Jouer avec le feu c'est risquer de se brûler ➖ Franz & Chleo

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Jouer avec le feu c'est risquer de se brûler

Franz & Chleo ⊹ J’ai l’impression de l’avoir cherchée partout. Bon peut-être pas partout parce que je suis loin de connaître les moindres recoins et cachettes de Poudlard, mais l’idée y est. J’y ai mis le cœur et le temps mais cela n’avait pas suffit. En même temps qu’elle idée de croire que je pourrai trouver quelqu’un simplement en la cherchant et sans lui avoir donné de rendez-vous ? Certes ça arrive plus souvent qu’on ne le pense par des rencontres souvent hasardeuses mais jamais quand on en a vraiment besoin. Et quand la personne en question n’est même pas vraiment au courant qu’on la cherche, c’est loin d’aider. Je me réprimande mentalement, pestant contre moi-même pour tout ce temps perdu. Pourquoi ne lui avais-je tout simplement pas envoyé un hibou ? Ça aurait été plus simple et efficace ! En même temps il était un petit peu tard quand j’ai décidé que je voulais la trouver. Ça c’est un peu fait à la dernière seconde parce que je voulais absolument lui dire quelque chose en face. Mais tout de même ! En un samedi après-midi, elle ne serait pas restée dans sa salle commune, n’est-ce pas ? J’ai déjà fait la bibliothèque, je suis montée jusqu’à la volière et la tour d’astronomie pour descendre les étages un par un, me perdant comme d’habitude au passage et devant à la gentillesse de certains tableaux pour avoir retrouvé mon chemin, ai parcouru le parc au pas de course et me voilà désormais dans la grande salle, scrutant les visages dans l’espoir de trouver le sien. Mais elle n’est visiblement pas là non plus et je commence à m’énerver intérieurement. Quelle perte de temps je vous le dis ! J’aurais eu le temps de faire tellement de choses au lieu de jouer à cache-cache dans Poudlard.

Je suis sur le point de retourner comme une furie dans ma salle commune qui, Ô miracle, ne se trouve qu’au premier étage. Heureusement que je n’ai pas été envoyée chez les Gryffondor ! J’aurais dû me coltiner les sept étages et je crois que je ne l’aurai pas supporté. En même temps, aucun risque là-dessus. Ce n’est pas moi qu’on aurait envoyé là-bas et c’est de notoriété publique. Je suis loin d’avoir les qualités requises et de toute façon, je suis très bien chez les Poufsouffles. Ainsi, je suis sur le point de tourner les talons lorsqu’un visage attire mon attention. Franz Clewstone, le petit ami d’Aniek qui est au passage la personne que je recherche depuis … Plus de DEUX HEURES SAPRISTI ! Cependant, je me retrouve hésitante au pas de la grande porte de la Grande Salle, les yeux rivés sur le brun. Le fait est que je n’ai pas particulièrement envie d’aller le déranger. Non pas que je ne m’entende pas avec lui ! A vrai dire … Je n’en sais rien en fait. La plupart du temps, il fait les trucs qu’il doit faire et moi je fais les miens. Point. Chacun nos affaires. Nous n’avons jamais eu de grands débats passionnés ou de grandes discussions mais … Ce n’en est pas grave pour autant. Le truc, c’est que le Clewstone me fait un peu peur. Je ne vais pas le cacher, le vert et argent m’impressionne. Je n’ai pas l’impression que ce soit véritablement une personne gentille et je me méfie de lui. Il me fait penser aux gars de ces séries qui ont toujours des plans machiavéliques derrière la tête et qui n’en manque jamais une pour rabaisser les autres. Je ne l’ai pas beaucoup fréquenté mais ce n’est pas pour autant que je ne l’ai pas croisé et que je n’en ai pas entendu parler et ce dont j’ai pu en comprendre et en voir, c’est que l’Allemand est une personne orgueilleuse, arrogante et prétentieuse. Mais c’est le petit copain d’Aniek alors je n’ai pas vraiment mon mot à dire. Et tant qu’il n’a rien, la vie est belle ! Et en tant que petit ami et co-préfet de mon amie, il doit bien savoir où elle se trouve !

Décidant finalement de jouer le tout pour le tout, je me résous à m’approcher de lui bien que toutes les cellules de mon corps me supplient de partir. Je sens le rythme de mon pouls augmenter et une petite boule se former dans ma gorge, comme à chaque fois que je suis stressée d’aborder quelqu’un. Je ne devrais pas faire tant de cérémonie pour une simple demande d’information et pourtant… je ne peux m’en empêcher. Prenant le peu de courage que je possède à deux mains, je prends une profonde inspiration pour tenter de faire disparaître cette angoisse et essaie d’approcher avec autant d’assurance que j’en suis capable. Lorsque je ne suis plus qu’à quelques mètres de lui, je plaque un sourire timide sur mes lèvres et je trouve, par l’opération du saint esprit, la force de dire la phrase que je me répète dans ma phrase depuis que j’ai quitté le pas des portes et que je me dirige vers lui. « Salut Franz, ça va ? Excuse-moi de te déranger mais … Je cherche Aniek. Tu ne saurais pas où elle est par hasard ? » je demande d’une voix douce, croisant les doigts pour qu’il sache effectivement où je pourrai la trouver, histoire que je n’ai pas fait tout ça pour rien. Parce que je risque de l’avoir mauvaise.

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~ Une année qui allait être pénard de manière à ce que les BUSEs étaient enfin passés. Ou du moins, c'est ce que je croyais. J'étais désormais préfet en compagnie de ma copine. Ça ajoutait une tâche de plus mais au moins, j'ai bien plus de pouvoirs qu'auparavant. Il fallait reprendre cette maison en main et faire redorer le blason, sachant que le dernier préfet véritablement défenseur de Serpentard était Ryan Quick, que beaucoup avaient considéré comme un monstre. Il faut donc prouver que les Verts et Argents sont les meilleurs et que ce ne sont pas les autres pathétiques maisons qui allaient les rabaisser. Éviter de jouer les fortes amitiés avec les autres. Il faut gagner la coupe, cette année. Tous les moyens sont bons pour gagner, légaux ou illégaux. Serpentard n'a pas de place pour les perdants et les traîtres, comme il y a eu par le passé. La fraternité est également une des caractéristiques première de la maison.

~ Bon, suite à ces pensées, je venais tout juste de sortir de la plus belle salle commune du château, où je suis tombé sur un élève de Gryffondor, probablement en première année ou maximum deuxième année, lorsque je m'apprêtais à monter au rez-de-chaussée et ainsi me diriger vers la grande salle afin d'étudier tranquillement un peu d'histoire, matière que je ne détestais pas et qui, malheureusement, n'était plus enseignée par Lyard. Le professeur actuel était ennuyant. Bref, le gamin me demanda la direction pour la classe de potions. Visiblement, le pauvre semblait perdu. Je lui ai donc indiqué un faux chemin afin qu'il arrive en retard, sachant que la nouvelle prof' de cette matière et aussi directrice de ma maison, n'allait pas avoir beaucoup de pitié concernant un minable de ce genre en plus de faire partit des Rouges et Ors. C'est avec un sourire malicieux que j'ai monté les escaliers pour me retrouver au rez-de-chaussée.

~ Je n'étais pas avec ma copine, pour le moment, l'ayant été plus tôt. En fait, nous nous étions quittés à la salle commune où elle allait voir des potes. Une chance que je n'étais une personne jalouse comme l'était Jennifer avant qu'elle ne reste en Nouvelle-Zélande. Je ne voulais pas l'enchaîner à moi sauf que j'aime toujours passer des moments en sa compagnie. Disons qu'elle n'est aucunement ennuyante et pour pimenter le tout, elle est également préfète. Tous les deux, on allait assurer, cette année. Du coup, je suis entré dans la grande salle, mon "P" brillant sur mon uniforme, près de l'emblème de Salazar Serpentard. La salle était calme, où des étudiants se tenaient ici et là, bouquin ouvert et parchemin à portée de main. Je me suis assis à la table des Serpentards même si à ce moment-là, il n'y avait pas vraiment d'endroit attitré pour les maisons. Un bon petit coin tranquille ne faisait pas de tort, n'est-ce pas ?

~ J'ai sortit mon bouquin de mon sac avant de prendre un parchemin, encre et plume. J'ai ouvert le livre d'histoire de la magie à la page où je devais faire un résumé et aussi répondre à une question à développement. Chiant à faire mais important. Alors que je venais de prendre ma plume, j'entendis une voix portée à mes oreilles, que je connaissais comme étant celle d'une amie de ma copine : « Salut Franz, ça va ? Excuse-moi de te déranger mais … Je cherche Aniek. Tu ne saurais pas où elle est par hasard ? » J'ai aussitôt déposé l'objet que j'avais dans la main droite pour me tourner vers la personne intruse qui était Chleofee Eastwood, la saluant d'un mouvement de tête. Est-ce que j'appréciais cette fille ? Je ne le savais pas mais étant donné qu'elle était une pote d'Aniek, je ne la touchais pas. Justement, d'après ses dires, elle semble la chercher. J'ai donc haussé des épaules pour finalement lui répondre :

« J'étais avec tout à l'heure mais actuellement, je ne peux te dire, je l'ignore moi-même. » Dis-je, toujours les yeux pointés vers elle, calmement. « On dirait qu'il y a urgence... Je me trompe ? » Lui demandais-je, avec un petit soupire, toujours calmement.

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Jouer avec le feu c'est risquer de se brûler

Franz & Chleo ⊹ Je l’observe sur le qui-vive, prête à fuir au moindre geste soupçonneux de sa part. Je sais que c’est bête dit comme ça mais … Croyez-le ou non, Franz me fait vraiment l’effet d’un gros serpent qui serait prêt à se dresser et à mordre au moment où on s’y attend le moins. Une grosse vipère, voilà … Ou un gros serpent liane, au choix. Le genre de serpent qui vous fixe longuement, vous laissant croire qu’il ne fera rien avant de se jeter soudainement sur vous, ne vous laissant nullement le temps de réagir. Je cille, essayant de chasser cette image de mon cerveau qui était en train de se superposer au visage du Clewstone et qui ne m’aide pas à avoir un petit peu plus confiance dans le 6ème année. En même temps, ce n’est pas de ma faute s’il me met mal à l’aise ! J’aime bien les Serpentards de manière générale, je ne comprends pas tous les cas de figures et les stéréotypes qu’on leur colle à la peau alors que tous ne rentrent pas dans cette catégorie. Il suffit de les connaître un peu. Mais étonnamment … Je n’ai pas particulièrement envie de connaitre Franz plus que cela. Une entente cordiale me suffit amplement.

Lorsque je l’aborde, il détourne immédiatement son attention de son livre pour se tourner vers moi et je me fais force pour ne pas avoir un mouvement de recul face à ce geste qui n’est pas sans me faire penser à ma fugitive comparaison avec des serpents. Lorsqu’il me reconnaît, il me fait un signe de tête en guise de salut et je lui renvoie mon plus beau sourire, un petit peu plus détendue. Il ne va pas me sauter dessus de suite, c’est déjà ça. Et il ne compte visiblement pas me faire part de ses plus belles piques, ce qui est un soulagement en soit. Même si je n’en ai jamais fait les frais, on va dire que je n’ai pas particulièrement envie de ne serait-ce que tester. Encore une fois, l’entente cordiale me va très bien. Être la Suisse, c’est cool !

Lorsque je le vois hausser les épaules, j’ai comme l’impression qu’on me coupe la respiration et qu’un raz de marée monte en moi. Oh non non non non … Je n’aime pas du tout ça ! Pourquoi les choses ne peuvent-elles pas aller dans mon sens ? Pourquoi ça ne peut pas être simple bordel de shit… « J'étais avec tout à l'heure mais actuellement, je ne peux te dire, je l'ignore moi-même. » Et voilà … Qu’est-ce que je disais ? Je perds immédiatement mon sourire et je suis prise d’une violente envie de taper des pieds de frustration et de colère, comme quand j’étais petite et que je n’obtenais pas ce que je voulais. Avant, il me suffisait de faire ça pour que mes parents craquent, mais là je doute que cela suffise pour qu’Aniek apparaisse. Et dire que je me suis donnée tout ce mal pour ça ! Ca en valait bien la peine tiens. Exaspérée, je jette ma tête en arrière lève les yeux au ciel comme pour adresser un message à Dieu tout en me mordant la lèvre pour ne pas exploser. Il faut rester calme, tout va bien. Je n’ai pas perdu 2 heures pour rien, n’est-ce pas ? « On dirait qu'il y a urgence... Je me trompe ? » S’il y a urgence ? Je venais enfin de recevoir une des rares lettres de ma mère un petit peu plus intéressante que les autres qui me tenais au courant de l’avancée de mon horrible affaire et je voulais en faire part à Aniek pour que nous mettions enfin notre plan de vengeance en route. D’autant plus qu’elle m’avait promis que nous nous y mettrions à la rentrée. Et autant dire que c’était quelque chose qui me tenait tout particulièrement à cœur. Mais bien sûr, ce n’est pas le genre de choses que je peux dire à n’importe qui. C’est entre elle et moi… Agacée, je me laisse tomber sur le banc à côté de Franz pour reposer mes jambes et pour faire le tri dans ma tête. « Non, faut que je lui parle » je marmonne en répondant à sa question avant d’exploser soudain. « Non mais c’est pas possible. J’ai été voir à la bibliothèque, à la volière, à la tour d’astronomie, dans le parc. Je suis passée par quasiment tous les étages ! » Je compte sur mes doigts tandis que j’énumère avant de finalement balancer mes mains quand je parle des étages comme pour dire que ça faisait plus de dix lieux. « Elle ne serait pas dans la salle commune par ce beau temps quand même ? » Je demande, espérant que Franz me confirme que non. Puis soudain j’ai une apparition et je crois que je deviens encore plus livide. « Ou au terrain de Quidditch… » Oh non, pourvu que je ne sois pas passée à côté de ça … Je crois que mes jambes ne me pardonneraient pas de devoir descendre jusque là-bas. Je vrille mon regard sur Franz. « Où est-ce que tu l’as quittée ? » Je lui demande subitement avec un air de supplication dans les yeux. Comment ça je n’aime pas jouer à cache-cache ? Je n’aime surtout pas perdre à ce jeu. Ni à aucun autre d’ailleurs. Et dans l’immédiat, Franz est mon seul espoir de ne pas foutre mon après-midi totalement en l’air…

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~ À l'heure actuelle, je venais tout juste d'être rejoint par Chleofee Eastwood, une amie à Aniek, de Poufsouffle. Une chance qu'elle soit une amie de ma copine, sinon je l'aurais aussitôt envoyé promené et comme je suis désormais préfet, j'en ai pleinement le droit. C'est ce qui est amusant, de ce pouvoir, malgré les responsabilités dont je dois m'occuper. Beaucoup n'osent aucunement contredire ce que je dis, de peur de se faire retirer des points ou encore de se prendre des retenues. Jusqu'à présent, j'ai été relativement tranquille à ce niveau mais ce n'est que le début de l'année, le pire est à venir. Il fallait d'abord remettre de l'ordre dans la maison et retrouver la complicité d'antan, celle du temps des Drago Malfoy et ainsi de suite, pas de banales traîtrises comme il y a eu lors du régime Blackman.

~ Bref, je n'avais pas ignoré l'amie de ma copine, même si ça m'énervait de m'avoir fait dérangé pendant que je faisais mes devoirs. À la place, j'y avais été calmement, lui ayant répondu du fait que j'étais avec Aniek tout à l'heure mais que l'on s'était quittés, ignorant où elle pouvait bien se trouver en ce moment-même. Je ne le savais vraiment pas, en fait. Peut-être avec Snow ou d'autres potes. Une chance que je ne suis pas vraiment jaloux ou possessif... Suite à mes premières paroles, Chleofee avait perdu son sourire et semblait exaspérée. Y avait-il une urgence ? C'est ce que je lui avais ensuite demandé. Tenter de trouver quelqu'un à se point, d'après mes observations, peut en être synonyme, difficile à dire. A-t-elle cherché au terrain de Quidditch ? C'est un des endroits favoris de la Frowein qui fait également partie de l'équipe. C'est là que je vis la brune prendre place à côté de moi et elle semblait agacée. J'eus un petit soupire avant qu'elle ne commence :

« Non, faut que je lui parle » J'ai roulé des yeux avant qu'elle n'explose : « Non mais c’est pas possible. J’ai été voir à la bibliothèque, à la volière, à la tour d’astronomie, dans le parc. Je suis passée par quasiment tous les étages ! » J'ai lâché un nouveau soupire, tournant la tête vers elle, calmement. Si elle avait cherché à tous ces lieux, c'est qu'elle avait un truc relativement important à lui dire. Qu'est-ce que ça pouvait être ? J'en avais aucune idée. Peut-être un truc de nanas totalement incompréhensible à mes yeux. Si ça ne me concerne pas, inutile d'en apprendre davantage, pas vrai ? Elle continua : « Elle ne serait pas dans la salle commune par ce beau temps quand même ? » J'ai secoué lentement de la tête, me souvenant qu'elle n'avait aucunement l'intention de rester à la salle commune. « Ou au terrain de Quidditch… » J'ai haussé des épaules. C'est un endroit plausible concernant la vipère. Elle n'a pas pensé à aller faire un tour là-bas ? Elle continua de me regarder, comme pour espérer quelque chose avant qu'elle ne me demande : « Où est-ce que tu l’as quittée ? » Effectivement, son regard avait un fort air de supplication. N'avait-elle rien d'autre à faire que de chercher après Aniek ? Faut croire que non et son truc ne semblait pas pouvoir attendre. D'un nouveau soupire, je me suis enfin adressé à elle, calmement :

« À la salle commune, il y a plus d'une heure. Il y a des chances qu'elle soit au terrain de Quidditch mais je ne saurais confirmé ces dires. Je pense qu'avec tout ce que tu m'as dit, ça confirme mes dires quant à l'urgence de la chose. » J'ai hoché de la tête. « N'y es-tu vraiment pas allée ? Pourquoi est-ce si urgent ? » Lui demandais-je, finalement, toujours avec un calme absolu, en la regardant, croisant mes mains ensembles.

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Jouer avec le feu c'est risquer de se brûler

Franz & Chleo ⊹ Il semblerait que j’exaspère le vert et argent, mais cela ne m’étonne guère. Je m’y attendais presque d’ailleurs. Tout dans son attitude montre qu’il est arrogant et qu’il n’aime pas être dérangé. Et là, c’est comme si je courrai après la petite bête, que je faisais tout pour l’enquiquiner et ainsi voir jusqu’où je pourrai aller avec lui. Enfin je dis bien comme si parce que ce n’est absolument pas mon objectif. Ce n’est pas moi qui irais embêter un Serpentard, et surtout Franz Clewstone, en tout état de cause. Je ne suis pas suicidaire ! Dieu m’en garde ! Je tiens à la vie et à ma sécurité. Vraiment. Aussi, j’espère simplement que je ne le pousserai pas à bout trop vite sans même le vouloir. Mais ses petits soupirs et son air plus que blasé me poussent à rester sur mes gardes malgré ma colère contre moi-même et le reste de ma journée. S’il a la moindre expression agressive, c’est certain … Je pars en courant ! Petit copain d’Aniek ou pas, je préfère éviter les terrains trop dangereux.

« À la salle commune, il y a plus d'une heure. Il y a des chances qu'elle soit au terrain de Quidditch mais je ne saurais confirmer ces dires. » Soudain terriblement harassée je baisse les épaules et je lève les yeux au ciel. Bordel de shit. Il y a des jours comme ça, je déteste ma vie. Même si selon Franz rien n’est sûr du fait qu’elle soit au terrain de Quidditch, je pense que c’est tout de même le cas par ce beau temps. Et cela ne m’étonnerait même pas qu’elle y soit avec Snow qui y passe d’ailleurs énormément de temps. Ils doivent s’entraîner ensemble ou un truc comme ça. « Je pense qu'avec tout ce que tu m'as dit, ça confirme mes dires quant à l'urgence de la chose. » Je lui jette un petit regard en coin suspicieux. Bien sûr que c’est urgent, ça s’entend dans ma voix et ça se voit dans mon attitude je pense … Mais qu’est-ce que ça peut lui faire ? Et puis … Je n’aime vraiment pas ce petit air pompeux et confiant qu’il aborde … Ça ne me met vraiment, mais vraiment pas en confiance. « N'y es-tu vraiment pas allée ? Pourquoi est-ce si urgent ? » Et là, je me raidis et le fixe carrément avec méfiance. J’admets que cela peut paraître exagéré comme réaction mais … Je n’aime pas quand on me pose des questions qui sont directement liées à ma vie privée et à tout ce que je peux cacher. Ma paranoïa refait surface et je me ferme comme une huitre afin d’éviter que l’on ne m’atteigne et que l’on me fasse du mal. C’est une technique défensive comme une autre après tout. Mais disons simplement que j’ai déjà tellement souffert et que je dois cacher tellement de choses, que j’ai tellement peur qu’on découvre qui je suis et tout le toutim que je préfère paraître bizarre plutôt que d’être percée à jour. Et puis concrètement, son air calme à l’autre vipère là jure tellement avec mon état émotionnel actuel qu’il m’inquiète carrément. « Non, je n’y suis pas allée. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs… » je commence lentement avec suspicion sans le quitter du regard. Ne jamais quitter le prédateur des yeux, c’est ce que j’ai appris. Parce que là clairement, j’ai l’impression d’être sa proie et j’ai l’impression que si je détourne ne serait-ce qu’une seconde le regard, il va se jeter sur moi. « Certainement dans la précipitation. Je n’ai vu personne voler de loin mais c’est vrai qu’après réflexion elle aurait pu être au sol… Je ne sais pas. J’aurais dû aller voir de plus près c’est sûr mais là … Mes jambes refusent de bouger de nouveau. »

Je lui réponds tout en analysant la situation. Contre ce genre de personnes se montrer trop méfiante n’est pas forcément une bonne option. Ils savent qu’ils nous font peur et qu’ils ont une emprise sur nous, mais ils savent aussi que nous nous doutons qu’ils ont prévu quelque chose. Aussi, j’essaie d’emprunter une expression un petit peu plus décontractée en me passant la main dans les cheveux et en haussant un sourcil. « Pourquoi, ça t’intéresse ? » je lui demande en esquissant un petit sourire timide en faisant référence à sa question vis-à-vis de l’urgence, lui faisant aussi remarquer de la sorte que je suis étonnée qu’il accorde de l’importance à ma petite personne, bien que cela ait un lien avec sa copine. Répondre à une question par une autre question, détourner l’attention, éluder… Je suis une reine dans la matière ! Et puis... Il est toujours bon de connaîtres les intentions des autres ...

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~ Je n'avais rien contre Chleofee mais actuellement, elle m'énervait un peu beaucoup, en me dérangeant dans mes études. Certes, elle cherchait ma copine mais n'aurait-elle pas pu réfléchir et chercher aux bons endroits ? J'ignorais ce qu'il y avait de si important dans tout ça mais ça m'importait peu du fait que j'avais un pressentiment que la Poufsouffle voulait montrer quelque chose à Aniek, rien de plus banal, quoi. Du coup, je suis allé lui dire que ma copine pouvait très bien se trouver au terrain de Quidditch, n'étant tout de même pas sûr de mes dires. Elle ne m'avait pas dit où elle allait, quoi que je ne lui avais pas demandé non plus. Je ne veux pas être le copain trop envahisseur. Suite à ma réponse, je pouvais remarquer que la brune semblait être honteuse d'elle-même. N'avait-elle pas regardé là-bas ? J'ai simplement commenté qu'avec tout ce qu'elle a pu dire, c'était urgent avant d'embarquer sur le fait qu'elle n'ait pas été voir là-bas. Elle me fixa avec une certaine méfiance où j'arborais un petit sourire sur le coin de mes lèvres. Cette fille était plutôt étrange, comme si elle avait une certaine peur à mon égard. En fait, c'est son regard actuel qui me fait penser ce genre de chose. Chleofee répondit enfin :

« Non, je n’y suis pas allée. Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs… » J'ai roulé des yeux, pendant qu'elle ne cessait guère de me fixer avant de continuer : « Certainement dans la précipitation. Je n’ai vu personne voler de loin mais c’est vrai qu’après réflexion elle aurait pu être au sol… Je ne sais pas. J’aurais dû aller voir de plus près c’est sûr mais là … Mes jambes refusent de bouger de nouveau. » J'eus un soupire avant de lâcher un simple : « Mmmmh... » Ça aurait été si simple si elle avait été voir pendant qu'elle était dans le coin au lieu de venir perturber mes devoirs. M'enfin, il est actuellement trop tard, je dois me la coltiner pour je-ne-sais combien de temps. Elle est peut-être l'amie d'Aniek mais pas la mienne. Je l'endure simplement parce qu'elle est son amie, sinon je l'aurais envoyé promené vu sa maison.

~ Je n'ai rien dit, du coup, avant qu'elle ne me demande, tout en passant une main dans ses cheveux : « Pourquoi, ça t’intéresse ? » J'ai secoué vaguement de la tête, décroisant mes mains mais en les laissant sur la table. Je lui ai donc répondu, calmement : « Pas vraiment. Ça m'impressionne le fait que je sois la première personne à qui tu demandes ce truc. Si j'en avais l'intérêt, je pourrais très bien le découvrir par moi-même en à peine quelques petites secondes... Mais, ce n'est pas de mes affaires d'après ce que je pense. » Dis-je, avec un petit sourire. En tant que Legilimens, je pourrais facilement m'introduire dans son esprit et découvrir ce qu'elle cache mais bon, ça ne concerne qu'elle et ma copine. De plus, ce n'est pas une ennemie, donc pas de soucis là-dessus. Je reste tout de même méfiant parce qu'on ne sait jamais ce que ça peut être. En continuant de la regarder dans les yeux, je lui ai dit :

« Tu sembles un peu stressée, est-ce ma présence ou bien le fait de ne pas trouver Aniek ? » Lui demandais-je, avec un petit soupire, fermant mon bouquin.

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Jouer avec le feu c'est risquer de se brûler

Franz & Chleo ⊹ Je ne manque pas de remarquer que lorsque je lui explique la raison du comment du pourquoi je ne me suis pas rendue sur le terrain de Quidditch, Franz n’en a strictement rien à faire et j’aurais dû favoriser une réponse courte et concise plutôt que de m’étaler de la sorte. Qu’est-ce qu’il en a à faire de l’état de mes jambes ? Dans son regard glacial je vois très bien que rien du tout, tout autant que ma petite personne et que je ferai mieux de le laisser tranquille le plus vite possible si je tiens à ma vie et à ma tranquillité future. D’autant plus qu’il me met mal à l’aise. La façon qu’il a de me regarder, de me juger sans même prendre la peine de me dire quoi que ce soit. Je suis prête à parier qu’il me déteste. D’ailleurs, je suis plus qu’étonnée du fait qu’il ne m’ait pas encore envoyé bouler. C’est donc avec curiosité que je lui demande si ça l’intéresse parce que concrètement, ça m’étonnerait de l’inverse. Et que je veux en avoir le cœur net. Aussi je ne suis pas étonnée plus que cela lorsqu’il secoue la tête dans un signe négatif. « Pas vraiment. » Je le savais ! Il n’en a rien à faire et je ferai vraiment mieux de partir le plus vite possible avant que la bombe n’explose et que je m’en prenne plein la figure. Je les connais ces petits Serpentards mine de rien, et plutôt bien !

Convaincue que je l’ai assez dérangée, j’hoche la tête pour lui montrer que j’ai compris son message et je m’apprête à tourner les talons pour le laisser enfin tranquille, mais à ce moment précis il reprend la parole, ce qui me stop net dans tout mouvement. « Ça m'impressionne le fait que je sois la première personne à qui tu demandes ce truc. Si j'en avais l'intérêt, je pourrais très bien le découvrir par moi-même en à peine quelques petites secondes... Mais, ce n'est pas de mes affaires d'après ce que je pense. » Mon cœur se met à battre la chamade tandis que je le regarde d’un regard des plus suspicieux et un brin paniqué. Pourquoi ce serait impressionnant ? Après tout c’est bien son copain non ? Pas étonnant dans ce cas, il paraît logique qu’il soit plus au courant que la majorité des autres amis d’Aniek d’où elle pourrait se trouver. Mais ce qui me fout encore plus les chocottes c’est son petit speech sur le fait qu’il peut découvrir par lui-même. Quoi exactement ? Son petit air victorieux et son petit sourire en coin sont assez explicites. Tout. Tout ce que je pourrais cacher et ça … Ce n’est pas vraiment réconfortant parce que c’est impensable. Et puis d’abord, comment il s’y prendrait ? Comment il pourrait avoir accès à tous mes secrets ? En passant par Aniek ? En faisant du chantage ? Comment ?

Perturbée, paniquée, je le regarde fixement, comme un chat effrayé. Je voudrais fuir. Je voudrais quitter la grande salle à grands pas. Je voudrais tout simplement ne plus me retrouver face à ce regard inquiétant qui ne me lâche pas des yeux et de ce visage glacial et sadique. Pourtant, je suis littéralement paralysée sur place. « Tu sembles un peu stressée, est-ce ma présence ou bien le fait de ne pas trouver Aniek ? » Ah bon ? Moi ? Stressée ? Je ne vois pas du tout ce qu’il veut dire. La bonne blague. J’essaie de prendre une grande inspiration pour reprendre mes moyens et de déglutir. Une fois chose faite j’essaie de détendre chaque muscle de mon visage qui sont irrémédiablement tendus pour ne pas avoir l’air aussi crispée. Il est hors de question que Franz Clewstone ait la moindre illusion de pouvoir sur moi. « Non non, je ne suis pas stressée du tout. » Je réponds un petit peu trop précipitamment peut-être. J’essaie de reprendre mes esprits afin de ne pas me laisser perturber plus que cela. Je peux être plus forte, je dois l’être. C’est Aniek elle-même qui me l’a dit. « Mais… Comment est-ce que tu pourrais découvrir quoi que ce soit en quelques secondes ? » je finis par demander, suspicieuse, après avoir pris mon courage à deux mains pour poser la question qui me taraude et qui me perturbe particulièrement. Quel serait donc son atout et sa technique ?

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