(#) Sujet: Way down we go [Cissy & Chleo] Dim 14 Mai - 20:25
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(#) Sujet: Re: Way down we go [Cissy & Chleo] Mar 30 Mai - 15:54
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Auparavant, j’avais tendance à apprécier le calme des cachots ainsi que son architecture. Ce n’était pas un endroit qui rassurait tout le monde, bien au contraire, mais même sans appartenir à Serpentard, je trouvais que cette partie du château assez relaxante et isolée du restant de l’école. Les imbéciles de ma promotion ne s’y rendaient jamais, ce qui était plutôt plaisant. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il s’agissait de l’un de mes lieux préférés, ni que j’y passais beaucoup de temps mais il m’était déjà arrivée, à l’approche des examens de juin, de me tenir contre les murs de dalles avec Anthea pour réviser nos cours. On esquivait la chaleur infernale et on était certaines que personne ne viendrait nous déranger. Evidemment, au niveau du confort, rien n’égalait la bibliothèque mais la fin du mois de mai signifiait qu’elle serait bondée. C’était tout ce que je ne supportais pas. La foule.
Aujourd’hui, les choses ont changé. Les cachots n’ont jamais autant rempli leurs fonctions de base et ils sont devenus le refuge des prisonniers des tortionnaires. Enfin, quand je dis un refuge… Je crois que ce n’est pas le mot le plus adapté. Disons plutôt qu’il s’agit d’une grande cage à bestiaux où la puanteur règne à cause du manque d’hygiène et où la maigreur des nés-moldus fait peine à voir. Je ressens déjà l’odeur des lits moisis, de la transpiration de ces filles et de ces garçons qui passent leurs journées à travailler alors que la chaleur tape sans pitié. C’est assez repoussant. Et si je suis ici à l’heure actuelle, c’est tout simplement pour raccompagner un de ces prisonniers dans sa geôle. Le Mangemort qui supervisait sa corvée a décidé de prendre sa pause ‒ ils se prennent vraiment pour des rois ‒ et il m’a donc chargée de raccompagner cette fille de troisième année. Les règles sont toujours les mêmes : ne pas s’inquiéter pour ces enfants indignes, les brusquer s’ils n’avancent pas vite et les punir si quelque chose aussi petit soit-il ne convient pas. Autant dire qu’au début, j’ai eu du mal à le faire mais j’ai su que je n’en avais pas le choix. De toute façon, je me suis bien doutée que prendre cette voie allait me faire vivre des choses assez horribles.
« Avance, ne fais pas genre que t’es déjà épuisée. Je trouve que tu n’as pas fait grand-chose, comparé à tes petits camarades ! » Je gronde à la fille.
Je lui jette un regard froid et, aussitôt, elle s’exécute en pressant le pas. Je vois bien qu’elle se sent vraiment fatiguée mais je ne peux pas me permettre d’être conciliante avec elle, ni de l’autoriser à reprendre son souffle. D’ici une trentaine de mètres, elle rejoindrait les siens et elle pourrait se reposer dans son lit miteux. Son train de vie, je ne l’envie franchement pas et il m’arrive de me demander comment j’aurais pu vivre la chose si je n’avais pas été de sang-pur. Je n’ai jamais apprécié la théorie comme quoi les sorciers seraient supérieurs aux moldus mais, dans ce contexte, je ne peux pas nier que mes origines sanguines m’ont en quelque sorte sauvée. C’est assez dégueulasse comme pensée mais c’est un fait.
« Allez, dégage. »
Je la pousse vers les grilles de sa prison et je laisse le Mangemort qui patrouille les environs ouvrir la porte et la refermer après son passage. Celui-ci me demande ce que je fais là et je lui explique que son ami m’a chargée exceptionnellement de ce boulot. Mon argument lui convient et il me laisse repartir. Je me retourne donc, l’allure bien droite et sans aucune émotion perceptible sur mon visage. J’ai tellement pris l’habitude de m’entendre plutôt bien avec les chefs de ce château que cela me parait presque naturel de collaborer avec eux. Pourtant, Merlin sait que je les méprise du plus profond de mon âme. Ce genre de déchet ne devrait pas exister et j’attends avec impatience le jour où ils tomberaient tous comme de la vermine. Je les ferais bien ramper à mes pieds pour ensuite les écraser comme s’ils n’étaient que des insectes. Ce serait juste jouissif.
Quittant le couloir des nés-moldus, j’oublie cette petite fille et pense au futur cours de défense contre les forces du mal qui aura lieu cet après-midi. J’ai normalement bien complété le devoir à rendre mais maintenant que j’y repense, je ne suis pas sûre d’avoir écrit tous les détails. Je l’ai terminé depuis quatre jours, cependant, une petite vérification ne serait pas de refus. Je me mordille la lèvre tout en réfléchissant à un livre que j’ai lu à propos des spectres de la mort et je traverse, à ce moment-là, une partie du couloir accessible par tout le monde. Deux voix me tirent de mes pensées et je relève la tête vers la direction de cette conversation assez agitée. Je me tapis derrière un angle et j’écoute, curieuse et intriguée par ce haussement de ton qui me semble très familier. Il fait plutôt sombre dans les cachots mais je distingue tout de même l’ombre d’une silhouette massive contre une autre, plus fine et féminine. Apparemment, elle n’a pas l’air ravie…
« Je n’ai jamais eu confiance en toi Eastwood, j’ai toujours su que tu te jouais de nous. Qu’est-ce que tu mijotes ? »
Eastwood… Comme je m’en suis doutée, il s’agit bien de Chleofee. Et, contrairement à ce que je pensais, elle ne fait visiblement pas l’unanimité chez les Mangemorts. Je trouve ça assez étrange, en sachant qu’elle a toujours bien accompli son travail et qu’elle s’est elle-même chargée de torturer la petite Gryffondor de l’autre fois.
« Tu veux rien dire ? Peut-être qu’un petit sortilège t’aidera à cracher le morceau, hein ma jolie ? ‒ Bon ca y est, tu as fini ? Tu me laisses tranquille ? Ca ne m’amuse pas. ‒ Oh mais ce n’est pas un jeu ! »
Cracher le morceau… Je ne sais pas pourquoi ce Mangemort est si certain que Chleofee n’est pas aussi digne de confiance qu’elle n’en paraît, mais cela cache quelque chose d’assez louche. Je n’aurais jamais suspecté cette fille, à la base. Après tout, elle fait partie de la bande de Aniek et même si Aniek m’a dit des choses qui laissent penser qu’elle ne soutient pas les méthodes de Blackman, je n’aurais pas cru qu’une des surveillantes de l’école puisse ne pas être fiable. En tout cas, il vaut sans doute mieux qu’elle penche vers le bon camp plutôt qu’elle soit une conservatrice jusqu’au bout. Cela la rend moins détestable, je suppose. En plissant les yeux, je vois l’homme sortir sa baguette, prêt à exécuter sa menace. Ca ne sent pas bon. Je pourrais très bien les laisser continuer leur petite affaire et faire ma vie à côté mais j’avoue ne pas apprécier la tournure de la scène. Ces gros cons qui se prennent pour des rois alors qu’ils ne sont rien me mettent presque en colère. Après quelques secondes de réflexion, je finis par sortir de ma cachette, la baguette toujours dans ma poche mais main prête à mettre la main dessus au cas où.
« Vous ne devriez pas faire ça. » Dis-je en m’avançant doucement vers le duo.
J’observe le Mangemort sans expression particulière même si j’ai l’irrésistible envie de lui jeter mon plus beau regard glacial. Mais il est inutile de le faire. Il faut traiter ce problème sans agiter le feu plus que cela.
« Et pourquoi ? » Me répondit-il en laissant échapper un rire gras.
A ses yeux, je ne suis sûrement qu’une simple élève ayant rejoint son camp mais je n’ai pas l’intention de le laisser profiter de la situation.
« Le directeur lui fait confiance. Elle est des nôtres, elle fait bien son boulot, non ? Elle n’a plus rien à prouver. ‒ Je ne crois pas que tu sois en mesure de me dire si elle fait bien son boulot ou pas. Tu devrais retourner en cours, gamine ! C’est une affaire d’adultes. »
A cet instant, je me retiens difficilement de vouloir l’égorger ‒ même sans arme blanche ‒, de l’étrangler ou de lui jeter un sort bien cuisant. Qu’est-ce que je déteste d’être prise pour une gamine par un grand imbécile qui, si je me rappelle bien des rumeurs, s’est fait battre en duel par un gars de sixième année lors de la bataille de fin octobre. Belle humiliation, je vous le dis.
« Donc, doit-on en conclure que vous ne faîtes pas confiance en notre directeur ? Que vous doutez de ses capacités à bien s’entourer ? Je ne suis pas sûre qu’il apprécierait que vous remettiez en cause ses choix. ‒ Je lui fais confiance, c’est un grand sorcier. Mais cela n’empêche pas cette idiote de pouvoir manigancer dans son dos. Je le sais. Et ça se saura ! ‒ Vous avez des preuves ? »
Il grogne de mécontentement, suite à ma question. Son regard passe de moi à Chleofee puis d’elle à moi. Apparemment, ce ne sont que des suspicions. Rien est sûr quant aux véritables intentions de Chleofee…
« J’allais en obtenir avant que tu viennes nous casser les pieds, gamine ! N’est-ce pas, Eastwood ? »
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(#) Sujet: Re: Way down we go [Cissy & Chleo] Jeu 13 Juil - 10:37
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(#) Sujet: Re: Way down we go [Cissy & Chleo] Jeu 10 Aoû - 3:19
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Mon arrivée a suscité leur surprise à tous les deux et quand bien même je ne connais pas tant que cela Chleofee, je sais qu’un homme de cette carrure avec une mentalité d’abruti est capable de faire n’importe quoi dans des lieux aussi sinistres et isolés avec une jeune femme qu’il prend en grappe. Pas que ma première intention soit réellement de la sauver ‒ je pense qu’elle est capable de se défendre d’elle-même ‒ mais c’est avant tout pour remettre ce roi de la bêtise à sa place. Je crois qu’en temps normal, j’aurais évité de le faire pour ne pas effriter ma couverture mais avec la compagnie de cette surveillante, je me sens plus confiante dans cette initiative. J’ai tellement trop ressenti l’envie de leur cracher dessus à ces mecs-là que je ne peux donc pas m’empêcher de saisir cette occasion si belle. Je ne lui ai pas vraiment dit le fond de toute ma pensée puisque la liste d’insultes et d’invectives serait énorme à énumérer en direct mais j’ai tout fait pour lui casser les pieds en justifiant le fait qu’il n’avait aucune raison de douter de sa cible. En tout cas, il manque tellement d’arguments qu’il préfère m’envoyer balader ailleurs. Voilà bien la preuve que leur conférer des droits et des pouvoirs ne les rend pas plus intelligents et responsables que cela, bien au contraire.
« Ah, ça y est, tu te souviens de mon existence ? M’en voilà honorée. Toutefois, je ne vois toujours pas de quoi tu parles. Tu n’as pas plutôt d’autres gamins à torturer plutôt que de nous ennuyer avec tes pseudos-complots infondés ? »
Je lâche un ricanement qui raisonne doucement entre les murs de dalles. Ah, ça, des gamins à torturer, ils en ont des tas dans les cachots et c’est l’une de leurs activités préférées. Je me demande comment peut-on faire preuve d’autant de sadisme et prendre du plaisir à faire souffrir des enfants ? Je trouve ça plutôt injuste et ennuyant. Personnellement, quand je m’en prends à quelqu’un, il s’agit généralement d’une personne de taille à pouvoir se confronter à moi, histoire de profiter pleinement du challenge avec une certaine excitation que l’on ne retrouve pas en tapant les plus faibles que soi. Mais il faut croire qu’au final, ce sont eux les faibles puisqu’ils s’abaissent à faire ce genre d’ignominie. « En tout cas, tu peux être certain que le directeur entendra parler de ces menaces si tu ne me laisses pas tranquille rapidement. » Je n’aimerais pas être à la place de l’être stupide en face de nous qui vient d’apprendre ça. Il risque de s’en mordre les doigts. « Et comment crois-tu qu’il réagira lorsqu’il apprendra que sa surveillante et décoratrice préférée s’est faite harcelée par un de ses fidèles ? ‒ Tu n’es pas sa préférée… ‒ Alors avant que tu ne regrettes ce que tu t’apprêtes à faire, je te conseille de nous présenter des excuses pour nous avoir traité d’idiote et de gamine et de tranquillement continuer ton chemin. Peut-être alors envisagerais-je de ne rien dire à Monsieur Blackman. »
Et toc ! J’aime beaucoup la manière dont elle le maîtrise rien qu’avec ce genre de phrases. Les positions s’inversent, le loup s’incline devant le chaperon rouge et regrette amèrement cette discussion. En tout cas, il est certain qu’elle vient de signer le début d’une guerre permanente avec cet homme mais je ne pense pas qu’il puisse faire le poids face à elle, au final. Il dégage certes plus de froideur qu’elle mais elle est bien plus intelligente. C’est quelque chose que je ressens quand j’entends ses paroles. Finalement, sous notre grand sourire triomphal, l’imbécile finit par abdiquer avec hargne. Je devine qu’il est du genre à ne pas savoir accepter sa défaite et que malgré tout, il possède une grande détermination. Il n’en a pas fini avec elle, c’est clair, mais pour l’heure, il n’a pas encore les armes nécessaires pour la descendre ou la décrédibiliser. Et rien que ça, c’est jouissif à voir. Je lui lance un dernier regard provocateur pendant que le sien passe de Chleofee à moi. Sans le vouloir, je crois que je viens aussi de me créer un nouveau lien négatif avec ce type dont je me fichais pourtant bien de l’existence. Remarque, tant mieux. Il n’est pas un pion très important sur l’échiquier de Blackman, je ne perds pas grand-chose dans cette histoire.
Dans une dernière volonté avant de s’en aller, il la menace une fois de ne rien répéter sous peine de le regretter. Personnellement, je ne pense pas qu’il mettra cette menace à exécution. Je doute que le directeur apprécie que l’un de ses sbires ne s’attaque à un autre sans raison valable. Il n’aurait rien à y gagner…
Quand il tourne les talons et s’éloigne, Chleofee m’observe et reprend la parole :
« Ca aurait pu être pire. Je ne sais pas ce que tu faisais dans le coin mais merci d’être intervenue. On n’aura pas eu nos excuses mais on l’aura quand même remis à sa place. Et ça, ça en valait vraiment la peine ! » Me dit-elle en souriant.
Ravie d’avoir pu l’aider contre ce sale type et en plus, elle a raison sur toute la ligne. Je ne me suis jamais sentie proche d’elle mais je dois bien avouer que sa réponse donne pas mal confiance. Evidemment, bien que je ne connaisse pas le fond de sa pensée sur toute l’histoire dans sa globalité, j’ai le sentiment que j’aurais bien plus de points en commun avec elle qu’avec les autres pions.
« Je t’en prie, ça fait beaucoup de bien de rabaisser ce genre d’ordure indigne. J’espère qu’il te laissera tranquille même si je ne doute pas que tu sois capable de toucher là où ça fait mal. » Je réponds en agrandissant mon sourire, amusée par mes propres mots.
Je jette un œil autour de moi, constatant que nous sommes bel et bien seules au beau milieu de ce couloir. Puis j’ouvre à nouveau la bouche, mes yeux croisant les siens encore une fois.
« En fait, je sais que je n’ai pas le droit d’aller dans le couloir des nés-moldus mais l’un des Mangemorts qui surveillait une gamine a préféré prendre sa pause plutôt que de la raccompagner dans sa cellule, donc il s’est permis de me confier la tâche. Et toi, tu faisais ta ronde habituelle, je suppose ? »