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(Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa)
Azraël S. MacMillan

Azraël S. MacMillan



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Arrivé(e) le : 25/08/2012
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Message(#) Sujet: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptySam 19 Nov - 17:38


❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia
Les jours défilés encore à une allure folle depuis que nous étions revenus à Poudlard. Hier encore c'était le jour de la rentrée et aujourd'hui nous étions la veille d'Halloween. Bientôt ce serait Noël et sans qu'on ne s'en rende compte, on serait à la fin de l'année en un claquement de doigts. Je ne prétends pas que ça ne me fais pas plaisir, non pas que je n'aimais pas vivre à Poudlard mais il est évident que je suis impatiente de pouvoir partir entamer une nouvelle vie, loin d'ici, loin de mon père et de son insignifiante femme. Je rentrerais à l'université, j'ignore encore si je resterais en Angleterre, en allant à celle de Londres ou si je déciderais d'embarquer mon frère pour partir dans un autre pays. Je sais que cela peut paraitre radical mais il est hors de question que je continue ma scolarité dans le même établissement que cette pisseuse d'Octavia. 6 ans avec elle, c'est déjà trop. Déjà que nous devons la supporter à chaque vacances, si en plus je dois l'avoir dans mes pattes à l'université, ça ne sera plus vraiment possible. Concrètement, je vous l'accorde, elle ne m'a rien fait, je veux dire en dehors d'exister, bien entendu. Elle ne s'en est jamais pris à moi personnellement, ni à Loki, est toujours souriante et pleine de bonne volonté et tout ce qu'elle souhaite, c'est que nous formions tous les cinq une belle et grande famille. Sauf qu'à mes yeux c'est impossible, nous sommes déjà une famille à trois, pourquoi voudrais-je l'agrandir ? Mon père n'est pas un animal, il peut bien attendre que nous soyons parti de la maison avant de refaire sa vie, non ? Et même s'il ne peut attendre, pourquoi avoir choisi une moldue ? Et surtout pourquoi une moldue avec une fille qui a bien évidemment, un don pour la magie ? Des sorcières très propres sur elles, avec de bonnes références, un pedigree parfait, ce n'est quand même pas ce qui manque, alors pourquoi s'encanailler d'une pauvre moldue sans intérêt ? Oui, elle n'est pas vilaine à regarder, je lui le concède, mais ce n'est quand même pas le plus important quand nous sommes d'une classe sociale supérieure. Depuis quand les mariages d'amour sont importants ? Les intérêts avant la passion, c'est une règle d'or. Ce n'est quand même pas compliqué à comprendre. La passion s'envole alors que les intérêts restent, eux. Mais non, bien entendu, Monsieur n'en fait qu'à sa tête, prétendant que l'amour à ses raisons, que la raison ignore .... tu parles. Il est faible, voilà tout.

« Je vais me rafraichir, ne m'attends pas, je te rejoins à la Grande Salle, garde moi une place ! » Dis-je à Loki avant de rentrer dans les toilettes des filles. Le "garde moi une place" est inutile, il l'aurait fait que je le lui dise ou non, mais j'aime bien donner des ordres, c'est plus fort que moi il faut croire. Mais Loki me connait par coeur, en plus d'être mon frère, il est un peu mon autre moi, mon double, une partie de mon être, la personne que j'aime le plus au monde et que je respecte, ce qui n'est pas donné à beaucoup de personne. Je ne chercherais jamais à le nuire, ce qui est aussi extrêmement rare puisque je serais capable de vendre père et mère pour obtenir ce que je souhaite. Mais plus je déteste une personne et plus je peux devenir cruelle. Octavia par exemple, je crois sans problème que c'est la personne que je hais le plus au monde, vient ensuite sa mère. Elles ne m'ont rien fait, elles existent et c'est suffisant. Elles pensent qu'en séduisant mon père, elles peuvent obtenir ce qu'elles souhaitent, sauf qu'une fois mort, qu'espèrent-elles obtenir ? L'héritage ? Nous avons notre part avec Loki et s'il faut que je les élimine pour obtenir le reste de l'argent, alors je le ferais et ce, sans une once d'hésitation. Je sais que quelque chose cloche chez moi, on n'arrête pas de me le dire c'est que ça doit être vrai, sauf que j'ignore quoi. J'ai un problème avec la notion de bien et de mal, soit disant que je n'ai aucune limite et que je peux être effrayante. Je sais juste ce que je veux dans la vie et ce que je ne veux pas et je suis capable de tout faire pour régler un problème, où est le mal ? Pourquoi serait-ce moi qui est un problème et pas les autres ? Moi au moins j'agis, eux se contentent de se plaindre, de geindre et d'attendre que ça se règle par miracle. Pourquoi serait-ce mieux que moi ? Rien ne bouge, rien n'avance. Je trouve que cela fait pitié et ce n'est pas ma conception de la vie. Je ne vois pas pourquoi je changerais pour des faibles qui se contentent de se lamenter, moi j'agis, bien ou mal je m'en moque, je fais bouger les choses.

La porte des toilettes s'ouvrent de nouveau. Au départ je ne fais pas attention, perdue dans mes pensées, je regarde l'eau couler. Puis je remonte lentement mon regard vers le miroir et je fixe la personne qui se trouve derrière moi. Octavia. Même ici je dois supporter sa présence. Jamais elle ne me laissera de répit. Certains diront que ce n'est que le hasard, moi je ne vois que de l'acharnement. Je la fixe froidement, comme à mon habitude. Aucune chaleur ne se dégage de moi quand je la vois. Je la déteste, ni plus, ni moins. « Toujours de ce monde ? » Demandais-je comme à mon habitude. Je crois que c'est devenu une sorte de rituelle entre nous, j'aime lui poser cette question, elle m'amuse et elle lui montre que non, je n'ai toujours pas changer d'avis, que malgré les supplications de mon père, ses réprimandes et son marchandage, je ne ploierais pas l'échine et ne lui montrerais aucune sympathie. Je veux qu'elle meurt !
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyDim 20 Nov - 22:54




« In our family portrait we look pretty happy. Let's play pretend act and like it comes so naturally. »

L'automne était capricieux, et si la forêt interdite prenait de jolies couleurs de jour en jour, Octavia observait le parc arrosé d'une fine pluie persistante. Elle adorait les cours de runes, mais elle n'était vraiment pas concentrée. Elle s'ennuyait. Son coude posé sur sa table de travail, sa main soutenant son menton et sa tête en particulier, elle écoutait d'une oreille le cours et de l'autre, griffonnait une liste de choses à réaliser pour le mois de novembre. Nouveau mois, nouvelle liste, nouveaux objectifs. Elle avait pu rogné Le sortilège d'impassibilité appris en cours de sortilèges qu'elle avait réussi à produire la veille, bien au chaud dans ses couvertures. Elle avait pu rogner au début du mois sa place de poursuiveuse, acquise lors des entraînements ; leur prochain match approchait et elle avait hâte de pouvoir remonter sur son balai. Elle avait aidé une amie dans sa relation amoureuse avec un certain gryffondor, mais n'avait pas réussi à aborder et faire comprendre à son coup de coeur qu'elle en voulait davantage. Ce fut la tête de liste. Lui faire comprendre, cette fois. Timide en amour, elle n'osait pas faire le premier pas. Et en face, il ne semblait pas remarquer les signes qui ne trompent pas ... Le visage plus fermé, elle trempa sa plume dans son encrier pour écrire plus nerveusement Trouver un point sensible. Loki, son demi-frère, semblait en accord avec Naïa, sa demi-sœur. Pourtant, il n'était pas comme elle, mauvais par nature. Il était plus discret, plus accessible, moins piquant. Peut-être qu'il n'en pensait pas moins, mais il y avait raison de penser que sa porte d'entrée dans la famille Rosenberg s'ouvrirait en faisant éclore leur complicité. Mieux que ça, Octavia avait réellement envie d'apprendre à le connaître, de développer un amour réciproque, authentique et inconditionnel. Elle avait besoin de ressentir une affection différente qu'elle ressentait par sa mère, par son beau-père ou par ses amis. Elle avait besoin d'eux deux. Pas seulement Loki. Naïa était une cible également, mais elle était intouchable. Elle était trop sanguine et impulsive, se mettait dans une rage noire au premier regard. Elle avait besoin de faire un break, une petite pause dans sa colère. Trouver un terrain d'entente. Trouver un endroit, un lieu, un sujet qui les mettrait d'accord.

Le professeur passait dans les bancs, et Octavia tourna la page de son livre en dissimulant sa liste non-exhaustive sous celui-ci. Elle reprit le cours de ses notes en retranscrivant les runes sur le tableau de craie dans ses notes. Elle rattraperait le cours du jour dans le trou horaire qu'elle avait besoin, à la bibliothèque. Rattraper ses retards en cours: Runes, botanique, Elle laissa la liste en suspens, si elle accumulait du retard dans d'autres branches. La cloche sonna et les élèves se levèrent à l'unisson, se mettant à discuter à voix haute de ce qu'ils avaient discuté pendant tout le cours à mi-voix. Octavia fut prise d'une envie pressante, prévint ses amies qu'elles les rejoint directement à table, et pressa le pas vers les toilettes du même étage. Quelques filles rentrèrent également, Octavia prit son temps pour penser à sa liste. Le brouhaha se dissipa bien vite et elle imagina que tout le monde était parti. Elle chanta faiblement un petit air de Lemon Tree, des Fool's Garden que sa mère adorait tant et sursauta en poussant la porte et en découvrant qu'elle n'était pas seule. Mieux encore, que le destin lui offrait un nouveau moment incongru à passer avec sa demi-sœur. Confidences au-dessus d'une cuvette de WC ? Elle en doutait fortement. Et le ton fut donné d'entrée. « Toujours de ce monde ? » Octavia eut un léger sourire et roula des yeux, Princesse Naïa et son air condescendant. Elle s'y faisait depuis le temps, le disque était un peu rayé. La jeune poufsouffle tourna le robinet et se savonna les mains, jetant à peine un regard à la brunette. « On t'enverra une invitation aux premières loges, quand ça sera le cas. » Elle fit semblant de regarder autour d'elle, une moue interrogative sur le regard. « Hé bien, Loki n'est pas là ? Je croyais que vous étiez inséparable. A moins qu'il ne t'attende derrière la porte, bien sûr ... » Petite plaisanterie, petit rictus moqueur, petite phrase innocente qui aura peut-être pour effet de les isoler l'un de l'autre un peu plus. Octavia devait pouvoir approcher Loki seul à un moment ou à un autre. Et tant qu'elle n'était pas sûre que Naïa trainerait dans le coin, elle ne passerait pas le message à Loki. La blondinette se redresse et fixe sa sœur de façon neutre. Elle n'a juste pas confiance en ce qu'elle pourrait lui faire quand elle a le dos tourné. Après tout, Octavia l'a vue chasser à de multiples reprises, et sa sœur n'était pas quelqu'un de tendre et flexible. « Au fait, j'ai une lettre de Papa qui me demande si c'est nous qui avons utilisé la chouette pour une longue distance, parce que ça fait des jours qu'il ne l'a plus vue. Je lui réponds quoi ? » Octavia était consciente que ça l'énerverait. Mais elle attendait le jour où Naïa aurait une réaction adulte ..
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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyMer 23 Nov - 10:54


❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia« On t'enverra une invitation aux premières loges, quand ça sera le cas. » Je fixais l'intruse de mon regard azur. J'aurais tellement voulu qu'elle n'entre pas dans ma vie ou pas de cette façon. Indubitablement, j'aurais eu affaire à elle, tôt ou tard, nous fréquentons la même école et ce n'est pas du fait que sa mère se tape mon père. Mais n'étant ni de la même année, ni de la même maison, il est évident que j'aurais pu ne pas la connaître, pas "aussi bien", si je puis dire, que maintenant. J'aurais pu connaître vaguement son nom mais sans y porter plus d'attention que ça. Oui parce que soyons réaliste, rien ne nous lie véritablement, en dehors de notre nom volé, du coup j'imagine mal une potentielle amitié qui aurait pu naître entre nous si nous n'avions pas été de la même famille. Mais voilà, mon père en voulant jouer le bon samaritain est tombé dans les filets de sa mère et maintenant nous devons réparer les pots cassés en supportant Krystal et sa fille. Je sais qu'il existe bien pire dans ce bas monde mais qui a dis que j'avais envie de penser aux autres ? De relativiser ? Je m'en fous de la guerre, de la famine, des viols ou des mariages forcés, en quoi tout cela me concerne ? Je suis autocentrée sur moi-même, comme dit si bien ma psy, il risque de m'être difficile de m'intéresser aux autres. J'ai déjà suffisamment à faire avec ma propre carcasse, pourquoi me prendrais-je la tête de m'inquiéter pour les autres ? Alors oui, dans la société dans laquelle nous vivons c'est très mal vu d'être aussi égoïste, mais ça se serait si tous les grands de ce monde ne l'étaient pas. Ce n'est pas en pleurant sur tous les malheurs du monde que ça changera quelque chose, alors autant agir sur ce qu'on peut maitriser et voir si ça a un impact sur les autres ... Après un bref instant de silence, je lui réponds « N'hésite pas si tu as besoin d'aide, je me ferais un plaisir de te rendre ce service... » Et nous savons toutes les deux que ce serait bien le seul service que je serais capable de lui rendre. La faire sortir de nos vies à tous les trois, voilà mon objectif. Je ne prétends pas que ça ne fera pas de la peine à mon père mais étant donné qu'il nous a prouvé qu'il était faible, ça ne compte pas vraiment à mes yeux. Il finira par s'en remettre et si ce n'est pas le cas, tant pis, je déteste les faibles.

Continuant de me laver les mains, je l'ignorais totalement, jusqu'à ce que j'entende le prénom de mon frère. « Hé bien, Loki n'est pas là ? Je croyais que vous étiez inséparable. A moins qu'il ne t'attende derrière la porte, bien sûr ... » Je serrais légèrement les poings et me tendis. Qu'est-ce qu'elle vient de dire ? Prendrait-elle mon frère pour un vulgaire chien, à attendre que son maitre sorte d'une pièce pour le suivre de partout ? Si elle redit ça, je lui refais le portrait et rien ni personne ne pourra m'arrêter. « Un problème contre mon frère ?! A moins bien entendu que tu es peur que sans lui dans les parages, je m'en prenne physiquement à toi ?! » Lui répondis-je froidement. Je n'aimais pas du tout ses insinuations, même s'il était vrai que nous étions toujours fourré ensemble, nous étions capable de passer une journée sans nous parler. A la différence de cette pauvre fille unique, un lien très particulier nous unissait et l'amour que nous nous portions était éternel ... pas comme celui que son père lui portait, visiblement il avait une date de péremption, passée depuis fort longtemps. Enfin si j'avais été à sa place, j'aurais très certainement fait pareil, elle n'est qu'une source de déceptions et mon père finira bien par s'en rendre compte. « Au fait, j'ai une lettre de Papa qui me demande si c'est nous qui avons utilisé la chouette pour une longue distance, parce que ça fait des jours qu'il ne l'a plus vue. Je lui réponds quoi ? » Seconde contrariété de la journée, elle avait décidément la forme cette pouffiasse. Je serrais de nouveau les poings et la mâchoire. Elle va se prendre une droite, elle ne va pas comprendre d'où ça vient. Papa ... celui qu'elle aimait tant appeler papa n'était pas son père biologique et tous les papiers du monde n'y changeront rien. Il est beau de se voiler la face, il faudra bien qu'ils finissent par reconnaître que cette comédie a assez duré et qu'elle n'a rien d'une vraie Rosenberg « Tu parles de l'homme qui t'a abandonné quand il s'est rendu compte que ta mère n'était plus bonne à rien et que toi tu n'étais qu'une source de déceptions ? ... Ah non, c'est vrai, tu préfères appeler MON père comme ça pour te donner l'illusion que ta vie n'est pas merdique et qu'un homme peut encore t'aimer ... » Lui dis-je en esquissant un sourire. « Tu n'as qu'à lui dire que je l'ai abattu dans les airs pour m'entrainer, en prévision du prochain match des Poufsouffle ... même s'il est évident que tu es tellement grosse, que personne ne risque de te louper... » Repris-je amusée.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyDim 27 Nov - 23:56



« N'hésite pas si tu as besoin d'aide, je me ferais un plaisir de te rendre ce service... » Son mince sourire s'effaça pour afficher une moue neutre. Si Naïa n'avait jamais eu une once de respect envers sa mère et elle, Octavia s'était toujours défendue sans réengager le combat. Elle en avait bouffé, des remarques injustes et blessantes qui n'étaient rien d'autre que de la pure méchanceté. Elle s'était déjà demandé comment on pouvait être aussi haineux, mais elle n'avait jamais trouvé la réponse. Ce n'était pas qu'elle était triste et qu'elle laissait échapper sa tristesse de façon haineuse. Naïa était tout simplement méchante. Vile, sans coeur, sans tendresse. Le cœur asséché, froid, noir et pourtant battant. Il n'y avait aucune excuse qui justifiait son comportement, à part la prise de conscience de la mort de sa mère. Octavia s'était déjà demandé si Naïa était une enfant normale, riant de petits plaisirs simples de la vie, pleurant dans les bras de son père (ou de sa nourrice), faisant pipi au lit par peur des ombres qui s'élevaient de son lit à barreaux, ... Octavia imaginait que oui. Et elle aurait bien voulu la connaître plus tôt, cette sœur à l'âge innocent. Peut-être que leur amour fraternel aurait pu détruire ses idées sur les valeurs du sang. Octavia imaginait alors à Naïa, en version gentille. Mais ces images mielleuses étaient tout simplement dérangeantes.
De toute façon, Octavia y arriverait. Elle la ferait changer d'avis, d'une manière ou d'une autre.

« Un problème contre mon frère ?! A moins bien entendu que tu es peur que sans lui dans les parages, je m'en prenne physiquement à toi ?! » Octavia n'avait pas vraiment peur, mais elle eut tout de même un sursaut de recul. « Comme si sa présence ne t'avait jamais empêcher de me faire mal. » répondit-elle sans ciller, du tac ou tac. Elle laissa un léger blanc, s'humectant les lèvres. « Mais non, je n'ai aucun problème avec Loki, ni avec toi d'ailleurs ! T'es la seule à créer des problèmes, entre nous. » Elle haussa les épaules, montrant qu'elle était légèrement blasée de ses caprices de petite fille. Naïa la princesse qui faisait tout pour attirer l’œil de son père, et montrer qu'elle existait. Sauf qu'elle l'avait, l'attention de son père. Il était présent, il était soucieux d'elle, de son avenir, de ses besoins et la couvrait d'attention. Mais Naïa la princesse était incontrôlable et voulait se procurer ce qui n'était pas en son pouvoir de réclamer. Le bonheur de son père. Le rôle de maîtresse des lieux. Elle oubliait qu'elle était l'enfant dans l'histoire et que ce n'était pas elle qui décidait. Octavia non plus n'avait pu choisir. Mais elle était heureuse que sa mère ait rencontré quelqu'un de bien, qui faisait son bonheur. Elle était heureuse qu'elle puisse être épanouie à nouveau, qu'elle se sente vivre pour vivre quelque chose de magique - c'est le cas de le dire - et de fantastique. Pour Octavia, sa vie était un réel conte de fée. Elle était une Cendrillon, à la botte de ses deux méchants demi-frère et demi-soeur, rabaissée en permanence sans bonne raison. Elle avait découvert la magie, qui l'avait rendue belle et amenée à s'épanouir dans un merveilleux Château. Malheureusement, le conte ne s'arrêtait pas là. Et l'histoire pouvait bien durer - tout comme les querelles - jusqu'à la fin du bouquin, au happy end. Il lui restait à trouver le prince charmant, et la paix.

Cette histoire de chouette égarée, c'était peut-être un prétexte pour la piquer un peu. Octavia savait qu'elle partait au quart de tour quand elle utilisait des possessifs pour ses choses qui lui appartenaient: son père, sa chouette, son nom, son demi-frère. Et si elle regrettait que sa demi-soeur soit une enfant pourrie, elle ne pouvait elle s'empêcher de remuer le couteau dans la plaie (qu'elle s'infligeait toute seule). Octavia. Krystal. La raison de tous les problèmes de Naïa. Ce n'était pas que ça l'amusait, mais que ça la tenait vraiment à coeur qu'un jour, elle cesse de dire ses immondices sur elle et surtout sur sa mère. Elles ne lui avaient rien fait. Elles ne lui avaient rien pris. Elles ne s'étaient jamais attaquées à quoi que ce soit appartenant à Naïa ou Loki. Elles s'étaient toujours montrées respectueuses et de bonne volonté. Elles avaient mordu sur leur chique pour arranger toute cette histoire. Et tout ça n'avait servi à rien, parce que Naïa n'évoluait pas. Elle restait bloquée dans son étroit esprit qui n'avait pourtant pas été façonné de la sorte par Conrad. Elle n'avait pas été élevée comme ça, elle était née avec cette colère qui semblait déborder de son petit corps. Alors Octavia avait envie de continuer à la chercher, en espérant qu'un jour, la colère parte en vapeur, et que son petit corps soit libéré. Elle voulait assister à cet instant-là. « Tu parles de l'homme qui t'a abandonné quand il s'est rendu compte que ta mère n'était plus bonne à rien et que toi tu n'étais qu'une source de déceptions ? ... Ah non, c'est vrai, tu préfères appeler MON père comme ça pour te donner l'illusion que ta vie n'est pas merdique et qu'un homme peut encore t'aimer ... » Habituée à ce genre de remarques depuis plus de cinq ans - ça passait à une de ces allures - Octavia se contenta d'hausser les épaules. Il était normal qu'elle s'attaque à son point sensible, puisqu'elle savait que ça lui faisait mal. Et c'était justement parce qu'elle ne s'arrêtait jamais que la douleur n'était plus si douloureuse. « Tu n'as qu'à lui dire que je l'ai abattu dans les airs pour m'entrainer, en prévision du prochain match des Poufsouffle ... même s'il est évident que tu es tellement grosse, que personne ne risque de te louper... » La blondinette leva les yeux sur les plafonds humides des wc. Elle faisait face à sa demi-soeur, mais avait pourtant baissé sa garde. Leurs confrontations orales étaient une partie d'échecs récurrente et infinie, où chacune voulait avoir le dernier mot. Mais elles étaient toutes les deux têtues, et il n'y aurait jamais de point final si l'une d'entre elles ne consentait pas à laisser tomber. On était loin du compte. « Très bien, je lui répondrai que tu ne l'as pas vue, et que tu te portes à merveille. » Soupçon d'ironie. Elle ne jouerait certainement pas, au prochain match de quidditch. Sa place était sur le banc, à remplacer uniquement l'un de ses trois camarades de position s'ils venaient à se blesser ou défaillir. Maintenant, elle allait supplier Callie de la laisser jouer contre Serdaigle, sa motivation de gagner contre Naïa était assez forte pour qu'elle se change en monstre de compétition. L'angoisse de jouer s'envolait dans ce genre de situation, elle avait réellement envie de se dépasser, de gagner, et c'était à présent avec impatience qu'elle attendra cette confrontation. « Ça sera un plaisir de remporter la victoire face à ton équipe. Sois sûre que je ferai tout pour jouer ce match. » La blondinette eut un mince sourire, qui s'effaça lors de la connexion entre deux neurones. Elle dévisagea Naïa. Grosse ? Ses problèmes d'anorexie refaisaient surface, qu'elle était soudainement préoccupée de la corpulence de sa rivale ? Octavia voulut faire une remarque, mais elle, contrairement à sa sœur, ne blessait pas les gens pour le plaisir, même par vengeance. En fronçant les sourcils sans le vouloir, la poufsouffle s'approcha de l'aiglonne pour examiner d'un coup d’œil ses avants-bras. « Tu manges bien tous les jours, toi ? J'ai l'impression que t'as maigri depuis l'été. » Elle semblait soudainement inquiète, également perturbée qu'après tout ce qu'elle pouvait lui dire, elle restait définitivement très calme et trop gentille par rapport à sa demi-sœur. Si elle se trouvait un peu stupide et naïve, elle n'en avait en fait cure: elle était réellement inquiète de son état de santé, et elle s'en faisait vraiment pour elle. Et la menace d'un cognard en pleine tronche ne lui ferait pas changer d'avis ...
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyJeu 1 Déc - 11:05


❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia« Comme si sa présence ne t'avait jamais empêcher de me faire mal. » Un sourire nait sur mes lèvres. Elle n'a pas complètement tort, même en présence de Loki, il m'est déjà arrivé de m'en prendre physiquement à elle. Loki peut ralentir ma colère mais certainement pas l'arrêter net dans son cocon. Quant à mon père, il décuple ma rancoeur et ma soif de vengeance et je crois qu'au fond de lui, il le sait. Je sais ce que tout le monde pense, que je ne suis qu'une gamine prétentieuse et arrogante, qui fait un caprice. Je sais que personne ne comprend ce que je ressens, en dehors peut-être de Loki. Pour eux, je ne suis qu'une princesse capricieuse qui voit une autre femme dans la vie de mon père et ça me dérange. Sauf que ce n'est pas ça, je ne suis pas contre l'idée que mon père se remarie, ni même contre l'idée d'avoir des demi-frères ou demi-soeurs. Ce que je ne conçois pas c'est qu'il a opté pour un mariage d'amour et non plus de raison. C'est quoi son nouveau délire ? Pourquoi oublier tous les principes de la famille et toutes ses valeurs pour se taper une vulgaire moldue ? Et encore, juste se la taper, ça pourrait passer, une simple passade ne fait parfois jamais de mal, mais là il est allé jusqu'à la demander en mariage et aujourd'hui, elle et sa fille portent le nom de famille des Rosenberg. Un scandale, une honte, un déshonneur, voilà ce que c'est et je sais que je ne suis pas la seule à penser cela dans la famille, mais évidemment, vu que je suis la plus virulente, on pense que ce n'est qu'un caprice enfantin. Mais quand ouvriront-ils les yeux pour se rendre compte que cette relation est contre nature. Un sorcier de sang pur ne se marie pas avec une moldue, ça ne se fait pas et quand bien même elle a une enfant qui a un don magique, ça n'excuse rien. « Qui aime bien, châtie bien ... ce n'est pas ce que l'on dit ? » Lui dis-je avec ironie. Il est évident que non, définitivement je ne l'aime pas mais ce dicton m'a toujours fais rire, je le trouve si stupide. Il faut parfois arrêter de voir le bien de partout, parfois quand on fait du mal c'est qu'on veut faire du mal et non pas pour démontrer une quelconque affection. La haine peut-être tout aussi puissante que l'amour et ne partir d'aucun sentiment positif à la base. « Mais non, je n'ai aucun problème avec Loki, ni avec toi d'ailleurs ! T'es la seule à créer des problèmes, entre nous. » Grand bien lui fasse mais elle était tellement loin de comprendre la situation. De toute façon ça lui échappera toujours puisqu'elle n'a pas eu la même éducation que nous. De base déjà on est différente, moi j'ai été élevé comme une fille de la haute société, connaissant l'étiquette sur le bout des doigts et partageant les valeurs de la noblesse et surtout des familles de sang pur, elle n'est qu'une fille de roturière. Alors certes aujourd'hui nos titres sont loin et ne signifient plus grand chose, en dehors d'une demeure ancestrale construite au milieu de nos terres derniers vestiges d'une gloire passée nous avons presque tout perdu, en dehors de notre richesse, fort heureusement toujours intacte. Elle pense comme une moldue, voyant le métissage entre des moldus ou nés moldus avec des sorciers de sang pur comme positif, alors qu'il n'en est rien. En dehors d'affaiblire nos dons, c'est tout ce que nous faisons. Quand je vois des sorciers préférer abandonner leurs pouvoir pour vivre une vie de moldus, ça me révolte. Comment peut-on tirer un trait sur notre nature profonde ? C'est impensable. « Tu aurais certainement voulu qu'on te tombe dans les bras, tellement heureux de pouvoir accueillir un nouveau membre dans la famille. Comme ça tu aurais eu notre héritage et notre affection ... Ne me crois pas si naïve, vous sortez de nulle part, sans argent et tu penses que je vais accepter aussi facilement de vous céder ce qui me revient de droit ? Mon père aurait dû épouser une sorcière de sang pur, au lieu de s'acoquiner avec un simple moldue ... il déshonore le nom des Rosenberg et plus encore en vous permettant de le porter ... » Je ne suis pas réellement connue pour mâcher mes mots alors tout ce que j'ai à dire, je le fais sans chercher de détour ou de formules agréables à entendre pour faire passer la pilule. Je me moque de savoir qu'elle pourrait être blessée de mes propos, au contraire cela me plairais beaucoup. Mais elle joue les filles fortes, alors qu'on sait tous qu'elle est faible, ce n'est certainement pas pour rien que son père c'est barré au bout de quelques années, j'espère que mon père en fera autant, une fois que sa "passion" pour sa moldue lui sera passée.

« Très bien, je lui répondrai que tu ne l'as pas vue, et que tu te portes à merveille. » Je lève les yeux au ciel, ce qu'elle peut être agaçante Miss Je-sais-tout. Elle sait pertinemment que ça m'agace et c'est certainement pour ça qu'elle continue. Elle me parle de sa correspondance avec mon père pour bien me montrer qu'ils s'écrivent et s'entendent comme larrons en foire. Mais je m'en moque, je ne réponds qu'une fois sur deux à ses lettres parce que bien souvent elles me fatiguent. C'est toujours la même rengaine : Comment je vais ? Est-ce que je mange ? Comment se passent les cours ? Ensuite il me parle de Krystal et lui pour me donner des nouvelles, il me dit qu'on lui manque, qu'il a hâte de tous nous revoir aux prochaines vacances et il finit bien souvent sa lettre par "n'oublies pas de manger, tu me l'as promis et sois gentille avec Octavia, elle ne mérite pas ta haine." Il me dit qu'il m'aime et il signe. Une fois sur deux, c'est Loki qui donne de mes nouvelles, parce que notre père lui en demande, inquiet et Loki m'engueule parce que j'exagère, selon lui. « Ça sera un plaisir de remporter la victoire face à ton équipe. Sois sûre que je ferai tout pour jouer ce match. » Mon regard bleuté se posa de nouveau sur Octavia. "Je ferais tout pour jouer ce match" ? Cela signifie-t-il qu'elle n'est qu'une vulgaire remplaçante ? Un sourire se dessina sur mes lèvres, elle pouvait bien se vanter d'une quelconque victoire contre mon équipe, si elle restait poser le cul sur le banc de touche, elle n'aurait aucun mérite à cette victoire. J'aime le Quidditch, qu'on s'entende, mais je trouvais les matchs professionnels largement plus intéressants que ceux de Poudlard. Mais peut-être que parmi mes petits camarades, l'un d'entre eux va devenir célèbre. Certainement pas Octavia, je me demande comment fait son balai pour la porter, mais je parierais sur le Capitaine des Serpentard, lui a toutes ces chances, j'en suis persuadée. « Dois-je en conclure que tu vas passer tout le match sur le banc de touche ? » Lui dis-je amusée. Je préférerais que ce soit Serdaigle qui remporte le match, c'est évident, mais ce qui est sûr c'est que si c'est Poufsouffle, la satisfaction que j'aurais sera de pouvoir faire des petits signes à Octavia, assise à attendre désespérément qu'on lui donne sa chance de jouer, en vain bien entendu. « Tu manges bien tous les jours, toi ? J'ai l'impression que t'as maigri depuis l'été. » Le changement de registre me surpris. Qu'est-ce qu'elle faisait à s'approcher autant ? Qu'est-ce qu'elle cherchait au juste ? Qu'est-ce qu'elle me voulait ? Et voilà que le sujet que je détestais le plus venait de tomber sur le tapis. Est-ce que je mange tous les jours ? C'est une question un peu étrange pour les gens normaux, mais qui prend tout son sens quand on connait mes antécédents. Je ne me débarrasserais certainement jamais de mon anorexie et pour être honnête, je me demande si inconsciemment j'ai envie d'en être libéré. C'est ma façon à moi de me torturer, sauf que bien entendu, je ne me rends pas compte. Ce n'est pas un sujet que j'aborde facilement et que j'accepte de partager avec quelqu'un d'autre, plus encore Octavia. Mais elle, plus que quiconque, est au courant de mon problème et je sais que mon père lui a certainement demandé, tout comme à Loki, de me surveiller. Tout le monde dans ma famille connait mon poids, tout comme l'infirmière de l'école et j'ai interdiction de descendre en dessous, ce qui est le cas actuellement. S'ils l'apprennent, je vais avoir des ennuis. Je ne veux ni retourner à Sainte Mangouste, ni entendre mon père parler de cette histoire durant des heures. Sauf que je n'arrive pas à manger, la nourriture me dégoûte. Je sais que ma vision de mon corps est déformée par la maladie, mais je me trouve constamment trop grosse alors que c'est tout le contraire. Je me referme instantanément, comme à chaque fois que l'on parle de ce sujet et je m'éloigne d'un pas. « Arrête de dire n'importe quoi, je n'ai pas maigri depuis cet été/ » Mensonge, cela va s'en dire, mais je n'en démordrais pas.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyDim 11 Déc - 20:41


« Qui aime bien, châtie bien ... ce n'est pas ce que l'on dit ? » Octavia eut un petit sourire amusé. C'est ce que disait, en effet le dicton. Mais elle captait l'ironie. Elle avait également capté sa haine depuis bien longtemps. Mais elle s'accrochait. Elle n'allait pas baisser les bras. Elle allait attendre que l'aiglonne craque d'une manière ou d'une autre : finir par la respecter et l'apprécier pour ses qualités, ou l'ignorer complètement. Ça prendra le temps que ça prendra, en attendant, elles se chamaillaient comme deux vraies soeurs. Octavia, dans son optimisme permanent, se demandait parfois si ce n'était pas la manière de Naïa d'aimer. Puis elle observait la relation unique qui vivait entre les deux jumeaux et la réalité prenait le dessus : non, elle était réellement dans son délire de sang-pur, de valeurs, d'héritage et d'honneur. Elle était vraiment animée par de la colère brute pourvue de son cœur charbonneux. Même son âme était noire. On ne tuait pas par simple plaisir si on était pas un peu dérangé. C'est du moins ce qu'en pensait Octavia, même si elle ne l'avait jamais formulé à haute voix. « Tu aurais certainement voulu qu'on te tombe dans les bras, tellement heureux de pouvoir accueillir un nouveau membre dans la famille. Comme ça tu aurais eu notre héritage et notre affection ... Ne me crois pas si naïve, vous sortez de nulle part, sans argent et tu penses que je vais accepter aussi facilement de vous céder ce qui me revient de droit ? Mon père aurait dû épouser une sorcière de sang pur, au lieu de s'acoquiner avec un simple moldue ... il déshonore le nom des Rosenberg et plus encore en vous permettant de le porter ... » Toujours une question d'héritage. Maintenant l'argent ? Elle était sérieuse ? Même si Octavia et sa mère étaient de condition modeste, elles s'en étaient toujours sorties. Elles avaient toujours bénéficié d'un repas et d'un toit. Elles n'étaient peut-être pas parties en vacances depuis longtemps, elles ne se faisaient pas forcément plaisir en bijoux, vêtements et autres objets inutiles, mais qu'on se satisfaisait à posséder, mais elles n'avaient jamais manqué de se faire des cadeaux pour leurs anniversaires et à Noël. Seule la taille des cadeaux changeait à présent. De plus, Octavia n'avait jamais été vraiment dépensière. Elle récupérait ceux de sa mère et les customizait, de façon à les ajuster à sa silhouette. Et Krystal travaillait toujours dans son hôpital moldu, ce qui lui permettait de se faire plaisir avec ses propres livres. Elle n'avait juste plus de loyer à payer. « T'es sérieuse ? J'en ai jamais voulu de ton héritage, ni de ton argent. Je veux juste le bonheur de ma mère. Et je suis très heureuse pour elle qu'elle ait rencontré ton père. Ils s'aiment, vraiment. Et si t'es pas capable d'être heureuse pour celui qui t'offre quotidiennement son amour inconditionnel, qui supporte tes caprices de merde depuis toujours, c'est que t'es vraiment mal foutue dans ta tête ! » Octavia avait perdu son sang-froid. Elle se fit volte-face et croisa les bras sur sa poitrine, contenant le reste des expressions rageuses qui fulminaient entre ses oreilles. Elle respirait profondément, faisant circuler le sang qui s'accumulait dans son visage pour abandonner le rouge qui lui était monté aux joues pendant sa leçon de morale.

De toute façon, elle ne se rendrait jamais compte de tout ce que son père avait fait pour elle. Elle ne partageait pas une once de compassion, à part pour son frère. Elle était égoïste et n'éprouvait aucune reconnaissance d'avoir grandi avec un père aimant, un jumeau complémentaire, dans la bonne fortune et dans la bonne santé. Le monde de la magie était réellement un monde dans lequel Octavia était heureuse de vivre. Naïa ne connaissait pas sa chance vu qu'elle était née dedans, mais Octavia avait pu tout réapprendre, tout reprendre de zéro. De nouvelles compétences, de nouveaux échecs, de nouvelles ouvertures, un nouveau sport, un nouvel état d'esprit. Ce monde était complexe, grand, étonnant et tellement divisé que c'était difficile d'y trouver sa place. Elle n'était encore sûre de rien concernant son avenir, mais elle mettait toutes les chances de son côté en travaillant bien dans toutes les matières qu'elle avait choisies. Elle avait préféré prendre l'intérêt que la facilité, en choisissant les matières qu'elle trouvait le plus intéressante, même si elle n'y connaissait rien. Les échecs version sorciers étaient passionnants jusque-là, mais elle avait quitté le club pour intégrer l'équipe de quidditch de sa maison au poste de poursuiveuse. Pas trop mauvaise, elle avait encore beaucoup à apprendre pourtant, et le stress du premier match qui approchait lui mettait une pression, parfois négative. Callie l'encourageait bien sûr à faire de son mieux en entrainement, pour que le match ne soit que des enchaînements de passe qu'elle maîtrisait parfaitement. Maintenant, ils étaient cinq poursuiveurs à pourvoir au poste, et elle était la plus récente arrivée de l'équipe. Sa place sur le terrain serait difficile à gagner, mais si elle y arrive, le jeu n'en sera que d'autant plus beau. « Dois-je en conclure que tu vas passer tout le match sur le banc de touche ? » Honnêtement, Octavia haussa les épaules. Peu sûre d'elle, elle n'était pas forcément fière de ne pas savoir si elle faisait partie du noyau ou non, mais elle ne considérait pas le fait de jouer comme une priorité. La priorité était d'avoir l'équipe la plus à-même de remporter les matches sur le terrain. Et pour être sur le terrain, elle allait devoir se battre comme une lionne et prouver qu'elle mérite plus qu'une place sur le banc de touche. C'était une motivation, un challenge, un défi assez captivant à relever qu'il en valait tous les efforts de préparation, pour les efforts - si elle en a la possibilité - de la rencontre contre Serdaigle et Gryffondor pour remporter la coupe de Quidditch. Quelle fierté !

Maintenant, ce qu'elle s'infligeait à elle-même avec son anorexie était bien sûr en lien avec son mal-être qui la forçait à être méchante en permanence avec tout le monde, même si cela restait triste. Au delà du fait qu'elles se cherchaient en permanence et que Naïa n'avait de cesse de la repousser, Octavia avait une réelle affection pour sa demi-sœur, et donc de la peine. Elle savait que la brunette ne le faisait pas exprès consciemment. Elle savait qu'elle avait dû faire des efforts monumentaux pour stabiliser son poids, puis inverser la tendance sous le regard attentif du patriarche/médecin. Mais elle savait aussi que sans surveillance, elle avait tendance à chipoter dans son assiette longuement en faisant la discussion trop gentiment. Les personnes au courant remarquent qu'aucun morceau de quoi que ça soit ne passera ses lèvres. Les autres prétendront qu'elle a bien mangé en leur compagnie, et qu'elle a trouvé le magret de canard excellent avec ses petits légumes. « Arrête de dire n'importe quoi, je n'ai pas maigri depuis cet été. » La blondinette n'y croyait pas, mais elle ne s'en offusqua pas. Ça ne servait à rien de discuter de ça avec Naïa. Et Octavia se rendait compte qu'elle devait ne pas avoir envie d'en discuter, mais alors avec elle, ça rendait le blocage encore plus bloquant. Elle ramassa ses affaires et poussa un léger soupir. C'était difficile d'être toujours la même qui était repoussée. Surtout quand l'aide était vraiment nécessaire, et que la personne concernée n'en demandait pas. « Je sais que je ne suis certainement pas la bonne personne pour en parler, mais je suis là. Comme Loki, Conrad, ou un autre sang-pur aux idéaux prononcés si tu veux, mais parles-en, parce que ça serait con, quand même. » Elle la fixa un moment, puis lissa sa robe de sorcière et remis une mèche de cheveux derrière ses oreilles. Elle n'était pas sensée aborder le sujet. C'était trop délicat pour pénétrer dans l'intimité de Naïa. Déjà qu'elle s’essoufflait à la rejeter de chez elle, alors aborder un tel sujet personnel, elle avait l'impression de la pousser à ne pas manger. Octavia aimait la pousser, habituellement, lui faire comprendre que la situation n'était pas ce qu'elle en décidait. Mais concernant ses problèmes d'anorexie, c'était à elle d'en décider. Et c'était difficile d'être à la fois, l'élément qui faisait qu'elle ne décidait pas de la situation et à la fois, celle qui lui disait qu'elle avait le pouvoir de décision pour aller mieux.

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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyVen 16 Déc - 17:55


❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia« T'es sérieuse ? J'en ai jamais voulu de ton héritage, ni de ton argent. Je veux juste le bonheur de ma mère. Et je suis très heureuse pour elle qu'elle ait rencontré ton père. Ils s'aiment, vraiment. Et si t'es pas capable d'être heureuse pour celui qui t'offre quotidiennement son amour inconditionnel, qui supporte tes caprices de merde depuis toujours, c'est que t'es vraiment mal foutue dans ta tête ! » La voilà qui sort de ses gongs, j'ai visiblement touché un sujet sensible. Je me moque de savoir si je la blesse ou pas, on ne rentre pas dans ma vie aussi facilement. Il ne suffit pas d'avoir un visage d'ange et un sourire chaleureux pour me faire fondre, loin de là même. Elle n'a peut-être rien demandé mais c'est la faute de sa mère si nous nous retrouvons dans cette situation là. Si elle était restée loin de mon père, nous n'en serions pas là. Nous ne serions aujourd'hui que deux parfaites inconnues qui nous croisons de temps à autre dans la Grande Salle ou dans les couloirs, fin de l'histoire. Au lieu de ça, elle porte mon nom de famille sans qu'on n'en soit consultait, elle habite dans ma maison sans qu'on nous demande notre avis et elle tente de me faire des leçons de morales à chaque fois que l'on se croise. Me que croit-elle m'apprendre ? Que pense-t-elle réussir à faire comme ça ? A me faire culpabiliser ? J'aimerais bien voir ça, ce n'est pas demain la veille que ça arrivera. Je me moque de savoir s'il se plie en quatre pour me faire plaisir, s'il le fait c'est qu'il a ses raisons. Il pourrait me refuser mes caprices, mais il ne le fait ça, ça tend à prouver qu'il a quelque chose à se reprocher et qu'il tente de se racheter. Nous n'avons jamais été consulté dans cette histoire, on nous a tout imposé, sous prétexte qu'on n'était trop jeune pour vraiment comprendre et qu'on devrait être heureux d'avoir une nouvelle maman. Mais qui a dis que nous en avions besoin ? Nous n'avons jamais connu la vie avec une mère, en quoi cela nous manquerait-il ? Et puis franchement, si on avait pu choisir ladite mère, ça m'aurais beaucoup arranger. Mais non, bien entendu, c'est une histoire de grande personne, de gens totalement égoïstes qui ne pensent qu'à leur gueule. Jamais il n'a été question de notre bonheur, parce que si ça avait été le cas, on nous aurait consulté. Alors je me contente d'éclater de rire, parce que ses propos ne m'atteignent pas et que je suis heureuse de la voir sortir de ses gongs. C'est tellement facile de prétendre ne pas vouloir de notre héritage, mais elle sera bien contente, le jour où mon père passera l'arme à gauche, d'avoir son nom sur le testament. Là elle n'aura certainement pas le même discours, elle ne crachera pas sur l'argent, bien au contraire, elle voudra sa part, comme tout le monde. Sauf qu'elle n'est pas une vraie Rosenberg, je me mettrais toujours en travers de son chemin. « Tant mieux, j'espère que ta mère et toi auraient le même discours quand on sera devant le notaire .... » Cela ne me pose aucun problème de parler de la mort de mon père, non pas que c'est quelque chose que je souhaite particulièrement mais soyons réaliste, ça arrivera, tôt ou tard. Je n'oublierais pas ses propos et qu'elle s'avise de réclamer quoi que ce soit et je l'élimine de l'équation.

« Je sais que je ne suis certainement pas la bonne personne pour en parler, mais je suis là. Comme Loki, Conrad, ou un autre sang-pur aux idéaux prononcés si tu veux, mais parles-en, parce que ça serait con, quand même. » Ce sujet ne me plaisait définitivement pas du tout. Autant je pouvais parler de Quidditch avec elle pour ruiner sa confiance en elle et m'amuser à la faire sortir de nouveau de ses gongs, autant là ça touche un sujet sensible et elle le savait très bien. J'ai toujours eu un rapport à la nourriture très particulier, déjà bébé je refusais de m'alimenter, mais ça c'était calmé, jusqu'à ce que notre père fréquente Krystal. J'ai toujours eu des hauts et des bas et même si je refuse de l'avouer, je suis plutôt dans un bon bas. Je sais que tôt ou tard Loki ou l'infirmière vont s'en rendre compte et je sais que quand nous rentrerons pour Noël à la maison, mon père va le voir. Je le connais par coeur, un seul regard va lui suffire pour juger que ça ne va pas. Il va m'obliger à monter dans la salle de bain pour me peser. Je vais refuser, taper des pieds, pleurer, hurler, refuser, mais rien ni fera, il ne changera pas d'avis et attendra que ma crise passe pour m'obliger à lui obéir. Je vais monter sur la balance et là il va avoir la preuve que j'ai maigri et à ce moment là, c'est lui qui va crier. Ou alors il ne dira rien, mais ce silence vaudra toutes les disputes du monde. Je sais qu'après ça, je vais avoir un rendez-vous le lendemain pour Sainte Mangouste, pour voir le spécialiste qui me suit et je vais encore avoir le droit à la sempiternelle leçon de morale à deux noises pour tenter de me faire prendre conscience que mon attitude est néfaste pour ma santé et que je cours à la mort à continuer comme ça. Il va dire qu'il ne peut rien faire pour m'aider si déjà je refuse moi-même de me venir en aide. Etc, etc. Je ne veux pas en arriver là, mais je n'arrive pas à m'en empêcher. Et je me rends compte que si elle s'en est rendue compte alors lui aussi le sera. Je pose mes mains de chaque côté de l'évier et je baisse le regard. « Il n'y a rien à dire ... Et même s'il y avait quelque chose, je sais très bien que mon père m'enverrait à Sainte Mangouste pour m'y enfermer, je ne vois pas en quoi ça m'aiderait ... » S'il y a bien une chose que je déteste par dessus tout, c'est bien mon séjour à Sainte Mangouste. Je refuse d'y retourner, c'était humiliant, long et je n'ai pas la sensation que ça m'a beaucoup aidé. Je n'aime pas parler à des inconnus, alors je mentais pour leur faire plaisir et je mangeais que parce que c'était la seule solution pour sortir. Le problème est toujours là, inconscient mais toujours présent, rien n'a changé. « Ne lui dis rien ... » Il n'y avait plus du tout de ton amusé, ni de moquerie. Ce n'était pas un ordre en soit, plutôt une requête, ce qui était assez inhabituelle venant de ma part.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptySam 17 Déc - 21:49



« Tant mieux, j'espère que ta mère et toi auraient le même discours quand on sera devant le notaire ... » Octavia manqua d'air pendant un instant. Elle parlait vraiment du jour où son père mourrait avec une telle indifférence, et autant d'intérêt ? Ce n'était pas la première fois que ses propos crus pouvaient la laisser sur le cul. Naïa conservait un point de vue d'intérêt, toujours, alors qu'Octavia était plutôt du genre à agir selon ce que lui dictait son cœur. Et à l'heure actuelle, imaginer son beau-père six pieds sous terre, elle n'aurait jamais imaginé soulever la question de l'héritage ... Alors, la jeune fille secoua doucement la tête. Elle reprit contenance, ferma la bouche, cligna des yeux. La poufsouffle ne savait pas vraiment quoi répondre à ça. Non Naïa, quand Papa sera mort, je ne veux rien de sa fortune ? C'était tellement évident. Et à la fois, elle aimerait conserver des souvenirs de lui, comme des photos, sa montre de poche et l'un ou l'autre objet sentimental qui lui rappellerait à quel point il eût été important pour elle. Mais ils n'en étaient pas encore là. Et Octavia refusait d'en discuter à l'avance, comme une fille guidée par l'intérêt et l'avarice ... Elle poussa un soupir exaspéré. « Je ne sais même pas quoi à répondre à ça, Naïa ... Vous avez déjà partagé les meubles, les bijoux et tous les objets de valeur avec Loki ? Ça me dégoûte, vraiment. » Elle détourna le regard. Pas qu'elle en voulait. Mais l'intérêt qu'elle portait à son père pour le moment était nulle. Par contre, à sa mort, il aurait davantage d'intérêt. Octavia l'aimait à l'heure actuelle, son père. Elle ne le trouvait pas faible de choisir l'amour au lieu des valeurs ancestrales. Qu'elle le voulait ou non, la princesse capricieuse, ce mode de pensée était dépassée, et dans le monde de l'aristocratie, Octavia trouvait Conrad très courageux d'affirmer ses positions modernes. Mais Naïa, en détestant son père et en lui menant la vie dure, pensait déjà à partager ses biens dès qu'il aurait rendu son dernier souffle. Elle la détestait. Quand elle avait des attitudes décevantes, elle était heureuse de ne pas être plus proche d'elle. Elle se rappelait qu'elles venaient de mondes différents, et elle avait définitivement envie de ne pas rentrer dans celui de l'hypocrisie. Juste une relation normale entre sœurs avec du respect, ça lui suffirait, elle ne demandait pas plus ...

La blondinette ne cilla pas. Elle regarda simplement sa sœur détourner l'attention, comme d'habitude. « Il n'y a rien à dire ... Et même s'il y avait quelque chose, je sais très bien que mon père m'enverrait à Sainte Mangouste pour m'y enfermer, je ne vois pas en quoi ça m'aiderait ... » Octavia ne cligna pas des yeux. Elle avait hérité du côté attentionné de sa mère, quand elle l'avait vue faire avec ses patients. Certains ne voulaient pas admettre que c'était bien pour eux, même si c'était réellement bien pour eux : des médicaments le temps de passer au-dessus d'un traumatisme, une piqûre pour une anesthésie totale, une thérapie chez un psychologue pour faire le point, ... Octavia était certaine qu'un tour à Sainte-Mangouste lui ferait du bien. Elle reprendrait quelques kilos, stabiliserait son poids, irait mieux. Mais Octavia réfléchissait sur le long-terme : elle y retournerait, encore et encore. Ce n'était pas la solution optimale aux soucis de Naïa, mais ça permettait de se maintenir en vie un peu plus longtemps, le temps de trouver le moyen d'aller vraiment mieux, pour vraiment longtemps. « Ne lui dis rien ... » La brunette ne riait plus, cette fois. Elle ne se moquait pas, ne la menaçait pas. C'était un message de détresse et d'inquiétude. Mais ce qu'elle lui demandait était injuste. Octavia voulait tisser une relation avec sa soeur. Mais son anorexie était trop importante pour qu'elle se permette de tenir un secret sur un problème de santé imminent. Loki n'était pas observateur quant à la silhouette de sa jumelle. Pour lui, Naïa était trop fine tout le temps, et faire la différence entre la limite et la limite du raisonnable, c'était trop demandé à un garçon et à son sens de l'observation. D'ailleurs, il avait fallu qu'une seule fois, Naïa la traite de grosse pour comprendre que ça faisait partie de ses préoccupations actuelles ; alors imaginons qu'il doit en entendre parler au moins une à deux fois par jour depuis quelques semaines ... Octavia resta une dizaine de secondes à la fixer avec inquiétude. C'était difficile de trancher. Elle avait envie de montrer son soutien, mais elle avait aussi envie que Naïa soit bien. « Je lui dirai rien. Maintenant, fais-toi aider autrement. Sinon, c'est pas Papa qu'on enterrera le premier, et t'auras rien du tout de sa fortune. Et puis, je suis sûre que tu veux être là encore longtemps pour me casser les pieds. » Elle s'essaya à un mince sourire qui se voulait rassurant dans cette touche d'humour totalement naze. C'était difficile de voir sa demi-soeur pour qui elle avait de l'affection, mal devant elle, mais en contre-partie, savoir que celle-ci ne veut rien avoir affaire avoir soi. La blondinette n'était jamais sûre de ce qu'elle pouvait dire, et ne pas dire à Naïa, mais avec le temps, elle avait appris à ne pas mettre de formes quand elle voulait exprimer son idée.
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❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia« Je ne sais même pas quoi à répondre à ça, Naïa ... Vous avez déjà partagé les meubles, les bijoux et tous les objets de valeur avec Loki ? Ça me dégoûte, vraiment. » Je ne peux m'empêcher de ricaner, elle est tellement niaise que ça en devient navrant. Cette pauvre petite chose fragile est choquée pour un rien. Parler de la mort de mon père la déstabilise et la met mal à l'aise. Elle n'aime pas que l'on parle de ça, pourtant la mort est une continuité de la vie, on y passe tous, ne pas en parler n'empêche pas de franchir le pas un jour. Pour moi, cette réaction est stupide et sans fondement. D'une part c'est mon père et pas le sien, donc j'en parle si je veux et d'autre part, ce n'est pas parce que j'en parle que ça va se réaliser dans les jours qui viennent. En plus c'est totalement stupide parce que si tu ne parles pas de ces choses là, comment tu peux savoir ce que souhaite l'autre ? Veut-il être enterré ? Incinéré ? Veut-il rejoindre le caveau familial ? etc. Les gens font des testaments et ça ne gêne personne mais dès qu'on parle d'enterrement, il n'y a plus personne. Mais le jour où notre père nous dit qu'il a refait son testament, elle sera bien contente, parce que ça signifiera qu'elle a sa part à l'héritage. Hypocrite jusqu'au bout des ongles, ça me dégoûte. Alors je ris de sa réaction, parce que c'est de la fausse sensiblerie, tout cela ne sert à rien sauf à faire croire qu'elle se soucis vraiment de mon père. Mais je sais que c'est faux, qu'elles ne sont là que pour l'argent, mais je ne les louperais pas, elles ne toucheront pas une noise de mon héritage. « Evidemment, quelle question .... dommage pour vous, il ne vous reste plus rien ... mais je suis sûre que vos souvenirs avec lui vous satisferons et vous tiendrons chaud durant les longs mois d'hiver sans lui ... » Bien entendu c'était faux, nous n'en avions jamais vraiment discuté avec Loki et nous ne nous étions rien partagé, mais j'aimais l'idée de passer pour plus insensible que je ne l'étais. Je sais de toute façon que ça ne sera pas bien compliqué de partager en deux, j'ai une totale confiance en lui. Comme nos ancêtres avant nous, nous ne toucherons pas à la maison et nous y vivrons, ensemble, je suppose et nous la léguerons à nos enfants à notre mort. Il y a fort à parier qu'une fois mariée, j'irais vivre dans la demeure familiale de mon époux et Loki restera dans la notre avec sa femme. Je n'aime pas l'idée qu'une autre femme partage la vie de mon frère, mais à ce qu'il parait c'est comme ça que c'est sensé ce dérouler ...

« Je lui dirai rien. Maintenant, fais-toi aider autrement. Sinon, c'est pas Papa qu'on enterrera le premier, et t'auras rien du tout de sa fortune. Et puis, je suis sûre que tu veux être là encore longtemps pour me casser les pieds. » La plaisanterie avait cessée, ce sujet ne s'y prêtait pas. Mon poids a toujours été un problème pour moi, depuis aussi longtemps que remonte ma mémoire. Quelque chose ne va pas en moi, je le sais, mais je crois que j'ai peur de découvrir quoi. Alors je me garde bien de faire un travail sérieux et appliqué sur moi, pour ne pas le découvrir. Mon poids oscille selon mon état psychologique et plus je suis contrariée et plus il aura tendance à chuter. Mais il faut que je fasse attention, sinon c'est Sainte Mangouste qui m'attend et je sais qu'Octavia et sa mère n'attendent que ça. Je ne veux pas y retourner, je serais séparé de Loki et ça je ne le supporte pas et mon père le sait. Alors il laisse planer la menace au dessus de ma tête, pour me motiver à manger, histoire de préserver un poids correcte. Il ne s'attend pas à ce que je guérisse, c'est évident, mais si déjà je pouvais ne pas être en danger, ça sera déjà bien. Je me suis laissée aller et maintenant je vais devoir manger pour reprendre du poids, un véritable calvaire pour moi. Mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne plus être séparé de mon jumeau, jamais. Cela va me coûter, mais je vais tâcher de faire un effort. Ma mort ne me fait pas peur, la seule chose qui m'effraie c'est de laisser mon frère seul. Je croise les doigts pour qu'Octavia tienne sa parole, elle aura plutôt intérêt si elle ne me veut pas sur son dos à lui pourrir encore plus la vie qu'actuellement. Si elle tient parole, je ne recevrais pas de nouvelles de mon père ou une lettre banale pour savoir comment je vais. Si elle ne tient pas parole, je vais avoir une beuglante de bon matin et un rendez-vous avec l'infirmière dès le petit déjeuner terminé pour organiser un programme que je devrais suivre à la lettre. Je n'aime pas avoir quelqu'un sur le dos, alors je vais tacher de faire de mon mieux pour ne pas en arriver là. « Ne t'inquiètes pas pour ça, je suis solide, je ne risque pas de te laisser en paix avant longtemps .... très longtemps... »
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyMer 18 Jan - 23:24



« Evidemment, quelle question .... dommage pour vous, il ne vous reste plus rien ... mais je suis sûre que vos souvenirs avec lui vous satisferons et vous tiendrons chaud durant les longs mois d'hiver sans lui ... » Évoquer la mort d'un proche lui serrait le cœur. Octavia n'avait jamais vraiment connu la mort dans sa famille. Elle connaissait l'abandon, la trahison, le rejet, le dégoût et la colère, mais définitivement pas la mort. Elle n'y avait jamais pensé, à vrai dire. Conrad était adulte, mais il était encore en excellente santé. Sa mère était plus usée, mais cette relation qu'ils partageaient la rajeunissait. Octavia ne pensait pas être prête à affronter la mort de ses trois parents. Bien que son père biologique ne s'intéressait plus à elle, elle ne pourrait qu'être triste quand il rendra son dernier souffle. Son cœur se serrerait. Elle pouvait le prédire parce qu'il était déjà entrain de se serrer rien qu'à cette idée. Pas de sa mort, mais qu'il ne reconnaisse pas ses responsabilités, et la peine qu'il a infligée et à sa fille et à sa femme.
Elle fixait Naïa, encore abasourdie des propos qu'elle venait de tenir. Elle devrait un jour s'habituer à ce que sa demi-soeur soit méchante par nature, mais Octavia était encore naïve de penser de façon optimiste à ce qu'un jour, elles partagent une relation de sœur à sœur. Elles étaient tellement différentes, et pourtant, elles partageaient un certain nombre de points communs. Dans un univers parallèle où leurs parents ne se seraient jamais rencontrés, elles ne se seraient jamais adressées la parole, et Naïa ne la détesterait pas. Octavia savait que ce n'était pas réellement personnel. Elle ou n'importe qui, Naïa se serait comportée de la même façon odieuse. Ça la rassurait un peu. Mais avec le temps, Octavia ferait partie des meubles, et toute cette histoire ne l'atteindrait plus. C'est ça, oui, ça durera toute la vie. Elle leva les yeux au ciel, ne se sentant plus la force de lui faire entendre raison pour la dix huit millième fois au moins. « Pense ce que tu veux de nous, Naïa. Conrad et Krystal s'aiment, et tu ne pourras pas le contrôler, quoique tu fasses. T'es triste qu'on t'ait pas consultée et tu râles toujours parce que personne ne veut ton avis ? C'est la vie, tu n'es pas le centre du monde, et tu ne le seras jamais. » Á part pour Loki. Mais Octavia ne voulait pas s’immiscer entre les deux jumeaux. Elle respectait leur lien spécial, elle respectait leur vie d'avant. En fait, elle les respectait, même s'ils ne le méritaient pas pour les personnes qu'ils sont devenus, odieuses, irrespectueuses et mauvaises. Mais elle avait tellement envie de former une famille et d'être une famille normale, qu'elle ne pensait plus qu'à être acceptée pour ce qu'elle était sans penser à si elle elle les acceptait inconditionnellement. C'est ce qui faisait que leur relation actuelle était vraiment malsaine.

« Ne t'inquiètes pas pour ça, je suis solide, je ne risque pas de te laisser en paix avant longtemps .... très longtemps... » Elle était plutôt celle qui détenait le pouvoir sur le moment, mais Octavia ne savait pas comment le gérer et en profiter. Alors, elle se contenta de garder ce sourire encourageant sur ses lèvres douces. Elle aurait pu lui mettre la pression, lui demander quelque chose en échange, la forcer à s'améliorer sur d'autres points, ... mais elle n'en fit rien. Elle était gentille, Octavia, elle n'avait pas mauvais fond et elle ne calculait rien. La spontanéité était sa première caractéristique, et elle voulait être présente et disponible, que leur relation ne fasse pas obstacle si Naïa avait besoin de soutien. C'était dans ce genre de moment qu'elle se sentait soeur. Être là en cas de besoin, même si on a peur de se décevoir mutuellement. Mais rester présente pour l'autre. L'anorexie de la serdaigle n'était pas un petit obstacle. Naïa n'en parlait pas, et encore moins à elle. Déjà que discuter avec elle normalement était dangereux, si Octavia traitait des sujets les plus sensibles, elles allaient finir par ne plus se parler à la maison.

La jeune fille s'humecta les lèvres en jetant un dernier coup d’œil aux miroirs. « Je ferais mieux de rejoindre mes amis pour manger. Ils finiront par croire que tu m'as assassinée dans les toilettes ... » Elle eut cette petite pensée humoristique, bien qu'elle ne voulait pas vraiment lui donner de nouvelles idées. « Et crois-moi, je ne veux pas finir comme ce fantôme-là ! » ajouta-t-elle pour être sûre que l'aiglonne ne prenne pas sa plaisanterie pour une demande amicale.

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Azraël S. MacMillan

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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyJeu 26 Jan - 11:27

Ta signature *_* J'adore Coeur


❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia« Pense ce que tu veux de nous, Naïa. Conrad et Krystal s'aiment, et tu ne pourras pas le contrôler, quoique tu fasses. T'es triste qu'on t'ait pas consultée et tu râles toujours parce que personne ne veut ton avis ? C'est la vie, tu n'es pas le centre du monde, et tu ne le seras jamais. » Son visage va atterrir très prochainement contre le miroir qui se trouve à ma gauche si elle continue sur cette lancée. Elle s'attend à quoi de ma part ? De la pitié ? De la peine d'imaginer qu'un jour mon père pourrait mourir ? C'est le cycle de la vie, vas falloir t'y faire ma petite, les gens naissent, grandissent, vieillissent et meurt, mon père n'est pas différent des autres. Je devrais être inquiète de cette réalité, ne pas avoir envie de perdre un autre parent, le dernier qu'il me reste, mais au final ça me laisse de glace. Je serais peut-être orpheline mais je ne serais pas seule. J'aurais toujours mon frère Loki et la famille d'Edward, eux ne nous abandonnerons pas. Ils ont été là à la mort de ma mère et du plus loin que remonte ma mémoire, je les ai toujours connu dans ma vie. Ils sont beaucoup plus fiables que mon propre père et ne m'ont jamais trahi, eux. Je ne vais pas éprouver de peine pour un homme égoïste qui n'a même pas eu le bon sens de parler de sa maitresse à ses enfants et qui, du jour au lendemain, leur annonce leur mariage et leur emménagement au manoir avec sa progéniture d'un premier mariage. Alors non, je ne verserais pas une seule larme pour lui. Et puis elle se trompe lourdement, je peux avoir un impact su la relation si "parfaite" de nos parents. Un accident est si vite arriver, c'est aussi le cycle de la vie. Mais je vais m'abstenir de le lui dire, elle en aura la surprise le jour où je mettrais mon plan a exécution. « Triste ? Oh non je ne suis pas triste. En colère serait le terme. Les gens normaux discutent avec leurs enfants quand un nouvel événement approche, comme un remariage, histoire d'avoir leur avis, de les habituer à l'idée. On ne ramène pas sa grogniasse un jour avec sa chieuse de gamine et on nous balance pas "voici votre nouvelle maman" ... ou alors il ne faut pas s'attendre à ce qu'on les accueils dans la joie et la bonne humeur. Alors wouhai, je suis contrariée qu'on ne quémande pas mon avis, mais ça n'a rien à voir avec être le centre du monde, c'est juste une histoire de bon sens. » Mais évidemment, elle ne voit pas les choses de la même façon que moi, elle n'a jamais été aimé par son géniteur, alors dès qu'un homme accepte de jouer les pères de substitution, c'est un dieu en personne. Moi je n'ai pas besoin qu'une moldue vienne dans ma maison, me voler mon nom de famille et m'imposer ses règles. Je n'ai pas besoin qu'une femme vienne jouer les mères de famille. La mère d'Edward a remplacé ma mère, je n'éprouve aucun manque d'affection maternel, j'ai déjà comblé ce vide. Et je n'ai jamais voulu avoir une soeur, jamais, j'aime être la seule fille. Entre Loki, mon jumeau et Cooper et Edward, mes frères de coeur, je n'ai besoin de personne d'autre et certainement pas d'elle.

« Je ferais mieux de rejoindre mes amis pour manger. Ils finiront par croire que tu m'as assassinée dans les toilettes ... Et crois-moi, je ne veux pas finir comme ce fantôme-là ! » Assassiner dans les toilettes, en voilà une drôle d'idée. Pourquoi pas me direz-vous, mais je pense avoir un peu plus de classe pour trouver un endroit un peu mieux. Limite un croche-patte dans les escaliers serait déjà d'un plus haut niveau. Empoisonner sa nourriture ou sa boisson au milieu de l'ensemble de l'école, sans que personne ne s'en doute. La noyer dans le lac noir. La pétrifier devant le saule cogneur pour qu'il lui règle son compte. L'emmener au milieu de la forêt interdite pour qu'elle se fasse dévorer par les bêtes sauvages qui y vivent. La pousser du haut de la tour d'astronomie. Dresser des oiseaux pour qu'ils l'attaquent et lui crèvent les yeux ... Bref, je pourrais trouver mille et une idées pour me débarrasser d'elle mais certainement pas de façon aussi vulgaire que dans les toilettes. Mais je suis assez d'accord avec elle, il faut qu'elle parte. Nous avons passé suffisamment de temps ensemble, le temps est écoulé, il faut se séparer. Je sais que ce sera un déchirement pour elle, je suis tellement adorable, mais là j'ai envie d'être seule. Le sujet qu'elle a abordé m'a suffisamment contrarié pour avoir envie d'en discuter encore durant des heures. Mon état de santé ne la regarde pas, ce n'est pas parce qu'on a le même nom de famille que cela fait de nous des soeurs. Alors je croise les bras et esquisse un sourire. « Ne t'inquiètes pas, si ce n'est pas les toilettes ce sera ailleurs. Il faut savoir prendre son temps pour réussir correctement un bon meurtre, ne rien laisser au hasard et profiter de ce moment de délice, passer entre soeur ... » Une boutade rien de plus, mais cette menace voilée la fera partir plus vite et c'est exactement ce que je veux.
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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptySam 11 Fév - 15:54




« Triste ? Oh non je ne suis pas triste. En colère serait le terme. Les gens normaux discutent avec leurs enfants quand un nouvel événement approche, comme un remariage, histoire d'avoir leur avis, de les habituer à l'idée. On ne ramène pas sa grognasse un jour avec sa chieuse de gamine et on nous balance pas "voici votre nouvelle maman" ... ou alors il ne faut pas s'attendre à ce qu'on les accueils dans la joie et la bonne humeur. Alors wouhai, je suis contrariée qu'on ne quémande pas mon avis, mais ça n'a rien à voir avec être le centre du monde, c'est juste une histoire de bon sens. » Octavia finit par sourire. Ils avaient moins de dix ans quand Octavia est arrivée au Manoir Rosenberg pour la première fois. Elle avait été préparée par sa mère, qui lui a dit qu'elle voyait quelqu'un - ils se sont rencontrés à l'occasion de la découverte de ses pouvoirs d'ailleurs - et que la relation allait vers un mariage. Octavia et sa mère discutaient régulièrement de la relation qu'entretenait Krystal avec Conrad. Lui-même avait appris à connaître la petite lorsqu'il passait à la maison et restait dormir pour la nuit. Le petit-déjeuner avec lui était sympathique, changeant les habitudes de la mère et de la fille. Octavia les avait vus ensemble et heureux avant le mariage. Si sa mère ne l'avait pas mise dans la confidente, peut-être qu'elle aurait pu mal le prendre dans un premier temps. Elle lui aurait forcément pardonné en découvrant le personnage avant : il était gentil, amusant et était un bon père pour elle, pas comme l'autre qui l'a délaissée sans donner de véritable excuse. Que ses parents divorcent parce qu'ils ne s'entendaient plus était une chose - d'ailleurs, les familles recomposées étaient de plus en plus nombreuses dans son entourage. C'est qu'il disparaisse totalement de sa vie. Qu'il abandonne ses responsabilités. Il quitte la mère, il quitte son enfant, et ça, du jour au lendemain, comme s'il se débarrassait de corvées qui l'ennuyaient profondément. L'enfoiré. Octavia avait eu le temps de se préparer à l'emménagement. Elle avait vu les deux adultes se rapprocher, voir qu'ils étaient bien pour l'autre, parce que c'étaient deux personnes possédant chacun une une âme pure. En fait, elle en avait rêvé et s'était plue à l'idée de se retrouver dans une famille normalement composée : une mère, un père, un frère et une sœur. C'était parfait.
Mais Naïa et Loki n'avaient jamais voulu recruter, dans leur fratrie. Ils étaient trop en colère, pour une stupide raison. Ils ne s'étaient pas faits à l'idée, on ne les a pas prévenu, on ne leur a pas donné leur avis. Octavia estimait qu'à 7-8 ans, on avait pas d'avis à avoir. Et oui, peut-être que Conrad aurait dû leur en parler, aurait dû s'ouvrir à eux pour parler de sa relation. Mais il n'y avait pas de quoi râler et être en colère pour un fait vieux de bientôt dix ans. En parler clairement avec leur père, trouver des compromis pour que leurs vies soient plus paisibles, si leurs compromis ne visent pas juste à être méchants. « C'était indélicat, mais vous n'auriez pas essayé de comprendre. C'était son bonheur pour une fois, il voulait avancer et surpasser la mort de Norah. Et vous le comprendrez seulement quand vous aussi aurez surpassé la mort de votre mère ... » Ils se moquaient souvent d'elle car son père l'avait abandonnée et ne voulait pas d'elles. Octavia n'avait jamais osé se moquer d'eux parce que leur mère était morte et préférait succomber que d'élever ses deux gosses au mauvais fond. Ça n'aurait pas été gentil, ni poli, mais de surcroît elle n'y croyait pas. Le destin était le fautif, et la douleur pouvait se rapprocher de la plaie béante qui ne guérirait par le retour de son géniteur. Même si elle était bien dans cette nouvelle famille, que Conrad l'avait adoptée et chérie, elle était toujours touchée par son absence, et blessée par son choix de se détourner et de ne jamais regarder en arrière. Comme si cela n'avait plus d'importance chez lui. Ce que Naïa et Loki avaient vécu était évidemment pire. Pas de mère. Elle voulait être là, mais elle est morte pour leur donner la vie. Des domestiques pour prendre soin d'eux, un père enfermé dans sa tristesse, inaccessible. Au moins, il était tous les deux, et ils avaient appris à s'épauler. Octavia partageait cela avec sa mère, mais on ne pouvait pas tout dire à sa génitrice. Il y avait trop de trucs qu'on gardait pour soi, qu'on préférait taire. Et on accumule et même si l'environnement nous plaît, on est mal à l'aise. Surtout quand on se prend des remarques au visage toute la journée, pour quelque chose qu'on ne pourra jamais changer, et qui ne changera pas parce qu'on a aucun pouvoir sur d'où on vient et qui on naît.

« Ne t'inquiètes pas, si ce n'est pas les toilettes ce sera ailleurs. Il faut savoir prendre son temps pour réussir correctement un bon meurtre, ne rien laisser au hasard et profiter de ce moment de délice, passer entre soeur ... » Elle la fixe sans émotion, toujours la main sur la poignée de porte. Un bref haussement de sourcils qui ne semblait pas vraiment la convaincre. Naïa ne lui faisait plus peur quand elle prenait sa tête et sa voix de psychopathe. Il y eut un temps, quand ils avaient cinq ou six ans de moins, elle pouvait faire les grands yeux - ce qu'elle faisait encore quand une énormité pouvait sortir de la bouche de l'aiglonne, comme tout à l'heure au sujet de son père décédé - mais à présent, Octavia attendait qu'elle passe réellement à l'acte, et qu'elle cesse de lui rabâcher les oreilles avec des menaces sans fondement. « Je t'ai donné de la matière à réfléchir ... Maintenant soigne-toi ! Ta tête, ton anorexie, ton deuil. Tout. » Elle lui fit un sourire faux, tourna la poignée et passa la porte sans regarder en arrière. Elle ne put retenir un frisson parcourant chaque millimètre de peau de ses articulations jusqu'à son cerveau. Elle ne les prenait pas à la légère, ses menaces voilées. Elle savait de quoi l'aiglonne était capable et son comportement sociopathe s'aggravait. Mais elle allait tenir leur accord, elle n'allait rien dire à leur père ...


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Message(#) Sujet: Re: (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) (Terminé) ❝ Wrong family ❞ (Octavia & Naïa) EmptyJeu 16 Fév - 17:54


❝ Wrong family ❞Naïa & Octavia« C'était indélicat, mais vous n'auriez pas essayé de comprendre. C'était son bonheur pour une fois, il voulait avancer et surpasser la mort de Norah. Et vous le comprendrez seulement quand vous aussi aurez surpassé la mort de votre mère ... » A l'heure actuelle j'avais très envie de l'encastrer contre un miroir. Je voulais voir son sang couler, l'entendre crier, geindre, souffrir, mais surtout, je voulais qu'elle la ferme. Je me figeais sur place. Qui lui avait donné le droit de prononcer le prénom de ma mère ? Qui lui avait donné le droit de parler d'elle ? De penser à elle ? Pour qui se prenait-elle ? De Rosenberg, elle n'en portait que le nom, jamais elle n'en serait une vraie. Elle n'est pas la fille de mon père et ils pourront prétendre tout ce qu'ils veulent, ça ne fera jamais d'elle ma soeur. Ses parents sont des minables, entre une dépressif et certainement un alcoolique égoïste, pour qui elle se prenait pour venir me parler de ma mère et de son décès. Qui était-elle pour me dire de surmonter la mort de ma mère ? Je restais abasourdis et je sentais la colère monter en moi. D'abord elle me parle de mon anorexie, de mon père et maintenant de ma mère. Mais elle se croyait où au juste ? « Mais qui t'as permis de prononcer le prénom de ma mère ? T'es qui pour me dire ce que je dois faire ? Tu vas très vite te calmer et redescendre sur terre sale gamine, tu portes peut-être mon nom de famille mais jamais tu ne seras une vraie Rosenberg, mon sang ne coule pas dans tes veines, ni celui de mes ancêtres. Alors ferme bien ta gueule et ne prononce plus jamais le prénom de ma mère devant Loki ou moi, sinon je te jure que personne ne pourra m'arrêter et que quand j'en aurais fini avec toi, même ta précieuse mère ne pourra pas te reconnaitre ... » Je n'y allais pas de main morte pour dire ce que je pense et il était évident que je ne plaisantais pas. Il y a certains sujets qui sont interdits quand je suis là : ma santé, ma famille et surtout la mort de ma mère. Ce n'est pas parce que sa traînée de mère a réussi à se foutre dans le lit de mon père que ça leur donne le droit de parler de ma mère comme elles le veulent. Jamais plus je ne veux entendre le prénom de Norah dans leurs bouches, jamais, sinon je leur fais avaler leur langue et bouffer leurs dents.

« Je t'ai donné de la matière à réfléchir ... Maintenant soigne-toi ! Ta tête, ton anorexie, ton deuil. Tout. » Ok donc là elle me provoquait délibérément. J'ai peut-être abaissé mes barrières l'espace de quelques instants et c'était visiblement une erreur, mais jamais on ne m'y reprendra. Je ne veux juste pas que mon père m'enferme, ce n'est quand même pas compliqué à comprendre. Alors oui, l'espace d'un instant, je lui ai laissé voir ma souffrance à l'idée d'être séparée de Loki, mais je ne pensais pas qu'elle s'en servirait contre moi de cette façon. Elle aura beau prétendre être une gentille fille, bien sous tout rapport qui veut faire ami-ami avec sa demi-soeur et son demi-frère, il n'en est rien. Elle veut juste nous anéantir, tout comme on veut se débarrasser d'elle. C'est de bonne guerre, je ne dis pas le contraire, mais maintenant je le sais. Là ça en est trop. Elle se prend pour qui cette pimbêche ? Ce n'est pas parce que l'école a fait l'erreur de l'inclure parmi nous que ça fait d'elle une vraie sorcière. Ce n'est qu'une vulgaire née moldue, une sang-de-bourbe, rien de plus et je vais le lui prouver. Folle de colère, je sors ma baguette et cris « Incendio » Des flammes sortirent de ma baguette et frappèrent la porte des toilettes des Filles. Cette prétentieuse a peut-être réussi à s'éclipser avant que j'ai réussi à la cramer sur place mais j'ai tout mon temps. Je fixe la porte noircie par le sortilège, en colère. Oh oui, j'ai le temps de lui faire payer son insolence...
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