcer un mot en direction de Cooper.

- Adrenalean 2016 pour Bazzart.

Expelliarmus :

Le membre 'Professeur L. Ziegler' a effectué l'action suivante : Le Hasard

'Le Hasard' : 2

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 C'est encore pire que dans mes souvenirs

Pendant un instant j’avais vraiment eu l’impression de pouvoir m’amuser, seulement après l’arrivée de la jeune élève de la maison Gryffondor mon amusement a perdu pas mal de sa saveur. Elle est bien trop sérieuse et ne dégage pas la peur que j’attends dans les yeux d’une personne qui se trouve dans ce genre de situation. Si ça continue je vais devoir redonner le contrôle à Gabriel, car tout ceci commence à devenir fade et sans intérêt pour moi. Le jeu peut être reporté à plus tard. Peut-être que je pourrais essayer quelque chose avant tout de même. En rester là ? C’est encore moins agréable. Je ne veux même pas y penser. « Tu ne m’amuse pas ! » Je n’avais plus envie de rigoler, j’étais réellement en colère. Je voulais être seul avec la jeune femme aux couleurs de Serdaigle pour apprendre à mieux la connaître. Je n’avais pas besoin de visiteur. Gabriel je te laisse la suite, j’aurais l’occasion de m’amuser un peu plus dans les prochains jours.

Mon corps se relâcha presque au même moment sans vraiment comprendre ce qu’il se passe, je pourrais comparer cela à un rêve et sincèrement j’aurais préféré que ça en soit un. La suite des évènements risque de me donner froid dans le dos si je ne prends pas vite à nouveau le contrôle de la situation, j’avais récupéré mes esprits en m’apercevant que Narcissa était encore sous mon emprise, je relâchais la force de mes bras pour la libéré avant de vouloir m’expliquer pour cette scène hors du commun. Seulement quelque chose m’empêcha d’arranger la situation. La jeune femme et moi-même furent percuté par un sortilège, mon dos percuta le mur et rapidement mon souffle se coupa le temps d’une seconde. Seulement une montée d’adrénaline pour me défendre arriva à me mettre sur mes deux jambes les deux mains vers le Professeur Ziegler. « Narcissa ! Aimie ! Ziegler ! Je vous assure que c’est moi Gabriel ! » Je n’avais aucune preuve que j’avais repris mes esprits, mais je n’avais pas le choix de faire mon maximum pour régler la situation. Balançant rapidement ma baguette à l’autre bout de la pièce fut la première de mes actions, regardant les jeunes femmes et mon collègue à tour de rôle une goutte de sueur sur le front. « Je peux tout expliquer ! » Je tournais mes yeux vers Narcissa l’instant d’après. « Ce… n’étais pas moi… Je suis sincèrement désolé »

Je passais une main dans mes cheveux, j’avais tellement chaud et aucun moyen d’éviter le sujet que j’avais eu envie de cacher à tout le monde pour les années à venir. Il semblerait qu’aucun secret ne reste gardé bien longtemps à Poudlard surtout les plus lourds à porter. « C’est John… ma… seconde personnalité... Je pensais pouvoir le contrôler, mais cette fois je n’ai rien réussi à faire… Narcissa… Je n’ai aucun souvenir… Tout va bien ? » Je ne pouvais rien faire d’autre que de lui demander son état, je n’avais même pas la moindre idée de ce que John avait causé comme dégât. J’avais envie que tout s’arrange et surtout que mon secret soit gardé entre ses murs. « Il ne faut rien dire à personne… Je pourrais perdre mon travail et peut être même plus encore ! » Je suis un homme assez sûr de lui, mais en ce moment j’avais surtout envie de conserver ma vie actuel et de ne pas mettre ma fille dans le pétrin. Elle deviendrait un souffre-douleur si les élèves apprenaient ce qu’il se passe avec son père. Je ne laisserais jamais ce genre de chose arriver ! Je devais prouver rapidement à mes trois interlocuteurs qu’ils ne craignent plus rien.

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