♦ C'était comment avant Poudlard ?:
Peut-on nous qualifier de famille parfaite ? Je ne crois pas. Clichée dans ce cas ? Mh, non, je ne pense pas. Je suis née dans le Derbyshire, et jusqu’à présent, nous n’avons jamais déménagé. Mes origines ? Je ne suis pas une sang pur, c’est certain. Ma grand-mère ne me l’a pas permis. Et pourtant, c’est la seule personne à qui je n’ai jamais souhaité le moindre mal, et que j’adore aller visiter.
C’est plutôt ironique en un sens, n’est-ce pas ? La famille de ma mère est fière de ses origines, de ce sang parfait dorénavant souillé par mon père. Heureusement, ils ne se sont pas mêlés de l’amour de mes ascendants. Ce doit être pour cela que ceux qui ne sont pas de sang pur ne me choquent pas.
En revanche, les fils de moldus qui eux, deviennent sorciers… Cela m’a toujours étonné. Quoiqu’il en soit, ce n’est pas cette vie que je mène. Alors je ne peux me permettre de m’y pencher.
Mon père a toujours été d’une douceur assez étrange, et rare pour un homme. Je dirais même que ma mère était l’autorité dont mon frère et moi avions besoin. Quoique l’on en a toujours besoin, même si nous sommes un peu plus responsables.
Ce n’est pas pour autant que je les admire. Je n’ai pas d’hobbies particuliers. Je n’ai pas de choses qui m’intéressent plus que la photo. Et encore, je dis cela mais c’est surtout pour étudier ce que l’on peut voir dans un paysage. Des détails qui, sur le coup, passent inaperçus. Je ne saurais expliquer ce magnétisme que me procure la photo.
Quand il était petit, Charlie n’avait jamais été un enfant heureux. Je me souviens qu’une fois, il m’a demandé s’il y avait quelque chose après la mort. Et bien entendu, il s’en est suivi d’une belle bagarre. Je déteste lorsqu’il parle de cela. Afin de l’en dégoûter, j’ai commencé à prendre en photo tous les cadavres d’animaux que je croisais. Glauque ? Peut-être. J’avoue que je ne pensais pas que j’aimerais finalement cela.
Cela représente le cycle de la vie.
Mais peu importe.
Au fond, puis-je dire que je m’entendais avec ma famille ? Bien sûr. Sinon, j’aurais cherché à fuir, à aller rendre visite à d’autres personnes. Comme des voisins par exemple. Enfin, je n’ai pas de problème dans ma famille. Mais je n’ai pas de voisins non plus. Je n’irais pas jusqu’à dire que mes parents sont riches, ou plein aux as, comme diraient certains. Bien au contraire. Enfin, la maison est spacieuse, et ressemble plus à un héritage plutôt qu’à autre chose. La sœur de ma mère ─ enfin, ma tante quoi ─ décédée peu après son mariage. Je ne l’ai pas connu. J’aurais peut-être été affectée par sa mort ? Je ne sais pas.
Pour en revenir à mon habitation, ou du moins, à mes voisins, je vis dans le Derbyshire. L’avez-vous déjà visité avant de me parler ? Vous n’avez probablement pas eu le temps. En résumé, ce comté est vert. Il est connu pour la belle vue de cette nature. Et notre maison était mise à l’écart. Une aubaine pour des sorciers, n’est-ce pas ? Au moins, nous n’avions pas peur d’être vu. Enfin, pour ma part. Mes parents, c’était une tout autre histoire. Ils n’appréciaient pas que l’on utilise la magie tout court. Que ce soit devant des moldus ou non. Quoiqu’il en soit, les voisins n’étaient que très loin. Et souvent, il n’y avait pas de jeunes personnes.
Et l’école alors ? Hors de question. Bien entendu, nous ─ mon frère et moi ─ étions instruis. Mais nous prenions des cours par correspondance, ou des cours à la maison. Parfois, on demandait à nos parents pourquoi nous ne pouvions pas déménager. Cependant, très vite, nous comprenions que nous ne serons jamais comme les autres. Ce n’était pas une raison pour vivre à l’écart de tout, mais bon. J’étais, et suis toujours, mineure. Je suis sous leur responsabilité. Je n’ai d’autre choix que d’obéir, même si cela ne me plait pas, et que je leur clame haut et fort.
Avec le temps, je me suis habituée à la solitude. Je disais que mon frère, Charlie, était aussi mon ami. Et, même si lorsque j’étais plus jeune, je n’appréciais pas cela, je dois dire que je suis maintenant contente de vivre ici au moins, nous n’étions pas dérangés par des voisins bruyants.
Bien entendu, il fallait bien faire quelques courses chaque semaine. Lorsque j’accompagnais ma mère, je ne pouvais m’empêcher de regarder les autres enfants jouer ensemble. Une fois, mon ascendante m’avait même laissé avec l’un d’eux. C’était la première fois que je rencontrais quelqu’un de mon âge et avec qui je devais être extrêmement prudente. Après tout, il ne fallait pas qu’elle sache pour ma famille. Mais au final, j’ai tout gâché. J’étais tellement stressée à l’idée de dire quoique ce soit, de gaffer, que je suis restée muette. Et, comme chaque enfant, elle s’est rapidement désintéressée de moi. Je n’ai pas l’habitude de faire dans le social, donc même aujourd’hui, lorsque j’y repense, je ne peux m’empêcher de me dire que c’était la meilleure des solutions. Mais j’avoue que lorsque j’ai reçu la lettre pour Poudlard, l’une de mes premières pensées était tournée vers les sorciers de mon âge.
Quand je repense à l’arrivée de mon pouvoir, je ne peux qu’en rire. Ou en être effrayée ? Au fond, si cela s’était produit en pleine ville, je pense qu’il y aurait eu une panique générale… Cela ne m’aurait pas vraiment dérangé, mais je suppose que ma famille aurait eu beaucoup d’ennuis par la suite. Je me souviens aussi qu’à partir de ce jour, mes parents n’ont plus voulu que je les accompagne faire des courses. Nous étions tranquillement à table, en train de manger. Et, pour m’embêter, Charlie s’était amusé à me lancer du poivre à la figure. D’ordinaire, qu’est-ce que j’aurais fait ? J’aurais éternué, puis j’aurais cherché à me jeter sur lui pour le saisir, et lui faire subir les pires tortures imaginables entre frère et sœur. Peut-être que je lui aurais éclaté mon plat de purée sur la figure. Mais cette fois, ce fut différent. Je me souviens avoir fermé les yeux par réflexe, mais avoir respiré ce fichu poivre. Mon nez s’était mis à me piquer. Ou me chatouiller, je ne sais plus vraiment.
Je me suis levée pour me jeter sur lui, mais j’ai été freinée dans mon élan par une série d’éternuement plus ou moins violent. Le premier vint donc ce qui fit éclater un verre. L’eau venait de gicler sur la table. Mes parents, surpris, pensèrent que c’était d’abord une simple coïncidence. Jusqu’à ce que vienne le second éternuement. Mon père venait de porter un verre de vin à ses lèvres, lorsque celui-ci se brisa en mille morceaux. Je me souviens de sa tête choquée avec le liquide bordeaux s’écoulant sur son visage. Et, fort heureusement, je n’ai eu que deux éternuements. Inconsciemment, et n’ayant pas vu les verres, mon frère et moi avions éclaté de rire sous le regard ahuri de nos parents.
C’est une façon assez étrange, bien que tout à fait amusante, de découvrir son pouvoir.


♦ Et ta baguette, elle est comment ?:
La baguette d'Harmony est faite en bois de Sureau avec un coeur en plume de Phénix. Elle mesure 21 centimètres.

♦ Matières étudiées à Poudlard :
Cours obligatoire ;
─ Astronomie
─ Botanique
─ Défense contre les forces du mal
─ Histoire de la magie
─ Métamorphose
─ Potions
─ Sortilèges
Cours optionnels ;
─ Vol
─ Soins aux créatures magiques

♦ Père:
Descendant d’une moldu, son père n’est donc pas un sang pur. Etrangement, sa fille ne tient pas de son caractère doux et sensible. Il n’est pas très grand, ni imposant. A vrai dire, il est plutôt quelconque, si bien que même en connaissant son nom, certains camarades pourraient ne pas se rappeler de lui. Quelle désagréable sensation qu’est le fait de sembler absent malgré sa présence tant il est timide. En ce qui concerne sa fille, il est surpris de la trouver aussi extravertie alors que, dans la famille, ils sont loin d’être aussi frivoles. Il se doute que ce n’est pas un problème d’éducation, mais simplement de relations. Pourtant, il n’est pas cruel au point de l’empêcher de voir ses amis. La seule moldu de la famille ─ donc, la grand-mère ─ est aussi la seule personne avec qui Harmony s'entend parfaitement bien. Elle ne mâche pourtant pas ses mots.

♦ Mère:
Quant à sa mère, elle est physiquement quelconque, mais possède un charme assez fort. Issue de sang pur, elle ne rejette pourtant pas la famille de son mari, étant compréhensive, bien que cela déplaise à ses ascendants. Elle est heureuse de la vie qu’elle mène, et heureuse d’avoir eu des enfants qui suivent leur trace. Ou du moins, elle ne comprend pas la manie de sa fille à prendre en photo les cadavres d’animaux… Quoiqu'il en soit, elle n'hésite pas à la sermonner, mais reste tout de même une mère attentionnée. Elle se dit que peut-être que le nom de « Harmony » ne va probablement pas à sa fille…

♦ Frère(s) et soeur(s):
Harmony a un jeune frère, de deux ans son cadet, qui répond au nom de Charlie. Ils semblent adorer se disputer. Ou du moins, lorsqu’elle était plus jeune. Après tout, rien de plus normal dans une famille. Cependant, ils adorent s'allier pour comploter. Rien de bien méchants, et ils ne le font que chez eux. Et, la plupart du temps, c'est pour quémander des bonbons, comme par exemple des dragées surprise. Ah, ce jeu, ils l'adorent. Néanmoins, lorsqu'ils sont à Poudlard, ils savent tous deux qu'ils doivent faire comme s'ils ne se connaissaient pas. Juste parce que l'un respecte la vie privée de l'autre.

Exemple de RP.
[HRP : J’ai l’accord de Scorpius pour avoir joué son personnage dans l’histoire.]

« Sur le quai de la gare, je salue ma famille une dernière fois. Le froid me mordant le visage, je cache ma crainte. A vrai dire, le fait que je passe par une sorte de mur, ou que je fonce littéralement dedans m’amuse et m’effraie à la fois. Comment dire… Et si jamais je ne passe pas ?
Le quai 9 ¾, c’est cela ?
Il n’y a aucune raison puisque les personnes devant moi viennent de le traverser. Je me tourne une dernière fois vers mes parents, et, dans un sourire assuré, je commence à marcher.
3… 2… 1…
Je ferme les yeux.
Aucune collision.
Rien. Pas de douleur.
Je les rouvre, et me retrouve donc de l’autre côté. Clignant des yeux, mon regard se déplace de droite à gauche, observant ainsi mon entourage. Je ne connais évidemment personne. Je ne suis pas comme ces gens solitaires, cependant, j’ai souvent eu l’habitude de rester auprès de mon frère.
Quoiqu’il en soit, je pousse un soupir, et m’aventure droit vers l’inconnu. Le train est déjà en gare. Je sais que je dois monter dedans, mais un stresse me tord le ventre. Etrangement, ce n’est pas le genre de stresse qui nous fait mal, mais plutôt celui qui tend vers l’adrénaline. Comme poussée par cette hormone qui me traverse le corps en un éclair, je pénètre dans le convoi qui m’amènera enfin vers une école de sorciers.
Mes lèvres s’étirent en un sourire alors que je fais face à une nouvelle décision ; entrer dans une cabine vide, ou alors bondée de mondes ? Peut-être qu’ainsi, je découvrirais le véritable sens du mot ami ?
Non, dit ainsi, on dirait une gamine qui ne rêve que de cela. Je secoue la tête, ricanant nerveusement. Cela restait totalement superficiel de ma part d’avoir ce genre de pensée. Je ne suis pas là pour me faire des amis après tout. J’ai bien vécu 11 ans sans jamais en avoir. Ah, tiens, voilà une cabine vide.
Mais je n’ai pas vraiment envie de passer pour une asociale. Il ne faudrait pas non plus que l’on me prenne pour une marginale perdue entre son monde et celui des autres. Je pousse un soupir, et fait demi-tour, entrant dans un compartiment où il y a déjà deux autres personnes. L’espace d’un instant, je les observe, avant de les saluer. Un sourire étire mes lèvres. Les premières impressions sont importantes. Ne jamais en faire trop, mais il faut aussi doser le tout et en faire juste assez.
Je n’ai pas vraiment un bon sens de l’humour, donc je n’essaie pas de me lancer dans cette voie-là. Malheureusement… Je suis tombée avec des pimbêches. Claquant la langue, mes mains se retiennent de faire quoique ce soit, tandis que je prends une profonde inspiration.
Est-ce que je parviendrais à passer plusieurs heures auprès de ces personnes incultes ?
Rah, cela me sidère. Parler de mode, de garçons. Quelle importance ? Oui, la réputation peut aider, mais de là à n’avoir que cela.
Je n’ai peut-être pas de don particulier pour les blagues, mais ce que j’ai, en revanche, ce sont des compétences innées en matière de répartie. Sans aucune hésitation, je leur dis ce que je pense. Ou du moins, seulement parce qu’elles m’ont agacé. Je ne fais jamais le premier pas pour pousser une gueulante, bien entendu.
Fort heureusement pour moi, le train n’avait pas encore démarré. C’est dans une dernière réplique cinglante que je me lève, et quitte cette cabine. J’ai beau être cynique, là, je n’étais pas du tout en tort.
Cependant, ayant passé la plupart du temps avant le départ avec ces gamines, je n’ai plus aucun compartiment de libre. Enfin, de vide. Nouveau soupir. Je sens que cette journée, qui m’excitait tant à la base, allait vite m’agacer. Finalement, j’ouvre une porte au hasard et me laisse tomber sur la banquette en un énième soupir qui ne sera probablement pas le dernier.
Alors, qui est la personne sur qui je suis tombée cette fois ? Mon regard bleu se lève vers l’individu assit face à moi. Un blondinet, plus âgé que moi puisque je peux voir grâce à son écusson la maison que l'on lui a attribué, qui tient un livre. Je devrais le respecter, non ? Après l’avoir longuement toisé, je secoue la tête, comme revenu à la réalité, et m’excuse d’avoir ainsi débarqué. Je suppose qu’il est normal de s’excuser dans une situation pareille. Après tout, il semblait être tranquillement installé avant ma brusque arrivée. Je n’ai même pas pris la peine de demander l’autorisation.
Quelle gamine ingrate.
Je ne sais pas vraiment ce qu’il a pensé de moi sur le coup. Puis, soudain, le train semble bouger. Je comprends très vite qu’il démarre.
Nous échangeons quelques mots. Je pense que c’était plus par politesse que par autre chose. J’apprends donc que c’est un Serpentards, et qu’il s’appelle Scorpius. Mes parents m’ont longuement parlé des maisons présentes à Poudlard. Ils m’ont aussi dit de me méfier des Serpentards. Mais celui-ci ne semble pas méchant. Cela m’étonne de voir autant de préjugés.
Au bout d’un moment, alors que le paysage défilait sous mes yeux, je finis par craquer. Doucement, je sors des dragées surprises de ma poche. En déposant deux dans le creux de ma main, je lui tends l’un des bonbons. A vrai dire, j’en mange toujours un avec mon frère, or, là, il n’est pas là. Je me dis qu’il faudrait bien que je les termine avant d’arriver. Autant le partager avec cet inconnu, c’est toujours plus amusant.
Le blond hésite quand même un peu. Je le comprends. Il ne me connait pas, moi non plus. Je passe pour une pédophile qui propose des bonbons à un enfant. Qui parlait de première impression déjà ?
Finalement, il accepte. Tant mieux, je devais avoir l’air d’une idiote à rester ainsi la main tendue vers lui. Ravie de cela, je lui adresse un sourire. Nous échangeons encore quelques mots, hésitant à avaler le dragée, avant de choisir notre destin ; celui de le manger en même temps.
Le regret.
Nous nous sommes aussitôt penchés vers l’avant, crachant nos délicieuses friandises. A temps, je sors un mouchoir pour ne pas avoir l’air trop répugnante. Au même moment, il me demande un mouchoir. Sans aucune hésitation, je lui envoie le paquet.
Par chance, une personne passe dans le couloir, proposant des confiseries à chacune des cabines. Presque aussitôt, et sans aucune gêne, je me lève et achète ce qui me semble le plus bon, et le plus pratique pour faire partir cet affreux goût de vomi de ma bouche. J’apprendrais plus tard pendant le voyage que Scorpius était tombé sur poubelle.
Mais au moins, grâce à cela, une conversation s’est engagée. Bien entendu, au début, c’était surtout pour pester contre Bertie Crochues.
Au bout de quelques heures de voyage, nous sommes enfin arrivés à destination. Là, des barques nous attendaient. Je me suis séparée de mon compagnon de compartiments, alors que je foudroie le lieu du regard. Je me souviens que mes parents m’avaient dit qu’il nous fallait traverser un lac. Le Lac Noir.
Un frisson me parcourt alors que je monte dans l’une de ces petites barques. Il fait nuit. Le vent est frais. J’ai l’impression que le lac veut m’engloutir. Je n’apprécie pas du tout cela, mais je m’efforce de ne rien montrer. Déglutissant, je m’agrippe à ce que je peux pour ne pas tomber, ou quoique ce soit. Je n’ai certainement pas peur de l’eau. Juste de la profondeur. Et cette vision de l’eau noire ne m’aide pas.
Tout au long de la traversée, je fixe le liquide sombre. Il y a deux sortes de phobie ; celles que l’on fuit, et celles que l’on affronte. J’adore les sensations, sentir l’adrénaline couler dans mes veines est une impression que je cherche toujours à retrouver. Etrangement, des images me viennent en tête. Ou plutôt, des scénarios possibles comme la barque qui se renverse. Un monstre qui nous engloutit. Une vague ? Je me doute que c’est impossible, mais mon imagination s’amuse parfois à m’effrayer.
La traversée me semble interminable. Et, lorsque je retrouve enfin la terre ferme, je me dépêche de poser les pieds au sol. Quelle agréable sensation. Je pousse un soupir, ravie de me retrouver face à cette école dont j’ai tant entendu parler ; Poudlard.
Une fois l’entrée passée, nous sommes regroupés. Une foule d’inconnus, de jeunes de mon âge. Je n’avais jamais encore vu autant de personnes du même âge rassemblés au même endroit. Une nouvelle sensation vient chatouiller mon ventre alors je lève les yeux pour admirer la salle. Où vais-je finalement atterrir ? Est-ce que je vais parvenir à bien m’intégrer ici ? Vais-je seulement apprécier de travailler parmi ces gens ? Après tout, depuis toute petite, mon éducation s’est faite à la maison, chez moi, dans mon foyer.
Je découvre donc un lieu inconnu. Une sorte de nouvelle maison. Mes yeux pétillent d’une excitation certaine alors que l’on nous conduit devant la grande salle. Mais au lieu d’y entrer, nous nous arrêtons devant. Je ne peux m’empêcher de faire un peu la moue. Je ne suis pas d’un naturel impatient, néanmoins, cette fois, c’était différent. Une fois que l’on connaissait sa maison, on ne pourrait plus y changer.
Bien entendu, j’écoute le discours explicatif. Il faut bien connaître les bases, les règles avant d’intégrer une école, n’est-ce pas ? Et puis, ce n’était pas n’importe quelle école non plus. Malheureusement, j’ai un peu de mal à voir la personne qui parle. Je n’ai pas encore eu ma poussée de croissance. Ou du moins, d’avoir mes formes d’adultes. J’ai peut-être un visage moins enfantin, mais je reste toujours aussi petite.
Finalement, le discours se termine. J’entends des murmures impatients autour de moi. Certains se connaissent déjà. D’autres ont fait connaissance dans le train. Je regrette presque d’avoir rencontré ce Scorpius. Je me rends compte que je ne connais même pas son nom de famille. De toute façon, je doute le croiser à nouveau, ou même, si jamais cela arrive, je doute qu’il se souvienne de moi. Quoique… Vu notre mésaventures avec les dragées surprises…
Je pouffe discrètement alors que les portes s’ouvrent. Nous pénétrons enfin dans la grande salle, et je comprends enfin pourquoi ils l’appellent ainsi. Parfois, je me demande comment ils ont fait pour construire quelque chose d’aussi gigantesque. Puis, j’oublie ce genre de questions, parce qu’au final, cela ne m’intéresse pas plus que cela.
Comme un troupeau de mouton, nous nous avançons dans ce qui semble être une longue allée. Je suis encore trop petite pour voir quoique ce soit de mieux. Mes yeux levés vers le ciel observent longuement le plafond avec intérêt. Sincèrement, je suis impressionnée par ce qu’ils font ici.
Le troupeau s’arrête. Je sursaute un peu en me cognant à la personne devant moi. Au lieu d’excuses, je me contente de grogner en me massant le nez, grimaçant. Soudain, des noms. Un à un. Je comprends que nous sommes appelés. Clignant des yeux, je déglutis une nouvelle fois. Je suis tellement excitée à l’idée d’intégrer une maison. Je suppose que n’importe laquelle sera parfaite. Enfin, je crois. J’ai surtout entendu parler de certaines. Mais cela ne m’effraie pas plus que cela.
Chacun leur tour, les élèves connaissent leur maison. Et quand vient le mien, je m’avance donc, fixant intensément le Choixpeau. Je me sens fébrile. Mes jambes tremblent. Je sens mon cœur marteler ma poitrine. Un sourire étire mes lèvres. Je ne saurais dire s’il est sincère, ou crispé. Je suis effrayée, et agitée. L’adrénaline qui me traverse est devenue plus forte, plus violente. Je me mords la lèvre alors que j’arrive devant le tabouret.
Hésitant l’espace d’un instant, je m’installe sur la sorte d’escabeau bien trop grand pour moi. De mon petit promontoire, je peux observer les autres élèves. La plupart ont déjà été appelé. Et maintenant, c’est mon tour. Je crois que mes rotules tremblent tant je ne peux tenir en place. Mais je ne souris plus. J’attends seulement le verdict. »

♦ Autres comptes ?: Aucun.
♦ Points défis utilisés pour créer ce personnage : //
♦ Age : 20 ans.
♦ Présence : 5/7.
♦ Comment t'es arrivé(e) là ?: Grâce à (ou plutôt, à cause de) Scorpius.
♦ Star de l'avatar : Dakota Rose.