Ireland & Whiskey party ~ Sloane & Hunter

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Sloane & Hunter

Ireland & Whiskey party

Sud-Ouest de Dublin. Blessington. Je ne savais pas vraiment ce que je foutais là à part peut-être avoir l’opportunité de me taper quelques petits verres de whisky… ou alors c’était pour aller voir ma cousine mais ça, ça devait rester secret défense. Hors de question de laisser entendre à quiconque je prenais ne serait-ce qu’un moindre petit plaisir à traîner avec les moldus. Certes, Sloane était une sorcière, mais très très mal tombée… En plus, elle avait un goût prononcé pour les trucs bien ridicules et voyants, ce que je fuyais le plus possible, bien heureux de ne pas me faire remarquer et de me contenter d’emmerder le monde comme je savais le faire. Nous avions convenu, par lettre, que nous nous retrouverions un peu chez elle, en Irlande. Je ne savais toujours pas si j’étais vraiment ravi de devoir me supporter Ben, les jumeaux et tous les gosses mais cela ne pouvait pas me faire de mal de prendre un peu l’air. Avec un peu de chance, cela me permettrait de m’assagir un peu et qui sait ? Peut-être que j’allais me rendre compte que je les supportais mieux que ce que je pensais ? Sloane n’était pas insupportable et même parfois culottée et plutôt drôle mais je n’avais pas envie de lui parler à Poudlard. C’était inutile et elle connaissait parfaitement mes motivations. Ce qui était bien avec elle, c’était de voir qu’elle ne se vexait pas souvent quand j’abordais ses origines moldues et Sloane avait l’immense qualité de prendre beaucoup de choses à la rigolade. J’avais honoré ma promesse, dégoûté de me dire que je ne pouvais même pas transplaner mais forcé d’utiliser le réseau de poudre de cheminette, atterrissant dans un pauvre café de sorciers complètement pourri avant de prendre le chemin à pied, comme un grand, vers la maison de Slo.

Si cette dernière pensait que j’avais oublié nos prévisions, elle se mettait le doigt dans l’œil et j’étais bien décidé à lui rappeler que j’avais droit au Whisky Irlandais qu’elle m’avait promis pour m’amadouer et m’amener jusqu’ici. Une fois devant la porte de la maison que je connaissais assez pour y avoir mis les pieds plusieurs fois, je jetais un coup d’œil à ma montre, constatant qu’il était déjà presque 18h. Je n’avais pas traîné volontairement, le Quidditch avec Thomas, mon grand frère, m’avait fait oublier le temps qui passe et je profitais de cette seconde semaine de vacances le plus possible, conscient que nous étions sur le point même de retourner à Poudlard pour un long moment.
Avant de lever le bras pour toquer à la porte (sachant que Sloane devait savoir que je venais !!), je tâtais ma poche pour voir si ce que j’y avais caché s’y trouvait toujours, et c’était le cas. Suite à cela, je me décidais à signaler ma présence, croisant ensuite les bras en me mettant dans l’esprit de ne pas être trop emmerdant et d’être correct…sympa…et pas trop dur avec jolie petite gryffonne colorée. Elle ne le méritait pas même si elle était carrément mal tombée en naissant chez les moldus !! Allait-elle m’accueillir ou tomberais-je sur quelqu’un d’autre ? Était-elle prête à se balader avec le plus beau des cousins qu’elle puisse rêver d’avoir ? La réponse ne tarderait pas à arriver….car j’entendais des pas assez pressés (déchaînés ? surexcités ?) derrière la porte du domicile O’Connor.

love.disaster

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Le regard de mes frères se posa sur moi, suppliant. Des vrais bouilles de bébés phoques qui m'imploraient de venir à leur secours. Comment soupçonner un tel vice derrière les yeux si bleus de Ian et Nathan ? Des angelots, mes frangins, ni plus ni moins, et une pair de tignasses blondes pour compléter leurs tronches de séraphins. Je devais bien l'avouer ; moi, la grande sœur modèle, me laissait volontiers corrompre par les gueules d'amour de mes petits frères et passait l'éponge sur chacune de leurs facéties. Pourtant, cette fois-ci, je secouais la tête d'un air désolé en continuant d'attacher ma crinière rouge vif – teinture spéciale Noël ! Je leur avais sauvé la mise, deux jours plus tôt, lorsqu'ils avaient jugé bon de faire fondre un sac de billes au bec de gaz – subtilisé durant les cours de science, à tous les coups – et manqué de faire brûler le bureau – en bois, le bureau, faire fondre des billes sur un bureau en BOIS, pour l'amour de Dieu ! - et la maison avec. Je ne savais plus très bien pourquoi je les avais défendus avec tant de ferveur, d'ailleurs. Ils m'avaient fait le coup des petits martyrs et je m'étais liquéfiée comme neige au soleil, comme d'habitude. Lucy n'avait pas manqué de me faire comprendre, avec sa douceur et sa gentillesse naturelles, combien j'étais faible. Seulement moi, je ne vivais pas avec eux jour et nuit, H24, je n'étais pas immunisée comme pouvaient l'être Ben, Lucy et les parents, qui étaient passés maîtres dans l'art de rembarrer les jumeaux et leurs techniques de charme. Mais cette fois-ci, les frangins étaient bel et bien dans l'impasse et je ne pouvais rien faire pour eux. Attablé en face d'eux, Ben faisait mine d'être absorbé par sa lecture, bien loin de l'air rêveur qu'il arborait d'habitude en dévorant un nouveau chef d’œuvre littéraire. Le visage grave, il jetait de fréquents coups d’œil à Ian et Nathan qui s'étaient remis à noircir leurs feuilles à carreaux, comprenant que je ne bougerais pas le petit doigt pour les aider. Désolée mes amours ; pour ce coup-ci, j'avais les mains liées...
Assis derrière moi sur le vieux sofa vert défoncé – usé par six gosses dépourvus de trampoline-, Lucy et Charlie regardaient pour la énième fois un épisode de Supernatural, qu'ils connaissaient – tout comme moi – déjà par cœur. J'avais beau riposté depuis une semaine que les démons et toutes ses histoires d'esprits maléfiques n'étaient pas de l'âge de Charlie, que ce n'était pas pour rien qu'il faisait autant de cauchemars, Lucy me rétorquait avec la logique implacable qui était la sienne que le Petit se débrouillait de toute manière pour regarder cette série en cachette, et bien pire encore, et que dans un tel cas de figure, autant l'encadrer plutôt que de le priver inutilement. Que répondre à ça ? D'ailleurs, j'avais d'autres chats à fouetter aujourd'hui que le programme télé de mon petit frère. Pour être tout à fait exact, un chat qui devait bien faire trois fois la taille de mon Charlie. Hunter avait promis de passer faire coucou pendant les vacances, et de ramener sa tête enflée en Irlande. Contre rémunération en whisky, évidemment, c'est que le cousin faisait rarement les choses gratuitement... Et contre toute attente, je tenais à cette créature détestable qui se trouvait être de mon sang. Enfin... Pour lui, je puisais dans des trésors de patience pour supporter réflexions et préjugés sur le monde moldu. Si ça c'était pas de l'amour ? Avec ou sans Hunter, cinq années à Poudlard m'avaient aidée à relativiser un peu l'épineuse question du sang, ce qui, cela dit, ne m'empêchait pas de déglinguer des brochettes de pro sangs-purs un chouïa trop méprisants durant mon temps libre. M'attaquer sur mon look revenait à frapper dans l'air : cela ne me faisait ni chaud ni froid. M'attaquer sur mes origines et par la-même dénigrer mes parents, Charlie, les jumeaux, Lucy et Ben revenait, en revanche, à se manger une tornade dans la face. Hunter avait beau être pro sang-pur, il ne franchissait pas la ligne, et je ne me gênais pas pour lui faire ravaler son arrogance de sorcier fils de sorciers – même sang-mêlé. Cela créait un certain équilibre qui maintenait nos rapports du bon côté. Tant mieux pour nous deux.

« J'y vais ! »

J'avais à peine eu le temps d'identifier le bruit de la sonnette – un croisement entre un miaulement de chat cancéreux et une alarme incendie de caserne de pompiers – que Lucy était déjà la porte, fraîche et accueillante comme une hôtesse de l'air. Sans voir son visage, je savais qu'elle souriait, mettant à l'aise le nouveau venu avec des paroles avenantes. Elle savait faire ça, Lucy, mettre directement les gens en confiance, conquérir le cœur de tous d'un battement de cil. Jolie comme un cœur avec ses boucles rousses, elle semblait avoir vu le jour au cœur d'une rose sans épines. Pas étonnant qu'elle ait tous ces prétendants aux trousses... Les jumeaux avaient eux aussi décidé de se précipiter vers la porte, dans un raffut d'enfer, comme ils le faisaient d'habitude, mais un simple regard de Ben les avaient stoppés net dans leur euphorie et ramenés à leur pénitence. Charlie avait daigné détourné les yeux de la télé un instant avant de s'y replonger aussi tôt, sa peluche Mr Pumbleton sur les genoux.
Dix secondes plus tard, Hunter précédé de Lucy faisait son entrée dans mon salon, au milieu de tout ce beau monde.

« Holà Hunt, c'est la forme ? » lâchais-je nonchalamment en continuant de me battre avec mon élastique.

Ben lui accorda un sourire et des salutations cordiales, aussi tôt imités par les jumeaux qui se contentèrent d'un « Salut » piteux avant de se replonger dans leur écriture.

« Ils ont renversé du jus de fruit sur du Jack London, et avec Ben, on ne renverse pas de jus de fruit sur du Jack London, jamais, pas plus que sur aucun de ses bouquins, d'ailleurs. Il leur fait recopier toutes les pages qui ont été abîmées. » expliquais-je à vois basse.

En effet, sur la table, devant les jumeaux, gisait L'appel de la forêt, souillé, poisseux, qu'ils s’escrimaient à déchiffrer malgré les ravages du jus d'orange.

« Ben, j'arrive pas à... » commença à pleurnicher Ian dans une ultime tentative pour amadouer l'aîné courroucé.
« Je ne veux pas le savoir. » le coupa aussi tôt Ben sans lever les yeux de son ouvrage.

Quant à Charlie, il se contenta d'un « Bonjour » de zombie, le cul toujours vissé sur le canapé alors que Lucy le grondait gentiment de se montrer si impoli. Ma famille, quoi... Quand les parents n'étaient pas là, je jure que cela pouvait tourner à l'anarchie la plus totale.
Je faisais signe à Hunter de me suivre. Là, dans la fraîcheur du garage, se trouvait les deux bouteilles de whisky que j'avais subtilisé à la réserve personnelle de mon père le matin même et cachées à l'écart des regards. Il est vrai que Lucy et Ben avait tout découvert très facilement, mais ils seraient des tombes, c'était juré. Officiellement, j'étais de sortie avec ce cher cousin Hunter – ce qui était vrai, qui plus est, et qui disait famille enlevait tout risque de rendez-vous galant et autre baiser passionnés au clair de lune : bon point pour pôpa. Le whisky disparu ? Quel whisky disparu ?
Une chance que je n'ai pas eu à négocier le silence des jumeaux, en revanche... Des rapaces. Dire que je les défendais à longueur de temps, quels sales gosses !
Papa connaissait l'ami d'un ami qui pouvait lui fournir un alcool de très haute qualité à très bas prix. A coup sûr, il ne verrait pas d'un très bon œil que sa petite fille chérie s'en aille se saouler à la tombée du jour avec son cousin sorcier. Ni que je lui pique ses bouteilles. Ni que je songe même à boire dans une de ses bouteilles. Difficile de dire s'il se montrait papa poule ou simplement
avare en ce qui concernait ses précieuses bouteilles. Un peu des deux ?

« Allez, on est partis. » dis-je en enfilant ma bonne vieille veste en cuir sur mon T-Shirt AC/DC aux initiales sanglantes.

Une bouteille dans une main, la seconde entre celle d'Hunter – trop valait mieux que trop peu!- j'ouvrais la porte du garage.

« Si Môsieur veut bien se donner la peine... »

La température était exceptionnellement douce pour la saison et je laissais mon blouson ouvert en grand. Mes jambes tandis que je prenais la direction du lac : dix minutes de trajet en coupant par les terres.

« Tu vois, chose promise, chose due; bienvenue en Irlande Hunt ! » dis-je en secouant la bouteille de whisky sous le nez de mon cousin, le sourire aux lèvres. « Et alors, ces vacances ? »

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Sloane & Hunter

Ireland & Whiskey party

Je craignais le pire en arrivant à bon port. Je connaissais Sloane et étais bien placé pour savoir qu’elle était complètement ravagée…et la famille n’était pas mieux. Je n’avais clairement pas mal place là-bas mais au moins, tout le monde était relativement agréable avec moi quand même…. Des moldus quoi. Tous gentils mais un peu trop niais à mon goût… Je pouvais user de toutes les stratégies possibles pour les faire redescendre de leur nuage, c’était peine perdue, seule Slo’ me laissait entrevoir une vague lueur d’espoir et la jeune femme ne se rendait d’ailleurs pas compte à quel point j’étais tolérant et sympa avec elle. La seule chose qui me poussait à avouer partiellement que je l’appréciais était son caractère que je jugeais assez détonant pour lui permettre d’être une moldue acceptable et une sang-de-bourbe déterminée. Pour aujourd’hui, il fallait juste que je prenne mon mal en patience pour passer quelques secondes interminables avec le groupe de mioches de la famille avant de me barrer avec Sloane…c’était le but de la visite, non ? J’espérais que la jeune femme n’avait pas oublié la contrepartie de mon déplacement et j’étais déjà prêt à lui faire payer un oubli qui revêtirait le qualificatif de « gravissime ».

Après avoir sonné, je m’étais appuyé sur l’encadrement de la porte, prêt à attendre que quelqu’un daigne faire le déplacement et je n’eus pas à patienter bien longtemps. La porte s’ouvrit sur une petite rousse que j’identifiais comme étant Lucy. Curieusement, cette dernière me lança un immense sourire, visiblement pas mécontente de me voir. Je lui rendis un vague sourire forcé avant d’entrer, très peu avide d’entrer dans une conversation ou même de recevoir quelque chose du style de « ça va ? » ou « quoi de neuf ? » Nous n’étions pas habitués à nous voir mais nous nous connaissions suffisamment pour savoir que personne n’était proche de moi excepté Sloane. Je m’étais arrangé pour qu’Hunter rime toujours avec «mauvaise humeur », ce que j’estimais suffisant pour faire fuir les autres et leur envie de me taper la discut’.
Je pénétrais dans la pièce principale, constatant avec désarroi qu’elle était noire de monde ! Ben…Lucy qui n’était pas très loin de moi, Charlie, les jumeaux et Sloane …. Un vrai zoo ! Je répondis d’un signe de tête au salut (militaire ?) de Ben, à celui des jumeaux ainsi que Charlie avant de porter mon attention sur Sloane qui s’approcha de moi immédiatement pour me parler. Je ne manquais pas de noter le ridicule des cheveux qui avaient encore changés, depuis la dernière fois que je l’avais vue. Ce qu’elle m’expliqua me fit sourire et je lui répondis en lui disant : « Je suis sûr que les gosses auraient préféré des tortures corporelles pour cette faute grave. » Je roulais les yeux, lui faisant comprendre que je voulais plaisanter avant d’ajouter : « Et toi, sorcière, tu ne les aides même pas à se sortir du pétrin ?! »

J’observais la scène suivante, sans ouvrir la bouche… que pouvais-je bien ajouter à tout cela ? Cette famille était atypique et ne me ressemblait pas des masses mais pourquoi pas… ils avaient au moins de quoi se soutenir ou se crêper le chignon, comme c’était actuellement le cas. J’étais bien mieux avec mes deux frères qui, au moins, me foutaient une paix royale la plupart du temps. Sloane ne semblait pas vouloir traîner et elle mit fin à mon observation de la scène en me faisant signe de la suivre. Celle dernière n’avait pas oublié ce que j’avais exigé, et cela me donna le sourire ! Elle me mit une bouteille entre les mains en m’ouvrant la porte. Je ne demandais pas mieux que de sortir, n’ayant pas dit un seul mot aux autres cousins, préférant les laisser à leurs formidables occupations.
L’avantage avec Sloane, c’était qu’elle ferait fuir n’importe qui avec son look complètement sorti de je-ne-sais-où et ses cheveux rouges. J’étais en sécurité et de toute façon, je sentais aussi ma baguette coincée dans le fond de ma poche. La soirée pouvait commencer, j’étais bien mieux à l’air libre et à l’extérieur que coincé dans une maison remplie de gosses.
Pour répondre à ses exclamations, je lui adressais un vague sourire avant de dire à mon tour : « Tu marques un point en ayant pensé à ça, j’te félicite ! Mais j’attends de voir s’il est bon avant de me prononcer ! » Je lui lançais un regard en coin tout en avançant, ne sachant pas parfaitement où j’allais mais cela m’importait peu, pour le moment. « Content d’être en Irlande. T’as une planque secrète vers laquelle on se dirige ou tu es en mode ‘on verra où le vent nous portera’ ? » Je l’interrogeais du regard, content d’être en sa compagnie même si évidemment, je ne l’avouerai jamais ! Puis, je me décidais finalement à répondre à sa question : « Ces vacances…. Bof, nulles. J’ai horreur des vacances, on se fait chier et je me coltine la présence de Seth qui, lui aussi, est en vacances. Vivement Poudlard. Et toi ? Ne me dis pas que tu apprécies d’être là avec toute cette marmaille qui doit brailler à longueur de temps ? J’attends avec impatience les repas des larbins de Poudlard…. En espérant que nous ne soyons pas morts d’une overdose avant le moment de la rentrée. » Je haussais les épaules en lui montrant les bouteilles que nous avions à la main. Les environs étaient vraiment déserts… mais connaissant Sloane, je me doutais qu’elle m’emmenait dans un endroit précis, je ne doutais pas de ses capacités et j’avançais simplement, poursuivant les politesses de base avant d’entamer les hostilités et de goûter au Whisky purement Irlandais.

love.disaster

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Je ne disais pas grand chose, me contentant de marcher à côté de Hunt, et de l'écouter. C'est qu'à force de lui écrire plutôt que de le voir en personne, j'aurais pu finir par en oublier le son de sa voix. Ça en devenait un peu lassant, à la longue... Mais hors de question d'avouer à cet emmerdeur qu'il arrivait... quelques fois... en de très rares occasions... que sa présence, et par là j’entends bien entendu sa présence physique et pas celle de son encre sur le parchemin... me manquait. Hunter avait déjà suffisamment le melon pour en rajouter, surtout que dernièrement, je n'avais pas hésité à tartiner nos derniers courriers échangés d'une affection dégoulinante et presque écœurante, même pour moi... Peut être Ashley avait elle fini par déteindre sur moi, après tout, elle et son dégoût de tous ces sentiments à la barbe-à-papa. A ce niveau-là, elle était plutôt en phase avec Hunter ! Il n'y avait qu'à voir la conception des vacances du cousin... Charmant, vraiment. Seth était un être des plus pathétique et agaçant - mais j'aurais eu quelques difficultés à le contredire à ce sujet - avec qui passer la moindre minute était un effort intense. Puis Seth ou non, de toutes les façons, "vacances" rimait pour Hunt avec "déchéance" : on s'y emmerdait du début à la fin. Le souvenir de l'été dernier encore frais dans mon esprit, j'aurais été tentée d’acquiescer. Cela étant, et contre toute attente, cet hiver, je ne m'étais pas fait chasser du domicile familial et je reprenais tranquillement mes marques. J'étais chez moi. Contrairement à ce qu'avançait Hunt, tandis que nous continuions à avancer - lui ne faisait que me suivre entre les méandres de mon "quartier pavillonnaire" super cheap, mais détail -, la présence de la marmaille ne me débectait pas, tant qu'il s'agissait de MA marmaille ! Puis tout était relatif... les jumeaux étaient bien souvent dehors à inventer dieu seul savait quoi tant que cela avait vocation à exploser, ou à tout faire brûler ! Quant à Charlie, il avait son petit monde à lui et se suffisait à lui-même. Ce mioche n'était pas le moins du monde gueulard en journée ; c'était de nuit, qu'il fallait se méfier, surtout quand Ian et Nathan se faufilaient jusqu'à sa chambre, des références de film d'horreur plein la tête, pour se faufiler sous le lit et jouer à celui qui réussirait à le faire hurler le plus fort. Et ça, c'était quand il ne se réveillait pas en miaulant de peur sur les coups de deux heures du matin après de terribles cauchemars où il se faisait picorer les yeux par une nuée de corbeaux en colère - merci Monsieur Hitchcock, j'vous revaudrai ça vieux schnock...
Je tiquais instinctivement sur la dernière phrase de Hunt, lui jetant un regard d'incompréhension pure, en bonne irlandaise que j'étais. Une overdose ? Avec deux pauvres bouteilles de whisky ? Décidément, n'était pas irlandais qui le voulait : on pouvait bien hurler au cliché, mais notre descente était au moins aussi incroyable que notre prodigieuse résistance à l'alcool.

« Une overdose, avec cette quantité ? » reniflais-je d'un air faussement dédaigneux. « Petit joueur... Et bien sûr qu'il est bon, pour qui me prends tu ? »

Je soupirais en secouant ma tête flamboyante.

« La confiance est de nos jours une valeur si rare... »

J'en profitais pour ajouter :

« Et l'esprit de famille aussi, à t'entendre. Enfin, je peux te comprendre tu me diras... Les mômes, ce n'est pas au goût de tout le monde. Mais moi je les ai dans la peau, y'a pas à dire. J'ai quand même quelques moments de lucidité où j'aurais bien envie de balancer les jumeaux contre les murs ; un coup de baguette et on en parle plus ! »

Je marquais une courte pause avant d'enchainer :

« Au passage, pour ce que tu disais tout à l'heure... J'ai pas encore dix sept ans, je te signale. La magie à domicile, pour moi, c'est niet ! Sinon, crois tu que je m'embêterais à nous faire marcher ? » ironisais-je en sortant malgré tout ma baguette de ma poche.

J'observais durant un instant durant son bois sombre presque bordeaux, son manche finement gravé, comme si je la redécouvrais pour la première fois. Hors de question de la laisser traîner à la maison, Ian et Nathan la feraient brûler en moins de deux... Puis j'aimais la savoir sur moi ; comme tout sorcier, très certainement. Sa présence avait quelque-chose de rassurant...
A aucun moment nous ne nous étions arrêtés de marcher et empruntions à présent un chemin qui coupait à travers champs, ou tout du moins, ce qui avait dû être un champs, en des temps immémoriaux... Bienvenue à Blessington ! Verdure à perte de vue et esprit campagnard - mais pas trop, on était loin du trou paumé de tante Julia, tout de même... - garantis ! Je n'avais toujours rien dit de notre destination à Hunter, aussi le vis-je assez interpellé lorsque les herbes folles laissèrent finalement la place à la berge rocheuse d'un lac miroitant, celui la même que je connaissais depuis ma naissance. La vue valait le détours pour ses collines et de façon générale, l'endroit était calme, joli, peu fréquenté. Sans parler du coucher de soleil...

« Sympa, non ? » demandais-je en me baissant pour ramasser un galet.

Rond, bien lisse. Pile ce qu'il me fallait ! D'un mouvement de poignet dont j'avais le secret, je propulsais la pierre en direction de la surface et de ses vaguelettes, qui se mit à bondir comme une grenouille en laissant sur son passage de grands ronds d'eau.
Deux, quatre... six ricochets. Pas trop mal... Peut mieux faire !
J'aurais volontiers proposé à Hunt une bataille de ricochets mais je pressentais que ce n'était pas trop son truc. Et puis, on ne faisait pas attendre un aussi bon whisky !

« A toi l'honneur ! » dis-je en désignant la bouteille qu'il tenait toujours entre ses mains. « Qui sait, je pourrai peut-être te cuisiner sur ta fameuse gryffone quand ça commencera à te monter au cerveau... C'est pas de la piquette de supermarché que tu as là. N'empêche que si on doit être bourrés, je le serai forcément après toi. Et encore, si je réussis à me saouler... Je n'hésiterai pas à profiter de mon avantage, sois en certain. »

J'accompagnais ma remarque d'un battement de cils - les jumeaux n'étaient pas les seules à avoir développé la technique des grands yeux bleus innocents - et d'un sourire angélique.

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Sloane & Hunter

Ireland & Whiskey party

Je ne savais encore que penser du moment que j’allais passer avec Sloane, dans son Irlande natale, mais j’avais bon espoir. Excepté l’épisode « marmaille infernale », tout allait plutôt pas mal. La cousine avait prévu la journée, je n’en doutais pas et moi, j’étais prêt à faire un effort pour mettre de côté tout ce que je pensais sur l’origine de cette partie de ma famille…Ce qui n’était pas une mince affaire, mais je me voyais déjà jouer certaines cartes pour ne pas être le connard habituel et traiter Sloane comme une jeune femme…ma cousine et pas comme « une moldue ». Nous étions en route, pour rejoindre un endroit connu par Slo’ et j’étais prêt, plus que prêt à tenter l’expérience du Whisky sans que personne ne puisse faire le moindre commentaire sur notre attitude. Je n’étais pas un accro de la débauche et des conneries d’ado, mais c’était sûrement le point commun que je pouvais partager à merveille avec Sloane et j’en profitais. D’ailleurs, je me tournais vers la jeune femme avec un sourire en coin lorsqu’elle me fit entendre que la quantité d’alcool que nous avions en stock était moindre. En m’empêchant de rire, je lui demandais : « Parce que tu as l’habitude d’avaler tout ça, toi ?! » Je roulais les yeux quand elle me traita de petit joueur. A d’autres ! Elle allait voir que je ne donnais pas mon dernier mot aussi facilement ! Je n’eus même pas le temps de répondre à mon tour qu’elle avait déjà repris la parole pour me parler de la famille… Par Merlin, j’avais vraiment mérité cette discussion ? « Je ne dirais pas que je t’admire, mais presque…. Tu n’as pas autre chose à faire que de t’occuper des gosses ? A ta place, je serais déjà parti m’isoler dans une cabane dans le fond du jardin pour avoir la paix au maximum avec une pancarte « chien méchant à l’intérieur » ou « danger mortel » pour les dissuader d’approcher. » Je lui jetais un coup d’œil en coin, m’attendant à recevoir ses foudres et j’ajoutais, pour ne pas arranger mon cas : « Quand tu auras la date de l’exécution des jumeaux, je suis ton homme ! » Je lui donnais un léger coup de coude avant de dire : « Ça va, je rigole… un peu. »

Je hochais la tête d’un air un peu désespéré quand elle me rappela que la magie ne nous était pas permise, à tous les deux. Il ne nous restait pas beaucoup de temps avant de pouvoir transplaner et faire ce que nous voulions ….mais il fallait encore faire preuve de patience, ce que j’avais du mal à vivre sachant que nous aurions pu visiter plein d’endroits en un clin d’œil. Le coin n’était pas très peuplé et, même si je ne l’avouais pas, je trouvais le coin sympa car j’étais adepte des coins calmes, de la tranquillité. D’ailleurs, l’effet de surprise de l’endroit visé par Sloane était 100% réussi ! Le bord d’un lac calme, une multitude d’endroits pour passer la soirée sans être ennuyé par quiconque (y avait-il quelqu’un dans les environs, d’ailleurs ?). Je ne pouvais qu’avouer qu’elle avait visé juste et que notre petite soirée s’annonçait plus que bien : « Sympa ! Très romantique, chère cousine, tu as mon aval pour y emmener ton futur mec pour conclure. » Je la regardais en riant d’un air moqueur, approchant tout en la regardant faire des ricochets. Je ramassais à mon tour un galet non pour faire la même chose, mais pour l’envoyer le plus loin possible, par un habile mouvement du poignet qui me rappela d’ailleurs à quel point j’avais envie de rejouer au Quidditch. Voler au dessus de ce lac aurait été une excellente idée, à mon humble avis, mais nous n’étions pas là pour ça. « Y’a quoi là-dedans ? Le Loch Ness Irlandais ? »

Quand elle me désigna la bouteille et me faisant comprendre qu’il était temps d’attaquer, je m’installais bien confortablement à une place qui me semblait la meilleure pour allonger mes jambes et avoir une vue sur le lac entier et sur le coucher de soleil. Je n’attendis pas avant d’ouvrir la bouteille avant de l’approcher de mon visage pour sentir l’odeur du Whisky. Naturellement, cela me décrocha une grimace incontrôlable, je n’étais pas du genre à abandonner la partie mais je ne me sentais pas prédisposé à gagner une petite bataille d’alcool. Trop fort pour moi. J’échangeais un petit regard avec Sloane avant d’attaquer les hostilités, sentant le Whisky me brûler la gorge dès la première gorgée. Non sans devoir me retenir de tousser un peu, je repris la parole pour lui dire : « Et c’est la seule substance addictive que peut me fournir ma chère cousine, ce soir ? » Je lui tendis la bouteille avant de revenir sur ce qu’elle m’avait dit quelques secondes auparavant : « Tu es bien curieuse. Ma fameuse gryffonne est sûrement en train de penser à moi à l’heure actuelle. Comment comptes-tu profiter de ton avantage, d’ailleurs ? Pour ma part, je ne pense pas attendre que tu sois bourrée pour te poser des questions, mère Noël. J’ai envie que tu m’en dises plus sur le bal d’Halloween… Il n’y a que le Loch Ness Irlandais qui entendra ce que tu as à me dire sur le « joyeux bordel », pour reprendre ton expression, de cette soirée qui, si j’ai bien compris, a été causé par nulle autre que toi. » Je l’interrogeais du regard, attendant qu’elle s’installe à son tour et de pouvoir apprivoiser la bouteille de Whisky.

love.disaster

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Hunter grimaça, ce qui suffit à m'arracher un sourire. Le goût du whisky irlandais était-il indésirable à son palet délicat ? Pauvre chaton... Un peu de lait, peut-être ? J'avais déjà entendu dire par le vieil oncle Harold que les vrais irlandais pure souche tétaient le whisky au sein de leur mère plutôt que des quelconques lactoses. A bien y réfléchir, je ne l'avais jamais réellement vu dans un autre état que gloussant et hoquetant à tue-tête, le nez aussi rouge que la bouteille de vin pleine qu'il dédaignait au profit de son précieux whisky - charmant individu que cet oncle Harold... Je ne doutais pas que sa théorie s'appliquait à sa personne, mais quant à imaginer ma chère maman la poitrine débordant de whisky... sans commentaire, tout simplement.
Le regard vissé sur l'horizon, j'écoutais Hunter en jouant distraitement à tirer sur mon jean effilé, un peu comme si je m'attendais à voir Nessy pointer le bout de son nez et prendre sa plus belle pose de pin-up pour une séance photo. Cela dit, Hunt pouvait se rassurer, point de trace de serpent géant dans le lac de Blessington depuis que j'y avais mouillé le petit orteil à l'age de deux ans. Un jour Charlie avait bien prétendu avoir vu des yeux de dragons, mais son monstre à écailles s'était révélé être un gros crapaud particulièrement imposant - et également particulièrement moche; mais depuis que j'ai découvert de quoi ont l'air les boursouflets, je trouve la plupart des animaux, concombres de mer compris, très présentables en comparaison (on ne ferait pas gober que la couleur de mes cheveux me donnait l'obligation de tomber en adoration devant ces espèces de rats à poil angora rose...). Bizarrement, la réflexion d'Hunter me fît tiquer. La mention de "substance addictive" me ramenait immanquablement à Ashley, à mon grand désespoir. Bah... le moment était mal choisi pour penser à Ashley, les petites affaires d'Ashley et son rapport très ambigu aux diverses produits illicites appartenant à la catégorie "Drogue, pas bien, pas touché, s'pèce de junkie va !". Je me contentais de secouer la tête en m'installant un peu plus près d'Hunter, récupérant au passage la bouteille de whisky qu'il me tendait. Sans attendre d'avantage, je me servais une rasade bien plus conséquente que celle du cousin quelques instants plus tôt. C'était histoire d'équilibrer un peu ; du pur fairplay de ma part ! L'alcool me brûlait la gorge, j'avais l'impression d'avaler du feu liquide, mais j'aimais plus que tout la sensation de chaleur qui se répandait une fois la première impression désagréable passée. L'oncle Harold disait que c'était là le meilleur moyen qu'il ait jamais trouvé d'atteindre la plénitude divine, tandis que la prière n'avait jamais réussi qu'à lui écorcher les genoux - ô doux Jésus, ô sainte Marie, Joseph, ô sacrilège ! La mention de LA gryffone - the one and only, please ! - me ramena très rapidement à la réalité. En train de penser à son Hunter adoré, hein ? Intéressant... Mention que mon cousin écarta de la conversation un peu trop vite à mon goût, d'ailleurs. Mais qu'il ne s'y méprenne pas, je n'allais pas le lâcher avec ça. Mon avantage, justement, j'allais l'utiliser à des fins d'investigatrice romantique. D'habitude, je n'étais pas très friande des plans drague et autres histoires à l'eau de roses poudlardiennes. C'était plutôt le dada de Noel, son pêché mignon... Sauf qu'en l’occurrence, il s'agissait d'Hunter, et que mon intérêt était plus qu'aiguisé depuis que j'avais la quasi-certitude qu'il s'agissait d'Anoushka. D'accord, je ne la portais pas vraiment dans mon cœur, mais on en était pas non plus encore à la crise de Cuba entre nous. Malgré son insupportable manège de pimbêche superficielle, le fait qu'elle ait tapé dans l’œil d'Hunter n'avait rien de particulièrement outrageux.
Et v'là ti pas qu'on était repartis pour parler du bal Halloween ! Bon, pourquoi pas après tout. J'avalais une autre gorgée de whisky pour la route avant de fourrer la bouteille entre les mains de Hunt.

« On dirait bien que ça te passionne... Il n'y a pas grand chose à raconter tu sais. C'était une occasion comme une autre de bien rigoler. Une petite potion désinhibante dans le jus de citrouille, tu conviendras qu'il n'y avait rien de bien méchant. Même si j'ai peut-être versé... disons... un peu plus que la dose recommandée. »

Un petit sourire mutin était apparu sur mes lèvres. Dans l'ensemble, la soirée avait pris une tournure plutôt... intéressante ! Deux ou trois roulages de pelle, quelques chemises à terre et plusieurs improvisations de danses pour le moins contemporaines. Un franc succès d'après moi ! Quelques ratés peut-être, mais rien qui ne suffisait à peser sur ma conscience. Le meilleur de tout ? Pas un adulte pour m'incriminer ! Le bonheur du crime parfait...

« La prochaine fois, j'essaierai de viser le verre d'Anoushka. » glissais-je le plus innocemment du monde.

Bien sûr qu'il s'agissait d'Anoushka, mais c'était l'évidence même ! La dernière lettre d'Hunter avait fini de confirmer mes soupçons quant à l'identité de la dite gryffone de laquelle mon cousin s'était gentiment entiché. Sciemment ou pas, il m'avait fourni tous les indices nécessaires.

« Ne va pas croire que je cherche à te caser... Tu fais ce que tu veux, loin de moi l'idée de te commander. Cela dit, si quelques bisous de ta part pouvaient la rendre moins insupportable, je suis totalement preneuse ! A moins que tu me caches les détails les plus croustillants, mais ça, je le saurai quand tu aras bu un peu plus de cet eeeeexcellent whisby !»

Dans tous les cas, tant qu'Hunter ne m'annonçait pas quelle flamme il entretenait secrètement pour Franz, il pouvait bien flirter avec tout Poudlard si ça lui chantait. Même avec Snow, tiens ! Cette simple pensée suffit à m'amuser et je mordais ferment sur ma lèvre pour ne pas exploser de rire. Hunter et Snow, Snow + Hunter... Sérieux, c'était irrésistible !

[HRP : Désolée, désolée, désolée pour le temps de réponse, c'est vraiment trop énorme, même pour moi... D8 C'est pas fameuxmais je me rattraperai !]

**Invité** Invité À SAVOIR DETAILS EN PLUS

Sloane & Hunter

Ireland & Whiskey party

Elle voulait me tuer avec son whisky ou quoi ?! Sloane ne se moquait pas de moi et, n’étant pas originaire d’Irlande, je n’étais donc pas habitué à avaler des choses aussi fortes… mais l’idée de me marrer avec Sloane avec ces bouteilles ne me donnait franchement pas envie de les mettre dans le lac. Je finirais très certainement moi-même au fond de l’eau après avoir enchaîné les gorgées ! D’ailleurs, en parlant de l’eau, je profitais un peu de la vue avant d’y voir flou. L’endroit était sympa et me faisait presque oublier que je venais de mettre les pieds dans la maison moldue de ma famille…. Je regardais la jeune femme boire à son tour directement au goulot de la bouteille sans pouvoir réprimer un petit sourire moqueur. Elle faisait exprès de me narguer la petite, mais elle avait encore beaucoup à apprendre… Avoir la classe, c’est commencer doucement pour doubler ensuite tout le monde à l’arrivée ! Heureusement qu’aucun parent n’était là pour nous voir faire… bien qu’assez grands pour nous débrouiller tous seuls, nous agissions quand même avec une petite pointe d’inconscience. Cela m’amusait énormément et je repris la bouteille dès que Sloane me tendit bien vite après avoir fini. Je la gardais à la main un petit moment tout en m’installant le plus confortablement possible. Je n’avais pour le moment pas la moindre envie de partir, l’ambiance de début de soirée et les seuls bruits venant des animaux et de la nature environnante me donnait envie d’attendre qu’il fasse nuit noire. La p’tite à mes côtés me répondait, mais je ne stoppais pas pour autant ma contemplation, prenant tout mon temps pour porter à mes lèvres la bouteille pour avaler à mon tour un peu de liquide brûlant. A cette allure, nous serions saouls dans quelques minutes… Je me demandais bien ce que le spectacle pouvait donner ! Nous en serions les deux seuls spectateurs puisqu’il n’y avait toujours personne à l’horizon.

Je répondis avec un haussement d’épaule, ne daignant toujours pas regarder Sloane : « Pas que ça me passionne, mais si tu t’étais fait chopper, tu serais en bonne posture, ma pauvre petite. Retour direct chez les petits moldus pour scanner les articles à la caisse du supermarché du coin de Blessington ! La super classe ! Nan franchement, ce que j’en pense, c’est que tu as eu une bonne idée, très très risquée… une idée qui ne te va pas d’ailleurs, bizarre… ça ne vient pas de ta super best chelou Ashley Rosenbach ? Nan parce qu’elle n’aurait sûrement pas vraiment eu envie de rigoler en faisant ça, ELLE ! » Ah et voilà que la cousine se fait avoir par une timbrée de ma maison. Je lâchais un petit rire moqueur à l’adresse de Sloane, ne sachant même pas si elles étaient amies, mais il me semblait les avoir déjà vues ensemble. Mon rire s’accentua quand elle fit un petit commentaire sur Anoushka. Quel dommage qu’elle ne soit pas là à l’heure actuelle ! Je tournais les yeux vers Sloane, bien décidé à ne pas lui donner gain de cause et à ne pas approuver ses paroles, je lâchais, le plus innocemment du monde : « Tu sais viser quelque chose, toi ? » Malheureusement, elle ne lâchait pas l’affaire car elle continua sur sa lancée, à propos d’Anoushka. Ses paroles m’amusèrent même si elle méritait une bonne petite réplique pas très gentille…. Bon allez, elle a l’habitude, je me lançais avec ladite réplique : « Mmh….j’suis en train de me dire que ça ne pourrait pas te faire de mal non plus, quelques petits bisous de la part d’un imbécile heureux – pas de moi hein, le père Noël n’existe pas, c’est avéré - Rien que pour…. » Je terminais ma phrase par geste, lui montrant avec des mouvements un peu ridicule sa longue chevelure colorée. Tout ça pour lui dire qu’elle avait un grain, avec ses lubies, mais malgré tout, sans ça, je ne pourrais pas me moquer d’elle à longueur de temps, ce qui serait moins drôle. J’avais tout de même de la chance de ne pas avoir quelqu’un de trop susceptible face à moi. N’en ayant pas fini avec le whisky, j’avalais une nouvelle gorgée, ne me retenant pas de grimacer lorsque le feu traversa ma gorge ! Je voyais un peu plus flou qu’à notre arrivée…mais je mettais ça sur le compte de la tombée de la nuit, pas de l’alcool super fort de ma cousine.
Je lui tendis finalement la bouteille tout en m’exclamant : « Dans tes rêves les détails croustillants. Ne m’emmerde pas sinon tu finis dans le lac toute habillée et tu te débrouilles pour en sortir. C’est celui qui a la bouteille qui raconte sa life à l’autre. Alors ? Ca se passe comment dans la vie d’une nana tellement fan de G.G (Godric Ggryffondor) qu’elle se teint les cheveux de la couleur préférée du mec ? J’trouve quand même qu’on s’évite à merveille à l’école…jusqu’à maintenant c’est parfait ! Ne surtout rien changer ! » Je haussais les épaules, conscient d’être cruel, mais c’était ce qu’il y avait de mieux à faire… je n’avais pas la moindre envie de traîner avec elle, sauf dans un cas comme celui-là où nous n’étions que tous les deux.

Ne tenant pas très longtemps sur place je lui arrachais la bouteille des mains – trop longue !- pour boire de nouveau avant de demander, plein d’entrain : « Bon, y’a quoi de sympa autour de ce lac ? On peut se baigner ? Y’a des nanas ? Une barque ? Une cabane secrète ? » Nous n’allions pas nous endormir l’un contre l’autre comme deux ivrognes ? Pas possible... Je voulais un peu d’action, me marrer ou trouver quelque chose qui nous fasse bouger. Sloane connaissait les lieux, non ? Elle allait pouvoir m’éclairer sinon… je trouverai par moi-même quelque chose, mais elle n’y échapperait pas.

love.disaster

**Contenu sponsorisé** À SAVOIR DETAILS EN PLUS