"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
Liu Xi s’était installée sur un coin tranquille de la terrasse. Elle n’avait pas beaucoup l’occasion de sortir des chambres de l’infirmerie, aussi quand venait l’heure des ateliers, elle essayait de profiter l’air pur de la campagne. Pour l’instant, la météo était de son côté. Cette idée d’organiser des ateliers était finalement aussi bénéfique pour les soignants que pour les élèves, cela permettait de se concentrer sur autre chose que la souffrance pendant les quelques heures allouées. Cet après-midi, à l’heure bénie de la sieste, elle donnait un cours d’herboristerie à son élève préféré : Milo. La plupart du temps, plusieurs élèves se présentaient, mais aujourd’hui, miraculeusement, il était le seul inscrit. Liu Xi aura droit à un tête à tête avec le "petit" poufsouffle, elle espérait pouvoir discuter avec lui et lui changer les idées.
Malheureusement, elle n’avait pas eu beaucoup de temps à lui consacrer depuis la fin du combat. Lorsque la situation avait tourné à l’avantage des rebelles, elle s’était immédiatement proposée pour le triage des blessés. Un élève paniqué avait insisté pour qu’elle se rende d’abord dans la salle de bal, où l’on parlait d’un véritable carnage. Elle l’avait suivi : il fallait bien commencer par quelque part. La scène était effectivement cauchemardesque. Heureusement, la jeune femme avait le cœur bien accroché… Jusqu’au moment où elle aperçut Milo. Il était là, en vie. L’espace d’un instant, elle s’autorisa à être soulagée, et heureuse que lui parmi tous se tiennent encore debout. Elle le serra contre elle. Il était couvert de sang. Elle chercha à l’examiner, mais Milo refusa, il n’avait que des petits bobos et ce n’était pas là l’urgence… Il protégeait un jeune homme gravement blessé, Rio. On lui avait apparemment jeté un sort de soin, mais la plaie était loin d’être refermée. Elle lui fit un bandage de fortune et elle le marqua comme blessé prioritaire à l’évacuation. Elle continua son travail dans la salle de bal, oubliant qu’elle était Liu Xi et qu’elle avait des amis pour se concentrer su sa fonction et son unique but du jour. Il lui semblait que la moitié de la salle était prioritaire. Lorsque l’auror vient lui parler du plan d’évacuation, elle était couverte de sang. Liu Xi devait partir tout de suite afin de suivre les blessés graves dans le lieu qu’ils avaient choisi pour le repli. Elle prit malgré tout le temps de saluer Milo, qui refusait farouchement de lâcher la main de son petit ami. Elle lui promit de faire en sorte qu’ils pourraient se retrouver dès l’arrivée de Milo à la ferme.
Elle avait tenu parole, c’était sommaire, mais il avait bien sa petite chaise attitrée au chevet de Rio. Ils s’étaient croisés de nombreuses fois quand Liu Xi était en charge des soins… Ils échangeaient bien sûr quelques mots, mais il était difficile d’avoir une conversation, il y avait tant à faire !
Ce petit aparté serait l’occasion de sortir de l’infirmerie. Elle prépara quelques fioles d’huiles essentielles, quelques sachets contenant des plantes, mais elle n’avait pas beaucoup de matériel pour son atelier. Les réserves étaient minces, il lui faudrait faire le plein sous peu. La priorité allait aux blessés, mais même sans avoir un jardin à disposition, il y avait déjà plein de choses à découvrir ! Elle aperçut Milo qui venait à sa rencontre. Elle l’accueillit avec un grand sourire : « Bonjour toi ! Tu as pu te reposer un peu aujourd’hui ? » … Il ne servait pas à grand-chose de demander aux élèves comment ils allaient, une question bien trop simpliste pour une situation si complexe. Mais elle pouvait toujours demander si les choses s’amélioraient un peu. « Prêt pour cette initiation ? Ce n’est pas aussi joli qu’à la Sylve… Mais je suppose qu’on s’en contentera pour l’instant» ajouta-t-elle en plaisantant.
DETAILS EN PLUS Et plus en détails ? Statut Sanguin: Sang-Mêlé Pouvoirs spéciaux: Légilimens en devenir Poste de Quidditch: Aucun Patronus: Epouvantard: Matières suivies et niveau: Points Défis: (2000/2000) Disponible pour un RP ?: Si t'es pas pressé, c'est d'accord ! D'autres comptes ?: Azraël
❝ Première leçon ❞Liu & Milo Tout est allé si vite et si lentement à la fois. J'ai l'impression que la bataille n'a duré qu'une fraction de seconde et dans le même temps, une éternité. Les secours n'arrivaient pas. Je ne savais pas si notre professeur de Sortilèges avait réussi à créer une brèche, du coup j'ignorais si Liu était bien à son poste et si elle avait pu franchir le dôme ou non. Et si c'est le cas, où était-elle ? J'avais besoin d'elle, Dan était mal en point, il fallait impérativement que quelqu'un vienne à mon secours. Je suis prêt à me prendre tous les sorts si je peux le sauver lui. Mon frère était avec moi et c'était bien la première fois que j'étais content qu'Abel soit là. Pourtant je lui en voulais encore pour ce qui était arrivé et j'ignore si j'aurais la force un jour de lui pardonner, mais en cet instant, je n'étais pas seul, il était là et c'est la première fois de mon existence que je suis content de le voir. Je n'ai jamais réussi à éprouver la moindre attache fraternel avec lui. Je ne sais pas, je crois que l'on est trop différent et que je le déteste trop pour avoir envie de le laisser entrer dans ma vie. Après il y est, j'en suis conscient, et ce pour toujours mais quand même, j'ai dû mal à le voir comme mon frère et non pas comme un tyran. Avec Acacia c'est simple, je l'aime, elle m'aime, tout va bien. Avec Dax, ça a été compliqué un temps, mais on s'entend de mieux en mieux. Mais Abel, je n'y arrive pas. Il ne fait aucun effort, moi non plus, difficile d'avancer dans ces conditions là.
J'ai supplié Abel d'aller chercher du secours. Ca a été long mais j'ai fini par obtenir gain de cause. Je lui ai prouvé que j'étais capable de me défendre et qu'en dehors de la pétrifiction, j'allais bien. Maintenant que j'étais "caché", il pouvait s'en aller en toute sécurité. Il ne voulait pas m'abandonner, il voulait que je vienne avec lui, sauf qu'il était hors de question que j'abandonne Dan. Après une série de sorts et une longue prise de tête, il a fini par quitter la salle de bal. J'ignore où il est allé et qui il a rencontré en chemin, mais je sais que Liu a fini par pointer le bout de son nez. Quel ne fut pas mon soulagement de la voir débarquer. Ca signifiait que la brèche avait été créé et que les secours étaient là. Ils ont mis une décennie pour venir à nous mais ils sont là et c'est tout ce qui compte. Je me relève, reposant délicatement Dan au sol et je saute dans les bras de Liu. Je suis soulagé et heureux, elle va pouvoir aider Dan. Elle voit tout le sang sur moi et je la rassure en lui disant que ce n'était pas le mien, que j'allais bien, qu'en dehors d'une coupure ou deux, j'étais en pleine forme. En fait je ne savais pas ce que j'avais mais je m'en foutais. Elle voulut quand même vérifier par elle-même et en dehors circonstances j'aurai trouvé ça adorable mais pas là. On n'a pas le temps, on s'en fout de moi. Alors je la repousse, je ne veux pas qu'elle m'examine, je vais bien, il faut soigner Dan. Elle le voit que ce n'est pas le moment d'insister, que je ne vais que me braquer, rien de plus. Alors elle dépose les armes et s'occupe de Dan. Elle lui met un bandage de fortune et le note comme blessé grave. Moi je me contente d'être penché au dessus de lui, inquiet et nerveux. Elle finit par se lever pour s'occuper des autres. Au début je me sens abandonné et trahie, mais je finis par reprendre contenance et à retrouver un peu de raison. Dan n'est pas le seul blessé, elle ne peut pas que s'occuper de lui. Alors je reste à ses côtés et je laisse partir Liu.
La suite fut moins agréable, autant être honnête. Je voulais que Dan soit soigné, mais pas qu'on me l'enlève. Alors quand je les ai vu arriver pour le transporter, je me suis levé à mon tour, prêt à partir avec eux. Sauf qu'on me fit comprendre que ce n'était pas possible, qu'ils n'emmenaient que les blessés grave. Là, j'ignore pourquoi. Peut-être la fatigue, les nerfs qui lâche. Tout ce que je sais, c'est que je fis une crise d'hystérie. Je luttais de toutes mes forces pour ne pas qu'ils m'enlèvent Dan. Il aura fallu deux personnes pour me maitriser et Liu pour me calmer avant que je cède et les laisse me le prendre. Ce fut la fin du monde. Il était parti et moi j'étais là. Je m'effondrai dans les bras de Liu. C'était trop pour moi, j'étais incapable de gérer tout ça. La culpabilité, la peur, la douleur, l'incompréhension, le remord ... Je ne pouvais juste pas. Après un long moment, de nombreuses paroles réconfortantes, je la laissais s'en aller aussi. Elle m'avait promis qu'à mon arrivée, je pourrais rester avec Dan. Je m'accrochais à cette idée. Je passais les deux jours suivants avec ma soeur. Le soir, je pris une douche chaude pour enlever tout le sang et je découvris les ravages de la bataille. J'avais eu beaucoup de chance par rapport aux autres, trop si vous voulez mon avis. J'avais un gros bleu sur les cotes, certainement dû à ma chute, de multiples coupures, mais rien de très grave. Ne pouvant sacrifier le peu que nous avions pour nous soigner, je n'utilisa que du désinfectant, pour être sûr que ça ne s'infecterait pas. Nous nous rassemblâmes tous pour manger ce qu'on trouvait dans les cuisines et nous partîmes tous nous coucher dans nos salles communes respectives. Je dormis avec ma soeur et je passais la majeur partie du temps avec elle, silencieux. Le château ressemblaient à un décors de film d'horreur, c'était horrible. Je ne fus pas mécontent de m'en aller. Comment allait-on pouvoir oublier ? Comment passer au dessus ? Remonter la pente ?
La Ferme était un lieu un peu étrange, mais selon eux on y était en sécurité, on ne pouvait pas se montrer trop difficile. Ma chaise m'attendait au chevet du lit de Dan et j'en remerciais silencieusement Liu, même si on m'avait fait comprendre que je n'étais pas le bienvenue. Je finis par m'inscrire à un cours d'herboristerie, pour me changer les idées « Bonjour !! Oui un peu » Mentis-je. Je ne savais pas trop à quoi je ressemblais mais sans nul doute j'avais les traits tirés. Je dormais peu, envahie par les cauchemars et la peur. Je me sentais constamment angoissé et j'avais souvent besoin d'être dehors pour ne pas me sentir oppressé. Mais je n'allais pas le lui dire, on avait tous nos problèmes, les miens finiraient par passer, j'en suis sûr. « Oui je suis prêt ... Mais je suis tout seul ? » Demandais-je étonné. De base, j'aurais été le plus heureux du monde, vraiment, mais aujourd'hui, pas trop. Etais-je vraiment prêt à me retrouver en tête à tête avec ma confidente ? Etais-je prêt à me confier ? A dévoiler à quelqu'un mes sombres pensées ? Je ne sais pas, je ne crois pas. J'aime Liu, vraiment, et je suis content qu'elle soit là, mais je sais que je ne dois pas craquer, me montrer fort et avec lui, je sais que j'aurai tendance à faire l'inverse, parce que je me sens en sécurité avec elle.
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
Bien qu’il répondit avec une certaine force, Milo n’affichait pas son plus beau sourire… En même temps, quand l’avait-elle réellement vu sourire pour la dernière fois ? Ou sans ces cernes qui marquaient son visage émacié ? Certainement pas cette année… Il avait déjà du mal à dormir au château, nul doute que ses problèmes de sommeil n’allaient pas s’améliorer ici… Entre les gémissements des uns, les cris des autres et ses propres peurs, personne ne pouvait réellement profiter d’un sommeil réparateur… Quant à elle, elle n’aurait pas le droit à une nuit complète avant d’être retournée chez elle, alors, elle devait également avoir des cernes de toute beauté. Il serait bien temps de s’en charger par la suite. « C’est pas facile de bien dormir ici. Surtout sur une chaise. » dit-elle en lui faisant un clin d’œil. C’était une simple plaisanterie, elle estimait qu’il était mieux auprès de son petit ami qu’à se morfondre dans un dortoir. Autant ne pas rajouter un stress supplémentaire dans une situation déjà compliquée. « On pourrait ouvrir un club de veilleur de nuit ici… M’enfin, un peu d’air frais ne nous fera pas de mal, pourvu qu’il ne pleuve pas ! »
Liu Xi s’étira…elle n’allait quand même pas se mettre à dégoiser sur la météo comme une petite vieille, elle n’en était pas encore là ! Mais en même temps… la conversation n’était pas aussi fluide qu’elle l’espérait. Ils étaient tous épuisés, et discuter demandait de l’énergie… de gérer ses émotions, ses pensées et ce n’était pas chose aisée. Elle-même se voyait mal embrayer sur des sujets qui fâchent avec Milo…lui demander comment il allait, comment ses camarades allaient… est-ce qu’il avait envie de parler du bal, était-il trop tôt ? Sûrement…en tout cas, elle ne se sentait pas de le questionner. Lui-même était sur la réserve. Pour l’instant, autant se concentrer sur l’objet du jour : les plantes. Elle acquiesça…elle espérant que Milo ne prenne pas la poudre d’escampette pour autant.
« Il semblerait que cet horaire soit réservé à la sieste, les autres jours, le cours était plus tôt ou plus tard et il y avait quelques élèves… Donc aujourd’hui, tu as l’immense privilège d’être en tête avec moi…et quelques plantes ! C’est ta dernière chance de t’enfuir... » dit-elle en riant.
De toute façon, dans ce contexte, elle s’était rendue compte que son intransigeance n’avait pas de place, et qu’il fallait simplement parler d’une initiation… un avant goût. Elle se sentit néanmoins obligée de préciser que Milo avait vraiment le choix de partir. Après tout, il n’avait même pas esquissé un mouvement vers la chaise… Elle ne voulait pas qu’il se sente obligé de rester. « Plus sérieusement, si tu préfères venir un autre jour, n’hésite pas… Tu avais peut-être envie de voir du monde. Sinon, je te laisse t’installer » . dit-elle simplement.
D'un geste doux, elle replaça ses fioles, attendant que Milo prenne sa décision.
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❝ Première leçon ❞Liu & Milo Soudainement je ne sais pas ce que je fais ici. Est-ce vraiment une bonne idée ? Et s'il avait mal ? Ou qu'il avait besoin d'aide ? Ne sois pas stupide Milo, il y a des personnes plus compétentes pour l'aider que toi. Surtout qu'il m'a bien fait comprendre que je n'étais pas le bienvenue près de lui, alors il doit être bien content de ne pas me voir rôder à l'infirmerie, que ce soit à l'entrée ou sur la chaise que j'ai éloigné au maximum de lui, pour ne pas l'importuner. Je suis resté loin quelques heures, le temps de me reprendre, de pleurer tout ce que j'avais à pleurer et de me détester d'être si faible. Mais ensuite je n'ai pas pu me résoudre à rester dans mon coin, bien sagement, comme il me l'avait demandé. Alors j'erre, de-ci, de-là autour de lui, sans jamais lui parler, sans jamais oser trop le regarder, de peur de voir un regard dégoûter me faire face. Je sais que je devrais dormir dans un vrai lit, qu'il va bien, que ma place n'est pas là, qu'il faut que je me change les idées, tout ça tout ça, mais je n'en ai pas envie. Même s'il y avait un atelier de botanique, je n'aurai pas envie d'y aller. Même mes plantes adorées n'ont aucun intérêt à mes yeux actuellement. Vous imaginez ? C'est du jamais vu. Impensable il y a peu de temps et pourtant ... Je suis vraiment au plus bas ! Je crois que j'ai peur de le perdre pour de bon. Non pas qu'il meurt, en théorie on peut éliminer cette possibilité. Non, je crois que j'ai surtout peur qu'il me quitte si je reste trop loin. Qu'il se rende compte que je ne sers à rien et que finalement sa vie est mieux sans moi. Qu'avec ou sans moi, ça ne change rien. Je sais qu'il le fera, j'impose ma présence pour le moment parce que je le peux, mais quand il pourra se remettre sur pied, il pourra me fuir sans problème, m'éviter. Il trouvera mille et une excuses, que je goberai poliment et je le laisserai sans aller, parce que je n'aurai aucun droit de le retenir. J'essaierai, me connaissant, mais au final je lutterai pour mieux sauter. Il m'a déjà quitté de toute façon, je ne suis juste pas prêt à y faire face ...
Je chasse cette idée de mon esprit, je ne suis pas là pour ça. On m'a parlé des activités qui étaient proposées ici, on m'a dit que je devais en faire une, que je ne pouvais pas passer ma vie à l'infirmerie. Je n'en avais pas envie mais on ne m'a pas trop donné le choix. Je sais que ce n'est pas une mauvaise idée, qu'il faut bien que je change d'air, mais c'est difficile de le quitter. J'ai choisis herboristerie parce que je savais que ce serait Liu et qu'au final, j'avais quand même envie de la voir, même si ce n'était pas forcément le moment idéal pour ça. Mais en existera-t-il un ? Je ne lui facilite pas la tache, je m'en rends bien compte. Elle tente de détendre l'atmosphère par une plaisanterie sur la chaise que j'occupe trop souvent au goût de tout le monde. J'esquisse un sourire, je tente de faire des efforts, après tout c'est grâce à elle que je l'ai cette chaise et qu'on me laisse un peu tranquille et c'est moi qui me suis inscrit à ce cours..« Elle a au moins l'intérêt d'être bien placé ... Merci pour la chaise d'ailleurs ... » Elle aurait pu me faire une promesse en l'air ou ne pas obtenir ce qu'elle demandait. Ca arrive, on n'a pas toujours ce que l'on veut dans la vie. Mais elle a tout fait pour que j'ai la chaise et même si je sais que je ne suis pas le seul à venir rendre visite au malade et qu'il y a d'autres chaises, je suis celui qui l'occupe le plus. Je crois que Daniela et moi passons notre vie à l'infirmerie. Elle veille sur Keagan et moi sur Dan. Sauf qu'elle mérite largement sa place, moi je m'impose, c'est assez différent. Je souris de nouveau, peut-être un poil plus sincèrement. Elle a l'art de savoir me dérider un peu. Je crois aussi que je m'en veux d'être aussi tendu et qu'elle ne mérite pas ça. « Je ne serai pas contre un peu de pluie. » J'aime la sensation de l'eau qui coule sur mon visage, j'aurai presque l'impression d'être lavé de mes pêchés, même si c'est faux. Et puis au moins ça nous gardera au frais, parce que bon, autant être honnête, être aussi nombreux dans un espace aussi restreint, on a vite chaud, alors un peu d'humidité et de fraicheur ne nous fera pas de mal. Quant à cette histoire de veilleur de nuit, c'est vrai qu'on voit toujours les mêmes debout et j'ai presque de la peine pour Liu et l'infirmier, qui sont toujours quasiment de garde. J'espère qu'ils trouvent le temps de se reposer, même si les cernes de mon amie me laissent penser le contraire.
Je suis encore debout, droit comme un i. Je n'ai esquissé aucun geste pour aller m'asseoir depuis le début et visiblement ça n'est pas passé inaperçu. Je ne veux pas la vexer, ni quoi que ce soit. Je suis content de la voir, je l'adore et elle le sait, mais voilà, j'ai trop de choses dans la tête et peu de moyens pour les évacuer. Ou plutôt j'ai plein de possibilités qui sont offertes à moi mais aucune envie de les utiliser. Pour le moment je n'ai pas à penser à moi, ce serait égoïste. Il faut qu'il se remette, qu'il aille mieux et après on verra. Même s'il ne veut plus me parler au moins je serais qu'il va bien. Je finis par bouger et par m'installer sur la chaise qu'elle me présente. Je suis ici, je ne vais pas repartir sous prétexte que personne n'a envie de faire de l'herboristerie à cette heure-ci. Peut-être qu'en me voyant, les autres en auront envie, sait-on jamais. Et sinon tant pis, ça ne sera qu'entre elle et moi. Peut-être que me confier un peu ne me fera pas de mal, même si j'ai peur que si je commence, je ne m'arrête plus. « Non non t'inquiètes ce n'est pas grave, je suis juste étonné. Mais c'est très bien comme ça ... Ca nous donnera l'illusion qu'on est à Londres et que tout va bien ... » Ce qui est loin d'être la vérité mais on fait avec ce que l'on peut.
Zola Rylee Shaw “Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
Dernière édition par A. Milo de Baskerville le Jeu 20 Juil - 19:05, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Mar 18 Juil - 19:39
Première leçon
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
Liu Xi savait parfaitement maîtriser son visage, ses émotions. Elle savait n’être qu’un reflet d’elle-même, un visage neutre, avenant, sans aucune personnalité. C’est ce qui la sauvait dans bien des situations. C’est ce qui lui permettait de ne pas inquiéter les patients avec ses questionnements, ses doutes, ses peurs lorsqu’elle contemplait leurs blessures. C’est ce qui lui permettait de se cacher, d’être toujours ce qu’on attendait d’elle. Seuls ses amis la connaissaient réellement au naturel, sans qu’elle soit engoncée dans ses filtres. Milo faisait partie de ceux-là, pourtant, Liu Xi n’afficha pas son inquiétude. Le jeune homme a l’air si…perturbé ? Nerveux ? Il lui paraissait presque inatteignable. Elle ne voulait pas aggraver la situation. Pourtant la santé de Rio s’était nettement améliorée. Evidement, c’était un point de vue purement médical, nul doute que l’élève encore en proie à la souffrance aurait une toute autre vision des choses. Il était difficile pour un patient de comprendre que la conscience, et la souffrance qui lui était liée, était une amélioration par rapport à l’inconscience et son repos relatif… Il y avait sûrement d’autres choses qui se bousculaient dans la tête du jeune homme, mais elle ne le pousserait pas à les sortir de là. Tout était encore frais. Elle ne voulait pas le brusquer ou le braquer. Et puis qui pouvait réellement se targuer d’être capable de démêler ses sentiments ? Elle-même n’avait l’impression de vivre quelque chose de réel. Elle vivait dans l’action, dans l’instant, sans songer à ce qui serait le lendemain. Elle savait que dans une heure, elle reprendrait le chemin de l’infirmerie, si tout allait bien. Peut-être qu’une urgence surviendrait dans dix minutes et qu’elle devrait tout laisser en plan. Qui avait réellement le sentiment de gérer les événements ?
Milo sembla plus réceptif à sa petite blague qu’à ses demandes de nouvelles. Ouf, c’était toujours ça de pris, elle lui rendit un sourire sincère. Il n’était pas totalement perdu dans un lieu trop sombre pour l’atteindre, et ça lui suffisait à trouver l’énergie. Pour faire cour, ou pour le faire rire, ou pour faire quoi que ce soit qui l’aiderait l’espace d’un instant à se sentir mieux !
« De rien, penses-tu : c’est un service que je me rends, s’il n’y en avait pas, j’aurais du passer mon temps à te dire de rester au dortoir, ou de ne pas être en plein milieu du chemin… Au moins comme ça j’ai gagné du temps…et en plus, j’ai le plaisir d’entendre qu’il y a au moins une personne satisfaite de son emplacement dans ce petit camping improvisé ! » dit-elle sur le ton de la plaisanterie. Le degré de confort était légèrement supérieur au camping, mais très inférieur à un bungalow… En fait, c’était une sorte de gîte de montagne, sans le plaisir de la randonnée, juste la promiscuité. « Un peu de pluie ? Bon, c’est bien parce que c’est toi que je ne chasserais pas les nuages… j’apprécie de pouvoir profiter des extérieurs quand j’ai 3 minutes d’oisiveté» . Elle préférait être à l’extérieur quand elle avait un peu de temps, elle avait le sentiment d’être moins enfermée, et de faire une vraie coupure. « Ceci dit, finalement, en 3 minutes, je ferais d’une pierre deux coups s’il pleut : la douche et la sortie au grand-air, à condition d’éviter la boue, sinon ça risque de se transformer en séjour au spa…» dit-elle en désignant le terrain autour, qui ne manquerait pas de se transformer en pataugeoire à la première pluie. Elle plaisantait, mais le fonds était vrai, elle avait rarement plus de trois minutes à elle ces derniers temps.
Le jeune homme est encore un peu hésitant, mais il finit par s’installer… Liu Xi se sentit soulagée. Non pas qu’elle n’aurait pas apprécié un peu de temps libre, mais elle allait pouvoir avoir un œil sur son petit protégé, lui changer les idées pendant quelques instants et ils en avaient tous les deux besoins. Elle était heureuse de pouvoir passer l’heure qui suivrait avec lui.
« Que veux-tu, mon succès n’est plus ce qu’il était…il faut croire qu’une fois que tu as fait quelque pansement et piqûre un peu douloureuse, tu es beaucoup moins attractive. Et puis avouons-le, les bébés chèvres sont plus mignonnes et moins bavardes que moi ! Mais tu as raison, après-tout, on devait partir prendre l’air tous les deux, c’est au moins la campagne. Allez, trêves de papotage, place aux choses sérieuses. »
La jeune femme se redressa, pris un air tout à fait sérieux, avant de lancer espiègle : « N’espère pas te reposer. C’est toi qui va commencer le cours, est-ce que tu peux me dire comment tu définirais l’herboristerie ? Il n’y a pas de mauvaises réponses, enfin entendons-nous, si tu me dis que c’est l’art de chasser les mouches, je ne pourrais pas faire semblant d’y croire, mais j’aimerais savoir qu’elle conception tu en as. » .
Elle ne voulait pas l’influencer avec ses propres idées, elle les partagerait bien entendu avec lui une fois qu’il aurait exposé son point de vue, mais cela devait être un échange. Il était toujours intéressant de confronter les différentes pratiques. Elle attendit qu’il lui réponde, un sourire bienveillant sur son visage.
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Mar 18 Juil - 22:48
❝ Première leçon ❞Liu & Milo Suis-je vraiment une personne satisfaite ? Non, pas vraiment, loin de là même, mais je me suis tiré une balle dans le pied tout seul, ça n'a rien à voir avec cette ferme. J'ai agis comme un crétin et maintenant j'en paie le prix. Evidemment, c'est adorable de la part de Liu de m'avoir réservé une chaise auprès du lit de Dan, mais dans d'autres circonstances ça aurait été vraiment génial, si on peut dire ça comme ça, là c'est juste un nouvel acte désespéré pour le garder encore un peu à mes côtés. Jusqu'à ce qu'il s'en aille, qu'il me quitte et qu'il m'oublie. Parce que c'est ça la finalité de cette histoire. Une fois qu'il sera de nouveau sur pied, dans peu de temps maintenant, il pourra reprendre sa vie et m'oublier. Mais ça, Liu n'est pas censée le savoir. Elle, tout ce qu'elle sait, c'est que je l'aime, qu'on est ensemble et que je ferais tout pour lui. C'est tout. Elle ignore que je l'ai trahi et qu'il n'attend qu'une chose, me quitter. Et je ne vais pas le lui dire, je n'en ai pas le coeur. Comment dire à haute et intelligible voix que j'ai trahi mon copain et que je fais du forcing pour rester à ses côtés ? Comment lui dire qu'il ne doit attendre qu'une seule chose, que je me barre et que je le laisse tranquille. Mais je ne le fais pas, je ne peux pas, je suis trop égoïste pour ça. Alors je vais laisser la belle illusion de Liu sur mon couple et sur le fait que je joue les copains attentifs parce que je me fais du soucis pour lui. Alors oui, c'est totalement vrai, je me fais vraiment du soucis pour lui et je n'ai aucune envie d'être loin de lui, mais au fond de moi, je sais que j'ai peur. Peur d'être seul, peur qu'il m'abandonne, peur de devoir réapprendre à vivre sans lui. Et je crois aussi que j'ai peur de ce que pourrait me dire Liu. Que j'y arriverais, que je vivais déjà sans lui avant de le connaître, que ça serait pareil. Que ça sera difficile, qu'actuellement j'ai l'impression que ce sera insurmontable, mais que ce n'est qu'une illusion. Que le chagrin finira par s'en aller et que je finirais par oublier. Je ne veux pas entendre tout ça. Elle a peut-être raison, mais je m'en fous, je ne veux pas le savoir, je ne veux pas qu'il m'abandonne, je veux que tout continue comme avant. Pourquoi ça ne pourrait pas être possible ? « J'aurai été désolé d'être dans tes pattes ... Mais je suis plutôt du genre collant quand je m'y mets ! » Dis-je en esquissant un faux sourire. Collant, c'est le terme adéquat en l'occurence. Je suis une vraie glue, une huitre collée à son rocher. Et le rocher, dans ce cas précis, c'est Dan.
Je ne peux m'empêcher de sourire à la plaisanterie de Liu. Je ne ris pas aux éclats parce que ce n'est pas drôle à ce point là, mais ça me fais sourire quand même. Elle est capable de faire de l'humour dans ces moments là, je la trouve très forte. J'ai toujours été très impressionné par elle, autant se le dire. C'est une jeune femme forte, fière, intelligente et pleine de ressources. D'une certaine façon, c'est un peu mon héroïne et je suis vraiment content d'avoir fait sa rencontre et d'avoir pu suffisamment attiré son attention pour devenir son ami. J'ai un peu l'impression d'avoir grandi en sa présence, d'avoir appris plein de choses. Mais je sais que jamais je ne deviendrai comme elle. Jamais je ne serai aussi fort, aussi intelligent. J'essaie, du mieux que je le peux, mais jamais je ne parviendrai à son niveau. Mais au final, est-ce vraiment un drame ? Le tout c'est de faire de son mieux et d'essayer. Bon, c'est un échec cuisant, mais ça, c'est encore une autre histoire. J'ai essayé d'être fort et je me rends compte que je suis faible. J'ai essayé de faire quelque chose, d'agir, mais je me rends compte que là aussi c'est un échec. Est-ce qu'elle regrette de nous avoir aidé ? De mettre sa vie entre parenthèse le temps de notre isolement ? Est-ce qu'elle regrette ce qu'elle a dû affronter et ce qu'elle a vu ? Toutes ces nuits d'insomnies à cause du boulot sur les blessés ? La pauvre, elle ne savait même pas dans quoi elle s'embarquait quand on l'a contacté. Je n'aurai jamais dû lui demander de l'aide. Jamais. « On m'a toujours dit que les bains de boue, c'est très bon pour la peau, tu devrais être contente donc s'il pleut, tu pourras te laver ET prendre soin de ta peau ... Chanceuse !! » Je tente de faire de l'humour, comme elle, pour détendre un peu l'atmosphère. Je me rends bien compte que c'est de ma faute si c'est aussi tendu. Je n'arrive pas à être comme d'habitude, à être à l'aise, à me sentir en sécurité. Evidemment, je le suis, mais pour quoi au final ? Tous ces gens souffrent par ma faute. On est coincé ici, par ma faute. Rien ne va dans ma vie, j'ai l'impression que tout ce que je touche, je le détruis. Je suis un monstre. Je l'avais pensé quand j'avais trompé Hope. On avait réussi à me faire penser le contraire, que j'avais fait une erreur, mais que je n'étais pas un monstre pour autant. Finalement, peut-être que c'est moi qui avait raison et je suis vraiment un monstre.
Il est vrai que les gens se lassent rapidement. Malheureusement pour eux, on est coincé ici pour un bout de temps, il faudra qu'il revoit leurs exigences à la baisse s'ils veulent pouvoir passer des journées sans regarder les heures s'égrainer d'ennui. Après, je ne vais pas me plaindre, on est toujours tous entassé les uns sur les autres H24, pour une fois que je peux être seul ou presque, autant en profiter. Mais c'est Liu, donc une personne qui me connait. Elle sait quand je mens, quand je suis triste, quand je suis sincère, etc. Je suis un vrai livre ouvert pour elle. Bon, vous allez me dire, je suis loin d'être un vrai mystère, je suis plutôt du genre à ne rien être capable de cacher aux autres, ou presque. Le seul truc que j'ai caché à quelqu'un, je vais le regretter toute ma vie, sinon ça va bien se passer. Je finis par m'installer à la place qu'elle me présente. Le cours va pouvoir commencer. Elle me demande d'abord ma définition de l'herboristerie. Ah oui, quand on parle de cours, on en parle au sens propre du terme. Ok, je ne m'attendais pas à ça. Est-ce que je dois aller chercher papier et plume pour écrire ? Je prends quelques instants pour réfléchir, je ne pensais pas que j'allais devoir le faire. Je suis prêt à exécuter toutes les taches qu'elle me demande, mais pas forcément à réfléchir. Enfin bon, je me suis engagé alors soit, je vais y répondre. « Hum ... je suppose que pour moi l'herboristerie c'est la façon naturelle de soigner par les plantes. Tu fais pousser des plantes pour les transformer en médicaments, ongues, potions, etc. Tu conseilles les gens sur les soins que peuvent offrir les remèdes naturels. » Etait-je complètement à côté de la plaque ou étais-je dans le vrai ?
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Mer 19 Juil - 18:55
Première leçon
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
Liu Xi contempla Milo, elle se sentait un triste devant les efforts du garçon pour paraître en meilleure forme qu’il ne l’était… C’était tout à son honneur. Tout le monde essayait de trouver le courage d’aller mieux, d’aller de l’avant. Mais cela demandait tellement de ressource. Certains étaient plein d’espoir pour la suite et ça leur suffisait… Mais est-ce que Milo ressentait cela ? Son espoir, c’était qu’on vienne les chercher. On l’avait fait mais à quel prix ? En voulait-il aux adultes qui n’avaient pas été à la hauteur ? Est-ce qu’il avait confiance en la gestion de cette ferme ? Elle n’osait pas poser ses questions. Les réponses ne pouvaient pas lui plaire.
Milo commence à se dérider, à essayer lui aussi de rire un peu. La jeune femme a chaud au cœur. Ils ne se lanceront pas dans un spectacle de si tôt, mais au moins, ils essayent de prendre soin l’un de l’autre et c’est déjà beaucoup.
« Et ma peau en a bien besoin comme tu peux le constater. Franchement, on devrait crée un nouvel atelier, l’atelier spa. Détente et bataille de boue ! On serait beau et doux comme des petits cochons ! Finalement, tu as raison c'est pas si mal la pluie. » commenta-t-elle avec entrain.
Etait-elle réellement si enjouée ? Elle se leurre, plutôt. Est-ce vraiment rendre service à qui que ce soit que d’agir ainsi ? Mettre la tête dans le sable et dire des banalités en attendant que la tempête passe, même quand on sait que le beau temps n’est pas prêt d’arriver. Elle décida alors de se dévoiler un peu plus, tampis. Tampis pour la façade, tampis pour la progression, tampis si ce n’était pas le lieu ni le moment, elle n’avait pas envie d’être très professionnelle, c’était son ami.
« Tu sais Milo, je ne vais pas te mentir. Je n’aimerai pas t’avoir dans mes pattes quand je répare un bras ou que j’essaye de contenir une hémorragie. Et de toute façon, je suis certaine que tu n'aurais aucune envie d'y être non plus ! Mais en dehors de ça, tu peux, et tu pourras toujours, traîner dans mes pattes, me suivre comme mon ombre et venir me chercher si tu en as besoin. Je suis prête à te laisser tout l’espace dont tu as besoin, parce que je sais que ce n'est pas aussi simple que ça, de se délester de ses pensées. Que ça parait plus simple d'avoir mal que de voir ceux qu'on aime souffrir. Mais sache que je suis là. Je serais là à l'instant même où tu auras envie de faire le chemin. Si tu as envie de parler. Si tu n’as pas envie de parler. Je peux discourir toute seule sur le taux d’humidité dans l’air si ce dont tu as besoin. Et s’il n’y a rien que je puisse faire pour t’aider, peu m’importe, j’essaierai quand même. J’essayerai toujours. » dit-elle en lui effleurant la main. Il n’avait probablement pas plus envie de contact aujourd’hui qu’hier, mais elle avait envie de lui montrer que ses paroles n’étaient pas que du vent. Elle espérait qu’il ne se braquerait pas qu’il comprendrait qu’elle voulait juste dire…qu’elle était là, à la distance qu’il souhaitait, et de la manière qu’il souhaitait. Elle ne s'imposait pas, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas prête à l'entendre, à l'écouter ou à rester à ses côtés en silence.
Aussi, elle décide de continuer à parler herboristerie, la porte est ouverte, Milo n’aura qu’à décider à un moment ou un autre de la passer ou pas. S’il n’en a pas envie, il reste toujours les plantes. Cela pouvait sembler dérisoire, mais il fallait bien se raccrocher à quelque chose. Liu Xi l’avait surpris avec sa question. Les questions, quoi de mieux pour s’occuper l’esprit ? Et lancer la discussion. Le jeune homme a l’air hésitant, pas très sûr de lui. Milo, Milo, Milo… il n’y a pas de mauvaise réponse songea-t-elle. N’aie pas peur tu peux y aller.
« Je pose cette question, car il y a plusieurs visions du métier : tu fais partie des futurs herboristes qui considèrent l’horticulture comme partie intégrante de leur travail. Certains herboristes n’ont pas du tout de jardin, ils estiment que ce n’est pas un travail qui leur incombe. Moi, je mixe un peu les deux. J'aime cultiver mes propres plantes, celles qui se prêtent au terrain dont je dispose, mais je préfère acheter celles qui poussent mieux ailleurs et qui ont besoin d'un terrain spécifique. Tout ça pour dire, en herboristerie, il y a rarement une seule et unique bonne réponse. Pour le reste, évidement, tu as tout bon.»
Elle l’avait accueilli si souvent à la Sylve que le contraire eut été étonnant, et elle aurait probablement décidé immédiatement de vérifier qu’il n’était pas sous l’influence d’un sortilège de confusion. Habituellement, elle suivait un plan pour l’atelier, c’était plus simple quand il y avait du monde. Mais là, cela paraîtra un peu…pompeux ? Ce n’était pas une conférence. Elle souhaitait réellement partir sur un échange.
« Malheureusement, je ne peux pas te proposer de faire des plantations » elle désigna les alentours de la ferme, à part quelques arbres et des champs céréaliers, il n’y avait rien qui ressemblait à un espace libre pour jardiner. « Mais pour le reste… il y a un thème que tu aimerais aborder en particulier ? On peut parler de la manière de réaliser un diagnostic, j’ai aussi quelques ingrédients pour fabriquer de la pommade ou des huiles… » Il n’y avait pas grand-chose sur la table, mais il ne fallait pas sous-estimer le pouvoir des plantes, on trouverait bien quelque chose à faire ! Elle avait également mis sur la table une pierre translucide, un peu particulière, de la pierre d’alun. C’était un minéral, et pour autant, elle l’utilisait en herboristerie. C’était naturel après tout, et cela fonctionnait très bien pour les coupures par exemple. Comme elle l’avait expliqué plus tôt, il y avait rarement une seule réponse à un même problème. Elle sortit d’un petit sac le reste des ustensiles : un mortier, un mini-fouet, un bol, un ciseau à herbe et un couteau aiguisé.
« On ne fait que ce qui t’intéresse cet après-midi » ajouta-t-elle pour l’encourager.
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Jeu 20 Juil - 20:13
❝ Première leçon ❞Liu & Milo Atelier Spa ? Pourquoi pas, qui n'a pas besoin de se détendre ici. Au final cette boutade n'était pas forcément une si mauvaise idée. Combien seraient contre qu'on prenne soin d'eux, je veux dire en dehors des auscultations, bandages et ateliers d'écoute ? Certains n'auraient certainement pas envie qu'on les touche, moi le premier, mais il doit y en avoir d'autres qui ont envie d'être dorloter, d'exister enfin en tant qu'individu et non plus en tant que chose, qui ont envie de se détendre sous un massage ou dans un bain de boue. Une bataille de boue permettrait de se détendre également, de s'amuser et d'oublier 5 secondes qu'on a dû agir comme des adultes pendant cette bataille et même avant, durant la préparation et on revient au rang de gosses, de simples gosses qui s'amusent, rien de plus. Oui, l'idée pourrait être plaisante. Peut-être qu'on entendrait raisonner dans ce lieu secret de vrais rires, les premiers depuis 1 an. Ca serait vraiment bien je trouve. «Pas cher, on a tout sur place. Je suis sûr que l'idée cartonnerait. On organiserait des ateliers massages pour détendre les gens, des batailles de boue pour leur rappeler qu'ils ne sont que des gosses ... wouhai ça pourrait être cool, on doit en parler à qui pour mettre ça en place ? » Evidemment ce n'est qu'une plaisanterie, rien de tout cela ne sera vraiment mis en place, mais l'idée reste séduisante et m'aidera peut-être à rêvasser, l'espace de quelques instants, sur autre chose que sur mon sort. Je penserai à autre chose qu'à l'explosion de mon couple, à ma culpabilité et à la vision de tous ces blessés. Pendant quelques instants, je retomberai moi aussi en enfance.
Je m'installe à la table, comme Liu me le demande. On sent bien que je ne suis pas méga à mon aise. Ce n'est pas tant Liu le problème ou le fait qu'on soit que tous les deux, c'est un tout. Je ne suis pas bien, je suis sous tension constamment et ça me fatigue. J'en ai juste marre. J'aimerai que tout ça s'arrête, qu'il y ait enfin une fin pour qu'on puisse tous respirer. Pour la première fois de ma vie, je veux rentrer chez moi, revoir ma famille, oublier. Je veux oublier, tout oublier. Je ne veux plus entendre parler de Poudlard, de Mangemorts ou de ce qu'il s'est passé cette année. Je veux juste oublier. Oublier que j'ai été suffisamment con pour détruire mon couple. Oublier que j'ai fait du mal à plein de gens, sans vraiment le vouloir, tout simplement parce que je ne suis pas capable de réfléchir. Je veux oublier que je suis moi. Je ne sais pas ce qu'il se passera quand je serai rentré. J'ignore comment les choses vont se dérouler. Actuellement, je ne veux pas retourner à Poudlard. Je changerai peut-être d'avis, mais pour le moment, je ne le veux pas. Il doit exister des cours par correspondance ou un truc du genre. Peut-être que Liu ne me demandera pas de finir mes études et m'embauchera dans sa boutique pour l'aider et m'apprendre le métier. Je peux suivre et ses cours et des cours par correspondance, avec de la volonté, je sais que je peux y arriver. Je ne veux juste pas retourner à Poudlard. Pour quoi faire au final ? Qu'est-ce qui m'attend là bas ? Ils vont peut-être reconstruire le château, s'ils arrivent à se débarrasser des Mangemorts et après ? Est-ce que ça changera vraiment quelque chose ? On aura un nouveau directeur, de nouveaux professeurs, et ? Les gens que je croiserai seront toujours les mêmes, ceux à qui j'ai promis une libération qui a tardé à venir ou ceux que j'ai blessé sans le vouloir. Je vais croiser certaines personnes qui auront perdu des proches, comment je pourrais vivre avec ça sur la conscience. Et puis revenir dans notre salle commune, dans mon ancien dortoir ... le croiser tous les jours sans l'espoir aucun qu'on puisse être de nouveau ensemble, sans même l'espoir d'obtenir son amitié. Je ne pourrais pas le croiser tous les jours sans rien ressentir. Le pire sera de le croiser avec sa nouvelle copine ou son nouveau copain, parce que je ne me fais pas d'illusion, il se remettra avec quelqu'un et il aura bien tort de s'en priver. Les propos de Liu me surprenne. On faisait comme si tout allait bien ou plutôt on n'avançait pas sur des sujets dangereux. On ne se demandait pas comment aller l'autre parce qu'on savait que la réponse était forcément "mal". Alors oui, je pensais naïvement que ça allait continuer comme ça, qu'on ferait semblant, durant le temps du cours. J'ai visiblement eu tort et je ne sais pas si j'en suis content ou déçu. Je baisse les yeux, coupable. Je m'interdis de pleurer, j'ai déjà trop pleurer, il faut que ça s'arrête. On dit que les hommes ne pleurent pas, je crois alors que je n'en suis pas un et que je ne suis pas prêt d'en être un.« Je vais bien ... Mais c'est gentil. Je prends note. » J'ai toujours les yeux baissés et très clairement, rien dans mon attitude ne démontre que je vais bien. Tout hurle à Liu que ça ne va pas, que ça ne va définitivement pas. Mon corps entier supplie qu'on lui apporte de l'aide, mais moi je m'y refuse. Je vais bien. Si je le répète suffisamment de fois, ça deviendra vrai, il faut juste y croire, y croire suffisamment fort pour que cette phrase devienne vraie. Je vais bien. Tout va bien. Je n'ai rien. Je m'en remettrais. Je relève les yeux vers elle. Je vais bien.
J'ai hésité longuement avant de répondre à la question de Liu. D'un côté je suis content que le cours commence, ça évitera de redevenir deux amis et non plus un élève et son professeur. Si je la vois comme mon professeur, je ne craquerai pas. C'est en tout cas ce que je me dis, la vérité est bien souvent ailleurs, mais qu'importe. Si je la vois comme mon professeur, je prendrai mes distances, je me focaliserai sur le cours. Si elle reste mon amie, je finirai par craquer, je craque toujours. Peut-être parce que même si je ne veux pas me l'avouer, j'en ai besoin ? Peut-être parce que je n'en peux plus. Que malgré le fait que je dise que je vais bien, rien ne va et que je suis en train de sombrer dans des profondeurs encore inexplorée. Je pensais que j'avais atteint le fond la dernière fois, avec les mangemorts, mais je constate que j'avais tort. J'ai réussi à m'en sortir grâce à Liu, Dan, Perrin et tant d'autres. La liste de mes proches a grandement diminué depuis. Je peux faire une croix sur Dan, ça serait le comble de lui demander de m'aider alors qu'il est dans le même état que moi, voir pire. Perrin et Sinead sont aux abonnés absents. J'ignore ce qu'ils leur sont arrivés et je pris pour qu'ils aillent bien. Au fond de moi, je sais que s'ils ont réussi à fuir, c'est une bonne chose, ils sont chanceux. Mais une petite voix dans ma tête me dit que c'est injuste, qu'ils m'ont abandonnés, laissés derrière eux comme si je n'existais pas, comme si j'étais rien. Ca me révolte, malgré moi ça me révolte. Pourtant ils ont eu raison, comment pourrait-on leur en vouloir d'avoir tenté leur chance ? Mais il n'empêche que c'est injuste. Billie n'est plus une esclave, c'est plutôt une bonne chose, mais même si elle fait comme si ça allait, je sais qu'elle va avoir aussi besoin de temps pour vraiment s'en remettre. Je chasse tout ça de ma tête, il faut que j'arrête de penser, de réfléchir. Il faut que je me concentre sur le cours, c'est pour ça que je suis venu. Je hoche la tête aux propos de Liu. Oui, pour moi il est important de garder la partie "jardin", parce que c'est justement une part importante pour moi. J'ai une serre depuis que je suis capable de m'occuper de plantes. Elle s'est agrandie avec le temps et aujourd'hui elle ferait pâlir certains professionnels. Mais actuellement, cet endroit que je chéris plus que tout au monde ne me manque pas, je ne ressens pas le besoin d'y retourner. C'est dire au point où je vais bien ... « Tu devrais venir un jour faire un tour dans ma serre, je suis sûr qu'elle te plairait. » Lui dis-je en esquissant un sourire. D'ordinaire, je suis fière de ma serre et je le montre, aujourd'hui je n'éprouve rien. Je suis vide de l'intérieur. C'est affligeant. Exit les plantations, il est vrai qu'il va être difficile de faire quoi que ce soit ici, surtout avec le peu de matériels dont on dispose. Je hoche la tête en l'écoutant me faire des propositions de cours. Tout à l'air intéressant. « Tout à l'air intéressant... On pourrait commencer par les pommades et huiles, ça pourrait toujours servir pour l'infirmerie. » Autant mêler l'utile à l'agréable, non ? Peut-être que si je confectionne des choses utiles pour les autres, je me sentirai un peu moins coupable. On peut rêver non ?
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Ven 21 Juil - 21:23
Première leçon
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
La jeune femme rit de bon cœur, imaginant la scène. Franchement, elle doutait qu’une telle demande passe auprès des Aurors, à part Laughlin, ils ne lui semblaient pas très portés sur l’amusement. Elle était du genre à respecter les règlements et les lois mais dans certains cas, en cas de vide juridique…demander la permission lui semblait superflu. « Demander la permission ? Pourquoi faire, attend la première pluie, lance les hostilités sur le premier venu, et il sera trop tard pour que quelqu’un vous dise non ! » dit-elle espiègle. En ce qui concernait les massages… elle aurait pu animer un atelier mais en même temps, ça ne lui paraissait pas très professionnel ou éthique de faire ça en dehors d’un cadre médical, avec des mineurs. La situation serait tout de même un peu gênante, pour elle en tout cas. « Pour l’atelier massage, je te donne mon feu vert, mais je pense qu’il vaut mieux que les adultes restent en dehors de ça, ça serait moins drôle pour vous et en plus ça serait un peu bizarre non ? » dit-elle en faisant la grimace… « Et puis tu imagines les parents ou les Aurors dans la flaque de boue ? Je ne me vois pas trop leur proposer un palper rouler ! » dit-elle en riant.
Liu Xi retient un soupir et posa la pulpe de ses doigts sur la main de Milo, délicatement, à peine un effleurement. D’une voix douce, elle s’adresse à son ami « Je ne te demande pas de m’en parler. Je comprends tu sais, il y aurait tellement à dénouer… En revanche, même si tu me vois sûrement comme une personne vieillissante et bientôt sénile, tu ne me feras pas avaler que tout va bien. Ne perd pas ton énergie à faire semblant, pas avec moi Milo. Tu serais bien le seul à aller bien dans cette ferme. ». Elle aimerait tant le serrer dans ses bras… Mais elle le sent si tendu, si proche de la fuir qu’elle se retient, mais reste là, tout près. Elle a tendu sa main, il ne lui restera qu’à la saisir.
Il faudrait qu’elle arrive à le rassurer. A le convaincre de se laisser soigner aussi. Il essaye de camoufler sa peine, probablement ses douleurs aussi. Blake l’a informé qu’il était le seul à ne pas avoir été ausculté. Elle est son amie, elle ne peut quand même pas l’attacher et utiliser la force. Peut-être que cet atelier sera l’occasion de l’atteindre ? Elle en doute de plus en plus, mais elle n’en démordra pas. Milo est têtu, elle est tenace, patiente. Dévouée aussi. Elle attendra le temps qu’il faut, mais elle ne le laissera pas souffrir seul. Elle se sent responsable de lui… Elle l’a suivi pendant toute l’année, elle l’a vaguement dissuadée au début, mais quand il l’a contacté pour cette rébellion, elle ne s’est pas opposée, loin de là. Elle avait fait ce qu’elle pensait juste et utile. Elle n’imaginait pas un tel carnage, mais elle s’était attendue à trouver de la violence. Pour elle, le pire restait à venir, quand l'action laisserait place à la réflexion, aux conséquences. Quand il ne s'agirait plus d'urgences. Quand il faudrait faire face aux patients qui reviendraient à la boutique… Ils finiraient bien par savoir qu’elle a participé à la rébellion, qu’elle savait depuis des mois. Certains Né-Moldus avaient continué de fréquenter la Sylve, elle ne leur avait pas soufflé un mot, elle ne leur avait pas dit de ne pas s’inquiéter, mais elle avait assuré ne pas avoir d’informations. Ce n’était pas le moment : agir sur un coup de tête était bien plus dangereux. Et si les parents Sang-Purs estimant que leur rejeton ne craignait rien s’en étaient pris aux parents Né-Moldus ? Si elle avait choisi de se confier à la mauvaise personne et créé un cataclysme pire que celui-ci ? En se taisant, elle avait pris la pleine mesure de cette responsabilité. Elle l’avait portée quasiment seule, jusqu’à ce qu’une occasion se présente. Elle serait seule aussi, quand viendraient les reproches. Et ils seraient justifiés, et elle serait mortifiée. Mais en même temps, elle avait agi du mieux qu’elle avait pu à cet instant, pour maintenir un maximum de monde en sécurité. Mais elle avait le sentiment que ce n'était pas elle qui en payait le plus lourd prix.. Elle était coupable de ne pas avoir agi et d’avoir agi. Elle essaierait de garder la face, mais elle n’avait pas hâte. Elle fronça légèrement les sourcils, perdue dans sa réflexion. Milo devait se sentir seul lui aussi. Est-ce que son ami avait eu conscience l’engrenage dans lequel il avait mis le doigt ? Il était si jeune pour porter le poids de telles responsabilités. Quoi qu’on fasse dans cette situation, ce n’était jamais assez et toujours trop à porter. Gênée d’avoir laissé transparaître sa propre inquiétude, elle passa ses mains sur son visage, avant de reprendre le cours.
La serre de Milo ? Oui, elle aimerait beaucoup ça, habituellement il était tellement habité quand il en parlait, quand il était proche des plantes. « Attention, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde, je compte sur ton invitation officielle : je suis sûre que la visite vaut le détour » dit-elle, le sourire retrouvé. Une chanson lui vint en tête « On avance, on n’a pas assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens… ». Oui c'était cela, quoi qu'il arrive, on ne pourrait pas changer le passé. La jeune femme hoche la tête face au programme du jeune homme.
« Très bien… Première partie un peu théorique. Promis, je fais court, mais ça pourra toujours t’être utile de la savoir !
L’huile, est toujours à l’état liquide à température ambiante. Si c’est solide, on parle de graisse ou de beurre : c’est le cas pour le karité ou la noix de coco qui ont besoin d’une température bien plus chaude qu’au Royaume Uni pour être liquides. Il y a également des graisses non végétales : la paraffine, et la cire d’abeille notamment. Dans tous les cas ce n’est pas soluble dans l’eau.
Ses informations sont importantes quand on veut faire de la pommade.
La pommade est composée d’huile et de graisse. Pour l’atelier on va faire simple, une coupelle de graisse pour deux coupelles d’huile. 1 coupelle et demi de plante fraîche, ou une coupelle de plantes séchées. On peut mettre des huiles essentielles en remplacement ou en complément.
A ne pas confondre avec une crème, qui elle contient de l’eau et est donc plus difficile à préparer. »
Elle fit une pause, laissant le temps à l’adolescent d’assimiler ses paroles. C’était un peu lourd, elle n’aurait probablement pas pris la peine de donner ses indications à tous les groupes, mais elle savait que Milo était réellement intéressé par le sujet. Peut-être même cela lui servirait-il réellement un jour. Aujourd’hui, il s’occupait juste l’esprit, mais demain, peut-être continuerait-il dans cette voie. Pour autant, elle s’arrêterait là dans les explications purement théoriques, elle pourrait encore expliquer la différence entre pommade et crème. Ou l’origine de la paraffine. Mais elle préférait d’abord s’attaquer aux plantes et aux usages possibles.
« Une pommade nous serait effectivement utile à l’infirmerie. Reste à voir pour quel usage… » dit-elle d’un air mystérieux. « On décidera de ça après que tu aies battu ‘’la préparation de base ‘’, je te laisse prendre le bol et verser l’huile d’arnica* en premier, puis ensuite ajouter les billes de paraffine ».
La jeune femme sortit sa baguette pour pouvoir allumer un feu contre le bol, elle tendit un bout de tissus : « Je te laisse mélanger énergiquement jusqu’à ce que tout soit fondu. Met ça entre ta main et le bol, je ne ferais pas chauffer beaucoup mais on ne sait jamais.»…
C’était le genre d’exercice qui permettrait deux choses, l’une totalement logique : apprécier la différence de texture entre les deux lipides et l’autre un peu plus fourbe, elle devait le reconnaître. Fouetter énergiquement était une activité qui mobilisait une bonne partie du haut du corps, les bras les épaules, la nuque, les côtes… et demandait donc d’être bien sur ses appuis. Si l’adolescent avait mal quelque part, cette innocente activité ne serait pas si simple pour lui. A la guerre comme à la guerre, elle culpabilisait un peu, surtout s’il avait vraiment très mal quelque part, mais d’un autre côté, elle ne voyait pas d’autre moyen de le savoir. Et elle ne pouvait pas le laisser souffrir sans rien faire.
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❝ Première leçon ❞Liu & Milo Pas de demande d'autorisation ? On se la joue rebelle ? L'idée déjà de base ne me ressemble pas des masses, je ne suis pas le genre de garçon à réaliser ce genre d'action sans le regretter aussitôt. Je dirai même plus qu'en général, j'hésite beaucoup, je pèse le pour et le contre tellement longtemps que finalement quelqu'un l'a fait à ma place. Suis-je trop cérébral ? Ou juste trop lâche et peureux pour oser ce genre d'action ? Ca ne me ressemble pas, pourquoi devrais-je avoir en avoir honte ? Et pour être honnête, j'ai déjà joué un peu trop les "rebelles" pour le reste de ma vie. Ca m'a vacciné d'avoir envie de faire quelque chose pour changer les choses. Ca a été un véritable carnage et jamais plus je ne voudrai revivre ce genre de choses. Jamais. J'aimerai même ne jamais avoir accepté l'idée. Pourtant sur le coup ça me paraissait être une bonne idée. On était tous coincé dans cette école, sous le joug de Blackman. On se faisait tous humilier et torturer pour un rien. A la fin, le sang n'avait plus aucune espèce d'importance pour les Mangemorts, tu prenais quoi qu'il arrive. J'étais lasse de recevoir des doloris pour un oui ou pour un non, je revois encore mon frère me frapper avec le fouet ... Je ne veux plus revivre tout ça et je refuse que quelqu'un le vive à ma place. Alors oui, j'ai cru bien faire. Mais je n'ai pas réellement réaliser l'ampleur de la tâche ou des conséquences. Tout est allé trop vite, j'ai perdu le contrôle et je me suis laissé dépasser par les événements. Au bout du compte, j'ai des blessés et des morts sur la conscience, je n'ai pas fait preuve de suffisamment de confiance ou d'honnêteté envers mon copain, ce qui l'a conduit à être blessé et par la même occasion, à la fin de mon couple. Et pour quoi ? Pour atterrir ici ? Loin de nos familles, dans un lieu perdu au milieu de nulle part, à ne pas savoir quand on rentrera. Tu parles d'une victoire. Blackman est toujours dehors, le Ministère est toujours au main des Mangemorts et on est toujours enfermé dans un lieu. Merci Milo pour tout ça, vraiment, merci, ça en valait le coup ... Mais je ne dis rien, je garde tout ça pour moi et je laisse apparaître un sourire. Feindre l'amusement, c'est pas forcément dans mes cordes mais je ne vois pas d'autres alternatives possibles. Je me vois mal lui dire que jamais plus je ne jouerais les rebelles et que je ne suis pas sûr d'être capable de pouvoir me remettre de cette première désastreuse expérience. « Je vais surtout finir par me faire lyncher parce que j'aurai visé la personne qu'il ne faut pas. Genre la fille qui fait attention à sa coiffure ou le mec qui n'aime personne ... » C'est dit sur le ton de la plaisanterie, même si le fond de mes propos est vrai. J'ai l'art de m'attirer des ennuis sans forcément le vouloir. En voulant bien faire, je fais très souvent très mal les choses, je suis donc persuadé que je vais viser quelqu'un que je n'aurai pas dû. Et je vais finir sur un lit à l'infirmerie, avec les autres blessés. Au moins ce sera plus confortable que debout ou assis sur une chaise à attendre qu'un miracle se produise et qu'il ne m'en veuille plus. Il ne pourra pas me reprocher ma présence à l'Infirmerie, ni m'en vouloir, ça ne sera pas de ma faute. « Moins drôle ? T'es certainement la plus qualifiée pour les massages. Je n'en ai jamais fait, je ne saurais même pas comment m'y prendre. » Et puis autant être honnête, je ne me vois pas masser qui que ce soit. Déjà parce que les contacts physiques me sont difficiles en ce moment et même au delà de ça, je ne vois pas en quoi ça ne serait pas bizarre que je masse quelqu'un d'autre. Et puis je serai un beau mec, attirant et tout le tintouin, je ne dis pas, je suis sûr qu'elles seraient prêtes à se sacrifier pour jouer les cobayes pour que j'apprenne, mais ce n'est pas particulièrement le cas. Je suis sûr qu'on serait encore capable de dire que j'essaie d'en profiter ou un truc du genre. Merci, mais je passe mon tour.
Je sens ses doigts sur ma joue, un bref effleurement mais étrangement je suis envahie par plusieurs sentiments. Le dégoût, je ne veux pas qu'on me touche, je crois que je ne voudrais plus jamais qu'on me touche. Je ne le mérite pas et je ne le supporterai pas. Ca va certainement passer mais pour le moment je suis trop dégoûté par ce que je suis pour les laisser m'approcher. J'ai fait trop de mal, ils ne méritent pas de devoir me supporter ou me toucher. La lassitude, je n'en peux plus d'être comme ça, d'avoir l'impression de vivre continuellement dans une minuscule pièce noire où il n'y a aucune issue de secours, aucune fenêtre, rien que le désespoir pour m'accompagner et qu'on étouffe, ensemble. La joie également, de la sentir proche, présente et attentionnée. Elle me connait, elle sait que je mens mais elle ne s'en offusque pas. Elle ne me bouscule pas, elle ne s'impose pas, elle veut juste se montrer présente et compréhensive et je ne peux que lui en être reconnaissant. Mine de rien, j'ai beau dire, il est agréable cet effleurement. Ca me manque. Ils me manquent. Les câlins de mes amis, ses caresses à lui, son odeur, sa peau frôlant la mienne, son souffle sur ma peau, son cour qui bat à l'unisson du mien... tout ça me manque. Mais c'était dans une autre vie il faut croire. Je relève le regard vers elle, les yeux plein de larmes. Je me suis promis de ne pas pleurer, mais à l'instar d'avec Dan, je ne vais pas en être capable. Je ne suis pas fort, brave ou obéissant. Je pleurniche constamment, comme il le dirait si bien et il a raison. Je sais que c'est insupportable ce genre d'attitude et j'aimerai ne pas leur offrir ce spectacle affligeant, mais je n'y arrive pas. « Je m'étais promis de ne pas pleurer ... » Promesse que je ne tiendrais bien évidemment pas. Je suis un cas désespéré. Je ne reviens pas sur ses propos sur sa sénilité ou son côté vieillissant parce que je ne le pense pas un seul instant et elle le sait. Je ne la vois pas comme quelqu'un de vieux. Je sais que c'est une adulte mais c'est aussi mon amie et j'ai dû mal à la voir les autres adultes. C'est totalement stupide parce que très clairement elle peut être une adulte et mon amie en même temps mais je ne sais pas, elle est différente des autres sans que je puisse expliquer pourquoi.
Je renifle et j'esquisse un sourire. Je prends bonne note. Quand on rentrera tous chez nous, si on rentre, je l'inviterai à la maison. Je sais qu'elle sera heureuse de voir notre jardin et ma serre et je l'imagine déjà longuement discuter avec notre jardinier et échanger avec lui quelques conseils. Ca sera bien, j'en suis sûr. Et au moins il y aura une journée où je n'aurai pas envie de me défenestrer par la fenêtre, ça sera toujours ça de pris. Plus j'occuperai mes journées et mon esprit et mieux cela vaudra. Je pense que je suivrai ma grand mère dans chacun de ses déplacements pour être auprès d'elle et pour ne pas être seul. Peut-être que revoir ma serre me donnera de nouveau envie de m'en occuper. Parce que là, actuellement, c'est pas trop ça. Je hoche la tête et lui dis « Promis. » La visite que nous ferons de ma serre n'aura strictement rien à voir avec celle que j'ai faite avec Dan au Balcon du monde et heureusement. Je ne me définitivement pas allongé aux côtés de Liu ... Rien que l'idée me donne des frissons. Non pas qu'elle n'est pas une très jolie femme. Je la trouve splendide et je ne comprends pas comment elle peut encore avoir le coeur libre tellement elle est merveilleuse. Mais je ne la vois définitivement pas comme un potentiel parti à prendre. C'est mon amie, elle joue plus le rôle de ma grande soeur qu'autre chose. Je l'aime, mais d'un amour purement platonique et je sais que l'inverse est tout aussi vrai. Et puis de toute façon je n'ai pas vraiment envie d'être avec quelqu'un d'autre. Je sais que c'est parce que c'est encore tôt et qu'on vient à peine de rompre. Ce n'est pas vraiment officiel mais je suppose que ça ne change pas grand chose au fait que c'est fini entre nous ? Je sais que j'espère encore, naïvement, que les choses vont s'arranger entre nous. Mais je ne sais pas, je crois que je vais faire une pause sentimentalement parlant. Je n'ai pas été célibataire depuis Octobre, enchainant deux relations. Je n'ai aucun regret pour le coup, je sais que c'était la meilleure chose à faire que de me séparer de Hope et je ne pouvais plus me voiler indéfiniment la face quant à mes sentiments pour Dan. Mais maintenant que c'est fini, je crois qu'il faut que je pense à moi. Que je me remette de cet échec et puis soyons honnête, le premier amour, ça ne s'oublie pas facilement. Liu commence son cours et je l'écoute attentivement. Je regrette de ne pas avoir eu un parchemin et une plume pour noter ce qu'elle me disait. Tant pis, je tâcherai de tout mémoriser et je retranscrirai ce soir si je le peux. Huile est toujours liquide, sinon ça s'appelle du beurre ou de la graisse. Ok, je comprends le principe et ça parait logique. Végétale et non végétale, je prends note aussi, tout comme le fait que ce n'est pas soluble dans l'eau. En même temps l'huile et l'eau de base ne se mélange pas, donc c'est purement logique. Pommade c'est de l'huile et de la graisse, tandis que la crème contient de l'eau ... Ok chef ! Je hoche la tête et j'obtempère. Je verse une coupelle de bille de paraffine et deux coupelles d'huile d'arnica, tout comme elle a dit. Elle me donne un bout de tissu, soit disant pour la chaleur.« J'ai toujours beaucoup aimé l'odeur de l'arnica. » Lui dis-je tout en remuant aussi énergiquement que je le pouvais. Sauf que j'avais la force d'un moineau et que ça me faisais un peu mal. J'arrêtais sous, tentais de détendre mon bras mais j'avais la sensation que je n'arriverai jamais jusqu'au bout. J'avais un peu l'épaule en vrac, en soit rien de grave, juste le coup du choc de ma chute après m'être mangé un sort. Le bleu que j'avais sur le torse me lançait aussi un peu, tout comme les coupures, mais c'était véritablement du domaine du supportable. Quelques légères grimaces, mais rien de plus, ce n'était pas ça qui allait m'arrêter. Je faisais de mon mieux et fini, enfin par obtenir un mélange relativement homogène.
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Sam 29 Juil - 16:47
Première leçon
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
Etait-il trop tôt pour parler de contourner les autorisations, même pour rire? C’est ce qu’il sembla à Liu Xi en voyant Milo se mettre à réfléchir. Elle le comprenait, elle même était très raisonnable et respectueuse des règles la plupart du temps. Dans ce cas précis, il n’en existait pas. Mais elle n’insista pas, autant ne pas contrarier son ami. « Je souhaite bien du courage aux filles qui tiennent à leurs coiffures… entre les brins de paille et la queue à la salle de bain, elles doivent être servies! Enfin, au moins ça les occupe! » Dit-elle en riant, légèrement moqueuse. En soi, Liu Xi tenait à avoir une apparence irréprochable… mais à l'impossible nul n'est tenu, aussi se contentait-elle d'être le plus propre possible (certaines taches de sang semblaient tenir à rester incrustées à tout jamais) et d’attacher sa longue chevelure en une tresse bien serrée pour la garder la plus nette possible. Quant à réaliser des massages… l’herboriste en était effectivement capable, mais elle ne se voyait pas en offrir dans un tel contexte. Cela nécessitait de créer un espace intime, une certaine confiance entre le donneur et le receveur, et les circonstances n'étaient pas propices. «le secret, pour faire de bons massages… c'est d’en avoir reçu des bons! » C'était ainsi que Liu Xi avait elle-même appris, de sa mère pour les massages chinois, de thérapeutes ou d'esthéticiennes ou de petits amis… Elle avait lu quelques ouvrages sur l’art du massage, mais elle n’en avait pas fait une spécialité. Elle en réalisait quand l’application d’une crème ou d’un onguent le demandait, pour soulager ses patients et leur montrer les gestes à effectuer. Mais en tout cas elle ne s’imaginait pas donner des cours dans une ferme. Les adolescents trouveraient sûrement une excuse pour se peloter sans son aide. « Drôle n’est peut-être pas le mot… Disons, que je ne trouverais pas ça très approprié : ça m’embarrasserait énormément de devoir lancer ce genre d’atelier. Beaucoup trop personnel et trop de proximité pour moi : je passe aussi mon tour !». Avoua-t-elle un sourire aux lèvres. Il fallait savoir s’avouer vaincue parfois.
La jeune femme sent Milo se contracter au bout de son doigt… mais il ne la repousse pas. Elle aimerait tellement pouvoir faire plus, l'aider à évacuer la douleur, la peine. Lentement des larmes s'échappent de ses yeux… « Il y a des promesses qu’il vaut mieux ne pas tenir… » Elle le laisse reprendre son souffle, reprendre ses esprits. « Je comprends que tu n'aies pas envie de pleurer en public… mais ne t’en veux pas si ça ne fonctionne pas. C'est un besoin de ton corps pour évacuer la pression. Ça aide à remettre ton système nerveux à zéro pour mieux gérer les émotions, à réguler ta pression artérielle et les battements de ton coeur. Et ça libère un antidépresseur naturel… Ce n’est pas très plaisant, mais ça a du bon. » Lui dit-elle avec tendresse. J’aimerais tant pouvoir te prendre dans mes bras et faire s’envoler tes chagrins… malheureusement, Liu Xi n’est pas tout à fait magicienne, elle sait que cela n’est pas aussi simple. Aussi, elle pose sa main près de celle de son ami. Elle espère qu’il la saisira et se laissera câliner.
En attendant, elle continue le cours. Cela la fait sourire, que Milo apprécie l’odeur de l’arnica. Ces temps-ci, elle se passerait bien de cette odeur. Elle a l’impression de sentir en permanence le sang, les plantes astringentes, l’arnica, la menthe. Comme si tout cela était incrusté dans ses mains, sous ses ongles et ne la quitterait jamais. Bien sûr, à la Sylve, elle sentait également les plantes en permanence, le camphre, le géranium… Mais elle pouvait passer un temps considérable sous sa douche, s’enduire d’eau de lavande et retrouver un peu de fraîcheur, un parfum moins lourd. Ici c’était inenvisageable. « Je t’avoue qu’en ce moment, je m’en suis un peu lassée. Mais son efficacité n’est plus à prouver ! Et puis ma préférée, c’est la lavande… rien que l’odeur est apaisante ! ».
L’herboriste observer Milo travailler, il avait un peu de mal, cela demandait de la force mine de rien de battre un mélange. Il s’arrêta un instant, pour détendre son bras… La jeune femme ne s’en étonna pas, ni qu’il ne lui demande pas d’aide : il préférait probablement souffrir en silence que de la laisser faire quoi que ce soit. Il grimaçait par moment, sans jamais se plaindre. Il était bien trop courageux. Ce n’était pas grave, elle avait d’autres plans, il faudrait bien qu’elle serve à quelqu’un, cette préparation.
« Parfait : en plus d’avoir obtenu un mélange tout à fait onctueux, tu as fait ta séance de musculation pour la journée ! Promis, maintenant, c’est plus sympa ! » l'encouragea-t-elle en posant sa baguette. Elle désigna les flacons d’huiles essentielles devant elle. « Comme nous sommes un peu juste en matières premières, nous allons faire une pommade multifonction pour tout ce qui concerne les petits bobos. J’ai nommé : bleus, bosses, écorchures contusions et courbatures diverses. On va utiliser ce qu’on appelle le principe de synergie : on utilise à la fois les principes actifs ‘’personnels’’ de chaque plante et le principe qui se dégage de leur mélange. L’arnica, tu connais déjà : c’est parfait pour tout ce qui est ecchymoses et hématomes. »
Elle avança ensuite le flacon d’hélichryse italienne, de menthe poivrée, et de lavandin super. « Tu te souviens des propriétés de l’hélichryse ? » demanda-t-elle. Ils avaient échangé à ce sujet par courrier, mais cela lui semblait faire un siècle… Est-ce qu’il avait eu l’occasion de l’utiliser ? Elle enchaîna avec la menthe poivrée et le lavandin : « la menthe poivrée calme la douleur rapidement, et elle prévient aussi les spasmes au niveau des muscles. Quant au lavandin super, c’est une variété de lavande qui est plus particulièrement efficace pour les contractures, les courbatures. Les proportions à mettre dans notre mélange seront 15 gouttes pour l’hélichryse et la menthe et 7 pour le lavandin. Il suffira ensuite de mélanger un petit coup !»… C’était une recette assez simple, mais très efficace, et rapide à préparer. Il faudrait ensuite transvaser tout ça dans un contenant adapté, et l’infirmerie aurait une huile parfaite pour réparer les petits blessés. Mais avant cela, Liu Xi tenait à ce que son apprenti teste le fruit de son dur labeur. « Quand tu auras fini, je te montrerais comment ça s’applique. L’idéal serait que je te montre le geste directement sur toi, même à travers tes vêtements ça fera l’affaire par exemple au niveau de ton épaule pour la remercier d’avoir bien remué toute cette huile ou sur ton bras… Mais si ça te gêne trop, je te montrerai sur le mien. »
L’infirmerie n’avait pas un stock illimité de produit, aussi, elle espérait que Milo prendrait la décision la plus raisonnable et la laisserait tout de même faire la démonstration sur lui. Elle n’avait pas particulièrement besoin qu'on lui passe de la pommade. Bienveillante, elle attendit que Milo se mette au travail pour observer ces gestes.
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Mar 1 Aoû - 14:53
❝ Première leçon ❞Liu & Milo C'est vrai que c'est loin d'être ma préoccupation première la tenue ou la coiffure. Je m'habille avec ce que je trouve en ce moment et je ne prends pas vraiment le temps de bien me coiffer. Je ne suis pas forcément le genre de personne à mettre du temps dans la salle de bain ou à choisir ma tenue, mais j'essaie quand même d'avoir l'air un peu élégant. En tout cas selon mes propres critères. Mais ces derniers temps, je m'en fous un peu de tout ça, je veux juste être propre, sans plus. Qu'est-ce que ça change que je sois bien habillé ? Ca ne va pas le faire revenir que je sache. Je doute qu'un beau t-shirt ou une belle coiffure lui fera dire "Aaaah j'aime. Il me manque, si je le reprenais ?!" Non, c'est absurde. Ca n'arrive que dans les films ou les livres à l'eau de rose, dans la vraie vie, on passe à autre chose et on ne voit chez la personne à qui ont en veut que les défauts. Et puis je n'ai pas pris l'ensemble de mes vêtements, je n'ai pris que le strict minimum pour pouvoir me changer et faire laver mes vêtements, mais sans pouvoir avoir une tenue pour chaque jour. L'idée était quand même de partir avec le minimum vital et prendre des affaires pour ceux partis en premier. J'ai donc préféré prendre plus d'affaires à Dan que les miennes. Moi, on s'en fout, je peux très bien m'en passer. Je ne dis pas que Dan non, mais au moins, il aura des affaires à lui. J'ai pensé à son appareil photo, au cas où il voudrait l'utiliser. Je n'ai pas trouvé pour qu'il puisse les développer, mais il a, en théorie, une pellicule neuve, ça sera toujours ça de pris. Du coup, vu que personnellement ça me passe au dessus, je ne pense pas aux filles coquettes qui ne peuvent pas être bien apprêtées ou qui doivent attendre des heures pour pouvoir utiliser la salle de bain. Avec l'année que l'on a passé, ne se sont-elles pas fait une raison ? « Vu l'année que l'on a passé, certaines se sont fait une raison depuis longtemps ... et puis je doute que ce soi une préoccupation première pour l'ensemble des gens ici ... » On ne parle jamais de ce que l'on a vécu à Poudlard. Enfin aux psychomages, mais au delà de ça, on évite le sujet, on fait comme si ça n'avait jamais existé, comme si on était ici pour passer de bonnes vacances. Sauf que c'est faux et ne pas en parler ne changera pas le passé. Certaines filles ont dû faire une croix sur leurs beaux vêtements, des douches chaudes et de la nourriture variée et équilibrée. Quant aux autres ... Est-ce que c'était aussi plaisant de tenter de plaire qu'avant ? Est-ce qu'être bien maquillé permettait de compenser le fait que certains de nos camarades étaient enfermés dans les cachots ? Et aujourd'hui que tout cela est fini, est-ce que c'est vraiment un drame qu'il y ait de la boue ou de la paille ? Au moins tout le monde à le droit à une douche chaude et à 3 repas par jour. Ce n'est pas le paradis sur terre, mais c'est toujours ça de pris ? Je suis conscient du mieux qu'il y a ici, mais ça n'empêche pas le fait que tout ce qui hante mon esprit ces derniers temps, c'est la culpabilité.« C'est donc ça le secret ... » Dis-je pensivement. Ce n'est pas prêt de m'arriver donc. Enfin bon, ce n'est pas comme si j'avais prévu de faire des massages dans les jours, mois ou années qui viennent. Je vais déjà tacher de me reconstruire et tenter de supporter les contacts physiques de mes amis. Billie ne me demande pas trop mon avis et me saute au cou quand elle en a l'occasion. Je ne lui dis rien parce que je sais qu'elle en a besoin, mais je suis obligé de me faire violence pour ne pas la repousser. Je sais qu'elle pourrait se vexer si je le faisais et je ne veux pas la blesser. Alors je feins que tout va bien et que tout est normal. L'a-t-elle deviné ? « Laissons donc de côté les ateliers massages, ce n'est pas très intéressant à l'heure actuelle. » Se faire masser, même bien, ne résoudra pas nos problèmes alors on peut bien s'en passer. Je préfère me faire masser quand j'en ressentirai le besoin, plutôt que de me faire violence et détester.
Oui, peut-être a-t-elle raison et que pleurer fait du bien. Peut-être que si je pleure si souvent c'est que j'en ai besoin, que mon corps en a besoin. Sauf que j'aimerai que ça n'arrive que quand je suis seul et surtout pas aussi souvent. J'ai la sensation d'être une vraie pleurnicheuse. Même les filles comme Maddie ou Roxy ne pleurent pas autant. Pourtant elles auraient des raisons, elles ont vécu un véritable traumatisme en étant aussi jeunes, moi je serai encore plus au bout de ma vie et je pense qu'il faudrait m'interner. Mais peut-être que ma famille a raison, que je suis un garçon sensible, trop d'ailleurs. J'ai toujours été celui qui se mettait à pleurer pour un rien, qui se laissait victimiser constamment, qui traînait dans les jupes de sa grand mère plutôt que d'aller jouer avec ses frères et sa soeur. J'aurai dû aller m'endurcir en trainant avec mes frères et mon cousin, j'aurai été plus fort, plus endurant. « Je suis fatigué de pleurer. J'ai l'impression de passer ma vie à ça. Un rien me fait fondre en larmes et je peux en avoir pour des heures ... » J'ai même plus Dan pour me dire que tout va bien aller et qu'on va s'en sortir. Je ne peux plus me blottir dans ses bras et sentir ses mains s'aventurer dans mes cheveux ou me caresser le dos. Je ne peux plus me calmer en entendre son coeur battre dans sa poitrine, ni sentir son odeur rassurante. Je suis contraint à l'observer de loin et à attendre que l'orage passe, sans aucune certitude qu'il passera un jour. Sera-t-il seulement capable de ne plus m'en vouloir un jour ? De me parler sans avoir envie de m'en coller une ? De me regarder sans avoir la nausée ? Je vois la main de Liu se poser à côté de la mienne. Je sais qu'elle aimerait en cet instant me prendre la main et me la serrer. Elle aimerait me consoler, me rassurer, m'écouter geindre sur mes problèmes et me dire que je vais m'en sortir. Mais elle ne le fait pas, par respect pour moi. Elle me connaît, je suis plutôt du genre tactile comme garçon. Si je ne l'ai pas encore pris dans mes bras ou que je n'ai pas serré sa main, c'est que ça ne va pas. Alors elle garde ses distances pour ne pas me brusquer, mais reste à proximité, juste au cas où. Ca me rappelle Dan et moi. Je ne suis plus prêt de lui pour prendre soin de lui parce qu'il ne me veut plus, mais je veille de loin, juste au cas où il changerait d'avis. Sauf qu'il ne le fera pas, jamais très certainement et ce que je fais, je le fais en vain. Et c'est pareil pour cette main posée à côté de moi. Il y a une part de moi qui aimerait glisser la mienne dans la sienne et me laisser enfin aller. Mais il y a une part de moi plus importante qui s'y refuse, qui ne peux pas. Alors je me contente de la fixer, sans bouger, les larmes aux yeux. Je suis désolé pour elle, pour ce que je lui fais subir, mais pour le moment, elle ne peut pas m'aider, personne ne le peux, parce que je ne le veux pas. Souffrir est la seule chose que j'ai trouvé pour tenter d'apaiser, quelques fractions de secondes, ma culpabilité. Et puis je finis par retirer ma main et la poser sur mes jambes, le regard baissé, honteux. Je suis désolé Liu, mais pour le moment je ne le peux pas.
Mon sourire se ternit un peu, je peux comprendre que ce ne soit pas forcément des odeurs qui la font rêver ces derniers temps. Etre sur le pont limite H24 à soigner les blessés, ça ne doit pas être facile. Ils doivent sentir l'odeur des plantes toute la journée, mêlées à la sueur, au sang, aux larmes, etc. Non, définitivement, je la comprends. Et tout ça, c'est de ma faute. Elle n'aurait jamais dû vivre ça, pourquoi je l'ai contacté ? Mon coeur se serre lentement dans ma poitrine et je me contente d'effectuer ma mission du mieux que je le peux. Je serre les dents, ne lâchant que quelques grimaces de temps en temps, sans jamais me plaindre. Je ne suis pas à plaindre, je n'ai pas le droit de le faire, tout ça c'est de ma faute. Je devrai être fouetté sur place publique et non pas être dorloté. C'est eux les vraies victimes, non moi. Alors je tourne la tambouille, j'ai mal, c'est fatiguant et courbaturant, mais je continue. Je ne m'arrête qu'une fois que Liu me dit que c'est bon, que le mélange est homogène. Je me sens un peu fière de cet exploit, c'était épuisant et dire qu'elle fait ça souvent, la pauvre, moi une fois et je n'en peux plus ... qu'elle chochotte. « Tu dois être costaud depuis le temps que tu en fais !! » Oui bon d'accord je ne fais aucun sport et déteste ça. J'ai des bras aussi gros que des cure-dents alors forcément dès qu'il s'agit de forcer un peu, je suis au bout de ma vie. Je suppose qu'il n'en est pas de même pour les autres et que ce que je trouve être extrêmement dur n'est que routinier pour les autres. Bref, passons. Elle m'explique ce qu'on va faire ensuite et je hoche la tête pour lui montrer qu'elle avait toute mon attention et que je comprenais ce qu'elle me disait. Je me plongeais dans une intense réflexion quand elle me demanda si je me souvenais des propriétés de l’hélichryse. J'avais beau réfléchir, rien ne me revenait. On avait dû en parler, au détour d'une lettre, mais je ne les avais pas sous les yeux et ne les avais pas relu depuis longtemps. En général j'aime bien les relire et noter les propriétés des plantes dont elle me parlait, mais je n'avais pas mon calepin sur moi alors je dois bien avouer que ça m'étais sorti de l'esprit. « Non, je suis désolé mais je ne m'en souviens pas. » C'est un peu honteux venant de la part d'une personne qui s'intéresse aux plantes et à leurs vertus mais que voulez-vous, ces derniers mois ont été un peu compliqué, j'ai eu d'autres soucis en tête que de me souvenir de tout ce qu'on m'a dit sur le sujet. Elle continue son explication et me donne le dosage que je suis scrupuleusement à la lettre. Une fois les gouttes rajoutées, je remues de nouveau pour bien tout mélanger. Je n'aime pas trop l'idée qu'elle applique quoi que ce soit sur moi. Je sais que l'idéal est quand même que je découvre par moi-même les effets du baume qu'on est en train de tester et très clairement, j'en ai grandement besoin, mais en même temps, je n'en ai pas envie. Je me crispe. Je sais qu'il faut que je me détende, qu'elle ne sait rien et qu'elle est là juste pour m'apprendre les bases de l'herboristerie. Je tente de me calmer, je sens vraiment une grande agitation en moi, comme si j'étais de nouveau en danger. Il faut que j'arrête de psychoter, ce n'est que Liu et elle ne va rien me faire de mal. Je sais qu'il faut que je me fasse violence pour la laisser continuer son cours, mais c'est tellement dur que je sens mes poumons se vider de leur air sans être capable d'en emmagasiner de nouveau. Je finis par relever ma manche, laissant apparaitre une coupure sur l'avant bras gauche, celle faite par un sortilège au début du bal. Je tends mon bras, nerveux et extrêmement tendu. J'ignore si je tiendrais jusqu'au bout mais je peux tenter « ok ... mais ici alors .... »
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Mar 1 Aoû - 16:35
Première leçon
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
Milo a l’air tellement pensif, comme si la moindre remarque obligeait son esprit à activer tous ses rouages pour traiter l’information. A quoi pouvait-il bien penser avec tant d’intensité ? Liu Xi ne lisait pas dans les esprits, mais elle tergiversait tant elle-même en permanence qu’elle savait l’énergie qu’il devait déployer. Est-ce que cette conversation lui coûtait plus qu’elle ne lui apportait ? Cela la rendait triste, mais cela semblait de plus en plus une possibilité. Devait-elle abréger cette séance ? Mais si ce n’était pas ce que souhaitait Milo, elle ne voulait pas le vexer et le détourner d’une activité qu’il appréciait. Et si elle posait simplement la question, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il lui ferait une réponse plus polie qu’honnête. « Garder ses vêtements propres est déjà un challenge considérable. » se contenta-t-elle de dire. Il était inutile d’embrayer sur le sujet s’il rappelait de mauvais souvenir à son ami. « Je suis contente qu’ils vous aient laissé le temps de prendre quelques affaires. ». La jeune femme avait déjà vécu des évacuations, elle n’avait pas grand-chose quand elle était petite, une sorte de dénuement volontaire, quand on est toujours en mouvement, autant ne pas se charger d’objets inutiles. Mais elle se rappelait de se sentiment de crainte, quand il n’y avait pas le temps et qu’il fallait tout laisser. Un morceau de sa vie qu’on ne retrouverait peut-être jamais. Avoir le temps d’emmener ne serait-ce qu’un vêtement ou un objet à soi était rassurant. Elle espérait pouvoir récupérer des affaires à elle à la Sylve… vérifier que le chat allait bien. Ce genre de choses.
Elle aurait le temps de s’en soucier plus tard. Elle n’avait pas vraiment le temps de penser à autres choses qu’à l’infirmerie, ses patients, les ateliers. Le peu de temps libre qui lui restait était consacré à manger et à dormir. Et le train train reprenait. Parfois, elle sentait que sa tâche avançait, quand un patient pouvait quitter l’infirmerie, quand une plaie commençait enfin à cicatriser, quand un enfant acceptait enfin de manger. Mais la plupart du temps, elle ne voyait pas la progression. Elle aurait tant aimé pouvoir rendre leur sourire à ces gamins, et elle n’y parvenait pas. Pas même avec Milo, qu’elle connaissait pourtant depuis si longtemps. La jeune femme essaya de ne pas montrer son inquiétude, laissant l’adolescent clore le chapitre massage. Ma foi, cela ne résoudrait en rien ses problèmes, mais dès qu’elle sortirait d’ici, elle se payerai une nuit dans un bel hôtel et un soin dans un spa, elle mangerait de la nourriture hors de prix et elle dormirait 72 heures d’affilée au moins. Cette pensée l’aidait à supporter la fatigue et la pression constante qui pesait sur ses épaules. Et à afficher un visage serein malgré la détresse de Milo.
Cela semblait lui coûter tellement de lui parler, peut-être aurait-elle du lui suggérer de s’inscrire un autre jour ? ou à un autre atelier ? Son cœur la brûlait tant elle aurait voulu trouver quelque chose pour le rassurer. Il était là près d’elle, mais elle le sentait loin, très loin d’avoir envie de se laisser approcher. Pire, elle savait qu’elle ne gagnerait rien à forcer les choses, qu’il finirait par fuir tout simplement. L’herboriste se sentait tellement inutile. Pourquoi être venu, si finalement, il n’a pas envie d’être là ? Elle savait très bien qu’elle n’a pas été d’une grande aide jusque-là, mais en avoir la démonstration par A + B la touche plus qu’elle ne l’aurait pensé. Mais Liu Xi ne laissa rien filtrer. Ça, elle maîtrisait à la perfection. Alors, elle sourit, presque maternellement à Milo : « Tu es fatigué tout court. Tu as besoin de repos, et de laisser sortir toute cette pression. Mais ça ne peut venir que de toi. » Il fallait être réaliste, elle pouvait bien dire tout ce qu’elle voulait à son ami, il était le seul à pouvoir accepter de l’aide. Et la tristesse qui semblait s’emparer de lui lorsqu’elle approcha sa main la dissuada de continuer. Sa gorge se crispa, et elle peina à avaler sa salive, mais elle se fit une raison. Si elle faisait quoi que ce soit elle ne fera qu’empirer les choses. C'était génial, finalement, rien n'avait changé, même en étant sur place. Toujours inutile et incapable de prendre une décision efficace dans l’immédiat.
Liu Xi prenait sur elle. Elle continua calmement son cours. Elle le considéra comme un animal sauvage blessé, si elle approchait sa main maintenant, au mieux il s’enfuirait pour se terrer dans un coin et ne plus réapparaître, au pire, il lui déchiquèterait la main avant de s’enfuir. Et elle n’avait pas envie de se fâcher avec lui, elle préfèrait espérer qu’il s’habituera à la voir dans les parages, et finira par venir de lui-même plus tard. Et s’il ne le fait pas, elle irait voir Burgess ou Lennox et peut-être que l’un d’eux aurait le cœur à lui forcer la main. Elle ne le pouvait pas.
Elle rit légèrement quant à la remarque de Milo, remonta sa manche et banda ses muscles dans une pose ridicule de culturiste : « ça va, j’ai des petits bras, mais ils mettent du cœur à l’ouvrage ! » Liu Xi est sportive, le Qi Gong, le Kung Fu, la randonnée, tout cela fait partie de ses habitudes. Mais même sans cela les travaux dans le jardin, cela vous sculptait les muscles. Cela ne se voyait pas spécialement à travers ses vêtements car elle était plutôt menue, encore plus ces temps-ci où elle prenait à peine le temps de manger, mais au final, elle était musclée. « Si un jour tu te décides d’avoir un grand jardin et ta propre herboristerie, tu gagneras en muscle aussi. Ce n’est pas du sport à première vue, mais c’est physique. Tu auras un corps d’athlète sans même t’en rendre compte ! ». dit-elle pour l’encourager. Bon, il aurait peut être tout de même des courbatures au début, mais elles s’en iraient rapidement, à mesure qu’il se développerait.
La jeune femme était en un sens soulagé qu’il ne se souvienne pas réellement de la fameuse hélichryse, elle avait ainsi un sujet de conversation tout trouvé. « Alors, l’hélichryse c’est une plante rare qui pousse dans le bassin méditerranéen. Elle est extrêmement efficace pour faire disparaître les bleus, faire cicatriser les plaies, apaiser les coups. ». La jeune femme l’observe, malgré sa fatigue il est tout à fait appliqué. Mais les choses se compliquent quand vient l’heure d’étaler le baume. La jeune femme hésite, mais elle prend tout de même le bras de Milo dans sa main. Il était tellement tendu… Est-ce qu’il était vraiment sûr de vouloir essayer ? La plaie était propre, mais avait du être assez profonde à en juger par sa couleur. Le processus de cicatrisation a commencé, encore fragile. Liu Xi posa sa main sur la coupure, elle était légèrement plus chaude que le reste de la peau… L’application risquait de piquer… « Je préfère te prévenir, ça risque de piquer un peu, c’est encore frais ».
L’herboriste reposa délicatement le bras de Milo sur la table, elle préférait ne pas le tenir, il devait pouvoir se retirer à tout moment. « Je vais simplement suivre le tracé de ta coupure avec mon doigt, parce que la plaie est saine. Si jamais j’avais un doute quant à la présence d’impureté ou d’infection, je procéderais section par section, horizontalement, pour éviter de les déplacer vers le bas. » dit-elle en montrant le geste sur son propre bras, appliquant un baume imaginaire perpendiculairement à sa veine, descendant au fur et à mesure. « Une fois que j’aurais fait cela, il ne sera pas nécessaire de faire pénétrer la pommade. Cela fera un film protecteur. Je vais appuyer suffisamment pour bien enduire la peau, sans pour autant donner l’impression que j’enfonce mes doigts dans ton bras ». Elle espérait être parvenue à le détendre un peu en lui expliquant la procédure, mais elle n’était pas convaincue. Elle posa un peu de baume sur son index, et le fit glisser rapidement le long de la blessure, en maintenant une pression constante.
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Ven 4 Aoû - 20:47
❝ Première leçon ❞Liu & Milo Ca dépend pour qui. Moi qui passe tout mon temps à l'infirmerie, je n'ai pas la sensation de salir beaucoup mes vêtements. J'ai le cul posé sur une chaise quasi H24. Bon, j'exagère un peu, je bouge, essentiellement quand Dan a de la compagnie, ne voulant pas être de trop ou quand la nature reprend son droit. J'ai aussi mes propres besoin, manger, boire, aller au toilette, me dégourdir un peu les jambes, etc. Je m'absente le moins possible mais parfois je n'ai pas le choix. Il faut aussi que je prenne une douche, histoire de ne pas empester l'infirmerie inutilement. Je suis peut-être triste et dépressif mais ça ne signifie pas pour autant que je dois imposer tout ça aux autres, ils ont assez souffert comme ça. Mais tout le monde n'est pas comme moi, même si j'en soupçonne beaucoup de rester dans leur chambre à broyer du noir. Mais il est vrai que certains ressentent le besoin de se défouler, de faire du sport, de s'occuper des animaux, du jardin ou de la cuisine. Des tâches qui ont tendance à être salissantes. Alors oui, peut-être que pour eux, il est plus difficile de garder une tenue propre. Surtout que nous sommes au Royaume Uni ... en tout cas je le suppose, parce qu'on ne nous a pas dit très clairement où se trouvait cette ferme. Bref, nous sommes dans un pays où il pleut beaucoup et où par conséquent, il y a beaucoup de boue dans le coin, pas vraiment l'idéal pour aller se promener sans avoir l'impression de s'être roulé dans la boue avec les cochons. « Deux jours à Poudlard parmi les décombres, j'appelle pas ça de la chance, mais une forme d'abandon et de torture ... Alors heureusement qu'on nous a autorisé à prendre quelques affaires en compensation ... » J'étais injuste avec eux, je sais qu'ils n'avaient pas le choix. Il fallait s'occuper des blessés graves avant toute chose, puis des nés moldus. J'en suis conscient de tout ça, mais ça ne m'empêche pas de ne pas sauter de joie à l'idée qu'on nous a laissé le temps de prendre nos affaires. 2 jours. Vous n'imaginez pas ce qu'on était ces 2 interminables jours. On ne savait pas s'ils allaient revenir nous chercher ou si on serait en sécurité à Poudlard. Les Mangemorts auraient pu revenir, on aurait été à leur merci. Et puis être témoin de toute la violence qu'a engendré cette révolte. Non, c'était trop pour moi, pour nous.
Elle avait raison, encore. Je suis fatigué. Je suis même épuisé, au bout du rouleau. Que ce soit physiquement ou émotionnellement, rien ne va. Je ne supporte plus rien. La moindre contrariété, la moindre difficulté et je fonds en larme et m'énerve. Je refuse qu'on me touche, qu'on me console, qu'on me dise que ce n'est rien, que ça va aller, que je ne suis pas le monstre de l'histoire. Ce n'est pas ce que je veux entendre, pas maintenant. C'est trop tôt pour accepter tout ça et aller de l'avant, pour le moment je rejette tout en bloc et je prends toute la culpabilité de cette terre pour la mettre sur mes épaules. Et c'est trop lourd à porter, bien évidemment, alors je vacille, je me noie et je baisse les bras, parce que je n'ai pas envie de lutter. Pour quoi faire ? Pour qui ? Billie ? Elle finira par s'en remettre, elle a vécu plus de 8 mois sans mon aide et mon soutien physique, elle pourra continuer, j'ai confiance. Dan ? Il m'a oublié depuis longtemps ou en tout cas il le fera. Peut-être qu'il m'en voudra un peu, mais au final il finira juste par se dire qu'il était avec un crétin et le tour sera joué. Perrin ? Il aura peut-être un peu plus de mal, parce que c'est un garçon sensible, mais il finira par remonter la pente, grâce à l'aide de Sinead, Phen je l'espère et les autres. Je sais que c'est facile de penser comme ça, que Megan m'engueulerait certainement ou en tout cas à sa façon. Elle m'a dit que le jour où j'aurai ce genre de pensée, il faudra que je vienne la voir. Peut-être que je devrais le faire ... Sauf qu'elle a ses propres soucis et je me vois mal aller l'embêter avec ça. Ca passera, non ? Ca passe toujours. Et puis je n'ai pas envie d'en parler, pas maintenant. Liu aussi se remettrait. Elle ne comprendrait certainement pas, parce qu'elle est forte comme personne, mais elle finirait par oublier. Peut-être me pardonnerait-elle ... Je l'ignore. Je n'aime pas être comme ça, avoir des idées noires, me dire que ça serait plus simple pour tout le monde si je mettais fin à mes jours. J'aimerai ne pas avoir ce genre d'idées qui me rongent le cerveau. C'est fatiguant de lutter contre, d'essayer d'aller au delà de ça, de voir de l'espoir là où il n'y a plus rien, rien qu'un champ de ruines. Je suis fatigué, elle a raison et j'ai la sensation que je n'arriverai jamais à me reposer suffisamment pour que ça aille mieux. Ce n'est pas uniquement quelques heures de sommeil qui me manquent, c'est une nouvelle vie je crois. Je retire mon bras d'à côté du sien, je sais que c'est difficile pour elle, qu'elle ne doit pas comprendre, mais je n'y arrive pas. Pas maintenant, il faut me laisser du temps, me laisser de l'air. Et en même temps, ce n'est pas ce que je veux. Parfois j'ai envie de crier sur tout le monde et leur dire que je les déteste. Parfois j'aimerai qu'ils me prennent dans leurs bras sans me demander leur avis et qu'ils me réconfortent. Parfois j'aimerai qu'ils disparaissent. Parfois j'aimerai disparaitre. Je voudrais me blottir dans les bras de Liu et la laisser me consoler. Mais plus que tout, j'aimerai me blottir dans ses bras à lui et ne plus jamais en partir. Sentir ses doigts jouer avec mes cheveux, fermer les yeux et laisser son rythme cardiaque me bercer jusqu'à m'endormir. Et là, et uniquement là, je me sentirai bien, chez moi. Mais tout ça, c'est terminé.
Je me contente d'hocher la tête à sa remarque. Oui, je suis fatigué, mais il n'y a pas grand chose de plus à dire dessus. J'ai pas envie de m'étendre sur les raisons qui causent cette fatiguent, même si pour la plupart elles sont évidentes. Je préfère changer de sujet. Et je remue vigoureusement la préparation, me rendant compte que c'était plus sportif que ça en avait l'air. Je lui fais d'ailleurs la remarque et elle remonte ses manches pour me montrer ses bras, ce qui me tire un sourire. Oui en effet, ça fait les bras. « C'est bon à savoir ... même si je n'aspire pas forcément à être musclé, au moins je sais que j'aurai toujours ça si jamais je viens à être herboriste. » Ce qui me passe totalement au dessus, autant être honnête, mais je ne le montre pas. Je n'ai jamais été quelqu'un de très porté sur le physique et surtout pas le mien. Je ne m'aime pas, autant être honnête et je n'ai jamais songé un instant faire quelque chose pour changer. Je n'aime pas le sport, je me vois mal me mettre à courir ou faire des pompes pour devenir un peu plus musclé. Quel est l'intérêt ? Je laisse la force à mon frère Abel et je garde l'intelligence ... Enfin c'est un bien grand mot quand on parle de moi. Non, disons que je garde la passion pour la nature, ça sera déjà plus proche de la vérité. Avec Dan dans ma vie, j'avais commencé un peu à m'apprécier. Ce n'était pas au point d'aimer me regarder dans un miroir, mais je n'avais pas honte de mon corps et j'aimais sa façon de me faire comprendre qu'il l'aimait. Et au final, c'était le plus important, que lui l'aime, non ? Mais maintenant qu'il n'est plus dans ma vie, je crois que ça me passe au dessus. Actuellement, je n'aspire pas à ce que quelqu'un aime mon corps ou en profite. Je le veux juste lui. Je sais ce que me dirait Liu, que ce n'est qu'un chagrin d'amour, que ça passer avec le temps, que j'étais voué à connaître ça tôt ou tard. Mais si je n'avais pas fait ce que j'avais fait, on serait encore ensemble aujourd'hui. J'ai causé notre perte... Je ne veux pas le perdre, je ne veux pas que notre amour soit voué à l'échec, je ne veux pas faire une croix sur mon premier amour. Je le veux lui et rien d'autre. Est-ce trop demander ? Visiblement, oui.
Je lui avoue que je ne me souviens pas de la plante dont elle me parle et elle se fait un plaisir de me rafraîchir la mémoire. Le bassin méditerranéen. Oui, ça me dit quelque chose en effet. Je n'aurai pas retrouvé pour être honnête, mais le lieu m'est familier en tout cas. On avait parlé du Safran et c'est peut-être lors de cette conversation là que le sujet de l'hélichryse est venu. En tout cas sa plante à l'air d'être une plante miracle, qui pourrait grandement me dépanner. Si seulement j'acceptais qu'on me soigne. Elle vient de définir tout ce qui recouvre mon corps actuellement. Rien de grave, ni de dangereux, mais de légèrement douloureux. Et encore, pas tout le temps, juste quand j'appuie dessus ou quand je fais des mouvements amples, c'est à dire pas souvent. C'est aussi pour ça que je ne dis rien, parce que ce n'est pas douloureux tout le temps, je peux gérer cette douleur. Elle m'attrape le bras et son contact est tout aussi agréable que désagréable. Je me tends, je l'étais déjà mais ça n'aide pas. Elle me dit que ça risque de piquer un peu et en soit je m'en fous, ce n'est pas pour la douleur que je suis si nerveux, mais pour le contact physique. Je prends sur moi au maximum mais c'est difficile. Ce n'est pas elle le problème mais bien définitivement moi. Elle finit par le lâcher. A-t-elle compris que je ne voulais pas être touché ou alors c'est pour son explication qu'elle me lâche ? Je ne saurai le dire mais je lui en suis gré. Elle m'explique comment elle va l'appliquer et ce qu'elle aurait fait si la plaie n'avait pas été belle à voir. Déjà je peux être fière de moi, je me suis bien occupé de mes plaies, elles ne sont pas cicatrisé. Je n'ai pas besoin d'être médicomage pour le savoir, ça se voit en général si une plaie est mal désinfectée. Là, elles sont légèrement chaude mais pas au point de laisser à penser qu'il y a infection. Je la regarde faire et je hoche la tête, tentant de me concentrer sur ses explications. Je sais que ça serait vraiment horrible si je retirais mon bras, alors qu'elle est là pour m'aider. Il faut que je me calme, il faut que je respire. Je décidais qu'il était temps que j'applique un peu de ses cours de méditation, histoire d'apaiser un peu mes craintes. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était merveilleux et que ça allait mieux mais au moins je pus lui laisser le champ libre pour me soigner sans que je bouge. Je ne la laisserai pas soigner toutes mes blessures mais celle-ci, j'y suis arrivé. « Ce n'est pas extrêmement agréable ... mais pas non plus hyper désagréable ... » J'étais assez fière de moi mine de rien, je l'avais laissé faire. Je ne recommencerai pas, c'est un fait, mais j'y suis arrivé une fois.
"“Le jardin est une méditation à ciel ouvert, un secret révélé à qui le mérite.”" avec Milo
La jeune femme écouta son ami, son cœur se mit à palpiter plus vite sous la violence des mots mais hésita à relever, ne montrant pas son trouble. Sérieusement ? Une forme d’abandon et de torture ?.Elle voulait bien comprendre que la situation n’était pas idéale, mais pendant ce temps, elle avait les mains dans les boyaux de son petit ami, les aurors étaient occupés à sécuriser Poudlard et la ferme… A quoi s’attendait-il ? Elle avait vécu des évacuations étant enfant, elle savait que cela pouvait être particulièrement éprouvant, mais à sa connaissance, ils n’avaient pas été livrés à eux-mêmes au milieu de cadavre et de monceaux de corps. Que l’évacuation n’ait pas été assez rapide, peut-être… Mais il devait savoir mieux que les autres à quel point organiser cette révolte avait été difficile. Liu Xi était prête à encaisser les critiques, mais elle trouvait celle-ci particulièrement injuste, surtout venant de Milo. Ils avaient tous risqué leur vie, et potentiellement celles de leurs familles pour venir les aider. Pas elle spécialement, mais les aurors, les parents... Comparer deux jours d’attente à de l’abandon et de la torture comme la pratiquait les Mangemorts était à la limite de l’insulte. Mais elle savait aussi que Milo ne pensait pas à mal. Qu'il était juste à fleur de peau. Qu'il avait besoin de laisser ses sentiments s'exprimer d'une façon ou d'une autre Elle était résistante, elle avait déjà vécu ce genre de scène et y était préparée. Pouvait-on en demander autant à des adolescents déjà épuisés par une année pleine de violence ? il était clair que non. Et même si les manières des aurors ne lui plaisait pas toujours, Liu Xi ne se laisserait pas aller à les critiquer sur ce point en présence d’un élève. Aucune phrase qui lui venait à l’esprit n’était particulièrement avenante, et ce n’était pas le moment de montrer désagréable. Milo n’avait pas besoin de ça. Et elle voulait à tout prix éviter de contrarié le poufsouffle qui lui semblait déjà si fragile psychologiquement. Elle avait eu sa dose de conflit pour les années à venir, aussi elle se contenta de hocher la tête en souriant faiblement. Elle comprenait son mécontentement. Ils avaient tous hâte de rentrer chez eux, de retrouver leur famille, un semblant de cocon et de douceur après tout cela.
Liu Xi espérait vraiment qu’on ne garderait pas les élèves trop longtemps ici. Les psychomages, les infirmiers, cela ne les aiderait jamais autant que de pouvoir rejoindre des bras aimants. Les Aurors n’étaient pas vraiment de cet avis, la sécurité avant tout…certes, mais le bien être psychologique des patients étaient également important pour leur sécurité, aussi bien à court qu’à moyen terme. Elle retrouva peu à peu son calme intérieur, elle aussi était épuisée et commençait à prendre trop à cœur les mots lancés sous le coup de l’émotion et le fatigue. La jeune femme pensait que sa soirée en compagnie de Blake l’avait détendu, mais elle avait peut-être un peu surestimé le pouvoir de la discussion et des fruits au bord de l’étang. Cela ne remplaçait pas une nuit de sommeil réparateur.
Milo retira son bras d’à côté du sien… Elle ne soupira pas même si son cœur se serrait, elle s’étira comme un chat, autant pour chasser la fatigue que la lassitude. Le jeune homme ressentait-il aussi cette conversation comme une torture ? Il lui semblait qu’il préfèrerait être partout sauf ici. L’herboriste n’insisterait pas. A quoi bon ? Le but était de rendre la vie plus agréable à son ami, pas de la lui compliquer. Cela lui faisait mal de devoir renoncer. Mais elle était prête à accepter cette douleur. Milo était déjà tellement épuisé, elle ne voulait pas qu’il gâche le peu d’énergie qu’il avait à faire face devant elle. Elle ne lui imposerait pas cela. Liu Xi espérait juste que le jeune homme finirait par revenir vers elle, que le laisser partir maintenant ne mettrait pas une distance infranchissable entre eux. Elle s’en voulait de ne pas trouver d’autres voies que de l’abandonner ou de le torturer. Cela lui faisait mal au ventre, de le laisser souffrir, de ne pas pouvoir alléger son fardeau. Cet échec, elle le ruminerait à tout jamais. Mais se battre contre lui était au-dessus de ses capacités. C’était prendre le risque de ne jamais le voir revenir, et elle n’était même pas certaine que cela améliore vraiment les choses.
Aussi, elle continua son cours. Milo sourit face à sa démonstration de force, c’était toujours cela de gagné… même si c’était pour de faux, il avait encore un peu envie d’essayer… Elle savait bien que le sport ne l’intéressait pas : « Disons que ce sera un bonus ! ». Avec ou sans, ça ne changerait pas sa vie, mais on ne crachait pas dessus. Elle enchaîna sur les explications concernant l’hélichryse, Liu Xi crut lire dans les yeux de son élève du jour que cela éveillait des souvenirs. Cela la rassura tout de même un peu, il n’avait pas tout oublié de « sa vie d’avant ». Le passage au soin était pour le moins tendu, elle pouvait sentir le corps de Milo la repousser de toutes ses forces. Il semblait faire un effort surhumain pour accepter sa main sur son bras. Elle se dépêcha du mieux qu’elle put pour ne pas violer son espace vital plus que nécessaire. Elle lui laissa l’occasion de la repousser s’il le souhaitait, mais le garçon la laissa faire. Elle pouvait voir la concentration sur son visage, sentir sa respiration contrôlée. Elle termina rapidement son soin. Milo trouva la force de lui parler, elle lui sourit franchement : «Tadaaa : préparation et application, de A à Z. Mes félicitations jeune homme ! … ». Elle ajouta en riant « et contente que ce ne soit pas si terrible, je m’en serais voulu de te traumatiser à tout jamais avec cette pommade ». Elle plaisantait, mais au fond, c’était tout de même un peu vrai. Elle était heureuse qu’il ne se soit pas enfui et qu’il l’ait laissé faire. Elle ne pousserait pas sa chance plus loin aujourd’hui. « Je crois que l’après-midi a été assez, éprouvante ? remplie ? pour aujourd’hui , on va arrêter là la séance de torture : tu es libre ! Je ne veux pas te chasser bien sûr, j'apprécie ta compagnie, mais je crois que tu as bien mérité un peu de tranquillité maintenant ! » dit-elle avec une tendresse. Elle ne voulait pas le vexer, elle espérait qu’il comprendrait qu’elle ne voulait pas insister plus que nécessaire. Qu'il verrait qu'elle avait compris que ce n'était pas le bon moment et qu'elle l'acceptait. Elle n'était pas croyante, mais au fond d'elle, elle priait tous les dieux pour qu'il ne se sente pas rejeté mais compris. Elle versa la pommade réalisée par Milo dans un gros pot, et en préleva une portion pour la mettre dans un plus petit récipient. « Hop, ça c’est ta part, maintenant que tu sais tout, je te laisse te débrouiller pour l’application » dit-elle avec malice. Elle ne faisait pas beaucoup d’illusion, s’il n’avait pas envie d’être soigné, il n’en ferait rien, mais elle était allée jusqu’au bout de l’idée. Pour l’instant elle ne pourrait pas plus. Elle le savait, c’était difficile à admettre, difficile à supporter, mais c’était le moment de lâcher prise. « Je te remercie pour ton aide. Si jamais tu as envie de venir me rendre visite ou de passer discuter, n’hésite pas Milo. Je serais toujours dans les parages, même si pour l’instant, il est temps pour moi d’aller apporter ta super pommade à mes patients là-haut ». La jeune femme désigna l’infirmerie d’un bref hochement de tête. Elle commença à remballer ses affaires, laissant le temps à Milo d’ajouter quelque chose ou de prendre congé s’il le préférait.
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(#) Sujet: Re: Première leçon pv Milo Dim 27 Aoû - 17:13
❝ Première leçon ❞Liu & Milo Je ne pensais pas qu’un jour je serai capable de rejeter Liu. Je ne pensais pas que j’en ressentirai le besoin. Je m’en veux, sincèrement, même si je sais qu’au fond de moi, ce n’est pas elle le problème. Je n’ai rien contre elle. Elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour moi et je suis persuadé qu’elle continuerait encore si je le lui demandais. Mais pour le moment c’est trop dur. Trop dur d’affronter la réalité, trop dur d’affronter les autres, de faire comme si tout allait bien alors que rien ne va. C’est trop dur de les entendre dire que ce n’était pas de ma faute ou que je n’aurai pas pu faire autrement. Je ne veux pas me pardonner et je crois que je ne veux pas non plus qu’ils me pardonnent. Je veux juste me mettre en PLS dans un coin et ne plus en bouger, jamais. Mais je ne peux pas faire ça, parce que ça signifierait être loin de lui, l’abandonner une nouvelle fois. Je sais que ça ne changerait rien pour lui et qu’au contraire il serait certainement content de ne plus me voir dans les parages, avec ma gueule de chien battu. Mais je ne peux pas m’y résoudre. C’est purement égoïste, je m’en rend bien compte mais je ne peux pas me passer de sa présence, pas tout de suite. Je me suis juré de le laisser partir, de le laisser continuer sa vie, quand il ira mieux, mais pas tout de suite. Qu’on me laisse l’illusion que je suis encore utile à quelque chose. Bientôt il quittera l’infirmerie et bientôt il m’oubliera totalement. Et il aurait raison de le faire, je ne mérite pas de perdurer éternellement dans son esprit, sauf peut-être dans les échecs. De toute façon, si tout se passe bien, nous serons bientôt libre, nous retournerons chez nous. Lui retrouvera sa famille, il pourra reprendre sa vie là où il l’avait laissé et faire totalement une croix sur moi. Et je suis persuadé qu’il trouvera rapidement une fille bien qui le rendra heureux. Parce que oui, je doute sincèrement de le revoir avec un garçon. J’ai dû le vacciner des relations amoureuses avec des mecs. Et pour être totalement honnête, je ne pense pas me remettre avec un garçon non plus. Après on dit bien de ne pas dire “fontaine je ne boirai pas de ton eau” mais bon, je crois que je n’ai pas envie de me remettre avec un garçon parce que je veux garder cette expérience unique. Je sais que même si je me remettais avec un garçon, ça ne changerait rien à tout ce qu’on a vécu et qu’il serait toujours mon tout premier amour, ma première relation homosexuelle, ma première relation sexuelle, mes premières découvertes. Il ne sera pas ma première histoire sentimentale puisque j’étais avec Hope avant lui, mais ces deux histoires ne sont tellement pas comparables. Mais je ne sais pas, j’ai juste pas envie. De toute façon, pour être honnête, j’ai envie de rien du tout. Ni de me remettre avec un garçon, ni avec une fille, ni rien. Je le veux juste lui.
Je me plonge dans la préparation de la mixture afin d’oublier toutes ces idées noires et je me rends compte que c’est assez sportif finalement, bien plus que je ne l’aurai imaginé. Elle me montre ses muscles et me dit que même si mon but n’est pas de devenir musclé, ça sera au moins un bonus. Je hoche la tête. Oui, en effet, ça sera toujours ça de pris, sans le vouloir, je serais un peu plus musclé que je ne le suis actuellement. Personne ne s’en rendra jamais compte mais ça, ce n’est pas très grave. Et si je faisais ça ? Et si j’oubliais tout dans le travail ? Si je me plonge à corps perdu dans un projet qui me tient à coeur, j’oublierai tout. Je ne vivrai que pour ça, mettant de côté le bonheur que j’avais cru mérité pour la satisfaction d’un travail bien fait. Ce ne sera pas la vie que j’avais envisagé, mais elle n’est pas si mal que ça au final. Au moins je ne connaîtrais plus de peine de coeur, ça sera toujours ça de pris. On passe à la phase application et sincèrement, c’est vraiment une phase désagréable. Je sais que c’est purement psychologique mais je dois me faire violence pour accepter qu’elle me touche. Moi qui était pourtant si tactile … Est-ce que ça reviendra ? Est-ce qu’un jour je n’aurai pas envie de partir en courant ou de fondre en larmes parce qu’on aura posé la main sur moi ? Je suis tendu, nerveux et j’aspire à ce qu’elle aille vite et j’ai la sensation qu’elle a ressenti l’urgence de faire les choses bien mais rapidement. Elle s’applique à sa tâche, mais sans excès. Elle ne s’aventure pas plus loin que sur la blessure que je lui montre et n’insiste pas pour tenter de savoir si j’ai d’autres blessures à soigner. Et pour ça, je l’en remercie. Elle se montre joyeuse quand elle termine sa tâche, certainement pour détendre l’atmosphère. Le mot “traumatiser” n’est peut-être pas bien choisi mais je tente de passer au dessus et ne pas me formaliser pour un accident de langage, je sais qu’elle ne voulait pas enfoncer le couteau dans la plaie. Et j’essaie de sourire à mon tour, me détendant un peu parce qu’elle m’a lâché et que j’ai de nouveau pris mes distances, involontairement. “Torture”, ça aussi j’aurai préféré ne pas l’entendre dans sa bouche, mais encore une fois, je sais qu’elle ne voulait pas mal faire. Elle me laisse partir et inconsciemment, je suis content, parce que ça devenait réellement difficile d’être auprès d’elle et de me sentir si loin en même temps. Tout ça, c’est de ma faute, j’en suis bien conscient, mais je n’arrive pas à agir différemment. Je ne veux pas la vexer ou autre, mais la tension est plus que palpable et je ne me sens absolument pas à mon aise. « J’aimerai bien aller me reposer oui ... » Je vais très certainement retourner au “chevet” de Dan plutôt que d’aller me reposer mais j’ai juste pas envie de rester ici. Et je m’en veux, parce que j’ai choisi cette activité parce qu’il y aurait Liu et que j’avais envie de la voir. Mais je ne sais pas, réaliser qu’on ne serait que tous les deux, c’était plus difficile pour moi que je ne l’aurai cru. Je suis trop vulnérable pour le moment pour supporter tout ça.
« Merci » est-elle consciente que je n’utiliserai pas cette pommade ? Que je la prends avec le sourire et qu’au fond je suis fière de l’avoir préparé, mais que je ne l'utiliserai pas, pas pour moi. Je la donnerai à quelqu’un qui en a besoin, mais moi je n’en veux pas. Je ne veux pas me soigner correctement. Je veux avoir mal, limite je suis prêt à me faire du mal pour tenter de soulager ma conscience. Je sais que c’est stupide et très certainement puéril, mais pour le moment je ne prétends pas réfléchir correctement. « Oui, je sais. » Lui répondis-je en esquissant un sourire. Oui, je le sais et je n’ai aucun doute que jour ou nuit, je pourrais venir la déranger, elle ne m’enverra pas bouler. Mais pour le moment je ne suis pas prêt. Peut-être plus tard, par lettre, ça sera peut-être plus facile de m’ouvrir, mais pour le moment c’est me faire trop violence pour ça et je n’en ai pas la force. Je me lève, la regarde droit dans les yeux « Merci. » avant de tourner les talons pour m’en aller. Merci, pour tout. Pour être là quand j’avais besoin d’elle et surtout pour être là quand je la rejette. Je ne pouvais espérer meilleure amie qu’elle en cet instant.