"On aurait dit deux prédateurs attendant le moment opportun pour se sauter à la gorge." [PV Franklin] [Terminé]

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*Assise en tailleur sur son lit, la couette repoussée à ses pieds, June Clyde terminait le dessin qu'elle était entrain de commencer. Une fois le dernier trait fini, elle leva le parchemin pour l'exposer à la lumière de la lune, soupira, et le chiffonna avant de prendre sa baguette et de le brûler.
La jeune femme passa une main dans ses longs cheveux bruns, s'étira tel un chat, et quitta son dortoir endormi pour se rendre dans la pièce principale de sa Salle Commune, tout aussi endormie.
L'Anglaise s'installa dans un fauteuil, ses longues jambes dénudées passées par dessus un des accoudoirs, et son dos appuyé sur l'autre.
Il était très tôt, et il y avait encore plusieurs heures à passer avant l'aube. June n'en avait que faire. Elle n'allait jamais en cours, se présentait juste aux examens, récoltait des notes excellentes, et recommençait chaque année.
Parfois, obligée par son frère ou ses meilleurs amis, elle se rendait quand même dans un cours. Et essuyait à chaque fois un regard étonné de la part de ses professeurs.
Malgré le fait qu'ils soient en hiver, la Clyde n'avait pas froid, vêtue d'un simple pyjama composé d'un short noir et d'un débardeur vert foncé.
Un sourire étira ses lèvres quand ses yeux se posèrent sur la porte qui menait aux dortoirs des garçons. La Verte et Argent fut tenté de réveiller Greg', qui, assurément, serait heureux de la voir, surtout aussi peu vêtue, mais elle se retint. Elle n'était pas encore prête à donner toute sa confiance au beau jeune homme qui était son petit ami.*

[Qu'est-ce que je vais bien pouvoir trouver pour m'occuper.]

*L'idée de déambuler dans les couloirs du château, en pleine nuit, était tentante aussi, mais June n'avait pas envie de quitter son fauteuil. Et puis, les meilleurs coups se faisaient toujours à deux. Hors Naïa et Ty' dormaient tous les deux.
La Serpentard soupira encore, résignée à regarder les minutes passer.*

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* La nuit était bien avancée. Le château était désert et seuls quelques animaux perdus déambulaient dans les couloirs. Pourtant, alors que le silence était roi, une lourde porte s'ouvrit sur le jeune Franklin Cleveland. Grand, mince, il se mouvait tel un prince, le tout en direction de sa Salle Commune. Vêtu d'un jean sombre et d'un chemisier qui l'était tout autant, il imposait un certain respect que son port altier confirmait. Ses balades nocturnes devenaient de plus en plus fréquentes à mesure que
le temps passait et là il revenait de la Bibliothèque après avoir lu
quelques sombres manuels.

Une fois arrivé, Franklin entra dans les Cachots, décidé à profiter des dernières heures qui le séparaient d'un réveil douloureux pour une nouvelle journée de cours. Il s'apprêtait à pousser la porte des Dortoirs des Garçons quand il aperçut une jeune fille assise dans un fauteuil. Brune, grande, belle. Jude Clyde. Se ravisant et remettant le repos à plus tard, le Serpentard s'approcha d'elle et lança : *

« Miss Clyde sans Mr. Richards ? Est-ce possible ? »

* La détaillant de haut en bas, il apprécia ses formes sans aucune gêne apparente puis laissa ses pupilles bleutées se poser sur son visage parfait. Depuis le temps qu'il la connaissait il n'avait jamais vu homme lui résister et c'était bien dommage. Une bonne leçon ne serait pas de trop pour cette impudente. Par le passé, ils avaient certes eu des rapports houleux mais au final, chacun en avait pris pour son grade et il avait parfois l'impression de ne pas avoir fini ce qu'il avait commencé... Et à tous les coups, le fameux Gregory, éternel coureur de jupons, allait aussi se faire avoir. Embêtant pour un tel homme, surtout au niveau de l'amour-propre. *

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*Perdue dans ses pensées, la Clyde n'entendit pas tout de suite quelqu'un entrer dans la Salle Commune. Ce ne fut que lorsque que le Cleveland fut devant elle, qu'elle le vit.
June leva la tête et posa ses pupilles marrons sur le jeune homme. Elle haussa un sourcil pendant qu'il la détaillait de haut en bas, sans gêne. Pourquoi se serait-il gêné ? Il avait un ego tellement surdimensionné qu'il fallait un an de provision pour en faire le tour.
Pendant qu'il se rinçait l’œil, la Verte et Argent détailla son visage. L'air hautain, sur de lui, certain que tout lui était déjà acquit par avance ... Pour lui faire prendre conscience du contraire il fallait utiliser un marteau. Et encore.
Elle le défia du regard, laissant un silence s'installer entre eux deux avant de finalement daigner lui répondre.*

"Cleveland's Kid avec un pantalon qui, oh surprise, n'est pas sur ses chevilles mais bel et bien remonté ! Et il n'y a aucune fille avec toi. Est-ce vraiment possible ?"

*Répondit-elle du tac au tac, le ton plein de sous-entendu.*

*June ne bougea pas de son fauteuil, malgré l'arrivée d'un potentiel problème. Elle remarqua que Franklin la dévisageait, pensif.*

"Je sais que je suis magnifique, mais quand même, Cleveland. À quoi tu penses ?"

[À tous les coups, un moyen pour me donner une bonne leçon. Tss.]

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* Evidemment la première chose que June fit fut de l'observer. Quiconque de voyant l'aurait fait, puisqu'après tout, il avait pour lui le charme et la beauté combinés. Elle tenta ensuite de l'envoyer paître avec une réplique bien sentie... réplique qui glissa sur lui l'eau coule sur les rochers. La jeune femme avait pris cette stupide habitude de tenter de lui porter atteinte et pourtant Dieu sait qu'il n'en avait que faire. Cependant, c'était un jeu installé et bien présent. Amusant parfois. Il la jaugea à nouveau et décrétant qu'il n'avait rien d'autres à faire que de lui répondre, Franklin lâcha : *

« Elles avaient besoin de repos les pauvres chéries. Je viens d'en ramener une à sa Salle Commune » * mentit-il, totalement crédible. Après tout, lorsque que mentir est une seconde nature, on le fait avec tant de conviction qu'il serait presque possible de douter soi-même de la véracité de nos propos. * « Par contre toi... aussi dénudée et aucun garçon à l'horizon ? Richards s'est-il lassé ? »

* Cleveland ne retint pas le sourire amusé qui le démangeait tandis qu'il la provoquait. Une des choses dont il était sûr à propos de la jeune fille était qu'elle détestait qu'on s'attaque à ses proches. Chose qu'il ne se lassait pas de faire, évidemment. *

« Magnifique, évidemment que tu l'es, as-tu besoin de le répéter ? Je me demandais ce que tu faisais ici, ainsi en réalité... M'attendais-tu, Clyde ? Serais-tu frustrée par le seul souvenir de nos instants et voudrais-tu les vivre à nouveau ? »

* Sans lui laisser le temps de réagir, le Serpentard la souleva brusquement de son fauteuil, la fit poser à terre et se tint devant elle. Il resta un instant ainsi, sans la lâcher des yeux... puis s'assit sur le fauteuil désormais libre. *

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*Le mensonge de Franklin ne fit même pas réagir la jeune femme. Elle savait pertinemment quand quelqu'un lui mentait. Et là, de toute évidence, c'était le cas. Elle ne répondit rien, se contentant de laisser un bâillement s'échapper. Si la présence du jeune homme commençait déjà à l'emmerder, la soirée s'annonçait longue.
Attaquer, riposter et contre-attaquer, parer et relancer. C'est ce que fit le Cleveland. Il tenta de piquer June, sachant pertinemment que Gregory était, comme lui, un coureur de jupon.
Un sourire carnassier étira les lèvres de la Serpentard. Mais il disparut aussi vite qu'il était apparu, avant que le jeune homme n'aie pu le voir. Les yeux brillants d'une lueur étrange, la Clyde le laissa finir. Elle se doutait de la teneur de sa prochaine remarque.
Et cela allait servir ce qu'elle comptait faire.
Comme toujours, elle ne se trompa pas. Influencé par son ego, Franklin émis l'hypothèse que la Verte et Argent l'avait attendu toute la soirée.
Ce qu'elle n'avait pas prévu c'est qu'il allait la virer, simplement et efficacement, de son fauteuil, avant de prendre sa place.
Toujours silencieuse, June se releva avec une grâce presque féline et se tint debout, face à Franklin qui se trouvait désormais à la place qu'elle occupait quelques minutes auparavant.
La jeune femme plongea ses yeux marrons dans les siens, et laissa le regard s'éterniser. Par fierté, elle savait qu'il ne détournerait pas les yeux le premier. La Serpentard se rapprocha, et posa ses mains sur les accoudoirs du fauteuil, avançant son visage jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de celui du prétentieux Vert et Argent.*

" J'admet que je n'aime pas te donner raison, mais pour une fois je suis bien obligée de reconnaitre que tu n'as pas tort. "

*Murmura-t-elle.*

*June savait parfaitement manier l'art du mensonge. Et le fait que Franklin soit prétentieux l'aidait beaucoup. Il ne pouvait décemment concevoir qu'une fille comme June puisse lui résister.
Les yeux toujours plongés dans ceux du jeune homme, la Clyde esquissa un sourire. Pour qui la connaissait, ce sourire n'était pas un simple sourire. Pour les autres, si. Et le Cleveland faisait parti des autres.
La jeune femme posa son genoux droit sur les cuisses du Serpentard, de sorte qu'il ne pouvait plus quitter son fauteuil.
Elle quitta les yeux du jeune homme pour poser les siens sur ses lèvres. Elle approcha encore son visage, laissa ses lèvres descendre de la tempe jusqu'au bas de la joue de Franklin, tout en soufflant doucement. Elle approcha ses lèvres des siennes, marqua une hésitation.
Au dernier moment, elle se redressa et s'écarta complétement du Cleveland en le regardant avec le même sourire que lorsqu'elle était encore assise à sa place.
Bras croisés, une lueur hautaine dans les yeux, elle lâcha quelques mots d'une voix ironique.*

" Tu es bien prétentieux de croire que les instants que nous avons vécus m'avaient marqués positivement à ce point là. "

*La Clyde le jaugea à nouveau, sans se départir de se regard hautain et suffisant qu'elle savait qu'il n'aimerait pas, avant de lâcher un "Tss, tss", comme si elle se retrouvait devant un souris prise en flagrant délit de vol de fromage. Et qu'elle était le chat.*

" En réalité je n'ai pas voulu rejoindre Gregory dans son dortoir par respect pour vous autres. Vous avez besoin de sommeil, pauvres petits chou. "

*Souffla-t-elle.*

*Une moue faussement désolée vint compléter cette phrase où les sous-entendus pointaient derrière chaque mot.*

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* Tout s'était passé très vite. Comme il s'y était attendu, la jeune femme réagit. Comme quelques années auparavant, comme devant de nombreux hommes. Elle pensait certainement qu'il était loin de la connaître et pourtant, certaines attitudes marquent, tout comme elle avait pu remarquer que Franklin était sûr de lui dans chacune de ses répliques. Il ne laissait jamais la moindre once de doute entacher ses pensées et il était certain que cela faisait sa force. Puisque, libérer du poids de la remise en question, il ne s'attardait plus sur la possibilité d'avoir tort ou d'être en tort. Et c'était un immense gain de temps qu'il utilisait à bien d'autres choses.

Le jeune homme la laissa donc l'approcher sans ciller, sans détourner ses yeux de son visage sans défaut, sans lui laisser la moindre parcelle de terrain. June avait beau être "sur" lui, elle avait beau être celle qui se mouvait devant lui, choisissant de s'approcher, où s'approcher et quand se reculer, il n'en était pas moins que le Cleveland avait tout contrôle sur lui-même et qu'alors qu'un novice aurait cédé et aurait tenté - car il était évident qu'elle aurait esquivé - de l'embrasser, il se contentait d'attendre. Elle s'écarta enfin, brusque, parfaite. *

« Tu es bien prétentieux de croire que les instants que nous avons vécus m'avaient marquée positivement à ce point là. »

* Le Vert et Argent haussa les épaules, absolument pas convaincu. Ou s'il l'était il ne le montra point et répliqua, imperturbable, sa voix douce et légèrement brisée glissant sur la jeune femme. *

« Tu ne convaincs que toi. »

* Il ne remettait alors pas en cause sa prétention, trop évidente mais soulevait la question suivante : Etait-il seulement prétentieux ? N'y avait-il pas une infime vérité cachée sous ces provocations ? Possible ou non, à vrai dire Franklin s'en fichait assez car il ne la désirait pas. Plus. C'était ses réactions qui l'intéressaient et la possibilité de briser quelque chose entre elle et ce Greg qu'il pensait trop indigne de June. Qui était-il pour juger ? Franklin Cleveland, et cela lui suffisait amplement. En réalité il ne le détestait même pas, il le méprisait et alors qu'on aurait pu penser qu'il lui vouait une haine farouche à cause de tout ce qu'il en disait, c'était de la pure indifférence. Il ne releva pas la provocation de June, la jugeant trop faible pour qu'un intérêt lui soit porté mais il ajouta, sa voix prenant des airs de compassion. *

« Mais lui aurait pu te rejoindre. N'essaie pas de lui chercher des excuses, tu sais bien à quel point ce coureur m'indiffère, sur ce point, aucun de nous n'est dupe. »

* Il releva vers elle un regard inquisiteur. Le sous-entendu n'en était que plus clair : ce n'était pour lui qu'il avait de l'intérêt mais pour elle. Mais quel genre d'intérêt ? Il se doutait qu'elle lui renverrait une petite pique bien choisie pour le rembarrer, persuadée qu'il voulait d'elle et qu'elle avait là l'occasion de le remettre à sa place. Ou peut-être réfléchirait-elle et comprendrait que ce genre de répartie serait inutile.

Enfin, il croisa les jambes, et patienta, sans la lâcher des yeux, se délectant du spectacle qui s'offrait à lui. *

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*Les bras toujours croisés sur sa poitrine, la Clyde continua à observer Franklin. Il était beau, elle devait bien l'avouer, et il le savait. Et il en jouait. Il était aussi beau que prétentieux, ce qui n'était pas peu dire. Mais il n'était pas que ça. Au contraire de Ty' et de Greg', il y avait autre chose. Quelque chose de malsain. Quelque chose qui avait attirée la jeune femme au début de leur relation. Quelque chose qu'elle savait que son jumeau détesterait. Si elle avait du mettre des mots sur cela, elle aurait dit qu'il n'avait aucune pitié, qu'il ne ressentait rien, jamais. Et elle ne pensait pas être trop loin de la vérité.
Plongée dans ses réflexions, la Serpentard faillit bien ne pas entendre lorsqu'il lui parla. Elle secoua la tête, ses longs cheveux bruns suivant le mouvement, et dissipa la brume qui s'était emparée de ses yeux pendant un instant.
Les lèvres closes, elle se contenta de l'écouter, la tête légèrement inclinée sur le côté, comme si ce qu'il lui disait l’intéressait réellement. Elle se détourna d'ailleurs pendant qu'il lui parlait pour sortir sa baguette et faire voler un fauteuil qui se plaça en face de celui du Cleveland, et ceci, sans avoir à fournir le moindre effort.
Même en n'allant jamais en cours, elle maitrisait parfaitement toute sorte de sort. Aussi bien blanc que moins blanc. Mais ça, peut de monde était censé être au courant.
Laissant encore la parole à Franklin, la belle brune s'installa dans le nouveau fauteuil et croisa ses longues jambes, les yeux fixés sur le jeune homme. Ils n'étaient même pas à un mètre l'un de l'autre et on avait pourtant l'impression qu'une distance énorme les séparaient.
Ou peut-être pas, justement.
Les dernières paroles de son ex petit ami glissèrent sur elle comme de l'eau de roche. Sa relation avec Gregory était comme elle était et personne n'en savait rien. Sauf Tyler et Naïa.*

" Il aurait pu. S'il avait su que j'étais réveillée. De toute façon, en quoi ce que l'on fait et ce que l'on ne fait pas t’intéresse ? "

*Elle soupira, soudain étrangement lasse.
La Verte et Argent passa une main dans ses cheveux, regardant rapidement la salle commune avant de revenir sur le visage du Serpentard.*

" Je le sais, oui. Mais y-a-t-il seulement quelque chose qui ne t'indiffère pas ? Et, d'ailleurs, si ce n'est pas lui qui t’intéresse, dois-je en conclure que c'est moi ? J'hésite entre me sentir flattée et ..."

*La jeune femme laissa sa phrase en suspens, ses yeux toujours posés sur Franklin. Elle ne savait pas où la conversation allait les mener, mais elle regrettait presque d'avoir quitter son lit.*

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* Franklin observa patiemment June alors qu'elle amenait à elle un fauteuil afin de s'asseoir dessus. Sans effort, évidemment. C'était une chose qu'il avait en commun : le talent. Mais alors que chez la jeune femme il était totalement inné, chez lui, c'était le résultat de nombreuses heures de travail et de recherche. Non que la finalité soit la même, il était certain d'en connaître davantage qu'elle sur toutes les formes de magie existante, mais il devait lui reconnaître une aisance à utiliser la magie assez impressionnante. A vrai dire c'était certainement une des premières chose qui l'avait intéressée chez elle, les possibilités qu'elle lui offrait à travers ses capacités. Une fois son savoir "récupéré", il s'était presque lassé et avait cessé d'avoir besoin d'elle d'une certaine façon...

La Clyde lui demanda alors en quoi ce qu'ils faisaient elle et son petit-ami pouvait l'intéresser et Franklin ne prit même pas la peine de répondre la gratifiant simplement d'un sourire amusé et d'un petit soupir qui contrastait parfaitement.

Elle enchaina cependant et il reconnut dans sa remarque la pertinence et l'intelligence qui la caractérisait. Estimant que cette fois-ci elle méritait une réponse, Franklin murmura : *

« Pas grand chose en réalité. » * Et c'était vrai. Du moins certaines choses l'intéressaient mais il avait appris à les tenir secrètes, tout comme sa passion pour les recherches, et l'apprentissage. C'est d'ailleurs pour cela qu'il avait caché l'objet de sa sortie nocturne. * « Oh mais n'hésite pas, Clyde. D'ailleurs ça ne te ressemblerait pas et tu ne vas pas me dire qu'il existe quelqu'un qui ne soit pas captivé par toi. »

* Compliment. Allez savoir s'il était sincère. Et ce n'est certainement pas l'Anglais qui vous le dira. Il se décroisa les jambes et se pencha vers elle. Ses prunelles bleues dansèrent un instant et il ajouta : *

« Mais on sait tous les deux que tu en as totalement conscience et que tu as pour habitude de t'en servir pour embêter un certain Jordan Clyde. »

* Cela sonnait comme un reproche mais cela ne pouvait en être un puisqu'il s'en fichait totalement et qu'il avait été très loin d'être blessé par elle. C'était un rappel du passé et de ce qu'elle aurait pu lui reprocher, alors qu'elle était totalement semblable à lui sur le point de la manipulation. La jeune June avait l'air de regretter d'être ainsi sortie de son Dortoir à présent. Il était vrai que la conversation prenait une direction qui pouvait être épuisante à cette heure de la nuit... mais pas pour tout le monde, vu qu'il s'en sortait plutôt bien. *

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*Sa baguette toujours en main, et tout en écoutant ce que lui disait Franklin, la Clyde s'amusa un peu à lancer quelques sorts. Tout ce qu'il y avait de plus banal, bien entendue. Elle cherchait toujours une occasion pour pouvoir tester les limites de sa magie, et surtout des sorts appris récemment. Pas très réglementaires, comme sorts, mais elle s'en fichait. Enfin, elle ne comptait pas faire la même bêtise que ses deux meilleurs amis. Tandis que des flocons tombaient partout dans la Salle Commune, sans toucher la Clyde et disparaissant une fois en contact avec le sol, June écoutait sans broncher les mots de Franklin.*

[Quelqu'un qui ne serait pas captivé par moi...]

*La jeune femme poussa un léger soupir, presque inaudible. Non, il était vrai que peu de personne restaient insensibles à son charme. Le Cleveland se pencha vers elle, et la Serpentard arrêta un instant de faire joujou pour adopter la même posture que lui. Leur nez se touchèrent, et la Clyde sentit le souffle chaud du jeune homme lorsqu'il lui parla. Là encore il avait raison.*

" C'est vrai. Tout comme toi tu as conscience de tes points forts dont tu te sers pour manipuler les gens à merveille et pour t'enfoncer encore un peu plus dans ta quête... "

*June se tut brusquement. Elle fronça les sourcils tout en se renfonçant dans son fauteuil, mettant le plus d'écart entre le visage du Serpentard et le sien. Ses jambes virent se replier sur le côté et ses pieds se coincèrent entre l'accoudoir et le coussin du fauteuil.*

[J'en ai un peu trop dit.]

*La Clyde, en plus de savoir manipuler les gens, et de savoir quand ils lui mentaient, savait assez bien les décrypter, les analyser. Et ce qu'elle avait réussis à comprendre de celui avec qui elle était sortie ne lui plaisait que très moyennement. Mais après tout, chacun son problème. Elle n'avait juste pas envie de lui faire part de ses ressentis. Comme si ça l’intéressait. Elle préférait garder ça pour elle. Ce n'était pas non plus comme si elle était particulièrement attachée au jeune homme. Changeant instantanément de sujet, et croisant les doigts pour que le Cleveland ne fasse pas des siennes et n'essaie pas de la manipuler pour savoir ce qu'elle voulait dire, la Clyde passa une main dans ses cheveux et lâcha quelques mots.*

" Je dois d'ailleurs te remercier, tu as parfaitement réussis à énerver mon adorable frère. "

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* Son attention alors retenue par les flocons de June, Franklin ne fit pas attention à son profond soupir. Ce n'est que lorsqu'elle se pencha vers lui, jusqu'à le toucher qu'il daigna poser les yeux sur elle. Elle répliqua alors mais retint la fin de sa phrase, un mot trop tard. Comprenant à quoi elle faisait allusion, Franklin fronça les sourcils tandis qu'elle s'écartait de lui, comme choquée d'avoir osé d'aller si loin. Il remarqua son changement de position, presque instinctif et lâcha un sourire. Si elle pensait qu'il allait s'énerver, elle se trompait. Il était bien trop réfléchi pour s'abaisser à de tels comportements et s'en félicitait grandement de jour en jour. Il la laissa changer de sujet pour le moment, alors qu'elle le complimentait sur ses capacités à embêter son frère. Il hocha la tête, sensible au compliment mais certainement pas dupe : *

« Il faut dire qu'on était plutôt convaincants tous les deux... On y aurait presque cru, tu ne penses pas ? »

* Puis contre toute attente, profitant de sa nouvelle position qui l'empêchait de réellement bouger, Franklin revint à la charge sur le premier sujet. Le Cleveland se pencha vers elle, comme elle l'avait fait, se levant carrément de son fauteuil pour qu'à nouveau leurs visages se frôlent. Jouant avec le feu, ses longs doigts fins vinrent frôler sa joue délicate. Le jeune homme souriait à présent, alors que ces gestes maintes et maintes fois répétés reprenaient leurs droits. Oui, leurs droits.

Puis, entre ses lèvres et au creux de l'oreille de June, il murmura ces mots : *

« June Clyde serait-elle effrayée par l'homme que je suis ? »

* A présent, il ne bougeait plus simplement occupé à la dévorer des yeux, le tout accompagné d'une lueur de défi pur. Chaque minute passée entre eux était un défi pour l'un comme pour l'autre. Ils se cherchaient, encore et toujours, se testaient. *

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*La remarque du jeune homme ramena la Verte et Argent une année en arrière, au début de ... de ce qu'on pouvait appeler une relation. Avec beaucoup, beaucoup de guillemets. Ça avait bien été une de ses relations les plus complexes. Franklin était sortie avec elle pour pouvoir mieux la briser, car étant une sang-mêlée elle était une être inférieure. Sauf qu'il n'avait pas prévu que la manipulation irait dans les deux sans, et qu'il serait lui aussi le dindon de la farce. Le souvenir de leurs nombreuses disputes, émergea des pensées de la Clyde. Tout le château était toujours au courant de leur innombrables altercations.
Encore aujourd'hui, elle se demandait ce qui les avait tous deux poussé à sortir l'un avec l'autre.*

<< Il est vrai que nous sommes de bon comédiens. Tout le monde y croyait. >>

[Hormis moi, et toi.]

*Replier ses jambes contre elle et s'empêcher ainsi du moindre mouvement n'était en fin de compte pas une si bonne idée que ça. Il arrivait encore à June d'oublier qu'il fallait toujours être sur ses gardes avec le jeune homme. Les doigts de se dernièrent frolèrent sa joue dans un va et vient qu'elle stoppa net, enserra les doigts de Franklin des siens. Elle voulu croiser son regard, le forcer à la regarder, mais il s'était penché vers son oreille et ses lèvres lui soufflaient doucement quelques mots à l'oreille.
Sans changer ses habitudes, le Cleveland chercha à provoquer la Serpentard, qui se contenta de lui jeter un énième regard perçant, reprenant leur défi visuel qui avait commencé depuis les premières piques.*

<< Franklin Cleveland serait-il dénué d'intelligence au point de croire qu'il arriverait à me faire peur ? >>

*La Clyde ne baissa pas les yeux, continuant à soutenir son regard.
June en savait beaucoup sur Franklin. Beaucoup trop même. Et il en était de même pour le jeune homme. Il connaissait parfaitement toutes ses parties sombres, si l'on pouvait dire ça comme ça.
Ce qui était un peu dangereux, pour l'un comme pour l'autre. Il n'est jamais bon d'avoir une personne qui en sait tant sur vous, surtout quand ladite personne n'est pas forcément animée des meilleures intentions envers vous.
Non pas que, dans la cas du jeune homme, June cherche à lui nuire. Bien que l'idée soit très, très, très tentante. Non, elle avait bien d'autre chose à faire. Quand elle aurait usé tous ces autres passes-temps, peut-être s’intéresserait-elle à cela. Pour le moment, ce n'était pas d'actualité.*

<< Il n'y a rien chez toi qui serait capable de m'effrayer. >>

*La preuve, elle ne le fuyait pas, mais s'amusait avec lui, jouant ce jeu du chat et de la souris, où ils étaient tour à tour le chat, et tour à tour la souris.*

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* Tout en soutenant son regard, June Clyde lui répondit par deux fois, affirmant à ces deux occasions que non elle ne le craignait pas, remettant en cause sa propre intelligence s'il en venait à oser y croire. Contre toute attente, le jeune homme éclata d'un rire glacial mais franc. Il se moquait d'elle, tout bêtement parce qu'elle n'avait pas réfléchi avant de répondre. Ôtant sa main et regagnant son fauteuil, Franklin lui lança un regard dédaigneux. Il lui arrivait parfois d'oublier qu'elle n'était qu'une sang-mêlé et de la considérer comme plus intelligente que la plupart des gens qu'il pouvait croiser. Pourtant, inexorablement ses défauts lui revenaient et elle était parfois à côté de la plaque. Avec l'évolution de leur relation, le Serpentard s'efforçait pourtant d'oublier le manque de pureté de la Clyde mais dans ces moments-là il ne pouvait l'ignorer. Pire encore, il ne pouvait le laisser passer.

Il passa une main lâche dans ses cheveux, secouant sa tignasse brune puis reprit la parole pour siffler : *

« Ce n'est pas de moi que tu as peur, Clyde. C'est de tout ce que je sais sur toi et de tout ce que je pourrais en faire. »

* Aucun doute dans sa voix et il savait que la Verte et Argent n'oserait pas remettre en cause cette vérité, tout comme il n'oserait jamais le faire avec elle. Il savait qu'elle lisait parfois trop facilement en lui. D'une façon il s'en fichait puisque ce n'étaient que de simples informations, des idées, et aucunement des faits, des rêves. Cependant, l'un comme l'autre connaissait les capacités de l'autre à se servir de la moindre information sur une personne pour détruire ladite personne. Et à notre époque les mots étaient des armes. Aussi, il conclut : *

« Richards y croit alors, à ton baratin ? »

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*Le Cleveland regagna sa place et le regard qu'il lui lança fit comprendre à la jeune femme que le sang de cette dernière était entrain de revenir en mémoire au jeune homme.
June ne se gêna pas pour lui adresser un regard tout aussi désagréable. Le Serpentard l'exaspérait déjà en temps normal, mais lorsqu'il avait cette attitude, elle avait bien envie d'imiter ses meilleurs amis, de prendre sa baguette et de lui ôter ce petit masque de suffisance.
D'une impassibilité à toute épreuve, le beau visage de la Clyde ne trahi rien. Elle se contenta de se ré installer correctement dans son fauteuil et de croiser ses longues jambes, ses yeux marrons toujours fixés sur celui qui lui faisait face.*

<< Oh mais tu ne sais pas grand chose de moi, Cleveland. Rien de bien méchant, en tout cas. Rien de plus que ce que tu ne voit à travers tous les préjugés que tu affectionnes. >>

*June faisait bien évidemment allusion à sa très faible tolérance envers les Sang-Impurs. La Verte et Argent était un peu une exception qui avait eue lieu parce qu'elle ne s'était pas avérée aussi manipulable que les autres.
Cependant il était vrai que Franklin était un fin observateur et il devinait beaucoup de choses sur elle. S'il avait été un peu plus manipulable, cela n'aurait en rien dérangé la belle brune. Mais voila, il n'était pas aussi influençable que les autres, et il savait se servir à la perfection des informations en sa possession pour détruire les gens. Ce qu'il évitait de faire avec la Clyde qui en savait tout autant sur lui et aurait pu faire exactement pareil.
La balance était bien équilibrée, mais pas sure qu'elle le soit indéfiniment.
La dernière phrase du Cleveland ne surprit pas vraiment la Serpentard mais l'étonna en même temps. Elle posa un regard hautain sur le jeune homme avant de lui répondre:*

<< Tu n'as qu'à lui poser directement la question. >>

*La brunette aurait pu le rembarrer aussi sec mais voila, comme souvent entre eux deux, il avait touché un point sensible. Pas dans le sens où il l'entendait, malheureusement pour lui.
Il croyait encore que June en était au stade la simple manipulation avec Gregory. Ce qui faisait de cette relation un sujet sensible pour la Clyde en ce moment était plutôt le fait que justement, elle ne le manipulait plus tellement. Mais Franklin n'était pas obligé de le savoir.*

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* Franklin suivit des yeux chacun des gestes de la jeune fille. Elle se plaisait à afficher une attitude impassible mais il n'était pas dupe. Pourtant, il appréciait qu'elle reste si calme en toute circonstance. Il ne supportait guère les gens qui s'énervaient. Il les trouvait trop fatiguant. Lui-même ne s'énervait pas, ou alors très très rarement. D'ailleurs pour qu'il s'énerve il aurait fallu trouver quelque chose pour l'atteindre. Et une personne aussi désintéressée que lui ne pouvait être atteignable pour quelques broutilles qui touchaient le commun des mortels. A y réfléchir, il ne devait pas exister quelqu'un pour qui il se serait battu, donc rien à tenter du côté de ses "proches". Quant à ses idéaux, ils étaient bien trop encrés pour que quiconque espère le blesser avec. Non la seule chose que cela pouvait susciter chez lui était le dégoût et l'agacement. En effet, il était agacé de tout, souvent. Lassé aussi.

C'est d'ailleurs ces préjugés qu'elle tentait d'attaquer. L'attaque passa à côté sans qu'il n'y prête la moindre attention. Qu'il soit injuste dans ses jugements lui importait peu vu qu'à ses yeux ils étaient les plus logiques et vrais possibles. Si elle pensait d'ailleurs que sa vision des choses lui en occultait d'autres elle se trompait. Volontairement peut-être, et il l'espérait pour sa fierté à elle.

Elle reprit la parole en lui conseillant de demander directement à Richards ce qu'il pensait de leur relation. Le Cleveland laissa échapper un rire dédaigneux. Les deux hommes avaient beau être dans le même "groupe" d'amis, il n'en était pas moins connu qu'ils ne s'appréciaient pas vraiment. Autant parce que Franklin ne lui trouvait aucun intérêt que parce Gregory devait certainement se demander ce qu'il faisait à tourner autour de sa petite amie. Ce dont le Serpentard se fichait éperdument. *

« Évidemment qu'il y croit, Clyde, je ne vais pas aller le ridiculiser en le lui demandant. Mais reformulons tout ça. Toi, y crois-tu à ton propre baratin ? »

* Question piège à première vue. Mais quel genre de piège ? *

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*Des fois, la Clyde se demandait pourquoi Franklin avait accepté de rejoindre leur petit groupe. Il n'aimait pas Gregory, et, ne nous voilons pas la face, il n'appréciait June que quand il oubliait son sang et lui trouvait une utilité qui pouvait servir ses projets. Et encore.
Songeuse, June tourna la tête, arrêtant un instant de regarder le jeune homme, qui éclata de rire à sa réplique.
Ce qui fit autant réagir la Verte et Argent que s'il n'avait pas prononcé un mot. Elle continua à détailler les contours flous de la salle commune plongée dans le noir, sans se soucier de répondre au Cleveland. De longues de minutes de silence s'écoulèrent avant que June ne repose son regard sur lui et ne daigne lui répondre.*

<< Si tu es si sur de cela, pourquoi prends-tu la peine de me poser la question ? Et depuis quand te soucies-tu de ne pas le ridiculiser ? >>

*La nuit hivernale commençait à se faire ressentir dans la salle commune. June jeta un coup d'oeil à la cheminée où brillaient quelques braises, hésitant à allumer un feu. Elle abandonna quelques secondes cette idée tentante pour répondre à la question du Cleveland. Tout comme le château entier savait qu'il était inutile d'éluder ses questions, elle savait pertinemment que le jeune homme ne se contenterait pas de sa demi-réponse.*

<< Je ne fais pas dans la susceptibilité mais tu me vexes, Franklin. Cette question me semble bien stupide. Comment pourrais-je en arriver à croire quelque chose que j'ai moi même mis en place ? >>

[Qu'il se contente de ça.]

*La belle brune passa une main dans ses cheveux, replaça une mèche rebelle, et jeta un regard indifférent au Cleveland.*

<< Le sujet Gregory a-t-il été examiné sous toutes ses coutures ? Pouvons-nous passer à autre chose ou as-tu encore des questions à me poser, Cleveland ? >>

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* Remarquant que le froid hivernal commençait à avoir effet sur la jeune Clyde, Franklin se pencha vers la cheminée, pointa sa propre baguette dessus et immédiatement un feu apparut. Un inconnu aurait pensé qu'il accomplissait ce geste parce qu'il se souciait de la santé de June mais dans ce château, tous savaient qu'il ne faisait rien sans que cela ait un intérêt. Ici il s'agissait de tester un sortilège informulé qu'il avait inventé. *

« Je pensais que Tyler t'avait expliqué. Je ne ridiculise personne à moins d'en retirer un intérêt. Et le simple fait de l'humilier, même si c'est plutôt plaisant je dois l'avouer, ne suffit pas pour que je lui accorde du temps. »

* Rien de plus vrai dans sa réplique. C'était dans ces moments qu'il était heureux de connaître Tyler, il le comprenait assez bien. Ce dernier était comme un jumeau sur énormément de points si bien qu'il n'avait pas besoin de parler ou de justifier telle ou telle chose puisqu'aux yeux du Rentford. Loin d'être convaincu par la réponse de June, il ne le fut donc pas plus par la suite. N'importe qui pouvait être pris à son propre jeu et tous les deux en étaient la preuve. Certes il y avait peu de chance que ce soit le même cas entre Richards et elle, voire même aucune chance en fait. Mais c'était possible. Elle enchaina lui reprochant alors de s'attarder sur ce sujet. Soucieux d'avoir le dernier mot sur le sujet, il conclut donc : *

« On verra qui viendra courir vers l'autre d'ici quelques semaines, Chérie. »

* Un brin prétentieux. Surtout que pour le coup, il était à parier que la jeune femme ferait tout, sauf ça, juste pour lui donner tort. Tant pis, c'était elle qui perdait au change. *

« Cessons de nous entretuer, à présent, c'est bien trop plaisant pour toi, comme pour moi ! Qu'as-tu à me raconter ? »

* Son ton avait changé, totalement, plus amusé. Sa question était plus cordiale qu'autre chose mais il était certain qu'elle trouverait quelque chose d'intéressant à lui raconter. Sinon il prendrait congé, tout simplement. Il posa deux prunelles bleutées sur les flammes qui dansaient près d'eux attendant qu'elle lui réponde.*

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*June quitta son confortable fauteuil pour se rapprocher de la cheminée où brillaient les flammes qui réchauffaient la pièce. Les yeux fixés sur le feu orangé qui jetait sa lumière dans la pièce et jouait avec les ombres, la Clyde tournait le dos au jeune homme mais l'écoutait cependant. Elle ne daigna pas répondre aux premiers mots qu'il lâcha, se contenta de soupirer tout en pensant qu'il était vraiment bien prétentieux, et qu'il cherchait plus à justifier ce qu'il avait pu dire avant. Comme si la jeune femme en avait quelque chose à faire.
Revenant vers le Cleveland, la belle brune posa ses deux mains sur l'accoudoir sur son fauteuil et se pencha jusqu'à ce que leur visage se touchent presque. Elle lâcha alors dans un murmure, ses yeux détaillant sans gêne aucune le visage du Vert et Argent, une phrase à peine provocatrice.*

<< Tu crois vraiment que j'ai besoin d'attendre quelques semaines, d'attendre de ne plus être avec Richards pour m'amuser un peu avec toi ? >>

*Ses yeux marrons fixèrent ceux - bleus - du jeune homme tandis qu'un léger sourire aussi provocateur que sa phrase étira ses lèvres.
La Verte et Argent n'était même pas entrain de mentir. Être en couple ne l'avait jamais empêchée de s'amuser à droite à gauche, même si elle n'avait pas une réputation d'infidèle. Elle s'arrangeait toujours pour être discrète.
Sans bouger ni lâcher le regard glacial du Cleveland, elle l'écouta proposer une sorte de trêve amicale au niveau des répliques cinglantes qu'ils se lançaient depuis le début de leur conversation.
June laissa une petite moue faussement déçue apparaitre sur son visage et regagna sagement son fauteuil, reprenant la même position dans laquelle Franklin l'avait trouvé.
C'était avec ce genre de provocation et de manipulation qu'elle arrivait à tirer les ficelles de nombreuses personnes sans que lesdites personnes ne s'en rendent compte.*

<< Arrêter de nous entretuer ? C'est comme demander à deux loups de ne pas se battre pour être à la tête de la meute. >>

*La comparaison qu'elle avait sortie sur un ton amusé et très naturellement plongea la Verte et Argent dans ses pensées. En y regardant de plus prêt, la comparaison était plus que réaliste. Ils se battaient - au sens figuré - pour avoir le dessus l'un sur l'autre.
Un sourire amusé étira les lèvres de la Serpentard. Oui, décidément, ils n'étaient capables de communiquer qu'en se lançant des répliques bien senties qui ne faisait ni chaud ni froid à la personne à laquelle elles étaient destinées.*

<< Depuis quand ma vie de Sang-Mêlé t’intéresse-t-elle ? >>

*Le ton léger contrastait étonnamment avec celui qu'elle employait depuis tout à l'heure. Mais l'un comme l'autre, ils n'avaient aucun mal à changer du tout au tout de comportement. Une des nombreuses choses qu'il fallait savoir faire si l'on voulait manipuler un temps soit peu correctement. Le talent y était aussi pour quelque chose. Étirant ses longues jambes vers le plafond, la Verte et Argent resta un instant silencieuse avant de lâcher quelques mots.*

<< Et bien le vertueux Elliott commence à l'être un peu trop. Je doute que tu le connaisse, il ne fait pas parti des gens que tu aurais intérêt à manipuler. >>

*De cela, elle en était certaine.*

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* Contre toute attente, June se redressa pour rejoindre la cheminée, puis pour se pencher sur lui, tout prêt de lui, leur visage se frôlant, son délicieux parfum envahissant l'air qu'il respirait. Il afficha un sourire satisfait de sa nouvelle proximité tandis qu'elle confirmait dangereusement ce qu'il pensait. Franklin poussa sa "chance" en répliquant l'air de rien, tandis qu'elle regagnait sa place : *

« Alors pourquoi attendre davantage ? Il faut cesser de te mentir à toi-même on sait tous à quel point se priver est la plus dure des tortures. »

* Franklin n'était pas choqué de l'attitude de June même s'il ne s'attendait pas à ce qu'elle l'affirme à nouveau. C'était plutôt le genre de choses que tous les deux savaient sans qu'ils ne prennent la peine de le formuler, autant parce que ça serait admettre une certaine attirance pour l'autre, et donc forcément une forme de faiblesse, que parce que c'était évident.

A présent, elle avait regagné son fauteuil et sa position de base. Tentant mais il n'était pas du tout du genre à recycler ces anciens gestes, ce qui le différenciait des autres indignes coureurs de jupons. Clyde les compara à des loups et il apprécia la comparaison d'un sourire.

Elle lui demanda depuis quand sa vie de Sang-Mêlé détail important - l'intéressait. Ridicule idée. Ce n'était pas sa vie en elle-même qui l'intéressait mais plutôt certaines choses qu'elle faisait. Qu'elle lui raconte une affaire banale de famille, il s'en irait sans un regard. Par contre... S'il s'agissait de manipuler quelqu'un et de briser l'image de petite fille "sage" qu'elle entretenait auprès de tout le monde - image à laquelle il ne croyait pas - cela devenait plus digne d'intérêt. D'ailleurs il ne fut pas déçu. Ainsi elle n'avait pas cessé ses... "activités". *

« En effet je ne le connais pas. Ou du moins pas son nom, je ne prends que très rarement le temps de les prendre en réalité. Mais ce n'est pas le petit saint là ? Guère plus d'intérêt qu'un Pitiponk. Enfin, Chérie, ne t'a-t-on jamais appris à mieux choisir tes cibles, manquerais-tu de goût ? Sauf si... sauf si tu comptes le changer du tout au haut ? Tu aimes les défis à ce que je vois ! »

* Bien que passablement impressionné par le challenge, il n'en était pas moins dubitatif quant au choix. Il espérait réellement que la Clyde n'avait pas perdu ses capacités à choisir un jeune homme. Ou alors elle descendrait réellement dans son estime et cela il ne le souhaitait pas. Son regard s'attarda alors un instant sur ses longues jambes et remonta le long de sa poitrine, sans gêne, pour arriver jusqu'à son visage. Il esquissa un infime sourire en secouant ses cheveux bruns. *

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*Le petit jeu qu'elle était entrain de jouer avec Franklin la ramenait plusieurs mois en arrière. Ils avaient commencés ainsi. À croire que ce n'était qu'une boucle et que l'histoire n'était faite que pour se répéter.
Sauf que June n'était pas faite pour les grandes histoires d'amour et les opinions arrêtées du jeune homme n'allaient jamais changer cela. Ce qui n'était pas fait pour la déranger. Franklin était parfait pour s'amuser mais pas pour aller plus loin.
Un sourire étira les lèvres de la belle brune. Un sourire ambiguë. Elle ne daigna pas tourner la tête, se contentant de l'incliner légèrement.*

<< De mon côté la torture n'est pas encore insupportable. >>

*La jeune femme tourna la tête et planta ses yeux dans ceux du jeune homme avec un sourire et un regard provocateurs, exactement les mêmes que deux minutes auparavant.*

<< Mais si toi, tu ne peux plus attendre, tu es assez grand pour faire cesser l'attente maintenant. >>

*La Serpentard lui adressa un autre sourire pleins de sous-entendus.
Oh non, elle ne comptait pas être la seule à céder, elle aussi pouvait mener la danse, et le Cleveland le savait pertinemment. Jouer à ce petit jeu était aussi dangereux, comme pour l'un que pour l'autre. Ils savaient qu'ils avaient beaucoup de choses à gagner à se servir de l'autre, mais aussi quelques trucs à perdre.
Comme elle pouvait s'y attendre, Franklin avait très bien cerné la nature de son intérêt très limité pour le Poufsouffle.*

<< C'est le but en effet. Le changer du tout au tout. Et rendre son appartenance à l'AVP ... Incongrue. Mais il est vraiment trop coincée. Et je crois que mon insistance le met mal à l'aise. De plus, j'ai tellement peu de temps à lui accorder ... Mais j'ai toujours aimé les défis oui, tu ne le savais pas encore, Chéri ? >>

*Si elle ne voulait pas que sa scolarité au château soit définitivement dénuée de tout intérêt il fallait bien lui trouver des passes-temps. Elliott n'avait d’intéressant que sa chasteté infaillible depuis la première année.
Tout le contraire de la Clyde qui avait vite comprit l'interêt de la séduction.
Cet imbécile restait un mystère.*

<< Mais dis moi, comment tu t'occupes ces temps-ci, Chéri ? >>

*Dans sa voix, ce dernier mot se détachait clairement du reste de la phrase, comme par défi.*

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* Un sourire, des regards. La Serpentard lâchait les armes pour s'engouffrait sur le terrain glissant qu'ils affectionnaient particulièrement. Mais contrairement à elle, Franklin ne voyait aucune honte à "céder" le premier, surtout lorsqu'il était gagnant. Car dans tous les cas ils le seraient, qu'elle lui saute dessus la première ou qu'il le fasse. D'ailleurs, l'une ou l'autre des possibilités semblait leur foncer dessus à toute vitesse sans qu'ils ne puissent aller contre (en admettant, qu'ils le veuillent). *

« Assumer tes désirs c'est bien aussi, Clyde. »

* June confirma ses pensées au sujet d'Elliott et il lui adressa un regard entendu. Le pauvre garçon risquait fortement de rentrer chez ses parents pour les fêtes de Noël, plus traumatisé que prévu. June l'interrogea alors sur ses propres occupations et le petit surnom "affectif" qu'elle employa le fit sourire. Non qu'il ne soit gêné par ce dernier, il s'en fichait comme de la dernière fille qu'il avait manipulée, mais il montrait que le jeu augmentait d'un cran. Rentrant dans l'arène, il renversa toutes les règles du jeu. Il se leva brusquement, se pencha sur la jeune femme, puis, après un long regard il l'embrassa brusquement, sans la douceur qu'un baiser devrait avoir "normalement". Comme plus tôt, il la prit dans ses bras, mais cette fois il ne la posa pas sur le sol afin de prendre sa place. Il se contenta de rompre leur baiser et de lui jeter un regard provocateur : *

« Alors Chérie... serais-tu en train de céder ? »

* Jusqu'ici elle ne l'avait pas rejeté - et d'ailleurs elle se serait foutu dans une situation plutôt embarrassante si elle l'avait fait puisque cela aurait signifié ne pas assumer ses provocations. Pourtant, il n'était pas dit qu'ils iraient plus loin. Parce qu'entre céder par fierté d'affirmer qu'elle n'avait peur de rien, et qu'elle assumait, et ne pas céder par soucis de lui résister... la balance penchait difficilement d'un côté et de l'autre. *

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*Leur petit jeu de séduction mutuel si bien huilé avait atteint un certain point. Un certain point qu'il n'avait atteint que lorsqu'ils étaient sortis ensembles. Depuis leur rupture, ils s'étaient en réalité très peu retrouvés tous les deux, tous seuls, et aussi longtemps.
Quand il l'a prit dans ses bras pour la deuxième fois de la soirée - décidément ça allait devenir une (mauvaise) habitude - la Clyde pensa tout d'abord qu'il allait une nouvelle fois la poser sur le sol. Mais les lèvres de Franklin sur les siennes balaya bien vite cette idée.
Emprunts d'une certaine violence, dénués de toute douceur, tels étaient les baisers du Cleveland, tels étaient les baisers qu'elle avait toujours connus de lui.
Leurs lèvres à nouveau séparées, Franklin lui jeta un regard provocateur auquel répondit la Clyde.
Ainsi, ses provocations avaient toujours le même effet sur le jeune homme. Elle était ravie de le savoir, cela pouvait toujours lui être utile.
Elle ignora la question du Vert et Argent, se contentant de sourire, d'un sourire ambiguë.
Ses doigts agrippèrent sa chemise et commencèrent lentement à défaire les deux premiers boutons qui ne l'étaient pas encore.
Elle stoppa alors le mouvement de ses doigts, laissant ses lèvres se glisser le long de la joue du Vert et Argent pour s'arrêter au niveau de son oreille et lui chuchoter quelques mots.*

<< Je crois que celui de nous deux qui a cédé n'est pas moi. >>

*Bien sur, elle savait pertinemment que le Cleveland avait franchit le pas pour continuer à mener la danse et mettre la belle brune devant ses provocations, et les lui faire assumer.
Mais si la Clyde les assumait pleinement, elle n'irait pas plus loin dans le contact physique avec le Cleveland. Premièrement pour lui faire comprendre qu'il n'était pas le seul à mener le jeu, et deuxièmement car le visage de Gregory ne quittait plus ses pensées depuis deux minutes. Son visage ne trahissait absolument rien de ces remous intérieurs et même Franklin, même Jordan, n'était pas capable de comprendre ce qu'il se passait dans sa tête en cet instant.*

<< Ce n'est pas tout, tu embrasses toujours aussi bien, mais dans l'immédiat coucher avec toi ne me servira à rien. Gregory remplit à merveille sa fonction qui est d'énerver Jordan. Je ne compte pas me passer de ce que Richards a à m'offrir pour le plaisir plus ou moins réel d'une nuit avec toi. >>

*June lui adressa un léger sourire ironique avant de rajouter:*

<< Ceci dit, je connais le chemin de ton lit pour le jour où je ne serais plus avec Gregory, et tu connais le mien. >>

*Une invitation ? Plus ou moins.
Car elle n'avait pas l'intention de rompre avec son petit ami pour le moment. Mais le Cleveland n'était pas censé le savoir.*

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* Ainsi, la belle June lui disait non. Légèrement déçu en apparence, Franklin ne la quittait pas des yeux, laissant s'installer un silence après ce qu'elle lui avait rétorqué. Il savait que le silence agaçait souvent, laissant planer le doute quant aux réactions futures et il appréciait de se délecter de la peur qui montait et de l'impatience évidente. La Clyde n'avait aucun moyen de deviner sa réaction parce qu'il n'en avait aucune arrêtée. Il pouvait très bien faire l'offensé et partir, là. Il pouvait très bien s'énerver et la forcer. Il pouvait très bien faire le blasé qui ne voulait que s'amuser mais qui aurait pu le faire avec des tas d'autres. Il pouvait très bien passer en mode petit amour trop mignon et l'avoir à l'usure. Oui, vraiment, il pouvait réagir de tellement de façons que chacune était tentante à sa façon.

La tenant toujours dans ses bras, endroit où elle resterait tant qu'il n'en aurait pas décidé autrement, le Cleveland frôla la commissure de ses lèvres, puis son cou puis remonta à son oreille qu'il titilla. Il murmura alors : *

« Il n'est pas dit qu'on attende que tu quittes Richards. Comme tu l'as dit il embête trop Jordan pour être rejeté. Et comme tu sais que je ne ressortirai pas avec toi, même pour embêter Clyde, tu fais avec ce que tu as. Même si c'est cet avorton. Soit. »

* Prétention et mépris. A quel jeu jouait Franklin ? Il semblait tenter par tous les moyens de prouver à June qu'elle n'était pas méritée par Gregory mais qu'il était celui qu'il lui fallait. Il lui portait plus d'intérêts maintenant qu'il ne lui en avait porté en plusieurs mois.
Vraiment, à quel jeu jouait-il ? Un sourire amusé se posa sur ses lèvres tandis qu'il déposait la brune sur le sol.

Il caressa un instant sa joue, tandis que l'atmosphère se transformait peu à peu brisant chaque souvenir de l'instant précédent. Son regard se durcit, et il se redressa, imposant. Il demanda à mi-voix : *

« Dis moi, Clyde... tu y as vraiment cru ? »

* A nouveau son ton était hautain. Le désir avait disparu de ses prunelles océan et ne lançait place qu'à l'amusement qu'il ne dissimulait plus. Et oui, il jouait. Comment la jeune fille avait-elle pu l'oublier ? Visiblement, ses fréquentations n'arrangeaient en rien ses capacités. *

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*La Clyde attendit patiemment qu'il se décide à la reposer par terre. Elle ignora superbement ce qu'il lui murmura à l'oreille. S'il savait à quel point il était proche de la vérité ... En partie, du moins. Gregory n'énervait plus Jordan, qui s'était plus ou moins fait à l'idée de leur relation, sans pour autant l'accepter. Mais il était vrai que June ne comptait pas rompre tout de suite avec son actuel petit ami. Mais Franklin se trompait sur toute la ligne concernant la raison de ceci.
Il se trompait souvent, d'ailleurs. N'étant pas capable de comprendre qu'il puisse exister autre chose que de l’intérêt et de la manipulation.
Certes, Tyler, et même June, étaient toujours à manipuler et à se servir des gens selon leur bon vouloir. Mais contrairement au Cleveland, les deux avaient des réelles amitiés.
Le jeune homme décida finalement de la reposer à terre, caressant la joue de June qui ne réagit pas, pis adoptant une posture qu'il voulait imposante, mais qui ne faisait ni chaud ni froid à la Clyde.
La question du jeune homme fit rire la Verte et Argent, elle nota son regard qui venait se durcir, et se demanda un instant s'il n'essayait pas de se donner contenance devant le refus de la Serpentard.*

<< Je pourrais te retourner la même question. Tu avais l'air certain que j'étais prête à te céder. >>

*La Clyde entoura la joue du Cleveland avec la paume de sa main, et passa son pouce sur sa peau, tête penchée, un sourire ironique flottant sur ses lèvres, comme si elle expliquait à un enfant pris en faute qu'elle erreur il avait commise.*

<< Tu ne devrais pourtant pas oublier que tes petites manipulations ne marchent pas avec moi. On était deux, à jouer le jeu. Tu as tendance à croire que tu es le seul à mener la danse. >>

*Ce qui entre eux deux était tout ce qu'il y avait de plus faux. Franklin et June avait l'habitude de manipuler leur petit monde comme bon leur semblait, sans devoir subir d'autres manipulations en retour, mais le Serpentard avait l'air d'avoir oublié qu'entre eux deux ça ne se passait pas comme ça.
Et si, sans aucun doute, le Cleveland s'amusait avec elle depuis qu'il avait posé les lèvres sur les siennes, et même avant, June ne prit pas la peine de l'informer à demi-mot qu'elle s'amusait beaucoup avec lui depuis le début de la soirée.
Il croyait vraiment connaitre la Clyde, et il ne faisait aucun doute qu'il connaissait une partie d'elle même, celle que peut de monde connaissait, mais ce qui était une évidence pour chacun restait encore bien flou pour le Serpentard.
La brune secoua la tête, blasée. Il était toujours difficile de savoir qui jouait avec qui dans leurs conversations.*

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