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Du baume au coeur - Arabella
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Message(#) Sujet: Du baume au coeur - Arabella Du baume au coeur - Arabella EmptyMer 9 Nov - 15:32

    Les bras en croix sur son lit, Rhea écoutait un gramophone diffuser à fond une chanson rock. Dans le dortoir, quelques filles bavardaient ou se faisaient les ongles – ou les deux en même temps. Personne ne semblait se préoccuper d'elle, et il fallait dire que la petite Gryffondor ne faisait rien pour les y encourager. Ayant revêtu un pyjama sitôt après être revenue du déjeuner, elle faisait montre d'un comportement semi-catatonique. Mais ce qui faisait d'elle quelqu'un de relativement inquiétant c'était sa baguette, toujours sur le point de glisser de ses doigts, qu'elle agitait par intermittence pour relancer toujours la même boucle sonore.

    Perdue dans ses pensées, Rhea laissait planer cette ambiance répétitive sans tenir compte de la présence de ses colocataires. Si elles n'étaient pas contentes, elles pouvaient toujours aller se plaindre à... non pardon ! A personne puisque la préfète était partie ! Déménageant sans préavis dans les cachots sordides de Poudlard. Avec une ribambelle de pauvres erres qui n'avaient rien demandé à personne. A cette idée, la petite Gryffondor serra les dents. Cette situation la désespérait. Cela faisait quelques temps qu'elle n'avait pas eu de nouvelles des nés moldus. Billie n'avait pas daigner lui répondre – mais sans doute cela ne dépendait pas entièrement de sa volonté – elle n'avait croisé ni Sloane, ni Lynn. Presque toutes ses amies proches étaient enfermées et celles qui lui restaient... Rhea n'osait pas les voir. Lorsqu'elle leur avait parlé – ou lorsqu'elle avait essayé de le faire – elle avait senti un étrange et poisseux sentiment de culpabilité l'envahir. Bavarder avec des gens qui continuaient à vivre normalement la mettait mal à l'aise. Celles et ceux qui n'avaient pas participé à la Bataille de Poudlard – parce qu'ils avaient été trop peureux ou trop intelligents pour se battre contre des adultes – ne pouvaient pas la comprendre. Ou en tout cas en avait-elle l'impression. En conclusion, Rhea se sentait profondément seule. Et incapable d'agir comme avant. Aller en cours, faire des potions cosmétiques, voler les affaires des autres... tout cela lui semblait sans intérêt. Vain.

    Et puis, alors que Rhea faisait démarrer cette même chanson pour la quinzième fois, son regard se posa sur un morceau de parchemin. Roulant sur elle même dans un tourbillon de mèches noires, Rhea se saisit du morceau et le lit. Allongée sur le ventre, elle parcourut les lignes manuscrites. Il s'agissait du petit mot envoyé par Arabella quelques jours plus tôt et que Rhea avait mis de côté. Puis oublié. Mais maintenant qu'elle avait dans les mains ces quelques notes, l'évidence sauta aux yeux de la Gryffondor. Il était peut-être temps pour elle de renouer avec la civilisation. Arabella était celle qui l'avait protégé et encouragé au plus fort de la bataille. Si une personne pouvait la comprendre c'était bien elle. En tout cas, Rhea était déterminée à placer en elle une confiance aveugle, et l'envie de bouger ses fesses ankylosées lui revint. Se saisissant de la première robe qui se trouvait à proximité – par hasard, ce fut l'une des siennes – Rhea se mit en devoir de se préparer. Quelques coups d'eye-line et de mascara plus tard, la jeune fille dévalait les escaliers en direction de la Bibliothèque.

    Qu'avait-elle noté déjà ? Ah oui, septième étagère. Rhea fourra le petit papier dans la poche de son vêtement et entreprit de balayer la bibliothèque du regard. En passant derrière l'endroit indiqué, Rhea avisa une petite table où une jeune fille blonde semblait étudier. Mais peut-être était-elle simplement entrain de lire ou d'écrire son testament ? Un petit sourire naquit sur les lèvres de Rhea quand celle-ci tira la chaise face à cette lectrice. Revoir Arabella dans de meilleurs conditions lui mit du baume au cœur. Elle se souvient l'espace de quelques secondes du contact chaud de la main de la Poufsouffle dans la sienne.

    « Salut Arabella. Contente de te voir. »

    La voix de Rhea était encore un peu enrouée mais rien à voir avec celle qu'elle avait employé pendant et après la bataille.

    « Merci encore de m'avoir répondu »


Dernière édition par Rhea Donovan le Ven 11 Nov - 15:22, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Du baume au coeur - Arabella Du baume au coeur - Arabella EmptyVen 11 Nov - 13:56


Arabella

Rhea
Du baume au coeur

J’avais le sentiment d’avoir grandi. Ce que nous venions de vivre n’était finalement rien à côté de la peine de l’annonce de la mort de Knoxslay. Je ne retenais que ça…Certes, la condition des nés-moldus était à vomir et j’étais prête à faire n’importe quelle alliance pour que cela cesse…et il ne faisait aucun doute que j’étais de leur côté….Du côté des bons….des plus intelligents, des gentils… Mais perdre Knox aussi rapidement, ne pas avoir pu lui dire au revoir et imaginer la violence de la situation qu’elle avait dû vivre juste avant !!! C’étaient des choses auxquelles je pensais assez souvent, continuant le rituel hebdomadaire que nous imposait Poudlard. Les seuls souffles que je trouvais étaient les suivants : voir Maximilien et aller voir les animaux et créatures magiques (en cours ou pas). Les habitudes maintenaient sûrement mon moral et je continuais aussi mon rôle de préfète, le plus discrètement possible, le plus justement possible. Il était également difficile de voir Hugo qui ne répondait pas aux appels, qui demeurait inconscient… Pourquoi personne ne prenait la peine de l’envoyer à Ste-Mangouste ou les soins seraient sans doute meilleurs ? Pour cet enfermement à la noix que nous devions subir ?! J’étais outrée ! Mais personne ne pouvait le savoir et je gardais au maximum mon ressenti, préférant jouer la carte de la discrétion permanente.

En ce jour – et comme les autres jours – je m’étais installée à la bibliothèque pour faire ce que ma meilleure amie aimait faire et me reprochait de ne pas faire assez : étudier. Un peu bêtement, je m’étais promis de donner tout ce que j’avais pour cartonner aux ASPICs et bosser comme je ne l’avais jamais fait. C’était ma façon à moi d’honorer sa mémoire et d’avoir l’impression qu’elle était à côté de moi, me disant que j’avais raison de passer autant de temps à faire des efforts… Peut-être s’en moquait-elle complètement, là où elle était, mais j’avais besoin de le faire. Forcément, le monde extérieur avait tendance à s’effacer quand je me plongeais dans quelque chose (manière comme une autre de ne pas penser à la situation générale) et je ne remarquais pas que quelqu’un s’approchait de moi. Je levais la tête en apercevant une silhouette.
La jeune femme qui se tenait devant moi était Rhea. La reconnaissant, je ne pus m’empêcher de sourire. Sourire n’était plus quelque chose qui était spontané, mais il y avait encore des personnes qui me le provoquaient et, en plus, je voulais être encourageante. Sans parler trop fort, j’accompagnais mon sourire par un « Hey ! » suivi d’autres paroles : « Et moi donc ! J’ai pensé à toi en arrivant… quelqu’un avait piqué ma place habituelle…j’ai guetté pendant de longues minutes le moment où il s’en irait pour la reprendre….et c’est arrivé ! » J’essayais d’être enjouée, le plus possible. Rhea méritait bien de penser à autre chose qu’au drame….j’imaginais qu’elle y pensait énormément, comme un peu tout le monde… En répondant à la lettre de Rhea, j’avais espéré qu’elle vienne vraiment. Même si je la reconnaissais parfaitement, j’avais l’impression de redécouvrir son visage… un visage qui n’était pas animé par des émotions extrêmes. Étions-nous vouées à nous entendre ? Je ne savais pas trop, mais en tout cas, nous étions quand même liées par ce qui était arrivé ce soir là. La fête d’Halloween nous rappellerai très certainement de très mauvais souvenirs… Le pire était que ça n’était pas la première fois ! Un précédent drame avait déjà conduit à la mort d’une camarade de dortoir, Sunny et je n’oubliais pas non plus le climat qui avait suivi l’annonce des décès de plusieurs élèves… Blackman allait désormais nous pourrir la vie et nous empêcher de nous reconstruire…

J’écartais un peu mes affaires pour faire de la place à la jeune femme avant de reprendre la parole pour lui dire : « Ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas répondre… C’est moi qui devrais te remercier pour m’avoir écrit. Je pense que c’était nécessaire….. De se voir, j’veux dire ! As-tu des nouvelles de Chelsea ou Billie… ? » Je tentais de ne pas parler trop fort, la bibliothèque restait un lieu de calme et j’avais appris à le réaliser à force d’y passer du temps. De même, je ne savais pas du tout quelle était la nature des relations entre les jeunes femmes. Peut-être se connaissaient-elles avant ? Peut-être étaient-elles amies puisqu’elles appartenaient à la même maison…. « Je comptais aller voir le professeur Trelawney bientôt pour….savoir…enfin… » Je haussais les épaules avant de dire : « Comment tu te sens ? J’sais que cette question est assez lointaine pour tout le monde mais bon… Disons que j’ai quand même un espoir positif quand je la pose. » Je tirais un mince sourire suite à mes paroles. Il était vrai que répondre que tout allait bien n’était facile que pour les pro sang-purs (sans doute) et pour les partisans de Blackman, voire même pour les sans cœurs… J’avais envie de savoir ce qu’en pensait Rhea. Voulait-elle parler d’autre chose que ce que nous avions vécu ou simplement parler… Quoiqu’il en soit, j’étais là et le besoin de soutien que j’avais eu envers elle le soir de l’attaque était toujours bien présent. Sans le savoir et sans le vouloir, elle m’avait grandement aidé à continuer à me battre et aujourd’hui, elle m’aidait à puiser un peu d’espoir et quelques sourires.





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Message(#) Sujet: Re: Du baume au coeur - Arabella Du baume au coeur - Arabella EmptyDim 20 Nov - 14:03

    Le sourire que lui offrit Arabella en retour à sa salutation se voulait enjoué, mais Rhea n'aurait su dire s'il était franc ou bien forcé. Face à elle, la Poufsouffle avait un air fatigué qu'elle combattait visiblement à coup de révisions et avec une voix bienveillante.

     « Et moi donc ! J’ai pensé à toi en arrivant… quelqu’un avait piqué ma place habituelle…j’ai guetté pendant de longues minutes le moment où il s’en irait pour la reprendre….et c’est arrivé ! » 

    La voir ainsi parler de banalités surprit un peu Rhea qui s'était plutôt attendue à quelques mots sur les événements qu'elle avait affronté ensemble. Bien entendu, la petite Gryffondor comprenait qu'elle n'ait pas envie de ressasser ces derniers jours mais elle était quelqu parts déçue devoir se rabattre sur des sujets de seconde zone. A vrai dire, elle, elle avait besoin d'en parler. Non pas avec des gens comme Amnesia ou Kirsten qui n'avaient pas vu Billie et Chelsea s'effondrer. Ou comme Sirana qui se contentait de chialer sur le canapé. Elle devait trouver quelqu'un qui puisse la comprendre. Quelqu'un qui puisse la rassurer. Et puisque faire venir une armée de psychiatre de Sainte Mangouste n'était pas à l'ordre du jour, les élèves ne pouvaient que se soutenir mutuellement. Pour Rhea, la compagnie de la plupart d'entre-eux avait perdu son attrait et son intérêt. Elle en venait à fuir les gens avec qui – à peine quinze jours auparavant – elle riait encore aux éclats. Les voir agir normalement, comme si rien ne s'était passé ou comme si la vie pouvait poursuivre son cours provoquait en elle un sentiment de rejet, à la limite du dégoût. Si elle avait choisi de répondre à l'invitation d'Arabella c'était pour trouver une personne à la hauteur de son désespoir mais apparemment, elle lui en demandait un peu trop.

    « Oui. »

    Répondu simplement Rhea, un peu confuse et commençant à se demander ce qu'elle faisait ici. Sa mine qu'elle efforçait de faire paraître neutre, laissait filtrer une certaine tristesse. Son regard était un peu vide et ne sembla pas percevoir les efforts que faisait Arabella pour écarter ses affaires et lui faire un peu de place. Qu'attendait-elle en faisant cela ? Rhea n'avait pas envie de lire, encore moins d'étudier. Peut-être aurait-elle dut lui proposer un autre lieu de rencontre...

    « Ce n’est pas dans mes habitudes de ne pas répondre… C’est moi qui devrais te remercier pour m’avoir écrit. Je pense que c’était nécessaire….. De se voir, j’veux dire ! As-tu des nouvelles de Chelsea ou Billie… ? »

    A la mansion des noms de blessées graves de leur pathétique mouvement de résistance, les yeux de Rhea s'animèrent. Elle releva la tête et scruta le visage de la Poufsouffle – peut-être pour être sure d'avoir bien entendu. Puis, l'ombre du regret passa sur les traits de Rhea et elle poussa un soupir.

    « J'ai essayé d'envoyer un message à Billie mais je ne sais même pas si elle l'a reçu. »

    Dit-elle à regret, comme si le fait d'admettre l'absence de réponse de la jeune fille le faisait devenir plus vrai. Plus cruel. Elle et Billie n'étaient pas longtemps restées amies et s'étaient même chamaillées à plusieurs reprises. Mais le fait que cette idiote ait essayé de la secourir au moment le plus pénible de sa vie représentait quelque chose de fort pour Rhea.

    « J'espère juste qu'elle va bien. J'hésite à lui en envoyer un autre. J'ai peur que ça lui attire des problèmes. »

    Avoua-t-elle ensuite. Peut-être qu'Arabella lui donnerait de bons conseils à ce propos. Plus âgée, Rhea la supposait plus avisée.

    « Je comptais aller voir le professeur Trelawney bientôt pour….savoir…enfin… »
    « Oh oui, c'est une bonne idée ».
    S'exclama Rhea avant de baisser d'un ton pour répondre à la nouvelle question de la Poufsouffle :

    « Comment tu te sens ? J’sais que cette question est assez lointaine pour tout le monde mais bon… Disons que j’ai quand même un espoir positif quand je la pose. »

    Rhea, que la conversation avait remise dans de bonnes dispositions – ce qui compte tenu de sujet était plutôt relatif – eut un sourire aussi pâle que celui d'Arabella. Elle leva distraitement les yeux en direction de la fenêtre. Même si elle était précisément venue dans cette bibliothèque pour parler de ce sujet, elle eut soudain un doute quant à la réponse qu'elle devait donner. S'agissait-il de rassurer Arabella pour la garder auprès d'elle et ne pas l'effrayer ou devait-elle être franche ?

    « Pas très bien... J'ai dû mal à ne pas penser à cette nuit. Et toi ? »

    Rhea se pinça les lèvres et sentit sa gorge ses serrer.
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Message(#) Sujet: Re: Du baume au coeur - Arabella Du baume au coeur - Arabella EmptyMar 29 Nov - 14:06


Arabella

Rhea
Du baume au coeur


Je n’avais pas pour habitude de ressasser les mauvaises choses et d’entretenir les mauvais souvenirs. Mon optimisme me dictait donc d’ignorer au maximum la difficulté que nous avions vécu et qui persistait encore aujourd’hui….D’un autre côté, prétendre que je n’y pensais pas serait hypocrite. J’étais – comme la plupart des élèves d’ici – blessée et légèrement traumatisée par ce que nous avions vécu le soir de l’attaque et la bonne humeur sonnait un peu faux. Rhea s’était présentée à moi et malgré tout, mon sourire n’était pas complètement forcé. La voir là, en bonne santé, me faisait bien plaisir….Cette dernière avait mal vécu la soirée de l’enfer et je regrettais toujours un peu de l’avoir rencontrée dans de telles circonstances. Évidemment, il aurait été souhaitable que rien n’arrive même si aujourd’hui, je ne regrettais pas d’avoir un contact avec la jeune gryffonne. Cette dernière ne fit pas preuve d’une envie claire de discuter, en premier lieu ; Puis, elle se réveilla légèrement à la mention de Billie. Gardant les yeux fixés sur la jeune femme, je lui demandais, après l’avoir laissé finir : « Tu la connaissais avant le soir de l’attaque ? » Pour ma part, je n’avais pas une bonne connaissance des élèves de Gryffondor et je m’étais retrouvée avec des jeunes filles de cette maison…. Jeunes filles qui n’avaient rien demandé à personne et qui ne méritaient pas d’avoir été prises au piège. Je repris la parole, concernant Billie : « Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais osé demander à quiconque si….si elle s’en était sortie. Si tu as essayé de la contacter, j’imagine que oui…. » Je n’en étais toujours pas sûre, sa blessure était tellement importante….Dans mon souvenir, elle était même pire que ce qu’il était possible d’imaginer. « As-tu essayé d’aller la voir à l’infirmerie ? Si elle y est toujours… » Je manquais de peu de lui dire « Et si on y allait ensemble ?! » Mais je n’en avais pas le courage et je m’arrêtais à temps… je ne voulais plus voir de douleur, de lieux comme l’infirmerie ou l’hôpital et trop penser aux blessures et au drame me rappelait le fait cruel suivant : J’avais perdu Knoxslay à tout jamais… Il me restait Dan…Dan qui ne m’abandonnerait jamais, qui n’avait d’ailleurs pas intérêt à le faire… « J’imagine que la meilleure façon de ne pas attirer l’attention, c’est d’essayer de voir les gens… » Je baissais la voix « Blackman contrôle le courrier qui circule, mais il n’interdit pas les visites à l’infirmerie, si ? » Je n’en avais aucune idée…. Et parler du nouveau directeur me faisait bien mal.

Suite à cela, j’avais posé la question difficile à Rhea, préférant ne pas prendre de pincettes… Peut-être allais-je le regretter…Elle était plus jeune et méritait de penser à des choses positives et à un petit espoir, mais nous en étions là à l’heure actuelle. Je fus contente d’entendre une réponse honnête bien que j’aurais aimé l’entendre me dire sincèrement que ça allait. Il était bien trop facile de répondre un simple « ça va » pour être tranquille, mais Rhea avoua qu’elle n’allait pas bien et que la nuit lui restait en tête… J’optais pour la même réaction qu’elle en lui disant : « Même chose…. » Je fis une petite pause avant de me ressaisir et reprendre la parole : « Disons que j’ai parfois tendance à me demander si cette soirée était un rêve ou si elle a réellement eu lieu… J’ai du mal à réaliser la situation. Il nous faudra du temps. A la fois pour que le souvenir de cette nuit-là s’éloigne et pour se faire à notre nouvelle condition. » Je ne pus m’empêcher de grimacer. Les nés-moldus en subissaient les conséquences et cela me faisait mal au cœur…. Keagan, Danni…personne ne méritait ça et j’étais prête à donner beaucoup pour retrouver Daniela dans le dortoir. Je demandais ensuite à la jeune femme « As-tu eu de bonnes nouvelles concernant tes proches ? » Lui demander ça me donnait envie de hurler, de pleurer… Il fallait que je le lui demande mais je ne savais pas si je parviendrais moi-même à formuler à voix-haute ce qui était arrivé à Knox, ma meilleure amie…. Y penser me mettait dans un état que je jugeais toujours irréversible… une tristesse bien trop profonde pour être surmontée. Il était alors question de survivre, de respirer, boire et manger pour vivre, par automatisme. Maintenant que Rhea était là, il fallait que je lui parle, que je lui pose des questions, que je teste la température, que j’évacue le sujet de cette nuit d’horreur et que je fasse tout ce qui était en mon pouvoir pour l’aider…Si elle en avait besoin, j’étais là, prête….






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Message(#) Sujet: Re: Du baume au coeur - Arabella Du baume au coeur - Arabella EmptyVen 2 Déc - 18:21

    En entendant Rhea évoquer Billie, Arabella intérogea son interlocuteur : connaissait-elle la jeune fille avant l'attaque ? Cette question mis la Gyrffondor mal à l'aise. A vrai dire, les deux condisciples avaient été amis quelques années auparavant avant de se perdre de vue. Quoique l'expression fut faible. Rhea avait délibérément cassé les ponts et avait entretenu à l'égard de la petite brune une sorte de haine malsaine. Billie faisait partie des gens qui lui avait tourné le dos quand Rhea s'était lancée dans les cosmétiques amateurs. Ayant vécu cela comme un crime de haute trahison, elle avait refusé de ne serait-ce qu'adresser la parole à son ancienne amie. Elle ne l'avait pas soutenue à l'occasion de ce qu'elle pensait être comme le tournant de sa vie, alors comment pourrait-elle encore la regarder en face ? Mais leur entière relation avait été remise en question lors de l'attaque de Poudlard. Billie l'avait défendu contre un danger mortel. Alors qu'elle était en train de pleurer et avait renoncé à se battre pour défendre leur équipe. Billie avait fait preuve d'un courage sans faille. Tout ce qu'elle avait récolté en retour avait été une blessure grave et un lieu de résidence peu enviable. Le simple fait de penser que cette digne représentante que Gryffondor se trouvât dans les cachots la bouleversait. Une telle injustice lui faisait clairement revoir les sentiments qu'elle avait à son encontre. Peut-être que si elles s'expliquaient, que Rhea avait l'occasion de la remercier... elles pourraient être amies de nouveau ?

    « On ne s'appréciait pas trop. »

    Avoua finalement Rhea, préférant l'honnêteté de la réalité face aux fantasmes de ses élucubrations.

    « Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais osé demander à quiconque si….si elle s’en était sortie. Si tu as essayé de la contacter, j’imagine que oui…. » 

    Poursuivit Arabella. Rhea hôcha la tête en signe d'assentiment. Oui, elle savait que Billie s'en était sorti. Nombre de Gryffondor avait été blessés et elle savait de source sure que la jeune fille était bien en vie. Heureusement, car cela n'avait pas été le cas de certains élèves plus malchanceux.

    « As-tu essayé d’aller la voir à l’infirmerie ? Si elle y est toujours… »

    Rhea fut surprise de la question de la Poufsouffle et la quitta un moment du regard. Elle tortilla ses petits doigts, les contempla en silence avant de répondre.

    « Non, je n'ai pas osé y aller. Je ne sais pas si elle a envie de me voir là bas. »

    La petite Gryffondor se mit à mordiller la lèvre. Elle avait choisi de se confier à Arabella et c'était précisément ce qu'elle faisait. Elle tâchait d'être franche, même si pour cela elle devait avouer une certaine lâcheté. De toutes façons, Arabella ne l'avait-elle pas observé dans tout son pathétisme quelques jours plus tôt ? Elle tenait de lui faire comprendre qu'elle et Billie avaient des relations pour le moins tendues. Dans l'esprit de Rhea, si son ex/future-amie se réveillait elle aurait sans doute envie de voir des visages bienveillants et rassurants. Pas celui, notablement rancunier de sa camarade. Même si elle mourrait d'envie d'en savoir plus sur son état, de la remercier et de faire n'importe quoi pour elle, elle redoutait surtout d'être rembarrée, chassée.

    « Blackman contrôle le courrier qui circule, mais il n’interdit pas les visites à l’infirmerie, si ? » 
    « Non » Avoua Rhea « si tu y vas, dis lui que j'espère qu'elle va bien. Mais je ne suis pas sûre qu'elle y soit encore. Cela dit... »

    Rhea baissa la voix à tel point qu'elle fut réduite à un chuchotement sourd et quasiment inaudible. Elle mettait là toute son expérience de bavarde compulsive. Des années à se faire réprimandée à la bibliothèque et en cours lui avait permis de se forger sa propre technique.

    « Si tu as besoin de faire passer des messages aux cachots je peux le faire pour toi. »


    Sur cette énigmatique révélation, Rhea se redressa un peu et haussa légèrement le ton, pour qu'elles n'aient l'air que de deux commères et non pas de conspiratrices. Tout en croisant les bras sur la table, elle se demanda s'il était bien judicieux de dire de telles choses à Arabella. Peut-être qu'elle ne désapprouvait pas totalement les agissements de Blackman ou que son rôle de préfète l'obligeait toujours à cafter les combines des élèves. Rhea espérait secrètement que la Poufsouffle n'était pas assez médiocre pour faire une telle chose. Mais si elle devait lui faire confiance autant le faire jusque bout. Ou presque. Pas la peine de lui donner les noms des étudiants qui acceptaient de relayer les mots.

    Après ces confidences à propos de Billie, Arabella enchaîna sur sa vision des récents événements. Rhea ne pouvait que la partager bien qu'elle eut remplacé le mot « rêve » par celui de «cauchemar » mais c'était sans doute qu'un problème de terminologie. Par contre, la Gryffondor était persuadée qu'elle ne pourrait jamais se faire à la situation actuelle. Trop de blessées, de morts et de prisonniers. Des cours, Poudlard avaient changé de visages. Des élèves avaient fait tomber les masques comme Duke – qu'elle avait toujours admiré – et auxquels elle ne pardonnerait jamais. Elle s'approcha de nouveau du centre de la table pour qu'Arabella perçoive son murmure assourdi :

    « Je ne sais pas si je pourrais me faire à cette situation. »

    Sur ce, elle se redressa de nouveau et répondit à la question d'Arabella. Sur les nouvelles de ses proches, de ses amis. Heureusement pour Rhea, elle n'avait pas perdu d'amis très proches. Juste une connaissance qui laisserait sans doute un vide certain.

    « Mes meilleurs amis et mes amis... sont en vie. Mais certains sont dans les cachots. »

    Rhea pensait notamment à Sloanne et Lynn. Leur perte est terrible mais au moins étaient-elles tout en vie.

    « Et toi. Ils vont bien ? »
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