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Message(#) Sujet: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptySam 22 Juil - 8:59

everybody looking for something
matrim & jaspe
Nous ne faisons pas de nouvelles rencontres par accident Elles sont destinées croiser notre chemin pour une raison.

L'eau coulait sur sa tête depuis un peu plus de vingt minutes. Matrim n'arrivait pas à se résoudre à sortir de la douche. Il était bien là, sous le jet d'eau chaude qui détendait ses muscles endoloris. Il avait l'impression d'avancer dans de la boue depuis le matin. Comme si tout ce qu'il avait manqué depuis une semaine lui revenait finalement en pleine face. Comment pouvait-il avoir été au côté de la plaque pendant tout ce temps? Il avait non seulement pas participé à la bataille, mais il en avait aucun remords. Il était heureux que rien ne lui soit arrivé – enfin pas pendant la bataille tout du moins – contrairement à bien d'autres étudiants. À l'infirmerie, y avait même ce gars de serpentard qui avait perdu sa main. Une main! Matrim n'arrivait pas à imaginer ce que serait sa vie avec une main en moins. Il ne pourrait plus jouer de piano, il ne pourrait plus voler sur un balais – bien que ça, il ne pouvait déjà plus trop le faire – et ne pourrait plus faire bien des choses. C'était terrible comme perte. Il avait de la compassion pour le pauvre malheureux. Certes, il n'était pas du genre à exprimer ce genre d'émotion. Il laissait surtout transparaître une indifférence total en général, mais la compassion était bien là. Absence de remords toutefois. Il était plutôt fâché envers les aurors qui n'avaient pas cru bon de le transférer du château à la ferme plus tôt. Il en voulait au personnel infirmier d'avoir mis son cas de côté alors qu'il disait qu'il ne se sentait pas. Il y avait eu tellement de moment où tous ses malheurs auraient pu être éviter. Une petite potion, c'est tout ce qui aurait suffit à rendre la vie un tant soit peu normal. Éviter tous ces malheurs, ces sept jours sous surveillance médicale, ces toutes nouvelles séances avec psychomaque qu'il devait se farcir sans parler des séances de groupe où il n'était aucunement à l'aise. Des séances dans lesquelles on parlait surtout de cette bataille, d'enfermement et d'esclavage. Des choses qui ne le touchait pas parce que ses malheurs à lui, ils n'avaient rien à voir avec Blackman...

Pendant une demi-heure, le poufsouffle était resté sous la douche à profiter du calme que lui apportait l'endroit, mais également du sentiment de réconfort qu'il avait l'impression d'avoir ainsi inondé d'eau coupé de la réalité. Ça lui avait laissé du temps pour réfléchir. Penser à lui, à sa malédiction, à Andrea, à sa mère à qui il n'avait pas encore écrit, à ce qui arriverait maintenant qu'ils n'étaient plus à Poudlard. Il se demandait si on allait les garder encore longtemps dans cette ferme où il avait l'impression d'être dans un asile ou à l'aile psychologique de Sainte-Mangouste – une aile qu'il connaissait beaucoup trop pour son plus grand déplaisir. Il avait le sentiment profond qu’on les prenait tous pour des tarés. Comme s’ils étaient les victimes d’une séquestration quelconque – ce qui en soit était un peu le cas – et qu’ils avaient tous des séquelles de cette séquestration. C’était peut-être le cas pour certains, excluons l’adolescent de ce cas. S’il y avait un petit plaisir qu’il pouvait se permettre ici, à la ferme, c’était d’observer les gens. Constater comment tout le monde était dérangé, comment tout le monde ne tournait pas rond et n’était pas normal contrairement à l’image qu’ils s’efforçaient tous de laisser paraître. Il fallait être attentif et observateur pour s’en rendre compte. Matrim possédait ces deux qualités. Si observer les gens était devenu un nouveau passe-temps au cours de l’année scolaire, sa capacité à faire des liens entre tous les petits détails qu’il notait chez les gens en était grandement utile. Savoir que les autres n’étaient pas « biens » le rassurait. Lui qui avait si souvent l’impression d’être dérangé, de ne pas faire partie de ce monde dans lequel il vivait, que les autres ne le comprenait pas. Si se sentir comme un extraterrestre était un sentiment commun chez les adolescents, il était facilement intensifié chez Matrim. Parce qu’il était réellement différent. Son cerveau ne fonctionnait pas comme les autres. Il avait ce dont pour tout retenir, cette mémoire qui lui rendait les études si facile. Sauf qu’elle ne venait pas seule. Elle était couplée à un syndrome du spectre de l’autisme. Bien que léger, il se manifestait assez fortement en comparaison à ses camarades. Enfreindre un règlement lui coûtait. . Ça avait été particulièrement horrible cette année pour cette raison…

Matrim finit par couper l’eau. Il attrapa la serviette qu’il avait accrochée à la porte pour s’essuyer. Une fois fait, il enfila un pantalon de sport aux couleurs de sa maison et un t-shirt tout simple. Il passa sa serviette sur son épaule, récupéra ses effets personnels et se dirigea, pieds nus, vers sa chambre. Pour la première fois en une semaine, il allait dormir dans un lit qui n’était pas à l’infirmerie. Sans surveillance. Juste lui et son sommeil. Plutôt, lui, les autres gars avec qui il partageait sa chambre et leur sommeil respectif. Une libération qui lui faisait un poids de moins sur l’esprit. En entrant dans la chambre, il allait se diriger vers son lit, mais ses pas se stoppèrent. Quelqu’un était étendu sur son lit. Son lit qui se trouvait tout au bout de la chambre, près de la fenêtre. Le dernier de la rangée jusqu’au côté de celui où on avait pas tiré les couvertures et sur lequel on avait jeté à la va vite des vêtements et des bouquins pêle-mêle. Son lit à lui, contrairement à celui de son voisin, était parfaitement fait. Aucune de ses affaires ne trainaient. Tout était parfaitement à sa place. Tout excluant la personne sur son lit. Elle, ou plutôt lui parce qu’il s’agissait d’un garçon brun avec les cheveux particulièrement en bataille, n’était pas là où il devait être. « T’as besoin d’une carte pour retrouver ton lit ? », lança sèchement Matrim. Il était agacé par cette intrusion. Il n’aimait pas qu’on touche à ses affaires… Il resta à une bonne distance, fixant l'intrus d'un regard mauvais.
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Message(#) Sujet: Re: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptyMer 26 Juil - 11:40

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matrim&jaspe

Jaspe faisait la tronche, il était particulièrement doué pour ça. En outre, il avait une liste longue comme le bras de raisons de faire la tronche, ce qui était encore mieux. De fait, toutes ces raisons l’auraient presque mis de bonne humeur, s’il n’avait pas tenu à continuer à être maussade, bougon et renfrogné. Son frère, à peine retrouvé, recommençait déjà à martyriser d’autres gamins. Il avait évidemment été obligé de laisser son balai à Poudlard, et de toute façon le mois de juillet était trop pluvieux pour qu’il puisse profiter du ciel pour faire ses acrobaties aériennes. Le bleu qu’il avait reçu au visage dans son empoignade avec les Aurors commençait à s’estomper, le privant de son look d’aventurier. Et enfin, il voulait rentrer chez lui. Chez lui-chez lui, pas à Poudlard, même si le château multi-centenaire était un peu comme une maison. Cette fois sa famille commençait à lui manquer, William, Reina et les autres. Sans compter qu’il en avait plus qu’assez de croiser les professeurs et leurs regards partagés entre la satisfaction et la contrariété. Il redoublait, oui, et alors ? En prenant deux secondes pour réfléchir, le brun finit par relativiser. Au moins, ça n’était que les professeurs qui lui reprochaient ce redoublement, et il n’avait pas à faire face aux remontrances des parents, qui auraient sans doute été plus vindicatifs.

Son sourire retrouvé, Jaspe éteignit la vieille Nintendo, avant de balancer ses deux jambes sur le côté de la branche. Il regarda en bas, estima la hauteur, incertain. Il avait fait des chutes plus impressionnantes et sans rien se casser, mais il n’était pas pour autant prêt à risquer sa santé pour une petite poussée d’adrénaline, sans compter les éclaboussures. Il se retourna donc pour faire face au tronc et commença la désescalade, avec une rapidité et une fluidité qui témoignaient de l’habitude. En touchant terre, ou plutôt boue, le brun vérifia qu’il avait toujours ses effets personnels, baguette, console, et se dirigea vers l’étang, et, plus loin, vers la ferme. Il fut trempé en quelques secondes, la pluie qui tombait à verses depuis deux heures se vengeant de n’avoir pu l’atteindre jusque-là. Il avait été assez malin, en découvrant sa cachette, pour apporter dès sa deuxième visite un drap, qu’il avait accroché entre des branches au-dessus da fourche ou il s’asseyait. Renforcé d’un petit Impervius des familles, la toile faisait le job à merveille, en plus de le dissimuler aux regards. Commençant à avoir droid, Jaspe adopta un petit trop pour rejoindre le grand bâtiment de pierres. Il n’y avait personne dehors, bien évidemment, ni près de l’étang, ni près des enclos, et Jaspe fut ravi de retrouver la chaleur et le brouhaha du rez-de chaussée. Il chercha vaguement un visage connu parmi la foule, mais décida, avant toute chose, d’aller se changer. Ses vêtements lui collaient à la peau, ses cheveux, et même ses cils, goutaient et il avait l’impression de fumer littéralement depuis qu’il avait passé la porte.

Tandis qu’il montait dans les étages, jusqu’aux chambres, le bruit du rez-de-chaussée commença à s’estomper sans pour autant disparaître complètement. Seul le deuxième étage, l’hôpital, était une bulle de silence, et les malades profitaient de sortilèges d’insonorisation du feu de Dieu. Un étage, deux étages. Le dortoir dans lequel il entra était presque vide, et, en tout cas silencieux. Un des garçons faisait un solitaire mais était parvenu à amortir le son des cartes explosives, et un autre faisait la sieste, roulé en boule sous ses couvertures. Un parfaite image du désœuvrement de cette vie à la ferme.

D’un mouvement, Jaspe se débarrassa de son polo, le jeta en boule sur son lit défait, et abandonna tout aussi vite son jean trempé et plein de boue, qui suivit le même chemin. Il rangerait tout ça plus tard. Il remplaça rapidement le bas par un jogging gris et jaune et alla s’écraser sur le lit d’à-côté, inutilisé depuis qu’il était arrivé dans le dortoir. Jaspe avait pris l’habitude de l’utiliser à la fois comme débarras pour ses affaires, la nuit, et comme canapé, le jour. Il déplaçait chaque soir et chaque matin ses affaires, en fonction. La somnolence commençait à gagner quand une voix, comme un fouet, le tira de sa tranquillité. Aïe, mauvaise comparaison, le souvenir des coups reçus pendant l’année réapparurent automatiquement dans son esprit. Il se redressa comme un diable sortant de sa boîte et posa les yeux sur un blond dont le visage ne lui était pas totalement inconnu parce qu’ils devait le croiser quotidiennement dans la Salle Commune depuis plusieurs années.

« T’as besoin d’une carte pour retrouver ton lit ? »

Jaspe pris une seconde avant de répondre, mais une fois lancé il était efficace.

« Perso, ça va, mais je te retourne la question, parce que je t’ai jamais vu ici. C’est pas ton dortoir que t’as perdu, toi ? »

L’autre le fixai, visiblement plus qu’agacé, comme s’il était dans son droit le plus total, et il apparut soudainement à Jaspe que c’était peut-être lui qui était en tort, sur ce coup-là. Peut-être que le blond était le fameux l’occupant du lit inoccupé ? Et peut-être que ce n’était pas Jaspe qu’il fixait, mais les draps froissés par son poids et l’oreiller mouillé par ses cheveux.

Avec désinvolture, Jaspe commença à se relever, posa ses pieds sur le sol, mais sans pour autant se mettre debout. Pourquoi se presser, le temps passait si lentement, ici !

« Pour info, je dors juste ici, » fit Jaspe avec un mouvement de tête pour désigner son matelas et toutes ses possessions, livres balancés au petit bonheur et vêtements trempés compris. « C’est franchement pas les meilleurs lit du monde, tu vas être déçu si tu décides de t’installer ici. Après, j’imagine qu’on peut se réjouir de pas avoir de punaises en plus, vu comment on est nombreux ça serait franchement horrible. Au fait, tu t’appelles comment ? On à qu’à dire que moi c’est Petit Poucet, d’acc ? »
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Message(#) Sujet: Re: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptyJeu 17 Aoû - 10:34

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matrim & jaspe
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La douche avait fait du bien. Effacé tous les soucis le temps pendant lequel l’eau chaude coulait sur la tête du jeune homme. Un moment de tranquillité que Matrim avait apprécié. Il avait même osé allonger un peu ce dernier, et ce malgré les gens qui attendaient pour prendre leur tour de douche. Le pousouffle n’en avait eu rien à faire des autres. Il voulait juste chasser de ses pensées les souvenirs de ses derniers jours. Oublier les médicomages, oublier cette stupide malédiction, oublier l’univers tout entier seulement pour un instant. C’était chose facile à faire jusqu’au moment où la réalité revenait à vous. Ce moment avait été celui où il avait été obligé de sortir de sous la douche et de rejoindre ce tout nouveau dortoir qui était le sien. Un endroit qui ne lui plaisait déjà pas parce qu’il le savait habiter par d’autres garçons dont bon nombre lui était sans doute inconnus. Un endroit qui n’était pas le sien, pas encore, parce que d’autres y avaient élu domicile avant lui. Matrim savait qu’il serait l’intrus pendant un moment. Un inconnu dans ce lieu qu’ils avaient tous eu la chance de prendre possession. Tous sauf lui…

Sa serviette sur l’épaule, le poufsouffle fit son entré dans son nouveau dortoir, les cheveux encore humide de sa douche. S’il avait apporté sa baguette avec lui, il aurait sans doute pu les sécher en un rien de temps, mais il l’avait laissé sur sa table de nuit avec la dernière lettre de sa mère. Une lettre qu’il n’avait pas encore ouverte, mais dont il se tardait de le faire une fois le confort de son lit retrouver. Un lit vers lequel il pensait se diriger jusqu’à ce qu’il remarque quelqu’un dessus. Un quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Un quelqu’un qui doutait avoir envie de connaître parce qu’il envahissait son espace personnel. Un quelqu’un qui avait les cheveux bruns en sacrée bataille sur la tête, qui ne portait pas de t-shirt et un simple jogging gris et jaune comme vêtement. Autrement dit, il y avait un garçon inconnu à moitié nu sur son lit. La question était de savoir ce qu'il foutait là ! Fidèle à ses manières un peu trop directes, Matrim lui demanda un peu sèchement s'il avait besoin d'une carte pour retrouver son lit. C'est pas qu'il était possessif, mais il y avait quand même de limite à entrer dans l'intimité d'un inconnu. Le lit du poufsouffle était l'une d'elle. Il tenait mordicus à son rangement parfait. Il aimait le classement, l'ordre. Voir ce garçon sur son édredon maintenant tout froissé, les cheveux en bataille et qui donnaient l'impression de ne pas avoir vu une douche depuis des jours ne lui plaisait pas. La réponse ne tarda pas à venir, accompagnée d'un regard insistant de la part du brun : « Perso, ça va, mais je te retourne la question, parce que je t’ai jamais vu ici. C’est pas ton dortoir que t’as perdu, toi ? » La question fit hausser un sourcil à Matrim. Il était plutôt observateur ce gars. Un point pour lui ce qui ne faisait pas de tord vu ceux négatif qu’il s’était accumulé depuis quelques secondes à peine. « J’t’ais pas ici avant aujourd’hui. Maintenant, c’est mon lit. », répondit le Sevenoaks un peu sèchement comme si la question de son interlocuteur était la plus stupide qui soit. Ce n’était pas pour être mauvais, il était juste constamment sur ses gardes et donnait cette impression, totalement fausse, d’être une personne détestable. Pourtant, son attitude ne sembla pas gêner l’autre garçon qui se redressa lentement, posant ses pieds au sol. Il resta néanmoins assis au lit sans avoir l’air pressé d’en dégager ce qui agaça rapidement Matrim. Il fit toutefois quelques pas dans la direction de ce dernier. S’il ne bougeait pas, il n’allait quand même pas l’empêcher de ranger ses choses et mettre sa serviette à sécher sur le dossier de la chaise près de son lit.

« Pour info, je dors juste ici, », commença le brun en désignant le lit voisin de celui du poufsouffle. Matrim regarda attentivement l’autre couche sur laquelle se trouvait le bordel de livres, parchemins, vêtements… Il fronça du nez dégoûté de voir tant de choses balancé sur le matelas comme si c’était la chose la plus normal du monde à faire. Le regard de Matrim retourna se poser sur le brun. À le regarder comme ça, le poufsouffle ne s’étonna pas que ce foutoir sur le lit voisin appartienne au garçon débraillé assit sur son lui à lui. « C’est franchement pas les meilleurs lit du monde, tu vas être déçu si tu décides de t’installer ici. Après, j’imagine qu’on peut se réjouir de pas avoir de punaises en plus, vu comment on est nombreux ça serait franchement horrible. » Il parlait, parlait et parlait. Matrim l’écouta d’une oreille distraite tout en rangeant ses effets personnels. Il allait sans doute finir par se taire un moment où un autre qu’il puisse en placer une. « Au fait, tu t’appelles comment ? On à qu’à dire que moi c’est Petit Poucet, d’acc ? » Ah enfin ! Le jeune homme prit quand même le temps de bien suspendre sa serviette avant de s’avancer à répondre à la question. « Matrim. » , fut le seul mot qu’il prononça. Pourquoi s’étendre. C’était son prénom, ou du moins celui qu’il utilisait depuis des années. C’était celui qu’il voulait que les autres utilisent, donc il se présenterait ainsi. Le jeune homme s’assit à son tour sur son lit avant d’ouvrir de nouveau la bouche. « Dans le conte, le Petit Poucet sème des cailloux pour retrouver son chemin vers la maison. T’aurais peut-être dû faire la même chose pour retrouver ton lit… » Ça avait été dit sur un ton neutre, et pourtant, Matrim le voulait à la plaisanterie. L'ombre d'un sourire vint passer sur ses lèvres. Genre, quel était le lien entre ce gars et le gamin d’un conte ? Il allait falloir demander ! « Pourquoi Petit Poucet ? Je pourrais aussi bien t’appeler Pinnochio ou Hansel si l’envie me prenait. Pourquoi lui et pas un autre ? C’est un choix particulier. »


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Message(#) Sujet: Re: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptyVen 18 Aoû - 10:08

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matrim&jaspe

Ses cheveux n'étaient pas encore tout à fait secs et une goutte dévala le dos de Jaspe, suivant le tracé de ses cicatrices, comme un quad de moldu dans un désert de dunes. Certaines marques étaient anciennes, simples lignes blanches qu'il s'étaient faites en jouant aux chevaliers avec Sage ou Kiefer. Leurs bâtons étaient parfois un peu trop aiguisés, et ils n'étaient pas les garçons les plus prudents au monde. Une autre de ces lignes, que la goutte longeait à présent, était encore plus ancienne, témoin d'un coup que Jaspe avait reçu d'un ancien père adoptif. Le brun répétait qu'il ne savait plus lequel, mais une petite voix en lui affirmait le contraire. Il n'était pas en colère pour autant. D'abord parce que cette cicatrice était dans son dos, et qu'il ne pouvait pas la voir, ensuite parce que tout ça était loin, désormais, et que garder de la rancœur faisait du mal à l'âme.

La goutte continua son chemin. Il y avait aussi là une marque laissée par une chute forestière. Jaspe avait perdu le contrôle de son balai, et était allé se perdre dans les frondaisons de la forêt interdite. L'arbre sur lequel il était tombé n'était pas un saule cogneur, par chance, mais il n'avait pas apprécié pour autant qu'un gamin de douze ans vienne s'écraser dans ses branches. Jaspe aurait pu jurer que tous les oiseaux du coin avaient quitté leur nid pour venir le picorer, comme s'ils avaient été appelés. Et Jaspe gardait encore les marques de leurs petits becs, dans son dos mais aussi sur ses épaules et ses avant-bras. Et enfin, dans toute cette collection, les plus récentes, déjà en train de disparaître grâce aux bons soins des Médicomages qui ne voulaient pas que les victimes des Mangemorts gardent des séquelles trop visibles, les traces de coups et de sorts récoltés pendant l'année.

La plupart du temps, l’adolescent n'y pensait pas. Encore une fois, tout se passait dans son dos, et même lorsqu'il était torse nu, seuls les autres voyaient ces cicatrices. Et personne ne posait de question, bien entendu, parce que tout le monde savait. Tout serait plus compliqué quand (enfin, si) on les laisserait rentrer chez eux à un moment. Malgré les bons soins des médecins, il était compliqué de faire disparaître totalement les lignes rouges qui couturaient les corps des enfants de Poudlard. Il y avait cette fille, bien plus jeune que Jaspe, défigurée par un coup, le garçon qui avait perdu une main, d’autres élèves des doigts. Certains avaient une cicatrice qui courait le long de leur cou, de leur mâchoire, de leur bras ou de leur jambe. Ils ressemblaient tous à des blessés de guerre… Ce qu’ils étaient. Et le garçon blond en face de Jaspe, même s’il semblait physiquement sauf, avait l’air presque plus secoué que tous les autres. La goutte surmonta une dernière aspérité dans son dos, et alla se perdre dans le bas de ses reins. Jaspe était désormais tout à fait disponible à la conversation, d’ailleurs, ne pas parler pendant plusieurs heures, sauf à ce crétin de Link sur sa console, ça lui avait manqué. Alors tant pis s’il devait sortir un Poufsouffle bougon de sa mauvaise humeur, il l’avait été un moment auparavant et il était déjà parfaitement remis. Après… Etant donné le regard dégoûté que le nouveau venu jetait sur ses affaires en bordel sur son lit, et sur lui-même, lui faire oublier cette première, et mauvaise, impression serait sans doute un challenge. Mais Jaspe aimait les challenges. D’ailleurs, sa première pique porta bien, et il put apprécier l’air surpris du blond. Bordélique, mais malin, voilà ce qu’il était.

« J’t’ais pas ici avant aujourd’hui. Maintenant, c’est mon lit. »

Jaspe avait donc vu juste en tablant au hasard sur l’identité du nouveau. Ce dernier, d’ailleurs, réprima un énième mouvement de colère quand Jaspe s’assit sur le bord du lit et Jaspe réprima un sourire. Il essayait vraiment d’être moins joueur, d’être moins gavroche, parce qu’il savait que certains n’appréciaient pas d’être tournés en bourrique, mais il n’y arrivait pas toujours, ou, pour ainsi dire, jamais.

Le blond s’avança, plia sa serviette dans un rectangle parfait et la déposa précieusement sur le dossier de la chaise qui servait de table de nuit entre leurs deux lits. Cette préciosité, à nouveau, manqua de faire rire Jaspe, qui se retint au dernier moment en transformant son gloussement en mots, pour se présenter. En parlant, il passait la main dans ses cheveux, il jouait avec une mornille trouvée dans le fond d’une poche, se grattait l’oreille, faisait danser ses doigts de pieds sur le sol du dortoir, incapable de se poser une seule seconde. Et cependant, il ne voulait pas se lever pour autant. Il voulait voir combien de temps il avait avant que quelque chose se passe. Rien, pendant un long moment, cependant. Même quand le brun se tut, l’autre tint sa langue pendant un moment. Il venait de passer les minutes précédentes à faire du rangement, ce qui dépassait franchement Jaspe, qui reprit encore la parole pour se présenter comme petit poucet. Après tout, il avait l’impression d’avoir à faire à un prince de conte de fée, mesuré, calme, avec le front et le menton haut, qui portait sur lui, pauvre mortel, un regard ou se mêlait une touche de condescendance et de colère. Autant en jouer.

« Matrim. »

Jaspe s’apprêta à ouvrir la bouche, mais le « Matrim » prit les devants et vint s’asseoir à ses côtés. Voilà, il s’était passé « quelque chose » et cela laissa le brun muet assez de temps pour laisser à l’autre le temps de reprendre.

« Dans le conte, le Petit Poucet sème des cailloux pour retrouver son chemin vers la maison. T’aurais peut-être dû faire la même chose pour retrouver ton lit… »

La commisération avait disparu, et Jaspe, sans se tourner, put entendre la tentative de sourire dans la voix de l’autre.

« T’as tout compr… »

Mais il se fit couper la parole :

« Pourquoi Petit Poucet ? Je pourrais aussi bien t’appeler Pinnochio ou Hansel si l’envie me prenait. Pourquoi lui et pas un autre ? C’est un choix particulier. »

« Improbable mais vrai ! » s’exclama-t-il au moment où Matrim ferma la bouche. « Il va falloir raconter à Sage que je viens de me faire couper l’herbe sous le pied par quelqu’un ! Tu sais que tu viens de me couper la parole, et que ça arrive jamais ? Si je suis le petit poucet, perdu loin de mon lit sans mes cailloux, t’es le roi jardinier, on s’en fout que ça n’existe pas ! »

A nouveau, chaque mot en appelait un autre, et Jaspe était lancé.

« Le roi jardinier chez Poufsouffle, ça fait sens, non ? D’ailleurs, j’ai récolté un Optimal en Botanique, pour les Buses, j’aurais jamais, mais alors jamais cru. Ah, mais tu les as passées l’année dernière, toi, du coup, non ? Y a deux ans, pour moi, je redouble. Alors t’es nouveau dans ce dortoir ici à la ferme, mais moi je suis nouveau dans le dortoir de votre année. Ça va être rock’n’roll, non ? »

Bordélique, malin et bavard. En trois mots, on avait fait le tour.
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Message(#) Sujet: Re: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptyMar 29 Aoû - 10:29

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matrim & jaspe
Nous ne faisons pas de nouvelles rencontres par accident Elles sont destinées croiser notre chemin pour une raison.

Matrim n’aimait pas trop les intrusions dans sa vie privée. Autant vous dire que lorsqu’il débarqua dans son tout nouveau dortoir à la ferme incartable – un grand avancement après l’infirmerie – rien ne lui déplus plus que de trouver un mec tout à fait inconnu étendu sur son lit comme s’il était chez lui. Il se prenait pour qui ce gars ? Peu importe de qui il s’agissait, ça présence ne pouvait pas être moins la bienvenue. Le poufsouffle ne tarda pas à lui faire savoir d’une manière ou d’une autre qu’il n’était pas à sa place où il se trouvait. Pourtant, le garçon ne bougea pas vraiment. Enfin, il s’assit sur le bord du lit, mais sans plus. Matrim, après avoir rangé scrupuleusement ses affaires, le rejoignit sur le lit. « Improbable mais vrai ! Il va falloir raconter à Sage que je viens de me faire couper l’herbe sous le pied par quelqu’un ! Tu sais que tu viens de me couper la parole, et que ça arrive jamais ? Si je suis le petit poucet, perdu loin de mon lit sans mes cailloux, t’es le roi jardinier, on s’en fout que ça n’existe pas ! » Matrim devait avouer que le gars avait bien raison; jamais il ne la fermait ce mec. Le pire était qu'il ne faisait que raconter des trucs inutiles. Il n'avait pas même cru bon, dans tout son bavardage, d'inclure son prénom. Et qui pouvait bien être ce Sage dont il parlait? Qu'elle que fut les questions qui hantait l'esprit du jeune homme, elles ne pourraient franchir ses lèvres avant que l'autre n'est terminé de parler ce qui, à première vue, n'était pas près d'arriver. « Le roi jardinier chez Poufsouffle, ça fait sens, non ? D’ailleurs, j’ai récolté un Optimal en Botanique, pour les Buses, j’aurais jamais, mais alors jamais cru. Ah, mais tu les as passées l’année dernière, toi, du coup, non ? Y a deux ans, pour moi, je redouble. Alors t’es nouveau dans ce dortoir ici à la ferme, mais moi je suis nouveau dans le dortoir de votre année. Ça va être rock’n’roll, non ? » Il aimait donc la botanique. Intéressant. S'il ne s'arrêtait jamais de parler, au moins il avait pour mérite d'être sociable. Tout l'inverse de Matrim qui était aussi accueillant qu'un iceberg en plein visage. Le gars avait donc le même âge que son demi-frère... Intérieurement, le poufsouffle espéra qu'il ne traînait pas avec Andrea. S'il devait partager son dortoir avec lui ici ET à la rentrée, il préférait que ce ne soit pas avec un ami de son exécrable demi-frère. Il décida de ne pas accorder d'attention à l'histoire de roi jardinier. Le délire de son interlocuteur ne l'intéressait pas plus que ça. Peut-être qu'en l'ignorant, il passerait à autre chose. Matrim l'espérait en tout cas. « Oui. Je les ai passées cette année. J'ai du avoir un optimal dans toutes les matières. » , lâcha Matrim sur un ton plat comme si récolter les optimals étaient la chose la plus ennuyante au monde. Dans son cas, c'était certainement vrai. Il ne faisait aucun effort en classe et obtenait systématiquement la meilleure note – ou dans de rares cas, pas loin de la meilleure. L'apprenti sorcier se gratta l'avant-bras sur lequel trônait son tatouage représentant un arbre. Seul et unique geste de sa rébellion qui datait de l'été dernier. Il avait voulu prouver que, s'il le voulait, il pouvait avoir le contrôle sur son corps. Si ce n'était qu'une illusion, ça lui faisait quand même du bien de se souvenir qu'il n'était pas tout à fait impuissant. « J'aime beaucoup la botanique. L'une de mes matières préférées avec les potions. » , affirma-t-il plus pour lui même qu'à l'intention de son interlocuteur. C'était bien parce que ces deux matières présentaient un défi pour leur côté très pratique que Matrim les aimait tant. Ça faisait changement de devoir faire un effort pour obternir un bon résultat. Son regard était toujours braqué sur son avant-bras. À quelques reprises au cours de l'année scolaire, alors qu'il se baladait les manches remontés, quelques jeunes étudiants l'avaient pris pour un mangemort. L'emplacement de son arbre était à s'y méprendre avec la marque des ténèbres que portaient les sbires de Blackman. Ce souvenir le fit grincer des dents. Il détourna donc ses yeux gris de son avant-bras pour les poser sur l'autre garçon. « T'as pas de chance, t'es pas tombé sur le meilleur dortoir. Le seul gars qui soit cool dedans, il redouble son année parce qu'il est né-moldu. T'aura droit à une chiffe-molle, un artiste bizarre et moi. » Pour une présentation de ses compagnons de dortoir, Matrim avait fait fort. Il n'aimait pas beaucoup Milo quant à Lowell, il préférait l'ignorer parce qu'il le mettait mal à l'aise. Le garçon était déçu que Spencer ne le suive pas en sixième année. Son ami lui avait cruellement manqué l'année passée, il n'avait pas envie de passer une autre année sans lui. « Il t'es arrivé quoi? », demanda Matrim en désignant l'oeil encore coloré de son nouveau compagnon de dortoir. La discrétion, ce n’était pas le truc du poufsouffle. Il était d’une franchise désarmante. Un trait de caractère qui, couplé à son insatiable curiosité faisaient un mélange explosif. Il se posait bien des questions sur le garçon, et pour l’heure, ce qui avait attiré son attention était son œil violacé en voie de guérison. S'était-il battu? Si oui, contre qui? Mat espérait qu'il n'aurait pas envie de se battre avec lui ou avec quiconque à dire vrai…
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Message(#) Sujet: Re: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptyVen 8 Sep - 14:46

everybody looking for something
matrim&jaspe

La scène avait quelque chose d’amusant, avec ces deux garçons inconnus l’un à l’autre, assis sur le même lit et qui n’échangeaient pas un regard, tout en échangeant des banalités. Toute cette situation était nouvelle pour Jaspe, qui décida néanmoins de se laisser porter par les choses, au lieu d’essayer de les contrôler. Après tout, à la Ferme, c’était ce que tout le monde était obligé de faire. Il n’y avait rien à gérer, rien à organiser, rien à contrôler. Le temps passait, ou ne passait pas, selon son bon vouloir et sans aucune considération pour ceux qui vivaient sous son joug. C’était une nouvelle forme de dictature, après cette année au rythme des Mangemorts. Un été au rythme de l’ennui.
Même trouver comment occuper le temps devenait de plus en plus compliqué, même, ou peut-être surtout, pour un excité comme Jaspe. Lui, il avait rapidement fait le tour des non-distractions proposées par les encadrants, et maintenant… Le rien. L’absence, et le silence. En bref, un été bien, bien nul. Enfin, tant qu’on ne lui demandait pas de ramasser les saletés des animaux dans l’enclos, le brun se considérait chanceux. Il les avait vus, les réquisitionnés, les deux pieds dans la boue et la baguette au clair, à lancer des « Evanesco » suppliants.

« Le roi jardinier chez Poufsouffle, ça fait sens, non ? D’ailleurs, j’ai récolté un Optimal en Botanique, pour les Buses, j’aurais jamais, mais alors jamais cru. Ah, mais tu les as passées l’année dernière, toi, du coup, non ? Y a deux ans, pour moi, je redouble. Alors t’es nouveau dans ce dortoir ici à la ferme, mais moi je suis nouveau dans le dortoir de votre année. Ça va être rock’n’roll, non ? »

C’était drôlement chouette, en tout cas, d’être tombé sur quelqu’un qui aimait écouter. Et c’était son voisin de lit, en plus ! De l’autre côté, c’était un autre élève, sans doute pas de Poufsouffle, mais de sixième année. Il n’était presque jamais dans le dortoir, mais presque toujours dans la salle à manger, à participer activement aux activités moisies. Jaspe et lui, étonnamment, avaient à peine échangé trois mots en plusieurs semaines. C’était pour ça, justement, que Jaspe devait absolument se mettre dans la poche le nouvel arrivant, même si jusque là il ne l’avait connu que de vue, en le croisant dans les couloirs ou la salle commune des jaune et noir.

« Oui. Je les ai passées cette année. J'ai du avoir un optimal dans toutes les matières. »

L’information était sortie avec un naturel déconcertant, même si dans un chuchotement. Il n’y avait aucune honte, aucune vantardise non plus, même si aucune des deux n’aurait dérangé Jaspe, habitué aux « Peut mieux faire », aux « Gâche ses capacités » et aux « Attention aux bavardages ». Son Optimal en Botanique avait été, plus qu’une surprise, un véritable coup de massue. Il n’avait pas particulièrement la main verte avec les plantes moludes (sauf une fois, quand Reina lui avait appris cette expression, et que le petit garçon en pleine découverte de ses pouvoirs qu’il était avait littéralement teinté d’un beau vert pomme ses deux avant-bras). En cours, il essayait simplement de ne pas blesser les fleurs, et de ne pas être blessé par elle. Mais un O… Ca personne n’aurait pu s’y attendre, même pas lui, même pas le professeur. D’ailleurs, il avait raté tout le reste, sans beaucoup de surprise. Sans doute qu’il aurait été obligé de redoubler même sans le facteur Mangemort.
L’inconnu… Matrim, son nouvel ami, gratta son tatouage, attirant les yeux de Jaspe dessus. Le brun était un grand fan des tatouages, même s’il doutait sauter le pas un jour. L’influence des Sinclair était trop grande, et les Sinclair détestaient l’idée d’une peau marquée. Sans compter qu’il avait encore en tête la douleur infligée par le « NM » quelques temps auparavant, même s’il se doutait que ça ne serait pas la même chose s’il allait chez un artiste tatoueur sorcier, il n’était pas encore prêt à le faire.

« C’est super sur ton bras, là ! Perso, j’imagine bien un dragon, tout autour de mon mollet, qui cracherait des flammes, ou un éclair qui zèbrerait mon torse à partir de mon cœur… Tout est possible, c’est génial. »

Reparti dans sa litanie, il faillit manquer l’information selon laquelle son nouveau camarade aimait les potions… ce qui tira une grimace au Poufsouffle.

« Ah, Merlin merci, les potions c’est fini pour moi ! Jamais été bon à ça, et la prof me détestait de toute façon. Elle me déteste toujours d’ailleurs, parce que le jour de l’épreuve pratique mon chaudron a fui et a faire brûler le bas de sa robe. Je me détesterais aussi, je pense… »

L’histoire qu’il aimait à raconter était un peu enjolivée, mais le résultat était le même, et il avait abandonné la discipline et la professeure bien avant de rentrer dans la salle de l’épreuve pratique des BUSEs. Dès la deuxième année, pour être exact. Depuis, il s’en sortait dans cette matière en copiant les devoirs des gens sympas qui l’entouraient, et… C’était à peu près tout. Dès qu’il était seul en charge d’un chaudron, tout ratait.
Non, vraiment, les Sortilèges et la Métamorphose avaient au moins le mérite de permettre des choses intéressantes et amusantes, même quand on ratait une formule.

« T'as pas de chance, t'es pas tombé sur le meilleur dortoir. Le seul gars qui soit cool dedans, il redouble son année parce qu'il est né-moldu. T'auras droit à une chiffe-molle, un artiste bizarre et moi. Il t’est arrivé quoi ? »

Jaspe ne connaissait que de vue les garçons avec qui il partagerait son dortoir cette année. Sans se penser mieux que les plus jeunes, il n’avait jusque là pas eu besoin de s’intéresser particulièrement à eux, ayant son content de camarades dans son propre dortoir, ou même au sein d’autres maisons. La présentation, lapidaire, que lui servit son nouveau voisin de lit n’était pas bien encourageante, mais Jaspe gardait espoir. Et puis, il était du genre optimiste, lui.

« C’est moi le seul gars cool ? Ou c’est un autre redoublant ? Je fais le compte, mais en paumé de deuxième sixième année, je ne vois que moi… En tout cas, si c’est le cas, je prends ! Et, ça, c’est d’ailleurs la preuve de ma coolitude. »

Jaspe laissa le silence retomber un instant. Il n’était pas gêné par la question, et il comptait bien répondre. Et il comptait aussi répondre bien. Le suspens était essentiel.

« C’était le soir de la bataille. Quand le mur est tombé, j’ai pas trop réfléchi. J’ai même pas pensé à mon frère ou à ma sœur, j’ai juste… Couru. J’ai suivi les autres, pour être honnête. J’étais avec un Gryffondor, je crois. Et puis on s’est retrouvés à l’extérieur, les sorts volaient partout, et on ne s’est pas arrêtés, parce que personne ne nous a arrêtés. On aurait pu courir jusqu’à Brighton, je pense, on avait vraiment des feux fuseboums au derrière ! »

A nouveau, le silence.

« On a fini par quitter l’enceinte du château, certains se sont dirigés naturellement vers Pré-au-Lard, mais avec mon copain, on avait pas confiance, alors on a continué dans la forêt. Et on s’est lâchés en arrivant dans des espèces de marais. Je crois que des Pitiponks essayaient de nous mener à eux et de nous perdre, et ça a marché parce qu’on s’est perdus l’un l’autre. Je ne sais même pas ce qu’il est devenu. Moi, j’ai continué, je me suis sorti des marais, je suis presque sûr d’avoir été pourchassé par un truc à un moment. »

Malgré lui, un frisson couru le long de son dos. Plus jamais il ne foutrait les pieds dans la Forêt Interdite, parole d’ancien scout (forcé par ses parents). Cette seule et unique nuit avait été trop horrible.

« J’ai pris pas mal d’arbres, de branches et tout. Mais je pense que mon œil, c’est un Auror qui m’a mit un coup, quand ils ont fini par me mettre la main dessus. J’avais tellement la trouille, je me suis battu comme un lion, mais ils étaient trois, grands et avec leurs baguettes, alors ils m’ont maîtrisé. »

Il se rappelait encore de sa rage impuissante et de son impression d’être attrapé par les Mangemorts. Il se rappelait encore de ce sentiment, de cette impression qu’il allait mourir, là, comme ça, maintenant. »

« Ils m’ont aussi cassé un bras sans le vouloir. Ils étaient emmerdés, mais on y a pas passé des heures. Je saignais du nez aussi. Y en a un qui a transplané avec moi jusqu’au limites de la Ferme, et direction l’infirmerie direct. Il est reparti aussi sec. Si je le reconnais un jour, je lui rends ses coups. »

Ca, Jaspe n’était pas sûr d’en être capable : le coup qu’il avait pris dans l’arcade l’avait rendu presque aveugle à droite, et le sang qui maculait son visage n’aidait pas son seul œil valide. Sans doute serait-il incapable de reconnaître ses agresseurs-sauveurs, ce qui n’était pas plus mal.

« Et toi ? Si t’étais absent jusque là, c’est que t’étais à l’infirmerie, non ? Il a du t'arriver des trucs ? »

Un prêté pour un rendu, songea le brun. Ils allaient échanger leurs histoire, ça n’était que justice, et le monde en manquait cruellement, depuis quelques temps.

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Message(#) Sujet: Re: « everybody looking for something » feat. jaspe « everybody looking for something » feat. jaspe EmptyMer 20 Sep - 3:15

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matrim & jaspe
Nous ne faisons pas de nouvelles rencontres par accident Elles sont destinées croiser notre chemin pour une raison.

Ce garçon, il était quelque peu déconcertant. Voilà la conclusion à laquelle était venu Matrim alors qu'il s'était assis sur le lit près de son nouveau camarade de dortoir qui, au plus grand agacement du cadet Sevenoaks, avait refusé de lui donner son nom. Il allait falloir remédier à ça! Soit il le lui arrachait de force, soit il cherchait des indices dans ses affaires. Dans un cas comme dans l'autre, il n'y avait aucune chance pour que Matrim ne l'appelle « Petit Poucet ». C'était bien trop.... Enfin, ce n'était pas un nom ça! La simple idée de devoir l'appeler comme ça faisait retrousser les poils de bras du poufsouffle. Ça allait à l'encontre de sa nature très cartésienne, avec ses tocs. C'était juste trop pour lui et, en ce moment, aussi triste que cela puisse sonner, il avait besoin d'un certain équilibre psychologique. Il avait besoin d'ordre, d'une ligne droit qu'on ne franchirait pas trop pour l'aider à remonter la pente. Et ce garçon beaucoup trop bavard, il faisait onduler le fil rassurant sur lequel Matrim marchait tel un funambule.

Le sujet de la botanique avait été abordé. Un thème qui plaisait bien à l'adolescent qui était un gand amateur de la matière. Si son interlocuteur lui annonça avec, ce qui lui sembla, être beaucoup de fierté qu'il avait obtenu à optimal à ses buses dans la matière, c'est avec beaucoup plus de retenu, voir d'indifférence, que Matrim lui confia qu'il supposait avoir la même note. Aucune surprise de ce côté, il obtenait toujours des optimals partout! « C’est super sur ton bras, là ! Perso, j’imagine bien un dragon, tout autour de mon mollet, qui cracherait des flammes, ou un éclair qui zèbrerait mon torse à partir de mon cœur… Tout est possible, c’est génial. », dit le bavard avec beaucoup d'envie. Mat baissa les yeux sur l'arbre partiellement visible sur son bras. Le tatouage commençait sur ton avant-bras pour monter environ jusqu'à son épaule. Si bien qu'en ce moment, seulement une partie de ce dernier était visible; les racines. Un sourire vint se poser sur les lèvres du jeune homme qui observait les traits d'encre sur son bras. « J'aime bien les arbres. Ce sont des forces tranquilles, grands et majestueux. J'aime la signification qu'ils ont même si, dans certain cas, on utilise cette dernière de manière ironique. Les dragons c'est trop... haut en couleur pour moi. » Il avait parlé sur un ton distrait, mais ce qu'il avançait n'était pas moins vrai. Il avait choisis cet arbre pour être incrusté dans sa peau toute sa vie de manière ironique. Parce qu'il aurait aimé être aussi fort, affronter toutes les tempêtes en se tenant bien droit, sans broncher. Et puis, il aurait aimé pouvoir grandir et vivre aussi vieux qu'eux.

« Ah, Merlin merci, les potions c’est fini pour moi ! Jamais été bon à ça, et la prof me détestait de toute façon. Elle me déteste toujours d’ailleurs, parce que le jour de l’épreuve pratique mon chaudron a fui et a faire brûler le bas de sa robe. Je me détesterais aussi, je pense… »
L'histoire fit ouvrir grand les yeux de Matrim qui ne croyait pas qu'on puisse être aussi nul en potions. C'était impossible dans l'esprit du jeune homme. Même le pire des nuls ne pouvait pas réussir à faire fondre son chaudron. Enfin, à moins d'avoir un chaudron en or ce qui serait idiot puisque son point de fusion est assez bas... Voilà qu'il s'égarait dans les chemins sinueux de son esprit. Fallait se reconcentrer sur ce qui était important; les potions, il aimait pas ça. « Pas de chance. T'as dû avoir droit au pire regard noir de la part de Burgess. Elle est sympa pourtant comme professeur. Exigeante à souhait, on ne peut pas demander mieux. Personnellement, toutes les matières théoriques m'ennuies royalement. Enfin, c'est intéressant, sauf que c'est trop facile. Je connais déjà tout, pourquoi est-ce que je dois m'asseoir dans une classe pour écouter un professeur me l'expliquer? On a un bouquin, on a qu'à le lire et puis voilà. Deux heures top chrono et toute la matière de l'année est acquise. » Blasé? Voilà un terme qui convenait parfaitement bien à Matrim qui, depuis la première année, s'ennuyait royalement dans tous les cours quand il s'agissait de la portion théorique. Pour pallier à cet ennui, il le comblait par un travail accrus de manière pratique. Du coup, il avait une avance considérable sur la majorité de ses camarades. Si on lui avait annoncé qu'il devait passé les aspics dans une heure, il vous aurait fait un petit haussement d'épaule indifférent prêt à affronter ce nouveau défi qui, malheureusement, n'en serait pas exactement un. « C’est moi le seul gars cool ? Ou c’est un autre redoublant ? Je fais le compte, mais en paumé de deuxième sixième année, je ne vois que moi… En tout cas, si c’est le cas, je prends ! Et, ça, c’est d’ailleurs la preuve de ma coolitude. » , dit-il lorsque Matrim lui eu fait un portrait peu attirant de qui il allait avoir dans son dortoir. Sa réponse fit froncer le cinquième année des sourcils, incertain de quoi répondre. Il l'avait écouté ou pas? Parce qu'il avait dit : « Le seul gars qui soit cool dedans, il redouble son année parce qu'il est né-moldu.  » Ça signifiait donc qu'il ne passait pas en sixième, mais restait en cinquième. « Je voulais dire que le seul gars cool restait en cinquième parce qu'il était né-moldu. C'est un peu présomptueux de dire que tu es cool alors que je ne te connais pas encore. D'autant plus qu tu m'as pas l'air d'être le gars le plus... organisé sur terre. » Du bon direct à la Matrim. Franc parlé sans gêne de ce qu'il disait ni même peur de la réaction de son interlocuteur parce que même si ça pouvait sonner comme insultant pour une autre personne, aux oreilles de Matrim, c'était juste la vérité pure.

« C’était le soir de la bataille. Quand le mur est tombé, j’ai pas trop réfléchi. J’ai même pas pensé à mon frère ou à ma sœur, j’ai juste… Couru. […] Il est reparti aussi sec. Si je le reconnais un jour, je lui rends ses coups. », lui raconta le garçon en guise de réponse à son « il t'est arrivé quoi? ». Matrim écouta avec attention, frissonnant à chaque moment de l'histoire horrifié. Il n'aurait pas aimé vivre tout ça. Dans les bouquins d'aventure, oui, mais en dehors de ça, non. Trop de sensations fortes, trop de risques, trop de bataille... Trop d'imprévus point final. « Dire que les aurors sont sensés assurer notre protection. », dit-il simplement. « T'es certain de pas être un gryffondor? » La question était légitime. Le garçon lui faisait penser à Safia quand elle lui racontait ses aventures. Sa cousine avait un esprit libre, du courage à revendre et pensait après avoir agit. Elle lui fichait la trouille parfois en lui racontant toutes ses histoires. Heureusement qu'elle était ici, à la ferme, plutôt que perdu quelque part où il ne savait pas à affronter mangemorts et aurors. Ça aurait été son genre à elle... « Et toi ? Si t’étais absent jusque là, c’est que t’étais à l’infirmerie, non ? Il a du t'arriver des trucs ? » La question le surpris et le mis mal à l'aise. Il ne s'y attendait pas trop et, honnêtement, il n'avait aucune envie d'en parler. « Pas trop non. Je me suis évanouis et j'y suis resté jusqu'à ce que je me réveille ici, à la ferme. On m'a gardé en observation plusieurs jours et, bien, me voilà. » Ce n'était pas un mensonge à proprement parlé. Il avait juste pas mentionné quand et pourquoi il était tombé dans les pommes. Une demie vérité qui lui convenant parfaitement. Maintenant, fallait changer de sujet. Il laissa son regard glisser sur les choses de son camarade à la recherche du moindre indice sur son identité. Ce fut sa valise qui lui vint en aide avec les initiales J.B.Sinclair dessus. Tient donc... « Alors JB, dit moi, on fait quoi d'intéressant par ici? » Pas que ça l'intéressait, mais ça déviait la conversation. Et puis, ça allait peut-être forcé son camarade à lui dire son prénom. Sinon, il l’appellerait JB peu importe ce qui ces initiales signifiaient en vrai.
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