Une journée à saveur moldue [PV Alex ♥ ]

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Anabela était assise sur l'un des nombreux bancs de la station de métro où elle avait rendez-vous avec Alex, son frère bien aimé. Sa plume et son journal à la main, elle s'affairait à y écrire ses dernières pensées alors que le frère Maddox se faisait attendre. Le retard de son grand frère ne la dérangeait pas outre-mesure, elle avait tant à écrire dans son journal, n'ayant pas eut le temps de le faire au cours des derniers jours. Et puis, aussi saugrenue que cela pouvait paraître, la jeune femme adorait écrire dans le métro. Le brouhaha de la foule et les bruits de ferrailles ne la dérangeait pas, au contraire, elle les adorait. Elle n’avait pas mise les pieds en dehors du monde de la magie depuis longtemps, trop longtemps. Elle avait bien besoin d’une petite pause de magie et lorsque son frère lui avait proposé une petite virée dans le Londres moldu, elle avait accepté avec joie. Son frère la connaissait bien, il savait qu’elle ne refusait jamais l’opportunité de s’échapper ne serait-ce que pour une journée du monde de la magie. Ne vous méprenez pas, après cinq ans d’études à Poudlard, la jeune Pouffsoufle avait fini par accepter le fait qu’elle était une sorcière à part entière et même si l’adaptation n’avait pas été si facile au début, elle avait maintenant trouvé certains avantages à être une sorcière qu’elle n’échangerait contre rien au monde. Elle adorait sa vie à Poudlard et en général, elle aimait les cours. Cependant, lorsque l’occasion se présentait, elle aimait retrouver un brin de normalité et renouer avec sa vie de moldu. Elle était reconnaissante envers son frère de lui avoir proposé cette petite sortie. Elle était d’ailleurs bien heureuse de pouvoir passer la journée avec lui. À ses yeux, il y avait une éternité qu’ils n’avaient pas eu la chance de passer un peu de temps ensemble et de discuter de tout et de rien. Anabela détestait être loin de son frère et ne pas savoir tous les détails de sa vie. Il était mieux de la tenir au jus sinon le pauvre se ferait harceler par la jeune femme. Il y avait entre-autre cette histoire avec Lara qui durait depuis une éternité déjà. Anabela n’était pas dupe, même si celui-ci refusait toujours de se l’avouer, elle s’avait que la nature des sentiments qui les unissaient allait au-delà de la simple amitié et même si la Estébes ressentait une pointe de jalousie envers la Gryffondor, elle préférait grandement voir son frère à son bras plutôt que de le voir passer de poufiasses en poufiasses.

La jeune femme finissait de relire les dernières lignes qu’elle venait d’inscrire dans son journal lorsque son frère apparut enfin devant elle. Apparament, il avait transplanné et Anabela ne put s'enpêcher de jeter un coup d'oeil nerveux autours, de peur que quelqun l'ai vu faire. Apparament, ce n'était pas le cas, la foule était tellement dense que personne n'avait vu son apparition mystérieuse. Elle referma son journal d’un coup sec, le fourra dans son sac et lui sauta au coup, trop heureuse de le voir. En général, Ana n'était pas du tout du genre câlin, gros bisous, affection & tralala. Bien au contraire. Mais avec Alex c'était différent, c'était la seule exception à la règle.

Elle relâcha son étreinte et jeta un coup d'oeil à l'horloge. Il avait vingt-cinq minutes de retard, quand même.

[Si il était avec une autre fille, je vous jure sur ma propre tête que je l'étrangle.]

« Je t'avertis, t'es mieux d'avoir une bonne raison pour justifier tes vingt-cinq minutes de retard et un très bon planning pour la journée, mon pote! »

Elle afficha un grand sourire et le serra dans ses bras à nouveaux, élan d'affection qui n'avait rien de famillier chez la jeune femme qui affichait d'habitude un comportement méfiant, voir sauvage avec les gens qu'elle conaissait peu. Évidemment, Alex ne faisait pas parti de cette catégorie et celà depuis très longtemps.

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*En retard moi ? je ne sais même pas ce que ça veut dire ... bon peut être un petit peu j'avoue. Il m'arrive en effet, comme tout un chacun, que j'arrive avec quelques minutes de retard, mais ce n'est jamais volontairement attention, je ne me dis pas "Tien & si j'arrivais en retard aujourd'hui ?", non non mais je ne fais pas attention à l'heure, je me dis que j'ai le temps & puis POUF je suis en retard. C'est à peu près ce qui s'est passé aujourd'hui. Je pensais avoir le temps, après tout la dernière fois que j'avais regardé l'heure j'avais plus d'une heure encore à attendre, je m'étais donc plongée dans un début de partie d'échec version sorcière, vite arrêtée parce que je n'étais pas suffisamment sérieux au goût d'Hecate qui me fusilla du regard avant de s'éclipser dans son dortoir, certainement pour se plonger une nouvelle fois dans un de ses ouvrages ennuyeux. Dépité par ce départ précipité, j'avais décidé de faire un tour dans le château, vagabondant au gré de mon humeur & surtout de mes pas, en attendant patiemment que l'heure du départ sonne. Je croisais en chemin le petit Malcolm, qui je le sentis bien voulait discuter un peu. Je n'avais absolument rien contre lui, il avait la fraîcheur de la jeunesse, mais je n'étais pas prêt aujourd'hui à parler de mes performances de Quidditch ou de ma popularité. Je m'excusais donc, prétextant un rendez-vous important, certes d'une certaine façon c'était assez vrai puisque je devais rejoindre Anabela dans les rues de Londres pour une après midi typiquement Moldue entre frère & soeur, mais j'avais encore le temps. J'abandonnais donc rapidement le jeune Serdaiglois pour me diriger vers le Hall d'entrée. Là bas, je tomba par hasard sur June & Naïa, en pleine discussion. Les deux jeunes filles me saluèrent & c'est avec un grand sourire charmeur & un départ amusé qu'elles se dirigèrent vers le parc pour passer l'après-midi ensemble, en tout cas c'était ce qu'elles m'avaient dis. Sans avoir le temps de faire un pas de plus, deux filles de troisième année vinrent m'aborder pour me parler de Quidditch & de ma "classe internationale" sur un balai. Visiblement je leur avais tapé dans l'oeil, c'était mignon, mais elles étaient un peu trop jeunes pour moi. Par contre la tornade rouge qui s'abattit sur les deux pauvres demoiselles, elle elle était parfaite. Lara, en pleine crise de jalousie, renvoya "gentiment" les demoiselles & m'accapara.

C'est donc en charmante compagnie que je passais le reste du temps libre que j'avais. Nous discutâmes de tout & de rien, n'abordant à aucun moment le sujet qui pourtant méritait d'être abordé puisqu'il s'agissait de notre peut être future relation amoureuse. L'un comme l'autre nous étions un peu gêné de toute cette histoire mais en même temps cela donnait du piment à notre relation, déjà parfaite jusque là. Mais comme bien souvent quand je me trouve avec la belle italienne, je ne me rend pas compte du temps qui passe & c'est tout paniqué que je découvre avec angoisse que je venais une nouvelle fois de louper l'heure du départ. Je quittais donc précipitamment ma belle brune, me maudissant de ne pas avoir fait attention à l'heure & surtout conscient que laisser Lara ainsi, surtout pour Ana c'était pas ce qu'il y avait de plus raisonnable, surtout aux yeux de la Di Cavour, mais tant pis j'avais pris des engagenents & quand il s'agissait de ma petit soeur je les respectais. Je me précipitais donc dans ma salle commune pour récupérer le sachet de bonbon venant du Brésil que j'avais pris à Honeydukes exprès pour elle & je me dirigeais toujours aussi rapidement vers la sortie du château. Je saluais extrêmement rapidement les gens que je croisais, me fichant de passer pour un impoli, tout le monde me connaissait, me voyant ainsi agité, ils avaient tous compris que j'étais encore en retard. Ne pouvant transplaner à l'intérieur de l'enceinte du château, je devais d'abord quitter sa propriété, ce qui était assez long, même en courant. L'enceinte était très grande, la superficie était impressionnante & c'est quand on est pressé quand s'en rend vraiment compte étrangement. Une fois arrivée devant les grilles, je les passais puis me concentrais sur l'endroit qu'on avait convenu. Je savais qu'elle allait me tuer, mais de toute façon je ne pouvais raisonnablement pas lui poser un lapin juste parce que j'avais peur qu'elle m'en veuille pour mon retard, là à coup sur elle allait me haïr.

Je transplanais sans problème mais mon arrivée ne fut pas exactement là où j'avais espéré. Je savais que dans le quartier il y avait une petite ruelle tranquille où je pouvais arriver sans attirer l'attention sur moi, mais manque de bol, je venais de transplaner en plein milieu de la foule. Par le plus grand des miracles, les moldus ne remarquèrent même pas mon arrivée soudaine, ce qui m'éviterais bien des problèmes avec le ministère c'était déjà ça. Ana était là, à m'attendre tranquillement. Elle écrivait sur son journal, journal que j'avais souvent vu traîner non loin de la jeune Estébes mais dont jamais je n'avais lu une seule ligne par respect pour sa vie privé, même si l'envie était là. Quand je m'approchais d'elle, elle se leva & me prit dans ses bras, chose inhabituelle si tu ne faisais pas partie de ses proches. Elle me demanda ou plutôt m'intima d'avoir une bonne raison & je savais que Lara n'en n'était pas une, loin de là à ses yeux, pourtant aux mieux, elle était parfaite.*

" - Je t'ai apporté une surprise pour te consoler de ton attente mon tyran adoré & non je n'ai pas vraiment d'excuse, tu me connais j'ai toujours la tête ailleurs, je n'ai pas vu l'heure passée & je m'en excuse platement. Et pour le planning, je me suis dis qu'une journée typiquement moldue te plairait, alors ce sera musées, cafés, métro, boutiques & tout ce qu'il te plaira ma douce soeurette !"

*J'étais plus que content de la voir en tête à tête, j'avais l'impression que cela n'était pas arrivé depuis une éternité. Les Estébes-Maddox allaient encore frappé, mais cette fois-ci se sera en simple moldu & ce n'était pour déplaire à aucun des deux, c'était une certitude.*

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Bien sur qu’il n’avait pas de raisons qui justifiait son retard, il n’en avait jamais. Comme elle ne conaissait, il aurait tout simplement pu attendre à la salle commune qu'il soit l'heure de partir qu'il aurait quand même trouvé un moyen de se foutre en retard. Quoi qu'elle se doutait fortemment que ce n'était pas ce qu'il avait fait. Le Maddox avait probablement profité de chaques minutes de sa journée ( et 25 supplémentaires) avant de venir rejoindre sa petite soeur. Mais bon, ce n'était pas la fin du monde, avant de partir, elle avait prévue le coup, prenant le soin de sortir son journal de sa cachette et de l'amener pour y écrire un peu, le retard de son frère chéri était loin d'être imprévisible. Et puis, il ne lui avait pas carrément posé un lapin, c’était déjà ça et la jeune pouffsoufle ne comptait pas passer la journée à lui en vouloir alors à quoi bon lui adresser des reproches inutiles ? Le planning que son frère lui proposait était plus que parfait et il clamait lui avoir apporté un petit cadeau, la jeune femme était bien curieuse de voir de quoi il s’agissait.

« Un cadeau, vraiment ? Alors toi mon frère tu sais comment te faire pardonner auprès des femmes. Tu achètes leur paix pff, enfin bon, ça me va hein. »

Elle lui adressa un sourire tout en repensant au planning qu’il lui avait proposé. De quoi avait-elle envie le plus pour commencer ? Les boutiques, elle n’en était pas certaine. Elle était toujours scandalisée par les sommes épouvantables dépensées par les jeunes femmes pour être en mesure de bien paraître. Ça en était ridicule. Enfin bon, pas que la Estébes n’aimait pas porter de jolies tenues, mais elle refusait de dépenser de gros montants d’argent pour cela, c’était loin d’être une nécessité, surtout lorsqu’on savait qu’un peu partout dans le monde, des gens mourraient de faim et cela, la jeune femme était loin de l’ignorer. Il y avait ensuite les musées, le café et le métro. Enfin, le métro il y était déjà mais la jeune femme comptait bien l’emprunter pour se rendre à sa prochaine destination. Ce qui les laissait avec les musées ou le café comme choix. Les musées la tentaient beaucoup, il y en avait un qu’elle adorait particulièrement et elle s’y rendait dès que l’occasion se présentait ; Le Tate Modern, un musée d’art situé au bord de la Tamise. Alex n’était pas sans savoir que ce musée était son favori car à chacune de leur sortie, ils s’y rendaient inévitablement et y passaient plusieurs heures.

« Alors mon frère, devines un peu où j’ai envie d’aller ? »

Cette destination était parfaite car après le musée, il pourrait se promener sur le bord de la tamise et bavarder un peu. Le coin était rempli de petits cafés, ils pourraient donc y faire un arrêt pour se remplir un peu la panse et boire l’un de ses délicieux cappuccinos. La jeune femme abordait un grand sourire face à ses plans pour la journée, elle était réellement heureuse de passer du bon temps avec son frère car à son contact, elle arrivait à effacer toute trace de méfiance et à se décoincer un peu, elle arrivait à s’amuser un peu quoi.

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*Je la reconnaissais bien là tien, à me faire une pseudo remarque face au cadeau que je lui avais apporté juste par plaisir de me la faire et aussi pour se venger de mon retard. Bien évidemment ce n'était pas grave en soit que je sois en retard, c'était prévisible. Ana était après tout la personne qui me connaissait le mieux, alors ce genre de chose était monnaie courante chez moi. J'avais remarqué qu'elle avait sorti son journal pour y écrire, grâce à moi elle avait pu certainement rattraper son retard, si retard il y avait. Bien évidemment je m'abstiendrais de le lui dire, je ne veux pas qu'elle me mette en charpie maintenant, je voulais tout comme elle profiter de notre sortie entre Maddox & à la Moldue en plus, tout ce qui nous correspondaient en soit. On aimait les choses simples nous les Maddox & même si j'aimais la Magie & ne voudrait pas m'en passer, je ne suis pas non plus prêt à me passer du monde des Moldus. Il fait parti de mon histoire, de mes origines. Si mes parents avaient été des anti Moldus, Anabela ne serait pas à mes côtés aujourd'hui pour partager cette journée, cette aventure & ma vie tout simplement. A la pensée de ne pas l'avoir à mes côtés, je frissonna légèrement, avant de la prendre une nouvelle fois dans mes bras, juste pour m'assurer que je ne rêvais pas. Et puis je lui tendis le sachet de bonbons, sachant qu'elle allait les adorés. Selon le fabriquant on retrouvait le goût des aliments du Brésil, si on fermait les yeux on pouvait presque s'imaginait sur les plages de Rio, buvant un cocktail & dormant au soleil. Certes ce n'était pas le Brésil que nous avons connu tout les deux, mais cela ne changeait pas grand chose, c'était le Brésil quand même. Jamais la famille Maddox avait privé Ana de retourner dans son pays quand elle le désirait. Nous y allions souvent au tout début, pour éviter de faire un changement trop brutale à la petite fille. Puis les visites c'étaient un peu espacée pour permettre à la jeune Estébes de se faire à sa nouvelle vie. Aujourd'hui nous y allions une fois par an tous ensemble & parfois Ana y aller seule & nous respectâmes son souhait même si nous nous faisions du soucis quand elle était loin, toute seule, mais ne le lui disions jamais, pour ne pas l'inquiéter. Je n'avais qu'une exigence quand elle partait seule, c'était qu'elle m'écrive tous les jours, sans en oublier un seul.*

" - Moi aussi je t'aime Sunshine & je suis tout aussi heureux de te voir. Dis toi que ces 25 minutes seront reportés sur une autre journée ou tu m'auras plus longtemps."

*Excuse facile certes, mais je n'avais rien d'autre sous la main & je savais qu'elle aimait passer du temps avec moi tout comme j'aimais passer du temps avec elle, alors c'était une pierre deux coups au final. Une fois que j'avais expliqué le planning de la journée, je la laissa méditer sur ce qu'elle voulait vraiment faire & sur ce qu'elle pourrait se passer pour aujourd'hui. Si l'on faisait un musée, il valait mieux ne pas trop espérer pourquoi faire les boutiques après, autant passer du temps dans ledit musée à découvrir les merveilles, comprendre certaines choses, en apprendre de nouvelles & apprécier les merveilles qui se dévoilaient devant nous. Pour le métro c'était quasi obligatoire de le prendre dans Londres, je ne pouvais décemment pas transplaner d'endroit à l'autre selon mes désirs. Se poser dans un café pour boire & manger c'était plus qu'une nécessitée, enfin bientôt cela en deviendra une obligatoirement en tout cas. Alors quand elle me demanda si j'avais deviner ce qu'elle voulait faire, je n'avais trop de possibilité, c'était quasiment forcément un musée, maintenant il manquait plus qu'à savoir lequel ? Le Musée de Madame Tussaud ? Le musée d'histoire naturelle ? non j'avais ma petite idée sur la question, vu qu'on le faisait à chaque fois quand on venait ici & qu'on pouvait y passer des heures tellement Ana y prenait plaisir à le parcourir plusieurs fois pour être sûre de ne rien avoir oublier. Mais j'aimais la voir comme ça, heureuse & épanouie, alors s'il fallait que j'y passe ma journée alors soit, je le ferais. Mais pour la taquiner je sortie un truc complètement bidon.*

" - Je sais, tu veux aller voir si à Buckingham palace il y a le drapeau de la reine, je sais que tu rêves de la voir en vraie !"

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Son frère aîné la serra une nouvelle fois dans ses bras avant de lui remettre le petit cadeau qu’il lui avait rapporté. Il s’agissait d’un sachet de bonbon de chez Honeydukes aux saveurs brésiliennes. C’était trois fois rien, mais la jeune femme fut réellement touchée par la douce attention de son grand frère. Et puis, elle adorait les sucreries, le sachet serait terminé en un rien de temps. Déjà, elle plongeait la main dans le sac pour goûter à un premier bonbon. Apparemment, le fabriquant n’avait pas menti à son frère, le goût tropical du bonbon faisait vraiment penser au brésil. Enfin bon, certainement pas à son brésil à elle, mais c’était tout de même le Brésil, sa terre natale. Et puis, Ana imaginait mal des bonbons à la saveur de son brésil à elle. Les bidonvilles, l’insalubrité, les maladies et la pauvreté n’était pas une saveur très vendeuse. C’était pourtant la seule chose qu’elle connaissait avant de rencontrer les Maddox. La jeune brésilienne n’avait jamais eu l’opportunité de voir le côté paradisiaque de son pays avant leur rencontre. Ce ne fût qu’après son adoption, lors de l’une des nombreuses visites au Brésil avec les Maddox, qu’elle avait vraiment découvert cet aspect magnifique de son pays. En plus de ses visites au bidonville pour voir le peu de famille qui lui restait, elle avait pu apprécier les joies des plages et du soleil brésilien, un plaisir incomparable..

«Merci, tu sais toujours quoi faire pour me faire plaisir. »

Elle lui adressa un sourire rayonnant. Une bonne chose avec Ana, c’était qu’après avoir connu la misère et la pauvreté, une simple petite attention la rendait aux anges. Elle se contentait de très peu et appréciait tout ce qu’on pouvait bien lui offrir. Elle était de nature très simple. Ainsi, une petite attention de la part de son frère et une journée avec lui la comblait au maximum, elle ne pouvait demander mieux. Avec lui, elle se sentait en sécurité, elle se sentait elle-même. Elle quittait son monde de solitude et de méfiance pour quelques instants, c’était bien, c’était réconfortant.

« J’aimerais bien voir le jour où toi, tu arriverais à avoir 25 minutes d’avance. »

Elle ricana, sachant pertinemment que ce jour n’arriverait jamais. Lui demander d’arriver à l’heure c’était une chose. Lui demander d’arriver à l’avance, alors là, il ne fallait vraiment pas le connaître, ou être complètement idiot & idiote, Ana ne l’était pas..
Son frère lâcha une plaisanterie pour la taquiner qui la fit bien rire. Elle savait qu’il savait parfaitement où elle avait envie d’aller, du moins, il devait avoir quelques très bonnes idées. Et bien évidemment, Buckingham palace & la reine ne faisait pas du tout partie de ses choix, loin de là.

« À moins que tu sois un frère tellement merveilleux et que tu aies réussi à m’avoir une rencontre avec Madame la
Reine en personne, je préférerai toujours aller au Tate Modern.. »

Elle haussa les épaules, l’air innocent. Bien évidemment, elle ne souhaitait pas le moindre du monde rencontrer la reine et son frère le savait, il aimait bien la taquiner un peu, voilà tout. Quand à elle, Anabela prenait plaisir à lui répondre de même façon.

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*Visiblement mon petit présent lui faisait plaisir, c'était déjà une bonne chose, même si au final, pour être le plus sincère possible, je le savais déjà. Ana n'est pas le genre de fille avec des goûts de luxe, elle aime les choses simple & cette petite attention lui fait toujours plaisir parce que ce qui compte ce n'est pas tellement le cadeau en soit, c'est que j'ai pensé à elle. Je la connais & elle me connait bien aussi, nous savons quand l'un va mal, nous savons ce qui pourrait faire plaisir à l'autre. En clair nous sommes très fusionnel tous les deux, liens du sang ou pas cela ne change rien. Je l'ai toujours considéré comme ma soeur bien avant que cela soit devenu officiel. Je la vie déjà plonger sa main délicate dans le paquet pour en goûter un & j'attend avec impatience son verdict. Son visage n'exprimait pas le dégoût, c'était déjà ça, elle ne le recrachait pas non plus, un point de plus. Sa phrase exprima a demi mot ce que j'attendais, elle avait aimé. Certes elle ne l'avait pas dis clairement mais toute son attitude le faisait comprendre, j'étais donc content de mon petit présent & ravie de pouvoir dire au vendeur qu'on ne lui avait pas menti.*

" - Je crois que l'on peut dire sans trop s'avancer qu'on se connait bien depuis le temps. Et puis voir un aussi beau sourire arborer sur ton visage me remplie de joie à chaque fois !"

*Il serait le plus chanceux & le plus heureux des hommes celui qui obtiendrait le coeur de ma soeur c'était une certitude. C'était une fille simple, gentille, généreuse, ouverte. Elle avait vécu des épreuves dans sa vie mais ne le montrait pas, elle les assumait entièrement, ne reniait pas ses origines, rendait chaque jour fière ses parents sans nul doute. Elle n'était pas d'un naturel chiant & évidement elle était belle comme le jour. Il allait vraiment avoir de la chance, mais avant toute chose il devrait plaire me plaire. Oui je sais que si elle aime quelqu'un, elle ne me demanderait pas forcément mon avis, mais j'aimerais vraiment qu'elle trouve quelqu'un qui soit digne d'elle, ne suis-je pas son grand frère après tout, n'est-ce pas mon rôle de vouloir la protéger ?
Je repris le fil de la conversation quand elle me dit qu'elle aimerait bien voir le jour où j'arriverais avec 25 minutes d'avance. Je ne pus m'empêcher de rire, me disant que même une minute d'avance j'en étais déjà incapable, alors 25 il ne fallait pas trop y compter dessus.*

" - Ah ah ! Moi aussi mais à mon avis il n'est pas encore venu ma Sunshine, on a le temps je crois. Ce sera peut être l'apocalypse ce jour là !"

*Nous continuâmes à discuter comme deux simples moldus & le sujet du lieu de notre sortie se décida. Où allions nous nous diriger ? Connaissant ma soeur, j'avais déjà mon idée sur la question mais sait-on jamais peut être avait-elle envie d'aller voir autre chose, pour changer. Sauf que visiblement le changement ce n'était pas son truc, elle voulait retourner une nouvelle fois au Tate Modern, son musée préféré. Je lui avais pourtant proposé un thé avec la Reine, ce qui n'était pas rien, mais elle n'était pas très patriotique, ce qui était normal quand on était pas né dans ce pays. Moi je l'aimais bien cette petite dame, elle était le symbole de notre pays, une part importante de notre histoire. Certes la royauté n'a pas que du bon, mais quand on voit la merde qui se passe dans les autres pays, genre, en France, on se dit qu'au final on est pas si mal loti chez nous.*

" - Douterais tu de mon charme soeurette ? Elles craquent toutes devant mon sourire, même la Reine. Mais si tu préfère aller au Tate, nous irons au Tate ..."

*N'importe le lieu, tant que j'étais avec elle & que nous faisions un truc qui nous plaisait alors tout allait pour le mieux. Maintenant que le lieu était choisi, il fallait savoir dans quelle direction aller ? Je laissais les rennes à Ana, elle avait un meilleur sens de l'orientation que moi dans Londres.*

" - Par où devons-nous aller ?"

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Alex avait raison, nous nous connaissions par cœur depuis le temps. Il connaissait mes gouts pour la simplicité et savait qu’une simple petite attention me rendait aux anges. Je n’étais pas difficile, loin de là. Moi, je le connaissais assez pour savoir qu’il avait un don pour les belles paroles. Il savait quoi dire au bon moment et ses paroles nous touchaient droit au cœur. C’était sans aucuns doutes un plus indéniable dans ses nombreuses relations avec les femmes. Comment ne pas tomber sous son charme avec ses douces paroles ? Il réussissait toujours à me toucher, moi qui n’étais pas d’une nature très sentimentale. «[…]voir un aussi beau sourire arborer sur ton visage me remplie de joie à chaque fois !» Je ne répondis rien mais le sourire sur mes lèvres s’étira encore plus. Comme c’était bon de me retrouver près de mon frère. Nous nous retrouvions assez souvent, mais pas assez à mon goût. Contrairement à mon frère, j’avais peu d’amis. Pas parce qu’on ne m’approchait pas, mais plutôt, car moi j’avais tendance à repousser les gens et à me complaire dans ma solitude. Je n’accordai pas ma confiance facilement, j’avais vécu trop de choses qui me prouvaient que les gens en général n’étaient pas dignes de confiance. C’était selon moi, l’un de mes plus gros défauts. J’étais en général, assez enjoué mais ma méfiance envers les gens m’empêchait d’être complètement moi-même. Avec Alex par contre, c’était autre chose. Là, j’étais complètement moi-même. Ça faisait du bien de se sentir totalement en confiance.

Mon frère vint confirmer ce que je savais déjà, le jour où il réussirait à avoir ne serait ce qu’une minute d’avance n’était pas venu alors 25, c’était lui demander l’impossible et je n’en lui demanderais jamais autant. Il me dit que le jour où il parviendrait à réaliser un tel exploit, ce serait peut-être l’apocalypse. Je ne pu m’empêcher de rire face à cette remarque tout en espérant que ce jour ne viendrait pas, du moins, pas tant que tous les gens que j’aimais étaient en vie.

« Je ne suis pas complètement idiote, je te connais assez pour savoir que c’est impossible, la preuve ; je me prévois toujours une activité pour combler tes retards»

Je faisais référence à mon journal que j’avais apporté exprès, sachant que je serai la première au rendez-vous. Je lui adressai un petit sourire, je ne lui en voulais pas et il le savait. Avec le temps, j’en avais pris l’habitude.
Alors que nous discutions du lieu de notre sortie, mon frère en profita pour me rappeler qu’aucune femme ne résistait à son charme. Il en ajouta en disant que même la reine craquait devant son sourire. Bien sur, Alex alias l’irrésistible. Je ris de sa remarque.

« Tu me connais, je manque un peu de patriotisme, madame la reine attendra. Puisque tu me laisses décider, nous irons au Tate. »

J’affichais un sourire satisfait alors que mon frère me demandait par où nous devrions aller. Je connaissais assez Londres pour pouvoir me diriger vers les lieux que je préférais et j’avais une assez bonne connaissance des lignes de métro.

« Un cours trajet de métro nous attend et nous serons bien vite arrivés »

Je me dirigeai donc vers le guichet pour y acheter nos billets, utilisant la totalité de monnaie moldue qui me restait.

« J’espère que tu as un peu de monnaie moldue sur toi sinon nous devrons quêter pour pouvoir manger. »

Je lui adressai un sourire et j’attrapai sa main pour l’obliger à me suivre et pour éviter qu’on se perde de vue dans la foule.

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*Heureusement qu'Anabela me connaissait bien, sinon elle se serait ennuyée un nombre incalculable de fois & se serait même fait du soucis pour moi en ne me voyant pas arriver. A chaque fois elle prévoyait quelque chose, que ce soit son journal, des notes de cours, un livre ou n'importe quoi qui pourrait l'occuper pendant mon absence. Je ne le faisais pas exprès, je ne voulais pas absolument arriver en retard, c'est juste que j'étais mal organisé, brouillon, toujours la tête ailleurs & toujours abordé quand il ne le fallait pas. Elle qui ne me croyait pas au début à bien dû constater que ma vie était faite ainsi car le nombre de fois où on devait rejoindre des amis ensemble ou nos parents & qu'elle me voyait toujours à courir dans tous les sens à la dernière minute parce que je ne retrouvais pas telle chose ou parce que machin me parlait. Ana avait même tenté de me rendre plus organisé en me demandant à chaque fois de préparer mes affaires à l'avance ou d'avertir les gens que je devais partir à telle heure & pas après, mais rien n'avait fais, je finissais toujours à être en retard & même plus en tentant de ne pas l'être. Elle avait fini par abdiquer & m'avait laissé reprendre ma vie comme je le voulais & elle s'organisait de son côté pour pouvoir attendre correctement ma venue.*

" - Et heureusement d'ailleurs. Mais tu n'as qu'à pas arriver à l'heure toi aussi, toujours cet vain espoir de me voir arriver à l'heure un jour, c'est absurde."

*Je la taquinais bien entendu car comme on disait l'espoir fait vivre & puis qui sait peut être qu'un jour j'arriverais à être à l'heure à quelque part, si je m'en donnais vraiment les moyens. De toute façon c'était trop tard pour aujourd'hui, j'avais encore fait mon Alex, c'était réglé. Pour l'endroit où passer notre après midi aussi c'était réglé visiblement, Ana ne changerait pas d'avis, je la suivrais donc au Tate pour revoir les tableaux qui la passionné tant. Pour la direction à prendre je la laissais faire, j'étais une bille en orientation & je savais qu'elle se débrouillait mieux sans mon aide, je lui laissais donc les rennes & attendais ses instructions. Visiblement selon ses dires nous y serons rapidement, ce qui était plutôt une bonne nouvelle. La mauvaise par contre c'était qu'elle n'avait plus de monnaie Moldue, je fourrais rapidement mes mains dans mes poches, espérant que je n'aurais pas oublié la mienne sinon on serait vraiment obligé de faire la manche. J'en retrouvais un peu mais pas la totalité que j'avais économisé pour cette sortie, j'étais définitivement un boulet de première catégorie, il n'y avait plus de doute pour ça.*

" - La bonne nouvelle c'est que j'ai un peu d'argent sur moi, la mauvaise ... c'est que je ne suis pas sûr d'en avoir assez ... Et pour ma défense j'avais économisé exprès pour aujourd'hui mais que visiblement .... j'ai juste oublié de les prendre ... Tu m'aimes ne l'oublies pas ma Sunshine !"

*On en aurait assez pour arriver jusqu'au Tate, c'était déjà une bonne chose après pour le reste je ne savais pas trop si ça suffirait ou pas, après tout la vie à Londres est assez élevé, c'était un peu le problème avec cette ville d'ailleurs. Au pire, il y avait toujours de multiple solutions pour arriver à nos fins je ne doutais pas qu'on passerait tout de même une bonne journée. Je la suivie, n'ayant de toute façon pas le choix puisqu'elle avait attrapé ma main & on s'engouffra dans la foule qui s'amassait vers les différents lieux de la station de métro. J'aurais été incapable de lui dire quel quai prendre mais elle si, c'était donc quasiment les yeux fermés que je la suivie. Nous arrivâmes au quai qui nous mènerait vers notre destination assez rapidement & nous attendîmes que le trame arrive. Nous étions debout quand je remarqua un moldu mater Ana, chose que je détestais par dessus tout, il dût le sentir car il glissa son regard vers moi, l'air quelque gêné.*

" - Mignonne ta copine !"

*C'est moi où il venait de me faire un clin d'oeil ? Je ne m'énerve pas souvent mais un bon tour de magie pourrait peut être lui calmer ses ardeurs à lui.*

" - C'est ma petite soeur tocard, regarde ailleurs si tu ne veux pas que je m'énerve !"

*Je sais ce n'est pas dans mes habitudes d'agir ainsi, je suis plutôt du genre posé, tranquille, sauf quand il s'agissait de ma soeur ou de ma copine, dans mon cas actuel, futur copine. Le tram arrivé & je laissais tout penaud le type, je passais mon bras autour des épaules d'Ana & je m'engouffrais avec elle dans le tram jusqu'à une place de libre. Je fixais les passagers en quête du type ou de quiconque qui regardait un peu trop Ana, puis je portais mon attention sur elle.*

" - Tu voudrais pas te mochiser un peu, juste un peu, pour faire plaisir à ton grand frère adoré ?"

*Je la regardais, tentant vainement d'avoir un regard kawaii qui la ferait fondre & me mis à rire parce que je l'imaginais enfiler une combinaison de fille moche, ce qui était ridicule & indigne d'une Maddox. Les Maddox étaient beaux, tous autant qu'ils étaient, il n'y avait pas de gêne laid chez eux !*

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Arriver à l’heure aux rendez-vous, c’est-à-dire, prévoir le retard de mon frère et arriver en retard moi aussi. Pas fou comme idée, mais bon même si je n’entretenais pas d’espoir véritable de le voir un jour arriver à l’heure, je ne voudrais surtout pas manquer ce jour s’il arrivait. Vains espoirs ? Peut-être mais tant pis. De toute façon, j’arrivais toujours à combler ses retards, je n’y voyais, donc pas trop d’inconvénients. « Si tu y mettais un réel effort, tu en serais capable mon frère, mais bon tu connais ma théorie sur le sujet..» Je lui adressai un petit sourire entendu. En effet, il y eut un temps où je m’étais mise en tête de changer cette mauvaise habitude. J’avais bien vite fini par abdiquer quand je m’étais rendu compte que mes efforts étaient voués à l’échec et à partir de ce moment, je m’étais mise à m’apporter un petit quelque chose à faire en l’attendant. « N’en parlons plus, tu sais bien que je te pardonne chacun de tes retards.» Je me plaisais seulement à le taquiner un peu. En fait, je ne perdrai jamais l’occasion de lui lancer un petit pique amical. C’était légitime, Alex ne me laissait jamais tranquille lui non plus.

Apparemment, nous allions devoir nous contenter de la monnaie de fond de poche d’Alex pour dîner, car celui-ci, fidèle à ses habitudes, avait oublié d’amener avec lui la somme qu’il avait économisé pour notre petite sortie. Je n’étais pas fâché, j’étais convaincu que nous serions en mesure de nous débrouiller avec ce que nous avions et dans le cas contraire, les deux sorciers intelligents que nous étions, serions capable de trouver une solution. Je n’étais pas inquiète. Nous avions l’argent nécessaire pour les billets qui nous amèneraient au musée, c’était le nécessaire.

Je traînai Alex vers le bon quai et nous attendions parmi la foule moldue que le trame arrive. Cette situation banale me plaisait. J’aimais me mêler au monde moldu et faire abstraction de la magie pendant quelques temps. En ce moment, aux yeux de tout le monde, Alex et moi ressemblions à n’importe quel autre moldu. Cette idée me plaisait bien. J’étais occupée à regarder un peu partout autour de moi, mon regard s’arrêtant sur tel ou tel passant et je ne remarquai pas que le regard de l’un des moldus qui attendait lui aussi le trame était fixer sur moi. J’en fus seulement consciente lorsque j’entendis l’homme murmurer quelque chose à mon frère à mon sujet. Mon regard dériva alors dans sa direction, puis se posa sur mon frère. Celui-ci avait l’air embêté & ne manqua pas de faire ravaler ses mots au type qui me reluquait et qui nous avait pris pour un couple. Je jetai un regard indifférent au moldu et un sourire s’afficha sur mes lèvres. Fidèle à ses habitudes, mon frère prenait cette attitude protectrice envers moi, prêt à décourager les garçons qui se montraient un peu trop insistant à son goût. Même si je me jugeai assez grande pour pouvoir me défendre par moi-même, je trouvais ça plutôt touchant de le voir agir ainsi. Le trame fit enfin son apparition au quai et nous y entrâmes. Nous nous dirigeâmes vers deux places libres et prîmes place. Le trajet était assez court et heureusement, nous n’avions pas de transfert à effectuer. Je savais m’orienter, mais le plus simple c’était, le mieux c’était. Mieux valait ne pas prendre le risque de se perdre dans les réseaux de métro londonien. Après avoir parcouru les environs du regard, mon frère reporta son attention sur moi & en profita pour me demander si ce n’était pas possible de me mochiser un peu. J’affichai une grimace.

«Pitié, j’ai déjà bien assez de difficulté côté cœur, inutile de me mochiser, vraiment !»

Évidemment, j’étais consciente que mon problème n’avait rien à voir avec mon physique. Mon vrai problème il était purement mental. Je préférai ne pas m’éterniser sur le sujet. Pendant qu’on était dans le sujet, j’avais quelques questions à poser à mon cher frère :

« Alors, toi et Lara, c’est.. Officiel , vraiment? »

Connaissant mon frère, c’était assez inattendu. Cependant, j’avais observé attentivement son attitude à l’égard de Lara & force m’était de constater qu’il agissait différemment avec elle qu’avec les autres filles qu’il avait l’habitude de côtoyer. Si cette histoire pouvait enfin marcher c’était tant mieux. Depuis le temps que je rêvai de le voir heureux en amour. J’attendis sa réponse, un petit sourire amusé aux lèvres.

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*Me pardonner, je l'espérais bien depuis le temps que je lui faisais le même coup, sans réellement le vouloir en plus, si elle ne me pardonnait pas, je crois qu'on ne serait pas là aujourd'hui, content de se retrouver en tête à tête. On se connaissait bien c'était ça l'avantage, notre force, ce qui nous lié vraiment. Pour moi Ana était ma soeur, ma véritable soeur & non le simple fruit d'une adoption. Je me moquais du pourquoi du comment, j'avais de la peine pour ses parents évidemment, dans un sens j'aurais préféré qu'ils restent auprès d'elle, mais voilà le malheur des uns fait le bonheur des autres non ? Elle avait perdu une famille pour en retrouver une, non pas une meilleure cela va s'en dire, mais une qui l'aime tout autant, qui ne veut que son bonheur, rien de plus, rien de moins. Elle n'avait que deux mois la première fois où je l'ai vu mais c'était l'une des plus belles choses qui m'était donné de voir. Et encore aujourd'hui j'ai cette sensation. Ma soeur est splendide, il n'y a pas de mot pour la décrire. Elle est belle, gentille, elle possède une richesse de coeur extraordinaire, elle ferait tout pour sa famille, elle est dévouée, aventureuse, secrète & d'une certaine façon cela faisait son charme. Je sais qu'elle a souffert de la disparition de ses parents & certainement encore aujourd'hui. Ils ne sont plus là pour la voir grandir, devenir une femme, devenir quelqu'un, quelqu'un de bien, mais ils seront toujours dans nos coeurs. Devenir une femme ?! C'est bien ça qui me pose problème personnellement, elle grandit, elle se développe, elle s'embellit, elle attire de plus en plus l'attention & je déteste ça. J'aimerais qu'elle reste mon petit bébé, celle avec qui je jouais quand on était petit. La première fois que je l'ai vu, je me suis dis que si je le pouvais, jamais rien ne lui arriverais. Malheureusement ce genre de promesse est dure à tenir. Ses parents sont morts & quand elle est venue habitée vraiment avec nous je me suis jurée que plus jamais rien ne pourrait la blesser, je serais toujours là pour elle. Je sais que je risque de l'étouffer plus qu'autre chose & je ne veux pas qu'elle me déteste, qu'elle doit faire ses propres erreurs, mais la voir triste c'est trop dur, trop brutal à mon goût. Dans un sens j'ai de la chance, ce n'est pas le genre de personne qui aime attirer les regards, qui s'y intéresse vraiment. Elle reste encore assez sauvage mais il arrivera bien un moment où quelqu'un va vraiment lui plaire & je devrais composer avec. Ma réputation m'aide beaucoup, j'ai la chance de connaître beaucoup de monde & d'être assez respecté, du coup, beaucoup ayant de mauvaises intentions ne tentent pas trop le diable avec Ana, par respect pour moi, parce que c'est ma soeur donc elle mérite mieux. Mais il faudra bien qu'elle prenne son envole, comme me le répétaient souvent mes parents, je devrais la lâcher, la laisser faire ses propres expériences, la laisser partir ... Mais si j'en étais tout bonnement incapable ?*

«Pitié, j’ai déjà bien assez de difficulté côté cœur, inutile de me mochiser, vraiment !»

*Difficulté côté coeur ? Qu'est-ce qu'elle entendait par là ? Bon déjà je peux peut être faire une croix sur un potentiel copain, je pense que j'en aurais entendu parler même si je me posais des questions. J'adore Charlie mais je n'aime pas trop comment il regarde Ana & je n'aime pas trop l'attitude qu'elle a envers lui. Je sais que je me fais certainement des idées mais je n'y peux rien, c'est Ana, c'est normal donc. Aurait-elle quelqu'un en vue ? Non je ne devrais pas m'en mêler, après tout elle a 15 ans, elle a le droit de sortir avec des garçons .... même si je ne préférais pas, elle est très bien toute seule & personnellement ça me va d'être le seul homme dans sa vie & dans son coeur. Oui je suis un peu jaloux & possessif, pas du genre méchant qui va épier ce que fais l'autre & toujours tout soupçonner & faire des scènes. Jamais l'idée ne me viendrait. Mais voilà j'ai envie de la protéger & je ne veux pas qu'elle tombe sur n'importe qui. Ana, Lara, maman .... voilà les trois femmes de ma vie & j'espère qu'elles le resteront !*

" - Des difficultés ? Aurais-tu quelqu'un en vue & lui n'est pas intéressé ? Racontes tout à Alex, ça fait longtemps qu'on a pas discuté un peu. T'en es où en amour ? Suis-je toujours le seul homme de ta vie ? Ça m'irais parfaitement tu sais !"

*Petite taquinerie, ça ne faisait jamais de mal & elle le savait parfaitement. Que c'était vraiment agréable de passer une journée sans prise de tête. Le musée, l'endroit rêver pour profiter du silence, de la contemplation & d'Ana heureuse & épanouie. Le premier arrêt arriva bien vite & une masse gens sortie du métréo & une autre attendit son tour pour rentrer. C'était ordonné, calme, pour une fois, pas de chahut, pas de bousculade, pas d'énervement ou insulte, c'était presque parfait. Ana reprit la parole & ses propos m'amusèrent beaucoup je dois l'avouer.*

« Alors, toi et Lara, c’est.. Officiel , vraiment? »

*Alala Lara, toute une histoire & visiblement on ne la faisait pas à Ana. Vraiment elle me connaissait par coeur. Lara.... Que dire sur Lara. Je crois que c'était le bon moment pour lui annoncer la nouvelle, elle serait la première au courant & pas des moindre. Cela faisait des jours qu'ils tentaient d'être discret sur leur relation nouvelle mais voilà ils avaient été d'accord pour le dire aux personnes les plus proche & Anabela en faisait bien évidemment partie. Alex posait, personne ne s'y attendait vraiment, tout le monde l'espérait mais personne n'y croyait & pourtant malgré les doutes qui m'assaillaient moi j'avais envie d'y croire & Lara aussi alors ... C'est avec un sourire que je ne pouvais réprimer, tellement le sujet me plaisait & l'air épanouie & heureux que je lui répondis.*

" - Je vois que tu as de bonnes sources Sunshine. Oui Lara & moi c'est officiellement ... officieux en fait. On est vraiment en couple depuis quelques jours maintenant mais on aimerait garder ça pour nous le plus longtemps possible, on aimerait que cette histoire marche & plus elle restera privée & mieux ça vaudra pour nous deux. Je ne pensais pas que ça arriverait, autant d'avoir envie qu'une de mes histoires marchent vraiment, que de sortir avec Lara. Après tout on a été ami pendant six ans quand même, je ne savais pas que ces sentiments, à l'instar des miens avaient ... évolués sous un jour différent ... Je suis content !"

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Évidemment j’avais été bien sotte de penser que je pouvais lancer une telle remarque sans piquer la curiosité de mon cher frère qui ne perdait jamais l’occasion de me bombarder de questions concernant ma vie sentimentale. D’autant plus que, pour l’instant, je n’avais rien à lui raconter pour assouvir sa curiosité. J’avais lâché la remarque sans vraiment réfléchir, faisant uniquement référence à mes relations en générales, relations toujours un peu compliqués. Quand on a une tendance maladive à se méfier des gens, à douter de la sincérité de leur parole & qu’en plus, on a tendance à voir & faire les choses différemment, on peut s’attendre à rencontrer ce genre de problèmes au niveau sentimental. Pour l’instant, mon tendre frère n’avait aucune raison de s’inquiéter, il était toujours le seul homme dans ma vie & dans mon cœur. Il est d’ailleurs la personne qui y occupe la place la plus importante et je doute que cela puisse changer un jour. Mes pensées se tournent un instant vers Charlie et je me demande si celui-ci n’aurait pas fait la bêtise d’aller raconter notre petite rencontre à mon frère. Je chasse cependant cette pensée rapidement en me disant qu’il n’aurait pas pu lui faire part de cette petite aventure sans le mettre en colère. Bien qu’il n’ait pas l’habitude de cacher des choses à mon frère, j’étais certaine qu’il avait fait exception cette fois. Je comptais bien en faire de même, pour une fois & pour cette fois seulement. Je m’en voulais déjà bien assez d’avoir songé à lui à cet instant, inutile d’aller étaler l’histoire. Et puis il n’y avait rien qui méritait d’être raconté. Je chassai Charlie de mon esprit, enfin je fis de gros efforts pour le chasser puis, je reportai mon attention sur Alex qui avait commencé son interrogatoire. Un petit sourire aux lèvres, je m’appliquai à le rassurer :

« Inutile de t’inquiéter, tu es toujours le seul, unique et irremplaçable homme de ma vie. Je n’ai personne en vue & je suis loin d’être en amour, pour ça il faudrait que je les laisse s’approcher un peu sans sortir les griffes. »

Je lui lance un sourire. Mon frère est loin d’ignorer mon caractère un peu sauvage, même si avec lui j’agis différemment. Une petite voix vint me rappeler que j’avais laissé Charlie m’approcher également, mais je lui riposte bien vite que j’étais tout de même resté sur mes gardes & que celui-ci n’avait pas réussi à m’avoir, alors ça ne comptait pas. J’étais certaine que mon frère aimerait ma petite plaisanterie & puis je sentais que ça l’arrangeait bien que je tienne les garçons à l’écart. Jaloux et protecteur comme il était, il n’y voyait aucun inconvénient, au contraire, il était probablement ravi de me voir les éconduire.

Apparemment, moi j’avais de bonnes raisons d’être jalouse, car mon frère me confirma que sa relation avec Lara était belle et bien officielle. La jalousie ne fit cependant pas partie de mon lot d’émotions. Au contraire, j’étais tellement heureuse pour lui que je me précipitai dans ses bras en le serrant bien fort. Il transpirait de bonheur, c’était bon à voir. Il avait l’air tout simplement heureux, épanoui même. Je ne l’avais jamais vu ainsi, je ne l’avais jamais pris à espérer une histoire avec un lendemain. Il avait toujours vécu ses histoires au jour le jour sans se préoccuper outre mesure de la semaine à venir. J’avais aimé quelques-unes de ses ex, mais j’en avais détesté beaucoup plus et en fin de compte, j’étais contente que son choix s’arrête sur Lara. Il avait envie de croire en cette histoire & je j’y croyais aussi. Après un long moment à le serrer dans mes bras, je le relâchai enfin, consciente du regard insistant des passagers qui semblait chercher à comprendre la raison de tous mes cris de joie. Je les dévisageai un moment, cherchant à le faire comprendre que ce n’était pas poli de fixer les gens ainsi, puis je retournai mon attention vers mon frère et prenant un ton affligé je lançai :« Ainsi je n’ai plus l’exclusivité de ton cœur, me voilà bien triste de l’apprendre. »J’éclatai de rire & reprenant mon sérieux je lançai : « Ça alors, je suis tellement heureuse pour vous, regarde toi un peu, tu as l’air si heureux, c’est formidable ! »

Mon effusion de joie se prolongea pendant un moment & je faillis rater la sonnerie qui annonçait la prochaine sortie, la notre. J’attrapai la main de mon frère, prête à sortir au prochain arrêt. Le train s’immobilisa à la station et nous suivîmes le petit groupe de passagers qui s’engouffraient à travers les portes.

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*Oui j'étais heureux, il n'y avait pas d'autre mot pour exprimer le sentiment qui m'envahissait depuis quelques temps. Lara, la seule & unique chose que j'ai fais de bien dans ma vie, niveau amour j'entends, parce que sinon je peux être fière de pleins de choses. J'ai une famille formidable, une soeur qui est mon rayon de soleil & ma fierté, belle, grande, intelligente, elle vend du rêve mais ne s'en rend pas compte, c'est dommage, enfin pour elle, moi ça me va à ravir. J'ai des amis exceptionnels, tous autant qu'ils sont, Hecate, Kate, Charlie, mes meilleurs amis. J'ai rencontré d'autres personnes qui je l'espère pourront devenir des amis dans un avenir proche, comme Astride ou Cooper. J'ai un bon niveau scolaire, certes je pourrais faire mieux, mais sans vraiment me fouler, je trouve que je m'en sors plutôt bien. Je suis devenu préfet, certes je ne pense pas l'avoir mérité, mais je pense que je fais de mon mieux & que je ne suis pas trop mauvais, alors ça rachète un peu la faute. Je suis un bon attrapeur, dommage qu'on est plus de capitaine. Capitaine ?! Jordan ... quel dommage qu'il est dû quitter plus tôt que prévu l'école. Il ne m'a pas encore expliqué pourquoi, mais visiblement c'était quelque chose d'important. On ne sait pas si June suivra son chemin, je ne l'espère pas, je perdrais deux amis fidèles, ça me fendrait le coeur. En fait, plus je réfléchie & plus je me dis que j'ai vraiment une vie de rêve. Il y a bien des moments où j'aimerais l'échanger avec un autre, mais ça passe très vite & c'est très rare. Non ma vie est parfaite, j'ai tout ce dont je rêverais. Certes je vais abandonner une partie de ma vie dans quelques mois, mais je retrouverais cette partie manquante dans un an. En attendant, je voyagerais & j'écrirais mon livre, attendant patiemment le moment où je pourrais serrer à nouveau Lara ou Hecate dans mes bras. Ce départ va me forcer à quitter ma Sunshine aussi & ce n'est pas forcément une décision qui m'enchante, mais je n'aurais pas le choix. Perdu dans mes pensées, je devais rapidement revenir à moi sinon j'allais tout louper, mais heureusement qu'Ana était là, toujours là au bon moment, au bon endroit.*

« Inutile de t’inquiéter, tu es toujours le seul, unique et irremplaçable homme de ma vie. Je n’ai personne en vue & je suis loin d’être en amour, pour ça il faudrait que je les laisse s’approcher un peu sans sortir les griffes. »

*Gentille fille que voilà qui me rassurait. Certes ce n'est pas vraiment ce que je lui souhaite, soyons franc, j'aimerais qu'elle trouve quelqu'un de bien pour partager sa vie, mais qui ? Je ne vois personne digne d'elle, je suis peut être un peu trop demandant, mais je voulais le meilleur pour elle, rien de plus. L'idée d'être seul & unique me plaisait, mais ce que j'aimais par dessus tout c'était d'être l'irremplaçable. C'est bête mais ça voulait dire beaucoup pour moi. Je lui souris & dépose un doux baisé sur son front, elle avait dis tout ce que je voulais entendre & même si c'était faux, je préférais ne pas le savoir, sinon je risquais de me faire du soucis pour elle. Bon évidemment le risque que je l'apprenne par quelqu'un d'autre si c'était faux était grand & cela ne se passerait assurément pas bien pour les deux parties. Mais bon pour le moment je préférais me dire qu'elle était célibataire & non intéressée par qui que ce soit.*

« Ainsi je n’ai plus l’exclusivité de ton cœur, me voilà bien triste de l’apprendre. Ça alors, je suis tellement heureuse pour vous, regarde toi un peu, tu as l’air si heureux, c’est formidable ! »

*La nouvelle de ma relation sérieuse avec Lara avait l'air de lui plaire on dirait. Elle se jeta littéralement dans mes bras & beaucoup s'interrogèrent de ce brusque accès de joie. Quoi ? On a pas le droit d'être content à Londres ? On est pas Londoniens, ça devrait compter. Je les oubliais très vite & partagea sans mal la joie de ma soeur. Elle avait raison, j'irradiais de bonheur & j'étais content, je me moquais des regards des autres, rien ne pourrait me pourrir ma journée.*

" - Je le suis, rien ne pourrait obscurcir mon humeur !"

*C'était peut être un peu présomptueux de ma part mais je m'en moquais, j'avais l'impression d'être invincible. Notre arrêt était proche, Ana se leva, m'attrapa par la main & nous nous faufilâmes tant bien que mal à l'extérieur du métro. Nous sortîmes ensuite à l'air libre & j'attendis les instructions de ma chère soeur.*

" - Et maintenant mon capitaine, nous allons par où ?"

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" - Je le suis, rien ne pourrait obscurcir mon humeur !"

Ainsi, mon frère était bel et bien heureux. Juste par le sourire qu’il avait accroché au visage, il aurait été possible de le dire, mais l’entendre me le confirmer faisait chaud au cœur. C’était simple, son bonheur suffisait à me rendre heureuse également. Mon frère n’avait pas l’habitude d’être malheureux, loin de là, il avait toujours eut tout pour lui ; il était beau gosse et contrairement à moi, il approchait les gens avec aisance ce qui le rendait assez populaire. Il avait une très bonne famille qu’il adorait et j’étais contente de pouvoir me dire qu’à quelque part, j’étais en partie responsable de son bonheur perpétuelle. Les filles avaient toujours fait la file devant lui pour tenter leur chance et dans le lot de ses relations, il en avait eu quelques unes assez sérieuses qui lui avaient apportés du positif. Cependant, ce bonheur n’était pas comparable à celui qu’il éprouvait présentement. J’étais assez observatrice et j’étais capable de prévoir une belle et longue relation entre le nouveau couple. Du côté de mon frère en tout cas, pas de doutes, il allait faire ce qu’il pouvait pour que ça marche. Je ne doutais pas non plus de la sincérité des sentiments de la belle italienne. En même temps, j’enviais un peu leur bonheur, mes quelques relations avaient été source d’ennuis et de tracas plus que de bonheur. Trouver une personne avait qui je serais réellement heureuse, je n’y croyais pas vraiment, mais en voyant mon frère trouver la perle rare, ça me donnait (légèrement) espoir. Après tout, Alex en amour qui l’aurait cru ? Et pourtant c’était bel et bien arrivé.

« Si tu es heureux, alors je le suis aussi! » dis-je , un grand sourire aux lèvres.

Après avoir passé près de manquer l’arrêt à cause de nos effusions de joie, j’entraînais mon frère à travers les couloirs souterrains de la station de métro. Nous croisâmes quelques sans abris qui mendiaient et même si notre budget pour la journée était plutôt restreint, je ne puis m’empêcher de m’arrêter pour distribuer des pièces. Je savais qu’Alex ne m’en voudrait pas trop et cela même si nous allions avoir un maigre repas. En fait, je m’en voulais de ne pas avoir plus à leur distribuer. Je me voyais à leur place et le cœur serré, je ne pouvais m’empêcher de penser que je serai dans la même situation qu’eux sans l’immense générosité des Maddox. Nous arrivâmes enfin à l’air libre et je suis assez fière de constater que j’avais misé juste, nous étions sortis pile à la bonne place, à deux rues seulement de notre destination finale.

« Cinq petites minutes à peine et nous serons à destination matelot, je paries que tu meurs d’impatience d’y être! »

Je lui lançai un petit sourire sarcastique sachant pertinemment que mon frère m’accompagnait uniquement pour me faire plaisir et qu’il choisirait probablement un endroit différent s’il avait le choix. Il ne se plaignait jamais cependant, après tout, lors de ses petites sorties nous étions réunis et c’était l’important. Je l’entrainai dans les rues mouvementées de Londres et comme je l’avais prédit, nous arrivâmes assez rapidement devant l’établissement. Heureusement que l’entrée était gratuite, car autrement nous n’aurions pas pu la payer. J’entrainai mon frère à l’intérieur et nous nous dirigeâmes vers ma galerie préférée, celle que j’avais parcourue le plus. Les tableaux familiers me firent sourire. Cet endroit était calme, il me rendait sereine. La présence de mon frère contribuait grandement à ma joie. Une pensée triste me traversa quand je songeai que l’an prochain il me quitterait pour mener sa vie d’homme. D’ailleurs, il ne m’avait toujours pas fait part de ses plans futurs et je me demandai s’il avait pris une décision concernant l’année à venir. Le ton un peu triste, je demandait tout bonnement :

« Et puis, quels sont tes plans pour l’an prochain ? »

Aux dernières nouvelles, le journalisme l’intéressait, l’université l’attendait donc. Peut-être avait-il changé d’idée ?Peut importe ce qu'il choisissait comme métier, il y brillerait sans doutes possibles.

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« Si tu es heureux, alors je le suis aussi! »

*Connaissant ma soeur, je savais que ce n'était pas que des simples mots balancés au hasard simplement parce que la situation l'exigeait, elle le pensait vraiment. C'est dans ces moments là que je me rend compte que j'ai vraiment beaucoup de chance dans la vie. Je suis né dans une famille ouverte d'esprit et généreuse. Mes parents se sont toujours battus contre la discrimination et l'intolérance. Ils vivent de leur passion de l'écriture, voyage constamment, rencontre toujours différents peuples et apprennent de leur rencontre. Ils ont toujours rêvé d'avoir un enfant et ils m'ont eu moi, dernier espoir d'obtenir ce qu'ils désiraient le plus. Je fus le symbole de leur amour et ils m'ont éduqué comme tel. Poussés par leur générosité, ils sont venus en aide à des amis à eux au Brésil, ils n'ont pas pu les secourir eux, mais ont pu perpétrer leur héritage en prenant sous leurs ailes Anabela, leur fille unique. Je l'ai toujours connu et je l'ai aimé dés le premier instant. Sans qu'elle fasse partie de ma famille je la considérais déjà comme ma soeur. Moi qui est toujours rêvé d'avoir un petit frère ou une petite soeur, je voyais en Ana cet espoir. Elle a pu se reconstruire avec nous, apprendre à nouveau la définition de bonheur, en tout cas c'est ce que j'ai toujours cru. Quand je la vois aujourd'hui, je suis triste pour elle qu'elle n'est pas pu grandir auprès de sa famille mais espère de tout mon coeur que la mienne a pu lui apporter ce qui lui a manqué toutes ses années. Ma famille est sa famille et même sans être complètement une Maddox, le fait qu'elle est choisie elle même de le prendre en second nom me touche au plus haut point et je sais que c'est pareil pour mes parents. En cet instant je ne pense qu'à une chose, la prendre dans mes bras et c'est ce que je fais. Un jour elle trouvera elle aussi la perle rare et ce jour là je serais le plus heureux des hommes. En attendant elle m'a moi et quoi qu'il puisse se passer dans nos vies, elle fera toujours partie intégrante de la mienne.
Notre sortie arrive et nous devons rapidement nous faufiler dans la foule pour nous extraire du métro. Une fois sortie de notre wagon, nous nous dirigeons rapidement vers la sortie du métro, qui se trouve à quelques pas au dessus de nous. Il nous faut peu de temps pour sortir enfin à l'air libre et pouvoir respirer le bon air frais. Je ne suis pas un grand fan de ce genre de transport en commun et suis ravis d'avoir enfin appris à transplaner.*

« Cinq petites minutes à peine et nous serons à destination matelot, je paries que tu meurs d’impatience d’y être! »

*Je me mis à rire à sa blague. Il est vrai qu'à chaque fois que nous nous rendons à Londres, que ce soit en duo ou en famille, nous devons obligatoirement passer par le musée pour faire plaisir Ana. Cela ne nous dérange pas spécialement, nous savons qu'elle y tient beaucoup et nous nous n'avons rien contre devoir revoir l'exposition en cours. Certes si j'avais eu vraiment le choix, je serais peut être allé faire un tour dans un autre quartier, voir autre chose, mais je dois avouer que cela m'aurait fait bizarre de quitter Londres sans avoir vu le musée, c'est presque une tradition d'y passer par là bas, ne pas y aller c'est rompre la tradition. Nous arrivons assez rapidement au musée, l'entrée est gratuite, fort heureusement sinon je ne sais pas si on aurait pu y entrer à deux. Ana venant de distribuer la moitié de sa bourse à des mendiants, notre repas sera grandement diminué. Personnellement je n'ai rien contre son geste, d'une parce que c'est son argent, elle en dispense comme elle le souhaite et si son bon plaisir est de le faire partager alors soit. Et de deux parce qu'elle connait ce qu'ils vivent et que même si cela commence à être loin le temps où elle était dans leur situation, le souvenir perdure. Je reste donc silencieux et le regarde faire, je sais qu'elle aurait aimé faire plus, mais je trouve que c'est déjà bien, par rapport à beaucoup qui passent sans même les voir.
Un fois au musée, je m'approche d'elle en rigolant.*

" - T'imagines si le musée avait fermé, exceptionnellement ou s'ils avaient été dévaliser ?"

*J'imaginais pour ma part la tête qu'elle aurait fait face à ce genre de nouvelle. Elle aurait été scandalisé et très déçue et cela aurait pu la miner pour le reste de la journée.*

« Et puis, quels sont tes plans pour l’an prochain ? »

*Tout en parcourant les toiles, nous continuions à faire la conversation. Je n'avais pas encore parlé de mes projets d'avenir avec Ana parce que je ne me sentais pas spécialement près pour ça. L'avenir cela voulait dire un an sans elle, c'était déjà trop à mon goût, je déteste cette idée. Nous l'avons déjà vécu par le passé et cela avait été dur, le revivre à nouveau serait un calvaire. Un an sans elle, sans Lara et Hecate, les trois femmes de ma vie disparue pour un an, j'en ai des frissons. Heureusement qu'il y aurait June & Kate pour me soutenir, ainsi que Cooper, Charlie et je l'espérais Victor.
Je ne répondis pas tout de suite à sa question, parce que mes rêves étaient contrariés et que je détestais ça.*

" - Je devais parcourir le monde avec mon sac à dos, rêve qui semble compromis grâce à nos chers parents qui veulent que j'intègre dès l'année prochaine une fac de journalisme."

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"

- T'imagines si le musée avait fermé, exceptionnellement ou s'ils avaient été dévalisé ?"

Si tel avait été le cas, notre routine aurait été brisée et j’aurais très probablement été déçu. Aussi loin que je puisse me souvenir, nous étions toujours passés par le Tate Modern durant nos visites familiales à Londres. C’était une routine gagnante qui ne manquait pas de me rendre de bonne humeur et j’avais la chance d’avoir une famille qui ferait n’importe quoi pour mon bonheur. Personne n’avait donc jamais voulu s’opposer à cette visite et j’étais bien heureuse de pouvoir la faire aujourd’hui. Comme je connaissais toutes les galeries principales par cœur, je mettais moins de temps qu’autrefois à tout parcourir, car j’avais mes sections préférées que je tenais à visiter et je savais comment les localiser rapidement. Nous avions donc le restant de la journée pour plaire au reste de la famille et faire une activité que quelqu’un d’autre avait envie de faire. Mon frère aurait donc la joie de pouvoir décider ce que nous allions faire par la suite, car ma visite ne s’éterniserait pas. Nous aurions cependant un budget un peu serré si nous voulions manger un peu, déjà que notre repas n’allait certainement pas être un repas cinq services, vu le peu d’argent qui nous restais. Pas que j’aurais désiré un repas cinq services, loin de là, je serais bien heureuse avec un simple sandwich et un sac de chips. Je parcourais présentement les allées de l’une de mes sections préférées et je m’arrêtai devant l’un de mes tableaux préférés de tout le musée, une œuvre de Picasso. Cet homme était un vrai génie. Je rêvais d’avoir uniquement le un centième de son talent. J’avais déjà essayé de me mettre à la peinture, un vrai désastre, une cause perdue. Mes croquis de dessin passaient toujours, mais la peinture ce n’était vraiment pas pour moi. Je faisais mieux de continuer à m’exprimer par l’écriture, mon journal était le meilleur ami que je pouvais avoir, moi qui n’arrivais pas à me confier à personne hormis mon grand frère. La pire chose qui puisse m’arriver serait de perdre ce précieux journal, mes pensées, mes secrets livrés à un inconnu, ça serait vraiment une catastrophe et j’aurais des envies de meurtres envers cette personne. Mais bon, je le gardais toujours précieusement, dieu merci, il y avait donc peu de chances qu’il tombe entre des mains étrangères.

« Ça aurait été un désastre et j’aurais été casse pied toute la journée ! »Lançai-je, un petit sourire aux lèvres.

C’était faux bien sur, j’aurais été déçu, mais je n’aurais pas gâché la journée de mon frère en étant de mauvaise humeur. Nous aurions trouvé une autre occupation, probablement pas aussi intéressante que celle-ci, mais bon, nous étions inventifs, nous aurions bien trouvé quelque chose à faire. Après tout, Londres était une grande ville et nous n’avions pas l’occasion de nous y rendre souvent. Il y avait pleins de trucs intéressants à faire du côté moldu. C’était fascinant tout ce qu’on pouvait y trouvé. J’avais vécu dans un monde moldu pendant une partie de mon enfance, mais mon environnement n’avait rien à voir avec une grande ville comme Londres.

" - Je devais parcourir le monde avec mon sac à dos, rêve qui semble compromis grâce à nos chers parents qui veulent que j'intègre dès l'année prochaine une fac de journalisme."

Je détournai mon attention de la toile que j’admirais depuis un moment déjà, pour la porter sur mon frère. Ainsi nos parents souhaitaient le voir intégrer la fac cette année. Pas étonnant, mais en même temps son projet de voyage faisait rêver. Autant le faire pendant qu’il était jeune, libre et en forme. Je le voyais prendre son envol et vivre cette belle expérience enrichissante. Les voyages nous font grandir, il n’y a rien de mieux pour en apprendre plus sur soi même, surtout un voyage sac à dos, en solitaire. Il y avait tant de chose à voir, tant de gens à rencontrer, tant d’émotions à vivre. En fait, j’avais un peu le même rêve que lui, j’en profiterais également pour faire un peu d’aide humanitaire. J’étais un peu triste d’apprendre que nos parents le poussaient vers une autre voie, même s’il ferait un excellent journaliste. Et puis, rien ne l’empêchait d’aller à la fac après ce voyage..

« Et tu comptes suivre la voie qu’ils veulent te voir prendre ? » lançai-je, avec une trace de regret dans la voix.

Après tout, j’étais convaincu que les parents ne lui forceraient pas la main s’il souhaitait vraiment faire ce voyage plus que tout.

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« Ça aurait été un désastre et j’aurais été casse pied toute la journée ! »

*Nous venions d'arriver à bon port et comme toujours le musée était ouvert et prêt à accueillir notre chère Anabela. Les gens qui y travaillaient ne nous connaissaient pas personnellement, cela aurait été utopique de penser cela, mais nos visages n'étaient pas inconnus pour autant, ils nous voyaient venir ici à chaque fois qu'on se rendait à Londres, c'est à dire au minimum 2 fois par ans, au bas mot, sinon plus quand notre père n'était pas en déplacement trop longtemps, alors à force ils ont mémorisé nos visages et ils trouvent cela assez amusant de nous voir débarquer une nouvelle fois, comme s'ils changeaient régulièrement leurs expositions. Certes il y a bien des expositions temporaires qui changeaient souvent, mais ce n'était pas forcément celles qu'Anabela préférait, elle allait les voir cela va s'en dire, mais elle avait ses préférés dans le Musée, ceux qu'elle ne raterait pour rien au monde. Pour ma part tout cela m'était égal, j'aimais bien l'art mais de là à parcourir les Musées pour voir les expositions actuelles ce n'était pas vraiment mon Dada, mais si ça pouvait faire plaisir à Ana, alors ça me faisait plaisir aussi. Vous savez, rien que de voir son sourire épanouie et ses yeux pétillants, personnellement ça me donnait la pêche pour le reste de la journée. Et puis fort heureusement nous ne passions pas toute notre journée au Musée, ce n'était qu'une petite partie, surtout avec le temps, elle commençait à bien connaître les lieux, elle savait où passer rapidement et où elle voulait prendre son temps alors ça allait de plus en plus vite, ce qui nous arrangeait bien pour la plupart du temps, nous en attendant on réfléchissait à ce qu'on voulait faire ensuite.

Pour l'heure nous nous trouvions devant une toile qui touchait particulièrement Ana, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Pour moi c'était une croûte, bien peinte je ne dis pas le contraire, mais bon de là à l'observer pendant des heures cela me passait un peu au dessus. J'avais l'impression qu'elle la fixait, espérant à chaque fois pouvoir percer son secret. Secret qui ne m'intéressait nullement. Je préférais donc m'asseoir sur les sièges qui se trouvaient au milieu de la pièce, attendant patiemment qu'elle est finie de l'admirer. Je m'étais amusé à lui dire que si ça se trouvait, le Musée serait fermé, en travaux par exemple ou juste pour une raison que j'ignorais et sa réponse me fit beaucoup rire. Casse pied pour toute la journée ? Triste c'est une certitude, déçue aussi, mais chiante non, ce n'était pas mon Ana ça, elle n'était pas comme ça. Elle avait des défauts, je ne prétend pas le contraire, mais être chiante ce n'est pas dans ses cordes. Après je dis ça, je sais que je ne suis pas objectif, c'est ma petite soeur, la prunelle de mes yeux donc forcément elle est presque parfaite pour moi, mais je ne pense pas qu'elle soit considérée comme quelqu'un d'agaçant par les autres.*

" - De ta part je n'en doute pas un seul instant. J'aurais dû te bâillonner pour te faire taire tellement tu n'aurais pas arrêté de te plaindre !"

« Et tu comptes suivre la voie qu’ils veulent te voir prendre ? »

*Nous continuâmes à discuter tranquillement, elle toujours observant les toiles qui lui plaisaient et moi patientant tranquillement, l'observant amusé de la voir si fascinée, malgré tout ce temps, observant les gens qui passent, admirant la beauté de certaines jeunes filles, sans jamais pourtant penser à mal. J'ai toujours été attiré par la beauté féminine, même casé et amoureux cela n'a pas changé, seulement maintenant je me contente juste de les observer et de leur sourire pour répondre aux leurs si elles le font en premier, mais sans plus. Et puis le sujet glisse dangereusement vers mon avenir proche et mon voyage que je n'effectuerais visiblement pas l'année prochaine comme je l'avais tant espéré. Hé non petit Alex, tu es trop irresponsable pour partir seul à l'aventure, ce n'était certes pas dans ses mots là qu'ils ont exposé leur point de vue, mais cela ne change pas que le message était plus ou moins le même. Oui je suis irresponsable, mais comment ne pas l'être quand on sort à peine de Poudlard après 7 ans de vie là bas ? Comment ne pas l'être quand on a à peine 17 ans ? Comment ne pas l'être quand on n'a pas connu trop jeune des malheurs ou des difficultés ? Notre vie à toujours été parfaite ou en tout cas la mienne du moins. Je suis né dans une famille aisée, mes parents ont toujours tout fait pour moi, m'offrant même une petite soeur merveilleuse, m'encourageant à tous mes projets et à développer ma propre pensée et aujourd'hui on me dit que je suis irresponsable ? A qui la faute ? Oui Anabela est plus responsable que moi, mais n'est-ce pas normal ? Elle est plus mature parce que la vie la fait grandir plus vite. Vivre dans des favelas en plein coeur de São Polo, avoir des parents aimant mais qui trépas bien trop vite, cela ne fait-il pas grandir plus vite ? Même si elle a eu la chance de ne jamais connaître l'orphelinat ou les maisons d'accueil, cela ne change rien qu'elle est orpheline d'une certaine façon et que son nom de famille s'éteindra certainement avec elle. Alors oui je suis moins mature qu'Ana, mais est-ce vraiment un problème ?*

" - A croire que tu ne les connais pas, quand ils ont une idée dans la tête, ils sont du genre à ne pas lâcher l'affaire. Ils estiment que c'est trop dangereux pour moi de partir seul. Ils pensent que je ne reviendrais pas pour faire mes études de journalisme et ils m'estiment bien trop immature pour tout cela de toute façon. Ils pensaient que j'allais changer d'avis quand je saurais que mes amis partent tous pour la plupart à l'université mais ils ont déchanté quand ils ont compris que cela ne faisait aucune différence à mes yeux. Aujourd'hui je suis officiellement un futur étudiant en journalisme et si je refuse, ils me coupent les vivre ... "

Spoiler:

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