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Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy
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Message(#) Sujet: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptySam 22 Avr - 21:02

Corvée de chasse aux Doxys
Jill, Octavia, Anthony & Tracy

La nuit fut pénible, et courte, pour tous ceux qui tentaient une nuit de sommeil plus ou moins complète dans le dortoir improvisé et miteux des nés-moldus. La température n’était déjà pas idéale, et Tracy craignait depuis quelques temps que le garçon effrayant de la dernière fois ne mette finalement ses menaces à exécution en choisissant un moment où elle serait particulièrement vulnérable, pour venger ceux qui avaient été punis à cause de ses aveux forcés. Fursy lui avait proposé, sûrement à contrecoeur, d’installer son matelas à côté du sien, mais elle peinait tout de même à s’endormir. Les ombres projetées par les minces rayons de lumière de l’étage étaient assez angoissantes, mais le pire était probablement ce fichu robinet de la pièce voisine qui gouttait de manière aussi répétitive que dérangeante. Elle avait beau se retourner dans tous les sens, plaquer ses mains sur les oreilles, impossible d’en faire abstraction, et d’ignorer cet écho parasite. Pas étonnant que les autres nés-moldus se montrent aussi désagréables… après six mois de nuits interrompues par toutes sortes d’éléments perturbateurs et de corvées à n’en plus finir, n’importe qui le serait, et d’ici quelques semaines, lorsqu’elle se serait davantage habituée à cette vie misérable, elle ne tarderait sans doute pas à devenir aussi aigrie. Caché dans la housse de son oreiller, un morceau de verre aiguisé, qu’elle avait ramassé en nettoyant les couloirs. Ce n’était pas l’arme la plus adaptée pour se défendre, mais elle pourrait au moins dissuader son prochain agresseur si l’envie prenait de nouveau l’un d’entre eux de faire justice lui-même. Elle ne pourrait pas compter éternellement sur Oliver, malgré sa gentillesse, pour la protéger : l’heure était venue de se secouer, et de se débrouiller par elle-même. Elle aurait quinze ans dans les jours qui venaient, et ne voulait plus se limiter à cette gamine poltronne qui se planquait derrière les autres.

Mais alors qu’elle était parvenue à fermer les yeux quelques heures, le réveil fut violent. Un tintamarre assourdissant provoqué par de nouveaux arrivants eut tôt fait de l’extirper des bras de Morphée, aussi elle se redressa rapidement sur son matelas, se frottant les yeux énergiquement tandis que des larmes de fatigue s’en écoulaient. Les autres nés-moldus se réveillaient eux aussi progressivement, certains réprimant une grimace tandis qu’ils rabattaient sur eux leurs draps poussiéreux. Un regard lui permit de comprendre : des mangemorts étaient descendus avant l’aube, et s’étaient visiblement décidés à interrompre leurs dernières heures de sommeil. « Allez les sangs de bourbes, ça serait bête que vous vous prélassiez dans la fainéantise ! » s’exclama l’un d’eux qui ne s’embarrassa pas de formalités. Fainéantise ? Tracy avait du mal à comprendre, ils travaillaient pourtant d’arrache-pied depuis des jours, et encore, elle était bien loin d’être aussi efficace que les autres… Mais soit, il devait être dans leurs intentions de les pousser à bout en continuant de les rabaisser constamment. Elle jeta un oeil aux autres pour se rendre compte qu’ils ne paraissaient pas plus ravis de cette remarque… « On a une invasion de Doxys au quatrième. Bougez-vous et allez nous retirer tout ça. On va dire… toi, toi, toi et… toi. » termina le mangemort en la désignant. Hein ? Quoi ? Mais le venin de Doxys était vraiment très venimeux… Et ils n’avaient ni doxycide à leur disposition, ni baguette… Comment allaient-ils pouvoir s’en sortir ? Elle jeta un coup d’oeil inquiet vers les trois autres désignés : l’une d’elle lui était familière, c’était la demi-soeur de Naïa, et l’ancienne petite amie d’Elijah. L’autre fille lui était familière pour l’avoir aperçue au cours de Winslow, mais le dernier, plus jeune, lui était inconnu. Alors qu’elle se levait pour se saisir de ses vêtements, l’un des mangemorts lui sourit à pleines dents. « Non, pas besoin, ne perdez pas de temps… Si on retrouve ne serait-ce qu’un oeuf dans cette salle à midi, vous offrirez un peu d’animation dans la grande salle. » Parce qu’en plus ils allaient devoir y aller en pyjama ? Pour l’humiliation, elle se demandait bien s’ils pouvaient faire encore pire. Non seulement le jour n’était pas encore levé, mais ils allaient devoir aller fourrer leurs mains dans des nids de créatures susceptibles de leur causer de violentes réactions d’empoisonnement. Mais soit, elle n’avait certainement pas envie de se faire punir, alors autant obtempérer sans mot dire.

Elle se hâta toutefois de sortir, et une fois retrouvée avec les autres dans le couloir, un sentiment d’embarras l’envahit. Elle ne pourrait pas compter sur Oliver ou Alaska pour lui sauver la mise cette fois, et imaginait le ressentiment des autres à son égard. Néanmoins, elle devait s’efforcer de le dépasser pour leur prouver qu’elle pouvait se montrer efficace, puisqu’ils se retrouvaient dans la même galère… « Il faudrait trouver quelque chose pour nous recouvrir les mains… si on entre en contact direct avec ces bestioles, on est mal… » annonça-t-elle, hésitante. Ses connaissances concernant les créatures magiques lui soufflaient que ça n’annonçait strictement rien de bon : personne doué de bon sens n’irait chasser les Doxys à mains nues, mais ils se feraient sévèrement corriger s’ils refusaient d’obéir… Aussi, elle commença à gravir les marches d’escalier en leur compagnie, réticente. Ça n’allait certainement pas être une partie de plaisir, mais elle devait serrer les dents, ça faisait partie du prix à payer. La gêne la gagnait progressivement, et le sentiment que sa compagnie parmi eux qui avaient largement plus souffert qu’elle n’était pas légitime, s’accentuait au fur et à mesure qu’ils montaient. « Au fait, je suis Tracy. » lança-t-elle timidement. Ils le savaient probablement, son arrivée n’était certainement pas passée aussi inaperçue qu'elle l'aurait voulu, mais la politesse était peut-être la première des étapes pour se faire accepter, alors autant céder aux formalités…

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptySam 22 Avr - 22:10

La chasse aux Doxys

Octavia - Tracy - Anthony - Jill
Les jours et les nuits se ressemblaient et j’étais plus que lassée mais bien décidée à ne rien lâcher. Madison m’avait redonné un peu de courage avec ses lettres et voir que le sourire de mon frère ne faiblissait pas m’aidait beaucoup. La fin était proche, j’avais ce sentiment et même si je me trompais sur toute la ligne, l’adrénaline imaginaire me donnait une once de courage en plus ! J’allais revoir Brighton et ma famille un jour, j’en étais sûre ! Heureusement pour moi, j’avais assez de choses à l’esprit pour ne pas me laisser abattre : Jayden était d’une très bonne compagnie au quotidien et le retrouver rendait mes corvées moins difficiles, Octavia était toujours aussi géniale et rien sur terre ne pouvait me faire penser le contraire, Spencer… Impossible pour moi de lutter contre cette forme de magnétisme qui s’imposait quand mon regard avait le malheur de se perdre dans le sien pendant quelques secondes. Évidemment, ce constat m’agaçait car je n’avais aucune explication et que je finissais toujours par me raisonner en me disant : « Stop Jill Adams, tu auras ton prince charmant en temps voulu ! Ne t’égare pas !» Puis je me concentrais sur les corvées pour que l’attention des Mangemorts ne soit pas portée sur Jayden et moi. La seule manière de protéger les gens et soi-même : obéir…
Je ne m’attendais pas à ce que mes plans habituels soient perturbés en ouvrant l’œil ce matin-même… Un réveil brutal provoqué par des voix des Mangemorts qui avaient une saloperie à faire faire à certains d’entre nous. Je me redressais bien vite, émergeant aux côtés d’Octavia avant de jeter un coup d’œil vers Oliver. J’eus le temps d’entendre « invasion de Doxys » et un doigt se pointait déjà vers Octavia et moi. Pas de temps à perdre, il fallait se lever. J’attrapais mon gilet, posé sur mes affaires, l’enfilais par-dessus ma tête comme s’il s’agissait d’un pull, préférant le laisser boutonner. C’était mieux que d’être en pyjama… Je n’osais plus regarder en direction d’Oliver… Il fallait suivre le mouvement, point final ! Je jetais un œil aux personnes désignées, en silence.

Bien vite, la jeune fille que j’identifiais facilement nous adressa la parole, à tous. Je pinçais les lèvres à ses paroles en hochant lentement la tête, me souvenant de ce que nous allions avoir à faire. Puis, je pris la parole à mon tour pour dire : « Il faudrait trouver une fiole pour y mettre du venin et leur envoyer à la figure ! » Bon, c’était une plaisanterie douteuse… légèrement lugubre mais elle m’amusait quand même. Octavia en avait l’habitude, mais pas les deux autres. Peut-être pouvaient-ils l’imaginer ? J’avais adressé un sourire malicieux à Tracy après avoir parlé…Cette dernière venait d’ailleurs de se présenter, mais je connaissais déjà son prénom. Il devait en être de même pour à peu près tout le monde, mais ce qui me préoccupait surtout, c’était ce dont la jeune femme semblait avoir à l’esprit : le venin des Doxys ! Je jugeais bon de donner mon identité à Tracy et au jeune garçon qui avait malheureusement été choisi pour faire cette affreuse corvée. Anthony. Je connaissais également son prénom puisque Octavia et moi avions déjà assez ragoté pour connaître tout le monde. Il me rappela immédiatement Jayden. Pauvre chéri… Je voyais d’ici les sourcils de Jayden se froncer à ma pensée. Il n’aimait pas la pitié, mais je ne pouvais m’empêcher de croire que les plus jeunes devaient être épargnés. Anthony n’avait pas l’air d’être un faible, du moins, c’était l’image qu’il me renvoyait. Avec une petite pointe d’enthousiasme et un clin d’oeil, je m’exclamais :« Jill Adams ! Née moldu et propriétaire d’un petit coin de cachot adorablement décoré par ma coloc’ ici présente ! » Je m’approchais d’Octavia, lui attrapant le bras avant de lui lancer un sourire. Nous allions passer un sale quart d’heure de toute façon… autant se donner un peu de courage ! « Bon… en tout cas tu as raison Tracy… il faut trouver quelque chose… Peut-être qu’on pourrait…. Euh… attendez, y’a quelqu’un qui sait exactement à quoi ça ressemble, les Doxys ?! Et comment ça s’élimine…. ? » J’avais une vague idée de ce à quoi nous allions nous confronter pour en avoir entendu parler, mais je ne m’étais jamais retrouvée avec une invasion… Mon enthousiasme et mon optimisme s’envolaient… petit à petit…. Et nous atteignions déjà la salle dans laquelle se trouvaient les Doxys à éradiquer. Cette histoire ne sentait pas bon… pas bon du tout !

Codage par Libella sur Graphiorum
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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyDim 23 Avr - 16:58

Feat Tracy, Jill et Octavia
La chasse aux bebêtes.
La nuit avait mal commencé, semblable à toutes les autres. J'avais parlé un bon moment avec Jayden pour tromper une angoisse que je tentais à présent de masquer, mais il avait finit par réclamer l'étreinte de Morphée, chose que je pouvais difficilement lui refuser. J'avais alors empilé les couches, me faisant lentement à l'idée de céder au sommeil que mon corps réclamait tant. Étonnamment, je n'avais pas été la victime de mes rêves la nuit derrière et c'était en espérant que le miracle se reproduise que je m'étais endormi, glacé. Bien sur j'étais aussi fou d'y croire que tous ceux qui avaient foi à un retournement de situation et c'était en sueur, la respiration haletante que je rouvrais les yeux, après un temps indéterminé. L'espoir m'avait déserté, le courage d'être raisonnable avec, et je n'avais pas su me rendormir. Je m'étais redressée, m'appuyant sur la pile de vêtements qui me servaient d'oreiller, et j'avais observé, à la lueur d'une torche, les dormeurs. Je n'aurai pas dû, les mangemort m'en firent rapidement prendre conscience.

Il débarquèrent, sans prévenir et réveillèrent tout le monde en gueulant qu'ils avaient besoin de nous pour régler une invasion de je-ne-sais-quoi. Ils nous insultèrent aussi mais c'était habituel, ce n'était pas ça que j'allais retenir, plutôt de ne jamais me surélever par rapport aux autres, même pendant la nuit. Parce que je n'étais peut-être pas à l'entrée du cachot, mais ça ne les empêcha pas de pointer un doigt, ou plutôt une de leurs répugnantes baguettes, sur moi. Pas de doutes, les regards des autres nés-moldus me confirmèrent que c'était bien la personne installée pile en face de l'entrée qui était visée, à savoir moi. Je n'eu pas le temps d'enfiler un jean qu'on me tirait vers la sortie sans que je ne puisse rien y faire. La porte se claqua derrière moi et les trois filles qui avaient arbitrairement été désignées pour faire la corvée dont je n'avais que vaguement compris le principe. Tracy, j'avais retenu son nom même si elle venait de débarquer aux cachots, semblait savoir de quoi parlaient les mangemorts et ce n'était pas joli-joli. Cette fille, beaucoup la détestaient pour des raisons qui pouvaient se comprendre, moi je ne lui parlais juste pas. Si j'étais au courant de toute sa vie, ce n'était pas par choix mais par incapacité de trouver des boules Quiès. La née-moldue avait menti toute sa vie, ou au moins pendant des années, c’est quelque chose qui aurait du me faire réagir. J'aurais dû la détester au point d'avoir envie de lui cracher à la figure, comme je souhaitais le faire avec l'autre traître de poufsouffle ou avec Narcissa, mais non. Je n'avais pas été l'insulter, d'autres s'en étaient chargés pour moi, je l'avais à peine regardée et pourquoi ? Parce que j'en avais vraiment marre et qu'à quelques exceptions près, je ne voulais plus les voir, aucun d'entre eux. Si j'avais l'occasion de m'enfuir avec quelques rares personnes, au risque d'empirer le calvaire des autres, je ne pense pas que j'hésiterais. Je ne pouvais plus croire à la défaite des mangemorts, quoi qu'ils disent tous. Octavia n'avait pas su me convaincre, elle était même partie, vexée par ce que j’avais pu dire de vrai, comme si on pouvait se le permettre dans ce genre de situation, alors je n'ai pas réessayé de faire ami-ami. Donc je vais les supporter, Tracy et elle parce qu'il le fallait mais dès que ça sera fini, il ne faudra pas compter sur moi.

Et vu comment les choses s'annonçaient, cette corvée matinale était loin d’être emballée. Jill, la troisième et dernière malchanceuse du jour, une amie d'Octavia si je ne me plantais pas, m'apprenait que les bêtes dont on allait devoir s'occuper étaient venimeuses. Génial, le point positif était qu'elle semblait s'y connaître en cette chose dont je n'avais pas retenu le nom. Assez pour faire de l'humour dessus, si c'était bien ce que trahissait son sourire. Étais-ce bon signe ? J'osais l’espérer parce que le paumé un pantalon de pyjama et sweat crade que j'étais n'y connaissais rien.

"Anthony Flynn". J'étouffais un bâillement. Les filles avaient décidé de se présenter alors je jouais le jeu même si je n'étais pas franchement convaincue de l'utilité de l'exercice. Avec la pire volonté du monde, j'étais maintenant capable de mettre un nom sur chaque tête de né-moldu que je pouvais croiser, ça devait être leurs cas aussi. Enfin, peut-être Tracy ne connaissait pas notre identité, ça faisait à peine un mois que son jeu avait été révélé.

Le secteur de l’invasion se rapprochait et les filles jugèrent qu'il était temps de s'occuper sérieusement du problème. C'était même plus qu'urgent, la porte, le seul rempart avec le danger dont je ne connaissais toujours pas la nature se dessinait. Mes espoirs s'envolèrent alors que Jill commença à poser des questions. Je pensais qu'elle savait de quoi elle parlait, visiblement non. " Et aussi qu'est-ce que ça fait comme dégâts le machin ?" Je dirigeais mon regard vers les deux autres filles, pas franchement rassuré. Ca devait se lire dans mes yeux.

code by Silver Lungs


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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyDim 23 Avr - 19:50



en corvée de chasse aux doxys, ou l'extraction de nos démons noirs



Octavia était une créature bien trop émotionnelle que pour supporter toute cette situation. Jour après jour, son humeur changeait et étriquait son cœur dans des positions bien trop inconfortables. Elle supportait cette injuste routine grâce à la bonne humeur de ses amis, et de savoir que personne n'était blessé ou en danger de mort. Il fallait se faire toute petite et se plier aux règles pour ne pas se faire remarquer, mais ce gros doigt qui se pointait vers elle d'un ton accusateur, c'était une première. La jeune fille à moitié endormie, réveillée subitement par leurs grosses voix, était toujours habillée comme la veille. Elle se souvient à peine s'être effondrée sur sa couchette, avoir échangé deux mots avec Jill qu'elle avait sombré directement, épuisée. Quand le doigt se décala à peine en direction de Jill, elle sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine et elle échangea un petit regard épuisé avec elle pour lui faire partager la détresse. C'était une corvée, ce n'était pas l'estrade, mais tout de même, leur malchance avait-elle cessé de marcher quand elle aperçut Tracy qui voulait ôter son pyjama d'occasion, et Anthony avec une surprise mesurée qui se lisait sur son visage ? Elle se releva encore dans le gaz, mais elle sentait que cette sieste avait fait du bien à son corps et qu'elle avait de l'énergie malgré la fin qui lui tiraillait l'estomac. Elle attrapa également les deux trois affaires qui traînaient sur sa valise, histoire de se dire que les dents des Doxys pourraient, de cette façon, moins entrer en contact avec sa peau, et machinalement, elle se leva sans faire d'histoire. Elle n'osait pas regarder ses amis, mais son regard capta celui d'Oliver un moment qui semblait inquiet tout en lui envoyant du courage. Il ne devait pas ignorer que le venin des petites créatures qu'ils allaient devoir affronter était toxique, et qu'un antidote était nécessaire en cas d'une seule morsure. Ça relèverait du miracle si aucun n'était mordu, avec une colonie entière sur le dos, et aucun matériel pour la traiter ...

Monter au quatrième étage fut un réel plaisir. Malgré les courbatures au dos et les tensions dans ses jambes, retrouver la lune, le ciel étoilée et un paisible silence. Octavia avait cherché la main de Jill pour se rassurer, unies dans cette belle galère, elles devraient faire en sorte de la transformer en souvenir mémorable, pourvu que ça reste dans le positif. Quand ils se retrouvèrent dans la pièce, l'état de celle-ci laissait à désirer et le silence était parasité. Heureusement que les rayons de la lune ne parvenaient pas à filtrer la couche de poussière, parce qu'Octavia sentait la présence des Doxys, mais voir le blanc de leurs yeux l'aurait juste stupéfixée de peur. Elle n'avait jamais dû avoir affaire à ces créatures, mais la cabane de leur jardin en avait été infectée après l'hiver, et elle avait regardé par la fenêtre les elfes de maison se démener pour capturer les créatures et récupérer leurs œufs afin d'en faire un bon repas ... Octavia ignorait s'ils se mangeaient crus ou cuits, mais pas de doute, elle pourrait s'essayer à l'exercice pour se donner un peu de répit. Et si c'était bon, elle était capable de chercher l'ensemble de leurs nids pour remplir son estomac, et éviter l'estrade de l'horreur. « Il faudrait trouver quelque chose pour nous recouvrir les mains… si on entre en contact direct avec ces bestioles, on est mal… » C'était Tracy qui avait parlé. Et pour le moment, chaque parole qu'elle pouvait avoir - dans leur dortoir ou au cours improvisé du Professeur Winston - avait le don de lui taper sur le système. Octavia ne savait pas si elle ressentait de la compassion pour cette descente aux enfers et face à tout le monde qu'elle avait construit qui s'écroulait, ou si elle était simplement en colère d'avoir mis en danger Elijah, Candice et Niamh ... Leur punition n'avait pas été trop horrible, au final, mais la poufsouffle ne pouvait stopper de penser à si les choses avaient vraiment mal tourné. Elijah venait se rajouter à l'histoire, et évidemment embrouiller toutes ces connexions dans son cerveau. Rien n'était simple dans sa tête quand Elijah se rajoutait à l'équation. Il lui rappelait les heures où elle avait essayé de les ouvrir l'un à l'autre. Après tout, ils avaient la chance de le faire, ils n'étaient pas fermés, mais ils ne pouvaient se résoudre à agir avec l'autre de façon mesurée. Pousser leur spontanéité avait demandé des efforts, et tout ce qu'elle avait reçu en retour, c'est qu'il lui dise d'arrêter, et qu'elle se rapproche de Naïa pour se faire bien voir, la laissant se faire humilier elle et son sang, quand Naïa était d'humeur joueuse. Tracy n'avait jamais bougé le petit doigt pour cette injustice. Elle s'était contentée de rentrer dans les rangs et de baisser la tête. C'était devenue une esclave de Naïa, et on disait d'elle qu'elle était intelligente ? Sa demi-sœur et la relation superficielle qu'elles avaient partagé pendant quatre longues années la rendait évidemment jalouse, en fin de compte. Elle était peut-être basée sur un tissus de mensonges, Octavia ne parvenait pas non plus à identifier ses émotions à l'encontre de Tracy : était-elle compatissante quant à s'être foutue de la gueule de Naïa - et de la même façon, de s'attirer ses foudres et se tracer une belle cible sur le dos - ? était-elle simplement jalouse de ce lien qui n'en était pas un ? était-elle en colère parce que cette révélation venait de diminuer ses chances de gagner une relation respectueuse avec la serdaigle aux yeux bleus ? Elle poussa un simple soupir, mais la voix de sa jumelle favorite sut calmer ses ardeurs avant qu'elles ne puissent se révéler. « Il faudrait trouver une fiole pour y mettre du venin et leur envoyer à la figure ! » Sa plaisanterie lui tira un sourire malgré tout le ressentiment qu'elle gardait en elle, et elle refoula tout ça bien au fond de son cœur. Ils avaient une mission à remplir s'ils ne voulaient pas être punis. N'empêche, les mangemorts auraient pu attendre le lever du jour, avant de les tirer du lit ! Elle bailla à gorge déployée et tendit les bras en avant avec son linge à moitié propre qu'elle avait su emporter avec elle. « Piochez dans mes bras, j'ai de quoi survivre un peu plus longtemps ... » Une aubaine, mais allez chassez du Doxy avec un soutien-gorge, seulement, niveau utilité, on aurait pu s'en passer de celui-là. « Au fait, je suis Tracy. » Sans blague. La jeune fille eut un petit sourire en coin moqueur, et ses yeux purent admirer le plafond, où elle frissonna quand elle croisa le regard d'une des petites bêtes. Beurk beurk beurk, ils sont dégoûtants ! Néanmoins, Jill prit la peine de l'introduire superbement, mais Octavia n'était vraiment pas emballée. Rien dans cette situation ne l'emballait, hormis le fait de pouvoir passer du temps avec Jill. « Jill Adams ! Née moldu et propriétaire d’un petit coin de cachot adorablement décoré par ma coloc’ ici présente ! » Anthony se présenta machinalement, sans floriture. « Anthony Flynn »[/color] Emportée dans les idioties de son amie, elle ne put pourtant s'empêcher d'ajouter avec sa pierre à l'édifice. « Je fournis également cette petite ambiance tamisée .. » Mais d'un autre côté, elle ne voulait pas rire avec Tracy, et elle voulait bien lui faire comprendre qu'une amitié n'allait pas forcément être évidente, entre elles. Néanmoins, elle trouvait ces présentations ridicules, et sur un même ton plein d'humour, elle ajouta « Et Octavia Rosenberg, la meuf que tu laissais se faire humilier occasionnellement par Naïa sans aucun problème. » Un petit sourire s'accrochait à ses lèvres de toutes ses forces, mais elle était réellement blessée, en réalité, de toute cette mascarade. Octavia n'était pas particulièrement une fille courageuse, mais si elle devait trouver le pire modèle de courage, pour elle, il se tenait devant ses yeux.

« Bon… en tout cas tu as raison Tracy… il faut trouver quelque chose… Peut-être qu’on pourrait…. Euh… attendez, y’a quelqu’un qui sait exactement à quoi ça ressemble, les Doxys ?! Et comment ça s’élimine…. ? » La petite blondinette capta le regard d'Anthony qui cherchait un peu de soutien, dans ce quatuor principalement féminin. « Et aussi qu'est-ce que ça fait comme dégâts le machin ? » La jeune fille regarda Jill et Anthony en alternance. « C'est des espèces de fées noires, si vous voulez, mais en version hargneuse, avec des dents venimeuses. Normalement, tu peux les paralyser avec un produit, mais il semblerait que les finances des mangemorts soient au plus mal, et qu'on soit obligé de le faire à la main ... Du coup, on les enferme, puis on cherche leurs nids ... et on essaie de pas se faire mordre, parce qu'on a pas non plus d'antidote ... » Elle retrouvait doucement son enthousiasme, mais plombé par la présence de Tracy. Et en fin de compte, la colère qu'elle avait ressentie à l'égard d'Anthony, qui avait insisté sur la traîtrise de Rioghbhardan bien assez pour réussir à lui miner le moral, la vexer et la faire fuir, semblait s'être dissipée. Cet exercice de style promettait, vraiment !


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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyLun 24 Avr - 22:19

Corvée de chasse aux Doxys
Jill, Octavia, Anthony & Tracy

Tandis qu’ils gravissaient les escaliers, le regard de Tracy alterna de la première fille à la seconde, avant de s’arrêter sur le plus jeune garçon. Ils formaient décidément une bien drôle d’équipée pour aller se frotter à de telles vermines, encore en tenues de nuit, à l’exception de la brune qui les accompagnait, et qui avait eu la bonne idée d’enfiler un gilet sur son pyjama. Cette dernière semblait être le plus à son aise, et ne manqua pas de le montrer, en proposant de garder un peu de venin pour les mangemorts. La plaisanterie - c’en était bien une, n’est-ce pas… ?! - prit Tracy totalement de court. Elle ne s’attendait certainement pas à une réaction aussi détachée dans une situation aussi critique, mais en y réfléchissant bien, il paraissait logique que les autres nés-moldus, aient commencé à relativiser vis à vis de leur situation. C’était un peu ce qu’Oliver avait tenté de lui faire comprendre en lui expliquant que c’était le rire qui leur permettait à tous de s’en sortir. Sur le principe, c’était une très belle idée, mais elle n’avait pas la moindre idée de la manière dont elle devrait appliquer ce conseil présentement. Pour être allergique aux poils et aux plumes d’un certain nombre de créatures magiques, elle s’était toujours maintenue scrupuleusement informée de tous les risques que l’on pouvait encourir en côtoyant certaines de trop près. Et les Doxys… ce n’était pas bon du tout. En tout cas, elle pouvait au moins se satisfaire que la première de ses trois camarades d’infortune se révèle plutôt sympathique. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance, et elle paraissait pourtant assez enjouée, même anormalement gentille, malgré le caractère problématique de l’affaire dans laquelle ils étaient empêtrés. Elle n’allait certainement pas s’en plaindre, elle qui s’attendait à ce qu’une situation de malaise ne s’instaure rapidement entre eux… au moins, ce serait plus pratique pour se coordonner. Et puis à dire vrai, l’idée de mettre du poison de côté n’était pas si mauvaise… C’était à garder dans un coin de tête. En attendant, son interlocutrice se présenta comme étant Jill, ce qui ne tarda pas à lui mettre la puce à l’oreille, se demandant où elle avait bien avoir pu entendu parler d’elle. Puis, la conversation en question lui revint.

« Oh, c’est toi la soeur d’Oliver alors ? » demanda-t-elle, espérant qu’elle ne se trompait pas. « Il m’a parlé de toi. » termina-t-elle un peu embarrassée. Ce serait rassurant si c'était le cas ! Si elle avait le même caractère jovial qu'Oliver, alors les choses se passeraient peut-être plus facilement. Difficile de prévoir la réaction des gens à son égard, mais cette dernière ne semblait pas spécialement vouloir lui faire part de son ressentiment, curieusement. Un peu de sympathie de la part des autres nés-moldus était toujours la bienvenue parmi ceux qui s’affairaient à lui faire payer chaque jour un peu plus son séjour parmi eux, même si elle avait du mal à imaginer comment un coin de cachot pouvait être… décoré. Peut-être que réaménager l’endroit donner alors l’impression qu’il était moins désagréable à vivre, moins sinistre… Puis, à sa suite, le seul garçon du groupe se présenta comme « Anthony ». Son jeune âge ne paraissait pas le rendre plus fébrile ou vulnérable… Il y avait comme une sorte de dureté dans son regard qui ne trompait pas. Il avait du en baver lui aussi… en tout cas, elle imaginait que ce fusse le cas. Découvrir une facette aussi sombre de Poudlard lors de sa première ou deuxième année laisserait forcément des séquelles irréversibles. Aussi, elle se retrouva à lui adresser un sourire un peu timide, qui laissait également transparaître son incommodité. En tout cas, elle n’avait sûrement pas intérêt à penser que parce qu’ils avaient la retenue de rien lui souligner sur son comportement avant qu’elle ne les rejoigne, elle n’était certainement pas prête à être acceptée aussi facilement. Alors que c’était à la troisième fille de se présenter, elle reçut de plein fouet les mots qui lui étaient adressés. Ça, elle ne l’avait pas volé… Effectivement, sa volonté de suivre le chemin de Naïa et Narcissa avait pris l’ascendant sur tout scrupule. Et c’était sûrement trop tard pour chercher à se faire pardonner par Octavia désormais, elle ne pouvait lui en tenir rigueur. « Je me souviens, oui. » répondit-elle simplement, camouflant difficilement le trouble qui l’animait. Il ne servait strictement à rien de chercher à se justifier. En dehors de remonter la pente comme elle le pouvait, ses possibilités étaient plutôt limitées… Des excuses seraient probablement de mise, mais le moment était mal choisi, et ce n'était certainement pas celui de se crêper le chignon non plus… peut-être parviendrait-elle à l’approcher de manière un peu plus individuelle plus tard.

Octavia avait bien résumé la bestiole en parlant de sortes de« fées noires ». Même si cette dernière avait encore vraisemblablement une dent contre elle, elle pouvait au moins se satisfaire des connaissances utiles de cette dernière. C’était un peu peine perdue de toute manière pour faire dans le social et tenter de rattraper quatre ans de condescendance, alors autant tâcher de se montrer le plus utile possible, et faire en sorte qu’ils puissent échapper tous les quatre à une punition certaine. … ou à pire… Au vu du peu de temps que les mangemorts leur avaient donné pour désinfecter une salle entière sans magie, mieux valait s’affairer à la tâche sans trop tarder. Il y avait tout un tas de vieilleries et de meubles entassés dans le fond de la salle, elle se voyait mal grimper dessus, mais Anthony, sûrement plus agile, ferait sûrement l’affaire… Aussi, Tracy s’approcha des rebords de fenêtres pour les inspecter, passant ses doigts pour en ôter la poussière. Silencieuse, elle se saisit d’une cordelette attachée à son poignet pour nouer ses cheveux en un chignon désordonné, et s’agenouilla pour regarder ce qu’il était derrière les vieux radiateurs. C’était bien ce qu’elle pensait, c’était un sacré coin à pondaison… Elle dut réprimer une grimace de dégoût à cette vue de dizaines de petits êtres en formation agglutinés les uns aux autres.

« Les oeufs… y en a plein là, ça va aussi être un problème. Elles en pondent jusqu’à cinq cents, ils sont tout petits, et tout noirs, c’est une horreur pour s’en débarrasser. » lança-t-elle à l’attention des deux autres, sceptique. « Pour celles qui sont déjà adultes, il faudrait trouver… un genre de bocal, ou un récipient… » poursuivit-elle en jetant des coups d’oeil inquisiteurs dans tous les recoins de la salle de classe. « Vous voyez quelque chose ? » Elle posait aussi bien la question pour un éventuel contenant qui pourrait leur permettre de réprimer l’invasion, même si au vu du désordre chaotique de la pièce ça s’annonçait compliqué, que pour les spécimens adultes. Ils n’en avaient pas encore vu apparaître jusqu’ici, et honnêtement, elle n’était pas pressée de les voir surgir. Ce serait la première fois qu’elle aurait affaire à l’un des leurs, et cette fois-ci, ce ne serait pas comme un cours de défense contre les forces du mal, et ses connaissances s’arrêtaient à de la pure théorie. Si elle ou ses trois autres compagnons devaient se faire mordre, elle n’avait aucune idée de la manière dont elle pourrait les tirer d’affaire, sans antidote à portée de main. Et au vu de leur statut actuel, on leur claquerait probablement la porte de l’infirmerie au nez… Ce fut donc avec une certaine appréhension, et avec inquiétude de voir l'une des créatures surgir devant eux sans qu'ils n'y soient préparés, qu'elle poursuivit ses recherches.

Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyLun 8 Mai - 19:25

La chasse aux Doxys

Octavia - Tracy - Anthony - Jill
Nous n’avions vraiment pas de chance… La corvée la plus abominable de tous les temps nous tombait dessus ! Heureusement que j’avais Octavia avec moi pour la supporter un minimum… même si évidemment, l’idée de la savoir dans une mauvaise posture ne me plaisait pas des masses. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps à notre petit groupe pour être en chemin et nous profitions de ce petit temps pour parler des Doxys. La tâche me paraissait irréalisable quand j’identifiais vraiment les bestioles qui nous attendaient au quatrième étage… enfin, en partie, je ne savais pas vraiment ce que pouvaient faire les doxys, mais j’avais le sentiment qu’il ne s’agissait pas de créatures avec lesquelles nous allions passer un agréable quart d’heure. Je jetais un coup d’œil à Anthony quand il se présenta, puis quand il posa une question qui complétait les miennes. Mon attention fut néanmoins accaparée par un prénom que venait de prononcer Tracy. Elle m’identifiait comme la sœur d’Oliver et, même s’il pouvait être vexant de n’être que « la sœur de… » j’étais fière que l’on me rappelle ce lien. Oliver, bien qu’absent, me donnerait du courage. Je hochais la tête avec un sourire avant de répondre à la Serdaigle : « Exact ! Pas la seule et unique sœur, mais la plus sympa en tout cas. J’espère qu’il n’a pas dit du bien de moi… ça prouve qu’il m’aime quand il me dénigre… » je roulais les yeux pour que Tracy note que je ne disais que des conneries, mais avec un petit sourire, toujours ! Je me tournais ensuite vers Octavia pour reprendre l’objet de la discussion : les doxys et le danger qu’ils représentaient !

Je ne doutais pas qu’Octavia avait quelques idées, il en serait sûrement de même pour Tracy, mais l’idée d’entrer dans la pièce sans avoir le maximum d’info me paraissait être une mauvaise idée. Les Mangemorts étaient des enfoirés ! Je m’approchais de nouveau d’Octavia en attrapant un T-Shirt qui lui appartenait et que je connaissais bien… Elle avait pensé à emporter des choses pour essayer de nous protéger. Qui est jaloux de ma meilleure amie qui pense à tout ?! hum ? J’échangeais un petit regard complice avec cette dernière avant de le transformer en « gros yeux » quand elle mentionna Naïa. Je compris instantanément où elle voulait en venir, mais le moment n’était pas venu… Tracy limita les réactions excessives et j’écoutais Octavia me parler des Doxys. Ma crainte ne faiblit pas quand je réalisais qu’il allait falloir faire gaffe… Ne sachant pas quoi dire d’autre, je lâchais, d’une voix désespérée : « Okay… » Puis, la petite troupe pénétra enfin dans la pièce pour commencer. Instinctivement, je serrais le vêtement d’Octavia dans mes mains, sachant que cela ne me serait pas d’une grande aide. L’endroit me faisait un drôle d’effet, sûrement parce que je savais que des bestioles venimeuses et hargneuses (selon les dires d’Octavia) se trouvaient cachées. En avançant dans la pièce, je jetais un petit coup d’œil en direction d’Anthony et lui demandais à mi-voix : « Ça va ? » Dans le même temps, Tracy nous fit quelques recommandations et nous parla des œufs et des Doxys adultes. Ses paroles me firent rire, notamment avec son « pour celles qui sont déjà adultes » mais il n’y avait évidemment rien de drôle…la situation était catastrophique et je n’avais ni envie d’approcher les œufs, ni les adultes.

Me mettant en tête de chercher un truc qui nous permettrait d’enfermer les bestioles, je fis quelques pas dans la pièce, visant des endroits non sélectionnés par mes camarades. D’après moi, il fallait être prudent et ne pas prendre le risque de réveiller une nuée de Doxys…
J’ouvris délicatement un tiroir, espérant ne pas y trouver une mauvaise surprise et je tombais sur un bocal plein de poussière, mais qui répondait à la demande de Tracy. Fière et avec le sourire, je m’en emparais en faisant attention et en disant aux autres : « Là, y’en a un, mais il ne sera pas suffis….AH !!!! » Mon cri n’était pas le pire constat : Le bocal s’explosa par terre laissant surgir une grosse araignée qui avait sûrement trouvé un lieu de résidence parfait. Elle alla se ficher dans un autre coin sans demander son reste et je portais ma main à mon visage pour le cacher, complètement désespérée par moi-même. « Je vous sens me regarder… arrêtez, s’il vous plait… » Relevant délicatement la tête, espérant ne pas avoir trois paires d’yeux cruels fixés sur moi, je tentais de leur dire : « Et en assommant les grand Doxys avec des planches ? Ça pourrait marcher ?? » Je dégageais de l’étagère maudite, direction de mobilier entassé au coin. Je n’osais plus toucher à rien mais il fallait bien trouver quelque chose. Je me sentais inutile, mal réveillée et étouffée par la poussière … Nous étions mal…très mal barrés….





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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyMer 10 Mai - 18:28

Feat Tracy, Jill et Octavia
La chasse aux bebêtes.
Je suis plutôt du matin, en temps normal, et quand la journée s'annonce prometteuse. S'il y avait entraînement au programme, nul doute que je me serais précipité hors des cachots, mais là j'aurais préféré disparaître sous terre plutôt que de me lever. Même si j'étais réveillé depuis un bon moment, une invasion de doxys, même si je ne sais pas ce que c'est, ça ne me dit rien qui vaille, comme tout ce que peuvent annoncer les mangemorts. Et pourtant, je n'ai pris pas la peine de chercher un prétexte bidon, digne de ceux inventés pour arriver le plus tard possible à l'école, car si mes parents se laissaient parfois avoir, ce n'est même pas la peine d’espérer un temps soit peu de laxisme de la part des toutous de Blackman. A peine avais-je réalisé mon erreur de m'être mis dans leurs champs de vision, que je me retrouvais, traîné par un mangemort, toujours en pyjama.

Voilà comment je me retrouvais à partir à la chasse en pleine nuit, sans plus d'indication que le nom des bébêtes que j'étais chargé de chasser. Enfin, on était trois embarqué dans cette galère, et les filles semblaient avoir une idée un peu plus précise des bestioles à qui on allait avoir à faire. Elles n'en avait pas encore dit beaucoup, mais c'est suffisant, pour qu'il soit certain qu'on avait pas affaire à de simples papillons de nuit et pour que j'en vienne à reconnaître que l'initiative d'Octavia était excellente. "Merci." Les paroles prononcées en me servant dans le tas qu'elle nous tendait seraientt les seules que je daignerais à prononcer, pour l'instant. Je ne crachait pas sur sa jupe moche, elle pourrait se révéler efficace, mais j’attendais de voir à quel point.

De toute façon venait le temps des présentations. Les trois filles auraient pu se contenter des formalités d'usages, mais les deux poufsouffles semblait avoir la tête ailleurs et oublier ce qui nous attendait, chose particulièrement agaçante. Oui les oiseaux chantent, le soleil brille mais pas maintenant et pas à Poudlard, l'avaient-elles oublié ? C'était ce que je pensais mais Octavia me donna bien vite l'occasion de corriger mon jugement en s'en prenant à Tracy. L'envie ne me manquait pas de lui rétorquer que certes Tracy n'était pas toute rose mais que de son coté, elle avait eu 15 jours pour le lui faire savoir, et pour lui demander d'attendre le soir. Les mots me brûlaient les lèvres, mais fort heureusement, la traîtresse n'haussa pas le ton et le discours fut clos sans que j'aie à dévoiler le fond de ma pensée.

La zone infestée de bébête se rapprochait dangereusement, et les explications plus précises qui vinrent après ne furent pas pour me rassurer. Octavia m'apprenait l’existence de fées démoniaques et venimeuses qu'on tuait avec un produit dont on ne disposait pas. On était dans un sacré pétrin et j'aurais aimé pouvoir être en pleine possession de mes moyens pour m'en sortir, ce n'était évidemment pas le cas. Il faisait nuit, on avait le ventre encore plus vide qu'à l'habitude, faute de semblant de petit déjeuner, et notre cota d'heure de sommeil, déjà bien bas, était proche du néant.

Je pensais avoir déjà tous les désavantages possibles et imaginables de la Terre, mais j'étais trop confiant, j'avais omis un paramètre : le lieu de l'invasion. Ce n'était pas la première corvée que je faisais dans une salle désaffectée mais j'avais eu la chance de ne pas avoir à y retourner depuis fin janvier. La roue venait de tourner, et quand la porte s'ouvrit devant mes yeux, je n'y étais clairement pas préparée. Une salle pas si différente du théâtre de mes cauchemars s'imposait à mes yeux, alors que les hurlements reprenait leur place. Je clignais des yeux. Je rentrais dans la salle. Il fallait que je prenne sur moi, je ne devais pas me plaindre, il fallait que je me concentre sur l'instant présent. Après tout, ce n'était peut-être pas cette salle qui m'avait vue me tordre, peut-être celle d'à coté. Je devais me préoccuper des doxys, c'était la priorité, mais l'envie de m'enfuir était si forte que la question de Jill ne me surprit pas : je ne devais pas avoir très bonne mine. Non, je n'allais pas bien et ça faisait des mois, c'est ce que je lui aurais répondu avant d'entrer, là je me taisais. "De mauvais souvenirs..." J'avais lâché ces trois mots après avoir pris une grande inspiration, et la voilà qui se mettait à rire, m'arrachant un regard plus outré qu'interrogateur. "quoi ?" Je ne percevais pas ce qu'elle pouvait trouver drôle dans ce que moi ou Tracy venaient de dire et décidais de partir à la recherche d'un bocal ou de quoi que soit d'autre aussitôt. Je n'étais pas d'humeur à subir celles des autres.

Mes pas me guidèrent vers une armoire bien plus grande que moi. Après une légère hésitation, je décidais de protéger mes mains avec le bout de tissu. Je baissais la tête un instant histoire de refouler une bonne fois pour toutes mes larmes. Qui sait ce qui se cachait dans cet antique meuble ? Il valait mieux pour moi avoir les yeux grand ouverts. Je tirai sur la poignée, plissant les yeux malgré moi, mais rien ne vint. La porte m'opposait une solide résistance, et ce, malgré l'absence de serrure et tous mes efforts. Plus franchement motivé pour découvrir ce qu'elle pouvait contenir, je me dirigeais vers une autre armoire. J'allais retenter ma chance quand Jill m'invita à me retourner, par un cri. Je m'y un instant à le différencier de ceux que je venais de refouler et je n'était pas encore totalement attentif quand mes yeux se posèrent sur la jeune fille. "Tu t'es fait mor... ?" Ma question resta en suspens, quand mes yeux se posèrent sur le bocal à terre. J'avais l'esprit trop accaparé, pour avoir entendu ce qu'elle avait bien pu dire avant que le bocal ne s'explose au sol, bruit que je n'avais pas non plus perçu mais j'avais maintenant ma petite idée. Elle avait brisé un bocal. C'était intelligent et problématique, mon visage reflétait mes pensées. Il était trop tard pour agir, mais il s'agissait d'en trouver un autre. Confuse, la main sur le visage, Jill nous demanda de détourner le regard avant de faire sa proposition qui ne me semblait pas très, judicieuse. "Des planches ? Faudrait trouver quelque chose d'un peu plus manipulable, ce serait plus simple ? Et puis même, si c'est comme des insectes, ça va les énerver ? " Est-ce que ce que je venais de dire allait faire avancer le schmilblick ? Pas vraiment non. Je contestais l'idée, sans pour autant en apporter d'autres. Et pour ce faire, je répondais enfin à la demande de l'ancienne poufsouffle, et détournais la tête vers la porte du placard devant lequel j'étais. Celle-ci ne résista pas et je pu très vite en découvrir le contenu qui moisissait depuis des années. "Avec des bouquins ?" Ils me suivaient partout ceux-là, même quand on m’interdisait d'apprendre, pas moyen de m'en débarrasser. Je venais de leur trouver une utilité, après temps d'années et je regrettais de l'avoir cherchée. Autre chose que j'allais amèrement regretter, me saisir du bout des doigts de l'un de ses vieux manuels. La poussière qui me chatouilla les narines n'était pas responsable de la grimace qui se dessina sur mon visage. Ah, mon dieu ! On ne m'a jamais vu hurler devant une araignée, dans le pire des cas, je l'écrase, mais cette espèce fidèle à la description faite, m'a l'air bien moins inoffensive qu'un vulgaire insecte. C'est un truc magique, je n'aime pas ça et avant d'agir, je préfère qu'on se mette d'accord, même si ça signifie rester plus longtemps dans cette salle, une véritable torture.

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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyDim 14 Mai - 23:49



en corvée de chasse aux doxys, ou l'extraction de nos démons noirs



Ce n'était pas vraiment une situation rêvée pour la demoiselle. Sa meilleure amie en proie aux morsures de doxys, tandis qu'elle devait supporter la présence combinée d'un gosse rageux de la vie, et de la fille que ça éclatait de torturer les nés-moldus avant de se retrouver elle-même dans cette position. Il fallait dire qu'elle était bien retombée de son piédestal, ce dernier mois. Et même si elle ressentait cette boule d'affection dans son ventre, cette dernière avait bien du mal de ne pas s'étrangler dans sa gorge alors qu'elle s'adressait à elle. Peut-être qu'elle paraissait dure, peut-être qu'elle était injuste, peut-être que ce n'était pas le moment d'en parler, mais Octavia ne pouvait pas être fausse. Elle était vraie, sans filtre, et jouer la comédie, à part pour rire, elle en était incapable. Elle sentait son cœur palpiter en elle, ce mélange d'angoisse, de rancœur et de pitié qui se mélangeait au creux de l'estomac pour lui donner la nausée. Sa tête semblait tourner avec et grimper les rangées d'escaliers en colimaçon lui donnait le vertige. Elle sentait ses jambes devenir lourdes et son corps devenir faible. Ce réveil en pleine nuit, le ventre vide et la peur de cette tâche monstrueuse qui les attendait, Octavia se complaisait pourtant à observer par intermittence par les fenêtres et vitraux. La lune les éclairait faiblement, et c'était un plaisir de retrouver le calme de la nuit, et ces champs d'étoiles qu'elle aurait voulu pouvoir admirer dans leur cachot miteux. La main de Jill glissée dans la sienne, elle essayait de rassembler son courage, et de trouver des solutions pour en sortir vivants, sans une égratignure, bien que la mission semblait être impossible. Elle serrait contre elle ce qui s'apparentait à un tas de chiffons, mais qui, en réalité, leur permettrait de protéger leurs mains et avant-bras pendant la dédoxysation, du moins, elle espérait que ça suffise à éviter le contact avec les dents venimeuses des fées noires.

Même si Jill restait enchantée de pouvoir se présenter et d'être reconnue comme la soeur d'Oliver, qui lui valut un mince sourire, les présentations d'Anthony restaient plus froides et distantes. On pouvait lire sur son visage qu'il n'en avait pas grand-chose à faire de ces présentations. Et il avait raison pour Octavia, qui profita simplement de cette occasion pour paraître glaciale. Autant l'avertir directement qu'elle ne pourrait pas compter sur elle pour se sentir mieux. Et si elle osait se perdre en excuses ou rechigner sa responsabilité dans l'histoire, nulle doute qu'Octavia n'hésiterait pas à lui retourner la pareille. « Je me souviens, oui. » Et même si elle venait de dire qu'elle n'attendait pas que Tracy se confonde en excuses, Octavia semblait mal prendre la réponse. Heureusement, ça la conforta dans son idée et elle ne se sentait pas coupable de lui en vouloir. Elle fit semblant de ne pas voir le trouble qu'animait la serdaigle alors qu'elle serrait la mâchoire en levant la tête au plafond pour fuir l'attention qu'elle s'était ainsi donnée. Heureusement, les questions de son amie et du jeune garçon de serpentard purent rediriger la conversation vers leur objectif et Octavia se sentait rassurée d'en savoir plus que sur ces deux camarades, même si elle n'était pas pour autant mieux lotie. Elle poussa un soupir un peu désespéré pour répondre aux commentaires des nés-moldus, alors qu'elle s'avançait elle-même à tâtons pour découvrir les lieux. Elle entendit derrière elle, Jill demander à Anthony s'il allait bien, et lui répondre en retour que la salle lui évoquait de mauvais souvenirs. Cela lui rappela sa rencontre avec le garçon, peu commode, qui voulait rester à tout prix éveillé pour ne pas faire de cauchemars. Et voilà qu'on l'avait réveillé alors qu'il avait réussi à trouver un sommeil assez paisible que pour pouvoir dormir profondément, pour recharger ses batteries. La poisse. Elle ne fit pas de commentaire et ne se permit pas l'humour, mais s'approcha pour regarder le nid que Tracy avait découvert agrippé au radiateur. Et alors que les trois autres cherchaient un bocal, Octavia approcha prudemment sa main du nid, comme si elle avait peur que celui-ci éclose en une fois et s'attaque à son visage. « Là, y’en a un, mais il ne sera pas suffis….AH !!!! » Le cri de Jill lui glaça le sang et elle reporta immédiatement son regard dans sa direction pour voir que tout allait bien pour elle, excepté le bocal qui n'était plus qu'un puzzle de verre à ses pieds. « Tu t'es fait mor… ? » Octavia aperçut l'araignée se trouver une autre cachette et elle ne put retenir un petit rire qu'elle tenta d'étouffer. Parce que ce n'était pas drôle, ce n'était pas le moment, mais c'était tellement du Adams tout craché. Elle ne lui en voulait pas pour un sou. Elle espérait simplement que les doxy ne passeraient pas à l'attaque avant qu'ils aient pu mettre au moins une stratégie convenable pour ne pas mourir bêtement, dans une attaque de doxy ... « Je vous sens me regarder… arrêtez, s’il vous plait… » La jeune fille reprit son sérieux, mais n'était pas vraiment énervée contre la poufsouffle. Cette pièce recelait de mille objets aux usages divers et variés, ils trouveraient bien un moyen de construire une cage en rassemblant les planches pour y enfermer les doxy adultes qui voudraient les dévorer. « Et en assommant les grand Doxys avec des planches ? Ça pourrait marcher ?? » L'idée était intéressante, et Octavia hocha la tête avec engouement. « Des planches ? Faudrait trouver quelque chose d'un peu plus manipulable, ce serait plus simple ? Et puis même, si c'est comme des insectes, ça va les énerver ? » Oui, certainement. La blondinette ramassa un pied de chaise poussiéreux, et le tint comme si elle avait tenu une batte. Par chance, en arrivant dans l'équipe, elle avait eu l'occasion de faire quelques entraînements au poste de batteur, et cette expérience ne lui avait jamais déplue. « Ça devrait le faire ça, non ? C'est le moment de révéler tes talents de batteur, Mademoiselle la Maladroite ! » Elle fouilla les décombres avec le bout de bois, mais ne trouva aucun bocal ou contenant assez grand pour pouvoir le remplir d’œufs. « Avec des bouquins ? » Octavia releva la tête vers la trouvaille d'Anthony, mais paraissait assez sceptique quant à l'utilisation de livres pour vaincre leurs adversaires du jour, à moins qu'il existe une formule facile à pouvoir maîtriser sans baguette magique, qui permettrait de les tirer de cette situation gênante. « Il parait que ça se mange, ces trucs. » Son ventre émit un grondement sonore bien qu'elle était assez dégoûtée de ces petits œufs qui semblaient grouiller. Elle n'avait aucune idée de si ça se cuisinait, ou de si les oeufs avaient besoin d'atteindre un certain nombre de semaines avant d'être mangé, ou au contraire, ne devaient pas dépasser un certain temps de développement. « C'est un met très fin, dégusté à de rares occasions ... Même si on ne doit pas en manger trop pour ne pas tomber malade ... » Mais c'était un moyen pour résoudre deux problèmes. Alors, sans réfléchir, elle porta un petit œuf à sa bouche, croqua dedans et avala tout rond. Sans avoir eu le temps de goûter, elle sentit l’œuf atterrir dans son estomac, et resta un instant debout à chercher des signes à ce qu'elle venait de faire. Mais rien, elle se sentait parfaitement normale, et avala donc le restant de l’œuf. « C'est pas délicieux, mais ça va. La soupe aux tripes ou le truc à base de foie de rat me semble bien plus horrible que ça ! » Ce n'était pas une solution pour faire disparaître tous les nids, évidemment, mais ça lui permettrait au moins de se remplir l'estomac tandis qu'ils trouveraient une solution plus appropriée à leur situation. Elle détacha soigneusement quelques œufs qu'elle avala comme une affamée. Elle n'avait plus mangé à sa faim depuis des mois, et si ces œufs peu ragoûtants étaient la seule chose qui se comptait en milliers ici, elle n'hésitait pas à deux fois avant de se lancer dans cette sordide dégustation.

Elle semblait si absorbée par ces œufs et par le fait de les faire disparaître, qu'elle semblait avoir oublié la mission. Cependant, la jeune fille levait les yeux en fixant le tas de vieilleries entassés dont elle ne saisissait pas les objets et leur l'utilité jusqu'à ce que ses yeux s'arrondissent et qu'elle abandonne son souper. Elle cherchait un moyen de compléter leur super plan d'attaque, et ça tombait à pic ! « Ma parole, mais c'est une cage ! » Malheureusement, celle-ci avait l'air bien mal en point, et semblait bien enfouie sous les planches, et le bordel qui s'y trouvait entrelassé. Par chance, quand elle s'approcha, elle remarqua qu'elle pouvait l'ouvrir et la fermer sans pour autant la déplacer, mais ça, ce n'était pas leur problème ! La jeune fille afficha un sourire encourageant. « Pour les doxy adultes qu'on aura assommés avec nos battes improvisées ? Ce sera assez grand ? Vous pensez que c'est une colonie de combien ? » Difficile d'imaginer le nombre de fées ailées qui se cachaient au milieu de ces vieilleries, dans la charpente apparente, ou dans l'isolation du toit ... Si ça faisait des semaines qu'ils étaient là, la tâche était juste impossible à réaliser tellement ils seraient nombreux ! La galère ...


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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyLun 15 Mai - 2:24

Corvée de chasse aux Doxys
Jill, Octavia, Anthony & Tracy

Pour l’heure… ça n’était pas encore trop catastrophique : alors certes, le bilan était mauvais, les présentations froides, et le niveau d’entrain était proche de zéro, mais Tracy nourrissait encore un peu d’espoir. Peut-être que s’ils avaient réellement un problème là-haut, avec cette corvée, ils auraient le droit d’aller à l’infirmerie, au moins pour s’assurer de ne pas y laisser la vie… Quitte à les laisser souffrir ensuite, la direction leur administrerait bien un antidote, non… ? Après tout, ceux qui avaient été fouettés avaient au moins été désinfectés, cela manifestait bien leur désir de les maintenir en vie… Pas rassurée, elle écoutait les trois autres poursuivre les présentations. Celle qui s’avérait finalement être la fameuse Jill dont lui avait parlé Oliver s’engageait un peu sur le chemin de l’humour, tentant sûrement de dérider un peu l’atmosphère qui semblait se glacer encore davantage à chaque instant. « Alors s’il n’a dit que du bien je suppose que c’est mauvais signe ? » demanda-t-elle, tandis qu’ils gravissaient les marches jusqu’à la salle, oscillant entre la plaisanterie, et la timidité. C’était vrai, il n’avait strictement rien dit de négatif à son sujet, et l’entente entre eux paraissait tout à fait idyllique… Elle eut un pincement au coeur en songeant à Elijah, avec lequel leur relation était bien loin d’être aussi fusionnelle. C’était en tout cas la seule des trois qui paraissait faire un effort de sympathie, alors elle finit par se dire qu’elle était peut-être aussi facile d’approche que son frère… Trève de bavardages, le feu vert était donné, et ils se préparaient à entrer dans le lieu contaminé dont ils espéraient tous quatre ressortir entiers…

Une fois rentrés à l’intérieur, elle oublia bien vite les formalités d’usage, préférant se recentrer sur la tâche qui les attendait. Le jeune Serpentard qui les accompagnait, et qui se nommait manifestement Anthony, laissa échapper que la salle lui rappelait de mauvais souvenirs, et elle ne dut s’empêcher de se demander ce à quoi il pouvait bien faire allusion… En attendant, il y avait fort à parier qu’ils allaient au-delà de gros ennuis… Elle s’affairait à inspecter les différents endroits qui abritaient des nids, avant de repérer celui qui se trouvait dissimulé derrière le radiateur. C’était répugnant… Pourquoi diable ne les avait-on pas équipé de Doxycide, ils en aurait eu pour moins d’une demi-heure à tous les exterminer ? Tandis que dans l’état actuel des choses, ils avaient beau s’être levés aux aurores, ils n’étaient pas pour autant certains d’avoir terminé avant les douze coups de midi… Le cri de Jill se fit entendre, et elle se cogna la tête au rebord de la fenêtre tant elle en fut surprise, se tournant interloquée vers l’ancienne Poufsouffle. Un soupir de soulagement la parcourut quand elle se rendit compte qu’aucune de ces maudites bestioles ne lui faisait face… Il ne s’agissait que d’une araignée, dont elle avait manifestement peur. Quant à Jill, elle paraissait rouge de honte… Un peu gênée, Tracy dut calmer son rythme cardiaque qui s’était soudainement emballé… « Eh, ça va ? J’ai bien cru qu’y en avait un qui t’avait mordu ! » demanda-t-elle tandis qu’elle s’approchait de l’araignée pour la saisir méticuleusement, et la déposer sur le rebord de la fenêtre pour que cette dernière puisse gagner l’extérieur. Ce ne serait sans doute pas l’ennemi le plus dangereux qu’ils auraient à affronter ce matin…

Chacun s’était mis en quête d’un petit récipient, et si de son côté elle ne trouvait pas grand chose, les autres voyaient leurs recherches davantage récompensées… Il était vrai que cette pièce recelait toutes sortes de vieilleries qui s’avèreraient probablement utiles au moment venu… ou pas. Ce serait la surprise. Elle avait cessé d’écouter les conversations, préférant se recentrer sur sa tâche, tout en se montrant particulièrement vigilante : elle n’avait pas la moindre envie de tomber accidentellement sur un Doxy tandis qu’elle manipulait les différents cartons d’ouvrages poussiéreux. Mais après avoir fini par se résoudre, et accepter de ne pas avoir trouvé l’outil adéquat, elle s’aperçut de ce que tenait Octavia entre ses mains. Ses yeux s’arrondirent, tandis qu’elle se précipitait devant la Poufsouffle, qui était manifestement en train… de se nourrir d’oeufs de Doxys. « Quoi ? Attends non, ne fais pas ça Octavia, recrache ! » implora-t-elle tandis qu’elle regardait un peu paniquée cette dernière en train d’avaler la progéniture des créatures qu’ils avaient pris en chasse. « Les oeufs sont pas venimeux, mais avalés en grand nombre, ils filent de sévères crampes d’estomac, et personne ne te laissera aller à l’infirmerie… » Elle aurait probablement droit à un regard noir de sa part, elle lui avait bien fait comprendre que leurs relations ne pouvaient être cordiales, mais cette fois, la situation était problématique. Si elle ne la portait pas dans son coeur, qu’elle l’écoute au moins… Elle était pratiquement certaine de ce qu’elle avançait, seulement prise d’un doute sur ces indigestions : après tout, elle n’avait jamais assisté à un cas semblable, elle pouvait se tromper… En tout cas, elle l’espérait, très peu enchantée à l’idée de se retrouver embourbée dans une histoire au cours de laquelle l’une des leurs serait déjà prise de nausées avant même qu’ils n’aient commencé : cela sous-entendait également qu’elle serait moins apte à se défendre… qu’est-ce qu’il lui avait pris, par Merlin ?

En attendant, il ne fallait pas oublier qu’ils pouvaient être à tout moment la cible de ces créatures tout droit venues des abysses… Gardant toujours un oeil sur Octavia, qui, elle l’espérait, ne serait pas prise de vomissements dans les minutes qui venaient, elle reporta son regard vers le débarras qui constituait le fond de la classe : un capharnaüm sans nom… Mieux valait étudier les propositions de ses partenaires : quelques unes étaient intéressantes, et valaient le coup d’être mises en pratique… « Des bouquins, des planches, pourquoi pas… en tout cas c’est une bonne idée la cage, une fois qu’on les aura immobilisés ! » fit-elle remarquer en plongeant à son tour ses mains dans le désordre environnant. Et… Pour en faire quoi ensuite … ? Qu’attendaient les mangemorts, qu’ils leur ramènent une cage remplie… ? Non, s’ils avaient réellement l’intention de désinfecter cette salle, ils les auraient équipés dans cette optique. La seule pensée qui les animait probablement, était l’amusement de les voir en pleine galère, et à se retrouver en proie à des créatures qui pouvaient les mettre hors d’état de nuire en quelques minutes à peine… Une idée la parcourut, et elle réprima un rire jaune en se disant que Perrin aurait sûrement voulu être sa place. Lui aurait trouvé la corvée tout à fait à son goût, pour des raisons toutes autres…

Leurs investigations se poursuivirent quelques minutes de plus : il y avait tant de désordre que les Doxys pouvaient s’être dissimulés n’importe où… Quant à savoir combien ils étaient, c’était une réelle énigme. « Je ne sais pas, pour qu’on nous ait demandé de s’y mettre à quatre, doit y en avoir plus d’une dizaine… » commença-t-elle avant de se tourner vers Anthony, et de pâlir instantanément. « Ah non non non, Anthony attention, écarte-toi ! » s’exclama-t-elle tandis qu’elle s’apercevait le créature se tenir juste devant lui. Une peur bleue figea son visage tandis qu’un réflexe l’amena à plonger sa main vers l’une des poches de son pyjama : malheureusement, elle était dépourvue de baguette, et impuissante face à la menace imminente que représentant le spécimen de Doxy adulte qui se tenait devant le jeune garçon. Il fallait qu’il bouge le plus vite possible de là, en espérant que la créature ne le prendrait pas d’assaut… En tout cas, elle ne pouvait décemment le laisser à la merci de leurs nouveaux ennemis.


Le Doxy fond sur :

6/ Anthony
5/ Jill
4/ Octavia
3/ Tracy
1, 2/ Il se tient simplement en l’air, c’est le bon moment pour tenter de le neutraliser.

S’il a fondu sur l’un des quatre personnages :

1, 2/ Il mord.
3, 4, 5, 6/ Il se tient sur l’épaule de ce dernier, tout près de son oreille… il va falloir être très précautionneux pour le neutraliser avant qu’il ne morde.

Emi Burton


Dernière édition par Tracy A. Bennett le Lun 15 Mai - 2:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyLun 15 Mai - 2:24

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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyMer 7 Juin - 20:58

La chasse aux Doxys

Octavia - Tracy - Anthony - Jill
Les conversations n’avaient pas vraiment le temps d’aller loin. Nous avions atteint la salle pleine de Doxys et il n’était pas question de papoter, mais bien de trouver un moyen de neutraliser les Doxys sans nous faire mordre. Le chemin vers ladite salle nous avait permis d’échanger un peu et j’étais contente de pouvoir adresser un peu la parole à Tracy. Cette dernière me demanda si c’était mauvais signe si Oliver ne disait que du bien de moi. Par le regard, je lui répondis que oui, mais en réalité, c’était tout l’inverse. J’avais désormais la certitude que mon adorable frère avait dit du bien de moi à Tracy. S’il l’appréciait, pourquoi n’en serait-il pas de même pour moi ? Elle était agréable et semblait courageuse même si notre tâche n’allait pas être sympathique à mener à bien…

En plein cœur de la salle de classe de malheur, je demandais à Anthony si tout allait bien, il était un peu trop silencieux à mon goût mais il fallait le comprendre… Ce dernier me parla de souvenirs qui lui remontaient en tête et je ne pris pas la peine de lui en demander plus… Il ne devait pas avoir de si mauvais souvenirs à son âge…. Ce dernier me demanda ensuite pourquoi je riais et je n’avais aucune excuse à lui donner ; j’étais nerveuse en entendant Tracy parler des Doxys que nous n’avions pas sous les yeux, mais qui étaient bien là.
Je haussais les épaules en répondant « Rien » à Anthony ; laisser dominer sa mauvaise humeur était toujours plus facile que d’essayer de faire un effort, c’était bien connu. La mienne (de mauvaise humeur) n’était pas bien loin et put enfin sortir lorsque je laissais maladroitement tomber un bocal à cause de la surprise d’y trouver une grosse araignée. Rien à voir avec les Doxys mais j’avais fait la première connerie de la journée et j’avais envie de me cacher… Tracy me posa une question à laquelle je lui répondis la chose suivante : « C’était une énorme araignée… » et je remarquais sur la fin de ma phrase que Tracy avait récupéré l’araignée pour la mettre sur le bord de la fenêtre. D’instinct, je me rapprochais d’Octavia, comme un bébé qui rejoint les jupes de sa mère, espérant arrêter de faire des conneries. Ca n’était clairement pas mon jour, je laissais alors Anthony et Octavia trouver des choses pour neutraliser les Doxys qui sortiraient de leurs cachettes. Il fallait les assomme… J’étais en pleine réflexion quand Octavia reprit la parole pour parler de « manger ». Ne comprenant pas, je demandais, un peu pour moi-même : « Euh... quoi ? » J’eus à peine le temps de tourner le regard vers Octavia qu’elle était en train de mettre les œufs dans sa bouche ! DANS SA BOUCHE ! J’eus soudain l’impression de voir flou, elle n’avait pas fait ça ?! Si ?! « Par Merlin !!! …Seigneur, dites-moi que je rêve ! » J’attrapais Octavia par les épaules avant de la regarder d’un air ahuri : « Mais t’es cinglée ?! Y’a des BESTIOLES immondes qui vont éclore dans ton ventre ! » Je tournais les yeux vers Tracy qui lui disait également que l’idée était mauvaise et j’en profitais pour dire : « Tracy a raison, tu vas être malade et comment on va faire, hein ?! » Le comble du désespoir était atteint quand ma meilleure amie continua à chercher comme si de rien n’était, visiblement en pleine forme. Pour m’accrocher à quelque chose, je cherchais le regard de Tracy qui ne manquait toujours pas de courage. Octavia avait trouvé une cage qui nous aiderait sûrement, mais mon esprit était encore bloqué sur les œufs de Doxys qu’elle venait d’avaler. J’en avais la nausée et des étoiles dansaient presque devant mes yeux. Je me réveillais finalement au moment où Tracy s’exclama. Je me retournais vers Anthony en découvrant un Doxy sur son épaule. Tout s’était produit en quelques secondes seulement. Je serrais dans ma main le vêtement qu’Octavia m’avait donné. J’étais prête à implorer une fois encore les grands dieux, mais ce qu’il fallait, c’était faire preuve de courage. Nous n’en avions pas fini, la corvée ne faisait que commencer, il était donc nécessaire que je me reprenne. « Ne bouge pas Anthony …. Ne bouge pas…. » Je m’adressais ensuite aux filles pour leur dire : « J’essaie de l’attirer, dès qu’il s’envole, vous frappez pour l’assommer ! » Je tentais alors de capter l’attention de la petite créature en agitant le vêtement sans en faire trop. J’avais une peur bleue de voir le Doxy s’en prendre à Anthony mais il était, d’après moi, inutile de se jeter sur lui pour essayer de l’attraper, le risque de morsure était bon pour nous aussi ! Je m’approchais alors de quelques pas seulement et continuais d’essayer d’attirer la bête vers moi. Octavia avait toujours son pied de chaise à la main.

1 - 2 : Rien à faire, le Doxy reste perché sur l'épaule d'Anthony et nul ne sait ce qu'il a réellement l'intention de faire.
3 - 4 - 5 - 6 : Le Doxy finit par se décider à quitter l'épaule d'Anthony, c'est le moment où jamais de mettre KO notre premier Doxy de la journée !

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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyMer 7 Juin - 20:58

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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyMer 14 Juin - 16:37

Feat Tracy, Jill et Octavia
La chasse aux bebêtes.
Rahh. Je ne suis pas particulièrement fan des insectes à la base mais je les supporte. Pourtant, mon point de vue est en train de changer et la clémence qui me pousse à les épargner est en train de disparaître. Cette salle abandonnée à tout pour déclencher chez moi une haine viscérale pour ces maudites bestioles. Les civilités passées, l'heure tourne et il est plus que temps de se mettre au travail. Passé la résistance de la première armoire et la belle frayeur causée par Jill et sa maladresse, j'essayais tant bien que mal de raisonner pour trouver une façon de neutraliser ces horreurs sur pattes. C'est relativement compliqué étant donné que je ne sais pas grand chose d'elle, les filles non plus. Le pied de chaise dont s'était saisi Octavia ou le livre que je garde en main, qu'elle est la meilleure idée ? Il était trop tôt pour se prononcer, en attendant de les voir préciser la marche à suivre, j'observe d'un peu plus près mes ennemis. Une chose bien difficile au vu de l'obscurité au fond de l'armoire, et du commentaire d'Octavia qui m'arracha bien trop vite à mon étude. " Bahh. Non mais... Ahh nan" Qu'est-ce que je suis censé dire d'autre quand une fille mange des oeufs de bêtes venimeuses dont elle ne sait presque rien. Le dégoût s'est manifesté bien avant la peur de la voir tomber malade mais Jill et Tracy, les encyclopédies ambulantes, ont raison, ça peut être très dangereux. Je sais qu'elle a faim, on a tous cette douleur qui ne s’éteint jamais dans le ventre, mais c'est pas une raison pour se jeter sur n'importe quoi. Je repense à la discussion que j'ai eu avec Jayden, qu'elle naïveté. C'est incroyable. Dois-je être craintif pour la suite en sa compagnie, ou au contraire rassuré d'avoir le même avis que les deux autres. "Pff." Je secoue la tête avant de m'accroupir, j'ai bien envie de rajouter mon grain de sel, mais ça ne va faire qu'envenimer les choses. C'est en m’accroupissant devant le placard, que je songe que je n'aurai jamais pris la peine de retenir mes paroles si on était pas dans une situation aussi critique. 

Un livre, mon arme, toujours à portée de main, je me mets à fouiller autour de moi, d'abord prudemment, puis avec une assurance grandissante. Des tonnes de livres moisis, un chaudron terni, deux fioles aux contenu plus que suspect, rien de bien utile. La cage, trouvaille d'Octavia tomba à pic, l'annonce remplaçant un long soupir. Encore faut-il que les barreaux ne soient pas trop éloignés les uns des autres pour être efficaces. Les fioles en main, entourées par le vêtement de la poufsouffle, je me releve lentement pour regarder de plus près, cédant par la même occasion à la supplication de mes genoux douloureux.

En effet, de ce que je peux en voir, la cage a l'air parfaite pour contenir des bestioles de cette taille. J'aimerais pouvoir répondre positivement à la question d'Octavia concernant la contenance, mais je n'y crois pas assez. Je pose mon regard sur les deux malheureuses fioles que j'ai en main, pendant que la serdaigle répond. "Mais on ne peut pas tous simplement les tuer, après les avoir assommés ?" Est-ce que le venin se repend s'ils finissent en compote ? Est-ce que les doxys sont protégés par cette magie que je hais tant ? " En les éc..." Je sursaute sans avoir eu le temps d'exposer le fond de ma pensée. Tracy m'a prévenu, mais trop tard. Un frisson me parcourt alors que je découvre une créature du diable sur mon épaule. Je ne la distingue pas entièrement, elle est trop proche de mon cou, mais le peux que je vois suffit à déclencher des mouvements involontaires de mon épaule pour le faire tomber. J'ai évoqué, tout à l'heure les similitudes possibles avec les insectes normaux et la nécessité de ne pas les énerver mais c'est oublié. Ma respiration se bloque. J'entends Jill, je comprends qu'elle me demande de me tenir immobile, mais je ne peux pas l'écouter. J'ai la mort sur l'épaule, je ne peux qu'écouter mon instinct. Mon épaule tressaille sans que je ne puisse rien y faire alors que mon cerveau turbine. J'oublie les filles, ne prend plus en compte leurs paroles, il n'y a plus que moi, la bête, et le livre, mon arme, que j'ai laissé à terre. Quel idiot je fais, les fioles serrées entre mes doigts ne me seront d'aucune aide. Je me force à desserrer mes phalanges, laissant apparaître ma récente découverte, mais je ne peux me résoudre à me jeter dans l'inconnu. Je suffoque, ma bouche s'ouvre malgré moi, malgré la peur de voir l'horreur y entre. Aussitôt le filet d'air entré, je repasse en apnée.

Je n'ai pas de solution. Une fois parvenue à cette conclusion, j'aperçois les efforts de Jill pour diriger le doxy ailleurs. Rien n'y fait. Quelques secondes s'écoulent, puis je prends une nouvelle goulée d’oxygène et me décide pour agir. Après un coup d’œil sur les objets posés sur une table non loin, je me décale lentement sur le coté et je fini par l'atteindre. Ne quittant plus mon futur assassin, ou ma future victime, j'espère, je me saisis à tâtons du premier objet que je trouve. Essayent-elles de m’arrêter ? Je suis trop concentré pour être capable de le dire. Mes dents viennent attaquer ma lèvre inférieure alors que je raffermis ma prise sur la lampe à pétrole. Les dégâts que je peux causer à mon épaule avec cet objet sont la dernière de mes préoccupations. J'essai de ne pas penser aux conséquences et je dirige l'objet vers moi-même.

Suspens:




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Dernière édition par Anthony L. Flynn le Mer 14 Juin - 16:38, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy Corvée de chasse aux Doxys ☛ Jill, Octavia, Anthony & Tracy EmptyMer 14 Juin - 16:37

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