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“La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022]
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Message(#) Sujet: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyVen 19 Mai - 14:36


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Feat Blake S. Lennox
Je ne saurais dire si c’est le fait que j’ai fait la bise à une personne contaminée ou si c'est le fait de courir avec Perrin dans le parc sous la pluie qui m’a fait attraper un coup de froid mais en tout cas, c’est avec une mine particulièrement pâle que je suis sortie de mon lit et le nez complètement bouché. Qu’est-ce que c’est horrible comme sensation. J’ai eu l’impression d’être démunie de mes forces et d’être une vraie larve, ce dont je déteste être par-dessus tout. Une épidémie de rhume a commencé à proliférer dans le château mais je pensais que j’aurais pu y échapper. Peut-être que je n’aurais pas dû faire la folle, hier, même si cela a valu le coup puisque l’on s’est bien amusés. Perrin avait aperçu quelques niffleurs qui s’étaient échappés de la vigilance du professeur Johnson ‒ ce sont des choses qui arrivent, je suppose ‒ et on avait dû les poursuivre pendant une bonne heure pour tous les réunir, reprendre ce qu’ils avaient volé, et les rendre à cet homme. Autant dire que ça avait été drôle quand même ! Et si c’est bien ça qui m’a rendue malade, je ne regretterais pas pour autant de l’avoir fait.

J’ai essayé d’avaler un bon jus d’orange au petit déjeuner, ainsi qu’un autre tonique que Sorcière Hebdo conseille aux filles pour bien se réveiller le matin mais je crois que ça n’a pas vraiment fonctionné. Megan m’a dit que le mieux à faire, c’était de me rendre à l’infirmerie pour une petite cure de Pimentine. J’ai vaguement secoué la tête sans vraiment lui répondre à l’affirmative. Il ne m’arrivait pas souvent de tomber malade et quand je l’étais, je n’attendais pas avant de me rendre à l’infirmerie mais aujourd’hui, les choses étaient différentes. Depuis la rentrée, ce n’était plus l’habituelle infirmière qui s’occupait de nous mais mon père. Et comme nos relations étaient compliquées, cela m’arrangeait plutôt bien de m’y rendre le moins souvent possible pour ne pas trop penser à ce qui m’énervait tant chez lui.

Par conséquent, j’ai préféré attendre avant d'y traîner les pieds. Je me suis dit que mon rhume allait peut-être passer avec le fameux tonique et qu’il fallait juste attendre quelques heures. Je me suis donc rendue au cours de sortilèges avec le professeur Winslow, suivi de celui de défense contre les forces du mal et cela a été franchement difficile de suivre. J’ai eu un peu la honte de sortir mon mouchoir toutes les cinq minutes pour me moucher même si, heureusement, d’autres étaient aussi malades que moi. Résultat : je n’ai pas brillé dans l’apprentissage des nouveaux sorts et je n’étais pas motivée, de toute façon.

A midi, je me suis forcée à bien manger bien que je n’avais pas très faim. Et aux environs de treize heures, j’ai décidé de manquer le début du cours d’Histoire de la Magie. Sincèrement, cette matière n’est pas une grosse perte et je pense que je perdrais moins mon temps à me rendre finalement à l’infirmerie. Après avoir salué mes deux meilleurs amis, j’ai pris le couloir opposé à celui du cours d’Histoire, guidant mes pas vers l’endroit où un remède me serait administré. Bizarrement, je me sentais moins réticente à l’idée d’y aller. Sans doute que j’en avais franchement marre de ce rhume et que cela commençait à me prendre sérieusement la tête. J’ai frappé à la porte avant d’entrer, même si celle-ci était ouverte. Mon père semblait occupé avec d’autres élèves et même si j’étais assez impatiente de boire cette Pimentine, je pouvais bien attendre un moment. Après avoir capté son attention, je suis entrée, j’ai déposé mon sac au sol et j’ai attendu, debout, près d’un lit. C’est là que j’ai été prise d’une série insupportable d’éternuements qui ont raisonné dans toute la pièce. Cinq fois en tout. Pauvres mouchoirs… Je me suis empressée de les jeter dans la poubelle d’à côté. Mais même en me mouchant bien, j’avais toujours le nez bouché et je n’étais donc franchement pas d’humeur à parler. Ca ne m’étonnerait même pas que je sois encore plus pâle et j’espérais bien que cela ne mute pas en grippe car je n’avais pas besoin de ça pour me pourrir la journée. Passer des heures à glander, ce n’était pas dans mes habitudes. Je voulais juste rejoindre Perrin et Megan pour aller traîner dans le château entre les cours et après.

En attendant, j’ai observé mon père prendre soin des autres. Je ne savais pas pourquoi mais depuis qu’il était à ce poste, j’avais l’impression qu’il y avait un peu trop de filles qui rencontraient des problèmes de santé. Coïncidence ? Je ne crois pas et je dois dire que cela ne me plait pas beaucoup. Et puis, c’était sans oublier les gloussements de rire qu’elles laissaient échapper dans les couloirs quand il passait. Pourtant, avant, c’était le professeur Winslow qui était la vedette. Il aurait pu les garder pour lui, toutes ces filles idiotes !
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Message(#) Sujet: Re: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyVen 19 Mai - 17:15


❝ La famille est un vrai roman de l'individu ❞Tasha & Blake Je ne me sens pas bien. J'ai la tête qui tourne, une envie de vomir et j'ai les jambes flageolantes ... Furent les premiers mots d'un gamin de deuxième année qui entra à l'infirmerie un peu avant le début des premiers cours du matin. Je l'observais quelques instants, étonné. Il n'avait pas l'air totalement dans son assiette, c'est vrai, les traits un peu tirés, on sentait qu'il avait passé une sale nuit, mais au delà de ça, rien qui me laisserais supposer qu'il souffre en effet de tous les maux qu'il vient de me décrire. Je teste sa température, elle est normale au touché et je ne doute pas instant qu'elle le serait aussi si j'utilisais un instrument pour la mesurer. Il était un peu palot, mais pas au point de te dire qu'il serait prêt à vomir tripe et boyaux au milieu de l'infirmerie à tout instant. Je l'observe quelques instants, songeur, avant de lui demander. « Laisse moi deviner … Tu as cours de potions et le professeur Burgess te terrifie ? » Je dois le gamin se décomposer sur place, déglutir et hocher timidement la tête. Je commence à reconnaître quand un élève est terrifié par quelques choses ou plutôt quelqu'un. Burgess. Morgana. Ca ne m'étonne même pas. Elle a l'art de savoir se faire passer pour inatteignable, froide et autoritaire quand elle le veut. Je la connais depuis bien trop longtemps pour me laisser avoir par son petit numéro, mais je peux comprendre que le gamin devant moi n'y voit que du feu. Après c'est une technique comme une autre pour obtenir le respect de ses étudiants et le silence en cours. Il est vrai que je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de boucan durant ses cours et qu'elle a à faire à beaucoup d'indiscipline et d'insolence. Me voilà confronté à un choix cornélien : soit je le laisse dormir les deux prochaines heures à l'infirmerie pour lui laisser le temps de reprendre un rythme cardiaque normal et lui faire passer une journée pas trop pourrie, mais je prends le risque de voir débarquer des classes entières d'élèves qui veulent faire sauter des cours et ça, ce n'est pas envisageable. Soit alors je le renvoie à son cours en espérant qu'elle ne le dévorera pas sur place. « Je sais qu'elle peut paraître terrifiante, mais crois moi, elle n'est pas aussi méchante qu'elle veut bien le faire croire. Si tu veux un bon conseil, concentre toi sur ta feuille de cours et sur la préparation de ta potion, plutôt que sur elle. Fais ton maximum pour la réussir avec ton binôme. Si elle voit que tu t'appliques, elle ne te mangera pas sur place, je te l'assure. » Je le vois bien qu'il est déçu et qu'il aurait aimé trouver une parade pour éviter tout ça. Il n'a pas dû beaucoup dormir afin de trouver une solution à son problème et ça a dû lui demander beaucoup de courage pour venir jusqu'ici tenter sa chance, mais malheureusement une épidémie de rhume vient de débarquer à Poudlard, je ne peux pas me permettre de faux malades pour le moment. Et vu son âge, il a encore de nombreuses années à devoir vivre avec sa peur, alors autant qu'il commence à s'y habituer et à vivre avec. « Crois moi, c'est pour ton bien que je fais tout ça. Tu ne vas pas pouvoir passer l'ensemble de ta scolarité caché ici, ça paraitrait suspect. Et puis de toute façon une épidémie de rhume vient de s'abattre sur Poudlard, je vais avoir besoin de tous les lits disponibles pour accueillir les malades. Allez, courage, tu vas t'en sortir, j'ai confiance ! » Je lui tapote l'épaule, lui ébouriffe les cheveux et je lui fais un mot pour l'excuser de son retard. Je le regarde partir, un petit sourire en coin.

Le reste de ma journée fut ponctuée de demandes diverses. Beaucoup de rhumes, il est vrai, mais pas seulement. Entre des écorchures, des maladies inventées et des bleus, je ne vois pas trop le temps passer. Je suis parfaitement conscient que le changement de personnel au sein de l'infirmerie à fait son petit effet. Passer de Madame Pomfresh qui, malgré une carrière exemplaire, a eu grand besoin de prendre sa retraite, à moi, ça change tout de suite. J'ai 34 ans, je suis grand et bien battit et je suis typé, ça a tendance à faire son petit effet, surtout auprès des midinettes. Moi ça me passe totalement au dessus, je n'ai jamais eu de tendance à la pédophilie. Mais ça m'amuse malgré tout de voir des filles glousser à mon passage ou me regarder avec leurs grands yeux amourachés, à attendre une attention de ma part. C'est si naïf à cet âge. C'est adorable, c'est vrai, mais leur attention se porte sur moi uniquement parce que je suis inaccessible et c'est ça qui est amusant. Je me souviens que j'avais flashé sur un de mes professeur à l'université. A cette époque là j'étais déjà en couple, mais pas encore marié, ni d'ailleurs père de famille. Il n'était donc pas réellement question de tenter quoi que ce soit, mais je me souviens encore parfaitement de l'effet qu'elle me faisait quand elle entrait dans l'amphi pour donner son cours. J'étais un étudiant anonyme parmi tant d'autres à cette époque là, noyé au milieu de la masse. Mine de rien, cette tocade m'avait rendu assez fidèle à ses cours et très sérieux et j'avais fini l'année avec d'excellents résultats. Comme quoi, ça avait eu une utilité d'avoir des professeurs sexy. Bref, tout ça pour dire que ma journée c'était passé assez rapidement, sans que je ne la vois passer. Je devais faire le tri entre ceux qui avaient vraiment besoin de soins et ceux qui faisaient semblant, pour une raison ou une autre.

J'avais mangé sur le pouce à midi, n'ayant pas vraiment le temps de prendre un vrai repas dans la grande salle. En soit, rien de bien grave, j'avais des barres nourrissantes dans mon bureau, de quoi me permettre de tenir jusqu'au repas du soir. Je n'entendis pas frapper à la porte de l'infirmerie. Cette dernière était ouverte pour permettre aux élèves d'entrer et sortir et surtout parce que justement, quand il commence à y avoir un peu de monde, on n'entend pas les gens frapper. Néanmoins, je finis rapidement par remarquer qu'une personne se trouvait dans l'encadrement de la porte. Je mis quelques instants avant de comprendre que c'était Tasha, entre l'agitation de l'infirmerie et le fait qu'elles soit dans une demi-obscurité, ça n'aidait pas. Je lui fis signe d'entrer et je continuais ce que j'étais en train de faire. Il était fort peu probable qu'elle vienne me trouver pour faire la discussion. Nous nous connaissions finalement à peine et il était difficile entre nous d'aller vers l'autre. Moi parce que je ne savais pas trop comment m'y prendre avec elle et elle parce qu'elle devait encore m'en vouloir, très certainement. Je m'occupais d'un dernier élève, vérifiant s'il avait de la température, avant de lui donner de la pimentine. « Tu vas rester un peu ici, le temps que la potion fasse son effet et que ta température baisse. Quand ça ira mieux, tu pourras t'en aller. » La gamine hocha la tête et s'allongea. Visiblement elle étai épuisée, un peu de sommeil ne lui ferait pas de mal. Je me dirigeais vers ma fille. « Allez, à nous deux. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » Je tente de faire comme si c'était n'importe quelle élève de cette école, sauf que mon malaise est étrangement plus palpable avec elle. Je suis capable de gérer beaucoup de situations difficiles, mais gérer ma fille, c'est une autre paire de manche. Ca m'effraie beaucoup plus.
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Message(#) Sujet: Re: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyLun 22 Mai - 22:05


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Je me plaisais à imaginer mon père prendre soin des pauvres gens à l’étranger qui avaient subi la guerre. J’étais là, presque immobile si on excepte mes éternuements, et je l’observais calmement en détaillant les gestes qu’il effectuait sur ces élèves malades. Eux-aussi étaient atteints de ce satané rhume à un point où ils avaient besoin de se reposer au lit. Je n’étais pas très loin de leur état mais j’ai quand même eu le courage d’affronter les premiers cours de la journée. En tout cas, ils étaient entre de bonnes mains et dans un sens, peut-être qu’au fond de moi, je n’étais pas mécontente non plus de venir ici pour qu’il s’occupe également de moi. Après tout, il ne l’a jamais fait et pourtant, c’était son boulot de chef de famille de le faire. C’est une des raisons qui m’ont toujours fait penser qu’à ses yeux, je n’étais pas importante. Si je l’avais été, il serait revenu à la maison pour me voir grandir, non ? Il n’aurait pas abandonné ma mère avec un enfant à charge pour aller jouer les héros dans d’autres pays. C’est globalement ce qui m’a fait me sentir différente des autres individus de mon âge qui ont vécu une situation familiale tout à fait normale… Quand je les entendais parler de leurs parents qui filaient le parfait amour et qui, chaque année, les emmenaient en vacances pour profiter de la vie en famille, cela me donnait souvent l’envie de m’énerver contre eux. Peut-être que j’étais envieuse et pourtant, j’ai toujours été choyée par ma mère et Hoswald. Mais cela n'était pas toujours suffisant et peut-être étais-je capricieuse mais ce vide que mon véritable père avait créé en moi n’était pas prêt de partir.

Lorsqu’il s’est approché de moi, j’ai levé la tête pour mieux le regarder. J’ai toujours été impressionnée par sa carrure protectrice et j’ai toujours cru que rien ne pouvait lui arriver. A mes yeux, il était un de ces sorciers talentueux que l’on ne rencontrait pas souvent. Certains se sont amusés à me dire qu’il n’avait curieusement pas l’étoffe d’un infirmier de l’école et qu’il serait sans doute mieux à la Police Magique pour arrêter des malfrats mais même si je ne le connaissais avant tout que grâce aux dires de mon défunt grand-père et de ma mère, je savais bien qu’il était fait pour ce boulot. Il n’y avait qu’à voir la manière dont il rassurait les élèves, qu’il s’y prenait pour bien les diagnostiquer et leur procurer leur remède.

« Allez, à nous deux. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? » M’a-t-il demandé sur un ton qu’il voulait sûrement décontracté.

Ce n’était pas un problème puisqu’il était également comme ça avec les autres. Cependant, je n’étais pas dupe et je devinais bien qu’il n’était pas aussi posé qu’il ne souhaitait le paraître. En même temps, il y avait de quoi. Je ne lui ai toujours pas pardonné son égoïsme et j’ai du mal à me contenir trop longtemps quand on en vient à ce sujet. Mais là, je n’étais pas d’humeur à me battre. Du moins pour le moment.

« La même chose que pour les autres. J’ai le rhume. » Ai-je dit simplement sans le lâcher du regard.

J’ai senti mon nez couler à ce moment-là et je n’ai pas attendu pour sortir un mouchoir, me tourner ensuite sur le côté et me remoucher. Décidément, ça ne s’arrêtait jamais ! J’ai soupiré d'agacement, j’ai jeté le bout de tissu souillé dans la corbeille déjà quasiment pleine et je me suis laissée tomber, assise sur le lit le plus proche. J’avais hâte de la prendre cette fameuse Pimentine. J’ai ramené des mèches de mes cheveux en arrière et j’ai continué sur le même air neutre :

« J’ai un peu froid aussi, et je me sens pas bien. J’ai dû manquer le cours d’histoire. »

Ce ne serait pas une grosse perte, bien au contraire. Je préférais rater ce cours jusqu’à la fin de mes jours plutôt que d’y aller. C’était vraiment ma bête noire et ma présence ou mon absence ne changerait rien à mes notes. Perrin serait juste dégoûté de devoir être un minimum éveillé pour ne pas se faire attraper par le professeur. D’habitude, on alternait nos petites siestes et quand le prof regardait vers notre direction, l’un réveillait l’autre. D’ailleurs, il me semblait que nous devions avoir une petite interrogation, aujourd’hui. Autant dire que les efforts de Spencer pour me motiver à réviser mon chapitre n’ont pas trop fonctionné, cette semaine. Je pourrais lui mentir et dire que je l’ai bossé un minimum mais je préférais être honnête avec lui. En revanche, j’aurais été bien moins contente de manquer celui de Botanique ou de Soins aux Créatures Magiques. Le reste, je pouvais m’en passer.

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Message(#) Sujet: Re: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyMer 24 Mai - 11:40


❝ La famille est un vrai roman de l'individu ❞Tasha & Blake « La même chose que pour les autres. J’ai le rhume. » Je suis quelqu'un d'assez assuré dans la vie. Je sais ce que je veux et je sais ce que je ne veux pas. Je n'ai pas peur de dire les choses, ni de les faire comprendre. Je mets les points sur les I quand cela est nécessaire et je suis prêt à affronter quasiment toutes les situations dangereuses, sans ciller. Pourtant, quand il s'agit de ma fille, il n'y a plus personne. C'est la seule personne que je connaisse à me mettre aussi mal à l'aise. Je peux voir dans son regard qu'elle m'en veut. Elle a toutes les raisons du monde de le faire. J'ai passé toute sa vie loin d'elle, ne venant lui rendre visite que de temps à autre, quand je prenais le temps de le faire. Nous communiquions que par lettre, encore une fois, quand je prenais le temps de lui écrire. Et je lui faisais de vaines promesses, constamment, parce que je n'avais pas le cœur de lui avouer qu'elle n'aurait jamais la chance d'avoir son père à ses côtés. Pas son vrai père en tout cas. Parce qu'elle a son beau-père, un mec droit et aimant, présent pour elle. Même si au fond de moi je suis jaloux de le voir à ma place, auprès de deux des trois femmes de ma vie, je ne peux définitivement pas lui en vouloir d'avoir récupérer la place que j'ai laissé vacante si longtemps. Je sais qu'il s'occupe bien d'elles, qu'elles ont enfin eu l'amour qu'elles méritent et ça, je lui en serai toujours reconnaissant. Même si je ne l'aime pas ! Je suis passé aux yeux de ma fille du rôle de héros au rôle de bon à rien. Enfin peut-être que j'exagère et qu'elle ne me déteste pas autant que je le pense, mais à mon avis je ne suis pas très haut dans la jauge de son respect et de son amour. Mais comme je l'ai dis, je l'ai mérité, tout ce que j'ai à faire maintenant c'est assumé et tenter d'améliorer nos relations. Selon sa mère, ce boulot est une aubaine, une chance pour nous deux de passer du temps ensemble, de renouer nos liens et de nous créer enfin de vrais souvenirs. Dans la théorie ça à l'air génial et hyper facile, en pratique c'est tout de suite moins évident. J'ai pas mal de boulot et elle m'en veut. J'ignore comment je suis censé m'y prendre avec elle, alors je tente des choses, maladroitement, toujours et jusqu'à présent, ça ne fonctionne pas des masses. « Je vois … Je vais d'ausculter ! » Je les préviens toujours de se que je vais faire. Je leur explique ce que je fais et pourquoi je le fais. Ils ne me connaissent pas et je sais que je peux faire peur par moment, alors autant être le plus clair et le plus rassurant possible. En plus certains aiment bien savoir comment on soigne les gens, comment on sait les choses, comment on reconnaît les signes, etc. Mais là, je n'ai pas eu le temps de faire quoi que ce soit que je la vois attraper un mouchoir, se tourner un peu, pour se moucher. Bon déjà, je peux noter qu'il y a un écoulement nasal et au vu des mouchoirs dans la poubelle, assez important. Premier point à noter.

« J’ai un peu froid aussi, et je me sens pas bien. J’ai dû manquer le cours d’histoire. »  Elle vient de s'installer sur le lit auprès duquel elle était. Armé de ma plume et de mon parchemin, je note tout ce qu'elle me dit. Elle a froid, elle ne se sens pas bien et elle se mouche souvent. Je pose ma main sur son front « Tu as de la température. » Lui dis-je en le notant sur le parchemin. Bon, là il est évident qu'elle ne fait pas tout ça pour faire sauter son cours d'Histoire de la Magie, même si on sait tous qu'il est ennuyant au possible. Elle est vraiment malade et au vu de ses traits tirés, de son teint pâle, de la rougeur de son nez et de ses yeux brillants, elle n'est définitivement pas au mieux de sa forme. « Je vais te donner de la pimentine. Tu en as déjà pris ? Tu sais ce que ça fait ? » Le but n'est pas de la prendre pour une abrutie, loin de là même. Mais quand des enfants, nés moldus pour l'essentiel, arrivent, ne connaissent rien à la magie et prennent des potions, ça leur fait parfois assez bizarre. Certains apprécient, d'autres sont assez effrayés. Alors j'ai pris l'habitude de leur demander s'ils ont déjà pris le remède que je leur prescris, pour leur expliquer, au besoin, ce qui va leur arriver et la façon dont il fonctionne. J'ai certains élèves qui refusent les potions et ne veulent être soigné que de façon moldue. Dans une école sorcière, c'est un peu le comble, mais qui sommes nous pour les juger ? Le but n'est pas de leur forcer la main, mais plutôt de leur faire découvrir notre monde petit à petit pour les y habituer et les rassurer. « Tu vas devoir te reposer un peu, tu n'es pas en état de sortir de l'infirmerie. Il faut que tu dormes un peu. » Là, mon but n'est pas purement égoïste, elle a vraiment besoin de se reposer et être assise en cours, à écouter des profs parler, je doute que ce soit le mieux pour elle. De toute façon, avec la pimentine, personne va l'accepter en cours, donc ce n'est pas comme si elle va avoir le choix.
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Message(#) Sujet: Re: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyJeu 1 Juin - 18:52


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Feat Blake S. Lennox
Parfois, je me demandais comment mon père vivait son changement de vie depuis qu’il avait tourné la page sur sa vie à l’étranger. Je me disais que cela devait lui faire du bien de mettre de côté la mauvaise période qu’il avait traversé lorsque nous étions venues le voir, avec maman, ce jour-là. Mais j’étais persuadée, d’un autre côté, que les risques et l’aventure en elle-même devaient lui manquer et que s’il en avait le choix, il se défilerait de nouveau. Sincèrement, il n’y a pas grand-chose de palpitant à Poudlard en termes de carrières et quand on a pu avoir la possibilité de s’enrichir humainement ailleurs, il devait être difficile de pouvoir s’épanouir au beau milieu de centaines d’élèves qui passaient leur temps à étudier ou à faire des bêtises. Je savais bien ce que ma mère espérait tirer de cette situation mais j’avais l’impression qu’elle se faisait un peu trop d’espoir. Comment pouvait-elle se montrer aussi conciliante avec lui ? C’est ça qu’on appelait la maturité ? J’avais du mal à le croire et, de toute façon, je n’étais pas quelqu’un que l’on amadouait facilement, surtout après un mauvais passif par derrière.

Je l’ai regardé s’armer de sa plume et de son parchemin, tout en notant mes symptômes. A vue d’œil, ce n’était pas très lisible mais cela ne m’a pas étonnée plus que cela : la majorité des médicomages et des guérisseurs ne savent pas écrire, exact ? Sur le coup, ça m’a un peu amusée au fond de moi-même. Mais j’ai vite été rattrapée par la réalité quand j’ai failli éternuer à nouveau. J’ai porté ma main à la bouche et je suis parvenue à étouffer le son. Mon père a ensuite posé sa main sur mon front. Il s’agissait d’un acte professionnel tout à fait normal et pourtant, je me suis sentie bizarre. Je n’avais jamais pris l’habitude d’être aussi proche de lui et j’avais donc l’impression que ce n’était pas réel, ou bien que c’était superficiel.

« Tu as de la température. »

Génial… J’espérais que cela ne s’aggrave pas car, en général, les fièvres n’annonçaient rien de bon, non ? D’ailleurs, je n’avais jamais compris comment on pouvait avoir froid alors que la température de notre corps se réchauffait. Ce n’était pas un peu contradictoire ? J’aurais pu poser la question à mon père mais je me suis retenue de le faire, me contentant de soupirer d’épuisement et d’attendre la suite de son verdict.

« Je vais te donner de la pimentine. Tu en as déjà pris ? Tu sais ce que ça fait ? »

J’ai légèrement froncé les sourcils durant quelques secondes, perplexe. Pourquoi m’a-t-il posé ces questions ? Bien sûr que je connaissais la Pimentine, c’était un remède plutôt connu. Ma mère s’en procurait chez une amie de Ste-Mangouste et elle m’en donnait notamment lorsque j’étais petite et que j’attrapais souvent des rhumes à force de sortir dehors avec mes copines et de rentrer en t-shirt alors qu’il se mettait à pleuvoir. J’étais têtue et malgré les jours clouée au lit après une insupportable crève, je recommençais par la suite. L’insouciance n’avait pas que de bons côtés…

« Bien sûr que oui, maman m’en donnait quand j’étais petite. Ca pique vachement à la langue et ça fait fumer les oreilles pendant des heures. »

J’ai répondu cela sur un ton rigide, sans avoir pu m’empêcher de faire référence à ma mère. En quelque sorte, c’était comme si je lui reprochais de ne pas avoir été là pendant que je tombais malade. Cela aurait pu être lui qui m’aurait administré cette potion… Enfin, c’était comme ça que je voyais les choses et c’était pourquoi j’avais besoin de le lui rappeler implicitement. Je n’avais pas non plus envie de le couvrir de reproches mais… en fait, si. Une part de moi avait envie qu’il culpabilise. Pas du tout par méchanceté mais plutôt par colère et rancune.

« Tu vas devoir te reposer un peu, tu n'es pas en état de sortir de l'infirmerie. Il faut que tu dormes un peu. »

Tant que c’était juste « un peu », cela m’allait. J’allais pouvoir rater cet ennuyeux cours d’Histoire et reprendre un peu d’énergie avec cette fameuse Pimentine. Je n’aimais pas le goût que ça avait, c’était trop épicé. Mais il fallait avouer que cela marchait du tonnerre. Hoswald m’avait déjà parlé des remèdes moldus dont il avait ouï dire et cela mettait trop de temps à faire effet. Leur médecine avait du retard. Du moins, pour ces trucs-là.

« Pour combien de temps ? Est-ce que je pourrai repartir en fin d'après-midi ? Je crois que j'arriverai pas à fermer les yeux, de toute façon. »

J’avais un petit espoir de pouvoir bouger un peu aujourd’hui, quand même. C’était chiant de faire une sieste de cinq ou six heures, quoi qu’à ce stade, ce n’était même plus une sieste. Enfin, comme je venais de le lui dire, j’étais certes fatiguée mais je n’avais pas envie de dormir.

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Dernière édition par Tasha E. Lennox-Blackwood le Dim 18 Juin - 22:59, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyVen 9 Juin - 11:12


❝ La famille est un vrai roman de l'individu ❞Tasha & Blake « Bien sûr que oui, maman m’en donnait quand j’étais petite. Ca pique vachement à la langue et ça fait fumer les oreilles pendant des heures. » Le ton est lancé, je constate non sans grande surprise qu'il n'est pas chaleureux. Après, ce serait mentir que de prétendre à ce que je m'attendais à ce qu'elle me saute dans les bras, m'appelle papa et me dise qu'elle m'aime. Et ça serait mentir que de prétendre que j'aimerais qu'un jour ça arrive. Je n'ai jamais été un vrai père pour elle et je doute être capable un jour de l'être véritablement. Je peux faire des efforts, tenter de me rapprocher d'elle, d'apprendre à la connaître, découvrir sa vie, ses amis, ses passions, mais jamais je ne pourrais réellement rattraper les années qui nous ont séparé elle et moi. Je ne pourrais jamais la voir faire ses premiers pas, entendre son premier mot, la voir faire du vélo, etc. Je pourrais prétendre que je le regrette et peut-être qu'une partie de moi le regrette vraiment. Mais au fond, j'ai toujours su que j'étais un être égoïste. On n'aurait jamais dû faire d'enfants avec Emma. Je savais d'amblé que je ne serais pas un bon mari, alors un bon père ?! non, soyons réaliste. Je ne prétends pas que je ne suis pas capable de l'aimer, parce que ça serait faux. Je l'aime cette gosse qui me fait face et qui a le même patrimoine génétique que moi. Et je crois aussi que j'aime l'idée que ce soit ma fille. Mais je ne serais jamais un père idéal, ni même un père comme les autres. Je serais juste le père qui envoie des cadeaux et écrit quelques fois pour donner des nouvelles. Je serais le père qui fait de vaines promesses, pour faire plaisir aux autres. Je serais le père qui pense à sa carrière et surtout à lui, avant de penser à ceux qu'il aime. Parce que je les aime. Malgré tout ce que j'ai pu faire ou montrer, je l'aime, tout comme j'aime sa mère. Mais il faut croire pas suffisamment pour les laisser passer en premier dans ma vie. Emma l'a compris, Tasha le comprendra peut-être un jour. Mais ça ne change pas le fait que j'ai envie de me rattraper, j'ai envie de la connaître et qu'elle me connaisse, j'ai envie de créer des souvenirs avec elle, bons ou mauvais. J'ignore combien de temps tout cela durera, mais ce n'est pas le plus important, il faut juste savoir profiter de l'instant présent. Alors oui, je m'attends à ce qu'elle me parle froidement, qu'elle me rappelle que sa mère était là pour elle et pas moi. Mais aujourd'hui, en cet instant, je ne suis pas son père, mais l'infirmier de Poudlard. « Parfait, donc tu ne seras pas surprise quand tu avaleras la potion ! » Me contentais-je de lui dire le plus normalement du monde. J'ai compris le message, mais je ne réagirais pas. Je suis un professionnel sur son lieu de travail, pas un père qui a à faire à son enfant récalcitrant. Je suis capable de faire bonne figure jusqu'au point de non retour et une fois que ce point est atteint, je n'hésiterais pas à la prendre entre 4 yeux pour bien lui faire comprendre les choses. Nous avons un ADN en commun et oui, je suis en partie ici pour elle, cela ne l'empêche pas de me devoir le respect quand je suis en service. Qu'elle me crache dessus dans les couloirs si ça peut lui faire plaisir, mais quand je suis ici, je suis un membre du personnel de l'école et elle est une élève, rien de plus.

« Pour combien de temps ? Est-ce que je pourrai repartir en fin d'après-midi ? Je crois que j'arriverai pas à fermer les yeux, de toute façon. » Aurait-elle un rendez-vous important ? Une envie pressente de rejoindre les bancs de classe ? Ses amis ? Est-ce qu'elle se rend compte que ça me passe un peu au dessus ses préoccupations d'adolescente ? Je peux comprendre que ça ne la fasse pas sauter de joie de passer sa journée ici, qu'elle ne se sent pas forcément fatiguée pour le moment, mais aux dernières nouvelles, ce n'était pas moi qui avait de la fièvre et qui avait besoin de pimentine pour me remettre d'aplomb. Donc je pense qu'elle peut faire une croix sur tous ces beaux projets, elle ne partira que quand je le lui dirais. Et plus elle insistera et moins je lui donnerais le feu vert. « Tu partiras quand je te le dirais et moins tu te reposeras et plus tu resteras. Je conçois que ce n'était pas ce que tu avais prévu pour ta journée et que tu préférerais être ailleurs. Mais tu as de la fièvre, ce qui signifie que ton corps lutte contre quelque chose. Donc tant que tu auras de la fièvre, tu resteras bien au chaud dans ce lit. » Je lui dis tout cela dans le plus grand calme, le sourire aux lèvres. Des élèves peu enclin à coopérer, j'en ai déjà vu. Je sais que je suis loin d'être au bout de mes peines et que mon calvaire ne fait que commencer avec certains, mais si j'ai réussi à gérer des situations critiques sur le terrain, je pense que je peux gérer une bande d'adolescents. « Je vais te chercher ta pimentine. En attendant, allonge toi ! » Je l'abandonne quelques instants pour préparer ton remède. En chemin, je pose mes notes, attrape un verre d'eau et vais l'apporter à un autre élève qui est arrivé ici un peu plus tôt dans la journée. « Il est important que tu restes hydraté. Ta fièvre commence à baisser, c'est une bonne chose. Repose toi encore un peu, je repasserais dans une demi heure pour faire un check-up avec toi ! » L'élève en question boit quelques gorgées et me redonne le verre. Il se rallonge et ferme les yeux. Je lui ferme le rideau pour qu'il soit au calme. Je vais reposer le verre dans l'évier et en attrape un nouveau que je remplie. Je retourne vers Tasha, armé du verre et de sa dose de pimentine. « Voici ta pimentine que tu dois boire d'une traite. Et voici de l'eau, pour faire passer le goût et pour te garder hydrater. »
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Message(#) Sujet: Re: “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] “La famille est le vrai roman de l’individu.” ‒ ft. Blake [Fin Septembre 2022] EmptyMer 21 Juin - 2:10


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Feat Blake S. Lennox
« Parfait, donc tu ne seras pas surprise quand tu avaleras la potion ! »

Il m’a répondu avec l’air le plus naturel du monde et je ne savais pas vraiment si c’était ce à quoi je m’attendais. Est-ce que je voulais qu’il entre dans mon petit jeu provocateur ou bien préférais-je qu’il prenne ma réponse le plus simplement possible, sans créer d’histoires ? Peut-être un mélange des deux. D’un côté, je n’avais pas envie de m’embrouiller avec tout ça dans mon état actuel et je n’étais même pas venue pour cela à la base mais c’était difficile pour moi de me retenir en sachant qu’il était en face de moi. J’ai vaguement hoché la tête sans aller plus loin, me contentant à première vue de cette réplique même si elle ne me suffisait pas vraiment au fond.

Je lui ai aussi demandé quand est-ce que je pourrais partir d’ici pour éviter de moisir bêtement sur un lit, même si mon état ne me permettrait pas de faire grand-chose dehors. Enfin, ce serait toujours mieux que de gaspiller quelques heures en journée. Je ne me sentais non plus d’aplomb mais je préférais pouvoir me déplacer un peu n’importe où plutôt que d’être passive. Mais malheureusement, mon père n’était pas vraiment de cet avis et même si je savais qu’il avait raison dans sa réponse, je voulais vraiment échapper à l’ennuyante tentative de siester.

« C’est pas drôle… » J’ai soupiré de lassitude en me résignant.

J’aurais pu insister et c’est ce que j’aurais fait d’habitude avec l’ancienne infirmière mais je savais que ça ne mènerait à rien. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait clairement pas l’intention de me laisser filer et même le sourire de sympathie qu’il arborait ‒ sûrement une habitude professionnelle ‒ me faisait comprendre qu’il était catégorique là-dessus. Plus je lui dirais de vouloir partir et moins il me laisserait le faire. Et ce n’était sûrement pas le moment de nous emporter sur quelque chose d’aussi débile alors j’ai obéi à son ordre lorsqu’il m’a dit de me coucher. J’ai enlevé mes chaussures ainsi que mon gilet pour être plus à l’aise et je me suis bien enfouie dans la couverture, à l’exception de ma tête qui en sortait. C’était agréable comme sensation de voir le froid se faire ensevelir par la chaleur du tissu. Par contre, cela ne m’aidait pas à bien respirer par le nez ; voilà qu’il était complètement bouché et c’était extrêmement chiant comme situation. Je détestais respirer par la bouche et c’était pourquoi je me retournais sans cesse en espérant trouver vainement une position confortable. Autant dire que j’étais vraiment pressée de le prendre et également reconnaissante de son aide, même si c’était normal qu’il le fasse. Normal… Oui, bon, il y avait tout de même beaucoup de choses normales qu’il aurait dû faire et qu’il n’avait pas fait.

« Il est important que tu restes hydraté. Ta fièvre commence à baisser, c'est une bonne chose. Repose toi encore un peu, je repasserais dans une demi-heure pour faire un check-up avec toi ! »

Sa voix s’est de nouveau élevée et je l’ai observé en train de dire cela à un autre élève malade. Prendre soin des autres, c’était dans sa nature et il fallait croire que j’avais sans doute hérité de ce trait mais je ne considérais pas toujours cela comme une bénédiction au vu du prix que cela lui avait coûté. Que cela nous avait coûté, d’ailleurs. C’était malheureux mais je me suis rendue compte que l’on ne pouvait pas aider tout le monde à la fois et qu’il fallait faire des choix. Je crois qu’à sa place, j’aurais fait de mon mieux mais jamais je n’aurais laissé ma famille derrière. Ca, ce n’était pas excusable et je n’étais même pas sûre de pouvoir le lui pardonner un jour. Maman m’avait dit d’essayer de le comprendre un minimum et que même s’il n’avait pas été le père rêvé, il ne fallait pas que je le rejette pour autant et qu’il fallait, au contraire, rattraper ce temps perdu comme on le pouvait. Le problème était que prononcer ces mots était simple mais le faire ne l’était pas. Ce serait forcer quelque chose en moi qui hésitait et qui se méfiait.

J’ai rapidement détourné les yeux lorsqu’il s’est de nouveau approché de moi, faisant mine de ne pas l’avoir suivi du regard depuis toute à l’heure. Je me suis redressée sur mon lit, en position assise, pour le plus grand bonheur de mon nez qui a pu se déboucher un peu.

« Voici ta pimentine que tu dois boire d'une traite. Et voici de l'eau, pour faire passer le goût et pour te garder hydrater.
‒ Merci. »


J’ai inspecté d’un regard un peu écoeuré la substance étrange de la Pimentine et cela me rappelait toujours le mauvais souvenir des oreilles fumantes et de la langue qui piquait comme si on y avait mis du piment. Enfin, c’était assez idiot puisqu’en réalité, cela devait sûrement en contenir vu le nom du machin. J’ai pris une inspiration et j’ai porté le remède à mes lèvres avant de pencher la tête en arrière pour en boire le contenu. Je pouvais déjà sentir son fort goût me picoter la bouche et j’ai dû faire preuve de beaucoup de volonté pour pouvoir l’avaler en entier sans m’arrêter. Quoi que l’on puisse dire, même au fil des âges, le goût ne me plaisait toujours pas et j’ai esquissé une grimace après l’avoir avalé.

« Il faudrait vraiment que les médicomages inventent des médicaments au goût de citrouille. » Ai-je fait remarquer plus pour moi même qu'autre chose, avant de m’hydrater avec le verre d’eau.

C’était un vrai soulagement que de faire passer les traces gustatives de cette Pimentine. Maintenant, je n’avais plus qu’à attendre que cela fasse effet et apparemment, dormir était un bon moyen d’accélérer le processus. Après avoir entendu sa réponse, je lui ai tendu les deux verres et je me suis donc recouchée comme il m’avait dit de le faire et j’ai fermé les yeux.

Pour passer le temps rapidement, j’espérais m’endormir assez vite mais il fallait croire que même malade, je n’en étais pas capable parce que je n’avais pas l’habitude de faire un petit somme en journée. J’avais beau me forcer, j’étais toujours immergée dans la réalité. J’entendais des élèves renifler bruyamment, tousser de temps en temps ou bien mon père parler à l’un d’entre eux pour le fameux « check-up ». Je me retournais assez régulièrement, espérant trouver une position confortable et qui puisse m’aider à sombrer dans le monde des rêves mais j’en venais toujours à ouvrir un peu l’œil pour observer ce qui se tramait devant moi, c’est-à-dire, rien de bien palpitant mis à part regarder mon père faire son boulot. Je commençais à m’ennuyer… et c’était un véritable problème puisque je détestais ça par-dessus tout. Au bout d’un moment, j’en suis venue à me mettre sur le dos, à compter le nombre de motifs qui ornaient le plafond tout en méditant sur tout et n’importe quoi. Pendant ce temps-là, les autres élèves qui m’entouraient avaient apparemment réussi à trouver le sommeil. La chance.

J’ai profité du fait qu’il s’était approché d’un placard à proximité pour lui poser une question que je m’étais gardée de lui demander ces dernières semaines, histoire de voir ce que cela donnerait sur un mois entier, depuis la rentrée.

« Ca ne t’ennuie pas encore de travailler ici ? » Ai-je demandé d'un air presque inquisiteur.

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