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[Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust.
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Message(#) Sujet: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptySam 14 Mar - 19:56

La-haut dans le ciel, le soleil amorçait tout doucement sa descente, signe de la fin de journée qui approchait. Quand on est enfants, on a l'impression que le soleil se dirige petit à petit vers nous et on tend les bras comme pour l'accueillir même si cela veut dire lever la tête et se piquer les yeux en admirant la boule de feu immense. C'est une action un peu stupide mais tellement plus libérant que de regarder le coucher du soleil à travers les fenêtres de la bibliothèque. Malgré tous les bons conseils qui ont pu lui être formulés ces derniers mois, Faust n'a pu s'empêcher de recommencer à passer tout son temps libre le nez dans les bouquins. Il ne s'excluait pas totalement de la société, sa copine était avec lui mais entre eux, pratiquement aucune discussion puisqu'ils étaient tous les deux très concentrés. Ils auraient pu rester là encore quelques heures si la jeune femme n'avait pas mentionné une lettre qu'elle devait absolument envoyé avant la fin de la journée. Le Serdaigle avait donc regardé sa belle partir presque sans dire un mot. Aussi bête que cela puisse paraître, même si ils n'échangeaient pas pendant leurs révisions, sa présence lui manquait quand elle n'était plus là et il ne se sentait plus aussi motivé pour travailler. La lumière du soleil traversant les vitres pour l'éblouir fût le déclic pour lui. Il avait assez donné pour la journée.

Accompagnés de gestes lents, toutes les affaires de Faust finirent par revenir à leurs places dans le sac de ce dernier. Toutes sauf le gros bouquin relatant en long, en large et en travers une leçon au programme des cours d'Arithmancie cette année. Le jeune homme referma le gros volume et quelques grains de poussières s'élevèrent dans l'air avant de redescendre tout en douceur sur les bords de la table. Le bleu et bronze aimait faire travailler son sens logique, réfléchir à beaucoup de choses mais il lui paraissait inutile de connaître la partie de l'histoire qui avait donné naissance à telle ou telle branche de la numérologie. De plus, le professeur de la matière avait raconté à ses élèves que cette notion était tombée l'an dernier et que les chances pour que le sujet comporte encore beaucoup de question sur le sujet étaient faibles. Alors les parties historiques, il s'en passerait bien alors qu'à la base, le programme ne disait pas qu'il fallait les avoir en tête le jour de l'examen. Un peu de connaissance supplémentaires c'était bien mais ce bouquin était tellement barbant que Faust ne se risquerait pas de nouveau à l'emprunter, il le remit avec un soulagement certain sur le bureau de l'assistante bibliothèque, son amie Avril. Il lui souhaita une bonne fin d'après-midi et décampa sur le champ.

Passer toute la journée enfermé, c'était fatiguant et usant pour le moral. Le flot d'informations que le cerveau du jeune homme avait emmagasiné durant la journée n'arrangeait rien, il avait l'impression que sa tête pesait trois plombs et il n'y avait qu'un bol d'air frais qui pourrait le soulager parce que son corps tout entier était en train de lui faire comprendre que ce n'était plus possible de se comporter comme un prisonnier dans un château qui se prive de la lumière du jour et du bonheur de sentir le vent revivifié le corps et l'esprit. Faust ne mit pas longtemps à céder aux attentes de son corps, il descendit rapidement les escaliers qui le séparer du rez-de-chaussé et traversa le hall encore plus vite qu'il ne l'avait jamais fait avant. Respirer l'air pur était devenu une nécessité et si il ne courait pas pour aller dehors, ce n'était vraiment pas loin. Une fois les grandes portes passées, Faust poussa un énorme soulagement qui fit retourner quelques élèves plus jeunes vers lui. A leurs têtes, ces derniers devaient se dire qu'il y avait soit des cas dans cette école – ce qui n'était de toute façon, pas faux – soit que le niveau des études étaient aussi durs que réputés et que les élèves finissaient par avoir quelques boulons qui sautent dans la tête, en gros ils deviennent un peu fou. L'idée globale était la même mais Faust se fichait bien pas mal à ce moment là de l'image qu'il pouvait bien renvoyer. Dans sa tête, ses pensées n'étaient fixées que sur une seule chose. Il avança un peu dans le parc avant de trouver un arbre qui lui donnait envie de s'adosser contre son tronc. Il laissa son sac tomber lourdement sur le sol puis fis de même. Le regard porté vers le ciel, il luttait pour discerner la boule de feu se coucher.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyDim 15 Mar - 18:25



❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Je n’avais jamais attendu la fin de la journée avec autant d’impatience. Même si j’appréciais plus que tout l’idée de pouvoir aller à chacun de mes cours et d’être libre, une certaine forme de fatigue m’avait envahie depuis le début de la matinée. Pas de bol lorsque l’on a un emploi du temps on ne peut plus rempli. Heureusement, Amethyste n’était pas trop de mauvaise humeur et m’avait décroché quelques sourires, ce qui m’avait donné du baume au cœur. En fin de journée, la jeune femme avait eu envie de retourner au dortoir, perspective qui ne me plaisait pas du tout puisque le soleil était au rendez-vous. Soleil et journée passée enfermée dans les salles de classe ? Très peu pour moi. J’avais traîné le livre sur les animaux fantastiques qu’Arno m’avait prêté et j’avais quitté Ame’ pour prendre la direction du parc. Lire ce genre de chose n’était pas une contrainte, bien au contraire ; je comptais progresser dans ma lecture jusqu’à ce que le soleil se couche. Comme toujours, je n’avais pas du tout envie de manger et de m’attarder dans la Salle Commune remplie de monde.
Un peu de solitude n’avait jamais fait de mal à personne, et surtout pas à moi, pauvre petite craintive des groupes d’amis qui parlent haut et fort dans les couloirs. Certes, j’avais envie d’être comme eux, de participer, de rire à gorge déployée, mais je ne pouvais pas, je n’y arrivais pas. J’espérais juste que la timidité passait avec l’âge et que mes 15 ans à venir me permettraient d’être un peu moins ridicule face aux autres.

En arrivant dans le parc, j’avais déjà en tête l’endroit que je convoitais et qui était libre, la plupart du temps. J'avançais à mon rythme, progressant tranquillement pour ne pas me provoquer une fatigue inutile. Même si grimper les étages du château était une tâche difficile pour moi, je parvenais toujours à m'en sortir et à gérer mon taux de fatigue.
Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que quelqu'un s'était assis pas très loin de l'endroit que je voulais occuper ! Zut alors, je venais justement pour avoir la paix et me retrouver seule au monde et quelqu'un m'avait piqué la place, grrr.

Je fis alors en sorte de ne pas faire trop de bruit pour m’éloigner et ne pas me faire voir, mais le profil de la personne qui était adossée à l’arbre, je le connaissais par cœur ! J’écarquillais les yeux en découvrant Faust qui était seul, adossé à un arbre. Les grands esprits se rencontrent ? Enfin…. Grands esprits, c’était surtout le cas pour lui.
J’avais envie d’air et Faust était bien du genre à avoir travaillé comme un forcené pendant des heures et d’avoir besoin d’oxygène. Pour une fois, il n’était pas collé à sa petite amie, ce qui allait pouvoir me permettre d’aller le voir un peu, pourquoi pas en profiter pour le cuisiner un peu ? Lui-même ne se gênait pas pour me dire ce qu’il avait envie, je comptais bien en faire de même. Faust était la seule personne avec qui j’étais un minimum à l’aise ici. Je le connaissais depuis toujours et notre proximité m’était nécessaire même si je pouvais facilement m’énerver contre lui.
Je m’approchais de lui à petits pas, en toute discrétion et pris la parole sans m’annoncer :

« - C’est maman qui serait heureuse d’avoir un cliché de son petit fiston intelligent face à un si beau couché de soleil ! Dommage, je n’ai rien pour immortaliser ça. » Tant pis si mon absence de préambule lui avait fait peur, il était assez solide pour s’en remettre. Je posais alors mes fesses juste à côté de lui, m’asseyant en tailleur. Je m’approchais alors de sa joue pour y déposer un rapide baiser. Faust n’avait pas encore ouvert la bouche, j’avais donc tout pour le trouver adorable et me montrer cool. Cela changerait du tout au tout s’il me cassait les pieds avec ma santé ou avec sa protection. « Comment va mon frère préféré ? Pourquoi tu es tout seul ici ? S’il y a une bestiole bouffeuse de frère dans les parages, je vais faire quoi, moi ?! »


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyMar 17 Mar - 19:45

« - C’est maman qui serait heureuse d’avoir un cliché de son petit fiston intelligent face à un si beau couché de soleil ! Dommage, je n’ai rien pour immortaliser ça. »

Le jeune homme ne put se retenir de faire un sursaut quand il entendit une voix familière lui adresser la parole. Quelques minutes lui furent nécessaires pour que ses yeux puissent s'adapter au contraste de luminosité quand il eut tourner la tête pour regarder son interlocuteur. Une fille pour être plus exacte. Les tâches noires, effet secondaire d'un acharnement à vouloir contempler le soleil, finirent pas se dissiper pour révéler le visage souriant et malicieux de sa petite sœur. Avant que Faust ait le temps de répondre, la jaune et noire s'installa à côté de lui et déposa un doux baiser sur sa joue. Mais quelle charmante façon de dire bonjour, si seulement il pouvait y avoir le droit tous les jours... Il n'osait le demander à sa sœur parce qu'elle l'avait trop longtemps considéré comme lourd à toujours être près d'elle, si bien que maintenant, il ne savait trop sur quel pied danser quand il l'a voyait. Comme ils s'entendaient bien, si il la voyait dans un couloir, la logique voudrait qu'il aille la voir. Mais comme Arabella lui a fait beaucoup de reproches, il a peur qu'elle le prenne comme une tentative de s'immiscer dans sa vie. De temps en temps, par moments très espacés, le jeune homme fait le pas, cependant il préfère quand c'est la jeune fille qui lui fait un signe, il sait au moins qu'il ne va pas commencer par mettre les pieds dans le plat et c'est déjà un minimum rassurant pour la suite.

« Comment va mon frère préféré ? Pourquoi tu es tout seul ici ? S’il y a une bestiole bouffeuse de frère dans les parages, je vais faire quoi, moi ?! »

La revoilà comme elle était il y a quelques années en arrière, à l'époque où elle posait tellement de questions à la suite qu'il était impossible de prendre le temps de répondre à chacune d'entre elles. Si Arabella avait aujourd'hui ralentit la quantité, son empressement rappelait au jeune homme une époque désormais révolue. Il ne put s'empêcher d'afficher un sourire amusé mal dissimulé. Loin d'être moqueur, c'était simplement le signe que les images du passé qui lui revenant en mémoire étaient agréable. Difficile dans ces moments là de lutter contre sa nature de grand-frère très présent, il avait envie de la prendre dans ses bras et pourquoi pas de la faire tourner dans les airs comme avant ? Pas longtemps, à cause de ses soucis de santé mais ils le faisaient quand même, pour le plaisir simple d'entendre leurs rires résonnaient en échos. Faust devait lutter contre cet élan qui au fil des années était devenu naturel. Déjà, le frère et la sœur n'étaient pas chez eux et Arabella n'accepterait sans doute pas. Maintenant, elle avait un caractère de cochon, ce qui déstabilisait encore plus le jeune homme qui malgré beaucoup de présence aux côtés de la Poufsouffle n'avait pas vu le changement opéré. Heureusement que parfois, la jeune fille retrouvait des petites habitudes d'avant qui donnait la certitude au garçon que c'était bien la même personne et qu'il n'avait pas échangé sa sœur entre temps.

« On ne t'as jamais appris que les grands-frères sont toujours les meilleurs et que rien ne peut les vaincre tant qu'ils oeuvrent pour le bonheur de leurs petites sœurs ? » Questionna t-il en bombant le torse pour mimer un valeureux chevalier. « Tu es très drôle Arabella, j'en déduis que tout va bien de ton côté ? Moi ça va, je suis là parce que j'ai envie. J'espère que ma réponse te va, j'ai l'impression de passer devant les journalistes ou un commissaire de police avec toutes ces questions. »

Parmi les personnes qui reprochaient le plus souvent à Faust d'être trop sérieux, se situait en premier lieu sa petite sœur. Quelle magnifique soutient de la part de sa propre famille ! Même quand la jaune et noire mentionnait le mot intello, il avait l'impression que le ton était sarcastique. Un poil dérangeant, il avait l'impression parfois que pour Arabella, sa réussite était gênante. Pourtant, elle ne devrait pas, plus de temps il passait dans ses bouquins, moins il en utilisait pour lutter contre son envie d'aller prendre des nouvelles de sa sœur et de la chouchouter. Plus prendre des nouvelles et lui donner des conseils parce que lui faire pleins de cadeaux et être tout gentil, non. Il allait se faire envoyer balader si il essayait mais il n'en avait pas envie, elle avait mine de rien changé, bien trop vite même si le changement s'était effectué sous ses yeux et il n'était pas encore habituée à la franchise de sa sœur qui était parfois blessante. Faust ne lui avait jamais mentionné ce fait là mais son importante n'en était pas moins minimisé, ce n'était pas pour rien si il ne sentait plus aussi proche d'elle et ne savait plus quel comportement adopté en sa compagnie. Au point de ne pas savoir si il pouvait aller la voir quand il la voyait dans le château. C'était totalement ridicule mais il se sentait écarté et pas qu'un peu à cause des barrières qu'elle avait récemment instauré. En fait, la jeune fille avait essayé longtemps avant d'y arriver parce que Faust ne l'avait pas trop laisser s'exprimer mais au final, il préférait être encore dans l'ignorance. Ce manège n'aurait pourtant pas pu durer puisque avec toutes ses révisions, il ne pouvait de toute façon pas lui coller aux basques comme elle le disait en exagérant toujours la réalité.

« Maman serait aussi heureuse du cliché de la petite sœur qui vient voir son grand frère de son plein gré. »

Le jeune homme n'avait pas pu s'en empêcher, ça avait été plus fort que lui. Le ton léger, rien ne laisser penser que ça puisse être une critique ni une pique à l'égard de sa sœur. L'amertume de Faust avait pris le dessus en laissant ces paroles franchir ses lèvres mais il était resté dans un ton d'humour. Très fin mais ça l'était toujours et puis, son sourire aux lèvres n'avait pas disparu non plus. Comme à la base, ce n'était pas méchant mais bien pour taquiner sa sœur en lui donnant le change, il rendit le bisou sur la joue de sa sœur qui était la plus proche de lui. Son espoir : ne pas qu'elle se relève trop vite et prenne la poudre d'escampette, ils se voyaient au rythme fois par mois quasiment, il ne voulait pas gâcher ce moment là, moment qui contribuer à ne pas faire penser qu'avec le temps, ils étaient devenus les pires ennemis du monde parce que être frères et sœurs et passer son temps à s'éviter, ça craint.
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❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Avec mes éternelles tentatives de clarifications, j’avais aujourd’hui bien du mal à savoir si mes relations avec Faust s’étaient stabilisées. Étions-nous en « froid dissimulé » ? Avait-il encore envie de me prendre pour un bébé ? Avait-il enfin compris que j’avais besoin d’avancer en faisant mes propres expériences ?
Nos discussions à ce sujet étaient rares, je faisais mon possible pour l’éviter, feignant de ne pas l’avoir vu ou de lire quelque chose lorsque je le croisais dans un couloir …. Stupide lorsqu’on se rend soudain compte que son frère est sur le point de quitter l’école et que cette idée est plutôt désagréable.
Quoiqu’il en soit, j’avais sauté sur l’occasion de le voir tout seul pour aller à sa rencontre. Je n’avais franchement pas envie de me pointer lorsqu’il était en compagnie de Wilhelmina, situation plutôt embarrassante même si j’aimais beaucoup la jeune fille. Inutile de le dire à haute voix, mais j’étais plutôt pour le fait de dire que Faust avait très bien choisi l’élue de son cœur, elle était magnifique ! Peut-être allais-je pouvoir sauter sur l’occasion de le trouver tout seul pour lui en toucher deux mots et de continuer à jouer les journalistes.

Je haussais les épaules puis roulais les yeux en l’entendant se vanter. Mouais. Je ne doutais pas une seule seconde que Faust serait toujours là pour moi ; j’avais reçu assez de preuves pour ne jamais en douter, mais allais-je pour autant alimenter sa vantardise ? Pas sûr. Ma liberté me permettait de développer un peu mon caractère et manque de chance, Faust était sûrement mon premier cobaye (« il m’aimera quand même si je vais trop loin ! »). Cela m’amusait beaucoup et en plus, j’étais à l’aise, chose qui n’était pas aussi évidente avec d’autres.

« Il me reste beaucoup de choses à apprendre…, » lui répondis-je d’un air faussement triste, « c’est vrai ça ?! Et comment œuvrent-ils lorsque leurs petites sœurs sont tristes de les voir partir ? » Oups ! C’était déjà sorti, je n’avais pas prévu de lui dire ça…du moins, pas tout de suite. « Oh…bref, oui ça va plutôt bien ! Je ne vois pas comment ça pourrait aller mal lorsque l’on est dans un endroit pareil. » Je visais à la fois Poudlard et le parc qui était toujours à couper le souffle, à mon goût. Une fois encore, je levais les yeux au ciel en l’entendant me dire qu’il espérait que sa réponse soit satisfaisante, mon ton était ironique, naturellement : « Hum, je vais me contenter de ta formidable réponse ! Qui te dit que je n’ai pas décidé d’être journaliste ou commissaire de police ? Quand je serai célèbre, tu pourras te vanter de m’avoir aidé à en arriver là. »

Mon manque de conviction devait se sentir dans ma voix. En réalité, j’aimais mieux m’amuser avec les créatures magiques, mon cours préféré. Tout naturellement, j’imaginais plutôt un avenir qui allait dans ce sens… Je n’étais pas assez intelligente pour faire une grande carrière, Faust lui en avait largement les capacités.
Qu’est-ce que je pouvais envier sa détermination, sa tendance naturelle à briller dans tout et à réussir tout ce qu’il entreprend. Moi, tout ce que j’étais, c’était la petite malade que l’on prend pour un objet fragile et que l’on laisse mourir d’ennui dans une chambre de Ste-Mangouste ; et en plus, la plus jeune, qui ne donne pas l’exemple. Je ne pouvais me plaindre car j’avais un modèle exemplaire et je n’avais aucunement envie de réduire à néant tous les efforts de Faust pour être quelqu’un de très bien.

La dernière phrase prononcée par mon grand frère me fit tiquer. Hum, qu'il ose me dire qu'il n'y avait pas un fond d'ironie. J'étais certaine qu'il n'était pas franchement heureux d'avoir eu à subir ma petite rébellion, mais c'était ainsi et je ne souhaitais pas revenir en arrière. Même s'il me manquait parfois, je n'avais pas envie de le voir tous les jours et que les autres me prennent pour la fille qui a peur de tout et qui se réfugie dans les bras de son grand frère.
Je voulais voler de mes propres ailes et j'en prenais la bonne voie. Le faire avec Faust aurait été bien, mais j'avais vite compris que sa tendance à la surprotection était plus forte que lui.

« Maman me féliciterait en sachant que je m'occupe de toi ! » Je l'imitais en bombant le torse à mon tour. C'était une petite vengeance, comme un petit retour de bâton. Pourquoi ne prendrait-il pas ma place, pour une fois, et ne serait pas celui qui a les soins ? « Tu sais, j'ai presque 15 ans, dans quelques années on ne verra même plus notre différence d'âge. Les filles sont plus mâtures que les mecs, on te prendra pour mon petit frère. Qu'est-ce que ça va être cool ! » C'était une façon pour moi de détendre l'atmosphère tout en abordant le petit sujet sous-jacent, à savoir le fait que je l'évitais beaucoup et que nous n'avions que très peu de contacts. Restait à voir s'il ne se vexerait pas inutilement : « Bref, ce que maman ne sait pas, et qu'elle ne pourrait deviner par un cliché, c'est que la petite soeur pense à son grand frère souvent, même si elle ne vient pas le voir de son plein gré.... Puis je dois bien te laisser avec Wilhelmina, tu n'as pas envie de m'avoir dans les pattes, pas vrai ? »

Était-ce là une façon de me faire pardonner ? Oui... même si elle n'était pas si évidente. Je ne voulais pas que Faust m'en veuille pour ça. Il était ce que j'avais de plus précieux; l'envoyer sur les roses pour qu'il me fiche un peu la paix n'avait pas été facile, bien que nécessaire. Je lui adressais finalement un petit sourire en coin, prête à toute éventualité.




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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyVen 27 Mar - 20:14

Faust devait être idiot. Ses proches avaient tenté de le prévenir mais lui n'avait rien vu, c'était celui qui était censé s'appercevoir en premier de la distance que prenait sa sœur avec lui et pourtant il avait été le dernier. Petit à petit, entre eux ça n'avait pas été la même chose entre eux mais lui avait continué de vivre, dans le dénie, sans doute la vérité lui avait-elle parût trop difficile à accepter, impossible peut-être. Ses idées en tout cas n'avaient pas bien suivit les actualités et lui, en avait payé les conséquences lorsqu'il s'était retrouvé au bord de la route, laisser de côté, en plan. Même avec les yeux grands ouverts, il n'avait pas vu venir arrivé le choc. A la limite, c'est pas vraiment d'avoir vu sa sœur s'éloignait autant de lui qui le bloquait mais de ne pas avoir vu l'évidence, si bien que maintenant, de peur d'en louper une qui paraîtrait plutôt logique et grosse comme une maison, il n'osait pas faire grand chose. Cette fois, comme Arabella avait fait le premier pas vers lui, la discussion était plus facile à envisager, quelques erreurs avaient disparus du champs de possibilités en quelques secondes et même si il en restait encore, c'était une chance qui lui était donné et ne comptait pas la laisser passer.

« Oh, bien si tu décides d'être journaliste ou même policière, tu n'auras aucun mal à me suivre et à avoir des nouvelles de moi quand je serais parti, même si je n'y consens pas. » Répondit le jeune homme en jouant le jeu de sa petite sœur. « Tu sais, nous sommes déjà célèbre, on a pas eu à faire grand chose à ce sujet, en revanche il n'y a pas que des avantages à ça, on va devoir se montrer à la hauteur de notre nom. L'avoir ne suffira pas à nous imposer et à avoir de l'influence si on ne se donne pas plus de moyens. »

C'était rabat-joie et surtout très nul de pourrir l'enfance de sa sœur avec des sujets aussi sérieux, cependant ils étaient vrais et en réalité, Faust ne voyait pas le problème à le lui rappeler. Lui, il avait eu souvent cette petite pique de rappel de la part de son géniteur, jamais il n'avait pu perdre de vue l'objectif de faire quelque chose qui le mette en position de force afin d'être à la hauteur de son nom mais aussi pour qu'il soit vraiment en mesure d'avoir son mot à dire, que sa décision pèse dans la balance. En fin de compte, pour lui c'était naturel. C'était aussi pour lui que ses recommandations étaient le plus vrai, peut-être parce qu'il était le seul garçon ou parce qu'il était l'aîné, ou peut-être même un peu des deux. Arabella pourrait avoir moins de pression mais si on la laissait de côté, lui retirant une partie de l'importance qu'elle devrait avoir à cause de son frère, le bleu et bronze ne se le pardonnerait pas. Il attendait pas qu'elle suive un choix formaté par les chemins tracés de son père et de son frère mais il espérait en revanche qu'elle atteindrait l'excellence dans sa future décision.

« Crois-moi, entre une collégienne et un jeune adulte, on verra toujours la différence. Je sais qu'on va continuer de grandir ensuite mais notre différence d'âge est bien suffisante pour que personne ne fasse un jour cette affreuse erreur. Et si jamais les filles sont plus matures que les garçons, cette comparaison ne peut se faire que sur des gens avec le même âge donc tu es peut-être plus mature que moi à ton âge mais comme je suis plus vieux, nous sommes au moins à égalité même si j'aurais tendance à te dire que tu as encore du boulot pour atteindre mon niveau. » Continua t-il de taquiner sa sœur. « Comme je l'ai dis, je suis un jeune adulte, ce sera plus officiel l'année prochaine mais tout ça pour dire qu'il est encore plus normal pour moi de savoir prendre soin de moi tout seul. Puis j'ai Wilhelmina comme tu dis, elle nous gère très bien tous les deux. Je n'ai pas besoin de deux filles pour être constamment sur mon dos mais cela ne t'empêche pas de venir nous voir, je pense que vous vous entendrais très bien. »

Il y avait des limites à la stupidité, Faust voyait que sa sœur était en train de justifier d'une certaine manière le peu de fois où elle venait le voir. Le jeu de la Poufsouffle ne passait donc pas inaperçu, en revanche le jeune homme avait du mal à savoir comment prendre les dernières paroles de sa sœur. C'était gentil mais ça faisait parti du plan ou alors c'était sincère ? Ils avaient fini par s'éloigner au point qu'il en vienne à douter de ses moindres paroles trop agréables pour ne pas se poser de question sur le fond de vérité se cachant en dessous.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyVen 3 Avr - 18:32



❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Même si je faisais tout pour que cette petite entrevue avec Faust soit positive, je ne pouvais m’empêcher de penser à des choses pas forcément agréables, à la bataille que j’avais menée pour avoir un peu d’indépendance et que l’on oublie un peu la maladie, espérant même bêtement que celle-ci disparaisse du jour au lendemain si plus personne ne s’en préoccupait. Faust était bizarre, pas aussi naturel qu’il aurait dû l’être et j’étais intimement persuadée que toute cette histoire en était la cause. Nous n’avions jamais vraiment eu l’habitude de vivre aussi éloignés, sauf lorsqu’il était lui-même obligé de venir à Poudlard, tandis que je me retrouvais coincée à la maison. Je ne savais pas si l’idée était bonne, mais je tâchais d’avoir un peu d’humour, de le provoquer sans pour autant engager le conflit ni les sujets qui fâchent et essayant de lui faire comprendre au mieux que j’étais contente de me retrouver là, avec lui.

Je n’avais pas beaucoup réfléchi avant d’aller le rejoindre près de cet arbre. J’aurais très bien pu être discrète, réfléchir quelques instants et peser le pour et le contre ; mais j’avais agi sur un coup de tête, ne manquant pas de constater qu’il était beau et pensant immédiatement à maman qui me manquait … D’après moi, les moments que nous avions vécus par le passé ne se reproduiraient pas ; tellement de choses avaient changé, je sentais comme une certaine forme de méfiance entre nous et cela était vraiment difficile à vivre.

Tristement, je répondis à ses paroles :
« Tu peux me crier dessus si tu veux, me dire que je suis difficile et chiante,… mais je ne suis pas contente d’être célèbre et pas certaine de vouloir l’être encore ! Toi tu seras à la hauteur mais moi…. » Mes paroles sonnaient vraiment comme celles de la pauvre petite chose qui n’a aucune confiance en elle, mais c’était malgré tout une pure réalité. Faust était brillant, beau, avec une belle copine et avait tout pour réussir. Moi, vilain petit canard, je suis fragile, pas aussi intelligente, seule et pas forcément avide de suivre un certain modèle familial. Je n’entrais pas dans le détail, ne voulant pas le vexer et attendant quand même son point de vue… Je lâchais un petit éclat de rire, malgré tout avant d’ajouter : « Hum, ce n’est pas demain la veille que je serai journaliste ou policière. Je suis en 4ème… » Je haussais les épaules : « Tu vas faire quoi et comment, quand tu seras loin d’ici ? » Par cette question, je sous-entendais l’endroit où il allait habiter, est-ce qu’il verrait encore Wilhelmina tous les jours... et, accessoirement, est-ce qu'il penserait à moi encore un peu, même si j'avais réussi, de par mon comportement, à l'éloigner de moi.

Les paroles suivantes de mon frère me firent rire. Comme il l’avait toujours fait, le jeune homme me voyait toujours comme une collégienne, comme une petite fille. Un jour, je ne plus la petite sœur fragile ou la collégienne discrète… ! Mais en attendant, le bougre ne se faisait pas prier pour se vanter. Ben voyons, crâne ainsi et tu vas finir par déclencher en moi l’envie de faire pareil, voire pire (même si j’avoue être vraiment nulle à ce petit jeu…). Souriant de toutes mes dents, je répondis : « ça va, tu as encore quelque chose à ajouter pour me faire comprendre que nous ne sommes pas à égalité ? » Je n’étais nullement en colère par ce cas de figure, Faust me taquinait, je le voyais bien : « Pour ma défense, tu seras, par conséquent, vieux avant moi ! Tu vas t’en remettre au moins ? » Je déviais ensuite sur l’un des sujets qui m’intéressaient le plus : Wilhelmina. Faust ne parlait jamais de sa petite amie devant moi, je ne la connaissais pas plus que cela et j’avais franchement envie de l’ennuyer légèrement sur ça. Je levais les yeux au ciel avant de prendre de nouveau la parole : « Pauvre petit Faust …. Deux filles sur le dos ! Tsss… Je ne vais quand même pas venir lorsque tu es avec Wilhelmina ! Je n'ose pas, je ne la connais pas, tu ne me parles jamais d'elle et tu n'as visiblement pas décidé de me la présenter ! » Il fallait que j'essaie de contenir, de toutes mes forces, mon sourire moqueur. J'avais très envie de l'interroger un peu sur sa petite amie. « Tu viendrais me voir, toi, si j'étais avec un petit copain ? » Cette question était une très mauvaise idée car premièrement, cette idée me faisait rougir, deuxièmement je n'avais pas envie qu'il se mette dans la peau du grand frère inquisiteur et troisièmement, je n'avais jamais eu de petit copain de ma vie ! Si Faust rebondissait uniquement là-dessus, je comptais bien faire en sorte que la conversation revienne sur Wilhelmina !




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« Tu peux me crier dessus si tu veux, me dire que je suis difficile et chiante,… mais je ne suis pas contente d’être célèbre et pas certaine de vouloir l’être encore ! Toi tu seras à la hauteur mais moi…. Hum, ce n’est pas demain la veille que je serai journaliste ou policière. Je suis en 4ème… Tu vas faire quoi et comment, quand tu seras loin d’ici ?» 

Se plaindre de sa famille, c'était un peu comme renier leurs ancêtres et leurs actions qui ont marquées de manière indélébiles l'histoire. C'est pour cela que Faust s'était toujours efforcé de ne pas considérer son nom de famille comme un poids mais plutôt comme une chance, ce qui ne l'empêchait pas malgré tout de comprendre sa petite sœur. Il n'était pas vraiment sûr que cela soit une bonne chose de lui confier que lui aussi n'avait rien voulût de tout ça et que parfois, toutes les attentes qu'on avaient pour lui, pesaient lourd sur ses épaules. Même si le jeune homme s'évertuait à dire qu'il gérait très bien la situation et ce, depuis un jeune âge, la situation n'était pas toujours facile à vivre. C'était un peu injuste de la part de sa sœur de penser que tout lui souriait, elle avait sa part de difficulté auxquelles elle devait faire face mais le Serdaigle en avait aussi pour lui. On n'attendait pas exactement la même chose de la part de tous les deux, dans un autre sens Arabella avait aussi à moins se soucier de son avenir. Si il n'était pas aussi prestigieux que celui de son frère, personne ne lui en voudrait, personne ne la jugerait et si elle n'en voulait pas de cette célébrité, qu'elle se rassure, elle aura toujours moins à la porter que Faust. Elle n'est pas moins importante, en tout cas pas à ses yeux mais il sait que les critères auxquels ils doivent répondre pour convenir aux attentes de ne sont vraiment pas les même et dans un sens.

« J'ai l'impression que tu penses que tout est facile pour moi mais n'oublie pas qu'on a aussi des attentes pour moi et qu'y répondre n'est pas toujours facile. J'ai de la chance d'aimer les études et d'avoir un objectif personnel qui est en accord avec l'avenir que l'on veut pour moi, sinon je serais bien triste. Pour être là où j'en suis, j'ai travaillé dur et je pense qu'il est injuste de penser que ma situation est plus facile que la tienne. Tu as ton lot de difficulté, j'ai le mien aussi. Je ne suis pas malade mais toi tu ne dois pas faire face à des attentes aussi strictes quant à ton choix d'avenir. Tu as même encore beaucoup de temps pour y réfléchir, tu es bien plus libre que moi. » Expliqua t-il en essayant de rester le plus calme possible. « Faut pas se faire d'illusions, on attend des choses de ta part mais les gens seront beaucoup moins dur avec toi, pas parce que tu es une fille ou que tu es malade mais parce que tu es la deuxième. Si tu trouves cette célébrité pénible, crois-moi elle le serait encore plus si tu étais à ma place. »

Difficile de savoir ce que Faust cherchait à faire, lui même avait dû mal à comprendre où il voulait en venir. D'une part, il ne voulait pas que sa petite sœur pense qu'il était le plus chanceux et qu'elle était le vilain petit canard de la famille, c'était totalement faux et au final, elle avait beaucoup chance d'être la deuxième même si elle se serait bien passé de sa maladie. D'une autre part, il voulait aussi la rassurer, lui dire qu'elle n'avait pas à se comparer à lui, que c'était tout simplement impossible. Transmettre l'idée qu'elle avait la meilleure position n'était pas non plus la meilleure solution. Comme d'habitude depuis plus d'un an déjà, le Serdaigle pataugeait réellement quand il s'agissait de discuter avec sa sœur, pourtant là ce n'était pas le moment de jouer les grands-frères maladroits, le sujet était sérieux et quelque chose lui disait que c'était à lui de faire quelque chose, de trouver les bons mots pour ne pas que le point de vue que porte Arabella sur sa situation soit négatif. C'était le genre de truc pour lequel il n'était pas doué, son domaine à lui ça avait toujours été le formel, c'est bien ce que son ex-copine lui avait reprocher une fois leur rupture passé. Ceci étant dit, elle lui faisait ce reproche mais pendant leur relation, elle avait avoué bien aimé ce côté de personnalité et que son copain actuel, n'était pas spécialement plus doué que Faust. C'était du passé et Faust s'en fichait éperdument mais tout ça pour penser que sa mère aurait mieux trouver les mots pour s'adresser à la jaune et noir.

« ça va, tu as encore quelque chose à ajouter pour me faire comprendre que nous ne sommes pas à égalité ? Pour ma défense, tu seras, par conséquent, vieux avant moi ! Tu vas t’en remettre au moins ? »

Le ton de la conversation s'était largement adoucit pour le plus grand bonheur et soulagement de Faust, la tension dans l'air était redescendue et il sentait de nouveau l'air remplir ses poumons puis s'en aller à un rythme régulier qui lui permettait de respirer correctement et donc vivre, à un moment donné il avait eut l'impression de ne plus pouvoir faire cette action principale du corps humain qui était normalement un automatisme. Finalement, il s'était peut-être un peu fait peur pour rien car maintenant voilà qu'ils riaient. Pas aux éclats comme ils le faisaient encore quelques années auparavant mais ils riaient quand même, se taquinant comme n'importe quels frères et sœurs le ferait. C'était marrant de faire marcher sa petite sœur, elle prenait la mouche facilement ou commencer à avoir un peu de répartie assez marrante même si pour l'instant, Faust parvenait toujours plus ou moins facilement à avoir le dernier mot dans l'histoire. Question d'habitude mais il ne doutait pas qu'un jour où l'autre, elle finirait par lui clouer le bec une bonne fois pour toute. En attendant, ce jour là n'était pas encore arrivé et ce n'était pas prêt d'être le cas.

« On dit que les plus vieux sont aussi les plus sages, tu auras une raison de plus de faire attention à ce que je dis alors oui, je suppose que ça va très bien aller. »

Le terme d'égalité était si vaste, pour le bien de sa relation avec sa sœur, Faust préféra ne pas commencer ce débat qui risquait de très vite ennuyée Arabella et pour une fois qu'elle venait vers lui, hors de question de la faire fuir à toutes jambes avec ses histoires de réflexion intense dont il a le secret. Il réservait ce genre de conversation avec des personnes qui comprenaient qu'on puisse réfléchir autant sur ce type de sujet, autrement dit il attendait de retrouver Wilhelmina par exemple qui était bien plus encline que la Poufsouffle à l'écouter parler et à participer à la conversation. Ce n'était pas un reproche, chacun ses goûts et ses particularités, le charme de sa petite sœur résidait alors ailleurs mais elle en avait, celui qui faisait d'elle la meilleure petite sœur qu'il puisse avoir. Même si par moments elle lui faisait bien comprendre qu'elle en avait plus que marre de le voir coller à ses basques. Enfin, pour le moment elle ne pouvait plus lui faire ce reproche là parce que blessé, Faust avait bien compris la leçon et faisait au mieux pour ne plus froisser sa petite sœur adorée.

« Pauvre petit Faust …. Deux filles sur le dos ! Tsss… Je ne vais quand même pas venir lorsque tu es avec Wilhelmina ! Je n'ose pas, je ne la connais pas, tu ne me parles jamais d'elle et tu n'as visiblement pas décidé de me la présenter ! Tu viendrais me voir, toi, si j'étais avec un petit copain ? »

Faust leva les yeux au ciel, amusé par le comportement de la jaune et noire. C'est qu'elle était maligne et surtout culottée de lui mettre la faute sur le dos. Elle qui le fuyait presque autant que la peste voulait qu'il lui présente sa petite-amie. N'y avait-il quelque part quelque chose qui n'allait pas ensemble ? Certes, le jeune homme supposait que ses parents étaient curieux mais sa sœur pas tant que ça, mais c'était en partie parce qu'elle était à Poudlard aussi et que si elle voulait, elle pouvait la voir ne serait-ce que de loin. Peut-être que Wilhelmina était impressionnante mais le jeune homme était confiant, elle enfouirait au fond d'elle son mauvais caractère pour Arabella. C'était dans leurs intérêts à toutes les deux de bien s'entendre, et si possible de ne pas faire semblant. Comme la Poufsouffle avait visiblement envie de la rencontrer, pas de problème, le jeune homme pourrait toujours s'arranger pour que son vœu soit réaliser. On allait voir qui serait piéger par l'autre aujourd'hui...

« Bien sûr que je viendrais ! » Répondit-il assuré.  « Il me faut le connaître pour m'assurer que ce n'est pas un enquiquineur de première. Quoique, vous iriez pas ensemble. »  Tenta le jeune homme pour taquiner encore sa petite sœur.  « Je ne savais pas que tu tenais tant à la rencontrer mais si c'est que tu veux, je peux m'arranger pour que vous vous rencontrez. Ce n'est pas vraiment un problème. »

Comme il était déjà prévu que la jeune femme rencontre ses parents d'ici l'été prochain elle ne verrait sans doute pas d'inconvénient à rencontrer Arabella quelques mois plus tôt. Ce pouvait même être une très bonne chose dans le cas où elle donnait des échos positifs de cette rencontre.
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❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


La discussion devenait assez sérieuse et très franchement, cela me faisait bizarre de partager ce genre de choses avec mon frère. J’avais plutôt l’habitude d’être un bébé malade que l’on essaie de faire sourire en utilisant des stratagèmes qui sont tous sauf sérieux. Mais maintenant que tout allait mieux (enfin, mon cas était loin d’être réglé) et que j’avais grandi, les choses étaient bien différentes et je commençais à avoir une autre vision de mon frère… incroyable ! La situation était à la fois dérangeante tout en restant agréable car au moins, il n’était pas lourd et aucune dispute ne pouvait se profiler à l’horizon.
Je n’avais jamais parlé de nos avenirs respectifs avec lui, et de toute évidence, cela était en train de se produire… J’avais naturellement craint une réaction négative de sa part ou quelque chose du style « tu vas déshonorer la famille avec tes conneries ! », mais même avec mon frère, j’avais des a priori car ce dernier ne s’engagea pas vraiment dans cette voie là. Un peu surprise, j’écoutais Faust déblatérer pendant de longues secondes, pas habituée à l’entendre me parler aussi sérieusement, et encore moins de la famille.
Je me forçais même à ne pas intervenir pendant qu’il parlait, mais je gardais en réserve mes réactions pour le moment où il terminerait de parler ; ce qui arriva bien vite :

« Je n’ai jamais dit que c’était facile pour toi… D’ailleurs comment pourrais-je savoir ce que tu en penses vraiment ? Tu ne le dis pas. » Je haussais les épaules, lui lançant malgré tout un petit sourire. « Tu donnes l’impression d’être à l’aise dans beaucoup de choses, de ne pas craindre l’avenir, voilà pourquoi j’ai dit ça… Est-ce que ça a tant d’importance si les gens sont durs avec toi ? L’objectif c’est que tu sois heureux toi-même, dans ce que tu fais. Si j’étais à ta place, comme tu le dis, je pense que j’essaierai de me mettre ça en tête, et dans la tête de ceux qui ont des attentes. » Facile à dire lorsqu’on n’a pas vraiment idée de ce que c’est, mais j’étais plutôt pour l’idée de suivre son instinct avant de se fier à celui des autres. J’ajoutais ensuite : « Tu sais… je trouve qu’on est chanceux d’être tous les deux… Tout ce que tu fais est bien, et je suis même prête à t’aider si tu es en difficultés, ça te va ? Tu m’as assez aidé pour le restant de nos jours… »

Lui dire ça était une façon pour moi de glisser subtilement le sujet « protection démesurée » qui m’avait suivi pendant très longtemps. Aujourd’hui, j’avais le sentiment qu’il n’osait plus être aussi catégorique avec moi, une bonne chose. Malgré tout cela, j’avais envie de lui faire entendre que j’étais non seulement la petite sœur très peu sure d’elle et malade, mais surtout la petite sœur qui ne le lâche pas ! Faust n’avait sûrement pas idée de cela, mais j’avais beaucoup d’amour pour lui ; un amour rempli de fierté, d’énormément d’admiration….Un amour de sœur que j’avais bien du mal à faire passer, mais qui était pourtant bien présent, malgré toutes nos difficultés. Je n’avais pas encore trouvé le moyen de rétablir les relations passées. Peut-être était-il vain d’essayer de le faire puisque nous avions tous les deux grandi ?

Je continuais alors sur ma lancée pour garder l’atmosphère aussi détendue que possible, je roulais les yeux avant de prendre la parole, concernant sa soi-disant « sagesse de vieux », pour lui dire :
« Plus sages, plus sourds… qui radotent ! Merci pour le cadeau. Je me passe des vieux ! Enfin… si tu finis comme Madame Weirdbird, je t’adopte immédiatement. »

Les hostilités allaient bon train et je savais que Faust n’était pas mauvais dans l’art de me remettre à ma place. J’osais à présent plus de choses et je me défendais de mieux en mieux. Autant lui faire comprendre tout de suite qu’une future adversaire redoutable était en train de naître devant ses yeux. Peut-être même que nous serions imbattables en position d’alliés. Mais pour le moment, je ne me risquais pas à proposer ce genre d’activités à mon frère qui avait sans doute de nombreuses choses à penser, notamment ses examens…

J’étais heureuse d’avoir enfin réussi à entamer le sujet « Wilhelmina ». J’étais prête à lui poser toutes sortes de questions, mais encore fallait-il rester dans la position de celle qui s’informe juste, qui n’est pas trop curieuse. Ce qui était faux, naturellement, j’avais envie de savoir si son histoire avec la Serpentard était aussi sérieuse qu’elle en avait l’air… Je ne pouvais pas non plus deviner les choses.

« J’en choisirai un qui est habilité à t’enquiquiner, TOI, ça te fera les pieds. A moins que ce ne soit moi qui l’enquiquine, tu es sûrement le seul à savoir que j’ai quand même du caractère… Je m’entraîne sur toi, c’est pratique. » Je pinçais les lèvres, bien décidée à le taquiner autant qu’il le faisait à mon égard ; cela me faisait beaucoup rire et peut-être qu’il allait délaisser pour un instant les tracas, et moi aussi. « Oui… j’avais envie de la rencontrer ! Tu crois qu’on peut s’entendre ? » Je ne lâchais pas si facilement la partie et ajoutais : « Hum, tu vas dire que je recommence mon numéro de journaliste à trois sous, mais j’aimerais bien te poser des questions sur Wilhelmina. J’ai le droit ? »

Bon, je lui demandais pour la forme, mais je comptais bien m’y lancer, quoiqu’il puisse me répondre. Je ne connaissais absolument pas la jeune femme, mais j’étais intriguée par le fait qu’elle soit dans la maison des Serpents… or, nous étions une famille plutôt éloignée des idées de la plupart des membres de cette maison.



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« Je n’ai jamais dit que c’était facile pour toi… D’ailleurs comment pourrais-je savoir ce que tu en penses vraiment ? Tu ne le dis pas. Tu donnes l’impression d’être à l’aise dans beaucoup de choses, de ne pas craindre l’avenir, voilà pourquoi j’ai dit ça… Est-ce que ça a tant d’importance si les gens sont durs avec toi ? L’objectif c’est que tu sois heureux toi-même, dans ce que tu fais. Si j’étais à ta place, comme tu le dis, je pense que j’essaierai de me mettre ça en tête, et dans la tête de ceux qui ont des attentes. Tu sais… je trouve qu’on est chanceux d’être tous les deux… Tout ce que tu fais est bien, et je suis même prête à t’aider si tu es en difficultés, ça te va ? Tu m’as assez aidé pour le restant de nos jours… » 

Faust ne cherchait pas à rendre les gens coupables mais il n'oubliait pas que les gens se construisaient aussi en fonction de l'environnement dans lequel ils grandissent. Bien sûr que c'est important pour lui de savoir que les gens sont durs dans leurs attentes. Cela ne veut pas dire qu'il apprécie ce fait, pas non plus qu'il le déteste mais ça a son impact dans sa vie, dans sa manière de voir les choses. Ce n'est pas toujours très facile non plus de devoir supporter la dureté des autres envers soit, parfois il aimerait que les gens mettent moins de pression, sur lui mais en général, sur eux aussi. Pourquoi les gens ne sont-ils pas plus décontractés, pourquoi faut-il coller à des caractéristiques si particulières. Arabella se plaignait de l'absence de confession de son frère mais elle ignorait encore tant de choses qu'il ne se sentait vraiment pas de briser maintenant sa vision des choses. Ce n'était pas un mal de la voir si naïve, c'était même plutôt rassurant pour lui, il aimait la voir ainsi. Même si cela signifiait qu'il ne pouvait pas toujours se confier. C'était dommage mais Faust ne pouvait pas avoir les deux choses, et quitte à choisir, il préférait l'innocence de sa sœur.

« Pour l'instant je réussis plus ou moins ce que je fais mais ce n'est pas une faculté acquise, je ne suis pas à l'abri d'une erreur. Je crois que les gens sont tellement habitués à me voir réussir que le jour où je me plante, tout le monde va me tomber dessus. » Avoua t-il dans un soupir.

Et le mieux était sans doute de s'arrêter là, le jeune homme ne voulait pas non plus tomber dans la plainte, style petit caliméro de service, il n'était pas non plus malheureux. Sa vie comportait aussi d'excellents bons points, sa famille était géniale, il avait des amis fantastiques et une petite amie merveilleuse – un caractère bien trempée mais c'est ce qui lui plaisait tant en passant. - Il n'y avait pas que des points négatifs, il ne fallait pas se centrer uniquement sur ces derniers. Puis sérieusement, pour une fois que sa sœur lui faisait l'honneur de venir le voir, il n'allait pas se la jouer séance de psy, plaintes ou autres bêtises. Faust devait faire en sorte de changer la conversation, seulement c'était plutôt la jaune et noire qui choisissait les sujets de discussion et lui suivaient sans en avoir vraiment conscience.

« Plus sages, plus sourds… qui radotent ! Merci pour le cadeau. Je me passe des vieux ! Enfin… si tu finis comme Madame Weirdbird, je t’adopte immédiatement. »


Et bien au moins comme ça, Faust était prévenu, il n'avait pas intérêt à compter sur sa sœur le jour où il ne serait plus en mesure de dépendre seulement de lui-même. Ceci dit, il y avait de fortes chances que dans quelques années, même avec de faibles capacités, qu'il ne puisse supporter l'idée de dépendre de la Poufsouffle. Encore, si il avait une femme et qu'ils s'aidaient mutuellement pour s'entretenir, là encore mais dépendre d'une autre personne, hors de question. En plus il était quasiment certain qu'avec le temps, sa sœur changerait d'avis et être dans les mains d'un ou d'une inconnue, non merci. Il n'était pas n'importe qui et ne s'abaisserait pas à ce genre de situation. Ce qui lui restait à faire c'était de se marier et de compter sur les progrès réalisés dans le domaine de la médecine pour le maintenir en bonne santé, et en attendant, il allait profiter de sa jeunesse même et non se plomber le moral avec des visions futuristes de sa vie qui n'avaient clairement rien à voir avec l'âge d'or de la vie d'une personne. A quoi bon se concentrer sur cette époque là qui n'était pas encore proche d'arrivée, avant d'en venir là, le jeune homme avait pleins de belles choses à vivre.

« Nous n'avons pas beaucoup d'écart, quand je serais vieux tu le seras aussi. » Lâcha t-il innocemment.

Faust pouvait bien parler mais n'empêche, il était carrément entrain de se faire mener par le bout du nez par sa petite sœur, elle parlait d'un truc et même si il ne voulait pas continuer dans cette lancée, il ne pouvait s'empêcher d'en rajouter pour avoir le dernier mot. Après la jeune fille penserait avoir réussit à lui fermer le clapet, elle fanfaronnerait et parce qu'il n'aimait pas qu'on se moque ainsi de lui, le jeune homme ne serait pas le premier à lâcher le morceau, il préférait attendre que lentement la conversation dévie, ce n'était pas comme si ils pouvaient parler des heures de ce sujet qui n'avait rien de passionnant et n'était pas non plus très utile, en aucun point, à leur épanouissement personnel. Le Serdaigle avait vraiment le don de se retrouver non seulement dans des situations inattendues et étranges mais aussi en plein de conversation tout autant surprenantes et pas très utiles. C'était drôle un moment mais il n'y trouvait pas sa place, au risque de paraître un peu rabat-joie ou trop terre-à-terre, le jeune homme préférait de loin les conversations au ton un peu plus sérieux. Et il n'allait pas être déçu.

« J’en choisirai un qui est habilité à t’enquiquiner, TOI, ça te fera les pieds. A moins que ce ne soit moi qui l’enquiquine, tu es sûrement le seul à savoir que j’ai quand même du caractère… Je m’entraîne sur toi, c’est pratique. Oui… j’avais envie de la rencontrer ! Tu crois qu’on peut s’entendre ? Hum, tu vas dire que je recommence mon numéro de journaliste à trois sous, mais j’aimerais bien te poser des questions sur Wilhelmina. J’ai le droit ? »

Au risque d'être très injuste, si l'attitude du petit copain d'Arabella avait de quoi lui déplaire sur quelques points, le Serdaigle n'aurait aucun remord à leur mettre des bâtons dans les roues. Pour le moment, il serait sûrement bon de ne rien dire à ce sujet à la jaune et noire mais il n'en pensait pas moins. Il ne demande pas grand chose, juste que ce soit un garçon bien et respectueux, si c'est un emmerdeur de première qui s'amuse à se moquer de lui à chaque fois qu'il le voit, ça ne le fera certainement pas. C'est pas que Faust n'a pas le sens de l'humour mais disons que le sien est quelque peu différent de celui des autres en général, et même si il ne comprend pas pourquoi, c'est une évidence à laquelle il a eu affaire bien des fois, si bien qu'il est aujourd'hui au courant que la communication peut en être plus compliquée alors qu'à la base, c'était l'effet inverse qui devait se produire. Faust était prêt à faire des efforts le jour venu mais ça dépendrait aussi du moment où sa sœur lui présenterait un copain. Le jeune homme ne pouvait rien garantir, heureusement que ce n'était pas tout à fait le sujet de leur conversation.

« Bien sûr que tu as le droit. Nous n'avons rien à cacher sur notre relation, nos amis sont assez au courant donc je ne vois pas pourquoi ma propre sœur ne pourrait pas savoir, c'est pas comme si nous avions des supers secrets à cacher. Ce serait bizarre d'ailleurs. Dis-moi ce que tu veux savoir. Mais pas son signe astrologique pour aller faire un calcul d'affinité que ce soit avec toi ou avec moi. Il y a des chances que tu t'entendes avec elle et tu peux le vérifier toi-même. »

Si elles pouvaient ne pas trop copiner, Faust en serait arrangé parce que les connaissant, il y avait même moyen qu'elles s'accordent sur plusieurs points, en venant au fait que chacune à son tour vienne lui prendre le chou pour des broutilles, manquerait plus que ça. Si il espérait que les deux jeunes filles s'entendent, ce n'était pas non plus son rêve qu'elles deviennent des alliées.
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❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Je restais silencieuse suite à la tirade de Faust concernant ses éventuelles erreurs de parcours. Naturellement, beaucoup de personnes l'attendaient au tournant mais je ne pouvais cesser de penser que le jeune homme s'en mettait aussi beaucoup sur les épaules. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette petite discussion m'en apprenait sur mon frère, mais aussi sur moi même. Je me rendais compte, malgré moi, que j'étais très différente de Faust et mon envie de devenir une jeune femme franche, qui n'a plus peur de rien, qui s'assume complètement et qui n'a pas peur du regard des autres était on ne peut plus présente. Est-ce que mon frère était passé par ce stade là, au même âge ? Est-ce qu'il avait rencontré des difficultés autre que celles dont il me parle actuellement et qu'il a surmonté ? Je ne voulais pas avoir l'air bête en lui posant la question, ni lui laisser entendre que j'avais besoin d'aide pour devenir extravertie... Mais d'un autre côté, j'y arrivais plus ou moins, avec lui, je n'avais pas peur comme avec les autres, pas peur de le vexer ni d'entendre de sa bouche des paroles vexantes. J'étais sûrement immunisée et je ne voyais pas pourquoi je devais me retenir de dire les choses clairement. Pour me donner un nouveau petit temps de réflexion, je décidais de rebondir sur ses paroles, haussant les épaules tout en lui lançant un petit regard encourageant :

« Tout le monde va te tomber dessus ? Tu es sûr de ça ? Peut-être que les gens ont l'intelligence de se dire que tout le monde a le droit de faire une petite erreur. D'ailleurs c'est bien les erreurs qui nous permettent d'apprendre... » Je roulais les yeux. De belles paroles, pas toujours justes, malheureusement, je savais qu'il était dans le vrai en me disant qu'il était attendu en cas d'erreur. En revanche, je n'avais pas du tout pensé à notre éloignement, en disant cela, j'espérais juste qu'il ne fasse pas ce malheureux rapprochement. Finalement, je tentais ma chance en lui posant la question qui me trottait en tête : « Dis.. est-ce que tu as eu du mal à te faire à l'école ? à Poudlard ? aux gens.... à leur regard ? Est-ce qu'il t'est déjà arrivé de croiser des gens qui se moquaient de toi ? »

La question était bizarre, sortie de nulle part et posée de but en blanc. Faust allait me prendre pour une cinglée, bonne à renvoyer à Ste-Mangouste, mais l'occasion de nous retrouver tous les deux était trop belle pour que je ne fasse pas une tentative pour pousser un peu la discussion. Maintenant que j'étais là, j'avais bon espoir d'y rester et de faire toutes mes années restantes sans interruption, mais pour cela, il allait falloir que je devienne une jeune femme assurée, qui n'a besoin de personne, j'allais devoir oser regarder les gens en face. Ma dernière question visait naturellement quelqu'un, mais il était hors de question que Faust en sache trop sur mes difficultés, je voulais apprendre à me débrouiller toute seule.

La discussion plus légère qui nous occupait était préférable et nous évitait tous deux de penser à des choses trop sérieuses. Faust faisait son possible pour avoir le dernier mot et ne pas me laisser gagner, mais je me battais autant que possible. Je me mis à rire en l'entendant me dire que nous serions vieux en même temps ... Pour répliquer, j'ouvris la bouche avant de la refermer aussitôt, optant pour une toute autre option qui consistait à ramasser une petite poignée de brins d'herbes que je lui lançais à la figure, à la manière de confettis. J'agrémentais mon geste par une bonne grimace, digne d'une enfant de 5 ans, pour lui faire comprendre que j'abandonnais la bataille, mais pas la guerre !

Je lui souriais ensuite, l'écoutant me parler de sa petite amie, sans pour autant en dire trop. Jamais l'idée de voir Faust avec une fille ne m'avait traversée, avant que je ne me rende compte de l'existence de Wilhelmina. Les couples, il n'en manquait pas, à Poudlard, mais voir son propre frère au bras d'une nana avait été quelque chose d'étrange pour moi, sans que je ne puisse vraiment l'expliquer. Peut-être était-ce dû à la difficulté pour moi de lui accoler une autre étiquette que celle du grand-frère. Le temps allait sûrement me permettre de voir mon frère autrement, tout comme lui devait sûrement le faire maintenant que j'étais en quête d'indépendance.
Je pris alors la parole, bien décidée à lui poser plusieurs questions à propos de Wilhelmina, mais également à le taquiner un peu. N'était-il pas dans le rôle de la petite soeur d'être un peu chiante et insupportable ?

« C'est quand même assez bizarre de parler de ses histoires de cœur avec son frère ou sa sœur, nan ? » Moi, en tout cas, je me voyais mal lui raconter trop de choses intimes sous peines de rougir comme une pivoine et de mourir de honte. « Humm... pas son signe astrologique, entendu ! Allons-y pour la marque de son shampoing, son plat préféré, son animal de compagnie, sa plus grosse phobie...» Je fis mine de réfléchir avant d'ajouter : « Est-ce qu'elle a déjà voyagé ? Sa couleur de cheveux est-elle naturelle ? .... je peux faire le calcul d'affinités avec ça aussi... » Impossible de poursuivre car mon sérieux ne pouvait tenir que quelques secondes. Je stoppais alors le massacre, me moquant de lui avant de reprendre bien vite la parole : « ça va je plaisante !!! Je pense qu'il n'y aucun doute sur le fait que je vais m'entendre avec elle. Depuis le temps que j'attendais une soeur ! Plus sérieusement, je me demandais simplement si ... hum... comment dire, elle fait partie de la maison des Serpentards et... dans la famille, on est assez branché moldus, pas vrai ? Bon tu vois ce que je veux dire quoi. Les Serpentard sont assez spéciaux de manière générale, pas toujours agréables, voilà pourquoi je me demandais comment tu avais réussi à t'entendre si bien avec Wilhelmina, au point de sortir avec elle. Ne te vexe pas à cause de ça ! Ce n'est pas un jugement hâtif, ni une accusation, je ne la connais pas, mais je me suis posée la question, c'est tout. »

Je priais intérieurement pour qu'il ne se braque pas. Je m'étais réellement posée la question, me demandant quel trait de personnalité avait bien pu valoir à la petite amie de mon frère sa place chez les Serpents. Le sujet était risqué, mais je comptais bien sortir des questions un peu moins sérieuses, par la suite.


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyDim 3 Mai - 21:26

Malgré leur éloignement grandissement, Arabella avait tout pour être la petite sœur la plus merveilleuse du monde, elle et le jeune homme formaient une fratrie unie et qui a passé une enfance à affronter le monde ensemble plutôt qu'à se combattre, un exploit entre frère et sœur même si pour le coup, la santé fragile de la demoiselle a joué beaucoup dans ce choix de vie. Le truc, c'est que quand il s'agit de s'amuser ensemble, de faire des choses anodines, ils s'entendent à merveille, en revanche dès que les choses se corsent, leurs points de vue assez opposés. En somme, ils s'entendent bien mais ont une manière de percevoir l'environnement très différente, ils ne sont pas sur la même longueur d'onde dessus et c'est pour cette raison que Faust ne veut pas s'acharner des heures et des heures à faire comprendre quelque chose à sa sœur, alors que justement, elle ne veut pas le comprendre puisqu'elle se bat pour des idées qui ne vont pas dans le même sens. Ce serait une bonne idée qu'à l'avenir, ils ne choisissent pas des camps opposés. Pour l'instant, leurs débats restaient tout à fait gérables mais une fois adultes, le Serdaigle préférait ne pas penser à la possibiltié d'enjeux derrière, là ils n'en finiraient pas et à la fin, de son point de vue de grand-frère un poil dramatique, voyait qu'ils finiraient déchirer. Et c'est une fin qu'il n'admettait pas possible, heureusement que lui déjà n'avait pas l'intention de devenir avocat, ils ne se battraient déjà pas devant la barre. A moins de condition extrême mais ne parlons pas de malheurs.

« Je ne vois pas les choses de la même manière, tu sais papa dis que c'est un monde de loup. Il a fait sa place mais lui-même n'est pas à l'abri de problèmes si il fait le moindre faux pas. »


Le problème là-dedans, c'est que Faust n'était pas très sûr de comprendre ce qu'était l'intégralité de toutes les conneries possibles de faire et qui le précipiterait dans la honte. C'était un monde étrange et bien effrayant celui des affaires, de l'influence et tout le bazar. Avoir du pouvoir sans avoir rien voulût pour, ça se résume plus à une obligation à un moment donné plus qu'à une chance, parfois difficile de gérer et il doit être normal que de temps en temps, les doutes viennent peser dans le cœur du jeune homme. Néanmoins, il devra assumer, parce qu'il est fier de sa famille, qu'il veut être un digne descendant. Pas pour ses parents, pas pour les autres mais parce qu'il est fier de ses racines et que son cœur, son esprit et son corps crient ensemble cette envie d'être une personne comme ces ancêtres, imposant, dont les mots sont importants. Peut-être ne trempera t-il pas dans tous les même milieu que son géniteur mais une chose est sûre, il saura s'imposer dans ce qu'il fera, peu importe si c'est dur. Il aime travailler, c'est ce qu'il fait depuis toujours et il n'a pas peur de continuer. C'est une chose qu'il maîtrise bien plus que les relations sincères et l'idée que sa sœur ait des problèmes du genre, idée provoquée par les paroles de cette dernière, lui fait l'effet d'un choc électrique.

« Pourquoi tu me poses cette question ? Tu as des problèmes ? »Questionna t-il très inquiet. « Je sais que tu veux être indépendante mais il n'y a rien de honteux à faire appel à moi si tu as des problèmes avec un ou plusieurs de tes camarades. Tu peux en parler à un professeur aussi, ou même à un préfet parce qu'ils seront plus aptes à les punir, disons que ce sera plus dans le respect du règlement mais je suis là moi aussi. »

Réagissant au quart de tour, Faust était prêt à régler son compte à quiconque déciderait de prendre sa petite sœur pour cible. Il était inadmissible qu'on s'en prenne à une fillette aussi adorable, encore plus quand il était dans les parages. Il devait profiter de pouvoir se rendre utile pendant qu'il était encore temps car il serait à l'université, il lui serait bien plus compliqué de savoir réellement ce qu'il se passe pour Arabella, surtout si elle lui cache des trucs et la connaissant, c'était triste à dire mais elle en était tout à fait capable. Derrière ce petit visage d'ange il n'y avait pas que des gentilles petites manières qui s'y cachaient, dommage. Signe qu'elle ne sera pas toujours sans défense mais quand même, si elle pouvait éviter de tromper son frère, celui-ci s'en retrouverait plus soulagé.

« Bien sûr qu'elle est vraiment blonde ! » S'exclama le jeune homme, resté quelques secondes bloqué sur cette question. « Je comprends ta question mais tu sais, Wilhelmina ne peut être classer avec les autres. Certes, elle a des amitiés qui laisse parfois la place à des doutes mais elle a un bon fond. Elle n'aime pas trop les moldus, en partie à cause de son père si je me souviens bien, une histoire de famille dont j'ai préféré pas me mêler, je ne veux pas entrer dans ce genre de débat. Mais elle fait beaucoup d'effort, nous avons des amis qui vont dans ce sens et elle les suit. Je pense que c'était plus de la rancoeur, que de la haine, elle a juste besoin de digérer et passer à autre chose, parfois ça prend du temps... Elle n'est en revanche pas sang-pur mais comme nos parents n'ont jamais exigés que la lignée soit à tout prix poursuivie, je me permets de continuer à l'aimer, je ne pourrais pas en faire autrement en fait. »

Le temps de quelques instants, le jeune homme avait perdu pieds pour penser à la jeune femme pour qui son cœur battait, pour celle qui avait été à ces côtés depuis de longues années et qu'il n'avait pourtant remarquer que depuis quelques mois.
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❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Je ne savais pas comment notre relation évoluerait, dans le futur, mais avoir passé cette phase difficile me rendait un peu plus à l’aise avec Faust. J’avais eu mon mot à dire, et je l’avais dit, lui faisant comprendre qu’il était désormais tant de cesser de me prendre pour l’éternel enfant et me laisser la possibilité de grandir. Je n’avais pas imaginé que l’éloignement soit si important, mais pour une fois, j’avais confiance en moi pour me rapprocher de nouveau de lui. Ce serait à ma manière, avec mes conditions, mais j’avais de très bons espoirs. Comment ferais-je de toute façon, si je n’avais plus de frère ? Si je n’avais plus ce frère ? Je n’osais pas penser à cette possibilité. Je tenais beaucoup à lui, quoiqu’il ait pu se passer et quoiqu’il se passerait par la suite. J’avais confiance en mes capacités de médiatrice neutre et je me sentais capable d’adoucir pas mal de situations et d’éventuelles mésententes entre nous.
J’écoutais ce qu’il avait à me dire sur les responsabilités qui allaient peser sur ses épaules, ce qui me fit penser à quelque chose de désagréable, je ne me fis pas prier pour le lui dire :

« Hum, si tu avais la gentillesse de garder pour toi ce que je vais te dire, c’est à moi que tu causerais des problèmes… » je levais les yeux au ciel, d’un air un peu cynique avant de poursuivre : « … papa dit que c’est un monde de loup ? Mais papa ne vit que pour son boulot ! Peut-être que s’il s’occupait un peu de nous, il aurait quelques occasions de se défaire de tout ça… »

Je remarquais, malgré moi, que j’avais de plus en plus de rancœur envers notre père. Je me rendais à l’évidence qu’il ne s’occupait pas de nous autant qu’il le devrait, passant tout son temps au travail. Certes, on va me dire que c’est pour nous qu’il a fait ça, que c’est pour la famille, pour nous permettre de mieux vivre. Mais depuis quand on peut remplacer la présence d’un père avec … quoi de l’argent ? Nan, je n’étais pas d’accord et ne le serai sans doute jamais. Si c’était un monde de loup, il s’était donné les moyens d’y mettre les pieds bien plus souvent que prévu, tout seul. C’était bien fait pour lui et je n’avais pas envie de suivre cet exemple, et ce n’était pas non plus ce que je souhaitais pour Faust. Je n’avais jamais formulé cela à haute voix, (à quoi bon ?) mais j’estimais que notre père avait fait une erreur.

Je ne savais pas si mes paroles allaient avoir les effets d’une bombe, Faust prenait à cœur tout cela et j’imaginais facilement nos points de vues divergents à ce propos. Tant pis, après tout…. Il fallait bien être un peu honnête avec lui et oser lui dire ce que je pensais. Enfin…. Je n’en étais pas si sûre. Le jeune homme s’enflamma légèrement lorsqu’il m’entendit parler des moqueries. Je sentais les prémices d’un retour du grand-frère protecteur, mais Faust s’était contenté de répondre à mes questions par des questions, puis de me rappeler qu’il était là, ainsi que les professeurs ou les préfets. Je lui répondis en essayant de garder un visage neutre :
« Euh nan…nan, j’ai pas de problèmes ! » C’était un léger mensonge, je n’avais pas d’énorme problème mais le problème venait simplement de moi. « Je sais que je peux faire appel à toi, merci… mais j’avais envie de me débrouiller pour cette fois, savoir si c’était normal de ne pas oser répondre et me défendre toute seule ou si j’avais un problème ! » Je levais les yeux au ciel, agacée et regrettant presque de lui dire ça. « Tes suggestions me semblent intéressantes, mais je veux me débrouiller quand on m’ennuie… T’en fais pas, rien de grave ! »

J’espérais qu’avec ça, le sujet serait clos. Il n’avait pas besoin d’en savoir plus ; quant à moi, j’étais on ne peut plus consciente de sa présence et du fait qu’il serait là pour m’aider en cas de besoin…. Du moins plus pour très longtemps.
Le sujet Wilhelmina était beaucoup plus plaisant pour moi car plus léger et supportable. Je pouvais me défouler, poser des questions et jouer à la petite sœur légèrement moqueuse, ce que j’aimais par-dessus tout. D’ailleurs, j’explosais de rire lorsqu’il s’exclama que sa petite amie était vraiment blonde. J’avais posé cette question uniquement pour l’embêter, être un peu pénible et allez savoir pourquoi il avait retenu uniquement cette question idiote. Croisant les bras, je le laissais s’exprimer, me parlant de la jeune femme avec un air que je ne lui connaissais que très peu. Jamais cela ne traverserait mes lèvres, mais ses paroles me donnaient envie de ressentir la même chose, d’être aussi catégorique et laisser les questions accessoires de côté par amour. Mais j’avais beaucoup de mal à me voir dans le même cas, tellement j’avais été assistée dans ma vie, tellement j’étais peureuse, peu extravertie et pas super jolie non plus…
Ses paroles me décrochèrent un petit sourire et je laissais passer quelques secondes de silence après ses paroles, faisant mine d’observer un peu le paysage et installer une atmosphère paisible, chose que j’étais incapable d’envisager lorsque nous parlions de notre père.

« Il aurait été injuste d’exiger ça de la part des parents… Hum, Wilhelmina me semble bien pour toi, je valide ! Il te faut bien un avis de ta petite sœur non ? Tu peux l'aimer sans crainte, semblerait-il. » Je lui lançais un petit sourire avant d'ajouter, mine de rien : « Mais n'oublie pas d'aimer encore un peu ta soeur, hein ?! » Simple plaisanterie, il aurait été étonnant de ma part d'être contre ses choix ou de lui trouver des excuses pour me mêler réellement de sa relation. « Dis, tu lui as parlé de moi ? Tu lui as dis que j'étais... enfin...que j'avais eu... » Remettre la question de la maladie, de Ste-Mangouste sur le tapis ne m'enchantait pas, mais j'avais aussi envie de savoir si Faust parlait de sa famille à sa petite amie. « J'apprécierais si je passais pour autre chose que le "petit truc fragile". C'est assez embêtant. » Je haussais de nouveau les épaules avant de passer à autre chose : « Est-ce qu'elle aime des animaux ? »


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Le jeune homme avait longtemps imaginé que la vie de famille qu'il connaissait ne pouvait qu'être la meilleure qu'il puisse exister. Cette pensée devait avoir été influencé par le fait qu'elle affichait un schéma courant et naturel aux yeux de tous. Cependant, il devait reconnaître que sa sœur n'avait pas totalement tord. Leur père faisait beaucoup pour eux et ses enfants n'avaient pas le droit de l'oublier, c'était comme cela que leur famille fonctionnait et ils n'avaient pas tellement le choix, en revanche, ce n'était pas le schéma parfait, il y a des familles où les deux parents sont disponibles pour leurs enfants en gardant un bon équilibre. Peut-être que si leur mère avait repris un travail et que son père avait diminué un peu son implication... Une pensée néanmoins injuste, en pensant comme cela, c'est uniquement à leur petit bonheur personnel qu'ils pensaient, en ne voyant pas les choses dans leur totalité, ils ne s'intéressaient qu'à une toute petite partie de la réalité. Leur père exerçait un métier qui le passionnait, un métier qui le rendait heureux et fier. Ce n'était pas un père intransigeant et sévère, il s'épanouissait dans tous les domaines et on ne pouvait lui reprocher que ce soit parfait pour lui de tous les côtés. Il ne les avait pas rendu malheureux.

« Papa est content de sa vie, il en gère parfaitement tous les aspects. On devrait plutôt être fiers de lui. Il nous montre qu'il tient à nous. Il nous amène avec lui quand on peut pour ses voyages d'affaires. C'était plus fréquent avant, n'empêche qu'il le faisait et qu'il était triste quand maman disait qu'on ne pouvait pas s'y rendre. Il ne peut pas se dissocier de son travail parce qu'il aime ce qu'il fait, quand tu aimes faire quelque chose, tu t'impliques forcément. Tous les métiers n'en demandent peut-être pas autant alors c'est plus facile pour d'autre, n'empêche qu'il se débrouille quand même bien pour nous. »

Son père, son exemple, Faust se débrouillait toujours pour lui trouver des points positifs. Il lui semblait comprendre le fonctionnement de son paternel et c'est aussi de cette manière qu'il envisageait son propre futur. Il serait dans quelque chose qu'il lui plaît, dans lequel il s'impliquerait davantage pour son propre plaisir. Mais pour son idéal, le jeune homme désirait un métier un peu moins prenant, pour pouvoir consacrer plus de temps à autre chose dont sa vie de famille quand il en aurait une. Il ne reprochait rien à son père, son enfance lui permettait d'avoir des idées plus précises sur ce que lui voulait pour plus tard. Rien que pour cette raison, il ne pouvait pas critiquer, ce serait encore bien égoïste alors qu'il trouvait à se servir de son vécu. Faust ne regrettait rien de ce qu'il avait connu, au moment où il pensait que c'était ce qu'il pouvait faire de mieux, il avait été très heureux et épanoui. Certes, sa sœur ne pourrait pas totalement percevoir les choses de la même manières parce qu'elle était restée beaucoup plus souvent chez eux que le Serdaigle, lui avait eu le loisir de sortir plus souvent, d'avoir des activités variées qui lui avait permis de s'occuper pendant que son père n'était pas présent, ainsi son absence avait moins pesé.

« Rien ou rien de grave ? Ce n'est pas exactement la même chose. Je suis peut-être agaçant mais j'ai tout le loisir de me rendre compte que c'est un de nos points communs. »

Faust ne cherchait pas à lui faire la morale, au contraire parce qu'il savait que cela lui retomberait dessus par la suite, puis très franchement, il n'avait jamais pu réellement le faire avec elle. Ce qu'il disait, c'était juste de la déception qu'il laissait entendre un peu à contre cœur parce que ce n'était pas si mal que la jaune et noire prenne conscience de certaines choses. Le jeune homme avait tendance à laisser passer tous les caprices mais c'était peut-être un tord même si il avait beaucoup de mal à s'imaginer avec un autre comportement envers sa sœur, les habitudes sont difficiles à changer et il avait bien été forcé de le comprendre. Aller contre ses principes, contre ce qu'on lui avait inculpé mais surtout contre son instinct n'avait rien d'aisé. Il devait fermer les yeux, laisser voler sa sœur de ses propres ailes et quand elle racontait quelque chose d'aussi flippant, ne rien dire non plus. C'était limite jouer avec ses nerfs, elle ne ferait quand même pas cela volontairement ?

« On a pas spécialement échangé sur nos animaux préférés mais oui, elle en aime certains. Je sais qu'il faut bien la connaître pour le voir mais c'est une fille ouverte. » Répondit le jeune homme sans se départir des étoiles dans les yeux. « Je lui ai déjà parler de ma famille, même avant que nous sortions ensemble, cela fait maintenant plusieurs années que je la connais et je parle de ma famille à mes amis proches, oui. Et crois-moi, je suis certain qu'elle ne te considérera pas comme une petite chose. »

Faust devait préférer les femmes de caractères parce que entre sa sœur et sa copine, monsieur était servi. Remarque qu'il décida de ne pas révéler, plus tard Arabella comprendrait, plus longtemps il serait tranquille.
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❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella



Mon frère. Un personnage n'est-ce pas ? J'avais une chance incroyable de l'avoir et quoique l'on puisse dire, j'en étais pleinement consciente même si je lui en avais fait baver, récemment. Il était évident que je mourrais d'envie d'être proche de lui, de partager avec lui des choses que je ne partageais avec personne d'autre, mais j'avais beaucoup de mal; déjà, à cause de notre éloignement qui avait cassé beaucoup de choses, mais aussi car j'avais 14 ans, presque 15 et que j'avais quelques difficultés à me dire que je pouvais raconter certaines choses personnelles à un garçon, mon frère, qui plus est.
Je savais simplement que je n'avais pas l'intention de laisser les choses se tasser et que j'allais me reposer sur mon honnêteté, sur ma récente détermination à ne pas m'écraser devant les situations difficiles et sur mon sens de la famille.
Peut-être qu'une idée géniale me viendrait bien assez tôt pour restaurer définitivement les liens et pour lui faire comprendre (pas trop brusquement quand même) que j'étais une jeune fille indépendante et que je n'aurais plus jamais besoin d'aucune protection (Bon, ça c'était ce que je voulais/croyais).

Je ne savais comment, mais la discussion s'était orientée vers notre père. J'étais en colère contre lui, même si j'étais bien décidée à ne jamais le lui dire en face ou à le lui faire sentir. Je n'étais pas comme ça....ni même rancunière. Mon père avait sûrement voulu bien faire, mais j'avais quand même un peu souffert de n'avoir parfois aucune nouvelles de lui alors que j'étais coincée à l'hôpital avec maman pour seule compagnie, et Faust, lorsqu'il n'était pas à l'école. Cet état d'esprit me passerait sûrement, je n'y pensais d'ailleurs pas souvent puisque j'étais bien heureuse ici, à Poudlard. Je ne dépendais de personne et j'appréciais.

Je fronçais les sourcils, prête à grogner après mon cher frère, mais ce dernier ne le méritait pas, tant ses paroles avaient été mignonnes. Je mis alors de l'eau dans mon vin, intérieurement avant de lui répondre, avec une certaine vigueur tout de même : « Parle pour toi.... j'ai plus été clouée à la maison qu'autre chose. J'aimerais pouvoir le suivre dans ses voyages, maintenant que je ne suis plus malade. Et c'est maintenant qu'il ne veut plus de nous ! » Je ne parvenais pas à faire autrement que d'être un peu en colère contre notre père que j'avais l'impression de ne pas vraiment connaître.... « Alors il nous aime moins que son travail ? Pfeu... peu importe après tout. Tu dois sûrement avoir raison, mais je ne peux m'empêcher de penser que j'aurais préféré qu'il soit là, des fois, quand j'étais forcée de rester des mois à l’hôpital ! »

Inutile d'insister plus là-dessus. Le "mal" était fait et j'avais de toute manière décidé d'avancer et d'oublier les mauvais côtés du passé et de la maladie. Peut-être qu'un nouvel épisode viendrait à rayer définitivement les mauvaises opinions que j'avais de l'absence de mon père pendant toutes ces années.

Je n'étais certaine d'avoir bien fait de lui parler de mon petit souci de confiance en moi, mais c'était trop tard. Faust n'avait rien obtenu de plus comme information et il en était très certainement vexé. Sa réponse me fit tout d'abord rire. Ben voyons, j'étais agaçante, c'était fort possible, mais beaucoup moins que lui, il n'allait quand même pas se voiler la face non ?

« Quoi ?! Va te faire voir... Je ne suis pas si agaçante que ça, tu me bats à plate couture là-dessus ! » Lui lançant un regard plein de malice, je m'approchais de lui et le tirais lentement par le bras pour m'accrocher à lui et déposer ma tête sur mon bras, comme un gros bébé (que je n'étais plus, mais il y a toujours des réminiscences). « C'est bon t'as gagné, je t'en dis juste un tout petit peu plus : en fait, c'est un mec de ma classe qui se fout un peu de ma poire...je en suis pas très extravertie en général et je suis presque sûre qu'il me voit comme la grosse nulle....coincée. Si lui pense ça, j'imagine que tout le monde doit penser pareil, pas vrai ? » Je haussais les épaules. « Je n'ai pas beaucoup de copines...sûrement pour cette même raison ! Je voulais juste trouver une façon d'arranger ça... »

Je regrettais tellement de ne pas avoir été à l'école avant, aussi souvent que je le voulais. J'avais manqué trop de choses, je n'avais rien à voir avec les jeunes gens de 14 ans qui m'entouraient et cela me faisait quelque peu souffrir, parfois. Ne comprenant pas trop la raison de tout cela, je cherchais indéfiniment un moyen d'être un peu moins transparente, d'être une fille cool, avec qui on aime bien traîner, qu'on ne prend pas en pitié... C'était tellement difficile pour moi. Faust ne pouvait sans doute pas se rendre compte de mon ressenti; lui même était très différent de moi, sur ce point.
La preuve, il avait une petite amie, il était assez mignon, assez intéressant pour attirer le regard d'une fille.
Il ne m'en avait pas dit tant que ça à propos de Wilhelmina, mais je voyais bien que mon frère était heureux avec elle. Rien qui puisse me faire plus plaisir que de le voir sourire. J'étais aussi un peu tentée à l'idée de me moquer de son éventuelle niaiserie, mais je laissais cela à plus tard. Faust n'avait pas fini d'en voir, avec moi.

« Oh !!! Elle aime les animaux, donc elle va peut-être m'aider à vous faire changer d'avis, maman et toi, pour que j'aie enfin le droit d'avoir un animal de compagnie ! Je vais avoir 15 ans, c'est la loose d'être la seule à ne pas avoir de hiboux ou .... un petit chat ! Wilhelmina entre dans la famille et tu me dis que c'est une fille ouverte. La première personne ouverte dans cette famille, à part moi » Je lui lançais un grand sourire, crânant au possible. « Maintenant, je n'attends plus que de la voir. Je t'avoue que ça me rend curieuse de te voir au bras d'une fille, mon pote ! » C'était plus fort que moi, il fallait que je me moque un peu. « Est-ce que vous avez prévu quelque chose ensemble, pendant les grandes vacances ? Si c'est trop intime, je te permets de ne pas répondre à cette question... »



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Malgré tout son amour pour sa petite sœur, Faust se surprenait parfois à penser que ce n'était pas la plus facile à vivre, pas le moins du monde. Il ne parlait pas de sa maladie qui lui avait volé une partie de son enfance, mais plutôt du caractère. Arabella était volage et ressentait le besoin de voir le monde, de le découvrir et de le tester, c'était tout à son honneur. Tout cela lui donnait beaucoup d'énergie, c'était une bonne chose mais elle avait maintenant tendance à avoir le verbe un peu eau, à parler beaucoup quand elle était lancée et pas forcément pour dire les bonnes choses. Ce n'est pas la forme qu'elle donnait à ses phrases qui gênait le jeune homme mais plutôt ce besoin que semblait ressentir sa sœur, de contester tout ce qu'on lui disait, y compris si pour aller dans ce sens elle devait raconter n'importe quoi. Elle voulait se faire entendre, que son avis soit pris en compte sans que l'attention portée à son encontre soit dans le but de surveiller son état de santé. Il aurait fallût être bête pour à force de l'entendre rabâcher ne pas avoir compris, mais ce n'était pas une raison valable pour la laisser balancer des tas de conneries.

« Tu parles comme si nous t'avions toujours laissé de côté mais c'est faux. Nous partions en famille et ce n'est certainement pas de la faute de papa si tu n'as pas pu découvrir les lieux qui nous accueillaient pour quelques jours. Tu dois plus t'en prendre à maman et moi qui te couvrons. Papa a toujours été celui qui nous conseillait de te laisser plus d'espace, plus de liberté et d'indépendance. Quand maman hésitait pour ton entrée à Poudlard, lui avait confiance. Tu lui reproches beaucoup de choses alors qu'au final, c'était le seul qui comprenait le mieux ce que tu ressentais. »

A une époque, c'est vrai, Faust avait également pensé que son père ne leur porter pas l'attention qu'il aurait dû, parce qu'il disait des choses sur Arabella que ni le garçon, ni sa mère, acceptaient d'entendre. Il le pensait vraiment inconscient et irresponsable alors que son poste au Ministère laissait sous-entendre un homme réfléchi. Ce n'était pas du tout ce que pensait Faust de son père à cette époque. Mais maintenant il comprenait, il lui avait fallût encore plus de temps pour comprendre que son père avait raison que pour assimiler le fait que sa sœur ne voulait plus d'un lourdeau sur ses épaules. Maintenant qu'il savait, autant faire partager sa connaissance à sa sœur. Peut-être tous ces détails lui avaient-ils échappés ou elle ne s'en souvenait pas, pourtant il était important qu'elle ne prenne conscience pour arrêter d'accuser injustement leur père.

« Je me doute bien que les premières années de ta vie n'ont pas été faciles mais je suis convaincu que tu n'es pas la petite fille atteinte de cette maladie la plus à plaindre. Pense ne serait-ce qu'aux moldus qui ont peut-être des produits médicaux moins efficaces. Et puis, maman était souvent à la maison, elle avait le moyen de te garder avec elle. Tu n'as pas passé des années et des années à l'hôpital et c'est ce qui arrive à des enfants dont le travail des parents ne leur permettent pas une aussi bonne proximité. Je connais pas cet enfer de l'hôpital alors je ne peux comprendre, je suis d'accord, mais toi non plus. Tu ne parles que de toi, que de ce que tu as vécu. C'est égoïste, tu te plains alors que c'est le meilleur qui était possible de t'offrir, que toutes les personnes dans ton cas ne le peuvent pas toujours. »

Le Serdaigle était parti dans son petit côté moralisateur. Son but n'était pas de rabaisser sa sœur mais de l'aider même si ce n'était peut-être pas de cette manière qu'il l'aiderait à prendre conscience de sa bonne intention. Si elle pouvait accepter et voir le bon côté des choses, ne serait-ce pas mieux ? Il en était persuadé et la seule manière pour qu'elle le fasse, c'était en parlant comme il l'avait fait. La seule solution que Faust avait trouvé, pour le coup il n'avait pas été très inventif, quant à l'efficacité, rester à voir. Et dire qu'au tout début, c'est bien ce genre de conversation qu'il tenait à éviter... Apparemment, il faudrait un moment pour que les deux parviennent à communiquer sur des sujets plus communs et typiques des frères et sœurs, sans que les affaires ou les rancoeurs de famille viennent ajouter du piquant dans leur discussion. Le temps de mettre les choses aux claires, de s'entendre, de tout un tas de choses que le jeune homme ignorait encore et appréhendait déjà.

« Il ne te connaît pas. Vous n'avez vraiment jamais parler tous les deux, n'est-ce pas ? Les gens qui pensent ces choses-là de toi, et si ils ont tord, c'est que forcément ils jugent sans savoir vraiment. La seule chose que tu puisses faire, c'est de prouver le contraire. Si tu veux prouver au plus de monde possible que ce n'est pas vrai, tu ne dois pas rester dans ton coin et montrer la vérité qu'au même cercle restreint de personnes. »

Faust se serait bien énervé mais ayant maintenant connaissance du problème, il se rendait compte qu'il ne pouvait pas faire grand chose. Aller gueuler contre le garçon en question n'aurait aucun effet positif si ce n'est que le garçon en question se retrouverait conforter dans son idée. Et puis on ne peut forcer une personne à changer son opinion sur une autre si la concernée en personne ne fait rien. Autrement dit, Faust ne peut faire accepter une personnalité de sa sœur à des élèves si Arabella ne se montre pas réellement comme tel devant eux. Sinon ils n'y croiront jamais et impossible de forcer une façon de penser à changer juste par l'intimidation. Le jeune homme s'en voulait presque de ne rien pouvoir faire, d'un côté la voilà l'indépendance que désirait tant la jaune et noire. Elle voulait prouver sa capacité à se débrouiller seule, c'était à elle de surmonter son problème de sociabilité. Après, Faust, c'était pas le roi de la sociabilité non plus donc niveau conseil, il était très limité aussi.

« Non mais, je suis une personne très ouverte. Nous le sommes tous dans cette famille. C'est que tu es plus capricieuse, gamine, insouciante et et il est hors de question que Wilh' t'encourage dans cette voix là. Tu as raison, t'as quinze ans, tu n'es plus une enfant alors arrête de te comporter comme tel. Je suis pas opposé à ce que tu es un hibou moi, au contraire, je l'ai vivement conseillé à maman quand tu as commencé à m'éviter le plus possible dans les couloirs. Je n'étais plus autant à-même de donner des nouvelles de toi alors autant que tu le fasses de ton plein gré. » Répondit-il en haussant les épaules. « N'abuse pas non plus, c'est pas comme si c'était ma première petite amie, Taylor était même venue passer les fêtes avec nous et je ne me suis pas vraiment cachée avec Judith. » Résuma t-il sans se laisser atteindre par la vague de sentiment qui l'attaquait.

Le jeune homme laissa une seule question sans réponse, non pas parce que c'était une information confidentielle ou intime, voir les deux, mais plus parce que sa petite sœur venait de lui poser une colle. Il n'avait pas encore parlé de ce sujet avec sa petite amie, ils avaient encore du temps et plus important à faire. Mais si Arabella pensait que c'était pour tout autre chose qu'un manque de réponse à donner, ce n'était pas plus mal non plus.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyMer 3 Juin - 17:12



❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Un moment avec Faust ne serait pas parfait s’il ne m’énervait pas au moins une fois avec ses inepties. Bien que proches, nous étions aussi et surtout très différents et j’avais forcément du mal à le suivre, parfois. Nous avions tellement de chemin à parcourir encore pour que nos relations soient parfaitement sereines et j’étais pleinement consciente que j’étais en grande partie responsable de cela. J’avais regretté, à de nombreuses reprises, d’avoir été si directe avec lui, de l’avoir mis sur le côté simplement pour mon petit bonheur personnel. Mais d’une autre façon, je l’avais quand même un peu mérité ! Je me sentais capable de me débrouiller et j’avais juste besoin de faire mes propres expériences. Comment apprendre à faire face au monde si quelqu’un est derrière pour vous indiquer chaque obstacle du chemin. ? Non. Après réflexion, pas de regrets, je ferai le maximum pour me rattraper et lui faire comprendre que j’avais toujours apprécié sa présence, ce qu’il avait fait pour moi depuis toujours. Mais pas question de l’avouer tout haut.
Les répliques de mon cher frère me mirent naturellement en rogne, mais je haussais les épaules, prête à défendre mon point de vue qui, j’en étais sûre, était tout aussi louable que le sien.

« ‘comme si nous t’avions toujours laissé de côté’ Faust, je parlais de papa ! Ni toi, ni maman n’entrez en ligne de compte dans ce que je voulais dire. Veux-tu arrêter de me prêter des paroles que je n’ai pas dites. » Je croisais les bras avant de tourner mon regard vers le lac. « Non, je ne m’en prendrais pas à toi ni à maman. Pour toi, c’est déjà fait …. » J’eus vaguement envie de sourire en disant cela, mais je regardais toujours le lac, ne cherchant pas son regard, et je m’en empêchais. « …et pour maman, je lui en suis reconnaissante d’avoir été là pour moi. Tu peux en douter et me donner l’image de la petite fille qui chouine sur son sort, mais j’ai conscience de la chance que j’ai eue de vous avoir, tous les deux. »

D’un côté, j’étais la pauvre fille malade qui ne sait pas se débrouiller toute seule et qui est dépendante, et soudainement, je pouvais devenir celle qui profitait de sa condition pour se plaindre et dire qu’elle est laissée de côté. Faux et faux. J’en voulais légèrement à notre père que je ne connaissais pas aujourd’hui. Les moments passés à trois auraient dû être des moments passés à quatre ; j’en gardais de bons souvenirs, mais papa n’en faisait pas partie, pour la plupart. Soupirant légèrement, je repris la parole pour compléter ce que j’avais dit précédemment : « Je pense que tu as raison tu sais… mais drôle de façon d’être proche de sa fille. J’ai parfois l’impression de ne pas le connaître… Penses ce que tu veux Faust, tout le monde ne réagit pas de la même manière. Certains ont besoin de preuve orales, d’autres d’actes, et certains finissent par comprendre des choses dans l’implicite. Ce n’est pas mon cas. »

Ouais, je n’étais pas parfaite au point de me dire « Ah, si papa a fait ça, c’est sans doute qu’il pense ça »… J’avais laissé tomber l’idée, me concentrant sur mes études et sur ma vie à Poudlard que j’avais attendue depuis tellement de temps. Je ne quittais pas le lac du regard lorsque Faust poursuivit sur ma personne. J’avais envie de me lever, de partir et de lui dire, sincèrement cette fois-ci, d’aller se faire voir, mais je restais assise, lui jetant parfois un coup d’œil sans l’interrompre. Quel intérêt de le stopper dans son élan à part d’engager une dispute immédiate ?
La tirade sur les enfants malades n’était pas nécessaire et ce qui m’avait posé le plus de problèmes dans tout ça n’était pas le manque de soin ou de ma famille, mais bien de faire comme tous les enfants de mon âge, avoir l’indépendance et l’autonomie qu’ont la plupart des enfants et je n’avais pas le sentiment d’avoir passé mon temps à me plaindre.
J’avais envie de dire à Faust quelque chose du genre « j’aurais bien voulu t’y voir !!! », mais c’était peine perdue. Je me contentais simplement de répondre à une partie de ses paroles en lui disant : « Oui, j’y pense ! Et je vais rester égoïste en te disant que je suis heureuse aujourd’hui ! D’être ici, de me débrouiller et de ne pas être malade. J’en profite et je ne me plains de rien. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ? Que je compatisse pour les petits moldus malades et abandonnés ? Je le fais. »

Ce qu’il me disait était vexant, je ne voulais pas lui dire mais j’étais sûre qu’il ne pouvait pas comprendre totalement mon point de vue. J’avais mis un point d’honneur à laisser tomber avec les personnes qui n’étaient pas capable de comprendre. J’avais anticipé ce genre de réaction à double tranchant : petite chose fragile ou ex petite chose qui se plaint. J’avais eu ma revanche sur la vie, pas de raison que je n’y arrive pas pour ça également. Je laissais de côté cette conversation, décidant de ne rien lui répondre de plus et de passer à un autre sujet qui occupait nos conversations. En l’occurrence, mon petit soucis à me faire des potes…

« Non… Je ne suis pas certaine qu’il soit d’accord pour engager une conversation avec moi. Le problème, c’est que tout ça m’empêche d’aller vers les autres. Daniela Cooper est sympa mais…elle traine avec lui ! Fred Weasley aussi … » Je fis une petite pause dans mes paroles, espérant ne pas avoir rougi en parlant de Weasley. D’autant plus que Faust venait de me donner quelque chose que je recherchais énormément : des conseils. Montrer la vérité et apporter des preuves que je n’étais pas coincée ni ringarde étaient les conseils de Faust. « Je vois ce que tu veux dire. En gros, je dois avoir confiance en moi, c’est ça ? C’est pas toujours évident… j’essaie, mais je n’ai pas encore trouvé de recette miracle. » Je restais pensive une minute avant de renchérir : « Je vais le faire, et y arriver ! » Je riais de nouveau, et ajoutais simplement : « Je t’en donnerai des nouvelles, si tu es sage ! »

J’avais réussi à engager la conversation sur Wilhelmina, j’avais posé quelques questions, essayant de rester un peu sur l’humour. Mais j’avais aussi peur d’entrer un peu trop dans les choses privées de mon frère. Par le passé, je n’avais pas spécialement eu conscience de cet aspect des choses, mais je grandissais et me rendais compte que je ne pouvais pas me payer le culot de lui poser des questions trop personnelles, même si je brûlais de connaître certaines réponses.
J’explosais de rire en l’entendant me dire qu’il était une personne très ouverte et les adorables compliments qui m’étaient destinés : « Ca va, je plaisantais ! Je sais que tu es ouvert, et tu n’as pas ta langue dans ta poche, hein ?! C’est ma fête, je suis capricieuse, gamine, insouciante et je me plains… » Je me penchais en avant pour me rapprocher de lui et ajouter en souriant pleinement : « Je prends ça comme des marques d’affection, cher frère, tu es aussi adorable que mignon. Pour la question du hibou, je ne peux pas faire grand-chose si maman me dit non ! J’apprécie néanmoins ton aide, ça finira par marcher. Dis, tu vas me donner des nouvelles l’année prochaine ? Je t’ai envoyé balader plusieurs fois, mais je tiens quand même à savoir ce que tu fais parfois, si ça va … » Le chanceux allait pouvoir changer d’air et profiter de son nouveau statut, en plus de ça, il serait très certainement à Londres, notre ville. Je répondis une dernière fois, sur la question des petites amies de Faust. Encore une fois, cela me faisait rire et je préférais largement ce sujet que celui abordé en début de discussion : « C’est vrai… J’aimais beaucoup Taylor ! J’ai juste l’impression que c’est un peu plus sérieux avec Wilhelmina. La petite lueur dans tes yeux est quelque peu différente » J’avais essayé de me retenir de rire, mais je n’avais pas réussi. Naturellement, je n’avais pas manqué de constater que Faust avait évité la question sur les vacances. Pourquoi ? Je ne savais pas trop, peut-être que je fourrais mon nez dans ce qui ne me regardait pas.


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyLun 8 Juin - 18:06

Les deux enfants avaient beau avoir les deux même parents, ils n'avaient pas pour autant hériter d'un caractère similaire, loin de là. Peut-être un peu mais les chemins que leurs vies ont pris sont déjà bien différents, chacun n'a pas les expériences, bonnes ou mauvaises de l'autre. Malgré ses efforts, Faust ne parvient pas à comprendre sa sœur quand elle se met en tête qu'elle aurait pu avoir beaucoup mieux, lui ne voit pas comment avec les moyens grands qui avaient été usés pour le bien être de la jeune fille. C'est blessant même qu'elle ne puisse pas comprendre alors qu'il tente de lui expliquer ce dont elle est passé à côté après un bon nombre d'années. C'est sans doute trop tard, normal qu'elle ne puisse comprendre maintenant tout le mouvement qui s'est passé autour d'elle lors de sa maladie. Le pire s'est déroulé quand elle était jeune et sa frustration l'a ensuite éblouie. C'est en tout cas la seule explication auquel le jeune homme parvenait face à sa sœur bornée.

« Tu es vraiment très injuste envers papa. Il a fait comme il le pouvait. Si il travaille c'est pour que nous vivions confortablement et son travail a permis à maman de toujours être là pour toi quand tu étais malade. Il ne peux pas faire tout à la fois. Je ne comprends pas comment tu peux continuer à désirer l'enfoncer. A croire que tu fais exprès de faire ta gamine capricieuse. Oui, tu regrettes de ne pas avoir vécu comme les jeunes de ton âge pendant quelques années mais ce n'est pas nous qui avons volé ta vie, nous avons même fait en sorte, chacun comme nous le pouvions, d'être là pour toi. Y compris papa. C'était peut-être le moins présent de tous mais tu n'as aucun droit de remettre en question son amour pour toi. »

Il ne pouvait comprendre la rancoeur d'Arabella, il n'avait pas vécu ses pires années mais il avait vu les choses sous un autre regard, possédait un recul qu'elle n'avait pas. Elle devrait l'écouter au lieu de s'entêter et de rejeter tout son venin sur leur père. Peut-être ressentait-elle au fond d'elle le besoin de trouver un responsable, ce serait logique, qui ne voudrait pas avoir à accuser quelqu'un pour son malheur, cependant elle se tournait pas vers la bonne personne, Faust refusait que la jeune fille remette en question l'organisation de leur famille parce qu'elle regrette cette enfance qui ne s'est pas déroulé lorsqu'elle le souhaitait. Il n'arrive pas toujours des choses qu'on aime dans la vie, il y a des choses qui nous tombe dessus et on pas le choix que d'accepter, avaler la pilule et continuer son existence en essayant de rendre la suite plus agréable à vivre. Puis, maintenant, elle n'était pas malheureuse non, elle le disait non ? Ou là, Faust allait être perdu.

« Je disais que tu es égoïste si tu te plains tout le temps, pas si tu es heureuse. Mais si c'est le cas, tu n'as aucune raison de revenir sur ce qui s'est passé avant, c'est ta vie mais tu es plus forte que tous ces événements passés non ? »

En arriveraient-ils à tous ce qui troublait les pensées de la Poufsouffle depuis tout ce temps alors qu'elle n'allait pas le voir pour qu'ils en discutent. Ils sont du même sang, et même si c'est compliqué, il essaye de la comprendre, de l'aider parce qu'elle est importante à ses yeux. Autant que sa petite amie. Lui aussi se souvient d'avant, de toutes les fois où il s'est inquiété en passant par la première fois où on lui avait annoncé que sa sœur avait un problème de santé. Il ne comprenait pas, il avait eu si peur sans comprendre vraiment tout ce qu'il se passait. Elle aurait pu lui faire confiance avant et non faire en sorte que cette discussion soit en fait un concours de circonstance. Tout aujourd'hui semblait l'être alors que pourtant, Arabella s'était volontairement rendue vers lui.

« Si il ne veut pas parler alors ne cherche pas plus loin, c'est un idiot tout simplement. Mais si certains de ses amis te paraissent amical, tu pourrais commencer par là. Ils ne se collent pas tous vingt quatre heure sur vingt quatre non ? Dans ce cas, tu leurs parles quand il n'est pas là, c'est tout. Tu l'as veux ton indépendance, tu en rêvais tellement, montre que tu es capable de gérer tes relations avec les autres sans te faire influencer par quelques personnes qui ne te connaissent pas. »

Cette fois, les mots du jeune homme envers sa sœur étaient un peu plus chaleureux, même si il était un peu en colère contre elle, il ne voulait pas pour autant qu'elle vive un enfer dans cette école. Lui avait vécu parfaitement bien ces premières années et il souhaitait que ce soit la même chose pour la jaune et noire, parce qu'il l'aimait et ne désirait que son bonheur, mais aussi pour ne pas qu'un autre point important les sépare. Il lui fallait un peu d'encouragement, elle en était capable. C'est vrai que les gens pas ouverts d'esprit ne l'aidait pas, ils lui mettaient sérieusement des bâtons dans les roues alors qu'elle sortait de longues années difficiles mais c'était courant aujourd'hui, ce genre de mentalité.

« Bien sûr que tu auras des nouvelles de moi. Et tu as intérêt à faire de même sinon je surveillerais vos sorties à Pré-au-Lard pour venir te tirer les oreilles. » Dit-il en plaisantant. « C'est différent avec Wilh', elle a beaucoup plus de qualités et sait reconnaître la valeur de ce que les autres font pour elle. Pas Taylor, tu sais comment elle nous a traité ensuite. »

Faust connaissait très bien ce qu'était la rancoeur, lui aussi en avait, par rapport à cette fille, par rapport à son ancien meilleur ami, par rapport à ce complet qu'ils avaient montré contre lui. Par la suite, il avait plus qu'insisté sur le fait que Arabella n'est plus jamais de contact avec la rouge et or et elle espérait qu'elle s'y était tenue.
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❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Quoiqu’il arrive, il était évident que le sujet famille n’était pas le meilleur sujet à mettre sur le tapis si nous voulions passer un bon moment ensemble. J’avais pris plus d’assurance, j’étais bien plus bavarde que je ne l’avais été et je réalisais certaines choses. A tort, peut-être, mais c’était le cas. Faust était borné, je l’étais tout autant, nous n’en avions pas fini si chacun défendait ses positions jusqu’au bout. Pour ma part, j’avais beaucoup de mal à ne pas m’énerver face à lui, même s’il ne le méritait pas ; mais c’était bien trop facile de sa part de me dire que j’avais tort. Cherchait-il vraiment à comprendre mon point de vue ou avait-il simplement envie d’avoir raison ? Je n’en savais rien, mais j’étais déjà prête à couper court à la conversation tellement je le trouvais chiant. Il insistait jusqu’au bout sur ma soit disant manière de rejeter tout le monde, mais c’était faux. J’estimais avoir le droit d’avoir mon avis, de penser certaines choses, positives ou non. Il ne me laissait pas faire, n’essayant même pas d’aller dans mon sens, au moins pour essayer de comprendre et c’était agaçant. Mais j’apprenais progressivement à ignorer ce qui pouvait me rendre furieuse pour me concentrer sur le meilleur, ne pas donner l’occasion à Faust de réussir à me faire avouer des choses que je n’avais pas dites.

« Je ne désire pas l’enfoncer. Tu tires des conclusions bien trop hâtives. M’as-tu déjà entendue en arriver jusqu’à dire que je ne l’aimais pas ? Qu’il avait faux sur toute la ligne ? Non ! Je pense simplement que les moments qu’il n’a pas passé avec nous ne reviendront jamais ! Ca vaut plus que de l’argent ou je ne sais quoi encore qui nous a, comme tu dis, permis de vivre confortablement. Laisse-moi penser ce que je veux ! »

Que serait un vrai frère s’il n’était pas aussi chiant ? Nan, franchement, je me sentais d’attaque pour ne pas m’énerver et je comptais bien m’y tenir jusqu’au bout. Le sujet s’était installé, certes, mais rares étaient les moments où je pensais à ce genre de choses. N’étant plus malade, j’étais à présent capable de me débrouiller, de me déplacer toute seule quand je le voulais (bon avec l’autorisation de maman), une parfaite autonomie à laquelle je profitais comme il le fallait. Papa faisait bien ce qu’il voulait de son côté, je serai ravie de le revoir un peu pendant les vacances, point final.
Faust ajouta quelque chose qui calma un peu mes ardeurs et je haussais les épaules en l’entendant parler, avant de lui répondre : « Je m’efforce de ne plus penser au passé, oui. Sauf les bons moments. Tu me confirmes que c’est la meilleure attitude à avoir ? » Je lui adressais un petit sourire « Faisons tous ça. Évitons de parler des événements passés. Quelque chose me dit que ça ne peut pas finir autrement qu’en dispute ».

Je n’en avais pas envie. J’étais avec lui par plaisir, contente d’échanger avec mon frère dans un lieu qui était, à mes yeux, l’un des plus beaux du monde (peu de comparaisons possibles, je n’ai pas vu grand-chose, il faut dire).
Même si ce dernier pouvait en douter, j’accordais beaucoup d’importance à ses paroles et à ses conseils. J’avais à l’esprit que je n’en aurais presque plus, l’année prochaine, j’en profitais donc pour essayer d’avoir toutes les billes pour m’en sortir toute seule, en ayant en tête que Faust n’était plus là, en cas d’extrême urgence. J’allais devoir me débrouiller toute seule !
Je n’avais pas décidé de lui dire ça un jour, mais j’avais envie de le faire, peut-être à tort, mais je ne reculais pas, incitée par les paroles qu’il venait de prononcer pour m’aider à surmonter les ‘problèmes d’idiots’ qui visaient clairement Maximilien Clewston :

« Je vais t’avouer un truc. J’ai toujours voulu être indépendante, que l’on me foute la paix mais…. dans le fond, j’ai toujours su que tu étais là. Je t’ai fait comprendre le contraire, un peu durement, pas toujours très gentiment mais…. je comptais sur toi quand même, sachant que tu ne me lâcherais jamais si j’avais un problème, que tu viendrais à la minute si je t’appelais au secours. J’ai voulu faire croire que je n’avais pas besoin de toi, de ta protection exagérée, mais ça n’a jamais été le cas. Maintenant que tu pars, je me rends compte que ce soutien que je gardais à distance ne sera plus là. » Pour ne pas trop dramatiser la situation, je lui fis un petit sourire, ne répondant pas à tout ce qu’il m’avait dit, mais ayant bien intégré l’essentiel : ne jamais se laisser influencer par quelque chose qui n’en vaut pas la peine et par des gens qui ne cherchent pas à nous connaître. J’étais capricieuse, mais peut-être que je serai d’autant plus courageuse un jour ! Je ne désespérais pas.

Je ne souhaitais pas que notre entrevue soit négative. Elles étaient tellement rares que je me devais de faire des efforts pour ne pas en arriver à une énième dispute. Mon sourire s’était agrandi lorsqu’il m’affirma qu’il me donnerait des nouvelles. Bonheur ! J’avais déjà envie de recevoir ses lettres, rien que pour me mettre dans le crâne qu’il ne m’oubliait pas. Cela n’était peut-être pas si évident, mais il comptait tellement pour moi…
J’étais contente qu’il me parle de Wilhelmina et de choses qui étaient un peu personnelles… Je ne voulais pas être la seule à lui parler de ma petite vie pas très intéressante. Lui aussi m’intéressait, Wilhelmina m’intéressait et je n’arrêterai jamais de penser que Faust le méritait vraiment.
Concernant Taylor, j’étais sûre que beaucoup de choses m’avaient échappées. J’avais eu un bon contact avec elle, mais je n’osais plus désormais en parler avec lui, de peur de me mêler de choses qui ne me regardaient pas….

« Je suppose que vous étiez trop différents avec Taylor…je ne sais pas… ! Ce qui compte, c’est ton bonheur avec Wilhelmina. » Prise d’une soudaine conscience sororale, je lâchais : « Elle a intérêt à prendre soin de mon frère, à toujours le traiter correctement » C’était de l’humour, naturellement. « T’es pas mal chiant, mais t’as de la chance, je t’aimerai toujours malgré tout. » Je m’approchais de lui pour le serrer contre moi, ayant vaguement l’idée de l’embêter encore un peu, mais pourtant bien sincère. Il allait me manquer, mais il n’imaginait sûrement pas à quel point !



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La nature humaine est faîte de telle sorte que la meilleure chose que savent faire les humains, c'est de se plaindre de ce qu'ils ont. Ce sont d'éternels insatisfaits et bien que ce soit injuste de sa part, Faust aurait aimé que sa sœur montre un signe, même minime, d'évolution comparé à la majorité des personnes vivant sur terre. Ceux qui n'ont pas d'argent en viennent à dénigrer le fait d'être en famille si ce n'est que pour partager le malheur et la peine, et ceux qui vivent dans un confort tout à fait correct pour leur époque regrettent ces liens familiaux si importants. En partant du principe que dans ce monde, il est impossible de tout avoir, il faut savoir se faire une raison. Le jeune homme peut bien entendu comprendre cette peine dans le cœur de sa sœur, sûrement bien plus grande que la sienne, par rapport à l'éloignement de leur père mais les choses sont faîtes pour la plupart, ce qui est passé ne peut plus être réparé comme Arabella le dit si bien, et c'est justement pour ça que ça ne vaut pas la peine de s'éterniser sur ces événements.

« Au lieu de te plaindre face à moi, tu peux dire les choses en face à Papa. C'est pas non plus comme si on le voyait jamais, surtout qu'il est un peu plus présent maintenant qu'auparavant. Parle lui, c'est pas comme si c'était mission impossible non plus. »

Le jeune homme ne voyait pas très bien l'utilité de débattre tous les deux de leur histoire de famille, surtout pas maintenant et en plein milieu du parc. N'importe qui pouvaient les entendre et il n'avait pas spécialement envie que n'importe qui devienne un spécialiste de la vie de famille chez les Churchill. Ce serait très mal vu si on apprenait que la petite dernière jouait les insatisfaites, ils n'avaient vraiment pas besoin qu'on vienne leur jeter de l'huile sur le feu. C'est une affaire qu'ils devaient gérer entre eux, sans l'aide de personne et sans ébruiter, après tout, toutes les familles ne demandent pas de l'aide pour régler leurs soucis. Plus précisément, ce serait même aux deux concernés de discuter de ça, la jaune et noire avait un problème avec leur paternel et Faust ne pouvait pas devenir lui pour arranger la situation, aussi, peu importe ce qu'il pouvait dire, les paroles les plus représentatives de leur père viendrait de lui, en personne. Aussi, ça ne servait strictement à rien de continuer ce débat sans fin.

« Je crois que c'est le premier point sur lequel je suis d'accord avec toi. »

Peut-être que sa précédente intervention avait fait réfléchir sa sœur. Il espérait ne pas y être pour rien bien que le principal soit surtout le résultat, c'est-à-dire qu'ils décident d'un commun accord de passer à autre chose afin d'éviter de se disputer et d'avancer plus positivement dans leur relation qui ces derniers temps semble s'être quelque peu dégradée au grand malheur du Serdaigle. Malheureusement, même si il n'est pas du genre à obéir au doigt et à l'oeil au caprice de sa sœur, cette année est trop importante pour qu'il est réellement le temps de faire des extras. Certes, il en faisait beaucoup avec Wilhelmina mais ça n'avait rien de comparable. La Serpentard n'avait rien contre sa compagnie, tous les deux passaient des moments agréables ensemble et c'est un parfait moyen de lutter contre le stress. En revanche, avec Arabella, c'est plus souvent prise de tête, ça n'aide pas vraiment en temps d'examens, de révisions, ou il faut beaucoup de concentration. Les tensions ne vont pas dans ce sens...

« Alors dis-toi que c'est enfin l'occasion. Tu veux être indépendante mais ce qui t'empêche de l'être, c'est ma présence trop proche sur laquelle finalement tu as envie de te reposer parce que tu sais qu'elle est est là et que si il est difficile d'être indépendante, tu peux ne pas l'être totalement ? Dans ce cas, je pense que mon départ pour l'université peut être une bonne chose ou toi, que tu le veuilles ou non, quand tu auras des moments de faiblesse, il ne sera pas question de lâcher l'affaire. C'est parfois l'absence des personnes qui nous sont chères qui nous font évoluer. »

Les paroles de la jeune fille, à ce stade, étaient inattendues., mais firent vraiment chaud au cœur du bleu et bronze. Si il essaya de cacher sa surprise et de ne pas se laisser emporter par un petit rythme joyeux qui raisonnait maintenant dans sa tête, il offrit quand même un grand sourire à sa petite sœur. Sûrement que admettre son échec ne devait pas être facile, il aurait été bête de tout gâcher en restant parfaitement stoïque. Ces paroles, il en avait tellement rêve qu'il allait bien réfléchir à ne pas faire un faux pas. Certainement pas. Il allait continuer à la conseiller, à l'encourager, oui ça lui faisait un peu mal que sa petite protégée veuille être indépendante mais en même temps, mieux vaut pour chaque personne de l'être, encore plus si il n'est pas là pour veiller sur la Poufsouffle. Enfin, être indépendante ne veut pas dire couper les ponts avec la famille, il espérait recevoir des lettres, plus souvent que cette année, maintenant qu'elle avait ouvert son cœur il pouvait se permettre d'y croire. Du moins, il ne se gênait pas. Et sinon, il se ferait un plaisir de le lui rappeler. Mais d'après ce qu'il avait pu comprendre, ça ne risquait pas d'être un problème.

« C'est plutôt qu'elle est douée pour faire des coups foireux en douce. Elle sait jouer de la pitié pour tromper les gens, elle n'est décidément pas fréquentable et je suis lamentablement tombé dans le panneau. » Avoua t-il un peu amer. « Mais Wilh' est une toute autre personne, j'ai moins de risque de me tromper sur son compte, si elle était de nature à tromper, si elle n'était pas honnête avec moi, depuis le temps qu'on se connaît, elle aurait sûrement fait une erreur qui puisse me permettre de la démasquer. » Répondit le jeune homme, confiant.

Atabella faisait de l'humour mais exprimait par la même occasion une sincère préoccupation à l'égard de son frère et il en était très touché. Finalement, même si ils avaient débutés en fanfare aujourd'hui, la suite valait largement le coup d'être vécu.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyDim 5 Juil - 10:35



❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Qui pouvait douter du fait que j’avais devant moi la personne la plus têtue de la planète ? Pas de chance, je gagnais, avec l’âge, quelques traits de sa personnalité et celui-ci en faisait partie. Faust s’évertuait à me dire que j’étais un peu égoïste de penser ainsi et que je ne faisais que me plaindre ; mais n’avait-il jamais pensé la même chose que moi envers notre père, au moins une toute petite fois ? J’étais quasiment persuadée que si, mais bien sûr, il ne me l’avouerait pas. Quoiqu’il en soit, cette discussion ne menait à rien car je n’abandonnais pas ma position tandis que Faust défendait la sienne. Franchement….nous n’avions rien d’une famille malheureuse ou désunie. Inutile de s’éterniser là-dessus en sachant que d’autres familles se déchiraient pour des choses bien plus importantes. Tout ce que je retenais de ça, c’était que j’avais réussi à m’en sortir sans dépendre des autres et je profitais désormais de ma vie pour me créer un peu d’indépendance. Ce qui était drôle, c’était que je ressentais quand même un attachement extrême envers maman, et Faust qui avaient été là, à chaque moment Ce n’était quand même pas de ma faute si je n’avais pas autant d’atomes crochus avec papa nan ?
J’étais jeune pour ressentir de la nostalgie, mais c’était bien le cas, parfois, quand je revoyais Faust jouer avec moi, rire de bon cœur en essayant lui-même de me faire rire. Quelque chose me disait que ces moments ne reviendraient pas, le jeune homme allait avoir tellement de choses à faire, à voir, à vivre à l’avenir…

« Je pense que je vais mettre cette question de côté jusqu’aux vacances. Inutile de s’encombrer l’esprit. Et puis d’ailleurs, je pense que je parlerai à papa quand tu ne seras PAS LA ! » J’avais accentué la fin de ma phrase, mais je riais, le provoquant légèrement de manière volontaire. Pas question de continuer sur le sérieux, j’aimais bien taquiner Faust. D’ailleurs, sa phrase suivante me fit sourire de plus belle car il m’affirma être d’accord avec moi quand je lui avais dit vouloir me concentrer sur le présent plutôt que sur ce qui était derrière nous. Eh bien voilà ! Nous étions d’accord, pour une fois ! J’avais fait mon maximum pour ne pas envenimer la situation tout en restant sur mes positions et ne le laissant pas imposer toutes ses idées tout de suite. Bien sûr qu’il avait raison sur beaucoup de points et que j’avais intégré tout ce qu’il m’avait dit, mais hors de question de « me laisser faire » et cela incluait la résignation trop rapide.

Le reste des paroles de mon frère me firent ouvrir grand les yeux, même si je tâchais de rester discrète en jetant quelques coups d’œil vers le lac ou même sur l’herbe, devant nous. En réalité, ce discours m’étonnait au plus haut point et Faust était POUR mon indépendance et trouvait que notre séparation serait une bonne chose. Du jamais vu ! Je voulais répondre, mais je ne savais même pas par où commencer. Son départ pour l’Université est une bonne chose… oui … c’était sûrement ce que j’aurais répondu auparavant, mais maintenant que nous y étions vraiment, cela changeait légèrement la donne.
« Euh.. ben… oui… » La meilleure réponse de l’univers. « Je ne pensais pas que ton départ arriverait si vite en fait… J’ai gâché pas mal de temps à t’envoyer sur les roses, pour rien ! Pour une soi-disant indépendance qui va venir toute seule car je n’aurais d’autre choix que de tracer mon chemin et d’évoluer. » Je ne voulais pas que cela tourne au mélodrame, mais j’ajoutais quand même : « Tu sais je regrette. Je suis la seule responsable de ce qu’il s’est passé. Je ne voulais pas que tu sois sur mon dos tout le temps, que tu me couves, que tu sois protecteur ; mais je n’avais pas le droit d’agir comme ça ! Dis… est-ce que tu m’en veux pour ça ? Dis la vérité, sans t’énerver s’il te plaît ».

Lui faire comprendre que je voulais qu’il me laisse tranquille n’avait pas été une partie de plaisir, mais maintenant que c’était fait, je me demandais si je n’avais pas été un peu loin. Je n’avais pas voulu le faire souffrir ni provoquer une dispute irréversible (heureusement, nous étions encore capable de nous parler, de nous témoigner un minimum d’affection) mais je me demandais comment il avait vécu tout ça, finalement…

Faust me parla ensuite de Taylor et je pensais, sans le dire à voix haute, que je ne la côtoyais pas du tout et que cela n’arriverait sans doute pas à l’avenir, car elle partait également de Poudlard. Je répondis simplement, à sa petite remarque concernant la jeune femme : « Elle t’aura au moins permis de réaliser qu’il faut connaître un minimum les gens avant de s’attacher. Est-ce que vous allez étudier la même chose avec Wilhelmina, l’année prochaine ? » Honte à moi de ne rien savoir sur mon frère et sa petite amie. Je n’avais quasiment pas d’informations sur ses projets et je me voyais déjà me demander où il se trouvait, ce qu’il faisait et les choses qu’il apprenait à la fac.



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyLun 6 Juil - 16:07

Faust avait toujours nourrit le souhait qu'en grandissant, la santé de sa sœur s'améliore et qu'elle puisse vivre une vie normale pour une enfant de son âge, en espérant bien sûr qu'elle ne plonge pas tête baissée dans des attitudes horripilantes. La Poufsouffle n'est pas devenue populaire au point d'utiliser de ses charmes pour convaincre tous ses camarades d'agir comme bon lui semble, ou même de leur faire du chantage. Loin d'être ce genre de personne, elle n'en a pas moins des manies pénibles. Si le jeune homme pensait que le pire avait été écarté, il y avait des chemins parallèles pas mal non plus et qu'il aurait ne pas avoir à connaître. Peu reconnaissante, il lui semblait que sa sœur entrait dans l'âge con et ingrat, ce qui lui déplaisait mais il ne pouvait pas pour autant aller contre ça, c'était dans l'ordre des choses et ce n'est pas pour ça qu'il en aimait moins Arabella. Elle ignorait encore bien des choses, il ne pouvait pas totalement la cernée mais était presque certain qu'en réalité, la jeune fille était dans le même bateau, perdue et pas décidée à le reconnaître. Chercher des coupables paraissait être la meilleure chose à faire pour se trouver des excuses, Faust avait l'impression que c'était presque un signal de détresse et c'était assez pénible de rester stoïque face à Arabella. Elle agissait d'une manière déplaisante, la comprendre n'était pas forcément évident et rester de côté se résumait à un supplice que lui infligeait sa sœur, comme pour le punir de tout ce qu'il avait fait pour elle avant, ce qui était un comble, aux dernières nouvelles, le sourire qu'elle lui offrait quand il s'en occupait n'avait rien de jouer.

« Tu n'auras pas de mal à m'écarter. »

Son souhait n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde, peut-être qu'il était partagé et c'était tant mieux, il en avait déjà bien assez entendu pour avoir largement de quoi se torturer l'esprit pendant les prochains jours. Heureusement que cet été allait normalement pouvoir permettre à leur famille de faire un pas avant, quel qu'il soit, et ce n'était pas quelque chose sur quoi Faust pouvait cracher. Ils en avaient besoin, tous, cette discussion avec sa sœur lui avait permis de comprendre que quelque chose clochait, que tout le monde n'était pas satisfait et lui qui se faisait une image si belle de sa famille ne pouvait le supporter. Il espérait au moins pouvoir affirmer qu'il savait toutes les affaires qui s'y passait même si tout n'était pas rose, parce que le pire pour lui c'était d'avoir été dans l'ignorance, peu importe depuis quand cette rancoeur subsiste, elle n'a pas l'air d'être nouvelle et ne pas l'avoir su plus tôt le rend quelque peu mauvais. La jaune et noire pourrait toujours choisir de l'écarter, mais elle ne s'en tirerait si bien que ça. Le jeune homme lui laisserait largement l'opportunité d'entretenir une discussion sérieuse avec leur géniteur mais il n'y avait pas à douter que ce dernier en informerait son fils, eux ont réussis à devenir un peu plus proche qu'avant même si Faust reste toujours craintif de faire quelque chose de travers qui déçoive sont père.

« Je crois que je t'en ai voulu et que quelque part en moi, c'est encore le cas même après ce que tu viens de me dire. Je pense être égoïste en disant ça, mais pour l'instant c'est une bonne manière d'être honnête avec toi. Et je vais continuer à l'être en te disant que je sais malgré tout avoir mes propres tord et qu'au fond, je pense que tes actes étaient compréhensibles. Que tu sois parfois allé des extrêmes, je ne sais pas si c'était parce que j'étais long à la détente et donc de ma faute ou autre, mais je pense que je ne suis pas qu'une victime et que je dois être en parti responsable de ce qu'il s'en ait suivit entre nous. » Avoua t-il encore étonné des révélations auquel il avait le droit. « J'étais très heureux de comment nous étions avant, je voulais que ça continue. Au départ, ça se passait plutôt bien. Je voulais m'assurer que le contexte de Poudlard ne provoque pas en toi de mauvaises réactions. Je l'ai bien vu durant les premières années, je me suis acharnée ensuite et c'est sans doute un détail parmi d'autres qui t'as énervé. »

Personne n'est à l'abri de mauvaises surprises, en pensant agir de la meilleure manière pour pallier aux mauvais coups de la vie, Faust s'était rendue en partie responsable de comment sa relation avait tournée avec sa sœur et il s'en voulait. Maintenant, il lui semblait mieux la comprendre, plus ou moins, voir où étaient quelques unes de ses erreurs et surtout il entendait bien que sa sœur ne voulait pas l'éloigner le plus possible d'elle, qu'elle tenait à lui. Il comprenait ses intentions, qu'elle les lui dise en face était le meilleur moyen pour qu'il comprenne que petit à petit, Arabella devenait une jeune femme comme tant d'autre. Qu'il le veuille ou non, c'était dans la logique des choses, il avait pu se voiler la face, maintenant il n'aurait plus aucune excuse pour le faire. Il pouvait bien ne pas se dévoiler entièrement mais très certainement que sa sœur n'était pas la seule à apprendre beaucoup de choses de la part de l'autre. Il y en avait des plus ou moins bonnes, mais toutes allaient dans le bon sens, pour leur permettre d'avancer, parce que la discussion à toujours vocation d'améliorer les choses. Quand on s'explique, il est plus facile de visualiser l'avenir de sorte à ce que ça convienne à tout le monde.

« Disons que j'ai appris à encore plus me méfier, ce n'est pas forcément une bonne chose car je suis conscient d'être un peu fermé mais il y a des bonnes conséquences. Mais non, elle ne m'a pas apporté que des bonnes choses, ou alors peut-être que mon meilleur ami était un vrai con, ce qui est toujours le cas, et je peux être très mauvais car je leur souhaite tous les malheurs du monde. » Répondit-il sans remords, ils le méritaient. « Jusqu'à présent, on avait des vues différentes sur nos cursus mais ça peut encore changer, je pense te répondre plus précisément cet été. »

Un été qui s'annonçait chargé, des vacances mais qu'à moitié même si Faust comptait profiter plus que les été précédents, hors de question de passer une bonne partie des vacances à réviser au moins la moitié du programme de l'année qui venait de s'écouler, en revanche il allait peut-être se renseigner sur les bases des nouvelles matières auxquelles il assisterait, histoire de ne pas être pris au dépourvu et de donner une bonne impression de lui aux professeurs dès le début.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyVen 24 Juil - 16:07



❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


J’avais ce sentiment d’avoir fait beaucoup de chemin, d’avoir évolué, d’être capable de faire face aux problèmes et je me demandais parfois si Faust n’était pas resté dans le passé… Je n’avais plus 11 ans, le stresse et l’angoisse de mon arrivée à Poudlard, toujours plus ou moins malade, étaient loin. Pour être franche, je ne savais pas si nous allions un jour parvenir à être véritablement proches et complices. J’en doutais un peu mais rien ne m’empêchait d’aimer quand même mon frère. Le pire était sûrement d’être partagée entre mon envie d’être tranquille et de faire ma petite vie de mon côté et celle de ne surtout pas le voir partir, l’année prochaine. Allait-il m’envoyer des lettres pour me traiter d’égoïste ? Pour me dire que je ne faisais pas ce qu’il fallait ? Pour me dire que je ne donnais pas suffisamment de nouvelles à maman ? Faust avait sûrement passé des moments de doute, de manque de confiance en soi comme c’était mon cas actuellement et pourtant, il donnait l’impression de ne pas comprendre, de ne pas essayer de comprendre et c’était perturbant.
Je regrettais d’ailleurs presque d’avoir parlé de papa, ce soir. Comme souvent, je n’avais pas réfléchi avant de parler et me promettais de le faire, à l’avenir. Parler de ça à Knoxslay et l’entendre me répondre « Je m’en tape Churchill » était presque moins difficile pour moi. Faust m’affirma que je ne rencontrerai aucun mal à l’écarter. Pourquoi ? Je ne comprenais pas vraiment, mais je ne posais pas la question, très peu désireuse d’enclencher un nouveau sujet de conversation risqué. Je haussais simplement les épaules avec un léger sourire au coin des lèvres, sans trop savoir ce qu’il pouvait y interpréter et me concentrais sur ses paroles suivantes.

Et il était question de ‘ce que je lui avais fait’. Non, je n’étais pas toute blanche et même si j’en doutais énormément, il était clair que j’avais un petit caractère et un côté sombre. Faust était en train de me dire qu’il ne savait pas qui était le responsable, se visant comme en partie fautif de cela. L’autre responsable était identifié depuis longtemps et en plus, j’avais fait à moi toute seule une grosse partie du travail, réduisant considérablement son propre taux de responsabilité.
Il m’en voulait encore. C’était compréhensible et cela expliquait aussi pourquoi tout n’était pas comme avant et pourquoi des sujets sérieux s’installaient d’eux-mêmes entre nous, provoquant presque des disputes et des conflits de points de vue. « Le problème, c’est que je n’ai pas essayé de comprendre la situation de ton point de vue. J’imagine qu’il aurait été bon de faire preuve d’empathie… » je m’interrompis un instant, pensive et demandais, presque pour moi-même : « Mouais enfin… est-ce qu’on peut vraiment comprendre l’empathie à 11 ans ?! » Je poursuivis, comme si je ne m’étais pas interrompue : « C’était une bonne idée de vouloir tout garder comme avant entre nous deux. Moi aussi, je voulais ça. Mais quand on évolue, je suppose qu’on change inévitablement un peu… On va devoir faire autrement car le passé est derrière. Mais moi, j’ai fait une erreur en te faisant comprendre que ta façon de faire ne me plaisait pas…Du moins, j’aurais dû le faire d’une autre manière ! C’est pour ça que tu m’en veux. C’pas grave tu sais…. J’attendrais que ça te passe et je ne le referai plus. J’ai compris, tout comme toi tu as compris ce que j’attendais, à savoir : me laisser avancer toute seule, sans protection. »

D’où me sortaient toutes ces paroles ?! J’avais réfléchi plusieurs fois à ce que j’allais bien pouvoir lui dire un jour sur ce que nous avions chacun fait de mal pour l’autre, mais tout ça sortait un peu au hasard, toujours sans aucune réflexion, mais c’était sincère. La seule façon de repartir à zéro était qu’il comprenne que je me débrouillais seule et moi de comprendre pourquoi il avait agi ainsi. A partir de là, tout ne pouvait que revenir à la normale, une bonne fois pour toutes.
Faust m’avait ensuite parlé d’un sujet que nous n’abordions jamais ensemble : ses petites copines et là en l’occurrence il était question de Taylor, ex petite amie. Faust était bien trop catégorique à mon goût en lui souhaitant tous les malheurs du monde, ainsi que son ‘meilleur ami’, mais je pouvais facilement comprendre. Je tentais malgré tout de lui dire : « Moi je pense qu’ignorer les faits peut aussi être une solution, plutôt qu’être aussi catégorique ? Nan ? » Bon, je n’étais pas dans l’histoire donc incapable de savoir ce qu’avait vraiment ressenti mon frère mais… j’étais du genre pacifiste au possible. « Si l'Université est encore plus grande qu'ici, tu ne la croiseras sûrement plus beaucoup. Elle pourra faire des coups foireux à qui elle veut, tant que ça ne nous concerne pas. » J'ajoutais, concernant son orientation : « Tu as intérêt à me dire vite ce que tu as décidé de faire. Je n'ai pas de patience, j'ai envie de le savoir tout de suite. » Puis je repris un petit air malicieux avant de lui donner un léger coup de coude avant de dire : « Moi je passe les BUSES l'année prochaine, peut-être que j'aurais des meilleures notes que toi, le grand ! » Ce n'était que pure taquinerie. Il y avait très peu de chances pour que je sois aussi brillante que Faust mais cela m'importait peu, je voulais avoir de bonnes notes, tout simplement.


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyDim 26 Juil - 15:23

Comment en étaient-ils arrivaient là ? En venant se ressourcer dans le parc, le jeune homme n'aurait jamais penser recevoir la visite de sa sœur, souriante comme si de rien n'était. Bien sûr que si il y avait quelque chose. Et il avait été encore plus surpris au fur et à mesure de l'évolution de leur discussion, chacun à leurs tours ils semblaient passer par tous les états possibles que peut avoir un être humain, pas dans les extrêmes non mais entre colère, soulagement et peine, ils avaient eu le temps de faire un petit tour et d'avoir des sauts d'humeur. C'était fou comme la Poufsouffle avait un incroyable pouvoir sur lui. Faust doutait qu'elle le fasse réellement exprès, même après qu'elle l'est méchamment – maladroitement - écarté de sa vie il ne l'avait jamais imaginé être une manipulatrice et c'était encore le cas aujourd'hui, la rancoeur possédait ses limites. Il les découvrait petit à petit car jusqu'à maintenant, l'occasion de rattraper les pots cassés avec quelqu'un à qui il en voulait ne s'était jamais encore présenté, du coup certaines de ses propres réactions l'étonnait sans qu'il ne puisse vraiment les contester et faisait de mon mieux pour garder une apparence neutre, stoïque au risque de troubler un peu plus la jaune et noire. C'était une sorte de mécanisme de défense, plus, une manie même, pour ne pas laisser voir la faiblesse qu'il considérait être ici, le fait de se surprendre à presque chacune de ses prises de paroles.

« Ca passera, il le faut bien. » Se sentit-il obligé de dire pour rassurer sa cadette. « Ce qu'il sait passer ne change en rien le fait qu'on soit de la même famille, que tu sois ma sœur et que je tiens à toi. En faisant des efforts, je pense qu'on retrouvera une relation qui nous convienne mieux que celle actuellement et celle d'avant. Disons que l'ancienne n'est plus au goût du jour, on doit trouver quelque chose qui soit plus adapté à notre âge, à nos caractères et nos disponibilités l'un pour l'autre. »

En réalité, le Serdaigle ne savait pas réellement comment ils pouvaient s'y prendre tous les deux pour arriver de nouveau à quelque chose qui les satisfasse et ne les éloigne plus comme ça été le cas ces deux dernières années. Il avait beau afficher constamment un air supérieur, comme si il savait tout sur tout, agissant le plus souvent comme un intello arrogant, il avait aussi des lacunes et voir que c'était pour les choses les plus importantes l'insupportait vraiment. Comment pouvait-il donner l'exemple si dans des moments comme celui-là, il était incapable de donner les bonnes réponses ? Faust savait quand même donnait le change et garder un air affirmé et sur de lui mais à l'intérieur, il n'en menait pas large et espérait de tout son cœur ne pas dire n'importe quoi à sa petite sœur, elle avait vraiment l'air d'avoir à cœur que leur conflit cesse vraiment et qu'ils puissent passer à tout autre chose. La manière forte à laquelle elle avait eu recourt pour éloigner son frère d'elle représentait peut-être un lourd poids sur ses épaules, ce qui expliquerait qu'aujourd'hui, alors que la fin d'année se rapprochait irrémédiablement, Arabella tentait quelque chose. Le temps de prendre cette décision avait été long, malgré tout le jeune homme ne pouvait que ressentir du soulagement, il avait encore un peu de mal avec ce qu'il s'était passé et quelques uns des propos de sa sœur mais son intention de venir lui parler semblait sincère et pleines de bonnes intentions, voilà qui le touchait beaucoup plus qu'il ne voulait le laisser paraître.

« Non, ils le méritent. » Répondit-il simplement, peu enclin à être jugée sur sa manière de penser ou ses paroles. « J'ai envie de te faire mariner, tu peux encore attendre longtemps avant que je te le dise. » Ajouta t-il non sans ponctué sa phrase d'un clin d'oeil.

Pour quelqu'un qui cherchait à retrouver un semblant de relation normale entre frère et sœur, Faust trouvait que la Poufsouffle allait un peu vite, effectivement elle n'était pas très patiente. Il ne pouvait pas lui en vouloir sans pour autant apprécier qu'elle remette quelque uns de ses choix en questions. C'est vrai que sans lui avoir donner des explications, ces choix pouvaient lui paraître compliqué à suivre mais ne pouvait pas t-elle se contentait simplement de ce qu'il lui affirmer. C'était son frère, il n'avait aucune raison de lui mentir et elle de douter de lui.
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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyDim 23 Aoû - 10:39



❝ Les liens familiaux ont besoin d'être rassurés pour exister.❞
Faust & Arabella


Les relations entre Faust et moi n’étaient pas au beau fixe. J’avais essayé d’y croire pour que cela marche, de lui parler de la manière la plus naturelle possible et même de plaisanter. Mais quelques instants d’échanges avec lui m’avaient suffi pour me rendre compte de la réalité. Ce qui était néanmoins différent, c’était la détermination que nous avions chacun pour essayer de rétablir les choses et nous mettre d’accord. Parler de papa avait été la plus mauvaise idée qui soit mais c’était chose faite et je me réjouissais quand même d’avoir réussi à tasser un peu les choses. J’étais parfaitement capable de mettre mes idées en avant et cela n’aurait eu qu’une seule conséquence : mettre Faust en colère et nous faire partir dans une dispute sans fin. Non, là n’était pas le but et nous avions finalement arrêté de parler de cela pour ne pas envenimer la situation. Sage décision que nous étions capables de prendre, tous les deux. Cela témoignait d’une chose : nous avions évolué.

Faust m’affirma que cela lui passerait et j’écarquillais légèrement les yeux, un peu surprise mais surtout pressée que cela arrive. Il fallait que chacun y mette du sien pour que nous repartions sur de bonnes bases. Le reste de ses paroles fut tout aussi surprenant, mais après tout, il pensait la même chose que moi : la famille compte et les erreurs peuvent être commises par tous… Il ne restait plus qu’à trouver un équilibre convenable et adapté à nos évolutions respectives. Je lui répondis par un sourire, légèrement troublée de l’entendre dire ça. J’étais plutôt celle qui sortait des paroles mignonnes, entre nous, et sans gêne. Cela traduisait sûrement sa détermination à faire cesser le conflit ridicule qui s’était installé de lui-même entre nous. Nous étions trop bêtes pour ne pas être des frères et sœurs complices. Nous nous privions bêtement de la force d’être deux et unis par un lien le plus important qui soit.

D’ailleurs, aussi curieux que cela puisse paraître, Faust m’avait vaguement parlé de ses petites histoires avec Taylor. Jamais nous n’avions vraiment discuté de ce genre de sujets et je ne me sentais pas capable de poser des questions, bien que très curieuse. En réponse à son dernier clin d’œil, je me levais, époussetant ma robe avec mes mains et faisant le tour de Faust, toujours assis par terre. Je me penchais vers lui alors qu’il me tournait le dos et l’entourais de mes bras. J’approchais mon visage de sa joue pour répondre à sa dernière remarque : « Pour une fois, j’accepte de mariner sans broncher, frère. Mais n’oublie pas que je suis ta sœur et que quelque part en moi se cachent TES traits de caractère. La curiosité, par exemple. » Je poursuivis, après une petite pause : « Je ne suis pas lassée de te voir, mais il commence à se faire un peu tard. Les deux rouleaux de parchemins que je dois faire en histoire de la magie ne vont pas se faire tout seuls…. sauf si tu es extrêmement généreux et que tu te proposes pour me les faire. » Je roulais les yeux, mais j’étais sûre qu’il ne pouvait pas me voir, tout comme je ne doutais pas une seule seconde qu’il refuserait catégoriquement de me faire quoique ce soit. « N’oublie pas de m’écrire Faust… sinon, je me mets en colère et quand c’est comme ça, la terre tremble facilement. Ahah, je plaisante. Prends soin de toi… » Je déposais un rapide bisou sur sa joue avant de partir, emportant mes affaires avec moi. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’il allait faire mais pour le moment, je n’entendais pas ses pas derrière moi. Faust rentrerait tôt ou tard au château mais mieux valait qu’il ne me suive pas. J’étais grande, capable de me débrouiller toute seule. Cela devait désormais ne faire aucun doute.



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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. [Année 2020 - 2021] Les liens familiaux ont besoin d'être rassurer pour exister. ▬ Arabella & Faust. EmptyMer 26 Aoû - 14:46

De nombreuses fois Faust avait espéré enfin pouvoir parler à sa sœur de ce qui le minait sans pourtant parvenir à la trouver seule, comme si à chaque fois qu'elle allait quelque part, la Poufsouffle prenait soin de s'entourer pour toujours avoir l'air occupée et non-disponible aux yeux de potentielles personnes dérangeantes telles que son frère. Cette présence bien que enquiquinante lui avait plus ou moins permis de se rassurer sur des liens amicaux qu'entretenait la jeune femme, qui contribuaient à la tirer vers le haut. C'était ce que les amis étaient supposés faire et si elle traînait avec des gens, ce n'était pas parce qu'elle les avait supplié pendant des heures ou promis de faire quelque chose en échange, tout ça pour ne pas le voir lui, son frère. Cette idée tordue ne plaisait guère au jeune homme qui ne l'imaginait pas possible pour une mornille, Arabella aurait trouvé des tas d'autres solutions pour lui échapper si jamais elle avait dû faire autrement. C'est pourquoi, il était très étonné. De un, rien ne se passait comme il s'était usé à l'imaginer tant de fois et puis il apprenait qu'elle n'était pas aussi épanouie qu'il l'avait espéré, ça avait été une maigre consolation mais qui lui permettait d'avoir plus au moins confiance en l'attitude de sa sœur. Là, ce n'était plus vraiment le cas, et malheureusement il ne pouvait plus y faire grand chose, en cette fin d'année, des gens honorables et sérieux pour être de bons amis, se concentreraient sur les examens de fin d'année plus que sur des amitiés naissantes. Avait-il réellement tout raté en tant que frère aîné ?

Leur mini-dispute ne permettait pas de chasser les nuages présents dans son cœur, lui faisant prendre conscience que même avec la jolie blonde il était capable de faire preuve de rancoeur difficilement capable de se faire oublier. Il ne voulait pas être comme ça, pas aussi froid avec sa petite sœur mais était incapable de pardonner alors que ça n'avait été qu'une question de fierté. Pourtant, il était plutôt bien placé pour savoir ce que c'était, lui même possédait un certain ego protégé avec ardeur et détermination. La fierté était un de ces traits génétiques qui vous collent à la peau, la différence entre eux, c'était que lui avait toujours été plus ou moins entouré, certes il avait compris que la plupart des personnes n'étaient pas aussi de confiance qu'il l'avait cru mais il y avait eu du monde, il n'avait pas eu à subir toutes les même inquiétudes que sa sœur, sa situation lui paraissait encore aujourd'hui plus favorable à une sorte de prise d'indépendance que celle d'Arabella. Si il ne voulait pas la rabaisser, il était évident que la jeune femme n'avait pas une vie si facile à Poudlard, pas la martyr mais pas la plus assurée et donc pas dans un contexte où il était facile de profiter de sa scolarité au château, véritable aubaine pour certains. Aux yeux des nés-moldus, il entendait que c'était un endroit vraiment extraordinaire, une chance inouïe de mettre les pieds dans un tel établissement. Arabella ne pouvait pas moins profiter que les autres, bien sûr qu'il veillerait encore sur elle à l'université, il ferait de son possible. Au moins, serait toujours présent avec l'espoir que la distance rende la jaune et noire plus bavarde et que son côté protecteur ne soit pas aussi flagrant. Il fallait que tout se passe mieux pour sortir enfin de leur mauvaise passe.

« Je ne doute pas que tu me ressembles, plus que tu l'imagines et que je dois l'imaginer aussi. » Répondit-il un peu amusé et à la fois inquiet de ce qu'elle lui réserverait à l'avenir. « Les BUSEs c'est l'année prochaine comme tu dis, tu dois être capable de faire seule les devoirs de cette année si tu ne veux pas arriver perdante en cinquième année. »

Le Serdaigle n'envisageait pas du tout que sa sœur puisse rater le premier grand examen de sa vie. Contrairement aux ASPICS, les BUSEs n'étaient pas grand chose mais représentait quand même beaucoup sous certains points de vue. Quelque soit les examens, Faust les avait toujours prit au sérieux et supposait que la jeune femme ferait pareil, ce qui devrait suffire à la convaincre de tout faire pour ne pas les foirer. Peut-être que ce serait une honte si elle ne les réussissait pas mais loin de lui l'envie de déjà lui mettre la pression, ce serait vraiment méchant, sans compter qu'il ne doutait vraiment pas. Elle était têtue et déterminée, rien qu'à voir son comportement avec lui cette année, elle s'était éloignée sans vraiment savoir si elle était réellement capable de faire autant sans la présence rassurante de son frère à ses côtés, elle avait une force en elle qui voulait dire que si elle y croyait, elle allait se donner à fond et surprendre. Mine de rien, il était fier de sa sœur, un peu outré aussi par certains de ses propos et quelques unes de ses attitudes mais il devait reconnaître qu'elle était plutôt digne du sang qui coulait dans leurs veines, à en croire ses parents, son tempérament ne jurait pas avec ceux de leurs ancêtres, tous les deux étaient bien des Churchill, de quoi rendre heureux et fier leur paternel si il avait été à les observer. Ce qui ne pouvait être réellement le cas puisqu'à des kilomètres à la ronde se dressait son lieu de travail.

« Je n'oublierais pas de t'écrire, par contre si tu mets un mois à me répondre, c'est toi qui va avoir peur quand la terre tremblera. » Répondit-il d'un air taquin alors qu'il attrapa sa sœur dans l'élan pour lui déposer deux baisers sur les joues.

Faust essayait de garder une allure décontractée, après tout ils avaient réussis à se sortir du début de conversation enflammé, malgré tout les dernières paroles de la Poufsouffle sonnait comme si ils n'allaient pas se revoir pendant les vacances et qu'ils n'auraient pas le temps de se souhaiter bonne chance mutuellement pour l'année à venir. Pourtant, c'était impossible qu'ils ne se revoient pas dans quelques mois, chez eux, alors que leurs chambres sont juste en face l'une de l'autre. Un doute qui n'avait pas lieu d'être s'empara du cœur du jeune homme qui regarda la blonde disparaître rapidement de son champs de vision pour aller faire ses devoirs. Il resta un moment silencieux et immobile avant de se décider à reprendre sa précédente activité.
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