C'était comment avant Poudlard ?:

Pour tout vous dire, c'était d'un ennui plaisant. En effet, mes parents protègent leur fils unique comme la prunelle de leurs yeux, ils l'étouffent même, l'asphyxient jusqu'à ce que mort s'en suive. Même en faisant preuve d'une légère mauvaise foi, nous ne sommes pas si loin de la vérité. Comme vous l'aurez compris, je suis un garçon très entouré, pourtant si solitaire. Ma vie avant Poudlard était faite d'innombrables livres traitant de tous les sujets que le monde renferme, étalés près de mon lit défait par les péripéties d'un rêve mouvementé, ainsi que de discussions interminables à la belle étoile, accompagné d'un chocolat brûlant et de mon meilleur ami de l'époque. Nous avons expérimenté tout ce auquel deux jeunes aventuriers peuvent songer, nous avons arpenté chaque endroit dangereux et formellement interdit par nos parents respectifs que le quartier dissimulait, et abordé tous les mystères que la brise glaciale de la nuit nous soufflait. Notre amitié était faite de pudeur et de sourires malicieux. C'était un moldu plus intéressant que la moyenne de ceux-ci, croyez-moi. En dehors de ce petit cercle fermé de confiance, je trouvais les adultes affreusement hypocrites et trouvais un puissant réconfort dans les bras de ma mère. Petit garçon d'une timidité extrême lorsqu'ils s'agissait des autres, et jugé de spécial par les amies de ma mère qui m'attribuaient des névroses infantiles de tous genres, je repoussais l'amour encombrant de mes parents tout en m'y complaisant, regardant d'un œil méfiant mes onze ans approchant. Je connaissais la nature sorcière de ma mère et n'avais pu ignorer les indices en moi d'un pouvoir naissant. Puis, une lettre au papier jauni refermée à l'aide d'un sceau rouge, tant redoutée, est venue bouleverser un petit confort bien établi.

Et ta baguette, elle est comment ?: Faite en bois d'aulne, elle contient un cheveu de vélane et mesure 17 centimètres.

Matières étudiées à Poudlard : arithmancie, astronomie, botanique, défense contre les forces du mal, divination, étude des runes, histoire de la magie, métamorphone, potions, sortilèges.

Père:

Mon père, Gabriel Henderson, est un grand monsieur dont l'activité favorite est sans aucun doute le fait de remuer mes cheveux crépus d'une main tout en malmenant mes joues de l'autre. C'est un moldu qui porte un regard absolument émerveillé sur le monde des sorciers. Il travaille dans une usine de célèbres chocolats anglais et en est profondément dégoûté. Il est le bon voisin qui taille la haie des deux côtés du grillage, et qui organise un joyeux barbecue alors que les beaux jours viennent chasser la grisaille britannique, occasion pour le quartier de disserter sur le triste cas de son jeune fils Archibald qui ne daigne jamais lever la tête de ses lectures farfelues et ne quitte jamais cet air ahuri qui est le sien.

Mère:

Ma mère, Mary Henderson, est une femme minuscule, qui en plus de m'avoir légué sa petite taille, est celle à qui je dois ces pouvoirs que je ne pensais possibles que dans mes livres les plus fantastiques. Ancienne élève de la maison Gryffondor, elle est dotée d'un courage et d'une force d'esprit que je lui envie. Infirmière à l'hôpital Sainte Mangouste, elle a toujours été déchirée entre son envie d'omniprésence et ses inévitables absences.

Exemple de RP

Mon petit cœur malmené par les regards posés sur le groupe de premières années que nous formions tambourinait dans ma poitrine que je sentais se soulever à une allure tout à fait irrégulière. Les visages inconnus de gamins surexcités autour de moi m'angoissaient terriblement. Je serrais mes poings fragiles de toute la force ridicule que je possédais, plantant ainsi mes ongles courts dans ma chair. La douleur m'assurait de ma présence réelle dans cette pièce immense qu'était la Grande Salle. En effet, le voyage en train jusqu'ici s'était perdu dans le brouillard compact régnant dans mon esprit à cet instant. Je me rappelais avoir tourné d'innombrables pages de ce livre répertoriant les créatures magiques ayant élu domicile dans la Forêt Interdite de l'école, je me rappelais aussi de cette jeune fille, à qui on venait d'annoncer l'appartenance à la maison Poufsouffle. Elle m'avait adressé la parole dans la train, m'avait demandé mon prénom, puis avait proposé de me nommer « Archie », prétextant la facilité. Mon regard s'était alors posé sur son cou que j'avais soudainement une envie profonde de tordre. Je détestais qu'on me surnomme ainsi, je haïssais cela, et, alors que je sentais ma raison me quitter pour ne laisser qu'une colère injustifiée aux yeux des autres, j'ai préféré m'éloigner, sans avoir pu ignorer son air interloqué, pour revenir à des activités plus intelligentes que celle d'attribuer des surnoms idiots à des inconnus. Je détestais déjà cette fille pour s'être aventurée à me parler, et pour avoir découvert mon extrême susceptibilité, ainsi que mon étrangeté s'étendant bien au-delà des pouvoirs magiques que nous possédions tous.

Les applaudissement des élèves à l'annonce des différentes affectations me déchiraient les tympans et ne faisaient que me rendre plus nerveux encore. J'aurais voulu prendre mes jambes à mon cou pour rejoindre mes parents qui sûrement m'avaient fait un farce et m'attendaient dehors. Mon cœur se décrochait et menaçait de lâcher prise à chacun des noms prononcés par l'impressionnant professeur se tenant droit comme un I sur l'estrade. Me retournant, j'eus un haut le cœur en découvrant la foule d'élèves attablés. Je voulais partir d'ici, je n'étais pas prêt pour affronter un monde dont mes parents m'avaient toujours préservé. J'étais incapable de vivre entouré de jeunes gens qui, un par un, allait tenter de faire de moi leur ami «Archie», pour ensuite se détourner de ma personne trop silencieuse et mal à l'aise. Je n'avais jamais autant appréhendé un épisode de ma vie que celui-ci, et je me connaissais trop pour ne pas craindre une éternelle solitude, et de blessantes moqueries de la part de ces adolescents aux écharpes vertes me toisant déjà du banc où ils étaient assis. Je ne me reconnaissais dans aucune de ces maisons, dans aucun de ces sourires hypocrites, et j'espérais secrètement que le Choixpeau me laisserai repartir à Manchester dans notre modeste maison qui me manquait déjà terriblement. J'entrepris un des nombreux exercices de respiration que ma mère m'avait appris, en vain. Mes mains étaient trop moites, mes jambes trop tremblantes. Tout le monde autour de moi semblait emprunt d'un sentiment d'excitation dévorante qui n'était absolument pas le mien. Je n'étais qu'angoisse, sueur et larmes retenues.

« Archibald Henderson. »

On venait de me poignarder le cœur de part en part. Je mis quelques secondes à sortir de ce rapport mental de mon état que j'étais en train d'effectuer avant l'appel de mon nom. Je me mis à murmurer de douces paroles rassurantes que j'avais l'habitude d'entendre dans la bouche de ma mère. Mes lèvres remuaient doucement alors que je m'avançais d'un pas incertain vers le tabouret sur lequel j'eus difficulté à me hisser. Je me tus lorsqu'on posa le Choixpeau sur ma tête, et ne réussis qu'à fermer les yeux, ne me résignant pas à affronter du regard les centaines de têtes tournées dans ma direction.

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Points défis utilisés pour créer ce personnage : /
Age : 18 ans
Présence : à peu près tous les jours, un peu plus le week end et pendant les vacances
Comment t'es arrivé(e) là ?: top RPG
Star de l'avatar : Jaden Smith