[ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé]
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(#) Sujet: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Dim 27 Avr - 20:00
La première réunion des nés-moldus s’était bien déroulée dans l’ensemble et tout ça, c’était quand même grâce à la jeune fille qui travaillait à la bibliothèque et qui leur avait permis de trouver l’emplacement idéal pour se retrouver sans craindre d’être repéré. Astride tenait à la remercier personnellement, ce pourquoi en ce dimanche matin, elle prit le chemin de la volière afin de lui envoyer une lettre, simplement pour la prévenir qu’elle comptait passer dans l’après-midi et en espérant qu’elle ne serait pas trop occupée. La bibliothécaire avait beau être très sympathique, elle n’était pas sûre qu’elle accepte que son apprentie s’absente pendant ses heures de travail pour papoter avec les élèves. Cependant, elle espérait que ce serait possible puisque le dimanche était un jour idéal pour se rencontrer sans craindre d’être surpris par des oreilles indiscrètes. Même en période d’examens, les élèves avaient tendance à déserter cette partie du château pendant le week-end. Ça devait être psychologique et si Astride avait voulu s’orienter vers une faculté de psychologie après ses études à Poudlard, elle aurait probablement tenté de faire une étude sur ce phénomène étrange. Jusqu’ici, ça les avait toujours bien arrangé, elle ne souhaitait pas spécialement que ça change. A bien y réfléchir, elle y passait certainement plus de temps que dans son propre dortoir où elle craignait toujours de déranger quelqu’un à cause de ses horaires un peu particuliers de bosseuse acharnée.
Sa lettre postée, la jeune fille regarda sa salle commune pour ne pas déranger les autres filles qui dormaient encore dans son dortoir. Elle voulait travailler rapidement sur les plans qui avaient été faits à la dernière réunion des nés-moldus pour voir ce qui pouvait être applicable et appliqués et quels sortilèges elle pourrait tenter d’apprendre pour leur simplifier la tâche. Il y avait déjà eu ses autocollants ensorcelés qui, malheureusement, lui faisaient un peu penser aux anciens tatouages des mangemorts, mais elle avait trouvé l’idée astucieuse et elle leur avait déjà servi par deux fois. Astride avait conscience qu’il fallait qu’elle ne se contente pas d’idées médiocres cette fois-ci mais qu’elles devaient être brillantes pour qu’elle gagne pour de bon la confiance des personnes qui avaient décidé de la suivre. Les remarques avaient été nombreuses durant leur première réunion, certaines plus agaçantes que d’autres mais toutes montrant l’inquiétude de ses camarades face au danger auquel ils s’exposaient tous. Il fallait donc leur montrer que tout cela n’était pas que des mots mais bien de réelles idées qu’elle comptait mettre en pratique immédiatement et ce n’était qu’en obtenant de bons résultats qu’elle pourrait gagner véritablement leur respect et les pousser à voir plus loin.
Astride ne s’arrêta qu’à l’heure du déjeuner sans qu’aucun élève ne soit venu la déranger, mis-à-part deux ou trois personnes, les cheveux ébouriffés qui émergeaient doucement sans même prendre la peine de lui dire bonjour. Elle aurait pu continuer à bosser encore longtemps si son estomac ne lui avait pas fait comprendre qu’il risquait de faire la grève si elle n’allait pas manger immédiatement. Elle passa donc par la Grande Salle pour grignoter avant de rejoindre la bibliothèque pour rejoindre son amie, comme expliqué dans sa lettre. En vérité, elle ne savait même pas si son amie serait là ou non, si elle travaillait le dimanche ou si elle était en congé, sachant qu’elle n’avait pas reçu de lettre donnant une éventuelle confirmation, probablement faute de temps ce qui était totalement compréhensible. De toute façon, si son amie n’était pas là, elle pourrait toujours continuer à bosser sur place, ce n’était pas la première ni la dernière fois qu’elle passerait quelques heures seule assise à sa table fétiche et c’était une des choses qu’elle craignait de regretter à la fin de l’année lorsqu’elle serait obligée de quitter l’école. Il faudrait d’ailleurs qu’elle sache comment elle devrait se débrouiller pour continuer à suivre les réunions et ce qu’il se passerait au château. Tant que le professeur Blackman resterait à l’école, plus personne ne serait en sécurité.
Elle n’eut finalement pas à s’asseoir pour bosser puisqu’elle aperçut son amie dès qu’elle pénétra dans la bibliothèque. Seulement une ou deux personnes étaient présentes et aucune tête connue ce qui était vraiment parfait pour discuter. De toute façon, la bibliothèque était certainement l’endroit le plus sûr du château parce que toutes les personnes qui s’y trouvaient étaient souvent dignes de confiance et que même si ça n’avait pas été le cas, elle se savait entourée de personnes prêtes à assurer ses arrières en cas de difficultés. Ce n’était pas pour rien qu’elle s’était tournée vers Avril quand elle avait voulu rechercher un maximum de discrétion et elle ne regrettait absolument pas d’avoir fait appel à elle. La jeune fille déposa toutes ses affaires à la table qu’elle avait l’habitude d’occuper et se dirigea vers elle avec un sourire jusqu’aux oreilles. Ça faisait longtemps qu’elles n’avaient pas eu l’occasion de vraiment discuter même s’il leur arrivait très régulièrement de se croiser et d’échanger quelques mots. Il ne restait plus qu’à espérer qu’Avril ait un peu plus de temps cette fois-ci pour qu’elles ne soient pas obligées de se voir seulement en coup de vent.
« Salut Avril, je ne te dérange pas ? » Demanda-t-elle à voix basse en arrivant à sa hauteur. « J’espère que tu as reçu ma lettre. »
Et si ce n’était pas le cas, ça n’avait pas d’importance du moment qu’elle avait la possibilité de lui accorder dix minutes de son temps. Elles avaient pas mal de choses à partager et du temps à rattraper depuis la dernière fois. Astride voulait lui faire un petit topo de la réunion puisque même sans qu’elle ait été présente, elle avait apporté sa contribution et pouvait être considérée comme un membre à part entière de leur petit groupe. Elle n’avait pas franchement pensé à demander l’avis de ses camarades, mais c’était une décision qu’elle assumait et qu’elle était prête à prendre seule, comme une grande.
Spoiler:
Je ne sais pas ce qui m’arrive aujourd’hui, je fais que des bouses, je me rattraperais au prochain promis, en attendant, RP débuté !
Dernière édition par Astride Whitby le Jeu 29 Mai - 13:49, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Lun 28 Avr - 16:04
Depuis la rentrée, Avril se sentait mal à l'aise. McGonagall avait disparu, un directeur pro-pur-sang était arrivé, une brigade quelque peu secrète s'était mise en place et, pour couronner le tout, Faust, l'un de ses meilleurs amis, avait choisi de l'intégrer. Elle ne voyait plus le garçon comme elle le souhaitait et, d'ailleurs, elle ne savait pas trop ce qu'il y faisait. Elle avait tellement de questions à lui poser... Après tout, cette brigade avait en tête Quick et il n'était pas réputé pour sa tolérance envers les nés-moldus. Avec ce nouveau directeur en tête du château, les nés-moldus avaient de quoi s'inquiéter. Le statut de la jeune fille était tout aussi un risque. Elle savait que, tôt ou tard, le directeur s'intéresserait à elle. Pour l'instant, elle n'avait pas à se plaindre, elle n'avait pas encore été dans le viseur et, point positif de la BSPB, Quick ne l'embêtait plus. Mais ce n'était qu'une question de temps et la cracmole le savait. C'est pourquoi elle avait décidé de mettre la main à la patte pour ceux qui souhaitaient se rebeller. Elle avait entendu parler des doloris qui avaient fusé dans les couloirs, la peur commençait doucement à se faire présente. Aussi, lorsqu'Astride lui avait parlé d'une réunion secrète entre nés-moldus et personnes souhaitant les aider dans la bibliothèque, Avril n'avait pas hésité à lui trouver une salle tranquille. La remise, avec tous les cartons arrivant, attendant sagement d'être rangés avait été parfaite. Petit à petit, les personnes convoquées à cette réunion s'étaient présentées et Avril les voyaient défiler, mine de rien, un peu mystérieusement vers cette remise. Toute personne présente dans la bibliothèque ce jour-ci n'y avait vu que du feu. Ils étaient forts ces élèves pour passer inaperçus !
Aussi, lorsqu'Avy reçut la lettre d'Astride, elle n'eut aucune hésitation. Bien sûr, c'était dimanche, la bibliothécaire lui avait donné ses dimanches, histoire qu'elle ait au moins un jour de répit mais là, c'était Astride qui lui avait demandé d'être présente. Elle avait sans doute de nouveau besoin d'une salle tranquille, ou d'autre chose. Dans tous les cas, Avril était prête à la retrouver et à l'aider. Elle rangea sa lettre dans sa boite aux lettres (oui parce que la volière, c'était juste un intermédiaire, dans sa chambre, il y avait une belle boite où elle rangeait toutes les lettres qu'elle recevait) avant d'aller faire un tour au lac. Elle avait besoin de faire un petit tour là-bas, histoire de se rafraîchir les idées avant de retrouver la jeune fille. De toute façon, elle ne lui avait donné rendez-vous que dans l'après-midi, elle avait donc toute la matinée devant elle. Elle ne savait pas encore ce que la brune souhaitait de sa part mais Avril commença par faire des tas de suppositions. C'était un peu son truc à elle, essayer de deviner ce qui allait se passer par la suite. Elle n'aurait jamais pensé tomber sur Elias, son ex petit ami.
Après une folle matinée (à lire ici), la jeune fille rentra dans sa chambre. Elle venait d'échapper à la mort... Elle en était encore toute retournée, ce n'était juste pas possible qu'elle ait pu s'en sortir comme ça... Avril ne pouvait cependant pas se permettre de prendre du temps pour elle. Le temps avançait et était loin de l'attendre. Prenant une bonne douche, histoire de se nettoyer du lac et de reprendre les esprits, la jeune finit par sortir rapidement pour se diriger vers la bibliothèque. Elle était un peu en retard et pas tout à fait remise de sa matinée, mais elle était présente. Il fallait qu'elle se concentre, ce qui allait se dire avec Astride était loin d'être une partie de plaisir. C'était la vie dans le château de tout nés-moldus voire même des sangs-mêlés et de la jeune cracmole qui était en jeu. On ne pouvait pas se permettre d'en rire ou d'en faire des blagues, il fallait être sérieux. Heureusement pour Avril, celle-ci savait se remettre rapidement au boulot et faire la part des choses. Elle repenserait à sa matinée plus tard, sans doute dans la soirée. Là, elle devait momentanément oublié qu'elle avait échappé à la mort.
La bibliothèque était vide. Il faut dire que malgré la période d'exposés et de révisions d'examen, un dimanche restait un dimanche... Les élèves aimaient bien avoir leur petit jour à eux où ils pouvaient faire une belle pause et être libre d'avoir du temps pour un peu de divertissement. Il n'y avait donc que quelques élèves présents (oui parce qu'après tout, il existe également des malades mentaux qui ne s'arrêtent jamais de travailler) et Astride. La septième année était là et à peine aperçut-elle la blonde qu'elle se leva pour se diriger vers elle. Un joli sourire vint se poser sur le visage de la Jaune et Noire. « Ca va. Ou pas, mais ce n'était pas le moment. « Viens, on va aller dans un endroit calme. » La cracmole se dirigea, non vers la remise mais vers le fond de la bibliothèque, dans un couloir tranquille où une table ronde siégeait. Elles étaient loin des oreilles, elles seraient tranquilles. « On sera bien ici, personne ne nous entendra. Comment tu vas toi ? Ca s'est bien passée la réunion ? » Avril n'avait eu aucun retour. Elle ne savait donc pas encore ce qui s'y était dit. Et pourtant, quelle envie avait-elle d'en savoir plus !
Spoiler:
Ne t'inquiètes pas, je suis pareille là (et encore, je l'ai bien aimé ton post !). Mais ça devrait être plus facile là, on va entamer le sujet \o
Dernière édition par Avril June le Ven 9 Mai - 19:02, édité 1 fois
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Mer 30 Avr - 23:56
« Ça va. Viens, on va aller dans un endroit calme. »
La réponse était relativement succincte mais Astride ne voulait pas insister, il n’y avait peut-être pas grand-chose à dire, et puis, elles n’étaient pas spécialement proches ce qui pouvait expliquer qu’Avril n’ait pas envie de s’étendre sur sa vie privée. Quoi qu’il en soit ce n’était pas l’état d’esprit, de santé ou de n’importe quoi d’autre de la jeune bibliothécaire qui était important mais bien la raison pour laquelle elle l’avait convoqué ici. Astride n’avait aucunement l’intention de lui faire perdre son temps, elle avait déjà de la chance que la jeune fille ait été présente dans la bibliothèque justement aujourd’hui alors que plus elle y réfléchissait, plus elle se rendait compte qu’elle avait été stupide de choisir cet endroit en particulier pour leur entrevue alors qu’on était dimanche et que son amie devait être en congé. Elles avaient passé tellement de temps dans cette pièce toutes les deux qu’elle avait l’habitude d’associer le plus normalement du monde Avril à cet endroit et donc à la voir ici et pas ailleurs. Elle espérait fortement que ça n’avait pas dérangé la jeune fille, c’était un peu comme demander à un serveur du Starbucks de venir prendre un verre sur place sur un jour de congé, ça n’avait aucun sens et ça embêterait probablement la personne en question, en toute légitimité, d’ailleurs.
« Je te suis. » Répondit-elle à mi-voix. « J’espère que je ne t’ai pas sucré ton week-end, mais je voyais pas de meilleur jour pour avoir un maximum de tranquillité. »
Finalement, Astride s’en voulait tellement d’avoir fait preuve d’aussi peu de clairvoyance à ce sujet qu’elle se sentait obligée de s’excuser et de se justifier, d’une bien piètre façon, d’ailleurs, alors même que son amie ne lui avait pas reproché quoi que ce soit. La culpabilité faisait faire à la Poufsouffle des choses étranges, ça avait toujours été le cas et ça ne semblait pas sur le point de s’arranger. Pourtant, le temps avait fait des miracles sur sa personnalité, il y a deux encore, la jaune et noir était une fille renfermée, mal dans sa peau, le genre de personne qui préférait s’enfermer dans son dortoir pour bouquiner et grignoter plutôt que de faire face au monde extérieur et d’avoir un minimum de vie sociale. Et voilà que maintenant elle se trouvait à la tête d’un mouvement révolutionnaire visant à renverser la tendance qui était en train de s’installer. Certes, c’était un mouvement de petite envergure et elle ne pouvait pas se vanter d’avoir poussé la majorité des élèves du château à la suivre, mais c’était déjà un début et elle était fière de ce qu’elle avait accompli. Elle ne l’avouerait jamais, bien sûr, elle ne pouvait pas se permettre de passer pour quelqu’un de prétentieux aux yeux des autres élèves, elle avait déjà bien trop de défauts.
« On sera bien ici, personne ne nous entendra. Comment tu vas toi ? Ça s'est bien passé la réunion ? »
Heureusement, elles semblaient s’être totalement comprises. Astride n’avait pas voulu donner beaucoup de détails dans la lettre qu’elle lui avait envoyé parce qu’elle se savait déjà bien surveillée par la bande qui entourait Ryan, mais Avril n’avait manifestement pas eu besoin de traducteur pour comprendre de quoi il retournait. La Poufsouffle se trouvait presque stupide, à présent, d’avoir hésité à demander à la jeune bibliothécaire de l’épauler dans cette épreuve, elle savait pourtant qu’elle pouvait compter sur elle. Lorsqu’elle avait un coup de mou dans ses révisions, c’était bien souvent elle qui venait la réconforter, et pour cause, elle était tellement longtemps fourrée à la bibliothèque qu’elle n’aurait pas pu ne pas remarquer un éventuel changement dans son comportement. Leurs routines respectives s’entremêlaient de telle façon qu’elles étaient faites pour s’entendre et pour s’entraider en cas de besoin, Astride avait simplement eu du mal à le reconnaitre et à faire le pas vers une fille qu’elle ne connaissait pas vraiment, en fin de compte. Avril avait toujours été son amie de la bibliothèque, mais peut-être aurait-elle mieux fait de s’intéresser un peu plus à qui elle était véritablement.
« Bah écoute, ça pourrait être pire, mais ça pourrait être mieux. Je ne sais pas si quelqu’un a eu vent de cette réunion, je ne vois pas comment ça serait possible puisqu’on s’est dissimulé du mieux que nous pouvions, mais le préfet des Serpentard est en permanence sur mon dos et après m’avoir envoyé des lettres pas forcément agréables, il m’a un peu agressé pendant la dernière réunion des préfets, c’était un peu ma fête. Je pense que quel que soit l’endroit où je peux aller, il va falloir que je reste sur mes gardes et c’est un peu usant… C’est aussi pour ça que je veux essayer de ne pas te mêler directement à tout ça, moi à la fin de l’année je m’en vais, même si je compte bien continuer à me battre, toi tu vas rester ici et je ne veux pas t’attirer d’ennuis. »
La réunion des préfets… Et dire qu’elle l’avait minutieusement préparée pour qu’elle soit d’une hypocrisie parfaite. Certes, il n’en serait rien ressorti de bien puisque personne n’aurait vraiment dit ce qu’il pensait et la langue de bois aurait été adoptée par tous, mais elle avait espéré, par ce moyen, donner à Ryan un peu plus confiance en elle et en ses capacités afin qu’elle puisse agir avec un peu plus de libertés. Après la lettre qu’il lui avait envoyé, la jeune fille s’était vraiment sentie observée et c’était un sentiment plus que désagréable qu’elle avait eu envie d’atténuer, voire d’effacer complément. Mais c’était sans compter le manque de tact de ce benêt de Ryan qui avait jugé bon d’arriver avec ses gros sabots en fusillant toutes les personnes présentes dès qu’il avait ouvert la bouche. Au lieu de regagner sa confiance, les autres préfets s’étaient retrouvés obligés de rester sur la défensive et de parer les coups envoyés par le jeune homme, chose totalement imprévue au départ. Astride ressentait encore cette réunion comme un échec cuisant et les souvenirs qui en ressortaient étaient loin d’être les plus appréciables.
« La réunion s’est plutôt bien passée malgré quelques imprévus. » Continua-t-elle sans trop savoir par où commencer. « Disons que j’ai eu un peu peur puisqu’un certain nombre d’élèves ont décidé de régler leur compte alors que ça n’était ni le lieu, ni le moment, mais on a pu pas mal échanger et mettre en point une nouvelle stratégie. Je pense qu’il est important pour nous d’agir vite et je crois que tout le monde l’a compris. Le but du jeu, c’est de changer la donne et il faut trouver les moyens de le faire. »
A croire que les élèves de l’école aimaient régler leur compte uniquement pendant les réunions qu’elle organisait. Sauf que dans le cas présent, elle avait trouvé ça particulièrement déplacé. Au moins Ryan, même s’il avait le tact d’un cachalot ne sachant pas nager, avait trouvé le moyen de régler ses comptes avec toutes les personnes présentes sans en laisser une de côté, il s’était adressé à tous les préfets, et même si ça n’avait pas été judicieux, il aurait certainement eu du mal à trouver un meilleur moment pour le faire. Alors que franchement, Taylor et Eléonore n’avaient pas été très fines puisqu’elles n’en avaient qu’après Clydwyn, personne à laquelle elles auraient pu parler uniquement après la réunion et non pas en plein milieu. Malheureusement, pour certains élèves de l’école, leur propre petite personne semblait être le centre du monde et il était vraiment difficile de les contrôler. Elle espérait quand même que les deux rouges et or ne décideraient pas de lui tourner le dos après s’être fait recadrer de cette façon et d’avoir la clairvoyance de se rendre compte qu’elles avaient eu tort. Rien n’était moins sûr d’autant plus que Taylor avait trouvé le moyen de continuer à se plaindre alors que l’orage était déjà loin, chose que la Poufsouffle n’avait pas franchement apprécié.
« Des nouvelles de ton côté ? Surtout ne te mets pas en danger, mais tu occupes un poste intéressant au sein du château, tu dois entendre pas mal des choses venant des professeurs comme des élèves… »
Avril était vraiment la seule personne à laquelle elle pouvait poser toutes ses questions. Elle baignait à la fois dans le monde des adultes et des adolescents et n’en paraissait pas le moins du monde déstabilisée. Elle arrivait donc à avoir une certaine proximité avec tout le monde et même si certaines personnes prenaient plaisir à la juger sans même la connaitre, Astride n’en faisait pas partie et était même admirative lorsqu’elle regardait la façon dont la jeune bibliothécaire avait réussi à sortir son épingle du jeu et à gérer sa vie. Ce n’était pas donné à tout le monde.
Spoiler:
Par contre, là, c'est l'effet inverse, j'étais trop inspirée et je t'ai fait un pavé, un jour peut-être je trouverais le juste milieu. xD
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Ven 2 Mai - 12:08
La jeune fille avait encore un peu de mal à se remettre de sa matinée. Elle n'était pas passée à l'infirmerie, de peur que l'infirmière choisisse de la garder plus longtemps. Or, elle devait voir Astride, elle voulait bouger les choses, elle voulait aider à mettre en sécurité les nés-moldus, les sang-mêlés et, à posteriori, elle-même. Ce directeur lui faisait peur, elle ne savait pas ce qui pourrait arriver par la suite pour toutes ces personnes. Et contrairement à ce qu'on pouvait penser, les sang-purs étaient loin d'être les majoritaire dans l'école. De toute façon, si les sorciers se contenteraient d'épouser et d'enfanter entre eux, il risquait fort d'y avoir une grosse consanguinité. D'ailleurs, n'étaient-ils déjà pas consanguins ? Non, Avril ne pouvait pas dire ça, elle-même était une sang-pure. Particulière, mais tout de même, elle en était une. Et elle ne se sentait pas du tout consanguine ! Ca se ressentait d'ailleurs ces choses-là ? Peut-être pas... Peut-être avait-elle de la consanguinité en elle, sûrement même, non ? Boarf, ce n'était pas tellement le moment d'y penser puisque là, tout de suite, maintenant, la jeune bibliothécaire faisait face à la jeune Jaune et Noire, préfète de ces chers blaireaux. Elles allaient entamer une conversation sérieuse et importante donc, d'office, Avy se devait d'être concentrée. Cette dernière lança un regard amusé à Astride, suite à sa remarque. « Haha, t'es sérieuse là ? Non, non, ne t'inquiètes pas, des dimanches, il y en a bien d'autre ! Et puis, si je n'avais réellement pas eu envie de te voir ici, je t'aurai envoyé une lettre. Je suis d'accord avec toi, la bibliothèque est sans doute un endroit parfait pour discuter, surtout un dimanche ! » Avec le peu de monde présent dans la salle, les deux filles seraient sans aucun doute tranquille. Elles pourraient entamer leur discussion et parler sans trop devoir surveiller les oreilles traînantes. Pour autant, Avy était très très bien placée pour savoir qu'une oreille pouvait traîner dans le coin sans se faire remarquer. C'est que la jeune fille adorait écouter ce qui se disait ici. Ca lui faisait passer le temps et ça la divertissait également. C'était sans doute pourquoi Astride avait accosté la jeune, dans l'espoir que ses oreilles traînent suffisamment pour en apprendre d'avantage et entendre des choses qui pourraient faire avancer le groupe. Et Avril avait, en ce moment-même, une ou deux choses dont elle voulait parler à son amie.
Assises, les deux jeunes commencèrent enfin à discuter. Quelque part au fond d'elle, Avy sentit une certaine excitation. Il faut dire qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de faire une chose pareille : s'investir dans un groupe pour faire avancer les choses. Et comme elle savait quelques petits trucs, elle se sentait un peu plus puissante qu'habituellement. Il faut dire que, dans cette école, si la jeune fille voulait s'en sortir, elle devait être forte. Et ce n'était carrément pas gagné d'avance pour elle. Elle qui se sentait carrément inférieure à tout élève ici présent (oui oui, même ceux de onze ans !) avait beaucoup de mal à avoir confiance en elle et à être fière d'elle-même. Avec Astride et son organisation, Avy sentait qu'elle pouvait être utile et qu'elle avait mis un pied dans une association où elle pourrait se sentir égale aux autres membres. Elle participait à la chose, elle aidait les autres, elle était active, au même titre que toute personne ayant participé à la réunion qu'avait organisé la brunette. Avril fut quelque peu inquiète de ce que lui narrait Astride. Si une personne extérieure à l'organisation avait eu vent de la réunion, il y avait un grand risque à la fois pour les membres de l'association elle-même mais également pour tout né-moldu. Certainement que le directeur activerait ses plans, se sentant menacés par tous ces "sang-de-bourbe" présents dans le château. Avril avait reçu une liste de la part d'Astride indiquant tous les noms des personnes convoquées à cette réunion. Elle avait donc surveillé toute personne s'approchant de la réserve, s'assurant que ces personnes en question faisaient bien partis de la liste. Lorsque ce n'était pas le cas (et, effectivement, trois personnes s'en étaient approchées), Avril allait directement vers ces personnes pour voir si elles n'avaient pas besoin d'aide. Elle les avaient alors orientés vers d'autres rayons, loin de la réserve et de la réunion. Elle était plutôt fière et était persuadée d'avoir bien géré son rôle. Du coup, si quelqu'un était au courant de la réunion, cela ne pouvait pas être de ce côté-ci. Quelqu'un avait dû vendre la mèche... Sans compter que si Ryan était au courant, alors c'en était carrément fini pour l'association. « Et Quick est loin d'être facile à vivre quand il est sur notre dos... Tu crois que quelqu'un aurait vendu la mèche ? Quelqu'un qui était à la réunion ? Genre quelqu'un qui n'a, en fin de compte, pas tant besoin que cela d'une organisation pareille ? Un sang-mêlé ou sang-pur présent peut-être ? » Avril réfléchissait souvent rapidement. C'était un peu son truc à elle, ça : réfléchir. Sans compter qu'elle adorait jouer aux détectives et résoudre des énigmes. Alors, dès qu'il y en avait un qui se présentait, elle se faisait une joie d'annoncer des tas de théories, d'hypothèses. Et pour le coup, ce n'était pas forcément une mauvaise hypothèse qu'elle avait annoncé là. Astride connaissait sans doute mieux les membres qu'Avy elle-même donc s'il y avait une personne à soupçonner, sans doute pourrait-elle trouver plus facilement qu'elle. « Sérieusement, si je te suis, c'est bien que je veux me battre aussi. Je me sens un peu inutile dans ce château. Bon, d'accord, je guide les élèves vers les bouquins qu'ils cherchent, j'aime bien ce boulot, mais c'est inutile. Ce que tu me demandes au sein de cette organisation, c'est bien plus intéressant. Bien plus... D'ailleurs, si tu cherches un livre sur la magie médicale, j'en ai un très bon à te proposer ! » Face à l'air surpris et interrogateur de la jeune fille suite à ce changement radical de conversation, Avril fit un signe du menton concernant un élève non-loin des deux jeunes. D'accord, la bibliothèque n'était pas très peuplée, mais tout de même, il y avait quelques personnes qui y passaient même leur dimanche. Avril attendit patiemment quelques minutes que l'élève en question s'éloignent pour reprendre la conversation : « Donc, je disais, ça m'intéresse bien plus de vous aider que de faire ce que je fais. Alors non, ne cherche pas trop à me mettre à l'écart, tu peux compter sur moi. » La conversation en vint à la réunion elle-même. Avril fut déçue d'apprendre qu'il y avait eu quelques imprévus, quelques disputes entre les membres. Si les gens voulaient s'en sortir, il fallait oublier les tensions et se rapprocher, se serrer les coudes. On est tous dans la mouise les gars, faut s'entraider, pas s'entretuer (Tiens, ça ferait un chouette slogan ). C'était vraiment dommage surtout que ça faisait perdre du temps à tout le monde. Ils ne s'étaient pas réunis pour résoudre des conflits mais bien pour poser les choses et proposer des solutions aux problèmes futurs. Enfin futurs... Il y avait déjà eu des Doloris de lancer alors le futur n'était pas si futur que ça... « Tout à fait ! C'est quand même dommage qu'ils aient choisi ce moment pour régler leur compte. Bon, et si on met ça de côté, qu'est-ce qui en est sorti ? Certaines personnes ont entendu/vu des choses ? Certaines personnes savent certaines choses ? » La curiosité d'Avy ne se tarissait pas. Sans oublier l'enjeu qui se retrouver derrière cette réunion. Ce qu'il en était sorti était forcément intéressant. Avril ne voulait pas ne pas savoir, elle voulait savoir à quoi s'attendre, savoir ce qui se disait. Bien évidemment, Astride s'intéressa également à ce qu'Avy avait pu entendre et voir dans la pièce. La jeune fille n'avait pas forcément appris énormément de choses mais elle avait tout de même deux-trois petites choses à dire à la brunette : « Bon, j'ai pas entendu forcément grand chose sur la BSPB elle-même ou sur le directeur. Par contre, je sais qu'il y a une fille, Cloé Von Schwartzberg, sixième année à Serpentard, sang-mêlée qui semble détester le directeur (elle en a fait une caricature avec un ami à elle, Ludlow Carvanhall en sixième. En plus de ça, je l'ai entendu parlé avec Marie-Alice, tu sais, cette née-moldu qui a reçu une marque sur sa main ? Et bien Cloé l'a encouragé, a "traité" les personnes qui lui ont fait la marque de "personnes moyenâgeuses". Elle a même souhaité du changement pour ce monde. Je pense qu'elle peut faire une très bonne recrue. Elle est assez connue de la bibliothécaire de par sa nature un peu casse-cou ici. » Avril connaissait plutôt bien Cloé. Plutôt même très bien. Elle savait qu'elle était un peu beaucoup indépendante et qu'elle faisait clairement ce qu'elle souhaitait mais elle sentait également que la jeune fille pourrait avoir un rôle important dans l'organisation. S'il y avait des choses un peu risquées à faire, il n'y avait aucun doute que la blonde se porterait volontaire. Ce n'était que donc un plus que de l'avoir dans l'équipe.
Avril en venait à un point qu'elle souhaitait entretenir avec Astride bien qu'un peu gênée et tiraillée de par son amitié avec cette personne : Faust. Elle tenait beaucoup à lui et il avait fait le choix de rejoindre la BPSB. Ils se voyaient beaucoup moins souvent que l'année passée mais ils s'envoyaient régulièrement des lettres. Et bien que la jeune fille lui posait des questions sur sa brigade, il n'en parlait pas des masses. « Bon, maintenant j'aimerai te parler de Faust. Tu sais qu'il fait parti de la BPSB. Ce que tu ne sais pas c'est que c'est vraiment un très très grand ami à moi et du coup, je me sens un peu mal de le "trahir" comme ça. Pour autant, je pense que ce serait bien que tu saches. Je crois bien qu'il a intégré la brigade par obligation. Dans ses lettres, il ne semble pas être très heureux d'en faire parti, il crache sur Quick et même sur le directeur. Il a l'air plutôt malheureux et il m'a dit en faire parti pour des "raisons personnelles qui l'y ont poussées". Il m'a même dit qu'il n'y avait que Quick lui-même qui s'impliquait réellement dans la brigade et Faust semble impatient qu'il s'en aille. Il se sentira plus "libre". Je ne sais pas trop ce que tu pourrais faire de ce que je te dis là mais j'ai comme l'impression que cette brigade, c'est juste du flan et que toutes les personnes qui l'ont intégré n'ont pas tellement eu le choix. » Ce n'était pas forcément grand chose ce que la jeune fille racontait là mais il fallait avouer qu'elle s'inquiétait quelque peu pour son ami. Etait-ce pour cela qu'elle avait eu à coeur d'en parler à la préfète ? Comme si cette dernière pouvait agir et l'aider ? Peut-être. Surement même.
Spoiler:
Haha, mais ne t'excuses pas, j'ADORE qu'on me fasse des pavés Et puis bon, du coup, je t'en ai fais un beau aussi
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Mar 6 Mai - 21:36
Maintenant qu’Astride était véritablement rassurée quant à la gêne qu’elle pouvait présenter pour son amie, elles pouvaient véritablement échanger et elles avaient pas mal de choses à se dire. Avril avait eu la bonne idée de les éloigner un peu de la foule, si on pouvait considérer les trois pauvres élèves présents comme une foule, d’ailleurs. Le dimanche était vraiment son jour préféré à la bibliothèque, puisqu’elle pouvait s’étaler sur toute une table sans devoir repousser ses livres chaque fois qu’il y en avait un qui glissait en s’excusant platement auprès du camarade concerné. En l’occurrence, il n’y avait ni livre, ni rien du tout, seulement deux jeunes filles autour d’une table bien isolée, prêtes à parler très sérieusement de la réunion qui avait eu lieu il n’y a pas si longtemps que ça. Avril avait certainement des tonnes de questions à poser à ce sujet et le contraire était tout aussi vrai, elle avait pris conscience il y a déjà un certain temps que son amie était située à un endroit stratégique ce qui lui permettait de se transformer en temps utile en une véritable mine d’informations en tout genre. Astride se trouvait dans une situation plus que délicate à l’heure actuelle et elle avait bien besoin de son amie pour éclairer un peu tout ça.
« Que quelqu’un de la réunion ait vendu la mèche, ce n’est pas possible, j’ai ensorcelé le papier sur lequel j’ai écrit leur nom, normalement ils ne peuvent pas la mentionner sans que je puisse le voir, j’ai essayé de reproduire le sortilège d’Hermione, celui qui apparait dans l’Histoire de Poudlard, mais j’ai pas réussi à faire plus que rendre les noms lumineux… Et j’y ai passé des semaines entières, crois-moi… » Expliqua-t-elle, toujours en baissant la voix. « Franchement ça n’a aucun sens, tout le monde est arrivé séparément, on a pris soin de semer les personnes qui nous suivaient, puisque grâce aux lettres que l’on reçoit, on sait maintenant qu’une bonne partie d’entre nous est surveillée, et une fois à la bibliothèque, tu étais là pour veiller à ce qu’aucun intrus ne vienne nous surprendre, c’est IMPOSSIBLE. Je me suis demandée si ce n’était pas un coup de bluff quand j’ai entendu ça, du coup j’ai tout nié en bloc en disant que s’il voulait m’accuser de quoi que ce soit, il fallait qu’il me donne des preuves. »
Elle avait mis tellement de temps à prévoir cette réunion dans les moindres détails qu’elle ne voyait franchement pas comment quelqu’un aurait pu découvrir si rapidement qu’il y avait eu anguille sous roche, ça n’avait aucun sens. Les noms sur sa liste étaient restés de la couleur de l’encre qu’elle avait utilisé et les précautions prises semblaient avoir été nécessaires pour assurer leur sécurité. Le plus étrange dans tout ça était que Ryan avait tenté de la remettre à sa place avant même que la réunion ait lieu, alors qu’il n’était en aucun cas en mesure de savoir qu’elle était en train de la préparer en douce, elle ne l’avait alors mentionné à personne si ce n’était à quelques amis intimes qu’elle savait aussi impliqués qu’elle dans la lutte qu’elle menait. Non, vraiment, tout cela n’avait pas le moindre sens et elle doutait d’obtenir un jour le fin mot de l’histoire. Quoi qu’il puisse se passer par la suite, elle voulait simplement assurer la sécurité des personnes qui lui avaient fait confiance et la suivaient désormais, ils ne méritaient pas de plonger en même temps qu’elle puisque l’organisation lui incombait et la sécurité également.
« En tout cas, je suis vraiment contente et étonnée à la fois de voir que toutes ces personnes se sont ralliées à moi, ça me fait vraiment plaisir que tu en fasses partie, tu sais, je n’aurais pas pu rêver meilleure équipe que celle qui s’est formée et c’est justement pour ça que je n’arrive à douter de personne, je n’ai inclus que des élèves fiables… J’en suis sûre. » Répondit-elle une fois que l’élève qui passait juste à côté se fut éloigné. « Et très sincèrement, je ne pense pas que ton rôle soit inutile, loin de là. En plus d’être douée dans ton travail, tu es presque devenu notre psychologue à tous, tu as un rôle primordial, tu ne devrais même pas en douter. »
Astride ne disait pas seulement ça parce qu’Avril lui avait assuré qu’elle pouvait compter sur elle à tout moment, mais bien parce qu’elle pensait chacun des mots qui venaient de sortir de sa bouche. Elle n’arrivait pas à considérer le moindre élève de ce château comme inutile, même les membres de la BSPB qui lui rendaient la vie impossible ne l’étaient pas. Ils étaient tous des êtres humains avec des convictions et des idéaux différents ce qui pouvait créer des tensions, mais la Poufsouffle tâchait de ne pas oublier que l’éducation parentale formait l’adolescent puis l’adulte que chacun était amené à devenir et c’était pour cette raison qu’elle ne souhaitait pas jeter la pierre à qui que ce soit mais simplement les empêcher de nuire. Alors quand elle entendait la jeune bibliothécaire ou la fille la plus adorable du château se dénigrer, c’était bien normal que ça lui fasse mal au cœur, il n’y avait pas une once de vérité dans ses propos, bien au contraire. Elle semblait être appréciée de tous, ou presque puisque les pros sang-purs ne devaient pas voir d’un très bon œil sa reconversion, elle avait un cœur en or et personne ne pouvait le nier, il était dommage qu’elle se sente si inférieure. Mais ce n’était pas vraiment le sujet qui les amenait aujourd’hui, elle devait à la jeune fille un compte rendu fidèle de ce qu’il s’était passé en réunion.
« Oui, j’ai appris pas mal de choses, on a commencé par faire un rapide tour des récents événements et même si je commençais à m’en douter, il s’avère que l’école n’est pas un cas isolé, c’est tout le monde magique qui se transforme. Une élève dont le père travaille à Gringotts disait qu’il s’y passait des choses étranges et avec un ami, nous avons essayé de contacter le ministre de la magie, pour recevoir une réponse plus que succincte qui nous permet de douter réellement de ses compétences. Il n’a pas l’air de se soucier du tout de ce qu’il se passe en ce moment, alors qu’en temps normal, voir tous ces nés-moldus malmenés devrait créer un véritable scandale, ils ont lutté tellement longtemps pour leurs droits… » Dit-elle en jetant un rapide coup d’œil sur sa main pour y voir les lettres NM toujours présentes, comme si elles voulaient la narguer. « On en a profité aussi pour parler des résultats qu’on avait obtenu en fouillant le bureau du directeur. Je ne sais pas si tu en as entendu parler mais Absolem et moi, on avait organisé une virée pendant la soirée du nouvel an lorsqu’on commençait à avoir des doutes sur sa fiabilité et on s’est rendu compte qu’il classait les élèves en fonction de leur ascendance et qu’il avait des dossiers classés dans une partie surveillée… A défaut de rassurer tout le monde, ça aura permis de leur faire vraiment comprendre que la situation est grave et qu’il va falloir agir vite. »
Astride ne se souvenait pas franchement avoir autant parlé d’un seul coup de toute sa vie, mais elle avait tellement de choses à dire, de détail à rapporter à la jeune fille que toutes les informations s’emmêlaient dans sa tête et elle avait la nette impression d’en avoir oublié la moitié en route. Elle préférait passer sous silence la partie la moins rigolote durant laquelle tout le monde s’était mis à soupçonner tout le monde, instaurant une dimension légèrement moins sympathique à leur entrevue. La Poufsouffle craignait déjà assez que toute leur organisation vire à la paranoïa générale, elle ne pouvait pas laisser ses camarades en accuser d’autre sans preuve alors qu’ils étaient tous là pour atteindre le même but et s’en sortir ensemble. Il allait être vraiment compliqué d’instaurer de nouveau la paix entre tous les élèves qui voulaient s’engager pour la cause qu’elle défendait, mais elle n’avait pas besoin d’embêter Avril avec ça. Pour le coup, c’était à elle de gérer ce problème puisqu’elle était à l’origine de l’événement qui avait été créé. La jeune bibliothécaire lui était déjà d’une aide précieuse et elle avait un peu trop l’impression de l’utiliser pour parvenir à ses fins, sentiment qu’elle détestait puisqu’elle n’avait jamais voulu instaurer une relation maitre-esclave entre elles. Son amie était une fille très intelligente qui méritait qu’on s’intéresse à elle et non pas un simple ion sur un échiquier et elle espérait que ce n’était pas comme ça qu’elle percevait les choses.
« Tu excuseras mon scepticisme mais Cloe est une Serpentard, non ? Je n’ai pas de préjugés envers les personnes qui viennent de cette maison, en temps normal, mais il y a tellement plus de risques que les informations filtrent si on les intègre à notre organisation… Elle doit vivre en permanence aux côtés de Ryan et de toute sa petite bande et si jamais il sent qu’elle penche vers nous, il fera tout pour la faire craquer et elle sera bien obligée de le faire vu qu’ils sont contraints à une certaine proximité. Après, elle peut aussi essayer d’en apprendre plus sur lui… C’est un risque à prendre. Je ne sais pas, franchement, j’ai déjà l’impression que tout le monde est un peu divisé, je me demande si l’arrivée d’une vipère ne sèmera pas la zizanie. » Expliqua-t-elle à son amie d’une façon assez peu claire puisqu’elle réfléchissait en parlant. « Je te comprends pour Faust, je ne le connais pas beaucoup mais du peu que je sais, je n’avais pas l’impression que c’était quelqu’un de méchant ou désireux de nuire aux autres, ça m’étonne aussi qu’il fasse partie de la BSPB et je vois très bien pourquoi ça doit être difficile pour toi de taire ce que nous essayons d’entreprendre. Mais très franchement, je ne vois vraiment pas quelles raisons personnelles ont pu le pousser à prendre une telle voie, il est en train de se battre contre son propre camp et même avec toute la bonne volonté du monde, je n’arrive pas à compatir. Il fait partie de ceux qui veulent nous anéantir, et ces inscriptions sont là pour le rappeler. »
Astride caressa du bout des doigts les contours des lettres tracées sur le dos de sa main, consciente qu’elle n’avait pas dû être d’une grande d’aide pour Avril qui essayait simplement de défendre son ami. Cependant, elle savait qu’elle devrait rester ferme, si Faust désirait se racheter une conscience, il faudrait qu’il s’y prenne par d’autres moyens, ce n’était pas en pleurant dans les jupes de sa copine et en disant qu’il n’y pouvait rien et que ce n’était pas de sa faute qu’il obtiendrait son pardon et celui de tous les nés-moldus qui avaient subi la même chose qu’elle. Ces inscriptions avaient été traumatisantes pour tous et peu d’élèves qui y avaient échappés réalisaient à quel point ça pouvait être dur ce qui était tout à fait compréhensible, mais il ne fallait pas s’attendre à ce qu’ils fassent preuve de clémence pour autant.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Ven 9 Mai - 17:23
Seules au fond de la bibliothèque, les deux jeunes filles discuter sans trop poser des regard par-dessus leurs épaules. Il était évident qu'elles risquaient gros en parlant de rébellion dans le château mais ni l'une, ni l'autre le prenait en considération. Il était évident pour elles qu'il fallait contrer une future guerre, qu'il fallait se préparer à un éventuel génocide. Le directeur avait déjà mis en place beaucoup de choses un peu louche et un peu trop extrême et il ne s'agissait que du début de son "règne". Que pouvait prédire l'avenir avec une telle personne au pouvoir ? Alors, c'est sûr, cette petite réunion qu'avait organisé la Jaune et Noire n'était qu'un simple début, ce n'était pas forcément énorme mais ça pouvait tout de même enclencher un début de rébellion et, après tout, il fallait bien commencer quelque part. il avait fallu du courage à la préfète pour l'organiser et en parler autour d'elle. Les autres personnes, comme Avy elle-même, ce n'étaient que de simples moutons. Avec un leader, le monde se manifester. Bon courage petite Astride ! Avril avait foi en son amie et était réellement déçue et inquiète de savoir que cette première réunion était vendue. Rien n'avait encore réellement commencé que ça allait déjà finir. Sans compter que les participants risquaient gros, vraiment très gros. la cracmole fut donc soulagée de savoir que la septième année avait pensé à lancer un sort. Au moins, elle pouvait surveiller les membres et s'assurer, à l'avance, de ce qui avait été révélé ou non. La blonde fut encore plus soulagée de savoir qu'aucun nom ne s'était illuminé. Personne n'avait parlé de la réunion, personne ne s'était emporté. « Effectivement, pour le coup, ça ressemble beaucoup à un coup de bluff. En espérant que ça ne soit que ça. De toute façon, je ne vois pas tellement comment il pourrait en être autrement, si tu as pris toutes ces précautions et que tu es certaine que personne n'ait parlé, ce n'est effectivement pas possible. Peut-être une lettre oubliée quelque part et lu par une personne qu'il ne fallait pas ? » On ne savait jamais et il fallait être sûr de tout. Si ce n'était qu'un bluff, c'était tant mieux. Avril l'espérait de tout son coeur. Mais on ne pouvait rien négliger, il fallait que tout soit surveillé. C'était tout de même bizarre que Quick parle de cette réunion, même par bluff, pile un peu après qu'elle ait eu lieu. Avril était bien trop paranoïaque pour croire à une simple coïncidence. Selon elle, il y avait anguille sous roche. En tout cas, il y avait quelque chose, c'était sûr. Et si la jeune fille n'avait pas suffisamment surveillé ce jour-ci ? Et si elle avait tourné les yeux quelques instants, suffisant au garçon ou à ses espions pour apprendre qu'il se tramait quelque chose ? C'était effectivement peut-être sa faute... Avril se mordit légèrement la lèvre, c'était sûr : elle ne dormirait pas de la nuit et tenterait de se remémorer chaque instant durant cette réunion, chaque geste qu'elle avait fait, juste au cas où.
La jeune fille sourit à son amie lorsqu'elle la remercia de faire partie de "l'équipe". « Ne me remercie pas. Je pense que c'est plutôt à nous de te remercier. Après tout, je ne suis pas certaine qu'une telle organisation se serait créée si tu n'en avais pas eu l'initiative. On est juste des moutons. Il nous fallait un leader, tu es là, tu es un peu notre courage, notre moteur. Et puis bon, après tout, il y a une majorité de nés-moldus et de sang-mêlés que de sang-purs. Je pense qu'ils se sentent tous plus ou moins impliqués et inquiets de l'arrivée de Blackman. Quant à mon rôle ici, c'est vrai que, parfois, j'ai l'impression d'être une grande psychologue, il y a pas mal d'élèves qui viennent me parler de leurs petits soucis ! Enfin bref, je pense quand même avoir plus de choses à faire auprès de vous. » Il est vrai que la cracmole avait du mal à s'estimer. Après tout, elle n'était pas grand chose face à tous ces jeunes doués en magie. Elle n'était qu'une moldue, en fin de compte. C'était un peu décevant lorsqu'on savait qu'on venait d'une famille de sang-pur. Non pas qu'elle dénigrait tous les moldus, juste qu'elle avait toujours rêvé de pouvoir jouer avec la magie elle-aussi. Ou alors, elle aurait bien aimé être une simple moldue, une vraie, qui ne connait rien du monde magique. C'était juste dur de se retrouver sur cette ligne, entre les deux mondes. D'un côté, il y avait tout ce côté magique où elle ne pouvait prétendre à aucun réel métier et puis, de l'autre, il y avait tout le côté moldu où elle devait prétendre ne pas croire en la magie. Bien trop compliqué pour elle, bien trop perturbant. Sa vie avait radicalement changé lorsque McGonagall avait accepté la demande de son père. Cela avait été un soulagement, bien que voir des élèves utiliser leur baguette comme elle ne pourrait jamais le faire rester difficile. Enfin, on ne pouvait pas tout avoir !
Avril n'avait encore eu aucun retour de la réunion. Comme elle s'était tout de même occupé de la gestion des entrées dans la salle, la jeune fille avait envie de savoir ce qu'il en était sorti. Sans compter qu'elle voulait tout de même savoir où ils en étaient et à quoi elle devait faire attention par la suite. S'ils devaient avancer et préparer une éventuelle rébellion, autant mettre tout le groupe au courant de tout ce qui se passait. Les paroles d'Astride n'étaient en rien rassurantes, bien au contraire. La jeune fille fronça des sourcils, laissant l'inquiétude se lire sur ses yeux. S'il ne s'agissait plus seulement de Poudlard lui-même mais bien de l'ensemble du pays (voire du monde ?), il y avait de grands risques pour que les nés-moldus souffrent plus que d'une simple marque sur leur main. « Mon père travaille au Ministère, je pourrai essayer de voir avec lui s'il sait certaines choses, s'il voit des changements ou autre ? » Son père n'était pas un haut placé dans le Ministère mais il avait tout de même de bons yeux et de bonnes oreilles. Sans compter qu'il y avait du monde qui le respectait à son travail. Elle ne savait pas trop si elle pouvait tirer quoique ce soit de sa part, il ne parlait pas de beaucoup de son travail mais elle pouvait toujours essayer. Avril n'avait encore pas entendu parlé de cette virée que lui racontait Astride. La jeune blonde trouvait son amie bien téméraire mais, de toute façon, il fallait bien avancer quelque part. C'était un grand risque mais au moins, ils avaient appris quelque chose. Ils ne pouvaient pas prétendre lancer une rébellion s'ils ne savaient rien de ce que Blackman prévoyait. « Vous avez bien joué, sur ce coup. C'était risqué, mais bravo. Vous avez eu le temps de voir qui étaient les personnes surveillées ? Il les classe en fonction de quoi ? Leur note, leur ascendance, leur comportement, leurs parents ? » C'était réellement très inquiétant. Bon, ok, Avril savait que ce mec était inquiétant dès le départ. Mais là, il prévoyait quoi au juste ? Autant, classer les élèves par ascendance n'étonnait plus la jeune cracmole. Depuis le début Blackman montrait son côté pro-pur-sang. Avec les marques infligées aux nés-moldus, il n'y avait pas de doutes quant à la discrimination qu'il mettait en place. Mais quel était son intérêt de surveiller des élèves ? Avait-il peur de certains ?
Contrairement à Astride, Avril n'avait pas forcément grand chose à dire. Elle qui avait tout fait pour écouter les différentes discussions dans la bibliothèque avait été relativement déçue. Personne ne semblait réellement parler ou préoccupé par ce qui se passait entre les murs du château. Surtout qu'en cette période, les élèves passaient du temps à la bibliothèque surtout pour leurs exposés et leurs révisions. Il n'y avait donc pas forcément grand chose à apprendre. « C'est vrai qu'elle risque de se faire prendre plus facilement par Quick que n'importe quelle autre personne. Pour autant, je sais qu'elle est une vraie petite fouine qui n'a pas peur des risques qu'elle encourt. Tu pourrais l'impliquer dans certaines choses en lui en cachant d'autres ? Il serait facile de lui demander l'ambiance générale qui règne chez les verts, combien semblent reliés à Quick, combien semblent totalement contre lui. Et puis, je pense qu'il serait assez facile de lui demander plus d'informations sur Quick même. Pour autant, si tu ne veux pas l'impliquer d'avantage de par sa proximité avec lui, tu peux juste lui dire que c'est parce que tu as peur et que tu aimerais en savoir d'avantage sur les personnes qui te maltraitent ou un truc du genre. Et puis tu ne lui parles de l'organisation. Elle est compatissante envers les nés-moldus et semble vraiment détester le directeur et sa façon de voir les choses. » Avril comprenait tout à fait le point de vue de son amie. Pour autant, elle était persuadée qu'ils pouvaient faire un grand pas avec la petite blonde de leur côté. C'était un risque, certes, mais l'entrée dans le bureau du directeur avait été tout aussi risqué, si ce n'était pire. En savoir d'avantage sur le garçon et la BSPB était tout de même une avancée qu'elles ne pouvaient refuser. Avril posa les yeux sur la marque d'Astride. Une moue compréhensive envahit son regard. Elle pouvait comprendre le ressenti de la jeune fille. Enfin non, elle ne pouvait pas comprendre, elle n'avait jamais eu à porter son statut sur le revers de la main, à la vue de tous. Elle n'avait jamais eu à souffrir d'une telle discrimination. Pour autant, elle était compatissante et sentait un élan de rage envers les personnes qui avaient choisi de marquer les nés-moldus. Faust y compris. « Je comprends. Je voulais juste dire qu'il y a peut-être possibilité de faire changer des choses de l'intérieur de la BSPB même si ça demande beaucoup, beaucoup de risques. Il faudrait se renseigner plus en profondeur je pense. » Si seulement Faust ne se fermait pas quand elle mentionnait la BSPB, si seulement il répondait à ses questions. Elle voulait le comprendre, elle voulait savoir ce qu'il avait en tête, elle n'y parvenait tout simplement pas. Comment pouvait-il être en accord avec ce que les membres de la BSPB faisaient, avec ce que le directeur mettait en place ? C'était juste pas normal pour la jeune fille.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Mar 13 Mai - 21:02
La conversation se poursuivait et Astride avait pour la première fois l’impression d’avoir vraiment une discussion constructive avec quelqu’un. Enfin non, c’était un peu injuste envers Clydwyn, Elian, Absolem, voire même Erwan qui se donnaient beaucoup de mal pour lui apporter son aide. Mais ce n’était pas la même chose avec des garçons, Avril semblait comprendre son point de vue, voir où elle voulait en venir et elle avait la nette impression qu’elle pouvait se confier à elle en toutes circonstances sans se faire traiter de trouillarde ou d’autres noms peu sympathiques à entendre. Et puis, elle était trop fière lorsqu’elle se retrouvait en compagnie de ses acolytes masculin, elle voulait leur montrer qu’elle n’avait pas qu’elle peur, qu’elle avait tout prévu et maitrisait son sujet même si ce n’était pas toujours le cas. En réalité, ce n’était pas anormal, elle devait absolument prouver à tout le monde qu’ils avaient raison de la suivre et c’était pour cette raison qu’elle se donnait tout se mal pour se montrer sous son meilleur jour, comme le parfait leader alors que les doutes et les appréhensions l’assaillaient en permanence. C’était vraiment agréable de pouvoir s’ouvrir un peu plus et elle ne se faisait pas prier pour le faire.
« En plus, il n’a pas vraiment parlé de cette réunion, il a juste dit qu’il pensait que j’allais créer une rébellion, il n’avait aucun détail, rien de concret et même si au fond de moi je n’en menais pas large, j’ai réussi à garder mon sang-froid, donc je pense que c’est passé. Ne t’inquiète surtout pas Avy. » Dit-elle d’une voix douce en voyant l’air inquiet de son amie. « Si jamais quelque chose est découvert, je ferais tout pour protéger les personnes qui m’ont aidé, ça ne sert à rien qu’on soit tous sanctionnés, mieux vaut qu’une ou deux personnes se sacrifient et ça serait normale que j’en fasse partie. Mais pour le moment, tout va bien, alors on se détend. »
Elle se méprenait peut-être sur les raisons de la soudaine inquiétude de son amie mais tout ce qu’elle savait était que son expression du visage avait brusquement changée lorsqu’elle avait envisagée que quelqu’un ait pu perdre une lettre mentionnant son activité. Une chose était sûre, ce n’était pas elle qui avait pu faire une chose pareille, elle semblait trop soucieuse de bien faire et de rendre service pour se permettre une erreur aussi idiote. Et pour ce qui était de conserver son job, ce qui était sûrement une de ses préoccupations, Astride tenait à la rassurer, jamais elle n’essaierait de l’emmener à ses côtés si elle avait des problèmes, la solidarité devait aller dans les deux sens et elle était déjà tellement reconnaissante envers la jeune fille de lui apporter son aide et son soutien. Et étrangement, Avril semblait penser exactement l’inverse, alors que la Poufsouffle ne voyait pas du tout ce qu’elle avait pu faire. Elle s’était contentée de rassembler des personnes de confiance pour tenter de faire bouger les choses, mais elle était loin d’avoir soulevé des montagnes et n’avait certainement pas l’étoffe de leader, il lui manquait déjà une qualité primordiale, à savoir le charisme.
« Tu dis n’importe quoi, j’ai fait ce que je pensais être le mieux et c’est grâce à vous tous si on avance à présent. » Répondit-t-elle en toute sincérité. « Je suis vraiment contente que tu le perçoives comme ça tu sais, flattée même, mais tu es une fille géniale et je ne crois pas que ce soit mon courage qui te fasse bouger, mais bien ta force de caractère. Et pour ce qui est de ton père, ça serait génial, mais je ne sais pas si c’est très prudent d’envoyer un courrier de ce type au ministère, la corruption semble être encore plus importante là-bas. »
Avril ne semblait pas avoir pleinement conscience de son attitude aux yeux des gens et de la personnalité qu’elle renvoyait. Elle n’avait rien de la fille renfermée et inférieure aux autres qu’elle croyait être, bien au contraire. C’était quelqu’un de vif, de pétillant, qui donnait envie de s’attacher à elle et de boire la moindre de ses paroles. Qui plus était, malgré son jeune âge, la jolie blonde semblait en avoir appris plus que n’importe qui, ce qui était probablement normal lorsqu’on savait qu’elle travaillait à la bibliothèque, mais qui, du point de vue d’Astride était réellement impressionnant. Il était dommage qu’elle ait une si piètre image d’elle-même, elle était presque sûre de ne pas réussir à lui faire changer d’avis aussi facilement, qui plus était, elle ne devait pas être la seule personne à essayer de lui faire comprendre qu’elle avait tort sur toute la ligne et que le miroir lui renvoyait certainement une fausse image d’elle-même. Dans ce genre de situation, une simple discussion ne suffisait pas à effacer le problème et la Poufsouffle le savait pour avoir vécu de longues années cette situation. Elle avait pris confiance en elle à présent, même si cette assurance restait un peu bancale et elle ne perdait pas espoir pour Avril, un jour, ce serait son tour aussi.
« Je ne savais pas que tu n’étais pas au courant, en fait, mais maintenant que j’y pense, c’est assez logique. J’ai toujours l’impression que tu es l’une des nôtres… Enfin, une Poufsouffle je veux dire, parce que l’une des nôtres tu l’es, c’est évident. » Expliqua-t-elle à la jeune fille. « On avait fait un truc en salle commune des Poufsouffle pour organiser l’expédition, c’est peut-être nul mais je fais plus confiance aux élèves qui partagent ma maison. Et oui, on a découvert qu’il classait les élèves par ascendance et surveillait certaines personnes en particuliers. Il avait des lettres bizarres aussi, son bureau n’inspirait pas franchement confiance. »
La jeune fille ne parlait pas franchement souvent de ce qu’il s’était passé dans le bureau du directeur parce qu’elle n’avait pas du tout envie de parler des amis qui l’avaient accompagnée sans leur consentement. Qui plus était, elle n’avait pas fait grand-chose durant cette fameuse expédition parce qu’elle avait été obligée de faire le guet devant le bureau. Elle savait que c’était une simple question de logique parce que voir une préfète devant ce bureau n’avait rien de très étrange alors que tout autre élève aurait paru suspect s’il s’était trouvé au même endroit qu’elle. Mais elle avait quand même l’impression d’avoir été totalement inutile alors que c’était elle qui avait eu l’idée d’aller voir directement dans le bureau. Mais Avril n’avait pas tort, ils avaient eu beaucoup de chance dans toute cette histoire, personne n’était venue les surprendre, ils étaient restés peu de temps à l’intérieur du bureau mais avaient pu collecter un certain nombre d’informations qui leur avaient été plus ou moins utiles mais qui leur avaient au moins permis de se prouver à eux-mêmes mais aussi à leurs camarades qu’ils ne s’étaient pas trompés. Par contre, pour cette histoire de Cloe et de Faust, la Poufsouffle restait plus que sceptique, elle n’aimait pas trop l’idée d’avoir à intégrer ce genre de personne à son organisation, elle avait plus de facilité à accorder sa confiance à des personnes qu’elle connaissait un minimum, mais elle savait aussi que beaucoup de gens comptaient sur elle et qu’elle n’avait pas la possibilité d’avoir l’esprit aussi étroit dans cette situation.
« Je sais que c’est nul de ma part, je n’ai pas le droit d’avoir de tels préjugés envers les Serpentard, je le sais, je te jure, mais j’ai vraiment un problème avec cette idée. Il faudrait peut-être que je la rencontre, ça m’aiderait à y voir plus clair, mais je crois que j’aurais tendance à être un peu sur la réserve et ça ne serait sûrement pas bénéfique. En plus, j’ai peur de la froisser en me montrant trop distante, je crois que je peux essayer quand même, enfin, je veux dire, je veux essayer, je me sentirais vraiment trop bête de passer à côté d’une telle opportunité. » Débita-t-elle à toute vitesse en réfléchissant en parlant avant de reprendre un ton un peu plus posé. « Je crois que je comprends Faust, en tout cas j’essaie, s’ils m’avaient demandé de graver moi-même les initiales sur les mains de mes camarades, est-ce que je l’aurais fait ? Je n’en sais trop rien, en fait et je n’ai pas le droit de le juger de cette façon. Par contre, je ne peux pas m’empêcher de le rendre quand même un minimum responsable de ce qu’il m’est arrivé. Il fait partie de la BSPB et s’il pensait nous aider, il s’est un peu raté quelque part… Je respecte le fait qu’il soit ton ami et je crois que là encore, j’aurais tort de ne pas accepter son aide s’il veut vraiment faire quelque chose pour nous, mais je ne pourrais pas m’empêcher d’être un peu sur la réserve, j’espère que tu comprends… »
Elle avait fait du mieux qu’elle pouvait pour expliquer ce qu’elle ressentait mais elle avait quand même la sensation que ses paroles étaient bien trop confuses et que son amie ne comprendrait absolument rien ce à qu’elle lui racontait. Tant pis, s’il le fallait, elles continueraient à en discuter et à s’expliquer à ce sujet, Astride tenait véritablement à impliquer Avril dans toute cette aventure et son amie semblait tout aussi partante pour lui donner un coup de main. La Poufsouffle avait vraiment besoin d’inclure une personne de confiance dans ses décisions, les prendre seule était une véritable torture.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Jeu 15 Mai - 23:50
La discussion continuait entre les deux jeunes. Elles semblaient avoir de tas de choses à se dire ou, du moins, elles savaient qu'il y avait des choses qui avaient besoin d'être vues en profondeur. Et mis à part le fait qu'elles mettaient en place et discutaient de rébellion pour améliorer la qualité de vie des nés-moldus et leur permettre une certaine protection, la jeune fille trouvait cela bien excitant. C'est que ce n'était pas tous les jours qu'on venait lui demander de l'aide pour une chose aussi particulière. Sans compter qu'elle avait réellement l'impression d'enfin faire quelque chose d'utile. Quick était sans doute LA personne à rayer à tout prix. Il fallait surtout éviter qu'il vienne tout faire capoter et qu'il s'intéresse à l'organisation. Avril avait donc peur qu'il ne se doute de quelque chose. Si lui savait alors le directeur savait et ce serait au revoir les amis, merci d'être passés !. La cracmole fut donc soulagée d'entendre Astride lui dire qu'il n'avait rien, juste émis une simple hypothèse reposant sur le caractère de la poufsouffle. Tant mieux ! Il ne faudrait pas tout stopper maintenant, alors qu'ils venaient tout juste de commencer. « Tu sais, je ne suis pas certaine qu'il y ait beaucoup d'élèves qui, si jamais on se fait prendre, te laissent tout prendre toute seule. Je crois que j'en serai incapable moi-même. » Bon, ok, elle avait un travail, tout ça tout ça mais après tout, elle s'était engagée auprès d'Astride, ce n'était pas pour la laisser tomber en cas de pépin. Sans compter que ce n'était pas non plus le métier de ses rêves qu'elle avait là. Elle était bibliothécaire par caprice, tout ça parce qu'elle en avait marre d'être dans un lycée moldu dans lequel elle ne pouvait pas parler d'elle-même et de sa vie quotidienne. Ca avait été très frustrant. McGonagall avait été là pour l'accueillir et même si ce métier lui plaisait bien, qu'elle aimait le social et les élèves, elle savait d'office qu'elle ne resterait pas jusqu'à la fin de sa vie.
En attendant, il fallait tout de même se préoccupait de ce qui se passait au château. Avril avait signé le contrat avec joie, ce n'était pas pour travailler dans une école qui sélectionnait les élèves et marquaient les nés-moldus. Bientôt il y aurait des salles de tortures comme salles de punitions et des matières spécifiques aux purs-sangs. Non, elle ne voulait pas de cet avenir, il fallait donc agir. Et tous derrière Astride, bien sûr ! Oui, sauf que la Jaune et Noire ne semblait pas tellement se rendre compte du véritable rôle qu'elle menait. C'était plutôt perturbant, sachant que c'était elle qui avait lancé l'organisation et qui avait tout mis en place. « Oui, bon, c'est vrai que c'est parce qu'on est si nombreux qu'on peut avancer mais quand même, je ne suis pas sûre qu'il y en aurait eu beaucoup qui seraient présents si tu n'étais pas à l'origine de la chose. Après tout, tu es plutôt influente et appréciée dans le château. Les gens te font facilement confiance et savent qu'ils peuvent compter sur toi, c'est donc normal qu'ils, qu'on s'accroche à toi pour ça. Sans te mettre trop de pression bien sûr... » Avril venait de se rendre compte de ses paroles. Si quelqu'un lui avait sorti ce laüs, on pouvait être que la jeune fille serait devenue livide, se sentant responsable d'une chose aussi énorme que cette rébellion. Mais bon, si Astride avait choisi de lancer un truc pareil, ce n'était pas pour rien : il fallait bien que quelqu'un se jette à l'eau et s'y mette. Et puis Astride pouvait compter sur bons nombres d'élèves, elle n'était pas seule, c'était évident. « Oui, c'est vrai. Je pourrai toujours envoyer une lettre à ma mère, elle lui transmettrait la lettre. » Après tout, ils avaient bien une maison, non ? Il y avait de grandes que pour son père, s'il y avait réellement une grosse corruption au ministère, sache quelques petites choses un peu plus importantes pour eux. Elle avait cependant peur que sa mère ne s'inquiète, Avril n'avait pas encore parlé de la situation à ses parents. Sans doute sa mère s'inquiéterait mais étant une sang-pur, elle n'aurait sans doute pas de problèmes avant un bon moment... N'est-ce pas ?
Astride avait bien avancé quant à mettre en place une surveillance. Récupérer des informations directement dans le bureau du directeur était juste énorme. Avril était complètement impressionnée. Ils avaient réellement fait fort sur ce coup. Sans compter les informations qu'ils avaient récupéré, c'était vraiment bien, même s'il fallait tout de même s'en douter. Ce n'était pas si surprenant que ça, en fin de compte, que certains élèves soient surveillés. Blackman devait bien savoir que ce qu'il mettait en place ne plairait pas à certains élèves. Il fallait bien qu'il s'assure de ne pas avoir de "concurrence". « Je pense que je peux comprendre. Ce sont ceux que tu côtoies le plus donc que tu connais mieux, non ? » Avril ne pouvait pas tellement connaître l'ambiance dans une salle commune. Mais ce n'était pas grave, elle connaissait tout de même du monde et savait qu'elle pouvait compter sur bon nombre d'entre eux. Cependant, elle ne sait pas si elle aurait osé en parler à autant de monde. Parmi les élèves de Poudlard, il y en avait forcément qui ne devaient pas avoir la même mentalité et mêmes opinons qu'Astride. Mais Avril faisait confiance en la préfète et en ses décisions. Si elle avait estimé que les poufsouffles étaient des personnes de confiance alors elle la croyait. Et puis ça leur avait au moins permis de former une petite équipe de commando.
La jeune fille avait fait part de ses propres opinons quant à Cloé et à Faust. Mais aucune de ces deux propositions ne semblait emballer la jeune brune. Il y avait de quoi la comprendre, après tout, Avril tentait d'inclure une serpentard et un membre de la brigade, rien de bien réjouissant à premier abord. Mais notre petite cracmole savait qu'elle pouvait faire confiance en ces deux personnes et qu'elles feraient plus que de bonnes recrues. Il y avait moyen qu'elles permettent d'avancer encore plus rapidement dans l'acquisition d'informations importantes. « Oh, ben tu sais, les préjugés sur les serpentards, je ne peux pas t'en vouloir, pas moi. J'en ai beaucoup moi aussi. Cloé est juste quelqu'un d'un peu plus... éloignés d'eux. Elle a son caractère, elle est dure à mener et à contrôler mais elle est loin d'être bien méchante. Sauf si tu t'appelles Taylor Williams, mais ça c'est autre chose. Tu pourrais la rencontrer "par hasard", voir un peu son caractère, la tâter un peu et te faire ta propre opinion, savoir ce qu'elle pense elle-même de tout ce qui se trame sous la directive de Blackman et de la BSPB, tout ça tout ça. » Avril savait que Cloé serait utile dans l'organisation. Avec une fille pareille, ils pourraient aller loin et elle n'en doutait pas le moins du monde. Elle comprenait bien la réticence de la jeune poufsouffle, après tout, Avril était loin d'apprécier les verts et argents. Cependant, elle voulait quand même pousser Astride à réfléchir à l'intégration de la blonde et à l'utilité qu'elle pourrait avoir. Quant à Faust... « Je comprends vraiment ta réticence en ce qui concerne Faust. Je sais bien que tu n'as aucune confiance envers ceux qui t'ont fait cette marque et c'est plus que compréhensible. Je n'insisterais donc pas dessus, je te laisserai y réfléchir. Parce que, crois-moi, si je te dis que ce n'est pas lui, de faire partie de cette brigade, c'est que c'est vrai. Ce n'est pas un Quick, loin de là. Mais bon, je peux comprendre que tu ne veuilles pas l'engager dans une rébellion telle que celle-ci. Donc ça va, n'en parlons plus. Qui sait, peut-être qu'un jour il te tendra la main et que tu reconsidéreras mon idée ? » Avril tendit un petit sourire à son amie. Elle la comprenait, vraiment. En fait, elle la trouvait même très zen par rapport à sa proposition. La jeune blonde était loin de s'attendre à une réaction aussi calme et ouverte d'esprit. Après ce que la brigade avait fait aux nés-moldus, c'était tout à fait normal qu'elle leur en veuille et qu'elle les déteste, alors pourquoi mettre sa confiance en l'un de leur membre ? Cela semblait plutôt logique comme réaction, normal.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Lun 19 Mai - 22:32
Les compliments pleuvaient sur la Poufsouffle qui ne savait plus vraiment où se mettre. A dire vrai, elle était très heureuse que les élèves aient choisi de la suivre, même plus que ça encore, si toutefois c’était possible, mais elle n’avait jamais considéré être celle qui portait leur mouvement, elle organisait quelques réunions, partageait ses idées et tentait de les organiser aux mieux, mais dans sa tête, elle avait toujours été plus la secrétaire du mouvement plus que le leader qui les mènerait à la victoire. Qui plus était, elle était loin d’être seule dans ce combat, elle avait la chance d’avoir à ses côtés au moins cinq élèves matures et réfléchis avec lesquels elle pouvait discuter des idées qu’elle avait eu et des décisions qu’elle voulait prendre, en règle générale. En plus, elle n’avait pas choisi les plus mauvais, loin de là. Il y avait Absolem qui en plus d’être un super préfet n’avait jamais peur de dire ce qu’il pensait, atout très utile quand on voulait grandir vite et dans la bonne direction, mais il n’était pas le seul, elle avait toujours pu compter sur Elian, Clydwyn, Erwan et Avril avec laquelle elle discutait en ce moment même. C’était une belle brochette, elle avait beaucoup de chance de les avoir et ne pouvait pas se permettre d’attribuer tout le mérite de leurs réussites à sa propre personne.
« C’est adorable de ta part, je ne pensais pas être aussi soutenue. » Répondit-elle tout simplement. « Mais très honnêtement, tu m’aurais dit il y a quelques années que j’allais me lancer dans une sorte de combat politique pour la libération de Poudlard et que d’autres élèves me suivraient, j’aurais bien rigolé. Pourtant, je me sens relativement à l’aise dans ce rôle, au départ, j’avais un peu de mal, ce n’est pas simple de donner envie aux gens de vous croire, même lorsqu’on est persuadé par son propre discours, mais maintenant ça va mieux, je sais où je vais, c’est sûrement plus simple comme ça. »
Finalement, Astride n’avait presque plus la pression, désormais, bien sûr c’était une activité prenante qui lui demandait de garder la tête froide, l’esprit ouvert, de prendre des décisions rapidement, d’avoir l’air sûre de ses choix et de pouvoir les affirmer et les justifier devant n’importe qui, mais elle avait tout de même de longues années de pratique scolaire pendant lesquelles elle avait appris à s’exprimer en public et à se documenter de façon à maitriser son sujet avant de se présenter devant un public. Ces précieux conseils lui avaient été utiles et elle n’avait encore jamais été dépassée par la situation. En attendant, ils avaient tout de même du pain sur la planche, Avril semblait avoir des tonnes de questions et de propositions ce qui réjouissait la Poufsouffle, il était grand temps de faire encore évoluer les choses. Elle commença par répondre par l’affirmative pour son histoire de lettre. Elle n’avait pas tout compris au trajet qu’elle voulait lui faire prendre, ne connaissant pas forcément les liens familiaux nécessaires pour retracer le trajet de la lettre, mais elle faisait confiance à son amie pour se débrouiller. Pour ce qui était d’expliquer sa relation avec sa maison, c’était un peu plus compliqué.
« Je ne sais pas, en fait. » Dit-elle après un instant d’hésitation. « C’est sûr que je les vois plus souvent, mais c’est normal, on vit ensemble, mais j’ai des amis dans toutes les maisons, je ne fais pas franchement de différence, un peu plus avec les Serpentard parce qu’ils m’ont causé plein de problèmes mais sinon, c’est pareil pour moi. Mais je crois que c’est une question d’appartenance, j’ai été accueillie les bras ouverts par les Poufsouffle lors de ma première année et il était primordial pour moi de recréer cette ambiance familiale en tant que préfète, je veux que tous ceux qui nous rejoignent aient l’impression de trouver une deuxième famille joyeuse, soudée… Je voulais recréer ma première impression. Ça parait vachement cucu comme ça, j’en ai conscience mais c’était vraiment important pour moi. Du coup, je trouvais normal de les impliquer dans mes décisions et de faire en sorte qu’on se réunisse parfois entre nous, en tant que famille recomposée, ça me paraissait être une bonne occasion. »
Pour être cucul, ça l’était carrément, mais Astride s’en fichait un peu, avoir fait partie des Poufsouffle pendant toutes ces années était et resterait une fierté dans son esprit. C’était pourtant une maison bien souvent dénigrée par les autres, parce qu’elle ne vantait pas des qualités que tout le monde aurait rêvé d’avoir, mais pourtant, elle n’avait jamais ressenti d’infériorité entre elle-même et d’autres personnes provenant d’autres maisons. Au contraire, jusqu’ici, ils s’en étaient plutôt bien sortis concernant la coupe des quatre maisons puisqu’ils n’étaient plus loin de la rafler pour la troisième année consécutive, et puis même en dehors de ce détail, elle n’avait pas l’impression que les personnes qu’elle avait rencontrées parmi les siens durant toute sa scolarité étaient dépourvues de qualité. C’était bien souvent des élèves au grand cœur avec une phénoménale capacité de travail, le goût de l’effort, de l’entraide, une certaine gentille mais également du courage et une clairvoyance très utile dans certains cas. Ceux qui les voyaient simplement comme inférieurs ne les connaissaient simplement pas assez, elle ne voyait pas d’autre explication à leur comportement foireux. Elle était la première à trouver ça dommage mais savait qu’elle ne révolutionnerait pas Poudlard pendant les petits mois de cours qui lui restaient, elle voulait se contenter de rétablir un certain ordre ce qui n’était déjà pas une mince affaire.
« D’accord, je te promets d’essayer de faire ça avec Cloé. » Capitula-t-elle avec un sourire devant la conviction de son amie. « Je suis pas sûre qu’elle me révèlera comme ça d’un seul coup ce qu’elle pense de la BSPB et de Blackman par contre, et elle a fait quoi à Taylor ? » Demanda la jeune fille par simple curiosité. « Mais pourquoi Faust a-t-il postulé pour intégrer la BSPB s’il ne voulait pas y être ? Ça n’a pas le moindre sens, reconnais-le… ? Si je dois avoir une vraie conversation avec lui prochainement, j’aimerais au moins pouvoir être certaine qu’il fera preuve d’un minimum d’honnêteté, je trouve qu’il nous la doit. Et je t’assure que je ne suis pas fermée à ton idée, je sais très bien que c’est une alliance qui pourrait nous être bénéfique, mais je pense que ça mérite une discussion, je ne peux pas me permettre de l’imposer aux autres en ayant moi-même des doutes. »
Elle s’était visiblement mal exprimée puisqu’Avril pensait être confrontée à un non définitif de sa part concernant l’intégration de Faust dans leur petite organisation. A dire vrai, la Poufsouffle aurait aimé qu’il prenne simplement le titre d’informateur ou quelque chose de ce genre-là, elle ne serait jamais à l’aise en devant l’amener avec elle à une des réunions organisées, elle prévoyait déjà le lynchage collectif qui allait lui être réservé et savait qu’elle aurait beaucoup de mal à prendre sa défense même si elle ne se voyait pas laisser maltraiter un pauvre garçon sans intervenir. Mais Faust pouvait être un atout majeur de leur combat, et rien que pour ça, elle n’avait pas le droit d’être fermée à cette idée.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Mar 20 Mai - 13:55
Avril sentait bien qu'Astride avait besoin que quelqu'un ait confiance en elle. Elle semblait ne pas se rendre compte de son importance dans cette histoire, la jeune cracmole avait donc envie de le lui faire comprendre, de le lui montrer. Après tout, c'était elle qui avait lancé tout ça ! Sans doute y aurait-il eu d'autres groupes qui se mettraient en place (d'ailleurs, il y en avait peut-être en ce moment-même qui se formaient) mais le groupe formé par Astride était nul doute le plus gros et le plus solide. Tout le monde avait confiance en Astride, c'était le plus important. Si on ne faisait pas confiance en son leader, il était plutôt mission impossible d'avancer. La jeune jaune et noire remercia simplement son amie de cette confiance qu'elle plaçait en elle. C'était normal, il fallait bien faire confiance en ses amis, non ? « Je crois qu'il est toujours difficile de se projeter vers l'avenir et de savoir ce que l'on va devenir. » Avril ne pensait pas être bibliothécaire à Poudlard un jour. Son père le lui aurait dit, il y a de cela quatre ans, elle l'aurait regardé avec de gros yeux et aurait souri à sa naïveté. Mais elle était là aujourd'hui et Astride menait plusieurs élèves au front. La vie avançait, les choix se faisaient, le mouvement se mettait en place.
La jeune fille ne pouvait réellement pas comprendre ce lien qui unissaient les membres d'une même maison. Elle était neutre, ayant des amis de toutes les couleurs. Astride avait surement également des liens forts avec des élèves d'autres maisons mais elle semblait vraiment tenir à ses poufsouffles. C'était mignon et touchant. Elle jouait très bien son rôle de préfète. Elle manquerait à beaucoup de monde l'année prochaine, Avril en était certaine. D'ailleurs, elle lui manquerait à elle aussi. Elles s'entendaient vraiment bien les deux demoiselles et il était réellement facile de s'attacher à la septième année. « Je trouve pas forcément ça cucu, c'est mignon. Et puis, on ne peut faire que confiance à sa famille, c'est normal que tu te sois tournée vers eux. » Parfois la jeune fille regrettait de ne pas connaitre cette folle ambiance de maison. Elle trouvait plutôt stupide de mettre de la concurrence entre elles, distinguant ainsi les personnes dites studieuses des personnes courageuses, des personnes ayant une ambition et de celles étant loyales mais il est vrai qu'Avril avait des tendances un peu jalouse envers les élèves. Ils savaient qu'ils pouvaient compter sur les membres de leur maison. Et puis, si on parlait de maisons, c'est bien que les membres faisaient partis d'une même famille. Ca avait réellement un côté touchant.
Avril fut contente d'être parvenue à quelque chose concernant Cloé. Elle espérait qu'elle ferait bonne impression à Astride. Il fallait juste, maintenant, qu'Astride la rencontre "par hasard". Peut-être qu'Avril pouvait prévoir cette rencontre ? Elle y réfléchirait plus tard. « Je ne sais pas tellement ce qu'il s'est passé entre Taylor et Cloé. Je sais juste qu'elles se détestent l'une envers l'autre. Pour ce qui est de ce qu'elle peut te dire, tu sais, je pense que si elle voit ta marque, Avril désigna avec un petit air désolé la main de la jaune et noire, elle parlera. » Concernant Faust, Avril laissa son air désolée se reflétait sur son visage. « Je lui ai déjà demandé pourquoi il l'avait intégré. Il n'a jamais voulu me dire avec précisions, m'expliquant simplement que c'était dû à des raisons personnelles. Alors je peux comprendre que tu sois sur ta garde, j'aimerai juste que, si tu ne peux pas lui faire confiance à lui ce que je peux comprendre, tu me fasses confiance à moi. » Avril sourit à son amie. Elle savait qu'elle lui en demandait beaucoup, elle savait qu'elle était peut-être trop exigeante mais elle voulait réellement impliquer le garçon, se doutant qu'il pouvait aider beaucoup.
La bibliothécaire apparut soudainement de nul part et lança un regard froid et sévère aux deux jeunes filles. « June, ce n'est pas parce que c'est votre jour de congé que vous pouvez venir bavarder ici. Alors mesdemoiselles, si vous voulez discuter, je vous prie d'aller ailleurs, merci ! » Avril lança un petit sourire à son amie et se leva avec elle pour se diriger vers la sortie sous l'oeil vigilant de la bibliothécaire. « Elle peut être gentille de temps en temps... Enfin c'est arrivé... Une ou deux fois ! » La jeune cracmole rit un petit moment avant de reprendre la parole : « On a bien discuté, c'était bien. Merci de m'avoir mise au courant. Je te tiendrai au courant pour mon père. N'hésite à me donner des nouvelles de temps en temps. » Une dernière accolade à son amie, Avril lui lança un clin d'oeil avant de tourner le dos et de se diriger vers le parc. Il faisait encore beau, la discussion lui avait redonné le sourire, lui faisant oublier la matinée mal commencée.
L'espoir était dans le coeur de tous les élèves, le mouvement avait été mis en marche, la Brigade et Blackman feraient bien de se préparer à en prendre plein la face.
Spoiler:
Je te propose de clore le Rp ici puisqu'on en ouvre un avec Yasha, Faust et Orion ? C'était cool en tout cas, merci
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé] Lun 26 Mai - 23:52
Astride avait vraiment bien fait de venir discuter avec son amie, contrairement à beaucoup d’autres élèves qui manquaient sacrément de maturité, elle était capable de l’écouter en faisant preuve d’une certaine ouverture d’esprit ainsi que de lui donner son avis seulement après avoir réfléchi en lui faisant des commentaires souvent très pertinents. Ca la changeait vraiment des chamailleries entre ses petits camarades qui relevaient plus de la cour de récréation que du combat qu’ils voulaient mener pour rétablir leur place au sein du monde magique. Cette conversation s’avérait donc être une vraie bouffée d’air pur pour la Poufsouffle qui se demandait encore comment elle pourrait exprimer toute la gratitude qu’elle ressentait à l’égard de la jeuner bibliothécaire. Celle-ci ne semblait pas avoir conscience du rôle crucial qu’elle jouait dans son organisation et c’était ce qui la rendait encore plus admirable, elle ne semblait pas être opportuniste, ni rechercher une gloire quelconque alors que beaucoup d’autres auraient sauté sur cette occasion afin d’acquérir un peu plus de notoriété parmi les élèves. Tout le monde ne pouvait pas prétendre faire preuve d’autant de bon sens et de jugeote, elle avait eu de la chance de tomber sur elle.
« C’est sûr, les choses seraient tellement plus simples si on savait où on en serait dans dix ou trente ans. » Déclara Astride, songeuse. « Mais on bâtirait notre avenir avec beaucoup moins de conviction puisque on aurait déjà le résultat sous le nez avant même de faire l’effort, le principe de l’âne et de la carotte ne serait plus du tout applicable. »
Et là, elle risquait de passer pour la fille la plus étrange du monde, et pour cause, elle se permettait de réfléchir à voix haute sans vraiment se soucier de la présence d’une autre personne dans la pièce et sur un sujet que beaucoup auraient balayé d’un geste de la main sans prendre le temps de s’y intéresser. Avril avait dû lui sortir cette phrase comme un simple proverbe, quelque chose qu’elle aurait entendue plusieurs fois, mais qu’elle avait trouvé assez juste pour répéter, sauf que justement, ce genre de choses avait toujours donné à Astride envie de plus réfléchir et de creuser en profondeur pour en étudier la véracité. Qui faisait ça désormais ? Peu de gens, elle en avait bien peur et il y avait une chance non négligeable qu’elle ait l’air d’une folle furieuse tout droit sortie d’un hôpital psychiatrique. D’un autre côté, Avril la connaissait depuis longtemps maintenant et devait donc savoir que c’était bien son genre de s’arrêter sur ce genre de détail, la Poufsouffle avait toujours recherché la rationalité dans tout ce qu’on lui racontait et dans tout ce qu’elle entendait, ça lui paraissait primordial de faire la différence entre le virtuel et le réel de façon à ne jamais mélanger les deux. Pour une moldue qui avait découvert par hasard, à l’âge de ses onze ans, qu’elle avait des pouvoirs magiques, c’était plus que surprenant, mais on s’y faisait à la longue, c’était dans sa nature, tout simplement.
« Je te fais totalement confiance également. » Répondit-elle vivement. « Je ne suis pas du genre à penser que seules les personnes venant de ma propre maison peuvent avoir grâce à mes yeux, même s’il y a toujours eu une certaine solidarité entre nous, j’estime que je peux également trouver des personnes merveilleuses dans d’autres maisons. D’ailleurs, maintenant que j’y pense, je ne suis jamais sortie avec un Poufsouffle, ou seulement brièvement. »
Elle avait un peu peur que la jeune fille se sente mise de côté parce qu’elle attachait une importance toute particulière aux élèves provenant de sa propre maison. Sauf que ce n’était pas le cas, certes, elle était très attachée aux jaunes et noirs, de par son expérience au sein du château mais aussi grâce à son rôle de préfète, mais ce n’était pas pour autant qu’elle les considérait comme hautement supérieurs à toutes les autres maisons, bien au contraire. Elle avait des amis un peu partout et tentait de garder l’esprit ouvert en toutes circonstances. C’était tout de même un peu paradoxale avec la situation actuelle puisqu’Avril devait ramer, ramer et ramer encore pour lui permettre d’envisager de discuter avec Cloe puis avec Faust, mais la jeune fille faisait de vrais efforts pour essayer de voir la situation avec les yeux de son amie et non plus les siens. Ce n’était pas évident, loin de là, avec tout ce qu’il venait de se passer, il était un peu normal que les préjugés fassent de nouveau surface, mais elle tenait de les contrôler du mieux qu’elle pouvait et de ne pas avoir l’air d’une piètre amie en face d’Avril qui semblait se dévouer corps et âmes à la cause qu’elle défendait alors que rien ne l’y obligeait. Elle ne doutait pas d’y arriver, mais les efforts seraient difficiles à fournir puisqu’allant à l’encontre de sa volonté première, mais ça, la jeune bibliothécaire n’était pas obligée de le savoir.
« Je vais essayer. »
C’était tout ce qu’elle pouvait promettre pour le moment, elle ne se voyait franchement pas capable de plus, même si elle avait conscience que c’était elle qui détenait les cartes entre ses mains, l’appel à la confiance que venait de lui lancer la jeune fille lui donnait encore plus envie de se plier en quatre pour elle. Alors non, même si elle avait voulu de toutes ses forces changer d’avis et refuser un tel face à face, la Poufsouffle n’en avait pas vraiment le courage en fin de compte et elle se voyait difficilement revenir en arrière alors qu’Avril devait ressentir à cet instant précis l’agréable satisfaction du devoir accompli. De toute façon, même si elle avait voulu revenir sur ses paroles, elle n’aurait pas pu puisque la bibliothécaire débarqua pour faire la fête à son amie. Pourtant, elles s’étaient mis à l’écart et ne dérangeait pas les deux ou trois élèves solitaires qui se trouvaient là. Cette bonne femme devait avoir un radar, ce n’était pas possible autrement, il n’y avait pas la moindre chance pour qu’elle les repère, mais si, elles se tenaient devant elle. Pourtant, après des années et des années à fréquenter la bibliothèque, Astride avait fini par comprendre un peu cette femme et à l’apprécier, mais elle devait bien reconnaitre que ses accès de colère venant de son caractère lunatique et ses lubies étranges, lui donnaient un air pour le moins bizarre. Dans tous les cas, mieux valait qu’elles exécutent son ordre et se taisent ou sorte de la bibliothèque. La Poufsouffle n’eut pas la moindre difficulté à choisir la deuxième option et suivi son amie à l’extérieur.
« Je t’en prie, et bien sûr, je te communiquerais tout ce que je sais, enfin tant que ça me parait approprié de le faire, je veux pas me montrer imprudente. Je te remercie pour ton père, j’espère que la lettre aura une utilité. »
Après quelques accolades, les deux jeunes filles finirent enfin par se séparer. Astride ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait le cœur léger à présent, le boulot titanesque qui l’attendait encore la fatiguait d’avance, mais elle se rendait compte qu’elle avait peut-être insufflé un léger souffle d’espoir aux personnes qui daignaient la suivre et elle n’avait pas le droit de briser la confiance qu’ils lui portaient. Il était donc primordial qu’elle continue à avancer et elle ne doutait pas de pouvoir le faire tant que son petit groupe continuait à la soutenir. Ce n’était pas grâce à elle-même qu’elle parvenait à tout gérer, mais bien aux personnes qui lui filaient les plus gros coups de main.
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(#) Sujet: Re: [ANNEE 2019 - 2020] La victoire n'est peut-être plus si loin. [Terminé]
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