Samedi, peu après le déjeuné – Quelques jours plus tôt, un livre sorti de la réserve pour réaliser un devoir d'Etude des Runes particulièrement difficile avait livré davantage que de simples réponses aux questions posées. Alors qu'elle tournait hâtivement les pages pour en finir au plus vite avec ses interminables exercices, Sarah se retourna nez à nez avec un parchemin plié en quatre, coincé entre deux chapitres de traduction. D'abord loin de toute curiosité, elle regarda la liste des derniers emprunts pour rendre cette feuille à son propriétaire mais remarquant que le bouquin n'avait pas quitté la réserve depuis quinze longues années, elle se laissa aller à ses envies d'en savoir plus...

La Poufsouffle en avait oublié un instant ses devoirs et ouvert prudemment le papier pour y découvrir une étendue de formules inconnues, griffonnées hâtivement d'une écriture brouillonne. Fourrant la feuille dans sa poche, elle se promit de découvrir ce que tout ça signifiait puis retourna sagement à son travail. Elle s'était repenchée dessus le lendemain, et après plusieurs heures de recherches vaines à la bibliothèque, ainsi qu'un interrogatoire discret mais musclé à ses professeurs de sortilèges et de DCFM, elle avait dû se rendre à l'évidence, personne n'avait jamais entendu parler de ces sortilèges et pour comprendre réellement ce qu'ils étaient, il ne lui restait plus qu'à les essayer.

Ce qu'elle fit ce samedi-ci. Profitant d'une sortie à Pré-au-Lard pour être tranquille (elle avait dû néanmoins expliquer à ses amies qu'elle avait promis au concierge de l'aider dans sa mise à jour des fiches de retenue pour les voir déguerpir sans elle), la Préfète s'était installée dans la salle de duel déserte. N'ayant pas de cible vivante sous la main, elle transforma négligemment un tas de chaises abandonnées dans un coin en statue de bois. Le résultat n'était pas extraordinaire mais conviendrait toute fois à l'exercice. Elle se mit donc au travail, exécutant sans broncher les quelques indications griffonnées à côté des sortilèges.

Après plusieurs sorts plus ou moins inutiles; tels que faire apparaître des oreilles et une queue de chat, faire tenir de force (ou du moins elle supposait) des poireaux et autres artichauts, Sarah tomba enfin sur quelque chose qui valait la peine d'être découvert. Un énième geste de sa baguette et la statue explosa littéralement dans un bruit monstre qui résonna dans tout le château. La Poufsouffle se retrouva projeter contre le mur derrière elle avec force. Le calme revint aussi rapidement qu'il avait disparu. Le temps qu'elle se relève et reprenne ses esprits et la porte qu'elle n'avait pas pris soin de verrouiller s'ouvrit. Elle soupira tristement, elle allait être collée pour les quarante prochaines années au moins...

La porte s'ouvrit et... Scipion entra. Sarah l'observa d'un oeil mauvais, se maudissant intérieurement. Les quarante ans de retenues auxquels elle s'était attendue lui semblaient désormais bien plus agréables et plaisantes que la présence du Gryffondor. Il était de nature publique qu'ils ne pouvaient pas se voir en peinture, plus du moins depuis de nombreuses années déjà. Combien de chance (ou de malchance plutôt) avait-elle de tomber sur lui dans un Poudlard déserté au profit de Pré-au-Lard ? Pourquoi n'avait-il pas fait comme la très très grande majorité de l'école ? A croire que même involontairement, il trouvait toujours le moyen de venir contrecarrer tout ce qu'elle pouvait bien prévoir.

"Tiens donc, Wotton. Tu t'amuses sans moi, maintenant?"

Il venait de la surprendre dans une situation loin de l'image parfaite qu'elle donne d'habitude, et comme si ça ne suffisait pas, il restait là, lui adressait la parole et... Sortait sa baguette ?! Ce n'était certainement pas le moment de se lancer dans un duel improvisé ! Sauf peut-être pour voir si ce nouveau sortilège avait la possibilité de le faire exploser de la même manière que le bout de bois un peu plus tôt...? Et encore, elle doutait franchement que tuer un de ses camarades soit réellement autorisé par le règlement intérieur de Poudlard.

"Je ne m'amuse pas espèce de Troll." cracha t-elle froidement en époussetant sa jupe d'un geste nerveux. "Et puis même si ça avait été le cas, il va de soi que je n'aurais certainement pas quémander ta compagnie !"

Elle lui lança un regard dédaigneux et rangea son parchemin dans sa poche. Elle ne savait pas ce que contenait la suite mais elle était certaine de ne pas avoir envie de le voir tomber entre de mauvaises mains, et celles de Scipion étaient les pires qu'elle aurait pu trouver pour ça. La Poufsouffle lança un "Reparo" sur ce qu'il restait de la pauvre statue qui se reforma presque instantanément. Il ne restait plus aucune trace de l'accident, si ce n'est sur elle, mais elle espérait pouvoir retourner rapidement dans sa salle commune pour se changer. Elle n'y croyait pourtant plus...

"Maintenant, si tu pouvais disparaître de mon champ de vision rapidement, je t'en serais vraiment reconnaissante."

Elle aurait tant rêvé de le voir déguerpir, de le voir passer cette satanée porte qu'elle n'avait pas eu l'idée de bloquer, de le voir fuir bien loin dans le château, bien loin d'elle. Mais non... Il était toujours là, debout, avec sa baguette pointée sur elle comme s'il avait dans l'idée de l'attaquer et de lui faire payer la trahison dont elle avait été l'auteure plusieurs années avant cela. Elle ne l'aurait jamais pensé aussi rancunier, mais comme quoi... Elle ne savait pas si c'était pour l'avoir côtoyé un long moment, pour avoir participé à toutes ses actions stupides dans l'école ou tout simplement parce qu'à force de l'avoir sur le dos depuis elle commençait malheureusement à le connaître mais elle comprenait étonnement bien là où il voulait en venir, ce qu'il désirait et presque avec certitude ce qu'il ferait. C'était même trop facile. Elle posa machinalement sa main sur sa poche, dans l'espoir de se tromper. Oh, bien sûr elle ne risquait pas grand chose. Elle n'était l'auteur de rien de tout cela, elle n'avait rien volé à qui que ce soit et n'avait même pas enfreint grand nombre de règles de l'école...

« Et bien, Wotton, m’avoir servie de sous-fifre durant ces quelques mois ne t’a pas appris à employer un ton moins insolent ? Accio Parchemin !»

Un 'Protego' plus tard et rien n'avait changé. Le parchemin était toujours à l'abri dans sa poche, le Gryffondor paraissait commencer à perdre patience et elle, fière de l'énerver une fois encore, souriait d'un air innocent. Elle ne lui avait rien demandé, pas même de venir fouiner ainsi, et elle ne faisait rien de particulier pour le mettre hors de lui, cherchant simplement à le lasser et à le faire partir. La Poufsouffle n'avait pas la moindre envie de se lancer dans un duel quel qu'il soit, pas maintenant, pas ici et encore moins avec lui. Elle n'avait pas peur du jeune homme, elle était juste persuadée qu'il ne serait pas loyal, userait de quelques sortilèges étranges dont il avait certainement entendu parler ici ou là et qu'elle finirait on ne sait trop comment à Saint Mangouste avec des dommages irréparables. Il se ferait certes renvoyer de Poudlard, mais elle serait probablement contrainte d'abandonner ses études également...

"Je n'ai pas à faire preuve d'un quelconque respect à quelqu'un qui fourre en permanence son nez dans mes affaires."

Sur quoi l'acharnement de Scipion reprit de plus belle. Les sorts fusaient et elle tentait tant bien que mal de s'en protéger. Si la tâche avait été aisée au début, plus les minutes passaient et plus cela se compliquait. Il était en train de mener un véritable combat, combat auquel elle était obligée de prendre part bien malgré elle. Si c'était amusant en général de l'énerver, de se venger discrètement des coups bas qu'il pouvait s'appliquer à lui faire, se battre contre lui était tout autre chose. Elle n'avait jamais beaucoup aimé les duels, encore moins lorsqu'ils n'étaient pas organisés et encadrés par des professeurs... Sa défense se brisa finalement sur un Impedimenta qui sonna rapidement comme étant la fin du combat. Il en avait profité pour réitérer son sortilège d'attraction et Sarah sentit le parchemin quitter sa poche sans pouvoir l'en empêcher...

"Rends le moi."

Elle n'avait même pas eu le courage de se montrer agressive, juste fatiguée de ses gamineries. Elle le regardait lire sans comprendre, comme elle l'avait fait quelques jours plutôt, espérant bêtement qu'il n'aurait pas l'esprit pour reconnaître ce que c'était et qu'il partirait en bougonnant, pestant contre la terre entière de n'avoir pu mener à bien son énième mission d'enquiquinage. Elle en avait assez de jouer, ce n'était plus drôle. Elle se décida enfin à récupérer ce qui lui appartenait. Il avait vu de quoi il s'agissait, il n'avait plus rien à faire ici, et elle non plus d'ailleurs. Elle était dans un état lamentable et n'attendait plus que l'occasion d'aller se doucher mais pour cela, il fallait encore qu'elle remette la main sur ce fichu parchemin. Avant qu'elle n'ait pu faire le moindre geste, il releva sa baguette, l'agita derechef et... Rien. Il ne se passa absolument rien. Les lèvres de la Préfète se fendirent d'un sourire moqueur.

"Alors on ne sait plus se servir de sa baguette ? Un être aussi supérieur que toi avoir le niveau d'un première année... Pathétique ! railla t-elle en ricanant.

La situation avait un côté jouissif plus que plaisant. Sarah en profitait pleinement, un sourire immensément moqueur accroché aux lèvres, tout en se demandant quelle serait la meilleure manière d'informer tout le château des lacunes magiques du jeune homme. C'était un évènement important de la vie de l'école; L'être soi-disant supérieur allait enfin être vu comme l'imposteur qu'il était réellement. Pauvre Scipion... Le moyen le plus efficace d'arriver à ses fins était encore d'en parler à ses copines dès leur retour à Poudlard et sachant garder un secret aussi parfaitement que Rita Skeeter, le reste de leurs camarades seraient au courant dans l'heure suivante. Un plan simple, certes, mais efficace. Après tout, la complexité du stratagème ne faisait que très rarement sa réussite.

Les traits déformés par la fureur, le Gryffondor répéta l'incantation, agita de nouveau sa baguette magique et attendit désespérément qu'il se passe plus de chose que la première fois, mais en vain. La Poufsouffle jubilait. Même sans ses rêves les plus fous, elle n'en aurait jamais espéré autant. Mieux que de le voir se ridiculiser devant elle, voilà qu'il recommençait ! Elle l'avait imaginé plus intelligent. Il devait vraiment vouloir l'amuser puisqu'il aurait eu tout le temps de réessayer loin d'elle et de tout risque de moquerie. Elle n'était pas réputée pour être compatissante, encore moins avec lui, mais à croire que ça lui avait échappé. Peut-être attendait-il qu'elle lui vienne en aide d'une quelconque manière ? Ça semblait peu probable mais après tout, l'évènement s'y prêtait bien.

Elle croisa son regard une seconde, comprenant sans mal à quel point il lui en voulait, de s'être moquée de lui, d'en savoir davantage (qu'il croyait) sur ces incantations. Si elle s'apprêtait à ricaner de nouveau, le voir sortir sa baguette alors que cette lueur meurtrière brillait toujours au fond de ses prunelles lui en fit brusquement perdre l'envie. Elle resserra les doigts autour de la sienne, prête à riposter à la moindre attaque. Elle n'en eut pas besoin...

« Qu’est-ce qui… »

Sa voix n'avait plus rien de celle qu'elle lui avait connu. Elle semblait anormalement rauque et se montrait particulièrement effrayante. Bien que persuadée que c'était une manière bête de la déstabiliser, Sarah n'eut d'autre choix que de se prendre au jeu en reculant d'un pas incertain. C'était déloyale comme façon d'agir ! Perturbée, elle oublia de se garder prête à se défendre, observant d'un oeil hésitant l'étrange scène qui se déroulait devant elle. Il avait eu ce qu'il voulait, elle ne faisait plus attention à rien, il pouvait l'attaquer comme bon lui semblait et aller fanfaronner en se déclarant à qui le voulait que ce n'était qu'une gamine incapable de lancer correctement un sortilège, pourtant il n'en faisait rien, s'enfonçant un peu plus encore dans ce rôle morbide qu'il paraissait jouer.

« Les flammes… ça brûle… de l’eau ! »

La Poufsouffle, tétanisée, dut se rendre à l'évidence, ce n'était pas de la comédie, il ne se contentait pas de se jouer d'elle. Il n'allait véritablement pas bien. Elle ne comprenait cependant pas comment il avait pu en arriver là... Elle ne lui avait pas lancé le moindre sortilège qui aurait pu avoir un tel effet, elle n'avait même pas souhaité un seul instant le faire souffrir, ça ne pouvait pas venir d'elle, elle n'avait rien à voir dans cette histoire. Elle était juste au mauvais endroit au mauvais moment. ...Avec les mauvaises formules entre les mains ? Il n'y avait pas d'autre explication possible et pourtant elle refusait d'y croire. Tous les sortilèges qu'elle avait testé, sauf peut-être le dernier, étaient inoffensifs et inutiles... L'élève qui les avait inventés semblait plus être un stupide intello qui cherchait à passer le temps qu'une potentielle menace pour l'humanité !

"Cesse de faire l'idiot Scipion, ce n'est plus drôle maintenant !" ordonna t-elle désespérément d'une voix tremblante qui trahissait sans mal l'inquiétude qui l'avait submergé.

Elle était incapable de bouger, comme clouée au sol, forcée de regarder le Gryffondor agonisé. Un bien triste spectacle même s'il ne restait rien de leur amitié... Puis aussi soudainement que ça avait commencé, la douleur qu'il semblait ressentir s'arrêta enfin. Il ne semblait pas en savoir plus qu'elle sur les raisons de cet arrêt brutal... Quelques secondes filèrent dans un silence lourd, chacun attendant sûrement de voir si tout n'allait pas reprendre une nouvelle fois... Mais rien. Finalement lâchée par le poids de la peur qui la tenait immobile, Sarah se hâta à sa hauteur, se fichant pas mal de se faire envoyer sur les roses.

"Tu n'as rien ? Comment tu te sens ? Tu veux que j'aille chercher l'infirmière ?"

Au diable leurs habituelles embrouilles, elles auraient tout le loisir de reprendre plus tard, il y avait plus important pour l'instant...

Le Gryffondor ne la repoussa étonnamment pas. Il restait là, silencieux, sans bouger, sans rien faire. Sarah ne comprit pas. Ce n'était pas dans les habitudes du jeune homme de perdre une occasion de la dégager, de lui prouver qu'il était le meilleur, le plus fort, le plus intelligent, le plus doué, bref, de la rabaisser dès qu'il le pouvait. Là, il l'aurait pu; se relever rapidement en la toisant d'un regard méchant avant de déclarer qu'à sa place, elle y serait restée... Ce qui aurait été probablement vrai. Même si elle n'avait pas apprécié de le voir débarquer, elle avait eu de la chance. De la chance qu'il lui prenne de force ce parchemin, de la chance qu'il essaye l'une des formules qu'elle n'avait pas elle-même testé, de la chance que ce soit celle-ci, de la chance que cela tombe sur lui... Qu'aurait-elle fait si elle s'était retrouvée seule et à sa place ? Elle n'osait même pas y penser.

Dans le silence pesant qui s'était installé dans la salle de duel, on pouvait sentir les pensées accusatrices de Scipion. La Poufsouffle n'avait aucun mal à imaginer ce qu'il pouvait bien se dire... Ce n'était probablement pas un hasard si elle avait ces formules entre les mains et qu'à défaut de les avoir elle-même créées, elle devait avoir d'assez mauvaises fréquentations pour les obtenir de l'une d'elles... Si seulement il savait... Loin de l'image de l'élève dangereuse et probablement adepte de magie noire, ce n'était qu'une idiote soucieuse de faire correctement ses devoirs qui avait mis la main sur le papier, sans savoir à quoi s'attendre. Ca avait été bête de sa part de vouloir les essayer mais qui aurait pu penser trouver des sortilèges aussi dangereux dans un livre de cours ? Elle aurait pourtant dû s'en méfier... Elle était bien placée pour savoir que ce n'était pas la première fois dans l'histoire de Poudlard qu'un manuel livrait bien plus que ce qu'il devait...

Elle ne sût réellement comment réagir face à cette pensée... Si elle n'était pas la seule à qui s'était arrivé, le seul que l'histoire nommait n'était autre que le Célèbre Harry Potter, un sorcier bien plus chanceux que doué qu'on ne lui avait jamais appris à porter dans son coeur. Ce n'était rien d'autre un Gryffondor stupide qui avait soif de reconnaissance et de célébrité et qui profitait de son statut de Survivant pour obtenir les faveurs d'Albus Dumbledore, directeur à l'époque... C'était du moins ce que lui avaient raconté ses parents et elle n'avait jamais cherché plus loin, appréciant cette version à sa juste -ou presque- valeur. Elle était donc aussi stupide que l'Elu ? Ce n'était pas très flatteur... Heureusement, elle n'eut pas le temps de se lamenter plus longtemps sur cette comparaison détestable que le jeune homme non loin d'elle réagit enfin.

« Ne me touche pas. Je sais où tu t’es procurée ce parchemin, je ne laisserai pas cela sous silence. Dis-moi seulement pourquoi est-ce que tu fais ça. »

Sarah ne fut pas surprise le moins du monde par cette affirmation. Elle se doutait qu'il n'en savait rien, ou quand bien même il croyait quelque chose, ça ne serait pas la vérité. Elle ne pouvait s'empêcher d'être rassurée que ce soit lui qui l'ait découverte ce jour-là, si ça venait qu'à s'ébruiter, ce serait sa parole contre la sienne et étant donné qu'il était connu de tous qu'ils se détestaient, on ne se contenterait certainement pas de le croire sur parole sans même chercher à connaître toute la vérité. Aussi, elle se décida à entrer dans son jeu, si ça pouvait permettre de l'éloigner de son espace vitale pendant un temps, c'était toujours bon à prendre...

"D'accord, comme tu voudras." admit-elle en reculant. "Je ne pense pas que tu puisses avoir la moindre idée d'où j'ai dégoté ça. De toute façon, personne ne te croira ! Pourquoi je fais ça ? Et bien d'après toi ?"

Un sourire innocent prit place sur ses lèvres. Elle avait toujours été douée pour jouer la comédie, Scipion en avait déjà fait les frais. Une deuxième fois, c'était trop beau, il n'y croirait sûrement pas. Ca ne pourrait peut-être qu'achever de mettre le doute dans son esprit déjà bien embrouillé par les évènements de cet après-midi. Comment pouvait-il sincèrement penser qu'elle puisse avoir un réel rapport avec tout cela, que ce ne soit pas qu'une suite de malheureux hasards ?

"Personne ne penserait réellement qu'une gamine aussi superficielle que moi puisse avoir d'autres desseins qu'une extraordinaire garde-robe hors de prix et une myriade d'"amis" dévoués, n'est-ce pas ? Ça permet d'agir discrètement, sans attirer les moindres soupçons... Et puis, tu es arrivé. C'est vrai que ça aurait pu tout faire capoter mais je ne pense pas. Tu peux parler, je ne suis pas certaine que tu puisses convaincre grand monde."

Elle ne put retenir un léger rire, fière de son numéro. C'était toujours amusant de jouer ainsi, même si pour une fois, son intérêt était plutôt mince... Elle n'y gagnerait rien d'autre qu'une vague tranquillité dont l'arrivée était bien incertaine malheureusement... Il ne lui restait plus qu'à espérer que le Gryffondor finisse par se lasser ou, mieux, par prendre peur et la laisse repartir sagement dans sa tant aimée salle commune...