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[Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan]
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Message(#) Sujet: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyMar 9 Fév - 17:53


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Ce soir, j’étais tellement stressé que je n’avais même pas pu me résoudre à aller dîner. J’en avais presque envie de vomir. Depuis quand retrouver ma meilleure amie me mettait-il dans un état pareil ?! La réponse, je la connaissais… en l’espace de quelques lettres échangées, notre relation s’était détériorée dans une rapidité presque bouleversante. J’étais fautif de ça. Enfin, en partie. Le seul fautif, en réalité, n’était autre que son meurtrier de cousin ! Comment pouvait-elle croire plus en lui qu’en moi ? Rien qu’en y pensant, je sentais une forte douleur au creux de mon ventre. Je me sentais trahi, je regrettais de m’être tant livrer à elle, me mettant ainsi en position de faiblesse et en laissant s’échapper mes émotions. Je pouvais me débrouiller seul ! Désormais, je le savais, je me vengerai seul ! J’avais mis des choses en marche pour y arriver, et ce serait le cas.

J’étais toujours autant en colère contre Anoushka. Ses lettres avaient encore un goût amer et je me demandais encore pourquoi elle m’avait demandé de tout lui dire pour après me descendre plus bas que terre ? Etait-elle de mèche avec Fitzgerald ? Nan… nan nan c’était impossible, elle n’aurait pas pu me faire ça. Mais voilà, j’étais tellement déçu qu’inconsciemment, je me surprenais à penser qu’elle avait fait exprès de se rapprocher de moi toutes ces années pour m’achever royalement plus tard. Parano bonjour ! Comme quoi, l’esprit était vicieux. Quand je pensais à notre correspondance, je me sentais mal. Oui, j’étais rageux, mais j’étais triste aussi. Anoushka n’était pas n’importe qui… et c’était pourquoi j’étais tombé de si haut en lisant ses réponses. C’était ma meilleure amie, et pourtant elle ne me soutenait pas. Pire, elle enfonçait encore plus le couteau dans la plaie. Je lui avais dit mon secret. Celui que je n’avais jamais dit à personne. Je m’étais livré à elle… j’avais fait un erreur, et je me disais que cela ne devrait jamais plus se reproduire. J’avais déjà une carapace à la base, soyez sûrs qu’elle était encore plus renforcée… si c’était encore possible !

En ayant marre de ces lettres plus blessantes et haineuses les unes que les autres, et n’en pouvant plus d’éviter celle que j’avais toujours voulu protéger, j’avais fini par me dire que nous devions régler ça de vive voix. Juste tous les deux, face à face, dans un endroit neutre. Ce serait difficile, peu agréable et sûrement riche en émotion mais je m’en foutais, cette situation me saoulait au plus haut point !
J’avais quitté le dortoir une bonne demi-heure avant le rendez-vous. J’étais en stresse total, sachant qu’il faudrait que je calme mon impulsivité au risque de gâcher une des amitiés qui comptait le plus pour moi. D’un pas vif et déterminé, je m’étais dirigé vers le troisième étage. Quelques minutes plus tard, me voilà devant le Balcon du Monde. Je faisais les 400 pas devant, bougeant mes doigts nerveusement et tentant de contrôler ma respiration. Foutaise ! Tout ça était idiot ! Je voulais choisir un endroit calme, mais actuellement j’avais du mal à être dans le thème. Mon esprit était trop embrouillé et agité pour arriver à un tel résultat. Les seuls endroits calmes que je connaissais nous embarqueraient dans des parties bien trop intimes de moi… et en ce moment, je ne voulais pas offrir de telles choses à la griffonne. Trop de rancœur.
Cependant, les dernières images de calme qui me venaient étaient le chalet de mon oncle et ma tante, dans les montagnes allemandes, là où j’avais pu aller pendant les vacances de Noël. Je savais que ce lieu m’apaiserait. Il était peut-être un peu perso, mais si elle me le demandait, je n’étais pas obligé de me justifier n’est-ce pas ?! De toute façon, je n’étais pas disposé à le faire.

Je passai alors la porte et je fus soulagé de retrouver le salon chaleureux de ma famille. Un feu de cheminée crépitait joyeusement et je pouvais sentir une certaine sécurité ici. On voyait la neige tomber par la fenêtre. M’approchant de celle-ci, je retrouvais devant mes yeux le paysage où j’avais l’habitude de faire du snowboard. Là, j’étais bien. Ici, je pourrai faire en sorte de ne pas m’emporter. Ou tout du moins, un peu moins. Je me laissai alors tomber dans le canapé se trouvant face à la cheminée, posant mes bras sur mes genoux, joignant mes mains et continuant de les bouger nerveusement. Mon regard se perdait dans les flammes, ayant hâte qu’Anoushka arrive, et le craignant tout autant… C’était un tournant de notre amitié n’est-ce pas ?! Et je devais avouer que je n’avais aucune idée de la façon dont tout cela se terminerait.



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptySam 13 Fév - 16:37


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Je ne voulais pas, je n'en avais pas envie, c'était trop dur. Voilà ce qui me passais par la tête en ce moment. Recroquevillée sur mon lit, en position foetale, je n'avais même pas pris la peine de descendre pour manger, j'avais un noeud à l'estomac et je savais que rien ne passerais. Cela faisait quelques jours maintenant que je n'étais pas au top de ma forme, Louna l'avait remarqué et s'inquiétais, mais vu que j'avais promis de ne rien dire à Keagan, je m'étais contentée de lui dire que ce n'était rien, qu'un petit coup de mou et que ça irait mieux. Je n'aimais pas lui mentir, je ne le faisais jamais en général, mais là avais-je vraiment le choix ? Et puis comment lui dire les choses ? "Oh rien, juste que Keagan reproche à Nathan d'avoir tué son frère et je me retrouve entre les deux, à ne pas savoir quel camp choisir ? " Quel camp choisir ? Voilà toute la question. Je ne voulais pas choisir, je n'y arriverais pas, alors je me contentais d'être déchirée en deux, laissant mon âme à nue et meurtrie. Je n'arrivais pas à croire ce que me disait Keagan. Pour moi c'était tellement irréel que ça ne pouvait pas être vrai. Pas Nathan, pas mon cousin, pas lui. Anthésia, ok, j'étais prête à le croire à 100%, parce que c'était parfaitement son genre de faire ce genre de chose. Elle était totalement cintrée, comme le reste de leur famille, mais pas Nathan. Il était mon équilibre, l'épaule sur laquelle pleurer, mon réconfort et mon roc. Comment croire que ça pouvait être vrai ? Je sais ce que va me dire Keagan et ce que n'importe qui me demanderait s'il était au courant. En ai-je parler avec Nathan ? La réponse est non, bien entendu que non. Comment pouvais-je aborder le sujet avec lui ? "Hey coucou cousin, comment ça va ? Alors quoi de beau ? Au fait, dis moi, est-ce que c'est vrai que tu as tué le frère de Keagan quand tu avais 9 ans ?" C'est ridicule, tout cela est ridicule...

Je ne veux pas descendre pour manger, je ne veux voir personne et encore moins Keagan. Pourtant il m'a donné rendez-vous aujourd'hui, ce soir et il m'a demandé de venir. Je suis partagée. Notre amitié est trop précieuse à mes yeux pour que je la laisse se détériorer mais je ne me sens pas la force de supporter ses reproches, ni d'entendre la vérité. Je ne le veux pas, tout simplement. Je veux quitter Poudlard, rejoindre ma maman et pleurer dans ses bras. C'est débile et enfantin, mais je n'ai que 14 ans, n'ai-je pas encore l'excuse de mon jeune âge pour penser comme ça ? Et puis n'ai-je pas le droit d'être faible de temps en temps ? Je sais que ça ne me ressemble pas mais c'est trop dur à supporter. Il s'agit de mon meilleur ami et de mon cousin. Je les aime tous les deux, ils comptent tous les deux pour moi, je n'imagine pas ma vie sans eux, alors comment vivre cette histoire. Je sais que Keagan me trouve égoïste et odieuse. Je sais qu'il m'en veut d'avoir réagit comme je le fais, mais à quoi s'attendait-il au juste ? Que je lui saute dans les bras en le consolant ? C'est de mon cousin que l'on parle, évidemment que je vais émettre des doutes, ça ne signifie pas que je le prends pour un menteur ou que je l'aime moins, juste que cette vérité qu'il m'apporte est bien trop dure à accepter pour que je la crois sur le champ. Je fixe la porte, je sens les larmes revenir, encore. Je n'arrête pas de pleurer ces derniers temps, je tente de les retenir jusqu'au moment où je suis enfin seule pour tout laisser sortir mais je sais que les gens ne sont pas aveugle, mes yeux rouges laissent interrogateurs. Mais je m'en fous, je n'ai pas envie de me préoccuper de ce qu'ils pensent tous, qu'ils se fassent des idées si ça les enchantent, moi ça me passe au dessus. Je veux juste oublier cette histoire et reprendre ma vie là où elle en était. Je n'aurais jamais dû insister, évidemment que c'est ma faute mais comment aurais-je pu savoir que j'allais le regretter ? Il aurait dû me mentir, me sortir n'importe quoi, même faux pour que j'arrête d'insister. J'aurais vécu dans le mensonge et évidemment que je lui en aurais voulu si j'apprenais la vérité un jour mais ça aurait été de l'ordre du détail. Là je suis malheureuse et tout ce qui me rendait heureuse jusqu'à présent n'a plus de goût, même croiser Hunter dans les couloirs me laisse de marbre...

Le temps avance à vitesse grand V, le moment du rendez-vous approche et je ne suis pas prête. Je ne sais même pas si je vais y aller. Je n'en ai pas envie et pourtant si je n'y vais pas, je peux faire une crois définitivement à notre amitié. Je soupire, je renifle et je me redresse sur mon lit. J'ai les yeux embués, sans même me regarder dans un miroir, je sais qu'ils sont rougis, ils me font d'ailleurs un peu mal. J'ai le coeur dans la gorge, je suis au bord de la nausée. Je n'ai pas la force de me lever pour rejoindre Keagan, pourtant je n'ai pas le choix. C'est donc à contre-coeur que je me lève, j'enfile mes chaussures, mon pancho que j'ai eu à Noel et qui est le même que j'ai offert à Danni et je me dirige, tel un zombie, dans ma salle commune. Je croise Nora qui me regarde un peu bizarre, elle me demande si je vais bien, je me contente de lui répondre "Non pas trop. Je me sens nauséeuse, je crois que je vais aller voir l'infirmière pour qu'elle me donne quelque chose, je dois tomber malade." C'est un mensonge, bien sûr, je ne suis pas malade, c'est juste l'angoisse qui me rend toute pâlote. Je me dirige lentement vers l'échafaud ou en tout cas c'est l'idée que je me fais de ce voyage. Quand je me retrouve devant le balcon du monde, je commence à regretter mon choix. J'ai envie de faire demi-tour mais il ne me pardonnera jamais et moi non plus d'ailleurs. Je ferme les yeux, tente de respirer et de trouver le calme et une fois cette vaine tentative faite, j'ouvre la porte. Je me retrouve dans une sorte de chalet, un feu crépite dans la cheminée et la neige tombe dehors. Ca me fait penser au décors de Noël, l'idée de base est assez semblable. Où nous trouvons nous, je l'ignore, mais Keagan est bien là. Je ferme la porte, restant quelques instants les bras ballots, ne sachant pas trop quoi faire. Je finis par le rejoindre sur le canapé, m'installant, droite comme un I, aux aguets, prête à fuir au premier signe de danger "Salut ..." réussis-je à murmurer, d'une voix cassée ... C'est tout ce qui pouvait sortir pour le moment.



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyLun 15 Fév - 18:47


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Assis face à la cheminée, j’agitais nerveusement ma jambe droite, fixant le feu qui crépitait presque trop joyeusement à mon goût. Pour dire vrai, je redoutais de voir Anoushka. J’étais même prêt à renoncer. Oui, c’était moi qui avais fixé ce rendez-vous, mais d’un coup je me dégonflais. J’avais une telle appréhension que je me disais que ce face-à-face ne servirait peut-être à rien. Je ne savais pas trop. Je ne savais plus. J’avais envie de faire quelque chose pour notre amitié, parce que s’il se passait c’était nul. Mais d’un autre côté, je n’avais pas encore envie de vouloir me justifier alors que je souffrais de ce qui était arrivé à mon frère, et ce depuis plusieurs années. Pourtant, j’avais besoin de ma meilleure amie pour y faire face… mais était-elle réellement là pour moi ?! Nous étions si jeunes pour affronter ça ! Mais c’était ma vie. Venger mon frère c’était mon unique but, mon seul objectif, je n’y dérogerai absolument jamais !

La boule au ventre était toujours bien présente, et je sentais bien que je respirais fortement, mais impossible de me contrôler. J’étais perdu dans mes pensées, me demandant ce que j’allais lui dire, comment j’allais commencer… je pensais quoi de tout ça au fond ?! Aaaargh, elle n’était pas encore là que tout ça m’agaçait et que je perdais déjà le contrôle. Ca promettait tiens !
Le bruit de la porte me sortit de mes pensées. Cependant je ne bougeai pas. Je fixai toujours les flammes, craignant de devoir croiser le regard d’Anoushka. Quel courage ! Pour lever les poings y avait du monde mais pour affronter le regard de sa meilleure amie, il n’y avait absolument plus personne. Quelle faiblesse, j’avais honte de moi-même ! Je fis en sorte de calmer mes mouvements de jambe mais mes doigts s’agitaient nerveusement sans que je m’en rende réellement compte.
Elle s’installa alors à côté de moi sur le canapé et je ne pus plus l’ignorer, c’était ridicule. " Salut... ". Ouais, bon ben faut se jeter Keagan, elle n’était pas venue pour que tu restes silencieux ! Je tournai alors doucement les yeux vers elle, fuyant à plusieurs reprises son regard. Put*** mais ce que c’était nul cette situation ! J’étais tellement mal dans ma peau là, si peu à l’aise… j’avais horreur de ça. Si je m’écoutais, je fuirais immédiatement. Mais en vrai, je n’étais pas si lâche. J’étais juste un con, impulsif et borné. Je le savais, mais j’étais comme ça. D’une voix cassée, je sortis un timide : « Salut… ». Eh bien avec ça, on allait sûrement aller loin…

Voyant que je fermais mes poings nerveusement, je les posai sur mes genoux, reposant mon regard sur les flammes et disant : « Merci d’être venue. J’étais pas sûr que tu le ferais… » Je me raclai la gorge, attendant de voir ce qu’elle répondrait pour commencer. Mais en fait nan, c’était totalement idiot cette situation et si on jouait les timides, on n’y arriverait pas. Je pris alors une grande inspiration et me tournai de nouveau afin d’être face à elle, tentant de soutenir son regard : « Faut qu’on mette les choses au clair… Je… je suis prêt à tout t’expliquer. Mais pas si tu m’regardes comme si j’étais un menteur ou le dernier des idiots… » Mon ton était calme, pas d’agressivité là-dedans. C’était même avec une certaine tristesse que je disais ça, car j’étais las. Je savais que ma colère pourrait vite reprendre le dessus quand je parlerai de Fitzgerald mais je voulais faire ouvrir les yeux à Anoushka. Et j’avais aussi besoin de savoir si j’étais toujours celui que j’avais été pour elle toutes ces années… Ouais, ça comptait pour moi, jouer avec les gens ce n’était pas mon truc, même si j’avais été parfois obligé de le faire. Après tout, j’étais venu à la base à Poudlard pour une seule chose : rendre justice !



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyLun 22 Fév - 18:18


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Je n'aime pas, je veux retourner dans mon dortoir et y rester jusqu'à la fin des temps ... Réaction exagérée me direz-vous ? Je ne vois pas ce qui vous fait dire ça. Ca n'a jamais été comme ça entre nous, du plus loin que remonte ma mémoire, on s'est toujours bien entendu. Bon au début, quand on ne se connaissait pas encore, on ne peut pas vraiment dire qu'on s'est jeté dans les bras l'un de l'autre, mais à force de se recroiser et de se parler, un réel lien s'est créé entre nous, je n'arrive pas à croire qu'il risque de disparaitre à cause de cette histoire. Cela me parais tellement surnaturel que j'ai du mal à croire que notre belle amitié est au bord du drame. Que vais-je faire sans Keagan à mes côtés ? Je n'ai pas envie de lui trouver un remplaçant, il n'y aura jamais personne de suffisamment bien pour me le faire oublier. Je sais que je l'ai souvent menacé de trouver mieux, mais c'est faux et on le sait tous les deux. Il n'est pas parfait, il a de nombreux défauts mais c'est ce que j'aime chez lui. J'aime sa grande gueule et son coté grincheux. J'aime quand il me tient tête et me remet à ma place. J'aime quand il prend soin de moi au point d'en être presque étouffant. Que vais-je faire ? Il ne faut pas que j'y pense sinon je fonds en larme. Je me connais, je ne suis pas sensible mais il y a un moment où je craque comme tout le monde et là j'en suis presque au point de non retour.

J'ai hésité à venir, puis j'ai hésité à rentrer dans la pièce et j'ai aussi hésité à venir m'asseoir à côté de lui. C'est débile mais c'est comme ça. Si je ne vais pas à sa rencontre, peut-être que rien ne se brisera et tout rentrera dans l'ordre. Enfin ça c'est ce qui se passe dans le monde merveilleux des poneys roses qui font des pets arc-en-ciel, dans la vraie vie, ça ne se passe jamais comme ça. Si j'ignore son invitation, il va prendre ça pour du je-m'en-foutisme et il va me rayer à jamais de sa vie. Je ne pourrais même pas lui en vouloir, j'aurais fais pareil à sa place. Du coup me voilà, installée à ses côtés, n'osant même pas le regarder tellement j'ai peur de voir quelque chose qui me déplairais dans ses yeux et je fixe le feu devant nous. Il reste silencieux quelques instants avant de finir par répondre à mon Salut. Grande discussion, attention, ça va roxxer grave à ce rythme là. Nous restons tous les deux là, comme deux pauvres c*ns que nous sommes et je me sens hyper mal. "Je n'étais pas sûre non plus..." Cela ne sert à rien de nous voiler la face. Lui ne savait pas si j'allais venir et moi non plus, autant être franc. Je ne vais quand même pas lui dire que je n'ai jamais eu de doutes alors que même encore maintenant, je ne suis même pas sûre d'avoir fait le bon choix. Je tente de garder mon calme, de ne pas trop montrer ma nervosité mais sa propre nervosité me rendais encore plus mal à l'aise. Si même lui ne savait pas comment agir en ma présence, comment allions-nous faire ? Qu'allions-nous pouvoir nous dire si on n'était pas foutu d'aligner deux mots sans hésiter ou sans avoir envie de vomir ? On était beau tien. Une fine équipe. Quand il reprit la parole, je ne sus sincèrement pas comment réagir. J'avais envie de le secouer pour lui dire qu'il racontait de la merde et en même temps, je n'avais pas envie qu'il me parle de mon cousin et de son soit disant meurtre. Bordel on ne parlait pas de n'importe quoi, on parlait d'un meurtre, du frère de Keagan et de mon cousin, son soit disant meurtrier. Je me lève d'un coup, j'ai le coeur au bord des lèvres. Je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir ici, j'ai la sensation d'étouffer. "Je ne t'ai jamais traité de menteur Keagan ...." Il était tellement injuste dans ses propos que même quand il ne s'énervait pas, ça me rendait dingue. Pour le moment j'étais calme, mais j'étais debout, dos à lui et j'avais la nausée. C'était amusant comme le feu à mes côtés était incapable de me réchauffer.



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyMer 2 Mar - 17:20


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Quelle idée d’avoir demandé à Anoushka de me retrouver. Ca allait se barrer en cou*****, je le sentais. Même si j’étais prêt à tout lui expliquer et à faire quelque chose pour calmer le jeu, je savais aussi que j’avais cette putain de susceptibilité qui pouvait me faire partir au quart de tour.
Je ne voulais pas perdre ma meilleure amie, il en était hors de question ! Mais j’avais encore en travers de la gorge sa réaction face à ma confidence… et je pensais bien que je l’aurais encore longtemps. Son soutien, je l’avais espéré après qu’elle m’ait poussé à lui dire la vérité. Quelle déception de s’apercevoir qu’il avait été absent ! Si c’était ça l’amitié, j’avais loupé la partie « délaisse ceux qui comptent ». Mais bon, même si ‘étais vraiment en colère, elle restait Anoushka, est-ce que je pouvais réellement lui en vouloir ?! Très certainement oui, mais au fond je voulais éviter ça, bien que mon caractère n’aille pas vraiment dans ce sens.
Et dire qu’il y avait encore un peu plus d’une semaine, tout allait bien – avec elle –, et là, tout était différent. Un monde. Rien de très encourageant à mon niveau. Mais je ne lâchais pas mon unique objectif depuis plusieurs années maintenant. Il s’était même accentué. Et le conflit avec Ani’ augmentait d’autant plus mon besoin de vengeance et de devenir plus fort et plus résistant. Ca ne concernait plus seulement mon frère. C’en était venu à mes proches, et me ténacité en était que plus intensifiée. Quitte à y perdre quelques plumes en route… vengeance vengeance, je l’aurai ! J’y pensais tout le temps et je travaillais à tout niveau là-dessus.

La rouge et or était désormais assise à mes côtés et j’avais un gros doute. Je n’étais pas le meilleur dans le contrôle de soi, elle le savait bien. Du coup, mon stress se faisait très bien sentir. Intenable ! Je savais en cacher des choses, mais ça non.
Alors qu’elle était bien présente à mes côtés, je ne savais même pas quoi dire. Tout d’un coup, me justifier résonnait comme étant une monstrueuse erreur. Mais bon, je devais bien prendre sur moi pour faire bouger les choses non ?! Super… Il fallait bien que quelqu’un le fasse de toute façon.

Bien, elle n’était pas sûre de venir non plus, ça commençait bien ! Au fond, je comprenais, et je m’en doutais, mais ça me vexait quand même un peu. J’avais quand même fait le premier pas, moi… En nous voyant tous les deux, nous ne pouvions pas dire qu’actuellement nous étions les meilleurs amis du monde. Tout ça à cause de ce con de Fitzgerald ! Je repris la parole, bien décidé à expliquer certaines choses. Et aussi parce que ça ne nous servait absolument à rien de rester l’un à côté de l’autre sans rien dire. Ridicule ! Et ça commençait à me saouler !
La regardant, bien que mon regard soit fuyant, je sentais bien qu’elle était mal à l’aise. Eh bien on était deux ! Je voyais bien qu’elle n’acceptait pas ce que je lui disais. Mais bordel, ouvre les yeux ! Je voulais gueuler pour lui faire prendre conscience. Ce mec était un danger !!!! Et je me promettais de lui faire regretter. Put***, ça me mettait les nerfs en pelote de voir qu’elle ne réagissait même pas ! Mes poings avaient déjà parlé par impulsivité auprès de cette ordure mais je ne comptais pas m’arrêter là, je n’étais pas un lâche, moi ! Je protégeais mes proches ! Même s’il fallait que je me les mette à dos pour ça ou que je leur cache bon nombre de choses… ce qui était d’ailleurs déjà le cas ! Pour leur bien, et le mien.

D’un coup, la griffonne se leva, et je ne pus que la suivre des yeux, fronçant légèrement les sourcils. Ses mots m’agacèrent, et je me surpris à serrer les poings pour me contenir. Vraiment ? Elle ne m’avait jamais traité de menteur ? Pour moi, c’était tout comme, elle avait remis ma parole en cause, c’était déjà beaucoup ! Elle me tournait le dos, et juste le fait de voir qu’elle n’affrontait pas mon regard commençait doucement, mais sûrement, à me chauffer. J’avais le sang-chaud, et ce n’était pas un atout, je vous l’assure ! Sans me contrôler, d’un ton un peu sec, je lui lançai : « Me tourne pas le dos Anoushka ! Tu l’as suffisamment fait depuis une semaine… ». Ok, ça c’était en partie de la pure provocation, mais je voyais bien qu’elle ne me croyait toujours pas. Elle me rejetait, me rabaissait et n’avait jamais montré signe de soutien pour moi cette dernière semaine, contrairement à avant. Elle n’avait pas réagi comme d’habitude… comme ma meilleure amie. Elle n’était pas venue pour moi, je le réalisais… Elle voulait juste déculpabiliser et voir à quel point je pouvais être devenu fou. A cause de son put*** de cousin tout ça, il me tournait en dérision alors que tout était de sa faute ! Tout ça m’agaçait au plus haut point ! Je n’avais pas à me justifier alors qu’à la base, j’étais la victime. Mais je ne le serai plus, j’étais fort, je ne me laisserai pas marcher sur les pieds, par personne !
Au fond, Anoushka s’en foutait de moi, je commençais à m’en convaincre, elle n’avait même pas le courage de me regarder dans les yeux. Jamais elle ne pourrait comprendre… Ce rendez-vous était juste une blague, une erreur, et je pensais ça avec une grosse boule au ventre et un énorme pincement au cœur. Jamais je n’aurai pensé pouvoir douter un jour autant de notre amitié, qu’elle serait à ce point dans une impasse… Et mon sang bouillonnait de penser comme ça !



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyMar 15 Mar - 0:05


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Je ne le sentais pas, définitivement pas et j'avais visiblement bien raison. Qu'avait en tête Keagan quand il m'a demandé de venir ? M'insulter en face pour se défouler ou tenter de recoller les morceaux de notre amitié détruite ? Comment étais-je censée prendre tout cela ? Nous étions dans une salle tranquille où en théorie personne ne viendrait nous déranger. Nous étions dans un décors que je ne connaissais pas mais qui devait parler à Keagan. Plutôt agréable au premier coup d'oeil, j'aurais aimé m'y retrouver dans d'autres circonstances. Malheureusement ce n'était pas le cas et cette situation me faisait détester cet endroit. Le feu n'arrivait pas à me réchauffer, j'avais l'impression de manquer d'air, d'étouffer, alors que ce n'était que mon esprit qui me faisait croire ça. Je me suis retrouvée debout, dos à mon meilleur ami, tout simplement parce que je n'avais pas la force de le regarder dans les yeux. Je sentais de la colère en lui et du dégoût et tout cela m'étais destiné. Moi, sa meilleure amie, moi celle qu'il était censé aimer et protéger quoi qu'il arrive. Rien ne devait nous séparer, on aurait dû pouvoir affronter des tempêtes sans rien craindre, parce qu'on aurait été ensemble. On aurait dû pouvoir déplacer des montages ensemble et pourtant au premier nuage sombre au dessus de nos têtes, il n'y a plus personne. Séparé, on se détestait mutuellement. Lui parce que je n'avais pas su l'écouter et le croire quand il m'en offrait l'occasion et moi, parce qu'il n'arrivait pas à comprendre qu'il m'était difficile de tourner le dos à une personne qui avait toujours été là pour moi, qui m'avait chéri et protégé toutes ces années, sans jamais faillir, sans jamais hésiter, sans jamais m'abandonner. J'avais envie de lui hurler dessus, j'avais envie de le frapper, de le voir à terre. Je voulais qu'il souffre autant qu'il me faisait souffrir et l'inverse était certainement aussi vrai. Son ton était froid, provocateur. Il n'était même pas foutu de faire un effort, pour moi, pour nous. Il ne pensait définitivement qu'à lui et je le détestais tant de me faire le haïr autant. Je fixais le sol devant moi, je m'étais fixée quand sa voix avait retenti à mes oreilles. Que pouvais-je dire ou faire ? Il me provoquait, il me défiait, il m'insultait même. A tort, mais ça c'était bien trop compliqué pour s'en rendre compte.

Je relève ma tête, je ne serais pas faible, je ne serais pas lâche, j'assumerais jusqu'au bout ma décision. S'il veut tout détruire entre nous, grand bien lui en face mais je ne l'aiderais en rien. Je me tourne lentement vers lui, en colère, haineuse même et dégoûtée. Dégoûtée d'entendre ce genre de propos, de sa part. Pour qui se prenait-il ? Qui pensait-il avoir en face ? Jamais je ne le laisserais me parler sur ce ton et de cette manière. Jamais je ne lui ai tourné le dos. J'ai le droit à avoir des doutes, j'ai le droit de m'interroger et j'ai le droit de ne pas avoir envie de le croire, non pas parce que je ne lui fais pas confiance, mais parce que la vérité est douloureuse et cruelle et que je n'ai pas envie d'y faire face. Suis-je une lâche pour autant ? Peut-être, mais au moins je l'assume totalement. Je le fixe, en colère et silencieuse. Ca va péter, je ne tiendrais pas longtemps et il le sait. Il me provoque volontairement, il veut que tout se termine, il ne me veut plus à ses côtés. Va-t-il me délaisser pour une autre ? Va-t-il m'attaquer parce que je n'ai pas pris son parti ? De sa part, en cet instant, je crois que tout est possible. "Comment oses-tu ? De quel droit tu te permets ce genre de propos ?" De la colère était en train de se mélanger à de la haine et de la haine se mélangeait à de la peine. Tout virevolté en moi et j'étais incapable de contrôler quoi que ce soit. Je sentais les larmes me monter aux yeux. D'un côté je voulais les retenir, pour ne pas lui laisser croire que j'étais faible. Mais en même temps je n'avais aucune envie de me cacher, parce qu'il me blessait et que je voulais qu'il s'en rende compte enfin, que je n'étais pas un être sans coeur qu'il avait le droit de malmener à sa guise parce que monsieur avait décidé de faire un caprice. Trop d'émotion d'un coup, c'était trop dur pour moi. Je n'étais qu'une enfant pour qui la vie devenait injuste. Encore une fois j'étais en train de perdre un être cher, mais de Nathan ou de Keagan, je l'ignorais encore. J'avais perdu Andrew une fois, je n'avais pas envie de revivre ça. "J'ai toujours été là pour toi, je t'ai toujours soutenu dans tout ce que tu entreprenais. Je t'ai toujours soutenu et encouragé. Alors oui, je ne t'ai pas cru sur parole, j'ai remis en doute tes propos, mais comment peux-tu m'en vouloir. Tu ne parles pas d'un vulgaire type que j'ai croisé deux fois dans ma vie ... Tu parles de la seule personne qui a toujours été là pour moi, du plus loin que remonte ma mémoire. Quand Andrew est mort, Nathan a été à mes côtés pour me consoler, me promettant qu'il serait toujours là pour moi. Il m'a toujours défendu devant sa famille alors qu'ils me détestent tous. Je suis désolée si je t'ai déçu mais oui, j'ai du mal à croire que mon cousin, à l'âge de 9 ans a tué une personne de sang froid. Désolée. Mais ça parait tellement improbable. Ce n'était qu'un enfant, comment ... pourquoi ? " Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre que son histoire, vraie ou non, paraissait un peu aberrante et qu'il faudrait un peu plus que des "je sais" pour qu'on y croit. Pourquoi ne pouvait-il pas comprendre qu'il parlait d'une des rares personnes dans ma famille pour qui je pourrais donner ma vie.


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyMer 16 Mar - 19:48


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Cette discussion allait mal tourner, c’était pratiquement évident. Pas que je le voulais, mais j’étais tellement impulsif, je perdais mon sang-froid tellement vite que je savais que je n’arriverais pas à contrôler ma colère longtemps. Pourtant, je voulais arranger les choses. C’était ma meilleure amie m****, l’une des personnes dont j’avais le plus besoin ! Mais ma fierté ne me permettait pas de le lui dire clairement. J’en souffrais, et pas qu’un peu, c’était dur pour moi d’être cru avec elle, mais ça me brisait de voir que le soutien que j’attendais d’elle n’était qu’une simple illusion. Je pensais que l’amitié avait une plus haute signification pour elle. J’étais déçu. Et je me doutais qu’elle l’était elle aussi de son côté. Une vraie impasse… et tout ça à cause d’un salopard qui avait fait de mauvaises actions, et qui en faisaient bien d’autres. Une véritable ordure put*** ! Je bouillonnais. Je devais serrer les dents pour en pas dire des choses que je pourrais regretter par la suite. Et pourtant…

J’arrivais à me contenir jusqu’au moment où Anoushka se leva et me tourna le dos. Elle n’osait même pas me regarder en face ! Lui faisais-je autant honte que ça ?! Comment pouvait-elle comme ça avec moi ? Me rejeter ? Me faire croire que j’étais moins que rien et que je ne la respectais pas ? J’étais celui qui avait toujours été là pour elle, qui l’avait toujours protégée, et voilà comment elle me traitait. Oui, je me sentais trahi… et de sa part c’était la pire chose que je pouvais imaginer. En réalité, je n’avais jamais pensé qu’elle puisse un instant remettre ma parole en doute. Je ne lui avais jamais menti, pourquoi le ferais-je maintenant ? Je lui avais caché des choses, ok, mais comme à tout le monde. Mais j’avais toujours été sincère avec elle et j’avais toujours tout fait pour qu’elle soit la plus heureuse possible. Lui dire ce lourd secret avait été très difficile pour moi, je m’étais mis à nu… et je le regrettais désormais amèrement. Quel idiot j’avais pu être !
La colère se fit sentir dans la voix d’Anoushka alors qu’elle réagit face à ma provocation. Eh bien quoi, il fallait bien la bouger un peu, je n’allais pas attendre qu’elle se mette à me rabaisser plus bas que terre, surtout sans me regarder. Je ne voulais plus de ça. Comment je pouvais me permettre ce genre de propos ? Elle était sérieuse ? Justement parce que c’était exactement ce qu’elle était en train de faire, me tourner le dos. Littéralement ! Alors arrêtons de tourner autour du pot. Je voulais que ça s’arrange, mais je n’étais pas prêt à passer pour le crétin de première et à mettre mon égo de côté pour combler les petits caprices de la griffonne. Je l’avais toujours fait, j’avais besoin qu’elle me montre un peu d’intérêt. Qu’elle me montre qu’elle avait confiance, et j’en ferai de même, même si je commençais à en douter. Je ne répondis pas à son agacement, mais pourtant je la fixai, attendant qu’elle se retourne afin de la regarder droit dans les yeux. Je savais toujours lire dans son regard. Même si j’étais fortement agacé contre elle, je ne pouvais nier qu’elle n’était pas n’importe qui pour moi…

Lorsqu’elle reprit, je la fixai intensément, clignant très peu des yeux. J’absorbais chacune de ses paroles, bien que la plupart me blesse énormément. Bien sûr qu’elle avait toujours été là, ça faisait quelques temps qu’on se connaissait et on avait toujours été là l’un pour l’autre. Mais cette fois-ci c’était différent. Je ne pouvais pas croire qu’elle me demandait comment je pouvais lui en vouloir de ne pas m’avoir cru ! Mais tout simplement parce que je ne suis pas du genre à raconter des conneries, voilà tout ! Je ne m’amusais pas à raconter de telles choses, si graves, juste pour rire. ‘Manquerait plus que ça… c’était un sujet sérieux qui me tenait à cœur, comment pouvait-elle douter de ma parole ?! Je m’en foutais de s’il s’agissait d’un mec qu’elle ne connaissait pas ou de ce gars-là, qui comptait pour elle. Elle m’avait demandé de lui dire ce qui me tracassait, je l’avais fait avec une certaine appréhension, mais je l’avais fait ! Elle n’avait pas le droit de me le reprocher maintenant. Ce mec était un con, un meurtrier et un sadique, je ne pouvais pas avoir une petite parole bienveillante à son égard, même pour faire plaisir à Anoushka… Pas quand il s’agissait d’un mec dont j’avais envie de me venger. Je sentais mes poils se hérisser quand elle me décrivait Fitzgerald comme étant quelqu’un de bien pour elle. Il était tout sauf ça ! En seule réponse à sa question, à savoir pourquoi et comment un enfant de 9ans aurait fait ça, je lui lançais un simple : « Tu n’as qu’à lui demander ! ». Puis je pris une grande inspiration, ayant bien conscience que ce n’étant pas comme ça que nous irions de l’avant. Je devais prendre sur moi, même si j’étais plus qu’énervé et blessé. Au final, ce n’était pas à moi de lui dire pourquoi il avait fait ça. Après tout, ce crétin ne m’avait pas donné la raison, il m’avait juste avoué, au début malgré lui, qu’il avait tué mon frère… avec le sourire et fier de lui… ça me suffisait pour avoir envie de protéger mes proches de ce danger !
Mes yeux vagabondèrent jusque le feu, laissant quelques secondes de flottement afin de trouver les bons mots pour apaiser les tensions. Enfin, du mieux que je pouvais. Je devais vraiment vraiment prendre sur moi, et avoir le contrôle était loin d’être mon fort. Je croisais mes mains, fixant les flammes alors que je repris d’une voix plus calme : « Ecoute, si je t’ai fait venir ici ce n’est pas pour qu’on se prenne encore la tête. J’aimerais juste que tu me croies, que tu prennes conscience que jamais je ne t’aurais avoué ça si ça n’avait pas été la stricte vérité. Pourquoi crois-tu que j’aurais gardé ça pour moi aussi longtemps sinon ?! » Je levai alors les yeux vers elle, soufflant avant de lui dire : « Est-ce que tu veux que je te raconte tout depuis le début ? Je te promets de tout te dire mais il faut que de côté tu me promettes de garder tout ça pour toi… Enfin, si tu es prête à entendre tout ça. » Je posai alors mon regard sur mes mains, disant presque dans un chuchotement, la voix cassée par l’émotion que je tentais de retenir : « Je n’ai jamais rien dit de tout ça à personne… Après ça, tu pourras choisir ce que tu veux faire de notre amitié. » Je n’osais pas relever les yeux vers elle, me mordant nerveusement les lèvres et agitant mes doigts. Tout ça comptait énormément pour moi, toute cette histoire était mon histoire, ce que j'étais à présent. Ca me stressait de tout lui raconter car je ne l’avais jamais fait et ce serait me dévoiler comme jamais. Mon cœur battait à toute allure et j’avais peur de le regretter après. Mais si je ne le disais pas à Anoushka, au risque qu’elle me rejette par la suite, à qui pourrais-je le dire sans me sentir le mec le plus ridicule et totalement dérangé de la Terre ?! « Si c’est trop difficile pour toi, tu peux refuser. Je n’veux pas être celui qui te rendra malheureuse… » Et encore une fois, lui dire dans les yeux m’était impossible. Ma colère était toujours présente mais elle s’était transformée en angoisse. Le chagrin mêlé à la haine ne disparaissait jamais, mon objectif je l’avais toujours en tête, mais il était temps de tout avouer, quitte à ce que je perde ma meilleure amie… et bien d’autre en route. Au moins, je les protégerai.



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La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Nous étions tous les deux en colère, nous nous détestions tous les deux et j'ignorais comment nous allions pouvoir nous sortir de cette histoire. Je n'avais pas envie de le perdre, c'est bien la seule chose dont j'étais sûre, mais au delà de ça, je n'en savais pas plus. Ma vie était visiblement basée sur un mensonge et c'était extrêmement difficile de le réaliser. Keagan souffrait de me voir remettre en doute ses propos, ce que je pouvais comprendre, mais comment ne pas le faire ? Tout ce qu'il me racontait me paraissait aberrant. Mon cousin était soit disant un meurtrier ... Non, désolée mais non, je ne voulais pas l'entendre. C'était peut-être la vérité mais je ne voulais pas l'entendre pour autant. Bien entendu maintenant c'était trop tard, cette idée, même abjecte et mensongère (oui je m'obstinais), était en train de faire son petit bonhomme de chemin dans ma tête. Et dieu que je détestais Keagan de me faire vivre cet enfer. Il n'a pas le droit de venir piétiner mes souvenirs, mon passé, sous prétexte qu'on lui a volé la vie de son frère. Je n'y suis pour rien, pourquoi serais-je celle qu'i en paie le prix fort aujourd'hui ? Alors je me défendais, bec et ongles et je le foudroyais du regard, parce qu'il était hors de question que je le laisse gagner. Non il ne me terrassera pas. Non il ne gagnera pas. Je le déteste tellement, vous n'avez pas idée. Et je le hais de m'obliger à tant le détester. Je lui crie dessus, je me défends, je refuse de le laisser dire n'importe quoi. Il ne trainera pas notre amitié dans la boue, il ne la remettra pas en question. J'ai toujours été là pour lui, je l'ai toujours soutenu et aimé, je refuse l'idée qu'il puisse revenir sur ses fondements par caprice ou sadisme. Jamais. Il me foudroie à nouveau de son regard, cela fait mal, affreusement mal, mais je l'accepte, chacun reste sur ses idées et il me lance une phrase que j'attrape au vol et sans même avoir le temps d'y réfléchir, je lui rétorque. "Je le ferais ..." Je savais qu'au fond de moi, je finirais par me tourner vers mon cousin pour connaître le fin mot de cette histoire, que je ne pourrais pas rester dans le noir éternellement. Je voulais qu'il me le dise, mais j'ignorais si je souhaitais l'apprendre en face ou par lettre. Dans les deux cas je serais brisée, anéantie et je le détesterais et je déteste tant Keagan de m'obliger à cette éventualité. Pourquoi ? Pourquoi ai-je insisté ? Pourquoi a-t-il cédé ? ...

Le silence se fit entre nous, je me détournais de lui pour fixer la fenêtre et la neige qui tombe. Ce paysage est plutôt agréable, pourquoi ne puis-je pas en profiter. Au lieu de ça, la prochaine fois que je verrais une scène similaire, cela va me donner envie de pleurer. Merci Keagan, merci. Je m'éloigne de lui pour me diriger vers la fenêtre. J'étouffe, j'aimerais l'ouvrir, laisser entrer l'air libre. J'aimerais pouvoir fuir loin, traverser cette petite tempête pour l'éviter. Mais ce n'est qu'une illusion, je suis installée près du mur de la salle, je ne pourrais fuir nulle part. Je m'installe sur le rebord de la fenêtre et je plaque ma main sur la vitre fraiche. Je ferme les yeux, des larmes perlent et glissent sur mes joues. Je ne veux pas être ici, j'ai trop mal. Je veux pouvoir remonter le ton et ne rien savoir de tout ça. Je veux retrouver notre ancienne amitié, je veux pouvoir sourire en le voyant et non plus pleurer. Je veux pouvoir lui sauter dans les bras mais pour le câliner et non lui donner des coups. Je veux que tout revienne dans l'ordre. Quand il reprend la parole, je me fige sur place, attendant un prochain coup qui ne vint pas, fort heureusement. Il parle et moi je garde le silence. Il veut apaiser les tentions, il veut me faire comprendre que tout ce qu'il dit est vrai. Je le sais, c'est bien ça le pire, c'est qu'au fond de moi, je le sais. Mais je n'ai pas envie, c'est trop dur. Je lâche un soupir, j'ai envie de vomir. D'un côté j'ai envie de partir, ne rien entendre de plus. Je suis cruelle mais j'ai envie de me préserver. Mais je sais que ça ne servira à rien, tout est détruit maintenant, il n'y a plus rien à préserver. "C'est un peu tard pour ça ... Je t'écoute ... Pas de mensonge, sinon je m'en vais. " Ma voix était un peu cassé, je ne mâchais pas mes mots mais jusqu'à présent il ne les mâchait pas non plus. Peut-être que quand j'aurais le fin mot de cette histoire, je serais quoi faire, même si j'avais un fort doute sur la question.


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La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Comment ça allait finir entre nous ?! Je ne me voyais pas perdre ma meilleure amie, c’était impossible. Ca faisait quatre ans que nous grandissions ensemble, ‘y avait eu des hauts comme des bas mais nous avions toujours été là l’un pour l’autre. Impossible de se lâcher maintenant, je ne voulais pas ! Ok, j’étais en colère. Ok, j’étais déçu et affreusement blessé mais je ne pouvais pas délaisser Anoushka par acquis de conscience. J’avais suffisamment mis de distance avec mes amis, je devais me reprendre. C’était difficile, très difficile, et je savais que je ne pourrais pourtant pas tout leur dire et garder mes parts de secret, mais je me devais – pour eux – de faire des efforts. Je devais commencer par Anoushka, nan ?! Quel merdier ! Pourquoi avais-je ouvert ma grande gueule ?! J’aurai mieux fait de ne rien dire et de la laisser dans l’ignorance, tout aurait été beaucoup plus simple…
Je savais ce que je disais, et c’était la pure vérité. Pour moi aussi c’était difficile à avaler. Après tout, avant d’apprendre la dure réalité, je n’avais rien à reprocher à Fitzgerald. Pourtant, maintenant je voulais me venger de lui. Il m’avait enlevé la personne qui comptait le plus pour moi et avec qui j’aurais dû grandir ! Nous n’avions qu’un an d’écart, il était mon frère et celui avec qui j’aurai pu faire de grandes choses. On lui avait arraché sa vie alors qu’il était bien trop jeune… jamais je ne pourrai tolérer une cruauté pareille. Mon objectif serait atteint. Avec du temps et de la détermination, je pourrirai la vie de ce put*** de meurtrier, espérant que ça déclencherait les foudres de sa famille d’idiot – excepté Ani’ bien sûr – et qu’ils en subiraient grandement les conséquences ! Avec le temps, j’acquerrai des compétences, des forces et des précisions qui me seront optimales pour être le pire cauchemar de tous ces égoïstes prétentieux qui pensent que la bonne chose à faire d’être odieux avec les autres et de faire une sélection. Bande de crétins ! Jamais je n’admettrai ça, je me battrai contre ! Pas pour moi, mais pour mes amis, ma famille, et tous ceux qui sont assez honnêtes pour ne pas vouloir le malheur d’autrui. Je savais ce que je ferai de ma vie, mes amis n’en pâtiront pas !

Question amitié, je voulais préserver celle avec Anoushka. Ce fut la seule et unique raison pour laquelle je réussis à me calmer à mettre ma fierté de côté, en espérant qu’elle ne fasse pas tout pour me faire exploser de nouveau. Je savais à quel point elle savait bien le faire, mais ce n’était pas vraiment le moment. J’étais à fleur de peau, encore plus susceptible et impulsif que d’habitude, alors autant y aller en douceur…
Je restai assis sur le canapé, agitant ma jambe sans m’en rendre compte, l’observant près de la fenêtre. J’avais en réalité le regard dans le vide, cherchant comment je pourrais dire les choses sans paraître brut. Je devais y réfléchir avant car si je la jouer naturel, je savais que j’allais merder ! Je savais très bien qu’elle me détestait à l’heure actuelle, qu’elle voulait s’en allait et que je lui faisais du mal. Mais c’était réciproque, bien que je ne la détestais pas. Je ne pensais pas pouvoir avoir plus mal que ce que je ressentais par rapport à mon frère, mais son manque de considération envers moi me donnait l’impression qu’elle enfonçait encore plus le couteau dans la plaie. Je devais pourtant passer outre, pour nous, et prendre sur moi pour délier les maux. Put***, depuis quand j’étais le plus calme des deux ?! Ca n’arrivait jamais, et ça n’arriverait sûrement plus, mais je lui devais des explications, même si ça me tuait de devoir me justifier face à autant d’injustice et de souffrance ! Vraiment, l’ange et le diable se battaient en moi en ce moment-même, j’étais partagé entre l’envie de crier et de la rassurer… Fais fonctionner ta raison Keagan, fais-le pour votre amitié… tu l’as perdras sinon, et ce sera de ta faute. Encore une chose que tu ne pourras plus réparer… ça craint !!!!! . Jouer l’adulte avant l’heure me saoulait, mais je le devais ! Aller Keagan, aller ! .

Elle n’osait toujours pas affronter mon regard, et même si ça me vexait, je n’en fis pas cas, m’enlevant ce détail de mon esprit rapidement pour ne pas partir en furie, comme à mon habitude. Un peu tard pour ça ?! Non mais elle était sérieuse ?! Je soufflai alors… Calme-toi, tout ce qu’elle dira t’énervera de toute façon, passe au-dessus. Pas de mensonge… je n’avais jamais menti de toute façon, alors ça ne serait pas bien compliqué. Tente de ne pas te laisser déborder par les émotions Keagan, garde bien ton calme, tout va se jouer maintenant….
Un silence de quelques secondes s’installa et je me rendis compte que tout se tenait entre mes mains, là, maintenant. Tout lui dire… Ok. Difficile mais faisable. Je me poignassais les genoux nerveusement, fixant le feu pour m’apaiser, me disant que je devrais parler posément et de façon réfléchi si je ne voulais ma envenimer les choses.

« Bien… Je ne t’ai jamais menti de toute façon… » Commençai-je de façon calme, me forçant à tourner mon regard vers elle afin d’espérer qu’à un moment de mon récit, elle daigne le croiser et voir à quel point j’étais sincère et, de plus, courageux de faire cette démarche qui m’était plus que compliquée ! Je me raclai alors la gorge, reprenant : « Je… Hum, je t’ai dit pas mal de choses dans mes lettres mais je préfère reprendre depuis le début. » Mes doigts s’agitaient et j’essayai de les contrôler, joignant une de mes mains dans l’autre paume, regardant toujours ma meilleure amie. Je soufflai doucement et commençai mon histoire. Put*** Keagan, tu vas raconter des choses que tu n’as jamais dites à personne… vraiment personne… se mettre à nu, même devant sa meilleure amie, c’est très dur en fait… J’avais la nausée, mais je me forçai, il le fallait ! « Tu sais que quand j’étais petit, je vivais en Allemagne, dans une famille moldue. Je n’connaissais rien de la magie, absolument rien. Mais je n’étais pas fils unique, comme je vous l’ai toujours dit. J’avais un frère, d’un an plus vieux. Il était tout pour moi tu sais, on faisait tout ensemble. Contrairement à maintenant, c’était lui le calme, celui qui lisait beaucoup et qui dessinait. Je l’embêtais toujours sur ça, trouvant ces trucs chiants. Sauf le dessin, j’étais déjà fan.» Je lâchai un petit rire distrait. « Quel beau retournement de situation ! Petit, j’étais le casse-cou de la famille, je courrais partout, je voulais toujours essayer plein de sports, il fallait toujours que j’aille vers les autres… Oui, une toute autre personne. » Dis-je avec un haussement de sourcils. « Bref, on était complémentaire, et on se disait qu’on serait toujours ensemble. Je le croyais réellement. Et puis, un jour, quand j’avais 8 ou 9 ans je crois, Lukas est parti faire un tour en vélo, retrouver des copains. Seulement, il n’est pas revenu à l’heure fixée par mes parents. J’ai proposé d’aller le chercher, pensant qu’il était encore avec ses copains, ce qui arrivait souvent. J’ai cherché pas mal de temps et j’ai fini par le trouver… » J’avalai difficilement ma salive, détournant mon regard d’Anoushka pour le poser sur les flammes dansantes. « Il était au sol, comme tétanisé. Tu sais, comme s’il avait vu quelque chose qui lui avait fait peur et que ça l’avait… euh tué. Je n’comprenais pas, je pensais qu’il était tombé en vélo et j’ai essayé de le réveiller mais ses yeux étaient grands ouverts et… et il ne semblait plus respirer. » Ma voix se cassa et je n’arrivai plus à décrocher mes yeux du feu. Je sentais les larmes me monter aux yeux mais je respirai fortement afin de chasser mes émotions, ne voulant pas craquer devant la griffonne. « Hum… Une femme était là depuis le début. Je n’savais pas qui elle était ou ce qu’elle me voulait mais je n’oublierai jamais ce qu’elle m’a dit. » Je chuchotai alors, revoyant cette femme dans ma tête : « Tu ne peux rien faire pour lui. Il est parti. La magie l’a pris et tu devras la maîtriser pour lui. Va chercher tes parents. » Je fermai les yeux un instant, les rouvrant, embués. « Je n’avais rien compris et je pensais que cette femme était folle. Vraiment folle. Cependant, je partis quand même chercher mes parents. La suite ?! Des parents déprimés, une explication qui n’en était pas une. On me disait que je vivais dans le déni. Je n’avais jamais pleuré, je pensais vraiment qu’il reviendrait. Une crise cardiaque pour un gamin de 10ans, tu y aurais cru toi ?! » Lui demandai-je en tournant mon regard décontenancé vers elle. « De la magie, disait la femme. Qu’entendait-elle par-là ?! Mes parents me disaient qu’il n’avait pas souffert, mais je n’y croyais pas, j’avais vu les marques sur son corps, comme des brûlures. Je les vois encore tu sais… » De nouveau, je détournai le regard. « Mon père s’est noyé dans le chagrin et le travail, me mettant une pression monstre pour que je sois un enfant modèle. Ma mère n’accepta jamais vraiment que mon frère était mort. Alors ils décidèrent de déménager pour repartir à zéro, si on pouvait dire ça. Quitter la famille, les lieux où Lukas avait été. C’est là que nous sommes arrivés en Angleterre. J’ai changé du tout au tout, me mettant à lire énormément, me cultivant et souhaitant devenir le meilleur. J’avais des excès de colère et de violence, certains enseignants disaient que j’étais instable. Je me suis même fait renvoyer d’une école… A 9ans, ça craint ! » Dis-je d’un amusement qui n’en était pas un. « Bref, pas d’excuses à ça. J’ai reçu une lettre un jour, une lettre de la femme qui était avec moi quand j’avais trouvé le corps de Lukas. Elle me disait que c’était un jeune homme qui avait tué mon frère et que je devais trouver qui pour faire mon deuil. Très drôle ! Je n’avais que 9ans, j’étais un gamin, je ne savais pas comment faire. Alors, je ne fis rien. J’atterris dans une nouvelle école où je fis tout pour ne pas m’intégrer, évidemment. Ca ne réussit qu’à moitié car en réalité, je me fis un ami, un seul… Hunter. » Je relevai une nouvelle fois les yeux vers Anoushka, signifiant « Ouais, étrange n’est-ce pas ! ». « Il était l’échappatoire parfaite. Comme moi, il se foutait de ce que les gens pensaient, il envoyait bouler les autres juste parce qu’il en avait envie… un bon copain quoi ! J’ai développé une certaine réticence à être avec trop de monde en même temps, la foule me paniquait. Mon père ne s’est jamais remis de la mort de Lukas tu sais. Il travaille beaucoup pour ne pas y penser, et je vois bien que ça le consume de jour en jour. Ma mère tente d’être forte mais je l’entendais souvent craquer. J’ai souvent eu des coups de gueule en leur disant de faire quelque chose pour trouver le meurtrier de Lukas mais c’était comme parler à des murs. Un jour, j’ai vraiment réalisé que mon frère était vraiment mort. Tu sais quand ?! Le jour où j’ai reçu la lettre de Poudlard. J’ai cru à une blague de mauvais goût, sûrement de la femme, mais en fait nan. La magie… » Dis-je pensif. « C’était ce qui allait m’aider à venger la mort de mon frère. Ce jour-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Je n’ai jamais autant pleuré que ce jour, j’en avais les yeux gonflés et les joues boursouflées, une horreur ! Alors j’ai accepté de venir à Poudlard, disant à mes parents que c’était une très bonne école. Evitant bien sûr de parler de magie et tout ça. Ils ne m’auraient jamais laissé venir ici sinon, ils me voulaient bien trop en sécurité. Mais bon, me savoir en internat les rassurait. Bref… » Dis-je en secouant la tête tout en tentant de revenir à nos moutons. Je fixai sincèrement Anoushka. « Depuis le jour où j’ai reçu la lettre, je ne vis que pour venger la mort de mon frère Ani’… J’ai fait des tonnes et des tonnes de recherches. La moitié de mon temps passé à la bibliothèque était destinée à ces recherches et la plupart de mes vacances aussi. Je vais te passer les détails ennuyeux mais, après de nombreux efforts, j’ai enfin découvert, cet été, que le meurtrier était à Poudlard et que c’était un garçon. Voilà tout. J’ai reçu des lettres anonymes me donnant des infos… Bref, j’ai vécu et je vis dans un unique objectif, et je t’assure qu’il me tient à cœur. » Je marquai une petite pause. Ma bouche était pâteuse et à force de parler, je commençais à me dessécher. Mais je devais continuer. J’avais promis de dire toute la vérité à la griffonne, et je le ferai ! Je me rendais bien compte que je lui dévoilais plus que je ne le voulais, mais c’était la seule raison de la garder près de moi, c’était le risque à prendre de tout lui dire, quitte à ce qu’elle me laisse après… et j’en serais encore plus blessé et abattu, il n’y aurait pas de doute là-dessus. Après quelques secondes de silence, j’inspirai et expirai doucement avant de reprendre, baissant les yeux. « Je n’ai pas soupçonné un seul instant Fitzgerald. Je n’le connaissais pas plus que ça mais le peu que j’avais eu de contact avec lui m’allait. Et puis, un jour, tout s’est éclairci… Je l’ai trouvé dans les toilettes des mecs en bien mauvaise position. J’avais proposé de l’aider, c’était la moindre des choses que je pouvais faire. » Je me remettais la scène en tête, fixant un point au hasard dans la pièce. Je sentais la colère monter en moi à l’idée de revoir l’aveu de ce crétin mais je respirai fortement pour me contenir. Tu ne fais que raconter Keagan, tout doux ! « Et du coup j’en ai profité pour lui poser une question qui me tracassait depuis longtemps. Je savais que le meurtrier de mon frère était sang-pur, et Fitzgerald aussi, alors je me suis dit qu’il pourrait m’aider à y voir plus clair… Je n’pensais pas autant. » Dis-je tout en secouant la tête, désespéré, serrant mes poings sur mes genoux. « A partir de ce moment-là, il a changé de visage, se montrant hautain et me prenant pour un con. Ce que j’adore, tu l’sais bien ! ‘Fin bref, j’me suis pas laissé faire mais j’ai voulu laisser tomber. Il a commencé à me faire sentir plus idiot que je le suis, me rabaissant et me disant que je n’devais pas me mêler des secrets de famille. Bon, j’te passe les détails… Ca s’est barré en couille et… et… » J’inspirai fortement, posant mes yeux sur mes poings qui se serraient de plus en plus. « Et il a fini par m’avouer qu’il avait tué mon frère. » Mes yeux se posèrent sur Anoushka, mêlant effroi, haine et chagrin. « Il me l’a dit Anoushka, il m’a regardé droit dans les yeux et m’a dit qu’il avait tué mon frère. Personne ne pouvait le savoir, c’était impossible, sauf s’il y était mêlé. Je l’ai vu dans ses yeux tu sais, il avait la perversité d’un tueur sadique qui prenait plaisir à me torturer avec ça ! Il veut tout faire pour me rendre fou tu sais mais j’aurai ma vengeance. Je suis désolé mais je veux lui faire vivre l’enfer, je veux… je veux qu’il regrette, quitte à y perdre des plumes, je veux que ce genre de personne ne fasse plus de mal à ma famille, à mes amis ou à toute autre personne ! Tu n’as même pas idée à quel point je le hais. Et à quel point je me hais d’avoir des idées si extrêmes… Mais… » Je n’en dis pas plus, baissant de nouveau le regard. « Mais c’est comme ça. Voilà. Tu connais tout, toute la vérité. Tu as toutes les cartes en mains maintenant. » Je la regardai encore une fois, la sincérité plus que présente. « Je suis désolé de te mettre dans cette position mais il est dangereux, et j’veux vous protéger. Ca m’obsède, tous les jours, et je n’suis pas prêt de lâcher l’affaire… » A elle de voir désormais ce qu’elle voulait faire de notre amitié ET de cette histoire. Lui avoir tout raconté était la preuve de mon amitié, de ma confiance envers elle et de ma sincérité. J’espérais qu’elle s’en rendrait compte et qu’elle verrait à quel point tout ça était très difficile pour moi, bien que je sache que ça l’était énormément pour elle ! Je serai toujours là pour elle, mais en ce moment, je me montrais égoïste car je voulais honorer la mémoire de mon frère. Rien ne pourrait m’arrêter, rien !



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptySam 23 Avr - 14:51


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Etait-ce moi qui y mettais de la mauvaise volonté ou toute cette histoire n'avait aucun sens ? Je suis prête à croire que je voulais adopter la politique de l'autruche en n'écoutant pas ce qu'avait à me dire Keagan, partant définitivement du principe qu'il avait tort sur toute la ligne. Mais plus je laissais tourner tout ce qu'il venait de me dire et moins je trouvais que c'était plausible. Je ne remettais pas en question la mort de son frère. Je n'étais pas aussi butée que ça. Il avait un frère, il est mort quand Keagan avait ... 9 ans ? C'est une mort tragique et mon meilleur ami ne s'en est jamais remis. Ok, ça je veut bien le croire sans aucun problème. Je sais ce que c'est que de perdre quelqu'un de cher quand on a cet âge, j'ai perdu Andrew, je comprends donc parfaitement. Qu'il est été tuer par un sorcier, pourquoi pas, après tout on est à l'abri de rien dans la vie et ça arrive ce genre de chose. Son frère a manqué de chance sur ce coup là, il aurait pu être fauché par une voiture ou mourir d'une maladie, le destin en a voulu autrement, il a choisi un sorcier. Encore une fois, je ne suis pas réticente à cette histoire, jusque là elle tient la route et je suis prête à soutenir mon meilleur ami pour l'aider à faire son deuil, pourquoi pas retrouver l'homme qui a tué son grand frère. C'est une quête dévastatrice, on voit bien ce que ça a donné jusque là, j'ai beau aimé profondément mon meilleur ami on voit bien qu'il est rongé par la soif de vengeance et la colère. Ce n'est pas très sein pour un adolescent de 15 ans mais que puis-je dire ou faire pour le faire changer d'avis ? Il y a peu de chance qu'il m'écoute, même si je trouve les mots juste, alors autant le soutenir et voir ce que ça donne au final. Je sais d'avance que ça ne le soulagera pas, que ça ne fera pas revivre son frère et que sa peine sera toujours là, présente, au même endroit qu'au point de départ. S'il pense qu'en vengeant son frère ça arrangera les choses c'est qu'il se fourre le doigt dans l'oeil. Ca n'arrangera rien, au bout du compte il n'aura plus de but à atteindre et il sera toujours aussi malheureux et je n'ose pas imaginer ce que sera la suite de son histoire. Mais je me vois mal lui faire la morale ou tenter de l'arrêter, il est trempé dans cette histoire depuis trop longtemps pour que je puisse avoir une quelconque influence sur lui. Dans le pire des cas, il m'en voudra à mort de ne pas le soutenir et notre amitié sera brisée à jamais et ça, je le refuse.

Je fixe mon meilleur ami, j'ignore depuis quand j'ai réussi à tourner mon regard vers lui, mais en cet instant je me rends compte que je le fixe. J'ignore quoi lui dire. J'ignore quoi faire. Cette situation est vraiment compliquée. Comme je l'ai dis à l'instant, tout le début de son histoire je la comprends et j'admets sans mal sa véracité. Son histoire de rencontre avec Hunter coïncide avec ce qu'Hunter lui même m'a dis, donc il n'y a pas de raison de mettre en doute tout cela. Je trouve ça hyper dommage de voir une si vieille amitié brisée pour si peu de chose. Je n'ai pas encore vraiment compris ce qui les a séparé au point de départ mais je sais une chose, ni l'un, ni l'autre, n'est pas à faire la paix. Une belle amitié brisée pour quelques broutilles, voilà ce que je pense et je trouve ça vraiment dommage. Mais c'est encore une fois leur problème et il est hors de question que je m'en mêle. Je veux juste qu'Hunter me laisse tranquille avec Keagan et ne l'insulte pas quand je suis avec lui, même si c'est difficile pour lui. Et je ne veux pas que Keagan démonte Hunter en ma présence et me reproche de trop me rapprocher du jeune homme. Je fais encore ce que je veux et si je veux être avec Hunter, alors je le ferais, sans avoir à demander la permission à qui que ce soit. Mais ce qui cloche dans cette histoire c'est la suite. Que faisait-il dans la bibliothèque ? Qu'y cherchait-il ? Parce que j'ai dû mal à comprendre comment il a trouvé que c'était un étudiant de cette école qui a tué son frère. Je veux bien qu'il m'explique ce passage qui reste vraiment trouble pour moi. Il n'y a que des manuels et des livres d'histoire, je doute qu'on puisse trouver la réponse à un crime vieux de quelques années dans ce genre d'ouvrage. Alors comment s'y est-il pris ? Mais comment procéder ? Que dire pour qu'il ne me saute pas à la gorge ou qu'il ne m'envoie pas chier. Je décide de respirer lentement, trouvant du courage dans cette pseudo tentative de méditation. Puis je me lève pour rejoindre Keagan une nouvelle fois sur le canapé. Je m'assois à ses côtés et le fixe sans ciller. Tout tourne à mille à l'heures dans mon cerveau, c'est difficile de pouvoir trouver les mots justes dans ce genre de situation. "Je..." Ma voix se casse dans ma gorge. En voilà une autre. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire si mon corps ne suit pas mes pensées ? Je me racle la gorge, il faut que j'y arrive. Je veux comprendre, vraiment. Mais pour le moment c'est juste le discours d'un fou qui tente de démontrer qu'il ne l'est pas. Et ce n'est pas très probant. "J'ai ... j'ai juste quelques questions. Ne prends pas la mouche, j'ai juste besoin de ... précisions pour ... pour mieux comprendre. " Il est dans son délire, je peux concevoir qu'il n'a pas besoin d'en dire plus pour que je crois à cette histoire. Pour lui tout se tient la route, rien ne cloche, tout est parfaitement compréhensible et cohérent. Sauf que la vérité est ailleurs. Rien n'est vraiment cohérent, il y a des détails qui font que c'est plus que difficile à croire en cette histoire. Et ce n'est pas parce que c'est mon cousin qui est visé dans cette histoire, même si peut-être ne suis-je pas si impartiale que j'aimerais le croire. "Tu as dis que tu avais fais de longues recherches à la bibliothèque et que finalement tu avais trouvé que le tueur de ton frère était un élève de Poudlard. Mais ... comment ? Qu'est-ce qui t'as permis de déterminer ce paramètre ? Comment tu as trouvé cette réponse ?"

Mon ton était posé, ma voix calme, tout donné à penser que je voulais comprendre, ce qui était le cas. Je veux démêler le faux du vrai pour enfin voir la vérité. Il m'avait dis beaucoup de choses, je n'en retenais pas la moitié. Ce n'est pas de la mauvaise volonté de ma part mais il était difficile de tout retenir. Je n'étais pas un surhomme, juste une adolescente de 14 ans pris dans une histoire abracadabrante. Je voulais vraiment le croire, même si ça m'étais difficile ensuite de me dire que mon cousin était un tueur. Mais pour le croire il fallait encore que ça tienne la route. J'étais prête à croire que mon cousin lui avait vraiment fait vivre un sale moment dans ces toilettes. J'ignore pourquoi mais depuis quelques temps il est étrange, il n'est plus lui même alors, autant en temps normal j'aurais prêché pour mon cousin, autant aujourd'hui j'étais prête à croire que sa famille avait vraiment déteint sur lui. C'était étrange et désagréable de dire ça parce que je l'aimais vraiment, mais la vérité était malgré tout là, il agissait différemment depuis un an. Je m'inquiétais pour lui et je lui avais déjà fais par de tout ça au bord du lac. Il prétendait aller bien, il restait hyper protecteur envers moi et en parfaite égoïste que j'étais, cela me suffisais comme réponse. Tant que je restais sa protégée alors j'étais prête à le voir changer. Même si au fond ça me faisais chier. J'aimais le Nathan d'avant. Celui d'aujourd'hui était bien trop différent pour que je n'ai pas mon mot à dire. Mais malgré ce changement, j'avais toujours du mal à croire qu'il était celui qui avait tué son frère. Si Keagan avait 9 ans, Nathan en avait quoi ... 10 ? Comment aurait-il pu user de la magie à 10 ans ? Il n'a pas de baguette, il n'a pas le droit d'user de la magie et n'a pris aucun cours ... Non, je vois définitivement mal un gamin de dix ans tuer un autre gamin juste comme ça, parce que ça lui chante. Et les autorités dans tout ça ? Je conçois que le Ministère de la magie craint, mais quand même pas à ce point là. Là où les modus n'ont vu qu'une attaque cardiaque, les sorciers auront très bien perçu l'usage de la magie chez un mineur. Je ne savais pas comment tourner la suite de mes propos. Je savais que ça ne lui ferait pas plaisir mais au fond, je n'allais quand même pas lui dire hypocritement "oui je te crois" alors que ce n'était pas le cas. Ne pouvais pas rester entière ? C'était pour ça qu'il m'aimait à la base, non ? Si je changeais pour lui faire plaisir, alors je n'étais plus la même Anoushka ... "Je suis prête à croire que Nathan t'es balancé qu'il avait tué ton frère. Ces derniers temps il est vraiment étrange et j'ignore pourquoi ... Mais ... je sais que tu ne veux pas entendre ça, mais comment un gamin de quoi ... 10 ans ? aurait pu tuer un autre gamin en usant de la magie. 10 ans, je ne sais pas si tu t'en rends compte ... Pas de baguette, pas encore de Poudlard, l'usage de la magie par un mineur alerte automatiquement les autorités sorcières ... C'est peut-être un sang pur, mais c'est pas des dieux non plus les gars. A 10 ans tu ne maitrises pas les sorts impardonnables ..." J'avais beau trouvé Nathan très fort, je n'irais jamais jusqu'à prétendre qu'à 10 ans il était capable de tuer quelqu'un. A un moment donné, il faut arrêter la poudre de mandragore et redescendre sur terre.


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] [Année 2021 - 2022] La haine ne sera jamais une part de l’amitié ! [Anoushka & Keagan] EmptyMer 11 Mai - 22:32


La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Je ne savais pas vraiment si c’était une bonne idée de tout lui dire, de A à Z, mais c’était ma meilleure amie et si je ne lui disais pas tout à elle, à qui le dirai-je ?! J’y perdais une part de ma fierté mais ça m’évitait de perdre totalement Anoushka… enfin tout du moins c’était ce que j’espérais ! Je savais bien que tout ça n’avait ni queue ni tête, mais pourtant c’était la stricte vérité. Aussi bizarre que ça puisse paraître. J’avais tout sorti sans laisser l’occasion à mon amie d’intervenir. Ca aurait pu m’arrêter dans ma lancée, je préférais tout balancer d’un coup et attendre de voir sa réaction, que j’appréhendais ceci dit en passant.
Au fond de moi, j’avais toujours beaucoup de rancœur, de colère et d’envie de vengeance, mais je n’en étais pas pour autant déconnecté de la réalité. J’avais besoin de faire sortir toute cette rage mais pas en m’en prenant à mes proches. Il n’y avait qu’un coupable, et il n’y avait que lui qui devait en souffrir, point barre. Je savais bien que j’étais borné et que ma quête était perdue d’avance mais je m’en foutais royalement, j’avais besoin de ça pour faire le deuil de mon frère !! Et j’espérais qu’Anoushka serait à mes côtés, car elle n’était pas n’importe qui et que je ne me voyais pas poursuivre sans elle. Comme d’autres de mes amis, bien sûr. Je devrais leur en parler à eux aussi, c’était évident, mais pas tout de suite… c’était déjà bien trop dur avec la griffonne, alors comment ça serait avec les autres ?!

Je voyais bien qu’elle était perdue et qu’elle ne savait pas trop comment agir avec moi. Je le comprenais mais en même temps ça me blessait, parce que j’étais son meilleur ami quand même, celui qui avait toujours été là pour elle… et qui le serait toujours. Elle me fixait et ça me gênait de voir ce regard. C’était comme si ça me transperçait le cœur, comme si cette discussion allait être un tournent dans notre amitié et que je n’étais en rien sûr de l’issu. Je n’arrivais pas à soutenir son regard tant il me déstabilisait. Sans tellement m’en rendre compte, le mien s’était tourné vers le feu, ayant désormais une respiration un peu plus rapide qu’à la normale. Stress ? Peur ? Appréhension ? Le tout était mêlé, un méli-mélo d’émotions, des tonnes d’émotions qui s’entrechoquaient et qui commençaient à me donner mal au crâne !
Mon amie en vint à s’assoir à mes côtés et mes yeux se posèrent de nouveau sur elle, un peu perdu dans mes pensées, trouvant le temps long et opprimant. Elle ne disait rien, elle ne commentait rien, et ça me stressait énormément ! Encore une fois, ma jambe s’agitait nerveusement, mouvement que je tentais de contenir avec mon poing droit serré contre mon genou. Mon cœur battait vite et je ne pensais pas que ce serait si dur de parler ainsi à ma meilleure amie. Le silence était pire qu’une engueulade, bien pire !
Elle me fixait toujours et ça me perturbait toujours autant. Elle entreprit quelques mots mais je sentis que c’était avec grande difficulté. Je l’encourageai du regard, attendant impatiemment de savoir ce qu’elle avait à dire de tout ça. Même si je craignais que ça ne me plaise pas le moins du monde. Quelques questions ? Ok. J’approuvai d’un signe de tête, inspirant et expirant fortement pour me donner le courage de les écouter. A ses premières questions, je me pinçai les lèvres, ayant cru le lui avoir dit dans mon récit mais me disant que tout ce que j’avais en tête n’était sûrement pas sorti par ma bouche. Je joignis mes deux mains avant de lui répondre. « En fait, ce n’sont pas mes recherches qui ont permis de trouver cette info. Tout ce que j’ai pu entreprendre concernait simplement les rituels sorciers. C’est une lettre que j’ai reçue, de la femme que j’avais vu le soir du meurtre, qui m’a aidé. Avant ça, je n’avais aucune piste, comment aurai-je pu en avoir ?! » Dis-je en haussant des épaules avant de reposer mes yeux sur les flammes. « Je n’sais pas pourquoi cette femme m’a aidé, pourquoi elle m’a dit ça, elle n’a jamais répondu à mes lettres… Ou mon hibou ne l’a jamais retrouvée. » Dis-je doucement, dans un soupire de lassitude. En soit, je ne savais pas pourquoi elle m’avait donné tous ces indices, mais elle l’avait fait et je lui étais redevable, c’était certain !
Ce n’était pas sûr que ma réponse lui convienne, mais c’était la pure vérité. Voir qu’elle s’intéressait au pourquoi du comment me donnait l’espoir qu’elle me croyait un minimum. Si seulement…
La suite de ses paroles ne furent pas une partie de plaisir pour moi, mais je devais à mon tour l’écouter, quitte à prendre sur moi pour ne pas m’enflammer. Je la regardai alors qu’elle me fit part de son scepticisme concernant Fitzgerald. Ouais ouais, comme d’hab’ quoi ! Ok, ça pourrait être bizarre de croire qu’un enfant de 10ans ait fait ça, mais étrangement j’y croyais. Fitzgerald avait le vice dans la peau… son regard en avait trop dit, en plus de ses mots ! Je sentais mon sang bouillonner, ce mec je l’avais désormais en horreur et parler de lui me provoquait une rage inexplicable !
En dernière réponse à ses questions, je ne pus que hausser les épaules tout en secouant la tête de gauche à droite, soupirant tout en fixant mes mains. « Ben… c’est sûr que ça peut sembler bizarre, mais c’est pourtant vrai. Je… » Je levai encore et toujours mes yeux vers Anoushka afin de capter son regard. « … Je suis sûr de moi Ani’, crois-moi ! Je n’aurai jamais dit ça si je n’en étais pas sûr, tu me connais quand même ! » Mon ton était posé, aussi bizarre que ça puisse paraître. J’étais frustré et je me sentais agacé, la rage au creux du ventre, mais étrangement j’arrivais à parler calmement à mon amie. Il m’en fallait peu pour m’emballer, une simple contradiction provocante et je sentais que je pouvais partir ! Pour le moment, je ne pensais qu’à m’expliquer, répondant tranquillement à ses interrogations. « J’sais que c’est difficile à croire mais c’est la stricte vérité. Il a tué mon frère. J’veux bien que ça n’soit pas lui… mais faudra me le prouver, car son aveu me dit tout le contraire. Alors, j’sais que tu m’en veux et que peut-être tu n’voudras plus de moi, j’sais pas… Mais j’vais lui faire regretter Ani’. Crois-moi, ce n’est pas celui que tu crois. »
Et que dire de plus ?! Si elle ne me croyait pas, elle n’avait qu’à lui demander. J’étais prêt à incriminer un autre et de lui faire regretter. Cependant, je n’étais pas prêt à perdre ma meilleure amie… Pourtant, je savais que les prochaines semaines seraient bien compliquées pour nous ! Je la fixai et les seuls mots qui sortirent à ce moment-là, de façon assez sèche, sentant ma vexation reprendre le dessus, du fait qu’elle ne me croyait en réalité pas et qu’elle me prenait pour un idiot, furent les suivant : « Demande-lui à ce crétin ! ». Je la voulais auprès de moi, mais elle ne le sera pas tant qu’elle n’en aura pas parler avec lui… alors qu’elle le fasse et qu’elle arrête de me prendre pour le dernier des imbéciles, parce que ce rôle j’en avais plus que marre !



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La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

Depuis qu’on se connait, jamais un seul instant j’ai eu peur de sa réaction, jamais j’ai eu peur de le blesser. J’ai toujours exprimé le font de ma pensée, qu’elle plaise ou non. Il me connait, il a appris, peut-être parfois à ses dépends, que je dis tout ce que je pense, que ça plaise ou non. Mais aujourd’hui est différent et le fait d’avoir la sensation de marcher sur des oeufs me déplaît fortement. Je ne devrais pas être comme ça, je devrais agir comme tous les jours, lui dire qu’il arrête ses conneries, que ça va bien cinq minutes mais que ça gonfle tout le monde. Je devrais le bousculer un peu, le prendre dans mes bras, lui dire qu’il est beau quand il sourit, qu’il est chiant quand il fait la gueule etc. Mais je ne le fais pas et je me vois mal le faire. Non, je ne lui dirais pas d’arrêter de faire de la merde, parce que je sais que si je lui dis ça, il le prendra mal, s’en ira et notre amitié sera détruite. Je déteste cette situation, je la trouve injuste et je regrette amèrement d’avoir insister pour savoir ce qu’il se passait. Si j’avais su … mais comment aurais-je pu m’en douter ? Je prends sur moi, je fais de mon mieux pour ne rien laisser paraître sauf que je n’ai que 14 ans et je n’ai pas encore assez d’expérience pour ça. Je ne suis qu’une gamine qui voit son monde s’écrouler et qui ne sait pas comment réagir. Je ne veux pas le voir malheureux, je déteste ça, mais je refuse l’idée qu’il puisse faire du mal à mon cousin. Que faire ? que dire ? Je l’ignore. Je me déplace, je m’installe à ses côtés. Je tente de garder mon calme, je veux comprendre, je veux lui montrer que je suis là, que rien n’est perdu, que malgré nos différents, je suis toujours là. Mais c’est difficile, parce que cette histoire n’a ni queue, ni tête et que je ne sais pas comment le lui faire réaliser. Je respire un grand coup, j’hésite un peu, on sent que je ne suis pas à mon aise. J’annonce la couleur, je vais lui poser des questions, j’espère juste qu’il ne le prendra pas mal. Je ne me suis pas énervée, je reste le plus calme possible, je ne fais pas de miracle mais je fais de mon mieux. Je le fixe, parce qu’il faut qu’il comprenne que je suis là, que je l’aime mais qu’il me faut du temps pour tout comprendre. Il ne le prend pas mal, il reste calme à son tour, c’est un bon début. Je me lance dans mes questions et il y répond, c’est un bon début, il faut espérer que ça continuera. "D’accord donc … si je comprends bien l’histoire. C’est une femme, que tu ne connais pas, qui était là au moment de la mort de ton frère, que tu n’as jamais réussi à retrouver, qui te retrouve on ne sait trop comment, pour t’informer de l’identité du tueur de ton frère … " Il n’y a que moi qui trouve ça hautement étrange ? Je conçois qu’il soit en quête de réponses et qu’il est prêt à croire n’importe quoi et n’importe qui, mais quand même, il y a des limites à tout non ? Je reste incrédule et je n’arrive pas à comprendre comment lui peut y croire aussi facilement. "Qu’est-ce que tu sais de cette femme au juste ? Comment tu peux avoir confiance en elle ? Qui te dis que ce n’est pas elle qui a fait le coup ?"

Je me doute que quand on est envahie par la haine, on n’est pas très rationnel, mais je connais Keagan, je sais qu’il est doué de raison et qu’il est un jeune homme intelligent. Si on avance les bons arguments, il finira bien par réfléchir à la situation et ce qui lui paraissait si clair au début ne le sera peut-être plus autant dans quelques temps. En tout cas j’espère … La discussion continue et mes questions s’enchainent. C’est sur l’âge maintenant que se tourne mon septiscisme. C’est trop jeune, comment peut-il y croire un instant ? Pourtant il s’acharne, il reste sur ses positions. Il fait semblant d’être prêt à voir la vérité en face, mais je le connais, je sais que ce ne sera pas aussi facile. "Ce n’est pas parce que tu es persuadé à 100% au fond de toi que c’est vrai, que c’est la réalité Keagan. Je crois au fait que tu le penses et que tu t’en es persuadé mais ça ne veut pas dire pour autant que c’est vrai ..." Je déteste être comme ça, je sais que je le blesse en disant ça, mais il m’y oblige. Je ne veux pas le blesser, ni le prendre pour un abruti, mais à un moment donné il faut arrêter d’être si borné. Désolée si je ne crois pas à 100% au fait que mon cousin est un meurtrier juste parce qu’il l’affirme. J’affirme bien que January ne sert à rien et est une pouf, mais c’est mon avis, ça ne veut pas dire qu’elle l’est vraiment ou que tout le monde le pense. Il faut des preuves et là, en dehors d’une vieille harpie qui dit balance sur la famille de mon cousin, je n’ai rien d’autre. Ce qui me chagrinais le plus dans ses propos, ce n’est pas tant qu’il y croyait en cette histoire mais le fait qu’il voulait “le lui faire regretter”. Qu’est ce que ça signifiait au juste ? Je me figeais sur place, le fixant droit dans les yeux "Qu’est-ce que tu entends par le lui faire regretter ? " Qu’il pense que Nathan soit un meurtrier, pourquoi pas. Visiblement on lui a mis cette idée dans la tête, je peux comprendre. Mais s’il en vient à lui faire du mal ou pire encore, là je doute de pouvoir rester impassible ou neutre. Je conçois que ça les regarde, mais je ne vais pas rester les bras croiser si jamais Keagan s’en prenait physiquement à mon cousin et j’espère qu’il en est conscient. A un moment donné, il fallait comprendre qu’il avait beau être mon meilleur ami, on ne touche pas à ma famille. "Je t’ai dis que je le ferais ... " Lui dis-je froidement, n’appréciant pas des masses qu’il le traite de crétin. J’avais vraiment la sensation que quoi que je fasse, il y avait toujours des embrouilles avec mes proches. Que ce soit entre Hunter, Keagan et Louna et maintenant entre Keagan & Nathan. Que suis-je censée faire au juste ?


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La haine ne sera jamais une part de l’amitié !
Anoushka & Keagan

C’était un dialogue de sourds. J’étais plus que convaincu de ce que j’avançais et pourtant le scepticisme d’Anoushka me mettait mal à l’aise. Ca m’agaçait et bien que je bouillais intérieurement, je prenais sur moi pour ne pas m’emporter contre elle. Après tout elle n’y était pour rien… Mais tout de même, c’était vexant et blessant de voir que ma propre meilleure amie ne me croyait pas. Celle qui me connaissait si bien. Si cette personne si proche de moi ne me croyait pas, qui le ferait ?! Je devais rester sur ce que je pensais à la base : j’étais seul.
Pourtant, maintenant, je ne pouvais faire machine-arrière. Je devais m’expliquer, bien que ça me saoule. Mais pour elle, j’étais prêt à le faire. Pas pour n’importe qui, évidemment, mais faire des efforts de communication afin d’éviter de la perdre me semblait plus que légitime. Même si, je l’avouais, j’avais peur que mon impulsivité me joue quelques tours…

A ses questions concernant la femme qui m’avait contacté, je sentis une pointe d’agacement monter en moi. Me justifier me pesait déjà énormément, alors le faire quand on ne croyait pas un mot de ce que je disais était encore plus frustrant. Surtout pour moi ! Je la fixai un instant, me demandant très sérieusement si je devais continuer à faire des efforts ou si je devais tout envoyer balader, comme je savais si bien le faire ! Je pris quelques (longues) secondes pour lui répondre afin de m’apaiser et de ne pas partir au quart de tour. « Je n’sais rien de plus de cette femme… » Dis-je d’un ton las et un peu désespéré de ne pouvoir lui donner une réponse claire et sans appel. « J’en suis sûr, c’est tout ! De toute façon, Fitzgerald a avoué, je n’vais pas perdre mon temps à savoir qui est cette femme. J’ai la réponse que je cherchais depuis plusieurs années. » Dis-je tout en détournant le regard. Je coupais ainsi court à la conversation sur la femme en question mais, je craignais qu’en insistant, je me ferme et envoie bouler le scepticisme d’Anoushaka.

Je n’avais pas envie de chercher de nouveau. J’avais passé trop de temps, j’avais dépensé trop d’énergie à trouver les réponses à de nombreuses questions. Alors pourquoi s’encombrer désormais de tâches inutiles ?! C’était totalement impensable, j’avais bien d’autres choses en tête concernant ce crétin de Serdaigle !
La suite de ses propos me firt relever la tête vers elle, presque choqué par le fait qu’elle ait si peu confiance en moi. Je la fixai de nouveau, fronçant doucement les sourcils alors qu’elle me faisait une morale que je n’étais pas enclin à entendre. « Si j’en suis persuadé, c’est que j’ai des raisons ! Tu devrais me faire un peu confiance… si tu le peux encore ! » Dis-je un peu sèchement, vexé qu’elle remettre constamment ma parole en doute. Je ne la quittai cependant pas du regard. Je ne voulais pas qu’on se prenne la tête mais là je commençais à avoir de plus en plus de mal à contrôler mon agacement. C’était difficile d’être dans cette situation, mais si en plus je devais toujours me justifier, me faire rabaisser (me prenant aussi pour un menteur… ce que je n’ai jamais été !) et passer mon temps à prouver ce que j’affirmais, nous n’en avions pas fini ! Des efforts, j’en faisais, mais là elle abusait !!!!!
Ca me blessait, clairement, et j’avais désormais juste envie de partir et de me retrouver seul, pour rager tranquillement. Je luttais déjà assez bien au quotidien alors devoir le faire avec ma meilleure amie, ça me saoulait !! Je reposai mon regard sur le feu crépitant, disant juste d’un ton triste : « J’pensais pas devoir autant me justifier… Surtout avec toi… » Et c’était vrai. Autant arrêter la torture là, non ?!

Alors que j’avais envie de tout envoyer valser, elle me posa LA question que je redoutais : « Qu’est-ce que tu entends par lui faire regretter ? » Je sentais son regard appuyé sur moi. Je tournai quelques secondes le mien vers elle, la regardant dans les yeux, puis je le détournai tout en haussant les épaules, le visage neutre. Je n’avais pas envie de répondre à cette question, et ce pour de nombreuses raisons. Déjà, parce que je savais que la réponse ne lui plairait pas. Et aussi parce que je n’étais pas disposé à ce qu’elle me fasse encore une fois la morale. Je ne dis donc rien, me levant avant de me diriger vers la cheminée. Je restai un court instant silencieux, réfléchissant. Je me tournai alors totalement vers elle, me rendant compte que tout ça ne servait à rien tant qu’elle n’en avait pas parlé à son crétin de cousin. « J’vais y aller. » Lançai-je tout simplement. « Tant que tu ne lui en auras pas touché un mot, tout ça ne servira à rien. » Cependant, je ne bougeai pas, souhaitant qu’elle quitte la pièce avant moi, ne voulant pas passer pour le déserteur… Surtout que je savais que je serai bien de mauvais poils après qu’elle soit partie ! Je la fixai, finissant par dire : « On en reparlera plus tard… ou pas. » Je baissai les yeux, sentant une boule se former dans mon ventre, triste de ne pas avoir fait en sorte d’arranger les choses avec elle pour le moment. « On s’voit plus tard ! »
Je repris mon sac près de la fenêtre, l’encourageant ainsi à me laisser seul. Maintenant, c’était la meilleure chose qu’elle pouvait faire pour moi ! Je n’avais plus le courage de lui parler pour le moment. Entre énervement, frustration et blessure, je ne voyais pas comment trouver quelque chose de positif à notre échange. Espérons que ça s’arrange par la suite… je ne me voyais tout de même pas la perdre, même avec nos caractères à la con !



© EKKINOX


  
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