S'il devait choisir une seule matière ce serait laquelle ? : Le quidditch, assurément... Ouais, non, les cours en général c'est... Une léthargie complètement lancinante. Disons que la plupart du temps, mon état est... ambigu? En d'autres termes moins nobles et équivoques, je suis stone. A des milliers de kilomètres. Flottant, ici et là... Et c'est fou comme un mur, une tapisserie, une mouche au plafond peuvent paraître alors vachement captivants. Mais diable, d'où vient cette mouche? Combien de distance parcourue? C'est comment quand elle se reproduit? Oui, enfin parce que je pense au sexe toutes les... quatorze secondes environ. Ainsi, point aisé pour ma gracieuse personne de se concentrer. Quels ingrédients pour cette potion? En quoi cet objet se transforme-t-il? Le mouvement du poignet? Le sortilège exact? Ah, oui, il faut savoir que je n'assiste qu'à « certains » cours. L'astronomie, j'y vais pour planer. Puis c'est joli les planètes, des jolies petites couleurs partout! La divination j'y passe en coup de vent, histoire de prendre un peu le thé et de savoir si je vais toujours bien mourir dans 50 ans, avoir 23 enfants... Oh, suis-je donc bête? Aucune réponse n'est attendue. La botanique. Ouais, la botanique, j'aime. Me demandez pas pourquoi mes p'tits gens, c'est facile à deviner. Mais tiens, en voilà une jolie paire de seins!

S'il s'approchait d'un chaudron d'Amortentia, il sentirait quoi ? : Je sentirais... L'odeur de l'herbe fraîchement coupé, un matin de printemps. Une odeur si pure, si profonde, qui traverse l'être... Les poumons s'alimentent de cette précieuse essence, le torse se soulève au rythme calme de la respiration.

C'était comment avant Poudlard ?: Poudlard... Poudlard... Qu'est-ce? Mh, cette foutue école de soi-disant sorcellerie qui... Eh bien avant c'était rock'n'roll. Une enfance plus ou moins tranquille; doudous, lectures avant de dormir, le petit train avec mon père, milles aventures dans le jardin, le chocolat chaud. Une bienveillante tendresse, omniprésente. Mes parents croyaient au développent intérieur d'un individu, ainsi quand je commençais à sortir le soir, à faire quelques bêtises, ils montraient une aimable indulgence vis-à-vis de ce fils impétueux et intrépide. Bien quoi, soyez insatiables, soyez fous! Aucun étonnement à ce que je cite un poète accro à l'opium. Ainsi, j'étoffais à donf le côté obscur de ma personne. Ouais, j'voulais être un jedi. Le cinéma moldu est super sympatoche quand on y pense. Un peu trop réaliste tout de même, car il s'agit de la « science-fiction ». Bref, je passais doucement ma vie à m'abreuver aux alcools les plus forts et les plus détestables. Et le monde magique des drogues! Paradis, paradis... Hallucinations, illusions, daydreaming. Sinon j'avais une période où je passais tous mes weeks end dehors, dans les bars, aux concerts, aux matchs de Quidditch... Et au creux des jeunes filles. Passion, passion... J'étais enivré par la femelle, enchanté par l'alcool et émerveillé par les drogues. Ce qui n'a, extraordinairement, pas changé d'un pouce.

Et une fois qu'il en sera sorti, il fera quoi ? : Bien star du rock, c'pas si mal, non? Sinon je pense prendre une résidence à Amsterdam, avec une jolie demoiselle. J'ai grave envie d'me fiancer, c'est fou. Faut dire que j'ai bien profité aussi. Et j'aimerais donc dire, un beau matin de printemps : « et sache, ma chérie, qu'à chaque fois que tu marches par terre, tu marches sur mon coeur, car il est à tes pieds ». Puis bon... Prendre location d'une boîte de nuit, faire un peu de jardinage... Voyager aussi, pourquoi pas. J'ai même une petite liste : dire à une fille que je l'aime, rendre visite à mes parents, faire un drogue marathon, faire un sexe marathon, faire une beuverie marathon, exploiter la vaste étendue de mes capacités magiques, redire à cette fille que je l'aime, parvenir à dire moins de deux jurons par phrases ou onomatopées. Alors voir ce professeur et le remercier de m'avoir rendu... moi. Finir le tour du monde que j'ai commencé en moto magique, soigneusement arrangée par mes soins... Ouais, j'sais, c'est illégal. Au milieu de ma sixième année à Poudlard, je suis parti avec ma bécane sur les routes. Pour cela, je me suis fait renvoyé. Qu'importe, les expériences, les erreurs, les rencontres n'ont pas de prix. D'ailleurs, je m'en foutais royalement, le monde scolaire parait souverainement chiant. Faut pas croire non plus que j'passe mon temps à danser à l'horizontal, ou à fumer des joints à la chaîne. Puis j'ai raté mes ASPIC, je ne suis allé qu'à la moitié des examens. Le pire, c'est que je peux largement réussir. Mes professeurs n'arrêtent pas de le dire; je me gache. J'ai tout pour moi, je comprends vite, j'assimile rapidement. Je peux avoir une méthode de travail rigoureuse, étudier pendant des heures sans éprouver la moindre gêne. Je crois même avoir une mémoire photographique. Bref c'est le foutoir. J'voudrais bien faire quelque chose de ma vie, c'pas si facile au final.

Père: Papa est un grand sorcier. Ouais, j'ai une foutue fierté de mon paternel. Faut dire qu'il envoie du bois. Il travaille dans une grande fabrique de baguettes magiques, et il est en charge de récupérer tous les matériaux, plantes, objets nécessaire à la confection des baguettes. En outre, il est une sorte de gentleman aux idées marginales. Issu d'une ancestrale famille britannique, il est pétri de valeurs et de principes. Ezra est un homme accompli; des études brillantes à Poudlard, une rencontre ardemment désirée avec ma mère, son entreprise. Il n'éprouve aucune hostilité vis-à-vis des moldus. Il aurait pu être écrivain, avec sa verve dissimulée, son bon sens quelque peu ironique, et sa manière bien singulière d'interpréter les choses. Il est, tout comme moi, attaché aux plaisirs simples de la vie; un bon chocolat, quelques fleurs au coin de la fenêtre, le sourire de sa femme. Ce que j'apprécie chez le père Fitzgerald, c'est son flegme naturel, son visage tranquille et serein. Aucune ride sur son front, seulement des fossettes, entourant un sourire franc. Parfois c'est déstabilisant, va-t-il diable dire quelque chose? Me disputer? Je lui ai reproché sa passivité, quand je déborde d'impulsivité. Il me regardait alors, sans sourcilier, son regard pénétrant fixé sur mon visage.

Mère: Maman est une grande sorcière. On ne mélange pas les torchons et les serviettes, que voulez-vous très chers. Pis elle est belle, comme le jour! Ce qui ne veut absolument rien dire, si absence de prise d'opium. Et son thé est une merveille. Je me souviens de sa voix douce, au ton légèrement monocorde et bas. Et de ses cheveux divinement blonds. Anna est critique littéraire, traductrice et éditrice. Sa passion des livres a bercé mon enfance. Que de lectures...! Je puis affirmer qu'elle m'a formé intellectuellement.
Ma plus grande infortune, je crois, serait de décevoir mes parents.

Frère(s) et soeur(s): Exceptés fratrie illégitime et cachée.