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Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee
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Message(#) Sujet: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyVen 13 Fév - 23:02

Au lieu de réviser mon Astronomie, je me fais la réflexion qu’une plume est beaucoup plus plaisante qu’un stylo. Certes, tu peux te gratter la tête avec un stylo, mais la caresse de la plume à la commissure de mes lèvres est au moins dix fois plus agréable. Encore une raison de préférer ma vie à Poudlard que celle que je mène à Londres.

Je dessine une étoile dans la marge de mon parchemin. Je la contemple un petit moment avant d’ajouter une lune. Puis je recouvre tout l’espace vierge de galaxies, étoiles, planètes à anneaux et comètes en balançant mes jambes sous la table. Une fois mon œuvre terminée, je la tends à bout de bras pour la contempler. Puis je laisse tomber ma tête en arrière.

J’avais cru que venir à la bibliothèque allait me pousser à travailler mais il semblerait que c’est peine perdue. Ce n’est pas aujourd’hui que je retiendrais le nom de toutes les constellations visibles dans l’hémisphère nord…

« Je devrais peut-être passer à autre chose, qu’en penses-tu ? »

Pour toute réponse, Bagheera remue une oreille. J’ai toujours aimé réviser avec mon chat : il est toujours très conciliant sur tous les sujets qui ne touchent pas à sa nourriture. Et il doit trouver mon gros livre d’histoire de la magie très confortable puisqu’il dort toujours dessus, me donnant une excuse en or pour éviter cette matière. C’est une excuse légère, bien sûr, mais je n’ai jamais été très difficile. Donc, si l’histoire de la magie est hors de question, il ne me reste plus que trente centimètres de parchemin sur les noueux pour le cours de soins aux créatures magiques.

Je sors un parchemin vierge, trempe ma plume dans l’encrier, m’applique sur un beau titre en tirant la langue et ouvre mon livre à la page des noueux pour chercher l’inspiration. Enfin, ce dernier point était mon objectif. Objectif contrecarré par le fait que, visiblement, j’ai oublié mon livre dans mon dortoir – ou ailleurs d’ailleurs –. Ce n’est pas la première fois ; mes précepteurs disent toujours que je suis une véritable tête de linotte, mais ça m’amuse plus que ça m’embête. Si les livres ne viennent pas à moi, alors j’irais aux livres !

« Ne bouge pas Bagheera, je reviens tout de suite. »

Mon chat ne frémit même pas des moustaches pour accuser réception du message. Sûr qu’il ne bougera pas.

Je me lève et parcours lentement, mais d’un pas sautillant, les allées de la bibliothèque jusqu’aux étagères correspondant à ma matière. Les noueux, les noueux, les noueux… Mon doigt frôle les tranches des ouvrages alors que je survole leurs titres en commençant par la rangée du bas. Très vite, je deviens trop petite et je n’ai rien trouvé qui contienne à coup sûr quelque chose sur les bébêtes à propos desquelles je dois écrire. Je me hisse donc sur la pointe des pieds pour pouvoir continuer ma recherche.

Je m’arrête sur une encyclopédie des créatures magiques du jardin. J’aimerais bien avoir des créatures magiques dans mon jardin, je pense en essayant de sortir le livre de son rayon. Mais en étant en équilibre sur les pointes de mes chaussures et avec le bras aussi tendu, j’ai du mal à disposer de l’amplitude et de la force nécessaire pour déloger l’ouvrage de la pression que ses frères et sœurs pressent sur ses flancs. J’arque mes doigts un peu plus pour les insérer dans la couverture… et l’instant d’après l’encyclopédie cède, ainsi que les grimoires alentours. Je me retrouve assise par terre, l’encyclopédie voulue entre mes jambes, d’autres livres aux alentours, et une bouche avec des crocs juste devant moi.

Oui, une bouche avec des crocs. Elle appartient à un épais grimoire en cuir rêche, et un petit peu dément si vous voulez mon avis. Il gronde en ma direction, comme un animal aux abois. J’ai dû lui faire peur en le faisant tomber comme ça, peut-être même le blesser.

« Désolée, je souffle. Je ne voulais pas te déranger, ni te faire mal. »

Tout doucement, je replis mes jambes sous moi et approche ma main de lui, pouce par pouce. C’est ainsi qu’on approche les animaux blessés, je le sais. Il faut leur montrer qu’on ne leur veut aucun mal, qu’ils peuvent nous faire confiance.

« Tout va bien, je murmure d’une voix rassurante. Je vais juste te remettre en place… »

Tout doucement. Tout doucement. J’ai une main levée, paume vers lui, et mon autre a presque atteint sa première de couverture, verte avec un titre en or.

« Le monstrueux livre des monstres, je lis. C’est ton nom, c’est ça ? »

Presque. Je tends le doigt. Il effleure le cuir. Puis, le claquement sec d’une mâchoire.
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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyJeu 5 Mar - 0:30


Règle n°52 : Ne juge pas un livre sur sa couverture. Sauf quand elle a une couverture verte sale et rêche, est dotée de crocs et veux te croquer ~


J'ai réintégré les Poufsouffles il y a quelques jours à peine et il n'y a pas à dire ... Ça me fait bizarre. L'environnement des blaireaux est totalement différent de celui des serpents. Après un mois passé chez les verts et argents je devrai peut être me sentir soulagée de revenir 'à la maison' , mais finalement pas tant que ça. Je suis loin d'avoir été persécutée là-bas. Au contraire même. Il a certes fallu à certain un temps pour "m'accepter" dans leur milieux, d'autres m'ont intégrées directement. Je pense notamment à Aniek et Erika. Bien que mal à l'aise au début, je me suis assez rapidement sentie dans mon élément, même si la présence de certains éléments n'était pas franchement désirable. Et puis il y avait Sunny avec moi, cela me faisait au minimum un point d'attache, du moins au début. Parce que depuis la soirée de Chloé chez les Serdaigles, j'ai du mal à voir Sunny autrement. Elle aguichait ouvertement le copain des autres, sachant pertinemment qu'il était en couple. Je songe bien évidemment à Asling. Du coup autant dire que désormais je me sens mal vis à vis de January, mais aussi de Sunny et d'Asling. Je ne sais pas trop comment me comporter vis à vis d'eux. Le pire c'est que je sais que cela ne me regarde en rien. C'est leurs histoires ... mais cela fait trop de tensions et de secrets au sein des Pouffys. Sans oublier Danni qui connaît une partie de la vérité à mon sujet, ce qui me met inévitablement dans tous mes états alors que je devrais en toute logique sans doute me sentir soulagée. Or il n'en est rien, cela me rajoute au contraire un poids en plus. J'ai peur. J'ai peur que le reste de l'école le découvre. Je devrai avoir confiance en Chloé et Danni, mais j'ai peur. Comment me verrait-on si les gens savaient que j'ai menti sur mon identité? Ils ne comprendraient pas que c'est simplement pour me protéger. On me traiterait de menteuse et on penserait que j'ai menti sur toute la ligne. Ils ne comprendraient pas et c'est ce qui me fait le plus peur je crois. D'ailleurs je n'ai pas la moindre idée de ce que peux penser Danni de ce qu'elle sait sur moi et ... je ne veux pas savoir. Je suis trop lâche pour cela. J'ai peur de la réponse.

Alors plutôt que d'affronter la situation présente et mes problèmes, je préfère m'isoler dans la bibliothèque. C'est comme ça que je fais face à mes soucis : en me plongeant à corps perdus dans le travail. Je m'investis tellement dans ma tâche que j'en ressors épuisée et que j'en oublie tous mes soucis. Comme si cela suffisait réellement pour les faire disparaître. Rien que d'y songer j'imagine déjà Aniek devant moi me sermonnant. "Arrête de fuir tes problèmes Chleo, arrête d'être peureuse. Affronte les une bonne fois pour toute à bras le corps et tu seras débarrassée une bonne fois pour toute. Te laisse pas écraser !" Je sais qu'elle a raison et j'essaie de suivre ses conseils autant que possible. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure et reviennent bien vite à la charge. Alors je choisi sans trop me fouler l'option allons-se-cacher-dans-la-bibliothèque. De toute façon j'ai beaucoup de travail et je ne m'en sors pas en potion.

J'ai investi la moitié d'une table pour moi toute seule. Des dizaines de parchemins et de livres m'entourent avec des définitions, des terminologies, des traductions en veux-tu en voilà. En plus de revoir tout ce qu'on a fait récemment pour ne pas que je sois complètement en train de couler parce que je ne comprends rien à ce que dit le professeur et que les mots qu'il emploi sont pour moi du chinois, j'ai une rédaction sur je ne sais quelle plante qui a je ne sais quels effets. En d'autres termes je dois la décrire et expliquer ses propriétés et tous ces autres trucs en 2000 mots. Ce ne serait pas si compliqué si je maîtrisais mieux la langue et que je ne bloquais pas sur tous les mots bien trop scientifiques et compliqués pour moi qui ne faisaient pas partis de mon vocabulaire. Je vous jure, ça aurait été en français je n'aurais eu aucun problème. L'année dernière je me débrouillais d'ailleurs plutôt bien ... enfin disons surtout que j'avais un bon binôme qui rectifiait mes erreurs. Je ne coupais jamais de la bonne taille les ingrédients et je me trompais entre autre dans les quantités. En revanche j'étais bonne pour la théorie. Aujourd'hui ... je foire tout! En même temps comment voulez-vous que je retienne flobberworm, nettles, knotgrass, fluxweed, ashwinder, murtlap, shrivelfig et j’en passe. Il y a un moment je ne peux plus ! Je ne retiens plus ! Je mélange absolument tout ! Sans parler du vocabulaire technique qui veut dire couper, mortier, écrabouiller, réduire en charpie et que sais-je… Alors je galère. Très clairement. Je m'en arracherais les cheveux si je ne tenais pas tant à mes boucles et que je n'investissais pas autant de temps, d'argent et de produits pour eux.

Au bout d'un certain moment je fais la relation entre la plante que j'ai à étudier, au nom aussi tordu que possible, et un animal magique que je ne connais pas. Il est donc parfaitement logique que je doive me lever pour me renseigner sur ce fameux être pour approfondir ma rédaction et avoir le plus de points possible. En plus ça me permettra de me dégourdir les pattes et de me détendre. De plus, mes yeux n'en peuvent plus de fixer aussi intensément ces parchemins et accueillent comme une délivrance la possibilité de lâcher ce supplice des yeux.
Il me faut quelques minutes pour trouver la bonne section dans la bibliothèque. Une fois chose faîte je n'ai plus qu'à chercher. J'attrape des livres au hasard que je feuillette, attendant de tomber comme par miracle sur le mot que je cherche. Du coin de l'œil je remarque que je ne suis pas seule dans l'allée, mais je n'y prends pas vraiment garde. Après un nouvel essai infructueux je passe à l'allée d'après, songeant que ce serait tellement plus simple si il y avait Internet et que tout était informatisé ...

Soudain, alors que j'ouvre un énième bouquin, un bruit inquiétant me fait lever le nez des vieilles pages. C’est comme si quelqu’un … Venait de se prendre une étagère sur la tête. Plus ou moins. Inquiète, étonnée et curieuse, je m’empresse de me diriger vers la source du bruit et je me rends vite compte que c’était l’allée où je me trouvais il y a quelques minutes. Dans un premier temps je me fais toute petite par réflexe, fermement agrippée à mon gros volume de je ne sais pas quoi au cas où, comme si il pouvait me sauver la vie. Je remarque alors une jeune fille assise par terre face à moi, entourée de nombreux livres, mais elle ne semble pas me voir comme son regard est braqué sur un livre en particulier … A qui elle se met à parler. « Désolée. Je ne voulais pas te déranger, ni te faire mal. » Attends … Je viens vraiment d’entendre ce que je viens d’entendre ? Elle s’excuse auprès d’un livre ? Je veux bien que les bouquins soient adorés, mais de là s’excuser parce qu’on l’a fait tomber … Ce n’est pas comme si il allait nous entendre ! Elle s’approche d’ailleurs petit à petit de lui en continuant de … le rassurer ? « Tout va bien. Je vais juste te remettre en place… » Non elle ne peut pas être folle à ce point. Il doit bien y avoir une raison particulière qui la pousse à parler aux objets littéraires. Je plisse les yeux, m’intéressant au livre en particulier et malgré ma distance je finis par le reconnaître. Cette couverture verte, ces pages abimés, ces aspérités … Il m’avait remarqué quand j’étais entrée en librairie il y a 3 ans et je me souviens parfaitement que le libraire me suppliait presque pour que je n’ai pas ce bouquin ci alors que je m’étais approché de lui par curiosité. Alors que je fais le rapprochement, la jeune fille approche dangereusement sa main du livre tout en prononçant son nom. « Le monstrueux livre des monstres. C’est ton nom, c’est ça ? » La main … Mauvaise idée ça. Très mauvaise idée ! Je sais parfaitement ce qui va se passer si je n’interviens pas. Soit je fais ma trouillarde comme d’habitude et je reste clouée sur place, réservant ainsi une jolie visite à l’infirmerie à la jeune fille. Ou alors … j’applique les conseils d’Aniek et je me bouge le cul. Résolue, le regard dur et obstiné, je sors de ma cachette et couvre la distance me séparant de la jeune fille et du livre aussi rapidement que possible, avant de balancer contre le manuel machiavélique la seule chose que j’ai à portée de main. En d’autres termes cet espèce de dictionnaire des espèces magiques. Fermement cramponnée à celui-ci, je frappe avec de toute mes forces alors que le fameux monstrueux livre des monstres a ouvert sa gueule et s’apprête à la refermer sur les délicats doigts de la blondinette. Autant dire que j’interviens pile poil au bon moment. En frappant, je ferme les yeux, comme si cela pouvait me permettre d’assurer plus de force dans mon mouvement. Du fait, quand j’entends le claquement sec, mon sang se glace quelques instants en imaginant une effusion d’hémoglobine. Pourtant quand je les rouvre, il n’y a aucune trace du liquide vital. Ouf. Tant mieux. En revanche, je suis parvenue à envoyer valser le livre maléfique contre une étagère un peu plus loin et autant dire … Qu’il n’a vraiment pas l’air content et qu’il se rapproche de nous comme une furie. Un petit cri se coince dans ma gorge tandis que je lui lance de toutes mes forces le manuel que j’ai encore dans mes mains. Grace à mon lancer parfait, cette grosse encyclopédie lui tombe directement dessus… Je souffle de soulagement mais me rend compte que nous n’en sommes pas encore débarrassées car … Il se met littéralement à déchiqueter mon manuel ! « Eh … ! » Je proteste, mais il s’en contrefiche. Cependant, une voix dans mon cerveau me presse d’agir pendant qu’il est occupé et je sais qu’elle a raison. C’est pourquoi je me retourne vers la jeune fille. « Ca te dirait pas qu’on bouge avant qu’il ne nous reprenne pour cible ? » et avant même qu’elle ne m’ait donné une réponse je l’attrape par le poignet et l’entraîne à ma suite, n’ayant aucun mal à me charger de ce poids plume. Nous parcourons quelques rayons avant que je ne m’arrête, que je sorte ma baguette magique qui était cachée dans une de mes poches et que je tende l’oreille.

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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptySam 14 Mar - 22:47

Je ferme les yeux, prête à ressentir une vive douleur à la main. Je sais que même si le livre me tranche les doigts, quelqu’un pourra certainement me les faire repousser, mais cela ne rend pas l’image plus agréable pour autant. A mon grand étonnement – et soulagement – je ne sens pas plus qu’un courant d’air. En conséquence, je pense que je peux rouvrir les yeux.

Le grimoire aux crocs n’est plus devant moi. A sa place, il y a Chleofee Eastwood avec une grosse encyclopédie dans les mains. Je ne sais pas pourquoi, mais sa pose me fait penser à du base-ball. Il ne fait pas grand doute que c’est grâce à elle que j’ai tous mes doigts.

Je cherche des yeux ce qu’il est advenu du Monstrueux livre des monstres. Je suis heureuse d’être en un seul morceau mais je ne voudrais pas qu’il lui soit arrivé quelque chose de trop grave. C’est un peu ma faute s’il m’a attaqué – c’est moi qui l’ai laissé tomber – et la bibliothécaire nous en voudrait certainement si on abimait ses précieux ouvrages. Je le vois au pied d’une étagère, pas trop loin, et je pense qu’il n’est pas de bonne humeur. Je ne le serais pas non plus à sa place. Mais à sa place, je n’aurais pas essayé de mordre les doigts de quiconque. Donc quelque part, je trouve quand même qu’il exagère.

Ma camarade doit penser la même chose, car elle lance son encyclopédie droit sur lui. Magnifique lancer, je ne peux m’empêcher de remarquer. On voit qu’elle est dans l’équipe de Quidditch. Mais je n’ai pas le temps de m’appesantir plus sur ma sauveuse que mes pensées sont totalement phagocytées par la scène qui se déroule sous mes yeux. Le Monstrueux livre des monstres est littéralement en train de réduire en pièces le livre de Chleofee.

Cannibale ! je m’indigne muettement en sautant sur mes pieds.

J’imagine sans mal mes yeux et ma bouche bien ronde. Ce livre est en train de manger un de ses semblables ! Sauvagement. Sans raison. C’est affreux !

« Ca te dirait pas qu’on bouge avant qu’il ne nous reprenne pour cible ? »

Soudainement, je me souviens que Chleofee Eastwood est avec moi. Et qu’elle a sauvé mes doigts, soit-dit en passant. Par contre, je ne suis visiblement pas assez rapide à analyser sa phrase puisqu’elle m’attrape le poignet et me tire loin de la scène. Je ne résiste pas, encore un peu trop abasourdie par le spectacle du grimoire vorace, et lance un regard désolée à l’encyclopédie des créatures magiques du jardin qui traine seul sur le plancher. J’espère qu’elle ne va pas se faire déchiqueter elle aussi.

L’arrêt me surprend autant que le départ et je rentre légèrement dans ma camarade.

« Pardon. Euh, merci, » je dis alors que je n’ai pas l’impression qu’elle m’écoute vraiment.

Une fois n’est pas coutume, je ne sais pas quoi dire. Chleofee Eastwood a sa baguette à la main et se tient près de l’étagère, comme une combattante de la guerre essayant d’estimer la position des mangemorts dans la pièce. Je cligne des yeux, juste pour vérifier que je vois bien. Je n’aurais pas cru que quelqu’un comme Chleofee lance des livres à travers la bibliothèque, traine des petites filles par le poignet et serre sa baguette comme pour lancer un stupefix au premier ennemi qui sortirait d’entre les étagères.

Pas un ennemi, le livre. L’idée me rend mal à l’aise. Le grimoire a voulu m'arracher la main, certes, mais j’aurais dû faire plus attention en retirant mon livre des rayonnages. Je n’ai pas envie qu’il soit abimé à cause de moi…

Tout en cherchant une solution pacifique, je sors un peu distraitement ma propre baguette de la poche que j’ai cousue spécialement pour elle dans ma jupe.

« Il faudrait.... Il faudrait l’enrouler étroitement dans un édredon, » je propose à ma sauveuse.

Je tends ma baguette devant moi, prête à lancer un sortilège, avant de me souvenir que je ne connais pas l’invocation pour faire apparaître un édredon. Je replis donc mon bras et tapote la pointe de mon bâton de sorbier contre le bout de mes doigts de la main gauche, cherchant cette fois une solution pacifique et à la portée d’une troisième année.

« Nous pourrions peut-être le distraire avec des bulles de savon ? »

Ça, c’est un enchantement que je connais. Et que j’ai beaucoup pratiqué.
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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyMar 12 Mai - 21:05


Règle n°52 : Ne juge pas un livre sur sa couverture. Sauf quand elle a une couverture verte sale et rêche, est dotée de crocs et veux te croquer ~


Il faut avouer que je me retrouve dans une situation pour le moins compliquée et bien loin de mon après-midi prévu. J’étais supposée réviser. Me rentre toutes ces fichues notions dans le crâne et me voilà désormais là, fuyant entre les étagères remplies d’énormes bouquins –très probablement incompréhensibles- un livre cannibale et dévoreur de doigts, la baguette magique à la main (alors que je ne suis même pas sure qu’elle soit techniquement autorisée dans l’enceinte de la bibliothèque, alias lieu calme, apaisant et pacifique prévu pour apprendre). Et c’est là que je me demande : mais c’est quoi ce bordel ? Comment je me suis retrouvée là ? Parce que bon, disons le concrètement : je ne suis pas du tout une super-héroïne. Je suis normalement la pauvre fille qui a besoin d’être sauvée, pas celle qui sauve les petites filles en détresse qui ont mis en rogne un gros bouquin, aussi adorables soient-elles. Est-il nécessaire de rappeler que je suis pathétique en défense contre les forces du mal ? Et même tout simplement en défense tout court ? Dès que quelque chose m’attaque, je me retrouve dans l’incapacité de bouger et tout ce dont je suis réellement capable c’est de me mettre à crier et à fuir, quand je ne suis pas paralysée sur place. Oh ça pour être douée, je suis douée ! A mon plus grand damne. Quelle poule mouillée je fais ! Mais l’évidence même est là : je ne suis pas une Gryffondor alors bordel, qu’est-ce que je fais ? Franchement, je ne sais pas ce qui m’a pris. Les paroles d’Aniek raisonnaient dans ma tête et ça m’a donné envie d’agir. Mais le fait est … Que cette fille qui entraîne la petite blondinette … Ce n’est pas moi ! Je ne sais même pas ce qu’il convient de faire maintenant. Tout en moi m’hurle de fuir les jambes à mon cou et de ne pas revenir en arrière, de faire du livre le problème des autres. Mais je ne peux décemment pas. Enfin si, je le pourrais si j’étais toute seule, mais le truc c’est qu’il y a cette petite blondinette qui me fixe avec ces deux yeux ronds plein d’admiration et d’espoir. Pour quoi est-ce que je passerais si je la plantais maintenant ? Une lâche …

Alors j’essaie de me convaincre. J’ai fait ce qu’il fallait. Ce n’est qu’un livre, je peux lui lancer un sort simple. Ce n’est pas un monstre si intimident, pas vrai ? Je ne vais pas fuir et je vais réussir à le neutraliser, comme une sorcière normale. C’est aussi simple que ça. Mais oui. On y croit …

Lorsque je m’arrête enfin, déterminée autant que je le peux à ne pas fuir et espérant être à l’abri derrière une énième étagère… La jeune fille me rentre tout simple dedans, me surprenant et manquant de me faire échapper ma baguette des mains. Ah bah tu parles d’une héroïne oui ! Même pas capable de prévoir que le petit poids plume qu’elle entraîne à sa suite ne sait pas quand elle va s’arrêter et va immanquablement, à cause de la vitesse, lui rentrer dedans. Et ne parlons pas du fait qu’elle manque de lâcher son arme pour un rien. Vraiment lamentable… « Pardon. Euh, merci, » Je me retourne et lui sourie faiblement mais gentiment pour lui montrer qu’il n’y a pas de mal et que c’était normal. Enfin normal … Mon œil oui ! Rien dans cette situation n’est normal à mon avis. C’est une vaste supercherie ! Et je suis supposée faire quoi moi maintenant ? Dans le doute, je tends l’oreille, au cas où un frémissement m’indiquerait la présence du monstre mais rien. Jésus, Marie, Joseph… Je suis supposée faire quoi ? Y a pas quelqu’un qui veut voler à mon secours maintenant ? Je veux me décharger de toute responsabilité, c’est pas pour moi !!! « Il faudrait.... Il faudrait l’enrouler étroitement dans un édredon » Je sursaute presque à l’entente de la petite voix qui trouble la tranquillité du lieu et me retourne un petit peu trop précipitamment pour fixer la jeune blondinette. Mon cœur bat la chamade, je suis au bord de la crise de nerf et pourtant … CE N’EST QU’UN LIVRE ! Pas un psychopathe qui veut ma mort ! Enfin, en théorie … Qui connait donc le passé de ce bouquin ainsi que ses objectifs dans la vie. « Tu as un édredon sur toi ? Ce n’est personnellement pas ce qui fait partie du contenu habituel d’un sac en France, mais c’est peut être différent en Angleterre. Plus rien ne m’étonne. » je murmure, comme si cela pouvait éviter d’attirer l’attention sur nous. La question qui se pose alors est : est-ce que le livre a un odorat, une ouïe ou les deux ? Parce que s’il a un odorat on est cuit, je crois que j’ai mis un peu trop de parfum ce matin et que mon shampoing à la fleur d’oranger et à la fleur de lin est fort odorant… « Nous pourrions peut-être le distraire avec des bulles de savon ? » J’hausse un sourcil. Des bulles de savons ? Vraiment ? Est-ce qu’elle croit vraiment que ce monstre rampant serait déstabilisé par des bubulles ? Ou qu’il s’arrêterait soudain émerveillé ? J’ai comme un doute là-dessus. « Ca pourrait être une bonne idée si il nous retrouve » pour ne pas dire qu’il nous retrouvera. Les méchants retrouvent toujours leurs proies dans les films, n’est-ce pas ? « Tu t’en occuperas d’accord ? Mais pas maintenant, n’attirons pas son attention… » Si on pouvait éviter, cela m’arrangerait vraiment. Mais je ne crois pas que mes désirs soient réellement pris en compte.

Et maintenant ? Que suis-je supposée faire ? Qu’est-ce qu’il convient de faire ? Respire Chleo, respire. Sinon tu vas carpète et tu ne serviras à rien. j’entends la voix d’Aniek me sermonner. Je m’applique donc à suivre son conseil fictif, ce qui me permet de m’éclaircir par la même occasion les idées. Et si nous trouvions le chemin le plus court vers la sortie ? Après tout ce n’est pas de notre ressort si un livre fou furieux attaque les élèves, c’est à la bibliothécaire de gérer ses bouquins ! Persuadée que la fuite est le meilleur moyen de défense, je reprends confiance en moi. J’ai un objectif : la sortie ! Confiante, je regarde autour de moi rapidement avant de souffler « Suis-moi » à la blondinette et de passer sur la pointe des pieds au rayon se trouvant en face. Je progresse doucement, certaine que je m’en sortirai sauve quand un bruissement étrange se font se dresser tous les poils de mes bras. Je me retourne brusquement dans un sursaut et ce que je vois à quelques mètres à peine de nous me glace d’effroi. L’énorme manuel, la gueule béante, qui glisse et sautille en même temps vers nous, d’une manière tellement dégoutante qu’elle n’est pas sans me rappeler celle des araignées que j’ai en horreur. De surprise et de peur, je pousse un cri suraigu. Qu’importe la règle du silence, nous sommes en situation de crise ! Je lève une main tremblante et jette un stupefix d’une voix tellement criarde que je ne la reconnais pas. Mon sort manque sa cible et touche une étagère, la faisant quasiment exploser. Des livres volent et ensevelisse notre assaillant. Seulement cela n’a pas l’air de le décourager, en quelques coups de mâchoires claquantes, il déchiquète quelques manuels et en ressors indemne, sans même une page froissée alors qu’un livre a failli m’assommer. « Je… Je … Je crois qu… que c’est le moment pour… pour les bubulles ! » je lance d’une voix tremblante à la blondinette tout en essayant de reculer petit à petit. Il faudrait que je réfléchisse pour un sort pour le mettre hors d’état de nuire mais … Mon cerveau refuse de réfléchir.


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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyVen 5 Juin - 19:25

« Tu as un édredon sur toi ? Ce n’est personnellement pas ce qui fait partie du contenu habituel d’un sac en France, mais c’est peut être différent en Angleterre. Plus rien ne m’étonne. »

Je cligne des yeux. Ce n’est pas tant les paroles de Chleofee que son ton mortellement sérieux qui m’interpelle. Mais bon, je ne peux pas vraiment lui en tenir rigueur étant donné que je suis celle qui a mis cet histoire d’édredon sur le tapis en premier lieu. C’est pas l’Angleterre qui est différent, je songe. C’est juste moi.

Je n’arrive pas vraiment à déterminer si elle pense que les bulles de savon sont une bonne idée. Sûr, elle acquiesce, mais il y a un je-ne-sais-quoi de sceptique dans la façon dont elle fronce les sourcils qui me pousse à me demander si elle ne me prend pas simplement pour une petite enfant idiote à ne pas contrarier pour ne pas compliquer les choses. Certes, je suis une petite enfant idiote, mais ce n’est pas pertinent dans la réflexion présente.

Toujours est-il que ma question implicite reste sans réponse. Vaut-il vraiment la peine d’essayer de le distraire avec des bulles de savon ou pas ?

Dans le doute, je prends l’honnêteté de ses paroles sur une interprétation de ses mimiques erronée de ma part et je fais rouler ma baguette entre mes doigts avant de la stabiliser dans ma prise de combat.

« Suis-moi, » m’intime Chleofee à voix basse.

J’hoche vigoureusement la tête et lui emboîte le pas, calquant ma posture sur la sienne. On va pour la prudence et la discrétion visiblement. Dommage, j’aime bien foncer tête baissée. Mais je fais confiance au jugement de mon aînée et bride mes pulsions aventureuses.

Je n’ai pas réellement envie de me retrouver face au Monstrueux livre des monstres, après tout, même si c’est plutôt lâche de ma part. Mais tenir à ses doigts, c’est normal et excusable, non ?

Brusquement, Chleofee se retourne – et cette fois j’arrive à ne pas lui rentrer dedans – et regarde quelque chose derrière moi. Avant même que j’aie eu le temps de jeter un œil à l’objet de son intérêt, elle crie ce qui, immédiatement, fait battre mon sang plus vite. Je fais volte-face tout en tendant ma baguette devant moi, pour me retrouver face à l’ouvrage vorace qui rampe vers nous.

Mais je n’ai pas le temps de lancer mon sort de bulles que ma camarade couine un stupefix qui manque sa cible.

Pour le coup, je suis interloquée. Je jette un coup d’œil à Chleofee ; où est passée la brave figure de joueuse de base-ball volant au secours des sottes petites filles ? Elle ressemble plus maintenant à l’image que je me faisais d’elle, c’est-à-dire exactement une fille de bonne famille qui pourrait faire partie de l’entourage de Lisbeth et qui n’a aucune expérience des situations de crise. Sûr, tout le monde n’est pas rodé à échapper à des rottweilers territoriaux à sept ans. Juste moi.

Une étagère s’effondre, soulevant un courant d’air et déversant ses livres sur le grimoire cannibale, ralentissant effectivement son avancée, et aussi un peu sur nous. Les choses ne peuvent pas être parfaites tout le temps…

« Je… Je … Je crois qu… que c’est le moment pour… pour les bubulles ! » bégaie Chleofee en reculant lentement.

Oui ! Réveille-toi ! je m’intime. Sans attendre plus, je lance l’enchantement et un jet dense de bulles de savon fuse de la pointe de ma baguette en direction du Monstrueux livre des monstres. Elles sont poétiquement colorées, dansantes et éthérées. Définitivement un sort que je maîtrise. Malheureusement, notre ami le grimoire ne semble pas avoir le même goût que moi pour la féérie, car, s’il semble légèrement surpris, il contente de mordre vainement dans les bulles en continuant son avancée.

« Changement de plan ! »

Cette fois-ci, c’est moi qui prends la main de ma camarade et moi qui l’entraîne plus loin, à toutes jambes.

Une course poursuite, je peux faire ça toute la journée. Sauf que je n’ai pas toute la journée, j’ai défense contre les forces du mal et étude des moldus cette après-midi. Alors, dans un réflexe dû aux rottweilers territoriaux auxquels je pensais à l’instant, je grimpe sur la première table que je croise – heureusement, elle est inoccupée – sans lâcher Chleofee.

De là, nous ne sommes pas plus avancées, mais au moins nous avons le temps de réfléchir. Le monstrueux livre des monstres, qui était sur nos talons, grogne ce qui est certainement des menaces ou des invectives dans une langue que je ne comprends heureusement pas, mais il reste cloué au plancher faute de jambes. Nul doute cependant qu’il sera sur nous aussitôt que nous poserons un pied sur le sol.

« Il nous faut un autre plan d’action, » je marmonne, partiellement à moi-même, partiellement à ma camarade.

Quelque chose avec un filet, pour ne pas blesser le grimoire. Sauf que, encore une fois, je n’ai aucun sort faisant apparaître des filets dans mon maigre répertoire. Pas de sort de sommeil non plus. Il faut vraiment que je sois plus attentive en cours de sortilège, je me note dans un coin de la tête - même s'il y a de grandes chances pour que j'ai oublié cette résolution demain -. A genoux sur la table, tapotant la pointe de ma baguette sur mes lèvres, j’examine les alentours à la recherche d’une option. Qui sait, peut-être qu’un filet traine dans le coin ? Ce genre de chose arrive régulièrement dans les films…

Malheureusement, aucun filet, ni rien qui pourrait faire office de n’est à portée de vue. Juste des livres, des livres et des livres. Et je suis bien obligée d’admettre que, étant donné que nous sommes dans une bibliothèque, c’était à prévoir.

Et comme je ne compte pas sur Bagheera pour venir héroïquement nous sauver, j’arrive gentiment au bout de toutes les solutions auxquelles je peux penser.

Je me tourne vers Chleofee, déterminée, et annonce :

« Je vais monter au corps à corps, essayer de l’enserrer dans ma chemise. »

Faute d’édredon, on utilisera ce qu’on a sous la main. Et comme je n’ai rien d’autre sous la main – et rien d’autre dans la tête non plus – et bien ainsi soit-il.

Je range donc ma baguette dans sa poche et entreprend de déboutonner mon chemisier.
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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyMar 28 Juil - 0:37


Règle n°52 : Ne juge pas un livre sur sa couverture. Sauf quand elle a une couverture verte sale et rêche, est dotée de crocs et veux te croquer ~


Moi ? Paniquée ? Ce n’est absolument pas mon genre voyons ! Je suis toujours pleine de courage, de bonne volonté et d’envie de combattre les livres sauvages carnivores. C’est ma grande passion ! C’est bien connu ! Et c’est bien pour ça que je laisse une jeune élève (de quoi … deuxième année ?) passer devant moi pour qu’elle gère la situation et pour qu’elle me serve de bouclier humain. Si jamais Absolem apprends ça … Je suis certaine d’être assassinée sur place ! Déjà qu’il ne me porte pas dans son cœur … Alors là c’est carrément signer mon arrêt de mort. Paix à mon âme … Enfin faut-il que je ressorte vivante de cette bibliothèque et pas bonne folle à lier parce qu’une durite aura explosée.

Je recouvre cependant quelque peu mes esprits lorsque je vois de jolies bulles envahirent mon champ de vision et se diriger vers le gros livres. Force est d’avouer qu’elle fait de très jolies bulles. Cependant, je ne pensais pas qu’elle me prendrait au mot. En même temps qu’est-ce que j’espérais ? Qu’une choupinette de 13 ans mette KO un adversaire à coup de massue ou de sortilège impardonnable ? Il faut vraiment que je redescende sur terre moi ! D’ailleurs, le monstrueux livre le fait avant moi. Visiblement, le charme des bulles n’a pas opéré et il est loin d’être hypnotisé (quoi que … Etait-ce seulement le but de la manœuvre ? Apprennent-ils déjà à ensorceler leurs bulles de sorte qu’elles aient un effet hypnotique sur leurs victimes en deuxième année ?). Après quelques secondes de décontenancement, il sautille pour exploser les bubulles et continue sa féroce progression vers nous. Mon cerveau me hurle « BOUGE » mais je n’en fais rien, je suis clouée sur place terrifiée par la vitesse à laquelle il s’approche de nous.

« Changement de plan ! » annonce Catherine et si elle ne m’avait pas prise par la main, elle aurait pu décamper sans moi. Le point positif c’est que je serai morte en héroïne, dévorée par un livre après avoir tenté de le ralentir pour sauver la plus jeune (c’est ce qu’il y aurait très certainement d’écrit dans la rubrique FAITS DIVERS du journal des sorciers). Le point négatif … C’est que j’aurais été déchiquetée par un livre dans une bibliothèque. Dans la catégorie morts débiles, je gagne une palme non ? Mais heureusement, grâce à Catherine, rien de tout cela n’aura lieu. Enfin … Techniquement. Elle m’entraîne à travers les rayons en courant aussi vite que ses courtes jambes les lui permettent. Je n’ai aucun mal à la suivre. Merci mon footing régulier. Je ne suis pas le moins du monde essoufflée lorsque Cathy nous arrête. Ou plutôt s’arrête après être montée sur une table et m’avoir forcée à suivre son mouvement. C’était ça ou je perdais mon poignet je crois. N’empêche que monter sur quelque chose est une vachement bonne idée ! Nous sommes hors d’atteinte ! Heureusement qu’elle y a pensé ! « Il nous faut un autre plan d’action, » murmure ma jeune camarade et éloignée du danger, mon cerveau se remet en route. Bon éloignée est un bien grand mot mais au moins ainsi perchée ses mâchoires ne risquent pas de se refermer sur mes mollets. Tentant de me concentrer pour trouver une solution (parce qu’on ne va pas rester là toute la journée quand même), j’essaie de faire une liste des sortilèges qui pourraient m’être utiles … Mais incapable de mettre la main sur ne serait-ce qu’un. C’est comme si ma tête avait été vidée… Le bouquin aurait-il des superpouvoirs dont je ne me doutais pas ? Un aspirateur de savoir ou un truc dans ce genre ? Archi flippant … Mais je veux bien récupérer mes connaissances, ça pourrait m’être utile …

Catherine se retourne subitement vers moi, manquant de peu de me faire sursauter. « Je vais monter au corps à corps, essayer de l’enserrer dans ma chemise. » et sur ses paroles, elle rengaine sa baguette magique et commence à retirer sa chemise. Mes yeux s’ouvrent grand comme des soucoupes. Mais d’où est-ce qu’elle sort ? Ils sont tous bout en train chez les Henderson ou quoi ? Le danger, ils ne connaissent pas ? Bien décidée à ne pas l’utiliser comme bouclier humain une seconde fois ou comme appât ou que sais-je (quoi que ce puisse être, je me ferais trucider par son frangin), j’intercepte ses mains, les bloquant dans les miennes pour qu’elle arrête sa folie. « Non mais ça va pas la tête ! Tu vas te faire bouffer ! Hors de question ! En plus ton frère me tuerais … Et je crois que j’ai plus peur de ton frère que du livre pour tout te dire. C'est bien Absolem ton frère? » Je garde fermement ses menottes dans ma poigne, au cas où il lui prendrait l’envie de me contredire et de penser que son idée est trop de la balle. « On va trouver quelque chose de mieux ! » Je dis d’un ton qui se veut confiant même s’il n’en est rien. « Réfléchis, réfléchis, réfléchis ». Je ne fais que ça bordel ! Mais les raclements du livre se rapprochant font remonter la pression. J’essaie de calmer les battements de mon cœur qui recommencent à s’affoler tout en regardant autour de moi, cherchant une idée brillantissime. « Pourquoi est-ce que les bibliothécaires ne sont jamais là quand on a besoin d’elles ? » je maugrée. A tous les coups elles sont allez boire un café … Ou draguer des 7èmes années ! Quoi qu’il en soit, cela ne nous aiderait pas vraiment. Comme je m’y attendais, le bouquin sauvage réapparaît, tranquillement. Lorsqu’il nous voit, ses huit petits yeux se plissent, puis il fonce à toute berzingue sur nous. Heureusement il passe sous la table et se retourne, visiblement vexé de ne pas avoir pu nous croquer. Je lance un petit sourire en coin triomphant à Catherine. « Une idée du tonnerre cette table ! » Ca ne résout toujours pas notre problème mais qu’importe. Un mouvement attire notre attention derrière le livre, à une quinzaine de mètres. Une jeune élève passe, absorbée par son livre. Elle doit être en première ou en deuxième année à tout casser. Elle ne nous remarque pas tout de suite mais lorsqu’elle lève les yeux de son bouquin et que son regard se pose sur nous, sa mâchoire s’ouvre tellement grande que j’ai l’impression qu’elle va se détacher de son visage. Décidant visiblement que nous n’étions plus assez intéressantes, le méchant gros livre décide de poursuivre sa nouvelle victime. « Ah non ! Ca suffit ! » je crie en me redressant, agacée qu’il s’en prenne toujours à des jeunes filles. D’un geste souple de la main, je lance le premier sortilège qui me passe par la tête. « Tarentallegra ! » Et mon sort touche sa cible qui se met à sautiller partout en ce qui ressemble une danse du livre. J’hausse un sourcil puis les deux épaules lorsque je crois le regard de Cathy. « Désolée, c’est tout ce qui m’est passé par la tête. Mes restes de danseuse je pense… Enfin ceci dit … Il y a pire que de regarder un livre danser » je m’esclaffe devant la scène qui commence à devenir plutôt drôle. Le livre ne peut contrôler ses petits sauts qui doivent s’apparenter à un entrechat. A moins que ce ne soit la pression qui ne redescende. Comme quoi, avec un peu de motivation je peux ! Suffit de me mettre des gamines en détresses sous les yeux. Ou des chatons. Je suis sûre que ça marcherait avec des chatons aussi.



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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyJeu 6 Aoû - 21:01

Je n’arrive qu’à mon quatrième bouton – pourquoi est-ce que les concepteurs de chemises ne taillent-ils pas les trous plus larges en prévision de situations comme celle-là ? – avant que Chleofee ne m’attrape les mains, m’empêchant effectivement de poursuivre l’exécution de mon plan. Je me tourne vers elle pour voir qu’elle semble horrifiée.

« Non mais ça va pas la tête ! Tu vas te faire bouffer ! » elle me lance.

Je penche la tête sur le côté. Se faire bouffer est un peu exagéré, n’est-ce pas ? Ce grimoire est effrayant, certes, mais il aura du mal à m’alléger de plus que de quelques doigts, plusieurs touffes de cheveux, de bons morceaux de vêtements et un petit litre de sang, n’est-ce pas ? Je devrais de toute façon m’en sortir vivante, n’est-ce pas ?

Viviane, j’ai peut-être totalement sous-estimé ce livre ! je réalise brusquement alors qu’une vague de panique me tord l’estomac et fige mon visage.

« Hors de question ! continue Chleofee. En plus ton frère me tuerais … Et je crois que j’ai plus peur de ton frère que du livre pour tout te dire. C'est bien Absolem ton frère? »

Surprise par la question – et par le fait que mon frère puisse être jugé plus effrayant qu’un grimoire cannibale – j’hoche néanmoins automatiquement la tête. Ma gorge est malheureusement dans l’incapacité de développer la réponse car nouée par l’idée légèrement terrifiante de mon ingestion potentielle. Les mains toujours prises dans la poigne ferme de ma camarade qui essaie de penser à un autre plan, je reporte mon attention sur le livre pour réévaluer la menace.

Tandis que Chleofee marmonne quelque chose sur l’absence de bibliothécaire, le livre se précipite vers nous et glisse sous la table. Ce qui me laisse à penser qu’il n’est pas notablement intelligent. Ce qui est un peu étrange étant donné qu’il s’agit d’un livre. Or, les livres ne sont-ils pas censés être remplis de savoir, de sagesse et tout le pataquès ?

« Une idée du tonnerre cette table ! » me félicite Chleofee – toujours sans lâcher mes mains.

Je me rengorge un peu au compliment, aidant à la dissipation de mon petit pic de panique précédent. Cependant, toute fierté disparait aussitôt pour faire place à une inquiétude aiguë quand nous réalisons que le livre s’est choisi une autre cible en une autre demoiselle encore plus jeune que moi.

J’aurais dû monter au corps à corps, je me moleste en mordant ma lèvre inférieure. Maintenant une pauvre fille qui n’a rien demandé à personne va se faire arracher quelques kilogrammes de chaire juste parce que je suis trop petite !

« Ah non ! Ça suffit ! »

Je braque mes deux yeux brillants sur Chleofee qui a brusquement relâché mes mains pour brandir sa baguette. Elle a de nouveau la même aura que lorsqu’elle s’est interposée devant moi, celle d’une battante sans peur. D’une main experte, elle lance un sortilège qui ne me dit rien du tout – pour le bien de ma conscience, nous dirons que c’est parce qu’il n’est pas étudié dans les trois premières années, voulez-vous ? – et qui fait mouche du premier coup. Et le livre commence à gigoter de manière ridicule.

Si, si. Le livre commence à gigoter de manière ridicule.

Stupéfaite, la bouche ouverte, je promène de grands yeux entre le spectacle et Chleofee qui a l’air fière d’elle. Remarquons, je serais tout identiquement fière à sa place, après avoir désamorcé une menace sans un vêtement en lambeaux. Il faut que j’apprenne ce sort, je décide.

« Désolée, fait nonchalamment ma camarade, c’est tout ce qui m’est passé par la tête. Mes restes de danseuse je pense… Enfin ceci dit … Il y a pire que de regarder un livre danser.

- C’est prodigieux ! je m’extasie en joignant mes mains dans un claquement. Tu as sauvé mes doigts, et ma chemise, et toute la situation, et… »

Et je ne sais pas trop quoi d’autre, mais en un tour de baguette magique, elle a résolu le problème de la meilleure des manières possibles. Alors la reconnaissance et le soulagement me font peut-être un peu perdre mes mots. En conséquence, comme un geste vaut mieux qu’un long discours, je sers brièvement, mais vigoureusement Chleofee dans mes bras avec un grand « merci » et un sourire brillant.

La demoiselle précédemment visée a disparu, sans doute enfuie à toutes jambes, ce qui nous laisse seules pour décider quoi faire avec un livre dansant. Comme nous ne sommes plus sous la menace d’un danger imminent, je prends d’abord le temps de m’installer plus confortablement sur la table, laissant pendre mes jambes dans le vide.

« L’effet de ce sortilège dure-t-il longtemps ? je demande à ma camarade. Parce que si ce n’est pas le cas, nous devrions peut-être penser à un moyen de le neutraliser à long terme. Sans le blesser. L’empêcher de nuire pacifiquement. »

Et avec autre chose que ma chemise tant qu’à faire, j’ajoute mentalement en baissant les yeux sur ma poitrine à moitié dénudée. J’ai des cours cette après-midi et, allez savoir pourquoi, j’ai comme l’impression que mes professeurs n’apprécieraient pas que je m’y présente en brassière.

L’idée d’attraper le Monstrueux livre des monstres dans un filet à papillon me traverse l’esprit mais je la chasse bien vite ; il n’y a visiblement pas de filet à papillon dans la bibliothèque de Poudlard. Il est aussi possible, bien sûr, que la danse le fatigue suffisamment pour qu’il soit calme et docile quand le sortilège se dissipera, mais je ne suis pas certaine de vouloir prendre le risque.

« Commençons par l’attraper, non ? »

Joignant le geste à la parole, je saute de la table et m’approche précautionneusement du grimoire, prête à faire volte-face immédiatement à la moindre incartade vindicative de sa part. Heureusement, il est trop occupé à sautiller à droite et à gauche pour vouloir goûter mes doigts et je suis rapidement à la distance idoine.

J’aimerais bien dire que j’ai beaucoup d’expérience dans le domaine pour avoir souvent attrapé Bagheera contre son gré, mais, même si j’ai bel et bien souvent attrapé mon chat contre son gré, il est bien trop pataud pour que mettre la main dessus soit un accomplissement. C’est donc une première fois pour moi. Je n’hésite pas pour autant et me jette - aussi gentiment que je peux - sur le livre et le plaque au sol. Du premier coup ! je jubile en sentant distinctement sa forme entre mes bras et le plancher. Il cherche à continuer de gigoter, mais je le maintien fermement en appuyant tout mon poids par-dessus.

Je tourne ensuite la tête vers Chleofee :

« Tu as quelque chose pour le restreindre ? »
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Message(#) Sujet: Re: Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee Ne juge pas un livre sur sa couverture ~ Chleofee EmptyVen 21 Aoû - 20:23


Règle n°52 : Ne juge pas un livre sur sa couverture. Sauf quand elle a une couverture verte sale et rêche, est dotée de crocs et veux te croquer ~


J’étais loin de m’imaginer que ce sort rendrait ma camarade aussi heureuse. Cette jeune fille est vraiment bizarre … Elle ne semble pas avoir peur d’un livre mangeur de doigts (rappelons qu’elle était prête à se jeter dans un corps à corps avec !), elle veut faire des bulles de savon pour le distraire et elle me regarde comme si j’étais une héroïne. Je crois qu’elle ne m’a pas bien regardé ! Certes il m’arrive d’avoir des moments où je prends mon courage à deux mains (ce qui n’est clairement pas une mince affaire) mais ce n’est franchement pas souvent. Et là je ne sais pas ce qu’il m’a pris mais c’est arrivé. Malgré tout ce que tout le monde peut dire, Aniek a véritablement une bonne influence sur moi, j’en suis persuadée. C’est sans doute ce mois chez les verts et argent qui m’a rendue comme ça. Encore un peu d’efforts et je pourrai envoyer bouler quelqu’un ! Enfin c’est beau de rêver … Alors lorsque la blondinette s’écrie « C’est prodigieux ! Tu as sauvé mes doigts, et ma chemise, et toute la situation, et… » je la regarde gênée. Encore heureux que j’ai sauvé ses doigts et sa chemise, il ne manquerait plus que ça, qu’elle se balade dans Poudlard torse nu et les doigts en sang. Quoi qu’au vu de ma camarade … C’est une image qui ne m’étonne même pas. Je la vois bien souriante dans les couloirs, faisant un signe de main aux personnes qu’elle croise, montrant ses doigts raccourcis et ensanglantés. Allez savoir pourquoi … Je tressaille cependant quand elle me prend dans ses bras énergiquement et me serre contre elle. «Merci » me dit-elle sincèrement avec un grand sourire. Et je vois dans ses yeux de la reconnaissance. Mais à quoi est-elle vraiment due ? Parce que j’ai sauvé nos doigts et nos mollets ? Parce que j’ai épargné des morsures à une pauvre petite fille (qui a d’ailleurs déjà pris la poudre d’escampette, sans visiblement chercher à savoir comment nous allions et ce que nous faisions perché sur une table de la bibliothèque. Si au moins elle avait été chercher une bibliothécaire en signe de remerciement !) ? Ou parce que je fais danser le livre ? Pourquoi est-ce que j’ai ce fort pressentiment que c’est essentiellement pour cette dernière raison ? Cette fille est vraiment étrange. Les Moriarty-Henderson sont bizarres … La blondinette me lâche et s’assied tranquillement au bord de la table, laissant ses jambes pendre. Instinctivement j’inspecte les environs, regardant autour de nous pour m’assurer qu’il n’y a pas d’autres livres de son genre lâché en pleine nature qui serait sur le point de nous attaquer. Ne sait-on jamais… « L’effet de ce sortilège dure-t-il longtemps ? Parce que si ce n’est pas le cas, nous devrions peut-être penser à un moyen de le neutraliser à long terme. Sans le blesser. L’empêcher de nuire pacifiquement. » Est-ce qu’il dure longtemps ? Je n’en sais rien du tout … Je n’ai jamais vraiment prit le temps de le chronométrer et je ne me rappelle pas vraiment de la dernière fois où j’ai eu l’occasion de le lancer. Peut-être jusqu’à épuisement ? Quoi qu’il me semble me souvenir d’histoires dans laquelle des personnes seraient mortes de fatigue avec ce genre de sortilèges, leurs pieds refusant d’arrêter de bouger. N’est-ce pas dans Blanche-Neige d’ailleurs où l’horrible reine est condamnée à danser avec des escarpins de fer rougis et de danser jusqu’à ce que mort s’ensuive ? En fait ce que l’histoire ne nous dit pas c’est que Blanche-Neige était une sorcière et lui a lancée un sortilège de Tarentallegra ! Voilà la véritable explication ! Les frères Grimm nous ont bien bernés pendant tout ce temps ! Je suppose donc qu’il faut lancer un contre sort pour arrêter celui-ci. Et puis pourquoi est-ce qu’elle veut l’empêcher de nuire pacifiquement hein ? C’est quoi cette drôle d’idée ? C’est un monstre, autant l’ensevelir sous une étagère ou l’assommer à coup de chaises ! Moi je serai bien partante pour ça tient ! D’ailleurs … Je me demande ce qu’il adviendrait de ce livre si on le laissait danser. Est-ce que ses pages se limeraient, s’abimeraient et se détacheraient ? Est-ce qu’il tomberait petit à petit en morceau ? « Commençons par l’attraper, non ? » lâche la jeune Poufsouffle, me tirant de mes drôles de pensées. Cependant ça n’a pas l‘air d’être une véritable question puisqu’elle ne me laisse pas le temps de répondre. Elle descend de la table et s’approche précautionneusement du livre. Je suppose qu’il n’y a pas de danger vu que je l’ai mis (d’une drôle de façon certes) hors d’état de nuire de telle sorte que je descends à mon tour de la table et la suit avec une certaine distance de sécurité, au cas-où. Soudain la jeune fille se jette sur le livre pour l’enserrer dans ses bras. Mais c’est qu’elle ne rigolait pas ! Mes yeux s’ouvrent grand comme des soucoupes lorsque je la vois soudain tressauter et rebondir au rythme du livre. Ca me fait penser à du rodéo mais à la place du taureau insérez un livre qui est au moins cinq fois plus petit que la personne. Si je n’étais pas aussi choquée et sur le cul à cause de toute cette aventure, je serais certainement en train d’exploser de rire ! Obnubilée par ce spectacle inattendu, Catherine me sort une fois de plus de ma contemplation. « Tu as quelque chose pour le restreindre ? » Je mets quelques secondes pour comprendre qu’effectivement elle ne va pas rester éternellement comme ça et je commence à activer mes méninges pour trouver quelque chose. Je regarde autour de moi lorsque je pense enfin à quelque chose. Ma cravate ! Evidemment ! Pourquoi n’y avons-nous pas songé plus tôt ? Je m’empresse de la défaire avant de m’approcher doucement de Catherine. « Ne bouge pas ! » J’ordonne avant de me contorsionner pour passer la cravate sous le livre. Très certainement à cause des mouvements du livre et de ma volonté de l’attacher, je fini à plat ventre sur le sol et, disons le sincèrement, ce n’est pas une position des plus confortable. Ni des plus classes. Mais bon, on va partir du principe qu’il n’y a personne pour m’observer.

Tant bien que mal, je parviens à faire un tour complet avec la cravate et j’entreprends d’en entamer un second afin de serrer les deux autres côtés sans pour autant coincer les mains de Catherine. Je termine en faisant un double nœud bien serré et lorsque je me recule soufflant et échevelée pour observer mon œuvre, je me rends compte que le livre ressemble dorénavant à un paquet cadeau plus qu’à autre chose. « Bon … Ca devrait le faire. On va pouvoir vérifier si les cravates de l’école sont solides. » je dis pensivement en me mettant en position assise. « Et pour répondre à ta question, je crois que l’effet de ce sortilège dure jusqu’à ce que tu utilises le Finite Incantatem. Je te laisse le faire si tu veux. » Je propose tout en me passant une main dans les cheveux pour essayer de les remettre en ordre. Mon dieu, à quoi est-ce que je dois ressembler ? « Au fait, tu avais besoin de ce livre pour étudier ? » je demande subitement, m’inquiétant du fait qu’elle aurait besoin de le rouvrir en la regardant avec crainte.


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