Une agitation telle qu'il devenait difficile d'en comprendre la raison exact, d'ailleurs y avait-il au moins quelqu'un de mon dortoir qui comprenait ce qui se passait ? Ils se contentaient de se dépêcher, passant rapidement une robe de chambre ou bien une paire de pantoufle pour s'empresser en dehors de la chambre. Comme emporté par cette vague de panique, je fis de même, sans chercher à savoir pourquoi.

Rapidement des bruits se propagent dans la foule et j'entends alors que l'école était actuellement en train de se faire attaquer. Attaquer ? Mon esprit encore engourdi par ce brusque réveil, je ne parviens pas encore à réaliser les informations que j'entends d'une bouche à une autre. Avec d'autres deuxième année, je retrouve les autres Poufsouffle, tandis que le Moine Gras continuait de s'agiter et d'alerter la situation.

Il y a comme un poids à l'intérieur de ma poitrine, c'est alors que je réalise seulement la gravité de l’événement. Je croise le regard d'un de mes camarades de dortoir, lui aussi semble paniqué, apeuré, mais incapable de l'exprimer oralement. Je ne peux m'empêcher de penser à mon frère, Lysander, était-il au courant ? J’espérais qu'il ne se sente pas trop pousser des ailes et se risquer à tout et n'importe quoi. Cette idée m'angoisse d'avantage, je n'ai qu'une envie, prévenir mes parents, rejoindre mon frère et rester avec lui jusqu'à la fin. Malheureusement, Lysander est à Serdaigle et j'ignore encore comment il me serait possible de le rejoindre.

La voix du professeur Breckenridge me coupe alors dans mes pensées. J'estimais qu'il serait préférable de l'écouter et de le suivre, restant ainsi à son écoute, lorsque le mouvement de masse m'emporta en dehors de la salle commune. Nous nous retrouvions dans les couloirs, tandis que je faisais dépassé, ou bien bousculé. Même si je devais connaître certains visage, je n'avais pas l'esprit assez clair pour les reconnaître, mon attention était plutôt porté partout et nul part à la fois. La première confrontation ne tarda pas à résonner. Une explosion résonna, tandis que certains échappaient quelques cris et d'autres craquaient complètement sous la pression qu'offrait notre situation.

Malgré tout, je serrais fermement ma baguette, sans même savoir si je serais capable de quoi que ce soit avec. Pourtant, je savais qu'il était préférable de ne pas douter, de ne pas se poser de question, mais agir. Quelques sorts résonnèrent parmi les Poufsouffle, visant les adversaires. J'aperçu William qui parvint à immobiliser l'ennemi, tandis qu'une fille empêcha un autre d'avancer vers les autres Poufsouffle.

Je reculais d'un pas, mon regard interpellé d'un bout à un autre du couloir, comme incapable de savoir où donner de la tête devant cette horde de visage masqué, lorsque un en particulier retenu toute mon attention. Mon regard était incapable de dégager du sien, je le voyais approcher.

- R-Risctusempra !

Spoiler:

Je n’avais même pas eu le temps de répondre à William, tout du moins je n’avais pas été suffisamment vif pour réagir à sa question. Peut-être que je commençais à regretter seulement de m’être aventuré en dehors du dortoir, mais je voulais absolument retrouver Lysander…même s’il devait certainement se débrouiller mieux que moi. En tout cas, je l’espérais fortement.
L’adversaire commençait un peu trop à prendre l’avantage à mon goût, à moins que mon impression soit faussé par mon incapacité à gérer ma propre protection, pourtant il allait bien falloir que je me débrouille. Après la pluie de verre, je restais dans mon coin, mon regard figé sur le corps de la Poufsouffle.

Soudain, me sortant de mon immobilisme, le seconde Poufsouffle dont le nom m’avait échappé, m’invita prestement à la suivre jusqu’à la salle commune. L’idée me paraissait bonne et raisonnable, mais cela voudrait dire que j’acceptais de laisser mon frère dans je ne sais quelle situation désastreuse. Pour une fois, je n’avais pas le temps de peser le pour et le contre, à vrai dire, je n’avais rien à me demander, si ce n’est retrouver Lysander au plus vite.
C’est un nouveau sort lancé par l’adversaire qui m’empressa de ma décision et qui m’obligea à me replier dans un coin. Je tenais encore ma baguette, surpris de ne pas l’avoir encore lâché de panique. Replié dans un renfoncement, j’entendais l’agitation entêtante et angoissante qui résonnait aux alentours sans pour autant voir ce qu’il se passait réellement à cause de cette obscurité soudaine. Je m’efforçais de trouver un sort qu’il me serait possible lancer sans fausse note au cas où on venait encore à me surprendre.

Bien évidemment, les premiers sorts que j’avais en tête, étaient à la fois inoffensifs et inutiles. Je devais bouger d’ici, trouver un autre endroit où me mettre à l’abris. Regagner la salle commune était sans doute la meilleure solution, mais ce serait sans doute céder à la facilité et à la trouille qui me tordait les boyaux en ce moment même.
Je profitais d’un peu de lumière, une lueur rougeâtre pour tenter pour rejoindre un nouvel abri, lorsque je fus prit de cour et réalisa qu’il s’agissait-là d’une nouvelle attaque de la part des ennemis. Une vague de sortilège rouge déferla dans le couloir, rebondissant d’un part et d’autre du couloir à la manière de balle en caoutchouc que l’on aurait envoyé à pleine puissance. Dans la panique, je rebroussais chemin, retrouvant avec hâte le renfoncement lorsque l’un des sorts ricocha sur mon épaule, arrachant un morceau de tissus de mon pyjama et écorchant mon épaule.
Une douleur vive, mais supportable, semblable à celle d’une brûlure, m’alerta de ma blessure. Rien de grave, d’autres avaient eu moins de chance.

Rapidement, les sorts s’épuisent. La lueur s’atténue et disparaît. A nouveau, l’obscurité envahit les lieux et les quelques victimes qui parsèment le sol disparaisse de mes yeux.
Le calme avant la tempête ; un bruit puissant et dérangeant vient perturber ce court silence. Je grimace à l’entente de cet écho qui ne semble pas annoncer un quelconque arrangement. Le sol se met à trembler violemment, comme si le château tout entier était pris de violente contracture. Tout résonne, les murs vibrent dans mon dos, j’ai comme l’impression que le couloir commence à s’effondrer. Malheureusement, ce n’est pas une impression.

Rapidement, ma planque n’est plus suffisante pour me protéger. Sans réfléchir un instant, je m’échappe. Il devient difficile d’avancer sur le sol tremblant et fissurant. Je tente de ne pas perdre l’équilibre et poursuit ma route sans réellement prêter attention à ceux qui tente de fuir cette nouvelle menace. Le couloir semble se tordre, ou tout simplement cède aux tremblements. Le sol semble se défaire sous nos pieds. Vite, il faut faire demi-tour avant d’être entraîné dans cet effondrement ; Derrière-moi, une portion du sol disparaît au fur et à mesure, ne laissant qu’un trou béant et condamnant une partie du couloir au fil des secondes. Devant-moi, des morceaux de plafonds chutent également, éparpillant des morceaux de gravas par-ci et là. Une course difficile dans la nuit. Un moment d’inattention et je trébuche, plongeant lourdement au sol avant qu’un petit morceau de débris me cogne l’arcade et m’érafle le sourcil. Quelques sorciers continuent leur course, sans réaliser qu’ils fuient en direction des hordes de Mangemort. Des sortilèges fusent à nouveau, frappant les premiers fuyards en tête, d’autres ripostent, ou ils se cachent. Quant à moi, je me redresse, ramassant ma baguette tombé en vol avant qu’un ennemi se matérialise devant-moi.

- FLIPENDO ! Je criais, laissant la panique s’exprimer et laissant la réflexion pour une autre fois.

Spoiler:

Il devenait impossible de ne pas perdre la tête dans toute cette agitation et pourtant, il fallait bien garder cette tête sur nos épaules pour ne pas la perdre réellement. Le couloir était devenu un véritable terrain de bataille avec ces victimes et ces armées. Je me planquais derrière une armure sur laquelle rebondit une série de sortilège lancé par l’adversaire, ou bien encore le sortilège perdu d’un Poufsouffle venait de lancer avant de tomber à terre.

J’essayais de progresser un maximum vers le prochain accès à l’étage, rejoignant un groupe de poufsouffle qui s’arrêtait en plein milieu du couloir, devant une horde mangemort ; pourquoi tout le monde s’arrêtait ainsi ? C’est alors que les mangemorts jetèrent le corps d’un Poufsouffle au sol. J’essayais de frayer un passage parmi le restant de résistant, arrivant finalement à apercevoir le visage bien amoché de William.

Un Poufsouffle se jeta aussitôt à son secours, tandis que les autres sorciers tout autour de moi s’activèrent de nouveau. Quant à moi, je restais au milieu de tout ça, perdant mes moyens devant ce Poufsouffle qui tentait de tirer William hors du terrain afin qu’il soit en sécurité.
Il aurait sans aucun doute fallu que je l’aide, mais mon esprit était incapable de penser, de réagir, mon attention même resta figé sur le corps de William. L’occasion pour qu’un sort me frappe de plein fouet.

J’ai senti un souffle me projeter en arrière, atterrissant lourdement au sol. J’étais incapable de bouger, mon corps crispé par une douleur que je ne connaissais pas encore. Je sentais ma peau me brûler, me tirer sur mes bras, mes jambes, mon visage. De multiple lacération apparurent sur mon corps, laissant pour la plupart d’important saignement. J’essayais de lutter contre cette sensation qui me donnait l’impression de peser aussi lourd qu’une pierre, tous les bruits autour de moins devenait sourd, ma vue trouble…je savais à peine ce qui venait de m’arriver que déjà je me sentais m’évanouir.