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[Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN
Dashiell Dashner

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Message(#) Sujet: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptyLun 24 Juil - 22:53


i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Quelques notes volent dans la pièce. Quelques notes dont je me souviens que trop bien. Cette musique, c'est celle sur laquelle on a dansé l'autre soir. Je grogne légèrement et me retourne, remontant le drap sur moi. Je ne sais pas ce qu'elle fout là mais je veux qu'elle se taise. Elle m'empêche de dormir. Elle me renvoie à une vie qui n'existe plus, à une époque où tout allait bien. La ferme. La ferme ! Mais elle ne se tait pas, au contraire. Elle est de plus en plus forte. Mon cœur bat à son rythme. J'ai l'impression d'étouffer. Je ne me sens pas bien. Mon ventre se noue sous l'appréhension. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Je comprends pas. Mon souffle se fait court. La douleur revient. Je roule sur le dos, je cherche un air qui n'est plus là. Je ne me sens vraiment pas bien. La panique ne met pas longtemps à me tomber dessus. J'essaye de me rassurer. Tout va bien. On est en sécurité ici. On risque rien. Bientôt, le vacarme est assourdissant. Toujours les mêmes notes, toujours le même air. Mais personne ne bouge pourtant. Personne ne se réveille. Pourquoi ? C'est dans ma tête tout ça ? Je me redresse. Péniblement, comme tous ces jours passés à l'infirmerie. J'ai du mal à bouger. Pourtant, je le fais. Le sol est chaud sous mes pieds. Humide, je crois. Mon cœur loupe un battement. L'odeur qui règne dans la chambre est désagréable. Je n'arrive pas à l'identifier mais elle me dérange. Un frisson me court dans le dos. La peur remplace la panique. La musique me vrille les tympans et personne ne réagit. Il y a quelque chose qui cloche. C'est vraiment pas normal. « Milo...? » Il ne réagit pas. Il me tourne le dos. Je me lève. La pièce se met à tourner. J'ai la nausée. Je dois m'appuyer contre le mur pour parvenir à tenir debout. Je ne comprends vraiment pas. « Pssst... Milo...? Tu dors...? » Toujours rien. Il a l'air de dormir. Pourtant, au fond de moi, je sais qu'il ne dort pas. Il ne dort plus... J'avance prudemment. Je suis terrorisé. Je crois que je sais ce qui m'attend. Les quelques notes me traversent de plus en plus violemment à mesure que je me rapproche de son lit. Je pose ma main sur son épaule et le secoue doucement. Ça ne suffit pas. Alors je recommence un peu plus fortement. Mais toujours rien. Mon cœur est sur le point d'exploser. À contre-cœur, je le force à se tourner vers moi. Il est livide. Et son pyjama écarlate. La lumière se fait enfin. L'odeur affreuse, l'humidité tiède sur le sol... Il dort pas. Il...il est...

Je n'ai pas le temps de penser la fin de cette évidence que je m'assois brusquement dans mon lit. Ma respiration est saccadée, mon rythme cardiaque anarchique. Il me faut plusieurs secondes pour réaliser. C'est pas réel. C'était pas réel. Le silence est total, seulement troublé par les respirations calmes et régulières de mes camarades de chambre. Je m'adosse contre la tête de lit. Je tremble un peu. Tout va bien. On est en sécurité ici. On risque rien. Tout va bien... On risque rien... Mais c'est plus facile à dire qu'à croire. Je revois encore son visage exsangue, son regard absent braqué sur moi. Mon cœur loupe un battement. Et puis machinalement, je me lève et parcours à nouveau la distance qui me sépare de lui. Il est là. Visiblement endormi. Je vois son torse se soulever lentement. Il va bien. Il est là. Je fixe le drap. Il n'y a rien que je voudrais plus au monde que me glisser dessous. Serrer son corps contre moi, oublier les images de mon cauchemar dans ses bras. C'est douloureux de le voir là. C'est insupportable. Sa chaleur me manque, son odeur, sa présence. Le son de sa voix endormie qui luttait pour me dire bonne nuit ou son regard attendri posé sur moi quand je me réveillais après lui. Il me manque. Lui tout entier. Je sais que je devrais faire des efforts, passer au-dessus, oublier. C'est difficile mais des ruptures, j'en connaîtrai d'autres. J'ai déjà pas l'impression de pouvoir survivre à celle-là... Je déteste le voir vivre à côté de moi en sachant pertinemment que je n'ai plus aucune place dans son existence. C'est fini. Juste fini. Ma gorge se serre et je ferme les yeux une seconde. Regardez-moi, pauvre petite chose désespérée, abandonnée au beau milieu de la chambre entre son lit et le sien, à devoir lutter pour ne pas se glisser auprès d'un garçon qui n'en a plus rien à faire... Et il a raison, bien sûr. On savait qu'il n'y aurait pas d'après-Poudlard. On le savait tous les deux. Je l'ai juste momentanément oublié, trop occupé à être heureux pour ça... Grossière erreur. Un sourire triste vient étirer mes lèvres. Ouais... Grossière erreur... C'est une habitude qu'on prend vite, vous comprenez ? Je sais pas comment je vais réussir à m'en défaire, à surmonter le manque que la fin brutale de cette euphorie constante a fait naître en moi. Un soupir m'échappe. Le calme de sa respiration m'énerve. Je n'entends que ça. Que cette mélodie rassurante qui me tape clairement sur le système. Il a pas le droit de dormir alors qu'il n'y a pas une nuit que j'arrive à passer tranquillement ! C'est injuste ! Il faut que je bouge. Je me fiche éperdument de l'endroit pourvu que ça soit loin d'ici !

Alors silencieusement, je contourne son lit et traverse la pièce. Je n'ai pas un regard pour les autres. Je m'en fiche. Ils ne sont pas lui. Tous autant qu'ils sont, ils ne comptent pas. C'est stupide, j'en ai bien conscience mais je m'en fiche. Je veux qu'on me le rende. Le parquet grince, j'accélère. Mais une fois que la porte est refermée, je ne me sens pas mieux. Je ne me sens pas moins seul, ni moins mal. Je suis juste debout au beau milieu de la nuit, prêt à hanter en pyjama une maison que je ne connais même pas. J'ai arrêté de compter mais ça fait plus de deux semaines que je suis là. Coincé dans ce trou à faire semblant que tout va bien. Je n'ai toujours pas foutu les pieds chez les psys et j'ai décidé que je ne le ferai pas. Un courant d'air vient à ma rencontre. Je n'ai pas très chaud. Il faudrait que j'aille récupérer un sweat mais je ne veux pas retourner dans cette chambre pour l'instant. Peut-être même que je n'y retournerai pas avant demain, j'en sais rien. C'est comme ça que je me retrouve à descendre les marches de cet étage. Je vais errer sans but jusqu'à ce que je trouve un coin où me poser. N'importe lequel. La peur m'a donné un peu soif alors, quitte à être dehors, autant en profiter. Dans un haussement d'épaules, je choisis la cuisine comme premier point de chute. Je verrai le reste après. Le trajet me paraît interminable. Je ne sais même pas si j'ai le droit d'être là, en réalité. J'imagine que non. Il doit sûrement y avoir un couvre-feu ou quelque chose comme ça. Des règles quoi. Mais ils feraient quoi, même s'ils me tombaient dessus ? Le pire que je risque, c'est d'être renvoyé au lit. Pas de menace, pas de torture, pas d'isolement. Enfin... Normalement... Forcément, on se sent un peu invincible, comme si on risquait rien. Après le pire, c'est pas un reproche qui va faire peur. On a subi les Doloris, on a survécu aux coups de fouet... Je me fiche éperdument de me faire gentiment taper sur les doigts parce qu'il faut dormir la nuit ou éviter de réveiller ses copains en se baladant. Ils savent très bien qu'on peut pas faire grand chose. C'est pas comme si on pouvait s'enfuir. Je le sais, j'ai essayé. C'est la première putain de chose que j'ai faite ici : partir. Pour rien. J'y ai gagné une carotte... Super.

Je pousse doucement la porte de la cuisine. Elle couine un peu alors je suspends mon geste. Pas de bruit alors je me glisse à l'intérieur et je referme derrière moi. Ma main tâtonne contre le mur à la recherche de l'interrupteur. Un côté puis l'autre. Les murs sont lisses. Et c'est seulement là que je réalise : je ne suis pas chez moi. Il n'y a sûrement pas d'électricité, ici. C'est magique. Et j'ai pas de baguette. Enfin, en soi, si sûrement. Elle doit être dans le sac avec les quelques affaires récupérées mais j'ai pas vérifié. J'en ai pas eu besoin, jusque là. Et je ne pensais pas en avoir besoin ce soir. « J'suis trop con... » C'est une évidence chuchotée alors que j'essaye de me repérer un peu dans une pièce où je n'ai jamais été jusque là. Je sais où elle est, la cuisine, parce que ça sent bon quand on passe devant mais c'est à peu près tout. Un faible rayon de lune éclaire assez pour que je distingue les contours des meubles. Il faut trouver un verre. J'ouvre un placard puis un autre... Pas de verre. Mais de la confiture... C'est pas du pain qu'il y avait là-bas...? C'est pas dans mes habitudes de grignoter n'importe quoi n'importe quand mais j'ai pas envie de rentrer et j'ai rien à faire alors... Alors je me retrouve à tartiner autant mes doigts que mon bout de pain avant de repartir à la recherche de mon verre. Ce qui devait être des vacances incroyables s'est transformé en un véritable cauchemar. Je n'ai pas pu embarquer Patrick pour une virée à deux histoire de rattraper les années perdues à cause de mes conneries, j'ai pas pu emmener Aoibheann manger une glace sur la plage ni même profiter d'un moment de calme à la maison pour dire à ma mère à quel point j'étais désolé pour tout ce que je lui avais fait endurer. Et bien sûr, je n'ai pas eu l'occasion de présenter à tout ce monde le copain incroyable que j'avais réussi par un miracle étrange à charmer. Mais ça, je n'en aurai plus jamais l'occasion... Un nouveau soupir et mes doigts se referment sur ce qui ressemble à un verre. Le Graal. L'eau se met à couler, je ne vois pas vraiment le bord. C'est seulement quand je la sens déborder sur ma main que je ferme le robinet. Malgré moi, je me souviens de l'humidité de ma chemise et de son visage trop pâle pour être vivant. Je frissonne à nouveau et pose mon verre et ma tartine sur le plan de travail avant d'y grimper. Un siège de fortune mais ça fera l'affaire pour l'instant... Je devais me racheter, récupérer la famille que j'avais toujours tenu éloignée et au lieu de ça, je me retrouve à me goinfrer au beau milieu de la nuit comme une gamine noierait son chagrin dans la glace au chocolat. Je suis pathétique, vraiment. Plus les jours passent et plus c'est évident. Dans le fond, c'est normal que ça se soit fini comme ça. C'est mieux pour lui. Il n'a plus à supporter la guimauve débile et collante que je suis devenu. Et j'imagine sans trop de mal à quel point il se sent soulagé. Je le serais aussi, à sa place. Évidemment que je le serais aussi...
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptyMar 25 Juil - 0:26


❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Dormir dans un lit, vous n'imaginez pas comme ça change une vie. Evidemment je ne vais pas me plaindre, c'est moi qui ai choisi de dormir les trois quart du temps sur cette chaise à l'infirmerie. C'est moi qui n'ai pas écouté et qui n'en ai fait qu'à ma tête. Il était pourtant très clair, il ne voulait plus me voir et mon amour n'était pas digne de lui. Bon, il ne l'a pas dit dans ces termes là, mais grosso modo, ça voulait quand même dire la même chose. Et en soit, il n'avait pas tort. Je ne vais pas le blâmer pour ses paroles brutales, je les méritais amplement. En fait je méritais tellement plus que je trouve - après digestion de la dispute - qu'il a plutôt été gentil. Je n'aurais pas été aussi tendre avec moi et surtout, en me voyant revenir, je me serais jeté. J'aurais fait un esclandre, refusant que je passe une seconde de plus en ma compagnie, que j'allais très bien et que je n'avais pas ma place ici. On dit souvent qu'on est plus sévère avec nous même qu'avec les autres, il faut croire que dans mon cas c'est vrai. Mais lui n'a rien dit, il a supporté ma présence sans broncher. J'ai été assez étonné et naïvement j'ai cru que c'était peut-être un signe, que peut-être ce n'était pas complètement fini entre nous. J'ai attendu durant des heures qu'il m'adresse un regard plus prononcé que les autres ou une parole, n'importe quoi qui pourrait me faire dire que j'avais encore une chance. En vain. Et puis un beau jour la chaise que j'avais mise à l'écart du lit de Dan pour ne pas trop m'imposer ne se trouvait plus à sa place. On me l'avait enlevé, signe très clair qu'il fallait que je parte, que je n'étais plus le bienvenue. C'était en tout cas ce que j'avais cru au départ, jusqu'à la voir proche du lit de Dan. Je ne savais pas trop quoi penser, me demandant si c'était une erreur, une infirmière qui s'en était servie et ne l'avait pas remise à sa place ? J'ai hésité. Je devais avoir l'air d'un abruti à fixer cette chaise, sans savoir quoi faire. Je me suis approché du lit timidement, me disant que peut-être il dormait. Mais non, il me fixait et c'est tout penaud que je me suis excusé, que je ne voulais pas le déranger, que j'allais juste récupérer la chaise. Il me dit que ça ne le dérangeait pas et que je pouvais rester là ...

Etait-ce le signe que j'attendais si stupidement depuis des jours ? Ou juste une simple coïncidence ? Pour être honnête, je l'ignore, mais ce n'était pas bien grave, mon coeur s'était accéléré et mes joues avaient certainement prises une teinte un peu plus prononcée en m'asseyant à proximité de lui. Nous n'avons pas forcément échangé beaucoup de paroles, mais je ne me trouvais plus à l'opposée de l'infirmerie à veiller sur lui de loin, je pouvais le faire de près. Il finit par sortir de l'infirmerie, le moment que je redoutais tellement j'étais persuadé que je n'aurai plus aucune chance après. J'avais espéré que peut-être, nous arriverions à briser la glace et à faire un pas l'un vers l'autre. Je ne m'attendais pas à une étreinte ou à des retrouvailles merveilleuses, digne des plus grands films romantiques moldus. Mais au moins un espoir que une fois Dan sortit, nous pourrions passer des moments ensemble, même juste entre amis. Je voulais juste être avec lui. C'est pitoyable hein ? Je sais, mais je ne me referais pas je crois. Nous découvrîmes ensemble que nos lits étaient cote à cote. Pas de petit sourire ou de quelconque signe qu'il était content du côté de Dan, ce qui me chagrina un peu. Je m'étais fait de fausses idées, évidemment. Il avait été gentil parce que je devais lui faire pitié, rien de plus. C'était tellement évident que je me trouvais bien ridicule de ne pas y avoir pensé avant. Nous allions devoir cohabiter durant tout notre séjour à la Ferme, sans nous parler et en dormant cote à cote. Merveilleux. Je l'imagine déjà me dire bonjour ou bonne journée par principe, pas des masses emballé par l'idée. Je l'imagine déjà me fuyant du mieux qu'il le pouvait, se levant tôt le matin pour ne pas me croiser et se couchant tard. Je l'imagine demandant à Alaska, Tracy ou qui-sais-je-d'autre de dormir avec elles pour ne plus à avoir à supporter ma présence. Oui, j'imagine ce qui allait nous attendre durant tout ce séjour involontaire à la Ferme. C'était bien beau de l'avoir à mes côtés, mais fallait-il encore qu'il le veuille et je doute que le plaisir soi réellement partagé...

Je suis épuisé. Je dors mal, mes rêves sont hantés par des cauchemars, il fait chaud et la présence de Dan à côté ne m'aide pas vraiment. J'ai pas envie qu'il soit si proche de moi et en même temps si loin. Je veux pouvoir me blottir dans ses bras à nouveau, lui dire combien je l'aime sans qu'il en doute ou sans qu'il soit écoeuré par la nouvelle. Je veux sentir son odeur, sa chaleur sur ma peau et m'endormir, en sécurité. Il ne réussissait pas forcément à chasser les cauchemars mais au moins, au réveil, je n'étais pas seul. Là tout est différent, tout a changé, par ma faute et je ne peux m'en vouloir qu'à moi. J'ai eu du mal à m'endormir cette nuit, mais quand j'ai rouvert les yeux, je ne pouvais que constater que quelques heures étaient passées, la lune avait bien entamé sa course dans le ciel. Cette fois-ci, ce n'est pas un cauchemar qui m'a réveillé. Je ne sais pas de quoi je rêvais, mais je sais que je ne me suis pas réveillé en sursaut, en sueur, apeuré. Je tourne machinalement la tête vers le lit de Dan, pour voir s'il dormait ou si, comme moi, il avait été réveillé par quelque chose. Son lit est vide. Je me redresse soudainement et je fais un tour rapide de la chambre. Tout le monde dormait, sauf lui. Son lit était vide et aucune trace de lui dans la chambre. Où est-il ? Est-ce qu'il va bien ? Je fixe la porte quelques secondes sans bouger, dans l'espoir qu'elle s'ouvre pour le laisser apparaître. Je suis ridicule, on dirait un chien qui attend son maître. Je me force à me rallonger. Il va bien, arrête d'être stupide. C'est vrai, on est en sécurité ici, non ? Pourquoi n'irait-il pas bien ? Il est certainement parti au toilette. Il va revenir. Je tente de fermer les yeux et de me rendormir, seulement voilà, son absence m'obnubile et il m'est bien difficile de retrouver le sommeil. Les minutes passent sans que je ne l'entende revenir. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Mon esprit fatigué imagine mille et un scénarii. Il ne peut pas juste être allé uriner, sinon il serait revenu depuis le temps. A moins qu'il lui soit arrivé quelque chose ... est-ce que sa blessure c'est rouverte ? Ne soit pas stupide, ils ne l'auraient jamais laissé sortir si ça avait été possible. A-t-il rencontré quelqu'un au passage ? Mais qui ? Pas des mangemorts sinon on entendrait des sorts ricocher dans tous les sens. Un auror ? Il l'aurait renvoyé dans sa chambre. Un ami ? Une amie ? Et s'il avait une visite nocturne ? Quelqu'un qu'il veut voir en cachette sans me le dire ? Mon coeur se serre à cette pensée. C'était possible. Peut-être qu'il s'est rapproché de quelqu'un et il ne sait pas comment me le dire, alors plutôt que de me voir chouiner, il profite de sa nouvelle idylle en secret. J'ouvre les yeux, je sens la panique m'envahir. Il fait ce qu'il veut, il a le droit non ? ... non ... non, il n'a pas le droit. Je sais que c'est ridicule, mais il n'a pas le droit d'aller voir ailleurs. Je sais que je n'aurai pas mon mot à dire le jour où ça arrivera, mais je ne le supporterais pas ... Il est à moi ... il ... était ... à moi.

Je me redresse et m'assoit au bord de mon lit. Je fixe son lit, désespéré. C'est ridicule, je ne vais pas me rendre malade pour ça. Il faut que j'aille voir. Il est évident que je ne pourrais pas me rendormir tant que je ne serais pas s'il va bien ou pas alors autant aller voir. J'attrape ma baguette je l'allume qu'une fois en dehors de la chambre. J'aurais dû prendre un pull, on était plutôt bien dans la chambre mais plus vraiment dans le couloir. Qu'est-ce que je fais ? Ou vais-je ? Est-ce que je vais vérifier les chambres des files ? Et si je le trouve dans l'une d'elle, je vais fait ? Non, je ne suis pas prêt, je vais déjà chercher dans le reste de la ferme, si je ne le trouve nulle part, je m'y résoudrais peut-être. Alors me voilà, arpentant chaque pièce de cette ferme, en quête de mon ex petit ami qui, visiblement, n'a plus le droit d'avoir une vie privée. Je sais que je suis ridicule et si je finis par lui mettre la main dessus, je vais me retrouver complètement con, mais ... je n'y peux rien. La bibliothèque est vide, la terrasse aussi, tout comme le réfectoire. Je me dis que je vais vérifier les cuisines avant de m'attaquer à l'extérieur. Plus j'avance et plus je me trouve ridicule. C'est tellement silencieux ici qu'il est difficile d'imaginer qu'un malheur a pu se produire. Je sais que c'est ridicule, c'était silencieux et paisible aussi quand les Mangemorts nous ont attaqué, alors clairement ça ne veut rien dire. Je vérifie une dernière fois par la fenêtre, en quête d'un quelconque signe annonciateur, avant de me diriger dans la cuisine. Et c'est là où je me retrouve face à face avec lui. Il était là, assit au milieu de la cuisine, dans l'obscurité, en train de manger je-ne-sais-quoi et moi je me trouve là, à le braquer avec ma baguette, surpris. « Dan ?! » Oui c'est débile de dire son prénom alors que je le vois bien que c'est lui, il y a quand même peu de doute à avoir. S'il a un frère jumeau, il me l'aurait dit quand même. « Qu'est-ce que tu fais là ? ... ça va ?! » Je savais que j'allais avoir l'air d'un naze. Je le sentais gros comme une maison mais que voulez-vous, je n'ai pas profité du temps que j'avais en le cherchant pour réfléchir à ce que j'allais lui dire. « Je ... je me suis réveillé et tu n'étais plus là ... J'ai ... je sais que c'est stupide mais j'ai ... j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose ... surtout que tu ne revenais pas ... alors j'ai ... j'ai décidé d'aller vérifier ... juste au cas où ... » Alors là, très clairement, la vérité n'était peut-être pas la meilleure chose à dire, mais c'était sorti tout seul, sans trop que je réfléchisse. Je sais que je vais paraître totalement con et qu'il va être très clairement gavé que je le suive de partout. Il va se dire que même la nuit je ne peux pas lui foutre la paix. Je sais que je suis ridicule, j'ai eu largement le temps de m'en rendre compte, mais c'est plus fort que moi. Peut-être qu'il faudrait que je me fasse soigner pour ça ... « Je ... je suis désolé, je ne veux pas te déranger. Je vois que tu vas bien, je vais te laisser ... Bonne nuit ! » Parce que oui, je me vois mal m'installer à ses côtés l'air de rien pour taper la discute alors que très clairement, il n'a certainement pas envie de me voir.
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Quand je crois avoir touché le fond, je réalise toujours que je peux creuser encore. Comme cette nuit, finalement. Je dois avoir l'air bien con, dans le noir, à faire n'importe quoi pour passer le temps pour un peu que ça m'évite d'avoir à remonter tout de suite. J'ai même pas faim, pour être honnête. J'ai jamais faim... Depuis qu'on m'a amené ici, chaque repas est un challenge. Mon estomac lutte et je lutte plus fort encore. Je veux pas avoir l'air désespéré à ce point, vous comprenez ? C'est pas parce que c'est fini que je dois arrêter de vivre... Alors je me suis appliqué, chaque jour, à faire comme si tout allait bien, comme si tout ça ne m'atteignait pas. Pourtant, chaque jour, il n'y a que lui. Je le cherche des yeux à chaque fois que j'entre dans une pièce, je m'endors en l'observant l'air de rien... Le monde s'est arrêté de tourner, l'autre jour. Et il n'a pas repris sa course depuis. Je n'avais pas conscience qu'il me manquerait autant. Oh, bien sûr, je ne me faisais pas trop d'illusions, il me manquerait c'était certain mais alors là... J'arrive à respirer correctement que lorsqu'il est dans les parages, comme si mon oxygène, c'était lui. C'est de plus en plus ridicule. Je soupire et tente de chasser ces pensées stupides. Mais elles sont vites remplacées par d'autres qui lui appartiennent tout autant. Comme à chaque fois. Je porte mon verre à mes lèvres et le repose à côté de moi. Mes jambes se balancent doucement dans le vide. Je soupire à nouveau. Je pensais que ça s'arrangerait un peu. C'est long, tous ces jours. Sans qu'on redevienne inséparables ou que notre vie (comment il pourrait y en avoir encore une ?) reprenne son cours normal mais juste... Juste qu'on s'installe à côté pour déjeuner ou qu'on discute un peu, parfois. Là, nos échanges sont limités. Il n'a pas l'air de vouloir vraiment que ça change alors je n'insiste pas. Je n'ai pas envie qu'il se sente obligé de quoi que ce soit ou qu'il ait l'impression que je m'accroche désespérément. J'ose même pas imaginer ce qu'il a dû penser quand il a vu que sa chaise avait bougé, à l'infirmerie. C'était une idée débile, je sais bien, mais je crois que je me suis jamais senti aussi soulagé qu'au moment où il s'est installé. Après une semaine de silence, il était là. Enfin là... Et ça a été un peu la descente aux Enfers. Essayer de se passer de quelqu'un qui est loin, c'est difficile. Mais essayer de se passer de quelqu'un qui est si proche qu'on en sent le parfum, c'est carrément impossible. Alors si j'aurais pu espérer m'en détacher assez pour supporter ce séjour imposé, c'était foutu. C'est foutu. Peut-être quand je rentrerai chez moi. Si je rentre un jour... J'aurais pas le choix, là. Il sera plus là et je le reverrai jamais. Mon cœur s'emballe à cette idée. Il refuse de s'y soumettre. Ça me fait sourire tristement. Je suis vraiment atteint, p'tain... Même si ça me plaît pas, ça arrivera. Il ira vivre sa vie et je serai contraint de vivre la mienne sans lui. Mais... Mais c'est lui, ma vie. Et je crois que toutes mes réactions plus stupides les unes que les autres depuis plus de deux semaines le montrent sans trop de mal. Je suis rien sans lui. Personne. J'erre bêtement en espérant. Parce que c'est tout ce que je suis encore capable de faire : espérer. Je frissonne. Il fait vraiment pas chaud, cette nuit. Ça me fait repenser à notre première nuit. La chaleur humaine, c'est le meilleur radiateur au monde. Ou je ne sais plus comment il avait sorti ça, exactement. J'aurais rien contre l'idée de retenter, moi... Dans une démarche purement scientifique, évidemment ! Mais ça aussi, c'est mort. Quand bien même j'arriverais à le convaincre de me laisser une place dans son lit, pour calmer un cauchemar ou éviter de mourir de froid, je suis pas sûr que l'idée soit brillante. Je veux dire... L'intimité est morte. On est quinze mille dans cette chambre. Ce serait bizarre. Vraiment bizarre... Je me frotte les yeux et étouffe un bâillement avant de mordre sans entrain dans ma tartine. Après tout, je suis là pour ça...

Le flot désespérant de mes pensées a visiblement assassiné le bruit extérieur. Je n'ai rien entendu avant que la porte ne s'ouvre et qu'une baguette allumée se braque sur moi. « Dan ?! » Je sursaute violemment, manquant de peu la crise cardiaque. Dans mon geste, mon verre tremble, se renverse sur mon pantalon de pyjama et se rétame lamentablement au sol dans un boucan monstre. Heureusement, il ne se brise pas mais dans le genre discret, ça se pose là. J'ai dû réveiller toute la ferme. Et comme si ça ne suffisait pas, en essayant de rattraper le verre, ma tartine se suicide à son tour et se ramasse sur mon tee-shirt blanc, laissant une jolie tache rouge au beau milieu. « Qu'est-ce que tu fais là ? ... ça va ?! » Sur le coup, je réalise pas tout de suite, trop occupé à avoir l'air d'un gros blaireau pour ça. Je hoche vaguement la tête sans vraiment comprendre qui a parlé. Pourtant, sa voix, je la reconnais. Je la reconnaîtrais entre mille. Mais ça a juste l'air d'une hallucination, d'un rêve éveillé. J'en serai bien capable, vous savez... La surprise a anéanti mes deux neurones et je me retrouve à tenter d'essuyer la confiture avec un torchon mais ça ne fait qu'étaler la gelée. « Et merde... » Je suis même pas énervé, juste... Juste à l'ouest. Embêté par une tache sur mon haut alors qu'on s'en fout royalement. Je veux dire, je me changerai en remontant, y'a pas mort d'homme. Je suis trempé de toute façon. Si j'étais en mesure de prendre un tant soit peu de recul, je me dirais sûrement que c'est mon esprit qui refuse de prendre part à la réalité. Il est là. C'est trop pour lui. Les faux espoirs et les vraies déceptions, on commence à connaître. J'ai juste envie de souffler, ce soir. Je descends de mon perchoir et ramasse le verre que je repose doucement sur le plan de travail. « Je... je me suis réveillé et tu n'étais plus là... J'ai... » Et puis c'est là que ça prend tout son sens. Il est là. Je me fige littéralement, au beau milieu de la flaque qui s'étend sur le sol. Il est là. Je tourne doucement la tête vers lui. Mon cœur bat à tout rompre. Son sort le dissimule un peu trop bien à mon goût. Je sais que c'est lui mais je suis incapable de le voir. Il est là juste parce que moi je n'y étais plus. Il... Il m'a suivi ? Ce qui aurait révolté tout le monde semble me rassurer. « Je sais que c'est stupide mais j'ai... j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose... surtout que tu ne revenais pas... » Il a eu peur qu'il me soit arrivé quelque chose. Une chaleur agréable s'installe dans mon ventre, juste sous la tache de confiture, et se répand à grand vitesse. Il faut se battre pour retenir un sourire. Peut-être qu'il s'en fiche pas autant de moi que je le pensais. Peut-être qu'il me déteste pas tout à fait. Ça veut rien dire, bien sûr, il a juste peut-être du mal à se détacher de ses traumatismes et refuse d'en laisser d'autres s'installer. Ça n'a peut-être rien à voir vraiment avec moi, je suis peut-être juste un pion sur son échiquier. Mais... Mais il s'est levé pour être sûr que j'allais bien. C'est presque si je n'ai pas envie de faire la danse de la joie, là, dans cette cuisine obscure éclairée par sa baguette qui continue à m'aveugler. Je ne le vois pas vraiment mais je ne me gêne pas pour fixer sa silhouette qui se découpe dans l'ombre. Il est là. C'est tellement dingue que j'ai beau me le répéter, ça ne rentre pas vraiment... « Alors j'ai... j'ai décidé d'aller vérifier... juste au cas où... » Il a définitivement quitté la chaleur de son lit pour partir à ma recherche. D'autres auraient trouvé ça désespérant, moi... Moi, je crois que c'est le moment le plus agréable de ces derniers jours. Je n'ai visiblement pas le droit de me lever sans prévenir mais je m'en fiche. Je m'en fiche tellement ! J'ai juste envie d'assassiner la distance pour le serrer contre moi, oublier l'horreur de ces semaines entre ses bras. Je suis sûr que ce serait possible, que j'y serais bien. Mais je ne fais rien. Je ne veux ni le brusquer ni le faire fuir. Je dois juste avoir l'air stupide, là, à patauger dans l'eau en le fixant sans être en mesure de distinguer autre chose que des contours rendus flous par la lumière qu'il tient. Oui, je dois juste avoir l'air stupide...

J'ouvre la bouche pour lui répondre. Je ne sais pas vraiment ce que j'ai l'intention de lui dire d'ailleurs. Que ça va ? Qu'il fallait pas qu'il s'inquiète ? Que c'était plus touchant que stupide ? Non... Non, ça clairement pas. C'est vrai mais ça craint. Je fais ce que je peux depuis des jours pour pas avoir l'air d'un junkie en manque, même si c'est définitivement ce que je suis, c'est pas pour tout ruiner maintenant ! Il est juste venu voir si j'étais pas à l'agonie, pas de quoi se faire des films. Il faut que j'arrête tout de suite d'imaginer quoi que ce soit. J'ai failli y rester, il a conscience qu'il a une part de responsabilité dans tout ça alors forcément, la culpabilité le pousse à vérifier que je vais bien. C'est normal. C'est comme quand il restait à l'infirmerie. Si ça avait été pour autre chose que se donner bonne conscience, il aurait fait en sorte qu'on se retrouve. Quitte à passer pour un gros lourd ou à prendre le risque de se faire envoyer chier, il aurait essayé de me faire comprendre que je lui manquais... Mais c'est pas le cas. Il vit sans moi le plus normalement du monde. Il a juste eu peur qu'il m'arrive quelque chose. C'est tout. Peut-être qu'il a imaginé que j'avais dû retourner à l'infirmerie ou je sais pas trop quoi. Ça veut rien dire. Alors on va se calmer, respirer deux secondes et lui balancer un truc gentil mais pas trop non plus. Qu'il sache que ça me fait plaisir de le voir sans qu'il puisse s'imaginer que je suis prêt à ramper à ses pieds pour un peu qu'il me revienne. Sauf que je n'ai pas le temps de prononcer le moindre mot qu'il reprend. « Je... je suis désolé, je ne veux pas te déranger. Je vois que tu vas bien, je vais te laisser... Bonne nuit ! » Quoi ?! Un battement m'échappe. Comment ça « bonne nuit » ? Il peut pas partir ! Pas déjà ! Il a pas le droit de faire ça ! Mais si... Il a le droit... Il vient de le dire lui-même : je vais bien. Pourquoi est-ce qu'il resterait alors que je vais bien ? Il n'a plus la moindre raison d'être ici. Et puis il fait froid, son lit doit lui manquer. Mon cœur explose tous les records de vitesse. Faut que je le retienne. J'ai pas le droit de le laisser s'enfuir. Pas tout de suite... « Attends ! » J'ai pas réfléchi. Je suis pas très doué pour réfléchir. Je me suis juste élancé vers la porte, manquant de tomber à cause du sol mouillé, histoire de bien avoir l'air con jusqu'au bout, et j'ai fait peser tout mon poids sur la planche dans un « boom » qui a sûrement dû achever de donner notre localisation à tous les environs. Je grimace un peu. Je suis vraiment débile comme garçon, vous savez ? « Je crois que j'ai entendu du bruit. » En vrai, j'ai rien entendu du tout, bien sûr, c'est juste une excuse foireuse pour qu'il reste encore un peu. Juste deux petites minutes... Mais ça n'aurait rien d'étonnant que quelqu'un vienne voir ce qu'il se passe, en réalité. Entre le verre suicidaire et mon arrivée contre la porte, ils doivent bien avoir conscience qu'il y a des élèves hors de leur lit. Mais je m'en fiche ! Au pire, on se fera engueulés. Ça n'a aucune importance. Il me doit bien ça... Et c'est seulement maintenant que j'ai bloqué sa fuite que je prends conscience de la situation. Il est là, coincé entre la planche et moi, son corps presque tout contre le mien. Je rougis, je crois. C'était vraiment stupide comme idée. Vraiment stupide... Pourtant je ne reprends pas mes distances. Je me contente juste de poser doucement ma main sur la sienne pour le forcer à abaisser sa baguette dont la lumière est en train de me rendre aveugle. Il doit regretter d'être venu, le pauvre... Surtout qu'il avait raison au moins sur un point : je vais décidément très bien, ce soir...
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❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Je me sens tellement bête. Je me retrouve là, planté à l'entrée de la cuisine, à le braquer avec ma baguette sans vraiment avoir de vraie excuse pour ma présence ici. Il va vraiment finir par croire que je le stalke le pauvre et il va vraiment en avoir marre. Après, peut-être n'aurait-il pas tort de le croire. C'est vrai, après tout, j'ai un peu l'impression ces derniers temps que je suis plus devenu son ombre qu'autre chose. Je ne suis plus Milo, mais l'ombre de Dan. Ca fait pitié, je sais, c'est triste mais c'est plus fort que moi. Je ne peux pas le laisser partir, je ne peux pas me laisser me quitter comme ça. C'est trop dur, trop brutal, trop injuste ... sauf que je ne peux pas crier à l'injustice, je n'en ai pas le droit, parce que c'est moi qui ait provoqué cette rupture, je suis l'unique responsable de ce qu'il nous arrive. Je peux pleurer, crier, supplier, ça ne changera rien, tout est de ma faute. C'est lui qui a rompu mais c'est moi qui en suis la cause principale. Je suis un abruti fini. Pire que ça, je crois qu'il n'y a pas de termes pour me définir. Rien qu'à y penser, j'ai le coeur qui se serre. Je le plains. Je le plains sincèrement parce qu'en plus d'avoir dû essuyer ma tromperie, ma traitrise, il doit me supporter au quotidien. Que ce soit à l'infirmerie ou maintenant qu'il en est sorti, il ne peut presque pas faire un pas sans que je sois dans le coin. Il doit en avoir soupé de voir ma tronche au quotidien, le fixer, l'implorer presque de me reprendre. Il doit se dire qu'il n'arrivera jamais à se débarrasser de moi. Il ne peut même pas tenter d'oublier ou aller de l'avant puisque je suis constamment là à lui rappeler ce que j'ai fait. J'aimerais le laisser partir, le laisser tranquille, mais je n'y arrive pas. Peut-être que c'est juste trop tôt et que bientôt je pourrais enfin lâcher prise. Je l'espère ... pour lui en tout cas.

Je suis planté au milieu de l'entrée, surpris de le trouver ici alors que très clairement c'était quand même lui que je cherchais, c'est un peu idiot. Lui ne s'attendait pas du tout à voir quelqu'un et ça se voit. Il fait tomber son verre d'eau et sa tartine. L'eau s'étale de partout sur lui et sur le sol et sa tartine tombe sur son t-shirt. Et encore une fois, c'est de ma faute. Je ne peux rien faire sans que ça provoque une catastrophe. Je me fatigue tout seul. Je le fixe, les yeux ronds, surpris de ce que je viens de provoquer et sur le coup, incapable de dire quoi que ce soit, jusqu'à ce qu'enfin, je sorte de ma torpeur. Je lui explique que je le cherchais, que je m'inquiétais. C'est stupide de lui dire ça, il ne doit pas avoir envie d'entendre en ce moment ce genre de chose. Déjà de ma part, c'est évident que si ça venait d'une de ses amies, cette inquiétude serait certainement la bienvenue, mais moi ... soyons honnête, c'est déplacé venant de ma part. Et puis vu ce qu'il lui est arrivé et le temps qu'il a passé à l'infirmerie, il doit en avoir marre qu'on le prenne pour une pauvre petite chose fragile. Mais ce n'est pas comme ça que je le vois. C'est juste que je m'inquiète. Je m'inquiétais déjà avant la révolte et je crois que je ne pourrais m'empêcher de continuer à m'inquiéter après. Mais je tenterai de le faire de façon plus discrète. Je m'attends à ce qu'il souffle, râle ou m'envoie chier. En fait je m'attends tellement à ce qu'il me remette les points sur les "i" que je suis surpris de le voir juste surpris. Peut-être qu'il n'a pas réalisé que c'était moi, c'est vrai que je le braque ma lumière dans les yeux alors forcément, il ne doit pas voir grand chose. Cette évidence ne m'a pas frappé tout de suite, comme un idiot que je suis. Pourtant je n'abaisse pas ma baguette pour autant, je continue mon explication et je réalise, encore une fois bien trop tard, que je m'impose et que je suis de trop. S'il est ici c'est qu'il a eu envie d'être seul, sinon il serait resté dans la chambre. Il a peut-être eu besoin d'être loin de moi, de ne plus me voir ou m'entendre. Et bien entendu j'ai rien compris et je m'impose une nouvelle fois à lui. Je le vois nettoyer son t-shirt ou plutôt étaler la confiture dessus. Je grimace, je suis sincèrement désolé d'avoir sali son haut. Il est trempé et sale, sympas non pour une seule soirée. Je m'impose et en plus je provoque des catastrophes, génial Milo, continue comme ça, tu vas forcément le récupérer à ce rythme là ... Il va me sauter dans les bras ... pour me coller une bonne droite et je ne l'aurai pas volé celle-ci.

Je me rends enfin compte qu'il faut que je parte, que définitivement, il n'a pas envie de me voir et qu'il faut que j'arrête de m'imposer de cette façon dans sa vie. Alors je m'excuse et je me détourne. Je me maudis intérieurement d'être aussi nul. Comment a-t-il pu aimer un mec comme moi ? Le pire dans cette histoire c'est que je me dis qu'il doit penser exactement la même chose. Il doit enfin se rendre compte qu'il a été si stupide et si aveugle de me voir comme un petit ami potable et qu'au final je ne suis qu'un loser. Il doit se rendre compte qu'il s'est délesté d'un vrai poids et qu'il va enfin pouvoir respirer. Il va se rendre compte que rompre avec moi a certainement été la meilleure chose qu'il lui soit arriver, la meilleure décision de son existence. Et il aura raison de penser ça. Tellement raison. Je ne le mérite pas, je ne le mérite tellement pas. Alors je fais un pas en avant mais je suis surpris par sa voix. Attends ?! Attendre quoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Quand je me retourne, je suis encore plus surpris de le voir se précipiter vers moi. Qu'est-ce qu'il se passe ? Je le fixe étonné et mon coeur rate un battement quand je le voix déraper sur l'eau. Qu'il ne se fasse pas mal, surtout pas pour moi. Il se jette entre la porte et moi et je ne comprends pas ce qu'il se passe. Quoi ? On est attaqué ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Pourquoi c'est-il agité comme ça ? Tout va bien ? Il dit avoir entendu du bruit, je tends l'oreille, sauf que je n'entends rien, pourtant je ne remets pas en question sa parole. C'est vrai, pourquoi aurait-il dit ça si ce n'était pas vrai. Je sens sa main se poser sur la mienne et me forcer à abaisser ma baguette et je ne me rends compte que maintenant que je suis en train de le rendre aveugle.« Oh pardon je suis désolé ! » Ma baguette est maintenant au niveau de son t-shirt et je ne peux que constater l'ampleur des dégâts. Depuis qu'il m'a dit qu'il a entendu du bruit, je murmure, pour ne pas qu'on puisse nous localiser, même si, très clairement, vu le bordel que nous avons fait, l'ensemble de la ferme sait qu'on se trouve dans la cuisine, mais ce n'est qu'un détail. « Je suis désolé pour ton t-shirt ... et ton pantalon ... je ne voulais pas te faire peur ... tu veux ... tu veux que j'arrange ça ?! » Lui demandais-je tout penaud. C'est en relevant mon regard vers lui que je réalise que nous sommes proche. Genre, très proche. Cela ne nous était pas arrivé depuis le bal et c'était assez étrange, loin d'être déplaisant, mais si inattendu. J'ai rêvé d'un moment comme celui-là, où nous retrouvions notre proximité d'antan. J'ai eu envie un bon paquet de fois de me glisser dans ses bras, d'effleurer sa peau de ma main ou même juste de sentir son odeur. Mais je n'ai jamais osé le faire, parce que je m'imposais déjà suffisamment dans sa vie pour en rajouter une couche. Mais là, il se trouvait à quelques centimètres de moi et c'était tout aussi grisant que perturbant. Je savais qu'il ne fallait pas que je me fasse d'illusion, que ce n'était que parce qu'il avait entendu du bruit qu'il était là mais je ne pouvais empêcher mon coeur de battre rapidement dans ma poitrine et c'était idiot, mais j'avais peur qu'il puisse l'entendre. J'aurai l'air fin de devoir expliquer pourquoi mon coeur dansait la traviata dans ma poitrine. « Tu ... tu entends encore du bruit ?! Tu veux qu'on se cherche une cachette au cas où ? ... ou une sortie de secours ?! » Oui je sais, c'est stupide, en dehors de nous ramener dans notre chambre, on ne nous fera pas grand chose, mais vivre si longtemps sous le joug des mangemorts laisse des traces et on pense d'abord à se cacher et se protéger avant toute chose. Même si, en cet instant, je n'avais aucune envie de bouger, en dehors de me rapprocher de lui, mais je n'osais esquisser le moindre geste, de peur qu'il s'éloigne en se rendant compte qu'on était trop proche. Sentir sa main posait sur la mienne était déjà le plus beau geste qu'on est pu faire à mon égare ces derniers temps. Moi qui ne supporte plus vraiment qu'on me touche, actuellement, n'avait aucune envie qu'il arrête de le faire ...
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i act like i don't fucking care
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Milo & Rioghbhardan

« J'ai entendu du bruit », sérieusement ? Ce n'est qu'une fois mon excuse balancée que je me rends compte de sa débilité. Le seul bruit qu'on a entendu, c'était le mien. Celui que j'ai fait en sautant sur la porte avec tout le désespoir dont je suis capable. Il a failli partir, je pouvais pas laisser faire ça ! Je le vois écouter ce qu'il se passe de l'autre côté. Il va pas mettre longtemps à comprendre que c'est juste une ruse idiote, cette histoire de bruit. Il va bien réaliser que c'est tout ce qu'il y a de plus silencieux, dehors. Je m'attends à ce qu'il lève les yeux au ciel, me pousse de là et sorte comme il avait prévu de le faire. C'est normal. N'importe qui le ferait. Il l'a dit, il n'a plus aucune raison de rester puisque je vais bien. Et si j'allais pas bien, il resterait...? Attends... Est-ce que je suis vraiment en train d'envisager de...? Je crois, oui. Je suis prêt à faire en sorte qu'il m'arrive un truc juste pour qu'il reste. On est en dans une cuisine, après tout, un accident, ça peut arriver très vite. Juste au bon moment. Coïncidence quoi. Qui irait imaginer que c'était volontaire, hein ? Y'a de l'eau par terre, j'ai failli tomber y'a trois secondes, je peux très bien glisser et me faire mal en allant ranger mon bazar... Ce serait juste la maladresse, la malchance... La vie, quoi. Je me fais pitié, sincèrement. Je crois qu'il serait temps pour tout le monde qu'on rentre enfin chez nous. Qu'on passe à autre chose. Que je passe à autre chose... Je finis tout de même par le forcer à baisser sa baguette. C'est pas très agréable d'avoir la lumière dans les yeux depuis tout à l'heure. Encore moins de près. Mais j'ai rien dit et je l'ai fait le plus doucement au monde. Ça sonne un peu comme un « je viens en paix » silencieux. Si seulement il savait... « Oh pardon je suis désolé ! » Il fait attention à ne pas parler bien fort. Est-ce qu'il me croit ? Est-ce qu'il pense vraiment qu'il y a quelqu'un dehors ? Ça me rappelle un peu notre première nuit, nos murmures échangés au beau milieu de la nuit. Son arrivée inattendue, notre intimité volée. Je frissonne.

Je m'en veux. Je lui reproche ses mensonges mais j'en fais autant... Mais qu'est-ce que je pouvais bien trouver, hein ?! Il allait se barrer ! Et je pouvais pas clairement lui demander de rester juste parce que j'attends un moment du genre depuis des semaines ! Il m'aurait sûrement regardé avec un mélange de malaise et de lassitude avant de me tourner le dos sans un mot de plus. C'est moi qui l'ai viré, après tout. C'est de ma faute. Tout est de ma faute. J'aurais dû la fermer et accepter bien sagement. Parce que dans le fond, je suis prêt à le faire maintenant. Pour la promesse qu'il me revienne, je veux bien faire comme s'il ne s'était jamais rien passé. Tant qu'il me revient... Ma main n'a pas bougé de la sienne et il n'a pas tenté de s'en défaire. Tant qu'il le supportera, je ferai comme si je n'avais rien remarqué. Trop occupé à surveiller ce qui se passe à côté pour réaliser le contact qui existe encore, vous comprenez ? Mon cœur tambourine brutalement dans ma poitrine. Sentir sa peau sous mes doigts m'avait manqué. Je me sens vraiment ridicule mais je ne cherche pas à faire en sorte que ça change. Sa présence si proche est tellement rassurante. J'ai peur qu'il s'éloigne à nouveau. « Je suis désolé pour ton t-shirt... et ton pantalon... » Je regarde la tache avec une indifférence totale. C'est vraiment pas grave. « Je ne voulais pas te faire peur... » Je sais. Il n'y a qu'à avoir la manière dont il me dit ça pour le comprendre. Ça me fait de la peine d'ailleurs. Il semble gêné. Pas très à l'aise. Pourtant, c'est que moi. C'est pas très important. Il peut se détendre. Enfin, je dis ça mais je ne le suis pas davantage. Cette proximité est aussi grisante qu'angoissante. Et si je faisais un truc de travers ? S'il se rendait compte que je suis incapable de tirer un trait sur notre histoire ? Je vois d'ici son absence totale dans les jours à venir. Peut-être qu'il demanderait à changer de chambre ou au moins de lit, pour s'éloigner au maximum. J'ai pas envie... Je râle, bien sûr, parce que c'est douloureux de le savoir si proche et si loin à la fois mais au moins, il est là. J'en viens à me contenter de la moindre seconde qu'il veut bien m'accorder, même involontairement. « Tu veux... tu veux que j'arrange ça ?! » Je secoue doucement la tête. Il est adorable. Vraiment adorable. Comment j'ai pu être aussi dégueulasse avec lui, hein ? Je comprends pas. Je me comprends pas. C'est n'importe quoi... En fait, à sa place, je prendrais même pas la peine de m'inquiéter. Qu'il m'arrive toutes les merdes du monde, je le mérite tellement ! « Non, t'inquiète, ça séchera. » Et pour la tache, ça partira quand ils feront la lessive. Ça sert à rien qu'il se prenne la tête pour ça. Et puis, inconsciemment, je crois que je n'ai pas très envie de passer une nouvelle fois sous les sorts. Je sais qu'il me fera rien, c'est pas le problème, mais si on pouvait éviter, ce serait quand même une bonne chose. Sans m'en rendre compte, ma voix a imité la sienne, comme s'il y avait véritablement quelqu'un qui nous cherchait dehors.

Sans prévenir, il relève les yeux vers moi. Mon regard croise le sien et je suis incapable de m'en détourner. Je m'y noie littéralement. Je profite avant qu'il ne réalise l'ampleur des dégâts. Le temps joue avec moi et se suspend. Il s'étire, fait de ce moment un semblant d'éternité. Qui sait combien de mois encore il faudra attendre pour vivre quelque chose de semblable, hein ? Une vie, peut-être... Ou plus longtemps ça encore... Il n'y a rien que j'aimerais plus au monde que d'assassiner la distance, ces quelques centimètres survivants, pour me blottir contre lui. Comme avant. Juste un câlin et je lui rendrais sa liberté. Mais je sais très bien que l'idée serait plus que mauvaise. J'ose même pas imaginer le désastre que ce serait après. Quand il faudrait le lâcher... Parce que le faudrait forcément. J'ai du mal à m'y faire (je le refuse complètement en réalité, j'en ai bien conscience) mais c'est fini. J'ai plus le droit d'avoir envie d'être toujours collé à lui et c'est même clairement égoïste de lui en demander autant. Déjà, il s'inquiète assez pour se lever en pleine nuit et venir se cailler ici, c'est plus que ce qu'il devrait m'accorder après s'être fait dégager une fois de plus... Le pauvre... Je passe ma vie à le repousser pour le regretter après et, lui, il subit sans broncher. Il m'a jamais vraiment envoyé chier, n'a même pas eu le bon sens de me rayer définitivement de sa vie. Il devrait pourtant. Il devrait vraiment. Et moi je devrais arrêter de le fixer comme ça, ça doit sûrement être gênant... Alors, à contre-cœur, je détourne doucement les yeux. Fixant sa main sous la mienne, sa baguette éclairant toujours le faible espace entre nous et la confiture suicidaire sur mon tee-shirt. Je sais qu'il faudrait reprendre mes distances, qu'il le fait pas sûrement pour pas me blesser ou je ne sais quoi, mais j'ai pas le courage de le faire. Ça fait trop longtemps qu'on est loin... Et ce soir, je me sens tellement vivant. Mon cœur s'emballe, le froid de cette nuit n'est plus qu'un lointain souvenir... J'ai l'impression d'être revenu quelques mois en arrière, lorsque tout commençait sans qu'on s'y attende vraiment... C'était un peu bizarre, clairement effrayant mais finalement je ne regrette rien. Sinon que ça se soit terminé comme ça. Que ça se soit terminé tout court... J'aurais jamais cru que le manque puisse être aussi présent.

« Tu... tu entends encore du bruit ?! » Je sursaute légèrement et reporte mon attention sur lui. Hein ?! Il me faut plusieurs secondes pour comprendre quoi il parle. Le bruit. Celui que je suis censé avoir entendu dehors. La seule raison qui fait qu'il est encore là, en réalité. J'espère qu'il n'a pas remarqué le moment de doute que sa question m'a filé, sans quoi il va fuir dans la seconde. J'ose même pas imaginer l'image qu'il finirait par avoir de moi. Qu'il finira par avoir... Il n'a toujours pas bougé et je crois que je lui en serai jamais assez reconnaissant. On doit avoir l'air bête, pourtant. Plantés devant la porte, à attendre quelque chose qui n'existe pas. Quand on ne parle pas, le silence est total. Comment est-ce qu'il peut encore croire que j'ai entendu quelque chose ? Je vais pour secouer la tête et mettre un terme à tout ça lorsqu'il reprend. « Tu veux qu'on se cherche une cachette au cas où ? ... ou une sortie de secours ?! » Il veut vraiment qu'on aille se planquer ? Mais on risque quoi ? Au pire, on nous fera savoir qu'on a pas le droit d'être dehors en plein nuit et on nous demandera de rester dans notre chambre jusqu'à demain matin et puis voilà. On aura l'air honteux par principe et on remontera. On va pas se faire torturer pour cinq minutes passées loin de nos lits. Enfin... Normalement... C'est ce qu'ils prétendent tous depuis qu'on est arrivés. Alors sa proposition me laisse sans voix. Je sais pas si j'aime l'idée pour le garder encore un peu ou si elle me déplaît pour tous les traumatismes auxquels elle renvoie. Et s'il était vraiment en train de s'inquiéter, de croire qu'on risquait quelque chose ? « Une cachette...? » Je m'appuie distraitement contre la porte. « Juste pour éviter de nous faire renvoyer au lit ? » Je souris légèrement. J'aime bien l'idée. C'est le truc le plus gamin du monde mais... Mais j'aime définitivement l'idée. « T'as raison, autant nous éviter ça. Va pour la cachette. » Mes doigts se referment sur sa main et je tire doucement dessus pour éclairer devant nous. Mais bon, c'est une cuisine. Juste une cuisine. Je sais vraiment pas où on va pouvoir se cacher...
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptyMer 26 Juil - 18:32


❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
C'est fou comme une personne avec qui ont a été si proche peut nous mettre aussi mal à l'aise. Mais ce n'est pas un malaise genre "on n'a plus rien à se dire" mais plutôt "qu'est-ce qu'il faut que je dise ou fasse pour ne pas passer pour un abruti ?". J'ai la sensation d'être revenu à nos débuts où je ne savais pas sur quel pied danser. Est-ce qu'il m'apprécie ? Est-ce que ce que je ressens pour lui est réciproque ? Aujourd'hui c'est plutôt "Est-ce que ce que je ressent pour lui est toujours réciproque ?" ou alors "Est-ce que son coeur bat aussi fort que le mien ?" ou "Est-ce qu'il a toujours envie de me voir ou de me parler ?" Je vis dans l'incertitude totale depuis qu'il m'a envoyé chier. Je ne lui en veux pas, je l'ai largement mérité et je sais que j'aurais tellement mérité plus. Mais du coup je ne sais plus quoi dire ou quoi faire pour tenter de me racheter ou alors de retrouver un tant soit peu grâce à ses yeux. Je voudrais qu'on retrouve notre proximité d'avant. Elle n'est pas si lointaine et pourtant j'ai la sensation que cela fait des mois, voire des années que je ne me suis pas blottis dans ses bras. Je voudrais pouvoir poser mes lèvres une nouvelle fois sur les siennes, me retrouver dans ses bras, sentir son odeur, sa chaleur et me sentir à nouveau chez moi. Je me sens comme un sans-abris à l'heure actuelle et je déteste ça. Mais d'une certaine façon, c'est moi qui suis parti, je ne peux pas me plaindre. Mais ce soir est un soir particulier, la chance a peut-être tourné ou en tout cas je l'espère sincèrement. Je voudrai qu'elle ait tourné, que je puisse peut-être espérer, encore un peu. Je sais que ça sonne très désespéré et désespérant, mais je voudrais retrouver l'espoir. Mais je dois bien être le seul à penser ça, non ? Pourquoi aurait-il envie d'être de nouveau avec moi ? C'est vrai, je n'ai rien fait pour mériter son pardon et j'aurais beau m'excuser un milliard de fois, le plus sincèrement du monde, ça ne changera rien au fait que je ne mériterai toujours pas son pardon.

Mais actuellement il se trouve là, à quelques centimètres de moi et mon coeur bondit dans ma poitrine. Je peux presque sentir son souffle sur ma peau, c'est agréable. Evidemment, je me fais des films mais tant pis, au moins ce soir je passerais une bonne soirée ... nuit ? à espérer encore un peu. Même si ça n'aboutit à rien et que demain tout sera oublié, au moins cette nuit, je vivrais presque normalement. Je sais que c'est bête, parce qu'une fois que le bruit sera parti, il se décalera et je devrai reprendre ma route. Je n'entends rien mais peut-être que je n'ai pas été très attentif, c'est possible. Après tout, je n'ai d'yeux que pour lui et toute mon attention est focalisée sur lui. Il est là, devant moi, à quelques centimètres et je ne peux m'empêcher de bénir cette nouvelle proximité. Nous sommes seuls, dans cette cuisine, chose qui n'est pas arrivé depuis des lustres. Notre solitude me manque. J'aimerai pouvoir de nouveau me retrouver seul avec lui, j'aimerai pouvoir me retrouver de nouveau dans notre bulle protectrice à rêver de tout et de rien, à plaisanter sur des choses totalement absurdes et abstraites qui nous feront passer une bonne soirée. J'aimerai pouvoir me blottir à nouveau dans ses bras, entendre son coeur battre et m'endormir en sécurité contre lui. J'aimerai faire beaucoup de choses, revenir sur beaucoup de choses, mais je sais que c'est impossible, alors il faut que je me fasse une raison. Mais pas ce soir. Ce soir je serai déraisonnable et j'espérerais, certainement en vain, que nous deux peut encore exister. Je me détesterai demain d'avoir été si stupide, mais ce soir je profite. Il abaisse ma baguette lentement et je le laisse totalement faire. Je profite du fait qu'il a posé sa main sur la mienne et qu'il n'a pas l'air d'avoir envie de l'enlever. Tant mieux, qu'il l'a laisse, même involontairement, moi ça me va. Même si ce n'est pas conscient et qu'il est concentré sur le bruit qu'il a entendu, je m'en fous, ça me va. Je m'excuse pour son t-shirt et son pantalon et je lui propose de le nettoyer, mais il balaye ma proposition d'un revers de main. Pas méchamment, bien entendu, mais quand même j'aurai voulu lui rendre service. Evidemment que je ne vais pas apparaitre comme un héros en lui nettoyant son pyjama mais peut-être que ça me rachètera un peu à ses yeux ?! ... oui bon c'est totalement stupide comme idée, évidemment qu'il ne va pas me pardonner parce que je lui aurais nettoyé son pyjama mais bon, je me rattrape aux branches que je peux, même aux plus fines ... ou aux inexistantes visiblement.


J'ai été à deux doigts de lui lâcher un "oh d'accord" avec de grands yeux de merlan frit mais fort heureusement je me suis retenu parce que là, très clairement j'allais passer pour un blaireau. Le mec veut absolument se racheter et il ne sait pas comment faire. La pleurnicheuse de service continue son petit numéro de caliméro. Non, je me l'interdit de lui faire pitié, je refuse que je l'ai par la pitié. Je veux le récupérer parce qu'au fond il en a envie aussi, pas parce qu'il se dit que s'il ne revient pas, je me suicide ou que je lui fais trop pitié pour qu'il refasse sa vie sans moi. Je ne lui ferais jamais de chantage affectif, ce serait tellement bas et cruel. Déjà que je ne peux plus me regarder dans un miroir, si je m'abaisse à ça, ce sera fini, je n'aurai définitivement plus aucune estime de moi. Alors je ne dis rien, je me contente d'hocher la tête. S'il préfère se débrouiller tout seul, je peux le comprendre. Je le fixe et il me fixe à son tour. Mon coeur s'accélère, je me sens bien. C'est bête parce qu'il n'y a aucune raison de se réjouir d'un simple regard échangé, mais quand même, c'est la première fois qu'on soutient le regard de l'autre aussi longtemps. Il est beau. Je l'ai toujours su mais là c'est encore plus frappant. Je le trouve totalement renversant. Et dire que j'ai eu le droit d'obtenir son attention et son amour durant quelques mois. J'ignore comment j'ai fait parce que très clairement je ne le mérite pas et je n'arrive pas à sa cheville, mais j'ai vraiment eu une chance folle. Et dire que j'ai tout gâcher, comment est-ce possible ? Il finit par détourner son regard et je le regrette aussitôt. Non, reviens, regarde moi de nouveau, fais moi exister, même quelques instants, c'est agréable. Je suis son regard et vois qu'il regarde nos mains. Quoi ? Il faut que j'enlève ma main ? Ca le dérange ? Non, je ne veux pas, s'il te plait, ne me demande pas ça Dan, pas maintenant, laisse moi encore profiter quelques instants de cette proximité retrouvée. Je le promets, j'arrêterais, je ne le toucherai plus jamais, je ne m'approcherai même plus si c'est ce qu'il désire, mais qu'il me laisse encore quelques instants pour en profiter, une toute dernière fois. Je lui demande s'il entend encore du bruit et je suis surpris de le voir sursauter. Quoi ? J'ai parlé trop fort ? Je suis le seul à ne rien entendre ? C'est quoi le problème ? Je me sens totalement dépassé ce soir par tout ça, mais c'est certainement de ma faute, je ne fais pas beaucoup d'effort pour m'accrocher à la réalité. Je suis obnubilé par quelques détails, très certainement insignifiant pour lui et je suis donc incapable de suivre le reste. Je n'entends pas le bruit qu'il a entendu et j'ignore s'il entend encore quelque chose. C'est bête à dire mais j'espère qu'il entend encore du bruit, ça me donne une excuse pour rester quelques instants de plus avec lui et ça me permet de profiter encore un peu de notre proximité. Il n'a pas enlevé sa main, c'est peut-être bon signe, non ? Oui, je me berce encore d'illusions, mais que voulez-vous, il faut bien se bercer de quelque chose. Je lui demande, peut-être un peu trop naïvement, s'il veut qu'on aille se planquer, je ne réalise pas immédiatement que ma remarque est totalement stupide. On n'est plus sous le joug des mangemorts, on ne risque rien du tout et je ne le réalise que quand il le dit. Je suis tellement débile. Je rougis, je baisse le regard, penaud. Mais qu'est-ce que je peux être con parfois. Evidemment qu'on ne risque rien. Je vais encore passer pour un abruti, une nouvelle fois. Qu'est-ce que vous voulez qu'il ait envie de rester avec moi ou de me donner une seconde chance ? Je suis tellement naïf et perdu que je raconte n'importe quoi. Je m'attendais presque à ce qu'il rit, peut-être pas méchamment mais quand même, qu'il me fasse comprendre que je venais d'avoir une réflexion stupide. Mais au lieu de ça, il pose un geste qui me fait rater un battement. Il me sert la main et lentement, il braque ma baguette vers l'ensemble de la cuisine. Il est d'accord, il veut bien trouver une cachette avec moi. Il est sérieux ou est-ce qu'il se moque de moi de ma stupidité ? Je tourne mon visage vers lui. « T'es sérieux ? Tu veux vraiment trouver une cachette ... avec moi ?! » Je sais, je dois avoir l'air d'un parfait abruti mais j'ai dû mal à réaliser qu'il accepte de rester encore un peu avec moi, plutôt que d'aller retrouver la chaleur de son lit. Je souris bêtement et mes joues prennent une teinte cramoisie. « D'accord ! » J'ai du mal à le lâcher du regard pourtant je finis par détourner mon regard pour le porter sur la cuisine. Une cachette ... J'en ai des bonnes idées ... si encore il y avait des endroits où se cacher. Mais je ne départis pas de l'espoir de trouver quelque chose, n'importe quoi, tant qu'il reste un peu avec moi. « Là bas, dans le garde manger. Si on décale les bouteilles, on peut se trouver faufiler dedans. Bon, il faudra s'asseoir et on y sera certainement serré mais en théorie personne ne viendra nous chercher là bas ... » Je ne sais pas si c'est une bonne idée ou pas, je n'ai jamais été très bon à cache-cache mais en dehors de là, je ne vois pas des masses d'autres possibilités. A moins de passer par une fenêtre pour aller ailleurs, il n'y a pas beaucoup d'endroit pour se cacher. On décale quelques bouteilles et je me faufile le premier dans le garde manger avant de lui tendre la main pour qu'il vienne me rejoindre. Nous devons offrir un spectacle bien étrange tous les deux, ainsi installé mais je m'en fous, parce qu'il est là et que le peu de place nous obligé à nous coller l'un à l'autre. « Tu es bien installé ? Tu n'as pas mal ? » On doit apparaître comme deux gosses en train de se cacher après une bêtise, mais moi j'aime bien ... peut-être parce qu'il est là et c'est suffisant ...
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i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Sa question est surprenante. Et sur le coup, je comprends pas trop pourquoi on irait se cacher. Je n'ai pas envie d'être ici, je déteste cet endroit mais je ne m'y sens pas en danger. La preuve, je crois. Me retrouver désarmé au beau milieu de la nuit loin de mon lit ne m'a pas paru être une idée si débile que ça. Alors me cacher... Mais l'idée n'est pas déplaisante. C'est ce qu'elle représente qui l'est. Et j'aurais préféré qu'on en arrive pas là... Si j'avais pas raconté de la merde, peut-être qu'il se sentirait en sécurité, lui aussi. Au lieu de ça, il a peut-être véritablement peur qu'il nous arrive quelque chose si l'on venait qu'à se faire prendre. Je me sens bête. Vraiment bête. Je devrais être là pour le rassurer, pas pour l'enfoncer plus encore. Non. J'étais là pour le rassurer. Maintenant... Maintenant j'imagine qu'il ne mettra pas longtemps à trouver quelqu'un pour le faire à ma place. Mon cœur pèse plus lourd à cette pensée. Il a le droit, c'est moi qui l'ai viré. Évidemment qu'il a le droit ! Mais je ne veux pas. Je ne veux pas avoir sous les yeux son bonheur dans les bras d'une autre. C'est égoïste, parfaitement, mais... Mais c'est mon copain. Enfin presque. Plus tellement... Mais c'est pareil. Je crois que je deviendrais dingue. Que je ferais tout mon possible pour ruiner sa nouvelle idylle. Personne ne me le volera. Qu'il ne veuille plus de moi, c'est assez difficile comme ça. Et si je ne l'ai pas, personne ne l'aura tant que je serais. C'est pathétique... Tellement pathétique. Tu m'étonnes que je lui manque pas ! Il mérite infiniment mieux. Quelqu'un qui veut son bien avant le reste. Ce qui n'est de toute évidence plus mon cas. Quand je laisse voir ma surprise, il baisse les yeux. Qu'est-ce que j'ai dit ? Je disais pas ça méchamment ! Je voulais juste qu'il réalise qu'il risquait rien. Qu'il décide d'aller se cacher en sachant que c'était juste pour le simple plaisir de le faire. Encore faut-il qu'il trouve un quelconque plaisir à l'idée d'aller se planquer au beau milieu de la nuit pour échapper à un danger qui n'existe plus. Je ne me démonte pas pour autant et éclaire les environs avec sa baguette comme s'il s'agissait de la mienne. Une excuse de plus pour tenir sa main un peu plus longtemps. Honnêtement, au point où j'en suis, toutes les excuses sont bonnes. Je veux juste qu'il reste près de moi, que cette proximité qui m'a tant manqué survive au moins jusqu'à demain matin. Évidemment, je sais que ça ne sera pas le cas, on ne restera jamais ici jusqu'à demain. Il fait froid, on a pas grand chose à faire là... On pourrait juste mourir d'ennui ou se chopper un rhume. Je pense qu'on pourrait s'en passer. Même si j'en ai pas très envie... Il se laisse faire et je jette machinalement un regard autour de nous. Il n'y a pas grand chose. Dans le reste de la ferme, on aurait sûrement plus de choix que là. « T'es sérieux ? Tu veux vraiment trouver une cachette... » Je hausse les épaules. Pourquoi pas ? Je veux pas remonter, pas tout de suite, ça me donne une bonne raison de pas le faire. Et puis pour un peu qu'il se cache aussi...

Je vais pour répondre que ça ne va pas nous tuer de jouer les gamins quand il reprend. « Avec moi ?! » Je comprends pas trop son étonnement. Je passe mon temps à penser à lui, à rêver de lui, à n'attendre que lui... Bien sûr, il n'en sait rien mais tout de même. Mais ça colle pas vraiment. Je veux dire, ce serait plutôt à moi de m'étonner qu'il ait envie de faire un truc avec moi après la manière dont je l'ai v... Je l'ai viré. Je l'ai même salement viré. Et si c'était pour ça qu'il reste loin ? Parce que je l'ai viré. Je sais plus exactement tout ce que j'ai bien pu lui balancer mais sûrement quelque chose qui ressemblait à « sors de ma vie ». Ce qu'il aurait fait. Les battements de mon cœur ont changé. C'est plus le plaisir de le retrouver, seulement le retour de la culpabilité. Mais ça tient pas vraiment. Il a rien laissé paraître. À aucun moment. Il est jamais vraiment parti, il est jamais vraiment resté. Depuis qu'on est là, c'est un entre-deux bizarres qui ne rime à rien. Je sais pas. Je sais plus... J'ai juste eu l'impression qu'il n'était pas vraiment dérangé par mon absence. Je quitte la pièce des yeux pour les reposer sur lui. Il sourit. Bêtement, je souris aussi. Je ne sais pas vraiment quoi répondre, du coup... « Je...euh... Ouais...? Avec toi... » Je retiens un « sauf si tu veux pas », pour éviter qu'il le prenne au pied de la lettre et finisse par refuser. Je me sens mal à l'aise. Complètement gauche. Son sourire me trouble. « D'accord ! » Il détourne les yeux, lui, et moi, j'en profite pour l'admirer. Comme le tout premier soir. Et il n'a pas changé depuis tout ce temps. Les mêmes cheveux ébouriffés avec lesquels j'ai envie de jouer, le même regard envoûtant qui se remet doucement d'une inquiétude dont je suis la cause... La même odeur qui a tôt fait de devenir une véritable addiction, la même chaleur qui promet sans le savoir des nuits tranquilles... Non, il n'a pas changé. Alors doucement, ma main lâche la sienne. C'était un peu étrange de toute façon... Pas très naturel. Pas de sentir sa main contre la mienne, bien sûr, mais de rester là alors qu'il pouvait très bien continuer à éclairer la cuisine sans moi. Et puis... Je suis assez rassuré pour lui rendre sa liberté, je crois. C'est idiot, c'est sûr mais... Mais il a l'air aussi craintif que moi. Comme si je risquais de fuir à nouveau ou de le tenir éloigné. J'ai du mal à y croire, je le reconnais mais au point où j'en suis... C'est que ça va dans mon sens, que ça ravive clairement l'espoir agonisant depuis des jours. Il n'a pas retiré sa main, n'a pas repoussé la mienne et il n'a pas cherché à reprendre ses distances. Il est toujours là, délicieusement proche. Peut-être que je fais une énorme connerie, sûrement même, et qu'il va en profiter pour se barrer. Une excuse balancée nonchalamment, « y'a rien pour se cacher, ici » peut-être, et puis une porte qui claque. Je ne les tiens plus, ni elle ni lui, alors... Mais j'ai envie d'y croire. Juste ce soir. Comme la dernière fois. Me laisser porter par des stupidités qui ne se tiennent pas et voir où ça mène. Qu'est-ce que je risque ? Une déception ? C'est pas comme si c'était la première... « Là bas, dans le garde-manger. » Je suis des yeux son idée. Dans le garde-manger ? Sérieusement ? On va jamais tenir à deux là-dedans ! « Si on décale les bouteilles, on peut se faufiler dedans. Bon, il faudra s'asseoir et on y sera certainement serrés mais en théorie personne ne viendra nous chercher là-bas... » Ouais... Ça se tient. Je finis par hocher la tête. « On peut tenter. » Alors je prends les devants et rejoins notre nouvelle cachette.

On décale les bouteilles dont il parlait et il se glisse à l'intérieur en premier. On va vraiment pas avoir beaucoup de place... Est-ce que c'est grave ? On a l'habitude de se serrer. Cette pensée pourtant très vrai me tire un nouveau sourire. Je le regarde s'y installer tant bien que mal et reste idiot devant sa main tendue. Mon cœur bondit alors que je la saisis. Je sais très bien que j'aurais pu faire le chemin sans son aide mais... Mais ça ne se refuse décidément pas. C'est pas très pratique et on a un peu de mal à tenir à deux et à l'aise mais quelle importance ? « Tu es bien installé ? Tu n'as pas mal ? » Je sens sa jambe collée à la mienne, mon bras le frôle à chaque geste. Et je revis, littéralement. Je frissonne à n'en plus finir, je galère à me retenir de sourire comme un gros débile, j'arrête pas de bouger juste pour le sentir si près de moi... « Absolument pas. » Je ris discrètement sans prendre la peine de préciser si c'est « non, je suis pas bien installé » ou « non, je n'ai pas mal ». C'est évident que c'est les deux. Mais c'est encore plus évident que je m'en fous totalement d'être mal installé. « Attends, pousse-toi un peu. J'vais mettre des trucs, on nous verra plus. » Je me décale légèrement vers lui en sachant pertinemment qu'il pourra pas bouger des masses, lui. Chaque millimètre parcouru est un millimètre qui nous colle un peu plus. Quand je ne peux plus le coller davantage, j'attrape les bouteilles qu'on a déplacées et tout ce qui me tombe sous la main pour faire un « mur » entre nous et le reste du monde. Si quelqu'un entre dans la cuisine, il verra sûrement la flotte par terre mais il faudrait vraiment qu'il le veuille pour nous remarquer. J'admire mon œuvre et lâche un soupir de satisfaction. On doit vraiment avoir l'air con, tous les deux, planqués comme des mômes. Mais ça me va. C'est la première chose qu'on fait ensemble, cette connerie. Tout ça parce que j'ai soi-disant entendu du bruit. J'abandonne négligemment mon avant-bras sur son genou, l'air de rien. Comme si on était pas assez près dans ce trou. Mais j'ai pas envie de laisser la plus petite distance exister entre nous. Pas ce soir. Certainement pas ce soir... Le silence ne met pas bien longtemps à s'installer dans notre cachette. Je gigote un peu, mal à l'aise. J'ai peur qu'on ait plus rien à se dire... Déjà qu'on avait rien en commun... Et si ce rapprochement menait à rien, hein ? Et si je l'avais perdu pour de bon, que ça servait juste à me voiler la face un peu plus longtemps ? Non. Non, non, non ! J'ai un peu de mal à respirer. « Je... je suis désolé. » Je baisse les yeux. C'est sorti tout seul d'une voix plus basse encore qu'elle ne l'était jusque là. Un murmure à peine audible, pour l'univers tout entier mais pour lui aussi. Je veux pas le perdre. Je veux pas... J'ai besoin de lui. Je suis rien sans lui. Je l'aime trop pour le regarder m'échapper sans rien faire... « Pour ce que je t'ai dit l'autre jour. À... à l'infirmerie... » J'aurais sûrement dû lui demander pardon bien avant mais je me sentais tellement con. C'est toujours le cas mais je suppose que... que c'est le moment ou jamais ? Ouais. Un truc du genre... « J'aurais jamais dû te parler comme ça, Milo. Je... 'Fin... Je suis vraiment désolé... » Et plus que ça encore. J'ai eu tout le temps de regarder l'étendue des dégâts et de regretter mille et une fois... Mais je sais pas comment le lui exprimer plus clairement alors... Alors tant pis. J'espère que ça suffira...
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Zola R. Shaw

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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptyVen 28 Juil - 23:19


❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Je sais que je suis un parfait abruti actuellement mais je suis un peu perdu entre deux réalités. D'un côté, je suis encore coincé dans le monde qu'était le notre avec les Mangemorts. Il ne fallait jamais faire trop de bruit pour ne pas se faire surprendre et se faire punir, rester calme, suivre les règles, ne pas parler aux nés moldus, ne pas enfreindre le règlement et ne pas être juste au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout était toujours prétexte à être puni. Ce qui devait être un monde "meilleur" selon les Mangemorts, c'est transformé en enfer incarné. Quoi que l'on dise ou fasse, quand ils avaient envie de punir quelqu'un, ça pouvait tomber sur n'importe qui. Tout était prétexte à donner l'exemple, à dissuader les autres de faire pareil, que l'élève soit coupable ou non. Combien de punition a-je eu alors que je n'avais rien fait ? Ou alors que j'ai fait mon devoir ? Ramener Maddie en sécurité dans notre salle commune, c'était mon devoir de préfet et j'ai été puni à cause de ça. D'un autre côté, je suis parfaitement conscient que je suis en sécurité dans cette ferme et que je ne vais plus subir de Doloris ... en tout cas pas tant que les Aurors régneront en maître dans ce lieu. Mon esprit est un peu confus par moment, surtout quand Dan se trouve à proximité. Alors oui, j'admets que pendant un instant, un cours instant, j'ai cru que si on se faisait prendre ici en pleine nuit, on pourrait avoir des ennuis. Je ne dis pas que j'y pense encore maintenant, mais il n'empêche que sur le moment, quand Dan a parlé d'avoir entendu du bruit, j'ai été un peu perturbé par sa proximité et mon cerveau a un peu buggué. Je ne regrette rien du tout, je suis prêt à faire bugguer mon cerveau aussi souvent qu'il le faudra pour avoir le plaisir de l'avoir aussi proche de moi. Evidemment, ce sentiment grisant que je ressens ne doit pas être partagé mais ce n'est pas grave, peut-être qu'avec le temps et mes efforts, ça reviendra. Je garde espoir que le temps guérit les blessures et que si je lui montre que je suis capable de faire des efforts et de montrer que je suis capable d'être une meilleure personne alors peut-être qu'il acceptera de me donner une nouvelle chance. Je sais que je devrais faire beaucoup d'efforts et que peut-être je rentrerai en compétition avec d'autres personnes mais ce n'est pas grave, tant que je garde l'espoir, tout n'est pas perdu.

Je suis un peu confus, je l'admets mais j'avoue que je ne sais pas trop ce qui me perturbe le plus. Le fait qu'il accepte qu'on se cache à quelque part alors que clairement ça ne sert à rien donc cette idée est totalement stupide, ou alors le fait qu'il accepte de passer du temps en ma compagnie alors qu'il a dit très clairement qu'il ne voulait plus me voir. Enfin, il ne l'a pas dit comme ça, c'est vrai, mais ça revenait au même non ? Il ne veut plus être avec moi parce que je l'aime mal, que j'ai été un gros connard, un menteur, que je n'ai pas eu confiance en lui, que je le prends pour un gros traitre, que je l'ai manipulé et qu'il ne veut plus me voir. Grosso modo, il m'a dit plus ou moins tout ça. Je ne sais plus trop quoi penser, mais vu que je ne veux pas partir ou plutôt être loin de lui alors je suis prêt à tout, même à trouver la pire des cachettes possibles pour passer encore 5 minutes en sa compagnie. Et plus la cachette sera petite et étroite et plus on sera proche, donc c'est tout bénef' pour moi. C'est affligent de devoir en arriver là, je le sais parfaitement, mais que voulez-vous, au grand maux, les grands remèdes, non ? Je peux sentir sa main serrer la mienne et la guider dans la cuisine. Je me sens bien. C'est bête à dire, mais j'ai des papillons dans le ventre. Je le laisse totalement faire, aux anges. Il est là, à mes côtés, malgré tout ce que j'ai fait et tout ce que j'ai dis. Il est là, à tenir ma main pour chercher une cachette alors que ça sert à rien. Je ne sais pas pourquoi on en cherche une alors qu'il vient très clairement de dire qu'on ne va pas se faire punir mais ce n'est pas grave, je ne cherche pas à comprendre pourquoi il a accepté d'en chercher une et je m'attelle à la tâche. Je finis par en trouver une dans le garde manger. Ce sera étroit et inconfortable mais c'est le seul endroit plausible que j'ai trouvé. C'est ridicule mais tant pis, je suis prêt à assumer que pendant quelques instants, je me prends pour un enfant de 5 ans ... dommage que je n'ai plus la même taille, ça aurait pu grandement aider. Oui parce qu'avoisiner les 1m80 et se cacher dans un si petit endroit, c'est très clairement une mauvaise idée mais tant pis, je m'y engouffre quand même, parce qu'il a dit qu'il voulait bien se cacher et avec moi qui plus est. Oui parce que se trouver des cachettes séparées, c'est bien mais c'est un peu naze si on ne peut pas se voir. Alors que se trouvait une seule cachette, petite et étroite, c'est top. C'est inconfortable et inutile mais c'est la seule chance que j'aurai de pouvoir être proche de lui à nouveau alors je n'y crache pas dessus.

Il est partant pour mon idée alors que très clairement c'est une mauvaise idée. Il accepte de se cacher avec moi et là dedans ... y'a un truc qui ne tourne pas rond. Très clairement il pourrait me dire de repartir d'où je viens parce que j'ai vu qu'il allait bien. Il pourrait repartir dans son lit. Il pourrait me dire que je suis un abruti et que même si des gens venaient jusqu'ici, on ne risquait pas grand chose en dehors d'une légère tape sur les mains et un retour dans nos lits respectifs. Il aurait pu faire mille et une choses pour s'éloigner de moi et me faire comprendre qu'il ne voulait plus me voir. Mais au lieu de ça, il accepte de se cacher avec moi et il accepte l'idée du garde manger. Je suis au bord de l'euphorie, pourtant les questions tourbillonnent à 100 à l'heure dans ma tête. Pourquoi fait-il tout ça ? A quoi ça rime ? Veut-il me torturer ? Se rapprocher de moi pour mieux me jeter ? Me dire que je suis définitivement un abruti et que je comprends vraiment rien à rien ? C'est quoi le délire en fait ? Pourtant, malgré toutes les questions, je déplace les bouteilles et je m'engouffre dans le petit espace qu'on vient de se créer. Je m'y faufile en premier et je l'invite à me suivre en lui tendant la main. Il pourrait rester là, à me regarder et se moquer de moi. Il pourrait me dire que je suis vraiment un crétin d'avoir vraiment cru qu'il voulait se cacher avec moi. Qu'il n'y avait plus rien à craindre et qu'il allait falloir que j'arrête de prendre mes rêves pour une réalité. Que c'était fini entre nous et qu'il allait falloir que je me le grave dans la tête parce que ce n'était pas prêt de changer. Mais au lieu de ça, il me suit et se faufile à son tour. Il se pousse vers moi et gigote dans tous les sens. Je peux sentir sa jambe contre la mienne et son bras me frôler à chaque fois qu'il fait un mouvement. Je sais que je suis ridicule mais je profite de cet instant, même si on est ridicule. Il me demande de me pousser un peu et je fais mon maximum pour lui obéir. « Voilà, je ne peux pas aller plus loin. Tu as assez de place ? » Je sais que ma question est ridicule parce que je viens de dire que je n'avais plus de place, mais je suis prêt à beaucoup de choses pour le satisfaire. Quitter la cachette et affronter les ennuis juste pour le protéger s'il le fallait. Même si clairement, on ne risque pas grand chose, je suis prêt à attendre les aurors pour leur dire que je m'étais levé parce que j'avais une petite fringale et que j'ai renversé sans le faire exprès mon verre. Je me ferais enguirlander et ce n'est pas grave. Au moins lui pourra reprendre son grignotage nocturne tranquillement pendant que j'emmènerai les aurors loin de lui. Mais il a l'air d'avoir assez de place puisqu'il remet les bouteilles en place, ce qui produit une sorte de mur entre nous et la civilisation. On est mal assit mais on est seul, totalement seul. On l'était déjà dans cette cuisine, je n'ai rien entendu du tout mais là, au moins, quoi qu'il arrive, on est totalement seul.

J'ignore s'il est mal installé ou s'il n'a pas mal, son absolument pas n'était pas très clair mais je n'ai pas osé lui poser plus de question. Parce que si c'est qu'il est mal installé, je vais me sentir con de lui avoir posé cette question alors qu'il était clair qu'il allait être mal. Et par conséquent je vais me sentir mal d'avoir proposé cette cachette. Et du coup je vais me sentir mal d'avoir proposé de nous cacher. Alors je préfère ne rien dire, c'est mieux. Je sens son bras se posé sur mes genoux et je ne dis rien, je me contente de le regarder avec un sourire un peu bête sur les lèvres. Ce n'est qu'un avant-bras, rien de plus mais ... c'est le sien. Je fixe son avant-bras comme si c'était la 8ème merveille du monde. Quand il m'a lâché la main tout à l'heure, j'ai eu mon coeur qui s'était serré, là je n'ai pas envie qu'il l'enlève, alors je bouge le moins possible pour ne pas lui donner de raison de le faire. Qu'il oublie que je suis à côté et que ça pourrait potentiellement me gêner, c'est mieux. Et là je l'entends dire quelque chose, sur le coup je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu. Est-ce qu'il vient de dire qu'il était désolé ? Mais désolé pour quoi ? Pour me coller ? Je m'en remettrai, je suis même content qu'il le fasse. Pour son avant-bras ? Non mais ça aussi ça ne me dérange pas. Je ne comprends pas, alors je n'ose dire quoi que ce soit, pour le cas où j'aurai mal compris et qu'il me disait tout autre chose que ça. Et puis il reprend la parole et là je réalise qu'on vient totalement changer de discussion. Il est désolé pour ce qu'il m'a dit à l'infirmerie. Mon coeur se serre et je baisse le regard. Je ne me sens pas très bien tout d'un coup. J'étais hyper heureux de me retrouver si prêt de lui mais les choses on beaucoup changé en quelques secondes. Mon coeur s'accélère, je me sens mal à l'aise. Pas tant à cause de ce qu'il m'a dit mais parce que c'est moi qui devrais m'excuser. J'aurai dû le faire en premier, il n'a rien fait de mal, il n'a fait que me dire la vérité. Enfin, pas toute la vérité, parce que je ne l'ai jamais pris pour un traître et je n'avais pas forcément songé au fait que j'allais mourir ce soir là. Mais pour tout le reste, il avait raison. Alors je me tortille les doigts dans tous les sens, mal à l'aise. « T'as pas à t'excuser Dan ... » Autant être honnête. Clairement il ne peut pas fuir hyper rapidement alors je peux bien lui dire tout ce que j'ai à lui dire, même si ça signifiera que ce sera la dernière fois qu'on se retrouvera aussi proche et que j'ai eu à peine le temps d'en profiter. Mais tant pis, si c'est ce qu'il doit se passer alors soit, je l'accepte. Je le mérite après tout. Je relève péniblement le regard, si je dois être un homme une fois dans ma vie, c'est bien ce soir, même si ça me demande un effort monumental et que j'ai une boule au ventre. Je vais le perdre, une nouvelle fois. Je suis destiné à ne pas vivre heureux avec lui, c'est comme ça, il faut que je me fasse une raison. « Si tu l'as dit c'est que tu le pensais ... alors t'as pas à t'excuser ... J'ai été en dessous de tout, je méritais tous les reproches et tellement plus encore. Je t'avais dit que je te laisserai tranquille et je ne l'ai pas fait, ça a dû être affreusement étouffant pour toi et j'en suis vraiment désolé ... Je sais que mes excuses sonnent encore creux ce soir puisque je suis là à te suivre à la trace alors que t'as plus besoin de moi ... » Il n'a certainement jamais eu besoin de moi d'ailleurs mais j'aimais me bercer d'illusion en pensant que je lui étais utile à quelque chose. En dehors d'être un poids à ses chevilles, je n'ai pas été grand chose. « J'ai essayé ... et j'essaye encore de rester loin de toi ... Mais ... j'y arrive pas ... je crois que j'ai juste besoin de temps ... je sais que j'abuse à te dire ça, parce que tu veux certainement passer à autre chose maintenant mais ... je ... Je te promets que je vais faire des efforts pour ... » Je fais une pause parce que pour être honnête je suis partagé entre deux choses. Lui dire ce qu'il veut entendre, c'est à dire qu'avec le temps, je ne serais bientôt qu'un vieux souvenir pour lui et j'arriverai enfin à me détacher de lui et lui dire que je ferais tous les efforts du monde pour changer afin qu'il me donne une autre chose. Et je ne sais pas ce que je dois lui dire ... « Je sais que tu voudrais que je te dise que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te laisser vivre ta vie, sans moi, comme tu le mérites, parce que t'as assez souffert avec moi, que tu as assez donné ... Et je te jure que j'aimerai pouvoir te faire plaisir .... mais ... j'ai juste envie de te dire que je suis prêt à tous les efforts du monde pour changer, pour devenir une meilleure personne, pour toi ... parce que je t'aime à en crever et que j'arrive pas à vivre loin de toi. Je sais que t'y crois pas ... peu-être que t'y crois plus mais je te jure que c'est vrai. Je n'ai jamais été le meilleur ami du monde mais même si j'arriverai jamais à le devenir, je suis prêt à tout pour que tu acceptes de me donner une seconde chance ... » Je le plains tellement de devoir supporter un ex en pleine crise, larmoyant ou presque qui jure ses grands dieux qu'il fera mieux la prochaine fois. Il ne mérite tellement pas ça et moi je le lui impose ... je devrais avoir honte !
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Epouvantard: Une meute d'oiseaux en plein vol
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i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Si on m'avait dit qu'en me levant cette nuit, je me retrouverais à me planquer dans un coin pour éviter un danger qui n'existe pas, je ne l'aurais sûrement jamais cru. Et pourtant... La place est réduite au maximum, je pense qu'on aura mal absolument partout quand on sortira d'ici mais... Mais c'est tellement pas important ! Je ne veux pas bouger. Je veux bien même qu'on y passe la nuit entière s'il est d'accord ! Personne ne viendra jamais nous chercher. Pour la première fois depuis le bal, je me sens bien. Tranquille. Ça semble peut-être plus aussi insupportable que ça, en fin de compte. Je ne suis peut-être plus aussi pressé de rentrer... Peut-être que ça peut attendre un peu. Juste un peu... On se tasse autant que possible et, avec toute la maturité dont je suis capable, je décide de nous cacher aussi bien qu'on le peut en remettant ce qu'on a déplacé pour pouvoir passer. Comme une cabane. Un coin loin du monde. Presque une sorte de « chez nous » de secours. Sauf qu'au fond, je sais pertinemment que c'est pas chez nous et que ça ne le sera jamais. Mon dortoir ne l'était pas davantage. C'était juste une illusion idiote dans laquelle je me baignais avec plaisir, rien de plus. Et là, c'est juste un garde-manger dont on nous délogera dès qu'on nous aura retrouvés. Aussi dur que ce soit, il faut que j'arrête de me faire des films. J'ai bien vu où ça m'avait mené, non ? « Voilà, je ne peux pas aller plus loin. Tu as assez de place ? » Je hausse vaguement les épaules. « On va dire que oui. » Mais je mets un soin tout particulier à m'appuyer tout contre lui, comme si je n'avais pas le choix. En réalité, il reste une bonne dizaine de centimètres utilisables juste là, assez pour éviter des contacts inutiles. Mais je fais comme s'ils n'existaient pas. J'ai pas de place, j'ai pas de place, qu'est-ce que j'y peux ? Je profite de chaque seconde de proximité. Son odeur a rempli tout le petit espace. Ça sent comme à la maison. Alors le plus bêtement du monde, je respire profondément, juste pour en profiter. Il sent incroyablement bon. C'est presque inhumain. Ça m'avait tellement manqué... Je me souviens des jours passés loin de lui après sa première nuit dans mon lit, de son parfum sur mes draps... J'ai même plus ça, ici. Mon lit ne sent pas lui. Il sent rien... Juste l'absence et les regrets. Sa chaleur ne met pas longtemps à m'envelopper tout entier. J'ai aucune envie de bouger ni de reprendre ma place. Alors je fais traîner ma construction, je prends tout mon temps. Chaque parcelle de mon corps en contact avec le sien est parcourue de mille et un fourmillements, c'est... C'est juste délicieux. Extraordinaire même. J'ai l'impression de revivre totalement. C'est avec une vraie déception que je repose le dernier truc. J'ai plus aucune raison de rester littéralement collé à lui, maintenant. J'ai fini.

Malheureusement, maintenant que je ne suis plus occupé à rien, je me rends compte du silence. Il ne parle pas. Il se demande sûrement ce qu'il fout ici. Il doit chercher un moyen de me dire gentiment qu'il est temps qu'on remonte. C'était drôle trois secondes mais on va pas rester là éternellement. On est mal installés et en plus on risque de se faire chier, autant retourner se coucher. J'ai pas envie, moi... Je suis bien, là... Enfin... J'étais bien. J'angoisse un peu, maintenant. Est-ce qu'il est en train de comprendre qu'il n'y a aucune coïncidence dans ces contacts à n'en plus finir ? Il va me virer. Il va me rappeler qu'on est plus ensemble (par ma faute) et qu'il serait pas mal que je le garde en tête. J'ai mal au ventre. Je sais que tout est de ma faute. Alors ça finit par m'échapper. Presque malgré moi. À trop l'avoir pensé, il a fallu que ça sorte. J'ai l'impression de m'enfoncer en quelques mots à peine. C'est trop tard. Forcément. Si je lui avais demandé pardon le soir-même, peut-être qu'il aurait pu fermer les yeux, c'était éprouvant pour tout le monde, on m'aurait trouvé des excuses mais là... Des jours et des jours plus tard... Il doit croire que je le prends pour un con. Je le jette et je reviens comme si de rien était. Comme la première fois. Mais non ! Je le prends pas pour un con ! Je réfléchis juste pas. Je pense au moment présent, à la panique, à la déception, à tout ce qui va pas... Pas à après. Pas au vide qu'il laisserait, pas à tout ce qu'il représente, pas à ce que je ressens pour lui. Je suis débile. Juste débile... Et d'un coup, l'ambiance change totalement. L'atmosphère s'alourdit. Je ne me sens plus vraiment à ma place, dans ce trou. Il baisse les yeux, j'ai l'impression qu'il reprend ses distances. Machinalement, je retire mon bras. Je veux pas le déranger. Je crois que j'en ai assez fait. Je devrais partir. Lui demander pardon d'avoir gâché sa nuit et fuir sans demander mon reste. De toute évidence, il a pas envie qu'on essaye d'arranger les choses. C'est normal... Pourquoi il l'aurait voulu, hein ? À quoi je m'attendais ? À ce qu'il fasse la danse de la joie ? « Tu me prends pour ton jouet depuis des mois, j'ai trop envie que ça continue » ? Bien sûr que non... Il veut pas. Son silence est pesant, au moins tout autant que les cadavres de mes espoirs. Je baisse les yeux à mon tour. Il s'agite un peu. Un nœud s'est formé dans mon ventre et me rappelle douloureusement mes erreurs. Il faut que j'arrête de m'accrocher. Je crois que c'est clair, là. J'ai espéré jusqu'au bout, vraiment. Mais... Mais on peut pas continuer comme ça... Le pauvre doit bien regretter son idée. Une cachette... Tu parles ! J'ai jamais été aussi mal à l'aise en sa présence. J'ai juste envie de retrouver mon lit et d'aller y jouer les pleurnicheuses silencieuses jusqu'à ce que le jour se lève. Je me sens mal. Ridicule. Minable. Et comme si ça ne suffisait pas, j'attends qu'il me jette pour partir. Histoire de bien m'achever. De détruire le peu qu'il reste. Enfin... S'il reste encore quelque chose... J'en suis plus vraiment convaincu. « T'as pas à t'excuser Dan... » Je sursaute. J'avais dû finir par me faire à l'idée qu'il dirait rien. Que je ne méritais même pas de réponse. Qu'est-ce qu'il pouvait bien dire face à des excuses dont il se foutait, de toute façon ? Mais non... Au moins, il répond. Je sais pas trop ce que je dois comprendre. « T'as pas à t'excuser parce que ça changera rien » ? Sûrement... Qu'est-ce que ça pourrait être d'autre, de toute façon... ? Je ramène mes jambes contre moi, sans un mot, et attends docilement la suite.

Chaque seconde de blanc semble durer des heures. Mon cœur tente de fuir et je n'attends que son autorisation pour fuir également. J'ai peur de la suite. « Si tu l'as dit c'est que tu le pensais... alors t'as pas à t'excuser... » Je hausse péniblement les épaules. Je ne sais pas ce que je pense. Je ne sais plus... Je change d'avis toutes les dix minutes. Je lui trouve toutes les excuses du monde, je m'en trouve autant, je lui en veux, je m'en veux aussi... La seule chose dont je suis encore sûr, c'est que je veux pas rester loin de lui plus longtemps. Mais il fallait sûrement y penser avant. Avant de le descendre comme je l'ai fait... « J'ai été en dessous de tout, je méritais tous les reproches et tellement plus encore. » C'est pas vrai. Pas vraiment. Il a dû en baver, lui aussi. Ma conversation avec Daniela me revient sans que je m'y attende. Elle semblait si mal. Comme il l'avait été quelques jours plus tôt. Il a vécu l'Enfer, comme nous tous, et je l'ai enfoncé sans la moindre hésitation. J'aurais dû être là pour lui, pour le rassurer, pour le soutenir... Au lieu de ça, je l'ai viré. Je l'ai presque ignoré pendant des jours. Moi, je sais que c'est juste parce que je ne savais plus comment l'approcher, j'avais trop honte de ma crise pour oser revenir mais... Mais lui n'en sait rien. Il a juste dû voir mon indifférence... Comment j'ai pu lui faire ça ? « Je t'avais dit que je te laisserais tranquille et je ne l'ai pas fait, ça a dû être affreusement étouffant pour toi et j'en suis vraiment désolé... Je sais que mes excuses sonnent encore creux ce soir puisque je suis là à te suivre à la trace alors que t'as plus besoin de moi... » Je secoue doucement la tête. Je fixe le tissus de mon pyjama, la tache plus sombre qui s'est étalée là où l'eau s'est installée. J'aurais dû me taire, une fois de plus. Ne jamais lancer cette conversation désagréable. Est-ce qu'il croit vraiment que je n'ai plus besoin de lui ? J'arrive pas à vivre sans lui ! Je suis juste capable d'attendre. Qu'il me reprenne, qu'on m'emmène loin, qu'on nous achève tous. Je sais même pas ce que j'attends en vrai, je sais juste que c'est la seule chose encore à ma portée. Attendre et espérer. Le reste, c'est juste des heures sans fin qui lui appartiennent toutes entières. « J'ai essayé... et j'essaye encore de rester loin de toi... Mais... j'y arrive pas... » Je relève brusquement la tête et le fixe, hébété. « Quoi ?! » Mon cœur s'est emballé. Il a dit qu'il arrivait pas à... à rester loin de moi...? C'est bien ça, hein ? J'ai pas rêvé ? « Je crois que j'ai juste besoin de temps... je sais que j'abuse à te dire ça, parce que tu veux certainement passer à autre chose maintenant mais... je... Je te promets que je vais faire des efforts pour... » Des efforts pour quoi ? Je veux pas qu'il fasse d'efforts ! Je veux juste qu'il arrête là, qu'il se taise ! Ça me suffit, j'en ai assez entendu !

Mais lui, il n'en a pas fini. Je suis incapable de l'arrêter, trop sous le choc de ce que je crois comprendre pour penser à le faire. Mon sang bout littéralement dans mes veines. Je le sens tempêter dans tout mon corps. Et moi, idiot, je reste les yeux rivés sur Milo, incapable d'avoir une réaction humaine. La bouche entrouverte, les yeux ronds, je bois ses paroles en attendant qu'il termine. « Je sais que tu voudrais que je te dise que je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour te laisser vivre ta vie, sans moi, comme tu le mérites, parce que t'as assez souffert avec moi, que tu as assez donné... Et je te jure que j'aimerai pouvoir te faire plaisir... » Quoi ?! Mais non ! Non ! Je voudrais jamais qu'il me dise ça ! C'est n'importe quoi ! Je veux pas qu'il me laisse vivre ma vie ! Je veux qu'il s'impose, qu'il s'incruste, qu'il m'étouffe ! Je veux qu'il empiète sur mon territoire, qu'il gâche la vue qu'importe où je regarde, qu'il ne me laisse pas faire un pas sans être derrière moi ! Imperceptiblement, je me suis tendu. Le malaise se dissipe. Je ne sais pas ce qui le remplace mais ça n'est pas forcément plus agréable. « Mais... j'ai juste envie de te dire que je suis prêt à tous les efforts du monde pour changer, pour devenir une meilleure personne, pour toi... parce que je t'aime à en crever et que j'arrive pas à vivre loin de toi. » Je m'entends couiner le plus lamentablement du monde. La surprise. Le soulagement. J'en sais rien. Mes joues s'empourprent. Je le remarque alors je rougis de plus belle et baisse à nouveau les yeux. La gêne est là, bien présente. Mais elle a changé. Il m'aime et il arrive pas à vivre loin de moi. Il m'aime. Il peut le répéter autant qu'il veut, je n'ai jamais été aussi heureux en l'entendant le dire. Il m'aime. Il m'aime après tout ce que je lui ai fait. Un sourire idiot s'accroche à moi. « Je sais que t'y crois pas... peut-être que t'y crois plus mais je te jure que c'est vrai. Je n'ai jamais été le meilleur ami du monde mais même si j'arriverai jamais à le devenir, je suis prêt à tout pour que tu acceptes de me donner une seconde chance... » Mon sourire s'efface. Je frissonne violemment. Mes yeux se mettent à piquer. Je me sens con. Il est prêt à changer pour moi... Parce que je l'ai laissé croire qu'il n'était pas assez bien comme il était... C'est n'importe quoi... Il est parfait ! Pas comme je le croyais, pas irréprochable, pas sans défaut mais quelle importance ? J'en veux pas d'autre, moi... Je veux pas un autre lui. Celui avec qui j'ai partagé quelques mois de ma vie me va très bien. J'ai du mal à réaliser ce qu'il se passe. Je suis partagé entre les souvenirs affreux de ces derniers jours et la renaissance brutale d'un espoir que je pensais enterré. Et puis, il doit attendre une réponse. N'importe laquelle. Juste une réponse...

Il me faut plusieurs secondes pour trouver le courage de parler. J'ai peur de tout foutre en l'air, une fois de plus. Je suis pas doué pour ces choses-là. C'est définitivement pas mon domaine... « Tu sais... » Les battements de mon cœur sont violents. Presque dérangeant. Ma voix tremble un peu et je suis incapable de le regarder. J'ai honte de tout ce que je lui inflige depuis des mois... « T'es pas très doué pour penser à ma place... » C'est juste un renvoi maladroit à la dernière fois, quand il avait l'air sûr que je voyais en lui juste un gamin sympa, un ami vaguement imposé... « J'ai jamais pensé que c'était étouffant que tu sois toujours dans les parages. Et je veux pas passer à autre chose. Et j'ai jamais eu autant besoin de toi... » Mes doigts torturent l'ourlet de mon tee-shirt. Je m'enfonce. Je fais ce que je peux mais j'ai l'impression de me noyer lamentablement. Il doit me trouver tellement bête. Et j'imagine qu'il a raison. « Et... Et j'ai aucune envie que tu me laisses vivre ma vie parce que... Je crois que... 'Fin... Je crois qu'aujourd'hui ma vie, c'est toi... » Je sens tout le pathétisme de cette phrase affreusement vraie s'écraser sur notre conversation. Ça fait clairement pitié. Je fais clairement pitié. Mais ça ne m'étonne même plus... « Je m'en fiche de tes promesses ou de tes futurs efforts... J'ai été le roi des cons, et je te demanderai jamais assez pardon pour ça, mais... Je t'aime comme t'es, Milo. Je veux pas que tu changes... Je veux pas tout ça. » Plus les mots fusent, plus ma voix s'éteint. À sa place, je crois que je me foutrais de ma gueule, clairement. Je fous la merde et je geins que les conséquences me vont pas. C'est trop simple. J'aurais juste dû réfléchir deux secondes avant de tout détruire. Je sais même pas ce qu'il fait encore là. Il est décidément trop adorable. Je le mérite tellement pas. Je retrouve naturellement mes bonnes vieilles habitudes et j'imagine que le piédestal dont il est tombé ne sera pas difficile à redresser. Ma main passe dans ma nuque, tâchant vainement d'essuyer la honte qui me colle à la peau. Je suis juste ridicule. Pourtant, je me démonte pas et au prix d'un effort douloureux, je quitte mon pyjama des yeux pour les relever timidement vers lui. « Je veux juste revenir à la maison... » Rejoindre la sécurité de ses bras et qu'il accepte de ne plus jamais me lâcher...
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptySam 29 Juil - 21:46


❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Je suis collé au fond du garde manger avec l'impossibilité de faire le moindre mouvement. Si un incendie se déclare, je suis dans la merde et j'espère être au point avec le sortilège pour faire sortir de l'eau de ma baguette sinon je meurs cramé. Mais bon il est quand même peu probable qu'un incendie se déclare, sauf si on se fait attaquer, non ? Et il n'y a pas de raison qu'on soit attaqué, si ? Après tout, c'est censé être un lieu secret, perdu au milieu de nulle part, inconnu des Mangemorts, avant qu'ils nous retrouvent, on a le temps, non ? De toute façon, en cet instant, je ne pense pas vraiment à tout ça. Je ne pense qu'au fait que je viens de lui poser une question débile et qu'il me le fait comprendre gentiment, sans me vexer. Evidemment qu'elle est débile cette question, je viens de lui dire que je n'avais plus la possibilité de me reculer puisque j'étais au fond, alors qu'il ait de la place ou non, qu'est-ce que ça change ? En dehors du fait qu'il va potentiellement se barrer en me disant gentiment que j'avais une idée de merde, il ne pourra pas faire grand chose d'autre s'il n'a pas assez de place. Je me fatigue tout seul parfois et je me demande comment il a fait pour me supporter aussi longtemps. Bon d'accord, on ne parle pas d'une relation de plusieurs années, mais quand même, me supporter plusieurs mois c'est déjà amplement suffisant. Malgré le peu de place que j'ai l'impression de lui offrir avec mon quasi encastrement dans le fond du garde manger, il reste collé à moi. Je ne vais pas me plaindre, attention, moi j'aime bien l'idée qu'il soit collé à moi mais le pauvre, il doit regretté d'avoir accepté mon idée stupide et tenter de trouver une façon pas trop méchante de me faire comprendre que c'était drôle mais que très clairement on n'a pas assez de place et que de toute façon ça n'a aucun intérêt puisqu'on ne risque pas grand chose. « Elle est bien ta construction ... » Mon intervention n'a aucun intérêt mais je ne sais pas quoi lui dire et je ne veux pas qu'il parte ou qu'il s'éloigne. Et puis c'est vrai, c'était plutôt une bonne idée de mettre ces bouteilles les unes sur les autres, comme ça on est vraiment caché des gens qui entrent dans la cuisine. Sauf s'ils viennent directement dans le garde manger pour prendre un truc, en théorie on est tranquille pour un moment. Même si en soit ça n'a aucun intérêt et on va vite se faire chier, pour le moment je suis plutôt content de me retrouver ici.

Sauf que voilà, mon intervention ne sert à rien puisqu'il finit malgré tout par enlever son avant bras de dessus mon genou, reprenant ainsi ses distances avec moi. Bon, reprendre ses distances c'est un bien grand mot vu le peu d'espace qu'on a mais quand même, j'ai malgré tout l'impression qu'il est de nouveau à des milliards d'années lumières de moi et c'est atroce. Le silence retombe et ce n'est pas forcément des plus agréables. D'un côté j'aimerai le combler en racontant n'importe quoi, juste pour ne pas lui donner de raison de s'en aller mais en même temps combler le vide pourrait lui faire aussi réaliser que finalement on n'a peut-être plus rien à se dire et que les silences entre nous deviennent gênant. Mais n'est-ce pas normal ? La dernière fois qu'on s'est vraiment parlé, il m'a jeté, c'est un peu normal que les choses deviennent gênantes après. Tant qu'on aura pas remis les choses à plat entre nous, ça ne pourra pas s'améliorer. Peut-être qu'il n'a pas envie que ça s'améliore après tout. Qu'est-ce qu'il aurait à y gagner ? Un ami ? Qu'est-ce qu'il s'en fout de m'avoir en ami sincèrement. Un petit-ami ? Vu comment ça s'est déroulé la première fois, il ne me fera plus jamais confiance, donc ça n'ira pas bien loin. Il essaiera, peut-être pour me faire plaisir ou peut-être parce qu'il pense que c'est une bonne idée et finalement il se rendra vite compte que c'était une erreur et il voudra tout arrêter. Il finit par briser le silence pour s'excuser. Je baisse le regard. C'est plutôt une bonne chose qu'il le fasse, non pas qu'il a vraiment besoin de s'excuser, mais plutôt parce que ça me permet de rebondir sur toute cette histoire et peut-être mettre les choses au clair. On ne va pas pouvoir passer notre vie à faire comme si tout avait été dit. Non pas que j'ai envie de revenir sur les raisons qui m'ont poussé à garder le silence sur la révolte, mais j'aimerai au moins lui faire comprendre que je sais pourquoi il m'a dit tout ça et que j'accepte ses reproches. Alors je me lance lamentablement dans une explication. Je m'enfonce tout seul et je m'attends presque à chaque instant qu'il se barre ou qu'il me secoue en me disant d'atterrir, d'arrêter de croire aux contes de fée, que c'est fini entre nous, point. Sauf qu'il ne le fait pas, il baisse à son tour le regard et on a l'air de deux cons en train de fixer nos doigts, mal à l'aise. Je veux juste lui faire comprendre qu'il a eu raison de me dire tout ça, que je le méritais, que je sais qu'il ne me veut plus, que j'ai compris le message mais que c'est dur, que j'aurai besoin d'un peu de temps. Je ne peux m'empêcher de jouer les ex relous en lui faisant des promesses, que je m'améliorerais, pour lui, pour le reconquérir, parce que je l'aime et que je ne peux pas oublier mes sentiments comme ça.

Je tente de faire de mon mieux, de ne pas être trop pathétique mais à mon avis je n'y arrive pas trop. Je sais que je ne devrais pas lui dire que je veux le récupérer mais c'est plus fort que moi. J'entends un quoi soudainement et je suis surpris. Je relève le regard et je le vois me fixer avec les yeux ronds et la bouche entre-ouverte. Je continue sur ma lancée, parce que je sais que si je m'arrête, je n'arriverai plus à reprendre, que je vais me perdre et que ça va être n'importe quoi. Là je tiens quelque chose de plus ou moins cohérent, j'aimerai pouvoir ne pas être trop pitoyable jusqu'au bout. Quand je finis, je ne me sens pas particulièrement soulagé. Pourtant je lui ai dis ce que je pensais de tout ça. Bon, assez rapidement c'est vrai, il y aurait tellement de choses à dire sur le sujet de toute façon, mais je pense avoir dit l'essentiel. Je l'aime, je ne peux pas l'oublier aussi rapidement qu'il le voudrait, je tenterai de faire des efforts mais je ne promets pas de ne pas jouer les ex relous en tentant de vaines approches pour le séduire de nouveau. Je sais que je suis mauvais dans ce jeu là mais pour lui je suis prêt à faire quelques essais. Jusqu'à ce qu'il s'affiche avec sa nouvelle copine et que je me retrouve à devoir affronter la réalité, il ne reviendra pas. Pendant que je parlais, il a rougis, j'ignore pourquoi mais j'ai cru voir apparaître un sourire sur ses lèvres. Peut-être que je me voile la face et que j'ai vu ce que j'avais envie de voir. Peut-être qu'il a rougis de me voir si pathétique et souris de me voir si pathétique. Je ne sais pas, peut-être que j'espère en vain qu'il me dise qu'il m'aime toujours. Son silence est angoissant, j'aimerai qu'il me réponde, même pour m'envoyer chier, mais au moins qu'il me réponde, que je sache à quoi m'en tenir. Je sais que ça va me briser le coeur mais au moins ça serait fait une bonne fois pour toute, non ? Bon, il l'a déjà fait par le passé, mais je pouvais encore m'accrocher aux branches. C'est le contre coup de la révolte, il est blessé et fatigué, peut-être qu'il ne pensait pas ce qu'il disait, qu'il était juste en colère et tout le tintouin. Là, le temps a passé depuis la révolte, il est de nouveau sur pied et il a l'air de bien aller. Il a eu le temps de réfléchir à tout ça et ce qu'il va me dire, ça ne sera pas juste des paroles en l'air balancé par colère. Il finit malgré tout par parler et je sens mon coeur se serrer. Je ne suis pas très doué pour penser à sa place. Oui, je sais, je suis doué pour rien, c'est un don il faut croire chez moi. J'ai la gorge qui se serre et je sens les larmes pointer le bout de leur nez, mais je me fais violence pour ne rien dire, ni ne rien faire. Il doit finir ce qu'il a à me dire, la pleurnicheuse de service attendra bien sagement d'être seule pour pleurer !! Ses propos ne coïncident pas vraiment avec ce que je m'attendais et je finis par relever le regard, étonné. Quoi ? J'ai pas compris ? C'est pas étouffant que je sois dans les parages ? Il est sérieux ? Il ne veut pas passer à autre chose ? Autre chose que moi ? que nous ? Il a besoin de moi ?! « T'as ... t'as besoin de ... moi ?! » Je sais que j'ai certainement l'air d'un parfait abruti en cet instant, mais je suis totalement perdu. Je m'attendais à ce qu'il me jette et au lieu de ça, il me dit tout le contraire. Non mais j'ai dû mal comprendre, c'est pas possible autrement. Mon cerveau n'est pas capable de supporter la vérité alors il modifie les propos de Dan pour que ce soit plus supportable. C'est obligé .. non ? Sauf que là plus il parle et moins ça parait cohérent mon hypothèse, même mon cerveau malade ne pourrait rêver tout ça. J'ouvre la bouche mais rien n'en sort alors je la referme et j'écoute ce qu'il me dit. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je sens des larmes ruisseler sur mon visage. Heureusement que je devais tout contenir et garder tout ça pour après. Sauf que le après ne ressemble pas à celui que j'avais imaginer. Il m'aime ?! Il m'aime vraiment ? Malgré tout ce que j'ai fait ? Comment il peut encore m'aimer, je ne comprends pas. Je suis un monstre, je ne peux pas être aimé, c'est juste impossible. « Comment tu peux encore m'aimer ?! Je ne peux même pas me regarder dans un miroir tellement j'ai honte de tout ce que j'ai fait. » Et je ne parle pas que de ce que j'ai pu lui faire à lui, je parle de tout. J'ai trahi l'école dans son entier, j'ai conduit des camarades, des amis à se faire blesser, certains sont morts par ma faute. Des enfants sont traumatisés parce que je n'ai pas joué mon rôle de préfet ... d'humain. Et aujourd'hui on est tous bloqué ici, sans aucune certitude qu'on rentrera un jour. Alors comment peut-il encore avoir envie de m'aimer ? Comment peut-il encore être capable de m'aimer ? Toute la réalité que j'ai tenté de fuir jusqu'à présent me tombe sur la gueule. Je n'en peux plus de lutter, je suis fatigué. Je ne peux plus fuir, j'ai nulle part où aller. Et la seule personne que je ne mérite définitivement pas m'aime encore. « Je suis tellement désolé ... » J'essaie d'essuyer mes larmes mais ça ne sert à rien. Je crois que j'avais besoin de craquer, sauf que j'aurai préféré que ce soit ailleurs et certainement pas maintenant. « Moi aussi je veux que tu reviennes à la maison ... » Et je ne parle ni de sa famille, ni de l'Irlande, mais bien à mes côtés. Je sais que je ne le mérite pas, qu'il serait plus heureux sans moi mais je ne peux tout simplement pas le laisser partir. Je l'aime trop et j'ai besoin de lui. Je suis trop égoïste pour lui offrir la possibilité de vivre heureux sans moi ...
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cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Il ne faut que quelques minutes pour que l'ambiance devienne étouffante. La vague légèreté de notre bancale conversation n'est plus qu'un lointain souvenir. Par ma faute. Il n'y a plus de construction bien ni de cachette enfantine. Il ne reste que le fossé qu'on a vainement essayé d'ignorer. Mais il est là. Entre nous. Il nous tient à distance malgré la proximité. On a jamais été aussi loin que depuis qu'on est dans cette ferme. On a tout essuyé à l'école, absolument tout, et rien avait vraiment réussi à nous séparer. On a tenu une nuit, je crois. Et encore, je m'étais relevé pour lui écrire, trop désespéré pour faire comme si tout allait bien. Une nuit... Et là, ça fait quinze jours qu'on s'ignore presque totalement. Je n'ose même pas contempler les dégâts. Je l'écoute seulement me les raconter. Pourtant, il n'a pas l'air d'avoir envie que ça en reste là. Il veut pas juste tourner la page, tirer un trait sur ce qu'on a construit. « Sur ce qu'on a détruit » serait sûrement plus juste. Mon cœur bat une autre mesure. L'espoir renaît tout doucement. Teinté de crainte et de culpabilité, bien sûr, mais quelle importance ? Il m'aime. C'est tout ce qui compte à présent. Le reste, je m'en fiche ! Il m'aime... Un frisson me glisse doucement dans le dos alors que je me le répète une fois de plus. Malheureusement, il finit par se taire. J'ai rien à dire, moi. Non, j'ai trop à dire en réalité. Je sais pas. Dans tous les cas, je préférerais qu'il continue, juste l'écouter. Je sais que je vais encore tout faire de travers, tout rater. Je fais toujours tout rater. À croire que je suis bon qu'à ça. Détruire les trucs positifs qui m'arrivent. Mais je finis tout de même par tenter. Maladroitement. Je réfléchis tant bien que mal avant de parler, j'essaye de faire ça bien. De pas m'enfoncer, de pas le blesser. Je veux juste qu'il sache qu'il compte toujours autant pour moi et que, dans le fond, rien a changé. Rien et tout à la fois, j'en ai bien conscience mais je n'ai pas vraiment envie d'y penser. Parce que, finalement, même si je l'aime, je sais que je lui en veux toujours et que je serai bien incapable de lui faire aveuglément confiance, comme avant. Un jour, peut-être (sûrement me connaissant), mais pas maintenant. Maintenant, je veux juste qu'on se retrouve un peu. Pas d'attentes incroyables, pas de promesses, rien de tout ça. Je veux pas qu'on « se dise tout », qu'on ait « aucun secret l'un pour l'autre », je veux même pas savoir ce qu'il a pu manigancer depuis qu'on est ici. Je veux rien savoir du tout, en réalité. Fermer les yeux sur ce qui peut m'attendre encore et ne pas pouvoir lui en vouloir si ça venait qu'à merder. « T'as... t'as besoin de... moi ?! » Je hoche la tête avant de reprendre. Pourtant, sa question me met mal à l'aise, un peu. Je suis rien sans lui. Vraiment. Ma vie s'est mise à tourner autour de lui, il n'y avait pas grand chose d'autres. Je quittais mon dortoir en pensant au moment où j'y retournerais. C'était normal. C'était rassurant. C'était... C'était nous. Je finis tant bien que mal et laisse l'honnêteté de ma dernière phrase me nouer la gorge.

Je veux retourner à la maison. Je veux qu'il puisse me murmurer à nouveau un « home sweet home » à l'oreille avant de me serrer tendrement. Je veux avoir l'impression d'être à ma place quelque part, savoir qu'il y a un endroit auquel j'appartiens sur cette Terre. C'est ridicule, je sais bien. Peut-être que dans quelques mois, on s'ignorera à nouveau et que la sécurité qu'il m'offre sera un vague souvenir mais je m'en fiche. J'y crois, pour l'instant. Je crois sincèrement que je suis fait pour être près de lui, que c'est le destin. Quelques secondes passent. Le silence. L'angoisse, peut-être aussi. Pourtant, je sais qu'on est sur la même longueur d'ondes, maintenant. Je sais que les jours passés et les regrets n'ont pas suffi à tuer ce qui nous liait. Mais j'ai peur. Peur qu'il change d'avis, peur qu'il réalise que c'est peut-être pas une bonne idée (c'en est pas une), peur qu'il m'échappe à nouveau. « Comment tu peux encore m'aimer ?! » Sa question me pousse à relever la tête et je les vois. Ses larmes. Dévalant ses joues sans un bruit. « Pardon, je... » Je voulais pas te mettre dans un tel état. Je fais n'importe quoi. Je me sens mal. Qu'est-ce que je lui ai encore fait ? Il faut lutter pour rester là, à le regarder pleurer. Il n'y a pas de spectacle plus insoutenable que sa peine. J'ai eu mille et une occasions de la voir et je ne m'y suis jamais fait. Je ne m'y ferai jamais. « Je ne peux même pas me regarder dans un miroir tellement j'ai honte de tout ce que j'ai fait. » Je déteste cette nuit. Je déteste notre cachette. Et je déteste le monde entier de lui avoir infligé tout ça. Où est le gamin insupportable qui jouait les divas dans une forêt irlandaise l'été dernier ? Un peu prétentieux, carrément crispant... Je ne sais même pas quoi lui répondre. J'imagine que rien ne sera assez vrai pour changer quoi que ce soit. Et je me déteste de rien pouvoir faire pour lui alors qu'il a toujours tellement fait pour moi. « T'as honte de quoi ? D'avoir risqué ta vie pour sortir les autres de leurs cachots ? De t'être rebellé quand tout le monde préférait fermer les yeux sur les horreurs qu'on subissait ? » Bien sûr, au fond, j'aurais préféré qu'il fasse rien et je lui en veux vraiment de s'être engagé là-dedans, d'avoir failli m'abandonner pour des gens qui n'auraient jamais bougé le petit doigt pour lui mais pour l'instant, ça compte plus. On s'en fiche de ce que je pense, de ce que je ressens. C'est infiniment moins important. Il faut juste essayer de le rassurer. Un minimum. « Je sais, tout ne s'est pas passé aussi bien que tu l'aurais voulu mais ouvre les yeux... Sans toi, ils seraient encore en train de crever de faim et on aurait sûrement tous fini par y passer à cause des tortures... » Mais sans lui, on vivrait encore bêtement d'amour et d'eau fraîche dans ce qui s'apparentait tellement à un foyer. Je sais que c'est stupide mais j'avais tellement l'impression d'avoir réussi quelque chose de bien. Il n'y avait plus ces histoires de passes ou de bordel familial, c'était presque comme si ça n'existait plus. Je vivais juste le plus normalement du monde avec mon petit-ami. On sortait pas ensemble, on faisait notre vie ensemble. Et ça fonctionnait. J'aimais nos retrouvailles, j'aimais nos habitudes... Je chasse tout ça de mes pensées. C'est pas le moment... « C'est pas à toi d'avoir honte d'avoir fait tout ton possible, c'est plutôt à nous d'avoir honte d'avoir attendu que tu le fasses. » Mais, lâche et égoïste, j'en ai pas honte. Je regrette pas d'avoir voulu préserver ce à quoi je tenais aux dépends d'une grande partie de l'école. Peut-être que mes priorités sont à chier mais si c'était à refaire, je crois que je le referai de la même manière...

J'aurais fait n'importe quoi pour ne pas le voir dans cet état. Et je crois qu'encore aujourd'hui je ferai n'importe quoi pour lui éviter ça. « Je suis tellement désolé... » Il essuie ses larmes mais ça ne sert à rien, elles reviennent toujours plus nombreuses. Chacune d'elles est plus douloureuse encore que la précédente. J'aurais jamais dû nous lancer sur le sujet. On... On aurait juste dû laisser le silence s'installer et attendre qu'on vienne nous chercher. Pas faire remonter des souvenirs débiles ou remuer le côté dans la plaie. Je secoue doucement la tête. C'est pas à lui d'être désolé. Il a rien fait. Il a vraiment rien fait. C'est pas à lui... « Moi aussi je veux que tu reviennes à la maison... » Mon cœur fait un bond dans ma poitrine et je me sens littéralement pousser des ailes. Il veut que je revienne à la maison... Il est d'accord pour m'y accueillir à nouveau, malgré ce que je lui ai fait... Sans réfléchir, je me relève brusquement. Mon bras cogne je ne sais où, mais j'y fais pas attention. Au pire j'aurais un bleu. J'entends une bouteille tomber derrière moi mais là encore, je m'en balance totalement. Peut-être que c'est ma si merveilleuse construction qui s'effondre. Tant pis ! Il y a tellement plus important à l'instant. Au pire on viendra nous chercher. Moins d'une seconde plus tard, la distance est morte et je le serre contre moi. Je ne lui demande pas son avis, je ne lui laisse même pas le temps de réagir. Je ne laisserai personne me l'arracher à nouveau. Je veux pas le laisser. Jamais. Il est... Il est à moi. Enfin je crois... J'espère... Je ferai comme si tant qu'il ne dira pas le contraire. On a été séparé trop longtemps. Beaucoup trop longtemps. Mais c'est ma faute. Uniquement ma faute... « Excuse-moi... » Mes doigts vont caresser ses cheveux. J'ai l'impression que mon cœur va exploser. Il ne m'a jamais paru aussi si fragile. Les souvenirs de la torture me reviennent. Je ferme les yeux. Si, c'est déjà arrivé. Mais qu'une fois. Juste une fois... « Pleure pas... J'suis désolé... » Je psalmodie mes excuses sans m'arrêter, sans vraiment en avoir conscience. Je crois que j'aimerais juste lui demander pardon assez de fois pour que ça sonne enfin vrai, pour que ça se rapproche de la manière dont je peux bien le ressentir. « Pardon... » Je me recule légèrement, juste assez pour essuyer ses joues. Je frissonne malgré moi. Mon ventre est douloureux. Un mélange de culpabilité et de plaisir. Un mélange étrange qui me donne la nausée. Il y a une douceur infinie dans mes gestes, comme si j'avais peur de le casser, de lui faire du mal. De le faire fuir. Je crois que c'est ça. J'ai peur qu'il me repousse et qu'il s'en aille...
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptyDim 30 Juil - 0:36


❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Je m'étais promis de ne pas pleurer pourtant c'est exactement ce que je fais. Encore. J'ai l'impression que quoi que je fasse ou dise, je finis toujours en pleure ces derniers temps. A croire que je ne suis définitivement pas aussi fort que j'ai voulu le croire jusqu'à présent. J'essaie pourtant, j'y crois dur comme fer quand je me dis que cette fois-ci, ce sera la bonne, je serais fort. Mais je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi, plus encore quand c'est lui qui se trouve en face de moi. Il met à vif ma culpabilité et mes regrets. Il m'oblige sans le vouloir à faire face à la réalité. Il me confronte à mes démons, sans m'offrir une seule sortie de secours. Et moi je me laisse faire, totalement incapable de lutter pour ma survie. Je me laisse m'enfoncer dans le désespoir et la culpabilité et je m'effondre, lentement. Il ne devrait pas s'excuser, il n'a rien à se faire pardonner. C'est moi qui suis le seul et unique coupable dans cette histoire. Oui, il m'a brisé le coeur avec ses paroles et son ton si distant, mais je l'avais maltraité en premier, je l'avais poussé involontairement à agir de cette façon. C'est moi l'unique responsable de ce qui nous arrive, il n'a rien à se faire pardonner. Toutes ces paroles, tous ces jours sans lui, c'est de ma faute, pas de la sienne. Je m'en veux pour tellement de choses qu'il ne suffira pas de la nuit pour avoir le temps de toutes les énumérer et je ne suis pas sûr d'être capable de toutes pouvoir les citer. Je sais que je devrais me contenter de lui dire que j'accepte ses excuses pour que tout soit réglé. Mais soyons honnête, ce ne serait pas très loyal de ma part de lui faire croire qu'il est coupable de quoi que ce soit alors que ce n'est pas le cas. Oui, il a peut-être parlé sous le coup de la colère mais on sait tous les deux qu'on font, il le pensait tout ça. Et s'il le pensait, ce n'est pas par pure mauvaise foi de sa part, mais bien parce qu'il avait de vraies raisons de m'en vouloir. Alors oui, peut-être a-t-il était trop brutal ce soir là et peut-être que j'aurai préféré qu'il me laisse rester auprès de lui, ne serait-ce que le premier jour, mais il avait le droit de me chasser, de m'éloigner le plus possible de lui pour le laisser respirer. Il avait le droit de m'en vouloir durant ces 15 jours et le droit de m'en vouloir encore aujourd'hui. Je ne me fais pas d'illusion, je n'obtiendrai pas sa confiance aussi rapidement que son amour. Mais j'espère qu'elle finira au moins par revenir, si on veut avoir une chance de pouvoir construire de nouveau quelque chose ensemble.

Je ne sais pas trop où nous mène cette discussion, mais c'est la première fois que je parle ouvertement de ce que je ressens. Je ne suis pas aller voir un psychomage et même si je sais qu'il faudra que je le fasse, j'ai repoussé jusqu'à maintenant ce moment. J'ai refusé qu'on m'examine ou qu'on me touche jusqu'à présent et c'est Liu qui a dû, en usant de stratagèmes, vérifier si j'allais bien pour être sûr que je ne me laissais pas mourir lentement ou un truc du genre. Je refuse tout contact avec les autres ou peu s'en faux, parce que je ne suppose pas ce que j'ai fait et j'ai du mal à en assumer les conséquences. Je suis littéralement traumatisé par tout ça et je ne sais pas si j'arriverai à remonter la pente. Alors oui, je m'effondre maintenant, même si ce n'est pas le moment, parce que j'ai l'impression de retrouver mon ancre et que j'ai peur de ne plus avoir la chance de pouvoir l'avoir de nouveau. Il va bien finir par se rendre compte que je ne suis qu'un boulet accroché à ses chevilles, je suis nocif pour lui. Mais je veux bien qu'il ne s'en rende compte que demain, pas ce soir. Ce soir je le veux pour moi, je veux le retrouver, même le temps d'une seule étreinte, pour le perdre à jamais. Ce soir je veux oublier qu'il me hait et avoir la sensation qu'il m'aime, même un peu. Je lui avoue que je ne peux plus me regarder dans le miroir. Ce n'est plus uniquement que je ne me reconnais plus, c'est vraiment que je me hais, du plus profond de mon être. Il me dit des choses gentilles, j'ignore s'il les pense mais il tente au moins de me rassurer. Put-être qu'il n'a pas complètement tort et que sans moi ils seraient encore en train de crever de faim dans les cachots et nous n'aurions peut-être pas été bien lotis de notre côté aussi, mais ça nous a servi à quoi au final ? « Des gens sont morts ... d'autres ont été blessé gravement. J'ai cru que j'allais te perdre. Des enfants ont été blessé ... et pour quoi au final ? Etre coincé ici ? Avec aucune certitude qu'on reverra nos familles. Je voulais aider à offrir la liberté, pas une nouvelle prison dorée. » Je ne suis pas le seul dans cette histoire, je n'ai pas été à la tête de l'idée, même si j'y pensais fortement depuis longtemps, mais j'ai aidé, j'ai fait en sorte que la rébellion voit le jour et même si je n'ai pas sorti Tracy de la salle de bal comme on me l'avait demandé, j'ai malgré tout aidé à faire que cette révolte tienne le coup jusqu'à l'arrivée des secours. Mais ça a été un véritable massacre. Je n'avais pas signé pour ça ... j'ignore pour quoi j'ai signé au final.

Je sais que je pourrais me plaindre autant que je voudrai et geindre et me lamenter sur mon sort, ça ne servira à rien. c'est trop tard, le mal est fait. J'ai fait du mal à tout le monde, lui le premier. J'ai blessé la personne que j'aimais le plus au monde et je n'ai même pas été capable de le soigner. J'ai failli le perdre à jamais. Sans Tracy, il serait mort dans mes bras et j'aurai été au bout de ma vie. Je crois que si ça avait été le cas, j'aurai abandonné tout espoir et j'aurai attaqué sans chercher à savoir si j'étais à la hauteur, quitte à me prendre des sorts dans la tronche. Peut-être dans l'inconscient espoir que je pourrais le rejoindre. Mais Tracy était là et il est encore parmi nous, mais définitivement, je ne le mérite pas. Il finit par se lever et mon coeur rate un battement. NON !! ne t'en vas pas. J'arrête de pleurer si tu promets de rester là, prêt de moi. Je panique un peu, s'il m'abandonne, je serais totalement perdu. Il défonce un peu tout sur son passage, le pauvre n'a pas beaucoup d'espace pour se déplacer, ce n'est pas facile d'être doux et délicat dans ce genre de moment. Une bouteille tombe, il heurte quelque chose avec son bras et moi je me contente de le fixer au bord du désespoir. Mais au lieu de faire demi-tour, il se rapproche de moi. Qu'est-ce qu'il fait ? Quand il se réinstalle, il se trouve si proche de moi que je pourrais presque sentir son souffle sur ma peau. Il me prend dans ses bras. Ce simple geste, cela fait une éternité qu'on ne l'a pas fait. J'ai toujours refusé qu'on me touche, ne supportant pas qu'on s'approche trop de moi. Rien que l'effleurement du bout des doigts de Liu sur ma joue, quelques secondes a été tout aussi agréable qu'insupportable. En théorie je me serais rebellé. J'aurai lutté pour qu'il me lâche, qu'il me laisse tranquille. Mais c'est lui et étrangement, en cet instant, c'est tout ce que je veux, qu'il me touche, qu'il me presse contre lui et surtout, qu'il ne me lâche plus. Je sens ses doigts glisser dans mes cheveux et je le laisse faire. Je passe mes bras autour de son cou et je pleure dans son cou. Il s'excuse à nouveau, je ne sais pas pourquoi mais je m'en fous, je reste juste là à me libérer tant bien que mal du fardeau de la culpabilité que j'ai porté trop longtemps sur les épaules. Je sais que je devrais repartir avec mais en cet instant, je me sens un peu plus léger. Très légèrement certes, mais ça fait du bien. « J'ai failli te perdre .... » Je revois le sang chaque fois que je ferme les yeux. Je revois la blessure qui ne cesse jamais de saigner. Je le revois lui, livide, dans mes bras, inconscient et je sens la vie le quitter. A chaque fois c'est la même chose et à chaque fois je suis incapable de le soigner. « Ne me quitte pas ! » Il m'a légèrement éloigné de lui et il tente comme il le peut de sécher mes larmes tout en me caressant les joues dans une douceur infinie. Je ne le mérite définitivement pas, mais je ne veux pas le laisser partir. Je renifle, ce n'est absolument pas élégant, ni très glamour mais en cet instant, le glamour a pris cher, tout comme l'élégance. « Je t'aime .... je t'aime tellement. » Je veux qu'il le sache, même si demain il ne m'aime plus, je veux qu'il sache que moi je l'aime. Je le fixe, les yeux humides. J'essaie de me calmer, sinon je sais que je pourrais en avoir pour la nuit entière sans que mes larmes de cesse de couler. On ne s'est jamais retrouvé aussi proche l'un de l'autre depuis si longtemps, une éternité à mes yeux, une quinzaine de jours selon les autres. Trop longtemps en tout cas, presque une vie. Je ne sais pas ce que j'ai le droit de faire et de ne pas faire. Je ne sais pas ce qu'on représente l'un pour l'autre actuellement mais je sais ce que j'ai envie de faire et ce que je vais oser faire. Je balaie d'un revers de main les quelques centimètres qui nous séparer pour déposer mes lèvres sur les siennes. Mais je n'ose malgré tout trop insister, de peur de paraître lourd ou déplacé. S'il ne veut pas m'embrasser, il est libre de s'éloigner, je m'arrêterais.
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i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Je n'ai pas envie de repenser à tout ça. D'en parler. De le forcer à le faire. D'autant plus qu'il me faut mentir. Enfin... Arranger la réalité, en tout cas. Mais c'est pas de ma faute si je cautionne pas, si...? Je veux dire, son geste était héroïque et tout ce qu'on veut, je dis pas le contraire et j'irai jamais remettre son courage en question mais... Mais je comprends pas. Je peux pas comprendre. Parce que jamais je serai capable de me mettre en danger et de mettre en danger ceux que je prétends aimer seulement parce que la cause est vaguement juste. Et que le courage que je suis le premier à lui prêter ce soir ressemble à s'y méprendre à de l'inconscience. Dans le fond, la chose qui nous a rapprochés est celle qui nous a éloignés. On a pas été d'accord bien longtemps sur la marche à suivre et j'imagine avec le recul que notre présence dans la salle commune le jour d'Halloween était juste le fait du hasard. « Des gens sont morts... » On se faisait fouetter pour quelques mots échangés au détour d'un couloir, il s'attendait à quoi en poussant le château à se révolter ? Bien sûr que des gens sont morts, c'était la guerre ! Des gens sont morts la première fois aussi. Je pince les lèvres en repensant à Soren. Qu'est-ce que ses parents savent ? Qu'est-ce qu'on leur a dit ? Est-ce qu'on leur a expliqué que leur fils était mort en se battant pour repousser l'ennemi ? Est-ce qu'ils en sont fiers ? Ou est-ce qu'ils le seraient s'ils le savaient ? J'aimerais aller les voir, un jour. Qu'ils sachent qu'il y a au moins une personne dans cette école qui ne l'oublie pas. Mais je crois qu'ils me dégageraient sans ménagement... « D'autres ont été blessés gravement. J'ai cru que j'allais te perdre. Des enfants ont été blessés... » Je ne sais pas quoi répondre à tout ça. C'est tellement... Tellement évident.

Il savait très bien ce que ça impliquait. La première fois que les élèves se sont rebellés, on a fini torturés toute une nuit. Il ne pouvait pas ignorer les risques. C'était pas possible. Je veux bien le croire aussi innocent que je le peux mais là, c'est juste pas possible... Qu'il imaginait pas un tel carnage, je veux bien, mais il ne pouvait pas ne pas s'attendre à ce que les choses tournent mal, que certains finissent dans un sale état. C'était la guerre, bordel ! Il a signé pour tout ça. Ils ont signé, la petite poignée qu'ils étaient à monter leur truc, en notre nom à tous. C'est trop tard pour s'étonner du désastre ou le regretter. Il fallait le faire avant. Ouvrir les yeux sur ce qu'ils faisaient. « Et pour quoi au final ? Être coincés ici ? Avec aucune certitude qu'on reverra nos familles. Je voulais aider à offrir la liberté, pas une nouvelle prison dorée. » Même s'il a beaucoup de torts dans cette histoire, j'aimerais pouvoir l'en soulager. Prendre à sa place. Je gère la culpabilité, j'ai l'habitude... Je préférerais tellement avoir à faire avec une fois de plus plutôt que de le regarder sombrer sans savoir quoi faire pour l'aider. Ses larmes me tuent doucement. Elles m'achèvent. Il devrait juste être en train de savourer la tranquillité, un sourire satisfait accroché aux lèvres parce qu'il aurait eu une part à jouer dans tout ça... « D'accord, on a aucune certitude mais est-ce que tu crois vraiment qu'ils préféraient celle qu'on ne sortirait jamais ? Demande-leur, à tous, ce qu'ils préfèrent. C'est pas parfait, c'est vrai. Tu voulais plus, tout le monde en voulait plus... Mais ils peuvent souffler, dans cette prison. Ils sont soutenus, ils peuvent retrouver des repères. On risque rien, Milo... » Ma voix est douce, posée. À des lieues de ce que je peux bien en penser réellement. Je ne m'inclus pas dans le soulagement général. Parce que je me sens plus oppressé ici que je ne l'étais là-bas. Mes propres repères se sont barrés. Toute ma vie s'est barrée. Eux, ils peuvent la reprendre là où ils l'avaient laissée, moi il faut que je reconstruise tout. Pour la quatrième fois de mon existence. Et j'ai pas le courage. J'ai plus le courage... « T'as pas le droit de t'en vouloir pour avoir mis tout le monde en sécurité. Qu'importe les risques que t'as pris et les ratés qu'il y a eu, il nous arrivera plus rien maintenant. Et c'est en grande partie grâce à toi. » En grande partie à cause de lui, aussi...

Et puis il finit par me donner l'autorisation de revenir. C'est stupide, je devrais pas le vouloir. La confiance est morte, il ne reste de notre belle histoire que des ruines sur lesquelles on arrivera jamais vraiment à rebâtir... Et pourtant je n'hésite pas une seule seconde. J'assassine sauvagement les appréhensions et le serre enfin contre moi. Le monde se remet à tourner. Peut-être que ça n'était pas ce qu'il entendait par là, lui. Peut-être qu'il pensait juste à l'appartement qui m'attend au bout du monde mais... Mais il sait très bien que chez moi c'est lui. Qu'il est ce qui ressemble le plus à ma maison aujourd'hui... Alors je prends le risque. Et je ne le regrette pas. Ses bras glissent autour de mon cou. Je le colle plus encore contre moi. Ses larmes s'écrasent sur ma peau et s'enfuient sous mon tee-shirt. Il est là. L'univers pourrait s'effondrer que ça n'aurait aucune importance. Il est là. Il est enfin là... « J'ai failli te perdre... » Mes lèvres se posent timidement sur sa tempe. Il n'y a plus de questions. C'est bizarre, je devrais vivre ce rapprochement surprenant en me noyant littéralement dans mes hésitations mais il n'y en a pas. Aucune. Je fais comme j'ai toujours fait. Je retrouve ma place. Je retrouve mon rôle. Je retrouve ma vie. Sécher ses larmes au beau milieu de la nuit, ça a été mon quotidien pendant des semaines et je n'ai aucun mal à reprendre comme si je n'avais jamais arrêté. « Mais je suis là... C'est fini... N'y pense plus... » C'est plus facile à dire qu'à faire, j'en ai bien conscience mais tant pis. Il faut juste qu'il se calme. Qu'il parvienne à sécher ses larmes. Je finis par m'éloigner légèrement pour l'aider à le faire. Une distance presque inexistante, quelques centimètres à peine et pourtant... « Ne me quitte pas ! » Je secoue doucement la tête. « J'en ai pas l'intention. » Un sourire un peu triste étire mes lèvres avant que je ne chasse les larmes qui roulent sur ses joues. Sa peau est douce. Même là, il est beau. Une beauté un peu fragile qui me donne toujours plus envie de le protéger. J'ai toujours échoué et je ne me fais plus d'illusions : j'échouerai encore, mais l'envie n'en est pas moins présente. L'arracher à la cruauté du monde et à ses souvenirs traumatisants et le mettre à l'abri, à son tour, loin de tout ce qui pourrait lui faire du mal.

Il renifle, ce qui fait agrandir bêtement mon sourire. Je crois que c'est dans ces moments-là que je l'aime le plus. Quand il se fiche éperdument de l'image qu'il me renvoie, quand il est assez à l'aise avec moi pour mettre de côté l'élégance qui ne le lâche pourtant jamais. Il est magnifique. Je crois que le regard que je pose sur lui le fait comprendre sans trop de mal. Je suis désespérant. Je suis amoureux. Juste infiniment amoureux... « Je t'aime... je t'aime tellement. » Le soulagement me noue la gorge. Je sais qu'on est loin de la fin de cette épreuve mais pour la première fois depuis des jours, la lumière apparaît. On est loin d'un happy end, bien sûr, mais tout ne va pas si mal. Ça ne peut pas aller vraiment mal puisqu'il est là. Tout contre moi. Je refuse de le lâcher, tant pis pour sa liberté. Il n'aurait qu'à se révolter à nouveau un jour pour la récupérer. Il me faut quelques secondes pour ravaler le sanglot idiot que sa déclaration avait déclenché. Je prends sur moi. Je suis un grand garçon. Il n'a pas besoin qu'une pleurnicheuse ce soir. Une fois encore, je m'efface totalement pour être seulement là pour lui. Il a besoin de réconfort, de soutien. Le reste ne compte pas. Je réaliserai après. Je ressentirai après. Je vivrai après. Je soutiens son regard sans ciller. Mes doigts n'ont pas arrêté de caresser ses joues. J'ai besoin de le sentir là. De le toucher. Qu'importe si c''est n'importe quoi, je m'en fiche. On a une éternité à rattraper. « Je t'aime aussi, Milo. J'ai jamais cessé de t'aimer. » Même si on s'ignorait, même si je lui en veux. Je l'aime. Je l'aime un peu plus à chaque fois que je pose les yeux sur lui. Et puis, sans que je m'y attende, il détruit les barrières qui subsistent encore pour venir poser ses lèvres sur les miennes. Tous les papillons du monde se déchaînent dans mon estomac. Je me sens comme une ado qu'on embrasserait pour la première fois. Un peu intimidé. Maladroit. Euphorique... Je crois que jamais mon cœur n'a cogné aussi fort. Lentement, je me fais un peu plus pressant. Plus sûr de moi. J'aimerais qu'il comprenne qu'il a le droit. Que je lui appartiens totalement. Que ma bouche ne connaît pas de meilleure place que tout contre la sienne. Mais également qu'il réalise à quel point je l'aime, combien tout ça c'est réel. Qu'il compte infiniment pour moi, que j'ai besoin de lui, qu'il m'est devenu essentiel. Mais peut-être aussi que, quoi qu'il se soit passé entre nous, je ne l'abandonnerai jamais...
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptyDim 30 Juil - 23:32


❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Je ne voulais pas pleurer. Je ne voulais pas laisser ma peine apparaître. J'aurai voulu que ça se passe autrement, que nous vivions un vrai moment romantique, de belles retrouvailles qu'on aurait pu raconter à nos enfants et petits enfants plus tard. Oui, n'ai-je pas le droit de rêver un peu. Après tout, l'espoir renaît non ? Et avec lui les rêves d'avenir. Je sais que c'est un peu tôt pour rêver d'un avenir à deux, mais c'est plus fort que moi. Il n'y a pas si longtemps, je rêvais déjà d'un avenir commun, il faut croire que ces rêves ne sont pas partis bien loin et qu'ils ne faisaient qu'attendre une éclaircir pour ressortir. Alors oui, je m'emballe peut-être et demain il regrettera tout ça. J'ignore pourquoi demain serait différent de ce soir, mais sait-on jamais. Je sais qu'on ne pourra pas dire que c'est l'alcool qui nous a fait dire n'importe quoi parce qu'on n'a pas bu. Enfin en tout cas je n'ai rien bu et j'ai un fort doute sur le fait que Dan ait bu quoi que ce soit, en dehors d'un peu d'eau. La douleur ou la fatigue seront également à exclure. Sa blessure est cicatrisée ou tend à le devenir et on ne fait rien de nos journées. Alors je ne prétends pas qu'on n'est pas épuisé psychologiquement, mais je doute que ce soit sur ça qu'on pourra s'appuyer pour expliquer ce soir. Mais même sans tout ça, j'ai peur. Peur qu'il réalise après m'avoir repris que finalement il a fait une connerie. Peur qu'il n'ait plus aussi envie qu'avant. C'est vrai, une fois que la confiance est mise à mal, il est bien difficile de construire quelque chose de solide dessus et je doute que ça se fasse du jour au lendemain. La preuve, il parle de "ils" sans jamais s'inclure dedans. Ils ne me voient pas comme un monstre mais comme une sorte de libérateur. Ils sont contents d'être ici plutôt qu'à Poudlard. Ils. Lui ne doit pas en penser un mot ... c'est en tout cas ce que je me dis, sans aucune certitude bien évidement. Peut-être que je me fais des idées. Visiblement je m'en suis fait beaucoup ces derniers jours. Je pensais qu'il ne m'aimait plus et qu'il ne voulait plus être avec moi et il est en train de me prouver le contraire. Il prétend regretter ses paroles et de m'avoir jeté. Alors peut-être que c'est pareil là. Peut-être qu'il ne m'en veut pas ?! ... Mais ça me paraît quand même peu probable. Je veux bien croire que son amour pour moi et suffisamment fort pour résister à tout ça, mais pas au point d'effacer sa rancoeur envers ma personne. Il y aura toujours une part en lui qui doutera de moi et qui ne me fera plus confiance. Il se posera toujours la question si je suis sincère ou si je cache des choses. Moi en tout cas je me poserais toutes ces questions si j'étais à sa place. Serais-je revenu ? Peut-être. Je crois que oui, je l'aime trop pour rester loin, mais aurai-je balayé d'un revers de main le passé pour affronter l'avenir ? J'en doute. Alors pourquoi le ferait-il ?

Il est gentil de vouloir me consoler mais ça ne fonctionne pas. Il pourra bien me dire tout ce qu'il veut, s'inclure dedans ou non, ça ne changera rien, je suis rongé par ma culpabilité et ce n'est pas quelques paroles réconfortantes et des caresses qui vont changer quoi que ce soit. En fait je réalise en l'écoutant que rien de ce qu'il pourra me dire ne m'aidera. Pire encore, que je me sentirai encore plus coupable. Parce qu'au fond, involontairement je le force à me dire des choses gentilles, qu'il pense ou non, pour apaiser ma culpabilité. C'est quand même poussé non ? Je demande à une de mes victimes de me réconforter par quelques paroles apaisantes et des sourires. Autant demander à un pendu de tresser lui-même sa corde ou à un condamné à mort de se tirer lui-même une balle parce que personne ne veut se salir les mains dans le peloton d'exécution. En fait j'aimerai qu'il arrête de vouloir me réconforter. Je sais que plus je continuerai à pleurer et plus il le fera. C'est peut-être plus fort que lui, je ne sais pas. Peut-être qu'il veut juste mon bonheur, qu'il ne supporte pas mes larmes ou de me savoir triste ou qu'il veut juste que j'arrête de parler de tout ça. Plus vite je me pardonnerai et mieux cela vaudra pour tout le monde ? Peut-être qu'il a juste pitié de moi. C'est vrai que je dois avoir l'air vraiment pitoyable en cet instant. Je chouine sur ma vie alors que je suis bien le dernier à plaindre, c'est un peu abusé. Peut-être que c'est ce qu'il veut que je comprenne, qu'il faut que j'arrête de jouer les pleureuses et que je pense un peu aux autres, à ceux qui ont vraiment souffert et qui souffrent encore. Est-ce qu'il veut bien revenir avec moi par pitié ou par envie ? Est-ce que ça changerait quelque chose pour moi de le savoir ? Je ne crois pas et c'est peut-être ça le pire, je suis prêt à fermer les yeux sur le fait qu'il est revenue avec moi par pitié et non par amour, pour tenter d'être heureux. Et le pire dans cette histoire c'est que je serai capable de l'être, parce qu'il est là et que ça me suffit. Je tente de faire cesser le flot de larmes. Finalement je ne suis pas prêt pour cette conversation. Je sais qu'un jour on n'aura plus le choix et qu'il faudra qu'on revienne sur tout ça mais pas maintenant. Je crois que pour être capable d'affronter la vérité, il faut que j'ai remonté un peu la pente, que j'ai accepté certaines choses et que je sois capable d'aller de l'avant et ce n'est absolument pas le cas. Je sais ce qu'il en est pour Dan ou en tout cas je crois savoir. A tort ou à raison, ce sera l'avenir qui nous le dira. Alors mes larmes se raréfient et c'est peut-être pas plus mal. Je lui dis que j'ai faillie le perdre, ce qui est totalement vrai et il me dit qu'il est là, qu'il ne faut plus que j'y pense. Plus facile à dire qu'à faire. A chaque fois que je verrais sa cicatrice, je saurai que c'est de ma faute et je ne pourrai m'empêcher de me le rappeler. Et à chaque fois qu'il la verra, il sera contraint de s'en souvenir aussi. Comment peut-il oublier et aller de l'avant s'il garde une cicatrice, une marque de ce que j'ai fait ? Comment pourra-t-il continuer à m'aimer avec ça ? Pour le moment il n'imagine peut-être pas sa vie sans moi, mais viendra le jour où ça deviendra trop insupportable et insurmontable pour lui pour continuer à me voir. Et là je n'aurai plus que mes larmes pour pleurer.

J'aimerai lui dire que ce n'est pas grâce à moi, mais il le sait déjà. Je n'ai pas caché le fait que c'est grâce à Tracy s'il est encore là aujourd'hui. Je n'ai pas été capable de garder tous les honneurs pour moi. J'ignore s'ils se sont parlés depuis qu'on est ici, je suppose que oui. Je n'insiste pas sur le sujet, je n'ai pas le coeur à en dire plus de toute façon. Pour dire quoi ? "Tu devrais aller plutôt avec elle, elle te mérite plus que moi" ? Même si c'est vrai, je ne suis définitivement pas capable de le pousser dans les bras d'une autre personne. Ni maintenant, ni jamais d'ailleurs. Et puis je finis par lui dire ou plutôt le supplier de ne pas me quitter. C'est lamentable, mais je ne suis pas capable de mieux. Mon cerveau ne fonctionne plus très bien maintenant qu'il est si prêt de moi. Pour être honnête, il ne fonctionne déjà de base pas très bien, mais plus encore quand il me suffit que de me pencher légèrement pour l'embrasser. Il me dit qu'il n'en a pas l'intention et mine de rien, ça me réchauffe le coeur. Il chasse les dernières larmes qui se suicident sur mes joues et je le laisse faire. Je lui dis que je l'aime et il me répond qu'il m'aime aussi et qu'il n'a jamais cessé de m'aimer. C'est certainement ça le problème, il aurait dû mais il n'y ait pas arrivé. Je ne vais pas me plaindre, bien entendu, c'est une chance en or pour moi, mais pas pour lui. Je suis sincèrement désolé pour lui de lui imposer tous ça, mais je l'aime trop pour le laisser partir et je suis rassuré qu'il m'aime en retour. Ses mots me font perdre la tête et je me penche pour l'embrasser. Il ne me faudra pas beaucoup d'efforts pour parvenir jusqu'à ses lèvres, mais je n'ose pas trop m'imposer de peur d'être de trop. Peut-être que c'est trop tôt, trop précipité, qu'il ne veut pas, qu'il n'est pas prêt. Mais je sens ses lèvres se coller contre les miennes et y faire pression. Finalement, j'avais peut-être encore tort d'avoir peur. Alors je ressers mon étreinte autour de son cou et je l'embrasse vraiment. Maintenant que j'ai carte blanche, je ne vais pas me gêner. Cela fait des jours que je rêve de cet instant, je n'ai plus envie qu'il s'arrête. Je sais qu'il faudra bien que je lui rende sa liberté mais pas tout de suite, pour le moment je profite de la douceur de ses lèvres, de sa langue caressant la mienne, de son souffle chaud. J'en perds les pédales et la notion du temps. J'ignore si cela fait quelques secondes ou quelques minutes, mais je finis malgré tout pour rompre notre baiser. Je ne peux m'empêcher d'avoir le sourire aux lèvres malgré mes yeux rougis par les pleures. « Ca m'avait manqué ... » Murmurai-je. Je n'ai pas besoin de parler bien fort, nous sommes caché dans un lieu étroit, collé l'un à l'autre. Il y a tellement de choses qui m'ont manqué. La douceur de sa peau, la chaleur qui émane de son corps, la musique que fait son coeur en battant dans sa poitrine, sa respiration quand il dort, son odeur entêtante, ses baisers, son regard... oui j'aime quand il me regarde, j'ai l'impression d'être la 8ème merveilles du monde. Même si je ne suis pas prêt de pouvoir profiter de tout ça, il n'empêche que ça reste à portée de main et ça, mine de rien, c'est important. C'était devenu inaccessible, voire impossible à récupérer, et maintenant c'est là, à quelques pas de moi. Si tout se passe bien, il me suffira d'être patient pour tout pouvoir récupérer. J'ignore quand mais je m'en fous, je suis patient.


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i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

C'est vraiment un moment étrange. Aussi grisant que gênant. Je me déteste de lui mentir mais être honnête ne ferait que l'enfoncer davantage. Ou pire : le faire fuir. Je peux pas me le permettre. Pas ce soir. Jamais, peut-être. Il n'est pas forcément obligé de savoir. Qu'est-ce que ça changerait, de toute façon ? Je ne suis pas à ses côtés pour me plaindre ou lui faire comprendre que je lui en veux. Seulement pour le soutenir comme je peux. Le reste, on s'en fiche. J'ai pas l'habitude de m'épancher ni de balancer ce que je ressens, d'habitude. Ça avait changé avec lui, bien sûr, mais c'est sûrement mieux de laisser tomber l'idée pour l'instant. Oui. Retrouver des conversations vaguement superficielles, comme on sait si bien le faire. Inutiles, toute en légèreté. Ce sera mieux. Pour lui comme pour moi. Et je me déteste de penser ça... Doucement, ses larmes se calment. Ça me rassure un peu. Je ne sais pas quoi faire, pas quoi dire. Je ne sais pas. Peut-être que j'ai jamais su. J'avais l'impression de lui servir à quelque chose mais, ce soir, j'en suis plus forcément certain. C'était « mon rôle », celui que je m'était attribué sans le vouloir en tout cas, mais peut-être que lui voyait les choses autrement. Il ne répond pas, c'est gênant. Je ne devrais pas y penser, me contenter de me réjouir mais... Mais ça me renvoie à tous les blancs qu'on a connus ces derniers temps. On a rien à se dire. Est-ce qu'au moins on se comprend ? Je sais même pas. J'ai l'impression que la seule chose qui nous lie, c'est les sentiments qu'on éprouve l'un pour l'autre... On avait besoin l'un de l'autre jusque là, parce que rien allait et qu'il nous fallait quelque chose à quoi nous raccrocher mais après ? Quand on sortira ? Le soulagement a été de courte durée. Au plaisir de ces retrouvailles succède la peur de l'avenir. Quand on sortira... Je sais pas. J'arrive même pas à me convaincre de retourner à Poudlard. Si on sort, on se reverra peut-être même jamais, en réalité. On s'accroche peut-être pour rien. Pour quelques semaines qui ne suffiront pas à effacer les minutes destructrices du bal de fin d'année... Une vie suffira peut-être pas. J'en sais rien. J'essaye même pas d'espérer, je me contente d'attendre. J'ai pas envie de tirer un trait sur lui, c'est clair, je serais sûrement pas là sans quoi mais est-ce que ça sera assez ? Est-ce que juste parce que c'est lui je peux fermer les yeux sur tout ça ? Je crois pas. J'ai beau ne pas être rancunier, il a tout détruit. Lui, moi, nous, notre vie... Tout. Absolument tout. Pourtant, je ne m'éloigne pas. Je continue d'essayer de lui faire comprendre que je ne partirai pas. Tout va bien. Ce soir, tout va bien. J'aimerais pouvoir m'en convaincre.

Mais avant que je ne réalise la bêtise qu'on est en train de faire, ses bras se resserrent sur moi et j'oublie totalement de réfléchir davantage. Je m'en fiche. C'est un mur qui m'attend ? Et bien soit, je le prendrai, c'est pas un problème. Je veux pas qu'il me lâche. Plus jamais. Je veux qu'on reprenne là où on s'est arrêtés. Comme s'il ne s'était rien passé. Je veux qu'il me revienne totalement. Je veux lui appartenir. Je veux retrouver la bulle protectrice dans laquelle on vivait. Je veux oublier. Oublier ce qu'il a fait, ce qu'on lui a fait. Juste oublier... Le silence devient total mais je n'y fais plus très attention. Il n'y a que son corps contre le mien, si proche. Sa chaleur, son odeur, son souffle dans mon cou, ses bras autour de moi. Il est là. Et ça fait un bien fou. Sa déclaration est troublante. Un goût de première fois même si ça n'est pas le cas. Il m'aime. Qu'est-ce que je pourrais vouloir de plus, hein ? Dans le fond, il y a une part de moi qui essaye de lutter encore un peu. Parce que c'est trop simple, parce que je vais encore dérouiller, parce que je suis trop bête. Mais je l'écoute pas. Comme toujours. Je l'ai jamais écouté, avec lui. La voix de la raison ne fait pas le poids face à la sienne. Ses lèvres se posent sur les miennes et le temps suspend son vol. Sa timidité le rend touchant et son geste me rend vivant. Mon cœur bat la chamade, c'est un véritable feu d'artifices dans tout mon être. J'ai l'impression d'avoir survécu juste pour ce moment. Juste pour ces quelques secondes où le passé n'existe plus. À cet instant précis, plus rien ne compte. Il n'y a plus ni passé ni futur, juste ce baiser. Juste ce garçon. Je suis sûrement plus atteint que prévu mais ça ne compte plus. Je lui fais tendrement comprendre qu'il a le droit et sa timidité s'envole. Il resserre son emprise et se fait plus présent. Il n'hésite plus, il m'embrasse. Il m'embrasse enfin. Tout l'amour que je peux éprouver pour lui remonte d'un coup. J'ai la tête qui tourne un peu. Mes mains glissent lentement sur ses flancs jusqu'à se poser sur ses hanches. Est-ce que j'ai le droit ? Je sais pas. On dira que oui, c'est pas grave. Je crois que c'est tout ce que j'attendais. Sceller ainsi nos retrouvailles. On s'est embrassés un sacré paquet de fois mais aucune n'a été aussi émotionnellement forte. C'est pas juste un baiser, c'est la promesse que tout n'est pas foutu. L'espoir que malgré les obstacles qu'il faudra surmonter, on peut encore construire quelque chose. J'aurais voulu que ça dure éternellement, qu'il ne s'éloigne jamais. Mais malheureusement, il met un terme à notre échange et se recule légèrement. L'euphorie retombe aussitôt. Je suis incapable de savoir ce que je ressens exactement à la seconde où il rompt ce baiser. Je panique, je crois. Je lui en veux un peu, peut-être aussi. C'est comme s'il m'abandonnait une nouvelle fois. C'est parfaitement ridicule, j'en ai conscience mais c'est plus fort que moi. Ma vue se trouble un peu, je me sens con, je baisse les yeux. « Ça m'avait manqué... » Je frissonne légèrement tout en hochant la tête, la gorge nouée. Sans réfléchir mes bras glissent autour de sa taille et je pose mon menton sur son épaule, enfouissant mon visage dans son cou. Mes gestes sont brouillons, emprunts d'inquiétude. Je dois juste avoir l'air d'un môme paumé, en réalité. « Je veux plus que tu partes. » Ma voix tremble légèrement. Je le serre plus fort encore.

Il doit sûrement me retrouver pathétique. Je le suis, en réalité. C'est moi qui l'ai viré, c'est abusé de lui reprocher de l'avoir fait. N'importe qui en aurait fait autant. Mais j'aurais voulu qu'il s'impose. Qu'il refuse. Qu'il me force à comprendre qu'il en avait pas envie, qu'il tenait assez à moi pour faire face à mon caractère de merde. Mais il l'a pas fait. Il est resté loin. Il était là, bien sûr, mais j'étais seul. Il aurait dû être assis sur le bord de mon lit, il aurait dû me tenir la main quand ça faisait mal, me caresser les cheveux jusqu'à ce que je me rendorme quand je faisais un cauchemar. Il aurait dû garder sa place quoi que j'en dise. Il aurait dû savoir que je voulais pas tout ça. Il aurait dû me connaître... Un soupir m'échappe. Je n'ai pas le temps de lui rendre sa liberté qu'un bruit, un vrai, résonne dans le couloir. Je sursaute et m'éloigne malgré moi. J'essaye de cacher la lumière de sa baguette sans même penser à lui demander de l'éteindre. Je n'arrive plus à réfléchir. Je veux pas qu'on vienne nous déranger, je veux pas qu'il rejoigne son lit et que je sois forcé de retrouver le mien. Je veux pas. Et si on se retrouvait jamais, après ça, hein ? S'il regrettait et que ça s'arrêtait là, comme ça ? Non ! C'est pas possible ! Je sais pas qui est là, mais faut qu'il parte ! Il faut qu'on nous foute la paix, pour toujours ! Comme c'était à la maison... On était bien. On était bien... J'ai envie de vomir. Je fixe le « mur » avec de grands yeux désespérés. J'ai l'impression d'être à l'article de la mort. Ma main attrape la sienne et je m'y accroche autant que je le peux. Je n'ose même pas le regarder, à peine respirer. C'est foutu. Ils vont me l'enlever. Ils vont me l'arracher pour toujours...
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❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Tout est si étrange entre nous et je me dis que ça va être comme ça pendant longtemps. Je ne me fais pas d'illusion, même si je rêverai que tout redevienne comme avant, c'est impossible pas pour le moment en tout cas et j'ai peur que ça ne revienne jamais comme avant. Certains prétendront que c'est normal, qu'on a construit notre amour dans un environnement assez particulier et que maintenant que le danger est parti, il va falloir apprendre à vivre ensemble différemment. D'autres diront qu'après ce que l'on a vécu et ce que j'ai fait, il est normal qu'il faille un peu de temps pour digérer et aller de l'avant. Je le sais tout ça et je n'attends pas de Dan qu'il fasse comme si de rien était, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes ... seulement est-ce que je suis capable d'endurer ses reproches ? ou ses peines ? Est-ce que je suis vraiment capable de supporter la vérité ? Actuellement, non, c'est une évidence. Je m'effondre à chaque difficulté que je rencontre ou à chaque proche qui me pose trop de questions. Je me force à rester calme, stoïque et je me répète continuellement que tout va bien, que je vais m'en sortir, que je vais bien, mais ça ne fonctionne absolument pas. Rien ne va, j'ai l'impression que je ne vais jamais m'en sortir et je ne vais définitivement pas bien. Je ne suis pas une personne forte. J'aimerai l'être, évidemment, mais de toute évidence je ne le suis pas. J'ai peut-être donné l'illusion cette année que j'étais plus fort qu'il n'y paressait, sauf que c'était faux, je ne le suis pas. Et je ne sais sincèrement pas comment je vais faire pour vivre avec tout ça sur ma conscience. Je sais que je ne suis pas au même niveau que les mangemorts et qu'au fond, tout ce que j'ai fait, je l'ai fait pour eux, pour nous, pour qu'on s'en sorte. Je ne supportais plus l'idée qu'ils puissent me faire du mal n'importe où, n'importe quand. Qu'ils arrivent à me terrifier au point de troubler mon sommeil et me faire angoisser. Je ne supportais plus l'idée qu'ils torturent mes amis et lui surtout. Le voir revenir en sang après la torture avec Tracy ... plus jamais. C'est ce soir là que ma résolution c'est totalement prise. J'hésitais, je le faisais mais sans grande conviction. Mais le voir aussi mal. Non, définitivement je n'en étais pas capable, pas lui. Ils ne peuvent pas me le prendre et lui faire du mal sans que je ne puisse rien faire ou rien dire. Pas lui, définitivement pas lui. Sauf que tout ce pour quoi je me sius battu au final a été mis à mal durant la bataille. Ils ont failli le tuer, ils ont blessé Roxy et Madison, ils ont blessés tellement de personnes, je ne sais pas si je pourrais me pardonner tout le mal qu'ils leur ont fait et qu'involontairement je leur ai fait. J'étais prêt à prendre à leur place, à mourir pour cette cause. Dan a raison, inconsciemment, j'étais résolu à tout faire pour les sauver, même à me sacrifier. Le problème était le rituel, seul gros point noir à tout ça. Si je souffrais, il souffrait avec moi et ça, ça m'étais intolérable. Seulement je n'avais plus le choix, je ne pouvais plus reculé, j'étais trop engagé dans la révolte pour en partir.

Bref, j'ai merdé. J'ai essayé de faire quelque chose de bien, pour une fois dans ma vie, plutôt que fuir et j'ai tout raté. J'aurai dû rester terrer, ça au moins je sais le faire et je me débrouille pas trop mal. A vouloir incarner quelqu'un que je ne suis pas, j'ai fini par me brûler les ailes. J'ai déchainé la violence e la haine, j'ai blessé des camarades, des amis, des proches, j'ai été dépassé par les événements, incapable de ne rien faire en dehors de paniquer. Sans Liu et les autres, on serait tous morts à l'heure qu'il est. Aurait-ce était un mal ? Pour moi, non, pour les autres assurément. Mais je ne suis pas à plaindre, c'est moi qui ai provoqué tout ça. Ce sont les autres les plus à plaindre, les vraies victimes de cette histoire. Et devoir entendre Dan, qui a réellement souffert de tout ça, me rassurer et me consoler, c'est horrible. Je ne peux pas, tout simplement pas. Je ne mérite ni son amour, ni ses douces paroles. Il devrait me cracher au visage et me haïr, pas m'aimer et me consoler. Je suis incapable de lui répondre, ni pour le remercier, ni pour lui dire d'arrêter. Rien ne sort, j'en suis incapable. Alors je me force juste à arrêter de pleurer, parce que si mes larmes ne coulent plus, il ne se sentira pas obligé de me rassurer. Et ça fonctionne. J'ignore ce qu'il se passe dans sa tête, mais au moins il arrête de vouloir me rassurer. Je sais que je suis injuste et que j'aurai dû dire quelque chose, mais je n'y arrive pas. Je n'arrive plus à supporter le contact des gens, à ne pas pleurer et à dire aux gens ce que je ressens vraiment. Avec lui, c'est un peu différent, puisque je supporte très bien qu'il me touche, limite même s'il ne le faisait pas, j'en serais encore plus malheureux. Mais je ne peux pas m'ouvrir à lui, non pas par manque de confiance, comme il pourrait le croire, mais par culpabilité. Comment lui dévoiler ma peine alors que la sienne découle de ce que j'ai fait ? Je ne le peux pas. Alors il faut que je sois fort et que je fasse comme si tout allait bien, même si j'en suis quasiment incapable actuellement.

Nous sommes proches, nous nous regardons sans rien dire et je ne sais pas trop ce qui m'a pris, je me suis penché pour l'embrasser. Ce geste m'avait manqué, même s'il apparait comme moins naturel qu'avant, ça ne change pas qu'il m'avait manqué. Sentir ses lèvres sur les miennes, même quelques secondes, c'est plus qu'il n'en faut pour mon bonheur. Je n'ose trop m'imposer, de peur qu'il le prenne mal et me jette. Après tout, même si je sais que je lui manque et qu'il m'aime encore, ça ne signifie pas qu'il veut qu'on retente notre chance ensemble. Peut-être qu'il préfère attendre un peu ou qu'on prenne notre temps, ce qui pourrait être totalement normal. Sauf qu'il me fait comprendre que j'ai le droit, en faisant une pression plus importante sur mes lèvres. Mon coeur déborde de joie et je n'hésite plus. J'arrête de penser et ça fait du bien. Je me laisse aller à quelque chose de plus naturel, de totalement désiré. Je laisse mes pulsions reprendre le dessus et je profite de cet instant au maximum, sans qu'il soit ternis par des pensées négatives ou des peurs irrationnelles. J'apprécie le contact de ses lèvres contre les miennes, de sa langue glissant sur la mienne. Tout est parfait et j'en perds la notion du temps. J'aimerai l'embrasser indéfiniment malheureusement je me contrains à lui rendre sa liberté. Je n'en ai pas envie, mais je n'ai pas le choix. Toute bonne chose a une fin, non ? Je lui dis que ça m'avais manqué, parce que c'est vrai et il me répond qu'il ne veut plus que je parte. Sans m'en rendre compte, je souris. Je sens son menton se poser sur mon épaule et son visage s'enfouir dans mon cou et je ressers mon étreinte. Il est là et c'est ça le plus important, non ? « Je ne partirai plus ... » Plus jamais, pas tant qu'il ne m'y forcera pas. Je ne sais pas si je peux dire qu'on est bien là, mais en tout cas je me sens mieux qu'avant. Je sais qu'on va avoir du chemin à parcourir tous les deux et que ça ne sera pas facile. Il va falloir reconstruire quelque chose de différent, prendre de nouvelles marques, avoir de nouvelles habitudes. Ca va être différent, c'est évident, mais j'espère que ça sera tout aussi bien et que ça ne lui donnera pas envie de s'en aller à la première occasion. J'ai peur de se que l'avenir nous réserve mais en même temps, je me dis qu'on a quand même la possibilité d'avoir un avenir ensemble, ce qui n'était pas gagné au départ. Alors oui, j'ai peur, mais je suis prêt à tout pour lui, pour le garder à mes côtés et pour vivre notre histoire d'amour, coût que coût. Mais voilà, on ne peut pas être tranquille trente secondes ici. La porte s'ouvre et je me fige sur place. Lui s'éloigner rapidement de moi, comme si c'était honteux qu'on nous voit ensemble. Je ne dis rien, mais au fond de moi, ça fait mal. C'est peut-être pas ça du tout, mais il n'empêche que ça y ressemble. C'est peut-être que la peur, peut-être ou pas. Il cache ma baguette et je mets un moment avant de réaliser pourquoi il met sa main devant le bout de ma baguette. Je finis par l'éteindre et on reste là, comme deux abrutis, crispés, à attendre de voir si on va nous surprendre ou pas. J'ignore ce que fais la personne et qui s'était mais elle finit par partir et nous voilà de nouveau seul. Je baisse le regard, le coeur encore battant dans ma poitrine. « Je crois qu'il serait préférable qu'on sorte d'ici ... » Je ne lui laisse pas vraiment le choix en fait, je bouge légèrement pour qu'il bouge à son tour. Je lui laisse le temps d'enlever sa sculpture de bouteilles et de se faufiler dehors et je finis par le suivre. Je suis tout courbaturer, c'était définitivement pas l'idée du siècle, mais bon, au moins ça nous aura rapproché, c'est toujours ça de pris. Sauf que là, très clairement, on n'a pas mille choix possibles et le plus évident ne me plais pas, alors j'hésite un peu et je finis malgré tout par proposer une autre possibilité, en me disant qu'au pire, il pourra toujours refuser pour retourner dans son lit. « J'ai pas très envie de retourner dans la chambre ... je pensais plutôt profiter un peu des étoiles ... Tu veux venir avec moi ?! ... T'es pas obligé, hein ! si tu préfères retourner dans ton lit je comprendrai totalement ... » Au moins j'aurai tenté ma chance.


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i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Je pensais que tout irait mieux une fois que je l'aurais retrouvé. Un de ces espoirs idiots auxquels on s'accroche parce que c'est comme ça dans les films. Mais de toute évidence, c'est pas vraiment la même chose dans la vraie vie. Ça a été beaucoup mieux d'un coup, l'euphorie de ces retrouvailles et le réconfort de sa présence aidant grandement et puis... Et puis je crois que c'est pire maintenant. Parce qu'il ne reste plus grand chose et que je suis forcé de m'en rendre compte. J'ai l'habitude de fermer les yeux sur ce qui me dérange et de faire comme si ça n'existait pas. J'imagine que c'est ce que j'avais fait jusque là. Je voyais que le haut de l'iceberg. Notre éloignement, notre dispute. L'évidence. Mais c'était rien, en fin de compte. J'ai dû croire que tout redeviendrait comme avant si on parvenait à effacer la distance. J'avais tort. Rien ne redeviendra jamais comme avant. La confiance est morte d'un côté comme de l'autre. Il n'y a qu'à voir cette discussion inutile. On n'entre pas dans les détails, on ne se confie pas, on ne partage rien. On partage rien... Est-ce que ça va continuer comme ça ? J'ai peur que cette relation reste aussi superficielle qu'elle semble l'être cette nuit. Quelque chose de physique, parce que c'est plus simple. Quelques mots balancés seulement pour faire illusion. C'est possible ? C'est possible... Mais je veux pas ! « Nous », c'est pas ça. C'est pas ces deux étrangers qui galèrent pour trouver de quoi combler les blancs. Il me manque encore plus maintenant qu'il est là. Parce que ce garçon, j'ai pas l'impression de le connaître. Et c'est probablement pas qu'une impression. Ou alors je l'ai pas vu changer... Est-ce que j'ai pu être nul à ce point ? Passer ma vie auprès de lui sans rien remarquer ? Parce que je voulais rien voir ou parce qu'il n'a rien laissé voir ? J'en sais rien. Je sais plus. Parce que je voulais rien voir, sûrement. Ça devait pas aller dans mon sens alors plutôt que de voir la chute arriver, j'ai dû faire comme si y'avait rien. M'accrocher à ce qui me rassurait sans prêter un regard au reste. Et maintenant, y'a plus rien de vraiment rassurant. Je pourrais trouver, j'en ai conscience, mais pourquoi faire ? Pour m'accrocher encore à une histoire qui n'existe plus ? Parce que quand bien même on parviendrait à reconstruire quelque chose, ça serait pas la même. Tout va changer. Encore. Mais j'en ai marre... Marre de toujours voir ce qui me va exploser en morceaux. Dès que j'arrive à me faire à quelque chose, à remarquer que c'est ça que je veux, il n'y a plus rien. Et on peut dire ce qu'on veut, c'est pas toujours ma faute. « Je ne partirai plus... » Je le sens me serrer plus fort. Un soupir m'échappe. J'aime ça. Je ne veux plus qu'il me lâche. Pourtant, au fond, je n'y crois pas, à sa promesse. Si jamais on venait qu'à nous dire qu'il fallait se battre une nouvelle fois, il irait sûrement. Il recommencerait probablement exactement de la même manière. Parce que ce serait stupide d'être arrivé jusque là pour renoncer maintenant. Et que je suis qu'une distraction agréable dans un quotidien qui ne l'est pas. On ne s'empêche pas de faire ce qu'on a envie pour une distraction. Je sais très bien que je ne m'y tiendrai pas longtemps, je suis beaucoup trop stupide pour ça, mais ce soir, je ne veux plus rien attendre de lui. Me contenter de ce qu'il m'offre sans m'accrocher davantage. Profiter quand il est là et passer à autre chose quand il n'y est plus. Parce qu'il n'y restera pas. On est pas encore dehors, voilà tout. « Merci. » Et c'est probablement la réponse la plus indécente que j'aurais pu trouver...

Malheureusement, l'intimité est de courte durée. Un bruit nous parvient depuis le couloir et la porte grince. Je sursaute et m'éloigne, complètement paniqué. Je prends conscience à ce moment-là du ridicule de la situation. On est recroquevillés dans un coin du garde-manger, en train de se câliner en chouinant à moitié. On doit avoir l'air pathétique. Je ne me sens pas bien. J'ai peur. Plus que jamais. On va nous trouver et nous renvoyer au lit, il va s'éloigner et me reviendra peut-être jamais. Il aurait raison, je suis juste bon à lui attirer des ennuis. C'est à cause de moi qu'il est debout au milieu de la nuit, à cause de moi qu'il est resté ici... Et ce sera à cause de moi qu'il se fera engueuler. Mon cœur bat furieusement. Il aimerait fuir, je crois. Moi aussi. Mais je ne bouge pas. J'attends. J'écoute. Je croise les doigts. Une voix, une lumière et puis plus rien. L'instant d'après, la porte se referme et le silence retombe. Je m'autorise à respirer à nouveau. Je n'ose pas bouger de peur de faire revenir l'importun. De peur de rappeler à Milo qu'on est à l'abri de rien, peut-être aussi. Je veux pas que ça s'arrête. On est pas bien, là, mais c'est mieux qu'ailleurs. C'est mieux que dans la chambre où l'espace qui sépare nos deux lits me désespère un peu plus à chaque fois que je le côtoie. Je veux qu'il revienne auprès de moi. Je m'en fiche s'il y a rien de sincère, si c'est juste pour se donner bonne conscience. Je peux vivre avec. Mais par pitié qu'il revienne... Je veux m'endormir contre lui, laisser son odeur chasser les cauchemars, me faire bercer par sa respiration somnolente... Je veux retrouver ma vie. Juste retrouver ma vie... « Je crois qu'il serait préférable qu'on sorte d'ici... » Je vais pour protester, pour le supplier de rester encore deux petites minutes puisque personne sait qu'on est là de toute façon mais je n'ai pas le temps de prononcer le moindre mot qu'il bouge légèrement pour me forcer à en faire de même. Je vois. Je baisse les yeux et m'exécute sans broncher. Sagement. Docilement. Avec obéissance déçue. Parce que la déception est violente. Comme toujours, mon avis, on s'en fout pas mal. Je sais même pas pourquoi ça me blesse encore. J'aurais dû finir par m'y faire. Je me glisse hors de notre cachette et m'étire péniblement. J'ai mal partout. Mais ça n'était pas si mal. Je m'en rendais pas compte, à l'intérieur. J'observe distraitement la cuisine. L'eau a disparu. Le verre aussi. C'est comme si on était jamais venus. Et je crains que ça soit pareil entre nous. Comme si on était jamais venus. J'évite soigneusement son regard. Il va me souhaiter bonne nuit et remonter. Je suivrai sûrement, je vois pas trop ce que je pourrais faire d'autre. Mais je veux pas... Ni qu'il parte ni le suivre. « J'ai pas très envie de retourner dans la chambre... » Qu'est-ce que ça peut me faire ? Il a mis fin à nos retrouvailles, il peut bien faire ce qu'il veut maintenant, ça ne me regarde plus. Ça m'a probablement jamais regardé en réalité. « Je pensais plutôt profiter un peu des étoiles... Tu veux venir avec moi ?! » Sa proposition me surprend. On sera pas plus à l'abri dehors. Pourtant, doucement, je hoche la tête. C'est parfaitement idiot mais oui, je veux venir. « T'es pas obligé, hein ! Si tu préfères retourner dans ton lit je comprendrai totalement... » J'hésite une seconde puis je finis par prendre sa main dans la mienne avant de le tirer jusqu'à la porte. « J'aime pas cette chambre y'a trop de monde. Ce sera mieux dehors. » Je l'ouvre, jette un œil dehors pour m'assurer qu'il n'y a personne et l'entraîne dehors. En moins de temps qu'il n'en aurait fallu pour le dire (sûrement grâce à la peur qu'on nous arrête), on se retrouve à l'extérieur. Je frissonne. Il fait pas très chaud et mon pyjama mouillé n'arrange rien. Mais je ne dis rien, je ne me plains même pas. Je préférerais être malade plutôt que de remonter maintenant...
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❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Mon coeur c'est emballé mais cette fois-ci, pas de joie. La peur, chose que je ne devrais plus ressentir ici, vient de m'envahir soudainement. Je sais qu'elle n'est pas rationnelle, que je ne devrais pas être aussi apeuré que quelqu'un puisse nous découvrir ici. On n'a rien fait de mal, on est juste caché dans le garde-manger. En dehors du fait que ça peut paraître un peu étrange et très enfantin, on ne pourra pas nous dire grand chose. On nous demandera juste de sortir de là et de retourner dans nos chambres, rien de plus. Peut-être qu'on nous demandera ce qu'on fait ici, mais il suffira de jouer sur la carte du traumatisme et le tour aurait été joué. D'une certaine façon, c'est exactement ça. Quand il m'a dit qu'il avait entendu un bruit, mon instinct de protection c'est mis en route et je n'ai pensé qu'à une chose, nous mettre à l'abri. Ils ne lui feront plus jamais de mal, plus jamais. Cette pensée m'a traversé l'esprit avant que la raison me revienne et que je me rende compte que c'était stupide. Nous sommes entourés d'Aurors, ce sont les gentils dans l'histoire, on ne craint plus rien. Mais il est difficile de passer à côté d'un traumatisme qui dure depuis des mois. Notre instinct est en éveil, prêt à tout pour nous protéger. Mal parfois, c'est un fait, mais il tente malgré tout sa chance. Et puis j'ai réalisé que c'était stupide et j'ai quand même suivi Dan dans le garde-manger, dans notre cachette improvisé, rien que pour avoir le plaisir de passer un peu de temps ensemble. Il m'a manqué. Il m'a affreusement manqué, mais je ne peux me voiler la face indéfiniment. Tout est différent entre nous. On n'est plus à Poudlard, on ne vit plus dans notre bulle protectrice et il existe des non-dits entre nous. Nous devons chacun faire face à nos traumatismes, à nos propres démons. Il m'en veut de ce que je lui ai fait et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. J'aimerai effacer ce que j'ai fait, tout recommencer depuis le début, faire les choses correctement. Mais c'est impossible. J'aimerai, mais je ne le peux pas. Alors il faut juste que j'aille de l'avant, que je me reconstruise, que je pense un peu à moi avant de penser à nous. Non pas que je ne veux pas penser à nous, je rêve d'un nouveau "nous" et je ferai tout pour qu'il existe et pour qu'il dure. Mais il est évident que dans mon état actuel et dans le sien, il est difficile de repartir à zéro.

Quand la personne est arrivée dans la cuisine, nous avons eu peur, surpris de cette nouvelle présence. Il s'est éloigné de moi, certainement par instinct. Je sais que c'est stupide et dégueulasse de ma part, mais je lui en ai voulu. Il s'est éloigné de moi comme s'il avait honte qu'on puisse me voir avec lui, si proche. Ce n'est certainement pas ce qu'il pense, mais au vu de mon estime de moi totalement inexistante, je n'arrive pas à penser autrement. Elle n'était déjà pas très haute, il faut bien l'avouer, mais avec lui, je me sentais bien, aimé, accepté tel que j'étais. Aujourd'hui, j'ai juste la sensation de ne pas mériter son amour, son retour dans mes bras. Je ne mérite pas qu'il tente de me consoler, qu'il veuille encore m'aimer. Je ne le mérite pas et j'ai dû mal à le laisser faire. Je l'éloigne, involontairement, parce que j'ai trop honte de ce que j'ai fait pour le laisser faire. Il serait plus heureux sans moi, c'est cruel de m'accrocher autant à lui. Je sais qu'il faut que je relativise, que je me pardonne avant de pouvoir construire quoi que ce soit. Je sais qu'il est temps que j'aille voir un psychomage, que je lui parle de ce que je ressens et de ce que je pense et qu'il m'aide à avancer. Je n'étais pas prêt jusque là, je crois que je n'en avais pas envie. Si Dan n'était plus à mes côtés, pourquoi me forcer à aller de l'avant ? Je peux bien rester en arrière, je peux bien me torturer l'esprit encore et encore, je le mérite, non ? Mais s'il accepte de me donner une nouvelle chance, je ne peux définitivement pas l'entraîner avec moi dans ma chute. Je ne peux juste pas lui faire ça. Je l'ai entraîné dans les abysses de la dépression durant des mois déjà, je ne peux pas continuer à être si néfaste pour lui. Alors il faut que je me force, que j'aille voir quelqu'un et que je commence le processus pour me pardonner. Ca va être dur et long, mais je crois que c'est essentiel. Je ne suis pas assez fort pour remonter la pente tout seul, je ne peux pas me permettre de jouer encore les durs à cuirs alors que très clairement je ne le suis pas. Si je veux pouvoir rester à ses côtés, il va falloir que je fasse un travail sur moi et pour lui, je suis prêt à tout. La personne est partie, on aurait pu continuer à rester dans notre cachette, mais ça n'avait plus de sens pour moi. Et puis j'avais besoin d'un peu plus d'espace, j'avais peur d'étouffer ici. Alors je lui demandais de bouger et c'est ce qu'il fit. Je ne voulais pas m'éloigner de lui, juste trouver un endroit plus confortable et qui nous éviterait des crises cardiaques à répétition à chaque fois que quelqu'un rentrerait dans la cuisine. Alors je lui proposais de sortir prendre l'air, d'aller observer les étoiles. Je ne savais pas s'il allait accepter, mais j'avais bon espoir. Il m'attrapa la main et le doute qui m'avait envahi quelques instants plus tôt venait de fondre comme neige au soleil. Mon coeur tambourina dans ma poitrine, mais cette fois-ci, plus de peur, mais bien de bonheur. Je ne savais pas où tout ça allait nous mener, mais actuellement, je n'avais plus envie de réfléchir, je voulais juste vivre et profiter de sa présence. « Il y a un bosquet un peu plus loin qui nous cache un peu de la ferme. » Lui dis-je en l'entraînant vers l'endroit dont je lui parlais. On n'était pas complètement à l'abri des regards, mais c'était toujours mieux que de se poser au milieu de la terrasse ou prêt de l'étang. Le froid était plus présent maintenant que nous étions hors des murs de la ferme. La tâche sombre de l'eau qui avait mouillé le pyjama de Dan me rappelait qu'il devait avoir froid mais qu'il ne disait rien. Je me rappelait qu'il y avait une sort de plaid sur le canapé de la bibliothèque qui devait servir comme couverture pour ceux qui s'endormait là bas la journée ou la nuit. Je m'arrêtais et pointais ma baguette vers la ferme. « Accio plaid ! » Je visualisais le plaid et le lieu où il se trouvait et nous n'eûmes pas longtemps à attendre avant de le voir arriver. « Ca ne sera pas aussi chaud qu'un duvet ... mais au moins ça t'évitera de tomber malade. » Lui dis-je en lui tendant le plaid, un brin timidement.

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i act like i don't fucking care
cause i'm so fucking scared
Milo & Rioghbhardan

Quitter ce garde-manger est un véritable déchirement. Genre... Vraiment. Je me sens mal au moment de m'extirper de là. J'ai l'impression de faire éclater notre bulle une fois de plus. De le faire volontairement. Alors qu'il n'y a rien que j'ai si peu voulu un jour. J'ai mal au ventre, les larmes aux yeux. C'est ridicule. Je suis ridicule. Tu m'étonnes qu'il ait pas envie de rester, lui. Qui l'aurait ? On était mal installés et on écoutait un silence gênant plus qu'on se retrouvait. Mais je ne le vois pas comme ça. Je peux pas le voir comme ça. Ça fait des jours que j'attends quelque chose comme ça... Il faut bien avouer que je n'imaginais pas des retrouvailles aussi étranges... Je rêvais bêtement d'autre chose. Un mot glissé discrètement, un rendez-vous secret. Une évidence. Une étreinte sans fin, des baisers étourdissants. Juste une suite. Oui, voilà, c'était ça... Juste une suite. Se retrouver comme si on s'était quittés la veille, comme s'il ne s'était rien passé. C'était plutôt ça que je voyais tous les soirs en fermant les yeux. Je ne vivais pas ce qu'on aurait pu vivre, je vivais ce qu'on avait vécu. Et c'était bien. C'était parfait. À des lieues du malaise qui nous lie. Je n'ai pas envie de construire autre chose. Je n'ai pas envie de tout recommencer. Je n'ai pas envie de lui en vouloir ni de culpabiliser. J'aurais juste voulu retrouver l'innocence de notre histoire, l'amour naïf et confiant qui nous enlaçait. J'avais vraiment l'impression qu'on était invincibles, qu'ils pourraient bien faire tout ce qu'ils voulaient, ils ne parviendraient jamais à avoir raison de nous. On s'aimait trop pour ça. C'était trop fort, trop beau. Je peux que constater, en nous regardant tenter vainement de ramasser les miettes, que c'était faux. C'était plutôt facile de tout détruire, en fin de compte. La peur me noue l'estomac, la déception fait peser tout son poids sur mes épaules. Le silence est total. C'est fini. On va sortir et retourner nous coucher. Il va rejoindre son lit, je vais rejoindre le mien et je n'aurais plus qu'à contempler le fossé infranchissable qui nous séparera à nouveau. La suite n'arrivera pas, c'était un rêve, une chimère. Une de plus. Je n'insiste pas. Je ne cherche pas à repousser la réalité. C'est fini... La polysémie de cette évidence me gêne. Elle m'étouffe. Il faudrait bouger. Partir. Mais j'attends qu'il le fasse. Je refuse de mettre un terme à tout ça. À ce « nous » saccagé auquel je m'accroche plus que je ne l'ai jamais fait. Parce qu'il me reste que ça. Et encore... J'en suis pas certain. Quand il me propose de continuer tout ça dehors, je n'hésite pas. C'est stupide. Plus risqué que ça l'était ici mais qu'importe ! Une douce chaleur se répand en moi, le retour d'un espoir tout stupide que mon acceptation. Ma main attrape la sienne comme si c'était normal. Encore une fois, je ne réfléchis pas. Je veux le sentir là, me forcer à réaliser que je ne rêve pas. Pas encore. Pas déjà... Il ne me l'enlève pas et se laisse docilement entraîner.

Dehors, il fait froid. La nuit s'est bien installée. Et il ne faut qu'un souffle du vent pour réaliser ma bêtise : je suis dehors en pyjama, à moitié trempé. Mais je refuse purement et simplement de le laisser. C'est trop tôt. Ce sera toujours trop tôt. Qu'importe la gêne, qu'importe le silence, qu'importe l'incertitude. Tant qu'il ne décidera pas lui-même de rentrer, je ne rentrerai pas. Qu'est-ce que je risque, hein ? Un peu de fièvre et des éternuements ? Je devrais pouvoir survivre à ça. « Il y a un bosquet un peu plus loin qui nous cache un peu de la ferme. » Je laisse les rôles s'inverser et lui abandonne les rennes sans un regret. Je ne sais pas où il m'emmène mais je m'en fiche. Je le suis. Aveuglément. Comme avant. Comme avant... Je me laisse guider, les yeux rivés sur nos mains lier. Doucement, mes doigts s'emmêlent aux siens, presque timidement. Puis je relève les yeux vers son visage, craignant malgré moi qu'il paraisse dérangé. Et puis brusquement, il s'arrête. Je panique. Il va partir. C'est ça ? Il va partir ? Je ne veux pas qu'il parte, moi ! Au lieu de ça, il pointe sa baguette en direction du bâtiment. « Accio plaid ! » Je ne comprends pas tout de suite pourquoi il fait ça. Ni d'où vient le plaid en question, mais ça, je m'en fiche particulièrement. La couverture ne met pas longtemps à arriver jusqu'à lui, se glissant entre ses mains sous mon regard envieux. J'aimerais pouvoir en faire autant. Les sentir sur mes hanches, possessives et câlines. M'abandonner à leurs bons soins avec toute la confiance du monde. Il ne me laisse pas rêvasser bien longtemps qu'il me tend son bien. « Ça ne sera pas aussi chaud qu'un duvet... mais au moins ça t'évitera de tomber malade. » Un sourire touché étire mes lèvres juste avant que je ne les pose chastement sur les siennes. J'essaye de retrouver des marques que je n'ai plus. Ce baiser volé a un goût d'interdit que je ne m'explique pas. Comme si je n'avais plus vraiment le droit. C'est faux, bien sûr, on s'est embrassés tout à l'heure sans que ça ne dérange personne mais... Mais c'était différent. Je crois qu'on en avait besoin, l'un comme l'autre. Là, j'essaye juste de m'accrocher à une normalité dont le cadavre doit encore joncher la salle de bal. « Merci. » Je m'enveloppe dans le tissu avant d'en attraper un coin que je lui glisse sur les épaules. Mon bras glisse autour de sa taille, mes doigts saisissent tant bien que mal la couverture pendouillant lamentablement et je tire doucement dessus pour le forcer avec une tendresse évidente à se coller à moi. Peut-être que c'est trop tôt. Sûrement. Mais je m'en fiche. Une petite voix me souffle que c'est peut-être la dernière fois. Que tout sera peut-être différent lorsqu'on se réveillera demain matin. Alors je veux en profiter. Et puis si ça peut lui éviter d'attraper froid... Je devrais penser à moi, juste à moi, me la jouer égoïste rien qu'une fois. Mais je n'y arrive pas. Parce que depuis des mois, il n'y a pas de « je » sans « il » et que je suis obligé de penser à lui pour penser à moi. Tout le temps. Je vais bien s'il va bien. Je suis heureux seulement du bonheur que je vois dans ses yeux. Je vois le monde à travers lui et je m'envisage seulement par son regard. Je suis comme un enfant qui garderait un œil constant sur sa mère pour savoir si c'est bien ou pas, si c'est dangereux, si c'est effrayant. Il est devenu mon monde, toute ma vie ou presque. Et même si je sais avec une certitude troublante qu'il le faudrait, je n'ai pas le courage d'amorcer le moindre changement. Les ruines de cette histoire sont pourtant la preuve flagrante que ça ne fonctionne pas comme ça. Que ça ne peut pas fonctionner comme ça. Parce qu'en vivant pour lui, j'oublie que personne ne le fait pour moi... « T'as vraiment cru qu'il m'était arrivé quelque chose, tout à l'heure ? » Ma question est un peu inutile. Il n'aurait eu aucune raison de venir me trouver au milieu de la nuit si ça n'était pas le cas. Mais je cherche surtout à faire la conversation. Le silence me gêne. J'ai l'impression qu'il nous éloigne plus encore. « Je veux dire... Je risque rien, tu sais ? Alors, tu peux me suivre toutes les nuits si ça te fait plaisir, sincèrement, mais ça sert à rien de le faire en paniquant. Je... Je vais bien. » Ou du moins je m'efforce de faire comme si...
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❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo
Je nous ai fait quitter la cuisine que parce que je ne me sentais plus vraiment en sécurité là bas. On nous avait interrompu, on avait gâché nos retrouvailles. Pourtant la personne en question ne s'était certainement pas rendu compte qu'on était dans la pièce et il était peu probable qu'elle revienne dans le courant de la nuit. Mais ça ne changeait pas grand chose pour moi, je n'avais plus envie d'y rester, je voulais partir, loin, dans un autre endroit, n'importe où mais ailleurs. Enfin, n'importe où, pas vraiment, n'importe où tant que ce n'était pas notre chambre. Cela aurait été notre dortoir, ce lieu si réconfortant et silencieux, dans lequel nous avions battit notre nid, là j'aurais été plus qu'impatient d'y retourner, rien que pour être avec lui. Mais c'était une chambre surpeuplée, qui ne nous offrait que la proximité de nos lits sans nous permettre de pouvoir dormir véritablement ensemble. Et dieu que c'était cruel de dormir prêt de lui sans pouvoir le toucher ou me blottir contre lui. Certains diront que je pourrais toujours attendre que tout le monde dorme pour aller me glisser dans ses draps, mais ça ne serait pas pareil. Il n'y aurait plus notre solitude bienfaitrice, notre lieu rien qu'à nous où nous pouvions dire ce que nous voulions ou faire ce que nous voulions sans avoir peur de réveiller qui que ce soit. Au delà du plaisir charnel, il m'était difficile de pouvoir me laisser totalement aller dans ses bras avec les autres autour. J'aurai envie de le faire, mais il y aurait toujours une petite voix dans ma tête me disant qu'on n'était pas seul et ça, c'était dérangeant. Alors non, je n'avais pas envie de retourner dans notre chambre, ni rester dans cette cuisine. Mais il existait d'autres endroits dans cette ferme où nous pourrions retrouver un peu de notre tranquillité. La fraicheur de la nuit allait nous permettre de profiter encore un peu de ce moment en tête à tête, même si tout était différent aujourd'hui.

Je sens sa main attraper la mienne et je me laisse totalement faire. J'ai des papillons dans mon estomac et je peux vous dire que c'est très agréable. Je ne pensais pas pouvoir être encore capable d'apprécier qu'on me touche de nouveau et pourtant quand c'est lui, c'est différent. Je m'en veux d'imposer une distance à Billie, Liu ou Perrin, mais pour le moment je ne peux pas. Bientôt, j'espère, je pourrais retrouver notre proximité d'antan, mais pour le moment c'est au dessus de mes forces. Mais lui, c'est différent, je l'appelais de mes voeux, je ne désirais que ça, une ultime étreinte, un dernier baiser. J'ignore s'il y en aura d'autres après cette nuit, je l'espère sincèrement mais pour le moment je ne sais pas ce que nous réserve demain. Peut-être qu'il changera d'avis, demain ou plus tard ou peut-être qu'on se rendra compte que finalement c'est impossible. Je tenterai de faire mon possible pour qu'on en arrive pas là, mais je sais que je vais avoir besoin d'un peu de temps pour redevenir moi-même. Je voudrai retrouver mon innocence d'avant, ne penser à rien d'autre qu'à lui, qu'à nous, mais pour le moment c'est impossible. J'ai trop de choses qui parasitent mon esprit. Il va d'abord falloir que je les oublie, que j'aille de l'avant. Ce soir, c'est devenu une évidence, si je veux pouvoir être totalement avec lui alors je vais devoir me faire prendre en charge, parler à quelqu'un. Je n'y arriverai pas. Mais j'ai bon espoir, ça ne viendra pas d'un seul coup, mais petit à petit, avec de longues séances, j'arriverai à remonter la pente. Ca prendra le temps que ça prendra, mais je redeviendrai celui que j'étais ... en tout cas j'espère. Nous sortons rapidement de la cuisine pour rejoindre l'extérieur. Je lui montre un endroit où nous serons bien, en tout cas j'espère. Je sens ses doigts enlacer les miens et j'enlace les siens à mon tour, un léger petit sourire flottant sur mes lèvres. Je sais que c'est un peu étrange entre nous pour le moment, mais si mon coeur arrive à battre la chamade rien qu'avec sa présence alors c'est qu'il y a encore de l'espoir entre nous. Notre amour perdure toujours, il faut juste lui laisser le temps de se reconstruire. J'ai foi. Je m'arrête, je me tourne vers la bâtisse et je lance un accio pour récupérer un plaid. Je ne veux pas qu'il attrape froid, il a passé suffisamment de temps à l'infirmerie, je ne veux pas en rajouter une couche. Je le lui tends, sourire timide et je le vois se rapprocher et m'embrasse. Un baiser volé, qui m'arrache un nouveau sourire. « De rien. »

Il enroule le plaid autour de lui et je le trouve bien chanceux, j'aimerais être à sa place en cet instant et pouvoir être celui qui le réchauffe. C'était un peu mon rôle, il fut un temps et j'étais un très bon radiateur. J'espère pouvoir le redevenir bientôt. Je le vois me passer un bout du plaid autour des épaules et je le sens me tirer vers lui, afin que je puisse profiter de la chaleur de la couverture avec lui. Nouveau sourire, nouvelle docilité venant de ma part. Je m'approche autant qu'il le voudra et pour la durée qu'il le souhaitera. Je me colle à lui, afin de pouvoir pleinement profiter de la chaleur du plaid ou plutôt de sa chaleur à lui. Ce n'est définitivement pas désagréable. Il parle de nouveau et d'une certaine façon, je lui en suis gré. Avant on avait pas peur des blancs, aujourd'hui c'est un peu différent. Avais-je vraiment eu peur pour lui ? Mille et une idées me sont venues à mon réveil. La peur qu'il lui soit arrivé quelque chose, la peur de le perdre, la peur de le voir dans les bras de quelqu'un d'autre. Ce qui est sûr, c'est que j'avais peur, peur de beaucoup de chose. Peur de le perdre, oui, c'est une évidence, mais de plusieurs façons. Vais-je oser le lui avouer ? Il me dit que je pouvais le suivre toutes les nuits si je le voulais, mais qu'il ne risquait rien, que ça ne servait à rien de le faire en paniquant. Mais je m'inquiéterais toujours pour lui. Je ne veux pas qu'il lui arrive quoi que ce soit. Je ne veux juste pas le perdre. Et ce serait trop me demander de ne pas m'inquiéter pour lui. Je vois encore son sang sur mes mains, c'est trop frais dans mon esprit pour pouvoir oublier, même si on est en sécurité. « Mais je m'inquiéterai toujours pour toi. Que ce soit ici ou ailleurs ... » C'était sorti tout seul, je n'ai pas pris le temps de réfléchir à une réponse que ma voix raisonnée déjà dans la nuit. Je le fixe droit dans les yeux amoureusement. J'ai passé 8 mois à m'inquiéter pour lui, même quand on n'était pas ensemble, je ne peux pas arrêter du jour au lendemain. Même quand il sera chez lui, je m'inquiéterai pour lui. C'est plus fort que moi. Je glisse une de mes mains sur sa joue dans un geste tendre. « Je n'ai jamais aimé me réveiller et ne pas te voir à mes côtés. Je me sens bien que quand tu es là. Entier... Mais je veux bien essayer de ne pas paniquer à chaque fois que tu disparais de ma vue ... » J'ai essayé de dire la fin de mes propos dans un ton un peu plus léger, même si c'était vrai. Je vais essayé d'arrêter de paniquer pour rien.

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Est-ce que c'est une bonne idée de continuer d'espérer rien qu'un peu ? De s'entêter à y croire encore ? Est-ce que, si par malheur on se plantait à nouveau, mon cœur idiot le supporterait ? Je crois qu'il n'y a pas une seule réponse positive. Je crois sincèrement qu'on fait une bêtise énorme. Qu'on se voile la face, une fois de plus. Rien ne va alors on essaye de se raccrocher à quelque chose de rassurant. Et lui, il l'est. C'était lui qui calmait mes cauchemars, lui qui essuyait mes larmes, lui qui pansait mes blessures, lui qui apaisait mes craintes. C'était lui. Le dortoir tout entier profitait de son aura. C'était un tout. Lui, là-bas... C'était nous. Alors j'imagine que je tente de retrouver ça. Sauf qu'il n'y a plus de là-bas et qu'ici n'en sera jamais même pas une contre-façon. Et que lui, c'est plus vraiment lui non plus... C'est pas mon petit-ami. Je suis pas tombé amoureux de ce garçon-là. Mais j'imagine que la réciproque est tout aussi vraie... J'ai jamais été aussi lamentable. Je n'ai jamais été quelqu'un d'exceptionnel, je galère généralement à être supportable mais là... Là je m'étonne chaque jour de pouvoir tomber plus bas encore. Je ne suis plus bon à rien. Je désespère en rêvant encore, j'attends un jour prochain en regrettant ceux qui sont passés. Je sais plus. Plus ce que je veux, plus ce que je vaux, plus qui je suis. Je sais plus. Je sais juste plus... Je grandissais dans son regard, prêt à changer le monde (le mien en tout cas) juste pour qu'il soit fier et le retour en arrière est violent. J'ai réussi, cela dit. À changer mon monde, je veux dire. La métamorphose était totale. Mais son effondrement aussi. Et dans le fond, je crois que je regrette un peu. Avant, ça serait jamais arrivé. Parce que je ne comptais que sur moi, les autres étaient là pour m'aider inconsciemment à atteindre les objectifs que je me fixais, ils ne comptaient pas. Je me débrouillais seul. Je traçais mon chemin seul. Je dis pas que j'ai pas merdé sur toute la ligne, loin de là, mais quoi qu'il pouvait se passer, je retombais sur mes pattes. Mais c'était avant... Il sourit quand mes doigts glissent entre les siens, il sourit quand mes lèvres se posent sur les siennes. Alors je souris aussi. Doucement. Bêtement. Avec le sentiment agréable d'avoir fait quelque chose de bien. Peut-être que je lui ai changé les idées, rien qu'une seconde. Et peut-être que c'est pour ça qu'il était là, que c'est pour ça qu'il est resté. Je n'arrive pas à imaginer qu'il ait pu avoir envie de passer du temps avec moi pour moi. Il a des amis ici, sa famille. Mais des gens qui ont sûrement assez à faire avec ce qu'ils ont vécu eux pour se concentrer sur lui. Alors que moi... Je suis là pour ça. Dans un certain sens, je veux être là pour ça. Me concentrer sur lui m'évite de ressasser. Je n'oublie pas, j'ignore. Mais le résultat est le même. Et puis, c'est un rôle incroyable, non ? J'ai passé l'année en ayant la certitude d'être important. Utile. D'être essentiel à quelqu'un, rien qu'une fois.

Je suis certain que si on avait été en mesure de retrouver la normalité assassinée, j'aurais pu être l'abruti le plus heureux de cette ferme, ce soir. Parce que j'aurais pu fermer les yeux sur le reste. Comme je l'ai toujours fait. Les tortures ? Elles ne comptaient pas tant que je finissais la soirée dans ses bras. La culpabilité ? Elle se taisait pour le laisser parler. L'enfermement ? Les rêves qu'on se dessinait si souvent n'avaient aucun mal à remplacer la vraie vie. Mais c'est pas le cas. Et à tout ce qui s'accumule depuis qu'on nous a balancés ici, s'ajoutent l'appréhension, le doute... Une certaine méfiance, peut-être aussi. « De rien. » Je n'arrive pas à profiter. Oh, par moment bien sûr, mais ces quelques minutes passées en sa compagnie me laissent un goût étrange. Amer. Comme si c'était juste les souvenirs de ce que j'ai perdu, des souvenirs sadiques et violents qui disparaîtront dès le lever du jour. C'est pas impossible. Il va mal, il vient chercher du réconfort auprès de moi par habitude et réalise finalement que c'était une erreur. Qu'on ose me dire que ça ne se tient pas ! Qu'importe... On verra tout ça demain. Ça ne m'empêche pas de rester, de m'enivrer de son odeur, de rechercher sa chaleur. Le réveil sera incroyablement douloureux. Un de plus... Je récupère le plaid qu'il me tend et m'enroule dedans avant d'en faire de même avec lui. C'est naturel. C'est troublant. Je l'attire contre moi. C'est grisant. J'imagine la douceur de sa peau sous son tee-shirt, la chaleur au creux de ses reins, les frissons glissant le long de son dos. Son visage niché dans mon cou, ses lèvres s'y baladant, son souffle brûlant. Un nœud se forme dans mon estomac. Douloureux. Oppressant. Le calme de ses nuits, sa respiration endormie, le sourire lointain et inconscient qui étirait ses lèvres quand je jouais dans ses cheveux en attendant Morphée... Le battement lent de ses cils quand il s'éveillait, l'enrouement de sa voix qui me disait bonjour, le sourire enfantin et amoureux qui étirait ses lèvres quand il posait les yeux sur moi... Ce soir, le manque est grand. Et il fait mal. Physiquement mal. Je l'ai retrouvé juste assez pour prendre pleinement conscience de tout ce que j'ai pu perdre en même temps. Il est là au bout du monde dans mes bras. Et j'ai pas le courage d'aller si loin pour le récupérer. J'ai pas le courage de me battre, j'ai pas le courage de lutter. Pas ce soir en tout cas... Et je me déteste pour ça. Je devrais remuer ciel et terre pour le garder mais pour quoi faire ? Pour qu'il reparte le jour où l'occasion se présentera ? Je me suis battu toute l'année pour le garder, pour le maintenir à flot tant que je pouvais, parce que je pouvais pas le perdre. Je voulais pas le perdre... Mais regardez le résultat ! Je l'ai perdu et je me suis perdu en même temps. J'aurais fait n'importe quoi pour l'empêcher de se noyer... Quitte à me noyer moi-même. Et c'est ce qui se passe. Et l'autre soir, il m'a regardé me débattre sans rien faire. Il est parti. Juste parti. Égoïstement, j'aurais aimé que les choses changent. J'aurais aimé pouvoir me reposer sur lui, réellement. Qu'il puisse être en mesure de me rassurer, qu'importe s'il est lui-même effrayé. Mais je crois que c'est inutile d'espérer encore. Que si je tiens à remonter, ce dont je doute réellement pour la première fois de mon existence, il faudra que je le fasse comme un grand, comme je l'ai toujours fait... Mais j'ai toujours préféré la simplicité, et m'abandonner totalement semble bien moins compliqué...

Il faut faire taire le flot de mes pensées. Je veux que ça cesse. Je veux revenir quelques minutes en arrière, quand ses lèvres sur les miennes ont achevé toutes les craintes qui me restait encore. Il n'y avait plus que lui, plus que nous, plus que cet échange extraordinaire. Quelques papillons battent faiblement des ailes au souvenir de cet échange mais ils meurent bien vite. « Mais je m'inquiéterai toujours pour toi. Que ce soit ici ou ailleurs... » Je soutiens son regard sans un mot, un sourire attristé illuminant faiblement mon visage. Quel ailleurs ? Si on sort d'ici, on ne se reverra sûrement jamais. Je ne retournerai pas à Poudlard. Une page se tournera et il m'oubliera. Il ne s'inquiétera plus. Sa main se pose sur ma joue. Je ferme les yeux et penche imperceptiblement la tête pour profiter plus encore de ce contact. « Je n'ai jamais aimé me réveiller et ne pas te voir à mes côtés. Je me sens bien que quand tu es là. Entier... » Ma gorge se noue. Je me raidis légèrement. Je me sens vide tout-à-coup. Je ne me réveillerai plus à ses côtés. C'est fini. C'était chez nous. Plus qu'une intimité volée, c'était une véritable vie partagée. Je me sentais adulte, presque responsable. On construisait quelque chose, vraiment. Ça me semblait tellement loin des amourettes d'adolescents. C'était sérieux. C'était solide. C'était un mirage... Il n'y a qu'à voir où on en est maintenant... Se voir en cachette dans la cuisine, fuir quelques minutes loin d'une chambre surpeuplée... On est en colonie. Et on pourra rien attendre de plus que des étreintes bâclées à l'écart des regards gênants et des baisers volés au détour d'un couloir. Je déteste cet endroit et la régression qu'il m'impose. Il n'y a plus de chez nous, plus vraiment de couple et le réconfort de « notre lit » n'existe plus. Il n'y plus qu'un fossé infranchissable entre deux matelas. J'ai mal au ventre. Envie de vomir également. « Mais je veux bien essayer de ne pas paniquer à chaque fois que tu disparais de ma vue... » Je rouvre les yeux en notant ses efforts. Il essaye de se défaire de la gravité dérangeante de sa première phrase. Je lui en suis reconnaissant, je crois. Je m'éloigne de sa main et hoche doucement la tête. « Je crois que c'est une idée plutôt pas mal, en effet. » J'adopte machinalement la même intonation, faussement détachée, et plonge une seconde dans les ténèbres de son regard. J'aimerais m'y noyer, en finir là et maintenant. C'est sûrement le plus beau moment que je pourrais espérer obtenir de lui. Ce serait presque romantique. Enlacés au milieu de nulle part, baignant dans la lumière tamisée d'une Lune atrophiée. Je finis par m'en détourner, offrant au ciel ce qui me reste d'attention. « T'y connais quelque chose en étoiles, toi ? J'ai jamais été très attentif en cours d'Astronomie... » C'est faux, évidemment. Je suis un élève sérieux autant que faire se peut alors il me reste quelques vagues notions, des souvenirs un peu bancals. Mais je veux surtout délaisser les sujets pesants qui ne font rien d'autres que me rappeler ce qui n'arrivera plus. Alors puisqu'il voulait profiter un peu des étoiles, et bien soit, profitons-en !
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptySam 5 Aoû - 11:59



❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo

J’ai envie de m’enfuir loin et en même temps de rester ici pour l’éternité, c’est assez étrange. Rien n’est plus comme avant et il est difficile de ne pas s’en rendre compte. Quand on était loin l’un de l’autre, il nous était facile de rêver à des retrouvailles parfaites où tout serait comme avant. Malheureusement le avant est mort durant le bal et il ne reste plus rien que les vestiges d’un amour passé. Passé ? Non, je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Peut-être que ce qu’on a vécu n’est plus et que nous allons devoir redoubler de patience et d’efforts pour reconstruire autre chose, ça ne signifie pas pour autant que notre amour est mort. S’il l’était vraiment, nous ne serions pas là ce soir. S’il l’était vraiment, nous ne nous serions pas caché dans le garde manger “juste au cas où”. Il ne peut plus rien nous arriver, c’est lui-même qui l’a dit alors nous n’avions aucune raison de nous cacher là bas. Et nous n’avons aucune vraie raison de nous retrouver dehors à cette heure-ci à nous geler pour ne pas rentrer. Si l’amour était mort, je serai resté dans mon lit plutôt que de courir dans toute la ferme pour le retrouver. Si l’amour était mort, nous serions revenus dans notre chambre et nous nous serions simplement dit bonne nuit. Si l’amour était mort, je ne me sentirai pas bien malgré tout. Même si ce n’est pas le seul sentiment qui m'envahit en ce moment, il est malgré tout présent. J’ai peur, j’ai froid, je me sens perdu et vide, mais au fond de moi, renaît malgré tout l’espoir et je me sens bien. Pas au bord de l’euphorie, pas au point d’avoir envie de sautiller dans tous les sens, le sourire aux lèvres et de crier ma joie. Mais je me sens malgré tout bien. Il est là et il m’aime, n’est-ce pas le plus important ? Oui, il nous reste encore du chemin à parcourir et nous ne sommes pas au bout de nos peines. Oui, nous allons devoir nous reconstruire, que ce soit nous ou notre couple. Mais est-ce que ça n’en vaut pas la peine ? Je ne sais pas ce qu’il en pense, mais moi je crois dur comme fer que ça en vaut le coup. Je me sentais bien, complet quand nous nous sommes embrassés tout à l’heure. J’étais heureux de l’entendre dire qu’il m’aimait toujours et qu’il voulait que je revienne. J’ai envie de m’accrocher à tout ça et d’espérer que bientôt, ça sera de nouveau mon quotidien. J’ignore quand, mais j’ai envie que ça le redevienne.


Je fais venir un plaid pour le tenir chaud. Hors de question qu’il tombe malade par ma faute. Il me le passe autour des épaules, après s’être enfoui dedans et je me rapproche de lui pour que nous puissions être couvert tous les deux. On pourrait croire en nous voyant que tout va bien, que tout est redevenu comme avant, sauf que c’est faux, ce n’est qu’un leurre et nous le savons tous les deux. J’ai beau le regarder amoureusement, je me rends compte que le regard qu’il porte sur moi et bien loin d’être réciproque. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir et peut-être que la lumière de la lune ne me permet pas de bien voir son visage. Peut-être qu’elle ne l’éclaire pas assez et me donne une fausse impression mais je sens au fond de moi que ce n’est pas qu’une illusion. Non pas qu’il ne m’aime pas, il me l’a dit je le crois, je ne vois pas pourquoi il me l’aurait dit s’il ne le pensait pas. Mais je pense qu’il se rend bien compte que ce n’est plus comme avant et il est déçu, triste et peut-être regrette-t-il d’être revenu vers moi ou plutôt d’avoir accepté que je revienne vers lui. Mais je ne dis rien, je garde tout ça pour moi, ce n’est pas le moment de parler de tout ça. Je ne suis pas prêt à en parler et il n’est peut-être pas prêt à l’entendre. Alors autant continuer à se voiler la face et à faire comme si tout va bien. Ce n’est certainement pas l’idée du siècle et ça nous mènera peut-être droit dans un mur, mais au moins on aura essayé. Je glisse ma main sur son visage et pendant un instant, je sens sa peau se coller à la mienne. Mais ce contact et de courte durée et il finit par éloigner son visage, me forçant à enlever ma main. Je l’ai senti se raidir sous mon contact et cela m’attriste encore plus. Peut-être que je ne devrais pas prendre d’initiative et de m’aventurer dans une zone qui m’est interdite pour le moment. Je l’ai fait par habitude et par envie, mais peut-être n’aurais je pas dû. A moins que ce soit ce que j’ai dit. C’est vrai, après tout s’il n’avait pas voulu que je le touche, il n’aurait pas appuyer son visage sur ma main, si ? Mais qu’ai-je dit qui mérité cette réaction ? Je devrais peut-être juste me taire, ce serait mieux. J’aggrave les choses plus qu’autre chose. Mais pourtant ce que j’ai dit est vrai, je n’aime pas me réveiller sans lui à mes côtés et je m’inquiéterai toujours pour lui. Mais c’est peut-être ça le problème, il n’y a plus de raison de s’inquiéter pour lui et je ne me réveillerai peut-être plus jamais à ses côtés … Je laisse ma main pandouiller dans le vide, le coeur lourd. Il détourne son regard pour le braquer sur le ciel et je le trouve bien chanceux d’obtenir son attention alors que finalement moi je lutte en vain. Je baisse les yeux quelques instants, le coeur qui se serre. Qu’est-ce que je m’en fous des étoiles. Ca aurait été n’importe qui, je crois que je me serai barré. Je l’aurai laissé en plan, prétextant d’un ton en colère que j’avais sommeil et que je rentrai. Sauf que là je ne le fais pas, juste parce que c’est lui. Je ravale mon désespoir et mon chagrin et je fixe à mon tour les étoiles. « Wouhai … la Lune c’est celle qui est la plus grosse dans le ciel. » Dis-je en tentant de faire croire que tout allait bien dans le meilleur des mondes alors que mon propre monde était en train de s’écrouler devant mes yeux. Pourtant je continuais sur le même ton qui se voulait détendu et taquin. «Et puis il y a l'Etoile du Berger … Quelque part par là ... » Dis-je en grand geste dans le ciel. Je n’avais strictement aucune idée d’où elle pouvait bien se trouver. L’astronomie et moi, ça faisait 15 « Je crois que c’est elle … là …. à moins que ce soit elle …. où elle là bas …. à non, ça c’est un avion !! » Dis-je en me rendant compte que ce que je venais de montrer avançait et clignotait. C’est bien, pour passer pour un con c’était parfait. Je tâchais d’essayer de me prendre à mon propre jeu. Si je prétends que tout va bien et que je suis de bonne humeur alors je le serai vraiment. Ca n’a jamais fonctionné jusqu’à présent mais peut-être dois-je y mettre plus de coeur. J’abaisse la main, un peu désespéré de ma propre ignorance … « Voilà voilà … tout mon talent dans cette matière se limite à savoir reconnaître la Lune et à connaître quelques noms de constellation sans même savoir à quoi elles ressemblent vraiment et où les trouver dans le ciel. Pour moi elles se ressemblent toutes … » Mais c’était joli à voir, il y avait au moins ça de bien.


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Même si je vis actuellement au beau milieu de mille et une incertitudes, il y a une chose que je sais. Rien qu'une. Je suis amoureux. Totalement. Follement. Éperdument. Au point d'être encore là malgré tout et de m'accrocher pour y rester alors que toute cette soirée m'effraie. Je l'aime plus que j'aurais jamais pensé pouvoir aimer quelqu'un. Plus que j'aimerais probablement jamais personne. On dira sûrement que je le ressens comme ça parce que c'est la première fois et puis que ma prochaine histoire me fera ouvrir les yeux et comprendre que c'était faux. Mais je m'en fiche de ce qu'on dira, je sais, moi, que c'est pas le cas. Je le ressens comme ça parce que c'est vrai. Parce que c'est lui. Parce que c'est nous. Juste nous. Alors sûrement que ça ne fonctionnera plus, je ne me fais pas d'illusions, mais il restera à jamais le seul et unique amour de ma vie, quoi qu'il se passe entre nous. Je m'éloigne de sa main sans jamais reprendre mes distances. C'est un peu étrange comme attitude, et si ça n'avait pas été la mienne je me serais certainement demandé qui était ce schizo... Mon bras reste solidement attaché à sa taille, comme si j'avais peur qu'il finisse par s'enfuir. C'est pas comme si. J'ai peur qu'il finisse par s'enfuir. Je crois que je préfère encore cette tension plutôt que son absence. J'ai besoin de lui. Plus que jamais. Parce que j'ai plus que lui. Parce que je veux plus que lui. Les gens se sont succédé à mes côtés tout le temps où j'étais coincé à l'infirmerie et pas un seul n'a vraiment trouvé grâce à mes yeux. Ils pouvaient être aussi adorables et nombreux qu'ils le voulaient, ils n'étaient pas lui. Personne n'était lui. Et c'était lui que je voulais sur le bord de mon lit, à me raconter n'importe quoi pour faire passer le temps. Et maintenant qu'il est là, c'est plus frappant encore. C'est lui. Ça ne va pas bien, j'ai toujours l'impression d'être au bout de ma vie mais ça va mieux. Vaguement mieux. Sa présence, son odeur, sa voix... Je retrouve quelques repères. Je suis moins perdu, moins abandonné. Il est là. Il aurait eu toutes les raisons de fuir, de me délaisser totalement mais il est là. Cette soirée est troublante. Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas quoi croire, quoi penser. Alors tout change d'une seconde à l'autre. J'espère pour désespérer aussitôt. Je m'accroche pour sombrer l'instant suivant. Je ne sais plus. Et je m'en fiche. Ça passera. Sûrement. Peut-être. Ou pas... « Wouhai… la Lune c’est celle qui est la plus grosse dans le ciel. » J'abandonne rapidement mon observation. Sa plaisanterie me ramène à lui. La nuit lui va bien. Ça me rappelle la première qu'on a passé ensemble. Les rayons de Lune qui dansaient dans ses yeux alors qu'il attendait je ne sais quoi près de la fenêtre. La lumière maladroite qui lui donnait des airs oniriques alors qu'il était allongé près de moi. Il était magnifique ce soir-là. Et il l'est tout autant à présent. Il y a des moments, comme cette seconde précise, où j'ai l'impression que rien a vraiment changé. Je sais que je détournerai les yeux et que tout s'écroulera à nouveau. C'est comme ça. Je suis trop attaché à ce qu'on a perdu pour en faire purement et simplement le deuil. Quand bien même on tenterait de construire autre chose, ça ne serait jamais assez bien. Parce que ce sera jamais assez comme avant. Je le dévore des yeux, silencieusement, presque discrètement.

La Lune est la plus grosse dans le ciel et je m'en fiche complètement. « Et puis il y a l’Étoile du Berger… Quelque part par là... » Il a un grand geste qui me surprend. Je sursaute et avorte un mouvement de recul machinal. Mes propres réactions suffisent me prouver que tout a changé. Jamais je n'aurais bougé. Pourquoi faire ? Sa maladresse ne m'aurait jamais fait le moindre mal. J'aurais eu confiance. Il m'aurait évité, par on ne sait trop quelle opération du Saint-Esprit. Là... Là c'était instinctif. On sait jamais, vous comprenez ? Moi je ne comprends pas. Et je m'en veux. J'ai peur qu'il m'en veuille aussi. Je reporte péniblement mon attention sur le ciel. « Je crois que c’est elle… là… à moins que ce soit elle… où elle là bas… » Je suis des yeux ses explications. Une étoile douée du don d'ubiquité, c'est original. Je le trouve amusant. Je ne regrette pas d'avoir tenté de changer de sujet. « Ah non, ça c’est un avion ! » Un rire surpris m'échappe alors que je suis distraitement le trajet qu'il effectue. J'aimerais être à l'intérieur. Partir loin. N'importe où, je m'en fous. Juste quitter cet endroit. « Tu crois qu'il va où ? » Au bout du monde, peut-être. Là où la vie serait plus facile. Là où il y aurait une chambre minuscule prête à servir de chez nous. Là où on pourrait, non pas tout recommencer, mais tout reprendre là où on l'a laissé. Sa main retombe après ses explications et la mienne vient la récupérer le plus timidement du monde. Elle l'embarque sous le plaid et la serre avec douceur. Je ne veux pas qu'on s'éloigne. Je ne veux pas qu'il s'éloigne. Il a pas le droit. Pas encore. Je ne supporterai pas de le voir me tourner le dos et partir sans un regard en arrière. Je refuse de le laisser faire ! Il est à moi... Hein...?« Voilà voilà… tout mon talent dans cette matière se limite à savoir reconnaître la Lune et à connaître quelques noms de constellations sans même savoir à quoi elles ressemblent vraiment et où les trouver dans le ciel. Pour moi elles se ressemblent toutes… » Mais il a au moins fait l'effort de faire semblant. Malgré tout, je ne sais pas quoi répondre à ça. Alors je ne réponds pas. À la place, je réalise qu'il faudrait qu'on remonte. Qu'on rejoigne cette chambre détestable. Le silence retombe lourdement. Je revois son lit si loin du mien, l'absence qu'il me force à supporter... Je ne serai plus jamais à ses côtés quand il se réveillera. C'est un fait. Une triste réalité. Mais... « Si... » L'idée est mauvaise. Ce serait nous faire du mal pour rien... « Si on rapproche un peu nos lits de ma table de nuit, on... 'fin... » L'avion a totalement disparu. « Je pourrai sûrement te tenir la main, la nuit. Ce serait pas génial mais... Ce serait presque comme si j'étais à côté... Enfin, je crois...  » C'est ridicule, j'en ai bien conscience. Mais on peut difficilement faire mieux, ici. D'habitude, je me serais incrusté dans son lit sans rien en avoir à faire des regards des gens mais là... J'en sais rien. C'est notre intimité et même si elle est sacrément fragilisée, je n'ai pas le courage de l'offrir aux yeux du monde. La vie qu'on fait dans notre lit ne regarde que nous, quand bien même il n'y passe rien. « Pas aujourd'hui, ça ferait du bruit... » L'aspect magique de cette existence continue de m'échapper, en ce moment plus que jamais, parce que je fais tout mon possible pour m'accrocher à qui je suis, à qui j'étais. Et je ne suis définitivement pas vraiment un sorcier... « Mais demain...? » Je me sens comme un môme avouant ses bêtises. J'avoue mon attachement, mes sentiments plus grands qu'ils ne l'auraient jamais dû et le manque qui s'installe à chaque seconde passée loin de lui. Je finis par m'agiter un peu, mal à l'aise. « Je crois que je vais remonter. » Ce serait une bonne idée. Pourtant, je sais que ma nuit est finie et que demain, à la première heure, je fuirai encore cette chambre. Je préfère la solitude à la surpopulation. Et puis elle ne fait que me rappeler ce qu'on m'a arraché. Un soupir m'échappe alors que je reprends douloureusement mes distances. Je ne le fais pas de gaîté de cœur et ça se voit. Je n'ai jamais eu autant de mal à le lâcher. « Tu... tu viens me border ? » Il y a l'ombre d'un amusement teinté de défi dans cette phrase idiote. Je veux juste le garder encore un instant...
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Message(#) Sujet: Re: [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN [Terminé] I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scared – MILO & RIOGHBHARDAN EmptySam 5 Aoû - 15:59



❝ I act like I don't fucking care, 'cause I'm so fucking scaring ❞Dan & Milo

Je suis maladroit. Je l’ai toujours été mais plus encore ce soir. Je ne voulais pas faire de gestes brusques, mais ça a été plus fort que moi, j’ai arrêté de réfléchir, encore et voilà où ça nous mène. J’ai voulu montrer le ciel dans sa globalité, pour signifier qu’il existait une étoile qui s’appelait l’Etoile du Berger et qui se trouvait dans le ciel, quelque part. J’aurai pu le faire comprendre de mille et une façons, mais je choisi la plus maladroite en agitant ma main dans tous les sens. Je ne voulais pas lui faire peur et je ne pensais pas arriver à lui faire peur avec un simple geste. Mais il faut croire qu’on en est arrivé là, il n’a plus confiance en moi, au point même d’avoir peur d’un simple geste de la main. Brusque, je vous l’accorde, mais ce n’est que moi, qu’aurai-je pu lui faire sincèrement ? Je n’ai jamais levé la main sur lui et je ne le ferai jamais. Je ne dis rien pourtant et je fais comme si je n’avais rien vu. Il faut croire que ce soir, je ne ferai que ça, faire comme si … Mais au fond de moi, c’est le drame. Je lui ai fait peur. Moi, je lui ai fait peur. Je ne pourrais pas dire que mon monde s’effondre face à cette nouvelle, parce que ça fait un moment qu’il s’effondre, mais disons que ça précipite sa chute. Il a eu peur de moi. Voilà dans quel monde on vit. Je sais que j’exagère certainement et que je dramatise, encore et toujours. C’est mon truc de dramatiser et de tout exagérer. Mais quand même, ça fait mal. Peut-être que dans une autre situation ça ne m’aurais pas fait le même effet. J’aurai certainement ri de sa réaction et je l’aurai charrié, mais ce soir je n’ai pas le coeur à ça. Cette réaction me rappelle un peu trop mes erreurs passées et ce n’est pas fait pour me faire plaisir. Je sais que je suis trop sensible et que je me fais du mal pour rien. Que peut-être tout ça n’a rien à voir avec moi mais il n’empêche que ça m’a blessé. Pourtant je ne dis rien et continue, comme si de rien n’était. Je peux sentir son bras autour de ma taille, qui me donne l’illusion de m’encrer à ses côtés et je tente de m’accrocher à ça. Je tente de me persuader que ce n’était qu’une illusion, qu’il n’a pas sursauté, qu’il ne s’est pas éloigné. Après tout, il est toujours à mes côtés non ? Oui, voilà, disons nous cela, ça ira mieux…


Je garde les yeux braqués sur le ciel, histoire qu’il ne puisse pas lire sur mon visage mon trouble ou ma peine. Et je tente de lui trouver cette maudite étoile, sauf qu’en dehors du fait que je sais que c’est la plus brillante, j’ignore tout d’elle. La plus brillante, grosse blague, elles brillent toutes de la même façon à mes yeux. Mais bon, si ça peut leur faire plaisir de penser ça, alors soit. J’échoue dans ma mission. Je l’emmène ici pour regarder les étoiles et je ne suis pas foutu de lui en trouver une seule. Bravo Milo, on repassera comme guide. La prochaine fois je lui montrerai le jardin, au moins là je sais que je serais plus capable de maîtriser le sujet et j’aurai moins l’air d’un naze. Je lui montre une étoile où ce que je prends pour une étoiles sauf que je réalise que c’est un avion. Sérieux Milo, t’aggrave ton cas de seconde en seconde, c’est affligeant. Je tente tourner tout ça à la plaisanterie et étrangement ça marche. Il ne rit pas aux éclats, mais au moins il lâche un léger rire, c’est toujours ça de pris. Il me demande où il va et pour le coup, je l’ignore totalement. Il peut aller n’importe où, n’importe où sauf ici et ça c’est une chance, même s’ils ne s’en rendent pas compte. Je garde où on se trouve, tente de trouver le nord et une fois repéré, je tente ma chance dans des hypothèses. « Ben si je ne me plante pas, il va en direction du Sud Ouest alors je dirais … l’Amérique … le Costa Rica pourquoi pas … Cuba …. Les Caraïbes … ou encore Rio de Janeiro …. Une destination au soleil j’en suis sûr !! » Oui, au vu de sa destination, je dirais un pays du Sud, ensoleillé où il fait bon de vivre. Après peut-être que je me plante totalement et il va juste s’arrêter en France ou en Espagne. Mais même là bas ça serait mieux qu’ici. Ma main est retombée après mes explications, arrêtant de m’agiter dans tous les sens et je sens sa main se glisser dans la mienne et la serrer. Je la serre à mon tour. Ce contact me rassure un peu et me fait oublier légèrement qu’il y a quelques instants, il a eu peur de moi. Il faut que j’arrête de penser à ça, je me fais mal pour rien. Il faut que je profite de ce qu’on a pour le moment, c’est tout ce qui compte.


Le silence retombe. Il ne relance pas la conversation, il faut croire qu’il en n’a pas envie. Je garde sa main dans la mienne mais j’avoue ne plus savoir quoi dire. Alors je ne dis rien, ne sachant pas vraiment quoi faire, alors je me contente de regarder les étoiles, détournant parfois le regard timidement pour le regarder discrètement. Et puis sa voix retentit de nouveau dans le silence de la nuit. Si ? Si quoi ? Si on remontait ? Mon coeur se serre, attendant avec angoisse la suite de sa phrase, même si au fond de moi je la connaissais. On ne peut pas rester éternellement debout ici, ce serait stupide. On ne regarde même plus vraiment les étoiles donc ça n’a plus vraiment d’intérêt d’être ici. Surtout si c’est pour qu’il tombe malade. Il propose de rapprocher nos lits de sa table de nuit. Je le fixe, étonné. Pourquoi il veut qu’on fasse ça ? Pour me tenir la main ? J’ai du mal entendre je pense. Je le fixe encore plus étonné et malgré moi un sourire se dessine sur mes lèvres. Il veut que l’on rapproche nos lits pour qu’on puisse se tenir la main durant la nuit ? Sérieusement ? Il rajoute que ça ne pourrait pas se faire ce soir vu que tout le monde dort déjà mais qu’on pourrait le faire demain. Mon coeur bondit involontairement dans ma poitrine. J’aime son idée. « Oui … Je veux bien que l’on rapproche nos lits … J’aime bien ton idée ! » Aimait bien n’était certainement pas le terme adéquat. J’aimerai que le monde disparaisse pour nous laisser seul et qu’on puisse être dans le même lit. Mais vu qu’il est impossible de virer tout le monde de la chambre pour être enfin seul, il faut croire qu’on devra se contenter de ce qu’on pourra avoir. Alors oui, au fond peut-être que le mot “aimer” correspond actuellement à ce que je ressens, même si je préférerais plus, il faudra bien se contenter de ce que l’on a. Et puis arriva le moment tant redouté. Il veut remonter. Je baisse involontairement la tête. Je ne veux pas qu’il parte sauf que je n’ai plus rien pour le retenir. Il s’éloigne de moi et c’est un nouveau déchirement. Je devrais commencer à m’y habituer, sauf que ça fait toujours aussi mal que la première fois, à croire qu’il y a certaines choses dont on ne s’habitue pas. Je hoche la tête. Oui, s’il veut rentrer je ne peux pas le retenir, il m’a déjà fait plaisir en venant avec moi dehors pour “admirer” les étoiles. J’allais rester, parce que sincèrement je n’ai pas envie de partir, mais sa demande m’empêche de le faire, alors je hoche de nouveau la tête. « Je ne voudrais pas que tu attrapes froid. » Lui dis-je dans un sourire. Sauf que je n’ai pas envie de sourire. Je ne veux pas qu’il parte, je ne veux pas remonter, ni qu’il me lâche comme il vient de le faire. Mais je ne dis rien et le suis docilement. Nous remontons dans notre chambre, la mort dans l’âme. Il ne me reste qu’à espérer que demain il se souviendra de sa proposition et qu’on la mette à exécution. Mais ça, il n’y a que l’avenir qui nous le dira.

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Zola Rylee Shaw
“Pour qu'un amour soit inoubliable, il faut que les hasards s'y rejoignent dès le premier instant.” Kundera Milan ♦ by dream's
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