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[Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek]
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Message(#) Sujet: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyMar 9 Déc - 15:49


La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


Le déjeuner de ce samedi n’avait pas le même goût que les autres. Etrange ?! Oui, car ce midi, bizarrement, je n’arrivais pas à engloutir toute cette nourriture comme à mon habitude. J’avais beau être petite et svelte, j’avais un appétit d’ogre et un estomac qui absorbait énormément… C’était très rare pour moi de ne pas me jeter sur un plat, surtout à l’heure du déjeuner où, comme c’était le cas ce matin, je m’étais dépenser et avais besoin de reprendre des forces. J’avais juste picoré un peu et je crois que c’était parce que je savais de quoi était fait mon après-midi. Pas de stresse, pas de peur, pas d’appréhension… non, en fait, après les lettres que nous nous étions envoyées avec Chleo, j’avais hâte de la voir ! Ca, c’était très surprenant car, certes, j’aimais bien retrouver mes potes et passer du temps avec eux, mais de là à dire que j’étais impatiente… En réalité, ses lettres avaient attisées ma curiosité. J’avais l’impression qu’il y avait beaucoup plus à dire que ce qu’il y avait écrit. Mes amis, les vrais, je les comptais sur les doigts d’une main. Je n’avais jamais pensé que la Poufsouffle pouvait en faire partie, surtout connaissant ses origines. Mais en fait, après quelques discutions, je me disais de plus en plus que notre relation était bien particulière et cette après-midi serait surement déterminant. Ah et puis ça faisait très longtemps que je n’avais pas trouvé de temps pour jouer de la musique, et surtout en duo, il était évidemment que ça pourrait me faire que du bien !

J’avais donc ma guitare de posée à côté de moi, sur le banc, et je discutais tranquillement avec mes camarades quand je jetai un coup d’œil à l’heure, me rendant compte qu’il était temps d’aller rejoindre la brunette au point de rendez-vous. Je lui avais proposé la salle sur demande car pour jouer tranquillement, il n’y avait rien de mieux. Et pour discuter sans qu’il y ait des oreilles qui traînent aussi… J’appréciais Chleo, le seul truc que je pouvais lui reprocher était d’avoir grandi avec des moldus et de les respecter alors qu’ils n’étaient pas signe de notre attention. Croyez-moi, je sais de quoi je parle… l’expérience à ce sujet, je l’avais eu, et le souvenir que j’avais me confirmait bien qu’ils n’avaient rien à faire dans notre « monde » ! Il était vrai que j’avais été plutôt distante ces derniers temps avec la Pouffy depuis que j’avais appris sa proximité avec ce genre de personnes. J’essayai de m’entourer et de donner ma confiance qu’aux personnes qui le méritaient, comme me le conseillaient si bien Tobias et Aygaus. Avoir confiance à 300% en des personnes, c’était très difficile pour moi… pour le moment, il devait y avoir 6 ou 7 personnes qui rentraient dans les critères, et autant dire que la moitié n’était pas à Poudlard et était dans la majorité. C’était comme ça, je me protégeais ainsi et je faisais en sorte de croire en moi avant de croire en d’autres personnes… c’était une de mes lignes de conduite et cela fonctionnait très bien !

A la fin du repas, je pris ma guitare, enfilai mon bonnet (pourquoi donc alors que je savais que je ne quittais pas le château hein ?! Ah… j’aimais tellement les bonnets !) et quittai la table pour rejoindre Chleo. Arrivée devant la salle sur demande, je ne savais pas trop si elle était déjà à l’intérieur ou non. Je passai alors trois fois devant, ayant en tête les images que je lui avais données par lettre… un lieux chaleureux, confortable mais pas trop niais. Une fois la chose faite, j’ouvris la porte, remarquant que ma camarade n’était pas encore présente. Elle ne tarderait surement pas. Je refermai la porte derrière moi et m’installai sur un gros canapé bien moelleux, enlevant mes chaussures pour me mettre à l’aise et m’asseyant les jambes croisées, posant ma guitare sur mes jambes, grattant quelques petits accords en attendant la jeune fille.


©BlackSun

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyDim 21 Déc - 0:35




Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément
J'ai vraiment eu l'impression de passer pour une débile à demander où était la salle sur demande. Entre ceux qui m'ont regardé bizarrement et ceux qui se moquaient doucement, j'ai un instant cru que je m'étais trompée dans la prononciation du mot ou que j'avais vraiment raté quelque chose dans mes diverses visites du château. Et autant dire que je déteste cette impression. Non mais c'est vrai quoi ! Je ne suis pas une demeurée ! Et je suis bien loin d'avoir un grain dans le cerveau. Et si je demande c'est bien pour une raison... Je n'ai pas pu me résoudre à renvoyer une lettre à Aniek pour lui dire que j'ignorais totalement où était cette salle et que je n'en avais jamais entendu parler. J'avais décidé de me débrouiller toute seule, comme une grande et m'étais renseignée auprès de mes camarades de maison. Et autant dire que leur réaction m'a profondément énervée. Heureusement Aelita est venue à mon secours et m'a expliqué tout ce que j'avais besoin de savoir sur cette étrange salle qui n'est vraiment pas commune, et ce n'est pas rien de le dire. Elle faisait auparavant partie des secrets de Poudlard, nul ne la connaissait vraiment, et a été 'popularisée' par Harry Potter, le père des trois frangins. Et autant dire que la façon de la trouver est pour le moins original et je suis prête à parier que je vais me tromper.

Tel un mantra, je me répète les paroles et instructions de ma colocataire tout en m'occupant soigneusement de mes cheveux pour leur faire adopter la forme que je souhaite : soyeux et ondulés. Prendre soin de mes cheveux m'a toujours détendue et c'est toujours avec plaisir que je m'occupe d'eux tous les jours. Je sais que cela en énerve certaines mais franchement pour le coup cela m'importe peu.

Je relis une dernière fois la lettre de la Serpentard, même si je connais ses instructions par coeur, avant de la glisser soigneusement dans la housse de ma guitare au milieu de mes partitions et de quitter la chambre pour rejoindre la grande salle où une explosion de couleurs réchauffe la pièce. Qu'est-ce que j'aime les week-ends et cette possibilité de s'habiller comme bon nous semble sans avoir à porter cette tenue noire de dépressifs. Aujourd'hui j'ai d'ailleurs moi-même opté pour une robe beige afin de contraster avec la tenue scolaire. Je me dirige avec bonne humeur à la table des Poufsouffles où nous partageons comme à notre habitude un repas convivial rythmé et composé de succulents plats. Je surprends les filles quand pour rire elles me demandent si je compte passer ma journée à travailler et que je leur réponds que je remets ça à plus tard. J'ai visiblement attiré leur curiosité car elles essaient de me tirer les vers du nez pour savoir ce que j'ai prévu. Je sais que c'est mal de mentir mais je n'ose leur avouer la teneur de mes véritables plans car je sais que certaines tenteraient de me retenir et de me dissuader et je ne désire pas me quereller aujourd'hui. C'est pourquoi je me contente d'une demi-vérité, leur racontant que je vais me promener et trouver un endroit calme et tranquille pour faire de la musique. Cette réponse semble leur convenir et cela me soulage. Déjà que je n'aime pas mentir, si je pouvais éviter d'en rajouter des couches ça m'arrangerait. Seulement je dois admettre avoir l'impression que les mensonges viennent plus facilement. Au moins je ne vire plus au rouge tomate dès que je raconte un crack. A peine avons-nous englouti le dessert que j'essaie de me dérober rapidement avant que toute la troupe ne rejoigne la salle commune. C'est pas tout mais j'ai un rendez-vous moi ! Et je préfèrerai éviter que l'on me suive sous prétexte que l'on désire m'écouter jouer. Avec le talent d'une ninja, je fais défaut à mes amies avant de grimper deux à deux les marches de l'escalier me menant jusqu'à notre maison où je récupère rapidement mon instrument et termine mon ascension jusqu'à l'étage supposé de la fameuse salle sur demande. Et c'est là que les choses se compliquent. Maintenant il s'agit de la trouver ! Pas très pratique quand il s'agit d'une salle invisible incartable ... Et autant dire que je crois que je me perd ... du moins j'emprunte le mauvais couloir dans un premier temps et je dois retourner sur mes pas, croisant les doigts pour que la noire et argent ne soit pas trop en avance.

De retour sur le palier du sixième étage je ferme les yeux et me concentre, me remémorant les paroles exactes de ma colocataire et les suivant à la lettre. Je me retrouve alors devant un grand mur nu. C'est déjà bon signe. Je jette un petit regard de chaque côté, personne. Je commence donc à arpenter les lieux en songeant à ce que je veux voir apparaître. Un lieu confortable, tranquille et pas trop niais. Une fois encore je me donne l'impression d'être une débile... Surtout si rien n'apparaît. Mais mes craintes sont vites apaisées quand après mon troisième passage une porte se forme dans le mur auparavant vierge. Prise d'une soudaine excitation, je sautille sur place avant de m'arrêter nette à l'entente d’un ricanement. Je me retourne subitement pour faire face au vil espion mais ne vois personne. Et pourtant le rire repart de plus belle. Je cligne plusieurs fois des yeux, troublée. Cette personne ne peut pas être invisible enfin. Cependant je fini par remarquer le tableau sur un mur non loin. Et dedans un petit homme rondouillard qui se tord de rire. Je pose une main sur ma hanche et lève les sourcils. « Haha, trop drôle » je lâche, mauvaise en lui lançant un regard noir. « HAHA ... On aurait dit un lapin. Ou une puce. HAHAHA je n'en peux plus. HAHA » Je lève les yeux au ciel, irritée, avant de me retourner et d'entrer dans la pièce, le laissant rire tout seul. Et à mon grand soulagement une fois la porte fermée on n'entend plus son rire de cochon. À la place raisonnent de doux accords de guitare. Je me retourne vivement et découvre qu'Aniek est déjà là, gratouillant son instrument et sa présence m'arrache un grand sourire. Je la laisse jouer un peu et attend qu’elle me remarque avant de me manifester « Salut! » je lâche chaleureusement en m’approchant d'elle. « J'espère que tu n'es pas là depuis trop longtemps. J'ai mis un peu de temps pour trouver, je ne savais pas que cette salle existait » Manière détournée de dire 'Je me suis perdue et un portait s'est moqué de moi, pour changer'. En quelques gestes précis je sors mon magnifique instrument et m'installe en face d'elle. « Qu'est-ce que tu faisais? Tu voulais jouer un truc en particulier? » Je lui lance un grand sourire, heureuse d'être ici, heureuse de la retrouver, heureuse de passer du temps avec elle. « Je suis vraiment contente de pouvoir passer du temps avec toi. Tu m'avais manquée » dis-je en me radoucissant mais en pensant sincèrement chaque parole, la fixant chaleureusement avant de baisser le regard sur la housse de ma guitare.

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyMer 7 Jan - 11:40


La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


Je grattai quelques accords sur ma guitare quand la porte s’ouvrit. Je levai alors la tête et, bien sûr, je ne fus pas surprise d’y voir Chleo qui me regardait avec un large sourire, ce qui me fit sourire à mon tour. Je posai alors ma guitare sur mes genoux et me replaçai sur le canapé, en tailleur, pour faire face à la jeune fille. Cela faisait un petit bout de temps qu’on ne s’était pas retrouvées, qu’on n’avait pas discuté, et au vu de nos derniers échanges de lettres, il était clair que l’on avait besoin de se parler.
Je n’étais pas du genre à partir dans des grandes discutions ou à être à l’écoute des autres, mais avec Chleo c’était différent. C’était un peu comme avec Eris, on s’était tout de suite bien entendues et étrangement je sentais que je pouvais lui faire confiance. Bon, ok, nous étions très différentes, surtout de par les valeurs que nous avions. Elle semblait être très ouverte d’esprit, ce qui n’était pas mon cas. Mais lorsque je donnais mon amitié à quelqu’un, on pouvait compter sur moi ! Oui, c’était rare, je ne la donnais pas facilement mais une fois que c’était fait, j’étais une toute autre personne… il ne fallait pas en profiter car la partie sombre qui était en moi re-faisait vite surface ! J’étais une peste, je l’assumais complètement et le faisais même exprès, mais après tout c’était de par ce que je pensais. Mais en amitié, tout était différent.

« Salut! J'espère que tu n'es pas là depuis trop longtemps. J'ai mis un peu de temps pour trouver, je ne savais pas que cette salle existait »

Mais oui, c’était évident ! Cela faisait tellement peu de temps que Chleo était à Poudlard qu’elle n’avait surement pas eu l’occasion de découvrir la joie d’utiliser cette salle. Je n’y avais pas du tout pensé en lui demandant de me retrouver, pour moi elle était connue de tous mais j’avais quelque peu oublié ce petit détail. Je lui souris alors chaleureusement – oui oui, je savais le faire hein ! – et répondis d’un ton amusé : « Salut ! J’ai fait exprès de te donner rendez-vous ici, juste pour te faire tourner en bourrique… » Un petit sourire malicieux s’installa sur mes lèvres. Bien sûr, c’était faux, mais lui faire croire avait quelque chose de drôle.
Chloe s’installa alors en face de moi et sortit sa belle guitare. Je me souvenais encore du jour où elle l’avait reçue, j’avais pratiquement bavé dessus, j’avais été envieuse, clairement. A côté de la sienne, la mienne semblait miteuse, les cordes étaient sensibles et je les changeais régulièrement mais au fond, je ne la changerais contre rien au monde. Non pas que j’étais sentimentale, mais cet instrument avait subi mes humeurs et je me disais qu’elle pouvait passer toutes les épreuves !

« Qu'est-ce que tu faisais? Tu voulais jouer un truc en particulier? »

Chloe avait vraiment une bonne humeur communicante. Elle était discrète mais en même temps je savais qu’elle avait cette petite folie que nous partagions, et j’adorais ça. D’un côté elle apaisait mon côté hyperactif, ce qui était le cas quand je jouais de la musique, et d’un autre côté elle me stimulait artistiquement parlant. C’était bien que l’on puisse se retrouver, pour jouer et tout simplement pour être ensemble. Je haussai alors les épaules, me pinçant les lèvres.

« Je gratouillais juste un peu en t’attendant. Je te laisse commencer, et j’essaie de te suivre. » Lui dis-je, souriante, sachant que la jeune fille avait toujours de bonnes idées de musiques à jouer.

« Je suis vraiment contente de pouvoir passer du temps avec toi. Tu m'avais manquée »

La jeune fille parla chaleureusement et calmement, jusqu’à baisser les yeux sur sa guitare. Il était plus difficile pour moi de l’admettre mais, en réalité, me retrouver avec elle m’avait manqué aussi. J’attendais avec impatience de pouvoir la retrouver, mais dire ce genre de chose n’était pas un réflexe chez moi. Je lui souris alors, acquiesçant d’un signe de tête.

« La même ! Je commençais à me rouiller, et puis on a besoin de passer du temps ensemble. » Je n’étais pas du genre à poser ce style de questions, parce qu’en temps normal je m’en foutais, mais certains aspects des lettres de Chleo avaient éveillé ma curiosité, je ne pus alors m’empêcher de lui demander, la fixant droit dans les yeux : « Ça va toi ? »


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyLun 2 Fév - 19:32




Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément
« Salut ! J’ai fait exprès de te donner rendez-vous ici, juste pour te faire tourner en bourrique… » Je ne relève pas, sachant pertinemment qu’elle dit cela pour me charrier. Même si cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vues (et encore, tout est relatif, un mois n’est pas si long), j’ai commencé à comprendre comment la demoiselle fonctionnait. Je ne peux me vanter de savoir tout d’elle car cela serait totalement faux, nous ne sommes pas intime au point qu’on se confie l’une à l’autre, mais je sais qu’elle excelle dans l’art de l’ironie et qu’elle l’utilise aussi bien pour les personnes qu’elle ne peut pas voir que pour chambrer ses amis. Je réponds donc à sa réplique en me contentant de lever les yeux au ciel et en laissant mes lèvres se recourber en un petit sourire amusé, absolument pas vexée par ses dires, avant de lui demander ce qu’elle faisait avant que je ne débarque –en retard- et si elle voulait jouer quelque chose en particulier. « Je gratouillais juste un peu en t’attendant. Je te laisse commencer, et j’essaie de te suivre. » j’hoche la tête en souriant de plus belle et réfléchit quelques instants à ce que nous pourrions jouer. Quelque chose de pas trop compliqué, de joli et de jouable à deux, qu’elle pourrait potentiellement connaître ou sur laquelle elle pourrait improviser. Pas facile dit comme cela, mais pourtant j’ai exactement ce qu’il faut en stock. Je place correctement mon petit bijou sur mes genoux, posant habilement mes doigts sur les cordes de ma guitare. Il ne me suffit que de gratter les cordes pour qu’elles produisent le son désiré. Cependant, avant de faire cela je redresse la tête vers mon amie serpent et de lui avouer que j’étais heureuse de la revoir et de passer un petit peu de temps avec elle. Quelque peu gênée par cet aveu, je baisse les yeux pour fixer ma housse. Je ne m’attendais pas vraiment à ce qu’elle me réponde, sachant pertinemment qu’Aniek n’est pas du genre à parler niaisement et à s’épancher avec des ‘je t’aime trop, t’es ma meilleure copine’. Rien que d’imaginer cela sortir de sa bouche me fait rire. Du coup je suis un peu surprise quand elle me répond quand même. « La même ! Je commençais à me rouiller, et puis on a besoin de passer du temps ensemble. » Bon ce n’est pas les grandes effusions d’amour, mais venant d’elle c’est quand même énorme. Je relève la tête et croise son regard chaleureux qui me réchauffe entièrement et me confirme qu’Aniek représente vraiment quelque chose pour moi. Mais arrive dans la foulée une autre question. Une question banale en apparence mais qui pour moi ne l’est pas. En effet, à chaque fois qu’on me demande innocemment ça, je suis obligée de mentir éhontément pour pouvoir sauver les apparences et pour ne pas avoir à m’expliquer et … immanquablement, à craquer. « Ça va toi ? » C’est pas grand-chose en apparence, n’est-ce pas ? Pourtant pour moi c’est presque toute une montagne. Elle me fixe droit dans les yeux et je sais pertinemment qu’elle ne dit pas cela innocemment. Elle fait référence à ce que j’ai pu mentionner dans nos lettres. Elle se doute que la réponse à sa question est négative, sinon elle ne prendrait pas la peine de la poser. « Je … » Je quoi ? Je vais bien ? C’est totalement faux, et en la regardant je sais que je serai incapable de parvenir jusqu’au bout de ma phrase. J’essaie de soutenir son regard quelques instants mais il est tellement intense que je me retrouve obligée de regarder par-dessus son épaule pour ne pas baisser totalement les yeux et me soustraire à son emprise. Je ne peux pas lui mentir, cela ne servirait à rien et elle le saurait immédiatement. Je pousse un léger soupir avant de me lancer. « Pas vraiment non. » Ca y est, c’est sorti ! Le plus dur est fait. « Je n’ai plus aucune nouvelle de ma mère depuis qu’elle m’a envoyé ma guitare et ça me fait vraiment peur. Elle ne répond à aucune de mes lettres… Rien de chez rien. J’imagine le pire, vraiment. » Je sens ma voix qui chevrote vers la fin et je prends une profonde inspiration. Ce n’est pas le moment de craquer. Même si c’est la première fois que je le dis à voix haute, ce qui m’émeut forcément, je ne veux pas paraître faible. Et j’interdis à ces traîtresses de larmes de montrer le bout de leur nez. Pour me donner contenance, je joue quelques accords de l’introduction de la chanson que j’avais choisie, avant de m’arrêter subitement et de relever la tête pour fixer Aniek. « C’est dingue quand même, on me pose cette question à longueur de journée et c’est la première fois depuis des mois que je dis la vérité. » Je secoue la tête, comme soudainement fatiguée, avant d’essayer d’esquisser n sourire. Je refuse de passer pour une victime. Je refuse qu’elle me voit désormais comme ça. Au final, je me demande bien si j’ai eu raison de lâcher tout ça, si j’ai eu raison de commencer à lui raconter dans ma lettre ce que je lui ai dit. Est-ce qu’elle serait vraiment prête à montrer une oreille attentive ? Ou vaut-il mieux arrêter tout de suite et se contenter de jouer de la guitare ?

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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyMar 10 Fév - 16:45


La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


A peine arrivée, Chleo s’installa non loin de moi et plaça sa guitare. Nous échangions les premières banalités concernant le fait que nous nous voyions peu ces derniers temps.
Je sentais bien qu’il y avait quelque chose qui clochait en ce moment, les dernières lettres de la Poufsouffle en étaient la preuve. En temps normal, je m’en serais royalement moquée, jugeant que ce n’était pas mes affaires et n’ayant pas envie d’écouter les plaintes d’une tierce personne. Cependant, et même si c’était dur à avouer, Chleo n’était pas n’importe qui. Aussi étrange que cela puisse paraître, la jeune fille n’était pas une nana comme les autres. J’avais vraiment confiance en elle, ce qu’elle disait m’importait ainsi que sa santé et son état. Bizarre… je l’avouais. Je ne préoccupais que des personnes que j’appréciais beaucoup, il semblait donc que ce soit le cas de la française, je devais m’y faire. Sa dernière lettre avait été évasive, je voulais donc en savoir plus pour l’aider et, peut-être, lui faire ouvrir les yeux sur certaines situations. Sans tourner autour du pot, je lui demandai si tout allait bien, la regardant fixement, ne souhaitant pas qu’elle se défile. Ouais, à force je la connaissais, on était similaire sur ce point. Il était facile de dire « oui » et de passer à autre chose, juste pour tout garder pour soi. Mais là, je ne lui laisserai pas l’occasion de le faire, et la fixer pouvait la pousser à se confier.

« Je … »

Elle soutint alors mon regard et je sentis que, non, ça n’allait pas vraiment. Je la regardai alors toujours, lui montrant que je ne la lâcherai pas. Si je prenais la peine de lui demander, c’est que je serai là si elle avait besoin… c’était le moment d’en profiter et de montrer que notre amitié n’était pas que du vent. Elle soupira doucement avant de dire : « Pas vraiment non. Je n’ai plus aucune nouvelle de ma mère depuis qu’elle m’a envoyé ma guitare et ça me fait vraiment peur. Elle ne répond à aucune de mes lettres… Rien de chez rien. J’imagine le pire, vraiment. »

Je posai alors doucement ma guitare sur mes genoux, tout en observant la jaune et noire. Sa mère… je ne savais pas vraiment parler de famille, tout du moins j’étais surement la moins bien placer pour rassurer les gens sur l’amour de deux parents pour leurs enfants. Cependant, je l’écoutai avec attention, voyant que le silence de sa mère semblait la blesser. Etait-ce un silence voulu de la part de cette femme ou était-ce contre son gré ? J’avais bien l’impression que la jeune fille sous-entendait cette dernière option, ce qui pouvait être plus effrayant pour elle que révoltant, c’était certain. S’imaginer le pire, c’était souvent ce que l’humain faisait de mieux. Pour ma part, je ne croyais que ce que je voyais, et si je ne voyais rien, je faisais tout pour avoir la preuve d’un acte, d’une absence non désirée ou d’une disparition. Néanmoins, je concevais son tracas. Sa voix faiblissait et tremblait légèrement. L’affection qu’elle devait avoir pour sa mère semblait prendre le dessus, comment l’aider dans un domaine que je ne connaissais pas ?! Je ne pouvais la soutenir en comprenant ce lien mère-fille, mais je pouvais être là pour trouver une solution quant à ce silence. Elle inspira alors fortement, comme pour ne pas craquer et je continuai de la regarder, penchant légèrement la tête, attendant de voir si elle voulait en parler plus. Silence. Elle entama alors quelques accords d’une musique qui m’était familière, surement parce que nous l’avions déjà jouée ensemble, puis elle s’arrêta subitement et releva la tête vers moi qui continuai de l’observer.

« C’est dingue quand même, on me pose cette question à longueur de journée et c’est la première fois depuis des mois que je dis la vérité. »

Elle esquissa un léger sourire et, comme pour la rassurer, je laissai apparaître sur mes lèvres un sourire sincère avant de baisser les yeux sur ma guitare, d’inspirer à mon tour fortement et de relever la tête vers la Poufsouffle. Je la regardai droit dans les yeux et pris une voix plutôt douce, me pinçant quelque peu les lèvres.

« Ecoute, j’imagine bien que cette situation te tracasse… j’le conçois… » Dis-je tout en haussant les épaules. « Mais tu n’seras jamais tranquille tant que tu n’auras pas fait tes propres recherches. Qu’est-ce qui a pu se passer ? Et pourquoi ?! Tu vois le genre… » Je la regardai de nouveau fixement et lui dis avec un petit sourire. « Pas le choix, si tu veux te sentir mieux, il faut chercher et en parler… on peut trouver des solutions ensemble si tu veux… » Ok, c’était très rare que je propose ce genre de chose de mon propre gré, mais là c’était sincère. J’ajoutai alors : « Je n’suis pas douée concernant les parents, mais dès qu’on aborde des choses compliquées, je gère plutôt bien. » Lui lançai-je sur un ton humoristique tout en frottant mes ongles sur ma veste, avant de souffler dessus avec un petit sourire complice.


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyLun 6 Avr - 16:25




Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément

Je garde la tête baissée, préférant me cacher derrière le rideau de mes cheveux que d’affronter son regard, son expression, et pis encore : l’opinion qu’elle peut avoir de moi, ce qu’elle peut penser de mes petites plaintes. Et dire qu’elle ne connaît pas encore toute mon histoire. Mais est-ce que cela l’intéresserait vraiment ? J’ai du mal à imaginer Aniek comme le genre de fille super attentive prête à compatir des heures sur le sort d’une personne… Mais c’est aussi une des raisons pour laquelle je l’apprécie. Elle n’est pas du genre à plaindre ceux qui l’entourent de manière démesurée et de s’attarder dessus. Elle prend les choses d’une autre manière plus détachée, moins dramatique … A la Aniek quoi et c’est peut-être pour ça que si il y a bien une personne à qui j’aurais envie de me confier, c’est elle. Cependant est-ce vraiment le bon moment ? Je n’arrive pas à imaginer la façon dont elle pourrait réagir connaissant le peu d’affection qu’elle porte aux moldus et au monde d’où je viens. Alors ça m’inquiète un peu. Pourtant je sais que ça me ferait du bien de lui parler de tout ça, parce que son avis compte, parce que ce qu’elle pense m’importe, parce que je sais qu’elle pourrait aussi bien me faire retrouver le sourire et le courage que l’inverse. C’est pourquoi dans l’attente de sa réaction je préfère regarder mes doigts et ma guitare qui me paraissent soudainement tellement intéressants, comme si ils allaient me révéler un secret de l’humanité. « Ecoute, j’imagine bien que cette situation te tracasse… j’le conçois… » Elle dit cela sans aucune méchanceté dans sa voix. Au contraire, elle emprunte même des intonations douces que je ne lui connaissais pas. Etonnée je redresse la tête et mon regard croise le sien … Qui m’emprisonne littéralement et me tient sous son joug. Je ne peux plus me dérober. Vraiment, et j’attends presqu’impatiemment, le souffle quasiment retenu la suie. « Mais tu n’seras jamais tranquille tant que tu n’auras pas fait tes propres recherches. Qu’est-ce qui a pu se passer ? Et pourquoi ?! Tu vois le genre… » J’hoche la tête timidement, hésitante, pour lui montrer que je vois ce qu’elle veut dire sans pour autant en être à 100% sûre. Et en même temps je commence à me sentir mal. Je sais pertinemment ce qui a pu se passer, enfin je le devine, enfin j’imagine le pire. Et je ne vois pas comment je pourrais faire de plus amples recherches sans d’internet ou de journaux moldus branchés sur la France … Je me mordille la lèvre inférieure tandis qu’elle me lance un sourire franc. J’essaie de le lui rendre mais je crois qu’il n’est pas vraiment très chaleureux ni vrai et je doute qu’elle ne le remarque pas. « Pas le choix, si tu veux te sentir mieux, il faut chercher et en parler… on peut trouver des solutions ensemble si tu veux… Je n’suis pas douée concernant les parents, mais dès qu’on aborde des choses compliquées, je gère plutôt bien.» Elle fait mine de souffler sur ses doigts comme si elle était effectivement une experte et je lâche un petit rire nerveux avant de me remettre à mordiller ma lèvre et de me triturer les doigts en même temps. « Je… » Je ne sais pas trop comment lui dire ça, j’ai du mal à trouver les mots. Comment lui dire que je viens d’une grande famille riche et que j’ai été victime d’harcèlement, ce qui a valu mon exil en Angleterre ? Bon c’est vrai que dit comme ça, ça simplifie absolument tout, mais mon intention n’est pas non plus de lâcher une bombe comme ça entre nous. Je dégluti, la gorge soudainement sèche et j’ai l’impression qu’aucun mot ne pourrais plus en sorti mais je me fais force. Je ne peux pas en rester là alors qu’on est déjà allez aussi loin. « J’ai du mal à voir quelles genres de recherches je peux faire… Tu sais que j’ai évolué dans un monde de moldu et je ne pense pas que l’on puisse facilement trouver des informations sur des moldus vivant en France. » Je prends une profonde inspiration avant de replacer mes cheveux pour faire en sorte qu’ils n’encombrent plus mon visage et je me demande si avec ce laps de temps Aniek a fait le rapprochement avec ce que je lui avais dit au début sur moi. « Aniek, je ne t’ai pas tout dit sur moi. Je ne suis pas en Angleterre et je n’ai pas intégré Poudlard parce que mon père avait été affecté sur un poste au Royaume-Uni … Ils sont encore en France, chez nous. Il n’y a que moi ici… » Je marque une pause pour trouver les prochains mots qui franchiront mes lèvres et pour lui laisser digérer cette première nouvelle. « Et si je suis aussi inquiète c’est parce que j’ai ma petite idée de la raison pour laquelle ma mère ne me répond pas … Et j’ai vraiment peur qu’elle s’avère être vraie. » Je me tords encore plus les mains, à deux doigts de la crise de nerfs. A quel moment suis-je supposée lui révéler ma véritable identité ? J’ai tellement peur que cela fasse trop d’un seul coup et qu’elle me considère comme une sale menteuse, comme une fille qui n’est pas digne de sa confiance, comme une traitresse ou que sais-je … « Tu t’en es peut-être rendue compte mais ma famille est assez fortunée et … Il y a des personnes qui ne nous laissent pas tranquilles et qui seraient prêtes à nous faire du mal. » Je puise la force en moi de relever la tête et de la regarder pour être en mesure de voir sa réaction, de lire sur son visage l’effet qu’ont mes mots … Peut-être trouverais-je aussi la force de continuer et de tout lui dire ? Je sais que je le dois car au point où l’on en est je ne peux laisser autant de non-dits entre nous deux.

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La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


Je ne pensais vraiment pas qu’on irait sur un terrain intime, en se retrouvant là pour jouer. Non, c’était un mensonge, en réalité je me doutais que quelques confidences seraient de mise, mais je ne le pensais pas si vite. Mais j’appréciais, au moins on ne tournait pas autour du pot. Et puis, aussi bizarre que cela puisse paraître, ça m’importait de savoir comment allait Chleo, et sans aucune hypocrisie, je n’aimais pas la voir mal. C’était étrange car, au vu des aveux qu’elle m’avait fait il y a de cela plusieurs mois, j’aurai pu l’envoyer balader, tout faire pour l’éviter… ce que j’avais tenté de faire d’ailleurs. Mais en fait je m’étais rendue compte que ce n’était pas une nana comme une autre, en fait je la considérais vraiment comme une amie, et il fallait savoir que je ne donnais pas ma confiance à n’importe qui, ces personnes étaient vraiment rares !
Si elle voulait parler, pour elle je serai là. Bon, je ne disais pas que je serai hyper compatissante, à la plaindre… oh non, bien au contraire, j’étais plutôt du genre à rebooster, je ne savais pas faire dans la dentelle et la délicatesse, et mes proches le savaient. A part ça, je serai à son écoute et je ne me ferai pas prier pour lui donner de bons conseils, c’était évident ! Et puis, je n’étais pas du genre à prendre les choses à cœur, on m’avait toujours appris à être comme un roc, ne laissant pas grand-chose m’atteindre. Enfin, j’étais humaine, mais je n’étais ni émotive ni sentimentale, autant dire que ça m’aidait afin de ne pas être déçue par rapport aux gens ! Je ne m’attardais pas avec des gens qui n’en valaient pas la peine… et il y en avait énormément ! Du coup, ma désinvolture pourrait surement l’aider à relativiser, qui savait ? Après, je ne savais pas si vraiment elle voulait se confier à moi, si elle me faisait suffisamment confiance et si elle voyait les choses entre nous de la même façon que moi… je le saurai surement très prochainement !

Elle regarda alors ses doigts et sa guitare, comme gênée. Je l’observais en attente d’une quelconque parole. Je ne voyais pas son visage, du coup je ne pouvais pas l’analyser comme j’avais l’habitude de le faire avec les gens. Je ne pouvais que patienter. Je brisai alors le silence, lui disant que je pouvais concevoir son tracas. Je parlais avec une douceur qui ne m’était pas habituelle mais je me rendais compte qu’avec elle, ça se faisait naturellement. Même avec mes plus proches amies comme Eris, Erika ou Jenni, je ne parlais pas ainsi, nos relations étaient directes, cash et franches, nous ne prenions aucune pincette. Avec Chleo, je me rendais compte que c’était tout autre, et avec elle je pouvais bien faire des efforts. Mais juste pour elle, bien sûr !
Elle leva alors la tête et nos regards se mêlèrent. Je poursuivis donc en lui disant que si elle voulait être tranquille, elle devait faire ses propres recherches. Il ne fallait jamais baisser les bras, pour quoi que ce soit, c’était une règle essentielle ! J’ajoutai alors que je l’aiderais, j’étais devenue une vraie pro pour gérer les situations compliquées. Concernant les parents, en revanche, j’étais nulle et avait un avis assez extrême sur la question, mais c’était justement ce qui lui permettrait de se détacher de cet attachement maternel le temps de ses recherches, afin de lâcher prise et de ne pas prendre les choses trop à cœur.

Je la sentais extrêmement nerveuse, bougeant ses doigts de façon peu naturelle. Une nouvelle fois, je l’observe, et j’attends un petit retour de sa part.

« Je… »

Je la regardai, ne disant rien, ne voulant pas la brusquer et aillant tout mon temps. Je jouais avec les cordes de ma guitare, doucement, la laissant se détendre un peu. Je ne savais pas ce qui pouvait encore plus la tracasser, je n’en avais absolument aucune idée, mais si elle voulait se confier à quelqu’un sans qu’il n’y ait aucune fuite, j’étais la personne en or !

« J’ai du mal à voir quelles genres de recherches je peux faire… Tu sais que j’ai évolué dans un monde de moldu et je ne pense pas que l’on puisse facilement trouver des informations sur des moldus vivant en France. » Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que, certes, avec des outils moldus nous ne trouverions rien… après tout, ils n’avaient pas la ruse et l’intelligence d’un sorcier. Hum, ‘fin bref, gardons cette pensée pour soi ! Alors qu’elle prenait une profonde inspiration, je tentais de rassembler toutes les informations. Je n’eus pas le temps de trop réfléchir qu’elle poursuivit : « Aniek, je ne t’ai pas tout dit sur moi. Je ne suis pas en Angleterre et je n’ai pas intégré Poudlard parce que mon père avait été affecté sur un poste au Royaume-Uni … Ils sont encore en France, chez nous. Il n’y a que moi ici… » Je haussai un sourcil interrogateur, posant ma guitare sur mes genoux et l’écoutant avec attention. J’essayais de tout mettre en ordre dans ma tête afin de comprendre où elle voulait en venir mais je n’y arrivais pas, tout était plutôt confus. Je craignais un peu un éventuel aveu qui ne me plairait pas, mais bon je ne devais pas penser à moi et l’écouter sans aucun jugement hâtif. Je me replaçai dans le fauteuil, continuant de l’observer. « Et si je suis aussi inquiète c’est parce que j’ai ma petite idée de la raison pour laquelle ma mère ne me répond pas … Et j’ai vraiment peur qu’elle s’avère être vraie. » Je ne saisissais plus où elle voulait en venir. Elle le savait ou pas ? Elle tournait autour du pot et je n’arrivais plus à tout regrouper pour avoir l’information primordiale. J’étais du genre à aller directement droit au but, du coup j’étais un peu perdue là. Mais je l’écoutais toujours, tentant de replacer les informations, attendant de savoir ce qu’elle pensait qui était arrivé à sa mère. Elle se tordait les mains d’une façon tellement nerveuse qu’elle m’inquiétait presque. J’avais envie de poser une main sur la sienne comme pour la rassurer mais j’attendais de connaître la suite pour savoir comment réagir. Je la sentais perturbée et je voulais la soulager mais, pour le moment, sans plus d’info je ne pouvais rien faire ! Qu’avait-elle de si important et stressant que ça à m’annoncer ? Je la fixai, attendant patiemment sa révélation. « Tu t’en es peut-être rendue compte mais ma famille est assez fortunée et … Il y a des personnes qui ne nous laissent pas tranquilles et qui seraient prêtes à nous faire du mal. » Etrange comme révélation, je ne savais pas tellement comment je devais réagir. Je continuais de l’observer lors qu’elle relevait la tête vers moi. Pour le moment, je ne voyais pas le malaise, bien que je puisse concevoir ses craintes. Mais je ne voyais pas ce qu’il pourrait se passer… tout ça m’était totalement inconnu. Mes grands-parents étaient, eux aussi, fortunés et avaient eu de nombreux problèmes avec des personnes jalouses ou malintentionnées… même si la plupart du temps, c’était plutôt ma famille qui avait des idées extrémistes, que j’admirais d’ailleurs ! Bref, ils avaient toujours fait face et s’en étaient toujours bien sortis. Quel pouvait être l’élément qui l’inquiétait autant. Mon regard me trahissait : j’étais totalement perdu. Me pinçant les lèvres, je lui dis :

« Qui ne vous laissent pas tranquilles ? C’est-à-dire ? Il faut agir contre eux… Y a-t-il un autre problème ? » Je fronçai les sourcils, sentant qu’il y avait bien plus que ça. Je ne pus m’empêcher de lui demander : « Y a un truc que tu me caches… parle-moi, libère-toi de ça parc’que j’ai l’impression que tu vas péter un câble là… Qu’est-ce qu’il y a ? » J’étais prête à tout entendre… mais c’était quoi cette chose qui la tracassait tant ? Je lui avais montré que j’étais là, à elle de me prouver qu’elle avait confiance, c’était surement une belle porte d’entrée pour une grande amitié… nan ?



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Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément

En la regardant, j’ai comme l’impression qu’elle ne voit pas trop où je veux en venir ni franchement ce que je lui raconte. Mais je ne peux pas lui en vouloir, je sais que ce n’est pas très compréhensible. Comment une fille comme elle pourrait comprendre que nous puissions avoir peur de gens qui nous veulent du mal ? C’est sûr que dit comme cela, ça paraît totalement absurde ! On se défend, on impose sa loi leur montrant qu’on est les plus forts, on les envoie bouler et puis basta ! Qu’est-ce que la théorie est simple ! Et à dire vrai, c’est ce que je pensais au début de cette histoire, que nous étions intouchables, que rien ne pouvait nous arriver. Et finalement j’ai eu tout faux, ILS se sont révélés bien plus sadiques, audacieux et vicieux que ce que nous avions imaginé. Bien plus dérangés Et c’est moi qui en aie payé les frais. Qu’est-ce que j’étais sotte à l’époque à penser que rien ne pouvait m’atteindre, qu’on me protégerait et que je serais en sécurité quoi qu’il advienne. J’avais toujours été élevée comme une petite princesse et j’agissais en conséquence de cause : je ne me préoccupais de rien et … Je ne savais pas me défendre. Tout ce que je savais faire c’était être gentille, polie, souriante, me faire des amis et apprendre. Dans ces disciplines j’étais la meilleure d’ailleurs. Mais quand il a fallu que je sauve ma peau, je me suis retrouvée totalement impuissante. Quand je me revois, je me figure d’ailleurs comme une simple poupée. Et c’est assez flippant. Au moins depuis mon arrivée à Poudlard j’ai appris à prendre sur moi et à faire des choses par moi-même, à prendre des décisions et bien que cela me fit peur au début, je commence à apprécier cette sorte de liberté.

Cependant, comme Aniek n’a jamais vécu ce que moi j’ai traversé et ne connais pas grand-chose de mon histoire, j’imagine qu’elle soit perdue, même si cela me frustre un peu. Si seulement parler de ça n’était pas si compliqué … Si seulement je ne risquais pas de craquer parce que j’aborde le sujet… Parce que là, ça signifie qu’il va falloir que je m’explique, que je trouve les mots si je veux qu’elle comprenne. Est-ce que c’est ce que je veux vraiment ? Je n’en sais rien, je suis tellement partagée… Si le partage de pensée était possible ce serait tellement plus simple … « Qui ne vous laissent pas tranquilles ? C’est-à-dire ? Il faut agir contre eux… Y a-t-il un autre problème ? » Qu’est-ce que je disais … J’étais à peu près sûre qu’elle voyait les choses dans ce sens, ce qui me parait tout à fait normal ceci dit. C’est juste moi qui ait une vision différente. Mais avec des cas extrêmes, c’est pour le moins normal. « Y a un truc que tu me caches… parle-moi, libère-toi de ça parc’que j’ai l’impression que tu vas péter un câble là… Qu’est-ce qu’il y a ? » Si elle savait le nombre de choses qu’elle ignore… Il y a bien plus d’une chose que je cache à tous les étudiants et tout le corps enseignant de cette école. Sauf que c’est à la fois pour mon bien et pour le leur. Enfin surtout pour le mien.

Je vois à son expression qu’elle veut que je lui dise tout et elle semble véritablement vouloir m’aider. Peut-être est-elle d’ailleurs la mieux placée pour cela en effet. Tout d’abord elle n’est pas moldue, elle pourrait donc m’aider à trouver des solutions plus efficaces que je n’aurais pas forcément envisagées. Ensuite elle a une vision des choses assez particulières qui pourrait m’aider à appréhender tout ça d’une autre manière et à mieux traverser tout ce bordel. Et enfin, je sais qu’Aniek n’est pas du genre à divulguer des secrets. Elle en a elle-même un sacré paquet, j’en suis persuadée. Cela se voit mais ce n’est certainement pas moi qui irait lui demander ce que c’est, elle peut compter dessus. Je suis déjà bien trop occupée avec les miens…

Elle a raison, je suis à deux doigts de péter un câble et c’est ce qui me décide à lâcher ma réponse, après avoir poussé un profond soupir. « Des déséquilibrés m’ont harcelée pendant des mois l’année dernière. Ma vie est devenue un véritable enfer. Je ne pouvais plus rien faire, je n’étais plus en sécurité chez moi. Je recevais des sms, des mails, des lettres, des appels … Ils me suivaient où que j’aille. Et… et… Je ne sais pas comment ils faisaient mais ils disparaissaient toujours quand nous appelions la police, du coup nous ne pouvions plus rien faire. Ils parvenaient même à pénétrer dans la maison. » Je passe sous silence le moment où ils ont mis la main sur moi car je sais que les mots ne parviendraient pas à franchir mes lèvres. Déjà que je fais preuve d’un effort surhumain pour dire tout cela … Peut être le comprendra t-elle et fera t-elle une analogie. Peut-être pas. Je prends une grande inspiration avant de continuer. « Du coup ma famille n’a pas trouvé de meilleure solution que de m’éloigner de la France, pour qu’ils ne puissent plus de faire de mal. J’ai pour ainsi dire disparu du jour au lendemain et en dehors de mes proches personne ne sais où je suis actuellement. Sauf que moi je suis peut-être à « l’abri » » je lève les mains pour imiter les guillemets de manière assez ironique avant de les laisser retomber mollement et de finir « Mais pas mes parents … Et le reste de ma famille… » Je me passe une main dans les cheveux dans un geste qui a pour but de me réconforter et je fixe timidement Aniek, espérant qu’elle comprenne mieux ma situation, même si tout cela n’a rien de très compréhensible, je veux bien l’admettre. « Du coup, tu comprends pourquoi j’ai du mal à trouver des solutions ? » Cependant j’étais encore un peu tracassée. Je ne lui avais pas encore tout dit. Je ne lui avais pas dit que Chleofee n’étais pas vraiment mon prénom et j’avais toujours un peu peur de sa réaction. Mais mieux valait dire les choses au fur et à mesure, non ? Tout lâcher d’un coup, ça pourrait être… Trop.


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La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


Je ne saisissais pas tout, ou tout du moins je ne comprenais pas le malaise. Mais je savais être patiente, surtout lorsqu’il s’agissait de quelqu’un que j’appréciais. Ok, je l’avais pas mal évitée ces derniers temps, dû à ce que j’avais appris sur elle, mais nous étions proches… et après tout, je la connaissais bien, je savais ce qu’elle était, ce n’était pas une née-moldue qui venait squatter notre école. Nan, c’était Chleo, et je voyais bien qu’elle avait besoin de parler de ce quelque chose… Etais-je la personne idéale ? Je ne le savais pas étant donné que je ne connaissais pas la raison de son tracas, mais je saurai être une bonne amie, c’était certain !
Ses propos me perdaient encore plus, bien que j’essayais de lui comprendre en posant diverses questions, pensant que la solution était d’agir contre ces personnes qui ne les laissaient pas tranquilles, selon ses dires.
Je l’observais avec attention et l’état dans lequel elle se trouvait était loin de me plaire. Je la sentais stressée, presque paniquée, à fleur de peau… elle était mal quoi ! Plus que ça, elle me cachait quelque chose et cela semblait la ronger de l’intérieur. Je n’étais pas le genre de nana à être à l’écoute des autres, j’avouais être un peu égoïste. Mais quand il s ‘agissait de mes proches, je devenais une toute autre personne, protectrice et bien présente. Je voulais qu’elle se libère de ce poids, qu’elle partage son malaise avec moi pour trouver une solution ou alors pour la rassurer. Je ne savais pas tellement quoi faire, j’en savais trop peu pour pouvoir l’aider à l’instant présent. J’insistai alors pour qu’elle m’en dise plus, la voir comme ça ne m’allait pas, elle était obligée de me parler. On avait tous des choses qui nous tracassaient un jour ou un autre, j’en savais quelque chose… j’avais tendance à les garder pour moi, n’aimant pas me confier à n’importe qui, et pourtant mon passé et mon enfance n’étaient pas tout rose. Je connaissais ce ressentiment, c’était pourquoi je la poussais à ne pas se renfermer sur elle-même, j’étais surement la personne qu’il fallait pour qu’elle se lâche. Peu de choses pouvaient me choquer au vu de mes propres idées et de ce que j’avais déjà vécu…

Je ne la lâchais pas des yeux, attendant patiemment qu’elle se confie, relâchant un peu la pression qu’elle semblait avoir sur les épaules. Enfin, elle s’exprima. « Des déséquilibrés m’ont harcelée pendant des mois l’année dernière. Ma vie est devenue un véritable enfer. Je ne pouvais plus rien faire, je n’étais plus en sécurité chez moi. Je recevais des sms, des mails, des lettres, des appels … Ils me suivaient où que j’aille. Et… et… Je ne sais pas comment ils faisaient mais ils disparaissaient toujours quand nous appelions la police, du coup nous ne pouvions plus rien faire. Ils parvenaient même à pénétrer dans la maison. » Au fur et à mesure qu’elle parlait, mes sourcils se fronçait machinalement. Le harcèlement… je connaissais bien ça, étant assez douée pour le faire subir, pour des raisons particulières d’ailleurs. Mais c’était un jeu, je ne jouais jamais sur la sécurité de mes « victimes ». Là, concernant les délurés de Chleo, ce semblait être tout autre. Sms, mails, appels… évidemment que je savais ce que c’était, typiquement moldu tout ça. Enfin, je ne savais pas tellement comment ça fonctionnait mais ça m’importait peu. La preuve, ces inventions n’amenaient pas beaucoup de joie chez la Poufsouffle, c’était même tout l’inverse. Nan mais vraiment, ces crétins semblaient déterminés… c’était une preuve de plus que les moldus étaient bien plus dangereux qu’on voulait nous le faire croire, et surtout bien plus stupides ! Je ne lui coupai pas la parole, voyant qu’elle reprit son souffle pour m’en dire plus. Autant ne pas l’interrompre, elle était bien partie. « Du coup ma famille n’a pas trouvé de meilleure solution que de m’éloigner de la France, pour qu’ils ne puissent plus de faire de mal. J’ai pour ainsi dire disparu du jour au lendemain et en dehors de mes proches personne ne sais où je suis actuellement. Sauf que moi je suis peut-être à « l’abri » » Elle mima alors des guillemets et je ne pus m’empêcher de hausser les sourcils, me pinçant les lèvres tout en écoutant la suite. « Mais pas mes parents … Et le reste de ma famille… ». Hum, ouais, pas joyeux tout ça ! Pas étonnant qu’elle soit inquiète pour sa famille, je serai sûrement dans le même état si cela m’arrivait… quoique, nan, je me foutais de la santé de mes parents et mon frère. Je m’inquièterais juste pour ma sœur et mon oncle, bien que je sache que ce dernier soit la sécurité incarnée ! Bref, je concevais tout de même qu’elle soit dans cet état, et dans ce cas-là je pouvais lui être d’une grande aide, au vu de mon statut. Pour ça, il faudrait aussi qu’elle choisisse ses fréquentations la française !
Je l’observais toujours, attendant de voir si elle allait ajouter quelque chose. Elle leva doucement les yeux vers moi et je la sens vraiment gênée. « Du coup, tu comprends pourquoi j’ai du mal à trouver des solutions ? »

A ses mots, je prends une grande inspiration avant de me mordre la lèvre inférieure et joignant mes mains devant ma bouche. J’avais beaucoup de choses qui me venaient à l’esprit, mais quelque chose me disait que la moitié ne lui plairait pas… Cependant, ne la lâchant pas du regard, je pris un ton calme pour lui dire : « C’est vrai que c’est loin d’être simple… ». Je croisai mes jambes sous mes fesses et poursuivit, avec un petit sourire : « Je pense que j’peux t’être d’une grande aide si tu veux. On peut trouver des solutions, mais pour ça il n’faut rien que tu me caches. » Je la fixai à mes derniers mots afin qu’elle comprenne que j’étais avec elle mais que je ne le ferai pas pour n’importe qui. J’ajoutai enfin : « Mais qu’est-ce que tu veux faire concrètement ? »



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Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément

Mes révélations semblent plonger Aniek dans une profonde réflexion et je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’elle peut penser de moi. Est-ce qu’elle me voit désormais comme une pauvre petite victime qui ne sait pas faire face aux problèmes ? Ca je ne pourrais pas lui en vouloir parce que ce n’est pas entièrement faux. Ou alors comme une pauvre sang-mêlé qui n’est pas capable de surmonter ses problèmes toute seule ? Comme une pathétique trouillarde ? Comme quelqu’un qui mérite qu’on se moque d’elle ouvertement parce qu’au final y a de quoi rire de son malheur ?
Des dizaines et des dizaines d’options me montent à la tête à mesure que son silence se prolonge et chacune d’elle me mettent au plus mal. Sincèrement, il est vrai que malgré la maigre façade que je montre, je suis absolument pathétique. Si au moins j’avais un peu plus de courage et de sang-froid. Si au moins je ne fuyais pas au moindre problème qui se dresse devant moi. Si au moins je n’étais pas si … faible. Avec des si on referait le monde comme on dit, mais on me referait moi aussi. Le fait est que cela fait partie intégrante de moi. Je ne suis pas de ceux qui sont intrépides, braves et fonceurs. Je ne suis pas de ceux qui règlent leurs problèmes avec audace et la tête haute. Je ne suis pas de ceux qui affrontent leurs adversaires avec cet impressionnant aplomb. Non. Moi je suis de ceux qui réfléchissent toujours avant d’agir, qui évaluent les meilleures options, qui préfèrent la fuite, qui évitent les problèmes et qui laissent leurs adversaires s’enfuir. En résumé, je ne suis qu’une pauvre petite française bourgeoise qui a toujours été surprotégée par sa famille et qui n’est pas capable de se défendre toute seule. Oh je suis intelligente, ça je ne le nie pas, j’ai une excellente mémoire, j’apprends vite et j’excelle toujours en cours. Mais entre la théorie et la pratique, il y a un énorme fossé. Et quand arrive la pratique, je panique tellement que ma tête se vide et que je suis incapable d’agir. C’est ça le problème quand tout est dans la tête. Et pourtant, ce n’est pas la volonté de faire des efforts et de m’améliorer qui me manque.


Toutefois, je sais pertinemment pourquoi je me monte autant la tête et pourquoi soudainement cela à autant d’importance pour moi. Depuis mon arrivée en Angleterre, je me fiche de ce que les gens peuvent penser de moi. Ce n’était pas le cas en France où j’avais mon nom, où j’avais ma réputation, où tout se jouait sur les apparences. Mais ici, cela n’a aucune importance. Chleofee Eastwood n’est qu’une parfaite inconnue, une personne qui se fond dans la masse. Cependant, je me rends compte que l’avis d’Aniek compte. Ce qu’elle pense de moi, la façon dont elle me voit… Ça ne me laisse pas indifférente parce que je l’apprécie et que je ne veux pas la perdre. « C’est vrai que c’est loin d’être simple… » finit-elle par dire. Son ton calme et posé, exempt de moquerie ou de dédain me libère un certain poids dans ma poitrine. Je sais qu’il ne faut pas crier victoire trop tôt, mais je ne peux m’empêcher de penser que mes idées n’étaient pas fondées et qu’il faut que j’arrête d’être aussi paranoïaque. Je me mords la lèvre me rendant compte aussi que si Aniek l’admet c’est que je suis vraiment dans la panade. « Je pense que j’peux t’être d’une grande aide si tu veux. On peut trouver des solutions, mais pour ça il n’faut rien que tu me caches. » J’apprécie grandement la première partie de sa phrase. Le fait qu’elle m’affirme sereinement et avec autant de confiance qu’elle peut m’aider, qu’on peut trouver des solutions, que tout n’est pas perdu, que j’ai bien fait de placer ma confiance en elle. Seulement ma gorge se serre et mon ventre se tord lorsqu’elle m’annonce qu’il ne faut rien que je lui cache. Est-ce qu’elle se doute que je ne lui ai pas encore tout dit ? Est-ce que c’est sa façon de me faire comprendre que c’est ma chance de tout lui dire maintenant ? C’est en tout cas la façon dont je le ressens et ça me met dans tous mes états. Je fais alors quelque chose que je n’ai pas l’habitude de faire. Je porte un de mes pouces à ma bouche pour le mordiller, tentant de prendre une décision. « Mais qu’est-ce que tu veux faire concrètement ? » Ce que je veux faire ? Mais je n’en ai pas la moindre idée quelle question ! Sinon je ne serai pas en train de me mettre dans tous ces états et de me lamenter dans une salle cachée. Je n’arrive même pas à me décider si je dois tout lui révéler et là c’est mon doigt qui en pâtit. Ma mère m’avait fait faire une promesse. Elle m’avait fait jurer que je ne devrai rien révéler à personne à moins que ce ne soit des personnes de grandes confiances. Des personnes à qui je pourrais laisser ma vie entre leurs mains. Quand elle m’a dit ça, j’ai carrément flippé, je peux vous l’assurer. Et je me retrouve là, à devoir faire un choix crucial. Parce que si je ne lui dit pas maintenant, ce sera comme si je lui avais caché et je sais à quel point Aniek n’aime pas les cachotteries. Je ne peux pas prendre le risque de la perdre. J’ai besoin d’elle. Après tout n’ai-je pas déjà commencé à dire mon secret ? Les paroles de ma mère me reviennent en tête. Est-ce que j’ai confiance en Aniek ? Est-ce que je pourrais laisser ma vie entre ses mains ? Etonnamment, la réponse me semble évidente. Oui.


Cette réponse muette me détend quelque peu, comme si cela m’avait déjà permis de trouver la solution à un de mes problèmes. Maintenant, je peux évaluer par ordre d’importance ce que je souhaite et dois faire. Et c’est franchement pas facile. « Ce que je veux faire ? C’est là toute la question … » je murmure dans un souffle tout en continuant de mordiller mon pouce et de réfléchir. Soudain une réponse me vient en tête et je sais ce qui compte le plus pour moi. Je me redresse petit à petit en regardant droit devant moi. « Je veux savoir comment vont mes parents et ma grand-mère. Je veux qu’ils me répondent. Je veux me sentir en sécurité et… » Je tourne mon regard déterminé vers Aniek. Un regard sombre et résolu malgré les propos qui allaient sortir de ma bouche. Mais je savais qu’une personne comme Aniek pouvait comprendre ça. « … je veux que ces personnes qui m’ont fait du mal paient. » Et c’était vrai. C’est vraiment ce que je voulais au plus profond de moi parce que ces gens m’ont fait déjà trop souffrir. Et la prison serait un cadeau pour eux. Ils méritent bien pire. Je sais que mes pensées et mon souhait est horrible, mais je n’en éprouve aucune culpabilité, pas après ce qu’ils m’ont fait. Un peu gênée par ma réaction, je détourne le regard avant de donner un semblant de justification à mon amie. « Ils ont mis la main sur moi … et ils ont failli… » Je ne parviens pas à aller jusqu’au bout. Je ne parviens pas à le dire mais je ne doute pas qu’Aniek le comprendra parfaitement. Et soudain je me sens vide. Parce que c’est toujours l’effet que ça me fait quand j’y repense. « C’est quelque chose que je ne peux oublier. Dès que je ferme les yeux, je revois cette soirée-là dans les moindres détails et à chaque fois que je croise un garçon, je revois son visage, je ressens la façon dont il m’a touchée. Après 5 mois, toutes ces sensations, ce souvenir … Ca ne s’atténue pas et je sais que je vais devoir vivre avec. » Ma voix se brise mais je refuse de craquer. Elle voulait savoir, elle saura. Je reprends une grosse respiration pour retrouver un peu de courage et de dire d’une voix déterminée « Alors je ne veux pas qu’ils s’en sortent aussi facilement. » Je la regarde de nouveau dans les yeux et me décide de lâcher le dernier morceau. « Aniek… Il y a une dernière chose que tu dois savoir. » Je marque une petite pause afin de trouver les mots et la façon de le dire. Ce n’est pas comme si c’était franchement évident « Je ne m’appelle pas Chleofee Eastwood et je ne suis pas la cousine de Marlow. J’ai changé d’identité pour qu’il soit plus compliqué de me tracer. En réalité, je suis l’héritière d’une riche et illustre famille française moldue. Je ne t’ai pas menti sur ce point. Mon père est moldu mais il connaissait l’existence la magie quand il s’est marié avec ma mère qui elle est bien une sorcière. Mais il n’y a que lui. Le reste de ma famille l’ignore et … Je n’ai jamais connu la branche sorcière du côté de ma mère. Mais il y a quelques mois encore, avant que … ça n’arrive, je répondais au nom de Keleana de Rochechouart. » Je baisse les yeux avant de lui lancer un petit regard de sous mes cils « Pompeux non ? » un petit sourire en coin vient étirer mes lèvres tandis que je la regarde avec malice, qui laisse cependant vite place à de l’inquiétude. Je suis consciente que tout dans mon ancien prénom transpire la bourgeoisie et la vanité. S’appeler Eastwood est bien plus commun et plus rafraichissant disons, même si Chleofee n’est pas des plus ordinaires. « Voilà, maintenant tu sais tout. Tu connais ce que je cache à tout le monde. Tu sais que je mens en permanence mais que j’y suis obligée … » je conclus, honteuse. Qu’est-ce que je déteste mentir… Qu’est-ce que ça me bouffe de l’intérieur …


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Message(#) Sujet: Re: [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] [Année 2020 - 2021] ¤ La musique, c'est du bruit qui pense. ¤ [Chleo / Aniek] EmptyMer 19 Aoû - 22:55


La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


Il y avait pas mal de choses que je ne comprenais pas dans les propos avancés par Chleo, mais une chose était sûre, je serai à son écoute, et je l’aiderai. Je n’avais pas ce genre de « bonté » avec beaucoup de monde, mais quand je sentais que la personne en valait le coup, j’étais prête à me battre bec et ongles pour elle. J’en serais capable pour Franz, pour Snow, pour Eris… en réalité, pas pour des tonnes de gens, mais quand quelqu’un comptait, je devenais très protectrice !
Je ne voulais pas la juger. Pour penser telle ou telle chose, je me devais d’avoir toutes les cartes en mains. Elle ne me disait pas tout, je le sentais bien, mais avec le temps je pensais bien que je pourrais en savoir plus. Elle semblait fatiguée, comme si elle se battait depuis des jours, mais pourquoi ?! Après m’avoir exposé le début de son problème, je me mis à réfléchir. C’était compliqué sachant que je n’avais pas toutes les données mais j’étais certaine que je pouvais lui être d’une grande aide, ce que je lui dis sans aucune gêne. Je n’étais pas du genre à savoir jouer avec la délicatesse, si j’avais quelque chose en tête, je le disais de but en blanc, pas de raison de prendre des pincettes !
Je la sentais désœuvrée et il fallait qu’elle m’en dise plus pour que je l’aide vraiment, concrètement et pleinement. Je savais bien que ma question concernant ce qu’elle voulait faire était plus ou moins idiote, mais j’avais besoin de voir qu’elle ne baissait pas totalement les bras… sinon c’était peine perdue ! Je remarquai une certaine hésitation dans son regard, tout comme une appréhension, ce qui me prouvait une fois de plus qu’elle me cachait encore pas mal de choses. Il faudrait remédier à ça ma chère, sinon je ne pourrai pas faire grand-chose pour toi. Je la regardai alors intensément, attendant de voir si elle me faisait pleinement confiance ou non.

Le fait qu’elle brise le silence après un instant assez prompt me donna la réponse. « Ce que je veux faire ? C’est là toute la question … » Je la fixais toujours, attendant qu’elle prenne une initiative. Même si elle n’était pas bonne, peu importait, l’essentiel était de tenter et de ne jamais abandonner. « Je veux savoir comment vont mes parents et ma grand-mère. Je veux qu’ils me répondent. Je veux me sentir en sécurité et… » Bien, c’était déjà un bon début. Au moins nous savions dans quelle direction aller ! J’acquiesçai alors d’un signe de tête voyant qu’elle avait l’air de vouloir en dire plus. Je l’encourageai d’un regard rassurant, croisant le sien qui semblait plus noir qu’à son habitude. Un regard qui semblait plus similaire au mien qu’à celui de la Poufsouffle. Celui-ci m’étonna, mais étrangement j’avais hâte de savoir ce qui accompagnait cette petite noirceur, sentant que ça pourrait me plaire. « … je veux que ces personnes qui m’ont fait du mal paient. » A ses mots, un sourire satisfait se dessina sur mes lèvres. Ça, c’était une décision qui me convenait. Faire ce choix prouvait qu’elle ne voulait pas se faire marcher sur les pieds, qu’elle voulait se battre pour ce qu’elle était et pour ses proches. J’aimais cette initiative, et il était clair que j’étais la personne la mieux placée pour lui donner de bons filons. Toujours souriante, j’acquiesçai de façon enthousiaste ses paroles, soufflant juste : « C’est une très bonne décision… ». Mais je n’ajoutai rien de plus, attendant de voir si elle avait autre chose à me dire. Elle était bien partie, autant éviter de la freiner dans son élan de confidence. Rapidement, elle sembla gênée et détourna son regard. Ah non ma belle, hors de question que tu te défiles, tout du moins pas tant que je serai à tes côtés ! « Ils ont mis la main sur moi … et ils ont failli… » De nouveau, je la fixai, attendant la fin de sa phrase, même si je savais que c’était difficile à dire pour elle. Je ne la brusquerai pas, même si au fond de moi j’avais envie de la secouer pour qu’elle se bouge et qu’elle soit plus forte. Mais c’était Chleo, c’était mon amie, et je prendrai le temps qu’il faut pour qu’elle reprenne confiance en elle et qu’elle me dise tout ce que je devais savoir afin d’être un bon soutien pour elle. De toute façon, je n’avais pas besoin qu’elle m’en dise plus, en réalité je me doutais bien de la fin de phrase… j’étais du genre à appeler un chat un chat, mais actuellement, les non-dits n’étaient pas si gênants, surtout quand ils étaient très bien explicités. « C’est quelque chose que je ne peux oublier. Dès que je ferme les yeux, je revois cette soirée-là dans les moindres détails et à chaque fois que je croise un garçon, je revois son visage, je ressens la façon dont il m’a touchée. Après 5 mois, toutes ces sensations, ce souvenir … Ca ne s’atténue pas et je sais que je vais devoir vivre avec. » Je ne la lâchai pas du regard. Même si ce qu’elle me disait était dur, que je n’aimais pas entendre qu’un enfoiré avait posé ses mains sur elle, je devais prendre sur moi pour l’aider. Je devais lui apprendre le sang-froid et le fait de rester toujours digne, forte. Après tout, j’avais vécu quelque chose de difficile lorsque j’étais petite, et je ne l’oubliais pas… mais c’était justement ça qui me permettait d’être toujours aussi forte, surtout quand une rage vous anime ! Alors s’il y avait bien quelqu’un qui pouvait la comprendre, c’était moi ! Je posai alors une main rassurante sur sa main, afin de la rassurer. Ces élans d’affection prouvaient à quel point Chleo n’était pas n’importe qui pour moi. J’étais tactile avec mes plus proches amis, et la brunette en faisait partie. Je caressai d’un geste sécurisant le dessus de sa main, la fixant d’un regard qui signifiait qu’il ne fallait pas s’en faire, j’étais là pour elle. Elle prit alors une grande inspiration et j’avalai avec une légère difficulté ma salive, me demandant si j’avais vraiment envie de savoir la suite. Enfin, je l’avais demandé, et j’avais promis d’être là pour elle, hors de question que je me défile ! Jamais ! Ce n’était pas dans mon tempérament ! « Alors je ne veux pas qu’ils s’en sortent aussi facilement. » J’approuvai, et l’on fera en sorte que ce ne soit pas le cas ! Mon regard croisa de nouveau le sien et je sentis qu’elle avait encore autre chose à me dire. « Aniek… Il y a une dernière chose que tu dois savoir. » Bien. Je lâchai doucement sa main pour me replacer dans le canapé, ne la lâchant pas du regard, fronçant légèrement les sourcils. Qu’avait-elle d’autre à me dire ?! « Je ne m’appelle pas Chleofee Eastwood et je ne suis pas la cousine de Marlow. J’ai changé d’identité pour qu’il soit plus compliqué de me tracer. En réalité, je suis l’héritière d’une riche et illustre famille française moldue. Je ne t’ai pas menti sur ce point. Mon père est moldu mais il connaissait l’existence la magie quand il s’est marié avec ma mère qui elle est bien une sorcière. Mais il n’y a que lui. Le reste de ma famille l’ignore et … Je n’ai jamais connu la branche sorcière du côté de ma mère. Mais il y a quelques mois encore, avant que … ça n’arrive, je répondais au nom de Keleana de Rochechouart. » Ok… alors ça, vraiment, je ne m’y attendais pas le moins du monde. Au fur et à mesure de ses paroles, ma bouche s’entrouvrit légèrement. Je la regardai toujours fixement, clignant des yeux doucement, tentant de remettre les idées en place. Ma main gauche se porta à ma bouche alors que j’essayais de réaliser ce qu’elle venait de me dire. Changement d’identité. Riche famille française moldue. Ce dernier mot me fit grimacer… beurk ! Enfin, je pus souffler quand elle dit que sa mère était une sorcière, en même temps ça se sentait chez Chleo, pas de doute là-dessus ! Le plus dur fut de comprendre que son vrai nom n’était pas Chleofee Eastwood mais Keleana de quelque chose… ouah, ça c’était de l’info ! Je ne sus quoi dire, n’arrivant pas à détourner le regard, essayant de tout relier. « Pompeux non ? » Je la fixai toujours, sans montrer d’émotion, légèrement perdue. Cependant, son sourire finement soucieux me ramena à la réalité. Je secouai alors la tête, inspirant et expirant fortement, m’étirant, alors que je faisais en sorte de retrouver mes esprits. Mon premier mot fut totalement inutile mais je ne sus quoi dire d’autre : « Ok… ». Bon, ben voilà, je disais toujours ce qui me passait par la tête, mais là en l’occurrence, il ne passait rien du tout ! Le vide total ! En fait, nan, trop de choses s’entrechoquaient dans ma tête pour que je puisse assembler des mots afin d’en faire des phrases convenables. « Voilà, maintenant tu sais tout. Tu connais ce que je cache à tout le monde. Tu sais que je mens en permanence mais que j’y suis obligée … » A ses mots, comme si ça me permettait de relâchait une certaine incompréhension, je me mis à rire, finissant par me mordre les lèvres afin de m’arrêter. « Bon, clairement, je suis sur le cul ! C’est un peu le chaos dans ma tête là, j’peux pas te le cacher, mais… bon, faut que je te le dise, j’suis contente que tu me dises la vérité. Mentir, tout le monde le fait, après y a certains niveaux de mensonges… » Dans un rire, j’ajoutai : « Le tien est assez haut élevé, c’est clair ! » Puis avec un petit sourire, je repris : « Mais en soit, je comprends, même si ton vrai nom pue la bourgeoisie à plein nez, ton nouveau est mieux ! » Je soufflai doucement alors que je me déplaçai vers elle, lui disant d’un ton sincère. « Je ne te jugerai pas Chleo, ou miss de je-ne-sais-pas quoi. Je t’ai dit que je t’aiderai, et je le ferai, peu importe ton nom. J’veux que tu saches que je suis là pour toi, et personne n’a le droit de te faire du mal ! Alors, crois-moi… » Je la regardai droit dans les yeux, mes yeux s’assombrissant, mon sourire s’effaçant, et posant une main puissante sur son avant-bras : « Ils paieront ! » Mes yeux redevinrent alors plus doux, comme un serpent qui calme ses pulsions, et un petit sourire se dessine aux coins de mes lèvres. « Et toi, tu vas apprendre à être plus forte, plus confiante… et aussi à faire les bons choix ! Je serai là ! » Et ça, c’était certain. Je serai là pour qu’elle se venge, mais je serai aussi là pour qu’elle ne donne pas sa confiance à n’importe qui. C’était une de mes plus proches amies, tous ces crétins qui se disaient être là pour elle n’étaient que des menteurs, des profiteurs, et je voulais qu’elle ouvre les yeux sur ses pseudo-alliés. Moi je serai un soutien, et elle savait que quand je donnais ma parole, je l’honorais quoi qu’il advienne !



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Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément

J’ai l’impression qu’un poids s’enlève de ma poitrine lorsqu’Aniek approuve mon envie de vengeance, comme un oiseau qui sortirait de sa cage après avoir été emprisonné pendant de longs mois. Cela faisait un certain moment que je ruminais ces sombres pensées en m’interdisant toutefois d’y songer ne serait-ce que sérieusement. Et pourtant, ce n’était pas l’envie qui me manquait mais j’ai été élevée dans une famille où la violence ne résous rien. On m’a toujours appris qu’il fallait être gentille, faire en sorte d’être appréciée de tous et ainsi je n’aurais jamais aucun soucis. Je me sentais donc coupable d’avoir ce genre de pensées car je m’imaginais ma famille déçue par un tel comportement de ma part. Mais à toute évidence, ma famille s’était montrée trop gentille elle aussi et j’en avais payé les frais. Il était donc légitime que je me venge pour ce qu’on m’avait fait, et Aniek était totalement d’accord avec moi. Pouvoir enfin exprimer avec des mots ce que je ressentais au plus profond de moi et qui me torturait tant est une véritable délivrance. Qu’on y adhère était encore plus magnifique à mes yeux.

Cependant, au fur et à mesure que je lui révèle mon secret, je vois son visage qui perd toute sa prévenance. Elle semblait compatir avec moi quand je lui ai parlé de mon agression, osant un geste affectif qui me fit chaud au cœur, mais maintenant que je lui parle de mon identité, Aniek semble être perplexe. Voir même choquée, je ne saurais dire exactement. Elle ne s’y attendait pas, ce qui est une bonne chose d’un côté. Si même Aniek Frowein ne se doutait pas une seconde de ma supercherie c’est que je jouais mon rôle à la perfection. Ma mère m’avait toujours assuré que j’étais une bonne comédienne, mais je ne pensais pas que je l’étais à ce point et que je saurais berner tout le monde en mentant. Je crains un peu sa réaction, même si techniquement elle ne devrait pas être si mauvaise que ça. Après tout elle voulait la vérité, et je la lui ai donnée. Mais je me doute qu’elle ne s’attendait pas à ça et des semaines de craintes de la réaction des personnes qui m’entouraient en découvrant mon secret accélèrent les battements de mon cœur. D’autant plus que son « Ok… » perdu ne m’aide pas particulièrement à deviner le fond de sa pensée. Néanmoins, elle se met à rire après que je lui avoue que je suis obligée de mentir et c’est à mon tour d’être tout à fait perplexe. Y-a-t-il vraiment matière à rire ? De mon point de vue non, c’est tout sauf drôle, mais peut être que d’un autre point de vue … Elle se met à se mordre les lèvres pour se forcer à s’arrêter tandis que je la dévisage suspicieuse avec les sourcils légèrement froncés « Bon, clairement, je suis sur le cul ! C’est un peu le chaos dans ma tête là, j’peux pas te le cacher, mais… bon, faut que je te le dise, j’suis contente que tu me dises la vérité. Mentir, tout le monde le fait, après y a certains niveaux de mensonges… Le tien est assez haut élevé, c’est clair ! » Je suis soudain soulagée. C’était donc ça, tout va bien alors. Et puis nous sommes deux à être heureuse que j’aie dit la vérité, je pense qu’elle n’en a pas conscience mais c’est le cas. Une véritable délivrance. « Mais en soit, je comprends, même si ton vrai nom pue la bourgeoisie à plein nez, ton nouveau est mieux ! » Je lui rends son sourire et la laisse s’approcher, sincèrement heureuse qu’elle réagisse de cette manière. J’hoche même la tête, lui accordant que ce n’est pas faux. Je commence à m’y faire à ce prénom et j’en suis d’autant plus attachée que ma mère m’a annoncée que c’était son deuxième prénom. Et puis, bien qu’original, il n’est pas aussi pompeux que Keleana. « Je ne te jugerai pas Chleo, ou miss de je-ne-sais-pas quoi. » je lâche un autre sourire. Après tant de mois dans la peau d’une ‘roturière’ je me rends compte que le nom n’est qu’une façade et ne devrait pas avoir tant d’importance. Ici je n’ai pas été jugée et appréciée parce que je venais d’une illustre famille française, mais bel et bien pour moi, la fille que j’étais. « Je t’ai dit que je t’aiderai, et je le ferai, peu importe ton nom. J’veux que tu saches que je suis là pour toi, et personne n’a le droit de te faire du mal ! Alors, crois-moi… » Son regard et son visage deviennent plus sombre, ce qui m’inquiète légèrement, et sa main qui s’abat sur mon avant-bras me fait tressaillir de par sa violence et de ma surprise. « Ils paieront ! » Puis son visage redevient plus doux et elle me sourit « Et toi, tu vas apprendre à être plus forte, plus confiante… et aussi à faire les bons choix ! Je serai là ! » Sur le papier tout cela me semble excellent et un très bon programme. Je m’illumine d’ailleurs carrément à ses mots, heureuse de cette perspective qui, comme ça, à l’air vraiment simple. Mais le truc c’est que … la simplicité ne fait plus vraiment partie de mon quotidien depuis la rentrée. Après tout, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? C’est beaucoup plus drôle de se prendre la tête voyons !

Reconnaissante envers la vipère pour avoir réagi de la sorte et ses promesses, j’ose la prendre dans mes bras pour lui faire un câlin, un peu gauchement il faut l’avouer, nos deux guitares respectives n’aidant pas la manœuvre. « Merci Aniek… Vraiment… » Je lui chuchote émue refusant toutefois de verser ne serait-ce qu’une larme à cause de l’émotion, même si ce n’est pas l’envie qui me manque. Ce n’est pas tous les jours que je révèle mon secret à une amie et qu’elle ne me crie pas dessus, contre toute attente, que je ne suis qu’une sale menteuse en qui elle ne pourra plus jamais avoir confiance. Si, je vous assure que dans mes rêves ça se passe comme ça, alors forcément le cas contraire me remplit d’émotion. Je me détache précautionneusement d’elle en prenant garde que nos guitares ne s’accrochent pas, ne se cognent pas et ne s’abîment pas avant de garder une main dans la sienne, réconfortée par ce contact qui me remplit de courage et de détermination tout à la fois. « Je suis contente de te l’avoir dit. Je me sens plus … légère ! Enfin … Il va de soi que tu ne dois dire ça à personne ! Mais je sais que je peux avoir confiance en toi pour ça. » Je lui adresse un grand sourire qui s’atténue soudainement pour se transformer en une moue pleine de rancœur tandis que je pense à quelque chose. « Tu sais, je crois que je comprends pourquoi tu n’aimes pas les moldus, et c’est pour ça que je le respecte. Ils sont vils, étroit d’esprits, jaloux, mauvais … Ils ne sont pas tous comme ça bien sûr mais il y a quand même beaucoup de pourris. » Je laisse planer ces paroles quelques secondes avant de reprendre déterminée « Je suis prête à être … tout ce que je ne suis pas. Mais il va falloir que tu m’apprennes Aniek, et ça risque de prendre un petit peu de temps … parce que je ne crois pas que ce soit dans mon code génétique d’être forte, confiante, sûre de moi, courageuse et … tout le reste. Mais je suis prête à tout pour qu’ils paient. Je n’ai pas encore d’idée et je compte sur toi pour m’aider à en trouver mais oui, ils paieront et ils ne l’oublieront jamais. » Satisfaite je la regarde droit dans les yeux avant de dire d’un ton doux et solennel « Toi aussi tu pourras compter sur moi. Peu importe ce que tous les autres peuvent me dire à ton sujet, je sais qu’ils ont tort. Tu es une amie en or Aniek, une amie comme on en trouve rarement. » Et à bien y réfléchir, je doute sincèrement que quiconque à Beauxbâtons m’aurait traité comme elle le faisait. Je suis désormais quasiment persuadée qu’ils me fréquentaient à cause de mon nom et des avantages que cela leur procurait. Ce qui explique pourquoi la grande majorité ne prend pas la peine de prendre de mes nouvelles. Peut-être devrais-je tirer définitivement une croix ? Ca pourrait m’aider à avancer. Mais cela ne reviendrait-il pas à tirer une croix sur mon ancien moi ?


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La musique, c’est du bruit qui pense.

Chleo / Aniek


Ce n’était pas un souci de vouloir se venger, ce n’était encore moins une honte ! En fait, c’était on-ne-peut-plus normal, et je ne pouvais qu’approuver Chleo dans sa subite envie. Je savais que ce n’était pas facile à avouer pour elle. Il semblait que ce soit une fille à principes, très respectueuse et ne souhaitant jamais se détourner du droit chemin. Ce n’était pas ma vision des choses. S’il y avait matière à se venger, il fallait le faire. Il n’y avait pas de voie toute tracée, il fallait se la faire soi-même sans hésiter à dépasser ses limites pour y arriver ! Alors si la Poufsouffle voulait se venger, je savais pertinemment que j’étais la mieux placer pour lui apporter toute l’aide dont elle avait besoin.

J’aurai pu croire que la chose la plus « extrême » que Chleo aurait pu m’avouer était concernant sa vengeance. C’était une jeune fille du genre rangée, je n’imaginais pas qu’elle puisse me confier quelque chose qui me laisse sur le cul. Et pourtant, ce fut le cas. J’eus du mal à réaliser ce qu’elle venait de me dire, ce n’était pas tous les jours qu’un ami vous avouait que son vrai nom n’était pas celui que vous lui aviez toujours donné. En observant les gens, j’arrivais toujours, plus ou moins, à connaître certains de leurs petits secrets, ou à voir des choses qu’ils cachaient, ou encore trouver des faiblesses pour les utiliser contre eux… Mais là, je ne m’y attendais pas le moins du monde. Chleo n’était pas Miss Eastwood. Hallucinant ! Mais même si cela impliquait un mensonge, je ne lui en voulais pas, après tout c’était de la pure protection, et vu les circonstances je pouvais le comprendre. Et c’était surtout bien parce que c’était l’une de mes plus proches amies, je lui avais toujours promis d’être là pour elle, et je le ferai, il semblait qu’elle ait besoin de moi n’est-ce pas ?!

Je ne sus pas tellement comment réagir au premier abord, devant faire en sorte de remettre toutes les données en ordre. Rapidement, j’analysai toutes ses confidences et lui dis ce que je pensais de tout ça. J’étais un peu perdue, c’était vrai, mais je l’aiderai. Il faudrait aussi qu’elle apprenne à être plus sûre d’elle, et quelque chose me disait que ce ne serait pas le plus simple. Je fus surprise par son élan affectif lorsqu’elle me prit dans ses bras. J’étais plutôt tactile mais je n’étais pas vraiment démonstrative, encore moins affective. Mais avec mes proches, c’était plus simple. Enfin, là, suite à son initiative, je me crispai légèrement, retenant quelques secondes mon souffle, ne sachant jamais trop comme agir face à des situations comme celle-ci. Je soufflai doucement avant de poser une main amicale sur le dos de mon amie, alors qu’elle me remerciait. Ca aussi, c’était étrange. Après tout, les vrais amis, ils étaient là pour ça nan ?! Bon, ok, moi je les comptais sur les doigts d’une main, mais quand je faisais une promesse à l’un d’entre eux, je faisais tout pour l’honorer du mieux que je pouvais !
Elle se détacha alors de moi avec une certaine précaution, faisant attention à nos deux guitares respectives, maintenant la mienne avec l’une de mes mains. Chleo gardait mon autre main dans la sienne et je me doutais que ce contact représentait quelque chose de sécurisant pour elle, alors je le permettais. « Je suis contente de te l’avoir dit. Je me sens plus … légère ! Enfin … Il va de soi que tu ne dois dire ça à personne ! Mais je sais que je peux avoir confiance en toi pour ça. ». J’acquiesçai d’un signe de tête, la regardant droit dans les yeux tout en disant : « Ca me parait évident, tu sais que je suis très forte pour garder les secrets ! ». Un petit sourire apparut sur mes lèvres en réponse au sien. Oui, j’étais vraiment très forte. La preuve, mon plus gros secret, je ne l’avais jamais révélé à personne, même pas à Franz, Snow ou Eris, ni même à Hunter. Il était juste bien au chaud, au plus profond de mes entrailles. Et le sien allait venir l’accompagner. « Tu sais, je crois que je comprends pourquoi tu n’aimes pas les moldus, et c’est pour ça que je le respecte. Ils sont vils, étroit d’esprits, jaloux, mauvais … Ils ne sont pas tous comme ça bien sûr mais il y a quand même beaucoup de pourris. » A ses mots, je ne pus m’empêcher d’écarquiller les yeux. Venait-elle vraiment de dire qu’elle comprenait mon aversion envers les moldus ? Ou tout du moins, plutôt concernant les nés-moldus… après tout, tant qu’ils restaient chez eux, on pouvait dire qu’ils ne me dérangeaient pas, ou moins ! Tout ce qu’elle disait, j’étais totalement en accord avec elle, et je l’écoutai avec attention pour voir exactement où elle voulait en venir. « Je suis prête à être … tout ce que je ne suis pas. Mais il va falloir que tu m’apprennes Aniek, et ça risque de prendre un petit peu de temps … parce que je ne crois pas que ce soit dans mon code génétique d’être forte, confiante, sûre de moi, courageuse et … tout le reste. Mais je suis prête à tout pour qu’ils paient. Je n’ai pas encore d’idée et je compte sur toi pour m’aider à en trouver mais oui, ils paieront et ils ne l’oublieront jamais. » Je gardai toujours ma main dans la sienne et je sentis, au niveau de son poignet, que son poux s’accélérait, sûrement aux confidences qu’elle venait de me faire, qui n’était pas digne de la parfaite petite bourgeoise française. C’était vrai, mais ses paroles étaient dignes de la Chleo que je connaissais et elle méritait de pouvoir être fière d’elle, en travaillant et en ayant plus confiance en elle-même. Les moldus lui avaient fait du mal et lui en faisaient encore, de vrais pourritures, et je savais exactement comment lui venir en aide… sur le papier, car moi aussi j’avais une petite vengeance au fond de mon esprit qui n’attendait que le bon moment pour éclore. Peut-être était-ce le moment d’en parler à quelqu’un ? Surtout quand la personne se trouvait dans une situation similaire. Je pensais bien qu’à nous deux nous pourrions réussir nos objectifs, d’un côté comme de l’autre, et je me promettais de lui en dire plus. Mais pas avant la rentrée prochaine, j’avais bien trop de choses à régler pendant l’été. « Si on doit prendre notre temps pour que tu arrives à croire en tes capacités, on le fera. Ce n’est peut-être pas inné chez toi, mais ça l’est chez moi, peut-être un peu trop d’ailleurs. J’peux être une bonne prof ! » Dis-je avec un sourire malicieux mais pour autant sincère. « Ils vont payer, fais-moi confiance, surtout que moi aussi j’aurai besoin de ton aide et de tes connaissances du monde moldu… » Dis-je tout en détournant le regard un instant, le laissant quelques secondes dans le vide alors que je sentais son regard insistant sur moi. Je savais que je devais en dire plus, elle avait été franche avec moi, je l’étais aussi. Je reposai alors mon regard dans le sien. « Je vais t’aider Chleo, je t’en donne ma parole. Mais je vais aussi avoir besoin de ton aide. J’ai, moi aussi, vécu des choses, petite, qui justifie ce que je suis maintenant. J’peux pas tellement t’en dire plus actuellement, j’ai quelques petites choses à faire cet été, mais je te promets de tout te dire à la rentrée. Par contre, je n’en ai jamais parlé à personne, moi non plus, mais vraiment à personne ! Tu seras la première, outre ma "famille"… » Dis-je en mimant les guillemets. Je pris une forte inspiration : « L’année prochaine tu comprendras certaine chose. Mais il faut aussi que tu apprennes à être forte, on aura du pain sur la planche ! » Lui lançai-je avec un sourire satisfait, sachant pertinemment qu’elle comprendrait que je veuille lui en dire plus plus tard et que, en attendant, j’étais là pour elle. « Toi aussi tu pourras compter sur moi. Peu importe ce que tous les autres peuvent me dire à ton sujet, je sais qu’ils ont tort. Tu es une amie en or Aniek, une amie comme on en trouve rarement. ». Je lui souris de façon sincère, faisant une petite pression amicale sur sa main avant de la lâcher et de poser les deux sur ma guitare, la regardant droit dans les yeux. « J’y compte bien petite, parce qu’il parait que ça fonctionne comme ça, avec les vrais amis ! » Dis-je d’un ton amusé avant d’ajouter : « Je me fous royalement de ce que disent les gens derrière mon dos, je sais que c’est principalement mauvais, et sincèrement ça me convient parfaitement car je ne veux pas de la sympathie d’idiots pareils ! Alors qu’ils me haïssent ou qu’ils ma craignent, ça me booste mon égo, au moins ils me connaissent ! » Dis-je d’un ton assuré, haussant les sourcils malicieusement avant de rire doucement, me disant qu’il y en avait d’ailleurs plus qui ne pouvait pas m’encadrer que des qui m’aimaient. « Tu sais, les amis on n’en a pas des centaines, ça ne sert à rien. Pour moi, avoir peu d’amis est essentiel, car je sais qui ils sont et je donnerai tout pour eux. Les autres je m’en fous. Toi… » Je haussai doucement les épaules, n’ayant pas l’habitude de dire de telles choses. « … tu es l’une de mes rares amies, et je veux le meilleur pour toi… fais attention aux gens qui se disent être tes amis mais qui, en cas de difficultés, te tournent le dos le plus rapidement possible ! ». Au moins, nous venions de mettre les choses au clair, il semblait que maintenant, nous devrions rediscuter de tout ça à la prochaine rentrée… nous aurions beaucoup de choses à nous dire, après les vacances, c’était certain.



©BlackSun

  
  
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Aniek Frowein & Chleofee Eastwood
La musique guérit tous les maux et rapproche énormément

En l’étreignant, j’avais remarqué qu’Aniek ne s’y attendais pas et que ça ne semblait pas vraiment lui plaire. Elle ne devait pas être très habituée ou ne devait pas apprécier les contacts physiques mais je ne lui avais pas vraiment laissé le choix. Je l’avais sentie se raidir et mettre un certain moment avant de poser une main qui me parut hésitante dans le dos, comme par politesse mais pas comme un geste naturel. Bien que cela puisse être un brin vexant, je ne m’en offusquais pas. Je savais qu’elle voulait m’apporter des choses, mais cela risquait d’être dans les deux sens. Je ne supporte peut-être plus le contact physique avec un garçon, mais un câlin avec une bonne amie est toujours réconfortant surtout quand on a l’impression de ne plus avoir grand-chose et d’avoir presque tout perdu.

« Si on doit prendre notre temps pour que tu arrives à croire en tes capacités, on le fera. Ce n’est peut-être pas inné chez toi, mais ça l’est chez moi, peut-être un peu trop d’ailleurs. J’peux être une bonne prof ! » Elle me lance un sourire complice empreint de malice et de sincérité auquel je ne peux m’empêcher de répondre. Il est évident que le caractère d’Aniek est totalement différent du mien et je me rends bien compte qu’elle semble vouloir faire de moi quelque chose qui lui ressemblerait. Mais dans le fond, cela ne me dérangerait pas. La jolie brune est forte, dépendante, elle ne se laisse pas faire et elle sait ce qu’elle veut. Cela me plairait d’être plus comme ça et je pense qu’elle l’a parfaitement compris. Je suis trop sage et trop gentille et cela a été démontré de par mes expériences que ce n’était pas forcément une très bonne chose. La preuve, les gens semblent se jouer de moi et m’utiliser simplement parce qu’ils ont besoin de moi à un instant T. Et ils semblent me trouver tellement faible qu’ils s’attaquent à moi. Alors oui, sans hésitation, je voudrai plus ressembler à Aniek même si cela signifie ressembler un peu à un Serpentard (modérément bien sûr).
« Ils vont payer, fais-moi confiance, surtout que moi aussi j’aurai besoin de ton aide et de tes connaissances du monde moldu… » Etonnée, je lance un regard plein de questions à Aniek qui a détourné les yeux et qui regarde dans le vide, pensant certainement à quelque chose de bien précis. J’ai du mal à comprendre pourquoi elle aurait besoin de mes connaissances sur le monde moldu, je croyais qu’elle le méprisait. « Je vais t’aider Chleo, je t’en donne ma parole. Mais je vais aussi avoir besoin de ton aide. » J’hausse les sourcils surprise par la tournure que prend les évènements. « J’ai, moi aussi, vécu des choses, petite, qui justifie ce que je suis maintenant. J’peux pas tellement t’en dire plus actuellement, j’ai quelques petites choses à faire cet été, mais je te promets de tout te dire à la rentrée. Par contre, je n’en ai jamais parlé à personne, moi non plus, mais vraiment à personne ! Tu seras la première, outre ma "famille"… » c’est à mon tour d’écarquiller les yeux parce que je ne m’attendais pas à ça. Immédiatement, la question qui fuse dans mon cerveau c’est « Qu’est-ce qu’elle a bien pu vivre ? » mais je me retiens de la poser. Elle ne veut pas m’en dire plus maintenant, elle m’en parlera plus tard et je n’ai d’autres choix que d’attendre le moment propice où elle voudra m’en parler. Il y a des choses qui doivent êtres dites à certains moments mais pas avant et je suis sûre que cela fait partie de ces choses, surtout si elle n’en a parlé à quasiment personne. D’autant plus que nous avons déjà eu notre lot de révélations pour la journée. Cependant, elle doit savoir qu’elle peut compter sur moi et que je ne révèlerai jamais ce qu’elle pourra me dire. Je commence à devenir une pro des secrets ! Surtout si elle garde précieusement le mien aussi. « L’année prochaine tu comprendras certaine chose. Mais il faut aussi que tu apprennes à être forte, on aura du pain sur la planche ! » J’hoche la tête, lui faisant comprendre par ce signe que je ne demanderai rien et que j’attendrai. Toutefois, je dois admettre que son semblant de promesse me signifiant que je comprendrais certaines choses l’année prochaine m’inquiète. Quel genre de choses ? Surtout si pour les encaisser je dois être forte ! En tout cas elle a raison, nous avons du pain sur la planche et c’est rien de le dire …

Quoi qu’il en soit, malgré toutes ces inconnues à l’équation, je lui fais savoir qu’elle pourra compter sur moi te que je lui fais entièrement confiance car c’est une amie comme on en trouve rarement. « J’y compte bien petite, parce qu’il parait que ça fonctionne comme ça, avec les vrais amis ! » me dit-elle avec amusement et je ne peux pas m’empêcher de lui répondre sur le même ton « Oui, il paraît ! » et de glousser doucement. Ces quelques mots que nous venons d’échanger avec sincérité prouvent que quelque chose de vrai et d’important est en train de se créer entre nous. « Je me fous royalement de ce que disent les gens derrière mon dos, je sais que c’est principalement mauvais, et sincèrement ça me convient parfaitement car je ne veux pas de la sympathie d’idiots pareils ! Alors qu’ils me haïssent ou qu’ils ma craignent, ça me booste mon égo, au moins ils me connaissent ! » pour le coup j’avais du mal à adhérer à ses paroles et à son point de vue. Disons plutôt que j’avais du mal à le comprendre parce que j’ai grandi avec une grand-mère qui me bassinait à coup de « L’image que nous renvoyons est la plus importante. Elle doit être bonne, positive. Il faut que tu inspires confiance et que tu t’attires l’amitié du plus de personne possible. Fais-toi aimer et tu auras tout ce que tu voudras. Et surtout, ne laisse jamais personne parler dans ton dos pour dire du mal de toi. ». Bref en somme, fais en sorte que le nom de Rochechouart soit bien perçu et en te fais pas d’ennemi. La vision des choses d’Aniek était radicalement différente et j’avais personnellement du mal à me foutre de ce que les gens disent dans mon dos. Je n’aime vraiment pas ça, les rumeurs, les ragots, les messes basses… Ça me dresse le poil et ça me donne envie de foncer sur les gens et de leur dire « Que dites-vous sur moi ? ». « Tu sais, les amis on n’en a pas des centaines, ça ne sert à rien. Pour moi, avoir peu d’amis est essentiel, car je sais qui ils sont et je donnerai tout pour eux. Les autres je m’en fous. » Et pourtant … Quand je regarde ma grand-mère et mes parents … On dirait bien qu’ils ont des amis par centaines. Ils sont tellement adorés et respectés ! Mais après Aniek à raison … Elle doit parler des vrais amis et je ne sais combien exactement sont hypocrites avec ma famille. Entre ce qu’ils montrent et ce qu’ils pensent … Il peut y avoir de belles surprises. « Toi … tu es l’une de mes rares amies, et je veux le meilleur pour toi… fais attention aux gens qui se disent être tes amis mais qui, en cas de difficultés, te tournent le dos le plus rapidement possible ! » Ce qu’elle venait de me dire était vraiment touchant. Et dire que si on y regarde de près, on ne se connait pas depuis si longtemps ! Elle est à Poudlard depuis 5 ans et moi seulement depuis quelques mois. Pourtant, il y a des personnes avec qui le feeling passe immédiatement et on sait que c’est la bonne personne.

Je comprends que ce qu’elle vient de me dire fait office d’avertissement et je ne peux m’empêcher de me demander si elle a des personnes en tête. Cependant, je ne peux me résoudre à le lui demander. Il faut que je parvienne à faire mon propre opinion et à faire la différence entre mes vrais amis et les autres. Ce n’est pas à Aniek de me dire qui ils sont vraiment même si je sais qu’elle en serait capable si je lui demandais. Elle ne se gênait pas pour donner son avis sur les gens et je le prenais souvent en considération. Sauf pour Danni. Cependant, je ne dois pas me reposer tout le temps sur elle, je suis une grande fille. Je prends une profonde inspiration, comme pour inhaler toutes les paroles qu’elle venait de dire avant de me redresser résolue. « Tu as raison. Je ferai attention à reconnaître les vrais des faux. Je ne veux pas encore me faire avoir. Quoi que cette fois-ci j’ai un avantage. Ils ne savent pas qui je suis vraiment donc ils ne sont pas avec moi pour les mauvaises raisons. Après tout, pour eux je ne suis qu’une fille parmi tant d’autres ! » De dire cela à voix haute me réconforte. Au moins un point positif dans mon tissu de mensonge ! « Quoi qu’il en soit, je serai patiente. J’attendrai le moment venu. Après tout, ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ? » Etonnamment, dire cela me mettait en joie. A la fois parce que j’avais une perspective de vengeance mais aussi parce que ce n’était pas dans l’immédiat et que j’avais le temps. « Je sens que l’année prochaine va être ... explosive… » je prédis avec un petit sourire complice. Quelque chose me dit que je découvrirai pleins de choses à la fois sur moi mais aussi sur les autres et avec tout ce qu’Aniek venait de me promettre… On verra bien comment ça se passera mais il me tardait d’un certain côté d’y être. Poudlard était en soit bien différent de Beauxbâtons dans bien des domaines. J’avais l’impression de vivre bien plus d’aventures et d’histoire dans l’école de sorcellerie anglaise que je n’en ai vécue en France en 5 ans. Là-bas tout était carré, comme ça l’avait toujours été toute ma vie. « … Mais en attendant … Et si on faisait un peu de musique ? » je lui propose dans un grand sourire, ma bonne humeur retrouvée. A la base, nous étions venue pour ça (pour quelques petites confidences aussi et pour nous retrouver) mais il serait dommage de ne pas avoir amené nos beaux instruments pour ne pas s’en servir. Contente, je pose ma guitare correctement sur mes genoux et entame quelques accords joyeux avant de regarder Aniek et de me mettre à chanter une chanson qui s’accorde parfaitement, en mon sens, à la situation.

« Well you done done me
and you bet I felt it
I tried to be chill
but you're so hot that I melted
I fell right through the cracks
Now I'm trying to get back

Before the cool done run out
I'll be giving it my bestest
And nothing's gonna to stop me
but divine intervention
I reckon it's again my turn
to win some or learn some

But I won't hesitate
no more, no more
It cannot wait, I'm yours »


Et j’encourage Aniek à me suivre car les accords vraiment simples accompagnent toute la chanson. C’est une jolie rengaine et très vite la jolie Serpentard pourra se mettre à chanter avec moi.
En cet instant, je serai d’humeur à jouer toute l’après-midi. Il ne suffit parfois pas de grand-chose. Une guitare et une très bonne amie à qui l’on peut tout confier.

Spoiler:

The End


BY .SOULMATES


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