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L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo
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Message(#) Sujet: L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo EmptyMer 2 Nov - 2:34

Flash info : j'aime plus ma vie - ce qui est tout de même un peu ennuyeux.
Les oiseaux ne chantaient plus, le soleil ne brillait plus : je logeais dans un cachot froid, humide et insalubre, en compagnie des rats rébus de la société. Je tenais le coup, encore trop ahurie par la situation pour seulement réaliser que je n'allais pas me réveiller au petit matin au fond de mon lit avec un horrible cauchemar en tête, de ceux qui restent quelques instants intacts avant de se consumer, jusqu'à ne plus laisser dans les tréfonds de l'esprit qu'un vague sentiment de malaise dur à décrypter. Faute de lit, j'avais investi le matelas à côté d'Ashley. Je dormais mal et ne m'en plaignait pas. Pas le cœur à faire la diva. Je me tournais et me retournais toute la nuit sous une pile de vestes et de pull-overs, et surtout, je fermais ma gueule. C'était comme ça. Vers minuit et quelque j'avais entendu quelques reniflements, quelques sanglots étouffés dans les manches des vestes de survêtement. Les petits pleuraient beaucoup, et je me faisais un devoir de les réconforter, de leur dire d'être forts et de ne pas désespérer, de leur promettre que tout allait s'arranger – rien de plus pessimiste qu'un gosse de onze ans. En défiant leurs regards sceptiques, j'affrontais mon propre doute. Combien de temps avant que le ministère n'envoie les aurors ? Et combien de tentatives pour reprendre le château ? Nous autres nés-moldus n'étions pas seulement des esclaves tous désignés, nous étions aussi des otages tout désignés, le genre qu'on pouvait aisément menacer d'exécuter pour faire pression sur les gouvernements.
Deux jours déjà... Putain, ce que c'était long, deux jours. Le problème des corvées physiques, c'est que cela laissait la tête libre pour cogiter. J'échafaudais des plans, des stratégies, je passais en revue toutes les options, tous les possibles, je divaguais. Surtout, je pensais à ma famille. A Ben, à Lucy, à mes jumeaux et à mon Charlie, mon tout petit. J'aurais tout donné pour entendre ma mère se lamenter sur ma coiffure, et mon père envisager le plus sérieusement de me faire entrer au couvent. Jamais je n'avais eu autant besoin de me blottir contre son torse de malabar...
C'est la pensée amère qui m'habitait lorsque cet enfoiré de Doyle jugea bon de l'ouvrir. Doyle, c'était un des nouveaux pions de l'école, un de ces mangemorts nouvelle génération. Il n'avait pas inventé l'eau chaude, mais il était sadique, et il aimait se sentir supérieur. En prime, il ne m'aimait pas beaucoup. Mes mains étaient plongées dans le bac à vaisselle, et je sentais son souffle chaud dans mon cou. Du coin de l’œil, je voyais son menton carré, et sa barbe blonde. Je retins un mouvement de recul.

« Alors, p'tite dégénérée, tu frottes pas très vite je trouve. Tu veux un coup de main, peut-être ? »


La dégénérée, c'est comme ça qu'il m'appelait, à cause de mes cheveux, sans doute. Je ne bronchais pas. Ashley était juste à côté de moi. Elle, il l'appelait le cafard, également à cause de ses cheveux. Rien de bien méchant à priori, mais il fallait voir avec quel dégoût il insistait sur les surnoms.
Il allait continuer sur sa lancée, sûrement me menacer un peu, m'insulter, et voir jusqu'à où je pouvais rester sagement à ma place. Je le savais, car il avait fait la même chose le jour passé, sans succès. Mécontent de mon manque de réaction, il avait quand même fini par me gifler.
Je me préparais sans broncher à l'épreuve qui allait suivre, lorsqu'un bruit de vaisselle volant en éclat se fît entendre. C'était un gamin aux cheveux noirs – je ne lui donnais pas plus de treize ans – qui avait fait tomber une pile d'assiettes.

« Dé... Désolé, j'ai pas fait exprès, je... »


« Empoté de sang-de-bourbe, même pas foutu de servir tes maîtres correctement.. Tu sais combien ça coûte, cette vaisselle ? J'vais t'inculquer la valeur de l'argent, tu vas voir.  »

Un sourire vicieux naquit sur ses lèvres. Je crois bien qu'il me regardait de nouveau.

« La dégénérée, tu viens ici. Tu vas le corriger comme il se doit. »


Mes doigts se crispèrent sur une fourchette.

« T'es sourde ? Viens ici et fais ce que je te dis ! »

Je prenais une profonde respiration avant de me retourner.

« Non. »


Son sourire disparut.

« Répète un peu ça pour voir. »


« J'ai dit NON. »
repris-je d'une voix forte. « J'frapperai pas ce gosse, ni aucun autre d'ailleurs. »

Ce fût rapide. Avant que j'ai pu réaliser, il m'avait attrapée par les cheveux.
Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien. J'aurais aimé pouvoir dire qu'il puait de la gueule, mais à la vérité, son haleine rappelait un steak, frites.

« Fais le ! » hurla t-il.

« Plutôt crever ! »


Sur ces bonnes paroles, j'eus la merveilleuse idée de lui cracher à la gueule. Sans mentir, malgré ce qui allait suivre, ça en valait la peine.
Son poing me cueillit en pleine mâchoire. Quelques instants plus tard, j'étais à quatre pattes sur le carrelage, encaissant des coups de pied dans les flancs, puis dans le ventre. Ne pas vomir était une épreuve de tous les instants.

« Petite salope ! T'es rien, t'es personne ; tu fermes ta gueule et tu obéis ! »


J'avoue volontiers que je n'écoutais plus. Je m'étais écroulée par terre et je fermais les yeux, en attendant que ça s'arrête, tout simplement. Le bon côté, c'est qu'il avait complètement oublié le gamin.


Dernière édition par Sloane M. O'Connor le Dim 22 Jan - 11:08, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo EmptyDim 6 Nov - 17:43

L'enfer, c'est les autres

- Sloane M. O'Connor -

CITATION.



Merde, merde, merde, merde, merde...
C’était réel tout ça ? L’attaque, la prise de pouvoir, les morts, l’enfermement, les corvées... C’était réel ? Je n’allais pas me réveiller un beau matin avec la peur au ventre, et l’envie grandissante de vouloir me changer les idées par tous les moyens possibles – même à la beuh je n’aurais pas du non. Ça faisait deux jours. Deux putains de jours. Je n’avais pas fais de vagues. J’étais encore dans le déni total. J’étais... un fantôme. Ouais, voilà, j’étais l’ombre de moi-même durant ces deux jours. Je dormais avec Sloane, on se tenait chaud l’une l’autre sous des couvertures qui n’en étaient pas vraiment, et bien que dans d’autres circonstances j’aurais apprécié sa présence dans mon lit – phrase à ne pas ressortir de son contexte – je devais dire que là, je dormais mal. Je ne me sentais... pas bien.
Merde, merde, merde, merde, merde...

Je n’avais donc pas encore réalisé totalement dans quel merdier on était fourrés. On avait beau me dire que ce qui se passait était vrai, que cela ne changera pas avant un moment que ce que l’on vivait était réel ; dans ma tête, j’avais encore l’espoir fou que ce ne soit qu’un cauchemar magnifiquement bien organisé, et qu’une nana de mon dortoir finirait par me réveiller en me frappant car elle en aurait marre que je fasse du bruit dans mon sommeil. Et je lui dirais sans doute merci. Bordel qu’est-ce qu’elle branlait cette nana pour ne pas me réveiller tout de suite ?

Nous étions à la plonge. Par nous j’entends quelques nés moldus, dont Sloane. Fait étrange on était assez souvent ensemble, certainement les mangemorts avaient-ils compris qu’un lien nous unissait et donc que c’était drôle d’en martyriser l’une en face de l’autre – bref, je ne m’en plaignais pas vraiment, bien que ce ne soit pas comme si nous pouvions discuter de la vie et du beau temps. « Alors ça gaz ? – Oh oui, un mangemort m’a fouetté aujourd’hui. – Ah cool, t’as bien eu mal sa mère ? – Grave, j’ai trooop kiffé wesh ». Non, juste, non !
Doyle, le mangemort qui nous surveillait, commença encore une fois à s’en prendre à Sloane. Par-dessus mon épaule, je lui lançais un rapide regard de mépris avant de reprendre ce que je faisais. J’avais l’impression qu’il se croyait trop intelligent et supérieur alors que ce n’était qu’une merde répugnante. J’suis sûre c’est le genre de gars à tenter d’en profiter un max lorsqu’il avait un minimum de pouvoir, et je ne voulais pas vraiment savoir jusqu’où il pouvait aller.
Je sentais donc que ça allait être encore un monologue de lui insultant une Sloane impassible. C’était bien parti pour, semble-t-il que Doyle prenait un malin plaisir à s’en prendre aux gens un peu différents. Ah bah ouais, Sloane faisait carrément partie des « gens différents » avec sa coupe de cheveux à en faire saigner les yeux – d’ailleurs j’avais comme l’impression qu’en ce moment, elle accentuait la chose pour faire chier son monde. Cependant, Doyle fut interrompus par un bruit de cassage de vaisselles. Bruit qui me fit me tourner vers l’enfant qui fit la bourde, d’ailleurs, mais Doyle sembla ne pas se rendre compte que plus personne ne bossait pour regarder la scène.
Ce qui se passa par la suite fut tellement rapide que je ne compris pas tout de suite ce qu’il se passait. Il s’en prit de nouveau à Sloane, voulant l’obliger à corriger le gosse – tseuh, quelle personne saine d’esprit obéirait de toute manière ? – ce qu’elle refusa, bien évidemment. Ce qui lui déplut, bien évidemment. Et les coups fusèrent.

Il frappait Sloane.

Je crois bien que c’était ce moment. Ce moment qui me fit réaliser à quel point j’étais dans la merde. A quel point nous étions tous dans la merde. Ce fut ce moment qui me ramena les pieds sur terre. Nous n’étions pas dans un rêve – et certainement pas le mien. Nous étions bien dans une réalité néfaste et empoisonnée, nous étions bien des serviteurs pour le compte de ces putains de mangemorts sous peine de nous faire torturer jusqu’à en perdre la raison. J’aurais pu dire « jusqu’à la mort », mais au vu du sadisme des mangemorts, la mort serait bien trop douce à accorder à des nés moldus. Des « Sangs-de-bourbe », comme ils disent.

Et il frappait Sloane.

Mon corps réagit de lui-même. Le coup partit.
J’avais dans la main un verre en à pied, que je lui lançais en pleine face. Il se le prit avec violence. Le verre éclata, et il se mit à saigner en grognant. Il eut même un mouvement de recul tout en se tenant le visage. Je ne pouvais donc plus voir son expression, mais je sentais qu’il ne devait pas sourire en mode « waouh, nice tir ! J’te donne un 9/10 et CA, J’ACHETE ! » (#tmtc).
Je ne perdis pas mon temps. Je me saisis d’un couteau et je bondis entre lui et Sloane. Je tentais de lui mettre un coup, d’enfoncer mon couteau dans son putain de torse pseudo-viril, mais il l’évita. Un deuxième coup : il l’évita aussi en reculant. L’effet de surprise était même passé, et ce fut au troisième coup qu’il se saisit de mon poignet pour m’arracher mon couteau avant de me tordre le poignet. Je lâchais un p’tit gémissement avant de me prendre un coup de poing qui me mit à terre.
Il sortit sa baguette alors que je me relevais sur mes genoux à l’aide de mes mains, et j’eus une sourde peur de ce qui allait suivre.

« Endoloris »

Le sort fusa dans ma direction. Et très vite, une douleur atroce me fit me tordre de douleur à terre, tandis qu’un cri sortait de ma bouche. C’était comme si tous mes os se broyaient, se tordaient, formaient des angles improbables et que quelqu’un s’amusait à les bouger pour me faire doublement mal. C’était comme si mes trippes se tordaient, se nouaient, tentaient de sortir de mon corps par ma bouche. Je crois même qu’un filet de bave avait passé la barrière de mes lèvres alors que mon corps bougeait frénétiquement de lui-même.
Aussi vite que la douleur arriva, elle partit. Mon corps me faisait toujours un peu mal tandis que je reprenais mon souffle, les yeux écarquillés par l’horreur que je venais de subir. Instinctivement, je me roulais en boule dans le vain espoir que cela me protège d’une nouvelle salve de douleurs. Car Doyle, qui avait prit un malin plaisir à m’entendre crier, sembla vouloir réitérer l’expérience.

« Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? » cria une voix forte vers l’entrée des cuisines. « Doyle ? »
« Elles m’ont manquées de respect et ont sapées mon autorité ! »
« Tu les as puni ? »
« Oui mais… »
« Alors tu te calmes, et les larves par terre vous allez nettoyer le bordel, toutes seules ! Et Doyle va te faire soigner ! C’est clair ? »

J’eus un léger gémissement, qui semblait vouloir dire « oui ». Doyle grommela dans sa barbe avant de sortir de la cuisine. Les autres nés moldus partirent aussi, pour une autre tâche, laissant la pénible corvée de nettoyer le bordel que nous avions créés, en plus de finir de nettoyer la vaisselle.
Génial... tout simplement, génial.
code by lizzou — img/gifs by TUMBLR — 1 228 WORDS.



Dernière édition par Ashley M. Rosenbach le Mer 10 Mai - 18:54, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo EmptySam 28 Jan - 0:06

Je me figeais. Mon sang ne fît qu'un tour, la panique me glaça les entrailles, forçant le passage d'une seule violente poussée. Le monde avait cessé de tourner. Ashley se tordait de douleur face à moi et le monde ne tournait plus du tout. Elle hurlait. Chacune de ses plaintes était un autre coup de lame qui m'écorchait les nerfs. Et elle continuait de hurler. Je ne pouvais plus penser à rien d'autre. Ashley hurlait. Elle souffrait et mon cœur menaçait d'exploser.
Il fallait que je me lève. Il fallait que je la défende, que je tienne tête à Doyle, que j'attire son attention sur moi et sur moi entièrement. Je préférais qu'il me fasse du mal, à moi. Qu'il continue de me frapper, que mes côtes remontent jusqu'à ma gorge, pourvu qu'Ashley ne subisse pas sous mes yeux un autre Endoloris. J'appuyais sur mes avant-bras, soulevait mon dos et le reste de mon corps meurtri, en vain. Le cœur au bord des lèvres, je retombais au sol avec un gémissement étouffé. La douleur irradiait mon flanc, mon estomac semblait vouloir s'ouvrir en deux.
Recroquevillée sur elle-même, Ashley avait cessé d'émettre le moindre son lorsque je réussis à me retourner sur le dos. Sa poitrine se soulevait à peine, ce qui me suffoqua. Un autre homme avait fait son entrée dans les cuisines. Il était plus grand, mais aussi plus maigre que Doyle. Dans un autre contexte, je l'eus pris pour un elfe bâtard, lointain cousin de Legolas. Il demanda des comptes à son acolyte, jugea de la situation et donna ses ordres à Doyle. Ashley et moi avions à tout nettoyer, mais je m'en foutais. Doyle allait débarrasser le plancher, il ne pouvait pas faire autrement. Il n'allait plus rien faire à Ashley, et c'est tout ce qui comptait. Elle était en sécurité pour le moment. Elle était en sécurité et le gamin aux cheveux noirs était sorti du viseur de Doyle. J'avais gagné cette manche, mais à quel prix ? Ashley n'aurait jamais dû être blessée à cause de moi, c'était la dernière chose que je voulais.

« C’est clair ? »


J'entendis Ashley gémir doucement. Je ne bronchais pas. Le regard sombre de Doyle croisa le mien, débordant de haine et de menace. Mes yeux restèrent accrochés aux siens, je ne les détournais pas. Je le sentis se tendre, prêt à reprendre là où il s'était arrêté. L'autre le dissuada d'un raclement de gorge. Ils s'en allèrent finalement, emportant dans leur sillage le reste des élèves. Le silence régnait sous les cuisines. Ashley n'avait pas bougé.
Non sans quelques jurons psalmodiés entre mes dents serrées, je réussis à passer à quatre pattes, et me trainait jusqu'à sa silhouette, rétractée en une boule compact de nerfs en pelote. J'appris à mes dépends, après quelques quintes de toux, qu'il valait mieux respirer doucement. Je ne prêtais guère attention à ma lèvre en sang, ne voyant qu'Ashley. Je posais une main sur son épaule, tout en douceur.


« Ash, ça va aller ? »
murmurais-je avec hantise.

Je l'étudiais du regard. J'avais vraiment besoin qu'elle réponde à cette question, n'en sachant moi-même rien. Elle n'avait pas l'air bien, ce qui m'inquiétait profondément.


« Tu aurais dû rester en retrait. »
, ajoutais-je après un moment.
« Je ne veux pas que tu subisses pour moi. C'est pas juste, tu... je veux dire... Doyle aurait pu te faire bien pire. Il voulait... te faire bien pire. »


Je tentais de dérouler le bras d'Ashley, désirant rencontrer son regard. Ce faisant, ses hurlements continuaient de raisonner à mes tympans, me faisant frisonner d'angoisse. Je sentais instinctivement que ce n'était que le commencement. J'étais condamnée à ne jamais oublier ce moment, et sans doute, à me sentir responsable pour longtemps.
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Message(#) Sujet: Re: L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo EmptyVen 12 Mai - 17:59

L'enfer, c'est les autres

- Sloane M. O'Connor -

« Faut voir le bon côté des choses. Les poings de l’autre con t’ont rendu moins moche. »

Je me concentrais sur ma respiration. La bouche à moitié ouverte, j’inspirais le plus d’air possible et j’expirais le plus doucement possible. Les yeux fermés, je sentais vaguement que mon corps s’était mit à trembler alors qu’il était recroquevillé sur lui-même. C’était une position fœtale totalement défensive et instinctive. En même temps, je doutais que j’allais péter la forme après un endoloris.
Mon corps me faisait mal par endroit, certainement à cause des mouvements anarchiques que j’avais fait inconsciemment lorsque je me faisais torturer. Je m’étais fais mal sans m’en rendre compte, et j’en payais le prix une fois le mangemort partit. J’avais vaguement l’impression que j’étais seule. Enfin, pas tout à fait seule : Sloane était encore là.
Je l’entendis se mettre en mouvement. Je gardais les yeux fermés, souhaitant en mon for intérieur que ce n’était qu’un grand et désastreux cauchemar, et que lorsque je me réveillerai il n’y aurait pas cette douleur. Avec un peu de chance, je m’étais simplement endormie en travaillant à la plonge et il n’y avait pas eut de Sloane battue par l’autre con, ni cet endoloris lancé en traitre. Une main vint se poser sur mon épaule, et instinctivement mes sens se mirent aux aguets et mon corps se tendit. Mais ce n’était pas une main venue pour me faire du mal. Lentement, je déliais mes muscles. Rien que leur contraction me faisait mal, alors j’avais tout intérêt à me détendre. Après tout, les mangemorts étaient partis, non ?

« Ash, ça va aller ? »

La voix de la gryffondor parvint à mes oreilles dans un murmure. Je fronçais légèrement les sourcils tout en ne répondant que par un grognement qui signifiait : lâches-moi. Oui, lâches moi, vas-t-en, laisses moi seule. Je ne me sentais pas bien. J’avais mal partout et j’avais donné un spectacle risible à tout le monde. J’avais honte. Je voulais m’enterrer le plus profondément possible et ne plus voir personne. Ils m’avaient ridiculisée, et ils le savaient très bien.
Elle poursuivit son monologue. Elle n’avait pas l’intention de me laisser. La frustration me prit le cœur et j’eus un haut le cœur que j’arrivais habilement à masquer sous forme de hoquet. Serrant les dents, je me concentrais à nouveau sur ma respiration pour faire passer la soudaine nausée que la situation m’avait procurée.
Qu’est-ce que Doyle aurait put me faire de toute manière ? Un sectumsempra ? Un autre sortilège pouvant me causer encore plus de torts à mon corps. Je doutais qu’il aille jusqu’au viol ou au meurtre. Ce n’était pas un assassin bien qu’il soit bien con, et ce n’était pas un violeur non plus – surtout que je doutais qu’il souhaite se mélanger à du sang impur comme le mien.

Je finis par pousser un long soupire tout en ouvrant lentement mes yeux. Sloane tentait d’attirer mon attention en se saisissant de mon bras, et je me laissais faire. Je n’avais pas la force de résister de toute manière, même si j’avais envie qu’elle me laisse tranquille. Mon regard croisa donc le bleu ciel de la jeune femme. Elle était inquiète, cela se voyait au premier coup d’œil. Cela m’arracha une énième grimace tandis que je tendis le bras... pour lui faire une magnifique pichenette sur son front.

« Idiote, » sortis-je d’une voix rauque. J’avalais ma salive, me raclais légèrement la gorge avant de reprendre. « Tu devrais voir ta tête ! » Un large sourire moqueur réussit à se frayer un chemin jusqu’à mes lèvres tandis que mon regard se fit narquois. « J’devrais te filmer ‘tain comment t’es bête ! »

Je fis un gros effort sur mes muscles et mes articulations pour me relever. Agrémenté d’une grimace de douleur, j’avais l’air d’une grand-mère faisant des exercices matinaux pour se lever de son lit. Je n’avais pas fière allure, ça, c’était certain. La seule chose que je pouvais faire, c’était de ne pas baisser la tête.
C’est donc assise par terre, le dos appuyé contre un plan de table, que je poursuivis.

« J’suis pas en sucre, Miss Unicorn. J’irais mieux d’ici quelques minutes. »

Je marquais un temps d’arrêt en observant du coin de l’œil Sloane. Elle non plus n’avait pas fière allure, ça c’était certain, et sa face inquiète n’arrangeait pas les choses. Come on, on dirait que ses yeux vont sortir de ses orbites à force.

« Faut voir le bon côté des choses. Les poings de l’autre con t’ont rendu moins moche. »

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Message(#) Sujet: Re: L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo L'enfer, c'est les autres ♦ Ash & Slo Empty

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