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bad blood (aniek)
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Message(#) Sujet: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyMer 10 Juin - 23:33

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La solitude. Un mot précieux, important, à employer avec précaution. De nos jours, il avait quelque peu était détourné. On l'employait à tort et à travers. Il suffisait que l'on se trouve seule dans une pièce pour parler de solitude. Mais tous ces gens, non, ils ignoraient tous ce que c'était. Ils ne connaissaient pas cela. Peu de gens peuvent ressentir cela. Jagger, oui, Jagger se sentait terriblement seule. Cette sensation de n'être attachée, au final, qu'à un tout petit nombre de personnes. Et se rendre finalement compte que si ces personnes venaient à disparaître, elles ne vous manqueraient pas tellement. Elle n'avait pas les mêmes délires que les autres filles de seize ans. Était-elle différente ? Elle avait passé sa vie à penser cela, mais désormais, elle ne trouvait incroyable banale et ennuyeuse. Et cette solitude était sans aucun doute la seule émotion qu'elle connaissait. Parce que oui, Jagger ne savait rien ressentir. Bien évidemment, elle se sentait parfois joyeuse, gaie, parfois un peu moins. Mais jamais elle n'était en colère ou profondément triste. Elle ne connaissait pas le grand bonheur, tout comme elle ne connaissait pas la grande affliction. Est-ce qu'elle en souffrait ? Oui, au fond, sûrement. Qui peut être heureux sans émotion ? En étant toujours d'une humeur neutre ? La vie était faite pour être vécue. Et elle devait l'être à fond, pas en demie-teinte. Jagger nageait toujours dans cet entre-deux, dans la nuance. La jeune Poufsouffle, on ne pouvait la décrire que par ce qu'elle n'était pas, faute de pouvoir dire ce qu'elle était réellement. Translucide, indescriptible, Jagger était comme de la fumée. Vous pensez pouvoir l'attraper, pouvoir la comprendre, mais vous n'atteindrez jamais votre but. Jagger, non, elle n'éprouvait pas grand chose. De vagues sentiments tout au plus.

Jagger était une amoureuse de la raison. Elle n'avait peut-être pas de coeur, mais elle avait un cerveau en bon état. Très fonctionnel. Cette jeune femme ne comprenait pas la tristesse et la joie, mais elle comprenait et aimait les principes. L'égalité, la tolérance, l'intelligence, l'amabilité, l'honnêteté, la justice. Ces termes lui parlaient. Elle les ressentait. Vous auriez pu lui faire la plus belle des déclarations d'amour, Jagger serait restée muette. Elle n'aurait pas compris. Puis elle aurait pesé le pour et le contre. Pour quelles raisons ne devrais-je pas aller avec lui ? Pour quelles raisons devrais-je, au contraire, y aller ? Quels avantages pourrais-je en tirer ? Oui, c'était une horrible façon de penser. Très machinal, très robotique. Ce soir-là, Jagger devait retrouver Aniek à leur lieu de rencontre habituel. Une vieille salle inutilisée, au fond d'un couloir du quatrième étage. Les deux jeunes femmes s'entendaient très bien, on pouvait même aller jusqu'à dire qu'elles étaient amies. Oui, Jagger éprouvait de l'amitié, de l'affection pour la jeune Serpentarde. Cette salle, elles l'avaient trouvée au début de leur relation, et elles y étaient restées. Ici, rien ne les dérangeait. La seule ombre au tableau ? Les idéologies raciales d'Aniek. En bonne petite sang-pure, elle détestait les moldus et les nés-moldus. Jagger ne lui avait jamais révélé ses origines, évitant soigneusement le sujet à chaque fois. Elle ne voulait pas gâcher tout cela. Et puis, ça l'amusait beaucoup de voir à quel point les théories d'Aniek étaient ridicules. Elle prétendait détester les nés-moldus, mais elle ignorait le statut de sang de Jagger, et elle l'appréciait. Comme quoi, il n'y avait aucune différence entre les deux. Ce n'était que des thèses infondées, illogiques et incroyablement discriminantes.

Jagger attendait Aniek, assise en tailleur sur une table. Elle avait revêtu, ce soir-là, des habits de ville. Les capes de sorcières, c'était bien confortable, mais elle n'oubliait pas qu'elle était, de base, une petite moldue. Même si elle adorait la magie, ça n'était pas quelque chose de naturel. C'était extraordinaire, certes, mais par exemple, quand elle avait besoin de lumière, son premier réflexe n'était pas de faire un Lumos mais d'utiliser une bonne vieille lampe de poche. Pareil, écrire avec une plume lui était insupportable. Rien ne valait un bon vieux bic. Finalement, Aniek entra. C'était vraiment une très jolie fille, il n'y avait pas à dire. D'ailleurs, son copain était un très joli garçon. Parfois, Jagger se demandait ce qu'elle faisait avec une fille comme ça. Mais Aniek, même si elle pouvait paraître superficielle au premier abord, partageait avec Jagger son amour pour la culture, la raison. Aniek non plus n'était pas une grande fana des sentiments. La raison primait. Un petit sourire s'étala sur les lèvres de la Poufsouffle, tandis qu'elle posait ses yeux d'un noir d'encre sur son amie. Des cheveux d'un noir de jais encadraient le visage fin d'Aniek. « Salut » lança la jeune Poufsouffle doucement, tandis qu'Aniek s'installait à ses côtés. « Alors, c'est quoi tes plans pour les vacances ? Tu pars quelque part, peut-être ? Je me demande ce que ça doit être des vacances de sorciers ». Jagger se rendit compte, un peu tard, qu'elle venait de commettre une énorme boulette. Il ne restait qu'à espérer qu'Aniek ne rélève pas.

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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyVen 12 Juin - 16:31


Bad Blood !

Jagger / Aniek


Ça faisait vraiment un petit bout de temps que je ne m’étais pas retrouvée seule. Pourtant, la solitude ne me gênait pas. J’étais du genre à aimer analyser, observer, et je prenais un malin plaisir à en tirer quelques conclusions… il était rare que je me trompe. Cependant, parfois, je ne prenais pas la peine de m’attarder à essayer de comprendre une personne, par exemple. Chez certaines, on pouvait lire en elles comme un livre ouvert. Toute leur personnalité résidait sur leur visage ou leurs actes… des âmes vides quoi, aucun intérêt ! Mais, pour d’autres, c’était plus compliqué de savoir qui ils étaient vraiment. C’était ce que j’aimais, la complexité. Moi-même, j’étais vraiment compliquée, et je l’assumais haut et fort. Mais, même en étant compliquée, j’étais quelqu’un de très franche. Autant dire que personne, dans le château, ne connaissait pas mes idées sur le monde qui nous entoure… ou tout du moins sur les espèces qui faisaient, malheureusement ou pas, notre monde. Je n’en avais pas honte, bien au contraire, je clamais haut et fort mes convictions, rien à faire de ce qu’en pensaient les gens ! J’étais ainsi : franche, sans gêne et excentrique. Cependant, beaucoup de choses se faisaient dans l’apparence. Il y en avait tellement que je gardais en moi… plus que ce qu’il y avait à la surface. J’avais des idées en tête et j’étais du genre ambitieuse, rien ne pouvait m’arrêter !

Malgré mes idéaux très « extrémistes », comme certains se donnaient à le dire, j’étais le style de nana qui aimait s’amuser, j’étais prête à rire de tout… mais pas avec n’importe qui ! Alors oui, je ne me gênais pas pour rembarrer ceux qui me saoulaient, ou juste ceux que je n’avais pas envie de côtoyer, sans même les connaître. Nan, Aniek Frowein n’était pas de celle qui faisait des efforts pour ne pas mettre mal à l’aise quelqu’un. Je m’en foutais royalement de blesser quelqu’un, tant que ce n’était pas un de mes proches. Je n’étais pas violente, du coup les blessures ne se faisaient jamais physiquement pour ma part. Mais je savais manier les mots à la perfection, j’étais très douée pour toucher la corde sensible, pour agacer ou faire pleurer… un vrai talent, je vous assure, et je n’en étais pas peu fière ! Les mots étaient une source inépuisable de savoir, de pouvoir et d’ambition. Les mots faisaient tout ce que nous étions. C’était notre propre réflexion, notre âme, notre personnalité… notre intelligence. Alors oui, je n’étais pas du style à considérer l’humain dans toute sa splendeur. J’avais des potes, certes, des personnes avec qui je m’entendais bien et avec qui j’aimais délirer. J’en avais même une petite quantité, et ça me plaisait. Oh, de toute façon vous savez, avec moi c’était un peu l’un ou l’autre : soit l’on m’appréciait, soit l’on me détestait. Ouais, j’en avais conscience, j’étais du genre agaçante, mais au moins j’étais moi-même et j’étais très confiante. A savoir que j’avais tout de même quelques amis, peu, mais ma confiance, la vraie, je ne l’offrais pas à n’importe qui. Il fallait que je sois sûre de la personne, que je connaisse beaucoup d’elle et qu’elle représente quelque chose de particulier pour que je la qualifie de proche. Comme disait mon oncle : « Sois méfiante, entoure-toi des bonnes personnes et ne donne pas ta confiance à n’importe qui. » C’était exactement ce que je faisais ! Les seuls en qui j’avais une confiance aveugle dans l’école, des personnes pour qui je serais prête à beaucoup de choses, n’étaient nulles autres que Franz, Eris, Chleo et Snow. D’autres étaient importants, et je ne les laisserai jamais en reste comme Aurore (de qui je me rapprochais de plus en plus), Jagger, Jennifer, Erika… et j’en passe ! Bref, la scolarité était une période où l’on se construisait, où on apprenait à faire confiance et à bien choisir ses amis… je l’avais bien compris ! Par contre, montrer ses émotions, ses sentiments ou autre… c’était loin d ‘être mon dada, j’étais avant tout égoïste, ne l’oublions pas !

J’étais en route pour retrouver Jagger, une pote avec qui j’avais de bons délires, qui était cool et que je côtoyais depuis plusieurs années maintenant. On ne se connaissait pas sur le fond, mais on s’entendait très bien. Elle connaissait mes convictions et ne s’en était jamais plainte… tant mieux, j’avais horreur de devoir m’expliquer, surtout que je n’avais jamais dit pourquoi j’avais ce genre d’idées. Elle ne connaissait pas ma situation familiale, moi non plus, et c’était très bien comme ça, les confidences c’était du très peu pour moi. Tant qu’elle n’était pas née-moldue, j’aimais notre relation !
Comme d’habitude, on se retrouvait dans une des salles inutilisées, afin de parler de tout comme de rien. Une fois devant celle-ci, j’entrai sans crier gare, voyant Jagger assise sur une table. Je refermai la porte derrière moi, filant droit sur elle et m’asseyant à ses côtés, croisant mes jambes sous mes fesses. Je souris tout en la regardant, fronçant légèrement les sourcils. « Salut gamine ! J’vois que j’me suis fait désirer ! ». Lançai-je sur le ton de l’humour alors que la Poufsouffle reprenait, me demandant ce que j’allais faire des vacances. J’allais lui répondre que j’allais à l’évènement prévu par l’école mais je tiquai quand elle finit sa phrase. Je la fixai alors d’un regard pénétrant, comme si je tentais de lire dans son esprit. Mon sourire s’était effacé de but en blanc et j’essayais de refaire ses paroles dans ma tête. Des vacances de sorciers. . J’étais loin d’être idiote… Sans chercher à en discuter, et voyant à son regard qu’il semblait qu’elle ait fait une boulette, je lançai d’un ton plus sec que d’ordinaire. « C’est marrant ça, je m’étais déjà rendue compte que les sang-de-bourbe étaient des menteurs mais j’pensais pas qu’ils pouvaient l’être pendant autant de temps… » Je la fixai toujours, plutôt froidement. Finalement, un petit sourire, qui n’avait rien de chaleureux, fit son apparition sur mes lèvres. Je croisai mes mains sous mon menton, ne lâchant toujours pas son regard. « T’as tellement honte d’être moldue que tu me l’as caché ? En même temps, j’peux comprendre… » Je secouai alors la tête de gauche à droite, laissant échapper un petit rire qui se voulait moqueur, levant les yeux au plafond. « Par Merlin, tu t’es faite avoir comme un bleu ! ». Puis, d’un coup, je repris mon air peu commande, roulant des yeux et la regardant de nouveau : « Et les vacances des moldus, ça ressemble à quoi ? C’que ça doit être chiant… » Dis-je en haussant des sourcils.

Ouais, j’avais totalement changé de comportement avec elle, mais on ne jouait pas comme ça avec moi. Elle avait voulu faire sa maligne. Bien, très bien même, elle s’était moquée de moi, maintenant c’était à mon tour de m’amuser ! Elle ne savait pas encore à qui elle avait à faire…



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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyJeu 25 Juin - 19:01

Jagger n'avait jamais révélé ses véritables origines à Aniek. Elle avait toujours réussi à éviter le sujet, ou bien à rester vague. Elle n'avait pas menti, non, elle avait plutôt omis de dire l'exacte vérité. C'était différent. Elles se connaissaient depuis de nombreuses années et se connaissaient plutôt bien, et intérieurement, la Poufsouffle se félicitait d'avoir tenu si longtemps sans qu'Aniek n'apprenne la vérité. Mais elle savait pertinemment que ce jour viendrait, et à ce moment là, Aniek se prendrait une grande claque dans la figure. Car oui, apprendre que son amie est une sang-de-bourbe est sûrement le pire cauchemar de la Serpentarde. Jagger n'avait jamais compris cela ; une fille aussi raisonnable que la jeune Frowein, capable d'avoir autant de préjugés moyenâgeux ? Elle avait mis longtemps à le croire, mais oui, la sang-pur qui lui servait d'amie avait une opinion très tranchée sur la question. Peut-être que Jagger ne comprenait pas car c'était une née-moldue, mais elle avait bien du mal à comprendre l'opinion de son amie. Pourtant, elles en avaient parlé, quelque fois. Jagger, encore une fois, était restée vague sur le sujet, se contentant de dire qu'elle n'avait pas réellement d'avis sur la question (alors qu'en fait, elle en avait des tonnes). Mais la Poufsouffle savait qu'Aniek n'aimait pas s'expliquer et se justifier, donc elle n'était pas aller plus loin. Après tout, peut-être que la Serpentarde ignorait elle aussi les raisons de cette haine. Venant d'une famille de sang-purs, on pouvait facilement supposer qu'elle avait été élevée dans un milieu particulier, où elle avait grandi en apprenant à haïr les nés-moldus. Malgré tout cela, rien ne parvenait à justifier le comportement d'Aniek aux yeux de Jagger. Elle estimait que son amie était assez forte d'esprit pour faire ses propres choix, sans tenir compte de l'avis d'autrui, et si elle détestait à ce point les sang-de-bourbes, comme elle disait, c'était qu'elle y avait longuement réfléchi et que cela lui semblait être une bonne décision. Mais Jagger comptait bien changer la donne, ou du moins, ébranler ses certitudes. Elle attendait patiemment que vienne le jour où Aniek découvrirait ses origines, et là, Jagger en profiterait pour lui expliquer par a + b que cette haine n'était absolument pas fondée. La Poufsouffle avait imaginé tous les scénarios possibles dans sa tête, et ce depuis un certain temps déjà, préparant mentalement son discours pour tous les cas de figure. C'était son petit côté calculateur ; Jagger aimait bien tout maîtriser.

Mais malgré tout, elle n'avait pas pensé que cela arriverait maintenant, et surtout d'une manière aussi stupide. Quelle boulette, mon dieu ! Toutes ces années passées à s'auto-censurer pour au final tout révéler, d'une façon si pitoyable ! Enfin, ce qui était fait était fait, et Jagger ne devait pas se laisser déstabiliser. Elle comptait bien faire changer Aniek d'avis, même si ça n'allait pas être chose facile. Si la Poufsouffle désapprouvait grandement son amie sur la question des nés-moldus, elle ne pouvait nier qu'Aniek était déterminée, très intelligente ; elle croyait en ses idées. Ce qui n'était pas une mauvaise chose, de base. Mais ça le devient quand on croit en de mauvaises idées. « C’est marrant ça, je m’étais déjà rendue compte que les sang-de-bourbe étaient des menteurs mais j’pensais pas qu’ils pouvaient l’être pendant autant de temps… T’as tellement honte d’être moldue que tu me l’as caché ? En même temps, j’peux comprendre… Et les vacances des moldus, ça ressemble à quoi ? C’que ça doit être chiant… » Jagger la laissa parler. Elle sentait la colère qui montait en elle. Alors, certes, elle n'était pas fière de lui avoir menti de la sorte pendant de si nombreuses années. Mais elle sentait comme une flamme brûler en elle. Aniek débitait des paroles cruelles, mesquines, dures. Jagger se leva et fit face à son amie… enfin, à son ancienne amie. « Eh oui, je suis née-moldue. Ça, au moins, c'est dit. Et pourtant, il semblerait que tu m'aie appréciée, n'est-ce pas ? Peut-être plus maintenant, oui, j'imagine que je dois te dégoûter, à présent. Mais j'aimerais que tu me dises en quoi je suis différente de toi. Allez, vas-y. Tu me connais bien, alors dis-moi ce qu'il y a de si détestable chez les nés-moldus et que l'on ne trouve pas chez les sorciers ? » Honnêtement, Jagger ignorait ce qu'il y avait à répondre à cela. Mais c'était peut-être car elle n'avait pas les mêmes opinions qu'Aniek. Bizarrement, elle éprouvait un sentiment délectable de devoir se confronter à Aniek. « Franchement, ta réaction me déçoit. Voir qu'une fille si intelligente et raisonnable que toi est capable d'avoir des idées si moyenâgeuses et stupides ! Ça me dépasse » dit la jeune Poufsouffle d'un ton tranchant.

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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyJeu 2 Juil - 18:32


Bad Blood !

Jagger / Aniek


Dupée. Ouais, c’était exactement ce que j’avais l’impression d’être à ce moment précis. Bon, bien sûr, il n’y avait pas que ça : colère, déception, écœurement… toutes ses émotions se mêlaient en moi et toute la sympathie que j’avais pu éprouver pour Jagger s’était envolée. Oh évidemment, vous allez me dire que ça ne change en rien ce qu’elle est, ou tout du moins ce qu’elle était pour moi : mon amie. Mais vous avez tort, cela change tout ! C’était une menteuse qui n’assumait pas ce qu’elle était, qui était fourbe et vicieuse… des traits de caractère que je peux apprécier en temps normal, mais pas venant d’une sang-de-bourbe ! C’était l’explication parfaite que je ne connaissais pas cette nana, en fin de compte, et que notre amitié n’était que de la poudre aux yeux, que de l’apparence… oh par Merlin, il fallait que je fasse vite pour mettre fin à cette relation futile et totalement dénuée de sens !

J’étais tellement déçue et en rogne contre elle, je pestais tout simplement… et mes mots étaient indéniablement choisis pour la provoquer. Je voyais, au fur et à mesure de mes paroles, que la Poufsouffle devant moi prenait des couleurs. De la colère ? Très bien, comme ça nous serions deux ! Dans ce genre de situation, j’étais une vraie garce, blessante et odieuse, qui prenait un malin plaisir à rabaisser l’autre. Ouais, et là c’était pire que face à une de mes petites victimes… c’était face à une personne que je connaissais – enfin à ce que je croyais – un peu plus, et je savais quoi dire pour la mettre mal. Un pur régal pour moi !
La jaune et noire se leva alors, me faisant face. Je haussai les sourcils, la regardant de la tête au pied d’un air dédaigneux. « Eh oui, je suis née-moldue. Ça, au moins, c'est dit. Et pourtant, il semblerait que tu m'aie appréciée, n'est-ce pas ? » A ses mots, un petit rire sarcastique sorti de ma bouche. Etre sûre de soi n’était pas une bonne chose… certes, j’avais apprécié le temps passé ensemble, l’image qu’elle renvoyait. Mais comment pouvais-je l’apprécier elle-même alors qu’en réalité je ne la connaissais pas ?! Les mots étaient très importants chère ignorante... Elle poursuivit : « Peut-être plus maintenant, oui, j'imagine que je dois te dégoûter, à présent. Mais j'aimerais que tu me dises en quoi je suis différente de toi. Allez, vas-y. Tu me connais bien, alors dis-moi ce qu'il y a de si détestable chez les nés-moldus et que l'on ne trouve pas chez les sorciers ? »

Je me levai à mon tour, m’approchant d’elle, me plaçant à quelques centimètres de son visage. Mon sourire sarcastique disparut pour laisser place à une expression dure, la regardant fixement et fronçant légèrement les sourcils. « Qui es-tu pour me faire la morale ?! Tu te crois mon égal ? Tu es une simple idiote si tu penses ça… et pour info, non, je ne te connais pas bien ! » Lui lançai-je d’un ton glacial, la fixant toujours. Je ne répondis pas à sa dernière question mais les réponses, je les avais bien en tête, car des raisons j’en avais à la pelle. Tout du moins, je ne voulais pas justifier les valeurs auxquelles je croyais. Si j’avais de tels idéaux, il y avait de grandes raisons, et pas des moindres. Outre la famille, j’avais vécu des choses étant petites… mais cela, je le gardais pour moi, c’était ma rage, ma rancœur, et même mes plus proches amis n’étaient pas au courant. Alors en parler à cette moins-que-rien ?! Ce n’était même pas envisageable !
Jagger reprit la parole d’un ton tranchant : « Franchement, ta réaction me déçoit. Voir qu'une fille si intelligente et raisonnable que toi est capable d'avoir des idées si moyenâgeuses et stupides ! Ça me dépasse. » De nouveau, un petit rire sarcastique s’échappa, me reculant d’un pas afin de pouvoir croiser les bras, lui faisant toujours face. Elle croyait vraiment que le fait que je la déçoive m’affecterait ? Pauvre petite, ce que je pouvais m’en foutre de ce qu’elle pensait de moi. Dans le pire des cas, je préférais encore la décevoir… je pouvais jouer avec ça au moins ! En plus, elle me complimentait un peu, c’était encore plus risible ! Je la toisai du regard, disant dans un petit rire : « Tu crois vraiment que ça m’importe c’que tu penses de moi et de mes idées ? Ecoute-moi bien ma cocotte, contrairement à toi, j’ai toujours été honnête avec moi-même. Depuis longtemps tu connais mes idées, tu sais c’que j’pense et tu l’as toujours acceptée sans jamais rien dire. Et là, juste parce que tu te sens vexée, blessée ou je-ne-sais-quoi d’autre, tu me reproches mes valeurs ? C’est si ridicule… ». Je décroisai alors bras, roulant des yeux tout en soufflant, et repris : « Je n’ai absolument pas à me justifier face à toi mais, vu que tu demandes que je te dise les quatre vérités sur tes petits moldus, je vais le faire… » Je me posai juste contre la table, derrière moi, posant mon index sur mon menton comme pour réfléchir. « Voyons voir, par quoi commencer… il y a tellement de choses à dire… » Je reposai alors un regard froid sur la jeune fille avant de lui dire : « Tu es le parfait exemple de la lâcheté des moldus. Vous dites vous battre pour vos valeurs, pour « sauver le monde »… » Lançai-je tout en mimant des guillements. « … mais, entre vous, vous ne faites que vous mentir. En plus de ne pas être honnête avec les autres, vous n’êtes pas honnête avec vous-mêmes. Vous pensez pouvoir égaler les sangs-purs mais vous n’êtes que des pièces rapportées que l’on va chercher pour avoir un peu de distraction, des choses à étudier… vous êtes un divertissement pour les sorciers. Est-ce que nous on vient vous faire ch*** chez vous ? Dans vos écoles ? Dans votre monde ? Non ! Alors pourquoi venir nous insupporter, à jouer les grands, les révolutionnaires, chez nous ?! On n’essaie pas de vous voler vos technologies à la con, qui ceci dit en passant ne servent à rien, alors pourquoi vouloir vous emparer de notre magie ? Pourquoi tenter de passer pour des pauvres malheureux qui ont besoin d’aide alors que vous n’êtes que des faibles, des lâches et des assistés ! » Mes paroles étaient sortis d’une traite et le ton était dur, mais j’étais en colère et j’étais loin d ‘avoir de la sympathie pour ce genre humain ! Je m’approchai de nouveau de Jagger, disant d’un ton cinglant : « Vous n’avez rien à faire ici, dans cette école, vous êtes juste bons à servir ceux qui valent mieux que vous et qui savent utiliser leurs capacités, sans en avoir honte ! »

Après quelques secondes de silence, ou elle semblait se refaire mes paroles peu appréciables dans sa tête, je lui lançai, sans aucune gêne : « Les moldus se plaignent sans cesse, ils sont faibles et n’ont malheureusement pas les capacités pour faire face aux sorciers… tout simplement une race inférieure. » La provocation était au plus haut, surtout que cette dernière phrase avait été dite avec un petit sourire ironique, bien placé pour faire naître la rage chez Jagger, souhaitant ainsi jouer avec ses nerfs. J’avais encore pleins de choses en tête pour la blesser, l’énerver ou la provoquer. Elle était venue sur un terrain glissant ou je ne m’admettrai jamais vaincu… on ne se moquait pas de moi ainsi !



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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyMar 7 Juil - 19:08

Même si les idéaux d'Aniek dépassaient l'entendement de Jagger, elle pouvait comprendre sa réaction. Pendant toutes ces années, la Poufsouffle lui avait cachée sa véritable identité, qui elle était vraiment. On aurait facilement pu croire que Jagger avait fait cela car elle n'assumait pas d'être ce que l'on appelait communément une « sang de bourbe » ou parce qu'elle en avait honte. Mais c'était tout le comprendre : elle en était très fière et n'hésitait pas à le revendiquer. Elle se demandait même comment Aniek n'avait pas été mise au courant depuis tout ce temps. En tant que née moldue qui ne se cachait pas (sauf de son amie Serpentarde), Jagger était une proie facile pour ses attaquants. Elle paraissait si calme ! Et puis, on a généralement moins peur d'attaquer un Poufsouffle qu'un Gryffondor ou qu'un Serdaigle, généralement. Les Gryffondors sont réputés pour leur bravoure et les Serdaigles pour leur intelligence. Tandis que les Poufsouffles sont considérés comme de grands niaiseux. Oui, Jagger avait dû se battre par moment. Elle avait du apprendre à se défendre, à ouvrir sa bouche pour ne pas se faire bouffer. En arrivant ici, elle ne connaissait absolument rien du monde magique et elle avait du apprendre seule. Rapidement, certains s'étaient moqués d'elle. La petite fille qu'elle était alors ne comprenait pas du tout ce qu'on lui reprochait, la question du sang ne se posant pas chez les moldus. Enfin, si, elle s'était posée, mais dans un temps obscur où un fou à petite moustache souhaitait partir à la conquête du monde. Jagger avait été surprise de voir à quel point les sorciers, qui lui avaient paru très évolués, étaient restés aussi peu développés sur ce point. Leurs pensées ne semblaient pas beaucoup changé depuis le Moyen-âge ! Petit à petit, elle s'était construit une carapace, se servant de ce qui la différenciait (aux yeux de certains, parce qu'elle ne se sentait absolument pas différente d'un sang pur) comme d'un bouclier. Et comme d'une arme, parfois. Elle avait souvent envie de prouver à tous ces imbéciles qu'ils avaient torts. Et elle espérait qu'un jour, toutes ces discriminations stupides cesseraient. Ce n'était pas impossible. Cela prendrait du temps. D'ailleurs, cela en avait déjà pris beaucoup trop. Des siècles que le changement peinait à arriver. Martin Luther King avait fait un rêve, Rosa Parks s'était assise dans un bus, Gandhi avait marché, Harvey Milk avait souri aux passants Et tous ces gens, par leurs actes minimes, que dis-je, des gouttelettes dans un océan, avaient réussi à influer sur le cours de l'histoire. Parce que comme le disait David Mitchell, qu'est-ce qu'un océan sinon une multitude de gouttelettes ? Jagger réfléchissait souvent à cela. Elle avait envie de faire partie de ce changement. C'était sûrement très pompeux et ambitieux de sa part, mais elle comparait souvent la lutte des nés-moldus à celle des noirs dans les années 60, ou des homosexuels quelques décennies plus tard. Il avait fallu du temps mais désormais, les noirs et les homosexuels étaient parfaitement intégrés Bien évidemment, il n'en allait pas de même dans le monde magique. Cette guéguerre du sang durait depuis très longtemps et les choses n'allaient pas changer du jour au lendemain. C'était inscrit dans l'ADN même de la société.

Alors pourquoi Jagger avait-elle caché sa véritable identité à Aniek, pendant si longtemps ? Elle qui détestait le mensonge, elle en avait fabriqué un de belle envergure. Elle pouvait voir la figure de la Serpentarde se décomposer au fur et à mesure que sa rage augmentait. Une rage tout à fait justifiée. La Poufsouffle aurait peut-être réagi pareillement, en apprenant un mensonge comme celui-ci ; mais la différence, c'est que Jagger se fichait à trois cents pourcent du statut de sang. Alors qu'Aniek y attachait une importance démesurée. « Qui es-tu pour me faire la morale ?! Tu te crois mon égal ? Tu es une simple idiote si tu penses ça… et pour info, non, je ne te connais pas bien ! » lui cracha la brune au visage. Son ton était empli d'un mépris qui augmenta considérablement la colère de miss Hawthorne. Elle essaya néanmoins d'adopter un ton calme ; elle ne voulait pas qu'Aniek pense que sa réaction était viscérale. « Et bien oui, figure toi que j'ai l'audace de dire que je suis ton égale, que ça te plaise ou non. Je ne vois absolument pas ce qui pourrait nous différencier, sauf peut-être tes idées antiques et stupides » lança Jagger sur le même ton que son amie. Enfin... ancienne amie serait sûrement plus correct. La Poufsouffle avait tout gâché de leur amitié, mais sur le moment, elle s'en fichait. Elle était simplement en colère et pensait que ce moment qu'elle avait tant attendu était enfin arrivé. Car elle avait longuement préparé ce jour. Et elle estimait également que son amitié avec Aniek était quelque chose de bien dérisoire par rapport à ses idéaux. Elle était prête à les défendre à n'importe quel prix. « Tu crois vraiment que ça m’importe c’que tu penses de moi et de mes idées ? Ecoute-moi bien ma cocotte, contrairement à toi, j’ai toujours été honnête avec moi-même. Depuis longtemps tu connais mes idées, tu sais c’que j’pense et tu l’as toujours acceptée sans jamais rien dire. Et là, juste parce que tu te sens vexée, blessée ou je-ne-sais-quoi d’autre, tu me reproches mes valeurs ? C’est si ridicule… » déclara la Serpentarde. À cela, Jagger se sentit obligée de répondre. « Oh non, je ne viens pas de me réveiller d'un coup. J'ai toujours détesté tes soi-disant valeurs. Jamais je n'accepterais une telle chose. Simplement, j'avais envie de te montrer qu'il est possible de se lier d'amitié avec un sang-de-bourbe, comme tu aimes dires. Tu n'y avais jamais pensé, hein ? Jamais tu n'aurais cru que j'en étais une ? C'est que nous ne devons pas être si différents, finalement. Alors oui, je n'ouvre ma gueule que maintenant, mais ça doit te faire tout drôle, n'est-ce pas ? De t'être laissée duper par une sang-de-bourbe ! Par une inférieure ! Comme quoi, il n'y a pas que les nés-moldus qui sont des imbéciles » lâcha-t-elle avec un sourire aux lèvres. Être comparée à une née-moldue provoquerait sûrement la colère d'Aniek.

Mais Jagger ne s'attendait pas non plus à gagner la bataille si facilement. Aniek était tenance et la Poufsouffle le savait. Elle allait en avoir la preuve très rapidement. « Tu es le parfait exemple de la lâcheté des moldus. Vous dites vous battre pour vos valeurs, pour « sauver le monde » … mais, entre vous, vous ne faites que vous mentir. En plus de ne pas être honnête avec les autres, vous n’êtes pas honnête avec vous-mêmes. Vous pensez pouvoir égaler les sangs-purs mais vous n’êtes que des pièces rapportées que l’on va chercher pour avoir un peu de distraction, des choses à étudier… vous êtes un divertissement pour les sorciers. Est-ce que nous on vient vous faire ch*** chez vous ? Dans vos écoles ? Dans votre monde ? Non ! Alors pourquoi venir nous insupporter, à jouer les grands, les révolutionnaires, chez nous ?! On n’essaie pas de vous voler vos technologies à la con, qui ceci dit en passant ne servent à rien, alors pourquoi vouloir vous emparer de notre magie ? Pourquoi tenter de passer pour des pauvres malheureux qui ont besoin d’aide alors que vous n’êtes que des faibles, des lâches et des assistés ! Vous n’avez rien à faire ici, dans cette école, vous êtes juste bons à servir ceux qui valent mieux que vous et qui savent utiliser leurs capacités, sans en avoir honte ! » Jagger se contenta de sourire et toisa Aniek du regard. Si la Serpentarde pensait que son discours allait l'impressionner, elle se trompait royalement. Ses opinions et ses idées à deux-sous, la jeune femme les avait entendus à peu près des millions de fois. Tout cela, elle le savait parfaitement. C'était presque si elle aurait pu réciter ces paroles en même temps qu'Aniek. En temps normal, tout cela l'aurait révolté, mais maintenant... Elle était habituée, et ne bronchait plus. Désormais, il était temps qu'elle y réponde. Q'u'elle ajoute son grain de sel. Aniek avait tort, c'était clair dans l'esprit de Jagger. C'était un point indiscutable, indéniable. Les opinions ne pouvaient pas diverger de la sienne sur la question des nés-moldus. Cela lui semblait impossible, et tout ceux qui avait une idée différente avait tort. C'était aussi simple que ça. Forte de cette conviction, le sourire de Jagger s'agrandit. « Je pense, au contraire, que les nés-moldus ont bien plus leur place ici que les gens comme toi. Je ne fais aucune généralité concernant les sangs-purs, bien évidemment. Je suis assez évoluée, pour ma part, pour ne pas mettre tout le monde dans le même sac. Les petits sangs-purs, comme toi, vous vous reposez sur vos 'privilèges', vos droits de naissance. Vous êtes habitués à ce que toute votre famille, excuse-moi du terme, vous lèche les bottes sans arrêt. On vous répète que vous venez d'une grande famille noble, et patati. Vous n'avez pas à lever le petit doigt que tout vous est fourni sur un plateau d'argent. Alors que les nés-moldus doivent se battre pour tout. Ils sont malgré eux propulsé dans un univers inconnu, qui leur est totalement hostile, seuls, et tout cela à l'âge de onze ans. J'aimerais beaucoup voir comment tu arriverais à te débrouiller dans le monde moldu sans ta précieuse petite baguette, qui n'est, au fond, qu'un bout de bois. Et crois-moi, nous ne cherchons pas à vous égaler. Je me demande quel être sensé pourrait vouloir vous ressembler ». Jagger, enflammée par ses paroles, n'éprouvait plus que du mépris pour Aniek désormais. Cela faisait tellement de bien de pouvoir enfin lui dire tout cela, après des années à fermer sa bouche.

« Les moldus se plaignent sans cesse, ils sont faibles et n’ont malheureusement pas les capacités pour faire face aux sorciers… tout simplement une race inférieure. » Conclut Aniek, un sourire aux lèvres. Elle devait se sentir terriblement fière de sa provocation, pensant certainement que Jagger allait s'énerver et perdre ses moyens. Mais que croyait-elle ? Jagger avait toujours réponse à tout. Le sourire de la Poufsouffle ne fit que s'agrandir. Les paroles de son ex-amie l'énervaient, bien sûr, mais elle avait entendu cela tellement de fois auparavant... « Tu sais, Aniek, tu me rappelles quelqu'un. J'ignore si tu le connais bien... Je ne sais pas à quel point les gens comme toi sont auto-centrés et fermés au monde qui les entoure. Tu me fais penser à un dictateur allemand, un petit gars nerveux qui pensait dur comme fer que les Allemands étaient supérieurs à tous les autres. Pour le prouver, et montrer la suprématie de son peuple, il a tout bonnement décidé de tuer tout le monde qui s'opposerait à lui et les races qu'il jugeait inférieure, c'est-à-dire tous les non-allemands. » Je me râclai la gorge et m'approchait d'Aniek. « Tu dois sûrement le trouver ridicule, ce petit moldu-là. Et bien, ce que tu ressens pour lui, c'est exactement ce que je ressens pour toi. Tu es ridicule, pitoyable. Je ne sais pas de quoi vous avez peur, peut-être que les nés-moldus vous volent votre place au sein de la société ? Ça me paraît bien sot, mais je ne trouve pas de meilleures raisons. Pour tout te dire, le monde magique me déçoit. Vous vous prétendez supérieurs aux moldus, mais ce que vous ignorez, c'est que cette espèce que vous qualifiez de sous-évoluée l'est largement plus que vous. Vous êtes coincés au Moyen-âge ; rien dans vos valeurs et vos idées n'a changé depuis cette époque. C'est vraiment malheureux ».
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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyVen 10 Juil - 15:51


Bad Blood !

Jagger / Aniek


A la base, nous ne partagions pas les mêmes valeurs avec Jagger, et nous en avions bien conscience. Mais sur tout le reste, nous semblions être plutôt accord. Cependant, une chose nous différenciait : je n’étais pas une menteuse ! J’avais toujours affirmé haut et fort ce que j’étais, ce que je pensais, et ce n’était pas une petite sang-de-bourbe dans son genre qui me ferait perdre mon sang froid.
Il était vrai que je n’avais jamais trop fait attention au statut de son sang, juste parce qu’on se voyait souvent juste toutes les deux et rarement en communauté. Alors peut-être que d’autres connaissaient ses ascendances, mais pas moi. Pourtant, j’étais observatrice, mais il fallait dire que notre entente s’était faite d’elle-même. Pour moi, c’était important de savoir d’où venaient les gens que je côtoyais. Ca faisait partie de leur personnalité, c’était pourquoi je ne pouvais ignorer le fait qu’elle m’avait majestueusement menti et que ce trait de caractère ne me plaisait pas du tout !

Pour dire vrai, je me foutais désormais royalement de ce qu’elle pouvait penser. Son statut jouait énormément dans la balance, mon vécu faisait que je ne pouvais pas supporter cette race humaine… et ce n’était pas prêt de changer ! Je voyais la colère déformer le visage de la Poufsouffle, je sentais que mes propos accentuait sa rage à mon égard et, je l’avouais, ça me plaisait de voir que mes mots avaient un impact sur elle. Je remarquai qu’elle fit en sorte de garder son calme, me répondant : « Et bien oui, figure toi que j'ai l'audace de dire que je suis ton égale, que ça te plaise ou non. Je ne vois absolument pas ce qui pourrait nous différencier, sauf peut-être tes idées antiques et stupides ». Je ne pus m’empêcher de rouler des yeux, me disant que cette nana n’avait vraiment pas la lumière à tous les étages pour penser que nous étions similaires. Ses derniers mots me firent rire, ironiquement parlant bien sûr, et avec un petit sourire je lui répondis, secouant la tête de gauche à droite : « Tu es tellement à côté de la plaque… tu n’remarques donc pas que c’est la différence qui anime les gens ?! Mes idées ne sont ni antiques, ni stupides, elles sont remises au goût du jour. Ta place n’est pas ici Jagger, quand vas-tu le réaliser ? » J’avais parlé d’un ton calme, désolée de voir qu’elle ne se rendait pas compte que tout poussait à ce que l’on soit différentes.

Nous étions désormais en parfait conflit. Comment pouvait-il en être autrement ? Nous étions totalement différentes ! Je me contrefichais de son jugement par rapport à moi, c’était bien le cadet de mes soucis. Néanmoins, je l’écoutais se défendre, posant mes fesses tout contre la table derrière moi, posant les mains de chaque côté de mes hanches, sur cette même table. « Oh non, je ne viens pas de me réveiller d'un coup. J'ai toujours détesté tes soi-disant valeurs. Jamais je n'accepterais une telle chose. Simplement, j'avais envie de te montrer qu'il est possible de se lier d'amitié avec un sang-de-bourbe, comme tu aimes dires. Tu n'y avais jamais pensé, hein ? Jamais tu n'aurais cru que j'en étais une ? C'est que nous ne devons pas être si différents, finalement. Alors oui, je n'ouvre ma gueule que maintenant, mais ça doit te faire tout drôle, n'est-ce pas ? De t'être laissée duper par une sang-de-bourbe ! Par une inférieure ! Comme quoi, il n'y a pas que les nés-moldus qui sont des imbéciles ». Tiens donc, j’avais l’impression que son discours changeait totalement. Elle n’acceptait pas mes idéaux, je le savais, mais jamais elle ne s’était exprimée face à moi clairement. Maintenant que nous étions en conflit, elle montrait les dents, et cette réaction avait plutôt tendance à m’amuser. Elle essayait de me déstabiliser, me testant, mais elle était bien loin de réaliser qu’elle avait plus forte qu’elle. J’avais un caractère bien trempé, j’étais sûre de moi et personne ne pouvait me mettre en position de faiblesse, encore moins une fille comme elle ! Alors oui, je n’aurais pas de mal à me défendre, ne prenant pas ses propos à cœur et souriant, sarcastiquement bien sûr, lui montrant ainsi que ses mots ne m’atteignaient pas comme elle l’aurait voulu. Avec un petit rire, je lui lançai : « Tu es vraiment hallucinante comme fille ! ». Puis, roulant des yeux, je poursuivis : « T’es pas honnête, ni avec les autres, ni avec toi-même… alors oui, je n’ai pas vu ce que tu étais au fond, comme quoi on n’connait jamais vraiment une personne. Je t’appréciais parce que la personne que je voyais en toi n’existe pas. Celle que tu es, elle ne m’intéresse pas. Au moins maintenant, je sais qui tu es vraiment… Alors ne te considère pas comme maligne en pensant que tu m’as eu. Tu jouais un rôle avec moi, et dans mon cas je n’apprécie que ceux qui sont vrais. Ce n’est pas ton cas. Tu sais juste très bien mentir, je t’en félicite, mais tu ne vaux rien ! En fait, tu es un divertissement de plus… ». M’étirant, j’ajoutai : « Et des imbéciles, y en a partout. Ce n’est pas propre à un sang, même si vous maniez la stupidité à la perfection ! ». Dis-je avec un petit haussement d’épaule hautain.

L’une comme l’autre, nous avions un fort caractère, et aucune n’était prête à s’avouer vaincu. Cela n’arriverait d’ailleurs jamais, nous défendions nos propos, et les arguments étaient de mises. Je ne pouvais pas mentir, vu d’où elle venait, les propos qu’elle tenait étaient cohérents. C’était sa façon de penser, et c’était logique vu son statut. Mais ce n’était aucunement le mien, et rien ne pouvait me faire changer d’avis ! Moi aussi, je savais défendre mes valeurs, et j’étais du genre tenace.
Je lui dis alors ce que je pensais sur les Moldus, notamment les nés-moldus, ne mâchant pas mes mots. Elle ne me laissa pas en reste, et quelque part j’appréciai. Je n’aimais pas les combats faciles où les petites victimes se laissaient faire, sans riposter. J’aimais quand la bataille devenait compliquée, c’était comme un exercice et c’était vraiment motivant !
Après mes paroles, je vis un petit sourire sur les lèvres de Jagger, me toisant au passage, et je levai alors les sourcils, me disant qu’elle se prenait vraiment pour mieux qu’elle n’était… C’était amusant. J’étais mêlée entre un certain agacement et un amusement totale, au vu de la situation.

« Je pense, au contraire, que les nés-moldus ont bien plus leur place ici que les gens comme toi. Je ne fais aucune généralité concernant les sangs-purs, bien évidemment. Je suis assez évoluée, pour ma part, pour ne pas mettre tout le monde dans le même sac. Les petits sangs-purs, comme toi, vous vous reposez sur vos 'privilèges', vos droits de naissance. Vous êtes habitués à ce que toute votre famille, excuse-moi du terme, vous lèche les bottes sans arrêt. On vous répète que vous venez d'une grande famille noble, et patati. Vous n'avez pas à lever le petit doigt que tout vous est fourni sur un plateau d'argent. Alors que les nés-moldus doivent se battre pour tout. Ils sont malgré eux propulsé dans un univers inconnu, qui leur est totalement hostile, seuls, et tout cela à l'âge de onze ans. J'aimerais beaucoup voir comment tu arriverais à te débrouiller dans le monde moldu sans ta précieuse petite baguette, qui n'est, au fond, qu'un bout de bois. Et crois-moi, nous ne cherchons pas à vous égaler. Je me demande quel être sensé pourrait vouloir vous ressembler ».

Quel beau discours… vide de sens. Je gardai mon petit sourire, la regardant comme si elle était totalement insignifiante à mes yeux, ce qui était désormais le cas. Je voyais bien dans son regard qu’elle partageait ce mépris pour moi, et c’était marrant de voir comment la situation s’était dégradée entre nous en quelques minutes. Elle essayait de justifier certains de ses propos mais je voyais bien en elle. Elle disait ne pas juger mais elle faisait tout l’inverse, et cela m’amusait au plus haut point. Je ne pus m’empêcher de rétorquer, d’un ton détaché : « Nos privilèges ? Nos droits de naissance ? C’est bien la preuve que tu n’connais rien à ce monde ma pauvre ! Si seulement tu savais… la plupart des sang-purs se donnent pour leurs égaux, ils ne baissent pas les bras et sont des battants. Il en est de même des sangs-mêlés… peu importe d’où tu viens, l’important est le sang qui coule dans tes veines. Ce que tu ne comprends pas c’est que je me fous des moldus, qu’ils vivent en paix tant qu’ils restent chez eux ! On ne squatte pas vos écoles, pourquoi vous vous squattez les nôtres ? » Je soufflai alors, voyant clairement qu’elle ne comprenait rien aux valeurs auxquelles je tenais : « Ce qui me gêne, ce n’sont pas les Moldus, mais vous, les sangs-de-bourbe, qui pensent que tout vous appartient. Que l’on soit noble, pauvre ou autre chose, on s’en fout. Mais nous sommes dans un monde de sorcier, ça parait donc logique que du sang de sorcier coule dans nos veines. Je n’vais pas dans vos lieux d’éducation, juste parce que ça ne fait pas partie de ma culture… En fait, tu vois, je vous respecte bien plus que vous vous nous respectez ! ». Et j’étais convaincue par ce que je disais. En plus, c’était on-ne-peut-plus logique. Je n’étais pas contre les Moldus, j’étais contre leurs gamins qui venaient investir nos écoles, nous prenant ce qui nous était cher. Pas dit qu’elle comprenne, après tout elle était à des années lumières de nous, elle n’avait pas été élevée de la meilleure façon qui soit. Elle ne connaissait rien de ce qu’était un sang-pur. Ce n’était pas un privilège comme elle le disait… dans mon cas ça ne l’était pas, après tout je haïssais mes parents ! Ils n’avaient rien fait pour moi, pour m’aider, lorsque j’étais petite. Ils s’étaient rangés du côté des Moldus… comment les apprécier, les uns comme les autres, suite à ça ? J’ajoutai alors, à l’égard de ses dernières phrases, d’un ton très calme : « Tu n’comprends pas. Justement, on n’veut pas vivre dans le monde des Moldus car nous, nous restons dans notre monde, nous somme civilisés ! Alors bien sûr que je ne saurai peut-être pas me débrouiller, bien que j’en doute, mais je n’ai aucun intérêt à aller dans ton milieu. Ce n’est pas ma place, c’est la tienne, là où tu devrais être actuellement, sans baguette magique ! » La fixant droit dans les yeux, je lui lançai : « Tu dis ne pas faire de généralité, mais écoute-toi un peu Jagger, tu n’fais que ça… ». Et c’était vrai, elle ne parlait qu’avec des « vous », disant d’ailleurs dans sa dernière phrase que personne ne devrait vouloir NOUS ressembler. Si ce n’était pas de la généralité ça, je ne savais pas ce que c’était !

Le sourire de Jagger s’agrandit de nouveau, et le mien était toujours sur mes lèvres aussi alors que je m’écoutais, me disant que nous serions toujours en désaccord. « Tu sais, Aniek, tu me rappelles quelqu'un. J'ignore si tu le connais bien... Je ne sais pas à quel point les gens comme toi sont auto-centrés et fermés au monde qui les entoure. Tu me fais penser à un dictateur allemand, un petit gars nerveux qui pensait dur comme fer que les Allemands étaient supérieurs à tous les autres. Pour le prouver, et montrer la suprématie de son peuple, il a tout bonnement décidé de tuer tout le monde qui s'opposerait à lui et les races qu'il jugeait inférieure, c'est-à-dire tous les non-allemands. » Elle s’approcha alors de moi et je haussai une nouvelle fois des sourcils, me disant que si elle approchait plus près, je la renvoyais dans ses quartiers. « Tu dois sûrement le trouver ridicule, ce petit moldu-là. Et bien, ce que tu ressens pour lui, c'est exactement ce que je ressens pour toi. Tu es ridicule, pitoyable. Je ne sais pas de quoi vous avez peur, peut-être que les nés-moldus vous volent votre place au sein de la société ? Ça me paraît bien sot, mais je ne trouve pas de meilleures raisons. Pour tout te dire, le monde magique me déçoit. Vous vous prétendez supérieurs aux moldus, mais ce que vous ignorez, c'est que cette espèce que vous qualifiez de sous-évoluée l'est largement plus que vous. Vous êtes coincés au Moyen-âge ; rien dans vos valeurs et vos idées n'a changé depuis cette époque. C'est vraiment malheureux ».

Elle me parlait de quoi là ? D’un moldu ? Mais ce que je m’en foutais de sa culture moldue, rien à faire ! Un cours d’histoire ne m’était d’aucune utilité et je mimais parfaitement bien la fatigue en regardant un peu partout dans la pièce, attendant qu’elle ait fini son long monologue. A la fin, je dis simplement :

« Ca y est ? T’as fini ? Tu veux un scoop Jagger ? Je n’ai rien à voir avec ton étrange bonhomme car moi, à sa différence, je n’veux la mort de personne. Après, j’pense que tu n’arrives pas à faire la différence car tu n’as pas assez de recul… ou parce que tu es trop bornée et que tu as des œillères ! C’est probable ça. Je m’en fous de la suprématie d’un peuple, d’une religion ou de ce que tu veux. Ce qui compte, c’est ce qui coule dans tes veines. Pas de mal à être inférieur à une autre race… mais je n’suis pas pour autant pour décimer les Moldus. Tu n’comprends vraiment rien, et tu n’comprendras surement jamais, c’est désolant. » Je haussai les épaules, m’asseyant complètement sur la table et regardant la Poufsouffle. « Tes insultes ne me touchent pas tu sais, tu peux me dire tout ce que tu veux, je m’en fous. Ce que tu penses ne compte pas. Et là encore, au passage, tu fais des généralités, mais ça je l’ai remarqué depuis longtemps. Tu n’assumes même pas, c’est triste. Je vais te dire un truc simple que même toi peut comprendre : j’me rends compte que tu connais peu de choses du monde des sorciers. Alors avant de tenter un débat avec moi, va lire de bons bouquins, renseigne-toi et reviens me voir ! Tu es à des années lumières de comprendre ce qui nous anime ma vieille… »



©BlackSun
    
  

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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyMar 14 Juil - 18:34

Cette discussion était loin d'être finie. Ni Jagger ni Aniek ne changerait d'avis : les deux avaient des idées radicalement différentes, voire diamétralement opposées, et des caractères bien trempés pour couronner le tout. Même si Jagger était exaspérée par le comportement de la Serpentarde, elle devait admettre que tout cela était jouissif. L'esprit échauffée par le conflit, elle se sentait comme revigorée par tout cela et elle prenait presque à malin plaisir à « débattre » (si l'on pouvait appeler cela un débat) avec la jeune fille. Celle-ci d'ailleurs la faisait beaucoup rire. Elle l'avait appréciée, sincèrement, fut un temps, mais désormais que tout ceci avait explosé, elle la trouvait simplement méprisable. De toute façon, Jagger avait toujours su que leur amitié ne mènerait à rien et que cette relation finirait par une explosion monumentale, quand Aniek découvrirait la supercherie. Au début, Jagger avait caché ses origines car elle appréciait sincèrement la Serpentarde et qu'elle ne souhaitait pas gâcher leur amitié à cause de son statut de sang. Mais au fil des années, lorsque leurs idéaux à toutes les deux s'étaient affirmés, elle s'était résignée à l'idée que leur amitié était maudite et qu'il n'y avait en quelque sorte aucun échappatoire autre que le conflit. Maintenant, Aniek pouvait bien la traiter de malhonnête ou de menteuse, elle n'en n'avait cure. Les insultes d'une personne comme elle ne valaient rien du tout, et puis Jagger savait très bien ce qu'elle valait. Ce n'était pas quelqu'un d'aussi misérablement insensé qu'Aniek qui allait changer cela. « Tu es tellement à côté de la plaque… tu n’remarques donc pas que c’est la différence qui anime les gens ?! Mes idées ne sont ni antiques, ni stupides, elles sont remises au goût du jour. Ta place n’est pas ici Jagger, quand vas-tu le réaliser ? » lâcha Aniek. Elle devait se sentir drôlement intelligente, et c'était plus que ridicule étant donné la stupidité de ses dires. Allons donc ! Ses idées n'étaient pas antiques ! On aurait tout entendu ! Ce n'était pas comme si ce conflit du sang datait de la création de l'école... Enfin, la haine était intemporelle malheureusement, Jagger aurait dû y être habituée. Il y avait de multiples exemples dans l'Histoire moldue qui le prouvait, mais elle n'avait jamais pu se faire à l'injustice. C'était comme ça. Jagger se contenta de rouler des yeux, avant de se vanter —non sans une certaine fierté— d'avoir rouler Aniek dans la farine pendant toutes ces années. À vrai dire, elle ne tirait aucune joie d'avoir menti pendant autant de temps, mais elle éprouvait une sorte de plaisir purement viscérale à montrer à la jeune femme qu'une sang-de-bourbe avait été plus maline qu'elle. La Poufsouffle connaissait bien celle qui fut, il n'y a pas si longtemps que ça, son amie, et elle savait qu'en ce moment, elle devait brûler d'une rage intérieure. Elle devait se dire qu'elle avait le dessus, qu'elle était la plus forte. Cette pensée faisait sourire Jagger. Parce qu'elle, elle savait qui avait raison et tort dans cette affaire. L'intolérance ne triomphait jamais sur la tolérance, c'était ainsi. Encore une fois, l'Histoire moldue le prouvait. En réalité, Aniek serait sûrement moins bornée et vieille école si elle avait connu l'Histoire moldue, mais elle était sûrement bien trop auto-centrée et méprisante pour connaître l'histoire de l'humanité.

« Tu es vraiment hallucinante comme fille ! T’es pas honnête, ni avec les autres, ni avec toi-même… alors oui, je n’ai pas vu ce que tu étais au fond, comme quoi on n’connait jamais vraiment une personne. Je t’appréciais parce que la personne que je voyais en toi n’existe pas. Celle que tu es, elle ne m’intéresse pas. Au moins maintenant, je sais qui tu es vraiment… Alors ne te considère pas comme maligne en pensant que tu m’as eu. Tu jouais un rôle avec moi, et dans mon cas je n’apprécie que ceux qui sont vrais. Ce n’est pas ton cas. Tu sais juste très bien mentir, je t’en félicite, mais tu ne vaux rien ! En fait, tu es un divertissement de plus… Et des imbéciles, y en a partout. Ce n’est pas propre à un sang, même si vous maniez la stupidité à la perfection ! » Jagger sourit. Il était maintenant clair qu'Aniek pensait avoir le dessus. Eh bien, qu'elle y croit, si cela pouvait lui faire plaisir ! Qu'elle vive dans son illusion de supériorité un instant de plus ! Et, que ça lui plaise ou non, Jagger se sentait particulièrement maline de l'avoir eu. Elle en retirait un sentiment de joie intense, une joie stupide et immature, elle l'admettait, mais c'était jouissif de voir qu'Aniek pestait d'avoir été bernée. « Je me fiche complètement de ce que tu penses sur mon honnêteté ou non. Je sais ce que je vaux, je sais qui je suis, et comme dit le fameux proverbe, mon attitude et mon comportement dépendent de celui qui se tient en face de moi. Dès le début, j'ai su que notre amitié de mènerait à rien à cause de tes opinions incompréhensibles sur le sujet, je savais que tout serait voué à l'échec. Mais je me suis dit que ça valait la peine de continuer car la fin pourrait être particulièrement intéressante... Et ravie de t'avoir divertie » répondit la jeune Poufsouffle sans se départir d'un certain ton ironique. Si Aniek pensait l'atteindre, elle se trompait royalement. Jagger se sentait imprenable face à cet espèce d'insecte qu'était la Serpentarde. Jagger l'admettait, sa démarche avait été calculée à l'avance, mais elle avait un caractère naturellement calculateur et quelque peu froid. Mais elle assumait complètement ce défaut, quitte à ce qu'on lui trouve un manque de sincérité. De toute façon, elle était sûre d'elle. Elle avait mentalement tout prévu, et puis, le fait qu'elle sache qu'elle avait raison la confortait. Parce que Jagger était plus que persuadée qu'elle avait raison. Dans cette situation, comme dans tout débat, personne n'avait objectivement ni raison ni tort, mais sur le sujet des nés-moldus et des statuts de sang, la jeune Poufsouffle, qui s'efforçait pourtant d'être neutre et juste en toute circonstances, ne pouvait contenir les élans de son cœur. De défendre ce monde moldu qu'elle aimait tant et ses origines qu'elle chérissait avec la même vigueur. Si elle avait eu à choisir entre être une sorcière ou être une moldue, elle aurait sans aucun doute choisi d'être une moldue, malgré tout l'émerveillement que lui procurait, encore aujourd'hui, le monde magique. C'était ainsi ; elle était foncièrement fidèle à ce monde qu'elle connaissait par cœur. Jagger était fière de ses origines et n'hésitait pas à les revendiquer. Elle avait essuyé beaucoup de conflits, pendant sa scolarité, car énormément d'élèves pensaient malheureusement comme Aniek. Aussi, ce n'était pas cette dernière qui l'effrayait. Tout cela l'avait bien endurcie.

Jagger lui expliqua ensuite sa théorie comme quoi les nés-moldus méritaient amplement leur place à Poudlard, car Aniek ne pensait pas cela. La Poufsouffle était presque effrayée par la sottise et l'intolérance des paroles de son ennemie —parce que c'était précisément ce qu'Aniek était devenue, en à peine quelques minutes. « Nos privilèges ? Nos droits de naissance ? C’est bien la preuve que tu n’connais rien à ce monde ma pauvre ! Si seulement tu savais… la plupart des sang-purs se donnent pour leurs égaux, ils ne baissent pas les bras et sont des battants. Il en est de même des sangs-mêlés… peu importe d’où tu viens, l’important est le sang qui coule dans tes veines. Ce que tu ne comprends pas c’est que je me fous des moldus, qu’ils vivent en paix tant qu’ils restent chez eux ! On ne squatte pas vos écoles, pourquoi vous vous squattez les nôtres ? Ce qui me gêne, ce n’sont pas les Moldus, mais vous, les sangs-de-bourbe, qui pensent que tout vous appartient. Que l’on soit noble, pauvre ou autre chose, on s’en fout. Mais nous sommes dans un monde de sorcier, ça parait donc logique que du sang de sorcier coule dans nos veines. Je n’vais pas dans vos lieux d’éducation, juste parce que ça ne fait pas partie de ma culture… En fait, tu vois, je vous respecte bien plus que vous vous nous respectez ! Tu n’comprends pas. Justement, on n’veut pas vivre dans le monde des Moldus car nous, nous restons dans notre monde, nous somme civilisés ! Alors bien sûr que je ne saurai peut-être pas me débrouiller, bien que j’en doute, mais je n’ai aucun intérêt à aller dans ton milieu. Ce n’est pas ma place, c’est la tienne, là où tu devrais être actuellement, sans baguette magique ! » Quel comportement hautain ! Quel vanité dans ses paroles ! Elle se croyait si supérieure ! Tout cela ne faisait qu'énerver encore plus Jagger, qui transformait cette rage en adrénaline. La Poufsouffle respirait calmement, ne se départant pas de ce petit sourire en coin et de cette lueur joueuse dans ses yeux d'un noir de jais. Elle regardait Aniek sans aucune expression particulière si ce n'est cet air espiègle. « Civilisés, civilisés... Je me demande où est la civilisation dans un monde où règne intolérance et idéologie de race. En t'entendant parler, j'ai comme l'impression que tu confonds légèrement moldu et sang-de-bourbe. Les sorciers ne squattent pas les écoles moldus, j'en conviens. Mais les sang-de-bourbe ont parfaitement le droit d'aller à Poudlard ou dans n'importe quelle autre école magique. Parce que ce sont des sorciers. Aux dernières nouvelles, je possède des pouvoirs, je sais manier ma baguette et je possède exactement les mêmes capacités que n'importe quel autre élève. Les sorciers vont dans des écoles de sorciers, les moldus dans les écoles moldus, je te rejoins parfaitement sur ce point. Mais ton raisonnement te trahit toi-même, car les sang-de-bourbe sont des sorciers, je me repète. Que tu le veuilles ou non. De plus, ce que tu sembles ignorer, c'est que dans le sang de chaque né-moldu coule un sang de sorcier. Nous avons tous des sorciers dans la famille, simplement, le gêne peut sauter des génération. Une famille purement moldue ne peut jamais créer de sorciers, j'imaginais que tu le savais. Le gêne n'apparaît pas comme ça. C'est un fait, c'est prouvé. Même si j'estime que cette idée de « sang de sorcier coulant dans les veines » est stupide, car dans le sang, il n'y a que des globules blancs, rouges et d'autres trucs du style. Le sang n'est pas un passe-droit ». Jagger avait parlé d'un ton très calme, posé, à la différence d'Aniek dont le style était beaucoup plus agressif. Même scientifiquement parlant, l'argumentation de la Serpentarde ne tenait pas la route, et c'était navrant qu'elle y croit autant. « Tu dis ne pas faire de généralité, mais écoute-toi un peu Jagger, tu n’fais que ça… » Il ne manquait plus que ça ! « J'ai dit que je ne faisais pas de généralités sur tous les sangs-purs. Je fais ici une généralité sur une catégorie heureusement assez restreinte, une sphère de gens haineux et enfermés dans des préjugés d'un temps ancien. Et je me sens tout à fait en droit de généraliser sur eux tant je trouve ces individus méprisables au plus haut point ». Elle essayait de déstabiliser Jagger en la cherchant sur les détails, mais encore une fois, ça ne prenait pas.

Les deux adolescentes ne se mettraient jamais d'accord mais c'était un plaisir pour Jagger que de confronter son avis à celui, si stupide fut-il, d'Aniek. Jagger la compara ensuite à Adolf Hitler, une comparaison absolument atroce et lourde de sens qui en aurait fait frémir plus d'un. Mais Aniek, comme s'y attendait Jagger, ignorait tout de cet homme. Son ignorance désolait la Poufsouffle. « Ca y est ? T’as fini ? Tu veux un scoop Jagger ? Je n’ai rien à voir avec ton étrange bonhomme car moi, à sa différence, je n’veux la mort de personne. Après, j’pense que tu n’arrives pas à faire la différence car tu n’as pas assez de recul… ou parce que tu es trop bornée et que tu as des œillères ! C’est probable ça. Je m’en fous de la suprématie d’un peuple, d’une religion ou de ce que tu veux. Ce qui compte, c’est ce qui coule dans tes veines. Pas de mal à être inférieur à une autre race… mais je n’suis pas pour autant pour décimer les Moldus. Tu n’comprends vraiment rien, et tu n’comprendras surement jamais, c’est désolant. Tes insultes ne me touchent pas tu sais, tu peux me dire tout ce que tu veux, je m’en fous. Ce que tu penses ne compte pas. Et là encore, au passage, tu fais des généralités, mais ça je l’ai remarqué depuis longtemps. Tu n’assumes même pas, c’est triste. Je vais te dire un truc simple que même toi peut comprendre : j’me rends compte que tu connais peu de choses du monde des sorciers. Alors avant de tenter un débat avec moi, va lire de bons bouquins, renseigne-toi et reviens me voir ! Tu es à des années lumières de comprendre ce qui nous anime ma vieille… » Jagger ricana. Un rire sincère tant Aniek la faisait rire. « Étrange bonhomme », c'était bien le terme qu'elle avait utilisé pour parler de du pire homme que l'humanité est pu connaître... Un homme auprès duquel Voldemort passait pour un petit agneau. Mais bon, Aniek était ignorante et c'était ainsi. « Je te rappelle que tu vis encore sur une planète à très grande majorité moldue, et cet étrange bonhomme comme tu l'appelles menaçait de la détruire, cette planète, et je crois qu'aucune autorité magique n'aurait pu le stopper. À ce moment, si ta petite vie avait été menacée, je crois que tu te serais soucié de lui... Mais bon, je te laisse dans ton ignorance. N'oublie pas qu'avant d'être sorciers ou moldus, nous sommes des êtres humains. Enfin, il y a des moments où je doute franchement de ton humanité... Tu dis ne rien n'avoir rien à voir avec lui, mais en réalité, tu lui ressembles en tout point. Si ce n'est effectivement que tu ne souhaites la mort de personne, même si cela semble être la continuité logique de ton idéologie. Comment arrives-tu à classer l'être humain en des races ? Nous ne sommes pas des chiens que nous pouvons classer dans des tiroirs ! Nous sommes tous égaux, merde, ça te troue le cul de l'admettre ? De quoi t'as peur, au juste ? Ça te fait tant que ça peur d'être mon égale ? Qu'est-ce que les nés-moldus ont bien pu te faire pour que tu les détestes à ce point, franchement ? Je n'arrive pas à croire que tu les haïsses par pure tradition familiale. T'es assez intelligente pour te faire ta propre opinion sur les choses alors j'imagine que si tu ne nous aimes pas, c'est que tu as une raison. Alors quoi, un né-moldu t'a cassé ta poupée étant gosse et depuis tu nous voues une haine sans pareille ? Quant aux généralités, je me répète, j'en fais sur un petit groupe d'individu méprisables dont tu fais partie ».
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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyJeu 23 Juil - 17:18


Bad Blood !

Jagger / Aniek


C’était une discussion de sourds. Jamais nous n’arriverions à être en accord, nous restions chacune campées sur nos positions et aucune de nous deux ne laisserait la victoire à l’autre. Elle était têtue, je le savais bien pour la côtoyer depuis un bon bout de temps. Mais malheureusement pour elle, moi aussi. J’étais bornée et je ne me laissais pas avoir pas de si petites gens.
Son aveu m’avait, en premier lieu, rempli d’une colère sans nom. Mais, désormais, le naturel revenait au galop et la voir se démener pour sauver son honneur me faisait rire au plus haut point. Ouais, tout ça était ridicule mais je prenais mon pied à la voir se défendre. Un vrai régal. Comment avais-je pu apprécier cette nana ? Elle mentait comme elle respirait, n’assumant ce qu’elle était. Comme quoi, une relation pouvait changer du tout au tout en moins de 10 secondes. Je ne donnais pas ma confiance à n’importe qui, et après tout nous étions juste potes, pas vraiment amies, mais là je me promettais de me méfier encore plus que d’habitude !

Cette pauvre fille pensait connaître la culture sorcière, mais elle était totalement à côté de la plaque. Elle ne comprenait rien à rien et semblait vraiment ignorante, ce qui me prouvait qu’elle n’avait absolument rien à faire ici et qu’elle devait rentrer chez elle !
« Je me fiche complètement de ce que tu penses sur mon honnêteté ou non. Je sais ce que je vaux, je sais qui je suis, et comme dit le fameux proverbe, mon attitude et mon comportement dépendent de celui qui se tient en face de moi. Dès le début, j'ai su que notre amitié de mènerait à rien à cause de tes opinions incompréhensibles sur le sujet, je savais que tout serait voué à l'échec. Mais je me suis dit que ça valait la peine de continuer car la fin pourrait être particulièrement intéressante... Et ravie de t'avoir divertie ». Vraiment ?! Elle se la jouait maligne ?! Ca c’était vraiment hilarant et je ne pouvais m’empêcher d’afficher un petit sourire malicieux sur le coin des lèvres. Elle semblait fière de son intervention et moi, je trouvais ça vraiment divertissant. Ce qu’elle pouvait débiter comme conneries par secondes la pauvre… était-ce dû au sang ? Hum nan, ils avaient des torts et la naïveté dans les gênes mais le problème venait d’elle, qui se croyait bien trop rusée pour me faire face. Elle comprendra bien vite que son comportement était analysé point par point et que je m’en servirai face à elle, pendant encore longtemps… on ne se moquait pas de moi ainsi, je la ferai vite redescendre de son piédestal ! Débattre sur ce qu’elle était ne m’intéressait pas, bien au contraire, cela m’ennuyait. Roulant des yeux, gardant mon petit sourire, je lui répondis d’un ton calme, avec une pointe de moquerie, commençant par un petit rire :

« La fin ? Voyons Jagger, ce n’est que le début ! Ne crois pas que parce que tu as joué à la Grande aujourd’hui, tu seras tranquille demain… le divertissement se fait sur le long terme tu sais, pour le moment tu n’es qu’à l’infime début du jeu… »

Je la fixai, toujours avec mon petit sourire, et je savais qu’elle ne démordrait pas. Cependant, elle me connaissait bien mal si elle pensait que j’allais la laisser tranquille dès que nous quitterions la pièce. La trahison, c’était la pire des choses, et je savais être très cruelle. Elle ne savait ce dont j’étais capable. Tout ça, toutes les phrases balancées, toutes les insultes… ce n’était que de la pacotille par rapport à ce que j’avais au fond de moi. Elle ne savait pas ce que j’avais vécu de la main de moldus, elle ne savait pas à quel point j’avais souffert, elle ne savait pas que mes parents et mon frère n’avaient rien fait pour moi… elle ne savait donc pas que je deviendrais la plus vorace des sorcières lorsque je me vengerai. Bien sûr, s’amuser avec des nés-moldus faisait partie de mon processus de « rétablissement »… je ne remercierai sûrement jamais assez mon oncle et mes grands-parents !
Notre débat se poursuivit alors, bien fermes sur nos positions. Je croyais en ce que j’avançais mais dire ça à cette idiote n’amenait à rien, l’intelligence ne faisait pas partie de son patrimoine génétique. C’était un peu comme parler à un mur qui vous répondait totalement à côté… pour se défendre de façon inutile. C’était ennuyant tout en étant amusant, étrange n’est-ce pas ?! J’imaginais Eris qui aurait pris son pied à ma place, et à cette pensée mon sourire s’agrandit.
Je la regardai toujours, et je sentais dans son regard que je l’agaçais, bien qu’elle arrive à tourner le tout à l’ironie. Ouais, c’était d’autant plus intéressant d’avoir à faire à ce genre de personne, ça me changeait des petites victimes qui tentaient de se défendre, prenant leur courage à deux mains, mais qui étaient encore plus pitoyables. Bon, là aussi Jagger me désolait mais si elle avait un mérite à avoir, c’était celui de rester droite… et je prenais un malin plaisir à la provoquer, juste m’amuser encore plus.
« Civilisés, civilisés... Je me demande où est la civilisation dans un monde où règne intolérance et idéologie de race. En t'entendant parler, j'ai comme l'impression que tu confonds légèrement moldu et sang-de-bourbe. Les sorciers ne squattent pas les écoles moldus, j'en conviens. Mais les sang-de-bourbe ont parfaitement le droit d'aller à Poudlard ou dans n'importe quelle autre école magique. Parce que ce sont des sorciers. Aux dernières nouvelles, je possède des pouvoirs, je sais manier ma baguette et je possède exactement les mêmes capacités que n'importe quel autre élève. Les sorciers vont dans des écoles de sorciers, les moldus dans les écoles moldus, je te rejoins parfaitement sur ce point. Mais ton raisonnement te trahit toi-même, car les sang-de-bourbe sont des sorciers, je me repète. Que tu le veuilles ou non. De plus, ce que tu sembles ignorer, c'est que dans le sang de chaque né-moldu coule un sang de sorcier. Nous avons tous des sorciers dans la famille, simplement, le gêne peut sauter des génération. Une famille purement moldue ne peut jamais créer de sorciers, j'imaginais que tu le savais. Le gêne n'apparaît pas comme ça. C'est un fait, c'est prouvé. Même si j'estime que cette idée de « sang de sorcier coulant dans les veines » est stupide, car dans le sang, il n'y a que des globules blancs, rouges et d'autres trucs du style. Le sang n'est pas un passe-droit ». Ses propos n’étaient malheureusement pas cohérents. Ils n’avaient aucune influence sur moi, juste des balivernes pour se sentir mieux dans sa peau. Tellement triste de la voir si convaincue par ce qu’elle disait alors qu’elle était à des années lumières de la réalité. Les sangs-de-bourde ? Alors même pour se qualifier elle-même elle utiliser ce terme que nous utilisions ? Tellement peu de respect pour elle-même… Quoiqu’il en soit, les comparer à des sorciers étaient totalement idiots et déconnectés de toute logique. D’ailleurs, à plusieurs reprises dans son monologue qui me fatiguait complètement, je n’avais pu m’empêcher de laisser échapper un petit rire. Si je souhaitais que Jagger me chante une berceuse, je n’avais qu’à lui demander de me parler de sa situation, j’étais certaine de m’endormir dans les trente secondes qui suivaient.
Je restai calme, même si mes paroles étaient parfois froides, je ne me laissais pas emporter par la colère, sinon je pourrais vraiment devenir odieuse.

« Excuse-moi, tu ne voudrais pas plutôt dire nés-moldus plutôt que sangs-de-bourbe ? Je ne pensais pas que tu avais si peu de respect pour toi et pour les tiens… que c’est malheureux ! » Dis-je en levant les yeux au ciel, mimant la désolation, avant de reprendre avec un petit sourire et d’un ton apaisé : « Les sangs-de-bourbe sont des sorciers… » Je fis mine de réfléchir, posant ma main droite sur mon menton. Au bout de quelques secondes, je ris tout en secouant la tête : « Foutaise ! Vous êtes des sangsues qui ont un petit don pour la magie. Profite car c’est un compliment ! Par contre, de là à vous qualifier de sorciers, ‘faut pas abuser non plus ! Vous n’avez pas tout le potentiel d’un enfant qui a ses deux parents, ou l’un de ses parents, sorciers. Vous avez des brides d’une perdition… un peu comme des déchets dont on avait voulu se débarrasser mais qui tiennent, encore et encore. C’est encore pire ! » Dis-je en haussant les épaules, ne souhaitant pas ajouter autre chose concernant son cours de biologie qui ne faisait que démontrer que la petite voulait se la jour intelligente alors qu’elle ne valait rien.

Par la suite, Jagger tenta de se défendre sur les généralités qu’elle faisait mais qu’elle n’assuma pas, ce qui me fit d’autant plus rire. « J'ai dit que je ne faisais pas de généralités sur tous les sangs-purs. Je fais ici une généralité sur une catégorie heureusement assez restreinte, une sphère de gens haineux et enfermés dans des préjugés d'un temps ancien. Et je me sens tout à fait en droit de généraliser sur eux tant je trouve ces individus méprisables au plus haut point ». Ahah, ça c’était plus que drôle. La défense était à zéro, elle s’était trahie toute seule et je prenais un grand plaisir à la voir se débattre. En seule guise de réponse, et dans un rire franc, je lançai : « Mais bien sûr, défends-toi comme tu peux ! ». Je savais que ça l’agacerait, même si elle ne me le montrerait pas, et moi ça m’amusait extrêmement !

La Poufsouffle ma parla alors d’un moldu qui souhaitait éradiquer une race humaine, et blablabla. Ouais, ça me parlait cette histoire. Ayant beaucoup été en Allemagne, j’avais eu quelques échos de cette partie de leur histoire. Mais, selon moi, la comparaison était totalement erronée et en cohérente avec notre situation. Encore une fois… à côté de la plaque !

« Je te rappelle que tu vis encore sur une planète à très grande majorité moldue, et cet étrange bonhomme comme tu l'appelles menaçait de la détruire, cette planète, et je crois qu'aucune autorité magique n'aurait pu le stopper. À ce moment, si ta petite vie avait été menacée, je crois que tu te serais soucié de lui... Mais bon, je te laisse dans ton ignorance. N'oublie pas qu'avant d'être sorciers ou moldus, nous sommes des êtres humains. Enfin, il y a des moments où je doute franchement de ton humanité... Tu dis ne rien n'avoir rien à voir avec lui, mais en réalité, tu lui ressembles en tout point. Si ce n'est effectivement que tu ne souhaites la mort de personne, même si cela semble être la continuité logique de ton idéologie. Comment arrives-tu à classer l'être humain en des races ? Nous ne sommes pas des chiens que nous pouvons classer dans des tiroirs ! Nous sommes tous égaux, merde, ça te troue le cul de l'admettre ? De quoi t'as peur, au juste ? Ça te fait tant que ça peur d'être mon égale ? Qu'est-ce que les nés-moldus ont bien pu te faire pour que tu les détestes à ce point, franchement ? Je n'arrive pas à croire que tu les haïsses par pure tradition familiale. T'es assez intelligente pour te faire ta propre opinion sur les choses alors j'imagine que si tu ne nous aimes pas, c'est que tu as une raison. Alors quoi, un né-moldu t'a cassé ta poupée étant gosse et depuis tu nous voues une haine sans pareille ? Quant aux généralités, je me répète, j'en fais sur un petit groupe d'individu méprisables dont tu fais partie ».

Je croyais bien qu’elle était une grande passionnée d’Histoire et qu’elle aimait me donner des cours. Vraiment drôle, mais surtout très barbant. Elle m’ennuyait la gamine ! Détruire la planète ? Hum, dis donc, il était surhumain cet homme pour pouvoir faire une telle chose ! C’était marrant car on était passé de l’éradication d’une race humaine à la destruction du globe, changement radicale tout de même ! Une fois de plus, je ne pouvais qu’en rire, elle était vraiment désolante cette nana quand elle parlait trop.

« Détruire la planète… quel homme surhumain ! J’crois que tu t’emballes un peu là Jagger, surtout que ton histoire m’ennuie à mourir et que ça n’a rien à voir avec nous, les sorciers. Alors garde tout ça pour quelqu’un d’autre, tu me fatigues à vouloir jouer l’intello qui n’a même pas conscience d’où elle met les pieds. Tu veux un conseil ? Ferme-là ou si tu veux l’ouvrir, arrête les monologues, ou encore, vérifie tes sources ! » Je la fixai toujours. Elle m’amusait, et intérieurement je riais, mais elle m’ennuyait tellement… Je soufflai alors, prenant un ton glacial, souhaitant juste ajouter quant à ses dernières paroles: « Mon histoire personnelle ne te regarde pas Jagger, tout comme moi je n’veux pas savoir la tienne. Ne me dis comment je dois juger votre race, elle a assez de sang et de chiure sur les mains pour que je la méprise ! Ne me provoque pas trop sinon tu verras qu’aujourd’hui j’étais un véritable ange… Je suis une peste, ne l’oublie pas ! »



©BlackSun
    
  
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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyJeu 30 Juil - 23:52

Jagger en venait presque à se dire que cette conversation était à la fois ridicule et inutile. Aviez-vous déjà vu deux hommes politiques de camps opposés se mettre d'accord sur ne serait-ce qu'un seul sujet sensible ? Non, c'était impossible. Jagger avait été bien arrogante de croire qu'elle aurait pu changer les idées d'Aniek, même d'un iota. La détermination et la force de caractère d'Aniek aurait été tout à son honneur si seulement ç'avait été pour une bonne raison. Ce que défendait Aniek était encore plus risible que cette conversation. Elle s'enlisait dans son intolérance et Jagger ne pensait même plus être capable de l'en sortir. Et bien, qu'elle s'y enfonce ! Tôt ou tard, cela lui retomberait dessus. Elle aurait à payer le prix de ses paroles. Jagger considérait que ces paroles étaient un crime. Il s'agissait de menaces proférées à l'encontre de tout un peuple, et c'était odieux. Peut-être que la jeune Poufsouffle prenait ce combat trop à coeur et qu'elle montait sur ses grands chevaux un peu trop vite. Mais pour elle, cela en valait la peine. Il ne fallait pas que l'on oublie ce que la haine et l'intolérance pouvaient faire. Jamais. Parfois Jagger craignait de s'engager un peu trop dans ce combat séculaire, qui durait depuis beaucoup trop longtemps et qui sûrement ne s'arrêterait jamais. Le monde magique était un monde très traditionnel et qui n'avait pas énormément changé. Qu'espérait-elle faire ? Bousculer les règles de monde acquises il y a plus de cinq cents ans ? Elle était bien ambitieuse et arrogante, si elle voulait cela. Plus le temps passait, et plus elle se sentait étrangère à ce monde, si… cruel. Heureusement, tous n'étaient pas comme Aniek, et il ne fallait surtout pas qu'elle l'oublie.

« La fin ? Voyons Jagger, ce n’est que le début ! Ne crois pas que parce que tu as joué à la Grande aujourd’hui, tu seras tranquille demain… le divertissement se fait sur le long terme tu sais, pour le moment tu n’es qu’à l’infime début du jeu… » Aniek avait revêtu son plus parfait sourire de garce. Oh, très bien. Elle voulait jouer ? Elle n'avait qu'à demander ! Jagger était tout aussi tenace qu'elle. Le combat venait tout juste de commencer. « Parfait. Jouons, alors. Mais fait attention, je suis plus coriace qu'on pourrait le croire » répondit simplement Jagger, avec son sourire dont elle seule avait le secret. Le genre de sourire qui donnerait à n'importe qui envie de la tuer. En fait, les deux adolescentes venaient tout bonnement de se déclarer la guerre. Cela pouvait aller très loin, songea Jagger. Bien plus loin qu'un simple litige entre jeunes. Tout simplement parce qu'elles croyaient toutes deux désespérément en leurs idées et qu'elles iraient loin, très loin pour les défendre. Jagger expliqua (ou du moins tenta d'expliquer, car Aniek ne devait l'écouter que d'une oreille distraite) à quel point celle-ci se mélangeait les pinceaux. Elle disait que les nés-moldus n'avaient rien à faire dans une école de sorciers autant que les sorciers n'avaient rien à faire dans des écoles moldues. Mais elle se contredisait elle-même car qu'elle le veuille ou non, les nés-moldus sont des sorciers. Ces amalgames étaient franchement préoccupants ; Jagger la pensait plus intelligente que cela. « Excuse-moi, tu ne voudrais pas plutôt dire nés-moldus plutôt que sangs-de-bourbe ? Je ne pensais pas que tu avais si peu de respect pour toi et pour les tiens… que c’est malheureux ! » Alors, elle voulait jouer à ça maintenant ? Honnêtement ? Jagger ne parviendrait décidément pas à la comprendre. C'était pourtant clair, non ? Approprie-toi ce dont les autres t'insultent et fais-en une armure. « Ce ne sont que des mots. Ils ne veulent rien dire. Tu pourrais nous appeler grosse merde que j'utiliserais tout de même le terme. Nous savons ce que nous valons » répondit calmement la Poufsouffle en haussant les épaules. Si Aniek pensait que de simples appellations allaient ébranler ou déstabiliser Jagger…

« Les sangs-de-bourbe sont des sorciers… Foutaise ! Vous êtes des sangsues qui ont un petit don pour la magie. Profite car c’est un compliment ! Par contre, de là à vous qualifier de sorciers, ‘faut pas abuser non plus ! Vous n’avez pas tout le potentiel d’un enfant qui a ses deux parents, ou l’un de ses parents, sorciers. Vous avez des brides d’une perdition… un peu comme des déchets dont on avait voulu se débarrasser mais qui tiennent, encore et encore. C’est encore pire ! » Pitoyable. C'était ce que valaient les paroles d'Aniek. Idées préhistoriques et surtout, invalides. Pourquoi se compliquait-elle la vie pour rien ? Un être étant capable de manipuler une baguette magique et ayant montré des aptitudes à la magie est un sorcier, point final. Peu importaient les origines. « Ah la la… Que c'est triste. Alors comme ça un né moldu serait moins doué pour la magie qu'un sang pur ? Conneries. Je ne te dis pas le nombre de sang-purs étant de piètres élèves. Sans me vanter, je n'ai pratiquement eu que des Optimales à mes BUSEs. Alors oui, tu avanceras que les notes ne prouvent rien. Certes. Mais je suis loin de m'estimer être une piètre sorcière, bien au contraire. Je pense que pour m'avoir côtoyer toutes ces années tu le sais également ». Jagger était d'un naturel très modeste mais elle savait sortir ses griffes quand il le fallait. Aniek lui fit une remarque plus technique sur les généralités que Jagger faisait mais elle n'entendit rien à la défense de la Poufsouffle. Peu lui importait, honnêtement. Jagger savait ce qu'elle disait et ce qu'elle pensait, et si Aniek ne comprenait pas, et bien tant pis pour elle. La jeune femme n'avait pas envie de s'expliquer sur ses paroles. Jagger prit ensuite la parole pendant un assez long moment. Elle lui reparla d'Hitler, celui qu'Aniek qualifiait d'étrange bonhomme, ce qui agaça profondément la Serpentarde. Parfait. Si Jagger pouvait la gonfler, c'était génial. Elle ne comptait pas lui faire passer un bon moment, loin de là ! « Détruire la planète… quel homme surhumain ! J’crois que tu t’emballes un peu là Jagger, surtout que ton histoire m’ennuie à mourir et que ça n’a rien à voir avec nous, les sorciers. Alors garde tout ça pour quelqu’un d’autre, tu me fatigues à vouloir jouer l’intello qui n’a même pas conscience d’où elle met les pieds. Tu veux un conseil ? Ferme-là ou si tu veux l’ouvrir, arrête les monologues, ou encore, vérifie tes sources ! » C'était dingue ! Aniek était une fille cultivée et curieuse et elle refusait d'entendre cela ! Comme quoi… « Oh, mais il en aurait été capable. Tu n'imagines pas à quel point les choses ont dégénérées et les conséquences qu'elles auraient eu. Mais bon, très bien, je te laisse dans ta non-connaissance de ce qui t'entoure. Reste bien enfermée dans ton petit monde et nie ce qui se passe autour de toi. C'est plus simple de vivre de cette façon, c'est vrai, en ignorant les malheurs autour de nous. Et non je n'arrêterais pas les monologues, au moins, quand je parle, tu arrêtes un peu de cracher ton venin et de dire des conneries plus énormes que ton intolérance ». Ça, au moins, c'était dit. La Poufsouffle lui demanda ensuite comment Aniek en était venue à haïr à ce point les nés-moldus. Jagger la connaissait, elle savait qu'elle était réfléchie et qu'elle était parfaitement capable de se forger sa propre opinion sur les choses. Peut-être que sa famille l'avait élevée dans cet esprit mais si elle n'avait pas été d'accord, elle aurait manifesté son opinion. Alors qu'est-ce qui lui avait forgé cette idée là ? « Mon histoire personnelle ne te regarde pas Jagger, tout comme moi je n’veux pas savoir la tienne. Ne me dis comment je dois juger votre race, elle a assez de sang et de chiure sur les mains pour que je la méprise ! Ne me provoque pas trop sinon tu verras qu’aujourd’hui j’étais un véritable ange… Je suis une peste, ne l’oublie pas ! » Tiens ? Son histoire personnelle ? Avait-elle vécu quelque chose qui lui avait fait détester les nés moldus ? Cela intéressait fortement Jagger, qui néanmoins n'espérait pas qu'Aniek lui révèle cela. « C'est vrai, ça me regard pas et je m'en fous. Je suis assez d'accord avec toi, les moldus ont beaucoup de sang sur les mains. Les nés-moldus n'en n'ont pas forcément moins. Mais bon, je ne vais pas commencer à expliquer pourquoi, hein, tu vas encore dire que j'étale ma science. J'ai compris que tu étais obtue. Par contre, oui, j'me permets de te dire comment tu dois nous juger. Déjà, commence pas ne pas faire de généralités. Oui, certains d'entre nous ont commis des atrocités mais ils ne sont qu'une minorité. Où sont passés sont ton intelligence et ton bon sens, Aniek ? Ceux qui te donnaient un esprit critique ? Enfin bref… Je ne dirais pas non plus que tu es une peste. Tu es juste prête à tout pour défendre des idées stupides, vieilles, haineuses, en somme, tu te bats pour une mauvaise cause. Si tu es une peste, alors j'en suis une également, car je suis aussi prête à faire n'importe quoi pour ce en quoi je crois ».
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Message(#) Sujet: Re: bad blood (aniek) bad blood (aniek) EmptyLun 10 Aoû - 17:20


Bad Blood !

Jagger / Aniek


Pourquoi avions-nous cette discussion au juste ?! Je trouvais que tout ça n’avait absolument aucun intérêt étant donné que nous souhaitions toutes deux camper sur nos positions. Et pour ma part, je n’étais ni influençable ni naïve, autant dire que son avis je m’en balançais royalement ! Jagger me désolait et le fait qu’elle tente de me faire la morale commençait à me courir sur le haricot ! Madame pensait être mieux que tout le monde, plus intelligente, plus tolérante… ma parole, cette fille était devenue d’un ennui mortel pour moi ! Bon, je l’avouais, elle n’était pas si cruche que ça, mais elle m’insupportait et je trouvais ses accusations juste hilarantes tant tout cela était ridicule.

« Parfait. Jouons, alors. Mais fait attention, je suis plus coriace qu'on pourrait le croire »

Sa petite provocation me fit rire, et sincèrement cette fois-ci. Oh non, vraiment, elle ne savait pas qui j’étais et ce que je pouvais faire… elle était totalement ignorante dans ce domaine ! Dans un haussement d’épaules, je répondis juste : « Bien… ». En soit, je ne la croyais pas aussi coriace que moi, mais la voir jouer la sale garce sera une petite satisfaction pour moi !

« Ce ne sont que des mots. Ils ne veulent rien dire. Tu pourrais nous appeler grosse merde que j'utiliserais tout de même le terme. Nous savons ce que nous valons »

Wah ! Alors ça c’était sûrement la chose la plus idiote que je n’avais encore jamais entendue ! Surtout qu’il n’y avait qu’elle qui pensait cela, je voyais mal ses petits camarades apprécier que je les appelle ainsi… non, en fait, je le savais, ils avaient HORREUR qu’on les appelle ainsi, et c’était ce qui rendait la chose drôle. « Bien sûr Jagger, l’espoir fait vivre dit-on. Mais les mots sont parfois bien plus forts que des actes, alors dire que ce sont des simples mots reflètent à la perfection ton incohérence totale ! Tu te contredis en permanence ! » Lui lançai-je d’un ton calme et en même temps méprisant. Cette nana avançait un truc à un moment et se contredisait dans les minutes qui suivaient. Totalement ridicule ! J’étais bien contente de m’éloigner de cette fille, elle n’avait pas un si grand intérêt en fin de compte !

« Ah la la… Que c'est triste. Alors comme ça un né moldu serait moins doué pour la magie qu'un sang pur ? Conneries. Je ne te dis pas le nombre de sang-purs étant de piètres élèves. Sans me vanter, je n'ai pratiquement eu que des Optimales à mes BUSEs. Alors oui, tu avanceras que les notes ne prouvent rien. Certes. Mais je suis loin de m'estimer être une piètre sorcière, bien au contraire. Je pense que pour m'avoir côtoyer toutes ces années tu le sais également ».

Je la fixai tout en haussant un sourcil crédule avant qu’un petit sourire amusé se dessine sur mes lèvres. « Vraiment ? Tu crois que les cours prouvent que vous valez certains sorciers ? Pauvre Jagger, tu es tellement loin de la réalité et de tout ce qui fait le monde des sorciers… toutes les conneries que tu racontes ne valent rien, c’en est de plus en plus ridicule alors arrête-toi là ! Avec moi ça ne sert à rien ! » Et cela était vrai, elle m’ennuyait plus qu’autre chose et ses mots pourraient presque m’endormir. Cette conversation était on-ne-peut-plus lassante !

« Oh, mais il en aurait été capable. Tu n'imagines pas à quel point les choses ont dégénérées et les conséquences qu'elles auraient eu. Mais bon, très bien, je te laisse dans ta non-connaissance de ce qui t'entoure. Reste bien enfermée dans ton petit monde et nie ce qui se passe autour de toi. C'est plus simple de vivre de cette façon, c'est vrai, en ignorant les malheurs autour de nous. Et non je n'arrêterais pas les monologues, au moins, quand je parle, tu arrêtes un peu de cracher ton venin et de dire des conneries plus énormes que ton intolérance ».

Ce qu’elle ne voulait pas comprendre cette idiote, c’était que je m’en foutais royalement de sa leçon d’histoire, je n’avais pas besoin d’elle pour augmenter ma culture, j’étais bien lotie, alors qu’elle arrête de me provoquer sinon cela risquerait de mal finir ! Enfin, fort heureusement pour elle, j’avais un très grand sang-froid et n’étais pas une violente… mais les exceptions, ça existait ! En guise de réponse, ne voulant pas relancer ce débat inutile, je lui souris de façon sarcastique, lui montrant que je me foutais de ses explications et que tout ça m’amusait autant que ça m’ennuyait !

« C'est vrai, ça me regard pas et je m'en fous. Je suis assez d'accord avec toi, les moldus ont beaucoup de sang sur les mains. Les nés-moldus n'en n'ont pas forcément moins. Mais bon, je ne vais pas commencer à expliquer pourquoi, hein, tu vas encore dire que j'étale ma science. J'ai compris que tu étais obtue. Par contre, oui, j'me permets de te dire comment tu dois nous juger. Déjà, commence pas ne pas faire de généralités. Oui, certains d'entre nous ont commis des atrocités mais ils ne sont qu'une minorité. Où sont passés sont ton intelligence et ton bon sens, Aniek ? Ceux qui te donnaient un esprit critique ? Enfin bref… Je ne dirais pas non plus que tu es une peste. Tu es juste prête à tout pour défendre des idées stupides, vieilles, haineuses, en somme, tu te bats pour une mauvaise cause. Si tu es une peste, alors j'en suis une également, car je suis aussi prête à faire n'importe quoi pour ce en quoi je crois ».

Aborder ma vie privée était une erreur. Elle croyait pouvoir m’analyser, en ressortir des choses de cette discussion, mais elle ne savait rien, rien du tout, et cela n’ira pas plus loin d’ailleurs ! Ses mots, ils entraient dans une oreille et ressortaient de l’autre, je n’avais plus envie d’écouter ses idioties. Etant donné que je voulais couper court à toute cette mascarade, je me levai et me plaçai à quelques centimètres de son visage, la regardant droit dans les yeux, affichant un petit sourire.

« Tu te crois maligne ? Tu crois pouvoir me faire la morale ? Me dire qui je suis ? Tu penses pouvoir faire tes monologues et en sortir victorieuses ? Mais tu n’es rien Jagger, tu empoisonnes juste, désormais, mon espace vital. Alors je vais te proposer un marché… » Dis-je en me reculant un peu, attrapant mon sac. « Reste loin de moi si tu n’veux pas que je montre mon plus beau visage. Tu n’sais pas de quoi je suis capable, tu ne peux pas même pas l’imaginer, même pas une infime partie… alors ne me cherche pas ou tu pourras le regretter. » Je pris alors la direction de la sortie. Une fois arrivée devant la porte, je poussai celle-ci et me retournai vers Jagger, arborant un sourire malicieux, lui lançant : « Et, oui, c'est une menace, prends-en note ma chérie ! » Puis je fis mine de lui envoyer un baiser, soufflant sur ma main, de façon ironique bien sûr, avant de disparaître dans l’entrebâillement de la porte et de retourner à des occupations intéressantes. J’en étais certaine, la guerre ne faisait que commencer, et j’étais un adversaire redoutable, sûrement la pire de toutes !



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