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Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL
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Message(#) Sujet: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyDim 7 Fév - 22:56

L'hiver s'était définitivement installé sur Poudlard, étalant un épais manteau blanc sur tout ce qui se trouvait à sa portée. Pour la première fois depuis des années, Noel n'était pas très enthousiaste en voyant ça... C'était idiot, tous les ans il n'attendait que ça et voilà qu'à cause d'une famille stupide – notamment d'une sœur qui dépassait de loin le stade de la stupidité – l'excitation enfantine s'était fait la malle... Normalement, il aurait dû l'attendre à la porte de sa salle commune, faire les cent pas en trépignant d'impatience qu'elle sorte enfin pour qu'ils traversent le château en courant à la recherche de leur petit frère afin de profiter d'un moment rien qu'entre eux, à n'être plus que les enfants qu'ils avaient été autrefois. Une parenthèse enchantée dans le morne quotidien de l'école... Il aurait dû avoir sept ou huit ans une fois de plus et des étoiles brillant plus que de raison dans ses yeux clairs. Assis sur le rebord d'une fenêtre du rez-de-chaussée, à quelques mètres de la Grande Salle, il s'imaginait dévaler les escaliers, sa main dans celle de January, s'époumonant pour attirer l'attention d'un Snow occupé à draguouiller dur. Bien sûr, Snow aurait délaissé sa proie pour les suivre et ça aurait été la meilleure journée de l'année. Mais non... January n'était pas dans les parages et il n'avait pas non plus envie qu'elle y soit. Elle avait été claire, elle voulait qu'il reste loin et il allait s'y tenir à merveille ! Qui avait envie de rester proche d'une telle goule, de toute façon ? Un soupir passa ses lèvres alors qu'il relevait les yeux pour observer distraitement les élèves qui s'amusaient dans le parc, métamorphosé pour quelques jours en véritable mini-station de sport d'hiver. Bon, d'accord, pas de ski à l'horizon mais ça n'était pas très grave... Ils s'amusaient, et lui restait comme un crétin à l'intérieur, c'était injuste. Une groupe de gamines de première ou deuxième année passa devant lui, piallant joyeusement qu'elles avaient pas fait de luge depuis longtemps et qu'il était hors-de-question de ne pas en profiter. Il les suivit des yeux jusqu'à ce qu'elles aient passé la porte et se leva, un peu hésitant. Elles n'avaient pas tort, dans le fond... Il était « hors-de-question de ne pas en profiter », January ou pas.

Il remonta jusqu'à son dortoir, enfila un pull plus épais, enroula son écharpe rayé autour de son cou avant d'enfiler son blouson et de mettre ses gants. L'hiver n'attendait pas. La neige encore moins ! Un câlin à Njut qui dormait tranquillement, pelotonné en boule entre le bord du couvre-lit et l'oreiller, et il partit à la recherche de quelqu'un pour lui tenir compagnie. Il demanda aux quelques élèves qu'il y avait dans la salle commune s'ils n'avaient pas vu Sloane, persuadé qu'elle serait d'accord, elle, pour l'accompagner faire l'imbécile dehors mais il n'y avait aucune trace de son amie. Ca n'était pas comme s'il en avait beaucoup d'autres en dehors d'elle... Autrefois, il aurait écrit rapidement à Rhiannon et à Kendrick pour les mettre au défi de le battre dans une course de luge ou dans une bataille de boules de neige mais ils s'étaient barrés tous les deux sans jamais prendre la peine de s'assurer rien qu'une fois qu'il ne les avait pas oubliés. Peut-être que, eux, l'avaient fait, après tout... Le tableau de la Grosse Dame se referma derrière lui et il la laissa chanter – massacrer une chanson serait plus juste – sans lui accorder un regard. Deuxième étape : la bibliothèque. Il espérait réussir à convaincre Knoxslay de délaisser ses bouquins pour venir s'amuser avec lui mais avec l'approche des épreuves préparatoires aux BUSEs dans la plupart des matières, il était presque convaincu qu'il perdait son temps. A l'intérieur, il n'y avait pas grand monde... La bibliothécaire lui lança un regard mauvais en le voyant emmitouflé ainsi, sentant très certainement ce qu'il devait préparer, mais il n'y fit pas attention et traça jusqu'à sa petite amie dont le nez était plongé dans un livre plus gros qu'elle. Quelques mots suffirent à lui faire comprendre qu'il avait eu raison de ne pas y croire. Elle viendrait « plus tard ». Autant dire qu'il préférait s'attendre à « jamais ». Il serait sûrement remonté avant qu'elle ne lâche ses révisions... Il hocha la tête d'un air compréhensivement déçu et déposa brièvement un baiser sur sa joue avant de repartir aussi vite qu'il était arrivé. Bon, et bah sans Sloane, sans Knox et sans January ni Snow – il n'avait pas envie de lui demander si c'était pour passer l'après-midi à parler de leur sœur – il ne lui restait plus qu'à espérer mettre la main sur quelqu'un de sympathique directement sur place...

Il redescendit jusqu'au Hall, passa les immenses portes du château et frissonna avec plaisir lorsque le vent frais s'engouffra sous son blouson. Il en remonta un peu la fermeture éclair et arrangea son écharpe avant de traverser le parc d'un pas décidé. Qu'importe tout ce qui s'était visiblement dressé sur son chemin jusque là, il allait passer un bon moment, c'était décidé ! Les rires des élèves lui parvenaient sans mal, chahutés par le vent qui soufflait toujours doucement. Un sourire se peignit sur ses lèvres alors qu'il approchait. La piste de luge avait été prise d'assaut et une bataille féroce semblait déjà se tenir entre les cachettes martelées par des boules lancées à pleine vitesse. Son regard ravi et pétillant se posa sur la patinoire, plus accessible pour l'instant. Il saurait s'en contenter ! Il alla récupérer des patins et les enfila à la hâte avant de s'arrêter une seconde pour regarder les gens évoluer sur la glace. Personne de très intéressante... Enfin, jusqu'à ce qu'une andouille de Serdaigle se pousse un peu en dévoilant la chevelure flamboyante de Mulligan. Elle n'avait pas l'air d'une professionnelle, trop prudente pour lui donner l'impression d'être à l'aise. Son sourire s'agrandit alors qu'il se relevait et s'élançait à son tour. Il n'était pas doué pour grand chose, il ne le niait pas, mais il fallait reconnaître qu'il s'en sortait plus que bien sur des lames. Comme sur des roulettes, en fin de compte. Il ne mit pas bien longtemps à arriver à sa hauteur, tournant autour d'elle avec un sourire un peu moqueur. « Contente de me voir, hmm ? » questionna-t-il sans franchement attendre de réponse, avant de se mettre juste devant elle et de lui attraper la main sans trop lui demander son avis, tirant un peu sur son bras pour la faire avancer plus vite. « Qu'est-ce que t'es lente... » Qu'elle puisse vouloir avoir la paix deux minutes ne lui traversa pas l'esprit une seule seconde, bien trop heureux d'avoir quelqu'un à embêter pour ça...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyVen 12 Fév - 21:31

Il fallait vraiment une situation désespérée pour que la jeune femme se retrouver à squatter la bibliothèque du château en plein milieu du week-end. Elle avait volontairement fui sa salle commune pour éviter le nombre croissants des personnes qui l'a détestait et s'était réfugiée dans les livres, imaginant bêtement que le manque d'autres possibilités aller la convaincre de prendre un peu d'avance sur des devoirs puisque aucune autre possibilité ne s'offrait à elle. Manque de chance, son chemin avait croisé celui de Scorpius et après l'avoir guetté pendant plus d'une heure, elle devait bien reconnaître que rien ne suffirait à la convaincre de bosser plus que nécessaire pour le moment. Et qu'il serait peut-être temps aussi de s'en aller parce qu'elle devait passer pour une groupie qu'elle n'était sûrement pas. C'était pas de sa faute, la rouquine n'avait pas demandé à son camarade de ressembler à une de ses connaissances... Elle lui jeta un dernier coup d'oeil en toute discrétion – ou pas – et se leva pour aller se trouver un autre coin plus tranquille. C'était dans ce genre de moment où elle regrettait le plus de ne pas avoir prévu de plan B. Que ce soit en couple ou en amitié, parce que clairement, elle se retrouvait un peu trop seule en ce moment. Sa rupture avec l'ancien préfet ne l'affectait pas tant que ça, son seul soucis par rapport à cette histoire se révélait être l'occasion idéale pour reprendre contact sans apparaître comme une petite chose pitoyable. Vraiment, Jesse n'était pas le fond du problème, c'était plutôt les anciens meilleurs amis de la Poufsouffle qui quand s'étaient fait la malle, ne lui avaient laissés personne d'autre sur qui se reposait. Finalement, elle en venait à comprendre tout l'intérêt de s'entourer de pleins de personnes différentes. Une stratégie plutôt moyenne mais qui au fond, devait pas être si mal pour éviter les si souvent moments de solitude comme celui-ci.

En marchant un peu au hasard dans les couloirs, Callie croisa un petit groupe d'élèves plus jeunes s'exclamant sur les activités disponibles dans un petit coin du parc depuis le début du mois, et les entendre en parler lui donna une idée. Elle n'avait certes peut-être personne pour l'y accompagner mais ce n'était pas si mal, il y avait longtemps qu'elle ne s'était plus chaussée de patins, son déjà si piètre niveau devrait être encore pire quand elle retournerait sur la piste. Pour s'entraîner, elle n'avait pas nécessairement besoin de quelqu'un. Fière de cette perspective de fin d'après-midi un peu plus joyeuses que toutes celles qui lui avaient traversés l'esprit jusqu'à présent, la jeune femme tourna les talons et prit la direction de sa salle commune pour se débarrasser de ses bouquins qu'elle risquerait malencontreusement de perdre ou de déchirer si elle les ramenait dehors. L'occasion idéal de troquer son matériel scolaire contre des vêtements plus apte à la protéger du froid. Parce que ça lui paraissait gros comme une maison qu'elle allait souvent toucher la glace de la patinoire, à force de se ramasser dessus sans aucun doute. Un grand sourire de gamine sur le visage, la rouquine ne fit pas attention à la présence ou non de son ancienne meilleure amie ou bien de son ex, elle ne voulait surtout pas les voir et risquer de perdre son enthousiasme naissant. Elle avait tellement mieux à faire ! Par exemple, rejoindre les grands portes en un temps record.

Une fois dehors et bien couverte, Callie se mit à marcher plus vite en direction de la petite patinoire qui accueillait déjà quelques élèves. Aucun qu'elle ne connaissait particulièrement, donc personne pour se moquer. Du moins, l'espérait-elle parce que ce ne serait pas facile de foutre un pain avec des patins aux pieds. A première vue, rien qui puisse la décourager d'aller trouver la bonne pointure dans une petite caisse. L'école avait franchement tout prévu, il y avait pleins de tailles et sans doute chacune en plein d'exemplaire, celle de Callie en tout cas y était et elle les prit rapidement parce que déjà des personnes venaient derrière et elle ne souhaitait pas qu'on les lui pique. Se concentrer sur le patinage allait lui permettre de se vider l'esprit, de souffler, et elle en avait besoin. Peu à l'aise, elle fit son entrée lentement, en tenant fermement le bord pour ne pas tomber. La première et seule fois où elle en avait fait avant aujourd'hui, il y avait eu sa mère pour lui tenir la main et la faire avancer au centre. Là, elle allait devoir prendre son courage à deux mains, en commençant par tracer des petites longueur de rien du tout qui lui permettrait peut-être de prendre un peu plus confiance en elle. Ce qui s'avéra être une bonne idée jusqu'au moment au Shiver blond débarqua sur la piste, tournant autour d'elle comme un professionnel. Super, il ne manquait plus de lui. Sur le visage de la rouquine se dessina une grimace plus qu'un sourire. Avant que tout ça ne laisse pas à une expression de panique. Il pouvait pas la laisser tranquille cinq minutes !

« C'est normal, je ne sais pas patiner, je ne vais pas aller à fond la caisse et me ramasser juste pour ton bon plaisir. » lui répondit-elle en roulant des yeux. Si lui semblait être né sur des lames, c'était loin d'être de la cas de la demoiselle qui se demandait réellement si un être humain normalement constitué pouvait rester en équilibre sur des patins. Certes, Noel, lui, y arrivait très bien mais elle ne le considérait pas comme quelqu'un de normal. « Si tu comptes m'apprendre un peu, tu peux toujours essayer mais si tu viens uniquement pour te moquer de ma lenteur, je t'en prie il y a pleins d'autres élèves autour de moi qui n'attendent que ça. » Elle l'appréciait seulement quand il était gentil et attentionné avec elle. Ce qui n'arrivait pas trop souvent, mais quand ce miracle se produisait, elle ressortait de leur discussion toujours très contente. Le truc, c'était qu'elle n'arrivait jamais à prévoir à l'avance comment ça allait se passer, si aujourd'hui il était d'humeur à se préoccuper d'elle ou plutôt à tenter sans mal de la mettre hors d'elle. Sa journée n'avait pas si bien commencé alors Callie était sceptique mais elle n'avait rien contre une potentille agréable surprise.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyVen 12 Fév - 22:35

Elle était là, avançant avec prudence sur la glace, au milieu des autres élèves qui semblaient n'avoir que faire de sa présence, se contentant seulement de l'éviter quand il le fallait. Mulligan, seule, loin de January et d'il ne savait trop qui encore. Comme souvent, peut-être. Qu'il était loin le temps où il ne la croisait qu'accrochée à son insupportable frangine comme une moule s'accrocherait à son rocher ! Est-ce que ça lui déplaisait ? Il n'en savait trop rien. Peut-être que oui, c'était triste après tout, peut-être que non, elle était plus agréable lorsqu'elle était seule. Qui aurait cru qu'il en viendrait, un jour, à penser que la rouquine était agréable ? Bien sûr, il n'allait pas le lui faire savoir. Elle ne serait toujours qu'une enquiquineuse de première, que « cette idiote de Mulligan », guère davantage. Même si elle se rapprochait, aujourd'hui, d'une sorte d'amie. De meilleure amie, peut-être. Il n'en savait trop rien et n'avait pas vraiment envie de se questionner pour l'instant. La seule chose qui importait était l'envie de la retrouver, d'aller l'embêter comme il avait pris l'habitude de le faire ces derniers temps. Gentiment. Juste pour lui faire savoir qu'il était là. Bêtement, en réalité... Elle était passée de l'ennemie publique numéro un à une présence rassurante. La preuve que tout n'allait pas si mal que ça. Et puis il devait bien reconnaître que ne rien attendre d'elle et ne pas craindre son jugement était quelque chose de positif dans cette relation. Il ne craignait rien. Ni d'être rejeté, ni de passer pour un crétin, pas plus que de la voir sourire en le voyant arriver ou de se surprendre à vivre un bon moment. Tout était simple. Ce n'était pas le cas avec grand monde. Avec sa propre sœur, c'était l'apocalypse, il avait toujours l'impression de marcher sur des œufs avec Knoxslay, gardait à l'esprit la dispute de cet été dès qu'il parlait avec Snow et avait peur qu'il finisse par choisir un camp dans sa guerre avec leur triplette... Non, il fallait bien avouer qu'avec Callie, c'était bien. Agréable, sans prise de tête. Ce fut sur cette pensée qu'il rejoignit la patinoire et rattrapa la jolie rousse.

La tête qu'elle tira en le voyant arriver le fit rire comme un môme avant qu'il ne l'attrape pour la forcer à accélérer et que sa grimace se transforme en panique. De quoi elle avait peur, sérieusement ? Même si elle tombait, elle n'allait pas mourir ! De honte peut-être, surtout qu'il serait là pour le lui rappeler jusqu'à la fin de ses jours, mais c'était pas dramatique, si ? « C'est normal, je ne sais pas patiner, je ne vais pas aller à fond la caisse et me ramasser juste pour ton bon plaisir. » Son sourire s'agrandit alors qu'il la lâchait enfin, lui rendant sa liberté et la possibilité de s'arrêter au beau milieu du passage si ça lui faisait plaisir. « Sérieux ? J'avais pas remarqué. » Sa voix était taquine, un peu chieuse mais finalement pas moqueuse. Après tout, elle était douée sur un balai alors qu'il était incapable de monter dessus. Chacun son truc. Tout ce qui était sur le plancher des vaches était à peu près à son niveau : rollers, skate, vélo... Il gérait. Dès que ça s'en éloignait rien qu'un peu, il n'y avait plus personne et il avait clairement l'impression que ça n'était pas humain. Ca n'était pas humain de toute façon. Quel humain se baladait à cheval, dans les airs, sur un truc pour le ménage, hein ?! « Si tu comptes m'apprendre un peu, tu peux toujours essayer mais si tu viens uniquement pour te moquer de ma lenteur, je t'en prie il y a plein d'autres élèves autour de moi qui n'attendent que ça. » Noel avait ralenti la cadence, se calant sur le rythme qu'elle avait emprunté, elle. Il haussa vaguement les épaules avant de recommencer à tourner autour d'elle, comme si c'était la chose la plus normale du monde. « Mouais. J'les connais pas, les autres. » Il les avait croisés dans les couloirs, on croisait tout le monde dans les couloirs, mais c'était bien tout. Il ne parlait pas aux gens qu'il croisait seulement, personne ne parlait à des gens juste parce qu'on les avait croisés quelques fois, c'était stupide.

« Et puis j'vais pas te laisser toute seule, quand même. » La dernière fois qu'il avait refusé de la laisser toute seule... Un sourire amusé étira ses lèvres à ce souvenir. Les regards braqués sur eux, la tête de sa sœur... Ca avait été drôle. Il ne le regrettait pas. C'était étrange, bien sûr, même dans ses souvenirs, mais il ne regrettait rien. En y repensant... Ca remontait à loin, maintenant. Plus d'un an. Il avait l'impression qu'une vie entière s'était écoulée depuis cet été-là. Peut-être que c'était le cas ? Tout avait changé. Il avait changé peut-être aussi. Son existence s'était complètement métamorphosée et s'il y voyait des aspects positifs, il n'était pas certain que le changement global soit appréciable... Il n'y avait plus ses amis tant aimés, il n'y avait plus l'unité chérie de sa fratrie, pas plus que la croyance enfantine que sa vie serait belle jusqu'à la fin des temps. Tant pis. Il fallait faire avec... Ils n'avançaient pas bien vite, l'appréhension de la jeune femme la forçant à faire trop attention. « Détends-toi, déjà, tu risques d'avoir mal partout demain tellement t'es crispée. C'est le meilleur moyen de te rétamer en plus. » Elle l'enverrait sûrement promener, pas forcément ravie de le voir se la ramener à côté d'elle alors qu'elle n'était pas en position de force. C'était de bonne guerre après tout, non ? La dernière fois, en haut de la tour d'Astronomie, les rôles étaient l'exact opposé de ceux qu'ils avaient aujourd'hui. Chacun son tour. Il consentit tout de même à arrêter de gigoter autour d'elle et finit par lui faire face avant de lui tendre les mains, lui laissant totalement le choix de se débrouiller toute seule si elle préférait. Pas d'obligation, comme la promesse silencieuse qu'il ne chercherait pas à la faire flipper comme il l'avait fait en arrivant. « Tu risques rien. » ajouta-t-il dans l'espoir qu'elle finisse par le croire. « Fais-moi confiance. » C'était probablement le plus dur, non ? Il jeta brièvement un coup d'oeil en arrière pour s'assurer que le champ était libre et lui adressa un sourire encourageant. Non, elle ne risquait rien. Peut-être était-il un peu stupide sur les bords mais il n'avait jamais cherché à lui faire du mal et ça n'était certainement pas maintenant qu'il allait commencer...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyMer 17 Fév - 18:53

En équilibre instable sur des patins, elle n'avait pas besoin de penser aux récents événements survenus dans le but de chambouler sa vie à tout jamais. Parce qu'il fallait être honnête, peu importe comment son esprit essayait de tourner les choses, ces moments d'insouciance s'étaient envolés pour toujours. Les amis d'hier devenaient chaque jour un peu plus des inconnus quand elle croisait avec une indifférence douloureuse leurs regards dans les couloirs. Voilà ce qu'était devenu sa réalité au château, et si elle avait encore dû mal à s'y faire, c'était peut-être parce qu'elle ne mettait pas assez d'efforts dans l'idée de se construire un nouvel environnement au sein du château. Au bon milieu de sa sixième année, l'idée lui semblait perdue d'avance, on ne se fait pas une place dans la vie des gens après avoir passés quelques années déjà à les côtoyer sans rien de plus que de leur dire bonjour, ou des trucs du genre. La rouquine était dans un flou total mais concentrait toutes ses idées sur la manière de bouger ses pieds sur la glace lui permettait d'oublier un peu ses soucis. Leur importance devenaient moindres car avant tout, elle ne voulait pas se caser la gueule devant les autres élèves. Par chance, elle n'en connaissait aucun, pas plus que de vue en tout cas, du coup même si elle faisait un horrible faux pas, ce ne serait pas si dramatique. Au pire on dirait que la capitaine des Poufsouffle est vraiment nulle sur des patins, rien qui puisse justifier qu'on en profite pour remettre en cause ses talents sur un balai. Dans le fond, elle en avait rien à faire de ces gens. Du moins, c'était ce qu'elle pensait avant de voir débarquer la frimousse décolorée de Noel.

Partagée par l'envie de l'envoyer chier ou de remercier le destin de l'avoir mis sur son chemin aujourd'hui, la rouquine le regarda avec une certaine appréhension. Même si par chance ils leur arrivaient parfois de passer des assez bons moments, il n'en restait pas moins quelqu'un d'imprévisible, de possiblement très chiant quand il y mettait du sien et Callie ne souhaitait pas voir rompre cette sensation d'évasion qui était la sienne depuis qu'elle s'était lancée à son tour sur la patinoire. Il devait avoir dans l'idée de la faire chier, comme les trois quarts des fois où ils se voyaient en fait, mais est-ce qu'il n'allait pas quand même contribuer à lui faire passer un bon moment ? La Poufsouffle avait beau dire mais ces derniers jours, Noel avait été sympa avec elle, commençant par des lettres puis quelques échanges en cours de Soins aux Créatures Magiques. La possibilité qu'il veuille lui changer les idées traversa son esprit quelques secondes avant qu'elle ne décide de la chasser, décidant que c'était n'importe quoi. Après tout, il était venu la voir parce qu'il ne connaissait pas les autres, pas parce que c'était elle tout spécialement qu'il voulait venir voir. Elle n'avait pas besoin de se sentir flattée, juste d'apprécier la possibilité de passer un bon moment. Elle râlait pour la forme mais espérait que malgré tout, ça se passerait bien entre eux. « Dis plutôt qu'ils ne t'inspirent pas l'envie de faire un premier pas vers eux ? Je suis tout simplement plus intéressante qu'eux. » Elle ne le pensait pas une seule seconde, pour le coup elle avait vraiment manqué de répartie...

La jeune femme ne savait pas encore ce que le Gryffondor lui réservait mais en tout cas, il ne semblait définitivement pas avoir envie de la laisser se dépatouiller dans son coin. Bonne ou mauvaise nouvelle, c'était à voir... « Trop aimable de ta part. » Callie n'était clairement pas en position de force, c'était visible à des kilomètres qu'elle ne savait pas patiner, et pourtant c'était plus fort qu'elle, il fallait qu'elle essaye de faire croire à une certaine assurance qui de toute évidence avait fui au moment où elle avait abandonné ses bottines en dehors de la patinoire. Les conseils du jeune homme ne tombait pas du tout dans l'oreille d'une sourde, si elle n'était pas encore sûre de vouloir le laisser complètement la guider, elle était consciente qu'il s'y connaissait mieux qu'elle dans le domaine et qu'elle avait tout intérêt à le croire parce que ce n'était pas du tout dans ses objectifs de ressortir de là avec la certitude d'avoir tout pleins de courbatures dès le lendemain matin. Et elle ne voulait pas non plus tomber. Les mouvements de ceux qui se débrouillaient le mieux étaient fluides, souples, rien à voir avec l'état de ses muscles. Etait-elle réellement capable de les décontracter parce qu'il le lui conseillait ? Elle avait l'impression que si elle relâchait sa concentration, son corps deviendrait mou et elle perdrait lamentablement son équilibre. Les mains qu'il lui tendit était tentantes mais à la fois, elle n'osait pas les saisir. C'était presque trop beau pour être vrai. Lui faire confiance... Au point où elle en était, que risquait-elle de croire en lui rien qu'une fois ? Un petit sourire tenta de se frayer un chemin sur ses lèvres et elle dirigea lentement ses mains vers celle de Noel. « Merci... »
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyJeu 18 Fév - 19:45

Si Callie n'avait pas l'air particulièrement ravie de le voir-là, le Gryffondor ne s'en formalisait pas. Il n'avait pas demandé à se pointer au même endroit à la même heure qu'elle, c'était le hasard, c'était le destin qui avait décidé que leur chemin devaient se croiser, et lui – brave petit qu'il était – se contentait de faire ce que le destin avait décidé à leur place. Certes, le destin n'avait pas explicitement demandé qu'il vienne la faire chier mais ça, c'était le petit plus de la maison et il y avait fort à parier qu'elle saurait l'apprécier à sa juste valeur. « Dis plutôt qu'ils ne t'inspirent pas l'envie de faire un premier pas vers eux ? Je suis tout simplement plus intéressante qu'eux. » Un sourire amusé quoi qu'un peu moqueur et le blond haussa négligemment les épaules. S'il avait dû se faire des amis de tout ce beau monde, ce serait fait depuis bien longtemps. Il n'était pas le gars le plus asocial du monde mais ça ne suffisait visiblement pas à tisser facilement des liens avec ses semblables. En même temps, après la désertion de tous ses plus proches amis, il y avait de quoi être refroidi à l'idée de se rapprocher de quelqu'un d'autre ! Il n'avait pas la moindre envie de tous les voir disparaître les uns après les autres, une hécatombe, une malédiction. Dans le fond, peut-être ne craignait-il seulement pas que la rouquine suive leur trace ? C'était idiot, parce qu'il n'était pas impossible qu'elle finisse elle aussi par prendre la poudre d'escampette et pourtant lorsqu'ils s'étaient tous barrés, c'était vers elle qu'il s'était tourné. Indirectement, involontairement bien sûr... Là encore, c'était le destin qui l'avait mise sur son chemin au beau milieu d'une nuit froide et étoilée. Et puisqu'elle avait été là... Il y avait de rares moments, comme ça, où il n'y avait plus seulement une inimitié stupide et enfantine, ces disputes constantes qui n'avaient plus de sens depuis longtemps et qui – aujourd'hui – en avaient moins encore puisque l'objet de leur querelle ne faisait plus vraiment partie de leur vie. Oui, il y avait de rares moments où elle avait été toute autre chose que cette ennemie publique n°1, autre chose d'indéfinissable et pourtant – il le nierait très certainement – d'indispensable.

« Tu m'étonnes que t'as du mal à avancer, tes chevilles doivent être en train de mourir dans tes patins, Prétentieuse ! » Elle n'avait pourtant pas tort. Elle était plus intéressante que les autres élèves présents. Enfin, c'était pas tellement un véritable intérêt qu'une habitude agréable. Son sourire de gamin chieur ne quittait plus ses lèvres. Avec elle, il pouvait bien être qui il voulait sans que ça ne pose le moindre problème. Il n'y avait plus de préfet vaguement exemplaire, il n'y avait plus de petit-ami docile, il n'y avait plus de frère indifférent ou attristé... Il n'y avait plus que lui et son caractère étrange, lui et son refus évident de grandir pour de vrai. Il n'avait jamais fait d'efforts avec la Poufsouffle. Quand il ne voulait pas la voir, il le lui faisait comprendre sans craindre qu'elle se vexe, quand il voulait l'embêter, il s'en donnait à cœur joie sans imaginer qu'elle puisse mal le prendre et quand il voulait que les choses aillent pour le mieux, il s'en donnait les moyens sans se demander de ce qu'elle pourrait bien en penser. Ca avait toujours été comme ça, et finalement peut-être que ça avait toujours été cool. « Trop aimable de ta part. » Il eut un geste instinctif pour la pousser légèrement, histoire de lui faire savoir qu'il boudait, mais se souvint juste à temps qu'elle risquait de se ramasser lamentablement et s'abstint de faire quoi que ce soit avant de lui tirer la langue avec toute la maturité qu'on lui connaissait. « Tu fais genre mais j'suis sûr que j'illumine ta journée, meuf. » Est-ce qu'il le pensait vraiment ? Probablement que non. C'était devenu un jeu, à force. Bien sûr, il pouvait parfois se surprendre à espérer que ce soit vrai mais n'y croyait pas vraiment. Et puis qu'importe qu'elle soit contente de le voir ou non, ça n'allait pas changer le cours de son existence ni sa volonté de rester à ses côtés jusqu'à ce qu'il ait mieux à faire ! Il y avait fort à parier qu'il n'aurait rien de mieux à faire pendant un moment, malheureusement pour elle. Cet après-midi était tellement bizarre...

L'hésitation qu'elle pouvait ressentir se lisait très clairement dans son regard. Elle n'avait pas fait tant de chichis quand elle s'était laissée aller à lui raconter sa vie en haut de la tour d'Astronomie, ou quand il lui avait proposé à la place de January de venir les rejoindre pour les vacances. « Merci... » Ses mains finirent par se glisser dans les siennes. Eh bah ! Ca avait été laborieux ! Elle craignait quoi ? Qu'il en profite pour l'humilier devant une partie de l'école ? Pour la maltraiter, pour essayer de la tuer ? Il était pas à Serpentard, pas la peine de stresser ! Ses doigts se resserrèrent sur les siens alors qu'il lui adressait un sourire encourageant. Grand pas en avant de leur relation, ça, hein ! « Regarde droit devant toi, maintenant. » Un peu plus et il se ferait le remake de Dory, dans Nemo. Cette pensée débile le fit sourire de plus belle. Il ne lui en fallait vraiment pas beaucoup. « Profite, c'est pas tous les jours que je donne l'autorisation de m'admirer. » Un air faussement prétentieux qui ne lui allait pas le moins du monde et il jeta à nouveau un regard en arrière pour s'assurer qu'il ne risquait pas de se prendre un gens dans la tronche en chemin. « Dis-toi que t'es la meilleure patineuse du monde, ça ira tout seul. Et puis dans le pire des cas, j'te rattrape. » Ou il la laisserait se rétamer comme une bouse au beau milieu de la patinoire mais c'était un peu dommage de faire tout ça pour en arriver là. Après, elle avait plutôt intérêt à pas tomber, il n'avait pas forcément envie de se retrouver avec la meilleure amie de sa frangine dans les bras, ce serait une situation un peu foireuse qu'il préférait éviter en sachant que la bibliothèque devait offrir une vue merveilleuse sur cette patinoire improvisée. L'idée que Knoxslay puisse voir un truc comme ça le fit tourner instinctivement la tête vers le château, comme pour s'assurer qu'elle n'était pas là – comme s'il pouvait la voir de toute façon. D'un autre côté, c'était ridicule, il pouvait bien passer un moment avec une amie sans que ça dérange qui que ce soit, non ? Il n'en avait pas l'air franchement convaincu quand ses yeux clairs se reposèrent sur la jolie rousse...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyVen 19 Fév - 15:16

Ennuyeuse, très lente aussi, l'après-midi de la jeune femme ne s'était pas annoncée sous les meilleurs présages et au vu de comment sa journée avait débuté, il aurait sans doute été de bon goût de rester à l'intérieur du château au moins jusqu'au lendemain matin. Pourtant, l'appel de l'extérieur avait été plus fort pour Callie qui au lieu de rester sagement assise à la bibliothèque et de tenter en vain de faire avancer ses devoirs, s'était laissée convaincre à essayer la fameuse patinoire installait pour quelques semaines dans le parc de l'école. Si on en croyait les superstitions, la rouquine devrait bien finir par regretter son idée à un moment donné, pourtant, depuis l'irruption de Noël dans son champs de vision, la possibilité d'une mauvaise fin de journée s'éloignait de plus en plus. Elle n'en avait pas été aussi certaine au début, mais plus elle l'écoutait et plus elle croyait que ce n'était finalement pas une si mauvaise chose que le destin l'ait mis sur son chemin. Elle ne regrettait absolument pas d'avoir pris le risque de mettre le nez dehors, pour l'instant ça en valait le coup. Ils n'étaient pas à l'abri d'éventuelles disputes, certes, mais les derniers échanges entre eux tendaient à croire qu'il y avait bien plus de chances que ce nouveau moment ensemble se termine bien plutôt que mal. Avec un début de journée aussi pourri, Callie n'avait rien à perdre à espérer un peu de mieux pour la suite parce que de toute façon, ça ne pourrait pas devenir pire.

« C'est chou, tu te soucis de mes chevilles... Je te rassure, elles vont très bien ! » Noël, c'est le mec à qui elle peut s'adresser sur n'importe quel ton sans craindre sa réaction, le mec avec qui elle pourra rivaliser de défauts sans honte, le mec qui lui a aussi le plus souvent prit la tête. Un personne importante dans son entourage sans pourtant l'être vraiment. Longtemps, la rouquine le tolérait parce qu'il était le frère de sa meilleure amie et seulement pour cette raison, qu'elle ne voulait pas créer de sujet de dispute inutile même si elle avait quelques fois rêver de se débarrasser. A l'heure actuelle, elle était déjà un peu plus consciente du rôle important qu'il avait dans sa vie. Ce n'était peut-être pas son meilleur ami, son confident, la première personne avec qui traîner quand elle n'a rien à faire d'autre mais le voir de temps en temps et se laissait surprendre par son humeur du jour était plutôt pas mal était plutôt cool. Même sous torture elle n'était pas prête de lui avouer le fin fond de ses pensées, en revanche elle n'était pas dispensait de sourire, exaspérée par la même fausse prétention dont il faisait preuve avec elle depuis des années. « Elle se passait déjà très bien sans que tu ne viennes t'incruster. » Faux, faux, et encore faux. Il n'était pas censé le savoir, n'est-ce pas ? C'était mieux ainsi, sinon il ne s'en remettrait pas et ce serait dommage que d'avoir gâcher aussi bêtement des leçons de patinages avec quelqu'un qui étonnement, à l'air de vachement bien se débrouiller sur la glace. Qui aurait cru que le Gryffondor possédait des talents insoupçonnés comme celui-ci ? C'était peut-être l'un des seuls domaines pour lequel on pouvait lui donner une certaine confiance ?

En réalité, les sujets sur lesquels Callie se surprenait à lui faire confiance étaient plus nombreux que prévu et elle n'était plus à un prêt. De toute façon, partie dans l'idée que rien de plus ne pourrait lui arrivait de plus dans la journée, elle n'avait rien à perdre que de le laisser la guider. N'imaginant pas une seule seconde que son hésitation pouvait vexer le jeune homme, elle tergiversa encore un peu avant de finalement attraper les mains qu'ils lui tendaient. Mettre en puéril son équilibre instable pour ce si petit geste constituait déjà un grand effort pour elle, si bien qu'elle n'osa plus bouger pendant les premières secondes qui suivirent, se fichant pas mal de l'image idiote qu'elle devait très probablement renvoyer. Chacun ses peurs. « Crois pas, si je devais admirer quelqu'un ici, ce ne serait très certainement pas toi. » C'était un peu méchant à dire mais le pauvre garçon n'avait pas grand chose pour lui, des trois il avait le moins bien hérité, presque un miracle et une incompréhension qu'il soit le seul à avoir une véritable relation amoureuse en ce moment, entre un frère qui papillonne avec ce qui lui passe devant les yeux et une sœur qui s'imagine encore un futur avec un fantôme. Plus qu'étrange qu'il soit celui qui réussisse le mieux en ce moment... Enfin, ceci-dit, Callie devait avoir d'aussi piètres goûts que Knoxslay parce qu'entre Emrick et Jesse, elle n'avait pas bien volé haut... « C'est censé me rassurer ? » renchérit-elle plus par provocation qu'autre chose. Peu importe comment il s'y prendrait, il y avait de fortes chances qu'elle soit protégée d'un choc douloureux en se rétamant sur lui. Parce qu'elle ne voyait pas d'autres chutes possible que celle de se ramasser sur lui. Elle ne pouvait définitivement pas regretter d'avoir accepter son aide, les risques de se péter quelque chose au passage étaient nettement diminués pour elle. Quant à lui, ah ça, elle ne garantissait rien mais après tout, c'était son choix, au moindre petit truc de travers et il assumerait tout seul. Des deux, c'était le meilleur patineur, en cas de pépins, c'était à lui qu'il faudrait reprocher la mauvaise gestion de leur improbable duo.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyVen 19 Fév - 17:01

Il y avait des moments, comme celui-là, où il ne cherchait même pas à savoir si l'idée pouvait être mauvaise. Ca n'avait aucune importance. Dans le fond, rejoindre Mulligan était forcément une mauvaise idée, une mauvaise idée qui ne donnait pas forcément de mauvais moments. Pas forcément des bons non plus. Ca avait toujours été en dents de scie, et les meilleurs instants qui leur avaient été accordés étaient emprunts d'une intimité troublante. Il n'y avait pas de minutes évidentes, faites de petits riens normaux comme on en connaissait avec tout le monde, tout n'était que perturbations émotionnelles et retrouvailles loin de l'humanité. En même temps, il n'y avait pas énormément de bons moments. Deux et quelques lettres. Un baiser et une discussion profonde sur les bases d'un avenir commun et improbable dans une meute de loups réincarnés. Leur relation se limitait à ça et pourtant, elle était celle qui s'imposait avec une force inconnue dans sa vie parfois trop vide. « C'est chou, tu te soucies de mes chevilles... Je te rassure, elles vont très bien ! » Leur relation se limitait à ça et à un tas de disputes plus ou moins sincères et de piques envoyées d'une voix taquine. Un jeu du chat et de la souris qui durait depuis six ans maintenant. Un jeu maladroit qui ne se terminait jamais, parce que s'ils étaient clairement en mesure de se chercher en permanence, il était beaucoup plus difficile de se trouver. Il n'en avait pas envie, de toute façon. Elle n'était que Mulligan. Leur amitié branlante lui allait très bien, elle n'avait pas d'autres rôles à jouer que celui qu'elle endossait particulièrement bien. Adversaire autant qu'adjuvante, capable de le soutenir comme de l'enfoncer. Des comme elles, il n'y en avait pas deux au château, et c'était certainement bien mieux pour l'univers tout entier ! Le Gryffondor leva les yeux au ciel, l'air désespéré. « J'leur donne pas deux secondes pour décéder. » Il croisait les doigts secrètement pour que cette remarque ne soit pas prophétique. Il n'avait pas franchement envie qu'elle termine à l'infirmerie. Ce serait mérité, bien sûr, il n'était pas légal d'être aussi chiante qu'elle, mais tout de même. S'ils pouvaient éviter...

Avec n'importe qui d'autre au monde, ça aurait pu être étrange, presque ambigu. Ils n'avaient de cesse de « flirter » avec arrogance, cherchant à faire avouer à l'autre la place essentielle qu'il occupait dans son existence sans jamais y parvenir pour autant. Tant mieux, d'un côté. Noel n'aurait jamais su comment réagir si elle avait admis un jour qu'elle avait besoin de lui. Sûrement qu'il aurait ricané en pensant qu'elle plaisantait avant de retourner dans son dortoir, perturbé par un aveu qu'il recherchait sans vouloir l'obtenir pour autant. Il aurait fallu réaliser par la même occasion que, si elle avait besoin de lui, il était évident qu'il avait besoin d'elle également. Il n'était pas prêt pour laisser le raisonnement s'égarer aussi loin. Il voulait bien réaliser qu'elle n'était pas aussi insupportable qu'elle le laissait voir et qu'il l'appréciait plus qu'il ne le lui disait mais pas davantage. Elle était la meilleure amie de sa sœur, l'insupportable enquiquineuse qu'il se plaisait à pousser dans ses retranchements depuis des années maintenant, certainement pas l'un des points de repère les plus stables de ce début de vie. S'il voulait tirer un trait sur elle, il en était parfaitement capable. Il ne le faisait pas seulement parce qu'il ne le voulait pas et il ne le voulait pas seulement parce que c'était divertissant de l'embêter. « Elle se passait déjà très bien sans que tu ne viennes t'incruster. » Ben voyons ! C'est vrai qu'elle avait l'air de s'éclater au possible, abandonnée au milieu de tout le monde sans qu'il n'y en ait un pour s'intéresser à elle, aux portes de l'enfer sur des patins qu'elle ne maîtrisait pas. Une journée de rêve, vraiment ! Un peu plus et il l'aurait presque enviée ! Le sourire qui étirait ses lèvres avait largement valeur d'un « me prends pas pour un con, je te connais » et il y avait de fortes chances qu'elle parvienne à le déchiffrer comme tel facilement. Il la connaissait... Etait-ce vraiment le cas ? Parfois, il en avait l'impression, oui. Parfois, il se surprenait à remarquer qu'il avait moins de mal à la comprendre que sa propre sœur, ou que sa petite-amie. Parfois... « Nie tant que tu veux, je sais que j'ai raison. » Mais il ne se laissait jamais vraiment le temps de le réaliser pleinement qu'il prenait un malin plaisir à tout gâcher, juste pour que ce soit comme c'était tout le temps.

Elle avait fini par lui donner les mains, laissant entre les siennes une confiance qu'il ne côtoyait pas d'ordinaire. Entre eux, c'était une méfiance farouche et enfantine. Sûrement pas réelle en réalité mais il s'était toujours bien gardé de le lui faire comprendre. Elle devait le savoir malgré tout. Il s'était confié sans retenue, dévoilant tout ce qu'il n'osait pas dire à qui que ce soit d'autres et continuait de le faire sans véritable raison, poussé par un besoin irrépressible qu'il ne parvenait pas à nommer. « Crois pas, si je devais admirer quelqu'un ici, ce ne serait très certainement pas toi. » Le regard qu'il posa sur elle se voulait exagérément las. Il faisait ce qu'il pouvait pour être sympa, et voilà comment il était remercié ! Faites des efforts qu'ils disaient, tu parles ! Finalement, ses lèvres s'étirèrent à nouveau, l'ombre d'un sourire moqueur planant sur son visage pâle. Ses mèches décolorées et mal en point s'emmêlaient sous les doigts du vent, malmenées avec le même entrain que la chevelure flamboyante de la Poufsouffle. « Ah tant mieux. » déclara-t-il comme si c'était évident. « T'aurais fini par t'y croire, te faire de faux espoirs et j'aurais été obligé de te foutre un râteau... » Il n'avait jamais prétendu qu'elle était moche pour autant. Bien sûr, elle était loin d'être un canon et on ne se retournait pas franchement sur elle dans les couloirs tant elle était irrésistible mais elle était jolie. Il l'avait presque reconnu lors de la croisière, complimentant sa robe verte pour complimenter discrètement la fille qui la portait. Non, c'est vrai qu'elle était jolie, et qu'elle l'avait toujours été. Même là, en plein hiver et le visage mordu par le froid, elle trouvait le moyen de s'en tirer admirablement bien. « C'est censé me rassurer ? » Un soupir s'échappa alors que ses mains se resserrèrent légèrement sur les siennes. Elle était vraiment chiante, cette fille ! « J't'ai forcée à rien. Tu peux toujours recommencer à te débrouiller si ça te va pas. » D'accord, il n'avait pas le physique de Snow, prêt à secourir toutes les demoiselles en détresse du monde rien qu'avec son petit doigt, mais il n'était pas débile non plus et pouvait lui éviter de se rétamer lamentablement s'il le fallait. La confiance qu'elle lui avait accordée sans qu'il ne s'y attende vraiment venait visiblement de se faire la malle et peut-être qu'il en était plus vexé qu'il voulait bien l'avouer...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyLun 29 Fév - 10:15

Traîner avec Shiver blond ne garantissait pas de passer de bons moments, en tout cas, pas quand on s'appelait Callie Mulligan. Pourtant, celle-ci avait jugé sa journée déjà assez bien désastreuse pour ne plus rien avoir à perdre aujourd'hui. Ce n'était qu'un prétexte parmi tant d'autre pour se cacher à soi-même cette satisfaction incomprise de le voir perdre son temps en sa compagnie. Tout d'un coup, sa situation ne paraissait plus aussi désespérée puisqu'elle n'était pas seule à s'ennuyer au point d'accepter n'importe quoi en cette après-midi d'hiver. Ce ne pouvait qu'être l'unique raison de son sourire intérieur. Parfois, la jeune femme avait l'impression qu'une force extérieure les poussaient l'un vers l'autre mais dans le fond, elle était bien conscience que ce n'étaient que des coïncidences qui étonnement, pouvaient être bonnes de temps en temps. D'ailleurs, même si elle essayait de ne pas en montrer grand chose, elle espérait que le moment qu'ils s'apprêtaient à vivre ensemble rejoindraient la petite quantité de ceux qu'ils avaient déjà eu avant. L'ennui de son début de journée devait sérieusement altérer son raisonnement pour pouvoir croire à un tel miracle. Peut-être était-elle un peu idiote de croire à quelque chose qui s'était difficilement produit deux fois ? Elle ne parvenait même pas à savoir si ses espoirs avaient tords d'être présents dans son esprit, avant tout il lui était plus important de ne pas se ramasser pitoyablement devant lui...

« Un... Deux... Même trois, désolée mais tu as perdus ! » répliqua t-elle en lui tirant la langue, se fichant pas mal du manque de maturité évidente de sa réaction. C'était juste Noël. Avec lui, elle pouvait être n'importe qui, ne surtout pas faire attention à la moindre de ses réactions possibles, son avis était bien le dernier qui comptait... Elle préférait qu'ils passent un bon moment, c'était sa seule attente, et peu importe qu'il l'a considère comme la gamine qu'elle n'avait jamais cessé d'être ou bien comme la personne un peu plus calme et posée qu'elle essayait d'être au moment de faire du ménage dans ses pensées et sa vie toute entière pour repartir d'un bon pied aussi vite que possible. Depuis qu'ils se connaissaient, elle n'avait jamais véritablement réussi à lui faire comprendre qu'elle n'était pas son ennemie, qu'ils pouvaient vraiment bien s'entendre et pas seulement par cause de désespoir. Cela faisait déjà un bon moment que la rouquine s'était résignée à ne plus chercher à influencer son opinion sur elle. Il la prenait comme elle était au moment où ils se voyaient. Si elle était de bonne humeur tant mieux, sinon bah ce serait mieux une prochaine fois. Et ne pas faire attention à comment être avec lui rendait leur relation un peu plus intéressante sans pour autant qu'elle n'ait de sens évident. Elle savait juste qu'il était important de le contredire. Toujours. Pourtant, pour une fois il disait vrai, semblant lire en elle avec une presque justesse affolante, agaçante peut-être aussi. Il y avait d'autres manières d'exploiter le fait de se comprendre, autre que l'embêter encore et toujours comme au premier jour. « Jamais d'la vie. » rétorqua t-elle dans le seul but de ne pas lui laisser le dernier mot.

Leur rivalité puérile n'avait plus aucun sens aujourd'hui puisqu'ils s'étaient tout deux éloignés de la personne plus ou moins à l'origine. L'entretenir pour faire comme si tout allait encore très bien dans leurs petites vies, que rien n'avait changé, ne servait totalement à rien mais il n'y avait pas que ça. A force, c'était devenue leur façon de communiquer, celle dans laquelle ils avaient le moins de difficultés. Se confier de but en blanc au Gryffondor était impossible pour Callie, en revanche elle savait tendre des perches et si il les prenait et l'amenait lentement sur des sujets plus délicats, elle le suivait docilement en répondant à ses questions. C'était sa manière à elle de délier sa langue et de libérer son cœur d'un poids sans avoir l'impression d'avoir volontairement chercher Noel pour tout avouer. Quelque chose en elle ne voulait pas admettre qu'à l'heure actuelle, il était bien plus que ce qu'il avait toujours été. « Je suis désolée de briser tes rêves de gloire et de popularité mais tu n'es absolument pas mon style. » A sa manière, le préfet des rouges et or avait son charme, comme tout être humain sans doute, mais ce dernier n'atteignait pas le cœur de la jeune femme. Ouais, elle commençait à l'apprécier de plus en plus mais ça n'irait pas plus loin, et si jamais des sentiments la prenaient par surprise, elle ne serait jamais assez folle pour souhaiter s'embarquer dans quoique ce soit avec lui, il faudrait être suicidaire. C'était bien une fille comme Knoxslay qui lui fallait, une fille qui le tenait en laisse, la seule manière d'avoir la paix. Elle n'avait rien contre leur relation, c'était bien le dernier de ses soucis mais elle devait bien reconnaître que ce qu'on disait sur eux, dans ce cas-là, était bien vrai. C'était à la fois décevant de connaître quelqu'un comme lui, rabaisser à ce genre d'attitude et en même temps, c'était sûrement une des meilleures manières d'être en paix avec lui et d'avoir un semblant de bonne relation. Dommage qu'elle n'ait jamais su comment faire. Ca lui aurait permis de voir la lumière au bout du tunnel un peu plus tôt avec lui, que l'aide qu'il lui proposait aujourd'hui ne soit pas si rare. « Non. S'il-te-plaît, continue de m'aider... » Son cœur loupa un battement, elle ne voulait pas qu'il la lâche. Quand l'un faisait des efforts, l'autre avait cette manie de tout gâcher et c'était souvent ce qu'elle lui reprochait, pourtant cette fois c'était elle qui faisait sa chieuse. N'était-elle pas censée saisir la chance ? « Comment ça se fait que tu sais bien patiner ? » Si elle s'intéressait à lui, peut-être qu'il lui pardonnerait d'avoir été un peu méchante quand il faisait preuve de bonne volonté.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyLun 29 Fév - 18:58

Le monde n'avait jamais eu beaucoup d'importance dans la vie du jeune homme – sauf quand il était question d'en raconter la vie, bien sûr – mais là, il en avait moins encore que d'ordinaire. C'était étrange de le voir évoluer tout autour de lui et d'en avoir que faire. Les autres élèves allaient et venaient dans un ballet brouillon tandis qu'ils avançaient, eux, à deux à l'heure pour se caler tant bien que mal sur les capacités de la jolie rousse. « Un... Deux... Même trois, désolée mais tu as perdu ! » Sa réplique et son tirage de langue le laissèrent interdit. Et après, elle trouverait le moyen de lui reprocher d'être encore un môme... Ben voyons ! Malgré tout, Noel ne put s'empêcher de rire une fois la surprise passée. « Non mais la gamine quoi ! » Et c'était certainement ce qu'il préférait chez elle. Qu'elle ne se prenne pas la tête, qu'elle ne cherche pas à se donner des airs de grande dame qu'elle n'avait pas ni à jouer les adultes alors qu'ils avaient tous bien le temps de le devenir... C'était, sans le moindre doute, sa simplicité qui le ramenait toujours dans sa direction, parce qu'il se retrouvait un peu dans cette insupportable rouquine. Bien plus qu'il ne pouvait le faire dans sa fratrie ou les rares amis qui n'étaient pas encore partis. De ce qu'il en connaissait, elle n'avait pas d'ambitions incroyables, pas de prétentions hors du commun... Elle semblait seulement vivre sa vie sans se soucier du reste et composait tant bien que mal avec les aléas que lui imposait le destin. Bien sûr, il savait pertinemment – pour en avoir été témoin – qu'elle était parfois moins insouciante qu'elle pouvait lui apparaître à l'instant mais comment pourrait-il l'en blâmer ? Ne l'était-il pas au moins tout autant ? Dans le fond, peut-être que c'était ces points communs qui les poussaient sans cesse à s'éloigner pour mieux se retrouver ensuite. Ils ne faisaient que ça, de toute façon. Se disputer bêtement, attendre que l'autre finisse par revenir, et faire finalement le premier pas parce que, quoi qu'on voulait bien en dire, c'était une absence dérangeante.

Oh non, il ne passait pas sa vie collé à elle, ils ne se supporteraient jamais assez longtemps pour ça, mais elle n'en restait pas moins une présence rassurante, quelqu'un à côté de qui se poser deux secondes pour que le temps passe agréablement plus vite. « Jamais d'la vie. » Le blond leva les yeux au ciel alors qu'il accélérait légèrement la cadence. A peine, juste pour la forcer à prendre confiance en elle. Il était loin de la pousser dans ses retranchements, loin de provoquer une panique semblable à celle de son arrivée. Entre eux, rien n'avait jamais changé. Il fallait absolument gagner, même si la victoire était aussi inutile que le combat. Même lorsque ça n'allait pas, il fallait lutter. Il n'y avait qu'à voir cette histoire de réincarnation idiote qui lui avait offert l'occasion de penser à autre chose qu'au désastre de la fête foraine – et de sa vie en général – cette discussion qui n'avait pas le moindre sens dans laquelle il s'était lancé sans hésiter une seule seconde pour la simple raison qu'il ne fallait pas que Mulligan puisse penser qu'il était d'accord avec elle. Il ne l'avait pas été, de toute façon, mais dans le doute il valait mieux assurer ses arrières. « Cherche pas, plus tu dis non plus je suis sûr. » Pas vraiment mais ça n'avait aucune espèce d'importance. Il était juste question de la contredire. Toujours. C'était important. Ca l'avait toujours été. Le regard qu'il posait sur elle se faisait enfantin et victorieux, comme si réussir à surenchérir valait toute la joie du monde. Oui, il n'était qu'un mioche qui avait retrouvé sa camarade de jeu, celle-là même qui l'avait toujours suivi sans broncher. Si elle avait grandi au cirque, ils auraient été inséparables, à n'en pas douter. Toujours en train de se chamailler, toujours en train de se taquiner... Mais ça n'avait pas été le cas et l'ombre de January avait plané trop longtemps pour qu'ils puissent le devenir un jour. Elle était la meilleure amie de sa sœur, celle qui avait pris sa place à ses côtés. Rien d'autre. Ou presque... Depuis près de deux ans, elle s'imposait différemment. Certes, elle partageait toujours le dortoir de la seule fille des triplés mais il avait appris à voir en elle autre chose que la voleuse qu'elle avait été. Une amie, une confidente...

Une fille, peut-être aussi. Elle faisait partie de celles qu'il était capable de voir comme telle. Ca n'était pas le cas de toutes. Rhiannon, du temps où elle existait encore, n'avait jamais été une fille à proprement parler, ça avait été sa meilleure amie. Juste sa meilleure amie. Il était incapable de dire s'il la trouvait jolie ou non, rien que se poser la question lui paraissait déplacé. Entre eux, il n'y avait pas de dimension physique, tout était évident, sans la moindre ambiguïté. « Je suis désolée de briser tes rêves de gloire et de popularité mais tu n'es absolument pas mon style. » Il n'entendait pas par là que c'était ambigu avec la Poufsouffle, il n'en avait pas l'impression mais savait que le regard qu'il posait sur elle n'avait pas toujours la même innocence que celui qu'il avait pu poser sur la blonde. Un air prétentieux se peignit sur les traits de l'aîné des Shiver avant qu'il ne jette un nouveau regard derrière lui. Rien à éviter, c'était bon. Elle ne se mouchait pas du coude, celle-là, tiens ! « Gloire et popularité ? Eh, redescends sur Terre. On parle de toi, Mulligan ! Ce serait plutôt suicide et dépression, ouais ! » Il garda son sérieux une dizaine de secondes et finit par se fendre d'un sourire chieur. Il ne l'imaginait pas vraiment comme une harpie tyrannique, tout juste bonne à maltraiter un potentiel copain. Il aurait pu, bien sûr, après tout le scandale qu'elle avait fait à la fin de l'année dernière, au beau milieu du bal, pouvait laisser y croire mais il ne parvenait pas à s'en convaincre. Oh, elle ne devait pas être la petite-amie idéale, une fille parfaite pour qui tous les mâles du château se battraient mais pouvait-on réellement lui en tenir rigueur ? Qui pouvait prétendre à cette place-là ? Une chose était sûre en tout cas : elle était désespérante. Merlin qu'elle était désespérante ! « Non. S'il-te-plaît, continue de m'aider... » Elle cherchait à le faire fuir, à ce qu'il renonce à cette bonne action et voilà qu'elle faisait machine arrière dès qu'il lui prouvait qu'elle était sur la bonne voie. Ses joues rosirent légèrement de plaisir – ce qu'il mettrait sur le compte du froid si elle faisait la moindre remarque – alors qu'il lui adressait un sourire attendri. C'est qu'elle avait dit « s'il te plaît », c'était pas rien ! Elle devait vraiment la vouloir, son aide ! « J'aime mieux ça ! » claironna-t-il alors qu'il resserrait distraitement son emprise sur les doigts de la rouquine. Elle ne s'en sortait pas si mal que ça, en fin de compte. Elle n'était peut-être pas incroyablement à l'aise mais réussissait à patiner correctement, sans manquer de se vautrer sur lui tous les dix centimètres. Le fait d'avoir un appui, peut-être... Ou de ne pas vouloir se ridiculiser devant lui, plus probablement.

« Comment ça se fait que tu sais bien patiner ? » Noel haussa vaguement les épaules. Pourquoi ne le saurait-il pas ? Ca ne faisait pas partie des choses exceptionnelles réservées à une élite quelconque, à ce qu'il sache ! « Je sais qu'on a du mal à le croire mais j'ai une vie en dehors du château. » Probablement plus enthousiasmante que celle qu'il avait entre ses murs en tout cas. Des amis dispatchés un peu partout dans le pays avec lesquels il fallait bien s'occuper quand il les voyait, une inconscience qui le poussait à vouloir tout tester... Rester devant un écran prenait la plus grande partie de son temps, certes, mais il lui arrivait encore de faire autre chose de ses journées. Cette vie-là lui manquait. Même s'il l'avait quittée quelques semaines plus tôt seulement. Il regrettait presque systématiquement de devoir redevenir le sorcier qu'il n'était pas, même si la présence de Knoxslay adoucissait un peu les choses. Poudlard, ça n'était pas vraiment chez lui, c'était juste un pied-à-terre temporaire qu'on lui avait imposé. Il imaginait sans trop de mal qu'il lui serait bien moins difficile de tirer à tout jamais un trait sur ces années-là que de mettre entre parenthèses pour quelques mois les précédentes. Peut-être qu'il se trompait, rien n'était moins sûr... « Si t'es sage, la prochaine fois, on fera du skate. » Le ton amusé de sa voix ne permettait pas de savoir s'il était sérieux ou non. Lui-même ne parvenait pas à se décider. La logique aurait voulu qu'il lui propose de jouer les acrobates sur rollers mais il n'en avait pas sous la main alors que, grâce à Snow, une planche à roulette bariolée attendait dans son dortoir qu'il daigne enfreindre le règlement pour l'utiliser...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyMar 8 Mar - 16:01

Bien que la présence de l'aîné des Shiver rendait la suite de la journée plus incertaine encore, Callie ne pouvait se décider à le chasser définitivement. Son mauvais accueil n'était seulement que la manifestation d'une vieille et mauvaise habitude entre eux mais en réalité, le jeune homme était peut-être le seul en ce moment qui soit réellement capable de lui changer efficacement les idées. Ses méthodes n'étaient pas des plus diplomates mais elles avaient le don de la faire complètement marcher et de la faire oublier tout le reste pendant un moment. Certes, c'était un peu spécial mais quelle importance du moment que chacun y trouvait son compte. La rouquine préférait mille fois s'interrogeait sur les raisons de lui faire confiance plutôt que de chercher à savoir quel était le moment où elle avait le plus fauté pour perdre ses amis. Le Gryffonfor avait beau cumulé les défauts, elle devait bien admettre que ces derniers temps, il méritait bien plus son attention que tous les autres. Peu importe à quel point sa chiantise pouvait atteindre des sommets, elle n'avait pas eu l'impression qu'il l'ait laissé tombé à un moment, pas plus qu'elle n'avait l'impression de l'avoir fait non plus. Ne pas s'avoir constamment sur le dos ne voulait pas dire s'abandonner, c'était la preuve silencieuse qui lui avait faîtes quelques semaines plus tôt, en lui envoyant une lettre qui lui avait bien plus plaisir qu'elle ne voulait l'admettre. Finalement, elle pouvait compter sur lui en cas de besoin et heureusement, parce que si il n'était pas venu la rejoindre sur la patinoire après que leurs chemins se soient croisés par le plus grand des hasard, Callie aurait réellement pu affirmer être seule. Mais elle ne l'était pas totalement. C'était difficile de reconnaître que c'était grâce à lui que tout ne lui semblait pas perdu, alors elle ne voulait pas le lui dire ouvertement, mais dans le fond elle était très heureuse que ses mains dans les siennes, il puisse la guider et pas seulement sur la glace, dans sa tête ça allait beaucoup plus loin, un déclic venait de se reproduire et elle ne se laisserait plus à penser que sa solitude est une mauvaise chose ou une punition à cause de ses mauvais choix. Elle vivait sa vie, personne ne pouvait le lui reprocher, pas même elle-même. Au moins ces temps compliqués lui avait permis de voir le vrai visage de ses soit-disant amis et mieux vaut que la vérité éclate tard que jamais.

« Tu es le garçon le plus exaspérant que je connaisse Shiver, c'est mal de se voiler la la face, tu t'fais du mal pour rien là. Tu peux pas vraiment affirmer être sûr, tu dis juste ça pour me faire chier mais ça marche pas, parce que je sais que c'est pas vrai. » En fait, son petit stratagème l'énervait un peu malgré tout, faisait naître dans son esprit des questions auxquelles elle ne voulait pas chercher de réponses, qu'elle ne voulait même pas se poser puisque ça l'empêcherait de profiter de la belle après-midi sans à réfléchir sans cesse à des trucs qui n'avaient pas lieu de la perturber pendant qu'elle s'amusait. Pour éviter tout désagrément, même si ce n'était pas très honnête, la Poufsouffle préférait tout nier en bloc, se moquant du jeune homme comme c'était plus facile de faire. Qu'importe si il n'était pas d'accord avec sa manière de faire, peu importe ce qu'il pensait vraiment de son attitude, elle se fichait éperdument qu'il approuve ou non. Aux dernières nouvelles, elle ne l'avait jamais obligé à le rejoindre sur la glace, il était venu tout seul, comme un grand, s'incruster. Bah maintenant, il assumait. Ce qui ne devrait pas être compliqué, c'était une manie chez eux de ne pas partager les même idées et de se contredire par principe. Quand bien même elle reconnaîtrait qu'il ait entièrement raison de A à Z, elle ne lui ferait pas savoir parce qu'il en serait bien trop heureux et ne cesserait de lui rappeler son petit moment de faiblesse jusqu'à la fin de ses jours. A condition qu'ils gardent contact jusque là, mais là n'était pas la principale préoccupation pour le moment. Ce qui devrait arriver, arriverait bien un jour, inutile de s'en soucier maintenant, la pauvre ne savait déjà pas dans études elle se lancerait alors que dire des gens avec qui elle garderait contact ou non après ses ASPICS... « T'es même pas crédible, si c'était le cas tu viendrais pas me voir. Même si tu n'avais rien de mieux à faire. » Malgré qu'il n'y ait aucune raison apparente, Callie se sentit un poil vexé par le commentaire du jeune homme. Elle n'était pas trop branchée sentimentale ni couple mais ses deux lamentables échecs avec des garçons avait fait naître quelques inquiétudes à son sujet. Pas au point de se dire qu'elle faisait naître chez eux ce genre de sentiment, mais ce n'était pas ce qu'il y avait de plus agréable à entendre en période de doute. Noel n'avait sans doute pas voulu la blesser, aussi se fia t-elle à son sourire qui était déjà un peu plus rassurant, elle n'allait pas lui en vouloir pour ça et lui faire savoir que c'était le genre de chose qui bizarrement pouvait l'atteindre un peu.

En dépit de tout ça, le rouge et or n'était pas un si mauvais professeur. En même temps, il ne faisait pas grand chose d'autre à part servir d'appui à Callie, elle faisait le plus gros et si il devait ouvrir plus souvent la bouche pour donner des conseils, ce ne serait pas forcément une réussite. Non pas qu'elle doutait de son côté pédagogue mais un peu quand même. Disons qu'il était plus ou moins doué parce que ce n'était pas une matière mais un domaine dans lequel il semblait naturellement à l'aise, qui ne lui demandait donc aucun d'effort si ce n'est que de se laisser porter sans réfléchir. C'est facile de se prendre pour un mini-professeur quand on est naturellement doué, mais si on lui donnait un autre domaine, il taperait sans doute sur les élèves à chacune de leurs prises de paroles, notamment lorsqu'ils critiqueraient son manque de douétitude en tant qu'enseignant. Enfin, la rouquine avait beau réunir tous les éléments pour ne pas avoir à se réprendre en louange devant le jeune homme, elle devait bien admettre que ça l'arrangeait bien qu'il sache patiner. Parce que ça l'aidait à évoluer un peu moins pitoyablement et aussi parce que ça lui donnait l'idée d'un sujet de conversation peut-être moins enclin à se faire tourner en bourrique l'un, l'autre. Même si le naturel du jeune homme revenait toujours au galop. « Pour ta gouverne, je suis toujours sage. » Et après petite réflexion, Noel ne devrait effectivement rien avoir à lui reprocher. Normalement, ce qui serait une bonne nouvelle parce qu'elle n'était pas contre du skate. Tant qu'elle pouvait bouger et diversifier ses activités, elle n'était pas contre. « Juste, on a le droit de faire du skate dans le château ? » Elle ne s'y connaissait pas des masses dans le domaine, mais sur l'herbe ça serait moyennement pratique et dans les couloirs, ça serait pas du tout apprécié par le personnel de l'école. Quand bien même il en avait un, ceci expliquerait pourquoi elle ne l'avait jamais vu en faire. Mais bon, après elle n'était pas contre enfreindre telle ou telle partie du règlement, elle ne s'en souciait que très peu d'ailleurs, quand elle avait de faire un truc, peu importe si c'était permis ou pas, elle ne se gênait pas pour le faire. Il fallait juste bien choisir son moment mais dans tous les cas, elle était d'ores déjà partante.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyMar 8 Mar - 18:54

« Tu es le garçon le plus exaspérant que je connaisse Shiver, c'est mal de se voiler la face, tu t'fais du mal pour rien là. » Et vlan ! Prends-toi ça dans la tronche. Pourtant, il ne parut pas s'en formaliser et le sourire moqueur qu'il affichait laissait même plutôt penser qu'il le vivait étrangement bien. Peut-être qu'il était exaspérant mais elle ne l'avait toujours pas dégagé. Comme elle ne l'avait pas dégagé en haut de la tour d'astronomie. Comme elle ne l'avait pas dégagé à la soirée seafood. Comme elle ne le dégageait pas quand il lui écrivait ou qu'il venait s'installer à côté d'elle en cours. Alors certes, il pouvait bien être aussi exaspérant qu'elle pouvait bien le vouloir mais ça ne la dérangeait pas tant que ça, de toute évidence. « Mais c'est comme ça que tu m'aimes, Mulligan ! » Il n'en pensait pas un mot, bien entendu. S'il savait presque avec certitude qu'elle l'appréciait – pourquoi seraient-ils encore là à se chercher gentiment des poux s'ils ne pouvaient pas se voir en peinture ? – il espérait de tout cœur que ça n'aille pas plus loin. Il n'y avait aucune raison que ce soit le cas, de toute façon. Mais tout de même, si c'était drôle de la dragouiller avec l'élégance et la discrétion d'un pachyderme, notamment lorsqu'il faisait allusion à leur nuit merveilleuse loin du reste de l'humanité, ça le serait beaucoup moins en ayant conscience qu'une part de vrai s'y cachait. Il ne s'était d'ailleurs jamais posé la question. Mulligan n'était pas potentiellement aimable – dans le sens où on ne pouvait pas l'aimer, bien sûr, parce qu'elle était aimable sans quoi. D'accord, elle était jolie, elle était gentille, elle était amusante parfois, elle savait se montrer présente, être à l'écoute, rester elle-même et l'accepter comme il était également, elle ne faisait pas la tronche pour rien et ne passait pas sa vie à lui reprocher tout un tas de trucs débiles... C'est vraiment con comme réflexion, en fait. « Tu peux pas vraiment affirmer être sûr, tu dis juste ça pour me faire chier mais ça marche pas, parce que je sais que c'est pas vrai. » Un nouveau sourire, moqueur, victorieux, peut-être légèrement moins sûr de lui qu'il ne l'avait été jusque là. Rendez-vous compte que la plus grosse enquiquineuse de l'histoire de Poudlard se rapproche limite de la meuf parfaite et on reparle de votre assurance après ! Après, heureusement pour tout le monde, elle restait Mulligan, ce qui consistait en soi en un défaut tellement énorme qu'il éclipsait de loin les qualités précédemment citées. « Ce serait pas vrai, tu prendrais pas la peine de te parlementer et tu laisserais couler. Donc c'est vrai. CQFD. » C'était une démonstration tout ce qu'il y avait de plus démontable mais il s'en fichait pas mal. Il voulait juste le dernier mot, en réalité.

Comme toujours. C'était un jeu stupide qu'il n'accordait qu'à elle. Quand le débat devenait stérile, il jetait généralement l'éponge dans un « s'tu le dis » froid et vexé, mais pas avec la Poufsouffle. Il se savait capable de lui dire seulement « non » pendant des heures pour un peu qu'elle y réponde systématiquement « oui » en retour. Âge mental : trois ans. Pas grave. « T'es même pas crédible, si c'était le cas tu viendrais pas me voir. Même si tu n'avais rien de mieux à faire. » Le blond ne put s'empêcher de rire légèrement en hochant la tête, la contredisant encore une fois. « Eh bah si. Quel masochiste, ce lion ! » Il ricana de plus belle et lui tira la langue avec une maturité incroyable. Ok, Edward n'avait jamais été à Gryffondor – heureusement pour leur honneur – mais hors contexte, ça pouvait passer tout seul. Ou presque. La logique aurait voulu qu'il ait un peu honte de ses références d'adolescente en mal d'amour mais même pas, il assumait parfaitement d'avoir une culture foireuse et pire encore d'être capable de la réutiliser dans des conversations d'apparence normale. Dans le fond, ça n'était peut-être pas si faux que cela. Il devait avoir un côté maso très développé, et dans sa vie en général – Knoxslay, par exemple, il avait fallu être très maso pour s'y accrocher et galérer comme il l'avait fait – pas seulement avec elle. Avec elle, il n'avait pas l'impression d'avoir à l'être pour avoir envie de l'approcher. Il fallait sûrement avoir un peu de temps à perdre et envie de la voir râler. Des choses qui faisaient partie intégrante de son existence, en réalité ! D'aussi loin qu'il se souvenait, il n'avait jamais rechigné à aller l'embêter. Il avait beau prétendre la détester, il ne se passait pas une semaine sans qu'il ne se pointe devant elle avec un sourire sadique – il faut croire que ça va de paire – et un tour à lui montrer. Elle avait toujours fait partie de son univers, plantée quelque part dans son environnement sans qu'il n'ait jamais cherché à la déloger. Et encore aujourd'hui, elle s'y accrochait et il la laissait faire le plus normalement du monde. Pire, il lui rappelait son existence quand elle avait tendance à l'oublier. Enfin, elle ne l'oubliait pas très souvent malgré tout.

Finalement, c'était un après-midi plutôt cool. Il ne le lui dirait jamais, évidemment, mais il ne regrettait pas d'avoir fait fi de l'absence de January pour aller jouer les boulets sur lames. Non, il ne regrettait vraiment rien. Et le regard qu'il posait sur la rouquine devait le trahir sans trop de problème. « Pour ta gouverne, je suis toujours sage. » Il afficha un air dubitatif sur-joué avant de rire à nouveau. Niveau crédibilité, c'était zéro. Mais pour elle aussi alors ça ne faisait rien. Il fallait bien reconnaître qu'il s'en fichait pas mal, en même temps. « Toi ? Toujours sage ? Tu parles ! J'suis sûr que tu violes le règlement tout le temps et que t'es la pire délinquante de l'école ! » C'est vrai qu'elle avait la tête de l'emploi avec sa bouille innocente et son air de môme sage. Qui irait se méfier de Callie Mulligan ? Pas grand monde, évidemment ! Elle devait pouvoir s'en donner à cœur joie sans avoir ni préfet ni professeur sur le dos. D'un autre côté... S'il la trouvait dehors au beau milieu de la nuit ou dans un endroit où elle n'avait pas le droit d'être, il ne savait pas vraiment ce qu'il ferait... Il y avait fort à parier qu'il se contenterait de lui demander de retourner vite dans sa salle commune avant que quelqu'un d'autre ne lui mette la main dessus... A moins qu'il ne la raccompagne directement pour être plus sûr... Ou qu'il se pose à côté d'elle pour profiter d'une pause bien méritée dans sa ronde. Ouais, c'était plutôt ça. Elle avait une très très très mauvaise influence sur lui, cette fille-là ! « Juste, on a le droit de faire du skate dans le château ? » Pendant qu'elle parlait, il l'avait lâchée le plus discrètement du monde sans s'éloigner pour autant, prêt à la rattraper au moindre problème. Il était juste question qu'elle comprenne qu'elle se débrouillait tout à fait correctement et que sa présence à lui n'était là que pour la rassurer mais qu'elle n'en avait pas vraiment besoin, en réalité. Et il fallait avouer que ça ne marchait pas si mal que ça ! « Pas à ma connaissance. » reconnut-il le plus normalement du monde. « Mais Snow m'en a offert un à mon anniversaire alors il est toujours dans mon dortoir. » Et c'était dommage d'avoir un si beau cadeau et de pas s'en servir. « J'imagine que la salle de duel est assez grande pour en faire, et assez peu fréquentée pour pas se faire choper. » Il avait sorti ça comme si c'était une évidence alors qu'il ne savait pas trop ce qu'elle pouvait avoir en tête, elle. Un regard en arrière, personne sur son chemin, c'était bon. Peut-être irait-elle trouver le premier professeur venu pour le mettre au courant de ses projets. Mais d'un autre côté, si elle lui faisait confiance, peut-être le pouvait-il aussi ? Il releva les yeux vers elle, les joues vaguement plus roses que d'ordinaire et haussa les épaules. « Si jamais ça te dit, bien sûr... »
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyJeu 10 Mar - 16:42

Le tempérament de Callie faisait qu'elle détestait avoir tord et surtout, donner le dernier mot aux autres. Et généralement, quand son adversaire se trouvait être Shiver blond, ses efforts redoublaient d'intensité. Parce que perdre la face devant lui était inconcevable. Alors que dans le fond, il n'avait pas complètement tord. Quand bien même elle s'était longtemps persuadée du contraire, qu'elle ne le supportait pas, aujourd'hui la jeune femme devait bien admettre apprécier sa simplicité et même son côté chieur. Finalement, c'était en se comportant ainsi qu'il s'était imposé tout naturellement dans sa vie et elle ne l'imaginait pas en sortir de suite. Noel collectionnait les défauts, ça ne faisait aucun doute, mais il avait raison, c'était comme ça qu'elle le préférait malgré tout, et non comme le pantin qu'il était avec Knoxslay dans les parages. La rouquine ne pensait pas se le dire un jour, mais heureusement qu'il était là pour pimenter ses journées. Certes, ça finissait pas toujours bien mais aujourd'hui ça semblait bien parti. Et puis si jamais ils s'engueulaient, ils finiraient bien par se retrouver quelques jours plus tard, comme si de rien n'était, parce que c'était toujours ainsi qu'ils avaient procéder. Comme des gamins qu'ils n'étaient pas prêts de cesse d'être. Avec le Gryffondor dans les parages, impossible d'être mature. Il avait le don de la faire décrédibiliser en quelques secondes, ce qui ne la dérangeait pas vraiment puisque là-dessus, aucun des deux ne gagnaient vraiment. Ensemble, leur âge mental chutait considérablement mais ça n'avait aucune espèce d'importance. Ils étaient à l'école, ils avaient le temps d'être jeunes, quitte à potentiellement le rester même après avoir quitté les bancs de Poudlard. Vu comment c'était parti, c'était fort probable...

« Arrête de prendre tes grands airs, ta démonstration ne vaut rien du tout, parce qu'on débat toujours par principe, pour avoir le dernier mot, le reste n'a pas vraiment d'importance. » Il n'y avait aucune raison d'être piquée au vif, vraiment, pourtant la jeune femme se sentait piquée au vif. Certes, Noel n'avait pas l'air de se prendre au sérieux mais dans ces conneries, il n'y avait malheureusement pas que du faux et c'est ce qui l'agaçait sans qu'elle ne comprenne trop pourquoi. Il commençait à la cerner par habitude, c'était ce qu'elle se répétait en boucle, pourtant ça ne suffisait pas à totalement la convaincre. Il y avait quelque chose d'énervant dans cette idée et avoir le dernier mot lui permettrait peut-être de s'en remettre. Disons que même si c'était vrai, ce ne serait pas considérer comme tel si à la fin, ils convenait que la rouquine n'était pas aussi simple à comprendre pour lui qu'il le prétendait. Un raisonnement tout aussi foireux que celui du préfet quelques minutes auparavant mais qui paraissait pourtant être un bon compromis pour la jeune femme. Au point d'être prête à ne pas lâcher prise face à Noel, peu importe si leur joute durait toute l'après-midi. Après tout, elle avait tout son temps. Personne ne l'attendait mis à part ses cahiers de cours et on ne pouvait pas dire qu'elle était particulièrement pressée de les rejoindre. « C'est juste que tu m'aimes bien mais que tu veux pas l'avouer pour une raison foireuse, sans aucun doute. J'vais pas te juger ni me moquer de toi si tu reconnais que je suis un peu plus qu'une silhouette familière dans le décor. » Il pouvait bien se la jouer et rétorquer n'importe quoi, mais au même titre qu'il n'était plus n'importe qui pour elle, elle était persuadée que la réciproque était vraie.

Du moins, ça l'arrangerait. Elle se sentirait moins seule et moins conne surtout. Il n'y avait pas de mal à s'attacher à une personne, hein, mais il s'agissait de Noel, c'était pas n'importe qui non plus. Etait-ce vraiment une bonne idée de le laisser prendre autant de place dans son environnement. D'un côté, il s'était déjà bien trop incrusté, elle n'y pouvait plus rien mais ne devait-elle pas tenter de le dégager à coup de pelle ? Pour l'instant, la Poufsouffle n'en avait pas envie et puis tant pis si un jour elle venait à le perdre comme ça avait été le cas avec January et Nathan, elle rencontrerait d'autres gens et s'en remettrait. Elle n'avait pas grand chose à perdre alors pourquoi autant s'acharner à renier l'importance qu'il avait prit dans sa vie. A ses yeux, c'était presque une faiblesse que de se l'avouer. C'était un gars comme un autre. Chieur et drôle parfois. A qui elle faisait suffisamment confiance pour parler sans craindre son jugement et pour le suivre dans ses conneries si il daignait l'inviter à le suivre. « Ca peut m'arriver parfois, mais c'est très rare. J'suis pas une délinquante, je propose pas à d'autres élèves d'enfreindre le règlement avec moi par exemple. » D'accord, ce n'était pas la meilleure stratégie au monde d'avouer à un préfet que de temps en temps, ça pouvait lui arriver d'ignorer volontairement le règlement. Mais c'était Noel, il ne devait pas être tout blanc non plus et ne la sanctionnerait sans doute pas si jamais leurs chemins se croisaient à une heure tardive par exemple. Elle l'espérait en tout cas. « C'est quand tu veux, il n'y a pas grand chose à faire dans le château en ce moment alors faut bien trouver comment s'occuper. » Il y avait beaucoup de chance que ça leur retombe dessus, que quelqu'un passe par là par hasard ou attiré par le bruit et que du coup, ils finissent en retenue. L'emploi du temps de la jeune femme n'étant pas énormément chargé, une potentielle retenue ne viendrait pas le chambouler.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyJeu 10 Mar - 19:42

« Arrête de prendre tes grands airs, ta démonstration ne vaut rien du tout, parce qu'on débat toujours par principe, pour avoir le dernier mot, le reste n'a pas vraiment d'importance. » Le Gryffondor afficha un sourire victorieux, plus encore qu'il n'avait pu l'avoir jusque là alors qu'il hochait la tête avec entrain. Elle n'avait pas tort et il était prêt à le reconnaître. Il le reconnaissait, même, en soi. Et une telle concession n'était pas sans raison. « Elle vaut rien parce que ça a pas d'importance, ok, j'avoue. Mais tu nies pas ! Tu nies pas, tu nies pas, tu nies pas ! Comment tu nies paaas ! » S'il n'avait pas eu ses mains dans les siennes, il y avait fort à parier qu'il se serait laissé aller à faire une petite danse de la joie histoire d'exprimer son émotion, mais manque de chance, elle ne pourrait pas admirer ses talents de danseur... Il avait l'impression de vivre le plus beau moment de son existence. Elle venait presque d'avouer qu'il avait raison, eh ! Mieux que le prix Nobel, mieux que tous les diplômes ou les récompenses de l'univers ! Mulligan venait d'échouer lamentablement. Il fallait le dire vite, mais tout de même ! Il était fier comme un coq et levait le nez avec un air vaguement prétentieux, sourire Colgate accroché aux lèvres et regard pétillant comme un enfant dans un magasin de jouets. Il en avait oublié le vrai but de la conversation et ce pourquoi ils se chamaillaient. Ca n'avait pas d'importance, elle venait de reconnaître qu'il avait raison et c'était tout ce qui pouvait compter. Noel Shiver, dix-sept longues années, en atteignait difficilement dix ans qu'il était en sa compagnie. Et c'était très bien comme ça. Pas la peine de faire attention à ce qu'il disait, pas la peine de faire attention à ce qu'il faisait, pas la peine de faire attention à l'image qu'il renvoyait... Elle le prenait comme il était et composait avec sans trop de mal – du moins elle n'en laissait rien paraître. Elle le titillait, bien sûr, cherchait à le faire râler comme il pouvait bien le faire avec elle, mais il ne se souvenait pas qu'elle lui ait un jour reproché quoi que ce soit de réel. « C'est juste que tu m'aimes bien mais que tu veux pas l'avouer pour une raison foireuse, sans aucun doute. J'vais pas te juger ni me moquer de toi si tu reconnais que je suis un peu plus qu'une silhouette familière dans le décor. » Evidemment, qu'elle était plus qu'une silhouette familière dans le décor. Elle était l'enquiquineuse qui le suivait jusque dans sa vie familiale parce qu'elle avait le malheur de réussir à s'incruster à la maison, elle était l'insupportable chieuse qui était toujours là quand il ne fallait pas mais dont la présence était appréciable quand même... Elle était elle, tout simplement, et rien que ça faisait qu'elle s'éloignait affreusement d'une simple silhouette dans son champ de vision. « Bien tenté, Mulligan, mais c'est pas comme ça que t'obtiendra une déclaration ! Je sais que t'attends que ça depuis des années mais va falloir attendre encore un millénaire. Ou deux. »

Le jeune homme avait pris le risque de la lâcher, discrètement, profitant d'un moment d'inattention pour lui rendre une liberté qui n'avait pas l'air de lui manquer. Qui aurait cru qu'elle l'aurait laissé lui tenir la main pendant si longtemps et le suivre sans broncher alors qu'il pouvait très bien décider soudainement de l'humilier ou n'importe quoi y ressemblant fortement ? Il l'avait lâchée et elle n'avait rien remarqué du tout, elle continuait à évoluer sur la glace comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, s'accrochant à leur conversation comme elle s'accrochait à lui une seconde plus tôt. Peut-être que c'était bête mais il se sentait fier. Fier d'avoir réussi à lui donner suffisamment confiance pour qu'elle s'en sorte aussi bien, fier de lui avoir été utile en quelque sorte. Son sourire s'agrandit davantage. Il n'en restait pas moins prêt à la rattraper au besoin mais, visiblement, c'était une prudence superflue. « Ca peut m'arriver parfois, mais c'est très rare. J'suis pas une délinquante, je propose pas à d'autres élèves d'enfreindre le règlement avec moi par exemple. » Est-ce qu'il était censé prendre cette dernière phrase comme une attaque personnelle ? Parce qu'il n'avait pas pour habitude d'entraîner qui que ce soit ! Sauf elle... Mais elle ne comptait pas. Mulligan ne comptait jamais. « Tu fais bien de me le dire, tiens, ça faisait longtemps que j'avais pas eu de cancres à punir ! » D'aussi loin qu'il se souvenait, il n'avait pas sévi rien qu'une fois. Pas de points en moins, pas de retenues en plus, rien du tout... Juste des remontrances qui n'en étaient pas vraiment et l'espoir qu'on filerait son insigne à quelqu'un d'autre à la rentrée prochaine. En même temps, sanctionner les gens pour des trucs qu'il faisait aussi, c'était moyen. Sortir la nuit, visiter les cuisines, sécher les cours, zapper ses devoirs... Ca faisait partie de son quotidien, ça l'avait toujours fait et ça le ferait sans doute toujours. Préfet ou pas. Il était un élève normal avant tout et la direction le savait en le nommant... « C'est quand tu veux, il n'y a pas grand chose à faire dans le château en ce moment alors faut bien trouver comment s'occuper. » Sympa... Ca faisait très ''je veux bien parce que j'ai rien d'autre à faire''... Elle le prenait pour son bouche-trou, ou ça se passait comment ? Son sourire s'effaça un peu alors qu'il se vexait plus que de raison. D'un côté, il avait bien envie de l'embarquer dans cette bêtise, de passer un après-midi à la voir galérer sur sa planche à roulettes, mais le faire en sachant pertinemment qu'elle avait accepté en désespoir de cause, faute d'avoir un truc mieux en stock, c'était beaucoup moins cool. Il soupira et haussa les épaules alors qu'il s'éloignait légèrement d'elle, comme pour marquer physiquement sa vexation. « Trouve-toi quelqu'un d'autre, j'suis pas baby-sitter. » Ou comment mettre un terme à leur entente innocente en trois seconde...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyDim 20 Mar - 15:45

Ce garçon parvenait à la faire tourner en bourrique trop facilement et le pire, c'était que sa manière de le faire n'avait pas changé pour une mornille depuis leur première rencontre. La Poufsouffle plongeait encore et toujours la tête la première dans son jeu, ce n'était finalement pas si étonnant qu'elle soit sa victime attitrée. Enfin, c'était bien vite dit. Si au départ elle détestait ce rôle qu'elle avait endossé contre sa propre volonté, aujourd'hui elle avait fait plus que de se faire une raison, elle trouvait le moyen d'apprécier ce statut en quelque sorte privilégié. Peu importe si ils s'engueulaient ou non, c'était toujours amusant de repenser aux moments passer avec Noel. Ils se chamaillaient pour tellement de broutilles que repenser à leurs disputes faisait bien souvent rire la jeune femme. Leurs sujets de débats n'avaient pourtant rien d'extraordinaires, ils étaient des gamins qui cherchaient continuellement à remporter des victoires fictives sur l'autre. Callie ne se souvenait pas vraiment du jour où elle avait commencé à apprécier sa relation avec le jeune homme. Elle ne cherchait plus à améliorer les choses entre eux, le temps passé ensemble s'était chargé de déjà bien les rapprocher. Cette situation pénible s'était transformée en une routine rassurante pour la rouquine et avec un peu de chance, c'était à peu près la même chose pour le garçon. Seulement, il n'était pas près de l'avouer. Et Callie non plus. Pourtant, elle devait bien admettre que c'est ce genre de paroles qu'elle aimerait beaucoup qui sortent de la bouche de son camarade. Mais têtus comme ils étaient, le premier pas n'était pas pour maintenant...

« Bah je nies pas parce que ça mérite pas que je dépense mon énergie comme ça. » Ou alors elle n'avait pas tout simplement pas pensé qu'il allait l'attaquer sur ça alors qu'elle était persuadée que son raisonnement mettrait fin à ce débat futile et un poil dérangeant. Mais non, raté, elle ne devrait jamais oublié comme Shiver blond est : un enquiquineur jusqu'au bout. Cette manière de se tenir, comme si elle s'était déclarée vaincue, n'avait pas lieu d'être et l'embêtait très clairement. Si ils n'étaient pas devant des élèves, pas sur une patinoire et que son équilibre ne dépendait pas autant de lui, Callie lui aurait déjà mis un coup – pas méchant certes – pour se débarrasser de lui et aller bouder dans son coin. Parce que quand il n'y avait plus rien à dire, la meilleure solution était d'aller bouder. Ca ne marchait peut-être pas à tous les coups mais dans le meilleur des cas la discussion repartait sur de bonnes bases, loin de ce qui avait pu la déranger juste avant. L'effet n'était pas garanti avec tout le monde mais ça ne coûtait rien de tenter quand c'était possible. Il avait tout simplement trop de chance qu'elle n'ait pas eu beaucoup d'occasions de pratiquer jusqu'ici. Mais promis, elle s'entraînerait pour la prochaine fois ne pas avoir recours à son aide. « Je n'ai peut-être pas de déclarations mais j'suis sûre que si je cherche un peu, je peux trouver tout pleins de détails qui mis en commun ressemblent fortement à une déclaration. » Elle n'était certaine de rien du tout, n'avait strictement rien en tête mais ça, le blondinet n'en savait rien, ce qui lui donnait toutes les chances de le faire tomber dans le panneau. Il avait beau lui filer un coup de pouce, cela ne devait pas empêcher la jeune femme de le taquiner un peu.

« As-tu déjà sanctionné quelqu'un une seule fois ? » Ce n'était qu'une supposition toute bête mais la jeune femme ne voyait pas son camarade comme un préfet intransigeant et capricieux, prêt à se servir de son statut à tord et à travers comme par exemple les préfets de Serpentard. Elle le voyait plutôt gentillet sans pourtant être certaine de ne pas se tromper. Après tout, elle ne passait le plus clair de son temps à le suivre partout pour l'espionner comme il le pensait peut-être. Son emploi du temps n'était certes pas super rempli et passionnant, elle n'était pas encore tombé aussi bas mais quelque chose lui disait que tomber sur lui devait être une aubaine pour les élèves. A choisir, c'est bien entendu sur lui ou Arabella que la rouquine voudrait croiser si jamais elle devait se faire coincer en pleine infraction. Ou alors juste la préfète de sa maison. Ils discutaient bien, prévoyaient un autre truc un de ces quatre et d'un coup il changeait de comportement. Callie eut peur qu'il s'éloigne trop mais fût incapable de tenter le moindre geste pour le retenir, de peur de se vautrer lamentablement sur la glace. « Je comprends pas pourquoi tu me sors ça d'un coup ? C'est pas normal de vouloir passer du temps ensemble ? » Non, pour le coup elle ne voyait pas ce qu'elle avait bien pu dire de mal.
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyVen 25 Mar - 7:55

« Bah je nies pas parce que ça mérite pas que je dépense mon énergie comme ça. » Ben voyons ! Elle dépensait plus d'énergie à nier qu'elle niait pas ou il s'en fallait peu plutôt qu'à nier ce qui était censé être faux. Ca n'avait pas la moindre logique quand même ! Le blond voulait bien croire qu'il était un peu débile sur les bords mais il y avait des limites et de toute évidence, les limites étaient atteintes. Il était hors de question de croire qu'il avait tort alors qu'elle faisait tout son possible pour lui prouver inconsciemment que ça n'était pas le cas. De toute façon, il ne se souvenait plus très bien ce qu'elle aurait dû nier à la base, mais ça ne faisait rien, l'important était qu'elle ne l'avait pas fait, lui offrant presque une victoire désormais inconnue mais ô combien attendue ! « Ouais, c'est ça, prends-moi pour un blaireau. » souffla-t-il en riant. « Tu peux avouer que j'ai raison, comme ça c'est fini et on en parle plus. » De toute évidence, c'était le cas, c'était stupide de s'acharner à faire semblant pour essayer vainement de le convaincre du contraire. Il était encore assez grand pour remarquer des trucs comme ça ! Surtout quand ça la concernait, elle. Une vie entière à s'efforcer de l'enfoncer en permanence, elle croyait quand même pas qu'il allait passer à côté d'une fois où elle le faisait toute seule ! N'empêche, si elle commençait à lui prendre sa place... Non, non, non, elle avait encore besoin de lui pour l'enquiquiner, évidemment. C'était stupide de se voir déjà au chômage alors qu'elle ne lui arrivait pas à la cheville ! Il faudrait de toute façon avoir un sacré problème pour s'autobalancer dans ses retranchements.

Bon, on parlait de Mulligan, ce qui sous-entendait très certainement qu'elle avait le sacré problème en question – lequel elle n'avait pas ? – mais autant lui laisser le bénéfice du doute et supposer avec bienveillance qu'elle n'était pas aussi atteinte que ça. « Je n'ai peut-être pas de déclarations mais j'suis sûre que si je cherche un peu, je peux trouver tout pleins de détails qui mis en commun ressemblent fortement à une déclaration. » Son assertion le surprit tellement qu'il manqua de s'étouffer, hoquetant maladroitement alors qu'il dardait ses prunelles claires sur le visage de la rouquine. Eh bah ! Voilà qu'elle était bien sûre d'elle cette petite ! Il ne savait plus très bien ce qu'il lui avait dit depuis qu'ils se connaissaient mais une chose était sûre : il n'y avait rien qui allait dans ce sens-là ! Il avait passé la plus grande partie de son existence ou presque à ne pas réussir à la voir en peinture – ou du moins le pensait-il – alors il aurait été bien débile de lui balancer des bêtises qui voulaient dire totalement l'opposé ! Mais d'un autre côté, il y avait fort à parier, si on prenait le non-verbal en compte, qu'elle n'avait pas aussi tort qu'il aurait aimé l'admettre. Il n'y avait qu'à voir les deux plus beaux moments de leur vie commune, voire même celui-ci, pour comprendre qu'à défaut de l'aimer pour de vrai, il l'appréciait sincèrement. « Evidemment ! Tout le monde sait que t'es la femme de ma vie et que j'attends seulement que tu ouvres les yeux sur tes propres sentiments pour te demander en mariage ! » Il n'était pas sérieux pour une Noise mais ça ne faisait rien, autant ironiser dans son sens plutôt que de nier en bloc quelque chose qu'elle pourrait démonter.

Elle faisait presque partie de la famille, de toute façon. Il y avait de grandes chances que ses parents ne voient pas d'inconvénients à ce qu'elle finisse par signer officiellement un jour pour l'intégrer. Sa sœur le vivrait sûrement moins bien, en revanche. Cette idée stupide lui donna presque envie de faire de cette hypothèse ridicule une réalité. Bon, ce serait violent comme mariage, ils passaient leur temps à se chercher et avaient bien plus envie de se taper dessus que de se bécoter mais ça n'était qu'un détail sans importance. Qui saurait que c'était l'union la plus foireuse de l'histoire des unions foireuses ? « As-tu déjà sanctionné quelqu'un une seule fois ? » Noel grimaça malgré lui. Non, pas à sa connaissance. Pourquoi faire ? Ca ne lui ressemblait pas, il n'avait jamais voulu faire la police dans les couloirs, il n'avait jamais voulu avoir des pouvoirs dont certains auraient abusé avec ravissement... Non, rien de tout ça. Lui, la seule chose qu'il avait espéré, c'était que ce soit une erreur et qu'on le laisse sagement retomber dans l'anonymat le plus total. Ok, c'était pas totalement le cas, il était toujours apparu comme l'un des boulets de l'école, bien loin du starsystem poudlardien dans lequel flottait Snow et, autrefois, January. Mais bon, il préférait son rôle de boulet tranquille que celui de boulet préfet. Tout le monde le savait, ou du moins, il n'avait jamais rien fait pour s'en cacher. « Non, mais je serai ravi que tu sois la première ! » C'était affreusement faux. S'il y avait bien une personne qu'il ne sanctionnerait pas, c'était elle. Elle n'était pas la seule, évidemment, mais elle faisait partie du lot sans le moindre doute ! Et elle le savait... C'était sûrement le pire. Ah, quelle horreur que de voir ainsi une faiblesse exposée aux yeux de la pire chieuse que l'école ait connue !

La bonne ambiance finit par se dissiper, tant et si bien que le Gryffondor avait même repris ses distances avec la pauvre Callie. Il n'avait pas laissé des kilomètres les séparer, bien sûr, toujours prêt à la rattraper en cas de besoin – même s'il s'avérait qu'elle se débrouillait très correctement – mais marquait clairement son désaccord. « Je comprends pas pourquoi tu me sors ça d'un coup ? C'est pas normal de vouloir passer du temps ensemble ? » Ben voyons ! C'est qu'elle jouait les innocentes en plus ! Sans s'en rendre vraiment compte, il lui décocha un regard noir et soupira avec exagération. De toute façon, avec elle, ça ne durait jamais bien longtemps. C'était dommage... Il continuait de penser que – dans un univers parallèle – ils auraient pu être les meilleurs amis du monde et voir qu'il ne fallait qu'un mot de travers pour que la bonne entente se fracasse lamentablement lui aurait fait presque de la peine. « Parce que tu veux qu'on passe du temps ensemble ? » répéta-t-il, méfiant. « Je te crois pas. C'est juste que t'as rien d'autres à foutre et que tu serais bien contente de trouver un pigeon pour t'occuper. C'est bon, fais pas semblant, tu viens de le dire, meuf. » Il soupira à nouveau en secouant légèrement la tête, maltraitant plus encore ses mèches décolorées déjà chahutées par le vent. Dans le fond, il avait été vexé, attristé par son aveu. C'était idiot. Il s'agissait de Mulligan, quelle importance si elle voulait bien traîner avec lui juste parce qu'elle s'ennuyait ou qu'elle acceptait de le supporter que lorsqu'elle avait un trou dans son emploi du temps ? Ca n'était peut-être que Mulligan mais la déception n'en était que plus grande...
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Message(#) Sujet: Re: Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL Parce que ta vie sans moi n'existe pas. – CALLIE & NOEL EmptyVen 1 Avr - 22:12

Dans le genre insupportable, Shiver blond battait toujours des records. Depuis la première fois où ils s'étaient rencontrés, Callie l'avait de suite placé en haut de la liste des enquiquineurs et jusqu'à présent, personne ne l'avait détrôné. Personne exceptait lui-même parce que souvent, quand la jeune femme pensait avoir connu le pire avec lui, il lui montrait qu'il avait quelques tours cachés dans sa manche. Leur débat d'aujourd'hui n'avait rien de très nouveau, ce n'était pas la première fois qu'ils cherchaient par tous les moyens à prouver que l'autre à tord. Autant la jeune femme appréciait de pouvoir faire la gamine avec lui sans se soucier de son jugement, autant parfois, c'était un peu pénible de ne pas avancer dans la discussion, ils passaient bien plus de temps à se chamailler qu'à parler constructif. Pour se changer les idées, c'était plutôt pas mal comme technique, bon enfant et totalement eux. Mais quand ça commençait à tourner à son désavantage, forcément ça ne plaisait pas à la jaune et noire qui n'espérait plus que s'en tirer pas trop mal si possible. De toute façon, elle refusait d'admettre qu'il puisse avoir raison pour quoique ce soit. D'ailleurs, elle ne savait plus trop exactement quel était le sujet de leur débat mais peu importe, aujourd'hui ou demain, elle refuserait toujours de lui donner raison. C'était pas une question de vie ou de mort mais on pourrait presque croire en observant son acharnement à défendre son opinion. « Plutôt crever. » Ce débat ne menait à rien, quelqu'un prendrait-il enfin la décision d'y mettre fin ? Elle ne le forçait jamais à avouer quand il avait tord alors pourquoi ne la laissait-il pas tranquille de son côté ?

Fallait bien reconnaître que parfois on avait l'impression que les triplets Shiver se partageait un cerveau à trois. Dans le fond, Callie ne détestait pas le Gryffondor, pas plus que son frère du coup ce n'était pas vraiment péjoratif. Seulement, il y a des moments où aucun ne volait pas bien haut. Mais Snow était certainement le plus cool, pas une lumière mais il avait quand même quelque chose à côté pour rattraper ce manque. En revanche, January, elle n'avait plus rien. Oui, la rouquine l'avait toujours trouvé idiote à rêver une vie de princesse pourrie gâtée dans un château détenue par un vieux dégeulasse mais riche. Bon, ce n'était sans doute pas l'image exacte que son ancienne meilleure amie devait se faire du projet mais en étant réaliste, c'était ce qui allait se passer si elle persistait dans cette voie. Callie s'était toujours raccrochée à l'espoir que ses caprices d'enfants finiraient par lui passer, qu'un de ces quatre la réalité lui tomberait dessus et que même si elle aurait dû mal à accepter, elle se ferait à l'idée quand même par manque d'autres possibilités. Mais la voir à toujours minauder, encore et encore, alors qu'elle avait eu une parfaite occasion de se sortir de ses bêtises, la rouquine ne croyait plus à un quelconque sauvetage possible. Quant à Noel, il ne brillait pas en grand chose, sauf en tour de magie et pour dire conneries sur conneries. C'était son petit talent à lui même si ce n'était pas méga génial et que ça ne servait pas non plus à grand chose en soi. Si, parfois, mais certainement pas à dire des trucs intelligents. « Ce qui n'arrivera jamais bien entendu. Ce n'est pas arrivé après que tu m'aies embrassé à la soirée Seafood alors ce n'est certainement pas un beau jour, pendant que je saurais occupée à une activité quelconque, que je vais subitement me rendre compte que j'ai des sentiments pour toi. Et si jamais je viens te voir en te disant un truc du genre, je t'en prie, envoie-moi à Ste-Mangouste. » Il faudrait être complètement malade et masochiste surtout pour tomber amoureuse d'un gars qui la fait tourner en bourrique pour le plaisir simple de la voir péter des plombs.

La jeune femme n'avait pas une grande expérience des histoires de couple et il ne fallait pas se baser uniquement sur ces deux malheureuses petites histoires qu'elle avait eu, elle en avait conscience et pourtant, elle était à la fois convaincue que pour le moment, ce genre de chose ce n'était pas pour elle. Pas pour le moment en tout cas. Elle avait fait la folie d'essayer tout en sachant pertinemment qu'elle aurait dû mal à trouver son aise là-dedans, ce n'était pas demain qu'elle recommencerait. Encore moins avec le Gryffondor. Si elle débarquait au cirque avec lui pour annoncer le truc à sa famille, ils penseraient certainement à une blague et la jeune femme serait du même avis. Certes, c'était de lui que venait la dernière invitation à passer quelques temps au cirque parce que January était bien trop occupée à lui en vouloir pour son bonheur de courte durée, mais ça ne voulait strictement rien dire. Il y avait fort à parier que même dans quelques années, en admettant qu'ils ne se perdent pas de vue d'ici là, ils seront toujours comme chien et chat. « Ah ouais ? C'est une drôle de manière de demander un rencart. » Comme si il allait réellement lui foutre une colle. Si il ne l'avait jamais fais jusqu'ici, Callie était presque certaine qu'il ne le ferait pas avec elle. Ca n'avait aucun sens.

En tout cas, pas du moment où ils s'entendaient bien. Elle ne le prenait pas pour un blaireau ni pour un jambon et encore moins pour un bouche-trou. Ce n'était pas sa faute si il était con au point de tout comprendre à l'envers quand même. Elle le regarda stupéfaite de l'entendre dire. Mais comment avait-il pu comprendre une chose pareille ? Elle devait lui en vouloir autant que lui en voulait. La bonne ambiance venait définitivement de s'envoler... « Je disais ça dans l'sens que c'est bien de trouver des trucs à faire à plusieurs au lieu de rester chacun dans son coin. Puis je voulais pas trop m'enthousiasmer parce que sinon t'aurais encore dit que je peux pas me passer de toi. T'es jamais content, peu importe ce que je dis tu trouves toujours le moyen de le tourner dans le mauvais sens pour me faire chier. T'es lourd, moi j'étais contente de passer un bon moment avec toi. » En colère et vexée, Callie ne réfléchissait plus à la manière de garder son équilibre et ça lui réussissait plutôt bien parce qu'elle réussit à rejoindre sans trop de problème le côté de la rambarde le moins loin de sa position. Ce n'était pas très glorieux de fuir comme ça mais si elle préférait prendre les devants avant qu'il ne choisisse de la planter là. Parce que c'était sans doute la suite logique des choses maintenant, non ?
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