"Welcome to Canada !" ~ Taylor & Éléonore

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Welcome to Canada !

Taylor ∞ Éléonore

¤ Encore une fois, je partais et décidément, ce n'est pas un été où je vais rester paresseusement en place. Au départ, j'avais passé plusieurs jours très sympathiques, chez mon meilleur pote où j'ai appris à bien connaître sa famille et où je ne me suis nullement ennuyée. En fait, j'avais hâte d'y retourner, un de ces jours. Je fais un peu comme partie de la famille, vu que j'ai toujours été proche de Matthew. Nous n'avions jamais eu aucun complexe l'un envers l'autre et se charrier faisait partit de notre quotidien. Je trouvais ça dommage que ce crétin participe à l'événement de Poudlard dont je n'avais aucune envie d'aller. En fait, j'avais prévu de passer du temps avec mon grand-père et en Australie. Étant à présent célibataire, j'ai une chose de moins en tête, malgré le fait que je pense toujours à Erwan et à ce qu'il fait actuellement tout comme de l'endroit où il est. Difficile de l'oublier, tout comme son éternelle tendresse et respect à mon égard, malgré mon côté hybride et mon caractère explosif. Tout cas, je lui souhaitais tout le bonheur qu'il mérite et surtout, qu'il accomplisse ses ambitions. Je ne veux pas être un mur lui empêchant de les réaliser, surtout que nous avons pris deux chemins totalement différents. J'entrais à l'université et lui partait faire un tour du monde. La plus sage décision a ainsi été de nous séparés... Le fait d'avoir été chez mon meilleur pote m'a incroyablement aidé à ce niveau-là, à tenter de l'oublier. Là, un nouveau voyage se prépare et je tentais de ne pas encore y penser...

¤ Donc, j'étais chez mon grand-père, qui était revenu du Pays de Galles depuis plusieurs jours. Moi, j'étais dans ma chambre en train de préparer ma valise à grande vitesse puisque je venais de me réveiller plus tard que prévu. C'était presque tout lancé à l'intérieur. Une fois terminé, je fis mon sac en y mettant des trucs personnels, incluant mes tongs et, évidemment, ma baguette magique. Je me suis précipitée pour m'habiller mais avant, je me suis rapidement lavée les cheveux qui n'ont pas mis de temps à sécher (merci à ma moitié sirène) pour enfiler des shorts et une camisole, avec mes chaussures tout en portant la bague argentée munie d'un saphir, cadeau de mon grand-père qui était, en fait, un cadeau de mon défunt père à ma défunte mère. Bon, voilà, prête ! J'ai laissé mes cheveux, très peu peignés, aller dans tous les sens, qui était plus de la flemme qu'autre chose. J'ai été voir mon grand-père, lui disant : « On se revoit dans une semaine, grand-papa ! Je vais visiter le Canada en compagnie d'une amie et on commence par le "Kebek". J'ai déjà hâte ! Je te laisse le soin de Seahawk, il est très fidèle. Fais attention à toi ! » Je lui ai fait la bise avant de sortir à l'extérieur de la maison, avec mes trucs. Mon hibou était très fidèle et quand je lui disais un truc, il écoutait. Puis, j'ai transplané vers la gare de Londres, où j'avais donné rendez-vous à mon amie Canadienne. Heureusement qu'elle pouvait transplaner puisque je n'aurais pas pu aller là-bas de cette façon-là, n'y ayant jamais mis les pieds.

¤ À la gare, je me suis rendue près de l'entrée afin d'être visible pour Éléonore. C'est alors que je la vis arriver, enfin ! J'ai marché vers elle, avec un sourire avant de la serrer dans mes bras, comme si c'étaient des retrouvailles. J'ai dit, en souriant : « J'ai failli tomber endormie ! J'ai hâte de visiter le "Kebek" et le Canada. Et euuuh, tu me feras goûter à la "putine" ? Est-ce qu'on pourra aussi faire des tours de caribou ? Oh, allons-y ! » Je l'ai attirée à l'écart, afin que l'on puisse transplaner sans être vues des moldus. D'accord, j'avais posé une question stupide mais on ne sait jamais ! Je n'ai jamais été dans ce pays, ne sachant uniquement qu'il était rempli de caribous. J'ai mis ma main sur son bras, tout en tenant mes trucs. J'ai hoché de la tête afin de lui signifier qu'on pouvait y aller.

¤ Ça ne prit pas longtemps qu'un "plop" se produisit. Plusieurs secondes fortement désagréables s'ensuivirent (j'étais habituée, ayant transplanée à plusieurs reprises). Éléonore avait été chanceuse d'avoir son permis avant beaucoup de monde, chose sûre ! M'enfin, peu importe, nous étions arrivées sur le sol canadien, je-ne-sais où. J'ouvris les yeux afin de voir l'endroit. Nous étions à l'écart des passants afin que l'on ne s'aperçoive pas de la magie. J'ai commencé à regarder partout, avançant avec l'autre brune où il y avait de la vie. « Euuuh, on est où ? "Montreul" ou un truc du genre, que tu m'avais dit ? » Dis-je, un peu perdue. N'empêche qu'il faisait beau et ici, il était bien plus tôt qu'en Angleterre où nous avions partit vers 15h00. En fait, il était 10h00 à l'heure actuelle. J'ai avancé vers l'avant, avec ma valise et sac, apercevant dont deux mecs, pas plus vieux que moi, qui semblaient me regarder d'un drôle d'air. Ils parlaient mais je ne comprenaient strictement rien, malgré mes deux voyages en France. Je suis nulle pour les autres langages. Le pire est que leur accent, très semblable à celui d'Éléonore, était fort différent de celui des Français. L'un d'eux, pas très moche mais semblait plutôt crétin, habillé de ce qu'on appelait "swag", lança, en "Québécois" : « Y a de la femme aujourd'hui, dude. Hey, toi. » J'ai levé un sourcil, me demandant ce qu'il me disait. Il s'adressait à moi, apparemment. « J't'invite à un café, tu s'ras pas déçue. » Je continuais, d'un air total d'incompréhension. J'ai répondu, en Anglais, de mon accent australien : « Euuuh, t'as dit quoi ? » Le type lança un soupire, en disant, à son pote : « C*liss, une tête carrée, je laisse tomber c'te c*nne. » Du coup, ils sont partis, où je continuais d'avoir mon regard d'incompréhension. N'empêche que je doutais que ce soit des trucs supers cool, ce qu'ils m'ont dit. Je me suis tournée vers mon amie, disant :

« J'ai compris que dalle. Ils ont dit quoi ? M'enfin, les Kebekois ont un accent bizarre ! » Dis-je, avec un sourire amusé. « Bon, on met nos valises à quel endroit ? Et, euh, tu connais bien ce coin-ci ? Y a quoi ? Puis, on peut manger de la "putine" à cette heure-ci ? » Lui demandais-je, ayant hâte de voir ce que le Québec avait, surtout que ça faisait depuis l'hiver l'année passée que je voulais y venir.

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"Welcome to Canada!"

Je regardai mon cadran encore une fois. Plus qu’une heure. Enfin! Le temps avait été vraiment long, depuis la fin de Poudlard. En fait, seulement une semaine s’était passée, mais quand on a le coeur brisé, le temps semble prendre un malin plaisir à rouler plus lentement. Matthew et moi avions décidé de nous séparer. Ou plutôt, il avait décidé de me laisser. Je m’en doutais, après tout, en quasiment une année de fréquentation, il ne m’avait jamais dit qu’il m’aimait et m’avait un peu prévenu que ça n’arriverait probablement jamais. IL était comme ça: immature dans sa maturité, peur de l’engagement excessive, voulant s’amuser et profiter de la vie à 100% (y compris les nanas…). Je comprenais. Il avait toujours été comme ça, j’étais tombée amoureuse de lui, de sa personnalité y comprise. Je savais que je recherchais une chimère, que l’idéal de couple que je souhaitais avec lui n’arriverait jamais. Ohh bien sûr, la séparation n’avait pas été facile. J’avais pleuré, chialé, crié, ne voulant pas accepter que les beaux jours avec lui était terminé. Mais ça servait à rien de me voiler la face: il ne m’aimait pas. Seulement l’affection - assez rarissime merci - qu’il avait eu pour moi avait fait en sorte qu’il avait accepté l’exclusivité avec moi. Mais ça l’aurait été trop demandé que de le garder enchaîné à moi alors qu’il s’en allait à l’Université Sorcière en septembre. Et une toute petite voix (encore très minoritaire) commençait à me souffler que c’était peut-être une bonne chose, pour moi aussi, que de regagner ma liberté et que j’aurais été profondément malheureuse dans une relation à distance. Pourtant, ma vie semblait se résumer à ça pour l’année à venir: tous mes amis partaient. TOUS. Ça, ça me brisait le coeur aussi. Pour Tay’ et Matt’ , je comprenais qu’ils suivent leur route à l’Université Sorcière. Mais Téia? Sio? Elles ne revenaient pas l’année prochaine. Je me retrouvais TOUTE SEULE dans mon dortoir. Tous mes amis étaient partis, au cours des années. Je n’en pouvais plus, d’être laissée pour seule.

Nouveau coup d’oeil vers le cadran: plus que 15 minutes. L’heure était arrivée! Je me redressai sur mon lit, replaça mes cheveux, prit ma baguette magique qui traînait sur ma table de chevet et mit sur mon dos l’énorme sac à dos qui contenait mes affaires pour la semaine à venir. Taylor et moi avions décidé de traverser le Canada ensemble! C’était une idée qui était venue comme ça, lors d’une soirée entre filles entre elle, Téia et moi. Malheureusement, Téia ne serait pas du voyage. On lui avait bien proposé, mais celle-ci avait préféré retourner chez elle pour préparer leur déménagement en France. Penser à Alastéia me fit songer à son évolution au cours des deux dernières années. Après la mort tragique de sa mère, Téia avait drastique-ment changé. Elle commençait depuis peu à se refaire, mais le chemin serait long. Son désistement au voyage en était la preuve: il y aurait toujours des périodes de rechute. Je descendis les marches vers la salle familiale, où ma mère lisait dans un coin et mon père regardait les nouvelles. « Bon, c’est l’heure, j’y vais! » Les deux se levèrent et vinrent m’embrasser. « Sois prudente, ma chouette! » dit ma mère, m’embrassant et me serrant contre elle, alors que mon père rajoutait: « Une vraie voyageuse! Prends soin de toi ma puce! » avant de m’embrasser sur les deux joues. Je leur fis un dernier signe de la main et sortit de la maison. Mes parents avaient acheté cette maison à Londres il y a environ 7 ans, peu avant mon entrée à Poudlard, alors que des opportunités d’affaires se présentaient à eux dans la capitale britannique, nous faisant quitter notre terre québécoise. Nous n’habitions pas très loin de King Cross, aussi décidais-je de marcher un peu. De toute façon, le temps était magnifique, aucune envie de transplaner tout de suite!

En marchant, je pensais à Taylor et la peine qui nous unissait toutes les deux: Matthew m’avait quitté et m’avait également appris qu’il était arrivé la même chose à Taylor et Erwan. Je n’en revenais pas: ils semblaient tellement amoureux l’un de l’autre! Je ne voulais pas trop remuer le couteau dans la plaie durant notre voyage mais je voulais également savoir pourquoi ils n’étaient plus ensemble et comment elle se sentait. Je vis ses longs cheveux onduler à l’entrée de la gare et je courus vers elle en criant: « Taaaayyyy ! », telle une vraie gamine. Behh après tout, on avait que 17 ans hein! On se serra dans nos bras, puis elle me dit: « J'ai failli tomber endormie ! J'ai hâte de visiter le "Kebek" et le Canada. Et euuuh, tu me feras goûter à la "putine" ? Est-ce qu'on pourra aussi faire des tours de caribou ? Oh, allons-y ! » J’éclatai d’un grand rire frais: bon dieu que j’étais heureuse de la retrouver, cette grande folle Australienne! « Des tours de caribous? Où t’a pigé ça? Hahahahaha! Oui oui, on y va, trouvons un coin sombre pour transplaner. T’amène une valise avec toi? Pff, tu voyages pas léger hein! Attends, donne-moi ton sac, j’vais y jeter un sortilège pour qu’on puisse mette tout ton stock dedans. » On se mit à la recherche d’un recoin à l’écart des passants, puis je jetai un sortiège au sac de Taylor et on transféra tout son stock dedans, même la valise! « Beaucoup plus utile, hein? » Je me concentrai en fermant les yeux sur notre destination. « Accroche-toi fort, ça va être un looong transplanage! » J’avais déjà réussi dans le passé avec Siobhan de plus longues distances, alors pourquoi pas maintenant? Surtout que j’avais plus d’expériences. L’habituel sensation d’étouffement nous assaillit et après un bon laps de temps - ce qui m’avait paru 30 secondes -, nous atterrîmes au Vieux-Port de Montréal. Un coup d’oeil aux alentours m’informa que notre arrivée était passée inaperçue! « Eh voilà, nous sommes au Québec! Plus précisément à Montréal, plus précisément au Vieux-Port de Montréal, qui est un coin de la ville assez touristique, avec beaucoup de boutiques et d’excellents bars! » Nous sortîmes de notre cachette: il n’était pas encore midi, ce qui nous donnait le temps de faire le tour du Vieux-Montréal.

Deux garçons à l’allure un peu louche - probablement en lendemain de veille - allaient croiser notre chemin, dévisageant Taylor comme ça se peut pas. Je levai un peu les yeux au ciel, priant pour qu’ils nous abordent pas. Je reconnaissais que mon amie était très belle, mais je soupçonnais aussi que ses origines sirènes y étaient pour quelque chose. « Y a de la femme aujourd'hui, dude. Hey, toi. » Je soupirai et pris le bras de Taylor pour l’inviter à aller plus rapidement. Cependant, j’ignorais quelles étaient les traditions en Australie mais mon amie avaient ralenti le pas pour les dévisager à son tour, apparement intriguée par l’accent qu’elle devait parfois entendre chez moi. Je ne pus m’empêcher d’afficher un discret sourire sur mon visage: c’est que mon accent m’avait manqué en tabarnouche! « J't'invite à un café, tu s'ras pas déçue. » Taylor semblait totalement décontenancée. « Euuuh, t'as dit quoi ? » Le type lança un soupire, en disant, à son pote : « C*liss, une tête carrée, je laisse tomber c'te c*nne. » Je ne pus m’empêcher de rire dans ma barbe, connaissant bien les « querelles » anglo-franco qu’il pouvait y avoir au Canada. Sans surprise, je vis Taylor m’adresser ses regards d’incompréhension, ce qui redoubla mon rire. « J'ai compris que dalle. Ils ont dit quoi ? M'enfin, les Kebekois ont un accent bizarre ! » Je lui adressai un regard entendu avec de répondre: « Non, on a un accent différent, tout simplement! Mais euhh… Je suis pas certaine que tu veux savoir ce qu’ils ont dit. Les québécois sont reconnus pour avoir des techniques de séduction parfois un peu crues. Oublie-les! » dis-je avec un clin d’oeil. Tay me demanda ensuite ce qu’on pouvait faire. Elle semblait vouloir de la fameuse poutine! « T’as déjà faim? Grosse gourmande! Oui, y’a un bon resto de poutine pas loin. 20 minutes de marche environ! Ça nous donne le temps de parler un peu en s’y rendant! »

Spoiler:

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Welcome to Canada !

Taylor ∞ Éléonore

¤ J’avais vraiment hate de voyager au Canada, surtout qu’on disait que c’était un pays qui recevait bien les tourists. En plus, j’y allais avec une personne qui venait de là et qui était mon amie. Ça allait donc être très agréable comme voyage, surtout pour une étrangère comme moi qui ne connait pas grands choses de l’endroit étant donné que je ne m’étais jamais réellement informée et surtout, ne l’ayant jamais visité. J’ai déjà vécu aux États-Unis, neuf mois, et visité plusieurs pays dont la Nouvelle-Zélande, l’état de la Floride et Californie, plusieurs îles en Océanie mais sans plus, si on exclut la France, l’Angleterre et mon pays natal. Voir quelque chose d’absolument nouveau, me branchait entièrement. Je m’étais ainsi, vraiment préparée à affronter le Canada !

¤ J’ai donc rejoins Éléonore près de la gare de Londres qui était notre point de rencontre. Je ne l’avais pas vue depuis le bal de fin d’année. Elle, comme moi, n’est plus en couple où Matthew et elle se sont laissés mais ça, je le savais avant que ça ne soit officiel. Matthew m’en avait parlé avant. Bien que ça m’avait attristé, j’ai respecté son choix. Néanmoins, ce fut mon tour après où Erwan et moi avions rompu vers la fin du bal. Ce n’était nullement un truc niveau amour mais bien de distance et de chemins. Erwan partait voyager autour du monde tandis que moi, je filais à l’USL. C’est peut-être mieux ainsi et en plus, ça ne doit pas être facile de sortir avec une hybride en sachant qu’elle avait une longévité doublée et une apparence jeune. Vaut mieux qu’il se prenne une fille humaine et qui partage entièrement les mêmes intérêts. Le problème reste que je l’aime encore…

¤ C’est donc que j’étais désormais en compagnie de la Canadienne, heureuse de la voir, qui avait crié mon nom. Je l’avais serré dans mes bras avant que je ne débute le dialogue, lui démontrant ma hâte de visiter son pays natal tout comme le goût de la poutine ainsi que des tours de caribou. Eh oui, j’ai déjà entendu qu’on pouvait en faire ! Mais est-ce vrai ? Bonne question. C’est à ça que la Canadienne éclata d’un grand rire, pendant que je souriais de manière amusée. Elle me répondait : « Des tours de caribous? Où t’a pigé ça? Hahahahaha! » Je continuais le même sourire, en haussant des épaules, avant de répondre : « Euuuuh, j’sais pas… ! Je suppose donc qu’il n’y en a pas ? » J’eus une petite mine déçue mais rien de sérieux, bien sûr ! C’était même à la blague ! Du coup, Éléonore continua : « Oui oui, on y va, trouvons un coin sombre pour transplaner. T’amène une valise avec toi? Pff, tu voyages pas léger hein! Attends, donne-moi ton sac, j’vais y jeter un sortilège pour qu’on puisse mette tout ton stock dedans. » Je me suis donnée une tape dans le front, me trouvant soudainement idiote de ne pas avoir pensé à tout ça. J’ai dit, en lui donnant mon sac, pendant qu’on se dirigeait dans un coin tranquille : « Bordel, j’suis stupide ! C’est ça quand je suis pressée et être désorganisée, ça aide pas ! Souvent, c’est soit j’en amène trop, soit j’en amène pas assez. Sauf que je suis une sorcière, je devrais penser à ce genre de chose, grrrrr. » Dis-je, en secouant la tête, pendant que je laissais mon amie jeter le sortilège avant que je ne l’aide à tout transférer dans mon sac, incluant la valise. Celle-ci lâcha : « Beaucoup plus utile, hein? » J’ai hoché de la tête, prenant son bras de ma main. Puis, elle me dit de m’accrocher fort étant donné que ce sera un long transplanage. Évdemment ! Elle ferma ses yeux tout comme le je faisais… Plop !

¤ Le transplanage avait duré environ 30 secondes et nous étions désormais sur le continent nord-américain. La brune me dit aussitôt : « Eh voilà, nous sommes au Québec! Plus précisément à Montréal, plus précisément au Vieux-Port de Montréal, qui est un coin de la ville assez touristique, avec beaucoup de boutiques et d’excellents bars! » J’ouvris de grands yeux, analysant les alentours, répondant : « Bars ? Ça me plait déjà ! Dommage qu’on ne soit que le matin ! Au pire, j’utilise mon charme ‘’légendaire’’et on boit ! » Dis-je, avec ironie, tout en étant amusée. Par ‘’légendaire’’, je parlais de mon charme de sirène qui pouvait être fort utile lorsque que je voulais quelque chose mais il ne marche principalement que sur la gente masculine. Quand on dit que j’ai même réussi à faire tomber amoureux de moi, Asling Gallagher ! Bien sûr, ce ne fut que temporaire afin de sauver ma peau, lorsque j’ai chanté pendant qu’il allait me lancer un Avada Kedavra. Bref, Éléonore et moi avions sorti de notre cachette…

¤ C’est à ce moment-là que deux garçons se promenaient pas très loin. Ils semblaient me dévisager et dois-je dire que je ne trouvais pas ça très agréable. Me trouvaient-ils jolie ? Aucune idée. En tout cas, ce n’étaient pas mes écailles puisqu’on pouvait facilement voir le teint bronzé de mes jambes. C’est à ce moment-là qu’il se sont adressés à moi. Je ne comprenais strictement rien, surtout qu’ils ont un accent fort différent des Français. J’avais entendu Éléonore mais ils parlaient plus massacré qu’elle. J’avais l’air perdu lorsqu’ils me parlaient, essayant de comprendre. À mon tour, j’avais demandé à celui qui parlait, ce qu’il voulait dire. En Anglais, bien sûr et de mon accent bien australien ! Le type s’était ensuite adressé à son ami avant de partir, où j’ai levé un sourcil de confusion, me tournant vers Éléonore qui semblait trouver la situation comique. Elle riait, en fait. Je lui avais alors fait part de mon incompréhension, lui disant aussi que les Québécois avaient un accent bizarre (je ne devrais pas parler à ce niveau-là). Elle me répondit : « Non, on a un accent différent, tout simplement! » J’ai haussé des épaules, avant de dire aussitôt, avec un sourire amusé : « Oulà, pourtant, c’est ce qu’on me dit depuis que je fréquente Poudlard ! En tant qu’Australienne, j’ai bien le droit de le dire, non ? » J’eus un rire, avant que mon amie ne continue : « Mais euhh… Je suis pas certaine que tu veux savoir ce qu’ils ont dit. Les québécois sont reconnus pour avoir des techniques de séduction parfois un peu crues. Oublie-les! » J’ai levé, encore une fois, un sourcil. Techniques de séduction ? Ils voulaient me séduire? J’avais un doute mais comme je ne comprenais rien… J’ai alors éclaté de rire, disant : « Dire qu’en Aussie, on est pas reconnus pour être des dragueurs professionnels, faut donc croire que vous êtes pires, vous autres, Canadiens ! De toute façon, jamais ils n’auraient pu me toucher, ah ! » Dis-je, en hochant de la tête, d’un sourire amusé.

¤ J’ai ensuite demandé à mon amie, ce qu’on pouvait faire dans cet endroit, sans parler de la fameuse ‘’putine’’ comme je la prononce. Un transplanage, ça creuse l’appétit ! Et puis, goûter à un nouveau truc, je ne pouvais pas refuser ! C’est donc que mon amie préfète dit : « T’as déjà faim? Grosse gourmande! Oui, y’a un bon resto de poutine pas loin. 20 minutes de marche environ! Ça nous donne le temps de parler un peu en s’y rendant! » J’ai ri à la mention de ‘’grosse gourmande’’, surtout que ce n’était que trop vrai. J’adorais manger et ce, depuis ma tendre enfance où je mangeais parfois plus que mon père, sans jamais prendre une seule livre. Aujourd’hui, je suspecte mon sang hybride qui est fautif à ce niveau-là ! J’ai hoché de la tête, répondant : « Eh bien, tu sais très bien que je suis une gloutonne-née. » Dis-je, en rigolant. « Alors, fonçons vers le resto’ ! »

¤ Nous avions donc commencé à nous rendre vers l’endroit prévu, selon Éléonore. Ça me rappelait mon dernier voyage à Paris, avec Erwan, quand on s’était rendus dans notre premier resto’. Sauf que là, c’était avec une bonne amie, c’était différent. Je me suis alors mise à dire : « Je pense que ce voyage va vraiment faire du bien à toutes les deux ! On pourra profiter au max’, vu qu’on est célibataires, toutes les deux ! Pas de mecs à penser… » Mon regard s’assombrit, je pensais de plus en plus au garçon que je fréquentais il y a un mois. Je me forçais pour ne pas succomber plus loin. « Erwan… Je me dis que c’est peut-être mieux ainsi… Je ne veux pas qu’il ait à souffrir du fait que je sois hybride… Je veux juste qu’il se prenne une fille normale… » Je sentais les larmes me monter aux yeux, surtout qu’il était extrêmement rare de me voir pleurer. Les seules autres exceptions ont été lorsque j’ai découvert ce que j’étais et lorsque mon père fut décédé. « Il était un vrai gentleman et c’est ce que j’ai apprécié, malgré mon caractère explosif… Si j’étais normale, peut-être que ça ne serait pas ainsi… Et toi… tu t’en sors mieux que moi… ? » Dis-je, en passant ma main devant mes yeux afin de chasser les larmes naissantes.

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Taylor et moi, on avait décidé de se payer un petit trip entre filles, en faisant la traversée du Canada! Bon, on trichait un peu évidemment avec le transplanage, puisqu'en voiture ça prenait 5-6 jours non-stop (en excluant les dodos). Alors que nous, nous nous contenterions de Montréal, de quelques régions du Québec puis on filerait dans les plaines canadiennes et finalement les Rocheuses! Après notre accolade affectueuse, j'avais éclaté de rire lorsqu'elle avait mentionné des tours de caribous. « Euuuuh, j’sais pas… ! Je suppose donc qu’il n’y en a pas ? » Je me m'y à rire de plus belle devant son air déçu. « Nop! Et on ne pourra pas non plus faire du traîneau à chien, vu qu'on est en plein été! Mais pas grave, ça reste bien quand même, le Canada! » Je lui proposai également de mettre sa valise dans un sac à dos qu'on pourrait transformer à l'aide d'un sort, pour que celui-ci soit plus léger et facile à transporter. Elle se tapa la main sur le front - un geste extraverti qui allait bien avec sa personnalité australienne - avant de déclarer: « Bordel, j’suis stupide ! C’est ça quand je suis pressée et être désorganisée, ça aide pas ! Souvent, c’est soit j’en amène trop, soit j’en amène pas assez. Sauf que je suis une sorcière, je devrais penser à ce genre de chose, grrrrr. » Je me m'y à rire à nouveau, secouant la tête de gauche à droite en signe de découragement, la taquinant du même coup: « Pff, quelques jours de vacances et madame oublie déjà tout! Allez, une semaine avec ta Élé, ça va te faire du bien! » déclarai-je avec un clin d'oeil.

Et nous arrivâmes au Canada! Je lui décrivis où nous étions et ses yeux s'illuminèrent à la mention du mot « bars ». Je levai les yeux au ciel lorsqu'elle me parla d'aller picoler le matin. « Ahh, toi pi tes idées des fois! Non non, on va faire ça ce soir là! Pour le moment, on fait les touristes! » rajoutai-je alors qu'on continuait de marcher sur la promenade du Vieux-Port. À gauche de nous, de vieux édifices qui avaient aujourd'hui un caractère historique. À notre droite, des bateaux de croisière étaient accostés au port et plusieurs marchands et artistes s'affairaient à installer leur matériel pour la journée à venir. « Dire qu’en Aussie, on est pas reconnus pour être des dragueurs professionnels, faut donc croire que vous êtes pires, vous autres, Canadiens ! De toute façon, jamais ils n’auraient pu me toucher, ah ! » J'haussai les épaules en jetant un coup d'oeil derrière mon épaule: les deux gars n'étaient déjà plus là. « Baahh, je pense qu'il faut relativiser aussi. C'est pas TOUUUS les québécois qui sont comme ça. Il y en a des plus gentlemen, je pense. » En fait, plus j'y pensais, plus j'en savais rien. À l'âge où j'habitais Montréal, j'étais pas encore assez vieille pour m'intéressée aux garçons. Alors je savais pas vraiment de quoi je parlais, en ce moment. Heureusement, Taylor semblait ne pas vouloir s'attarder sur le sujet. Son légendaire estomac-sans-fin s'était manifesté en réclamant une « putine » !

Nous nous étions donc mises en marche vers un bon restaurant de poutine que je connaissais - j'espèrais qu'il était encore là, ça faisait quand même un bout que je n'étais pas venue. On marchait en silence, chacune regardant de notre côté, j'étais bien contente de voir que Taylor ne semblait pas détestée Montréal au premier coup d'oeil. « Je pense que ce voyage va vraiment faire du bien à toutes les deux ! On pourra profiter au max’, vu qu’on est célibataires, toutes les deux ! Pas de mecs à penser… » Je me tournai vers elle pour la regarder: évidemment, pas de mec à penser = je me suis mise à penser à mon ex. Je restai silencieuse, lui donnant l'opportunité de continuer sur sa lancée. « Erwan… Je me dis que c’est peut-être mieux ainsi… Je ne veux pas qu’il ait à souffrir du fait que je sois hybride… Je veux juste qu’il se prenne une fille normale… » Je soupirai et continua à la regarder. Je détestais qu'elle se dévalorise ainsi, et je savais aussi que ce ne serait pas la dernière fois. Je savais que ça ne serait pas toujours évident avec les garçons, à l'avenir, pour Taylor. Sa longévité exceptionnelle allait compliquer les choses pour elle, malheureusement. « Il était un vrai gentleman et c’est ce que j’ai apprécié, malgré mon caractère explosif… Si j’étais normale, peut-être que ça ne serait pas ainsi… Et toi… tu t’en sors mieux que moi… ? » me demanda-t-elle en essuyant rapidement les larmes qui avaient commencé à couler sur ses joues.

« Booff... pas vraiment », dis-je avec un sourire las. « Mais tu sais, il existe des sirènes mâles. Je l'ai lu dans le livre que tu m'as surprise à lire, un jour, dans le dortoir. Mais bon, pour ma part, Matt' me manque beaucoup, mais je savais que ça s'en venait. Bien sûr, ça me fait de la peine qu'il soit pas tombé amoureux de moi. Après tout ce temps... Mais bon. C'est la vie. » Court silence, puis j'osai formuler: « ... T'as des nouvelles de lui? » demandai-je timidement.

Au même moment, on arriva devant l'enseigne du restaurant de poutine: « Yeahh, ça existe encore! C'est ici! Après toi. », dis-je en lui ouvrant la porte. Il n'y avait pas beaucoup de monde à l'intérieur, et j'en fus un peu désappointée: ça l'aurait été le fun que Taylor puisse vivre l'ambiance d'un bon petit restaurant de poutine intime après un soir de bross. M'enfin! « Alors, tu as pleins de choix. Tu as la poutine traditionnelle, soit frites, sauce brune et fromage en crotte qui fait couic-couic quand tu le manges. Tu peux aussi rajouter des options, comme bacon, smoked meat, légumes, etc! Mais pour ta première fois, je te recommande la traditionnelle! »

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Taylor ∞ Éléonore

¤ Le Canada... Un pays que je ne connaissais pas beaucoup hormis de par Éléonore et un peu de ce qu'on disait par la télévision. J'y étais, désormais. En fait, j'étais actuellement au Québec, province de cet immense pays où ça parlait Français. Nous étions à Montréal. Je connaissais le nom mais c'était la première fois que j'y mettais les pieds. Éléonore et moi-même avions décidé que notre trip de fille commençait ici. Peu avant le transplanage, après nos retrouvailles et mes questions ridicules quant au Canada, la native de l'endroit me répondait, en riant :

« Nop! Et on ne pourra pas non plus faire du traîneau à chien, vu qu'on est en plein été! Mais pas grave, ça reste bien quand même, le Canada! » Je fis une fausse mine boudeuse avant qu'on ne s'attaque à ma valise que je regrettais d'avoir amené au lieu d'un sac à dos contenant un sortilège d'amplification. Puis, je me suis traitée d'idiote et tout ça. Je pensais souvent davantage avec mon estomac au lieu de ma tête. Eh wais, quand je mange un bon hamburger, je ne pense pas à ce que je vais mettre ensuite dans ma valise où je jette à peu près le nombre de vêtements que j'aurais de besoin pour la semaine. La Canadienne se mit à rire, en secouant la tête de découragement pour me dire : « Pff, quelques jours de vacances et madame oublie déjà tout! Allez, une semaine avec ta Élé, ça va te faire du bien! » J'ai roulé des yeux, répondant : « Faut croire ! C'est peut-être l'air canadien qui me rend bizarre, mmmh ! » Dis-je, avec un sourire amusé.

¤ Ensuite, nous avions transplané, par Éléonore, jusque là-bas. Elle a commencé à me décrire l'endroit où j'ai aussitôt fait un commentaire quant aux "bars" et bien sûr, je disais ça pour rigoler, hein ! Je ne suis pas encore alcoolique ou du moins, je crois. Du coup, elle me répondit : « Ahh, toi pi tes idées des fois! Non non, on va faire ça ce soir là! Pour le moment, on fait les touristes! » J'eus un rire avant de lui répondre : « C'est plutôt moi la touriste ! Et d'accord, picolons ce soir. » Dis-je, en faisant semblant de bouder pour montrer à quel point je voulais boire à l'heure actuelle même si ce n'était pas vrai. Par la suite, il s'est passé un événement étrange. Deux garçons ont commencé à me dire des trucs en Français et je n'ai absolument rien compris, ne parlant qu'Anglais et le slang australien. Elle m'a parlé de séduction et j'ai deviné que les deux mecs me séduisaient ou du moins, un des deux. Parfois, j'aimerais comprendre les autres langues. J'aurais pu aisément leur amener une bonne correction si j'avais su mais il était trop tard. Je lui ai alors fait part que les Australiens n'étaient pas de bons dragueurs en disant que les Canadiens étaient pires, ce qui était peut-être vrai. La Québécoise me répondit : « Baahh, je pense qu'il faut relativiser aussi. C'est pas TOUUUS les québécois qui sont comme ça. Il y en a des plus gentlemen, je pense. » J'ai haussé des sourcils, ne sachant pas du tout si c'était vrai ou pas mais bon, si elle le disait. J'ai remarqué les bateaux accostés au port, les marchands et tout ça. C'était charmant cet endroit. J'ai répondu, en regardant les bateaux : « Si tu le dis. C'est pas comme si j'étais bonne dans ce genre de chose, mmmmh ! » Dis-je, en riant.

¤ Par la suite, j'ai fait part du fait que j'avais faim et que j'avais envie de goûter à la "putine". Donc, on a commencé à marcher vers un des restos de ce truc où je suivais mon amie. Je me suis alors mise à parler du voyage, du fait que nous soyons toutes les deux célibataires... Mauvaise idée de parler de ça. Je suis allée jusqu'à parler de mon sang hybride et d'Erwan. J'ai ainsi commencé à déverser des larmes en continuant sur le sujet pour enfin lui demander si elle s'en sortait mieux que moi, vu qu'elle et Matthew avaient également rompu, presque en même temps qu'Erwan et moi. J'ai alors essuyé mes larmes avant que mon amie ne me réponde :

« Booff... pas vraiment » Je l'ai regardé, sans sourire, avant qu'elle ne puisse continuer : « Mais tu sais, il existe des sirènes mâles. Je l'ai lu dans le livre que tu m'as surprise à lire, un jour, dans le dortoir. » J'eus un petit sourire lorsqu'elle mentionna les sirènes mâles. « Mais bon, pour ma part, Matt' me manque beaucoup, mais je savais que ça s'en venait. Bien sûr, ça me fait de la peine qu'il soit pas tombé amoureux de moi. Après tout ce temps... Mais bon. C'est la vie. » Elle se tut, avant de reprendre, après ce silence : « ... T'as des nouvelles de lui? » J'ai hoché de la tête, ne pouvant lui mentir sur ce point. C'est mon meilleur pote et du coup, il est normal que l'on se donne régulièrement des nouvelles. Du coup, je lui ai répondu, en mettant ma main sur son épaule : « T'inquiète, ma petite Canadienne, on va s'en remettre toutes les deux. » Dis-je, en souriant, retirant ma main. « J'ai passé plusieurs jours chez Matthew, peu après la fin de l'année scolaire et dois-je t'avouer qu'il se soucie toujours de toi et que peu importe ce que tu penses de lui, il ne veut que du bien de toi. Hormis ça, comme tu le connais, y a pas grands choses qui peut briser son sourire !... » Dis-je, d'un hochement de tête, tout en souriant. Je n'eus pas le temps de continuer qu'on rentrait dans un restaurent où j'avais terminé ce que je disais, où la Canadienne dit :

« Yeahh, ça existe encore! C'est ici! Après toi. » Elle poussa la porte où je suis entrée la première, remarquant qu'il n'y avait pas énormément de monde, peut-être dû à l'heure actuelle. À l'intérieur, Éléonore se mit à m'expliquer le menu : « Alors, tu as pleins de choix. Tu as la poutine traditionnelle, soit frites, sauce brune et fromage en crotte qui fait couic-couic quand tu le manges. Tu peux aussi rajouter des options, comme bacon, smoked meat, légumes, etc! Mais pour ta première fois, je te recommande la traditionnelle! » J'ai mis ma main sur mon menton pour réfléchir à ce que j'allais prendre. Peut-être une traditionnelle comme elle me recommandait. Je me suis alors dirigée vers le comptoir pour commander où un serveur me demanda ce que je désirais, en Français. Je ne compris pas ses mots mais j'ai supposé que ça voulait dire ça. Donc, c'est en Anglais que j'ai commandé :

« Je vais vous prendre une grosse grosse "putine" traditionnelle, s'il vous plait ! » Le type eut un sourire amusé, peut-être a-t-il vu que c'était la première poutine que j'allais manger ou encore de la façon dont je prononçais cette nourriture. Au moins, il a compris mon Anglais. Il me donna le montant à payer avant que je ne me tourne vers Éléonore. « Euuuh Ele', t'as de l'argent canadienne ? J'ai que des livres sterling, j'ai oublié de transférer... Oh et tant pis, cet argent vaut plus chère. » Je lui ai donné plusieurs livres. Il accepta, vu que je semblais être une touriste perdue, ce qui n'était pas faux. Du coup, j'ai été m'asseoir à une table vide afin d'attendre que la fameuse poutine soit prête, tout comme la commande de mon amie native du coin.

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