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Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort.
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Message(#) Sujet: Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. EmptyVen 11 Nov - 15:06

Teacher, unknown, let me tell you the reason why i'm drunk.ft. Gabrielle De Montfort.
 
Ca refaisait surface, toujours. Il fallait que, au moins une fois par mois, ces maudits souvenirs refassent surface, et me hantent, durant toute une journée de cours. Cela pouvaient durer des heures, comme un court instant ; cela pouvait seulement m'effleurer l'esprit, comme cela pouvait me ronger l'esprit et me faire grincer des dents pendant un temps indéfini. Peut-être de l'aube au crépuscule. Peut-être l'espace d'un soupir. Mais, quelqu'en soient la durée, quelqu'en soient l'intensité, ils me procuraient la même souffrance.
 
Les jours où ils resurgissaient du fin fond de ma mémoire, il arrivait que je sèche les cours. En effet, ça n'était pas la meilleure des solutions... Et ça faisait perdre des points à ma maison. Ils ne méritaient pas d'être autant pénalisé par une déstabilisation émotionnelle passagère... Mais je me sentais incapable de me rendre dans une salle de classe. Ces pensées me rendaient claustrophobes, elles m'enfermaient dans quatre murs, dont les parois frôlaient mes membres. Quand ils réapparaissaient, je perdais mes repères, tout ce que je m'étais donné tant de mal à construire seule...
 
Parce qu'au fond, notre passé nous rattrape toujours. De n'importe quel moyen. Plus sournois que n'importe quel de vos ennemis.
 
Ce jour-là, je n'avais encore pas eu la foie de me rendre en cours. Alors, certes, j'allais me faire gronder par Ziegler, en fin de soirée, ou peut-être même par McGonagall, mais je doute que ça en arrive là... Cependant, il valait mieux que je me retrouve seule, toute la journée durant. Je me connaissais par coeur. Si j'étais allée en cours, ce jour-là, je n'aurais pas tenu trente secondes. Il m'était plusieurs fois arrivée de péter un plomb en plein milieu d'un cours, de sortir et de claquer la porte. Malgré le self-control que j'avais sur moi-même, quand c'est trop, c'est trop. Autant prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de perturber mes camarades. Je restais donc, toute la journée durant, allongée dans mon lit. Je ne descendis ni petit-déjeuner, ni déjeuner, ni dînner. Mes amis s'inquiètaient surement, de me voir manquer le petit déjeuner, repas sacré pour moi. Seuls quelques uns d'entre eux savent ce que ces absences en cours signifiaient. Et ces personnes-là, ne monteront pas voir comment j'allais : je le leur avais fait promettre.
 
Malgré mon repos excessif, malgré toutes mes vaines tentatives pour chasser ces images atroces de mon esprit, je ne pus trouver le repos. Mon esprit était torturé, torturé par un torrent de souvenirs qui ne cessaient de m'attaquer de tous les côtés. J'étais mise-à-nue devant eux. Mon passé me connaissait mieux que la moi du présent ne pouvait me connaître... Il contient toutes mes faiblesses émotionnelles. Tout. Il savait tout, et ne se gênerait pas de remuer le couteau dans la plaie, autant de fois que ça lui chantait.
 
Quel connard.
 
Alors, une seule solution me vint à l'esprit : aller me bourrer la gueule. C'était un réflexe qui, aussi, appartenait à mon passé. Non, je ne me bourrais pas la gueule à 4 ans. Mais quelqu'un d'autre le faisait. Et ces souvenirs étaient concentrés sur cette même personnes ; je ressentais donc le besoin d'évacuer tout ça... Seule.
 
Après m'être simplement vêtue (un sweatshirt beaucoup trop large rouge et or, ainsi qu'un legging noir et des bottes de neiges), je quittai la salle commune. Je découvris avec étonnement que la lune resplendissait déjà dans le ciel, ce qui m'arracha une expression mélancolique. Elle était pleine Comme ce jour-là.
 
Les larmes montèrent mais, comme d'habitude, elles ne coulèrent pas. Elles restèrent figées dans mes orbites, et aucunes d'elles ne s'échappa de mes paupières. Elles avaient l'habitude, maintenant Ou simplement n'avaient-elles plus la force d'aller plus loin.
Je me rendis seule, à pieds, à Pré-Au-Lard. Normalement, les sorties à pré-au-lard sont prévues. Pour passer les portes, il fallait seulement que je me faufile sous la cape de quelqu'un, ou du moins, que j'essaie. Quelqu'un de grand, de préférence.
 
Ca ne marchait pas toujours, hélas. J'avais déjà été prise sur le fait, et on m'avait promptement ramené à Poudlard, où j'ai été sermonné par McGo et Ziegler. Mais cette fois-ci, à mon plus grand soulagement, ça fonctionna. La femme à qui appartenait la cape était si vieille qu'elle ne me remarqua même pas, tant elle était lente dans ses mouvements. Je pris donc la direction des Trois Balais, la capuche de mon sweatshirt sur la tête, ramassant mes cheveux blonds.
 
Les têtes parlantes à l'entrée de l'auberge piaillèrent, piaillèrent et piaillèrent encore, mais aucune d'elle ne se douta de mon identité. Dans d'autres circonstances, c'aurait pu m'arracher un sourire sournois et arrogant, mais mes articulations étaient pétrifié par la douleur émotionnelle que me procuraient ces souvenirs.
 
L'auberge n'était pas très pleine, ce jour-là. Seules quelques sorciers, chaudement habillé en ce début de mois de Septembre, picolaient entre eux, en s'exclamant et en grognant bruyamment. Je ne bronchai pas, et me dirigeai d'un pas assuré vers une table avec deux chaises, dans un coin sombre de la salle, ma capuche toujours sur la tête. Je la retirai une fois m'être installée, et le serveur s'approcha. Lorsqu'il découvrit mon visage, il fronça légèrement les sourcils, mais ne releva pas tout de suite. Je commandai sèchement une bière au beurre double portion, et il s'attaqua à aller me la chercher, d'un pas nonchalant. Non mais quel boulet. J'observai ma montre : 20h49.
 
Le serveur revint enfin avec mon verre. Je m'en emparai, et le bu d'une traite, goulûment. La chaleur de la boisson et son taux d'alcool m'apporta une énergie nouvelle, apaisante. Ca ne faisait pas encore son effet, mais je sentais déjà l'effet de l'alcool sur mes souvenirs. Je restai cependant toujours aussi lucide, même après les trois autres verres que j'enchaînai. Lorsque je commandai mon quatrième, le serveur osa relever:
 
- Vous n'êtes pas un peu trop... jeune, pour boire autant, mam'zelle ?
 
- De quoi j'me mêle ? grondai-je en posant mon regard glacial sur le sien brun.
 
- C'est que, je me posais seulement la question... Pour votre santé, et...
 
- Je répète : de-quoi-je-me-mêle ?  m'exclamai-je avec arrogance, de plus en plus irritée.
 

Sa voix résonnait désagréablement dans mes oreilles, il commençait sérieusement à m'les briser, ce con. Je soufflai d'agacement, et il s'en alla, non sans me jeter un regard inquiet et empri de.... pitié ? Etait-ce là de la pitié dans son regard ? Qu'importe. A cet instant, j'étais seule, totalement seule. 

Seule, avec mon arme, mon complice d'évasion, posé sur la table.
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Message(#) Sujet: Re: Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. EmptyVen 11 Nov - 17:40



Teacher, let me tell you why I'm drunk

Sirana & Gabrielle




Gabrielle, mon ange. Si tu savais à quel point tu me manques. Cela faisait maintenant plus d'un mois qu'elle était à Poudlard. Qu'elle dispensait ses cours. Qu'elle vivait loin de tout. D'eux. De lui. Elle n'avait pas eu de nouvelles, elle n'avait pas eu à y penser. Coupée du monde. Du moins, jusqu'à ce jour. Jusqu'à cette lettre. Quelques mots suffirent à lui faire comprendre de qui elle venait. Nul besoin de signature pour cela. Juste quelques mots. Juste ses mots. Et plus aucune distance n'était mise entre eux. Plus aucune barrière ne l'empêchait de ressentir ce long frisson glacé qui s'emparait alors de chacun de ses membres.

C'est donc le visage fermé qu'elle se rendit dans les serres. Elle devait tout de même assurer ses cours, qu'importaient les raisons de son état. Mais le cœur n'y était pas. L'esprit non plus, d'ailleurs. Tout était ailleurs. Là-bas, en France. Gabrielle n'était plus. Du moins pas celle qu'elle tentait d'être ici. La journée passa lentement. Difficilement aussi. Ma vie s'arrête dès lors que tu me quittes. La nausée de l'avait pas quittée. Et son corps hurlait d'une douleur qu'elle ne connaissait que trop bien. La solution était évidente. Toujours la même, toujours aussi futilement grisante. Ephémère. Alors elle attendit le soir avec une certaine impatience, comme si tout cela lui était devenu vital. Comme s'il était impératif qu'elle fuit les murs froids du château pour retrouver ceux enivrés des trois balais. Elle s'était ainsi retrouvée là, assise au bar, seule. Il faisait nuit, mais elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être. Quelle importance, de toute façon ? Le temps s'était arrêté, aujourd'hui. Ses yeux glissaient de son rhum groseille au miroir tacheté accroché derrière le bar. Elle observa son reflet quelques secondes. Etait-ce bien elle, cette femme aux traits tirés par les émotions qui prenaient possession de son âme ? Elle but son verre d'un coup avant d'en commander un second. La vue de l'alcool rosé était bien plus supportable que celle de son propre visage. Reviens-moi. Elle avait causé tant de souffrances. Et elle souffrait tant en retour. Elle aurait seulement voulu que tout s'arrête. Que tout s'efface. Et qu'enfin la liberté la cueille pour de bon.

Une voix la fit sortir de ses pensées. Féminine et forte. Gabrielle tourna les yeux en direction de sa provenance alors que le serveur revenait vers le bar affichant un air étrange. Il lança à qui voulait l'entendre que « cette petite n'est sûrement même pas majeure ». Et effectivement, elle ne l'était pas. Non pas que la jeune femme la connaissait personnellement, mais elle l'avait déjà vu avec Léo. Elle ne saurait dire quelle était son année et de toute façon, elle s'en foutait complètement. Elle n'était pas venue pour s'intéresser à quelqu'un d'autre qu'elle-même. Son énergie était d'ailleurs déjà bien utilisée dans cette lutte acharnée qui se jouait dans le fouillis de son esprit. Pourtant, son regard ne pouvait s'empêcher de se poser sur elle. Seule, elle aussi. En compagnie de sa bière. Elle n'était pas si loin et on pouvait lire sur son visage qu'elle n'était pas des plus heureuses. Mais en même temps, lorsqu'une femme se rend seule, le soir, dans un bar, elle l'est rarement. Gabrielle termina son verre et en commanda un nouveau. Et l'homme qui la servit la fixa un instant, comme s'il voulait l'encourager à aller là-bas. Qu'il se mêle de ses affaires. Bon sang, il réussissait presque à la faire culpabiliser. Dans un soupir, elle passa une main sur son visage avant de finalement se lever. Cette jeune fille ne semblait pas là pour parler. Elle-même n'était pas venue pour ça. Alors peut-être pourraient-elles simplement boire ensemble, et elle aurait au moins la conscience tranquille.

Lentement, Gabrielle se dirigea vers la table de la blonde. Sans un mot, elle s'assit en face d'elle, calant son dos contre le mur. En réalité, elle ne savait pas trop quoi lui dire, bien trop tiraillée par ses propres démons pour s'occuper d'autre chose. Ses yeux quittèrent finalement le vague dans lequel ils étaient installés pour se poser sur ceux de la demoiselle. Dure journée ? Elle ne l'avait jamais vu en cours. Peut-être qu'elle ne la reconnaîtrait pas non plus. Quoiqu'il en soit, maintenant que leur regard se croisaient, elle distinguait plus nettement cette noirceur qui émanait de ses traits. Cette même noirceur qui était en train de la ronger alors que les mots qu'elle avait lu lui revenaient sans cesse en mémoire. Apportant avec eux la violence de la peur, de la haine et du dégoût qui brûlaient ses entrailles.


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Message(#) Sujet: Re: Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. EmptySam 12 Nov - 11:35

Teacher, unknown, let me tell you the reason why i'm drunk.ft. Gabrielle De Montfort.
 
Quel boulet, ce serveur. De quoi il se mêle lui encore ? Oh et puis, merde. Qu'il aille se faire voir, lui et tous les autres. Je voudrais seulement que, ce soir, on me laisse tranquille. 
Je m'emparai de mon verre à deux mains, et le portai à ma bouche. L'effet de l'alcool commençait à se faire ressentir sur moi, mais pas assez pour que je me sente totalement bien. Oui, j'avais la très nette intention de me bourrer la gueule, à 100%. Parce qu'aujourd'hui, ça n'avait pas été de simples flashbacks passagers, mais de longues et douloureuses images qui m'avaient couvertes la vie.

De la chair, de la chaire, encore de la chaire, et du sang.

Je secouai la tête, et remarquai que la bière n'était pas assez forte pour me faire oublier ces conneries. La preuve, j'étais encore en train de me remémorer ce moment-là... Oublie, Sirana. Bois. Je ne me fis pas attendre, et obéis à ma conscience. Je bus une, deux, trois gorgées, d'affilées, successives. L'alcool avait l'effet d'une corde qu'on serrait un petit peu plus autour de ma gorge, à chaque gorgées. Au début, c'était oppressant, étouffant, gênant. Mais plus je buvais, et plus la sensation de ce liquide chaud et sucré longeant ma gorge se faisait agréable. Des frissons parcoururent mon échine à ma troisième gorgée, et je posai la jarre, encore rempli aux trois quarts. Cette image était comme un espoir. Il me restait encore de quoi effacer... tout.

Quand soudain, un bruit attira mon attention. J'avais toujours le nez dans ma boisson, sans boire pour autant, juste pour me réchauffer, mes cheveux blonds encadrant mon visage et faisant ainsi barrage au monde extérieur. Je ne relevai pas la tête directement. Ce devait surement être encore un de ces ivrognes cherchant une innocente proie nocturne. Mais je n'étais certainement pas d'humeur à engueuler qui que ce soit, alors je pense que s'il ne se casse pas dans la minute, j'appellerai simplement le maudit serveur pour me débarrasser de l'ordure. C'était très fréquent, aux Trois Balais, alors ça ne me faisait ni chaud, ni froid. 

Mais, à ma grande stupéfaction, ce fut une voix féminine, qui s'éleva dans les airs. 
- Dure journée ?
Il n'y avait pas une once de méchanceté dans sa voix ; peut-être un petit brin d'agacement. Si elle ne le voulait pas, pourquoi venait-elle m'adresser la parole ? Je ne faisais pas pitié à voir, tout de même. Je n'étais même pas encore "high enough". Ah, ça y est, je sais. Ce maudit serveur avait surement dû envoyer quelqu'un me parler, certainement pour ne pas avoir le malheur d'une jeune demoiselle sur la conscience. Quel misérable.


Franchement, je ne voyais pas pourquoi il s'inquiétait. Ca ne lui était jamais arrivé de voir de jeunes adolescentes brisées après une violente rupture, venir se bourrer à l'auberge, avec leurs meilleures amies ? Bon, dans mon cas, ça n'avait rien d'une déception amoureuse. Mais passons.


Dure journée ? "Dure journée" ? C'est le moins qu'on puisse dire. Non, plus sérieusement, s'imaginait-elle réellement que je buvais en solo pour célébrer une bonne nouvelle ? Pourquoi je devenais aussi agressive, tout à coup ? L'effet de l'alcool, sans doute... La pauvre femme était arrivée au moment où l'alcool commençait enfin à faire effet - au bout de la cinquième jarre : quand je disais que je tenais bien l'alcool... -. Hélas, j'étais très peu consciente des effets destructeurs qu'avaient ce genre de boissons sur ma raison. Self control, Sirana. Self-control. 


- A votre avis ? soupirai-je, las.


En temps normal, j'aurais répondu d'une manière un peu plus... correcte. Surtout que la femme qui me parlait, semblait être plus âgé que moi. Je n'avais toujours pas lever le regard vers elle, mais ma curiosité l'emporta finalement avant que je ne lui prie de s'en aller.
Mes yeux clairs croisèrent les siens, noirs d'ébènes, et je fronçai légèrement les sourcils. Ce vide... Ce vide, qui habitait ses prunelles. C'était le même que j'avais pu observer, maintes et maintes fois, dans les miennes, dans les jours comme celui-là. Ils étaient presque semblables, à quelques exceptions près. Cette même lueur de désespoir, de douleur, de tant d'émotions réunies, toutes plus sombres les unes que les autres. 


Je ne sais pourquoi, mais mon instinct me dicta de ne pas lui dire de s'en aller. Malheureusement, tout le monde sait bien que "l'instinct" est totalement sous l'influence de l'alcool, dans les moments comme celui-ci. Mais hélas, je n'étais guidée que par mon instinct, et rien d'autre, et ce depuis... mes 4 ans.


- Dure n'est même pas un mot assez fort pour la qualifier. Si vous en avez un plus intense... un mélange de "dévastatrice" et "riches en émotions", je suis preneuse, il me servira beaucoup.


Qu'est-ce qui me prenait ? Je n'allais tout de même pas étaler ma vie devant une parfaite inconnue ! Mais, il me semblait l'avoir déjà aperçu, dans le château. Ce devait être un professeur. Raison de plus pour la boucler. Malgré les voix étouffés de ma raison, je ne lui obéis pas. 


J'étais déjà submergée par les pouvoirs dévastateurs de l'alcool, qui vous guide dangereusement, les yeux bandés, vers les contrées les plus éloignées de la Conscience, proches de la Folie et voisines de la Vérité.
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Message(#) Sujet: Re: Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. EmptyMer 16 Nov - 13:10



Teacher, let me tell you why I'm drunk

Sirana & Gabrielle




La jeune fille n'avait pas bougé. Elle était restée là, à fixer son verre, alors que Gabrielle prenait place en face d'elle. Même la curiosité n'avait apparemment pas pu la déloger de cet état second qui semblait avoir pris possession d'elle. Alors elle se contenta de quelques mots, portés par un soupir. Quelques mots trahissant rapidement la profondeur de cette noirceur qui était la sienne. Le professeur ne la quittait pas des yeux, attendant la suite. Parce que oui, il y aurait une suite. Peu importait la forme qu'elle prendrait. Un regard. Une parole. Peut-être même un cri lui indiquant de partir loin d'ici et de la laisser seule. Tout était possible et elle s'en accommoderait.

Puis la suite se présenta finalement. La blonde releva les yeux, croisant enfin les siens. Il y eut cette étrange seconde ou toutes deux semblaient se lire, comme si ce qui les unissait était si évident qu'il n'y avait pas besoin de l'expliquer davantage. Gabrielle la fixait, percevant cette lueur de détresse. De désespoir. Lui rappelant ce sentiment que chaque partie de son corps s'use à force d'essayer de ne pas sombrer. Lui renvoyant ces jours ou toute lutte devient insupportable. Ou le choix le plus simple est de laisser cette vague emporter son âme. Se laisser submerger. Et finalement se noyer. C'était ce qu'elle vivait aujourd'hui. Elle se noyait. Et cette jeune fille, face à elle, semblait en proie à la même souffrance. Peut-être était-ce elle qui projetait sa douleur pour tenter de croire qu'elle n'était pas seule à la vivre. Peut-être que cette élève était seulement touchée par une peine de cœur, commune à chaque adolescent. Mais ce regard, clair, brillant. Ce regard, oui, affirmait le contraire. Il lui donnait l'impression d'hurler.

Un long frisson la saisit de nouveau alors que ses réflexions étaient arrachées par de nouvelles paroles. Des mots désabusés. Cyniques. Des mots qui venaient confirmer cette sensation qu'avait créé le croisement de leurs yeux. Gabrielle sourit, doucement. Elle était réceptive à sa remarque. Elle aurait d'ailleurs pu en être l'auteur. Ses iris quittèrent finalement l'élève inconnue pour se plonger dans le liquide rosé que contenait encore son verre. Son sourire était sincère, mais bien plus amer qu'amusé. Et ses yeux, eux, trahissaient toute la douleur de ses pensées. Je le cherche depuis longtemps, ce fameux mot. Je ne l'ai jamais trouvé. A croire que je ne suis pas douée pour ça. Elle sourit plus franchement, renouant le contact visuel avec la jeune fille. Mais à la place, j'ai découvert ça, ajouta-t-elle, levant son verre devant elle avant d'en boire une gorgée qui n'était pas de trop. Ce n'était pas une solution en soi. Mais elle lui avait toujours semblé bien plus efficace que les mots. Ils n'avaient jamais été un allié pour elle et aujourd'hui, elle n'était plus capable de les utiliser comme il le faudrait. Il ne restait plus que le silence, entourant le déchirement de son âme. Le silence et l'alcool.

Gabrielle sortit à nouveau de la noirceur de ses idées pour se concentrer sur celle qui lui faisait face. C'était difficile de se dire qu'une si jeune fille pouvait traverser ce qu'elle-même traversait depuis tant d'années. La vie est une garce. Elle s'en prend à tout le monde, sans distinction. Elle vous broie dès la naissance sans remord. Et vous noie sous les difficultés dès lors que vous cherchez à avancer. Elle ne savait pas ce qui l'avait poussée à venir ici. Ni même ce qu'elle endurait. Mais si son sentiment était vrai, alors elle ne pouvait qu'être désolée pour elle. Car si sa blessure était aussi profonde que la sienne, la plaie ne se refermerait jamais. Et elle la traînerait derrière elle jusqu'à son dernier jour. Soudainement, Gabrielle leva un main pour attirer le serveur. Apportez moi en deux, lui demanda-t-elle en désignant son verre sans consulter un quelconque avis. Il la fixa un instant, comme si ça demande le perturbait. Quoi, il s'attendait peut-être à ce qu'elle prenne cette fille par la main pour la ramener gentiment au château ? Non. Ce n'était pas ce qu'elle avait l'intention de faire. Et ce n'était pas ce dont elles avaient besoin ce soir. Alors elle attendit qu'il s'exécute, lui en déplaise, avant de se concentrer de nouveau sur cette sorcière inconnue. Elle la fixa quelques secondes en silence. Inutile de jouer, avec elle. Inutile de mentir, inutile d'être responsable. Elle savait que cela ne servirait à rien. Et puis elle n'en avait pas la moindre envie. Pas aujourd'hui. Alors autant partager ensemble cette seule solution qui semblait leur convenir. Se saisissant d'un des deux rhum-groseille, elle fit glisser le verre jusqu'à elle. Je crois que ce sera plus efficace qu'une bière. Vous connaissez ? A ces mots, elle avala d'une traite son propre verre avant de se saisir du second que le serveur venait d'apporter. Elle ferma les yeux un instant, sentant la chaleur de l'alcool se saisir de sa gorge, de son estomac, de son esprit. Puis elle les rouvrit et les posa sur la jeune fille, sérieuse. Ca fait longtemps que ça dure ? Ça. Ce manège. Ces idées qui la détruisent. Qui la hantent. Et qui la traqueront probablement jusqu'à la fin de sa vie.


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Message(#) Sujet: Re: Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. EmptySam 3 Déc - 15:17

Teacher, unknown, let me tell you the reason why i'm drunk.ft. Gabrielle De Montfort.
 
Après avoir prononcé ces paroles, je me muais dans un profond silence qui en disait long sur ce qui allait suivre : car oui, il fallait être complètement naïf pour ne pas comprendre que cette discussion n'allait pas s'en arrêter-là. En temps normal, je n'aurais pas donné autant d'indices. Mais, au delà de cette petite voix qui s'égosillait à me répéter de me la boucler, il y avait cette autre voix... Cette voix d'enfant. A elle celle, elle regroupait tous mes démons les plus redoutables. Fort heureusement, j'avais réussi à trouver un moyen de la faire taire : ne plus y penser.
 
Mais il y avait des jours, comme ce jour-là, où elle était trop puissante... ou bien où j'étais trop faible.
 
De plus, le liquide chaud que je buvais sans retenue ne m'aidait pas à lutter contre la voix de la petite Sirana. La petite Sirana pleine de rancoeurd et de mépris envers le monde. La petite Sirana avec qui le Destin avait été impitoyable. La petite Sirana qui avait assisté à la destruction immatérielle de son bonheur pour contribuer à celui de quelqu'un d'autre... celui de sa propre génitrice, qui plus est. Peut-être même celui de son père.
 
Après tout, ça avait été son seul échappatoire.
 
Je me plongeai dans la contemplation de ma jarre à moitié vide. En effet, j'aurais pu dire à moitié pleine. Mais j'avais tendance à voir le mauvais côtés des choses, aujourd'hui. La dépression ne me réussissait pas, décidément. Mais le pire, c'était que je ne faisais rien pour lutter contre la noirceur de mon passé, qui sans cesse me rattrapait : j'étais comparable à une vulgaire fleur dépendant du climat, incapable de se défendre, nue face au intempérie et profitant du soleil si ce dernier venait à se présenter.
 
La femme en face de moi ne dit rien, au début. Peut-être lui avais-je parue suspecte. Peut-être ne comprenait-elle pas le sens de mes dires. J'ai veillé à être le plus explicite possible, pourtant. En temps normal, j'aurais espéré qu'elle soit abrutie, et naïve. Qu'elle n'ait pas capté la trajectoire que je prenais, ni les révélations qui allait s'en suivre. Mais bizarrement, en ce moment, je ne voulais pas de tout cela. J'avais besoin d'écoute, c'était indéniable : il fallait que je vide mon sac.
 
Après quelques secondes plongées dans un ténébreux silence, j'osai lever les yeux vers elle. Immédiatement, je recroisai son regard, ce regard si familier, que je pouvais observer certains matins où je daignais aller à la Salle de Bain, devant le miroir. Dès lors où nos prunelles meurtries par quelque chose de si similaire et si opposé à la fois, se croisèrent, c'était comme si un lien s'était crée entre nos deux âmes torturées : car oui, celle de mon interlocutrice devait sans doute l'être autant que moi. « Je le cherche depuis longtemps, ce fameux mot. Je ne l'ai jamais trouvé. A croire que je ne suis pas douée pour ça. » Ses propos me firent l’effet d’un sabre : ils confirmaient mes soupçons. Nous partagions le même désespoir, ce même gouffre ténébreux qui nous consumait, nous rongeait, depuis longtemps, assez longtemps pour nous avoir fait subir les pires baisses de morales qu’il puisse exister. En tout cas, à ma connaissance. La brune me sourit de manière franche. Son expression appelait à de la sympathie, de la compréhension, de l’entente… mais étrangement, pas à de la compassion. Elle n’était pas « touchée », par les quelques mots que nous nous étions échangés. A croire qu’elle s’y attendait un peu. « Mais à la place, j'ai découvert ça. » A ces mots, elle désigna son verre contenant un liquide bordeau, et le porta à ses lèvres, avant de le boire goulûment. J’émis un rictus cynique, fermant les yeux quelques instants et secouant la tête doucement, avant de rétorquer : « Je suis de votre avis… C’est bien le seul échappatoire. » Pour souligner mes dires, j’ajoutai un soupir, avant de terminer mon verre de bière-au-beurre d’une traite. Je posai ensuite la jarre sur la table, le souffle coupé, et repris progressivement ma respiration, les yeux toujours fermer pour mieux ressentir les effets de cette boisson miracle sur mon esprit.

Mon interlocutrice appela le serveur. J’arquai un sourcil. Ce geste m’étonna quelques peu – bien que je ne sois totalement pas assez lucide pour être pleinement surprise -, car étant plus âgée que moi, j’imaginais qu’elle me ferait des commérages, et me hurlerait de rentrer au château. Ou pire encore, qu’elle appelerait McGo et Ziegler. Il me semblait l’avoir déjà aperçu dans les couloirs. Etait-elle professeur ? Je n’en avais aucune idée. En tout cas, je ne suivais pas ses cours. Sans me demander mon avis, elle indiqua au serveur de lui rapporter un second verre de la boisson rougeâtre. Bien entendu, cet imbécile la regarda de travers, ne sachant visiblement pas comment réagir face à sa demande. «  Faites votre boulot et mêlez-vous de ce qui vous regarde, voulez-vous. », dis-je d’un ton arrogant en le foudroyant du regard. Il ne valait mieux pas pour lui qu’il m’opportune : ça risquait de très mal tourner. L’ayant surement deviné, il recula et s’en alla chercher la commande.
Lorsque cette dernière arriva, la femme en face de moi poussa le verre vers moi, sous les yeux ébahis du serveur. Je grognai, lui incitant à déguerpir, avant de m’emparer de la boisson. « Je crois que ce sera plus efficace qu'une bière. Vous connaissez ? » « Pas vraiment. Pourtant, je me rends régulièrement ici, histoire de… la contrer. » Le la était bien entendu voulu, et je parlais évidemment de la petite Sirana. J’agitai le verre entre mes doigts. Suspicieuse, je jetai un regard vers la brune, hésitante. Malgré mon état irraisonnable, je n’étais pas suicidaire. Mais si la femme avait eu l’aisance de boire ce liquide à grandes gorgées, c’était qu’il n’y avait rien à craindre. « J’espère qu’il est aussi efficace que vous me l’avez fait comprendre. » Alors, je goûtai l'élixir. Il avait un goût de groseille, et de rhum – car oui, j’avais déjà eu l’occasion d’en boire. J’y pris goût, et portai une seconde fois le récipient à ma bouche, quand soudain, la femme décida de mettre fin à la tournure explicite que prenait la conversation. « Ca fait longtemps que ça dure ? »



Je posai le verre sur la table, et fermai les yeux. Mes oreilles se mirent à bourdonner, j’avais la tête qui tournait. Etait-ce l’effet de l’alcool ? Je ne pense pas. C’était elle. Elle revenait à la charge, encore et encore. Elle et ses souvenirs. Elle allait déballer son sac à ma place, car elle en avait terriblement besoin. C’était trop dur à garder. Ou peut-être était-ce simplement l’alcool qui le rendait trop dur à conserver. « Assez longtemps, pour avoir pu passer par des dizaines et des dizaines de jours comme aujourd’hui. » Je rouvris les yeux, après ces paroles prononcées d’un timbre de voix grave, et plongeai mon regard ténébreux dans celui de mon interlocutrice. Il était si sombre que mes prunelles pouvaient presque paraître plus noires encore que celle de la femme devant moi. Je poursuivis, agitant mon verre d’une main. « Aussi loin que remontent mes souvenirs, même. » Je marquai une pause, durant laquelle je me perdis dans la contemplation du vide. «  Ca vous semble long, vous ? pour une gamine de 16 ans ? »  
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Message(#) Sujet: Re: Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. Teacher, let me tell you the reason why i'm drunk. - ft. Gabrielle De Montfort. EmptyMar 20 Déc - 0:00



Teacher, let me tell you why I'm drunk

Sirana & Gabrielle




L'heure n'était plus aux sermons, aux bonnes manières ou aux règles de bienséances. Si le serveur ne l'avait pas encore compris, c'était chose faites, aujourd'hui. Une colère sourde grondait au plus profond de cette jeune fille. C'était visible. C'était certain. Elle la comprenait et elle la partageait. Mais si seule la colère avait été en cause dans cette histoire, alors leur problème aurait été réglé depuis longtemps. Quelques gueulantes, quelques coups. Puis plus rien.

Malheureusement, à la colère s'ajoutait la douleur. Une douleur sans doute aussi profonde que pouvait l'être leur âme. Une douleur vive, sournoise, récurante.
Incurable.

Et à la douleur s'ajoutait le désarroi. Cette sensation funeste qui dépossède l'homme de sa capacité d'agir sur ce qu'il est. Ce vide intense et cruel qui prend possession de leur corps et de leur esprit par vagues désastreuses. Latent. Lancinant.

Mais le pire est sans doute l'espoir. L'espoir que procure l'oubli. L'espoir qui fait croire que ces autres émotions, une fois tues, ne reviendrons plus. Que cette fois, c'était la bonne. Que tout est terminé. Mais rien ne se termine jamais. Parce que rien ne change. Parce qu'aucune d'entre elle n'aura droit à un lendemain qui chante.

Alors Gabrielle ne se préoccupa pas des regards qu'elle cristallisait, ni même de la réplique cinglante de la jeune inconnue. Parce qu'aujourd'hui, rien d'autre n'avait d'importance. Rien d'autre que ce pourquoi elles avaient atterri ici. Et c'est bien pour cela que Gabrielle lui posa directement la question. Elle écouta sa réponse en silence, pleine de cynisme et, sans doute, d'amertume. Elle la fixait avec une attention particulière. Et lorsqu'elle eut fini, elle ne prononça aucun mot en retour, se contentant de plonger dans ce regard clair et pourtant bien trop noircit par la vie. Cette indispensable garce. Elle comprenait ses mots. Elle comprenait son visage. Ses traits. Son aura. Peut-être trop, finalement. Parce qu'en regardant cette gamine torturée, Gabrielle avait l'impression de se retrouver face à elle-même. D'entendre ses propres mots. De voir son propre visage. Ses propres traits. Alors elle la dévisagea, se gardant toujours de prononcer la moindre parole. Mais le mépris dont elle pouvait faire preuve n'était pas destinée à celle qui occupait désormais son regard, non. Il était pour celle qu'elle voyait à travers elle : elle-même. Elle fut de nouveau saisie par ce dégoût qui l'envahie brutalement et l'obligea à fermer les yeux. Sa main se crispa autour de son verre. Elle perdait le contrôle de ses pensées. De ses souvenirs. Elle sentait ses doigts sur son corps. Son odeur lui donna un haut le cœur. Les yeux toujours clos, elle détourna la tête comme pour ne pas permettre aux regards indiscrets de prendre part à son malaise. Elle entendait sa voix. Elle se sentait fébrile. Sale. Il lui fallu puiser dans les dernières forces qui lui restaient pour ravaler les larmes qui voulaient l'assaillir. Et elle but, s'offrant ainsi un allié. Peu à peu, Gabrielle chassa ces sensations qui l'avaient submergée. Sa mâchoire se décrispa. Son corps se détendit. Et ses yeux s'ouvrirent de nouveau. Ils fixèrent d'abord le mur qui se trouvait en face d'eux avant de finalement se reposer sur le visage de celle qui lui avait, l'espace d'un instant, semblé être un miroir.

Elle but encore avant de poursuivre là où elles s'étaient arrêtées, comme si de rien n'était. Oui. C'est long. Sa voix était sans doute encore trop froide pour laisser transparaître la compréhension dont elle faisait encore preuve. Mais elle reflétait toute la dureté de la situation. Et elle savait, au fond d'elle-même, que ces seize années n'étaient que le début d'autres bien plus longues. Elle déglutit difficilement, se rendant peu à peu compte que l'alcool déformait maintenant sa vision. Après quelques secondes, elle se décida à poursuivre d'un ton, cette fois, plus détaché. Sans doute lassé par temps de cruauté. Alors c'est quoi : famille ? Mauvaise rencontre ? C'était souvent la famille. Bien trop souvent, d'ailleurs. Ces personnes censées les protéger aux mieux sont finalement celle qui les trahissent en premier. Je suis sûre que c'est la famille, lâcha-t-elle dans un murmure. Son cynisme lui arracha même un sourire alors que, de nouveau, elle porta le verre rosé à ses lèvres.


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