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[Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY
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Message(#) Sujet: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyMer 20 Avr - 23:48

Il y avait des choses auxquelles on s'habituait très rapidement. Fêter son anniversaire à Poudlard faisait incontestablement partie de ces choses-là. Du moins, pour le jeune Overton. Pour la cinquième fois de sa vie, il avait ouvert les yeux au beau milieu de son dortoir en ce matin du dix-huit avril. Il était trop – trop tôt peut-être – si bien qu'il n'y avait pas d'autres bruits dans la pièce que la respiration calme de Quincey un peu plus loin. Sans s'en rendre compte, la sienne se cala sur ce rythme qui ne lui appartenait pas et il resta là, étendu sur son lit à fixer le plafond sans le voir, émergeant difficilement avec pour seule compagnie une présence aussi dérangeante que rassurante. Autrefois, il se serait empressé de réveiller son camarade, pour profiter de son meilleur ami plus encore en ce jour spécial qu'il ne le faisait d'ordinaire durant les autres mais les choses avaient changé désormais. Comment en étaient-ils arrivés là ? Comme le jeune homme avait-il pu détruire à ce point l'amitié merveilleuse qu'ils avaient réussi à tisser ? Ce matin, il lui manquait. C'était idiot, il était juste à côté, il n'avait qu'à tourner la tête pour poser son regard clair sur sa silhouette endormie... Son estomac se noua. Oui, il était à quelques mètres à peine, juste là... Il grogna légèrement dans son sommeil et bougea dans un bruit d'étoffe. Son cœur s'accéléra. Les doigts du rouquin se resserrèrent sur sa couverture avant qu'il ne la repousse brusquement et ne se lève, attrapant ses affaires à la hâte et filant dans la salle de bain sans un regard pour Quincey. Ca, c'était une journée qui commençait potentiellement mal. Manque de chance pour lui, c'était le genre de chose qui arrivait souvent. Très souvent. Trop souvent... Il laissa la porte claquer sans culpabiliser une seule seconde de prendre le risque de le réveiller et se glissa sous la douche...

Heureusement, la suite de cet anniversaire fut tout de même plus agréable. Le courrier du petit déjeuner ne lui apporta pas seulement la sempiternelle lettre paternelle mais également une de Maximilien. Ce fut d'ailleurs à celle-ci qu'il s'intéressa en premier, grimaçant malgré lui en voyant le rose qui défigurait le pauvre parchemin qui n'avait rien demandé. Un sourire ravi étira ses lèvres au fur et à mesure de sa lecture... S'il n'avait rien de prévu pour sa soirée, voilà désormais qui était arrangé ! Il ne s'attendait pas à ce que Maximilien Clewstone lui propose de se prendre une cuite entre les murs de l'école mais il fallait bien reconnaître que ça aurait été dommage de refuser une occasion pareille ! Peu de chance qu'elle se représente un jour... Il arracha une page du carnet qui traînait dans son sac, griffonna hâtivement une réponse qu'il accrocha à la patte du hibou qui repartit presque aussitôt, non sans avoir réclamé un petit morceau de sa tartine. Son père, en revanche, avait fait une économie de mots qu'il ne lui connaissait pas. Il n'avait jamais fait preuve d'une éloquence incroyable et faisait généralement en sorte que ses cartes de Noël et d'anniversaire soient aussi courtes que possible mais là, il avait explosé tous les records. « Joyeux anniversaire. » balancé d'une écriture nerveuse et pressée, qu'il imaginait sans le moindre mal des plus désintéressées, et même pas de signature. Ce n'était pas non plus comme s'il avait eu envie d'avoir à faire à un roman mais tout de même. Ils ne se voyaient pas pendant dix mois et c'était le seul chose qu'il trouvait à lui dire ? Il n'avait même pas pris la peine de lui sortir des formules toutes prêtes du genre « prends soin de toi » ou « on se revoit bientôt »... Non, rien de tout ça... Il jeta à peine un coup d'oeil au stylo plume argenté qu'il avait joint à sa lettre – pouvait-on appeler ça une lettre ? – et fourra le tout dans son sac de cours avant d'abandonner son petit déjeuner à peine entamé et de quitter la Grande Salle.

La journée passa à une vitesse folle. Pour la première fois depuis bien longtemps, il n'avait pas accordé une seule seconde d'attention à Quincey, trop occupé à attendre avec une impatience grandissante de quitter la tour des Serdaigle pour grimper en haut de celle d'Astronomie. Il n'avait parlé de cette soirée à personne, pas même à Daniela. Il n'était pas idiot, il savait très bien qu'elle aurait tout fait pour les en dissuader. Pourtant, il avait l'impression d'avoir plus que jamais besoin de décompresser et de penser à autre chose. Ou à rien. Oui, avec un peu de chance, il ne penserait à rien... Fursy n'avait pas eu à chercher bien loin pour mettre la main sur de quoi égayer leurs retrouvailles. Lors de la première sortie à Pré-au-Lard de l'année, alors qu'il cherchait un endroit pour fumer loin de la surveillance des Aurors, il avait contourné les Trois Balais et était tombé sur des caisses attendant sagement d'être rentrées dans la réserve de l'établissement. Il ne lui avait pas fallu bien longtemps pour fourrer l'une des bouteilles de Whisky Pur Feu dans son sac, croisant les doigts pour qu'on ne l'intercepte pas sur le chemin du retour. Mais ça avait été sans compter sur le hasard sympathique qui avait posté une troisième année en train de criser parce qu'on avait remarqué que la signature de son autorisation de sortie était fausse... Elle faisait un tel scandale que le concierge l'avait laissé rentrer au château sans rien en avoir à faire de lui. Depuis, la bouteille attendait sagement son heure au fond de sa valise, bien planquée sous des fringues qu'il ne mettait jamais. Ce soir, elle allait enfin connaître son moment de gloire ! Encore fallait-il que Maximilien ne se défile pas... Ce dont il n'était pas sûr... Il se raccrochait à l'idée que les Gryffondor étaient trop courageux pour jouer les lâches mais il lui venait en tête suffisamment de preuves du contraire pour ne pas réussir à s'en convaincre malgré tout... Il attendit que les couloirs ne se vident et finit par se glisser hors de sa salle commune sous les protestations des quelques élèves encore présents. Oui, des points risquaient de sauter ce soir mais quelle importance ? Ils étaient de toute façon trop loin des Poufsouffle pour réussir à remporter la Coupe alors ça n'était pas une dizaine de points en moins qui changerait quoi que ce soit...

Visiblement, ses craintes n'avaient pas été fondées puisque le jeune homme l'attendait déjà lorsqu'il arriva à leur point de rendez-vous. « Je t'ai manqué, j'espère ! » lâcha-t-il en guise de bonsoir. Pas la peine de perdre du temps en formule de politesse, ils s'étaient vus un peu plutôt, ils s'étaient écrits et ils avaient partagé la plupart de leurs salles de classe. Le Serdaigle posa son sac de cours à côté de son ami, dans un bruit sourd de verre maltraité, et se laissa tomber sur l'un des coussins qu'ils utilisaient durant les cours. Il s'étira discrètement, remonta les manches de son sweat et finit par tendre sa trouvaille à Maximilien. « On va dire que ça te va. J'avais rien d'autre sous la main de toute façon. » Ca changeait de chez lui où il y avait toujours bien plus à boire qu'à manger... Même si son père avait tenté quelques fois de trouver des cachettes dignes de ce nom pour qu'il ne puisse pas mettre la main sur ses réserves personnelles, ça avait toujours été un échec lamentable puisqu'il finissait une fois sur deux trop ivre pour aller se servir lui-même et devait lui demander de le faire à sa place. Fursy chassa ses souvenirs sans le moindre ménagement et adressa au Gryffondor un sourire rayonnant, sincère et amical. Mine de rien, la présence de Churchill dans la vie de son ami ne l'avait pas détourné de lui, pas au point qu'il craignait en tout cas. Si la seule chose qu'elle lui piquait c'était quelques heures en cours durant lesquelles il allait s'asseoir à côté d'elle, c'était supportable. Il voulait même bien la voir d'un œil moins critique qu'il ne l'avait fait jusque là. Enfin, il n'allait certainement pas le dire ni à l'un ni à l'autre. « J'suis sûr qu'à la fin de la soirée tu seras tellement fait que tu regretteras de pas avoir ta bague de fiançailles sur toi, ma belle. » Il ricana, un peu moqueur, et se laissa aller contre le mur de pierre. C'était comme ça que s'annonçait les chouettes anniversaires...
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyDim 1 Mai - 14:18

Encore quelques efforts de sa part et on pourrait bientôt affirmer que Maximilien était ce qui se rapprochait le plus de l'ami exemplaire. Certes, il y aurait toujours une ou deux personnes prêtes à ruiner ses rêves mais rien aujourd'hui ne pourrait anéantir sa bonne humeur. L'anniversaire de son ami Fursy avait été la première information à lui traverser l'esprit en ce levant ce matin et y avoir penser sans que personne ne le lui souffle à l'oreille représentait une grande fierté pour le jeune homme. Parce que malheureusement, il n'y avait pas que pour retenir ses leçons que sa mémoire lui faisait défaut. Mais aujourd'hui, on ne sait pas pourquoi, elle avait coopérer. Miracle. Pourtant, ce n'était pas la date d'anniversaire la plus simple à retenir. Le Serdaigle n'était pas le genre de personne à prévenir deux semaines à l'avance que son anniversaire approchait, bien au contraire, peut-être même qu'il essayait de faire en sorte qu'on l'oubli. Mais pourquoi ? Maximilien secoua la tête pour en chasser l'idée, ça n'avait strictement aucun sens. Fursy était atteint mais quand même pas à ce point là. Puis sa réponse n'indiquait pas du mécontentement, bien au contraire. Et ce soir, ils allaient bien s'amuser. Du moins, le rouge et or croisait les doigts pour que ça soit le cas et que tout se passe bien. Il était un peu gênée de l'admettre mais il n'avait jamais touché à une goûte d'alcool de sa vie. Sauf du champagne mais ça, ça compte pas vraiment... Ce serait une grande première et pire que tout, c'est lui qui avait lancé l'idée. Contre son gré. Dans sa tête, ce n'était que la continuité d'une plaisanterie, jusqu'ici, ça n'avait été qu'un projet dont ils avaient parlés certaines fois pour rire mais sans prendre réellement le temps de le concrétiser. Et voilà que ça allait se faire plus vite que prévu. L'adolescent ne savait pas trop si il devait se réjouir ou paniquer. Quoiqu'il en soit, c'était déjà trop tard pour retourner en arrière.

Mis à part à la bibliothèque où Fursy le rejoignit quelques minutes avant de partir en cours, le rouge et or prit soin de ne plus reparler de leur petit projet durant le reste de la journée. Il ne manquait plus que sa meilleure amie et sa copine soient au courant. Ce n'était pas la peine d'imaginer la scène qu'elles leur feraient, ce serait de toute évidence un très mauvais moment à passer. Généralement roi des gaffes, cette fois-ci Maximilien ne lâcha rien qui pouvait mettre la puce à l'oreille de quelqu'un. Sans doute pour s'être rattacher au petit espoir que le Serdaigle ne retrouverait plus de bouteille d'alcool dans ses affaires et qu'ils devraient alors se contenter de rire comme des idiots pendant quelques heures. Que c'est beau l'espoir... Au moment de quitter les filles, il leur adressa un grand sourire et remercia silencieusement le Choixpeau de ne pas tous les avoir mis dans la même maison lors de leur première année. Ca n'aurait pas été spécialement plus compliqué de s'éclipser mais plus long. Et donc plus désagréable parce que Maximilien ne parvenait pas à se dépêtrer de cette impression de mentir aux deux jeunes filles. Ce fût également une aubaine que Arabella n'ait pas de rondes, au moins elle ne leur tomberait pas dessus. Il ne restait plus qu'à espérer qu'aucun autre préfets ne le fasse à sa place. Si sa bonne étoile ne l'avait pas encore abandonné, son vœu devrait pouvoir se réaliser. Quelle horreur ce serait de voir Franz débarqué ou bien Burgess. Non, la logique voudrait que cette dernière reste sagement dans sa chambre. Il n'y avait pas de raison de la craindre et si ils faisaient suffisamment attention, personne ne les remarquer. Au pied des marches de la tour d'astronomie, Maximilien se fit la promesse de faire attention sans savoir il en aurait réellement la possibilité. Il y avait fort à parier qu'il ne tienne pas l'alcool alors qui sait comment se comporterait-il ensuite. C'était l'occasion de le savoir, étais-ce réellement une bonne idée ?

Encore personne. Fursy ne lui aurait pas fait une mauvaise blague. Sans doute lui avait-il fallût un peu plus de temps pour aller chercher ladite bouteille et la ramener sans attirer l'attention. La tentation de repartir était tentante mais à la place, l'adolescent s'appuya contre le mur et attendit. Pas trop longtemps. « Je t'ai manqué, j'espère ! » Il avait bien fait de ne pas rebrousser chemin, il aurait eu l'air malin devant son ami. « Mais tellement, tu peux pas savoir à quel point. » lui répondit-il en levant les yeux en l'air. « On va dire que ça te va. J'avais rien d'autre sous la main de toute façon. » N'étant pas un grand expert en la matière, Maximilien ne pouvait pas juger. Du coup, ouais, tout lui allait. Il se fiait au jugement de son ami même si un jus de fruit aurait également très bien fait l'affaire selon lui. Enfin, il pouvait pas trop se plaindre, c'était en grande partie de sa faute si ils en étaient là ce soir... Il opina de la tête et attrapa à son tour un des nombreux coussins de la salle. « J'suis sûr qu'à la fin de la soirée tu seras tellement fait que tu regretteras de pas avoir ta bague de fiançailles sur toi, ma belle. »  Et c'était bien ce qui lui faisait peur. D'être mal en point. Pas l'histoire de la bague. Il était encore bien trop jeune pour regretter de ne pas pouvoir enchaîner sa vie à celle de quelqu'un d'autre. Malgré tout, il laissa paraître un sourire. Fallait qu'il se détende un peu, ça ne serait pas forcément une mauvaise soirée. Ca pouvait être sympa même. Il fallait juste y croire et s'en donner les moyens. « Cesse de faire une fixette sur cette histoire de bague sinon je vais finir par croire que tu veux devenir ma femme. » Imaginer le rouquin vêtu d'une robe blanche le fit ricaner bêtement. Ce serait un magnifique spectacle, le genre de truc possible que quand on est pas capable de pas très bien réfléchir. Ce serait presque dommage qu'il n'y en ait pas dans les parages, sauf qu'à tous les coups, Fursy s'en tirerait très bien mais pas le Gryffondor. Non, en fait c'était bien qu'il n'y ait que la bouteille pour leur tenir compagnie ce soir. C'était déjà bien assez.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyLun 2 Mai - 23:27

La simple présence de Max laissait présager une soirée incroyable. C'était en tout cas l'impression qu'en avait eu le Serdaigle quand il avait enfin achevé son ascension et qu'il l'avait vu, là, adossé contre le mur. Ca n'avait pas été gagné, au début, lorsqu'il s'était fourbement rapproché de Daniela et pourtant, aujourd'hui, il était ce qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami. Jamais Fursy ne prendrait le risque de le voir vraiment ainsi, trop troublé par le tournant qu'avait connu sa relation avec Quincey pour prendre le risque de voir celle-ci dérailler de la même manière. « Mais tellement, tu peux pas savoir à quel point. » Son sourire s'agrandit alors qu'il ricanait avec amusement. S'il avait su que cet insupportable piqueur d'amie se retrouverait ici, ce soir, à l'attendre pour fêter son anniversaire loin du monde, bravant par deux fois le règlement, comme si c'était la chose la plus normale de l'univers il ne l'aurait jamais cru. Et il lui en était reconnaissant. Finalement, n'était-ce pas là la famille qu'il n'avait pas vraiment au dehors ? Une famille qu'il n'avait pas plus choisie que la vraie mais qui lui donnait envie de s'y accrocher, qui lui donnait l'impression d'être important. Rien qu'un peu. Suffisamment pour quitter son dortoir en pleine nuit pour jouer les alcooliques sur les toits de l'école. Et quand bien même il ne lui dirait pas, il ne s'était jamais senti aussi reconnaissant qu'à l'instant où le Gryffondor s'était assis à côté, lui promettant silencieusement d'être aussi présent qu'il l'avait toujours été. Ce soir, l'absence paternelle toujours plus pesante n'avait aucune importance. Elle était évincée par la présence de son ami. Et il n'y avait rien au monde qui aurait pu lui faire plus plaisir. « Bien sûr que si, je sais. » déclara-t-il d'un ton faussement prétentieux alors qu'il posait son regard clair et exagérément hautain sur son camarade. « T'as compté chaque seconde qui nous séparait en te désespérant un peu plus à chaque fois tant l'impression que ta vie n'avait pas de sens sans être liée d'une quelconque manière à la mienne était forte. » C'était théâtral et ridicule. Et l'air amusé qui avait pris place sur son visage heureux laissait largement comprendre qu'il en avait conscience et que ça n'était pas grave. Ce soir, il se foutait de tout. Il aurait tout le reste de l'année, trois cent soixante quatre autres jours pour se prendre un minimum en main. Ce soir, c'était la liberté assurée. Il tapota le bras de son ami dans un geste compatissant. « T'inquiète, j'suis là maintenant. » Maximilien finit par sourire enfin. Il n'avait pas vraiment l'air dans son assiette mais Fursy supposait qu'il s'agissait seulement du trac de se faire chopper par il ne savait trop quel préfet. Après tout, si lui se foutait pas mal des points en moins et des retenues en plus – et que son père s'en foutait au moins tout autant – ça n'était pas forcément le cas de tout le monde, ce qu'il avait malheureusement tendance à oublier parfois... Comme là, en fait.

« Cesse de faire une fixette sur cette histoire de bague sinon je vais finir par croire que tu veux devenir ma femme. » Il ne put s'empêcher de rire bêtement alors qu'il ouvrait la bouteille d'un geste machinal et habitué. « Rêve pas, ce sera toi la fille de nous deux. » Cette conversation était particulièrement stupide et pourtant, tout au fond de lui, elle le mettait un peu mal à l'aise. Ca n'avait pas le moindre sens. C'était juste une plaisanterie ridicule. Jamais l'idée de faire sa vie avec son ami ne lui avait traversé l'esprit et il y avait des chances de malade pour que ça n'arrive jamais. Il y avait assez de Hummel pour jouer les pédales à Serdaigle pour ne pas avoir à en rajouter. « Et pas la peine d'espérer l'égalité des sexes et l'partage des tâches. Tu t'occuperas de la baraque et j'rentrerai juste pour bouffer. » L'image même d'un couple qu'on lui avait inculqué. Depuis le départ de sa mère, en tout cas... Mais comme il n'avait que peu de souvenirs d'avant, ça revenait presque à dire depuis toujours. Il se souvenait du jour où ils étaient rentrés, son père et lui, trouvant l'appartement désespérément vide, mais rien d'autre. Sa mère n'avait toujours été qu'une absence, qu'un visage souriant sur des photos froissées quand elles avaient survécu à l'autodafé. « Ce sera la belle vie. » admit-il d'une voix trop rêveuse pour être crédible avant d'avaler une grande gorgée de Whisky et de fourrer la bouteille dans les mains de Max en grimaçant. Il n'y avait à dire, les sorciers étaient vraiment pas doués sur ce point. Ca aurait été tellement mieux de faire la même dans le monde moldu... « C'est ta blonde qui serait jalouse... » Son regard clair se posa sur le jeune homme, aussi embêté par l'idée qu'elle existe dans sa vie que gentiment moqueur. « Enfin, j'comprends que tu me préfères à elle. Je pense que je me préférerai à elle aussi. » Il rit de plus belle et s'étira à nouveau, passant négligemment ses doigts dans ses cheveux roux. Il ramena ses jambes contre lui et laissa ses avants-bras reposés négligemment sur ses genoux. « Sérieusement, ça m'fait plaisir qu'tu sois là. D'passer cette soirée avec toi, genre. Sans fiançailles ni rien, hein, juste avec mon pote quoi. » Un sourire plus sincère que les autres encore illumina faiblement son visage. Dommage que Danni risquait de péter un câble en apprenant ça, sans quoi, ça aurait été vraiment génial qu'elle finisse par se joindre à eux... Ca aurait été purement et simplement le meilleur anniversaire de son existence.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyVen 6 Mai - 15:49

Malgré son manque d'assurance concernant le déroulement de la soirée en tête-à-tête avec Fursy, non seulement le rouge et or resta campé sur sa position au sommet de la tour d'astronomie mais également, afficha un air décontracté en enfonçant négligemment ses mains dans ses poches. Il ne voulait pas afficher sa nervosité de manière flagrante à son ami. Déjà, parce que se serait trop la honte et puis, il ne voulait pas non plus donner l'impression de regretter sa proposition. C'était certes un peu le cas mais principalement parce que Maximilien ne savait pas à quoi s'attendre et que l'inconnu ne lui avait jamais parût comme quelque chose de rassurant. Ca n'avait rien à voir avec le fait de traîner avec le Serdaigle. Au fil des derniers mois, ce dernier était devenu ce qui se rapprochait le plus d'un meilleur ami. C'est pourquoi peu importait les possibles sanctions dont ils écoperaient si quelqu'un venait à leur mettre le grappin dessus. Tant qu'à la fin Fursy se disait être satisfait, c'était le plus important. C'était sa journée et le rouge et or se serait sentit mal de lui avoir fait faux-bond ou d'avoir volontairement éviter quelque chose dont il savait de source sûre que ça lui aurait fait plaisir. Il ne fallait pas non plus systématiquement imaginer le pire. Ce ne serait pas la première fois qu'une infraction du règlement passerait inaperçue. Les préfets n'avaient aucune raison de venir vérifier jusqu'ici parce que normalement, personne n'aurait dû pouvoir y accéder. La faute au professeur d'astronomie qui n'avait visiblement toujours pas compris comment fermer la porte de sa salle... Tant pis pour lui, ça leur rendait service. Ca leur donnait une chance supplémentaire de pas se faire gauler et vu ce qu'ils avaient sous la main, ça n'était pas de trop.

« Bien sûr que si, je sais. » Maximilien leva les yeux vers son ami, ça sentait la connerie à plein nez. « T'as compté chaque seconde qui nous séparait en te désespérant un peu plus à chaque fois tant l'impression que ta vie n'avait pas de sens sans être liée d'une quelconque manière à la mienne était forte. » Tant de conneries en une seule tirade, peu en était capable mais c'était du Fursy tout craché. Cette théorie ridicule n'avait aucun sens et c'est sans doute pour cela qu'elle arracha un fin sourire au jeune homme. « T'inquiète, j'suis là maintenant. » Le Gryffondor leva les yeux au ciel – ou plutôt vers le plafond, mais c'était qu'un détail. « C'est vrai que maintenant j'me sens beaucoup mieux... » commença t-il en feignant d'être touché par tant d'attention. « Je ne sais pas ce que je ferais sans toi... » Par contre, il avait déjà une idée de ce qu'il ne ferait pas. Comm rejoindre la tour d'astronomie en catimini pour se boire une bouteille de Whisky Pur Feu par exemple. La sanction pour avoir amener et bu de l'alcool dans l'enceinte du château devait faire beaucoup plus mal que le simple fait de ne pas se trouver quelque part dans leur salle commune à cette heure-ci. Même si il était plutôt optimiste, Maximilien espérait qu'au cas où, leur punition ne serait pas trop sévère. Il vivrait très mal d'être exclu du château et de ne pas pouvoir terminer sa scolarité sorcière. Que diraient ses parents adoptifs ainsi que leur fille ? Et Daniela ? Et Arabella ? Et Keagan ? Imaginer leurs réactions lui donnait la migraine, mieux valait ne pas y penser. Quitte à se faire peut-être prendre, au moins passer un bon moment pour être sanctionner pour une bonne raison. Et puis, Fursy s'en tirait toujours à bon compte alors autant lui faire confiance et ne se soucier que d'eux ce soir. C'était mieux que de songer à ses craintes qui malgré ses efforts pour les rassurer, revenaient toujours au galop.

« Rêve pas, ce sera toi la fille de nous deux. Et pas la peine d'espérer l'égalité des sexes et l'partage des tâches. Tu t'occuperas de la baraque et j'rentrerai juste pour bouffer. »
Et puis quoi encore ? Maximilien n'avait rien contre les filles et rien non plus contre le partage des tâches mais loin de lui l'envie d'enfiler des robes, de se maquiller avant de sortir et de se faire pousser les cheveux très longs pour que sa féminité ressorte le plus possible. Puis dans son schéma familial, l'homme se bougerait le derrière à la maison aussi. La vision de son ami vendait du rêve mais dans la société actuelle, il y avait peu de chance pour qu'une femme se laisse ainsi marcher sur les pieds. Et elle aurait bien raison. « Si tu comptes sur moi pour faire la bouffe on mangera pizza/sandwich tous les soirs... » Partage des tâches, oui, mais le jeune homme ne se sentait pas de faire les repas. Le ménage, un peu pourquoi pas, sa première expérience en tant que tel s'était plutôt bien déroulée à la ferme. C'était pas encore un as de la propreté mais ça pouvait encore s'arranger, mais qu'on ne lui demande pas autre chose. « Ce sera la belle vie. » Ou pas. Même sans avoir d'idées particulière de la vie qu'il voudrait avoir plus tard, celle que lui proposait le Serdaigle était loin de lui convenir. Difficile à croire mais Maximilien s'imaginait plus tard, avoir une bien équilibrée. Un peu plate peut-être parfois mais la tranquilité ne faisait pas de mal de temps en temps. Ses parents adoptifs ne se plaignaient jamais de leur vie bien rangé et ils lui avaient offerts une enfance heureuse alors c'était un peu normal qu'il ait envie de suivre leur exemple dans l'avenir. Et en attendant d'être grand, il avait le droit d'être insouciant et de faire des trucs sans réfléchir. Comme boire une grande gorgée dans la bouteille et de toussoter comme un idiot après. « Mais... ça brûle ton truc ! » se plaignit-il en massant sa gorge brûlante. « C'est vraiment dégueulasse, comment tu peux aimer boire ça ? » Alors, c'était ça que les grands buvaient en se donnant des airs supérieurs ? Il y avait pas de quoi être fier d'avoir le droit de boire ce genre de truc...

« C'est ta blonde qui serait jalouse... Enfin, j'comprends que tu me préfères à elle. Je pense que je me préférerai à elle aussi. » Ce n'était peut-être qu'une impression mais Maximilien avait l'impression que le rôle occupé par la jeune femme dans sa vie, embêtait un peu le rouquin. Comme si le fait d'être en couple allait lui faire oublier l'existence de ses amis. Cette soirée était la preuve du contraire, Arabella n'était pas son ennemie. « Elle à un prénom. Et désolé de briser tes rêves mais je te ne préfères pas à elle. Et vice versa. » Elle avait beau être sa petite amie, c'était encore bien trop tôt pour que le rouge et or la considère au centre de sa vie. Quant à Fursy, il était important mais il ne passait pas au-dessus des autres. C'est l'ensemble de ses amis qui comptait le plus, pas juste un seul en particulier. Inutile de commencer à faire des préférences et si jamais il devait le faire, son choix se porterait sûrement sur Daniela qu'il connaissait depuis plus de temps que les autres. « Sérieusement, ça m'fait plaisir qu'tu sois là. D'passer cette soirée avec toi, genre. Sans fiançailles ni rien, hein, juste avec mon pote quoi. » Un grand sourire se dessina sur le visage du Gryffondor, content et satisfait d'avoir eu une excellente idée. Le fait qu'il ne s'était pas exactement attendu à ce qu'ils la mette en place ce soir n'était qu'un détail. Le rouquin n'était pas obligé de le savoir. A moins qu'il n'en ait déjà conscience. Mais peu importe, l'idée restait quand même celle de Maximilien et puis, ça valait largement le coup de risquer une sanction pour entendre ce que Fursy venait de lui dire. « J'suis content d'être là aussi. C'est largement mieux que de passer le reste de ton anniversaire tout seul dans ton coin, non ? » Hormis l'unique boisson au goût horrible qu'ils avaient à disposition, tout était parfait. Un jus de citrouille aurait pu faire l'affaire et si ça se trouve, ils auraient même pu convaincre Daniela de venir avec eux. Elle aurait pas risqué grand chose et ils se seraient sans doute beaucoup plus éclatés. Parce que la Poufsouffle avait le pouvoir de semer la bonne humeur sur son passage. Un vrai petit rayon de soleil pour tous ses proches.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptySam 7 Mai - 12:29

Ils ne risquaient rien. Ou pas grand chose. Rien qui mérite de perturber cette soirée qui s'annonçait déjà géniale en tout cas. Au pire, ce serait quelques points en moins. Une heure de retenue. Ou deux. Trois peut-être en fonction de l'état dans lequel ils seraient quand on leur tomberait dessus. Peut-être finiraient-ils par être envoyé chez leur directeur de maison pour se faire remonter les bretelles. Ou directement chez McGonagall en personne. Au beau milieu de la nuit, ce serait cool. Que l'autorité suprême de Poudlard se déplace pour venir les enguirlander, alors qu'ils seraient sûrement trop alcoolisés pour réaliser pleinement le désastre de la situation, ça relevait presque d'un défi qu'il était prêt à accepter. Fursy imaginait sans mal son père émerger tout aussi difficilement le lendemain matin pour tomber nez à bec avec un hibou matinal, lui apportant la bien triste nouvelle : son fils unique suivait ses traces. Qu'est-ce que ça pourrait lui faire ? Il avait l'habitude. Après tout, il n'était pas rare que l'adolescent finisse ses soirées dans un aussi piteux état que son géniteur, comatant dans son lit jusqu'à ce que ses amis lui apprennent qu'il était l'heure de recommencer. A Rochdale ou à Poudlard, ça pouvait bien être la même histoire. Il y avait forcément des choses plus graves qu'une cuite ou une quelconque insolence. Il ne se faisait pas de soucis sur ce point, Garrett Overton avait bien mieux à faire que de s'inquiéter des vagues ennuis que s'attirait son gamin. « C'est vrai que maintenant j'me sens beaucoup mieux... Je ne sais pas ce que je ferais sans toi... » Le rouquin hocha la tête comme un psy en plein exercice de ses fonctions et soupira comme s'il ne voyait vraiment pas de réponse à cette question. « Tu errerais sans doute comme une âme en peine à ma recherche jusqu'à la fin de tes jours. » C'était un avenir enviable. Un peu plus et il regretterait presque de ne pas le lui offrir. Il méritait quelque chose d'aussi grandiose, au moins ! Et puis, sans lui, il ne connaîtrait pas les joies de violer sauvagement et consciemment le règlement pour des causes qui n'étaient pas aussi bonnes qu'elles voulaient bien le laisser paraître. N'auraient-ils pas pu se contenter d'un soda au beau milieu de l'après-midi ? Evidemment que si. Rien ne les avait obligé à grimper jusque là pour s'enivrer comme si tout était normal.

« Si tu comptes sur moi pour faire la bouffe on mangera pizza/sandwich tous les soirs... » Il haussa négligemment les épaules. Il croyait que ça se passait comment, chez lui ? D'accord, c'était le genre de chose dont il ne parlait pas, jamais, personne n'avait la moindre idée de ce qu'il se passait une fois la porte close mais ses repas s'en rapprochaient grandement. De toute façon, son père ne s'en occupait pas, se contentant de rentrer à moitié bourré du pub du coin en beuglant qu'il y avait intérêt à ce que la bouffe soit prête. Et elle l'était, généralement. Mais ça n'était pas de la haute gastronomie, du moment où c'était comestible ça suffisait... Ses repas n'avaient jamais rien eu de très équilibrés. Pâtes, pizzas, pâtes, sandwichs, pâtes, patates... Il avait au moins l'embarras du choix et s'évitait tout ce qui était vert et qui ressemblait de près ou de loin à un légume. Dans le fond, il avait fini par prendre la place de sa mère, celle de maîtresse de maison, seul responsable de la bouffe et du ménage... Il n'y avait qu'à voir l'état déplorable de l'appartement quand il rentrait de King's Cross pour réaliser qu'on comptait réellement sur lui pour ça. Il avait toujours fait avec, s'exécutant sans broncher. Parce que son père en faisait déjà assez, qu'il se tapait des journées à rallonge pour trois fois rien histoire qu'ils aient un toit, il ne se voyait pas en plus lui demander de se charger des tâches ingrates, des trucs qu'on laissait aux gonzesses d'ordinaire. « J'pourrai jamais trouver meilleure femme que toi, en fait. » rit-il alors qu'il se laissait aller contre le mur derrière lui. Il fallait le dire vite... Il aurait pu la trouver plus blonde, avec des formes plus généreuses, peut-être même plus obéissante et trop occupée à être idiote pour remarquer qu'il n'en avait pas grand chose à faire de sa tronche. Il gardait malgré lui à l'esprit l'image de la femme parfaite avec laquelle on lui avait bourré le crâne pendant des années : belle et parfaitement stupide, une sorte d'esclave docile sans la moindre jugeote, incapable de subvenir à ses propres besoins et bien trop reconnaissante de tout ce qu'on pouvait faire pour elle pour envisager une seule seconde de partir, quoi qu'il puisse bien se passer. Sa mère n'était pas comme ça. C'était pour ça qu'elle s'était barrée. Une erreur à ne pas recommencer, évidemment. « Et si t'es sage, t'auras un lave-vaisselle, ça t'évitera de faire la plonge en plus de tout l'reste. » Il espérait que Maximilien lui en serait au moins reconnaissant. Il s'apprêtait à lui offrir une vie de rêve, tout de même, c'était pas rien !

Le Gryffondor finit par porter la bouteille à ses lèvres sous le regard étonné de Fursy. Eh bah dis donc ! Il était sérieux, en fin de compte ! Prêt à prendre les chemins tortueux qui le mèneraient immanquablement du côté sombre. Il faudrait songer à l'inviter à passer quelques jours à la maison, histoire de parfaire son éducation. Manque de chance, l'once de fierté qu'il avait bien pu ressentir s'écrasa lamentablement comme une bouse d'hippogriffe à la réaction du pauvre Max. « Mais... ça brûle ton truc ! C'est vraiment dégueulasse, comment tu peux aimer boire ça ? » Et ça toussait et ça avait l'air au bord de l'agonie. Non mais vraiment ! Il ne put s'empêcher de rire, clairement moqueur, alors que ses doigts se refermaient sur le goulot. « Non mais quelle tapette, j'te jure ! » Il s'enfila une nouvelle lampée et leva les yeux au ciel comme si toute la déception du monde venait de s'abattre sur lui. « Fallait m'le dire, j't'aurais ramené du Champomy. » Il n'avait pas ça en stock. Il ne savait même pas s'il y en avait dans les réserves de l'école. Du jus de pomme aurait sûrement fait l'affaire. Paye ta soirée. Pour un peu qu'il ramène des cookies, ils auraient pu se faire une merveilleuse soirée pyjama en se brossant mutuellement les cheveux avant de se mettre du vernis à ongle à paillettes. Il valait vraiment qu'il s'éloigne de cette image de gamine pour jouer les hommes, rien qu'une fois dans sa vie. « Je suis sûr que tu finiras par comprendre l'intérêt. Et que tu recommenceras un jour, va... » Peut-être pas tout de suite, il semblait trop sage, trop innocent, trop... Trop Maximilien pour ça. Mais un jour. Et il repenserait sûrement à cette soirée-là en réalisant que ça avait été le début de la fin, celle qui le mènerait un jour à sa perte. Belle perspective d'avenir. « Elle a un prénom. Et désolé de briser tes rêves mais je te ne préfères pas à elle. Et vice versa. » C'était pas une réponse, ça ! Il voulait vraiment pas se mouiller, celui-là, tiens ! Il lui mit un discret coup de coude. « J'avais oublié que tu n'étais qu'amour et que tu en offrais autant à chaque personne qui t'était proche. » Il pouffa discrètement en secouant la tête. Tant de débilité à la minute, c'était merveilleux. « Deviens prêtre. J'suis sûr que t'as toutes tes chances, Saint Max. » Quant à son prénom, il le connaissait, évidemment, mais il s'en foutait pas mal. Il ne l'avait pas insulté, n'avait rien dit de méchant sur son compte. Pas la peine de mal le prendre. Après tout, ça n'était pas de sa faute si elle était vraiment blonde, si ? « J'suis content d'être là aussi. C'est largement mieux que de passer le reste de ton anniversaire tout seul dans ton coin, non ? » Un soupir, peut-être moins enthousiaste que les autres, et le Serdaigle finit par hocher la tête sans grand entrain. « J'suis jamais tout seul, qu'est-ce que t'imagines ? » déclara-t-il alors que l'image de Quincey s'imposait avec force. Il l'avait presque oublié. Assez pour que cette réapparition soudaine lui fasse un choc. Ca faisait bien longtemps qu'il ne comptait plus comme une véritable présence mais, pourtant, il était toujours là. Rassurant malgré tout. Il le chassa rageusement de son esprit : il n'avait pas à venir le faire chier ni là ni maintenant ! « Bretzel est d'bonne compagnie, faut pas croire. » Quand il faisait autre chose que rien en tout cas. Ce qui n'arrivait pas bien souvent, malheureusement...
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyVen 13 Mai - 14:03

Ne dit-on pas que plus l'on s'efforce de cacher sa véritable nature, plus celle-ci est tentée de revenir au galop ? Finalement, Maximilien n'aura pas réussit bien longtemps à suivre la voie de l'élève modèle. Six mois. Déjà beaucoup sur une année mais clairement pas assez sur toute une scolarité, même si dès sa gueule de bois passée, il ferait en sorte de reprendre un rythme correct et enfouirait profondément les souvenirs de la soirée. Pour ne pas risquer de faire une gaffe malencontreuse dans les prochains jours. Parce que ça, c'était un peu sa spécialité. Ce serait vraiment idiot d'avoir réussi à s'en sorti sans problèmes sur le moment – si jamais il y arrivaient – mais de tout gâcher quelques jours plus tard. Parce que importe qu'ils se fassent prendre ou pas, il n'avait aucun mal à imaginer Daniela leur tombait dessus sans ménagement. Pour avoir prit des risques inutiles. Pour avoir peut-être manquer de graves sanctions. Ouais, non, il allait tâcher de reprendre sa vie le plus normalement du monde, comme si la première cuite de son existence n'avait pas eu lieu dans la salle d'astronomie de l'école. Après tout, ça ne méritait pas de mettre tout le monde au courant. Non pas que ça ne serait pas une chouette soirée, mais ça serait quand même plus cool de partager un secret rien que tous les deux. L'idée de partager quelque chose à ne pas dire sous aucun prétexte rappelait à Maximilien les sorties organisées régulièrement en pleine nuit par ses camarades de Gryffondor pour aller explorer tel ou tel endroit. Parfois parce qu'ils étaient curieux et puis plus souvent après, pour le plaisir de contourner les règles sans se faire prendre. Même si ça ne marchait pas toujours. Le jeune homme avait beau avoir laissé tomber ses mauvaises habitudes, il avait l'impression de se retrouver dans une situation similaire avec Fursy, même si avec ses copains de l'époque ils ne s'étaient jamais arrêtés quelque part pour boire un coup, encore moins du Whisky Pur Feu.

L'excitation et la peur s'entremêlait pour lui donner une sensation un peu perdue mais familière. Alors pourquoi était-il aussi paniqué ? Peut-être n'en avait-il pas mesuré l'importance dans le passé mais certaines de ses infractions d'avant auraient pu conduire à des sanctions proches de ce qu'ils risquaient ce soir. Le connaissant, c'était fort possible qu'il soit passé à côté de sanctions plus sévères qui l'auraient calmés. Il ne devrait pas être aussi peureux, ça ne lui ressemblait pas. « Tu errerais sans doute comme une âme en peine à ma recherche jusqu'à la fin de tes jours. »  Le rouge et or hocha la tête d'un air compréhensif, comme si il apprenait beaucoup de ce qui lui racontait Fursy. Ce qui n'était pas le cas. Serdaigle d'accord, mais difficile de l'imaginer potentiel futur psychologue... Ou comme philosophe. Parce que ce qu'il racontait avait l'air aussi barbant que les discours de ces timbrés. En moins long. Fort heureusement. Anniversaire ou pas, si ça avait été le cas, Maximilien aurait probablement finit par prendre la fuite pour retrouver le confort de son lit douillet, dans lequel il aurait trouvé le sommeil sans problème après avoir entendu les palabres ennuyantes de son ami. « Tu te crois indispensable, ça me fait mal de devoir briser tes illusions. » Important. Pas indispensable. Sinon le rouquin n'allait vraiment plus se sentir et déjà, dans ce domaine il se débrouillait assez bien. Maximilien jugeait inutile de lui rajouter des raisons de crâner. C'était pour lui. Pour sa santé. Pour le bien de sa tête et de ses chevilles. Ce serait fâcheux si tout ça finissait par grossir et que le pauvre garçon ne puisse plus repasser par la porte de la tour. Et en plus, il dévalerait probablement les escaliers. Quoi de mieux pour se faire remarquer dans le silence ambiant du château. En fait, c'était pour leur bien à tous les deux que le Gryffondor souhaitait stopper le délire.

 « J'pourrai jamais trouver meilleure femme que toi, en fait. » Si ça n'était pas de la part de Fursy, ça en deviendrait vexant parce que le jeune homme n'avait rien d'une fraîche et jolie jeune femme. Il n'avait ni la tête, ni les formes et encore moins les manies. Certes, il avait encore un peu la trouille de se faire prendre mais ce n'était pas qu'une caractéristique de fille. Ou de tapette. Heureusement, ce mot n'avait pas encore franchi les lèvres de son ami. Et il croisait les doigts pour que ça n'arrive pas non plus un peu plus tard dans la soirée.  « Et si t'es sage, t'auras un lave-vaisselle, ça t'évitera de faire la plonge en plus de tout l'reste. » C'était trop tard, le pauvre garçon était déjà bien loin dans sa connerie et plus rien ne semblait visiblement pouvoir l'arrêter. C'était désespérant. « Non merci, ça ira. » lâcha t-il pas convaincu mais alors pas du tout. Finalement, ça allait être ça leur soirée ? Imaginer quelle pourrait être leur vie si plus tard ils aménageaient ensemble ? Maximilien voulait bien concevoir que Arabella n'était peut-être pas la femme de sa vie, après tout c'était sa première petite-amie, mais il se voyait mal la laisser tomber, elle ou une autre, pour Fursy. Et pour n'importe quel autre mec non plus. La question ne s'était jamais imposée mais il supposait ne pas être gay. Pas jusqu'à preuve du contraire. Il n'avait rien contre ceux qui l'étaient mais inconsciemment, il avait toujours eu l'image de son futur lui en tant que père de famille. Et à moins d'adopter, avec un autre c'est pas possible. Etant donné le comportement de ses parents biologiques dont il n'avait toujours aucune nouvelles, ses gênes ne laissaient présager rien de bon. Mais d'un côté, ça lui semblait si logique comme possibilité d'avenir. Comme n'importe quelle personne lambda. Parce qu'il était prêt à rentrer dans le monde pour s'approcher un tant soit peu du bonheur. C'était en tout cas toujours mieux que de finir en couple avec son meilleur porte, parce que l'un comme l'autre n'avaient pas su se dépatouiller assez bien pour se dégoter une jolie jeune femme dont il seraient tombés raide dingue amoureux jusqu'à la fin de leurs jours.

Maximilien appréciait son ami mais se voyait difficilement plus tard, en train de passer toutes leurs soirées à se partager une bouteille d'alcool, voir plus. D'ici là, il aurait le temps de s'habituer au goût immonde, ça n'était pas le soucis, il fallait juste admettre que cette perspective n'envoyait pas du rêve. Loin de là. C'était même plutôt déprimant. « Non mais quelle tapette, j'te jure ! Fallait m'le dire, j't'aurais ramené du Champomy. » Le rouge et or aurait honte de l'admettre, mais effectivement, un truc au niveau du Champomy lui serait parfaitement allé. Au lieu de se ridiculiser davantage devant son ami, il préféra ne pas lui faire part de ses pensées. « Je suis sûr que tu finiras par comprendre l'intérêt. Et que tu recommenceras un jour, va... » Si il y avait vraiment un intérêt quelque part. Ca, Maximilien avait du mal à le concevoir. « Ou alors tu peux me l'expliquer maintenant ? En quoi tu trouves ça cool, toi ? Parce que tu complexes sur les grands et que tu veux faire comme eux ? » Ou alors, il y avait la déprimante raison de vouloir oublier. Mais qu'est-ce qu'un adolescent de leur âge pourrait avoir tellement envie de ne plus se souvenir ? Ils n'avaient pas assez vécu pour avoir déjà besoin de se voiler la face... « J'avais oublié que tu n'étais qu'amour et que tu en offrais autant à chaque personne qui t'était proche. Deviens prêtre. J'suis sûr que t'as toutes tes chances, Saint Max. » Tant pis pour Fursy si la réponse ne lui convenait pas, le Gryffondor préférait ne pas se prononcer et continuer de se sentir bien dans ses baskets plutôt que d'avouer une préférence envers quelqu'un, ce qui le mettrait mal à l'aise. Et connaissant le Serdaigle, il ne voulait pas que ce dernier s'amuse par crâner auprès des autres. Ca aurait le mérite de foutre Maximilien dans de beaux draps et il n'était pas spécialement fan à l'idée de se justifier. « J'espère que tu viendras dans mon église pour me confesser tout tes pêchers. Même si tous les entendre me donnera certainement envie de t'enfermer quelque part pour ne pas aggraver ton cas lors du jugement dernier. » Effectivement, peut-être bien que la voie du prête lui était réservée. La vie réservait tellement de surprises improbables.

« J'suis jamais tout seul, qu'est-ce que t'imagines ? » Maintenant qu'il en parlait, c'est vrai que Maximilien ne savait absolument rien de ce qui se passait pour le jeune homme normalement. Avant, il se contentait de lui adresser un joyeux anniversaire – pas toujours le bon jour en plus – en lui offrant une petite bricole dégotée à sa dernière sortie à Pré-au-Lard. Du temps où sa bande de potes à Gryffondor était plus importante que tous les autres, il ne s'attardait pas vraiment sur ce genre de détail. Alors comment pouvait-il savoir ce qu'il en avait été pour Fursy les quatre dernières années ? « Bretzel est d'bonne compagnie, faut pas croire. » Jusqu'à preuve du contraire, un animal de compagnie ne sert pas grand chose. C'est chouette, on s'y attache mais concrètement, il y a pas grand chose. On peut pas parler avec. Ou ils répondent pas en tout cas. Le jeune savait ce qu'il en était, il avait beau s'adresser régulièrement à Xilian, elle ne lui répondait jamais. Pourtant, dans un monde de magie, les animaux ne devraient-ils pas pouvoir parler ? « Ouais mais en tout cas, celui-ci ne peut être que le meilleur anniversaire parce que j'suis là moi, j'te fais un honneur et du coup c'est un anniversaire classe. » Et pour encourager sa tirade, il attrapa à nouveau la bouteille pour s'enfiler quelques gorgées qui lui mirent la gorge en feu. Crachotant encore – il lui faudrait du temps pour s'habituer – il parvint néanmoins à afficher un grand sourire fier. « La prochaine fois que tu me traites de tapette, je vais t'amocher comme jamais tu ne l'as été. » Maximilien, plus danse que bagarre, vraiment ? C'était surtout pour donner le chance et se ressaisir. Il ne supporterait pas bien longtemps d'être le sujet de moquerie de la soirée.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyVen 13 Mai - 15:25

Si on lui avait dit quelques jours plus tôt qu'il passerait sa soirée ici et avec Max, il ne l'aurait sûrement pas cru. Peut-être aurait-il ricané avant de retourner vaquer à ses occupations sans plus y penser mais il était certain qu'il n'y aurait pas accordé la moindre attention tant cette idée était ridicule. Un peu comme si on lui avait annoncé que Daniela débarquerait de nulle part pour se joindre à eux dans la joie et la bonne humeur. Pourtant, force était de constater que le sage Gryffondor qu'il connaissait s'était métamorphosé et il était sûr d'être capable d'apprécier le changement. Peut-être serait-il le seul, certes, mais qu'importe. Il pourrait l'apprécier suffisamment pour compenser. Leur conversation n'avait aucun sens et Fursy s'en moquait bien. C'était un gros n'importe quoi parti d'un rien et qui ne mènerait sûrement pas bien loin mais ça n'était pas grave. Il voulait bien parler de n'importe quoi – ou presque – pour un peu que ça dure jusqu'au bout de la nuit. Non, il n'était pas pressé de rentrer à Serdaigle. Il ne l'était jamais vraiment. Dans le fond, il avait toujours hâte de passer la porte de son dortoir mais finissait par avoir autant hâte de la passer dans le sens inverse également. « Votre maison sera comme votre deuxième famille »... Tu parles ! C'était déjà difficile de considérer la première comme telle alors une bande de blaireaux tout juste bons à mériter des baffes, fallait pas trop lui en demander non plus. Bien sûr, il y avait des exceptions... Abygail. Knoxslay. Et c'était probablement tout. Après, il ne regrettait rien, évidemment, s'il avait fallu qu'il repasse sous le Choixpeau, il aurait espéré de tout cœur retourner chez les Aigles. Qu'importe qui il était forcé d'y côtoyer. « Tu te crois indispensable, ça me fait mal de devoir briser tes illusions. » Mon dieu, non ! Il ne se croyait pas indispensable du tout, il se contentait de pousser la débilité de la conversation jusqu'au bout, rien d'autre. Il avait eu largement l'occasion de remarquer au cours des seize premières années de sa vie que personne ne l'était vraiment, lui encore moins d'ailleurs. Après tout, sa propre mère ne s'était-elle pas barrée sans un regard en arrière simplement parce que son amant n'avait pas envie de s'occuper d'un gamin qui n'était pas le sien ? Si la femme qui l'avait mis au monde était capable de se passer de lui, il ne doutait pas un seul instant que le reste du monde l'était au moins tout autant. « T'auras pu faire un effort quand même... Briser mes rêves le jour de mon anniversaire, c'est moche. » Il leva le nez d'un air faussement prétentieux et finit par se frotter discrètement les yeux. Supporter Burgess dans la journée, ça épuisait, il ne fallait pas croire !

Le sujet eut beau dévié un peu, il n'en fut pas plus brillant. Il était tard, il ne fallait pas s'attendre à des discussions philosophiques. Et puis Max ne faisait pas grand effort non plus pour l'orienter vers quelque chose de plus intéressant... « Non merci, ça ira. » Seulement pour tout casser, en fait. A croire qu'il prenait vraiment tout au premier degré, ce soir ! Le rouquin haussa les épaules sans un mot. Quoi rajouter, de toute façon ? S'imaginait-il vraiment qu'il espérait rien qu'un peu finir par se le coltiner toute sa vie ? Plutôt crever, ouais ! Il n'avait rien contre son ami, bien loin de là, mais il ressemblait à tout ce qui ne le faisait pas rêver le moins du monde – vraiment ? – alors qu'il respire un bon coup et arrête de dramatiser pour rien. La femme de sa vie, qui qu'elle soit, n'était pas Maximilien Clewstone, c'était un fait. Pas assez blonde, pas assez bien foutu... Non, décidément, qu'il se rassure, il n'avait rien à craindre. La bouteille lui revint finalement entre les mains. « Ou alors tu peux me l'expliquer maintenant ? En quoi tu trouves ça cool, toi ? Parce que tu complexes sur les grands et que tu veux faire comme eux ? » S'il avait haussé une nouvelle fois les épaules à sa première question, la dernière lui tira un sourire désabusé. Vouloir faire comme « les grands » ? Il était sérieux ? Il avait quel âge pour parler comme ça ? On aurait dit un gamin de sept ou huit ans qui espérait grandir bien vite pour voir ce que ça faisait d'être adulte... Non, ça allait, à seize balais, l'aperçu qu'il en avait ne lui donnait pas envie de brûler les étapes. « J'vois pas c'qu'il y a à envier à des bouffons qui te racontent des cracks à longueur de journées pour que t'acquiesces bien sagement sans jamais rien en avoir à foutre de ta gueule en vrai, t'sais. Pas pressé. » Et puis, de toute façon, il serait « grand » dans deux ans et sa vie toute entière ne changerait pas. Il rentrerait à Rochdale, trouverait un job pourri pour aider son père qui finirait, lui, par abandonner le sien puisqu'il y aurait un pigeon pour l'entretenir, une meuf suffisamment stupide pour supporter tout ça et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes... Non, il n'était décidément pas pressé... « C'est juste qu'au bout d'un moment, ton cerveau en a tellement ras le cul qu'il finit par se déconnecter totalement. Ca fait du bien de penser à rien parfois. » Souvent. Même si le retour à la réalité était difficile après. Pendant quelques heures, il oubliait tout ce qui n'allait pas dans sa misérable existence et pendant les jours qui suivaient, il oubliait le soulagement qu'il avait bien pu ressentir face à une telle ignorance, et tout le reste de sa soirée d'ailleurs. Et il fallait tout recommencer. C'était un cercle vicieux mais ça ne faisait rien. Personne n'était là pour le lui faire savoir ni l'empêcher de continuer. Ses amis, là-bas, n'étaient pas mieux lotis que lui généralement, et son géniteur rarement en état de remarquer quoi que ce soit. Ca lui allait. Ca leur allait...

Il n'avait aucune envie de s'étendre sur le sujet. Ce qui se passait à Rochdale restait à Rochdale et c'était très bien comme ça. Ici, on ne se faisait pas trop d'illusions, il n'était pas un enfant de chœur mais ça s'arrêtait là. Comment, pourquoi, depuis quand... Tout ça n'avait aucune espèce d'importance. « J'espère que tu viendras dans mon église pour me confesser tout tes pêchés. Même si tous les entendre me donnera certainement envie de t'enfermer quelque part pour ne pas aggraver ton cas lors du jugement dernier. » Le Serdaigle ne put s'empêcher de rire en l'entendant. Ah, enfin il retrouvait un semblant de sens de l'humour, c'était pas trop tôt ! Bon, c'était un peu foireux mais toujours mieux que rien. D'aussi loin qu'il se souvenait, il n'avait jamais foutu les pieds dans une église. Il n'était pas sûr d'avoir été baptisé. Peut-être...? Après tout, si ça avait été fait, c'était une idée de sa mère, alors ça remontait à loin. Son paternel passait sa vie à blasphémer à la moindre occasion et lui avait tendance à comprendre le raisonnement. S'il y avait quelqu'un ou quelque chose au-dessus de leur tête, c'était définitivement le roi des cons, rien d'autre. Du reste, il s'en foutait pas mal. « D'accord. On fera ça. Mais réserve-moi des heures entières, j'vais en avoir des tartines à te raconter ! » admit-il, non sans une pointe d'exagération. Il avait fait des conneries dans sa vie, évidemment, certaines plus répréhensibles que d'autres, certes, mais il n'était pas non plus le plus grand délinquant du Royaume. Peut-être s'était-il seulement éloigné un peu trop du droit chemin par rapport à certains de ses petits camarades. Quelle importance ? Ca n'était pas comme s'il avait vraiment craint le jugement de qui que ce soit et la possibilité de rôtir en Enfer jusqu'à la fin des temps. De toute façon, ce que qu'il en avait entendu, ça avait l'air plus enviable... « Par contre j'te préviens, les prières en pénitence ou je sais pas trop quel bordel encore, c'est pas mon domaine. » Et il y avait bien peu de chance que ça le devienne un jour. Parler tout seul, c'était pas trop son passe-temps favoris et tant qu'il pouvait éviter de passer pour un dégénéré, il préférait.

« Ouais mais en tout cas, celui-ci ne peut être que le meilleur anniversaire parce que j'suis là moi, j'te fais un honneur et du coup c'est un anniversaire classe. » Sur quoi Maximilien récupéra leur boisson et se lâcha carrément. Il ne put s'empêcher de sourire, toujours un peu moqueur, en l'entendant s'étouffer à moitié derrière. Dans le fond, il était mignon à tenir le programme alors que ça n'était visiblement pas dans ses habitudes. Il aurait très bien pu renoncer et se contenter de lui tenir compagnie. Il n'allait pas le faire boire de force, son but n'était pas de le rendre malade ou de lui faire regretter quoi que ce soit. « Ils étaient bien, aussi, les premiers. » L'image de Quincey revint à nouveau. Aller le réveiller juste pour qu'il soit le premier à le lui souhaiter, jouer gentiment les divas capricieuses parce que c'était « son jour » et profiter plus encore de la présence de son meilleur ami pour compenser celle du dehors... Ils avaient été biens. C'était la première année où il n'en faisait pas partie. C'était de sa faute, bien sûr. De leur faute. Lui lui avait donné toutes les raisons du monde de faire de sa vie un enfer et il avait agi en conséquence, le forçant à s'éloigner toujours davantage. Son sourire s'effaça légèrement. « Mais celui-là est forcément mieux. » Sa voix s'était faite lointaine comme s'il tentait de s'en convaincre réellement. Il n'aurait pas su dire si ça avait été concluant ou non. Ils ne s'étaient pas adressé un mot de la journée. Rien. Comme si l'autre n'existait pas. Jusque là, ça ne l'avait pas dérangé. Il n'y avait plus pensé trop occupé à attendre avec impatience de grimper toutes ces marches mais maintenant qu'il était là... Il ne pouvait que se rendre compte que ça faisait un vide. Tant dans cette journée que dans toutes les autres. Certainement pour ça qu'il s'acharnait encore et toujours. Ne pouvait-il pas, rien qu'une fois, sortir de ses pensées ? Lui foutre la paix ? Dégager ? « La prochaine fois que tu me traites de tapette, je vais t'amocher comme jamais tu ne l'as été. » Le rouquin releva les yeux vers son ami alors qu'il se saisissait à nouveau de la bouteille. Oublier. Oui, c'était une idée plutôt bonne. La meilleure peut-être même. Oublier ce crétin de camarade de dortoir, oublier qu'il lui manquait, oublier qu'il faudrait bientôt rentrer à la maison, oublier ce qui l'y attendait... Oui, c'était définitivement une idée digne de ce nom. « Parce que tu l'as mal pris ? » Une nouvelle gorgée, plus longue que les précédentes. Puis une deuxième du même acabit. « J'déconnais, t'sais. » En tout cas, s'il voulait vraiment l'amocher, il lui souhaitait bon courage. Il ne se souvenait plus du nombre de fois où il avait fallu quitter l'appartement pour finir aux urgences, le nombre fois où ils auraient dû y aller mais que son père n'était pas assez sobre pour l'y emmener, des mensonges inventés pour expliquer les bleus, les bosses, les fractures... Non, décidément, il allait vraiment falloir qu'il y mette du sien pour réussir à détrôner Papa.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyLun 16 Mai - 17:07

Dans l'fond, Maximilien le savait, prendre le risque de se faire gauler en traînant dans la salle d'astronomie en pleine nuit valait largement le coup. C'était beaucoup mieux que de rester jouer les plantes vertes dans la salle commune de Gryffondor. Il y avait des gens cool là-bas, comme Anoushka et Phoebe par exemple, mais leurs cercles d'amis et leurs préoccupations respectives ne les amenaient pas à trouver d'intérêt de discuter ensemble quelques minutes le soir, avant d'aller se coucher. De ce qu'on lui disait, Phoebe devait être chouette aussi, mais il la connaissait pas suffisamment pour avoir une raison de se taper l'incruste. Avec Fursy au moins, la garanti de passer une bonne soirée était garanti. Il avait un peu les chocottes mais ne disait-on pas que les bonnes choses se méritaient ? Et si ils s'en sortaient indemne, Maximilien rigolerait bien d'avoir eu autant la frousse pour rien au final. Ca lui permettrait d'oublier un peu son sentiment de culpabilité.  « T'auras pu faire un effort quand même... Briser mes rêves le jour de mon anniversaire, c'est moche. »  Mais il en faisait des efforts puisque Fursy allait être l'unique témoin de sa première cuite. Parce que le rouge et or ne se faisait pas d'illusions, il ne lui faudrait sans doute pas grand chose pour déjà perdre pied. Et connaissant son ami, c'était justement ce qu'il chercherait à ce qui se produise. Maximilien ne ressortirait pas de cette pièce en étant le gentil garçon innocent qu'il tendait à revendiquer depuis la rentrée. Echouer si près de la fin d'année, ce serait presque dommage si ça n'avait pas été pour la bonne cause. « Je te fais l'honneur d'assister à ton anniversaire, tu devrais être content. » répondit-il d'un air faussement prétentieux. La vérité, c'était qu'il ne pourrait pas être mieux qu'ici et qu'il en avait parfaitement conscience. Moyennement courageux mais assez loyal, le Choixpeau s'était peut-être trompé au moment de lui assigner sa « nouvelle maison ».

Leur conversation continua de manière toute aussi inintéressante qu'elle avait commencé, comme si leur but premier consister à meubler à tout prix pour que le silence ne s'installe pas. Pour perpétuer l'illusion que cette soirée n'était pas trop pourrie. Maximilien était content d'avoir tenu parole, ça ne faisait doute, mais il était conscient que se retrouver à une seule bouteille pour deux, c'était pas très glorieux comme anniversaire. Heureusement, Fursy ne semblait pas trop s'en formaliser. A moins que ce ne soit qu'une impression ? Difficile de se faire une vraie idée. « J'vois pas c'qu'il y a à envier à des bouffons qui te racontent des cracks à longueur de journées pour que t'acquiesces bien sagement sans jamais rien en avoir à foutre de ta gueule en vrai, t'sais. Pas pressé.  C'est juste qu'au bout d'un moment, ton cerveau en a tellement ras le cul qu'il finit par se déconnecter totalement. Ca fait du bien de penser à rien parfois. » Visiblement, Maximilien l'avait un peu trop titillé et s'en voulût aussitôt. Loin de lui l'envie de vouloir abandonner le ton léger qui accompagnaient tous leurs sujets de discussion ce soir. Se raconter un futur qui n'aurait de toute façon jamais lieu n'avait rien de très constructif mais ça faisait du bien de raconter n'importe quoi, sans vraiment prendre la peine de réfléchir avant de répondre. Si pour le fun, Maximilien essayait de s'imaginer dans sa tête ce que leur couple pourrait donner, il n'y croyait pas une seule seconde. Lui n'avait pas besoin d'alcool pour que son cerveau se déconnecte de la réalité. Juste d'un peu de fatigue qui continuait tout doucement à augmenter son emprise sur lui. Mais pas au point de le laisser insensible à la déclaration de Fursy. En posant une vraie question, l'adolescent ne s'était pas du tout attendu à ce genre de propos. Etait-il possible que son ami en ait gros sur la patate sans que personne autour n'ait réussit à le voir ? Il était un peu tard et c'était pas non plus le moment pour mener l'enquête, inutile de déclencher un sujet sensible et de ruiner la fête. « Je suis d'accord avec toi. Sauf que quand j'essaye de penser à rien, j'finis toujours pas penser à des trucs contre mon gré. Inutiles en plus. Genre des licornes de toutes les couleurs. » Digne d'un dessin animé de fillette, pourtant ça faisait belle lurette qu'il ne se levait plus assez tôt en vacances pour zapper sur les émissions de son enfance...

Une petite tentative pour les reconduire dans des sujets futiles qu'ils connaissaient si bien, loin des trucs sérieux beaucoup trop compliqués à gérer. Maximilien n'avait de toute manière pas la tête à des réflexions sérieuses et poussées, si jamais il se sentait de vouloir découvrir la vérité derrière les paroles de son ami, ce serait à un moment que ce soir. Si jamais il s'en rappelait au réveil. Rien n'était moins sûr puisqu'il avait déjà commencé à côtoyer les forces du mal... Enfin, fallait espérer que ce n'était pas trop grave si il voulait un jour prêcher la bonne parole dans une quelconque paroisse du monde.  « D'accord. On fera ça. Mais réserve-moi des heures entières, j'vais en avoir des tartines à te raconter ! »  Jamais le rouge et or ne deviendrait homme au service de l'Eglise,. Pourtant, il imagina sans difficulté, une fin d'après-midi d'une journée particulièrement pénible, où un Fursy plus adulte débarquerait à l'improviste en passant devant les autres fidèles présents. Injustement, Maximilien accepterait non seulement de le faire passer devant les autres mais ils parleraient effectivement pendant de longues heures, se racontant mutuellement leurs vies alors que leurs chemins ne s'étaient plus croisés depuis longtemps. Ce dernier détail mit fin aux rêveries de Maximilien qui ressentit un petit pincement au cœur. Il avait toujours dû mal à accepter la malheureuse possibilité que la vie finisse par l'éloigner de ceux dont ils se sentaient pourtant si proches à l'heure actuelle. « Par contre j'te préviens, les prières en pénitence ou je sais pas trop quel bordel encore, c'est pas mon domaine. » Maximilien haussa les épaules, ça ne le surprenait pas venant de la part de son ami. A tous les coups, il finirait par l'écouter se confesser autour d'une table à la terrasse d'un café – dans le meilleur des cas – ou bien dans un bar miteux, à moitié torché – dans le pire des cas. « T'inquiètes pas, je devrais me montrer assez compréhensif. » se contenta t-il de répondre avant de reporter son attention sur la bouteille.

« Ils étaient bien, aussi, les premiers. Mais celui-là est forcément mieux. » Ce manque de conviction ne tromper personne. Pas même Maximilien qui fût pour la première fois, ravie de pouvoir compter sur la complicité du Whisky Pur Feu pour oublier. Malgré ses efforts pour redresser la situation, c'était comme si une nouvelle fois il avait foutu les pieds dans le plat avec son ami. Il s'en voulait. Beaucoup trop. Est-ce que la boisson lui montait déjà au cerveau, en profitant pour chambouler au passage l'intensité de ses émotions ? « Normal. J'suis pas un ami en carton, j'crains pas toujours. » répondit-il, plus pour se convaincre lui-même que pour son ami. « Tu dois avoir raison, j'finirais bien par m'habituer à boire ce truc. Et on s'éclatera beaucoup plus. » poursuivit tout en faisant de l'oeil à la bouteille. Impossible de se souvenir de ce dont ils parlaient deux minutes auparavant. Alcool et fatigue ne font pas bon ménage nota-il dans un coin de sa tête. « Parce que tu l'as mal pris ? J'déconnais, t'sais. » Non. Le jeune homme ne se souvenait pas d'avoir mal prit quelque chose. Il ouvrit des yeux ronds comme des billes avant de se mettre à chercher à quoi le rouquin pouvait-il faire référence. « J'sais bien. Moi aussi je voulais déconner mais j'ai l'impression d'être à côté la plaque ce soir. C'est Burgess. Pas seulement ses cours, c'est la voir qui m'fatigue. La prochaine fois, faudrait que je renverse, accidentellement bien sûr, le contenu de mon chaudron sur elle. Peut-être qu'elle cramera ou quelque chose comme ça. Ca l'apprendra à être une garce prétentieuse. » Ce n'était qu'une idée, qu'une envie qu'il ne ferrait pourtant pas. Il n'était pas assez stupide pour tenter. Mais peut-être assez maladroit pour que ça se fasse quand même un jour. Qui sait...
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY [Année 2021 - 2022] I'm gonna live like tomorrow doesn't exist. – MAXIMILIEN & FURSY EmptyJeu 2 Juin - 18:51

Combien de temps resteraient-ils là, bravant les lois de Poudlard et l'autorité de leurs professeurs ? Le Serdaigle ne pouvait s'empêcher d'espérer que ça durerait des heures, jusqu'au lendemain matin peut-être même. Il ne voulait pas rentrer. Il n'était pas pressé d'avoir à composer avec la présence absente de Quincey. D'avoir pour seule véritable compagnie qu'un rat stupide qui se souvenait de son existence que lorsqu'il était l'heure de bouffer. Parfois, il se demandait pourquoi il l'avait récupéré et puis il se souvenait du regard désespéré de sa petite voisine à qui il appartenait normalement. Elle avait mal fermé la cage et le rongeur s'était enfui, faisant sa vie et un carnage dans l'appartement qu'il occupait. La mère de la gamine avait hurlé, en panique, et sans trop savoir ni pourquoi ni comment il s'était trouvé avec la fillette à faire la chasse à la bestiole. La sentence était tombée rapidement : il fallait se débarrasser de Bretzel. Il n'avait pas eu le cœur à ça. Alors il s'était proposé pour le garder, promettant à la môme d'en prendre soin. Son père en avait jamais rien eu à faire, il avait seulement posé les yeux sur la cage avant de se traîner jusqu'au frigo pour choper une bière pour végéter devant la télévision. Depuis, le rat avait la belle vie. Et surtout, elle était sauve. Il ne servait à rien, vraiment à rien, mais Fursy savait pertinemment qu'il aurait du mal à accepter son absence le jour où elle s'imposerait. C'était une habitude bienvenue, un échappatoire agréable. « Je te fais l'honneur d'assister à ton anniversaire, tu devrais être content. » Un coup de coude machinale et sans grande force atterrit dans les côtes du Gryffondor. L'honneur d'assister à son anniversaire, sérieusement ? Rien que ça ? Eh ben ! Il se prenait pour le roi du monde, celui-là, c'était pas croyable ! Bien sûr, il n'y croyait pas une seule seconde, bien conscient qu'il n'y avait rien de vrai derrière ces mots. Sauf qu'il devait être content, peut-être. Et il l'était. Qui aurait pu lui offrir un meilleur anniversaire que Maximilien ? « Tu parles ! J'aurais encore préféré passer la soirée avec Laughlin. » Il n'avait même pas trouvé assez de stupidité pour débiter cette ânerie avec un ton sérieux. C'était un mensonge tellement énorme...

Pendant un instant, l'insouciance de leur conversation se fana un peu. La réalité semblait les avoir rattrapé et les désillusions du rouquin n'avaient pas mis bien longtemps à le frapper à nouveau. Non, il n'était pas pressé d'être adulte. Parce qu'il n'avait aucune confiance en ce monde-là, en ces gens-là. Les rares exemples qu'il en avait dans son existence n'étaient pas assez brillants pour lui donner envie de s'en inspirer. Ses parents étaient tout ce qu'il y avait de plus ridicules, ses grands-parents semblaient craindre leur fille et ses professeurs s'avéraient plus stupides et tyranniques qu'autre chose. Non, décidément, être adulte ne l'enchantait pas. Mais c'était inutile de faire part de son raisonnement au pauvre Max. Ils ne devaient pas avoir la même vision des choses. Et, dans le fond, il ne pouvait qu'en être rassuré. « Je suis d'accord avec toi. Sauf que quand j'essaye de penser à rien, j'finis toujours pas penser à des trucs contre mon gré. » C'était presque une triste histoire qu'il lui racontait là. La main du jeune homme vint tapoter le bras de son ami avec une compassion exagérée alors que celui-ci reprenait le plus normalement du monde. « Inutiles en plus. Genre des licornes de toutes les couleurs. » Fursy manqua de s'étouffer en l'entendant préciser. Des licornes de toutes les couleurs... C'était bien. C'était beau. Il voulait bien penser à des licornes de toutes les couleurs quand il s'efforçait de ne penser à rien. Parce que c'était toujours mieux que le reste. Un peu bizarre mais pas forcément gênant. Pas forcément désagréable. America devait apprécier les licornes de toutes les couleurs. Ce soir, sa sœur aussi lui manquait. Pourtant, ils ne se voyaient pas souvent et elle avait réussi à le retrouver pour lui écrire à Noël... Peut-être justement parce qu'il avait eu de ses nouvelles qu'elle lui manquait plus encore. Qu'il aurait aimé l'avoir ici, au château, et rattraper les années perdues ! « Tu me fileras le numéro de ton dealer, ça m'intéresse. » ricana-t-il avant d'avaler une nouvelle gorgée de Whisky Pur Feu. Peut-être ne plaisantait-il pas tant que ça, dans le fond.

Imaginer Maximilien en homme d'Eglise n'était finalement pas si compliqué. Il avait presque l'impression qu'il était taillé pour ce rôle. Ca lui allait bien. Qu'est-ce qu'il avait prévu comme avenir, d'ailleurs ? Avait-il ne serait-ce qu'une vague idée de ce qu'il voulait faire plus tard ? Le Serdaigle n'en avait pas la moindre idée. Est-ce qu'il lui avait déjà posé la question ? Avait-il seulement fait attention à la réponse ? Ca devait remonter à loin. Et ce soir, il ne s'en souvenait plus. Peut-être que ça lui reviendrait à un autre moment. « T'inquiètes pas, je devrais me montrer assez compréhensif. » Il hocha doucement la tête. Oui, il fallait espérer. Après tout, c'était le but d'un prêtre, non ? Ecouter, comprendre, tout ça tout ça ? S'enrichir potentiellement sur le dos des fidèles aussi, mais c'était une autre histoire. Un peu comme un psy, dans le fond. Mais avec des honoraires variables, voire même pas obligatoires. Il s'imaginait déjà le visage de ce pauvre Max se décomposer au fur et à mesure de son récit. Et il y avait de fortes chances qu'il y ait plus encore de fautes à expier d'ici qu'il passe au confessionnal. Sans le vouloir vraiment, il ne put s'empêcher de voir son père à sa place. Il doutait pourtant des regrets qu'il avait l'impression de voir poindre chez lui dans ses bons jours... « Normal. J'suis pas un ami en carton, j'crains pas toujours. Tu dois avoir raison, j'finirais bien par m'habituer à boire ce truc. Et on s'éclatera beaucoup plus. » Sa phrase le ramena à la réalité. Il se redressa légèrement et posa un regard plus sérieux qu'il ne l'aurait dû sur le Gryffondor. « Si. Tu crains toujours, vieux. Mais j'crois que c'est difficile de trouver meilleur ami que toi. Et c'est définitif, cet anniversaire est mieux parce que tu me fais l'honneur de le passer avec moi. » Il lui adressa un sourire un peu maladroit, pas habitué à s'épancher comme une fille, puis se relaissa lamentablement tomber contre le mur, écoutant avec un désintérêt total ce qui se passait dans le reste du château. Pas grand chose. Le silence était seulement brisé par le vent qui soufflait doucement dehors. Tout le monde semblait dormir. Il fallait espérer en tout cas.

Une seconde de plus et la voix du jeune homme s'éleva à nouveau. « J'sais bien. Moi aussi je voulais déconner mais j'ai l'impression d'être à côté la plaque ce soir. » Fursy haussa les épaules. Quelle importance ? Il était là, c'était tout ce qui comptait. Beaucoup n'avait même pas pris cette peine. D'un geste machinal, il récupéra la bouteille et la porta à nouveau à ses lèvres avant d'étouffer un bâillement. La journée avait été longue. La semaine. L'année même... « C'est Burgess. » Il reposa son regard clair sur son ami, un peu perdu. Burgess ? Il était où le rapport ? « Hein ? » Il s'intéressa à nouveau aux bruits du château endormi mais non, pas de pas ou quoi que ce soit qui puisse indiquer que la Femme Dragon venait se dresser contre eux. Elle arrivait comme un cheveu sur la soupe. Un peu comme d'habitude en fait... « Pas seulement ses cours, c'est la voir qui m'fatigue. » Il ne put que hocher la tête, complètement d'accord avec l'idée. Même s'il ne voyait toujours pas le rapport avec le reste de la conversation. Si ça commençait à descendre cette harpie, il était forcément partant ! Une nouvelle gorgée. Ses gestes commençaient à se faire un peu lourds, vaguement incertains. « La prochaine fois, faudrait que je renverse, accidentellement bien sûr, le contenu de mon chaudron sur elle. Peut-être qu'elle cramera ou quelque chose comme ça. Ca l'apprendra à être une garce prétentieuse. » Le rouquin rit bêtement en hochant la tête de plus belle. En fait, il n'y avait pas de rapport du tout et quelque chose lui disait que plus la soirée avancerait moins il y en aurait. D'ici que le pauvre Gryffondor soit incapable de prononcer une phrase cohérente, il n'y avait pas non plus des kilomètres. Un sourire amusé étira ses lèvres. Presque fraternel. « Oh ouais ! J'approuve totalement ! Ce serait génial... Eh, sérieux, faudrait faire un truc comme ça vers la fin de l'année. Histoire de lui souhaiter bonnes vacances et bon débarras. Surtout bon débarras... » Un soupir rêveur s'échappa de ses lèvres alors qu'il s'imaginait un château sans elle. Ca valait forcément le coup d'essayer !
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