[Année 2021 - 2022] Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr... {Pv Keagan} [TERMINÉ]

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La nouvelle farce de Peeves

La bibliothèque était un lieu assez fréquenté de l’école. Les plus studieux venaient s’échapper de leur quotidien en effectuant leurs devoirs, en écrivant des fiches de synthèse de cours ou bien en approfondissant leurs connaissances en lisant le plus d’ouvrages possible. D’autres pensaient faire de cet endroit un véritable squat à discussions, mais ils se faisaient rapidement exclure de la salle par la bibliothécaire, toujours sur ses gardes pour virer les éléments qui perturbaient son lieu de travail. Au-delà de cela, il y avait les personnes comme moi, qui se contentaient d’utiliser les multiples tables et rayons pour des activités qui ne concernaient pas notre scolarité. J’étais rarement seule dans ce château, bien souvent accompagnée par au moins une amie pour arpenter les couloirs et les myriades de pièces qui composaient l’école. Mais quand il s’agissait d’exploiter ma grande bouffée d’inspiration, j’étais généralement plus propice à le faire seule, ou en compagnie de personnes qui savaient m’insuffler des tas de bonnes idées. L’objet de mon labeur, aujourd’hui, portait sur un roman que je peaufinais depuis plus d’un an. Il m’était arrivée de faire une pause avant de reprendre l’écriture de cette histoire. Arabella Churchill en était l’héroïne et je tenais particulièrement à prendre mon temps pour en faire un chouette scénario du début à la fin. A côté de cela, je dessinais des croquis et des portraits qui appartenaient à cet univers créé. La Poufsouffle m’avait autorisé à la dessiner sous plusieurs angles afin que je puisse dresser un personnage complet. Depuis plus d’une heure, j’affinais donc ses traits, prenant plaisir à jouer délicatement avec les détails. Entre-temps, je reprenais ma plume et j’écrivais toutes les suggestions ‒ aussi étranges fussent-elles ‒ sur un bout de parchemin légèrement froissé. L’ambiance de la bibliothèque était plutôt calme depuis un moment et cela m’aidait à me concentrer. J’avais ouvert une fenêtre pour laisser une brise me rafraichir de temps à autres, et je m’étais permise d’apporter une boisson sucrée sur le bord de ma table, à l’abri des yeux de lynx de la bibliothécaire. Dans mon sac, quelques paquets de gâteaux ressortaient. Tant que je ne mettais pas des miettes partout, j’estimais être dans mes droits de manger et de boire ici. C’était une très bonne journée qui s’annonçait apparemment ; je n’avais pas cours avant deux bonnes heures et la leçon qui s’ensuivrait ne serait rien d’autre que de la Botanique. Cette matière était loin d’être la plus dure.

Malheureusement, parfois, il arrive que tout ne se passe pas comme prévu. Le soleil peut briller de toutes ses forces et apparaître resplendissant, au moment même où la pluie décide de frapper à l’aide ses amis les cumulus grisâtres. Je dirais que c’était exactement ce qu’il venait de nous arriver. Vingt minutes après avoir terminé deux croquis, des cris de protestations se firent entendre dans un couloir adjacent. Le bruit lourd d’une vingtaine de pas qui se précipitait vers la bibliothèque mit nos oreilles en alerte. Les studieux posèrent leurs livres, scrutèrent l’entrée avec méfiance, tandis qu’un groupement d’élèves vint apparemment se réfugier ici. Certains rigolaient et d’autres disaient que la « plaisanterie avait assez duré ». J’avais laissé tomber ma plume sur la table, ne me souciant pas vraiment de la tâche d’encre qui venait de s’écraser contre mon parchemin de suggestions. Visiblement, Peeves avait encore saccagé les couloirs de cet étage avec des produits facétieux spécialement ennuyants et terribles à enlever. Madame Pince finit par sortir de la salle pour tenter d’établir un bilan de la situation. Elle semblait énervée, n’aimant pas non plus les événements inopinés et qui allaient sûrement nécessiter un rapport à adresser directement à la directrice. A ce stade, elle disait que le concierge ne suffirait pas. Je pouvais entendre cette bonne femme crier après le fautif, tentant de lui faire peur en proliférant de fausses menaces. Cependant, ce n'était pas sa petitesse qui allait effrayait un esprit frappeur qui ne respectait que le Baron Sanglant. Il avait vraiment dépassé les bornes, selon un Gryffondor qui passait vivement dans mon rayon.
Les rescapés de cette supercherie, quant à eux, prirent place à des tables, discutant entre eux de ce qu’il venait de se passer. J’essayais d’entendre des bribes de conversations, mais percevoir de nombreuses bouches parler en même temps ne m’aidait pas à éclaircir ma curiosité. Si seulement, je pouvais reconnaître quelqu’un qui pourrait tout m’expliquer… J’aurais pu retourner à mes moutons sans m’en préoccuper, mais la nouvelle bêtise de Peeves avait fait un si grand effet que je ne pouvais rester là sans connaître la vérité. Concentrée sur un petit groupe de Serdaigle qui était en train d’en discuter, ma vigilance ne me permit guère de me rendre compte qu’une silhouette s’approchait peu à peu de ma propre table.

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Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr...

Phoebe & Keagan

Ayant le temps de me poser, j’avais directement décidé de me rendre à la bibliothèque afin de me détendre devant un bon bouquin. J’avais vraiment besoin de me changer les idées ces derniers temps, et lire était le meilleur moyen de s’évader. Je désertais beaucoup ~~trop~~ de la compagnie de mes amis mais c’était parce que j’avais bien trop de mauvaises choses en tête. Je me promettais de me rattraper, je ne voulais pas les perdre. En fait, c’était plutôt pour les protéger/ Bref, il fallait que je souffle un peu.

Les mains dans les poches, je marchais d’un pas posé dans le couloir menant au refuge de tout bon lecteur. Il y avait un peu de monde mais mes œillères me donnaient l’impression que j’étais seul. Comme d’hab’, j’étais dans mes pensées. Je fus ramené sur Terre quand plusieurs cris s’élevèrent derrière moi, accompagnés par un bruit de pas lourds se dirigeant vers moi. C’était quoi cette connerie ?! Je n’eus à peine le temps de me retourner que je me pris un liquide visqueux et collant sur les cheveux, dégoulinant doucement sur mes vêtements. Génial… Je levai la tête, apercevant cet idiot de Peeves riant aux éclats, ravi de sa blague en voyant les visages ahuris de ses victimes. Je ne pus m’empêcher tout de même de sourire, amusé, en croisant le regard perdu et presque apeuré de certains de mes camarades. Ce ne fut que de courte durée. Peeves revint à l’attaque avec cette fois-ci une substance très bizarre qui semblait colorer le couloir du sol aux plafonds, de mille couleurs. Très peu pour moi, j’avais déjà donné avec le violet ! Mon sourire s’effaça et, comme la plupart des élèves, je me mis à courir vers la bibliothèque afin d‘éviter une nouvelle déferlante de la part de cet esprit farceur. Clairement, j’étais dégueu avec ce truc bizarre sur moi.

Rapidement, je me réfugiai dans le domaine des livres, plutôt soulagé de voir la bibliothécaire aller régler ça. Pfiou, j’avais échappé à la deuxième vague in extremis ! Au moins, ici, on était à l’abri. Mais vive l’allure ! Heureusement qu’il n’y avait pas d’odeur à cette chose merdique ! Y a avait déjà la dose.
La plupart des gens se plaignaient, ce que je pouvais comprendre, et d’autres riaient. Ces derniers n’avaient sans doute pas été touchés par les deux attaques car au final, il n’y avait rien de drôle au fait d’avoir une chose visqueuse partout sur soi ! J’avouais qu’en voyant les autres j’avais envie, moi aussi, de rire. Mais je me calmais vite quand je regardais mes chaussures. Je n’osais même pas imaginer ma tête… Un déchet, ou tout du moins pas loin. Pfff, quelle m**** ! J’allais galérer à tout enlever. Tant pis, j’irai me changer plus tard. Place à la lecture et au bon temps ! J’avais tout le temps pour me débarbouiller. Rien à foutre du regard des autres !
Beaucoup s’installèrent, continuant de discuter de ce qui venait de se produire. Pour ma part, réajustant la bretelle de mon sac sur mon épaule, je m’isolai vers des tables disposées à l’abri des regards, soit dans les rayons. Ce fus quand j’entrai dans l’un d’entre eux que je remarquai une personne qui me changerait clairement les idées. Phoebe semblait être absorbée par une conversation que quelques élèves entretenaient. J’hésitai un instant, me disant que j’allais peut-être la déranger, puis je me dirigeai tout de même vers elle. Ce ne fut qu’une fois à son niveau que je pris conscience que je ne ressemblais carrément à rien et que c’était vraiment la honte totale ! Tant pis, je n’allais pas faire demi-tour maintenant, ce serait pire. Surtout qu’on se voyait peu en ce moment tous les deux, alors autant profiter de l’occasion. Je savais que nous avions les mêmes goûts côté lecture, et autres, alors pas de raison que ça ne me change pas les idées d’être avec la griffonne, non ?!

Une fois près d’elle, elle ne me capta même pas. Je vis qu’elle écoutait ce que les rescapés disaient et un petit sourire étira mes lèvres alors que je lançai, tout en posant mon sac sur la table : « Si tu veux savoir ce qu’il s’est passé, je suis sûrement le mieux placé pour tout te raconter. » Je fis un large geste de la main, allant de ma tête à mes pieds, montrant ainsi ma dégaine qui craignait un peu (beaucoup !) alors qu’elle se tournait vers moi. Mon sourire était amusé, et au fond je l’étais, même si sur le principe cette blague de mauvais genre m’agaçait un peu. Merci Peeves !

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La nouvelle farce de Peeves

Essayant du mieux possible de tendre l'oreille, je parvins à entendre quelques bribes de conversation. Malheureusement, cela ne m'aidait pas vraiment à me faire une idée de ce qu'il s'était passé dans ce fameux couloir. Mais certains semblaient épousseter leur robe de sorcier comme si quelque chose de particulièrement sale s'y était accroché. Je percevais des grimaces et des ricanements, la plupart prenant plaisir au malheur de leurs amis alors qu'eux, ils n'avaient rien subi. Je supposais qu'il devait s'agir d'une bataille de bombabouses habituelle et qui était si appréciée de Peeves, toutefois, la réaction générale finit par me laisser penser que la blague était plutôt innovante. Je tentai vainement de lire sur les lèvres pour en savoir plus. Mon esprit de farceuse prit légèrement le dessus, me poussant à me demander où diable avait-il pu se procurer quelque chose de nouveau et que ni James, ni Nora et ni moi ne connaissaient. Cependant, je fus rapidement ramenée à la réalité lorsqu'une voix s'éleva derrière moi, masculine et un poil ironique. Cela me rappelait quelqu’un et rapidement, je devins nerveuse. Mon rythme cardiaque s’accéléra, alors que mes yeux confirmèrent l’hypothèse qui venait se forger dans un coin de mon cerveau. Je me tournai doucement vers le nouveau venu, me plongeant dans les prunelles de Keagan. Aussitôt, je m’étais mise à rougir parce que je ne m’étais absolument pas attendue à le voir ici, aujourd’hui. J’espérais qu’il ne se douterait rien. D’après ce que je connaissais de lui, il allait sûrement s’imaginer une raison totalement à côté de la plaque. En tout cas, une première chose m’empêcha de sourire et me fit perdre mon rougissement : le Poufsouffle était recouvert d’une substance visqueuse et collante de couleur violette.
« Ben qu’est-ce que... ? T’as une mine assez…épouvantable. » dis-je tout simplement, en forçant un sourire, parce que je ne savais pas vraiment commenter la situation. Et puis, j’étais toujours un peu déstabilisée de le voir surgir comme ça. Il devait sûrement me trouver un peu bizarre, parfois.
Epaisse, tenace, la substance s’accrochait aux tissus qui le recouvraient. Cela tombait un peu par terre, tâchant le plancher. Grimaçant, je relevai de nouveau la tête vers mon nouvel interlocuteur. Je n’étais même pas sûre que l’on puisse réellement tout laver, tant cela semblait coller comme de la Glue Perpétuelle. Il en avait partout, autant sur les cheveux que sur les chaussures, en passant par ses vêtements. Il était bon pour une bonne douche chaude. Il ne me fallut pas plus de trois secondes pour comprendre qu’il avait été victime de la farce de Peeves. Cela dit, même avec tout ce violet, je lui trouvais un charme incontestable. Evidemment, je m’abstenais de le lui dire d’une part parce que ce serait assez révélateur et d’une autre, parce qu’il croirait que je me fiche de sa pomme en vue du contexte actuel. En tout cas, il n’avait pas l’air d’être très mécontent de sa situation. Il semblait le prendre un peu avec humour. C’était sans doute un des traits que j’aimais bien chez lui. Il proposa même de tout me raconter.
« Euh…vas-y, je veux bien que tu me dises. Vu comment ça s’annonce, ça m’a l’air d’être une sacrée catastrophe. » répondis-je, toujours en essayant de forcer un sourire et de le faire paraître naturel.
C’est tellement plus simple de communiquer par lettres, finalement…J’ai l’air moins hésitante avec une plume et un parchemin. Pourtant, c’est Keagan et pas le Ministre de la Magie, pardi ! Je n’étais pas forcément à l’aise et je savais très bien d’où cela provenait. Il n’y avait que lui pour me rendre moins sûre de moi et un peu nerveuse. Cela dépendait de la situation. En cours, nous étions plusieurs, alors je savais lui parler comme si nous étions de bons vieux amis. Mais lorsque la solitude nous prenait tous les deux dans un coin ‒ et cela se passait souvent à la bibliothèque pendant que nous parlions de dessins et de livres ‒ mon comportement changeait subitement. J’ignorais s’il s’en était rendu compte un jour, mais en tout cas, il ne m’avait jamais parlé de ce contraste. Peut-être que j’étais bonne actrice ? Cela m’arrangerait vraiment… Surtout avec une Louna à côté qui avait fini par découvrir mon secret. Cependant, s'il y avait bien une chose qui me dégoûtait, c'était justement de devoir être un peu "fausse" à cause de tout cela. J'étais, de base, quelqu'un d'honnête qui n'aimait pas la superficialité ou l'art de la manipulation et en faisant mine que tout allait bien chez moi vis-à-vis de lui, j'avais le sentiment de lui mentir. Cela ne me plaisait pas. J'aimais me retrouver seule en sa compagnie, mais quand il y avait Anoushka et d'autres personnes à nos côtés, j'avais au moins la bonne conscience d'être vraie.

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Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr...

Phoebe & Keagan

C’était amusant de voir Phoebe en train de tenter de capter quelques infos sur ce qu’il venait de se produire dans le couloir. Bon, clairement je n’avais pas d’allure alors que je débarquais près d’elle, mais tant pis, ce ne serait pas la première fois (ni la dernière !) que je me taperai la honte ! Son regard se posa sur moi alors que je lui montrais ma dégaine craignos avec un petit sourire malicieux. Ok, c’était pitoyable comme état, mais je n’avais pas demandé à ce qu’on m’envoie cette substance visqueuse ! En croisant son regard, je vis que la griffonne avait un teint plutôt rosé. Ouais, faut dire qu’il faisait toujours chaud dans la bibliothèque. Son sourire semblait forcé alors qu’elle m’avouait que j’avais une mine épouvantable. Ca, je le savais ! Le mec dégueu par excellence, à l’heure actuelle, c’était moi ! Sa remarque me vexa le temps de quelques secondes, me disant qu’elle avait en réalité totalement raison et que lui tenir rigueur de sa franchise était carrément con ! Bon, ça ne faisait jamais plaisir de s’entendre dire qu’on était épouvantable, surtout d’une jolie fille, mais en même temps je devais être juste affreux. Je grimaçai, me pinçant les lèvres tout en regardant mes vêtements d’un air désolé. La honte, me présenter comme ça devant elle ! Aller me cacher dans un trou de souris aurait pu être une option envisageable, mais je me moquais bien du regard des autres. Enfin, celui de Phoebe comptait quand même, j’espérais juste ne pas la dégoûter au point qu’elle veuille que je lui fiche la paix… Quelle idée d’avoir eu un trop plein de confiance pour aller la voir comme si cet incident serait passé inaperçu !

Elle m’observait de façon peu valorisante pour moi, ce qui me gênait un peu. Accoutré comme ça, je n’étais déjà pas très à l’aise alors… autant dire que ce n’était pas le moment où j’étais le plus sûr de moi ! Je passai ma main dans mes cheveux afin d‘essayer de leur redonner un semblant de forme. J’en profitai par la même occasion pour me « dépoussiérer » les vêtements, agitant quelque peu mes pieds pour les délester de la substance, chose qui ne servit absolument à rien tant c’était – malheureusement – collant ! Saleté ! Je me demandai bien comment j’allais pouvoir me débarrasser de cette connerie… Enfin, je verrai plus tard, quand je serai de retour dans les dortoirs.
Elle sembla intéressée pour que je lui raconte ce qu’il venait de se produire et mon sourire apparut de nouveau sur mon visage. Peut-être que je la dérangeais, mais au moins elle avait la politesse de ne pas m’envoyer promener et surtout elle demanda à ce que je lui raconte la petite histoire. Avait-elle pitié de moi à l’instant-même ?! Peut-être, mais au fond je préférais ne pas y penser ! Au risque que ma susceptibilité prenne le dessus. Au moins, après lui en avoir dire plus, je paraîtrais sûrement un peu moins ridicule… un peu !
Je laissai alors mon sac sur la table et m’assis sur une chaise, me laissant glisser contre le dossier, m’installant ainsi de façon un peu trop à l’aise vu mon apparence qui craignait énormément !

« Bon ben, comme tu t’en doutes peut-être, tout ça vient de Peeves. J’sais pas ce qu’il a encore trouvé comme mélange mais il a quand même réussi à recouvrir les couloirs du sol aux plafonds de ce truc bizarre… » Dis-je d’un ton amusé en lui montrant les colorations de mes vêtements, de ma peau et de mes cheveux. « Moi je ne suis qu’un petit échantillon du bordel qu’il a causé cet idiot. » Je riais presque, bien qu’au fond je savais que si je n’arrivais pas à enlever tout ça, ça me saoulerait bien vite et je pesterai agressivement contre ce put*** d’esprit ! J’ajoutai, tout en haussant les épaules : « La bibliothèque est un lieu sûr… pour le moment ! » Je me penchai vers elle et chuchotai avec un petit sourire, juste pour la charrier : « Peut-être que j’ai de quoi te tartiner magnifiquement bien le visage ma chère Phoebe. Tu es bien trop propre… » Je me redressai, haussant les sourcils de façon espiègle et passant mon doigt sur une des parties de mon pantalon totalement imprégné, lui montrant la substance au bout de mon doigt. Ce n’était absolument pas le cas, et ce n’était pas mon but. Je voulais juste l’embêter un peu. En soit, je n’avais qu’à prendre ce qu’il y avait dur moi – et il y en avait ! –. Mais je ne le ferai pas. La pauvre, je n’allais pas lui infliger cette sentence ! Oh punaise… Et en plus j’avais l’impression qu’avec le temps, cette m**** avait une odeur de plus en plus désagréable…
Ok je devenais un vrai cauchemar pour la jeune fille. Elle devait regretter ma venue tiens ! Je reniflai doucement, grimaçant légèrement et croisant les doigts pour qu’elle ne sente pas la même odeur que moi. Si seulement…

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La nouvelle farce de Peeves

Je ne sus guère pourquoi, mais je commençais à regretter de m’être montrée aussi déstabilisée et surprise de voir ce pauvre Keagan dans cette posture. J’espérais ne pas l’avoir vexé, même si, à mon avis, cela avait sûrement été le cas. Mais il souriait malgré tout, ce qui me permit de relativiser un peu. A sa place, je pense que je n’aurais peut-être pas apprécié la blague au départ, mais vu l’originalité du produit, j’aurais été curieuse d’en savoir un peu plus. Tant qu’aucune odeur ne s’en dégageait, je trouvais qu’il s’en sortait plutôt bien. Si j’arrivais au moins à me détendre un peu plus, il me serait plus simple de plaisanter sur la situation. Je l’observai doucement en train de sauver un peu sa tenue, alors qu’il contemplait le malheur dans lequel il était plongé. Au final, j’en avais presque envie de rire, tellement c’était drôle. Je relâchais peu à peu la grosse boule de nerfs qui s’était créé en moi, ce m’ôta un peu de cette horrible appréhension qui se tapissait en moi. Il fallait bien avouer que je ne le voyais rarement dans un état aussi burlesque, alors forcément, c’était amusant. Je dus me pincer fortement la lèvre inférieure pour ne pas céder à l’envie de rire. Je ne pense pas que cela lui aurait plu, même si cela n’avait rien de méchant. Il avait juste une fierté à conserver, ce que je comprenais naturellement. Par conséquent, je fis mon possible pour garder ce simple petit sourire pendant que j’écoutais son récit. Peeves avait bel et bien été l’auteur de cette farce et il avait recouvert les couloirs à proximité ‒ du sol au plafond ‒ de cette substance étrange et collante. Je visualisais parfaitement la scène… ainsi donc, les cris venaient de ceux qui avaient tenté d’y échapper ? Pas étonnant. Personne n’aurait voulu connaître le même sort que Keagan, sauf peut-être Aiden. Ce petit Gryffondor de première année n’était jamais contre l’idée de se recevoir une tartine de confiture en pleine tronche, donc cela ne me surprendrait pas de le retrouver au milieu d’un marécage en train de s’amuser dedans. En tout cas, le ton que mon ami venait d’employer laissait place à l’ironie. Il avait raison d’en rire plutôt que d’en pleurer. Cela nous arrivait à tous d’être la victime de ce genre de bêtises… Paix à moi et à mes nombreuses bombabouses reçues en pleine tête ! Enfin, au moins, les bombabouses s’enlevaient assez rapidement après une douche… Pour ce liquide-là, je n’en avais strictement aucune idée.
« Ca doit être dégoûtant... En tout cas, t’es bien parti pour rester ici pour un bon moment, le temps qu’ils nettoient tout ça ! Ca va peut-être prendre des heures, qui sait ? » dis-je rapidement avec un peu trop d’enthousiasme et un trop grand sourire.
Autrement dit : Tu vas rester dans cet état encore longtemps, mon coco ! Mais ce n’était pas ce que je voulais sous-entendre, en réalité… Quelle nulle ! Comment exposer sa grande joie, de manière trèèès subtile, face à l’idée que la personne qui vous plait doive rester un peu plus auprès de vous ? Je devrais sans douter prendre des cours, parce que actuellement, je me sentais pathétique et minable avec cet air si naïf et mon manque de tact. Enfin bon, il finit par bien me le rendre en m’annonçant doucement l’idée de me refaire le portrait avec tout son arsenal en place. J’en perdis mon sourire. Ma main droite se crispa sur ma plume, l’étouffant grâce à une force qui provenait d’un stress encore plus intense. Pourquoi en étais-je revenue au point de départ ? C’était pourtant tout bête ; il s’était simplement rapproché pour me murmurer cette petite menace et pourtant, cette proximité soudaine à laquelle je ne m’y étais pas attendue me fit frémir. Je ne savais pas si mon teint avait changé de couleur, mais j’avais le sentiment d’être prise d’une furieuse fièvre, au niveau du visage. Le souffle chaud de son chuchotement était venu chatouiller mon épiderme, multipliant des sensations étranges. Je ne maîtrisais absolument pas mes émotions à cet instant-là et, vue de l’extérieur, j’avais l’air d’une personne troublée, égarée ‒ comme si on venait de me poser une colle ‒ et qui aurait un peu trop chaud. Un désordre impossible s’était hissé dans mes pensées, m’empêchant de les remettre en place et de reprendre la conversation, de manière lucide.
« Euuuuh… » commençai-je machinalement, sans même m’en rendre compte.
Allez, dis quelque chose… Quelque chose d’intelligent, Phoebe, par Merlin ! Tu as l’air d’une statue qui aurait subi un sortilège de confusion…
« … Essaie pour voir ? T’es pas cap ! » proposai-je au hasard, histoire de compléter ma phrase.
Je finis par me rendre compte de la débilité de cette réponse. Je venais de le provoquer dans son jeu et je savais bien que mettre au défi un garçon, c’était une très mauvaise idée. Ils avaient de la détermination à revendre pour ce genre de choses ! Surtout Keagan, qui pouvait être aussi têtu que moi, voire encore plus. Ne sachant pas comment rattraper cette erreur, j’observai l’épaisse substance qui était omniprésente sur son pantalon. Non… Je veux pas de ça sur moi… Mais le pire, ce n’était pas le visuel… c’était cette fétide odeur qui venait seulement de s’en échapper ! Je pensais que cela n’avait pas d’effluve, pourtant ! Oh mon dieu que c’était pestilentiel et affreux à ressentir. J’effectuai promptement un mouvement de recul, renversant au passage ma bouteille d’encre qui se fracassa contre le plancher. Ne m’en préoccupant pas, je m’attardai sur le visage de mon ami qui dégoulinait de ce truc nauséabond. Peut-être que j’étais paranoïaque, mais je crus lire une fourbe espièglerie sur son faciès. Allait-il vraiment m’embarquer dans son pétrin ?
« Euh, non, non, Keagan ! Finalement, je retire ce que j’ai dit ! Tout ce que tu veux sauf ça ! » m’exclamai-je en tendant les mains en signe de reddition et en me retenant un peu en arrière.
Pitié, non… Je tenais à ma propreté ! De plus, cette odeur de lait périmé était carrément trop horrible pour mes narines sensibles. Ce serait vraiment trop la honte si je me retrouvais avec ça… même si en compagnie de Keagan, je me fichais pas mal des regards alentours.
« Fais pas de bêtises, je me suis lavée ce matin ! Je suis…euh allergique aux mauvaises odeurs… enfin, je dis pas que tu sens pas bon, mais que… voilà, non, je n’en veux pas ! » débitai-je très rapidement avec espoir.

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Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr...

Phoebe & Keagan

Avec une petite gêne perceptible, bien que raconter mes mésaventures m’amusaient, je contai à Phoebe ce qui s’était produit dans le couloir, de par ce petit crétin de Peeves. J’avais toujours eu beaucoup de mal avec cet esprit, mais bon, il était omniprésent dans l’école, il fallait malheureusement s’y habituer ! Quoiqu’il en soit, ce liquide visqueux était une horreur, et je n’éprouvais aucun plaisir à en avoir partout sur mes affaires et sur mon visage… Je ne pouvais trouver mieux niveau ridicule !
Je haussai les épaules lorsque la griffonne me dit que j’allais sûrement rester là un petit moment, le temps qu’ils nettoient.

« Ca va que je voulais justement venir ici. Mais pas dans cet état. Une douche ne m’aurait pas fait de mal ! » Dis-je, grimaçant, avant d’ajouter avec un petit sourire moqueur. « Va falloir que tu me supportes ! J’te dérange pas j’espère ?! » Ouais parce que j’arrivais quand même comme un cheveu sur la soupe, sans lui demander son avis, ce qui n’était pas mon genre en temps normal. Je comprendrais totalement qu’elle veuille rester seule, c’était un peu le but de la bibliothèque en même temps ! En même temps, son sourire m’avait rassuré, je me disais qu’elle n’était peut-être pas contre que je reste avec elle. Peut-être parce que j’avais été distant ces derniers temps et qu’on pourrait un peu plus discuter. Qui savait ?! Pas moi en tout cas, j’étais souvent à côté de la plaque…
Afin de cacher un peu mon malaise et pour la charrier un peu, je la menaçai de la peinturlurer de cette substance bizarre. Son sourire se dissipa, à mon plus grand désarroi, et je la sentis crispée. Oula, j’avais merdé là ?! Je n’étais pas doué dans la psychologie je crois, c’était de l’humour, je ne voulais pas la mettre mal à l’aise, bien au contraire. Quel crétin ! Je voulais juste l’embêter un peu mais il semblait que cette « proposition » ne l’emballait pas des masses. Je m’étais alors redressé, un peu gêné, ne sachant pas tellement quoi dire, et ne sachant surtout pas ce qui était si embêtant dans ma petite menace malicieuse. Peut-être que j’avais mauvaise haleine ?! Oh nan… nan, pas possible, j’en venais à me remettre en question, pire qu’une nana tiens ! A croire que je ne savais plus y faire avec les rapports humains depuis que j’avais juste en tête de m’en prendre à Fitzgerald et de m’entraîner pour que l’objectif soit atteint. Ca craignait ! Enfin, ça ne m’empêcherait pas de continuer mes petites activités quotidiennes pour arriver à mes fins, bien sûr. Mais même si j’arrivais bien à gérer mon obsession, j’étais une quiche concernant la façon de gérer une situation embarrassante avec une personne que j’appréciais. Encore plus la honte ! Ca mêlait avec ce que j’avais sur le corps, c’était comme un film où le mec était le pire des idiots. Et cet idiot, c’était moi ! En pire que dans les films, car en général, c’était des mecs qui avaient quand même la classe… Enfin bref, je devais trouver une solution pour revoir un sourire sur le visage de Phoebe ! Cogite Keagan, cogite !
Enfin, après quelques secondes de silence, Phoebe me provoqua et un petit sourire se dessina sur mes lèvres alors que je l’observais, intrigué. « Vraiment ?! » Moi ? Je n’étais pas cap ? En soit, je ne voulais pas le faire, mais si elle me disait que je ne le ferai pas, je ferai tout le contraire… juste une question d’égo, héhé ! Son mouvement de recul me prouva que c’était juste de la provoc’ et qu’elle ne voulait vraiment pas de ça sur elle. Mais en même temps, elle me tendait une perche… J’en venais à me demander si j’allais jouer les cons ou si j’allais rester sur la retenue, chose qui était loin d’être mon fort ! Par contre, la première option je la maîtrisais toujours à la perfection ! Au grand damne des autres, j’en avais bien conscience.
Son encre se déversa sur le sol et j’eus le réflexe de la ramasser illico, la reposant près d’elle, lui disant avec un certain amusement : « Je te dégoûte à ce point-là ?! » Ok, la puanteur qui se dégagea de la substance n’aidait pas, je m’en doutais, mais je n’y pouvais rien. Je ne pus m’empêcher de rire doucement lorsqu’elle me dit qu’elle s’était lavé ce matin, m’avançant d’autres excuses plus hilarantes les unes que les autres. « Je t’assure que moi aussi je me suis lavé ce matin. Cette odeur ne vient pas de moi hein ! Enfin si, mais plus de cette substance… » Dis-je d’un air dégoûté avant de faire une petite moue. « Si seulement je pouvais prendre une douche, tu n’aurais pas l’impression d’être avec un putois ! » Mon sourire malicieux revint alors que je la fixai, passant une main sur mon épaule et l’approchant du visage de Phoebe. « Si je partage ça avec toi, ce sera plus facile à vivre, tu n’crois pas ?! » Je haussai les sourcils de façon espiègle avant de déposer le liquide sur mon genou, épargnant ainsi la rouge et or. « Je t’évite ça, mais en échange faut que tu trouves le moyen de me sauver de ça… L’odeur va me rendre fou ! » Je la fixai droit dans les yeux, pratiquement suppliant. On avait du temps devant nous, alors autant trouver une solution pour que je sois plus présentable non ?!

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La nouvelle farce de Peeves

Je ne pus qu’approuver ses paroles, lorsqu’il déclara qu’une douche ne lui serait que bénéfique. Dommage qu’il n’y avait pas de salle de bain à cet étage, puisqu’il aurait pu y faire un tour rapidement. En tout cas, ce n’était certainement pas moi qui allait l’envoyer sur les roses.
« Ne t’en fais pas, tu ne me déranges jamais. » dis-je avec bienveillance.
C’était la vérité, donc je pouvais me permettre de le lui avouer. De toute façon, c’était toujours mieux de passer du temps à la bibliothèque en étant accompagnée. Le temps passait plus vite et cela n’entravait pas pour autant ma concentration. Enfin… en vue de la personne qui se tenait à mes côtés, cette affirmation n’était peut-être pas si véridique, en fait. Mais, d’une certaine façon, je me faisais une joie de savoir qu’il reprenait peu à peu de la proximité avec ses amis. Il avait été pas mal distant et cela n’était pas passé inaperçu. Quand bien même j’étais pas mal curieuse ‒ presque comme Joanne ‒ je m’étais abstenue de l’embêter avec des questions qui risqueraient de le froisser. Je me rendais peu à peu compte que cela ne servait à rien d’insister. Depuis le début de l’année, je n’avais abouti à rien avec Nathan, en agissant ainsi. Il était devenu froid, sombre et m’envoyait tout le temps bouler lorsque je tentais de l’aider. En bonne amie, je continuais de m’accrocher, même en sachant que la situation se dégradait de plus en plus entre nous.

Ayant perdu mon sourire suite à son murmure, je le vis culpabiliser un peu. Le pauvre, j’ignorais ce à quoi il pensait, mais il était sûrement bien loin de connaître la raison pour laquelle j’avais été déstabilisée. Ceci étant, j’étais parvenue à me rattraper en le provoquant un peu. En fait, j’aurais dû réfléchir avant de sortir ça, puisqu’il sembla tout à fait apte à commettre sa bêtise. Il le ferait pour me prouver le contraire, et son sourire presque narquois me fit comprendre que j’allais réellement y passer. Je n’en ressentais vraiment pas l’envie, même si cela pouvait être drôle. Cela ne devait pas être agréable du tout. Mais tout de même, je me sentis un peu injuste de penser tout cela lorsqu’il me demanda si je le dégoûtais à ce point-là. Bien sûr que non ! Il était vrai que depuis toute à l’heure, je tirais des petites grimaces pas très encourageantes. Et pourtant, cela ne signifiait pas pour autant que je le retrouvais repoussant.
« Mais pas du tout ! Ne va pas croire ça. » répondis-je d’un air coupable.
Je tentai, malgré tout, de me rapprocher de lui tout en gardant un peu de distance. Je tenais à prouver ma bonne volonté. D’ailleurs, il ne crut pas du tout à mes excuses bidons et je devais bien avouer qu’elles n’étaient pas recherchées. Je finis même par en rire, suite à sa réponse, regagnant des traits plus souriants.
« T’inquiète, j’avais bien compris que tu n’avais pas une mauvaise hygiène ! »
Je ne pouvais que compatir pour la sensation d’être un putois, bien qu’il n’en était pas un, évidemment. C’est pourquoi, je coupai temporairement ma respiration lorsque je le vis rapprocher une main violette dégoulinante vers moi, en me faisant la superbe proposition de me mettre dans la même galère que la sienne. Peut-être qu’il était temps que je ne cesse de jouer la chochotte ? C’était pas très exquis tout ça, mais il y avait pire dans la vie. Essayant de ne pas trop inspirer, je répondis avec le même ton espiègle que le sien :
« Si tu me partages cette chose, je t’assure que je t’étale le reste bien comme il faut et partout. »
Finalement, il décida de m’épargner ce spectacle et j’étais soulagée que cela se passe ainsi. Ca aurait pu être drôle, mais j’étais bien plus séduite par l’idée de rester « saine ». Je lâchai un doux rire lorsqu’il me demanda de lui trouver une solution en échange de sa clémence. Eh bien, je n’étais pas contre… Cependant, je ne savais pas comment m’y prendre. Lorsqu’il s’écarta un peu plus, je pus enfin reprendre une respiration normale.
« Euh… d’accord, je vais essayer de trouver un truc. Mais je ne sais pas ce que c’est, comme substance. Je n’ai jamais vu ce produit dans les boutiques de farces. »
Toute cette histoire était bien intrigante. J'eus tout de même une petite idée qui germa peu à peu dans ma tête.
« Attends, je vais essayer un sort. Tergeo ! »
Oui, c’était interdit d’utiliser la magie dans la bibliothèque, mais au diable, le règlement ! De toute manière, la direction n’avait qu’à trouver un moyen de mesurer les méfaits de Peeves. Un filet de lumière s’échappa de ma brindille, et alla s’abattre sur le torse de Keagan. La substance commença à être épongée pendant plusieurs secondes. J’affichai un grand sourire satisfait à mon ami, heureuse d’avoir pu l’aider.
« Bon eh bien, ce n’était pas si compliqué. Pas besoin de…euh, ouh la ! Qu’est-ce qui se passe ?! »
Le liquide nauséabond, qui avait pourtant disparu, venait de réapparaître en doublant de volume et en se transformant en une sorte de gélatine immonde qui recouvrait de plus en plus ses vêtements. C’était absolument affreux et je m’en voulus à mort ! Ma nervosité était à son paroxysme. Comment avais-je pu parvenir à ce résultat foireux ? Je tentai tant bien que mal de calmer mon affolement, me disant que cette fois-ci, la patience de Keagan allait atteindre ses limites et qu’il allait finir par m’engueuler.
« Je suis désolée, je pensais pas que ça ferait cet effet… » lâchai-je en un petit gémissement de désespoir.

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Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr...

Phoebe & Keagan

Je n’étais pas le mec le plus sûr de moi, c’était certain. Alors quand je remarquai que Phoebe perdit son sourire quand je m’approchai d’elle, je me dis qu’il devait y avoir quelque chose qui clochait avec moi. Bon, ok, la substance que j’arborais pouvait carrément y être pour quelque chose ! C’était la meilleure des excuses que je pouvais trouver. Je n’étais pas tactile, ni démonstratif, alors quand une proximité m’était renvoyée en pleine face, même de façon non voulue, ça me bloquait pas mal.
Rapidement, Phoebe rétorqua que je n’étais pas vraiment capable de m’en prendre en elle. En soit, c’était vrai, mais pour rire… je ne dirais pas non ! Ses grimaces en disaient long sur le dégoût qu’elle devait ressentir en me voyant avec ce truc répugnant sur moi. En même temps, je n’y étais pour rien. J’aurai encore préféré aller me cacher dans un placard à balai plutôt que me taper la honte devant tout le monde, et surtout devant des gens que j’aimais bien. Vive l’égo !
Je tirai tout ça avec humour, tentant de ne pas faire ressentir ma gêne suite à mon accoutrement. Evidemment, la griffonne marcha dans mon jeu, tentant de me rassurer sur mon hygiène corporelle. Ce qui me fit sourire d’ailleurs. Cette fille était vraiment gentille, elle faisait tout pour ne pas vexer les autres. Mais bon, je n’allais pas faire cas pendant des heures de ce que j’avais sur moi, il faudrait bien passer à autre chose, ça tournait un peu trop autour de moi.

Ca puait. Pire que ça, je puais ! C’était la loose et moi-même j’en venais à grimacer tellement ça m’insupportait. Ce qui était amusant, c’était de pouvoir faire peur à Phoebe en baladant ma main pleine de cette substance violette près de son visage. Sa réaction me fit sourire malicieusement, content de voir qu’elle réagissait plus que bien à ma « menace ». « J’sais pas si j’peux en avoir plus que j’en ai déjà… tu sais que c’est très tentant de partager ça avec toi ! » Lui lançai-je avec un petit haussement de sourcils espiègle, trouvant que passer à l’acte pourrait quand même être très drôle ! Cependant, je m’abstins, pour le moment, et reposai ma main sur mon genou. Attention, pas de provocation ou ma menace serait mise à exécution, mouahaha !
Autant profiter de l’occasion pour lui demander de m’aider à trouver une solution pour me débarrasser de ce truc, ce que je fis. Je m’écartai alors pour observer mes vêtements alors qu’elle réfléchissait. Elle n’avait pas l’air de trop savoir quoi faire, ce que je comprenais. A part une bonne douche et un lavage intensif de mes vêtements, je n’avais pas de solution miracle pour le moment. Mais bon, deux cerveaux valent mieux que un, nan ?! Avant que je ne puisse dire quelque chose, elle m’informa qu’elle avait trouvé quelque chose. Elle me lança un sort et, perso, je le sentais moyen, j'étais assez sceptique qu'on puisse enlever ce truc avec un simple petit sortilège. « Ok… euh… Ouah, top ! » Lançai-je, enthousiaste, alors que je voyais la substance disparaître peu à peu de mes cheveux, mon visage, mes chaussures et mes vêtements. Cool ! Je lui souris grandement avant de lui dire : « Tu gères Pho’, une vraie pr… » Pro ?! Euh, est-ce que le sort était vraiment sensé se poursuivre comme ça ?! Vu la réaction de Phoebe, je compris bien que non. Et m****, c’était pire ! Le machin doublait de volume et je ne savais pas quoi faire pour stopper son abondance. « Il se passe quoi là ?! Comment on arrête ce truc ?! » Je ne savais plus où donner de la tête tellement ce truc se répondait à une allure hallucinante. Je me levai en furie et me débarrassai de ma veste, me déchargeant déjà d’un poids et tentant de m’essuyer afin d’enlever tout le surplus. « Et m**** ! » Grommelai-je alors que la prolifération semblait se calmer un peu. Je commençai à m’agacer tout seul alors que la substance se mit à faire des petites bulles et à exploser. Génial… ça ne pouvait pas être mieux !

Je relevai la tête vers Phoebe lorsqu’elle s’excusa. Ce fut à ce moment précis que je me rendis compte que je m’énervais pour rien. Elle avait tenté de m’aider. C’était un échec, mais au moins elle avait essayé. Je soupirai alors fortement tout en la regardant avant qu’une bulle explose au niveau de mes cheveux et asperge la griffonne. A ce moment-là, je ne pus m’en empêcher et me mis à rire. Un rire que devint un fou-rire. Rire nerveux ?! Sûrement, mais ce que ça faisait du bien ! Je posai une main sur la table, me tenant le ventre de l’autre, me laissant aller dans un fou-rire loin d’être discret et totalement sincère. Je tentai alors de m’exprimer : « Excuse… moi mais… c’est vraiment… ridicule… comme situation ! » Puis, je relevai la tête vers elle, souris de façon narquoise et fis un pas vers elle, penchant doucement ma tête vers elle : « Désolé Pho’, mais j’suis obligé de me venger… » Ou comment trouver une excuse bidon pour partager cette solitude avec elle !! Surtout qu’elle avait déjà eu le droit à un petit échantillon sur son visage venu d’une de mes bulles. La classe ! Ni une ni deux, je pris de la substance sur mon épaule et lui déposai délicatement sur ses cheveux et sur ses bras, un large sourire machiavélique sur les lèvres. « Voilà, tu es parfaite, toi aussi tu vas avoir le droit aux superbes bulles qui éclatent ! ».

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La nouvelle farce de Peeves

Une chose était sûre : cela amusait grandement Keagan de me faire gentiment peur en souhaitant me partager sa galère. Je savais qu’il plaisantait mais, en même temps, son air espiègle ne me disait rien qui vaille. Je préférais rester sur mes gardes et je me tenais prête à lever les bras en guise de bouclier s’il osait m’éclabousser. On aurait fini par saccager la table et les bouquins avec toute cette substance !
« Tant de générosité, c’est trop gentil, mais je vais devoir décliner l’offre. » fis-je d’un air taquin.
Il n’insista pas plus que cela, me permettant de me sentir soulagée. Qui aurait envie de cette chose sur soi ? Cela ne portait pas vraiment atteinte au charme du jeune homme, de mon point de vue, mais je me disais que ses vêtements devaient être définitivement fichus. Poudlard ne possédait pas une de ces grosses machines, généralement blanches, que possédaient les moldus. Je ne savais plus comment cela s’appelait, mais j’avais vu, à Cardiff, des petits établissements moldus qui s’appelaient « Pressing ». J’ignorais comment cela marchait, mais je voyais toujours des personnes mettre une tonne de vêtements dans ces gros trucs. Ça avait l’air de bien fonctionner, puisque mes parents disaient que leur technologie permettait d’enlever tout un tas de tâches. Il était dommage de ne pas avoir des engins comme cela, à l’école. J’avais donc cherché un équivalent magique à ce procédé, me rappelant d’un sortilège très utile que nous avions déjà appris en cours et qui permettait de nettoyer un objet, une créature ou un être humain. L’infirmière l’utilisait notamment pour enlever le sang qui coulait du visage des élèves qui abusaient un peu trop des bagarres. Au début, je pensais que cela avait marché et je partageai mon enthousiasme avec Keagan. Il était carrément content que cela fasse effet. La substance disparaissait de ses affaires peu à peu et semblait ne jamais revenir. Hélas, les choses avaient vite tourné à la catastrophe. Ce truc dégoûtant était revenu, plus fort et plus volumineux. Je ne comprenais pas pourquoi mon sort n’avait pas marché. J’avais écarquillé les yeux, stupéfaite de ce résultat immonde et j’entendais mon ami s’affoler tout autant que moi. Mais moi non plus, j’ignorais ce qu’il se passait.
« Je sais pas, normalement, c’est censé disparaître ! C’est la poisse… Peut-être que le créateur de ce truc a fait en sorte que ça ne se retire pas facilement. C’est comme ça que les gens garantissent un maximum de plaisir dans leurs blagues. » dis-je avec inquiétude et nervosité.
Bon, là, le plaisir n’était vraiment pas présent, mais si Peeves était là, il se serait étouffé de rire. Je ne savais pas quoi faire et je m’en voulais. Je m’étais excusée, espérant qu’il ne m’en voudrait pas. Je voulais vraiment l’aider, pas l’enfoncer dans cette galère ! Je craignais qu’il m’en tienne rigueur et mon stress, pourtant oublié, finit par refaire surface. Pourtant, il n’en fut rien. Il ne me traita ni d’idiote, ni de nulle. Enfin, en même temps, il n’était pas quelqu’un de méchant, de base, mais je me doutais qu’une telle situation pouvait rendre furieux n’importe qui. Au lieu de cela, il soupira tout en me regardant, tandis qu’une bulle énorme explosa sur ses cheveux avant de m’éclabousser.
« Beuuuurk ! C’est quoi ces bulles ?! »
Je me mis à me frotter le visage vigoureusement. C’était collé à ma joue ! Quelle horreur !
Keagan fut d’ailleurs pris d’un rire nerveux, après cela. C’était tellement stupide comme situation qu’il devait préférer en rire. Moi ? J’étais partagée entre l’envie de mettre une droite à Peeves et celle de me ruer aux toilettes. Ce n’est que lorsque le Poufsouffle lâcha véritablement un éclat de rire que je sentis mes muscles se détendre. Au moins, je n’allais pas passer de sale quart d’heure auprès de lui, c’était une bonne chose. Je n’allais pas m’en plaindre, j’étais même contente qu’il le prenne comme ça ! Mon sourire n’en fut que plus grand et sincère à l’entente de sa phrase. C’est vrai que c’était totalement débile comme circonstances. Sur le coup, j’étais inquiète, mais en prenant du recul, c’était marrant. J’observai sa veste qui répandait la substance sur le sol ; si quelqu’un voyait cela, il hallucinerait.
« Franchement, je m’en veux. Mais je te promets de m’améliorer en sortilèges pour la prochaine fois. N’empêche que… c’est fascinant comment ces bulles sont énormes et puantes ! On dirait que tu es sorti du chaudron de Kaya ! » déclarai-je avec malice, ma main frottant toujours ma joue (bon sang que c’était tenace !).
Ce n’était pas gentil de se moquer de ses camarades qui avaient des difficultés en potions, mais je n’avais pu m’empêcher de lâcher cette comparaison. Au cas où, j’arrangeai un peu ma table, en prenant soin d’écarter mes affaires en les repoussant vers le coin de celle-ci. Je n’avais pas envie qu’ils soient, malencontreusement, aspergés par cette gélatine. Eh bien oui, avec ces bulles explosives, je m’attendais à recevoir un projectile au bout d’un moment ! Ce fut à cet instant qu’il se pencha vers moi, réduisant la distance qui nous séparait. Je commençais à m’en habituer peu à peu, mais c’était toujours bizarre de le voir d’aussi près. Enfin, son air narquois me préoccupait davantage que tout le reste. J’avais le sentiment qu’il avait un sale plan en tête. Je n’eus pas tort de le penser.
« Non, non, non ! Tu as vraiment pas besoin de te venger, je vais trouver une autre solution. Tu vas voir, ça va marcher ! Regarde, ça ne s’efface même pas sur ma joue ! Tu peux pas faire ça ! » affirmai-je avec certitude, agitant mes mains en alerte pour le dissuader de tout acte qui remettrait en cause mon hygiène.
C’était un cauchemar…enfin, le pire cauchemar d’une fille, en réalité. Celui où vous êtes dans un lieu public en ayant l’odeur d’une bombabouse et le charisme d’une personne ne connaissant pas la définition de « bain ». Sans la moindre mansuétude, il prit lentement le temps de prendre de cette substance sur lui. Je me protégeai en croisant les bras devant moi, mais cette défense s’avéra inutile. Doucement, il m’en aspergea sur ces mêmes bras, ainsi que sur les cheveux. Il prenait vraiment son temps, comme s’il savourait le moment ! C’était espiègle, mais je reconnaissais que si nous avions inversé les rôles, j’aurais sans doute agi de la même manière. Maintenant, j’étais vraiment dégueulasse et la senteur fétide se faisait de plus en plus insupportable. Face à son sourire machiavélique, je décidai de ne pas me laisser faire.
« Parfaite ? Je crois que tu viens de déclarer la guerre ! » fis-je avec une soudaine détermination.
En vue de mon état… foutu pour foutu, autant l’embêter moi aussi ! Je n’allais pas le laisser gagner et au fond, c’était quand même hilarant de se retrouver dans la même situation. J’espérais juste que la bibliothécaire n’allait pas passer par là, puisque la sanction serait inévitable. Je saisis ma baguette et observai mon ami en haussant moi aussi les sourcils, comme il savait si bien le faire. Il voulait jouer ? Très bien. J’adorais les défis et j’avais l’âme d’une compétitrice qui voulait en découdre.
« Tu ne m’en veux pas ? Mais je trouve que tu es plus beau comme ça… Tergeo ! » lançai-je.
Le pauvre allait en souffrir ! La substance allait encore doubler de volume.

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Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr...

Phoebe & Keagan

Lui faire peur en lui disant que je pourrais très bien partager toute cette galère avec elle était très amusant, surtout quand elle jouait le jeu en me répondant malicieusement. Je n’insistai pas, souriant de façon espiègle en me disant que je la laissais tranquille. Après tout, on était dans une bibliothèque, pas une cour de récré. Si je commençais à jouer les cons, j’étais certain que la bibliothécaire m’aurait dans le pif pendant un bon bout de temps. Pourtant elle m’aimait bien… Alors autant garder cet atout dans ma poche ! Bon, effectivement, pour le moment la gardienne des lieux n’était pas là, cherchant sûrement à faire regretter cette catastrophe à ce crétin de fantôme ! Qu’elle prenne son temps, au moins on pouvait discuter sans être obligés de bosser – même si à la base j’étais venu pour ça, comme d’hab’ ! – et surtout sans se faire rembarrer dès le premier mot dit.
Phoebe semblait avoir une solution à mon problème, ce qui était vraiment bien mais assez surprenant quand même. Surtout si rapidement. J’étais un peu sceptique mais autant tenter, ça ne pourrait pas être pire. Enfin, c’était ce que je pensais. Je pensais mal ! Vous connaissez le principe de l’ascenseur émotionnel ? Passer d’une excitation positive à une profonde déception mêlée à de l’agacement ? C’était exactement ce que je venais de ressentir ! Et ce, en moi de 10 secondes. Alors en bon râleur que j’étais, j’avais pesté contre cette put*** de substance qui commençait sérieusement à me saouler ! C’était pire, bien pire. Ca puait, ça prenait de l’ampleur, et ça venait même à faire des bulles qui explosaient, m’en foutant encore plus partout, notamment sur le visage. Dégueu… j’étais tout simplement dégueu, et c’était le honte ! Ma gêne était au plus haut et ma dignité au plus bas.

« Le créateur de ce truc ?! Que je le retrouve ce put*** de créateur, histoire que je lui mette mon poing dans la gu**** ! » Oui, tout en délicatesse, c’était tout moi ! J’étais agacé, et ça se sentait grandement dans ma voix. Je m’en prenais à Phoebe tout en sachant que c’était injuste mais c’était plus fort que moi. J’étais impulsif, susceptible et incroyablement agressif quand les choses n’allaient pas dans mon sens. J’avais un caractère à la con, voilà tout, mais ce n’était pas une excuse pour m’agacer sur la griffonne qui avait tenté de m’aider. Je pris sur moi, essayant de me calmer afin d’éviter de dire des choses que je ne pensais pas, sur le coup de la colère. Colère que j’avais envers Peeves, et non Phoebe. Je soupirai alors, voulant m’apaiser, et regardant la jeune fille. Ce fut à cet instant précis qu’une bulle explosa sur mes cheveux, éclaboussant ma camarade. A sa question, je ne pus que hausser les épaules, me mettant à partir dans un rire nerveux qui n’était pas des plus agréables. Mon regard se posa sur la tâche qui avait pris place sur la joue de Phoebe et mon rire s’intensifia, devenant sincère, me disant par la même occasion que c’était une belle revanche sur ce que je voulais lui infliger tout à l’heure. Le sourire de la griffonne s’agrandit et je me dis que je ne pouvais pas lui en vouloir d’avoir fait que tout cela s’empire. Elle n’y était pour rien, et maintenant elle vivait cette galère avec moi… Enfin, elle la vivrait encore plus dans quelques minutes !
« Fascinant peut-être, mais c’est dégueu, et là j’sais vraiment pas comment me débarrasser de tout ça ! » Lançai-je avec un haussement de sourcils alors que je la voyais tenter d’enlever ce qu’elle avait sur la joue. Je ne pus m’empêcher d’ajouter : « Si tu crois enlever cette m**** juste en frottant, tu te trompes… c’est encore plus tenace que la connerie de Laughlin ! » Dis-je avec un petit rire, ayant une petite idée – machiavélique – qui se formait dans mon esprit.

Après quelques secondes de réflexion, je mis en marche mon plan, plutôt sadique je devais l’admettre, envers la coupable de ce massacre. Bon, ok, j’en faisais trop, mais c’était une bonne excuse pour partager cette substance avec elle, nan ?! Je m’approchai alors de la griffonne avec un petit sourire malicieux, aimant voir une légère crainte dans ses yeux, se demandant sûrement ce que j’allais faire. J’étais loin d’être tactile, et j’étais toujours celui qui mettait de la distance, me sentant assez mal à l’aise avec la proximité. Mais là, pour embêter la jeune fille, j’étais prêt à me rapprocher et à mettre mon plan à exécution ! Lorsque je lui mentionnai ma petite idée, sa réaction fut celle que j’attendais, et je ne pus donc m’empêcher de sourire grandement.
« Il n’y a pas d’autres solutions, j’ai besoin d’une vengeance pour être bien… Tu n’peux pas me refuser ça ! » Lui lançai-je, les yeux pétillants de malice et prenant une partie de la substance pour la déposer sur ces bras, qui en furent vite recouverts. Je prenais mon temps pour le faire, savourant ce moment et dévisageant la jeune fille qui ne pensait vraiment pas qu’elle en viendrait à être comme moi – ou presque – lorsqu’elle était rentré dans la bibliothèque plus tôt. Ahah, eh oui, moi non plus je ne m’attendais pas à avoir cette substance, ainsi je me sentais bien moins seul ! Et beaucoup moins ridicule, en bon égoïste que j’étais. Non, ce n’était pas vrai, ce n’était pas un de mes défauts. J’avouais que ce n’était pas cool de lui faire subir ça mais je trouvais ça drôle et je savais que Phoebe n’était pas du genre à se vexer d’un rien. Contrairement à moi, il fallait le dire !

Je lui dis alors qu’elle était parfaite ainsi, non sans une pointe de moquerie. Sa réponse, me disant que j’avais déclaré la guerre, m’amusa d’autant plus alors que je posai mes mains que la table, mettant mon postérieur sur cette dernière pour observer malicieusement la jeune fille. « La guerre ? Tu crois pouvoir me battre ? » Oui parce que bon, s’il y avait une chose dont j’étais sûr, c’était que j’étais plus fort qu’elle physiquement, en toute modestie bien sûr !
Je n’eus même pas le temps de réagir que Phoebe avait saisi sa baguette, prononçant de nouveau le sort maléfique qui fit doubler, encore et encore, la substance. C’était à croire qu’elle ne voulait plus me voir. « Utiliser la magie, c’est lâche ! » Dis-je sous l’effet de la surprise, avec de l’espièglerie dans la voix. « Ok, tu l’auras voulu, je n'serai pas recouvert seul… » Dis-je avec un sourire narquois, prenant tout le surplus que je pouvais prendre dans mes mains et le déposant sur les cheveux de mon amie. La substance dégoulina sur son visage et je ne pouvais m’empêcher de rire, lui disant : « Ce n’est que le début… je gagne toujours la guerre ! » Mon sourire était enthousiaste, amusé par la situation. J’en riais et nous étions tous deux bien mal lotis. Je n’eus pas le temps d’en mettre plus sur la provocatrice que je vis la bibliothécaire nous foudroyer du regard, se ruant vers nous. Ok, là on était mal… Mon sourire s’effaça et j’eus juste le temps de murmurer quelques mots à Phoebe avant que le dragon n’arrive à nos côtés : « En fait, aucun de nous deux va gagner cette guerre… »

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La nouvelle farce de Peeves

J’avais bien vu qu’il n’avait pas été très content que mon sortilège ait échoué et je n’avais pas cessé de culpabiliser pendant qu’il pestait contre le créateur de cette farce. Je m’étais sentie assez mal et je n’avais rien dit. J’avais eu, pendant quelques secondes, l’impression qu’il s’énervait également contre moi et j’avais donc attendu qu’il s’apaise un peu avant de me détendre. Ce ne fut que lorsqu’une bulle m’aspergea de ce truc que Keagan se débarrassa de son exaspération pour laisser place à un rire qui me mettait bien plus à l’aise. Il compara la substance à Hunter, me disant que c’était bien trop tenace pour que je puisse l’enlever en frottant simplement dessus. Mais l’espoir faisait vivre et je continuais à vouloir l’effacer.
« Il y a forcément une solution, je ne veux pas me balader comme ça dans le château. » répondis-je avec frustration, bien que conservant ma gaieté.
Ce fut à cet instant que le Poufsouffle en profita pour aggraver mon cas. Il s’était vengé. Désormais, je me retrouvais encore plus souillée par cette substance repoussante signée Peeves, et je commençais à empester sérieusement. Si Keagan n’avait pas été là, j’aurais sans doute fait en sorte d’apparaître ni vue, ni connue dans les couloirs, afin de me précipiter vers un chemin menant aux douches. C’était horrible à en vomir quand on ressentait l’odeur d’aussi près. De temps à autre, j’essayais de retenir ma respiration, mes yeux ne lâchant pas mon ami du regard. Puisqu’il en était venu à m’attirer dans sa galère, il allait en payer gentiment les frais. Je lui avouai qu’il venait de me déclarer la guerre, ce qui l’amusa grandement une fois de plus. Il le prenait avec légèreté ? S’il aimait jouer, il devait maintenant savoir que moi aussi j’avais l’âme d’une joueuse.
« Tu vas le regretter, très cher ! La vengeance, c’est mal, ça n’engendre que la vengeance. » fis-je avec sarcasme.
Oui, je pensais pouvoir le battre même et je ne manquai pas d’acquiescer avec désinvolture lorsqu’il me demanda sérieusement si je songeais gagner contre lui. Avec un simple coup de baguette, je venais de lui rendre la pareille en le souillant encore plus de cette infamie. Franchement, si on nous voyait ainsi, on nous prendrait pour des gamins ! Mais je ne pouvais pas m’empêcher d’éclater de rire en le voyant galérer autant. Cette nouvelle vague gluante dévorait le peu de surface de peau saine qui lui restait et je l’entendis se plaindre de mon acte qu’il qualifiait de lâche.
« En guerre, tous les coups sont permis. » me contentai-je de dire en rigolant.
Je savais que j’allais regretter ces paroles. Il me lâcha une réplique, m’assurant qu’il ne serait pas le seul à être recouvert. Je m’attendais au pire, toutefois, je ne pouvais plus faire marche arrière. Courir à travers toute la bibliothèque pour échapper, dans la bonne humeur, aux griffes de Keagan nous aurait sûrement valu un mois de retenue par la bibliothécaire. Je ne voulais pas tenter le coup de perturber cet endroit, par conséquent. Je me contentai de lever le bras pour l’empêcher de me barbouiller le visage, mais ses mains parvinrent tout de même à me badigeonner les cheveux.
« Je te laisserai pas gagner, tu vas voir ! »
Peut-être que l’on riait un peu trop fort, mais je n’y faisais plus trop attention. Après tout, les autres élèves discutaient à côté, alors ils n’étaient pas non plus blancs comme neige. Essuyant du mieux que je le pouvais la chose violette qui dégoulinait sur mon visage, je me mis à la lancer sur Keagan en le visant en pleine face ! C’est alors que son faciès se transforma en faisant disparaître tout sourire. Je pensais, au départ, qu’il s’agissait d’un simple dégoût vis-à-vis de la nouvelle tronche que je venais de lui coller, mais ce n’était pas cela. Comment ça, aucun de nous n’allait gagner la guerre ? Je dus me retourner pour comprendre le sens de sa phrase. Avec stupeur, j’affrontai le regard foudroyant de la bibliothécaire. Merde, ça craint…Bravo Phoebe…

« Dites-moi que je rêve ! Peeves n’a pas suffisamment fait de dégâts comme cela à vos yeux ?! Où vous croyez-vous pour agir ainsi ? Nous sommes dans une bibliothèque où les élèves sont censés travailler. Ne vous cherchez même pas d’excuse, je m’entretiendrai rapidement avec vos directeurs de maison ! Donnez-moi vos noms et votre maison. »
Je baissai le regard sur ma robe de sorcière. J’avais oublié que la substance gluante me recouvrait de partout et qu’elle cachait mon blason. Hé mais… en voilà une bonne idée qui venait de germer dans mon esprit ! Elle n’était vraiment pas loyale, mais au vue de la journée de malheur qui venait de s’abattre sur moi ‒ même si voir Keagan compensait le tout ‒ je n’aurai aucune pitié à faire la mauvaise, pour une fois. J'avais la douce envie de jouer un tour à une certaine préfète... cela me permettrait de me tirer de là. Mais j'étais tiraillée entre ce désir de l'entuber et mon principe d'honnêteté qui faisait partie de mon code d'honneur.

« Je suis... Aniek Fr... Euh Phoebe Llewellyn, 5ème année à Gryffondor. »
C’était mal de mentir. Je ne pouvais pas faire ça, même si cette affreuse préfète le méritait. Je ne souhaitais pas me défiler de cette manière, finalement. Il valait sans doute mieux que j'assume mes actes. Même si ce n'était pas nous les fautifs de cette histoire de blague foireuse, nous avions voulu mener une bataille avec ceci, dans le simple but de délirer un peu. Au fond, nous avions tout de même une part de responsabilité là-dedans.
Pendant que la femme inscrivait mes informations en plus de celles que Keagan lui donnait sur son bloc-note, j'essayais vainement de nettoyer mes fringues. Hélas, mon action s'avéra formellement inutile et je soupirai de désespoir. Lorsque notre nouvelle ennemie releva la tête, elle reprit sur un ton autoritaire :
« Bien. Vous ne tarderez pas à recevoir une convocation de votre directeur pour une retenue ! Que cela vous serve de leçon. Maintenant, sortez d’ici immédiatement ! Vous empestez la bibliothèque et vous nuisez à son bon fonctionnement ! »

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Même la bibliothèque n'est pas un endroit si sûr...

Phoebe & Keagan

C’était une vraie plaie cette substance ! Je ne savais pas comment m’en débarrasser sans prendre une bonne douche et jeter mes vêtements… sans dire que le sort de Phoebe n’avait rien arrangé ! Alors, oui, c’était certain que je ne pouvais pas garder ça que pour moi. Pas d’égoïsme entre nous, autant montrer à cette griffonne que je savais faire preuve de partage. Sa petite remarque sur la vengeance me fit sourire, et je ne pus m’empêcher d’ajouter : « Ca tombe bien, je suis quelqu’un qui aime la vengeance… » C’était dit sur le ton de la blague, et pourtant c’était bien vrai. Bon, là, en l’occurrence, c’était pour s’amuser, mais au final ce n’était qu’on-ne-peut-plus vrai.
Elle pensait pouvoir me battre, je le sentais dans le regard. En soit, avec une baguette, elle le pouvait. Mais sans… à la force de ses petits bras, je n’y croyais guère !

Tous les coups étaient permis ? Il ne fallait pas me dire ça ! Bon, en vrai, je n’eus pas tellement le temps de rétorquer. Sans que l’on ne puisse fuir, la bibliothécaire s’était plantée à nos côtés, nous foudroyant du regard. J’hésitais entre rire (nerveusement) ou me terrer le plus profond que je pouvais. C’était la honte de se faire reprendre devant tout le monde, et j’avais horreur de ça, mais en même temps ce n’était pas totalement de notre faute. C’était surtout à cause de Peeves ! Je sentis une vague d’injustice mêlé à une certaine frustration montée en moi. Evidemment, l’agacement se montra, mais je devais fermer ma grande bouche face à cette représentation de l’autorité.
Phoebe hésita un instant à donner un faux nom et, franchement, si elle l’avait fait, je l’aurais suivi sans hésitation ! Mais bon, ça nous aurait attiré plus d’ennuis qu’autre chose, c’était sûr. Je fis donc comme elle : « Keagan Fassbach, 5ème année à Poufsouffle… » S’excuser ?! J’aurai pu le faire, mais j’étais vexé qu’on se fasse afficher comme ça et j’avais peur que mes mots dépassent mes pensées, alors je préférais baisser le regard en râlant intérieurement. Je puais, l’étais dégueu et en plus on se tapait la honte ! La bibliothécaire n’avait vraiment rien fait pour nous aider, sympa ! Bon ok, on n’avait pas à chahuter ici, mais ‘fallait pas abuser non plus, y en avait d’autres qui faisaient du bruit en parlant par rapport à cette histoire et à rire, ce n’était pas juste que seuls nous deux prenions !

La femme inscrivit nos noms et, de mon côté, je lançai un petit coup d’œil à Phoebe qui semblait plutôt stressée par cette engueulade. D’un ton autoritaire, la maîtresse des lieux nous indiqua que nous allions avoir une retenue, ce que je trouvai de nouveau injuste, et sans me retenir je lançai tout en levant les yeux vers elle : « Mais c’est injuste ! C’est le bordel complet ici depuis que vous êtes allés voir Peeves ! C’est pas juste que nous prenions pour tout le monde ! » C’est en me stoppant que je me rendis compte de mon erreur, et surtout face au regard noir de la bibliothécaire. Je soutenais son regard, ne voulant pas me tourner au ridicule et montrer une forme de lâcheté, même si je savais que j’avais eu totalement tort d’intervenir sur ce coup. Punaise Keagan, quand vas-tu apprendre à fermer ta grande gu**** ?! Caractère borné bonjour !

« Je pense, Monsieur Fassbach, que vous n’avez pas à juger ce qui est juste ou non ! Vous avez fait une erreur, vous l’assumez ! Une heure de retenue de plus pour votre intervention Monsieur Fassbach, apprenez à vous taire quand on vous fait une remarque, ce ne serait pas de trop. Maintenant, sortez d’ici je vous pris. »

D’un air boudeur, je décrochai mon regard de la femme. Ben voilà, j’avais tout gagné ! Je me tournai vers la table, prenant mon sac, n’osant pas lever mon regard vers Phoebe qui devait être furieuse de mon intervention. Mais c’était plus fort que moi. Sans la regarder, gêné, tentant d’enlever des brides de substances violettes, je lui dis : « Désolé… Mais c’est injuste ! Enfin… désolé pour la retenue… Je vais aller me laver, j’vais finir par me faire vomir tout seul, j’ai déjà eu assez la honte pour aujourd’hui. » Je levai juste quelques secondes les yeux vers elle pour lui dire : « Encore désolé… On se voit plus tard ! » Ouais, j’étais carrément mal à l’aise, en plus je savais que sa retenue était entièrement de ma faute, mais ça avait été un peu amusant, nan ?! Espérons que mon amie le pense un peu.
Je déguerpis alors en vitesse, n’ayant qu’une hâte : enlever ce truc dégueu de mon corps, et ce pour toujours !

Spoiler:

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La nouvelle farce de Peeves

Je me sentais assez minable d’avoir été prise en flagrant délit au moment où je ne m’y attendais pas. J’avais osé penser que cette bonne femme aurait porté ses jambes ailleurs et qu’elle serait occupée à régler la situation à l’extérieur de cet endroit. Il faut croire que le règlement me suivait partout, ce mois-ci. Je m’étais souvent faite reprendre par plusieurs professeurs pour des petites bêtises commises ‒ comme le bavardage intempestif ‒ et j’avais peu à peu perdu ma discrétion ces temps-ci. Il fallait que j’y remédie si je souhaitais ne pas être exclue du château. Cette idée me faisait frissonner. Je pouvais peut-être faire preuve d’audace à l’instar de mon ami James, mais je n’étais pas assez folle et inconsciente pour ne pas craindre les sanctions les plus sévères.
Afin d’éviter une nouvelle correction de la part de mon directeur de maison, j’avais pensé à donner un faux nom mais accuser Frowein à ma place n’aurait sans doute pas arrangé les choses. La vérité aurait peut-être fini par éclater et j’aurais risqué bien plus que si je jouais la carte de la franchise. Je jetai un regard à Keagan, honteuse de l’avoir entraîné dans cette histoire. Oui, j’avais le sentiment d’être encore plus coupable que lui, parce que je l’avais provoqué en pensant pouvoir gagner à ce jeu. Maintenant, il allait devoir assumer, au même titre que moi, sa future retenue. Génial. Même si l’idée de l’accompagner dans cette punition me plaisait, j’aurais préféré que les choses prennent une autre tournure. Il tenta tout de même une petite rébellion contre la bibliothécaire mais je savais que cette action serait vaine. Cette sorcière n’avait pas l’allure d’une négociatrice, ni d’une diplomate. Elle se contentait de faire la même chose, inlassablement, tous les jours ; enguirlander les élèves, ranger les livres, les prêter, les reprendre… Cela devait clairement manquer de passion et voilà que le moindre pépin venait la transformer en une horrible harpie. C’était injuste, oui. Mais elle ne le voyait pas de cet œil. Je ramassai du bout des doigts une partie de cette substance visqueuse qui commençait à s’écouler vers les pans de ma robe. J’écoutais, sans le moindre entrain, la bonne femme lui faire la morale et nous ordonner de sortir d’ici. Fichu Peeves… Si je te croise sur ma route, je te jure que tu vas finir en pâté pour chats. Evidemment, pester ne signifiait pas que j’allais réellement mettre à l’œuvre ces pensées. De toute manière, je connaissais bien les caractéristiques physiques des esprits frappeur ; rien ne pouvait les atteindre. Si j’étais de la même espèce que lui, peut-être aurais-je pris une boule puante pour la lancer sur cette vieille mégère. Au moins, j’aurais pu échapper à sa vilaine sanction sans me soucier de n’importe quelle conséquence funeste.
Je jetai un coup d’œil à Keagan, qui croisa bien vite mon regard. Je pouvais y lire de la déception et de la culpabilité, ce à quoi je pouvais parfaitement compatir. Quelle journée foireuse… même si je devais bien avouer que je m’étais tout de même bien amusée. Finalement, cela ne servait à rien de se morfondre sur son cas. Mieux valait peut-être rester positive et ne retenir que les bons moments. J’avais apprécié sa présence et j’espérais que notre retenue ne serait pas trop désagréable. Nettoyer les trophées ne serait sans doute pas aussi pénible que de devoir se rendre dans la Forêt Interdite.
Je rangeai mes affaires en prenant garde à ne pas salir mes feuilles. Ce n’était pas une tâche évidente, puisque la chose fétide s’était encore plus répandue. Keagan resta silencieux pendant un temps. Ce ne fut que lorsqu’il finit de faire son sac qu’il ouvrit la parole en s’excusant pour son comportement. Il ne se remettait pas encore de cette scène et le fait d’être sujet à une telle injustice ne le plaisait évidemment pas.
« Ne t’en fais pas, c’est surtout de ma faute. Je t’ai embarqué dans cette bataille stupide… J’espère qu’on ne sera pas trop sévère avec nous. » répondis-je avec une petite voix, d’un air peu certain.
Moi aussi, il faudrait que je songe très rapidement à me débarrasser de tout cela. J’acquiesçai lorsqu’il prit congé de notre conversation pour prendre la direction des douches.
« D’accord, je comptais en faire de même. A plus tard, Keagan, et fais attention à où tu mets les pieds ! »
Après avoir lâché un profond soupir, poussé ma chaise contre la table et porté mon sac à bandoulière, je pris à mon tour le chemin de la sortie. Je me sentais vraiment crade et j’essayais d’éviter le regard épouvanté des élèves qui n’avaient pas été victimes de cette horreur. Traverser la pièce en ayant l’impression d’être un phénomène de foire m’horripilait, mais il n’y avait aucun passage où ces nombreuses paires de yeux ne pouvaient pas voir. Bon, je pouvais me consoler en me disant que d’ici quelques jours, cet incident serait bien vite oublié !

{FIN du RP}

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