Il y a les vacances qui craignent et puis il y a celles-là, qui sont encore d'un tout autre niveau. Tout n'est que déception, à croire qu'on a véritablement cherché ce qui pouvait être le pire dans ce bas monde et on a tout rassemblé dans cet endroit. Il ne manquerait plus qu'une petite attaque de mages noirs et le tour serait joué.

De base, Anoushka ne se serait jamais inscrite à ce genre d'activité. Non pas qu'elle avait véritablement quelque chose contre ses camarades, pas tous du moins, mais les vacances sont synonymes de retour au bercail, un point c'est tout. La jeune future quatrième année attend les vacances avec impatience car elle va enfin pouvoir retrouver sa mère. Elle ne peut pas dire qu'elle va rentrer chez elle vu qu'en général elles squattent chez le compagnon d'Anta, mais au moins elle la retrouve elle, sa presque unique famille, et c'est tout ce qui compte à ses yeux. Le lieu n'a aucune espèce d'importance, encore qu'à bien y réfléchir, sa maison à Cambridge est un petit paradis sur terre aux yeux de l'adolescente. Il représente sa vie d'avant, celle posée, avec Andrew, son beau-père. Ce n'est pas un palace, c'est vrai, mais elle est confortable, plutôt bien située et elle connait les gens qui habitent autour. La ville est très belle, agréable en été et très animée. Bref, s'il y a bien un lieu qui pourrait incarner son chez-elle, ce serait là bas. Malheureusement, plus le temps passe et moins elles y vont, au grand dam de la jeune fille. Depuis trois ans qu'elle vit à Poudlard, toutes les vacances elle les passe avec sa maman. Elles ne font pas forcément grand chose, mais elles sont ensemble, c'est tout ce qui compte. Parfois elles se rendent à Madagascar pour rendre visite aux grands parents d'Anoushka, parfois c'est eux qui viennent. En tout cas, en général, pour les grandes vacances au moins, elles voient la famille d'Anta. Une fois par an ce n'est pas grand chose, mais il n'est pas facile de trouver et du temps, et de l'argent pour faire ce genre de voyage. Mais cette année, Anoushka n'est même pas sûre de pouvoir voir ses grands parents. Sa mère a décidé au dernier moment qu'elles n'auraient peut-être pas le temps de les recevoir. Son nouveau compagnon a décidé d'emmener Anta en Italie pour y passer une quinzaine de jours et ce, bien entendu, sans les enfants. Ce n'était pas comme s'ils ne passaient pas déjà une grande partie de l'année tout seul, vu qu'Alejandro et Anoushka étaient à Poudlard, il fallait aussi qu'ils s'octroient des vacances en amoureux. L'excuse qu'on lui a sorti c'était qu'ils travaillaient et qu'ils ne pouvaient pas se permettre ce voyage en dehors des vacances. Que de toutes façons ils avaient 2 mois de vacances, un mois à la campagne ne leur ferait pas de mal.

Une inscription forcée de dernière minute n'enchanta donc déjà pas la jeune O'Nyme, mais si encore ils s'étaient retrouvés dans un hôtel de luxe ou vers une destination paradisiaque, elle aurait pu s'en satisfaire, mais un séjour d'un mois dans une ferme, là c'était du foutage de gueule. Ils ne voulaient pas non plus les emmener à l'usine pour bosser 7h par jour tant qu'ils y étaient ? C'était quoi cette destination craignos ? Les animaux puent, le confort est minimal, les corvées c'est de l'abus, bref, rien ne va. Heureusement qu'il fait beau jusqu'à présent sinon Anoushka aurait fait une révolution. Bon le point positif, oui parce qu'il vaut mieux en trouver au moins un pour ne pas avoir envie de se jeter dans le lac pour s'y noyer. Donc le point positif c'était qu'ils ne bossaient "que" 2h et que le reste ils étaient libre de faire ce qu'ils voulaient. En théorie, ici ils ne devaient rien craindre, ce qui était aussi un peu rassurant. La nature les environnait, ce qui n'était pas désagréable, à petite dose en tout cas et sous cet arbre, au bord du lac, Anoushka passait plutôt un moment agréable. Elle se défoulait en écrivant dans son journal intime et elle appréciait cette petite brise légère sur son visage. Le temps était au beau fixe et pour le moment, il n'y avait pas foule au bord du lac. Elle pourrait se baigner si elle le voulait mais ce n'était pas franchement dans ces intentions. Elle trouvait l'eau magnifique et effrayant en même temps. Elle savait plus ou moins nager, moins que plus d'ailleurs et paniquerait dès qu'elle ne sentirait plus le sol sous son pied. Associé à cela la faune du lac qui pourrait lui créer des angoisses, Anoushka préféra rester sous son arbre à observer les alentours, tout en rédigeant quelques mots sur son journal intime.

Après avoir passé un moment avec Joy, il fallait que je me change les idées, réfléchir aux discussions et aux agissement de cette fille ne m'aidait vraiment pas à me détendre après ce fichu ménage. Comme j'y avais pensé, le lac et les arbres associé au magnifique soleil qui régnait sur la zone quoi que pas trop étouffant me faisait beaucoup penser à la France. Et ce sentiment de nostalgie devait à tout prix être chassé pour éviter que je ne me sente plus mal que je le suis, vous me direz de toute façon c'est pas la joie ici, pour personne j'ai encore croisé personne qui affichait un réel sourire satisfait ces vacances sont clairement et je pense unanimement naze. S'en plaindre n'y changera rien on est ici pour un mois il va falloir faire définitivement avec et je compte bien relever le défi comme d'habitude. Toujours est-il que le simple fait de me souvenir que demain il faudrait retourner au ménage m'horrifiait, le faire une fois était déjà inhumain mais recommencer demain ça relève vraiment du malsain à l'état le plus pur qui soit.

Thomas m'avait apporté plus tôt un courrier j'avais attendu pour l'ouvrir car je ne voulais pas que ma chouette ne me trahisse et qu'on tombe sur moi pendant que je lis celui ci, oui j'ai appelé ma chouette Thomas, certains se diront que je suis totalement idiot et bien oui à 7 ans je l'étais quand Ada me l'a offerte je ne faisais absolument pas la différence entre mâle et femelle, d'ailleurs à cette époque je croyais qu'on faisais des enfants en se tenant la main alors excusez moi si je suis vieux jeu mais mon père était trop occupé à comploter et organiser des assassinats pour le bien de son poste pour m'apprendre les réelles valeurs de la vie. Le peu de temps que m'avait accordé ce bon à rien de géniteur était pour m'entraîner au duel, chose qu'il a plutôt réussi mais je suppose que quand on veut faire de son fils une arme fatale il faut bien commencer par là. Ce n'est pas de sa faute, je suppose qu'il n'a jamais vraiment reçu de cours pour être père alors je ne lui en veux pas j'espère juste en être un meilleur, et ce ne sera pas bien difficile à mon avis.

Thomas m'avait donc apporté un courrier accompagné d'un colis de taille moyenne, je me trimballait les deux en marchant, recrachant à plusieurs reprises la fumée grisâtre est toxique de la cigarette que j'avais rallumé en quittant le bâtiment principal de la ferme. Seulement voilà j'étais trop occupé à regarder si les ronds de fumée que je faisais étaient parfaitement alignés les un avec les autres comme je m'étais entraînés toute l'année à le faire ou pas, trop occupé à cette activité passionante je finis par trébucher sur une ronce d'arbre, bien sûr il m'en faut plus pour y laisser la peau, ni une ni deux, je me rattrape à l'aide de ma main gauche libre contre une branche d'arbre plutôt basse. Je vois pourtant mon paquet tomber le long de la boue et glisser au sol jusqu'au pied d'un arbre.

- Merde.

Je relève alors le regard très lentement apercevant que je n'étais de toute évidence pas seul et que quelqu'un venait d'être dérangés par mes maladresse, je reconnus dès que je la vus complètement la jeune quatrième année de Gryffondor, Anoushka. Avançant vers elle gêné de cette entrée fracassante je me mis à lui sourire de façon peu commune entre la gêne et l'amical. Après tout sourire restait ce que je savais faire de mieux quand je ne savais rien faire d'autre alors pourquoi devrais-je m'en priver.

- Tu es Anoushka c'est ça..? On est ensemble en corvée. Tu fais quoi ici ?

Cela devait faire une petite demi-heure qu'elle était seule, presque un miracle quand on se retrouvait au milieu des élèves de Poudlard. On ne trouvait jamais un coin tranquille pour se retrouver un peu seul ou alors difficilement. Aujourd'hui donc, c'était une situation exceptionnelle. Dommage pour la jeune Anoushka, c'était bien un des rare jour où elle aurait voulu parler à quelqu'un. Non pas que la jeune adolescente était asociale, mais il y avait quand même beaucoup de crétins dans ce château, à croire qu'ils s'étaient passés le mot. Installée dans sur sa petite couverture de fortune, la jeune adolescente s'ennuyait ferme. Etait-ce le destin ou un coup du hasard ? Elle ne saurait le dire, en tout cas, un bruit étrange vint interrompre sa solitude. Un regard sur la droite lui confirma qu'il y avait bien quelqu'un dans le coin, les paquets ne tombaient pas des arbres, ça se serait depuis le temps. Deux hypothèses possibles : soit quelqu'un avait été maladroit et venait de faire tomber son paquet, soit alors c'était un hibou qui lui apportait son courrier. Mais si c'était le cas, où était ce crétin d'hibou ? On ne jette pas le courrier de cette façon, ça ne se faisait pas. Des pas lui confirmèrent qu'il y avait bien quelqu'un et quand le garçon sortit de derrière l'arbre, elle reconnue le 6ème année de ce matin, Nathaniel.

- Tu es Anoushka c'est ça..? On est ensemble en corvée. Tu fais quoi ici ?

Juste avant que le garçon signal sa présence, la jeune O'Nyme avait ramassé le paquet qui était tombé devant elle. Elle le tenait donc dans les mains quand Nathaniel fit son apparition. Visiblement il se souvenait du fait qu'ils étaient de corvée de ménage et de son prénom. Ce n'était pas grand chose, mais c'était déjà un point de départ. L'ayant déjà croisé à plusieurs reprises dans la salle commune des Gryffondors, Anoushka savait qu'il était de sa maison, mais il devait être plus âgé qu'elle puisqu'ils n'avaient aucun cours en commun. Anoushka était certainement une des plus jeune à être venue à la ferme, les parents de ses petits camarades se faisaient visiblement beaucoup plus de soucis que sa propre génitrice. Elle ne pensait qu'à roucouler dans les bras de son nouveau compagnon, pendant que le temps était toujours au beau fixe. En plus, un voyage de 15 jours en Italie, ça ne se refusait pas, alors évidemment, même si ça lui brisait le coeur de devoir éloigner de nouveau pour un mois sa fille unique, elle le ferait, c'était pour leur bien à toutes les deux. Son nouveau compagnon subvenait à leurs besoins, il ne fallait pas l'oublier.

"Oui je sais, je ne suis peut-être pas des plus physionomiste, mais notre rencontre ne date que de ce matin tu sais !" Lui dit-elle avec le sourire, absolument pas gênée de dire ce qu'elle pensait sans penser aux conséquences. Elle n'avait peut-être que 14 ans, mais cela ne signifiait pas qu'elle était débile. Elle préférait que les choses soient claires, ils ne se connaissaient pas personnellement certes, mais elle se souvenait de son prénom, du fait qu'ils partageaient la même corvée, la même maison et qu'il était plus âgé. C'était déjà un point de départ, faible, mais c'était toujours ça de pris. "Je ne fais rien, je profite du calme au bord de l'eau. Et toi ? Tu envoies du courrier ou tu en reçois ?" Anoushka ne cacha pas sa curiosité. Elle aimait bien fouiner un peu dans la vie des gens, on pouvait toujours apprendre plein de choses intéressantes, quand on s'en donnait les moyens. Ce qu'elle aimait aussi, c'était discuter avec des gens plus âgés. D'abord leur vie était souvent plus intéressante que celles de ses camarades de son année. Ensuite, ils pouvaient lui apprendre plein de choses, utiles pour l'avenir. Et enfin, cela lui donnait une petite reconnaissances qui lui plaisait fortement. Elle n'était peut-être qu'une gamine pour le moment, mais un jour c'est elle qui sera en Sixième ou septième année et là, ce sera elle la grande dans l'histoire et elle l'espérait bien, l'une des plus populaire.

A peine avais-je eu le temps d'ouvrir la bouche pour la saluer, que la jeune fille avait déjà ramassé mon colis, j'étais bien sûr très content puisque ce colis venait d'Ada et j'y tenais beaucoup, c'était le premier depuis plus de 2 ans et j'étais impatient de l'ouvrir et de lire les nouvelles qu'elle allait me raconter, c'est quelque chose d'important à mes yeux. Plus important même que ces vacances à la ferme mais vous me direz la plupart des choses peuvent paraître plus importante que les vacances à la ferme. Enfin, je regardais calmement la fille se lever pour pivoter vers moi, tenant le colis dans ses mains je l'observais quelques instants pour déterminer si il avait été abîmé par sa chute. Non, bien heureusement la boue n'avait fait que salir le fond de la boîte et je m'en trouvais rassuré parce qu'en agitant la boîte j'avais pu entendre qu'en plus du courrier une surprise semblait m'attendre dedans. J'étais tout excité à l'idée de penser ce que cela pouvait être. La jeune fille face à moi semblait légèrement dérangée mais aussi ne pas détester le fait que je sois arrivé, sans doute qu'elle s'ennuyait ça ne m'étonnerait pas du tout après tout aucune activité en dehors des corvées n'avait été proposé alors il fallait se demander si on était vraiment en vacance les élèves flânaient pendant leurs temps libre mais en dehors de ça ils ne faisaient pas grand chose, alors à part déambuler et discuter j'avais du mal à imagier ce qu'il était possible de faire.

- Hahaha, oui c'était un peu nul comme entrée en matière.

Malgré son jeune âge elle avait un répondant particulier et c'est ce qui m'avait amusé le plus dans cette rencontre après tout ce jolie petit bout de jeune femme qui aurait logiquement du se sentir intimidé car étant l'une des plus jeunes ici ne l'était pas du tout, ce qui explique que elle pouvait faire face aux vacances sans aucun problème. En tout cas il fallait que je me l'avoue cette Anoushka m'intriguait depuis que je l'avais croisé à la salle commune et dans les couloirs de l'école la rencontrer pendant ces vacances tombait très bien je souhaitais vraiment savoir qui était cette fille et la connaître un peu plus alors c'est sûr la rencontrer en frottant le sol ce n'était pas la meilleure base du monde mais c'était déjà un début, un bon début selon moi.

- C'est sûr qu'avec cette chaleur l'air rafraichissant du bord du lac ça se laisse apprécier. J'en reçois et ça vient d'une personne importante.

Après tout c'était pour ça qu'on c'était croisé il est évident que nous avions eu la même idée de nous diriger ici c'est un peu le seul point de réel repos mental dans cette gigantesque mascarade qu'était cette ferme. En plus de ça aller jusqu'au Lac et donc aux limites de la Ferme nous permettait de revenir à la réalité, on pouvait apercevoir un ou deux Auror patrouiller aux limites de la Ferme et cela me rappelait les évènements tragiques qui avaient pu se produire à la fête forraine. Je ne connaissais pas particulièrement les disparus mais je les avais déjà croisés alors il j'éprouvais un peu de compassions pour leurs familles et leurs proches cela ne doit pas être facile à vivre et en me souvenant de ce sujet, je finis par me dire que le fait d'être dans une ferme n'est peut être pas la pire chose du monde en comparaison alors j'éviterais un peu plus de me plaindre à l'avenir.
J'émis un léger sourire tout de même en déclarant que le courrier venait d'une personne importante, c'était peut être idiot car pour échanger du courrier il faut tout de même s'apprécier un minimum mais comme je le pense j'attendais ce courrier depuis très longtemps.

- Dis, ça te dérange de rester avec moi ? Je n'aime pas être seul..

Difficile à avouer, encore plus à une fille moins âgé que moi mais il me le fallait la solitude était quelque chose qui me rongeait bien que je l'affectionnais à certains moment elle était la source de mes souffrances depuis les traumatismes de mon enfance. Alors que Chloé avait passé son enfance avec moi elle avait durant un laps de temps disparu pendant que je m'étais retrouvé seul durant plusieurs années sans aucun camarade de jeux ni aucune personnes à qui parler et cela m'avait beaucoup fait de mal. Alors peut être que faire confiance à cette comparse Gryffondor était une idée stupide et me foutrait la honte, mais peut être aussi qu'elle serait compréhensive et que j'y gagnerais une chose importante et que je recherche plus que tout, la compagnie et l'amitié pour vaincre mes démons de solitudes.

- Hahaha, oui c'était un peu nul comme entrée en matière.

Installée sur sa couverture de fortune, Anoushka se trouvait confortablement installée sous son arbre, rien ni personne n'aurait pu l'en déloger. Un bruit étrange se fit entendre et la jeune O'Nyme se retrouva soudainement en présence d'un paquet. Le propriétaire dudit paquet se présenta à elle assez rapidement. Toujours assise, la jeune fille le tenait dans les mains. Pourquoi ? Elle ne saurait le dire, peut-être parce qu'elle comptait le rendre à son propriétaire, peut-être parce qu'il pourrait lui être utile. Après tout, quelle importance avait-il pour le jeune homme ? Là était toute la question. Nathaniel, c'était son nom, tenta de se présenter de nouveau à elle, lui expliquant qu'ils partageaient la même corvée. Faisant partie de ce groupe, Anoushka était à même de s'en souvenir seule et c'était en toute honnêteté qu'elle le lui signala. Riant de bon coeur, Nathaniel avoua que son entrée en matière laissait à désirer. Pour toute réponse, la jeune O'Nyme esquissa un beau sourire. Oui, elle était totalement d'accord avec lui, mais avait-elle réellement besoin de le lui dire ? D'une certaine façon, elle l'avait déjà fait, pas besoin d'en rajouter une couche, sinon Nath' voudra s'en aller et ce n'était pas forcément le but recherché.

- C'est sûr qu'avec cette chaleur l'air rafraichissant du bord du lac ça se laisse apprécier. J'en reçois et ça vient d'une personne importante.

Voilà qui l'éclairée beaucoup. Alors ce courrier venait de quelqu'un d'important. Intéressant. Et que serait-il prêt à faire pour le récupérer ? Allait-il sauvagement lui sauter dessus pour le lui arracher des mains ? Anoushka ne l'espérait pas, sinon il se ferait une ennemie mortelle. Il était évident qu'au vu de la corpulence de la jeune future 4ème année, elle n'aurait aucune chance quant à sa victoire contre Nathaniel, mais elle n'oublierait pas de sitôt cette sauvagerie et cette violence et le lui ferait payer tôt ou tard. Et comptez sur Anoushka Nahia O'Nyme pour s'en souvenir et devenue cruelle. Car oui, la jeune malgache pouvait-être tout à fait charmante et de bonne compagnie, comme une vraie teigne. Elle saurait rendre la vie du jeune Rawlins un véritable enfer et ce, sans réellement se forcer. Elle ne savait pas encore comment, mais elle ne doutait pas de la réussite de son entreprise. Mais pour le moment le problème ne se posait pas, elle avait le paquet et c'était tout ce qui comptait.

"Intéressant. Et tu sais ce qu'il contient ?"

Il y avait une chance sur deux que le jeune gryffondor sache déjà ce que pouvait receler ce petit trésor, car oui, aux yeux de la jeune O'Nyme, ce paquet était un trésor. En tout cas, jusqu'à ce qu'elle sache son contenu. Au fond, la jeune fille s'en moquait un peu, s'il l'ouvrait plus tard ou s'il refusait de lui dire ce qu'il avait reçu, elle s'en remettrait, mais quitte à essayer de se divertir, autant le faire à fond. Le jeune sixième année lui demanda si elle pouvait rester avec lui. C'était une drôle de requête, assez inattendu pour le coup. Il était vrai qu'elle ne le connaissait pas, elle ne pouvait donc pas savoir si c'était sa présence à elle qui était véritablement attendue ou juste une présence, mais pour le coup c'était quand même agréable. Pour une fille qui recherche l'attention de personnes plus âgées, elle avait tout gagné aujourd'hui. Pourquoi elle ? Très certainement parce qu'il n'avait pas trouvé mieux ailleurs, mais était-ce vraiment utile de chercher la vérité ? Surtout qu'elle n'était pas toujours bonne à entendre.

"La vraie question serait plutôt "Dis, est-ce que ça te dérange si je reste avec toi ? Je n'aime pas être seul" ... oui parce que techniquement parlant c'est moi qui suis installée sous cet arbre et toi qui viens m'importuner, donc la logique voudrait que tu souhaites rester avec moi et non moi avec toi ... Mais oui, je t'accepte à mes côtés."

Pourquoi jouer les enquiquineuses sur la tournure de la phrase ? Par simple plaisir, parce qu'au fond, elle avait le pouvoir sur lui, d'une certaine façon du moins. Hé oui, il venait de lui demander de rester avec elle, c'était donc lui qui recherchait de la compagnie. Bon certes, Anoushka aussi au final, mais ça, il n'avait pas besoin de le savoir, en position de force, Anoushka était heureuse, même si ce n'était que temporaire et techniquement faux.