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[Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH
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Message(#) Sujet: [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH EmptyLun 16 Mar - 8:58

« Non Shelley, tu restes ici. La glace ce n’est pas fait pour les minous comme toi. » Pia regarde son ocelot d’un œil qu’elle veut très sérieux, mais à peine l’animal hoche la tête que la jeune fille fond sur lui en caresses. Dans le dortoir des filles Serdaigle, tous les animaux sont choyés comme s’ils étaient des bébés, alors que Pia s’occupe de son gros matou de cette manière ne surprend personne. D’habitude, Shelley la suit comme une ombre à travers tout le château, que ça soit en classe, aux matchs de Quidditch ou pendant les repas, elle est là. Alors forcément, le félin ne comprend pas quand on lui impose de rester là, bien sage, dans son panier au pied du lit. Voir sa maitresse préparer un lourd sac à dos l’intrigue, mais il ne bouge pas. Quand la rouquine lui pose un bisou bruyant entre les deux oreilles, il ne bouge pas non plus. Sa maitresse est une furie, une tornade, alors profiter d’un peu de calme est parfois très agréable. « A ce soir bijou ! » Shelley feule, se roule en boule et ferme les yeux avant même que Pia n’ai passé la porte du dortoir. Echarpe autour du cou, bonnet sur la tête, la Serdaigle s’élance dans le couloir pleine de motivation. Au premier étage elle croise quelques amis. Aucun n’est surprit de la voir aussi sautillante, ils discutent et débattent un cours instant du prochain cours de vol. L’année prochaine, la jeune fille voudrait intégrer l’équipe de Quidditch, mais pour ça il faut qu’elle s’améliore.

En ce dimanche après-midi, la O’Driscoll ne va pas sur le terrain de vol tâter du cognar ni à la volière envoyer un courrier à ses parents. Non. Aujourd’hui elle va au Lac Noir, pour patiner. Les abords du château sont dégelés depuis quelques jours, comme les températures remontent, mais un peu plus loin dans la forêt … la glace est toujours présente. Le sac que la jeune fille porte sur le dos est lourd de patins et barre en chocolat pour le gouter mais ça ne l’empêche de trottiner au travers le parc. La neige a fondu mais les températures sont toujours froides, si bien qu’aucun animal n’a encore naturellement repointé le nez dehors. Si l’après-midi est déjà bien entamé, pas grand monde ne se balade sur la pelouse ni sous les arbres. Pia traverse le parc seule, rêveuse et en pleine forme. Son insouciance est si présente qu’elle s’engage dans la forêt interdite sans prendre la peine de vérifier que quelqu’un ne la suive. C’est interdit d’y pénétrer, mais pour elle, ça n’est pas grave. Elle va juste longer le lac pour atteindre la surface encore solide. La bouche en cœur elle fredonne gaiement l’air de « It’s my life » tandis que ces pas la portent doucement vers son but. Les quelques oiseaux non migrateurs l’accompagnent avec leur petit gazouillis et semblent reprendre l’air qu’elle fredonne sous les arbres. Généralement, la rouquine n’aime pas trop se balader en forêt comme ça, seule. Elle préfère de loin trainer au château avec ses amis, rester au coin du feu dans la salle commune ou réviser tranquillement à la bibliothèque. Mais depuis qu’elle a lu un livre où l’héroïne rencontre l’amour en faisant du patin à glace sur le lac de Central Park à New York, cette idée ne la quitte plus. Le lac Noir n’est peut-être pas digne de celui de la capitale américaine, mais il fera l’affaire.

Pour le moment, personne à Poudlard ne s’est fait renvoyé pour avoir patiné sur le lac, Pia n’est pas inquiète. Le garde-chasse n’est de toute manière pas très surveillant et ses amis ne vont certainement pas la suivre dans le froid. Au fond, tout ce qu’elle risque c’est de se noyer, mais ce danger ne frôle même pas son esprit. Pour elle, tout est faisable, elle va juste s’amuser un petit peu comme dans un conte de fée. Que la glace se brise sous son poids n’est même pas une éventualité. Parvenue à l’endroit qu’elle visait depuis la tour d’Astronomie, la rouquine lâche son sac et se plante là, poing sur les hanches, face à l’immensité du lac gelé. Sa couleur nacrée reflète le soleil à travers les nuages. Plus loin vers le château, cette surface solide et brillante s’estompe peu à peu pour laisser place à de subtiles ondulations. De sa pauvre stature, elle ne voit pas l’horizon au-delà du lac, si immense qu’en faire le tour prendrait des jours. Un cours instant, elle se demande si ça ne serait pas là que vivrait Nessi. Personne ne l’a vu au célèbre Loch Ness, pourquoi ne serait-elle pas là ? Les gens se trompent souvent, surtout lorsqu’ils répètent une histoire qu’ils ont entendu de quelqu’un d’autre, qui lui-même se l’est vue raconté un soir de beuverie, et ce il y a plus de 200 ans. Pia s’engage sur la glace de la pointe du pied. Les sourcils froncés, elle tâte la surface gelée. Petit à petit, elle pose un peu plus de poids sur sa jambe, jusqu’à ajouter son second pied. Quelques secondes, elle ferme les yeux, en suspense quant à la solidité de la glace. Rien ne se passe, le silence n’a pas été brisé par des hurlements de surprise suivit d’un « plouf » bruyant. Le regard de Pia s’illumine, un sourire s’étire sur son visage. Elle peut patiner ! Rapidement, elle fait demi-tour, rejoint la terre ferme et s’assoit sur le tapis de feuille morte. Peut-importe qu’elle se salisse, son jean partira au lavage ce soir. Dans des gestes brusque et impatient, la jeune fille se déchausse, balance ces chaussures dans son sac puis enfile ses patins. Elle les a retrouvés chez son grand-père, dans le grenier, à l’occasion des fêtes de noël. S’ils l’avaient su, ses parents ne l’auraient jamais autorisé à les emporter à Poudlard. S’ils savaient …

Patins aux pieds, la rouquine se lève non sans mal et s’engage sur la glace. Tous les hivers elle va patiner avec son oncle. A Prague, sur la place de l’église, il y a pendant 4 mois une immense patinoire ouverte à tous. Pavel y amène sa nièce presque tous les jours, pour digérer les repas des fêtes de fin d’année. En plus de dix ans de pratique, la jeune fille sait se déplacer sur la glace de manière gracieuse, mais là, c’est sa première fois en milieu naturel. Elle n’a nullement conscience du danger omniprésent. Sa seule source littéraire quant à cette pratique est le livre romantique qu’elle a lu cet hiver. Doucement, elle s’élance. « Youhouuuuu ! » sa voix se perd dans l’immensité de l’espace mais n’importe qui entendraient ce cris pourraient reconnaitre le bonheur à l’état pur. Au fil des minutes, Pia reprend ses aises. Ses pas s’accélèrent, ses courbes deviennent plus serrées. Elle s’éloigne de plus en plus de la rive, toujours en faisant attention de ne pas aller vers là où la glace est fine. Quelque fois, elle perd l’équilibre et manque de tomber. Ses bras se balancent dans les airs, ses cheveux volent dans son dos. Une fois, son bonnet quitte sa tête et s’envole. Le vent gifle ses joues et gèle ses cils. Elle se contrefiche que ses yeux pleurent tellement le froid est piquant. Elle patine, c’est tout ce qui lui importe.

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH EmptyMar 17 Mar - 10:52

Cet après-midi là, il faisait particulièrement froid. Les jours avaient beau se succéder en direction du printemps, les températures n'en faisaient qu'à leur tête. Un matin on avait l'impression d'être en été, le lendemain c'était limite si on ne s'attendait pas à voir la neige tomber. C'était toujours aussi déstabilisant même après des années. Noel n'arrivait toujours pas à s'y faire. C'était vraiment trop bizarre comme truc. Il ne rêvait pas d'un soleil brillant et de farniente dans l'herbe – même si cette idée ne lui déplaisait pas – simplement d'un climat compréhensif et sympathique qui accepterait de rester tranquille. Enfin... Ce n'était pas comme s'il avait le choix de toute façon. Emmitouflé dans un gros pull bleu chiné de rouge, de vert, de jaune et tant d'autres couleurs encore que sa mère lui avait tricoté l'an dernier et qui était, il fallait le reconnaître, un peu court et un peu moche, le Gryffondor errait dans le château comme une âme en peine. C'était dimanche, et le temps ne passait pas. Il s'ennuyait ferme et avait passé une partie de la journée à chercher quelqu'un qui voudrait bien lui tenir compagnie, mais en vain. Tous les amis qu'il avait croisé avaient des devoirs à faire ou de trucs dans le genre. A croire que tout le monde était devenu raisonnable et travailleur en une nuit à peine... Il aurait pu faire comme eux et s'attaquer à ses révisions mais le cœur n'y était pas, comme d'habitude en fait.

Heureusement, le destin décida de s'en mêler et, pour une fois, sembla même jouer en sa faveur. Alors qu'il passait dans le hall pour aller se vautrer dans la Grande Salle en attendant que le temps passe, il tourna machinalement la tête en direction du parc juste au moment où une fille le traversait à la hâte en direction du lac. Ou du moins c'était ce qu'il croyait avant de la voir s'approcher de la lisière de la forêt. Il ouvrit de grands yeux, et après s'être assuré que personne n'était en train de s'intéresser à ce qu'il faisait, il descendit en courant les quelques marches qui quittaient le château. Le vent soufflait un peu, s'engouffrant sous ses vêtements. Quelle idée de ne pas aller chercher son écharpe ou son manteau ! Mais s'il le faisait, elle aurait probablement disparu et il ne saurait jamais ce qu'elle avait voulu faire. La curiosité était peut-être un vilain défaut, mais quand elle lui permettait de trouver une occupation digne de ce nom, elle paraissait être la plus merveilleuse des qualités. Sans imaginer une seule seconde qu'elle pourrait avoir envie d'être toute seule et que c'était pour ça qu'elle s'éloignait à ce point du reste du monde, le blond traversa le parc à son tour, courant à moitié pour ne pas la perdre de vue. Il se retournait régulièrement, comme pour s'assurer que personne ne le suivait. Il n'avait pas franchement envie d'être envoyé en retenue tout le week-end prochain... Elle, ça ne semblait pas la déranger plus que ça puisqu'elle n'avait pas jeté un regard en arrière depuis qu'il la suivait. Drôle de fille. De dos, et sans uniforme, il en parvenait pas à dire qui c'était, mais ça ne faisait rien, c'était pas tant ça qui l'intéressait. A en croire les mèches rousses qu'il apercevait, elle aurait très bien pu être Mulligan. Raison de plus pour ne pas la laisser lui échapper ! Sur cette bonne résolution, il accéléra la cadence.

Le jeune homme pénétra la forêt peu de temps derrière elle, réprimant sans mal un frisson. On ne savait jamais ce qu'on pouvait trouver dans ce coin-là, et même s'il n'avait pas peur des créatures magiques au sens propre du terme, il n'avait pas vraiment envie de se retrouver confronter à l'une d'entre elles aujourd'hui. Si le danger le trouvait, il ne reculait pas c'était certain, un peu inconscient sur les bords une fois pris dans le tourbillon des problèmes, mais il n'allait pas le chercher de son plein gré. Enfin, en général... Le bruit des pas de sa camarade s'était arrêté, le forçant à ralentir pour ne pas se faire repérer. Les branches craquaient sous son poids mais elle ne semblait pas le remarquer. Tant mieux ! Il s'approcha encore un peu, et s'appuya contre un arbre duquel il pouvait voir ce qu'elle faisait. Elle retirait ses chaussures ? C'était vraiment bizarre comme activité dominicale ! Elle ne comptait tout de même pas aller nager dans l'eau gelée ?! Le blond fronça les sourcils et l'observa plus attentivement encore. Ah non, elle enfilait des patins. Drôle d'idée. Un sourire amusé étira ses lèvres quand elle galéra un peu pour rejoindre la glace, puis il se fit plus admiratif quand elle commença à évoluer sur celle-ci. Petit à petit, il sortit de sa cachette et s'approcha d'un des arbres les plus près du bord du lac, auquel il s'adossa négligemment, les mains enfoncées dans les poches de son jean dans l'espoir de les réchauffer un peu.

De là, il pouvait la voir réellement. C'était une fille de son année, à Serdaigle si ses souvenirs étaient bons. Il ne la connaissait pas, enfin seulement de vue pour avoir partagé quelques salles de classe avec elle. Son prénom finissait par un < a >, Leah, Paula, un truc comme ça... Il ne savait plus trop mais ça ne faisait rien. Dommage que ça n'ait pas été Mulligan, il aurait attendu la chute avec plaisir juste pour se moquer un peu avant de s'assurer qu'elle allait bien. Même s'il aimait l'enquiquiner et la pousser dans ses moindres retranchements, il ne lui souhaitait pas de mal pour une mornille. La rouquine paraissait trop plongée dans ce qu'elle faisait, dans le bonheur que cela lui procurait – elle était heureuse et ça se lisait clairement sur son visage – pour faire attention à lui. Et pour une fois, ça ne le dérangeait pas le moins du monde, le spectacle valait l'ignorance...
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH EmptyLun 13 Avr - 10:27

Pia n’a pas eu l’occasion d’aller patiner de tous l’hiver, pas même à Prague avec son cher cousin, puisque cette année les O’Driscoll ont passés Noël en Angleterre. Même si Dublin se dote d’une patinoire artificielle de novembre à février, ça ne vaut pas celle de République Tchèques, tellement belle et grande au milieu des arbres. Alors forcément, pour une fois que la rouquine a une après-midi de libre, c’est tout naturel qu’elle se précipite vers le Lac Noir. Interdiction ou pas, elle s’en contrefiche puisqu’aujourd’hui, l’insouciance est le mot principal. Que la glace soit fine, qu’elle doive traverser une partie de la forêt interdite, qu’elle ait volé des vieux patins certainement mal vissés … elle s’en fiche. Au moment même où elle a posé un pied sur la glace, la furie se libère et prend peu à peu de l’assurance. La pleine nature vaut vraiment le détour si bien qu’en quelques minutes Pia glisse avec une aisance déconcertante. Peut-être que quelqu’un peut la voir depuis la tour d’astronomie, ses cheveux roux tranchant certainement de manière violente sur le gris de la glace. De loin elle s’imagine que ça doit être magnifique, qu’on l’observe et qu’elle hypnotise la personne en question. Elle doit ressembler à une petite boite à musique, celle où la poupée tourne au-dessus d’un miroir sur un air de classique. Obstinée, Pia veut aller de plus en plus vite, tourner de plus en plus étroitement, voir les traces de ses pas toujours plus nombreux sur la glace … Ses jambes commencent à lui bruler, ses muscles chauffent et cela la régale. A force de tourner, faire des huit, danser sur la glace, la jeune fille récupère son bonnet et vol et le remet sur sa tête. Le froid ne lui pique plus le nez et ses yeux ont arrêté de pleurer. Ses joues doivent être bien roses.

Essoufflée, la O’Driscoll s’arrête sur la glace, au milieu entre les deux berges. Le lac Noir est tellement grand qu’elle ne voit plus son sac au pied des arbres. En fait, elle ne sait plus vraiment d’où est ce qu’elle est partie. A force de tourner et virer, Pia s’est un peu trop éloignée. Elle hausse les épaules et se retourne. Elle a entendu un bruit résonner à la surface de la glace venant de l’autre côté. Les yeux plissés, elle observe l’autre rive jusqu’à trouver l’origine du bruit. Un jeune cerf aux bois à peine développés la fixe, figé dans les fourrés. A cette distance, il a la taille d’un pouce mais leurs regards se croisent et la jeune Serdaigle ne peut s’empêcher de faire un pas. Puis deux. Lentement elle s’en approche mais lorsqu’elle arrive à un jet de pierre, l’animal s’enfuit dans un bond. La surprise, bien que lointaine, fait perdre l’équilibre à Pia qui se retrouve en deux secondes sur les fesses. Son rire s’élève dans les airs alors qu’elle reste là, jambe étendue devant elle. Cela doit bien faire une demie heure qu’elle patine tellement le lac est grand, il serait grand temps de revenir vers le bord. La nuit est encore loin de tomber mais si jamais le vent se lève, il sera difficile de rejoindre la berge. Pia n’a pas beaucoup conscience du danger qu’il y a sous ses pieds mais elle connait les aléas de la nature. Pour avoir fait du ski et des raquettes, avancer face au vent est vraiment compliqué, alors en glissant ... c’est carrément inconcevable. Surtout que la météo Ecossaise est vraiment aléatoire, au sens où la pluie peut se mettre à tomber sans raison alors que le soleil est au zénith.

Pia se relève en s’appuyant sur ses mains sans gants, les fesses en arrière, comme un faon qui apprend à marcher. Elle possède un bon équilibre mais parfois, et surtout avec la fatigue, c’est particulier. Le soleil dans les yeux, elle regarde vers là où elle est censée avoir laissé son sac. Il y avait des frênes et des chênes mais rien de bien reconnaissable de loin. Quelle idiote, se dit-elle en enfonçant son bonnet sur son crâne alors que le vent commence à souffler. Il est certes temps de rentrer mais elle veut en profiter encore et encore. Assez logique, la rouquine se fixe un point qui lui parait être judicieux et avance sur la glace. Doucement elle virevolte, patine à reculons comme son oncle le lui a appris, tourne et retourne sur le glace. Plus ça va, plus elle s’approche de la berge. Son sourire ne l’a pas quitté, l’odeur du printemps la ravis toujours.

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Dernière édition par Pia R. O’Driscoll le Lun 13 Avr - 10:28, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH EmptyLun 13 Avr - 10:27

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH EmptyLun 13 Avr - 11:40

Il ne comptait plus les minutes qu'il avait passées là, adossé à un arbre quelconque, à regarder la demoiselle danser sur la glace. Le vent continuait de souffler et il faisait particulièrement froid. Contrairement à d'habitude, Noel ne s'y habituait pas. Le contact de cette fin d'hiver sur sa peau, glissant sous son pull et s'enroulant autour de lui comme un serpent autour de sa proie lui vaudrait certainement une visite chez l'infirmière et une bonne dose de Pimentine. Pourtant, il n'arrivait pas à se convaincre de rentrer au château. Peut-être le regretterait-il le lendemain, alors qu'il se mettrait à frissonner et à éternuer comme si la fin de ses jours était proche ? Il n'en était même pas certain, à l'instant présent. C'était bien la première fois qu'il voyait quelque chose comme ça dans l'enceinte même du château. C'était probablement pas très autorisé, en même temps, ça pouvait l'expliquer. Quoi qu'encore... C'était rare que les élèves s'appliquent réellement à respecter le règlement. Il avait toujours eu l'occasion de remarquer qu'il y avait des règles qui passaient purement et simplement à la trappe. Le couvre-feu, l'entrée des cuisines, l'assiduité en cours... Chacun faisait son beurre avec le règlement intérieur et ça n'avait l'air de déranger personne. Bien sûr, à chaque début d'année, lors du sempiternel banquet de répartition, on leur rabâchait encore et toujours ce qu'il fallait faire ou ne pas faire mais tout le monde savait que ça ne comptait pas. On avait jamais renvoyé un élève pour avoir été dans les cuisines ou pour avoir sorti la tête de la salle commune après l'heure autorisée. Au pire, ça faisait tomber des points mais qui s'en souciait encore réellement ? A part, peut-être, les Poufsouffle qui devaient vouloir garder leur titre pour la quatrième année consécutive... Qu'il aurait aimé, lui, connaître la victoire rien qu'une fois pendant qu'il était à Poudlard... Il ne fallait pas trop rêver non plus, malheureusement.

Le temps passait mais la jolie rousse n'en avait strictement rien à faire de lui, elle ne l'avait toujours pas remarqué, glissant encore et toujours sur ses lames. Et, encore, il s'en fichait. Son ignorance ne le blessait pas, il n'avait pas l'impression d'être mis de côté ou quoi que ce soit qui y ressemble. Il était invisible, certes, mais pour la bonne cause. Il ne faisait d'ailleurs pas le moindre bruit, de peur de la déranger, de la déconcentrer, de la faire fuir peut-être... ? Il n'en savait rien. Comment réagirait une fille qu'il ne connaissait pas si elle s'apercevait qu'il l'observait depuis plusieurs minutes sans bouger, à moitié caché par les arbres – bon, ok, c'était pas volontaire mais il y avait tellement d'arbres partout que ça pouvait être perçu comme ça. Ca faisait très serial killer. On pouvait presque s'attendre à ce qu'il fonde sur elle dès qu'elle aurait rejoint le bord et essaye de l'étrangler avec sa ceinture... Cette pensée le fit sourire bêtement. Il aurait été tellement ridicule dans ce rôle... Il perdit un instant le fil de son spectacle et lorsqu'il reporta son attention sur elle, elle s'était éloignée. Vraiment éloignée... Il aurait eu envie de lui dire de revenir un peu plus près, que ça pouvait être dangereux mine de rien... Mais de quel droit ? Aussi il ne fit rien, observant simplement avec plus d'attention encore ce qu'elle pouvait faire. Un cerf s'enfuit et elle tomba. Rien de grave visiblement puisqu'elle se mit à rire. Son sourire s'agrandit en l'entendant. Elle se pensait seule et se laissait totalement aller, loin des jeux de rôles stupides de l'école où tout le monde devait, quoi qu'il arrive, garder la face et sauver les apparences. A cet instant, il lui semblait qu'elle était la plus jolie et la plus charmante de demoiselles de Poudlard. Simple et naturelle, juste elle, sans artifice venu troublé sa véritable personnalité. Le Gryffondor rougit maladroitement à cette pensée. N'importe quoi, vraiment... Heureusement, le froid cachait habilement son malaise et puis, elle était loin.

Elle finit tout de même par revenir dans sa direction. Alors qu'il se serait attendu à être enfin aperçu, même à subir son courroux pour être resté si longtemps dans sa vie sans lui en avoir demander la permission, il n'en fut rien. Elle s'avançait sans faire attention à rien, sans faire attention à lui. Elle était dans son monde, totalement. Et elle l'avait forcé bien malgré elle, bien malgré eux, à y prendre part également. Il n'avait jamais été réellement hypnotisé ainsi, au point de ne plus avoir confiance de rien autour de lui. Ni le temps qui passait, ni le risque de se faire prendre... Quelques pas de plus et un bruit étrange se fit entendre, un bruit désagréable qui lui offrit un long frisson inquiet. Il ne savait pas ce que c'était. Peut-être qu'il s'agissait seulement d'une branche, d'un animal ou quelque chose de normal. Mais tout avait été si silencieux, si parfait ces dernières minutes qu'un tel bruit détonnait dans le décor et paraissait annonceur de malheur. Le blond eut tout le loisir de remarquer qu'il avait encore de bonnes intuitions quand la glace finit par céder, à quelques mètres à peine du bord. Il regarda rapidement autour de lui, espérant qu'il y avait quelqu'un dans les parages pour aller chercher du secours mais rien... Pourquoi les gens disparaissaient toujours quand on avait besoin d'eux ? Il ne pouvait pas et s'assurer que la fille sorte de là et rejoindre le château pour appeler un professeur... Tant pis. Il avait déjà perdu au moins trois secondes à chercher. Sans réfléchir davantage, il s'avança sur l'étendue glacée, plus conscient que jamais qu'elle risquait de l'emporter également. En quelques enjambées incertaines, ses baskets n'avaient que très peu de prises sur la glace mais la peur aidant il ne s'étala pas de tout son long, il avait rejoint le trou. Il s'agenouilla, sans ressentir ni le froid ni l'humidité au contact de l'eau et se pencha tant que possible. Son cœur battait à tout rompre, craignant qu'il ne lui soit arrivé quelque chose de grave. Combien de temps pouvait-on survivre ainsi ? Ca devait se compter en minutes, probablement, mais ça ne lui traversa pas l'esprit. Il fallait faire vite et la sortir de là. Juste la sortir de là...

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Le membre 'Noel T. Shiver' a effectué l'action suivante : Le Hasard

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH [Année 2020 - 2021] [TERMINE] Holiday on ice in Poudlard ! WESH EmptyDim 31 Mai - 22:30

C’est bien joli de patiner comme une digue bienheureuse sur la glace, mais faire attention, parfois c’est intelligent. Et ça, Pia n’a pas jugé bon de le faire. Evidemment se sentir libre comme l’air, s’enivrer de la nature environnante, croiser le regard d’un animal sauvage … c’est grisant. Ça déstabilise. Parfois, ça fait même perdre la notion du temps. Mais jamais ce genre de sentiments ne devrait faire disparaitre la peur et la notion du danger. Pourtant, Pia n’en a eu que faire. Elle n’a pas cherché à savoir si le temps était assez froid pour lui permettre de patiner, si le soleil n’avait pas plus tapé à l’est ou à l’ouest du lac Noir ni même si la glace était assez épaisse pour supporter son poids. Pleins de facteurs qui ont échappé à la jeune fille, qui a pourtant la tête sur les épaules. Intelligente, brillante même, la o’Driscoll est pourtant partie la fleur au fusil. Mais sans bouée de sauvetage. Tout s’est passé très vite. D’abord le silence de la nature. Pia qui patine lentement à l’approche de la berge, mais elle ne voit pas son sac. Visiblement elle s’est trompée d’endroit à quelques mètres mais elle se dit qu’elle doit d’abord rejoindre la terre ferme. De plus, ses pieds commencent à lui faire mal, sans compter ses genoux qui flageolent, épuisés. La rouquine avançait doucement sur la glace jusqu’à entendre un « crac » sourd qui provenait d’en dessous. Reflexe stupide ou paralysie émotionnelle, Pia a préféré regarder entre ses pieds la glace se fendre plutôt que de sauter vers la berge. Pourquoi ? Aucune idée. Mais cette attitude aurait pu lui couter la vie. Dans un cri strident, Pia s’est sentie happée vers le fond alors que la glace cédait complètement. En un dixième de seconde, elle était sous l’eau.

« Au sec … bloub … à l’aid … » Elle s’agite dans l’eau les yeux écarquillés. Evidemment que la jeune fille sait nager, mais plusieurs choses l’en empêchent correctement. Tout d’abord le froid, qui lui paralyse les membres et oppresse le cœur. Dans ses veines, elle sent douloureusement son sang passer à toute allure. Ses yeux piquent, elle n’y voit pas grand-chose non plus à cause de ses cheveux. Plus elle s’agite plus elle perd en repère. Mais elle ne parvient pas à se calmer. Ses patins sont lourds à cause de l’eau, ce qui rend la nage très difficile. Ses bras s’agitent, sortent et rerentrent dans l’eau sans arrêt. C’est le seul moyen qu’elle a trouvé pour rester à la surface. En criant elle avale de l’eau, son visage coule puis remonte aussi régulièrement. Elle a l’impression que ça dure des heures. Ses appels s’étouffent dans l’eau du lac… Et puis il ne faut pas oublier la surprise couplée à la peur. Pia est paniquée, ses mains heurtent la glace brisée à la surface, elle se fait mal mais ne sent plus rien. Finalement elle ferme ses yeux qui lui font trop mal. Le froid sans doute. Déjà fatiguées, ses jambes sont lourdes et peinent à s’agiter pour la garder en surface. Elle a conscience qu’il faut qu’elle se calme, mais c’est impossible. Le poids à ses pieds, la douleur dans ses poumons et son cœur, la surprise … elle va mourir. Jamais elle ne pourra remonter sans se calmer. Et elle ne parvient pas à prendre le dessus sur la panique. Plus elle y pense, plus elle s’agite et donc se fatigue. C’est un cercle vicieux, plus elle s’agite plus elle panique donc plus elle prend conscience qu’elle va se noyer. Et personne ne s’en rendra compte parce qu’elle n’a pas dit aux gens où elle allait.

Pia est prête à rendre les armes et à se laisser aller quand elle sent des bras l’agripper. Sa conscience n’est pas complète mais elle sent son corps se faire soulever. Par pallier elle quitte l’eau. Lorsque son corps s’étend sur le tapis de feuilles qui recouvre le sol, elle reprend peu à peu contenance. Ses pieds sont gelés, elle tremble de froid, son souffle est court. Par secousse, Pia tousse de l’eau. Ses yeux sont douloureux, le froid l’a sacrément attaquée. D’abord, elle ne discerne pas vraiment la personne qui l’a sortie de là, pourtant elle fait de son mieux pour fixer un point précis. Des cheveux blonds un peu longs, des yeux profonds, pas de sourire. Une fille ou un garçon ? Elle ne saurait le dire tout de suite. Lentement elle se redresse sur les coudes, tremblante et sonnée. « Merci » dit la jeune fille en regardant tout autour d’elle. Il y a un instant elle était dans l’eau, paniquée, à s’agiter dans tous les sens. Maintenant c’est calme, la forêt reste silencieuse comme pour le faire exprès. Relevant les yeux vers la personne qui l’a sauvée, la rouquine reconnait un jeune garçon. Elle le connait de visu, mais ne lui a jamais adressé la parole. C’est un camarade de dortoir, le frère de Snow. Si ses souvenirs sont bons, il s’appelle Noël. Original, comme sa coupe de cheveux. Une secousse de frisson la prend de la tête aux pieds. Ses membres commencent à reprendre consistances et la jeune fille parvient à remuer les jambes. Comme un chien qui s’ébroue, Pia secoue la tête et tout le reste de son corps. Ses cheveux volent dans les airs et retombent, glacé, dans sa nuque et son dos. « [color=darkred]Sans toi, je me serai sans doute noyée …[/color] » murmure-t-elle en faisant un chignon approximatif sur son crâne. Quelques mèches lui retombent dans les yeux.

Rapidement, elle regarde aux alentours histoire de repérer ses affaires. Ni son sac ni ses chaussures ne sont repérable depuis là où elle est. Elle a du marcher un peu plus en arrivant mais elle n’a aucun souvenir d’un truc précis pour l’aider. Grelottante, elle serre ses bras autour de son corps en évitant de claquer des dents. « Mais d’ailleurs, comment ça se fait que tu sois là ? » demande-elle tout en se rendant bien compte que ça n’était pas adéquat. Elle va congeler sur place, ça n’est pas trop le moment d’interroger son sauveur.
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La panique n'était pas une alliée de taille, ni pour l'un ni pour l'autre. La rouquine se débattait dans l'autre et lui, il galérait à l'attraper. Leurs mouvements étaient flous et saccadés, ils ne s'accordaient pas. Elle semblait presque décidée à l'empêcher de l'aider tant elle bougeait. C'était ridicule. Le Gryffondor ne lâchait pas l'affaire, l'agrippant tant bien que mal par la main, par le bras, ses doigts se resserraient sur ses vêtements sans trouver de prises convenables. Son cœur battait à tout rompre. Il était plus inquiet que jamais, gardant l'oreille tendue dans l'espoir de percevoir des bruits de pas dans leur direction. Il voulait bien être collé jusqu'à la fin des temps pour un peu qu'on vienne sortir la fille de là ! Malheureusement, à part les clapotis brusques et irréguliers de l'eau, il était difficile d'entendre quoi que ce soit. Après quelques secondes d'une débâcle infernale qui lui semblèrent durer des heures, elle finit par se calmer un peu, il ne savait pas les raisons de ce changement d'attitude et n'avait pas envie de s'y intéresser réellement. Il n'avait aucun mal à l'imaginer noyée, en train de rendre son dernier soupir dans l'eau glacée. Cette vision d'horreur lui fit l'effet d'un électrochoc et sans comprendre comment, il l'attrapa fermement et la tira non sans difficulté hors du lac, la lâchant sur la terre ferme seulement après avoir été certain qu'elle ne risquait plus de se retrouver dans la flotte. Elle était là, allongée sur le sol, et lui, pauvre crétin, il la fixait avec de grands yeux paniqués, incapable de savoir ce qu'il devait faire maintenant. Il n'y avait pas « sauvetage de gens noyés » dans son emploi du temps... Elle tremblait ! Elle était vivante, ça voulait dire ! Oh, probablement pas dans le meilleur état possible mais elle était encore en vie ! Il se laissa tomber à genoux près d'elle et ne trouva rien d'autre à faire que de lui frotter énergiquement le bras dans l'espoir stupide de la réchauffer. Quand elle se mit à tousser, il recula machinalement. Il ne craignait pas d'être mouillé, loin de là, son pull l'était déjà de toute façon, et il y avait fort à parier que son jean n'était pas dans un meilleur état, mais il ne voulait juste pas l'étouffer, la faire paniquer ou il ne savait pas trop quoi. Elle se remettait toute seule, et c'était tant mieux... Il aurait été bien incapable de faire quoi que ce soit qui ressemblait à des premiers secours... Il décida qu'il demanderait à ce qu'on les lui apprenne pendant les vacances. Ca pouvait toujours servir, la preuve.

« Merci. »

Il l'observa se redresser légèrement avec un soupir soulagé. Elle allait bien. Elle avait l'air perdu mais elle allait bien. C'était tout ce qui comptait pour l'instant. Par contre, elle tremblait toujours et avec le petit vent qui soufflait, elle allait finir par mourir de froid. Est-ce que c'était mieux que noyée ? Sûrement que non. Le jeune homme resta hébété quelques secondes avant de retirer son pull et de détacher à l'arrache la chemise épaisse qu'il avait en dessous. Ok, c'était pas avec ça qu'elle allait se remettre mais au moins c'était sec, c'était toujours mieux que rien. Il en oublia totalement le froid, et la présence de la jeune femme juste à côté alors que ce n'était pas du tout le genre de la maison de jouer les exhibitionnistes devant qui que ce soit qui n'était pas January, Snow ou ses parents. Ce fut seulement lorsqu'il remit son pull qu'il prit conscience de la température et de l'humidité de son vêtement, frissonnant désagréablement. Un sorcier digne de ce nom aurait arrangé la situation en un coup de baguette magique, un sortilège séchant et on en parlait plus... Sauf que sa baguette avait été abandonnée dans son dortoir, comme tous les week-ends depuis qu'il avait compris qu'il ne saurait jamais s'en servir correctement, alors il fallait faire avec les maigres moyens du bord. Il finit par croiser son regard et rougit bêtement, prenant pleinement conscience du ridicule de la situation. Il était aussi paumé qu'elle, ne savait absolument pas comment réagir et était purement incapable de faire ce que n'importe quel sorcier de seize ans aurait pu faire à sa place. Génial... Absolument génial...

« Désolé, j'ai rien d'autre sous la main. » bredouilla t-il en lui tendant le vêtement sec. « Ca te réchauffera au moins un peu le temps qu'on arrive au château. On va se grouiller. »

Lorsqu'elle secoua ses cheveux, il tourna la tête en grimaçant gaminement alors qu'il se prenait une multitude de petites gouttes. C'était plus un réflexe qu'autre chose parce que dans le fond, elle pouvait bien l'inonder si ça lui faisait plaisir, maintenant qu'elle allait bien, ça ne le dérangeait pas le moins du monde. Noel soupira une nouvelle fois et finit par s'asseoir. Maintenant que la peur se dissipait, il commençait à trembloter légèrement. Les nerfs lâchaient. C'était plus très important, elle allait bien. C'était bien la première fois que sa curiosité était une bénédiction. Il n'osait pas imaginer ce qui se serait passé s'il s'était contenté de continuer son chemin vers la Grande Salle sans plus se soucier de cette inconnue pressée. L'idée qu'il lui serait peut-être vraiment arrivé malheur s'imposa malgré lui, le faisant frissonner de plus belle. Elle allait bien.

« Sans toi, je me serais sans doute noyée … »

Il haussa négligemment les épaules. Dans le fond, elle disait sûrement vrai, mais ça n'avait aucune importance. Il n'éprouvait pas la moindre fierté, pas la moindre satisfaction à avoir été là. Simplement un soulagement sans borne. Ca faisait cinq ans qu'ils partageaient leurs salles de cours et il avait fallu un accident pour qu'ils daignent enfin s'adresser la parole. C'était triste tout de même. Après, ça ne changerait sûrement pas grand chose à leur vie, cette histoire... Ils se diraient bonjour de loin quand ils se croiseraient. Se souriraient, peut-être...? Ce serait à peu près tout, sans le moindre doute. Il n'y avait de toute façon pas grand chose à tirer d'une rencontre comme celle-là. Il irait sûrement la voir le lendemain ou le surlendemain pour s'assurer qu'elle allait bien, parce que c'était pas le dernier des crétins, et puis ils reprendraient chacun leur existence comme si rien ne s'était jamais passé. Un truc dans le genre. Quand elle se mit à regarder aux alentours, le Gryffondor comprit enfin qu'elle cherchait ses affaires, se souvenant l'avoir vu tout abandonné avant d'aller patiner. Il fronça les sourcils dans un effort de concentration qui, avec ce qu'il s'était passé ensuite, n'était pas chose aisée.

« Mais d’ailleurs, comment ça se fait que tu sois là ? »

La gêne se peignit brusquement sur le visage du blond alors qu'il secouait doucement la tête. S'il avait pris la peine d'y réfléchir deux secondes, il aurait remarqué qu'elle était bien mal placée pour lui en vouloir de l'avoir suivi, d'être resté à la regarder patiner ou quoi que ce soit d'autre qu'il avait bien pu faire depuis qu'il l'avait aperçue en traversant le Hall, mais il ne la prit pas si bien qu'il passa totalement à côté de ce détail, convaincu d'être pris en flagrant délit de stupidité.

« Je crois qu'elles sont par là, tes affaires. »

La vitesse à laquelle il avait débité cette phrase et le geste brusque qui l'avait accompagné trahissait sans problème le malaise qu'il pouvait bien ressentir à cet instant. Il finit par se relever, époussetant machinalement son pantalon alors que ses mains n'étaient pas forcément très propres et reposa timidement son regard clair sur la rouquine.

« Tu devrais retourner au château avant d'attraper froid, j'te les ramène quand je les aie trouvées. Non...? »
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Quelle stupidité que d'être allé patiner en fin hiver, seule. Ça n'est pas pour rien que c'est interdit après tout. Si sa conscience n'était pas congelée, Pia se sermonnerait sans tarder. Mais pour l'heure, ses neurones sont à vifs et ne lui permettent que d'articuler quelques mots à son sauveur. Ses extrémités sont douloureuses si bien qu'elle grimace à chaque mouvement. Combien de temps a-t-elle passé dans l'eau ? Une longue minute peut être, sans doute moins. Seulement son souffle est toujours très court et saccadé. Pia peine à reprendre contenance après la peur qu'elle vient de se faire. Le garçon la regarde un peu penaud. Lui aussi à du avoir peur. Il est mouillé ... mais s’il n'avait pas été là qui sait comment cette sortie en patins se serait terminée. Dans un geste qui provoque un mouvement de recul de Pia, il retire son pull puis déboutonne sa chemise. Les joues rosies sans doute par la gêne il la lui tend. La gêne se propage et Pia hésite un instant devant ce torse nu et blanc. Aucuns mot ne sort de sa bouche tandis qu'elle s'empare du bout de tissus. En guise de remerciement, elle hoche timidement la tête. C'est la première fois qu'elle voit le torse d'un garçon de son âge. C'est bizarre surtout dans ce genre de situation. Grelotante, la rouquine évalue l'étendue des dégâts. Il n'y a rien à sauver, elle est trempée jusqu'aux os. Après s'être attaché les cheveux sur le crâne, elle entreprend de retirer son propre pull en maille. C'est laborieux mais elle y arrive. Le t-shirt gris est collé à sa peau du fait de l'eau qui l'a submergée. Chemise entre les mains, elle lève les yeux vers le jeune blondinet assis en tailleurs à côté d'elle. "Dé... est-ce que tu pourrais te tourner?" demande-t-elle en ponctuant sa requête d'un éternuement surprise. Sniff, ce n’est pas agréable. «Désolée !" Elle roule de grands yeux ronds en s'excusant pour lui avoir éternué dessus. Rouge de honte, Pia détourne le regard avant de retirer, non sans difficulté, son t-shirt. Sa peau est moite et froide, à nouveau, un frisson lui parcours l'échine. La chemise est chaude contre son corps. La boutonner n'est pas une partie de plaisir comme ses doigts son gelés. Entre deux, elle les portes à sa bouche pour souffler dessus, en vain. Finalement la rouquine abandonne à la moitié, ça fait trop mal. Heureusement, les manches sont trop longues, ainsi elle s'y entortille les mains fermées en poing.

« Je crois qu'elles sont par-là, tes affaires. » Pia adresse un regard interrogateur au jeune homme qui vient d'esquiver sa question. Ce genre de chose pique sa curiosité mais un nouvel éternuement l'empêche de parler. Elle va mourir de froid si elle ne bouge pas de là. Trempée et assise le cul dans les feuilles mortes, ce n'est pas adéquat pour faire la causette. Résignée, pour l'instant, Pia suit son regard à travers la foret. Oui il a sans doute raison, même si rien de tangible ne peut le prouver. « Tu devrais retourner au château avant d'attraper froid, j'te les ramène quand je les aie trouvées. Non...? » Non mais il cherche à l’éloigner ou bien ? Non parce que dans cet état-là, Pia ne se voit pas vraiment rentrer seule au château. Décontenancée, la rouquine regarde son sauver se relever et s’épousseter les vêtements. Lui aussi est assez mouillé, et c’est de sa faute. Elle se mord la lèvre comme par réflexe, désolée qu’il ait été mis en danger à cause d’elle. Seulement, elle est encore un peu trop engourdie et frigorifiée pour rentrer. C’est sans doute vrai que ses affaires sont part là bas, mais Noël sembre avoir oublié un détail, et pas des moindre. "Euh..." hésite Pia en remuant les pieds dans les feuilles. "En patins ?" Son rire s'étouffe parmi les arbres. La peur s'est enfin envolée et Pia retrouve doucement la bonne humeur qui l'animait quelques minutes plus tôt. "Mes chaussures sont là-bas ... je suis incapable de rentrer en patins... ou pieds nus" Elle veut bien essayer de se relever mais marcher jusqu'au château comme ça, ça va être compliqué. Son rire s’estompe mais ce nouveau sourire reste là. Les frissons ne la surprennent plus et la chaleur de la chemise en coton l’aide à reprendre le dessus. Très hésitante, comme un faon né depuis quelques heures, Pia entreprend de se relever. Sous les yeux de son sauveur de Gryffondor, D’abord, elle commence à se retourner pour se mettre à quatre pattes. C’est une longue contorsion qui ne manque pas de lui arracher un rire. Fortuitement, elle avait pensé à mettre un jean pour aller patiner. En jupe, ça n’aurait pas été la même. Enfin en position, les poings enfoncé dans la terres et le tapis de feuille morte, elle s’élance en tante de se relever. Ça fonctionne doucement, faisant de grands moulinets avec les bras, elle manque de perdre l’équilibre. Bras écart, jambes tendues et pantins enfoncés dans le sol, elle attend. Une seconde, puis deux. A la troisième, elle s’autorise un souffle de soulagement. Elle tient debout.

« Ca t’ennuie si je m’appuie sur toi pour marcher jusqu’à mes affaires ? » Pia est gênée de demander un nouveau service au jeune homme, mais elle ne se voit aps faire autrement. Avec un maigre sourire, elle tend le coude vers Noël, comme pour qu’il le prenne sous le siens. « Pour te remercier, je t’offrirai un chocolat chaud ou n’importe quoi lors de la prochaine visite à Pré-au-Lard ! » C’est bien maigre comme récompense, après tout, elle lui doit sans doute la vie…
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"Dé... est-ce que tu pourrais te tourner?"

Complètement déboussolé, incapable de savoir quelle réaction adoptée, Noel s'était contenté de la fixer sitôt son pull à nouveau enfilé. Il n'avait pas pour habitude d'avoir un regard si insistant posé sur ses camarades de classe – ni personne d'autre d'ailleurs – mais il avait l'impression qu'il pouvait lui arriver quelque chose en une seconde à peine, comme ça avait été le cas sur la glace. S'il la laissait tranquille et qu'elle s'arrêtait soudainement de bouger ou de respirer, que son cœur décidait que c'était le bon moment pour lâcher l'affaire, hein ? Il n'était plus sûr de rien. Il ne se souvenait pas avoir eu aussi peur depuis qu'il avait mis les pieds à Poudlard. Elle aurait pu y rester, clairement. Il n'osait même pas l'imaginer. Les battements de son cœur peinaient à se calmer, pourtant, il devait bien admettre qu'elle ne risquait plus rien désormais. Elle était loin du lac, et à part un rhume, elle était hors de danger. Normalement... Ses joues rougirent de plus belle en l'entendant et il hocha la tête, un brin hystérique. Il n'eut pas le temps de bouger qu'elle se mit à éternuer, lâchant un « désolée » qui le fit sourire bien malgré lui. C'était une situation décidément bien étrange et il n'était pas certain de l'apprécier. Il n'arrivait pas à se défaire de l'image de son corps se débattant dans l'eau glacée alors qu'il tentait maladroitement de l'attraper pour l'aider. Est-ce que c'était le genre de choses qui arrivait souvent à l'école ? Ca n'était pas la première fois qu'il mettait les pieds dans la forêt interdite, bien sûr, mais il n'y avait jamais rencontré qui que ce soit en danger rien qu'une fois. Au pire des élèves à la recherche d'un animal égaré mais rien de plus grave, heureusement. Il finit par observer le château avec un intérêt grandissant, lui laissant tout le temps de se changer. Si on lui avait dit qu'il passerait une partie de son dimanche après-midi avec une fille qu'il ne connaissait pas et que celle-ci se serait déshabillée à moitié à un mètre ou deux de lui à peine, il ne l'aurait jamais cru. Et il aurait certainement préféré ne jamais avoir à le croire, d'ailleurs...

"Euh... En patins ?"

La rouquine se mit à rire et le jeune homme sentit son corps se détendre peu à peu. Elle allait bien. Si elle riait, c'est qu'elle allait définitivement bien. Il pouvait arrête de s'inquiéter pour rien et reprendre le cours normal de son existence, sans trop craindre qu'il arrive quoi que ce soit à sa camarade. Il ne put s'empêcher de rire à son tour, décompressant enfin. C'est vrai qu'il avait été un peu stupide sur ce coup-là, oubliant totalement le fait qu'elle n'avait pas ses chaussures et que rentrer ainsi allait s'avérer très compliqué. Quelle idée aussi ! La pauvre devait sûrement regretter de s'être levée ce matin-là, quand on regardait le désastre qu'était devenue sa journée en quelques dizaines de minutes à peine. Quand il l'avait suivie, elle semblait heureuse au possible, virevoltant avec grâce et dynamisme sur la glace, et là, elle ne faisait que trembler et éternuer, en proie au froid et sûrement à la fatigue, parce qu'il n'avait pas le moindre mal à croire que son séjour – heureusement court – dans l'eau du lac l'avait épuisée plus que de raison.

"Mes chaussures sont là-bas ... je suis incapable de rentrer en patins... ou pieds nus"

Une lueur hébétée s'était installée dans le regard clair du Gryffondor, toujours incapable de réfléchir convenablement. Il avait fini par comprendre qu'elle ne pouvait pas rentrer seule au château, ce qui était bien dommage parce que l'infirmière aurait sûrement été la seule personne à pouvoir lui éviter d'attraper froid, mais ne voyait pas ce qu'il était censé faire de ça. Elle voulait l'attendre là et qu'il aille les lui chercher maintenant ? Mais s'il y avait un animal pour venir l'attaquer ? Il était difficile d'imaginer qu'elle n'ait pas une poisse de malade et que le destin serait plus clément uniquement parce qu'elle avait échappé à la noyade une poignée de minutes plus tôt. Non... Il n'avait pas envie de prendre le moindre risque la concernant, ni de la laisser seule rien qu'un instant. Il n'était pas complètement idiot et savait pertinemment qu'il ne lui serait pas d'une aide merveilleuse en cas d'attaque, mais il était au moins en mesure de se déplacer normalement et pourrait toujours faire tout son possible pour éloigner un hypothétique agresseur. Avec ou sans sa baguette, puisqu'il n'était généralement pas très doué pour faire quoi que ce soit avec, si bien que le résultat ne pourrait pas être plus catastrophique... Il frissonna légèrement alors que le vent s'amusait à nouveau à passer sous son pull, lui rappelant par la même occasion que celui-ci n'était pas sec. Ca ne faisait rien, d'ici une dizaine de minutes, ou deux, il serait dans son dortoir et pourrait enlever ces horribles vêtements mouillés. Oui... Il fallait espérer...

« Alors qu'est-ce que tu v... »

Il n'eut pas le temps de terminer sa question que la Serdaigle se mettait à bouger, tentant visiblement de se relever tant bien que mal. L'idée de lui tendre la main et de l'aider à se mettre debout ne traversa pas son esprit embrumé, si bien qu'il se contenta de la regarder faire en fronçant les sourcils. Elle paraissait s'amuser du mal qu'elle avait à se mettre sur ses pieds... C'était une fille un peu bizarre quand même. Il ne la connaissait pas vraiment, ne se souvenait pas du moindre moment passer en sa compagnie durant ces cinq dernières années alors son comportement, bien qu'attendrissant, était particulièrement surprenant. Pourtant, il aurait dû commencer à se faire à l'idée qu'il fallait tout attendre de la part des Bleu et Bronze. Tous ceux qu'il avait dans son entourage, de Kendrick à Knoxslay en passant par Alycia, tous sortaient du chemin tracé sur lesquels évoluaient le reste des élèves. C'était des gens un peu à part. Géniaux en général, il ne le niait pas loin de là, mais vraiment bizarres. Celle-ci n'échappait juste pas à la règle même s'il ne se souvenait pas de son prénom. Est-ce que ce serait malpoli de le lui demander ? Ce serait idiot d'attendre d'avoir à le prononcer pour qu'elle remarque qu'il ne savait pas qui elle était réellement. Oh, bien sûr, il la savait dans sa classe, connaissait sa maison et parvenait à visualiser les cours qu'ils avaient ensemble mais son identité lui échappait totalement... Patricia ? Non, c'était plus court... Il y avait bien un < a > à la fin, mais c'était un prénom court... Il restait juste à trouver lequel... Julia ? Thea ? Non... Il ne savait plus... Elle resta immobile un instant, testant son équilibre sans un mot, et finit par avoir l'air rassurée et satisfaite. Elle tient debout. Même s'il n'était absolument pas concerné par cette réussite, le blond lui offrit un sourire ravi. La panique était désormais bien loin.

« Ca t’ennuie si je m’appuie sur toi pour marcher jusqu’à mes affaires ? »

Noel secoua la tête et se rapprocha d'elle sans se départir de son sourire, toutefois plus discret que les précédents. Elle tendit son coude vers lui et il fit de son mieux pour lui faciliter la tâche, mettant son propre équilibre – bien stable heureusement – à sa disposition pour qu'elle puisse avancer sans encombrer. Il restait néanmoins prêt à la rattraper en cas de besoin, même s'il espérait de tout cœur que besoin il n'y aurait pas. Prudemment, il se mit à avancer en direction de là où il pensait avoir vu la jeune femme déposer ses affaires avant d'aller patiner. Ca avait été à quelques pas de l'arbre auquel il s'était adossé. L'arbre était là, juste là... Alors d'ici une quinzaine de pas, un peu plus loin dans la forêt, ils devraient normalement trouver tout ce que la Serdaigle avait abandonné. Sur ses patins, sa progression rendue difficile, elle lui donnait l'impression d'être une petite chose fragile, vulnérable, comme si le moindre coup de vent pouvait la faire tomber. Sans s'en rendre compte, il resserra doucement son emprise sur son bras, comme pour s'assurer que ça ne lui arriverait pas. C'était la rencontre la plus surprenante qu'il ne lui avait jamais été donné de faire, et, même si elle avait l'air d'être une chouette fille, il n'était pas certain de refaire les choses de la même manière si c'était à refaire... Elle avait quand même risqué sa vie !

« Pour te remercier, je t’offrirai un chocolat chaud ou n’importe quoi lors de la prochaine visite à Pré-au-Lard ! »

L'aîné des Shiver ne put s'empêcher de rire en l'entendant, reposant les yeux sur elle en oubliant de regarder là où ils marchaient pour éviter et anticiper les racines et autres obstacles. Il haussa vaguement les épaules, amusé, et repoussa une mèche décolorée de devant ses yeux d'un geste machinal. Le château paraissait s'éloigner au fil de leurs pas alors qu'ils s'enfonçaient un peu plus dans la forêt, longeant toujours le lac tout en restant à bonne distance. Il avait un peu hâte de rentrer malgré la présence de la jolie rousse. Il avait froid, aussi. Maintenant que la peur l'avait quitté, il ne restait plus que la réalité du temps qu'il faisait.

« Oh non, tu n'as pas à me remercier, j't'assure. Mais je dis pas non pour le chocolat ! »

Il lui adressa un clin d'oeil complice et taquin avant de reporter son attention sur le sol, levant plus haut le pied pour passer au-dessus une branche cassée. Ce n'était pas le moment de jouer les boulets et de se rétamer de tout son long, la pauvre risquerait de le suivre dans sa chute et ça n'était pas du tout comme ça qu'il s'imaginait lui filer un coup de main...
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Sans rire, il comptait réellement laisser la jeune fille rentrer seule, patins aux pieds, après avoir chuté dans l’eau glaciale ? Pia lève les yeux aux ciels après avoir constaté que le jeune homme ne trouve pas la situation plus perturbante que ça. Passé le traumatisme du plongeon, Pia a retrouvé un brin d’humour et de détermination. Elle aurait pu mourir noyée et disparaitre pour tout le monde, mais ça n’est pas le cas. Son cœur est serré, son estomac nouée, mais ça n’est pas le bon moment pour évacuer sa peur. Elle pleurera de soulagement sous sa douche, quand elle sera seule sans personne pour la voir faiblir. Sans attendre, la jeune fille entreprend de se relever dans une danse approximative de bras et de jambes. Plantés dans la terre recouverte de feuilles mortes, les lames des patins de la O’Driscoll se stabilisent. Les deux jeunes gens se sourient, comme si la situation était des plus normales, mais ça en est loin. La goutte au nez, Pia renifle peu gracieusement en tremblant doucement. Le froid lui glace toujours les os mais l’idée du feu de bois dans la cheminé la réchauffe déjà. Le pire est derrière elle. Il est nécessaire de voir l’avenir, dans le cas présent : le moment de se réchauffer, plutôt que de se prostrer dans le passé. Du coin de l’œil, la Serdaigle voit le trou dans la glace à travers lequel elle est passée quelques minutes plus tôt. Dans le froid saisissant, la glace semble déjà se refermer, bien que ça ne soit qu’une illusion. A nouveau, un frisson secoue la rouquine. En réponse à la demande d’aide de Pia, Noel s’avance et lui prend le bras. Ce simple contact renforce l’équilibre de la jeune fille en patin. D’un hochement de tête, elle le remercie puis lui propose en souriant un chocolat chaud un jour prochain. Ça lui semble être la moindre des choses, après ils ne se connaissent pas et elle lui doit la vie. Un chocolat n’est vraiment pas suffisant pense Pia, mais avant qu’elle n’ai pu surenchérir, Noel la contre.

« Oh non, tu n'as pas à me remercier, j't'assure. Mais je dis pas non pour le chocolat ! » Un clin d’œil et un sourire, voila tout. Seulement, Pia ne l’entend pas de cette oreille. Même s’il ne réalise pas encore ce qu’il vient de faire, elle aura toujours une dette envers lui. S’il n’y avait eu personne quelques minutes plut tôt pour la sauver, elle serait soit morte, soit encore en train de se débattre pour rien. Malgré un sourire gratifiant, l’Irlandaise fronce les sourcils en regardant droit devant elle. Va pour le chocolat chaud alors, mais vraiment, merci. Sa voix se brise tandis qu’elle baisse les yeux aux sols, genre « je me concentre pour pas me vautrer mais en fait j’ai eu la peur de ma vie » Un doux silence s’impose alors que le duo trempés avance lentement mais sûrement vers le vieux chêne au pied duquel se trouve le sac de la jeune fille. Toutes ses affaires y sont rangées mais ce sont surtout ses chaussures qu’elle veut retrouver. Les patins c’est fait pour glisser sur la glace, pas pour s’enfoncer dans la terre meuble de la forêt. Le nombre de moment où elle a déjà failli trébucher en est la preuve. Sans le bras du Gryffon pour la tenir, Pia aurait déjà mangé plusieurs fois des feuilles mortes. Sous ses cils, elle observe ce jeune homme aux cheveux décoloré. Il est bien plus grand qu’elle et semble très attentif à ce qu’il fait, pour éviter semble-t-il de trébucher lui aussi. Sans raison, il aide Pia et ne demande rien en retour. Il aurait été capable de refuser le chocolat chaud s’il n’avait pas été gourmand. Sans doute. Le fait d’aider les gens sans rien espérer en retour n’est pas habituel chez la jeune fille. Bien qu’elle ne soit aimable et relativement empathique, elle n’a pas été élevée avec des valeurs très altruistes. Sa mère, très pointue, cherche toujours des opportunités partout, et de ce fait, Pia aussi. Après tout, exiger quelque chsoe en retour d’un service lui a toujours semblé normal, mais après ce jour, elle ne voit plus ce genre de trucs du même œil. L’être humain peut faire des actions comme ça, pas gentillesse et esprit de solidarité. Sans aucune autre motivation aucune. Le regard au sol, elle se demande comment elle aurait réagi si la scène s’était déroulée à l’inverse, lui sous la glace et elle sur la terre ferme. Sans doute n’aurait-elle jamais eu le courage d’aller l’aider, et si elle l’avait eu, elle aurait été la première à s’en vanter.

Après une nouvelle paire de pas hésitant, Pia se rend compte qu’un grand nombre de gland trainent au sol. Ils sont arrivés sous le chêne dépourvu de feuille suite à l’hiver. Un rapide regard alentour lui permet de repérer son sac et ses chaussures posé là, comme si rien ne s’était passé. « Ouf ! » soupire-t-elle en effectuant les derniers pas qui la séparent de ses affaires. « Les patins sont trempés, il me tardait de pouvoir les enlever. » Très précautionneusement, la jeune fille s’accroupis en adressant un nouveau sourire à Noel. Un nouveau poids semble s’envoler de sa poitrine pendant qu’elle se laisse tomber au sol, jambes écart. L’eau gelée a raidis les lacets et le cuir si bien que chaque geste pour retirer les patins est une torture. Pia se casse un ongle sur le double nœud de son pied droit et s’essouffle en tirant sur la chaussure pour en retirer son pied. C’est la délivrance lorsque le premier retourne à l’air libre. Méticuleusement, elle recommence la même procédure à gauche. Cette fois, sa chaussette part avec. Ses orteils sont roses et bougent tous individuellement. Cette vision lui tire un nouveau petit rire. Il y a vraiment eu bien plus de peur que de mal, et ce grâce à Noel. « On va bientôt pouvoir se mettre au chaud ! » s’exclame-t-elle en attrapant ses chaussures intactes. Sentir le cuir sec sur sa peau a un effet surprenant. Ça la rassure, comme si l’épisode de la noyade était lointain. Rechausser ses chaussures de classe, qu’elle porte au quotidien, c’est comme rentrer chez elle après une dure journée. Rapidement, elle noue ses lacets et se relève. Elle refuse d’être plus longtemps un fardeau pour le jeune Gryffon. Elle l’a assez fait perdre son temps comme ça, il doit avoir envie de rentrer pour se sécher lui aussi. Après tout c’est de sa faute s’il est sans chemise et à moitié trempe. Pia s’époussette machinalement et porte son sac à son épaule. Une grimace traverse son visage lorsqu’elle se rend compte qu’elle a mal au dos. En tombant à travers la glace, elle s’est cognée et un bleu doit commencer à naitre à l’endroit de l’impact.

« Rentrons au château Noel … » Un sourire triste s’affiche sur le visage de la jeune femme, mêlant gratitude et honte dans une même expression. La joie d’être sauve et la gêne d’avoir mis en péril sa vie de manière aussi stupide. Derrière eux le soleil commencer sa descente vers l’horizon, annonçant la fin de la journée.
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