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Message(#) Sujet: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyLun 8 Fév - 22:42

Le cours de sortilèges relevait presque de la torture pour Thomas et ce, depuis la première année, quand il avait eu le malheur de faire brûler son sac en lançant un simple Alohomora. Ca avait au moins eu le mérite de faire rire Fursy, à l’époque, alors dans le fond, en y réfléchissant bien, peut-être n’était-ce pas un souvenir si désagréable que ça. Quoiqu’il en fût, cet événement avait conditionné des années de sortilèges ratés ou à peine réussi et avait incrusté en lui une méfiance farouche à l’égard de la magie. Il n’avait jamais tant voulu retourner chez lui, à Rochdale, que ce jour-là, quand il s’était senti affreusement nul, pas doué. Après tout, peut-être que son admission à Poudlard avait été une erreur ? Oui, une simple et déplorable erreur. Quand il s’en était inquiété, un peu naïf, comme il l’était toujours aujourd’hui, au demeurant, son directeur de maison avait éclaté de rire, comme si c’était la meilleure blague de l’année. Il n’y avait jamais d’erreur à Poudlard, paraissait-il… N’empêche que, cinq ans plus tard, le jeune Quincey éprouvait toujours cette sensation désagréable au creux de son estomac, ce stress, encore plus quand ils travaillaient sur des sortilèges offensifs comme aujourd’hui. Planqué dans un recoin de l’amphithéâtre, Thomas espère simplement que le professeur Winslow l’oublie, afin qu’il puisse passer son tour, l’air de rien. Malheureusement, l’enseignant est loin d’être dupe et, alors que le Serdaigle se détend enfin, persuadé d’avoir réussi à éviter la démonstration en public, la voix du professeur retentit, lui intimant de se rendre au milieu et d’essayer à son tour. Il stresse tellement à l’idée qu’il doit être à deux doigts de la syncope. Naïvement, il cherche un regard dans la foule des étudiants et le seul qu’il parvient à capter est celui de Fursy mais il ne lit pas le moindre encouragement dans ses yeux, tout juste un quelconque intérêt, teinté de mépris, pour sa personne, ce qui n’arrange en rien son angoisse…
[…]


Quand le cours touche enfin à sa fin, le Quincey consent enfin à se détendre un peu. Pour une fois, il ne s’est pas tout à fait ridiculisé, peut-être que de sentir le regard d’Overton vrillé sur sa nuque a aidé. Peut-être pas. Il n’a pourtant qu’une envie, quand la leçon s’achève ; attraper ses livres et prendre un peu l’air, fumer une clope à l’abri des regards des préfets, décompresser un peu. Il lui reste environ une heure avant le cours de botanique, une matière dans laquelle il est, fort heureusement, beaucoup plus à l’aise, ça lui laisse largement le temps de trainer dans le parc. Il se fend d’un sourire radieux en direction de son groupe d’amis, leur indiquant qu’il les rejoindra un peu plus tard, en fournissant le prétexte d’une lettre à envoyer à ses parents. Ce n’est pourtant pas vers la volière qu’il se dirige, sitôt qu’ils ont tourné au coin du couloir et qu’il se retrouve seul. Non, ses pas le mènent vers l’escalier principal, enfin… c’était la destination officielle avant qu’il n’aperçoive son ex-meilleur ami assis sur les marches du dit escalier. S’arrêtant net, il marque un long temps d’arrêt, hésitant entre y aller quand même ou faire demi tour. Il en est plus que conscient pourtant, s’il cherche à passer quand même, Fursy ne manquera sans doute pas l’occasion de le provoquer, au mieux, de le bousculer un peu, au minimum, voire de l’envoyer à l’infirmerie, pour peu qu’il soit de mauvaise humeur. Et, en même temps, il a bien besoin de ce bol d’air et c’est le seul passage qu’il connait pour rejoindre le parc… Les doigts serrés sur la couverture de son livre de sortilèges, le cœur battant bien trop fort pour que ce soit naturel, Thomas pèse le pour et le contre… Ses prunelles glissent sur la silhouette du jeune homme, lâchant un soupir mélancolique. Comment en étaient-ils arrivés là quand ils avaient longtemps été inséparables ? Il l’ignorait toujours. Fursy ne lui avait donné rien d’autre que de mauvaises raisons, de faux prétextes qui dissimulaient sûrement le vrai fond du problème, et il se braquait affreusement quand Thomas cherchait à voir plus loin… Avec le temps, il avait fini par se dire qu’autant de rage dirigée contre lui ne pouvait venir que d’une chose : une faute de sa part. A un moment ou à un autre, il avait sans doute commis une erreur, fait quelque chose de déplacé que Fursy n’avait pas pu lui pardonner… Allez savoir. Lui, il avait cessé de chercher à comprendre, depuis le temps, mais la plaie restait malgré tout ouverte en grand, béante, et il en souffrait, chaque fois qu’il le voyait et, étant de la même année et de la même maison, ils se voyaient à longueur de temps. Il n’avait même pas l’espoir d’un répit, le soir, en rentrant dans sa salle commune ; non, partout, la présence de l’autre se faisait ressentir… Il esquisse un mouvement vers l’arrière, prêt à rebrousser demain mais, au dernier moment, ses jambes ne lui obéissent plus et le poussent vers l’avant, en direction du jeune homme qui avait été son ami, un jour… Il lui suffit de capter le regard de Fursy pour se tendre comme un arc, ses doigts serrés sur son livre, à s’en briser les phalanges. « Sois sympa, Fursy, pas aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur. » Non, il n’était pas d’humeur pour une énième bagarre avec lui, une énième bataille injustifiée. Il voulait juste passer à ses côtés, sans demander son reste, et gagner le parc. Pas aujourd’hui. L’ennui c’est que le Serdaigle bloque le passage et qu’à moins de sauter par-dessus lui, il va avoir bien du mal à passer sans son consentement. Il soupire, son regard se plantant dans celui du jeune homme. « Laisse-moi passer. » Pas de « s’il te plait », pas de sourire, pas de regard larmoyant non plus ; il a déjà essayé tout ça, suffisamment de fois pour savoir que ça ne prend pas, avec lui. Au pire, il faudra qu’il le pousse hors du chemin lui-même mais il aime autant lui laisser une chance de conduire tout ça d’une façon pacifique, pour une fois…
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyMar 9 Fév - 0:16

Parfois, il parvenait à l'oublier, à se convaincre presque parfaitement qu'il n'existait pas... Ces fois-là étaient rares, bien sûr, et elles ne duraient jamais bien longtemps : les cours théoriques où il rêvassait plus qu'il n'écoutait, ceux où ils étaient suffisamment loin l'un de l'autre pour ne pas sentir physiquement sa présence, ou simplement les rares fois où il suivait ses amis dans des rangs plus ou moins avancés et que lui restait derrière, hors de vue. Et d'autres, le monde entier paraissait prêt à lui rappeler son existence, à la lui mettre sous le nez pour s'assurer qu'il ne passerait plus jamais à côté. C'était de l'acharnement, c'était une coalition, c'était juste dégueulasse. Avachi sur sa table, assis à côté de Daniela qui suivait le cours avec attention, Fursy griffonnait sur son parchemin, ailleurs. Le cours n'était pas d'une difficulté incroyable, pas la peine de faire particulièrement attention, il réussirait à se débrouiller malgré tout. Du moins, c'était comme ça qu'il avait passé le plus clair de la leçon, avant que Winslow ne finisse par demander à Quincey de descendre et de venir faire l'exercice. Son stylo – il n'avait toujours pas racheté de plume – s'arrêta de lui-même à quelques millimètres du papier alors que tout son corps se crispait nerveusement. De l'acharnement... Il ressentait chaque pas qu'il pouvait bien faire, calant bien malgré lui sa respiration sur ce rythme-là. Avec une lenteur affolante, il reprit son dessin comme s'il ne l'avait jamais arrêté. Malgré tout, son attention s'était accrochée au morceau de cours qui restait encore. Son regard clair croisa le sien, son cœur loupa un battement. C'était complètement stupide ! Ce gars était un parfait abruti ! Ses doigts se resserrèrent sur son stylo, le trait s'épaissit, son parchemin se troua et le jeune homme finit par détourner les yeux l'espace d'une seconde pour s'intéresser à cet accident sans importance. Excuse pourrie, évidemment. Mais face à l'acharnement, il fallait au moins tomber aussi bas. Dès qu'il eut commencé sa démonstration, il délaissa l'infime trou qu'il venait de créer et suivit avec un intérêt tout particulier ce qui se déroulait à quelques mètres de lui. Il n'avait jamais réussi à savoir s'il voulait qu'il se plante ou non, s'il attendait avec une impatience ridicule de pouvoir lui adresser un sourire mauvais et moqueur ou le voir s'en sortir correctement, comme ça avait été le cas pendant des années...

Parce que, malgré ses tentatives sans fin, il n'avait jamais réussi à oublier la belle amitié qui les avait lié tous les deux. Les heures qu'ils avaient passé dans cette même salle, assis côte-à-côte, à essayer tous les sortilèges qu'on pouvait bien leur demander avec plus ou moins de succès, finissant par trouver des bons côtés à leurs plus gros échecs, après tout c'était toujours drôle de voir l'autre se foirer. C'était vraiment cool, à l'époque... Et puis il avait tout gâché ! Le rouquin avait toujours été incapable de dire comment, bien sûr, mais quelque chose avait changé. Il avait changé et lui avait bien dû réagir en conséquence. Il s'était imposé dans sa vie, plus encore qu'il ne l'avait jamais fait et sans qu'il ne lui ait rien demandé. Tout était de la faute de ce crétin de malheur ! Le cours avait pris fin, il avait fourré ses affaires à la hâte dans son sac et quitté la salle sans un regard en arrière, craignant très certainement de croiser à nouveau celui de son ancien ami. La journée avait plutôt bien commencé, il n'avait pas envie qu'il vienne tout foutre par terre ! Danni lui avait dit de l'attendre, qu'elle le rejoignait, ce à quoi il avait vaguement hoché la tête avant de disparaître. Il détacha sa cravate et sortit sa chemise de son pantalon, retrouvant les mauvaises habitudes que son amie tâchait en vain de lui faire perdre dès qu'elle le voyait et s'éloigna de la classe. L'attendre, elle en avait de bonnes, elle ! Comme s'il avait vraiment envie de poireauter au beau milieu du couloir... D'un autre côté, il y avait déjà Max qui risquait de se faire la malle parce qu'une idiote avait réussi à lui mettre le grappin dessus, pas la peine de faire fuir la pauvre Poufsouffle. L'ombre d'un sourire amusé étira ses lèvres alors qu'il imaginait le savon que lui passerait la jeune femme s'il venait qu'à continuer son chemin sans elle. Il quitta doucement le couloir, emprunta l'escalier et finit par se poser sur les marches. Difficile de le louper, là, au moins...

Il fouilla dans son sac et en sortit les résultats sportifs qui lui avait envoyés son père dans son habituelle lettre de Noël. Les matchs à venir s'étendaient sur un autre morceau de journal. Comment l'équipe de Rochdale avait pu rater à ce point sa saison ? C'était juste une vraie catastrophe... Il était presque content de ne pas être sur place pour voir ça en vrai. Il s'imaginait déjà ses potes se foutre de lui, exhibant les meeeerveilleux scores de Manchester... Ben voyons ! De toute façon, il avait bien conscience qu'ils ne jouaient pas dans la même cour. Il fallait voir le bon côté, ils n'avaient pas revécu d'humiliation comme ça avait été le cas quelques années plutôt, lorsqu'ils s'étaient fait maltraiter par Barnsley... Six à un, ça aurait même pas dû être légal tellement c'était mauvais... Il n'eut pas le temps de s'intéresser davantage aux chiffres qui s'étendaient devant ses yeux que des bruits de pas le tirèrent de sa lecture. Pas la peine de chercher, il savait de qui ça venait. Un frisson désagréable lui glissa dans le dos alors qu'il laissait tomber le papier dans son sac ouvert à ses pieds. Quincey se tenait juste devant lui. Son rythme cardiaque s'accéléra légèrement. Qu'est-ce qu'il foutait là, à le fixer sans bouger ? Il voulait sa photo ? Ce mec avait vraiment un problème... « Sois sympa, Fursy, pas aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur. » Ledit Fursy haussa un sourcil interrogateur. Il avait rien dit, juste rien dit. Et après, il trouvait le moyen de faire genre c'était lui la victime dans l'histoire ! Il lui avait pas adressé la parole, n'avait même pas esquissé un geste dans sa direction, rien, absolument rien. Et non, Monsieur venait chercher la merde quand même ! Il devait aimer ça, dans le fond. Au moins autant que lui. Il chassa cette idée de son esprit, son regard s'assombrissant presque aussitôt. « Sympa ? J'le suis pas, d'habitude ? » ricana-t-il froidement alors qu'il sentait ses mains devenir un peu moites. « Pourquoi tu viendrais me trouver, sans quoi, hmm ? » D'accord, il était au beau milieu de passage, exprès pour être sûr que Daniela ne puisse pas le louper mais tout de même ! Il n'avait qu'à changer de couloir, qu'à passer par un autre chemin au lieu de le faire chier !

Quincey planta son regard dans le sien sans qu'il ne trouve le courage de s'en défaire. Rien que ça lui donnait envie de lui faire regretter de lui avoir adressé la parole ! Pourquoi on lui avait foutu ce type-là dans les pattes, hein ? Il n'avait pas assez à faire avec Laughlin et tous les abrutis de pro sang-purs, il fallait en plus composer avec ce bouffon-là ! Dans le fond, il n'avait strictement rien à lui reprocher, et c'était sûrement le pire... Il s'efforçait de trouver tous les détails du monde pour se trouver une bonne raison de le détester, de faire de sa vie un enfer tant qu'il était possible de le faire. Oh, bien sûr, il y arrivait à merveille mais, parfois, il voulait seulement retrouver la complicité qui avait été la leur. Avant qu'il ne se ramène comme s'il faisait exprès de polluer son champ de vision et cette envie disparaissait aussi rapidement qu'elle était venue. « Laisse-moi passer. » Il pouvait pas le contourner et arrêter son cirque, non ? Le Serdaigle ne bougea pas d'un pouce et ne détourna pas les yeux, bien décidé à ne pas céder en premier. Il se redressa, ses mains appuyés sur les marches. Il y avait des tonnes de personnes dans cette école, plein dont il se foutait royalement, et il avait fallu que ce soit celui-là qui se ramène, la seule et unique personne qu'il n'avait vraiment pas eu envie de voir pour l'instant. Oh, bien sûr, il était toujours le premier à se trouver malencontreusement sur son chemin, envenimant des situations banales jusqu'à ce que ça dégénère vraiment, appréciant plus que de raisons les altercations récurrentes qu'ils connaissaient mais pour une fois, il avait juste voulu attendre Daniela tranquillement, sans rien demander à personne... « Sinon quoi ? » S'il obéissait difficilement à ses professeurs, ça n'était certainement pas pour lui obéir à lui. Il était décidément temps qu'il arrête de croire au Père Noël...
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyMar 9 Fév - 17:03

    « Sympa ? J'le suis pas, d'habitude ? » ricane-t-il en le toisant avec un regard sombre. Sur le moment, Thomas esquisse une moue légèrement contrariée, à peine perceptible. Etait-il possible que Fursy ait vraiment eu l’intention de le laisser passer sans lui causer le moindre problème ? Peu probable, certes… Pour une fois, c’était lui qui avait commencé, préférant prendre les devants… Quant à la remarque de Fursy… Sympa… ? Non ce n’était plus vraiment l’adjectif qu’il aurait employé pour le décrire, plus maintenant… Sale petit con arrogant, voilà qui était bien mieux et bien plus proche de la réalité, à son avis. « Pourquoi tu viendrais me trouver, sans quoi, hmm ? » Le blond cille légèrement, touché plus que de raison par la remarque. S’il le provoquait à dessein ? Mh, un point pour lui. Peut-être. Il n’aurait pas pu passer à côté de lui sans rien dire, sans lui lancer une pique quelconque… C’était sans doute tordu au possible mais se battre avec lui c’était toujours mieux que rien, toujours mieux que de s’ignorer. Il était bien prêt à le laisser lui mettre toutes les droites et tous les revers qu’il voudrait, si seulement ça lui permettait d’exister encore un peu à ses yeux. Il en devenait presque pathétique, à la limite du ridicule, à provoquer ses coups et ses colères, juste dans l’espoir naïf qu’il ne le raye pas de sa vie. Il a un sursaut de conscience, réalisant qu’il est stupide à quémander son attention, même dans la violence, et il finit par détourner le regard, lui ordonnant de le laisser passer. Il lui devait au moins ça, non ? Le regard de Fursy ne quitte pas le sien, comme il se redresse, Thomas serrant légèrement les mâchoires à mesure que son ex-meilleur ami se redresse légèrement, les mains appuyées sur les marches. L’espace d’un bref instant, quelques secondes, tout au plus, il caresse l’espoir un peu fou que le rouquin va s’écarter pour le laisser passer. Peut-être que le jeune Overton non plus, n’avait pas envie de se battre, aujourd’hui ? Peut-être qu’ils pourraient repartir chacun de leur côté en en restant là ? On pouvait toujours rêver… « Sinon quoi ? » Ben tiens… En même temps, celle-là, il fallait s’y attendre ; il lui avait tendu le bâton pour se faire battre en quelque sorte. Sauf que là, il se retrouve comme le dernier des crétins. Alors, Thomas ? Sinon quoi ? Il fronce les sourcils, resserrant son livre de sortilèges contre sa poitrine, un bras croisé par-dessus tandis que son autre main, elle, demeure nerveusement accrochée à la bandoulière de son sac. Il a un léger sourire crispé, comme si cela l’amusait, comme si ça ne l’atteignait pas, cette lueur dans ses yeux, la façon dont il le regarde, comme s’il le dégoûtait au plus haut point. Il ne peut retenir un léger mouvement de recul instinctif avant de se reprendre, non sans avoir soupiré lourdement au passage… « Tu as donc tellement envie que je te cogne, Overton ? » Non, parce qu’il ne pouvait y avoir que ça pour qu’il reste planté là, au milieu du chemin, comme le gamin têtu et chiant qu’il était. Il ne lui demandait tout de même pas la Lune, merde… Ses prunelles bleues ne quittent pas les siennes, inquisitrices, comme s’il pouvait deviner ce qui se tramait dans les méandres de son esprit juste en sondant ses iris mais, dans ce domaine comme dans d’autres, il n’était pas particulièrement doué… Il finit par lever les yeux au ciel, impatient comme il l’était souvent, laissant échapper un léger soupir terriblement excédé. Il dépose son manuel de sortilèges sur la lourde rampe de marbre blanc avant de laisser tomber son sac à ses pieds. Sans prévenir, il attrape Fursy par le col de sa chemise débraillée pour le forcer brusquement à se lever, déplorant mentalement qu’il ait eu la mauvaise idée de retirer sa cravate ; ça ne lui en aurait que faciliter la tâche davantage… Ses doigts demeurent crispés sur le tissu fin de son vêtement, serrant de toute la force dont il peut faire preuve, détonnant avec l’étincelle hésitante qui s’est allumée dans son regard. C’est pourtant plein d’une colère difficilement contenue qu’il le repousse fermement contre la rampe, le dos du cadet venant embrasser le marbre glacé. Un très court instant, il se retrouve donc à demi-penché sur le corps outrageusement cambré de Fursy et si ça le fait ciller nerveusement, c’est sans doute parce qu’il y a quelque chose d’affreusement intime et donc de terriblement dérangeant dans cette position. Il siffle entre ses mâchoires serrées, ses phalanges relâchant avec un peu trop de lenteur le col du né moldu. Presque… à regret ? Il n’a pas vraiment le temps de s’attarder sur cette sensation étrange que, déjà, il se redresse, détournant le regard pour lancer sur un ton sec. « Sinon rien ! » Il avait dit « pas aujourd’hui » et il comptait bien s’y tenir, quand bien même le simple fait que Fursy ouvre la bouche pouvait suffire à le faire sortir de ses gonds aussi vite qu’un cognard hors de sa boîte. Avec rapidité, il récupère son livre qu’il fourre rageusement dans son sac avant d’attraper ce dernier nerveusement, enroulant la lanière autour de son poignet droit avant de dévaler les escaliers quatre à quatre non sans avoir gratifié Overton d’un coup d’épaule brutal au passage. Quel sale con… le maudit-il dans sa tête tandis qu’il arrive enfin à la porte d’entrée. Et pourtant, comme souvent, il finit davantage attristé qu’en colère, la rage le disputant à l’amertume dans son esprit. Ce soir, dans le creux de son dortoir, quand son regard croiserait le sien, sans doute se repasserait-il, pour la millième fois, le film de leur amitié, pour savoir où il avait merdé. Comme à chaque fois, il ne trouverait rien ou alors tout en même temps et il finirait par s’endormir les poings serrés.
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyMar 9 Fév - 19:19

Attendre que Daniela le rejoigne et passer l'heure qui les éloignait du cours de botanique en bavardant de tout et de rien, voilà tout ce qu'il avait prévu et voulu pour cette fin de cours. Et pourtant, son programme n'avait pas mis longtemps à être bouleversé... On prétendrait sûrement que c'était de sa faute, bien sûr, on lui reprocherait d'avoir cherché les ennuis, de les avoir trouvé, d'être qu'un insupportable fouteur de merde, peut-être, mais il savait pertinemment que cette fois, il n'y était pour rien. Cette fois, ça n'était pas lui qui avait ouvert les hostilités... Quincey s'était planté devant lui, jouant les victimes débiles avant même qu'il n'ait le temps d'ouvrir la bouche, se plaignant d'avance de ce qui se passerait sûrement au lieu de l'éviter et de continuer sa journée comme si de rien n'était. Parce qu'il l'aurait pu, et largement ! Oui, il l'avait entendu arriver, oui, il avait su que c'était lui – sa démarche finissait par lui être si familière qu'il pouvait le reconnaître les yeux fermés – mais il n'avait pas spécialement eu envie de déclencher la guerre, pas alors que son amie devait arriver... Ce qu'il y avait d'étrange avec la Poufsouffle, c'était sa capacité à prendre le rôle maternel qui manquait dans sa vie sans qu'il ne cherche à l'en empêcher. Elle le rhabillait quand il était trop débraillé, elle le disputait quand il faisait des bêtises, elle s'assurait qu'il allait bien quand elle en doutait rien qu'un peu. Elle veillait sur lui, tout simplement... Et rien ne l'inquiétait plus que de la décevoir et qu'elle finisse par lui tourner le dos, elle aussi. Ils n'étaient pas toujours d'accord mais il s'efforçait de n'être qu'un bon gars à ses côtés, quoi qu'il puisse arriver. Elle le connaissait jaloux, possessif, pas particulièrement sage mais n'avait pas vraiment à s'en plaindre en même temps. Il avait seulement des défauts supportable, comme tout le monde. Et là, l'idée qu'elle puisse avoir sous les yeux l'abruti fini qu'il était parfois lui déplaisait fortement. Non. Il n'aurait rien fait. Mais son camarade en avait décidé autrement.

Fursy n'avait pas bougé, toisant toujours le jeune homme en attendant qu'il réagisse. Il voulait passer, et bien qu'il essaye ! Pourtant, il ne semblait pas enclin à le faire, oubliant même presque de réagir. Un froncement de sourcils et un silence pesant, voilà tout ce qu'il lui offrait en réponse ! C'était bien la peine, tiens... Dans le fond, peut-être était-il un peu déçu de ce manque évident de retour ? Peut-être aurait-il préféré qu'il s'emporte ? Qu'il lui prouve, d'une certaine manière, que l'indifférence n'existait pas... ? C'était tellement ridicule ! Qu'importe si elle existait, ce bouffon n'était pas essentiel à son existence et il bénissait d'avance le jour où il finirait par en sortir complètement ! Qui essayait-il de convaincre avec ce raisonnement bancal ? Parce qu'il devait se rendre à l'évidence : même lui n'y croyait pas. Il avait beau mettre toute la mauvaise foi du monde à nier l'évidence, il y avait tout de même des limites et sa capacité incroyable à se voiler parfaitement la face ne suffisait pas à se faire croire que Thomas n'était qu'un abruti parmi tant d'autres et qu'il pouvait le rayer de sa vie quand bon lui semblerait. Il avait essayé. Force était de constater que ça avait été un raté lamentable. « Tu as donc tellement envie que je te cogne, Overton ? » Oui. Cette réalité le frappa de plein fouet, plus violente encore que toutes les altercations qu'ils auraient pu avoir. C'était bien pour ça qu'il n'avait pas bougé, c'était bien pour ça qu'il gardait ses prunelles claires rivées sur lui dans l'espoir masochiste qu'il finisse par s'énerver. Pour une fois, ça ne serait pas de sa faute, peut-être, mais le résultat serait le même. Et c'était tout ce qui importait. Il voulait que ça dégénère, il voulait qu'ils en viennent aux mains. Il voulait le sentir pour de vrai, qu'il soit plus qu'une simple présence, plus qu'une ombre dans une salle de classe, mais ça n'était encore qu'un tas de sensations floues qu'il refusait de comprendre. S'il voulait bien admettre qu'il n'attendait que ça, « qu'il le cogne », il était hors de question que ce soit pour autre chose que pouvoir lui rendre la pareille et lui faire regretter d'avoir croisé son chemin !

La suite le dépassa totalement. Tout s'enchaîna sans qu'il n'ait le temps de réagir. Quincey avait posé son bouquin, lâcher son sac, attraper le col de sa chemise avant de le foutre sur ses pieds de force. Puis il l'avait collé contre la rampe. Coincé contre la rampe serait plus juste... S'il accusa le coup sans ciller, l'entrée fracassante du blond dans son espace vital fut plus difficile à accepter. Il sentait la chaleur de ses mains à travers son vêtement, percevait son souffle sans le moindre mal alors que le sien se faisait saccadé et brûlant. Les distances étaient mortes, les centimètres qui auraient dû les séparer s'étaient fait la malle. Il était là, presque tout contre lui, au beau milieu de l'escalier. Et il le laissait faire, incapable de trouver le courage de le repousser. S'il avait attendu que les choses dérapent, il n'avait certainement pas souhaité ça ! N'est-ce pas...? Son cœur s'était emballé, ses pensées n'étaient qu'un flot ininterrompu de mots insensés, il n'y avait plus rien à en tirer. Incapable de réagir. Il était simplement sous le choc. La lueur agressivement moqueuse qui illuminait généralement son regard lorsque son ancien ami était dans les parages n'était plus qu'un souvenir. Une seconde supplémentaire, une seconde de trop peut-être, et Thomas finit par le lâcher, récupérant ses affaires alors que le rouquin le fixait. Reprendre ses esprits était difficile. Il avait beau s'être éloigné, le feu dévorant qu'il avait fait naître sans le savoir continuait de se consumer sans lui. « Sinon rien ! » Le son de sa voix claqua dans l'air, ses pas reprenaient dans l'escalier, une douleur fugace l'engourdit. Le coup d'épaule du blond ou son abandon ? Il fuyait. Alors c'était tout ?! Ca s'arrêtait là ? Comme ça ? Comme une rupture de film sentimental débile au beau milieu d'un hall de gare bondé ? Il le suivit des yeux le temps de quelques marches. Que pouvait-il faire d'autre que de le laisser partir, de toute façon ? Daniela devait le rejoindre... Son estomac se noua. Ses doigts s'agrippèrent à la rampe, tremblants. Il le détestait autant qu'il se détestait. Il le détestait de ce qu'il lui faisait ressentir, il se détestait de marcher dans son jeu. Tout était de sa faute. Rien que de sa faute. Il pouvait pas s'en sortir aussi facilement !

Sans qu'il ne s'en rende compte, il avait attrapé son sac à l'arrache et l'avait suivi, dévalant les marches à toute allure. Tant pis pour Daniela, il la retrouverait plus tard ! Il n'avait pas réfléchi, seulement suivi le désir incertain qui l'animait tout entier. Celui de lui faire payer cet affront, bien sûr. Quoi d'autre ? La journée avait trop bien commencé. Son cœur n'avait pas ralenti la cadence, cadence empruntée par ses pas rapides et répétés. Tout était brouillon. Il n'y avait plus que la silhouette de Thomas qui se dirigeait vers la porte, prête à prendre la fuite en direction du parc. L'escalier prit fin mais pas sa course. Il fallait le rattraper, se venger, qu'il regrette. Regretter quoi ? Il aurait été incapable de le dire clairement. Tout, probablement. Son importance, leur éloignement, ce moment suspendu hors du temps... Il finit par revenir à sa hauteur, se plantant devant lui avec une détermination farouche. Oui, il fallait seulement qu'il regrette. Ses joues s'étaient empourprées mais il était difficile de savoir si c'était dû à la haine qu'on pouvait lire dans ses yeux ou au trouble qu'on y avait lu. Un peu les deux, sûrement. « C'est quoi ton problème ?! » aboya-t-il alors qu'il le poussait violemment en arrière. Son sac s'écrasa sur le sol sans qu'il n'y accorde un regard. Plus rien d'autre n'existait en dehors du garçon. Ni les autres élèves ni le règlement, ni les regards qui avaient dû se braquer sur eux ni les risques de sanction qui planaient. Comment ils avaient pu en arriver là...? Son sang battait à ses oreilles, résonnant dans tout son corps. Il le chahuta à nouveau, plus brutalement encore que la première fois. « Tu viens chercher la merde et tu crois que ça va en rester là juste parce que t'es trop lâche pour aller jusqu'au bout, c'est ça ?! » Il avait commencé, il finirait. Lui se contenterait juste de le pousser à bout et de répliquer. Pour une fois, il serait irréprochable. Ou presque...
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyJeu 11 Fév - 21:20

Si ça l’avait troublé ? Peut-être, peut-être pas. Sur le moment, il était bien trop en colère, trop blessé par cet éternel mépris que Fursy affichait à son égard, pour seulement y réfléchir. Non, il voulait juste fuir, pour une rare fois, ne pas rendre les coups, ne pas répondre à ses provocations. Pas aujourd’hui… S’il s’empresse de gagner la porte, c’est parce qu’il sait que l’air frais du parc lui fera le plus grand bien et achèvera de le détendre. Malgré tout, et cela ne l’étonne qu’à moitié au final, Fursy ne lui en laisse pas le temps, revenant à sa hauteur avant qu’il n’ait pu s’échapper. Le regard clair du blond capte celui du rouquin et il ne peut s’empêcher de ciller en lisant toute la haine qu’il comporte ; qu’est-ce qu’il avait bien pu lui faire, à la fin ? « C'est quoi ton problème ?! » Il ouvre la bouche pour répondre, outré que le Serdaigle lui reproche quoi que ce soit quand c’était lui qui s’était éloigné, lui qui l’avait repoussé du jour au lendemain, sans lui en donner la moindre raison. Ils avaient été inséparables, complémentaires, jusqu’à ce que Fursy décide, tout à coup, qu’il ne pouvait plus le supporter. Et Thomas était resté là, comme le dernier des abrutis, à quémander encore et encore une miette d’attention, il l’avait laissé l’entrainer dans cette mascarade de violence. Le jeune Overton le pousse brusquement en arrière et Thomas accuse le coup, le crucifiant du regard, grimaçant en sentant son dos heurter la lourde porte. Il détourne le regard, pas décidé à lui rendre la pareille. De l’extérieur, on pouvait tout aussi bien prendre sa pour un signe de soumission, en réalité, ce n’était qu’une malheureuse tentative d’échappatoire. Tentative avortée comme son cadet le repousse à nouveau, pas convaincu par sa reddition silencieuse, de toute évidence. « Tu viens chercher la merde et tu crois que ça va en rester là juste parce que t'es trop lâche pour aller jusqu'au bout, c'est ça ?! » Tant de colère… Le blond serre les mâchoires aussi bien que les poings, cherchant à rassembler tout le calme dont il peut faire preuve pour ne pas lui en coller une sur le champ. Il sent les regards qui se sont braqués sur eux, attirés par leurs éclats de voix, il sait que certains n’attendent que ça et, pourtant, il n’a jamais particulièrement aimé avoir un public. Non, il n’avait pas vraiment envie que les gens s’amusent de leur façon de se déchirer, qu’ils en ricanent, le soir, dans leur salle commune. Même si leur relation était une étrange forme de torture, elle n’appartenait qu’à eux. « ARRÊTE CA ! » hurle-t-il, se dégageant d’un mouvement agacé, preuve qu’il ne faisait que se retenir jusque-là. Il voulait se battre ? Très bien, il lui donnerait ce qu’il désirait tant, après tout, il l’aimait suffisamment pour se plier à ses quatre volontés, quand bien même elles étaient de lui foutre une raclée. Pas ici, simplement… Il laisse échapper un soupir excédé, l’attrapant brusquement par le bras pour l’entrainer dehors, à l’abri des regards. Sans la moindre douceur, il le pousse au bas des escaliers, se souciant bien peu de savoir s’il parviendra ou pas à se rattraper et à ne pas s’étaler au pied des marches. Dans le pire des cas, la neige amortira sans nul doute sa chute… Sinon, tant pis. Il le rejoint bien vite, manquant de glisser sur le pavé gelé et se rattrapant à la rampe de justesse avant que ses doigts ne viennent attraper le rouquin par le col, le déplaçant comme une poupée de chiffon. Est-ce l’adrénaline qui lui donne cette force ou bien est-ce que Fursy ne résiste pas ? Il serait bien incapable de le dire et, au fond, sans doute qu’il s’en moque. Le dos du plus jeune vient heurter le mur d’enceinte, sous l’impulsion du blond, son avant-bras venant se poser contre la gorge du Serdaigle, le maintenant fermement. Il plane un court moment de silence durant lequel les deux se jaugent et se dévisagent, mais il parait durer une éternité, de l’avis du Quincey. « Mon problème… ? » interroge-t-il entre ses dents serrées, son bras appuyant davantage sur la gorge de Fursy. « Du jour au lendemain tu es passé de mon meilleur ami à un inconnu qui a transformé ma vie en Enfer et c’est moi qui ait un problème ? » Il ne peut retenir un ricanement désabusé ; celle-là, c’était vraiment la meilleure… Il ne se rend même pas compte qu’il s’est rapproché de lui de manière à peine perceptible, son visage à quelques centimètres du sien, tout au plus, comme il murmure, sincèrement curieux. « Qu’est-ce que je t’ai fait, Fursy, hein ? Ca doit être extrêmement grave pour que tu me détestes autant… » Une lueur attristée passe brièvement dans ses prunelles bleutées, avant qu’il ne se reprenne. Il attend une réponse, une justification quelconque mais rien ne vient ou, en tous cas, pas assez vite à son goût et il réprime à grand peine un soupir de dégoût. « Regarde-moi au moins ! » ordonne-t-il. Il estime sans doute qu’Overton ne s’exécute pas assez vite comme ses doigts viennent enserrer son menton, le forçant à tourner la tête pour lui faire face. « Je t’ai dit de me regarder ! » explose-t-il, les yeux brillants, de détresse, de colère, qui sait ? Il le repousse brutalement contre le mur comme s’il voulait l’y faire disparaître, ses phalanges tenant toujours captif son visage. Il n’y a pas de solution, de toute évidence, pas de réconciliation possible, il peut presque le lire dans ses yeux et, si ça le tue à l’intérieur, il ne le montre pas, se contentant de soupirer, comme il abandonne. « C’est toi qui es lâche, Overton, t’es même pas capable d’avouer que tu crèves d’envie que je te frappe… » Le voulait-il vraiment ou Thomas interprétait-il mal son comportement ? « Dis-le. Dis-le et j’exaucerai ton souhait. » siffle-t-il, nerveux, en colère aussi. Il veut l’entendre. Ses doigts relâchent lentement le menton de son ancien ami, retombant en un poing serré contre sa cuisse. I can hurt you so much more than anyone before
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyJeu 11 Fév - 23:14

Il avait fui. Il lui avait rappelé son existence et il avait fui. Il lui avait rappelé pourquoi il le haïssait à ce point et il avait fui. Comme si c'était normal. Pourtant, il aurait dû s'en réjouir. Plus loin de lui se tenait Quincey mieux il se portait, il n'y avait pas toutes ces réactions aussi dégueulasses que détestables, il parvenait presque à oublier que ça arrivait parfois, à oublier le trouble qu'il ressentait quand il était dans les parages... Peut-être était-il moins ignorant qu'il ne voulait bien le croire, en fin de compte ? Peut-être était-ce là tout le nœud du problème ? Ca devait être une lutte de tous les instants entre la raison et la volonté, entre l'évidence et les mensonges qu'il tâchait de se faire gober. Il y parvenait. Pour l'instant... Tout ce qu'il pouvait bien ressentir lorsqu'il était là n'était dû qu'au dégoût sans fin qu'il lui inspirait, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que ça pouvait être d'autre, de toute façon ? Sans chercher à comprendre, il s'était élancé à sa poursuite. Ses pieds ne touchaient presque plus terre tant il se pressait de le rejoindre. Pathétique. Ca n'avait aucun sens... Même Laughlin n'avait pas réussi à attiser dans de haine de sa part, même cet abruti ne réussissait pas à le mettre dans un tel état quand il venait claironner sous son nez toutes les conneries auxquelles il pouvait bien croire ! Et lui, qui ne lui avait finalement jamais rien fait, était devenu en peu de temps l'ennemi public numéro 1, celui qu'il fallait anéantir par tous les moyens. Etait-ce seulement ça ? Il n'en était pas sûr. Bien sûr, il lui voulait du mal, bien sûr, il avait envie de lui faire passer l'envie de se manifester comme il le faisait toujours, bien sûr, il souhaitait tout ça mais quand les choses tournaient mal, quand ils finissaient à l'infirmerie, il trouvait toujours le moyen de le regretter. Il y avait cette étincelle de lucidité qui le forçait à réaliser que c'était stupide et que tout aurait pu finir autrement. Oh, non, il ne savait pas comment mais c'était une évidence : il y avait autre chose, une porte de sortie cachée quelque part... Il avait fini par le rattraper, l'envoyant contre la porte pour éviter qu'il ne disparaisse. Il n'avait pas le droit de l'abandonner maintenant. Pas alors qu'il était venu le chercher. Daniela n'avait plus la moindre importance, il avait oublié sa présence quelques mètres plus haut, oublié qu'elle venait le rejoindre, oublié qu'il avait dit qu'il l'attendrait. Elle n'était pas de taille à lutter contre le pauvre Thomas. Celui-ci ne répondit pas, détournant même le regard, ce qui eut le don d'énerver plus encore son adversaire. A quoi il jouait, hein ?! L'impression désagréable de ne pas être à la hauteur s'insinua doucement en lui. Il ne comprenait pas son silence, son calme. Comme s'il ne comptait plus. Il ne méritait même plus son attention ? Il lui en avait suffisamment accordé aujourd'hui alors Monsieur s'en désintéressait comme un môme pourri-gâté qui ne voulait plus de son jouet ?! C'était vexant. Blessant. Humiliant, presque. Suffisant en tout cas pour lui faire avoir un nouvel accès de violence à son encontre. Il n'avait pas le droit de le délaisser comme ça seulement parce qu'il avait décrété qu'il en avait assez ! Autour d'eux, on avait commencé à s'arrêter, regardant avec une curiosité malsaine le triste spectacle qu'ils pouvaient bien offrir. Il s'en fichait totalement. Il n'avait même pas pris la peine de les remarquer. Ils ne comptaient pas, eux. « ARRÊTE CA ! » Le jeune homme s'était dégagé brusquement en hurlant. Voilà ! Il réagissait enfin ! Un soupir et tout recommence. L'impression d'être totalement dépassé par la situation, de ne pas comprendre l'enchaînement des événements. Une fois encore, Quincey le choppa et l'embarqua à sa guise. C'était pas contre la rampe, cette fois, c'était dehors. Sa main refermée sur son bras, serrant au point qu'il ne sente plus que ça. L'air frais qui ne suffit pas à assassiner la chaleur qui émanait de lui. La volée de marches menant au Hall qu'il faillit louper, se rattrapant de justesse avant de s'étaler au bas de celles-ci. Le bruit de ses chaussures dans la neige alors qu'il cherche à récupérer un équilibre qu'il n'a pas, rapidement imiter par celles de son camarade. Sa main qui reprend contact avec lui, saisissant son col avant de le forcer à continuer sa route... Est-ce qu'il se laissait balader de son plein gré ou bien avait-il seulement conscience que la force de son ancien ami ne lui permettait pas de répliquer ? Ca n'avait sûrement pas beaucoup d'importance, dans le fond.

Thomas le projeta contre le mur du château, sa respiration se coupa sous le choc. Ce n'était rien, ça, encore. Le bras du blond vint appuyer contre sa gorge, l'empêchant de reprendre correctement son souffle. Son regard se planta dans celui de son vis-à-vis, le soutenant avec un air de défi, alors que sa poitrine se soulevait à un rythme anarchique. Il était là, en fin de compte. « Mon problème… ? » Il appuya plus encore sur sa gorge si bien que les mains du rouquin vinrent d'elles-mêmes essayer de limiter la pression. Aucune tentative de dégagement, aucune réplique, rien. Le pressentiment que c'est inutile ou l'espoir que cette promiscuité dure davantage ? « Du jour au lendemain tu es passé de mon meilleur ami à un inconnu qui a transformé ma vie en Enfer et c’est moi qui ait un problème ? » Qu'il s'estime heureux ! C'était toujours mieux que rien ! Son ricanement le fit frissonner alors que son regard clair s'assombrissait à nouveau. C'était lui, le problème. Peut-être qu'il n'en avait pas, d'accord, mais son être tout entier en était un, et pire encore celui à l'origine de tout ça ! Il lui manquait, évidemment, mais il n'y était pour rien ! Ce bouffon avait changé, point. Les centimètres disparurent et avant qu'il n'ait eu le temps de comprendre, Quincey était plus proche que jamais. Son estomac se noua, son cœur s'abandonna. Ses doigts se resserrèrent sur le bras du Serdaigle tandis que ses yeux se noyaient dans les siens. La logique aurait voulu qu'il le repousse, qu'il cherche à s'en défaire, à lui faire payer cette intrusion mais la logique, elle aussi, avait disparu. « Qu’est-ce que je t’ai fait, Fursy, hein ? Ca doit être extrêmement grave pour que tu me détestes autant… » Pour la première fois depuis qu'il l'avait plaqué contre le mur, il tourna la tête, refusant de soutenir son regard plus longtemps. Il ne savait pas exactement ce qu'il lui avait fait, il était incapable de mettre des mots sur tout ça, ni même de réaliser pleinement ce qu'était ce « tout ça » mais il savait que, oui, c'était extrêmement grave. Il n'aurait jamais fait de la vie de son meilleur ami un enfer si ça n'avait pas été le cas. Il serait bien incapable de lui répondre. Il était déjà bien incapable de se répondre. Et puis qu'est-ce que ça pouvait lui foutre ? Une réponse ne changerait rien au cours de son existence, il serait toujours sur son chemin à lui faire payer ce qu'il lui avait fait, aussi flou et incertain que ça puisse être ! « Regarde-moi au moins ! » Avant qu'il n'ait eu le temps de réagir, Quincey le força à lui faire face à nouveau. Il n'eut pas d'autre choix que d'affronter son regard, lui offrant la lueur à nouveau troublée du sien. « Je t’ai dit de me regarder ! » Un second choc, plus brutal que le premier d'après lui.

Les lèvres entrouvertes, cherchant visiblement un air qui l'abandonnait de seconde en seconde, le cœur battant la chamade, plus conscient que jamais de la proximité à la fois dérangeante et plaisante qui était la leur, il le fixait avec une obéissance qu'il ne se connaissait pas. L'envie étrange de ne pas être dérangé, que ce moment ne cesse jamais. « Ferme-la. » Un ton sec, presque indifférent. Il ne lui demandait même pas de le lâcher, non, seulement de se taire, d'arrêter de chercher des putains de réponses qu'il n'avait pas. « C’est toi qui es lâche, Overton, t’es même pas capable d’avouer que tu crèves d’envie que je te frappe… » Le trouble qu'il avait pu ressentir disparut presque aussitôt à ces mots. Il se retrouvait de nouveau en terrain connu. Il savait qu'il crevait d'envie qu'il le frappe, il savait qu'il n'attendait que ça, qu'il ne souhaitait que pouvoir s'acharner sur cet abruti en sachant qu'il y aurait un retour. Il ne s'en cachait pas, ne cherchait même pas à se trouver des excuses. N'en était-ce pas déjà, dans le fond ? Tout était intéressé. S'il commençait, il serait bien obligé d'arrêter de jouer les pauvres victimes de merde comme il l'avait fait en arrivant, il arrêterait de pleurnicher et se comporterait enfin comme un homme. Un peu plus et il aurait presque l'impression d'agir pour son bien. « Dis-le. Dis-le et j’exaucerai ton souhait. » Le visage du rouquin se fendit d'un sourire moqueur alors qu'il se redressait, de nouveau maître de sa liberté. Toujours collé au mur, toujours incroyablement proche de Thomas, Fursy ne bougea pas, se contentant de le toiser à nouveau, plus arrogant encore que d'ordinaire. « Ca t'connait, hein, Quincey ? » ricana-t-il alors que son sourire s'agrandissait légèrement. « Tu sais ce que c'est que d'attendre que j'm'en prenne à toi, d'vouloir que ça. De venir me trouver toi-même quand ça va pas assez vite à ton goût... » Il n'était pas le seul. Il connaissait, lui aussi... Et peut-être que l'absence de réponse avait valeur d'aveux alors qu'il aurait préféré mourir que de le reconnaître.
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyMer 24 Fév - 14:21

C’est complètement idiot, il en est plus que conscient et, au fond, il ne sait même pas ce qu’il cherche en voulant lui faire dire ça à voix haute. Peut-être qu’il a juste besoin de l’entendre, de savoir qu’il a besoin de lui, même si c’est seulement pour donner des coups et en recevoir. Et après, il osait dire que c’était Fursy le tordu. Peut-être qu’il l’était un peu lui-même, au fond, à se complaire dans une relation destructrice, plutôt que d’abandonner la dite relation tout bonnement et simplement, comme l’aurait fait n’importe quelle personne normalement constituée. Peut-être qu’ils étaient fous tous les deux, au fond. Quoiqu’il en soit, il veut l’entendre dire, il veut qu’il avoue qu’il n’attend plus rien d’autre de lui que des coups, des injures et du ressentiment. Peut-être qu’il pourra faire son deuil, après ça, peut-être que Thomas pourra enfin tourner la page et cesser de regretter cette amitié perdue, cesser de croire ou d’espérer que les choses allaient s’arranger entre eux. Et pourtant, quand Fursy avait enfin toutes les cartes en main pour le libérer de cette emprise malsaine, il ne les jouait pas, comme si c’était plus amusant de le garder dans ce jeu idiot. Ca l’était sans doute, après tout. Si le rouquin se redresse, Thomas, lui, ne bouge pas, refusant de lui donner le plaisir de s’effacer devant lui. Ils sont certes toujours très (trop ?) proches, mais le Quincey ne s’en formalise pas, il n’y a pas de pensées parasites pour embrouiller son esprit quant à cette proximité, rien qui le trouble, pour le moment, à ce sujet. Le sourire retrouvé sur le visage de Fursy lui laisse présager qu’il va cesser de subir et qu’il va attaquer à son tour, alors le blond se tend légèrement, pas certain de la nature du coup à venir. « Ca t'connait, hein, Quincey ? Tu sais ce que c'est que d'attendre que j'm'en prenne à toi, d'vouloir que ça. De venir me trouver toi-même quand ça va pas assez vite à ton goût... » Aouch, celui-là, il ne s’y était pas attendu, il ne l’avait clairement pas vu venir. « Qu… Quoi ? » est basiquement tout ce qu’il trouve à répondre devant cette accusation stupide qu’il lui lance avec tant d’assurance, comme s’il était persuadé de son bien-fondé. Est-ce qu’il faisait vraiment ça ? Pas du tout ! cherche-t-il lui-même mentalement à se rassurer. Ou alors… Pas de manière consciente en tous cas… Vraiment ? C’était pourtant lui qui l’avait provoqué, cette fois, et il aurait beau maintenir qu’il n’avait fait qu’anticiper la réaction la plus plausible de la part du jeune homme, il savait aussi, qu’au fond, quelque part, bien enfoui, il se mentait à lui-même. « T’es complètement malade, Overton ! » hurle-t-il un peu trop fort, comme si cela pouvait éviter à l’autre Serdaigle d’entendre les notes de vérité et de détresse, sous-jacentes dans sa voix. Quoi ? Lui dire qu’ils préféraient qu’ils se mettent sur la gueule jusqu’à finir à l’infirmerie en sang plutôt que de s’ignorer complètement ? Plutôt crever. Les doigts du blond viennent de nouveau s’accrocher au col de son camarade, le poussant une fois de plus contre le mur, à croire qu’il avait vocation à l’y encastrer définitivement. « J’suis pas… » gronde-t-il entre ses dents serrées mais, à la réflexion, il ne termine pas sa phrase car il sait bien que rien de ce qu’il pourra dire ne fera changer d’avis à Fursy sur la question. Il aura juste l’air de s’enfoncer davantage, il en est bien conscient. Alors, il choisit de faire diversion, de détourner l’attention sur un sujet moins glissant et, bien entendu, il ne trouve que ses poings pour faire la liaison. C’était tellement plus simple de communiquer avec des coups qu’avec des mots, tellement plus salvateur aussi, en regardant bien. Son poing libre s’abat sur la mâchoire du jeune homme avec force tandis que l’autre le maintient toujours fermement contre le mur. Il réitère l’opération une fois de plus, sans se soucier de la force de ses coups, de la douleur ou du sang sur le visage du jeune homme, du malaise qui l’étreint lui aussi, de lui faire du mal volontairement et avec presque trop d’entrain, avant de lui balancer son genou dans l’estomac, reculant de quelques pas et le relâchant enfin. Il a le souffle court, les mains tremblantes, l’adrénaline pulse dans ses veines faisant accélérer les battements de son cœur et, quelque part, au fond de sa conscience, il y a un monstre de violence qui demande davantage. Pour une rare fois, il ne l’écoute pas, remuant la tête de gauche à droite et esquissant un vague mouvement en direction du jeune Overton. « Tu sais quoi, Fursy ? » murmure-t-il, presque à regret, sans le regarder. « Va te faire foutre ! » Son regard vient se planter dans celui de son ancien meilleur ami, plein de colère, une lueur douloureuse dans les prunelles aussi. « J’en ai fini avec toi, je laisse tomber ! » S’il le pensait ? Peut-être un peu sur le moment… Il croyait en tous cas sincèrement que les choses seraient bien plus simples s’ils se rayaient mutuellement de leurs vies. S’il était disposé à le faire ? Sans doute pas. Bien sûr, dans quelques heures, la colère passée, il regretterait ses paroles et il serait de nouveau là à quémander un signe d’attention de la part d’Overton. N’importe quoi, un regard, un coup d’épaule, qu’importe, pourvu qu’il le voie, qu’il le remarque. Il se détourne lentement, prêt à tourner les talons, à fuir de nouveau, sans se retourner cette fois. Et, malgré toute sa bonne volonté, malgré son envie, son besoin de laisser ça derrière lui, il a beau lui tourner le dos, il est incapable de faire le moindre pas en avant pour s’éloigner de lui. Ses poings sont tellement serrés qu’il peut sentir ses ongles s’enfoncer dans la chair de ses paumes, son regard bleu de glace est perdu sur ses chaussures, sur ses pieds, stupides, qui ne lui obéissent même pas et qui restent désespérément immobiles.
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyMer 24 Fév - 17:22

Ca aurait pu être étrange de se retrouver pris au piège entre la pierre froide du château et le corps chaud de son camarade, pourtant il avait fini par réussir à faire abstraction de ce détail. La surprise de l'escalier était passée, le trouble qu'il avait fait naître en lui avait suivi. Ca n'avait pas été chose simple, malgré tout. Il avait fallu que Quincey joue les abrutis finis pour qu'il reprenne le dessus et parvienne enfin à chasser des émotions floues qui ne méritaient pas, de toute façon, qu'il y prête attention. Le monde n'existait plus vraiment. Il y avait bien Daniela, quelque part, qui le cherchait peut-être mais ça n'avait pas grande importance. Il y avait bien un cours de botanique qui se rapprochait à grand pas, mais il ne savait même pas quelle heure il était. Le temps semblait se jouer de lui. Il y avait des moments qui filaient à toute allure, comme les secondes – en était-ce seulement vraiment ? – qu'il avait fallu au blond pour l'embarquer jusque là et d'autres qui semblaient durer des heures. Comme celui qui vivait depuis qu'il l'avait envoyé contre le mur. Son regard clair soutenait le sien, soudain beaucoup plus assuré qu'il ne l'avait été jusque là. Il était dans son élément. L'enfoncer, le chercher, c'était à son niveau. Bien plus en tout cas que de se rendre compte que son estomac jouait à la corde ou que son rythme cardiaque devenait anarchique à mesure que les centimètres devenaient inexistants. Evidemment, il se trouverait des excuses, il trouvait des raisons crédibles – rien qu'un peu – pour expliquer cette attitude débile. Une accusation qui ne l'était pas moins, probablement là pour balancer sur l'autre des problèmes qu'il refusait d'admettre avoir, et l'espace d'un instant, Thomas perdit l'assurance qu'il semblait avoir jusque là. « Qu… Quoi ? » Est-ce que les rôles s'inversaient enfin ? C'était rare de voir Fursy attaquer autrement qu'en se ruant sur son adversaire. Est-ce que ses altercations avec Frowein commençait à porter leurs fruits ? Peu probable. Il était loin de réfléchir, loin de chercher à le vaincre à coups de palabres inutiles. Dans le fond, il avait sûrement juste voulu qu'il soit aussi dérangé qu'il avait bien pu l'être, presque forcé à admettre l'inadmissible. C'était plus simple de se battre. Moins douloureux peut-être aussi.

Le sourire du plus jeune s'agrandit. Il ne voulait tout de même pas qu'il répète, si ? S'il n'y avait que ça pour lui faire plaisir, il voulait même bien reformuler pour être sûr qu'il saisisse l'idée. A moins qu'il n'ait seulement rien à répondre à ça. Que ce soit trop bas ou trop vrai... « T’es complètement malade, Overton ! » Ben voyons ! C'était pas lui qui était venu chercher la merde, hein ! Mais il avait refusé de le laisser partir si facilement... Et là encore, il ne cherchait à mettre de l'huile sur le feu, qu'à le pousser à bout. C'était pathétique. Tout aurait été tellement plus simple s'il s'était contenté de l'ignorer. Juste de l'ignorer... Pourtant, il fallait bien reconnaître qu'il n'essayait même plus. La seule vision du jeune homme suffisait à attiser en lui l'envie brûlante de lui rappeler qu'il le détestait. C'était étrange d'ailleurs, il avait beau cherché, s'il y avait foule de gens qu'il n'aimait pas, il n'y avait personne qu'il détestait autant qu'il pouvait détester le pauvre Thomas. Il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que les doigts de celui-ci attrapaient à nouveau son col. Il ne fallait pas que ça devienne une habitude, non plus ! Le mur se fit plus présent, une fois encore. Une lueur moqueuse se mit à briller au fond de ses prunelles claires. « J’suis pas… » Son sourire se fana. Il ne comprenait pas. Et il n'eut pas le temps de chercher bien longtemps que la poing de son camarade interrompit ses pensées. Si c'était bel et bien le but de la manœuvre, il avait baissé sa garde et comprenait douloureusement qu'il aurait mieux fait de s'en abstenir ! Un nouveau coup, vaguement plus fort que le précédent. Sa salive prit un goût de sang tandis que son corps tout entier se crispait. Même pas besoin d'avoir à demander quoi que ce soit, si c'était pas merveilleux ! Il tâcha vainement de se dégager mais visiblement Quincey n'en avait pas fini. Une seconde plus tard, le rouquin lâchait un gémissement – plus plaintif qu'il ne l'aurait voulu – alors que le genou de son ancien ami atteignait son estomac. Son agresseur se recula enfin, le laissant adossé tant bien que mal contre le mur, le souffle court, peinant à retrouver le comportement supérieur et détestable qu'il arborait juste avant. Il essuya sa lèvre en sang avec la manche de son pull, grimaçant presque malgré lui, tandis que les battements désordonnés de son cœur résonnaient bruyamment à ses oreilles.

« Tu sais quoi, Fursy ? » Poussé par une curiosité craintive, ledit Fursy releva la tête, croisant le regard de Thomas. La colère qu'il pouvait y lire le fit frissonner mais il se laissa aller à croire qu'il ne s'agissait là que du froid. Il pouvait bien le haïr tant qu'il voulait, il s'en fichait pas mal ! « Va te faire foutre ! » N'était-ce pas un peu trop simple ? Il n'avait rien fait, lui, après tout. Il n'était pas venu, il s'était presque laissé faire. Le problème ne venait pas de lui. Son cœur s'accéléra davantage. Peut-être un peu... « J’en ai fini avec toi, je laisse tomber ! » Le blond finit par se détourner, laissant son camarade en proie à une panique qu'il n'attendait pas vraiment. Ca n'est pas la première fois qu'ils en arrivaient là, bien sûr, mais c'était toujours la même appréhension qu'il n'osait s'avouer réellement. Et s'il finissait par mettre ses menaces à exécution ? Il se disait à tout va qu'il s'en foutait, qu'il pouvait se passer de lui quand il le voulait, que ce bouffon n'était là que pour qu'il puisse passer ses nerfs sur quelqu'un mais devait se douter – rien qu'un peu – que ça n'était pas aussi vrai, pas aussi simple que ça. Pourquoi aurait-il passé des mois à s'incruster dans son champ de vision, dans son quotidien, dans sa vie s'il avait pu s'en passer d'un claquement de doigts ? Pourquoi s'acharner à se rendre compte un peu plus à chaque entrevue qu'un malaise plaisamment troublant naissait dès qu'il apparaissait s'il avait pu faire comme s'il n'existait pas ? Il ne voulait pas qu'il laisse tomber. Et pour la première fois, c'était clair. C'était complètement con, certes, mais c'était clair. Dos à lui, son aîné ne bougeait pas. Pas un geste, pas un pas, rien. Il restait là, immobile et visiblement tendu. Il attendait quoi ? Qu'il se rebiffe ? Qu'il finisse par l'attaquer à son tour ? De dos...? C'était lâche. Aucune importance. Tout était bon à prendre pour être sûr qu'il ne finisse pas par s'enfuir ! Il ne mit pas bien longtemps à se relever totalement, abandonnant son morceau de château pour bondir littéralement sur son ancien ami. Chaque pas se faisait entendre, écrasant la neige qui recouvrait le parc. Discrétion zéro. De toute façon, ça n'avait jamais été son fort. « T'as perdu ton chemin, on dirait. » Il l'envoya brutalement au sol avant de le gratifier d'un coup de pied dans le ventre. Ca faisait presque moins de bruit que ses chaussures dans la neige et le soulagement n'était pas aussi grand qu'il l'avait espéré. « A moins qu'tu sois juste en train d'te rendre compte qu'on en a pas encore fini, toi et moi ? » Il se laissa tomber à côté de lui et tâcha de le coincer comme il pouvait, le surplombant presque totalement. La respiration saccadée, les yeux rivés sur lui, il savait pertinemment qu'il avait ne serait-ce qu'une seconde pour lui faire payer les coups qu'il avait lui-même attendus, qu'il avait l'occasion de frapper à nouveau, rien qu'une fois, pourtant la seconde passa et il n'en fit rien, trop occupé à prendre pleinement conscience de la situation. Ca aurait pu être chacun son tour. Ca l'aurait .
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyDim 28 Fév - 18:05

Bouge. Bouge ! s’intime-t-il mentalement à lui-même et en silence. Plante-le là et va-t’en. Son esprit a beau lui ordonner d’avancer, son corps ne lui obéit pas. S’il avance, s’il s’en va alors peut-être que tout sera définitivement terminé, peut-être qu’il se sentira mieux et qu’il n’aura plus à s’en soucier. Peut-être aussi qu’il en crèverait, tout simplement, et qu’il en viendrait à supplier pour un regard, un geste, même si ce n’était que coups et mépris. Oui, peut-être. Mais, pour le moment, tout ce à quoi il aspire c’est de fuir, de s’éloigner le plus loin possible de Fursy ; il serait bien capable de le briser en milliers de morceaux, sinon. Et pourtant, il demeure immobile, comme le dernier des idiots, comme un type sans la moindre volonté et Merlin savait qu’il n’en avait aucune quand ça touchait Overton, de près ou de loin. Même s’il entend le bruit de ses pas sur la neige, il ne se retourne même pas ; il se doute bien que Fursy n’avance pas dans son dos pour lui faire un câlin (ce serait surprenant !) et pourtant il ne cherche pas à fuir, presque quémandeur de ce « contact », aussi rude soit-il. « T'as perdu ton chemin, on dirait. » Il se retrouve au sol en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, s’écrasant dans la neige, frissonnant sous l’effet de la poudreuse qui s’infiltre déjà à travers ses vêtements. Il n’a toutefois pas le temps de s’apitoyer trop sur son sort que, déjà, un coup de pied dans l’estomac achève de le clouer au sol, lui arrachant un gémissement à peine étouffé et lui tirant un haut le cœur douloureux. Il trouve tout de même la volonté de rouler sur le dos, pour lui faire face, maitriser un peu plus la suite pour ne pas avoir à la subir entièrement. « A moins qu'tu sois juste en train d'te rendre compte qu'on en a pas encore fini, toi et moi ? » Est-ce qu’ils en avaient fini ? Pas le moins du monde. Ils n’en avaient jamais fini, pas tant que l’un des deux, au moins, ne s’était pas retrouvé à l’infirmerie. La plupart du temps, ils y atterrissaient ensemble, ce qui n’aidait pas vraiment à désamorcer leur conflit. Alors, bien sûr qu’ils n’en avaient pas fini, encore plus quand Thomas n’avait pas trouvé le courage d’y mettre un terme, pour aujourd’hui. Le rouquin ne lui laisse pas vraiment l’occasion de répondre, si tant est qu’il ait attendu une réponse, ce qui était fort peu probable au final, qu’il se laisse déjà tomber à ses côtés, l’immobilisant de son poids. Le blond grimace sous la douleur, sous le froid qui paralyse son dos aussi, sous le coup qu’il pressent déjà arriver. Par réflexe, il lève le bras pour protéger son visage mais rien ne vient alors il le relaisse mollement tomber dans la neige, un air presque interrogateur sur le visage. Qu’est-ce qu’il fait ? A quoi est-ce qu’il joue encore ? Thomas a beau craindre un coup tordu quelconque, Fursy ne lui fait même pas l’honneur d’un peu de fourberie, se contentant de le dévisager comme s’il ne l’avait jamais vu et de le bloquer au sol. Agacé, le plus âgé cherche à se dégager comme il peut, mais il faut dire que la position ne joue pas en sa faveur et donne clairement l’avantage à son adversaire, alors il abandonne rapidement l’idée avant de s’épuiser totalement. Ses doigts viennent enserrer les poignets d’Overton, exerçant une pression pour l’inciter à lâcher mais Fursy tient bon, à moins que ce soit lui qui n’y mette pas assez de bonne volonté… ? Possible. Ce qui demeure certain, c’est qu’il ne comprend pas où son ancien meilleur ami veut en venir. Il pourrait passer des heures à s’interroger mais il préfère demander de vive voix. « Qu’est-ce que tu fous, bordel ? Lâche-moi ! » finit-il par crier, sa voix résonnant dans l’air glacial, claquant comme un coup de fouet. Parce que cette situation le perturbe, parce qu’il ne comprend pas pourquoi Fursy semble hésiter quand la suite est pourtant évidente de simplicité. Se frapper jusqu’à ce qu’un des deux rende les armes, c’était pourtant ce qu’ils faisaient de mieux ; si le rouquin se mettait à rompre leur routine bien rôdée, il ne répondait plus de rien. Il se passe un long moment de silence durant lequel ils ne font que se regarder comme deux chiens de faïence et puis finalement, le Quincey s’agace, remue la tête de gauche à droite et, se saisissant du bras du plus jeune tout en profitant de l’effet de surprise, il cherche à le faire basculer pour inverser leurs positions. Enfin, ça, c’était dans l’idéal parce que, au final, la seule chose qu’il parvient à faire c’est l’attirer davantage contre lui. Il fronce les sourcils, contrarié par la tournure que prennent les choses, par le fait d’être coincé sous lui, par l’idée de ne pas comprendre ce qu’il se passe… Ces sentiments mélangés achèvent de provoquer davantage sa colère et il fait appel à toutes ses forces pour le faire basculer brusquement sur le côté, dans un mouvement rageur. « Dégage ! » Et pour bien joindre le geste à la parole, il se redresse, attrapant le rouquin par la nuque pour lui faire manger la poudreuse, les dents serrées. « C’est ça que tu voulais, Overton, pas vrai ? T’es content maintenant !? HEIN ? » Il y a presque plus de détresse que de colère dans sa voix, au final, mais encore une fois, il faudrait être fin psychologue pour en déceler les nuances. Il finit par le relâcher, brusque, après tout son but n’est pas de l’étouffer non plus, même si ça le démange, parfois, se relevant tout à fait et le toisant de toute sa hauteur. « T’en veux encore ou t’as eu ton compte ? » siffle-t-il, mauvais, quand c’était pourtant lui qui avait commencé…
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyDim 28 Fév - 19:39

La neige n'est pas une alliée de taille, trahissant le moindre de ses gestes. Impossible de ne pas l'entendre se relever, bouger, avancer... Et pourtant son camarade n'avait pas bougé. Il n'avait pas fui mais n'avait pas non plus cherché à l'éviter ou à retourner la situation contre lui. Il n'avait rien fait, il avait presque semblé attendre qu'il lui tombe dessus. La logique était morte depuis longtemps mais elle paraissait mourir une fois de plus. Fursy ne se laissa pas le temps de réfléchir qu'il jouait les lâches, en profitant pour récupérer l'ascendant qu'il avait regardé s'échapper depuis le début sans vraiment essayer de le rattraper. Il parvint à se convaincre que le nœud qui se forma dans son estomac au gémissement du jeune homme n'était que l'envie de s'acharner qui le prenait, après tout qu'est-ce que ça pouvait être d'autre ? Il était normal de vouloir se venger, d'assister enfin à l'inversion des rôles alors qu'il n'avait – pour une fois – rien demandé ! Le blond s'en était donné à cœur joie, après avoir joué les victimes et réclamé qu'il le laisse tranquille... Un peu plus et il aurait cru à sa comédie ridicule. Il était temps de lui faire regretter d'avoir croisé son chemin aujourd'hui, de lui faire regretter de s'y être arrêté, d'avoir ouvert les hostilités... Il y avait toujours mille et unes raisons de s'en prendre à lui. Il ne se souvenait plus très bien comment ça avait commencé mais une chose était sûre : c'était de pire en pire. Au début, il parvenait à l'ignorer, parfois un peu difficilement d'accord, à passer des jours entiers – presque des semaines – sans lui offrir la moindre attention. Mais plus les jours passaient, moins il y parvenait. Si ça n'était pas quotidien, ça n'en était pas loin. Il y avait un besoin irrépressible d'aller se frotter à lui qui le poussait immanquablement sur sa route. Il ne luttait pas, allant docilement à sa rencontre à chaque fois qu'il le fallait. Bien décidé à continuer sur sa lancée, à lui rendre chaque coup qu'il avait pu lui donner, il bloqua son adversaire au sol et... Et la suite le dépassa totalement. Il savait ce qu'il devait faire, c'était une pièce qu'ils avaient répété des centaines de fois, il en connaissait chaque acte sur le bout des doigts et pourtant son poing refusait catégoriquement de fendre l'air et de s'abattre sur le visage protégé de son bourreau. Il fallait qu'il réagisse, qu'il fasse un truc, n'importe quoi ! Quincey n'allait pas tarder à profiter de cet instant de faiblesse foireux pour reprendre le dessus ! Mais rien à faire, il ne parvenait pas à frapper à nouveau. Son estomac se noua plus encore alors qu'il fixait son ancien ami sans le voir vraiment.

Ses poignets se retrouvent piégés par les doigts du blond qui tente de le faire céder mais en vain. C'est complètement débile ! Quitte à renoncer à ce combat, il fallait au moins sauver son honneur et arrêter de le regarder comme une gamine débile qui n'avait jamais vu un gars de sa vie ! « Qu’est-ce que tu fous, bordel ? Lâche-moi ! » Pas de réponse. Il n'en avait pas à donner de toute façon. Il ne comprenait pas lui-même ce qu'il foutait. S'il n'était plus en mesure de se défendre – ou plutôt d'attaquer – c'était clairement la fin. Il ne donnait pas cher de leur relation, il n'en resterait plus rien. Un silence pesant et Thomas finit par bouger enfin. Peut-être qu'il aurait dû s'en abstenir, en réalité. Sans comprendre ce qui lui arrivait, le rouquin se sentit attiré contre celui-ci, comme s'ils n'étaient pas suffisamment proches. Le choc coupe toute idée de fuite. Il n'y avait plus que son cœur s'emballant et une crainte incompréhensible s'insinuant doucement en lui. Ca faisait trois fois en quelques minutes à peine. Trois fois qu'ils se retrouvaient presque collés l'un à l'autre sans qu'il ne parvienne à le repousser. Ce n'était pas seulement une question de moyen mais encore aurait-il fallu qu'il accepte de le remarquer. Heureusement, le Serdaigle fut capable de rattraper le coup et le vira brusquement. « Dégage ! » Eh ! C'était pas lui qui avait demandé un quelconque rapprochement ! Si ça lui plaisait de faire des câlins à ses ennemis au beau milieu du parc, qu'il assume ! Est-ce que ça lui avait plu, à lui ? « C'toi qu... » Pas le temps d'en dire davantage que son visage se retrouve dans la neige. Le contact était désagréable et brûlant. Difficile de faire la différence entre les brûlures de la neige et celles de son sang bouillonnant dans tout son être.

Ces dernières secondes étaient compliquées à avaler. La distance qu'ils avaient retrouvé ne suffisait pas à éloigner les souvenirs. « C’est ça que tu voulais, Overton, pas vrai ? T’es content maintenant !? HEIN ? » Pas plus que la colère qu'il pouvait diriger contre lui. Sa question le troubla. Ça quoi ? Qu'ils en viennent aux mains ? Il ne s'en était jamais caché et Quincey devait le savoir tout autant. Qu'ils se retrouvent à batifoler dans la neige, accompagnés d'une proximité qui n'aurait jamais dû exister ? Bien sûr que non ! N'est-ce pas...? Thomas le lâcha enfin, se relevant sans demander son reste. Lui se redressa tant bien que mal, les joues rougies, mordues par le froid – était-ce seulement ça ? Il toussa et frissonna malgré lui. Ses vêtements étaient humides, rendus gelés par le vent discret qui soufflait. S'il n'attrapait pas la mort avant la fin de la journée, ce serait un miracle ! Enfin... Peut-être que la mort était préférable à rivaliser avec Hummel à l'abri des regards indiscrets. « T’en veux encore ou t’as eu ton compte ? » C'était quoi cette question de merde ?! Il l'avait coincé contre la rampe de l'escalier, l'avait collé contre un mur avant de l'attirer à lui comme une bouffonne en chaleur, ça suffisait peut-être, là ! Fursy se releva à son tour, essuyant vainement les mains sur son pantalon. « C'est plutôt à toi qu'faudrait poser la question. » Son regard clair s'oublia dans le sien une seconde, aussi froid que le parc de cette fin d'hiver. Si c'était un jeu, il ne l'aimait pas beaucoup. Et il avait la conviction dérangeante qu'il perdrait, de toute façon. Il était temps de reprendre le chemin des salles de classe, de retrouver Daniela... Et de pondre en route une excuse pour expliquer son état. Il finit par secouer la tête, soupirant bruyamment. C'était assez pour aujourd'hui. Ce serait quoi après, hein ? Il avait assez donné. Si c'était comme ça que se finissait chaque bagarre, par des rapprochements dégueulasses, il se contenterait d'aller chercher la merde à Rosenbach ! Non, il était temps de partir... Chaque millimètre qu'il envisageait de parcourir se faisait physiquement sentir, douloureusement sentir... Sa respiration s'était accélérée alors que la lutte intérieure qu'il menait était désespérante. Il n'avait pas bougé, pourtant il avait l'impression d'avoir couru des kilomètres. Sa gorge finit par se serrer et il cessa de combattre pour rien, se ruant sur son camarade. « J'te déteste ! » couina-t-il alors qu'il reprenait là où sa stupidité l'avait forcé à s'arrêter, laissant enfin son poing atteindre le blond, plus violemment encore qu'il ne l'avait fait jusque là. Ca n'était pas une question de le vouloir, seulement de lui faire payer un tel affront. Rien d'autre...
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyDim 28 Fév - 22:26

Il lui demande s’il en veut encore ou s’il abandonne. Au fond, il n’a pas envie qu’il renonce, il voudrait qu’il reste ; il serait bien prêt à le laisser le tabasser jusqu’à ce qu’il en ait marre, pourvu qu’il ne lui tourne pas le dos… Qu’il ne le laisse pas. « C'est plutôt à toi qu'faudrait poser la question. » Quoi ? Il voulait dire quoi par là au juste ? Il remue la tête, sans chercher à comprendre ; ça faisait un moment qu’il ne cherchait plus à comprendre quand il s’agissait d’Overton, de toute façon. Il soupire, son regard se perdant sur ses pieds un instant, dépité. Il ne savait plus quoi faire avec Fursy ; cette situation, cette relation le faisait souffrir à un point inimaginable et pourtant il ne parvenait pas à s’en défaire, quoiqu’il fasse. Il était stupide. Stupide et pathétique… « J'te déteste ! » Il accuse le coup, son cœur manquant un battement tandis que ses poings se serrent. C’est une chose que de le savoir, c’en est une autre que de l’entendre de vive voix, craché avec tant de haine. Si bien qu’il n’a même pas la présence d’esprit de réagir d’une quelconque manière que ce soit quand il le voit débouler vers lui. Le coup l’atteint en plein visage, le laissant groggy de longues secondes et l’envoyant au tapis, comme il se tient la mâchoire, le regard baissé et les yeux se remplissant de larmes. La colère, la douleur, la frustration et l’incompréhension sont autant d’émotions contraires qui le mettent à mal, qui le brisent en deux. Il le détestait ? Assis dans la neige, les doigts toujours accrochés à sa mâchoire douloureuse, il rumine les paroles de son ancien meilleur ami et, il a beau chercher à retenir ses larmes de couler, il ne peut pas les empêcher de dévaler ses joues, bien malgré lui. Il le détestait ? Sous l’effet de la colère, sourde, dévastatrice, surtout mû par les blessures que Fursy lui inflige, celles qu’il donne à son âme, bien plus douloureuses que les poings qu’il peut lui envoyer dans la gueule, Thomas se relève, les joues toujours humides mais le regard noir. Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour sauter sur le jeune Overton, le renverser sous lui sans lui laisser la moindre chance et le bloquer au sol en se positionnant à califourchon au-dessus de lui. « Tu me détestes ? » gueule-t-il, lui envoyant un premier poing dans la figure, puis un deuxième, avant de frapper son torse. Aveuglé par la colère, il ne compte même plus ses coups, pas plus qu’il ne les retient. Il avait pourtant toujours pris soin de prodiguer les coups avec parcimonie, pour ne pas trop le blesser, pour ne pas les conduire sur des sentiers desquels il serait impossible de revenir. Là, il ne comptait plus. Il le détestait ? « POURQUOI ? » hurle-t-il, ses doigts refermés sur sa gorge, même s’il ne sert pas assez pour lui faire bien mal. « QU’EST-CE QUE JE T’AI FAIT, HEIN ? » Il crie toujours mais les sanglots percent dans sa voix, trahissant sa détresse, son incompréhension face au changement radical de comportement qu’avait pu avoir Fursy à son égard, un jour, sans qu’il ne sache jamais ce qu’il avait fait pour attiser une telle haine dans ses yeux. « POURQUOI ? » s’époumone-t-il à nouveau, le gratifiant d’un dernier coup de poing. Très vite, le rideau de ses larmes trouble bien trop sa vision pour qu’il puisse faire quoi que ce soit d’autre que de le maintenir au sol à l’aide de son poids. La colère laisse place à la fatigue, à la lassitude, et il soupire, sans plus hausser la voix désormais, épuisé par tout ça, par toutes ces choses qu’il ne comprend plus. « T’étais mon meilleur ami, Fursy… J’aurais fait n’importe quoi pour toi et maintenant, tu me détestes ? » Il soupire, complètement abattu, essuyant ses larmes d’un revers de manche rageur, reniflant avec exagération. T’es ridicule, Quincey. Il pourrait presque entendre déjà la voix du Serdaigle se foutre éhontément de lui. Il ne pourrait même pas l’en blâmer, il aurait bien ri, lui aussi, à sa place. Les yeux enfin libres du voile de larmes qui les obstruait, il réalise enfin qu’il s’est laissé aller à sa rage avec trop de force, qu’il a laissé libre court à sa colère. Il le regrette presque aussitôt en voyant son visage tuméfié et il se mord la lèvre, terriblement gêné. « Je… » Il se relève brusquement, le libérant, reculant de quelques pas, une expression presque horrifiée sur le visage. « Je… » Certes, ils en étaient venus aux mains de nombreuses fois et ils s’étaient fait bien mal, mais jamais Thomas ne s’était laissé aller à une telle rage, incontrôlable. Fursy était en train de le transformer en quelqu’un qu’il ne reconnaissait pas et, même là, dans ce constat édifiant, il n’arrive pas à tourner les talons et à fuir, comme il devrait le faire, comme il aurait dû le faire depuis le début…
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Message(#) Sujet: Re: Be good, won't you ? - ft. Fursy Be good, won't you ? - ft. Fursy EmptyDim 28 Fév - 23:39

Oui, il le détestait. Il le détestait sans vraiment savoir pourquoi, sans être en mesure de comprendre à quel point, sans réaliser que ça n'était qu'un masque rassurant mais il le détestait malgré tout. Le lui dire ne l'avait pas soulagé le moins du monde, il n'y avait même pas réfléchi, déstabilisé par ce qui venait de se passer. Juste trois mots parmi d'autres. Pensés comme il aurait pu en penser d'autres. Il ne l'avait même pas vraiment réalisé. Puis un nouveau coup qui s'abattait sur le blond, qui atterrit à nouveau dans la neige. Fursy se retrouva complètement stupide, les bras ballants à quelques dizaines de centimètres de son camarade. C'était presque trop simple. C'était une porte de sortie offerte. Il n'avait plus qu'à ricaner et à tourner les talons, à s'enfuir loin de ce crétin pendant qu'il le pouvait encore. Le pouvait-il vraiment ? Ce qui s'était annoncé comme la continuité normale et évidente de ce qui avait commencé des mois plutôt avait pris une tournure à laquelle il ne s'attendait pas. Ca avait été trop loin, cette fois. Les yeux rivés sur l'herbe grisâtre libérée par endroit de son manteau blanc, il essayait sans succès de se convaincre de s'en aller. Il avait eu ce qu'il voulait et bien davantage encore, c'était bon. Il était temps d'arrêter les dégâts à présent. Il releva la tête, s'arrêtant un instant sur Quincey, toujours au sol. Un vide étrange. Total et désagréable. Il n'y avait plus que ça qu'il était encore capable de ressentir à la vue des larmes qui coulaient sur les joues du Serdaigle. Eh non ! C'était pas du jeu, ça ! Il était question qu'ils se battent, qu'ils s'insultent à la limite, il avait l'habitude de l'entendre gémir sous les coups, soupirer avec exagération quand il le cherchait mais certainement pas qu'il se mette à chialer ! Il aurait dû se moquer, l'enfoncer plus encore, mais le cœur n'y était pas. Bien trop occupé à lui faire payer chacune de ces larmes, sûrement. Chaque battement était plus douloureux que le précédent, résonnant avec un plaisir sadique dans chaque parcelle de son être. Pour la première fois, il avait envie de laisser tomber, de tout envoyer valser, de lui dire qu'il était désolé. D'essuyer ses larmes, peut-être aussi...

Cette pensée, dont il aurait largement préféré se passer, était arrivée pile au moment où la pleureuse fondait sur lui, oubliant au passage de le lui faire remarquer. Le sol rencontra son dos avec un peu trop d'enthousiasme, vidant tout l'air qu'il y avait dans ses poumons, alors que le poids de son ancien ami l'empêchait de reprendre une respiration correcte. « Tu me détestes ? » Il eut juste le temps de hocher la tête – plus par principe qu'autre chose, pas bien convaincu de l'utilité de le blesser à nouveau mais pas enclin à changer de discours malgré tout – qu'un poing le percuta au visage, puis un deuxième, puis toute une ribambelle d'autres s'acharnant sur son torse. Il a beau essayé de se dégager, de le repousser, rien n'y fait. « Arrête ! Lâche-moi ! » Ca ne servit pas à grand chose et la conviction n'était pas particulièrement présente. Il avait presque l'impression de le mériter. « POURQUOI ? » Pour la première fois depuis cette sortie de cours, il aimerait que ça s'arrête. N'importe comment, ça n'avait pas d'importance. Qu'on finisse par leur tomber dessus, que Thomas réalise qu'il valait mieux vraiment laisser tomber... Il s'en fichait. D'un autre côté, la douleur semblait apaiser les troubles nés juste avant. Ses gémissements interrompaient les rares pensées qu'il était en mesure de formuler. Il n'avait plus le temps de penser à leur proximité, à son incapacité à réagir, à son envie débile de baisser les armes pour se montrer plus présent qu'il ne l'aurait jamais dû... « QU’EST-CE QUE JE T’AI FAIT, HEIN ? » Le temps ne passait plus, les secondes passées à sa merci s'étiraient sans fin. S'il admettait avoir voulu qu'il s'en prenne physiquement à lui, ça dépassait tout ce qu'il avait pu vouloir un jour désormais. « J's... » Encore une fois, pas le temps de finir qu'un nouveau coup le coupe dans son élan, achevant son début de phrase par un nouveau gémissement. Remarquait-il seulement qu'il essayait de lui répondre ? « POURQUOI ? » De toute façon, la réponse n'aurait eu aucun intérêt. Il ne savait pas, il ne voulait pas savoir, il avait parfaitement conscience que l'ignorance était plus intéressante sans vraiment savoir pourquoi. Il pouvait se contenter d'un brouillard total quant à cette affaire. Il le lui avait fait, c'était tout.

Puis les coups finirent par cesser sans que le poids du jeune homme ne l'abandonne pour autant. Il était épuisé, gelé. Il n'avait même pas le courage de le fixer, les yeux fermés, sa poitrine se soulevant tant bien que mal au rythme de sa respiration anarchique. « T’étais mon meilleur ami, Fursy… J’aurais fait n’importe quoi pour toi et maintenant, tu me détestes ? » L'anarchie se fit pire encore. Il ne savait pas ce qu'il lui reprochait. Il avait toujours été un ami parfait, le meilleur qui puisse exister sur Terre. Il n'avait d'ailleurs jamais tenté de le remplacer, bien conscient qu'il n'y parviendrait pas... Peut-être avait-il été seulement trop parfait ? Ca n'avait aucun sens. Plus rien n'en avait. Le froid traversait ses vêtements et s'insinuait jusque dans ses os. Il n'essayait même plus de se défaire de l'emprise de Quincey, comme s'il acceptait le sort qu'il lui réservait. « Je… » Il...? Il quoi ? Ca faisait deux fois qu'il lui faisait ce coup-là. Il pouvait pas les terminer, ses putain phrases ?! Il n'eut pas le temps de se plaindre que le blond l'abandonnait enfin. « Je… » Oui bah pas la peine de répéter s'il disait rien de plus ! Il avait compris. Il, ok, cool. Quelques secondes supplémentaires étalé dans la neige sans avoir le courage de bouger puis il entreprit enfin de se redresser. Péniblement. Grimaçant au moindre geste. C'est qu'il ne l'a pas loupé, ce bouffon ! Il ne fut même pas capable de se relever totalement. Son dos était en miettes, respirer faisait affreusement mal et sa tête semblait sur le point d'exploser. « Et après, tu t'demanderas encore pourquoi j'peux pas t'encadrer, hein... » Il n'y avait pas la moindre animosité dans sa voix, il n'en avait plus le courage. Il n'en ressentait plus vraiment, en vérité. Ca reviendrait, il ne se faisait pas de soucis là-dessus, mais pour l'instant, c'était passé. Comme à chaque fois... « T'es vraiment trop con. » grogna-t-il alors qu'il se mettait enfin debout. Même là, il ne paraissait pas lui en vouloir, pas pour ça en tout cas. Il frissonna et tenta d'avancer en direction du château mais un pas suffit à remettre en cause cette bonne idée. Plus rien n'était stable. Son équilibre se fit la malle, tout se mettant à tourner autour de lui. Sans vraiment s'en rendre compte sa main se posa sur l'épaule de Thomas. Il ferait avec. De toute façon, ça ne serait que l'espace d'une seconde. Ou deux...
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